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charles charles - - xavier xavier de de bourbon bourbon notre roi de france pour demain Organisation Georges Bernanos - OGB «Je porterai les droits dynas- tiques défendus par mon père, et qu'aucun de nous ne peut quitter, car nous les portons depuis Hugues Capet". Charles-Xavier de Bourbon (à propos de la Navarre) Contre le juridisme des «légitimeux» et l’orléanisme maçonnique de l’AF, retrouvons notre légitimisme sentimental, une sainte fidélité à la famille des derniers rois ! Supplément à 16 000 exemplaires - [email protected] - Mobile : 06 62 66 82 48 Quand les Bourbons d’Espagne sont bâtards... Quand les Bourbons Siciles sont issus d’une union consanguine non valide... Les Bourbons de Parme sont les ainés et les vrais légitimistes les défendent.

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charlescharles --xavierxavier

dede bourbonbourbon

notre roi

de francepour demain

Organisation Georges Bernanos - OGB

«Je porterai les droits dynas-tiques défendus par mon père,

et qu'aucun de nous ne peutquitter, car nous les portons

depuis Hugues Capet".Charles-Xavier de Bourbon

(à propos de la Navarre)

Contre le juridismedes «légitimeux»et l’orléanisme maçonnique del’AF, retrouvonsnotre légitimisme sentimental, unesainte fidélité à la famille des derniers rois !

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Quand les Bourbons d’Espagne sont bâtards...Quand les Bourbons Siciles sont issus d’une union consanguine non valide...Les Bourbons de Parme sont les ainéset les vrais légitimistes les défendent.

Puisqu’il défend le compromis avec laRes publica, la «cohabitation» forcéede deux institutions «ennemies» pouren finir avec la guerre civile qui nousronge et nous affaiblit depuis plus de

deux siècles, le Lys Noir mise sur «un roi vrai-ment roi», c’est à dire un prince fort de son pres-tige familial et de la tradition politique catholiqueet dynastique de sa «maison».

Seulement aucun compromis solide ne pourraêtre échaffaudé si le prince choisi n’est pas an-thropologiquement prince, s’il n’est pas «royal»dans chacun de ses gestes, dans chacune de sespensées et réactions...

Naturellement, une idée commune conduit àpenser que c’est la notoriété qui rend notoire...Nous, nous pensons que seule la sélection fami-liale de qualités rares justifie la place singulièredu prince qui justement, n’a pas à être «monsieurtout le monde», mais plutôt à se différencier sys-tématiquement de tout ce qui est bas et vulgaire

Dans le cas du pauvre Luis Alfonso de Borbon,appellé pompeusement «Louis XX» par quelquesroyalistes approximatifs, il faut remonter à quatregénérations pour trouver un roi et encore s’agit-il d’un roi faible et lui-même bâtardisé par l’af-faire Puig Molto et les innombrables frasquessexuelles de la Reine Isabel imposée par les An-glais contre la légitimité carliste à laquelle le ma-riage d’Isabelle avec son cousin homosexuel«paquita» ne retira évidemment rien... La propremère de Luis Alfonso étant une scandaleuse quiponctua sa vie de «putana» à soixante-dix ans enmini jupe dans une émission de téléréalité et aubras d’un marchand de voitures d’occasionmoins dégouté que les autres par le botox et lesliftings à répétition !

Avec une pareille mère, le pauvre Luis Alfonsone pouvait pas remonter la pente, lui que toutesles maisons royales contemporaines boudent telun usurpateur qui n’a même pas droit au prédicatd’altesse royale en Espagne. Aussi, Luis Alfonsoépousa la fille d’un richissime banquier mafieuxdu Vénézuéla et s’installa finalement à Madrid,après Caracas et ses menaces d’enlèvement...

Son concurrent Jean d’Orléans est fils d’un ma-riage «souverain» entre son père, le franc-maçonHenri d’Orléans, et une princesse royale de Wur-temberg. Jean a certes pris le parti du catholicismefervent de sa mère, mais cela ne ratrappe pastout... Cela n’efface surtout pas le régicide de Phi-lippe-Egalité ou l’usurpation de Louis-Philippequi ont définitivement brouillé les royalistes desentiment avec la branche d’Orléans.

A côté de cela, le prince Charles-Xavier deBourbon-Parme est issu par sa mère d’une mai-son royale dont il est toujours membre... Invité àtous les événements royaux néerlandais, bénéfi-ciant d’une fortune qui lui assure la précautionde ne faire aucune «affaire», descendant d’une li-gnée sans aucune mésalliance roturière, le princeCharles-Xavier est français par son père (lui-même issu d’une de Bourbon-Busset et, plushaut, d’une princesse de Bragance et, encore plushaut, de la soeur du Comte de Chambord). Il estaussi néerlandais par sa mère, elle-même issuedu mariage souverain de la reine Juliana avec leprince allemand Bernard de Lippe.

Mais surtout, le prince Charles-Xavier est lepetit-fils aîné du prince François-Xavier et lepetit-neveu du prince Sixte (1887-1934). Avec lesang de ces deux princes, Charles Xavier se relieainsi à la grande tradition capétienne que lesprinces espagnols «par la cuisse gauche» ne ces-sèrent eux de combattre de trahir et de fouler...

Francophone par son père et depuis sa jeunessepassée à Biarritz, Charles-Xavier est soutenuavec affection dans son action politique par sonfrère Jacques, comte de Bardi, ambassadeur auVatican. Les relations avec son oncle Sixte-Henriont été renouées par delà le grave conflit doctri-nal qui avait opposé «Carlos-Hugo» avec leprince Sixte autour de la définition du carlisme.

Invité il y a quelques années à présider unemesse légitimiste à l’initiative des ducs de Bauf-fremont (qui semblent le reconnaître enfin commeaîné en France, à la place de leur créature Luis Al-fonso dont ils n’ont rien pu tirer et qui, de plus,renacle désormais !), le prince Charles-Xavier aenvoyé aux royalistes français le signe discret desa disponibilité pour la France, au moment où ilne prétend plus qu’à la couronne de Navarre ense contentant de jurer fidélité aux fueros.

Résident à Bruxelles, dans une ville franco-phone, Charles-Xavier vit, à quelques kilomètresde nous, une sorte d’exil qui pourrait cesser del’être en quelques minutes... En tout cas, contrai-rement au prince «Julio Iglésias» que l’on cher-cha à nous imposer à tout prix contre les Orléans,ce prince sage et amoureux de son épouse vit etpense chaque jour en français, même s’il parleévidemment aussi couramment le néerlandais,l’anglais, l’espagnol et l’italien.

Le prince Charles-Xavier a deux petites filles.Il n’a pas encore de garçon mais cela viendradans la mesure où la princesse Anne-Marie estencore loin d’avoir dépassé la quarantaine.

(Suite page ci-contre)

EditorialMonseigneur, nous vous quittons !Monseigneur, nous vous quittons !Même si nous n’avons jamais été clairement orléanistes, même si nous nous

sommes efforcés de minorer les inconvénients «maçonniques» de votre mai-son, nous vous quittons ! Certes, les Orléans sont des princes authentiques secomportant individuellement comme tels, mais ils sont décidemment possédéspar une tradition politique familiale détestable et incompatible tant avec l’hon-neur français qu’avec les intérêts actuels de notre entre-soi.

Il faut alors vous réaffirmer ici que le Lys Noir se rattache depuis sa fonda-tion, il y a quatre ans, à la sensibilité «royaliste», mais qu’il avance surtoutl’idée d’une anti-modernité révolutionnaire, décroissante, autarcique, anti-oli-garchique et anti-capitaliste... Si nous sommes royalistes, c’est donc d’abordpour redonner de la profondeur historique à notre «res publica» qui n’est pasnée en 1793 mais commença au contraire, à partir de cette date, à mourir dou-cement, à se dissoudre dans une modernité bourgeoise hostile...

Ce royalisme révolutionnaire vous ne l’avez jamais compris, cherchant plu-tôt, dans votre livre manifeste, à vous rattacher à la formule écoeurante etlouis-philipparde de la monarchie constitutionnelle que nous récusons detoutes nos forces, et de tout notre mépris.

Monseigneur, nous savons évidemment que vos qualités personnelles sontéminemment princières, et que votre foi est du même fer que celle du Roi ca-tholique que nous attendons avec ferveur...

Mais il y a votre parti et votre filiation. En nommant votre héritier Gaston,vous avez clairement proclamé votre attachement avec cette filiation politiquedéplorable que nous vous incitions pourtant, nous et d’autres, à quitter au plusvite pour le plus grand bien de la cause royaliste et de son unité tactique.

Vous ne l’avez pas fait. Vous n’en avez eu ni la force, ni le courage.Par delà ces considérations d’abord politiques, vous savez également que

nous avons un temps cherché du côté des Bourbon-Busset. Ceux-ci, malgrédes errements familiaux avérés au XVIIIème siècle, sont les véritables «aînésgénéalogiques» des Bourbons ; mais en six siècles, ils ont notoirement perdule «nerf royal». On ne fait pas un cheval d’un mulet qui s’accepte comme tel.

Monseigneur, c’est cependant en vous «rabibochant» avec la branchepittoresque des Bourbons d’Espagne, bâtarde depuis les affaires Godoyet Puig Molto, que vous nous avez le plus profondément déçus. Ces princesimprécis, dégénérés et indignes, comme ils le démontrent à chaque occasion,sont défendus par un juridisme propice en bout de course à des princes étran-gers «discount» lorsque la juste théorie n’est plus sagement accompagnée deprécautions comme celle de récuser au moins les bâtards avérés et les tiges is-sues de mariages consanguins tels les Bourbons-Siciles. 

Sous la pression de votre épouse, espagnole et curieusement alphonsiste elle-même, vous avez consenti à cette réconciliation ridicule et fautive.

Aussi, après une réflexion cruelle, nous vous informons ici que, sans contes-ter votre rang de «prince du sang» ni vous retirer notre affection, notre Roi estdorénavant le plus proche parent vivant du dernier roi de France : Charles-Xavier de Bourbon-Parme, roi de France et de Navarre, selon la théorie légi-timiste excluant, par pur bon sens, les princes bâtards ou consanguins.

Un roi anthropologiquement roi !

Depuis le prince Hugues «Carlos-Hugo»,père du prince Charles-Xavier, mais aussidepuis tous les penseurs français et espa-gnols de la «contre-révolution», on saitque le retour de la monarchie tradition-

nelle dans des sociétés qui ne voudront pas, pour au-tant, renoncer à la démocratie acquise entretemps,passerait par le fédéralisme et même par le confédéra-lisme ou l’union personnelle.

L’option fédéraliste était justement la seule qui seproposa au Roi Louis XVI pendant la révolution fran-çaise et, faute de l’avoir comprise parce qu’elle ne luiétait pas familière, il la refusa.

Mais pour tous les théoriciens du retour de la mo-narchie, il apparait désormais évident que la monar-chie traditionnelle ne pourra trouver une nouvellelégitimité populaire qu’en rendant un nouveau service: celui de couronner une construction politique et ins-titutionnelle largement basée sur l’auto-gouvernement,que le prince Carlos Hugo appela en son temps, à lamode des années 1960, l’autogestion puisque cela veutdire effectivement la même chose.

L’autogouvernement est la seule manière de laisserle roi aux grandes choses et de le libérer de l’obligationd’avoir à accomplir ces petites missions sociales etéconomiques pour lesquels il n’est jamais assez déma-gogue, ni jamais assez menteur, pour les assumer.

Il existe donc un sort commun à l’autogestion laplus large couplée avec la monarchie la plus tradition-nelle. Si différentes dans leur essence, elles se conju-

guent et ce complètent parfaitement pour cette raison.L’une ne peut empiéter sur l’autre. L’une est mêmeobligée de reconnaître la supériorité de l’autre en de-hors de son propre domaine et réciproquement.

Si la monarchie est évidemment le meilleur systèmepour régler les questions stratégiques de l’Etat qui ré-clament du temps, de la perspective, et de la discrétionpour régler des questions de diplomatie ou de défense;si la monarchie est encore le meilleur système pourdonner origine à la justice et la faire échapper aucontrôle forcément mafieux des élus politiques quichercheront inévitablement à l’instrumentaliser en se-cret, l’autogestion est, elle, largement supérieure à lamonarchie pour conduire les politiques économiqueset sociales qui réclament une confrontation perma-nente des intérêts particuliers, une guerre civile larvéequi ne peut être conduite que par les professionnels decette guerre civile que sont les démocrates.

Pour administrer la vie économique et sociale d’unpeuple, il faut donc que celui-ci ait au moins l’illusionde se gouverner lui-même dans une sorte «d’impres-sion de liberté» que les démocrates lui concèdent...mais une impression qui serait tellement plus vraie sile peuple se donnait effectivement -par le retour de lamonarchie traditionnelle- des moyens d’autogestionplus précis encore que le parlementarisme qui n’estque le moyen trouvé par les démocrates pour faire sou-vent l’économie de la démocratie qu’ils avancent...

Un pouvoir central plus fort par la monarchie, et unpouvoir local plus étendu par l’autogestion telle que

l’entendait le père de Charles-Xavier : voilà les prin-cipes fondamentaux du carlisme. Dans les conditionsd’un carlisme idéal, une monarchie forte aurait coha-bité aisément avec l’autogestion et le fédéralisme,l’une étant la condition absolue de deux autres.

Une certitude : si une monarchie traditionnelle vou-lait gouverner à nouveau les grandes choses de l’Etat,ce que l’on appelle en France les fonctions réga-liennes, il lui faudrai abattre la démocratie en la rem-plaçant par une formule plus démocratique encore...Oui ! Plus démocratique encore comme le professeinlassablement notre camarade Fleutot.

Dans le cas d’un renouveau de la res publica commecelui que nous défendons en France, une monarchiesacralisée, essentiellement judiciaire, médiatrice etmilitaire (le feu nucléaire...), mais non-opérante sur leterrain économique et social, conforterait la Révolu-tion, lui permettrait en réalité de se maintenir en faisantcorps avec elle.

Resterait alors, au lieu d’une constitution toujours«bourgeoise» par essence, à en revenir à une institu-tion unique : les Etats Généraux populaires siégeant àVersailles dans la salle du Congrès, avec leur 1200 re-présentants élus à la proportionnelle intégrale, sanspossibilité de renouvellement ou de cumul...

Au sein des Etats Généraux, seize chambres régio-nales se réuniraient sur les sujets les concernant, légi-férant et nommant à leur niveau un ministreprovincial... Pendant que les Etats Généraux mène-raient la danse contre l’oligarchie ! Un rêve !!!

L’autogestion royale au lieu de la démocratie

Adresse auPrince Jean

Si les royalistes doivent avoir un «prince», il faut que celui-ci soit au moins de bonne race ! Sinon, quel ridicule !

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Né en France, capitaine de réserve de notrearmée, Hugues, appelé plus tard «Carlos Hugo»,prétendit au trone carliste d’Espagne. Il épousa laprincesse Irène des Pays Bas qui se fit catholiquepar amour de lui. Le prince n’abandonna sa pré-tention carliste (contre l’octroi de la nationalitéespagnole) qu’au début des années 1980. Il fut in-contestablement un grand prince français, mêmequand il ne s’occupait que d’Espagne...

Notre programme : Pour des Etats Généraux du peuple

Un roi anthropologiquement roi !Accepter qu’une obéissance aveugle au droit nous impose un hindou ou un bâtard espagnol, c’est accepter que la Francese donne à des princes discounts mal tenus par des principes absents. Nous n’avons plus que le chef des Parme !

Entouré de ses frères François-Xavier (5), René (3), Félix, Gaétan et Louis,le prince Sixte (1886- 1934) était l’aîné du second lit «français» du Duc Robertde Parme dont les enfants du premier lit, pratiquement tous frappés d’handicaps,étaient autrichiens. En épousant, une princesse royale de Bragance, Robert deParme avait réorienté sa position familiale vers la latinité et la France où il ha-bitait désormais non loin de Biarritz (d’où le nom de l’aéroport Biarritz-Parmede cette ville). Ainsi, les douze enfants de l’alliance de Robert avec la princesseroyale portugaise furent tous de fervents catholiques, passablement «révolu-tionnaires-conservateurs», et francophiles.

Si Zita épousa l’empereur Charles de Habsbourg, ses soeurs entrèrent dansles ordres. Quant aux six princes de Parme, ils constituèrent un redoutable«commando» politique que l’on vit à l’oeuvre lors de la tentative de paix sépa-rée négociée par les princes Sixte et François-Xavier entre 1916 et 1917. Offi-ciers dans le camp allié de la France, les princes de Parme furent ainsi ennemisde leur demi-frère aîné, le prince Elie issu du premier lit mais qui ne fut pas re-connu comme handicapé. En choisissant la cause de l’Autriche, Elie permit sur-tout à la République de prononcer la catastrophique expropriation du Châteaude Chambord dont la famille avait hérité et qui la signalait tant...

Sixte, parce qu’il était l’aîné, avait autorité sur ses frères. Cette autorité luivenait également de son caractère et de son allure. Sixte, férocement français,épousa une La Rochefoucauld mais dont il n’eut hélas qu’une fille. Candidatau trône de Fance pour un Lyautey nourrissant une fervente admiration enversle jeune prince et son frère François-Xavier, Sixte de Bourbon-Parme décédaen 1934, à la veille des événements de l’entre-deux-guerre dans laquelle il auraitcertainement joué un rôle majeur puisqu’il avait publié un ouvrage réservantses droits dynastiques en France en récusant ceux des Orléans.

Sixte, le roi selon Lyautey

Grâce au Prince Sixte-Henri, qui n’a jamaiscaché ses sentiments de fidélité à la Traditionroyale et catholique, le château de Lignières et de-venu au fil du temps le carrefour obligé du roya-lisme français. Peu de royalistes n’y sont paspassés au moins une fois ! Ce château fatigué venuaux Parme par Madeleine de Bourbon-Busset,mère du prince Sixte-Henri, est situé non loin del’exact centre géographique de la France. Il s’y dé-roule chaque année des rassemblements royalistes.

C’est aussi dans ce château que furent élevés lessix enfants du duc François-Xavier (Hugues «Car-los Hhugo», Françoise, Marie-Thérèse, Cécile,Marie des Neiges, Sixte-Henri qui y occupe en-core la chambre la plus petite et la plus pauvre..).

C’est là aussi que le prince Xavier fut arrêté par lagestapo et envoyé en camp de concentration à Da-chau pour faits de résistance, ce qui constitue évi-demment un atout politique certain pour sa lignée.

Le prince Charles-Xavier est venu enfant à Li-gnières jusqu’à l'âge de six ans, avant la fracturefamiliale qui intervint en 1976 à propos de laforme autogestionnaire du combat carliste vouluepar «Carlos Hugo» alors plongé au plus fort de salutte contre l’usurpateur libéral Juan Carlos.

Inutile alors de dire combien Lignières convien-drait à la résidence d’été d’un roi frugal régnanten France, car les lambris y sont piqués, les par-quets soulevés, les fenêtres souffrantes et les fan-tômes y sont naturellement tous royalistes !

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Et puis voilà un mariage solide qui saute aux yeux !Que le couple royal soit amoureux est essentiel pournous puisque l’on ne peut imaginer aux princes que desmoments difficiles... (nous ne contestons cependant pasqu’une profonde entente lie également Luis-Alfonso etson épouse vénézuélienne, ainsi que Jean d’Orléans etson épouse espagnole).

La princesse Anne-Marie est issue d’une famille liéeà la noblesse néerlandaise et son père était un honorabledéputé du parti catholique, ce qui ne saurait évidem-ment plaider contre elle !

Surtout que la princesse Anne-Marie est parfaitementfrancophone puisqu’elle a étudié à Strasbourg.

Probablement la plus belle princesse d’Europe, tou-jours naturelle, jamais fardée ou «vampée», parfoiscoiffée du berêt carliste, la princesse est aussi la moins«pipolisée». Anne-Marie, très politique, épaule ainsisans faille et sans absences le prince lors de tous ses dé-placements dynastiques. 

Tous ceux qui l’ont rencontré ne vous feront qu’unseul commentaire à son sujet : «Vivement qu’elle soitreine de France !»

Lors d’une messeLouis XVI en 2010 àla chapelle expia-

toire, le prince suitl’abbé royaliste

Guillaume de Tanouarn, et précèdesa tante Marie-Thé-rèse et le gratin du

légitimisme fançais

Lignières, le berceau familial

Le jour ou Charles-Xavier répondit à l’appel des légitimistes français !

Charles-Xavier de Bourbon-Parme n’est pas seu-lement l‘héritier légitime des Rois carlistes deNavarre, il est aussi le descendant le plus directdu roi Charles X, frère de Louis XVI. D’où lerapport très «familial» que les Bourbon-Parme

ont toujours développé à propos du martyre du Roi LouisXVI..

Si les Bourbon-Parme sont également héritiers des droitsdes rois carlistes éteints en 1936, ils sont donc une dynastietraditionaliste mais qui, grâce aux guerres carlistes, connaitaussi clairement ses ennemis : les bourgeois, l’argent, Lemonde anglo-saxon, la Franc-maçonnerie, le Capital...

C’est pourquoi les Bourbon-Parme sont une dynastie pa-radoxale : ils sont à la fois traditionalistes en droite ligne fa-miliale, mais aussi très politiques, très «remontés»,énergiques et très animés par l’obsession de retrouver le sou-tien populaire, quitte pour cela à détonner et à adopter uncomportement «révolutionnaire», ce que les Bourbon-Parmefont depuis le grand-père de Charles-Xavier, le prince Fran-çois Xavier qui était résistant dans le Bourbonnais et fut dé-porté à Dachau par la Gestapo...

Entre François-Xavier et son petit-fils Charles-Xavier, il yeut naturellement la figure de «Carlos-Hhugo», roi des Car-listes qui contesta un moment Juan Carlos en assumant uneposition autogestionnaire.

LE PrinCE LE PLus «sanG BLEu» d’EurOPESur le plan dynastique, Charles-Xavier est le prince le plus

«princier» d’Europe. Son père était prétendant au trône d’Es-pagne jusqu’en 1979... Sa mère était la soeur de la reine Béa-trix des Pays-Bas... La tante de son père était la dernièreimpératrice d’Autriche, Zita de Habsbourg, ses cousinsBourbon-Parme du Luxembourg règnent sur le GrandDuché... Par sa grand-mère, il est Bourbon-Busset et re-monte directement à Saint Louis par là aussi..

Charles-Xavier est très liée à son épouse et ils se tiennentamoureusement la main lors de toutes leurs sorties officiellesdepuis leur mariage en 2008. La princesse Annemarie vanGualtherie Weezel est âgée de 37 ans. Elle est la fille du di-plomate Hans Gualtherie de Weezel qui fut un temps député

chrétien- démocrate au Par-lement des Pays Bas.

Peu de temps avant samort, le prince CarlosHhugo avait d’ailleurs titrésa future belle-fille «Com-tesse de Molina».  Ensem-ble, la princesse Annemarie et le prince Charles-Xavier ontdeux filles Irène et Cécile.

La princesse, après avoir été journaliste, est devenue écri-vain et a publié en 2011 un livre d’entretiens consacré auxcinq anciens premiers-ministres néerlandais encore vivants...

Le couple princier n’a pas encore de petit prince héritier.

un PrinCE réVéLéChahuté par l’engagment politique de son père, Carles-Xa-

vier a passé sa jeunesse dans plusieurs pays dont les Pays-Bas, la France, mais aussi le Royaume-Uni, et les États-Unis.En 1981, quand il avait onze ans, ses parents ont décidé dedivorcer. Avec sa mère et ses frères et sœurs, il a ensuite dé-ménagé au palais de Soestdijk, la résidence de longue datede la reine des Pays-Bas. Il a vécu au palais un certain nom-bre d’années avec ses grands-parents, la reine Juliana desPays-Bas et le prince Bernhard des Pays-Bas.

Charles-Xavier a étudié les sciences politiques à l’univer-sité Wesleyenne, dans le Connecticut et la démographie et laphilosophie à l’université de Cambridge. Après avoir terminéses études, il a travaillé pour la société bancaire ABN AMROà Amsterdam mais sans y briller, comme si cet exercice obli-gatoire désormais chez les princes lui répugnait autant qu’ilrépugna au prince Jean d’Orléans. Charles-Xavier a ensuiteété employé pendant un certain temps à Bruxelles commeconsultant pour les conseillers en politiques publiques euro-péennes (EPPA).

Depuis 2007, il est présenté comme «engagé dans des pro-jets en matière écologiques de durabilité» mais en réalité, ilvit une existence de prince actif et il a repris l’engagementde son père auprès des cercles carlistes en Navarre. Il a re-pris le flambeau. Depuis, le prince, libéré d’une éducation«atlantiste» imposée par la branche hollandaise de sa famille,

s’est révélé comme un «prétendant navarrais» accrocheur etsouvent présent. Il a également renoué les liens des Bour-bon-Parme avec la cité ducale de Parme où les ducs de Parmedispose d’une nécropole et sont désorais reçus avec un grandlustre.

Outre le néerlandais, la langue de sa mère, et le français,langue de son père et de sa ville de résidence (Bruxelles),Charles-Xavier parle couramment espagnol, italien, et an-glais...

(Suite page ci-contre)

Charles-Xavier de Bourbon-Parme et son épouse, la princesse Annemarie, forment le couple royal idéal pour assurer ànotre pays le rayonnement latin, catholique, anti-moderne, écologique et autogestionnaire dont nous rêvons.

CharlesXavier

AnneMarienotre

coupleroyal

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Le remords de BauffremontLorsqu’en 1946, le duc deBauffremont s’en va trouverJaime d’Espagne (qui estsourd-muet) et le persuadede revendiquer la royautéfrançaise, juste pour dé-stabiliser les Orléans quilui sont insupportables, leduc n’imagine pas qu’il esten train de tuer l’unité duroyalisme français, carévidemment beaucoup résis-teront à cette intuitionloufoque et dégradanteconsistant à s’en remettreà une branche étrangère totalement dégénérée.

Les Bauffremont comprenant sur le tard leur méprise, se rendront finalement à voir en Charles-Xavier le vrai prince de sang et de nature...

Mais le mal était fait : des dizaines de milliers de royalistes gogos s’étaient déjà entichés d’un pauvre orphelin heureusementassez honnête pour ne pas croire lui-même à la fable qui l’entoure désormais !

Par son engagement carliste, Charles-Xavier est fa-miliarisé avec des langues minoritaires telles que lecatalan qu’il comprend et qu’il lit couramment. Natu-rellement, son bilinguisme franco-espagnol ainsi quesa connaissance des langues d’Europe du Nord, fe-raient de lui un souverain parfait pour la France.

Aujourd’hui, le prince Charles-Xavier ne prétendpas au trône d’Espagne auquel son père Carlos-Hugo

avait renoncé en 1979 en «faisant la paix» avec JuanCarlos. Le prince Charles-Xavier est donc libre pourla France, libre de nous prêter son renom, sa tradition,son influence et sa stature. En effet, d’un caractère ré-servé et décidé à la fois, le prince a gagné depuis lamort de son père une autorité surprenante qui, ajoutéeà son sens atavique de la courtoisie, fait merveille etfait de lui un grand prince.

Et pourtant, voilà une dynastie anticapitaliste !On peut penser ce que l’on veut du formidable pari du prince

Carlos Hugo qui n’hésita pas à passer alliance avec les «terro-ristes» basques contre les derniers carrés du franquisme soutenuà bout de bras par les américains et le camp anti-communiste...On peut regretter que le parti carliste autogestionnaire, touchépar le gauchisme, roi des années 70, fut quasiment contraint derefuser seul la constitution libérale de Juan-Carlos aux côtés descommunistes du PCE... On peut s’interroger sur la pertinence fi-nale de son choix «gauchiste» relatif (mais qui mériterait quandmême quelques nuances notamment au sujet de la dimension tra-ditionnaliste que Carlos Ugo ne rejeta jamais). Cependant, l’ac-quis incontestable du prince «Carlos Hugo» est qu’il fut lepremier (et il reste le seul) prince européen à faire rupture totaleavec les forces capitalistes ; pendant qu’en Asie, le roi NorodomSiahanouk menait la même stratégie en s’alliant avec les Khmersrouges contre l’Amérique...

Ses voyages en Yougoslavie titiste et en Extrême-Orient com-muniste, montrèrent la curiosité sociale du prince et sa volontéd’en finir avec le conservatisme social. En vérité «Carlos Hugo,voulait accoucher d’un nouveau royalisme littéralement révolu-tionnaire et anti-impérialiste, le traditionnalisme révolutionnaireétant manifestement recherché par le prince.

Ses deux fils, Charles-Xavier et Jacques, ont reçu cette concep-tion anticapitaliste en héritage politique. Comme Carlos Hugoavait reçu en héritage le passage en résistance et à Dachau de sonpropre père... Cette tradition royale anti-capiatlsite, croyez-vousalors qu’elle nous gêne ? Oh que non, ventre saint gris !

Le plus français de nostrois «princes possibles»!Sur les trois prétendants royaux possibles, Charles-Xavier de Bourbon-Parme est le plus français. Eneffet, sur ses quatre grands-parents, il compte deuxfrançais (Xavier de Bourbon-Parme, et Madeleine deBourbon-Busset), une néerlandaise (la reine Juliana)et un allemand (Bernard de Lippe).

Pour le gentil Gaston d’Orléans qui porte les espoirsorléanistes, il y a un grand-parent français (le

prince Henri, lui-même à demi brésilien par samère Isabelle d’Orléans-Bragance), une al-

lemande (la princesse de Wurtemberg),un espagnol et une autrichienne (lesdeux parents de Philoména de Tor-nos).

Quant à Luis-Alfonso, il ne compteaucun grand-parent français ! Maisun espagnol (le «prince» Jaime deBourbon), une italienne (Emma-nuella de Dampierre), et les deuxparents trop espagnols de CarmenBordiu y Franco ! Dans le cas de Luis Alfonso, pourretrouver un français dans l’ar-bre, il faut remonter à Louis XIVdont la branche d’Espagne descendtout de même mais par la très nym-phomane reine Isabel II.

Chef de maison de son cousin cadet le Grand-Duc du Luxembourg, petit-fils de la reine Juliana des Pays-Bas, descendant directdes Rois de France, petit-neveu de la dernière impératrice d’Autriche, Charles-Xavier est davantage «royal» que quiconque !

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Les Bourbon-Parme sont la seule dynastie européenne à avoir compris qu’il lui fallait condamner l’oligarchie et lecapitalisme. Depuis 1957 et «Carlos-Hugo», les Bourbon-Parme dénonçent la globalisation et prônent l’autogestion.

A82 ans, inexplicablement belle comme une

jeune fille, Marie Thérèse de Bourbon-Parmeest la passionaria du carlisme, son ange combat-tant... Descendante directe de Henri IV et desderniers rois Bourbons, la princesse Marie Thé-

rèse de Bourbon-Parme a grandi en France, au Château deLignières, dans le Berry... Célibataire, Marie Thérèse atrouvé dans le carlisme la mission de sa vie. Elle est ainsi de-venue une altesse révolutionnaire, la «princesse rouge».

C'est un surnom qu'elle ne renie pas. Un soupçon de fiertéet une pointe de provocation effleurent même quand son al-tesse la princesse Marie Thérèse de Bourbon Parme évoquele sobriquet que lui avait collé le régime franquiste.

Sur ses années cruciales de militantisme carliste pendantles années 60 et 70, Marie Thérèse confiait à notre confrèreLibération : «Nous voulions mettre en place un système d'au-togestion avec les partis, les syndicats, les communautés lo-cales. On était assez proche du communisme en fait, mêmesi nous avons toujours rejeté la violence»... Pour la princesserouge : «l'idée Carliste ne consiste pas à porter le béretrouge et à crier, mais à parvenir à une démocratie plus pro-gressiste, plus proche de la société, que nous avons appeléel'Autogestion collective».

La princesse définit d’ailleurs sa famille comme celle «desgrands défenseurs des nationalités unies, plaidant pour l'es-pérance à venir d'une autre démocratie plus proche de tousles groupes sociaux, et non des seuls politiques, mais aussides professionnels ou des territoriaux.»

Dans ces conditions, l'aristocratie européenne la regardeavec des yeux étonnés. «La plupart d'entre-eux ne s'intéres-sent pas à la politique ou s'accrochent à des stéréotypes. Siils regardaient ce qui se passe, ils seraient sûrement d'accordavec nous ». Ce «nous», c'est son père et ses frères et soeurs,

qui ont tous reçu et vécu cette doctrine en héritage.La princesse n'a rien contre l'aristocratie européenne. Elle

a de bons rapports avec certains d'entre-eux, même si elle atoujours fui les cercles mondains. «Quelques bals à Mu-nich», confesse-t-elle, mais pas plus. «Je suis fière d'êtreprincesse, mais je ne suis pas fière de toutes les princesses.C'est un don que l'on m'a fait, il faut qu'il serve à quelquechose.../... Etre prince pour parader, c'est contraire à l'idéeque je me fais de l'aristocratie et de l'élite. Ce don, il faut lemettre au service d'une cause, des gens ». Aussi la princesserouge assène très sereinement : «Les vedettes de la musiqueou du cinéma ont un art, un savoir-faire au moins. Lesprinces et les princesses n'ont que leur naissance. C'est unpeu juste pour parader ». La princesse rouge croit en l’hu-milité.

Aujourd'hui, Marie Thérèse de Bourbon Parme, qui se dithabilement de «gauche catholique», se sent assez proche desmouvements décroissants et anti-système. «Je crois que cesont eux qui sont dans le vrai. Leur analyse de nos sociétésest correcte », estime la princesse experte en sociologie po-litique. Avant de quitter la France pour les combats espa-gnols, elle avait débuté Sciences-Po et poursuivra plus tardses études : doctorat en études ibériques et latino-américainesà l'Université Paris IV, doctorat en sociologie politique enEspagne, puis master en études euro-arabes... Elle enseignerale droit constitutionnel et le droit hispanique à la prestigieuseuniversité madrilène Complutense, mais aussi à Harvard, oùelle devint très amie avec le célèbre économiste KennethGalbraith, keynésien de gauche, qui conseillera la plupart desprésidents américains de Roosevelt à Kennedy. Quand ellen'est pas sur le front, Marie Thérèse est donc dans les campusà mener le combat «pédagogique », comme elle dit.

Les seuls salons qu'elle a fré-quentés assidûment, ce sont lesantichambres politiques et diplomatiques. Au sein du «partitcarlista», c'est elle qui était chargée du « front extérieur ».«Nous devions convaincre les dirigeants européens que lerégime de Franco restait un régime fascisant, une dictature».Dans ce cadre, à l’époque où il existait encore une gaucheanti-capitaliste, la princesse rouge ira plaider la cause de l'op-position anti-franquiste auprès de Jacques Attali, de LionelJospin et rencontrra François Mitterrand à plusieurs reprises.« Il était très sensible à notre cause, très intéressé par lemouvement carliste ».

A notre époque, les seuls dirigeants qui semblent trouvergrâce à ses yeux, ce sont Lula, le président brésilien et HugoChavez, le défunt président vénézuélien. « Surtout à ses dé-buts, précise-t-elle. Sous certains aspects, ces pays prati-quent une démocratie plus forte que chez nous, où elle estbeaucoup mieux installée. Je crois que le vrai problème, c'estque chez nous, le combat s'est arrêté ».

Née à Paris, Marie Thérèse a très vite rejoint le Bourbon-nais où elle passe le plus clair de son enfance. Ensuite, à l’âgeadulte elle découvre l'Espagne, puis la Belgique. Elle décou-vrira ensuite, en temps que sociologue, le proche et leMoyen-Orient, séjournera en Jordanie, en Tunisie, au Maroc,et en Amérique Latine, son autre passion. Dans cette courseeffrénée que fut sa vie, elle avoue n'avoir eu le temps de fon-der une famille. «J'étais trop occupée à notre combat, toutreposait sur nous », raconte celle qui a vécu plusieurs annéesdans la clandestinité en Espagne quand sa famille est expul-sée. « Il fallait que je reste dans le pays pour être l'antennede mon frère ». Aucun regret de cette vie de combattante quine lui a laissé ni répit, ni enfants, mais des neveux !

Marie Thérèse notre princesse rouge6

Princessepar nature !Entre la mère de Charles-Xavier, la très royalePrincesse Irène, ou laprincesse Marie Thérèsede Bourbon, tante duPrince (ci contre); etla mère «putana» de«Louis XX», les «lé-gitimistes français»voudraient nousfaire croire quenous sommes enprésence de lamême chose, que lanature anthropolo-gique des êtresserait la même...Aveuglés par leurrefus viscéral desOrléans, ces «lé-gitimistes» deressentiment,royalistes ap-proximatifs, ensont venus à oubliertotalement ce qui si-gnale un prince ou uneprincesse authentique.Il leur suffirait pourtant de rencontrerune seule fois la princesse Marie-Thérèsepour se rendre compte dela différence de subs-tance qui contredit tantleur obscène tocade pourun famille Castafiore.

Véritable passionaria du carlisme autogestionnaire à 82 ans, la princesse Marie-Thérèse, tante très influente de Charles-Xavier, est notre «princesse rouge» ; et elle a rencontré tous les grands de ce monde....

Quelques mois avant sa mort, Arafat l’a reçuechez lui en tant que militante pro-palestinienne, cequ’elle est aussi. «Il voulait savoir comment unepersonne issue d’un milieu aussi traditionnel que lemien avait pu évoluer de la sorte», se rappelle-t-elle. Le bouillant président vénézuélien, HhugoChávez, s’est posé la même question, qui l’a invitéeà son domicile, un soir de 2000. On ne sait ce quela princesse a répondu à l’un et à l’autre, mais avecle premier, elle a parlé laïcité, et avec le second desFrères Karamazov, l’ultime roman de Dostoïevski.

Arafat, Chávez, mais aussi Mitterrand, Malraux,Jean Guitton, Roger Garaudy et tous ceux qui l’ontfréquentée savaient au moins ceci : Marie Thérèse,est une passionaria incomparable. Aujourd’hui en-core, Marie Thérèse qui continue de vénérer la mé-moire de son frère «Carlos Hugo», disparu en 2010,ne cesse donc d’encourager les carlistes restés surle front : «Le jour où la marée de l’histoire balaierale libéralisme décadent qui est le nôtre, nous nousrendrons tous compte que Charles-Hugues n’estpas mort.», affirme la princesse chaque fois qu’elleest en présence de carlistes

Par tous les aspects de sa personnalité, la descen-dante d’Henri IV (son aïeul préféré, car «il s’est at-taché à la paix religieuse») est une femme horsnormes, au point d’en être déroutante. Quand on luidemande de se définir en trois mots, elle répond :«Engagement, liberté, et amour de la musique po-pulaire.» Bien, mais n’y a-t-il pas quelque contra-diction entre son attachement au titre d’altesse et saphilosophie politique ? «Je suis avant tout une dé-mocrate de gauche, ment-elle au journaliste gauchode Libé, mais je pense qu’une monarchie, en don-nant à la société une référence constante, me sem-ble pouvoir être utile.».

La princesse qui habite encore souvent à Paris arécemment publié un livre en France intitulé : « LesBourbon Parme, une famille engagée dans l’his-toire», écrit en français sa langue maternelle. MarieThérèse y brosse, dans un style vif et précis, le por-trait de nombre de ses proches qui, tous pétris parle même humanisme chrétien profond, s’engagèrentcourageusement toute leur vie avec déterminationet conviction dans des combats difficiles souventmal connus, parfois mal compris.

Bien sûr, le long combat carliste que menèrent àtour de rôle son père, le prince Xavier et son fils leprince «Carlos-Hugo» dont elle fut jusqu’au bout lebras droit politique, est largement évoqué dans lelivre ou encore l’audacieuse tentative de paix sépa-rée entre la France et l’Autriche conduite en 1917par les princes Sixte et Xavier et leur sœur Zita, im-pératrice d’Autriche.

Mais elle y met aussi en lumière avec délicatesseles portraits de ses discrètes sœurs, les princesse Cé-cile et Marie des Neiges, aussi bien que celui de samère, la princesse Madeleine, née Bourbon Busset.Sans oublier d’évoquer l’épopée courageuse de laduchesse de Berry à la reconquête du trône de sonfils, et dont la fille Louise de France fut la dernièresouveraine régnante à Parme.

La princesse rouge évoque naturellement inlassa-blement son frère et notamment leur aventure intel-lectuelle commune commencée dès 1957, lorsqueCarlos Hugo se met à dénoncer en pionnier «l’op-pression du capitalisme financier». En 1972, avecsa femme, Irène des Pays-Bas, il s’en va visiter Titoen Yohugoslavie pour s’initier aux subtilités de l’au-togestion. Puis, le couple poursuit son périple ini-tiatique en Chine, à Cuba, au Japon. Ainsi se forgeraune singulière philosophie politique où se mêlerontdésormais, sous le vieux drapeau du carlisme, so-cialisme et fédéralisme, autogestion et défense dela dynastie légitime.

Marie Thérèse sera ainsi toute sa vie une mili-tante effervescente de ce carlisme autogestionnaireet anti-globalisation, qui rêvait et rêve encore d’unemonarchie anticapitaliste.

Le livre de Marie Thérèse se conclut sur la relèvequ’incarne aujourd’hui ses quatre neveux et nièces,les princes Charles-Xavier et Jacques, les princessesMarguerite et Caroline, enfants du défunt princeCharles-Hugues et de la princesse Irène des Pays-Bas, qui, dans la continuité de leur regretté père, sesont, eux aussi, engagés à relever les défis dumonde d’aujourd’hui par l’action qui est leur dansla fidélité aux «fueros» navarrais, comme à la luttecontre la grande lessiveuse du monde moderne.

(s.a.r. Maria Teresa de Bourbon Parme : Les BourbonParme, une famille engagée dans l’histoire, Editions Michelde Maule, prix : 22 €)

Marie Thérèse notre princesse rouge

Notre princesse rouge il y a deux ans, aux noces de

son neveu Jacques de Bourbon-Parme. Elle était

alors âgée de 80 ans ! Qu’elle est encore belle !

Qu’est ce que la révolution

royaliste ?

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Etre royaliste, c’est essentiellement vouloirrappeler au pays, à travers une antique etgentille institution pré-capitaliste, que son

histoire est longue et profonde, qu’elle remonteloin... Redonner une place au Roi dans une révo-lution ainsi «royalisée», répond déjà pleinement àcette nécessité-là.

«Ensemble et quand vous le voudrez, nous re-prendrons le grand mouvement de 89...» disait au-trefois aux Français le comte de Chambord avantque son secrétaire Barthélémy ne le fasse crimi-nellement récuser l’idée salvatrice d’être le «roilégitime de la révolution»..

Ce à quoi Bernanos ajoutait : «L'homme de l'An-cien Régime avait la conscience catholique, lecœur et le cerveau monarchistes, et le tempé- ra-ment républicain. C'est un Type humain beau-coup trop riche, hors de la portée des intellectuelsbourgeois...»

Autrement dit, la Révolution et la Royauté sontnon seulement compatibles mais il y a fort à parierqu’elles sont indissociables et que, tant qu’une ré-volution se passera de monarchie, elle en créverad’horreurs commises et de «luttes des classes»...et que tant qu’une royauté se privera de révolu-tionner la bourgeoisie et les oligarchies, ses en-nemies irréductibles, elle se vouera à l’inutilité età la honte...

Opposer la royauté à la révolution est bien lagrande escroquerie des républicains conserva-teurs qui ont installé la bourgoisie là où elle estaujourd’hui. C’est pourquoi le Lys Noir s’inspiredes quelques exemples historiques modernes aucours desquels un monarque aura fait corps avecune révolution : Sihanouk et les Khmers rouges,la régente Isabel  du Brésil avec sa garde noire antiesclavagiste, les insurrections carlistes contre lamonarchie libérale, mais aussi la Vendée popu-laire, la chouannerie bretonne de Cadoudal, etjusqu’à la terreur Blanche de 1795 qui fut incon-testablement populaire...

Dans notre conception, le roi incarne donc la re-vanche du peuple sur les révolutions confis-quées... Il sert pour cela de fil rouge, il agit surl’inconscient collectif, il rassure par sa présenceet permet à la révolution d’agir sans faire tomberla charpente nationale... Le roi révolutionnaire n’apas besoin de démontrer (comme le voudraientpourtant nos anciens amis d’Action Française) quele roi serait forcément le meilleur gouvernant pareffet mécanique de sa culture et de ses quali- tésde naissance... Il doit juste se placer à la tête deses gueux et de ses «viles multitudes» comme ondisait à l’époque de Louis-Philippe d’Orléans.

Etre royaliste révolutionnaire, c’est aussi croireque le descendant des rois de France est suffisam-ment tenu par sa morale familiale pour faire lemeilleur juge qui soit, le plus chrétien, le plusjuste, le plus indépendant aussi, le plus familieravec les jeux de l’âme, cela tout le monde peut leconcevoir.  Et pourquoi ? Eh bien, parce que c’estvérifiable dans l’histoire ! Les rois furent toujoursde bons juges !

Alors, dans la révolution royale, le roi de Francen’est pas un roi constitutionnel, mais est-ce quecela n’est pas préférable, au fond, aux farces d’unpouvoir jamais assumé mais cependant mis enscène dans les monarchies d’Europe du Nord oùles monarques n’ont pas plus de liberté que legrand chimpanzé du zoo voisin qui lui, au moins,n’est pas encore assiégé par la presse pipole ?

A l’indignité de la monarchie constitutionnelle,nous préférons grandement la monarchie sacrée,japonisée, qui fait néanmoins compromis avec laRévolution que seul son parrainage rend justementpossible parce que la royauté associe inmanqua-blement au projet de coup de force le corps des of-ficiers catholiques dont l’attitude serait si décisiveen cas de révolution.

ll y a près d’un siècle s’achevait la Grande Guerre. Plusieurs ten-tatives en faveur de la paix ont été entreprises dès 1916. Une seule,pourtant, a presque abouti, celle de l’empereur Charles Ier d’Au-triche, en 1917, connue sous le nom d’« affaire Sixte ». Cette offrede paix illustre une conception de l’ordre international fondée sur

la justice et l’équité et la recherche de la paix envisagée comme le pre-mier devoir d’un souverain envers les peuples qui lui sont confiés.

Dès le lendemain de son avènement, le 22 novembre 1916, CharlesIer adresse à ses sujets ce rescrit : « Je veux tout faire pour bannir, dansle plus bref délai, les horreurs et les sacrifices de la guerre et rendre àmes peuples les bénédictions disparues de la paix aussitôt que le per-mettront l’honneur des armes, les conditions vitales de mes Etats et deleurs fidèles alliés et l’entêtement de nos ennemis. […] Animé d’unamour profond pour mes peuples, je veux consacrer ma vie et toutesmes forces au service de cette haute tâche.».

Le 12 décembre 1916, les ministres des Affaires étrangères deVienne et Berlin adressent aux Alliés une note sur la paix qui est rejetéepar l’Entente le 31 décembre, jour du couronnement de Charles commeroi apostolique de Hongrie. Charles n’aura de cesse d’insister auprèsde son allié allemand pour qu’il recherche la paix avec lui. Ainsi écrit-il par exemple le 2 janvier 1917 à Guillaume II : «Mon idéal, que vousapprouvez certainement, est de favoriser le désir du monde entier :parvenir enfin à des négociations sérieuses et acceptables pour nospeuples et pour l’humanité. C’est là notre devoir » .

L’empereur Charles, connaissant l’influence des milieux pangerma-nistes et de l’armée sur la diplomatie austro-hongroise, décide d’em-ployer également d’autres voies, se rappelant sans doute une lettre quele prince Sixte de Bourbon-Parme, fils du dernier duc régnant deParme, Robert, avait adressée en janvier 1915 à sa sœur, alors l’archi-duchesse Zita, épouse du futur Charles Ier. Il charge ainsi sa belle-mère, la duchesse douairière de Parme, d’exposer à ses fils, Sixte etXavier, qu’elle rencontre en Suisse le 29 janvier 1917, son « désir devous voir pour s’entretenir directement avec vous de la paix», ou, sivenir à Vienne leur paraissait impossible, il leur propose d’envoyer enSuisse une personne de confiance pour leur communiquer ses vues.Seule cette dernière éventualité semble envisageable aux princes quiveulent toutefois en référer d’abord à Paris. Les princes indiquentcomme préalables du point de vue français les points suivants : la res-titution de l’Alsace et la Lorraine de 1814 à la France sans aucunecompensation coloniale ou autre, la Belgique restituée et gardant leCongo, de même la Serbie, éventuellement agrandie de l’Albanie, etenfin Constantinople aux Russes.

Le 22 janvier 1917, Wilson proclame le droit des peuples à disposerd’eux-mêmes. Le 1er février, l’Allemagne déclenche la guerre sous-marine à outrance, mettant Charles de Habsbourg, qui veut s’y opposer,devant le fait accompli. De retour à Paris, le prince Sixte rencontre le11 février 1917, par l’intermédiaire de William Martin, chef du servicedu protocole au Ministère des Affaires étrangères, et de Jules Cambon,secrétaire général du Quai d’Orsay, ancien ambassadeur à Berlin.

De cet entretien ressortent l’intérêt pour le gouvernement françaisd’entamer des négociations avec la Monarchie, par l’intermédiaire duprince Sixte, et le souhait, exprimé par Cambon, d’une rencontre entrele prince, le président Poincaré et Briand, alors président du Conseil.

Sixte repart donc pour la Suisse où il s’entretient avec le comte Tho-mas Erdôdi, ami d’enfance de l’empereur, les 13 et 21 février. Lorsd’une première entrevue, Erdôdi confirme l’acceptation par Charlesdes conditions de Sixte mais, quant à la Serbie, l’empereur souhaite lacréation d’un royaume yougoslave qui engloberait la Bosnie, la Serbie,l’Albanie et le Monténégro et qui serait sous la dépendance de l’Au-triche, en écartant la dynastie Kara-georgévitch dont Vienne pensequ’elle avait trempé dans l’assassinat de Sarajevo. L’idée d’une paixséparée est acceptée par les deux parties. Dans le second entretien, Er-dôdi, après avoir conféré avec l’empereur, remet à Sixte une note os-tensible du ministre des Affaires étrangères de la Monarchie, le comteCzernin, amendée d’une note personnelle et officieuse de l’empereur,inconnue de Czernin, par laquelle Charles déclare qu’il soutiendra partous les moyens la France vis-à-vis de l’Allemagne et exprime sa sym-pathie pour la Belgique. Il précise que l’Autriche «n’est absolumentpas sous la main allemande » et que son «seul but est de maintenir laMonarchie dans sa grandeur actuelle».

Lors d’une entrevue du prince avec Poincaré, le 5 mars, ce dernierrésume la situation : «La filière à suivre sera donc celle-ci : obtenir del’Autriche les quatre points essentiels11 , communiquer ce résultat àl’Angleterre et à la Russie sous une forme tout à fait secrète et voir s’ily a un moyen de s’entendre pour conclure un armistice secret. […]L’intérêt de la France est non seulement de maintenir l’Autriche, maisde l’agrandir au détriment de l’Allemagne (Silésie ou Bavière)».Briand, consulté par Poincaré le 6 mars, confirme cette approche. Déjà,l’on comprend que les difficultés viendront de l’Italie, mais Poincaréestime que les demandes italiennes pourraient être compensées par desreprises sur l’Allemagne au profit de la Monarchie, ce que Charles re-fusa par la suite. La démission de Lyautey, le 14 mars, entraîne la chutedu ministère Briand, remplacé le 19 par le cabinet Ribot, qui, tout en

se déclarant favorable à la poursuite des négociations, estnettement plus réticent que son prédécesseur.

Si l’équilibre militaire perdure entre les belligérants —l’Autriche-Hongrie ayant battu à plusieurs reprises l’Italiesur l’Isonzo —, la situation de l’arrière devient difficile tantdans la Monarchie que dans le Reich.

De retour en Suisse le 19 mars, les princes Sixte et Xavierde Bourbon-Parme sont pressés par Erdôdi de venir à Viennepour discuter avec l’empereur des modalités de son offre.Réticents, ils se rendent aux arguments de leur sœur Zita :«Ne te laisse pas arrêter par des considérations qui, dans lavie courante, seraient justifiées. Pense à ces malheureux quivivent dans l’enfer des tranchées, qui meurent par centainestous les jours, et viens.», écrit l’impératrice à Sixte.

Deux entretiens, les 23 et 24 mars, ont lieu dans le plusgrand secret à Laxenburg, auxquels, outre les souverains,Sixte et Xavier, assiste pour partie Czernin, que Sixte décritcomme « long, maigre et froid », réticent et si « flou qu’il estimpossible de saisir le fond de sa pensée ». L’empereur insiste: « Il faut absolument faire la paix, je le veux à tout prix.Mieux vaut donc consentir des arrangements équitables et jesuis, pour ma part, tout disposé à le faire». Toutefois, l’em-pereur considère que son devoir d’allié l’oblige à tenter l’im-possible pour amener l’Allemagne à une paix juste etéquitable. Si cela ne marchait pas, il ferait la paix séparément.Le 24, il remet à Sixte une lettre autographe qui marque ungrand succès dans les négociations en ce qu’elle adopte, sansréserve, la base proposée par Sixte en janvier pour ce qui estde la France, de la Belgique et de la Serbie, tout en réservantla question de Constantinople et des Détroits, compte tenu dela révolution russe du 14 mars . Rien n’est dit de l’Italie,Charles souhaitant la médiation de la France et de l’Angle-terre. Il espère, après la fin du conflit, une alliance avec laFrance. Charles charge Sixte de transmettre secrètement salettre à la France et à l’Angleterre. Comme l’écrit le princeSixte, « les vues de l’empereur relatives à l’avantage qu’offretoujours pour l’Europe une paix de modération sur une paixde prépondérance marquent un sens politique et un bon sensqui, malheureusement, ne sont pas communs ».

Après avoir lu la lettre de l’empe-reur, Poincaré déclare à Sixte,lors d’un troisième entretien, le31 mars : « Il s’agit donc, non

point d’un armistice, mais d’une paix séparée, destinée àamoindrir le bloc central, paix séparée avec l’Autriche qui,diplomatiquement, se rangerait ensuite de notre côté » , ajou-tant que l’opinion publique est, en France comme en Angle-terre, favorable à l’Autriche — puisqu’aucun affrontemententre leurs troupes n’a lieu jusqu’à ce que les troupes fran-çaises et britanniques viennent renforcer l’armée italienneaprès la débâcle de Caporetto (9 novembre 1917) — et queDeschanel, alors président de la Chambre, insiste pour quel’on fasse la paix avec l’Autriche. Ribot, mis au courant parPoincaré, décide d’aller trouver, le 11 avril, Lloyd George àFolkestone pour lui communiquer l’offre de Charles.

A la lecture de la lettre impériale, le premier ministre bri-tannique se serait écrié : «C’est la paix !».

C’est alors que Ribot souhaite mettre l’Italie au courantdes négociations. Sixte, très réticent puisque la lettre n’estdestinée qu’à la France et à l’Angleterre, finit par y consentirdès lors que Ribot s’engage à sonder l’Italie d’une manièregénérale, sans citer l’empereur ni produire sa lettre.

Un sommet est convoqué à Saint-Jean-de-Maurienne entreLloyd George, Ribot et Sonnino, ministre italien des Affairesétrangères, pour le 19 avril.

Sixte souhaite s’assurer que le secret des ouvertures autri-chiennes sera gardé et, pour cela, rencontre Lloyd George àParis, le 18. Celui-ci lui déclare l’amitié anglaise enversl’Autriche et son souhait de parvenir à une paix avec celle-ci, cette paix devant nécessairement englober l’Italie.

En même temps, le 3 avril, Charles rencontre à Bad Hom-burg Guillaume II pour tenter de l’amener à des vues paci-fiques raisonnables, offrant à l’Allemagne de lui cédergratuitement la Galicie si elle-même restituait l’Alsace et laLorraine à la France. Devant le refus de Guillaume II,Charles lui fait adresser, le 13 avril, un mémorandum dénon-çant l’alliance avec le Reich pour le 11 novembre 1917 auplus tard.

A la suite du refus de Sonnino qui exige outre la cessiondu Trentin de langue italienne, celle de Trieste, de la Dalma-tie et des îles de la côte dalmate (les deux derniers territoires

étant pourtant très majoritairement peuplés de Slaves et non d’Italiens),le gouvernement français notifie le 22 avril à Sixte sa réponse négativeà l’offre impériale, tout en laissant la porte ouvert pour l’avenir, si laMonarchie acceptait de considérer les revendications italiennes ; Cam-bon pensant que Trieste et Trente pourraient faire l’affaire.

Or, il apparaît que, vers le 12 avril, le roi d’Italie et le parti de Giolitti,opposé à celui de Sonnino, avaient fait des ouvertures à l’Autriche viales légations allemande puis autrichienne à Berne, en demandant lacession du seul Trentin de langue italienne et de la ville d’Aquilée.Charles n’a pas donné suite à cette offre de négociation pour, estime-t-il, ne pas faire double emploi avec la médiation de Sixte. .

Lors d’un troisième entretien avec Poincaré, en présence cette fois-ci de Ribot, le 20 mai, Sixte présente la seconde lettre impériale. Ribotse montre très réticent et produit de nouvelles exigences à l’égard del’Autriche-Hongrie (Roumanie, Pologne). Il se déclare surpris du dou-ble jeu italien et exige de parler ouvertement aux Italiens sinon il me-nace de tout rompre. Le 23 mai, Sixte communique la lettre à LloydGeorge et à Georges V qui semblent accepter l’idée de compensation.Lloyd George reprend l’idée que Ribot lui avait suggérée d’une ren-contre à Compiègne des deux rois, du président français et de leurs mi-nistres pour clarifier la position italienne. L’Italie ne répond pas à cettedemande, invoquant toutes sortes de prétextes dilatoires.

Lors d’une dernière entrevue avec Lloyd George, le 4 juin, celui-cidéclare au prince Sixte : « Faire la paix avec l’Autriche est trop im-portant pour nous » et se déclare décidé à continuer les négociationsavec Vienne malgré les difficultés que fait Sonnino.

La seconde lettre de Charles ne recevra aucune réponse de l’Ententesi ce n’est un discours de Ribot à la Chambre, le 22 mai, dans lequel ildit des empires centraux qu’ils « viendront demander la paix, non pashypocritement, comme aujourd’hui, par des moyens louches et détour-nés, mais ouvertement... ».

Quels « moyens louches et détournés », en effet, qu’un empereur d’Au-triche, marié à une princesse française, et des princes de Bourbon !

Anatole France exécuta alors Ribot de ce trait sansappel : « Ribot est une vieille canaille d’avoir né-gligé pareille occasion. Un roi de France, oui,un roi de France aurait eu pitié de notre pau-vre peuple exsangue, exténué, n’en pouvantplus.»

Anatole France parlait évidemment de Sixte de Bourbon-Parme !Alors Anatole France vantait encore la monarchie : « l’EmpereurCharles a offert la paix ; c’est le seul honnête homme qui ait paru aucours de la guerre; on ne l’a pas écouté ».

Finalement au cours d'un discours, prononcé devant la municipalitéde Vienne, le comte Ottokar Czernin, ministre des Affaires étrangèresaustro-hongrois, annonce que la France, par la voix de Clemenceau, apris l'initiative des pourparlers de paix. Clemenceau dément ouverte-ment et lorsque la nouvelle se répand dans les journaux en avril 1918,Charles Ier ne peut que nier son implication, c'est ce que l'on a appelé«l'Affaire Sixte» et qui est en fait l'affaire Czernin-Clemenceau. Il sem-blerait que le comte Czernin, pro-allemand, ait volontairement sabotéles tentatives de paix de l'empereur Charles, comme le firent Ribot etClémenceau en France.

Fait ultérieurement prisonnier sur le front italien, Sixte de Bourbon-Parme est libéré en 1919. Le 12 novembre 1919 il épouse à Paris Hed-wige de la Rochefoucauld-Doudeauville (1896-1986), fille d'Armandde La Rochefoucauld, duc de Doudeauville et de Louise princesse Rad-ziwill. Le couple a un enfant prénommé Isabella (née le 19 mars 1922et morte le 26 février 2015), qui épousera le Comte Roger de La Ro-chefoucauld d'Estissac.

En 1925, Sixte et François-Xavier, forts de leur participation à laguerre dans les rangs des vainqueurs, attaquent leur frère Elie devantla justice française afin d'obtenir une plus grande part de l'héritage deleur père. Ils seront finalement déboutés en 1928 mais le château deChambord, mis sous séquestre, restera à l'État français.

Après la guerre, le prince Sixte de Bourbon se consacra à d'impor-tants expéditions scientifiques en Afrique (Algérie, Tchad...) avec lesoutien toujours indéfectible du Maréchal Lyautey qui le rêvait en Roide France. À sa mort, Sixte de Bourbon-Parme est enterré dans la Cha-pelle Neuve de l'église de Souvigny le 19 mars 1934, dans le caveausitué sous le gisant du duc Charles Ier de Bourbon.

article à partir d'un texte de Bernard Charpentier.

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Quand le prince Sixte voulait économiser le sang des peuples

ll y a près d’un siècle s’achevait la Grande Guerre. Plusieurs ten-tatives en faveur de la paix ont été entreprises dès 1916. Une seule,pourtant, a presque abouti, celle de l’empereur Charles Ier d’Au-triche, en 1917, connue sous le nom d’« affaire Sixte ». Cette offrede paix illustre une conception de l’ordre international fondée sur

la justice et l’équité et la recherche de la paix envisagée comme le pre-mier devoir d’un souverain envers les peuples qui lui sont confiés.

Dès le lendemain de son avènement, le 22 novembre 1916, CharlesIer adresse à ses sujets ce rescrit : « Je veux tout faire pour bannir, dansle plus bref délai, les horreurs et les sacrifices de la guerre et rendre àmes peuples les bénédictions disparues de la paix aussitôt que le per-mettront l’honneur des armes, les conditions vitales de mes Etats et deleurs fidèles alliés et l’entêtement de nos ennemis. […] Animé d’unamour profond pour mes peuples, je veux consacrer ma vie et toutesmes forces au service de cette haute tâche.».

Le 12 décembre 1916, les ministres des Affaires étrangères deVienne et Berlin adressent aux Alliés une note sur la paix qui est rejetéepar l’Entente le 31 décembre, jour du couronnement de Charles commeroi apostolique de Hongrie. Charles n’aura de cesse d’insister auprèsde son allié allemand pour qu’il recherche la paix avec lui. Ainsi écrit-il par exemple le 2 janvier 1917 à Guillaume II : «Mon idéal, que vousapprouvez certainement, est de favoriser le désir du monde entier :parvenir enfin à des négociations sérieuses et acceptables pour nospeuples et pour l’humanité. C’est là notre devoir » .

L’empereur Charles, connaissant l’influence des milieux pangerma-nistes et de l’armée sur la diplomatie austro-hongroise, décide d’em-ployer également d’autres voies, se rappelant sans doute une lettre quele prince Sixte de Bourbon-Parme, fils du dernier duc régnant deParme, Robert, avait adressée en janvier 1915 à sa sœur, alors l’archi-duchesse Zita, épouse du futur Charles Ier. Il charge ainsi sa belle-mère, la duchesse douairière de Parme, d’exposer à ses fils, Sixte etXavier, qu’elle rencontre en Suisse le 29 janvier 1917, son « désir devous voir pour s’entretenir directement avec vous de la paix», ou, sivenir à Vienne leur paraissait impossible, il leur propose d’envoyer enSuisse une personne de confiance pour leur communiquer ses vues.Seule cette dernière éventualité semble envisageable aux princes quiveulent toutefois en référer d’abord à Paris. Les princes indiquentcomme préalables du point de vue français les points suivants : la res-titution de l’Alsace et la Lorraine de 1814 à la France sans aucunecompensation coloniale ou autre, la Belgique restituée et gardant leCongo, de même la Serbie, éventuellement agrandie de l’Albanie, etenfin Constantinople aux Russes.

Le 22 janvier 1917, Wilson proclame le droit des peuples à disposerd’eux-mêmes. Le 1er février, l’Allemagne déclenche la guerre sous-marine à outrance, mettant Charles de Habsbourg, qui veut s’y opposer,devant le fait accompli. De retour à Paris, le prince Sixte rencontre le11 février 1917, par l’intermédiaire de William Martin, chef du servicedu protocole au Ministère des Affaires étrangères, et de Jules Cambon,secrétaire général du Quai d’Orsay, ancien ambassadeur à Berlin.

De cet entretien ressortent l’intérêt pour le gouvernement françaisd’entamer des négociations avec la Monarchie, par l’intermédiaire duprince Sixte, et le souhait, exprimé par Cambon, d’une rencontre entrele prince, le président Poincaré et Briand, alors président du Conseil.

Sixte repart donc pour la Suisse où il s’entretient avec le comte Tho-mas Erdôdi, ami d’enfance de l’empereur, les 13 et 21 février. Lorsd’une première entrevue, Erdôdi confirme l’acceptation par Charlesdes conditions de Sixte mais, quant à la Serbie, l’empereur souhaite lacréation d’un royaume yougoslave qui engloberait la Bosnie, la Serbie,l’Albanie et le Monténégro et qui serait sous la dépendance de l’Au-triche, en écartant la dynastie Kara-georgévitch dont Vienne pensequ’elle avait trempé dans l’assassinat de Sarajevo. L’idée d’une paixséparée est acceptée par les deux parties. Dans le second entretien, Er-dôdi, après avoir conféré avec l’empereur, remet à Sixte une note os-tensible du ministre des Affaires étrangères de la Monarchie, le comteCzernin, amendée d’une note personnelle et officieuse de l’empereur,inconnue de Czernin, par laquelle Charles déclare qu’il soutiendra partous les moyens la France vis-à-vis de l’Allemagne et exprime sa sym-pathie pour la Belgique. Il précise que l’Autriche «n’est absolumentpas sous la main allemande » et que son «seul but est de maintenir laMonarchie dans sa grandeur actuelle».

Lors d’une entrevue du prince avec Poincaré, le 5 mars, ce dernierrésume la situation : «La filière à suivre sera donc celle-ci : obtenir del’Autriche les quatre points essentiels11 , communiquer ce résultat àl’Angleterre et à la Russie sous une forme tout à fait secrète et voir s’ily a un moyen de s’entendre pour conclure un armistice secret. […]L’intérêt de la France est non seulement de maintenir l’Autriche, maisde l’agrandir au détriment de l’Allemagne (Silésie ou Bavière)».Briand, consulté par Poincaré le 6 mars, confirme cette approche. Déjà,l’on comprend que les difficultés viendront de l’Italie, mais Poincaréestime que les demandes italiennes pourraient être compensées par desreprises sur l’Allemagne au profit de la Monarchie, ce que Charles re-fusa par la suite. La démission de Lyautey, le 14 mars, entraîne la chutedu ministère Briand, remplacé le 19 par le cabinet Ribot, qui, tout en

se déclarant favorable à la poursuite des négociations, estnettement plus réticent que son prédécesseur.

Si l’équilibre militaire perdure entre les belligérants —l’Autriche-Hongrie ayant battu à plusieurs reprises l’Italiesur l’Isonzo —, la situation de l’arrière devient difficile tantdans la Monarchie que dans le Reich.

De retour en Suisse le 19 mars, les princes Sixte et Xavierde Bourbon-Parme sont pressés par Erdôdi de venir à Viennepour discuter avec l’empereur des modalités de son offre.Réticents, ils se rendent aux arguments de leur sœur Zita :«Ne te laisse pas arrêter par des considérations qui, dans lavie courante, seraient justifiées. Pense à ces malheureux quivivent dans l’enfer des tranchées, qui meurent par centainestous les jours, et viens.», écrit l’impératrice à Sixte.

Deux entretiens, les 23 et 24 mars, ont lieu dans le plusgrand secret à Laxenburg, auxquels, outre les souverains,Sixte et Xavier, assiste pour partie Czernin, que Sixte décritcomme « long, maigre et froid », réticent et si « flou qu’il estimpossible de saisir le fond de sa pensée ». L’empereur insiste: « Il faut absolument faire la paix, je le veux à tout prix.Mieux vaut donc consentir des arrangements équitables et jesuis, pour ma part, tout disposé à le faire». Toutefois, l’em-pereur considère que son devoir d’allié l’oblige à tenter l’im-possible pour amener l’Allemagne à une paix juste etéquitable. Si cela ne marchait pas, il ferait la paix séparément.Le 24, il remet à Sixte une lettre autographe qui marque ungrand succès dans les négociations en ce qu’elle adopte, sansréserve, la base proposée par Sixte en janvier pour ce qui estde la France, de la Belgique et de la Serbie, tout en réservantla question de Constantinople et des Détroits, compte tenu dela révolution russe du 14 mars . Rien n’est dit de l’Italie,Charles souhaitant la médiation de la France et de l’Angle-terre. Il espère, après la fin du conflit, une alliance avec laFrance. Charles charge Sixte de transmettre secrètement salettre à la France et à l’Angleterre. Comme l’écrit le princeSixte, « les vues de l’empereur relatives à l’avantage qu’offretoujours pour l’Europe une paix de modération sur une paixde prépondérance marquent un sens politique et un bon sensqui, malheureusement, ne sont pas communs ».

Après avoir lu la lettre de l’empe-reur, Poincaré déclare à Sixte,lors d’un troisième entretien, le31 mars : « Il s’agit donc, non

point d’un armistice, mais d’une paix séparée, destinée àamoindrir le bloc central, paix séparée avec l’Autriche qui,diplomatiquement, se rangerait ensuite de notre côté » , ajou-tant que l’opinion publique est, en France comme en Angle-terre, favorable à l’Autriche — puisqu’aucun affrontemententre leurs troupes n’a lieu jusqu’à ce que les troupes fran-çaises et britanniques viennent renforcer l’armée italienneaprès la débâcle de Caporetto (9 novembre 1917) — et queDeschanel, alors président de la Chambre, insiste pour quel’on fasse la paix avec l’Autriche. Ribot, mis au courant parPoincaré, décide d’aller trouver, le 11 avril, Lloyd George àFolkestone pour lui communiquer l’offre de Charles.

A la lecture de la lettre impériale, le premier ministre bri-tannique se serait écrié : «C’est la paix !».

C’est alors que Ribot souhaite mettre l’Italie au courantdes négociations. Sixte, très réticent puisque la lettre n’estdestinée qu’à la France et à l’Angleterre, finit par y consentirdès lors que Ribot s’engage à sonder l’Italie d’une manièregénérale, sans citer l’empereur ni produire sa lettre.

Un sommet est convoqué à Saint-Jean-de-Maurienne entreLloyd George, Ribot et Sonnino, ministre italien des Affairesétrangères, pour le 19 avril.

Sixte souhaite s’assurer que le secret des ouvertures autri-chiennes sera gardé et, pour cela, rencontre Lloyd George àParis, le 18. Celui-ci lui déclare l’amitié anglaise enversl’Autriche et son souhait de parvenir à une paix avec celle-ci, cette paix devant nécessairement englober l’Italie.

En même temps, le 3 avril, Charles rencontre à Bad Hom-burg Guillaume II pour tenter de l’amener à des vues paci-fiques raisonnables, offrant à l’Allemagne de lui cédergratuitement la Galicie si elle-même restituait l’Alsace et laLorraine à la France. Devant le refus de Guillaume II,Charles lui fait adresser, le 13 avril, un mémorandum dénon-çant l’alliance avec le Reich pour le 11 novembre 1917 auplus tard.

A la suite du refus de Sonnino qui exige outre la cessiondu Trentin de langue italienne, celle de Trieste, de la Dalma-tie et des îles de la côte dalmate (les deux derniers territoires

étant pourtant très majoritairement peuplés de Slaves et non d’Italiens),le gouvernement français notifie le 22 avril à Sixte sa réponse négativeà l’offre impériale, tout en laissant la porte ouvert pour l’avenir, si laMonarchie acceptait de considérer les revendications italiennes ; Cam-bon pensant que Trieste et Trente pourraient faire l’affaire.

Or, il apparaît que, vers le 12 avril, le roi d’Italie et le parti de Giolitti,opposé à celui de Sonnino, avaient fait des ouvertures à l’Autriche viales légations allemande puis autrichienne à Berne, en demandant lacession du seul Trentin de langue italienne et de la ville d’Aquilée.Charles n’a pas donné suite à cette offre de négociation pour, estime-t-il, ne pas faire double emploi avec la médiation de Sixte. .

Lors d’un troisième entretien avec Poincaré, en présence cette fois-ci de Ribot, le 20 mai, Sixte présente la seconde lettre impériale. Ribotse montre très réticent et produit de nouvelles exigences à l’égard del’Autriche-Hongrie (Roumanie, Pologne). Il se déclare surpris du dou-ble jeu italien et exige de parler ouvertement aux Italiens sinon il me-nace de tout rompre. Le 23 mai, Sixte communique la lettre à LloydGeorge et à Georges V qui semblent accepter l’idée de compensation.Lloyd George reprend l’idée que Ribot lui avait suggérée d’une ren-contre à Compiègne des deux rois, du président français et de leurs mi-nistres pour clarifier la position italienne. L’Italie ne répond pas à cettedemande, invoquant toutes sortes de prétextes dilatoires.

Lors d’une dernière entrevue avec Lloyd George, le 4 juin, celui-cidéclare au prince Sixte : « Faire la paix avec l’Autriche est trop im-portant pour nous » et se déclare décidé à continuer les négociationsavec Vienne malgré les difficultés que fait Sonnino.

La seconde lettre de Charles ne recevra aucune réponse de l’Ententesi ce n’est un discours de Ribot à la Chambre, le 22 mai, dans lequel ildit des empires centraux qu’ils « viendront demander la paix, non pashypocritement, comme aujourd’hui, par des moyens louches et détour-nés, mais ouvertement... ».

Quels « moyens louches et détournés », en effet, qu’un empereur d’Au-triche, marié à une princesse française, et des princes de Bourbon !

Anatole France exécuta alors Ribot de ce trait sansappel : « Ribot est une vieille canaille d’avoir né-gligé pareille occasion. Un roi de France, oui,un roi de France aurait eu pitié de notre pau-vre peuple exsangue, exténué, n’en pouvantplus.»

Anatole France parlait évidemment de Sixte de Bourbon-Parme !Alors Anatole France vantait encore la monarchie : « l’EmpereurCharles a offert la paix ; c’est le seul honnête homme qui ait paru aucours de la guerre; on ne l’a pas écouté ».

Finalement au cours d'un discours, prononcé devant la municipalitéde Vienne, le comte Ottokar Czernin, ministre des Affaires étrangèresaustro-hongrois, annonce que la France, par la voix de Clemenceau, apris l'initiative des pourparlers de paix. Clemenceau dément ouverte-ment et lorsque la nouvelle se répand dans les journaux en avril 1918,Charles Ier ne peut que nier son implication, c'est ce que l'on a appelé«l'Affaire Sixte» et qui est en fait l'affaire Czernin-Clemenceau. Il sem-blerait que le comte Czernin, pro-allemand, ait volontairement sabotéles tentatives de paix de l'empereur Charles, comme le firent Ribot etClémenceau en France.

Fait ultérieurement prisonnier sur le front italien, Sixte de Bourbon-Parme est libéré en 1919. Le 12 novembre 1919 il épouse à Paris Hed-wige de la Rochefoucauld-Doudeauville (1896-1986), fille d'Armandde La Rochefoucauld, duc de Doudeauville et de Louise princesse Rad-ziwill. Le couple a un enfant prénommé Isabella (née le 19 mars 1922et morte le 26 février 2015), qui épousera le Comte Roger de La Ro-chefoucauld d'Estissac.

En 1925, Sixte et François-Xavier, forts de leur participation à laguerre dans les rangs des vainqueurs, attaquent leur frère Elie devantla justice française afin d'obtenir une plus grande part de l'héritage deleur père. Ils seront finalement déboutés en 1928 mais le château deChambord, mis sous séquestre, restera à l'État français.

Après la guerre, le prince Sixte de Bourbon se consacra à d'impor-tants expéditions scientifiques en Afrique (Algérie, Tchad...) avec lesoutien toujours indéfectible du Maréchal Lyautey qui le rêvait en Roide France. À sa mort, Sixte de Bourbon-Parme est enterré dans la Cha-pelle Neuve de l'église de Souvigny le 19 mars 1934, dans le caveausitué sous le gisant du duc Charles Ier de Bourbon.

article à partir d'un texte de Bernard Charpentier.

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Quand le prince Sixte voulait économiser le sang des peuples

Dès 1789, les privilégiés les plus attachés à l'An-cien Régime se montrent hostiles aux transfor-mations qui s'opèrent en France. Le roi, quiaccepte mal l'idée d'une monarchie constitution-nelle, donne à contrecœur son accord aux me-

sures prises par l'Assemblée nationale constituante : abolitiondes privilèges, Déclaration des droits de l'homme et surtoutConstitution civile du clergé qui allait provoquer une viverésistance de la part des catholiques.

Marie-Antoinette et la cour montrent, elles, plus d'intran-sigeance encore, plaçant naïvement leurs espoirs dans l'in-tervention étrangère alors que celle-ci sera, dans les faits etmalgré les avertissements de Robespierre, le vrai tombeaude la monarchie.

Quelques écrivains anti-révolutionnaires (Rivarol, Suleau)aiguisèrent en vain leurs plumes contre les « démocrates ».Après la chute des Tuileries, toute la presse de droite étaitd'ailleurs muselée.

Avec la première « Terreur blanche » de 1795, les roya-listes des Compagnies de Jéhu, de Jésus ou du Soleil pour-chassèrent et massacrèrent les républicains. Elle débuta aumois de prairial an III (mai 1795), à Lyon, et elle s’étenditavec rapidité à l’ensemble du sud de la France, dans un trian-gle compris entre Bourg-en-Bresse au nord, le Gard à l’ouestet la frontière sarde à l’est... En 1814 et 1815, puis en 1830,il y eut une résistance royaliste, avec ses “verdets”, ses “mi-quelets” mais aussi la “Montagne blanche”, le mouvementle moins connu et le plus circonscrit aussi, dont on doit lapopularisation contemporaine à Stéphane Rials et SylvainRoussillon.

Tout au long du funeste 19ème siècle au cours duquel labourgeoisie prospéra sous le suffrage censitaire car le suf-frage universel, qui aurait laissé parler les campagnes catho-liques, aurait sauvé la monarchie comme ilfaillit l'instaurerfinalement en 1873.

Jacques Honoré Lelarge, baron de Lourdoueix, né au châ-teau de Beaufort à Malleret-Boussac (Creuse) en 1787 etmort à Paris le 2 octobre 1860, est un romancier, journalisteet polémiste français.

Issu de la mouvance légitimiste, Jacques Honoré Lelarge,baron de Lourdoueix (1787-1860), incarnait le recours roya-liste au suffrage universel. Avec Guenoude ou Larochejac-quelein, Le baron de Lourdoueix se situait ainsi parmi leshérésiarques de la droite qui s'efforçaient de réconcilier la

défense du trône et de l'autel avec les acquis politiques de laRévolution. Ce désir de synthèse avec la modernité en fit l'undes piliers du royalisme de Droit national et le principal col-laborateur de l'abbé de Genoude jusqu'à la mort de ce dernieren 1849. Lourdoueix lui succéda alors à la direction de laGazette de France. Il défendait une nouvelle Restaurationpar l'appel au peuple, c'est-à-dire un plébiscite demandantaux Français de choisir entre la monarchie légitime ou la Ré-publique, et préconisait une série de mesures sociales,comme l'instauration de caisses de retraite pour les travail-leurs.

Ce programme, qui par certains aspects se rapprochait decelui des socialistes, fit que cette tendance royaliste était sou-vent qualifiée de "Montagne blanche" dans le Midi où elleétait le plus fortement représentée. Les positions originalesde Lourdoueix et de la Gazette de France seront finalementcondamnées par le secrétariat du comte de Chambord par letexte connu sous le nom de manifeste Barthélémy (du nomdu secrétaire politique du Prince) ou circulaire de Wiesbaden,le 30 août 1850, qui condamnait la doctrine de l’Appel aupeuple comme "impliquant la négation du grand principe del’hérédité monarchique.".

Dans le Midi, le royalisme révolutionnaire avait prospéré.L'historien Stéphane Rials parle aussi d'un "anarchismeblanc" et évoque des alliances entre ultra-républicains etultra-royalistes contre un ennemi commun : la républiquecensitaire. Ce mouvement, appelé Montagne blanche en ré-férence aux Montagnards incarnant l’extrême-gauche et lacouleur de la monarchie traditionnelle, est particulièrementenraciné autour de Nîmes, Uzès, Saint-Gilles et Aigues-Mortes. Effrayés par cette dérive,les autorités et les notableslégitimistes reprennent en main La Gazette du Bas-Langue-doc et présentent,lors des élections de mai 1849, une liste lé-gitimiste homogène et conservatrice qui est entièrement élue.Les tenants de la Montagne Blanche sont furieux d’avoir étéaussi brutalement écartés.

Dès le 1er juillet 1849, les «Montagne Blanche» lancentun nouveau journal, concurrent direct de La Gazette du Bas-Languedoc, et titré L’Étoile du Gard. Sa devise sera : « Ca-tholicisme, vote universel, appel au peuple ».

En janvier 1850, une élection partielle permet à la Mon-tagne Blanche de tester sa popularité tout en entraînantl’élection d’un républicain soutenu par les orléanistes et lesbonapartistes : Favand (Républicain) : 34.219 voix (49,91%),Du Grail (Comité Légitimiste) : 22.719 voix (33,13%), Lour-

doueix (Montagne blanche) : 11.619 voix (16,94%). Il fautnoter que les voix de la Montagne Blanche se concentrent àplus de 90% dans les quartiers ouvriers des centres urbainscomme Nîmes. A Aigues-Mortes, le candidat de la MontagneBlanche, est très largement en tête du vote des ouvriers dessalines. Il y avait là, incontestablement, le ferment d’une ex-pression électorale royaliste et ouvrière. Mais, la loi du 31mai 1850 restreignant le suffrage universel d’une part, lacondamnation du mouvement de la Montagne blanche par leComte de Chambord d’autre part, et l’instauration de l’Em-pire enfin allaient avoir raison de cette tentative.

La Montagne blanche fut aussi active dans le Roussillonfrançais, autour du village de Err principalement et ceci grâceà l’activisme du curé Bonaventure Cotxet. Cotxet était car-liste, au double sens du mot : carliste français opposé auxnotables locaux orléanistes, il est aussi directement impliquédans les combats des carlistes catalans au sud de la frontière.Cet adepte de la Montagne blanche, défenseur des “prolé-taires”, participa à l’alliance des légitimistes populistes etdes républicains ici regroupés autour d’Arago et de son jour-nal L’Indépendant des Pyrénées-Orientales.

1848 donna à Cotxet l’occasion de régler ses comptes avecles potentats locaux, qui, passant sans scrupules de l’orléa-nisme au républicanisme modéré, avaient su aussitôt utiliserà leur profit le suffrage universel. Alors que la crise politico-sociale atteignait son paroxysme, Cotxet porta la lutte sur unplan fondamental : il soutint les aspirations populaires au par-tage des terres communales, et encouragea les premiers dé-frichements sauvages. Fin avril 1848, la ville d'Err connutquelques jours de violents affrontements entre partisans ducuré et partisans des notables. Cotxet s’impliqua d’autantplus dans cette seule lutte locale que bientôt, au sud de lafrontière, ses amis de la coalition carlo-républicaine catala-niste furent vaincus dans la Deuxième Guerre carliste.

Le royalisme de Droit National s'étiolera néanmoins à lasuite de la prise de position du prétendant, puis à la suite ducoup d'Etat du prince Napoléon, même si Lourdoueix conti-nuera de faire preuve d'originalité dans la mouvance royalisteet d'animer la Gazette de France jusqu'à sa mort. Plusieursdécennies plus tard, Maurras s'inspirera du royalisme de droitnational pour étayer son recoures au "pays réel", mais sansvoir, l'idiot, que le recours au suffrage universel, maniéjusqu’à saturation des esprits pares référendums innombra-bles, est la meilleure arme qui soit contre la bourgeoisie.

En France, le légitimisme ne fut pas toujours une force conservatrice. Sous l’usurpatrion orléaniste de Louis-Philippe, lelégitimisme donna même naissance à un mouvement populaire baptisé «la Montagne Blanche»

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La Montagne Blanche de 1848ou la tentative d’un royalisme révolutionnaire

Grand-père de Charles-Xavier,François-Xavier de Bourbon-Parme fut notre roi idéal et secomporta finalement toujourscomme tel... Né au château de

Pianore, près de Viareggio en Toscane, leprince François Xavier de Bourbon-Parme etde Bragance devait à son ascendance et auxcirconstances de succéder, par décret royal,le 23 janvier 1936 au vieux prétendant car-liste Alfonso Carlos Ier qui cu- mulait lesdroits légitimes sur les royaumes de Franceet d’espagne. Jusqu'à la veille de sa mort,Xavier représentera donc le carlisme mo-derne, fonction qu'il remettra entre les mainsde son fils Carlos Hugo en mai-juin 1972.

François-Xavier de Bourbon-Parme étaitle fils du souverain de Parme -Robert deBourbon et Bour- bon, dernier duc régnantde Parme et petit fils de Charles X de Franceet de Navarre- et de Marie-Antoinette deBragance, seconde épouse du duc et elle-même infante d'Espagne et de Portugal.

Élevé dans l’exil en Italie et en Autriched'abord, il fait à Paris ses études universi-taires et y obtient les titres d'ingénieur agro-nome et de diplômé ès sciences politiquespendant que son frère Sixte étudie le droit àParis aussi... A cette époque les deux frèresrésident au N° 47, rue de Varenne dans le7ème arrondissement.

Au cours de la Première Guerre mondiale,Les deux frères optent pour la cause des Al-liés, contre les Empires centraux et s'enga-gent dans l'armée belge ; Xavier et Sixtesont cousins de la reine Élisabeth. Simplesoldat artilleur, Xavier atteint le grade de ca-pitaine, puis de commandant d'état-major. Ily gagne la croix de guerre belge...

Après l’avènement, le 21 novembre 1916,de leur beau-frère, le jeune empereur d'Au-triche-Hongrie Charles Ier, deux princesSixte et Xavier de Bourbon-Parme portentune lettre au président français RaymondPoincaré, qui en informe le roi George V duRoyaume-Uni.

Une deuxième lettre suit le 9 mai. Le mi-nistre des Affaires étrangères autrichien Ot-tokar Czernin est mis au courant de cettetentative de paix, sans toutefois connaître lecontenu des lettres. Charles Ier, énonçant unenouvelle proposition, se montre prêt à re-créer la Serbie occupée par l'Autriche-Hon-grie et, en faisant pression sur l'Allemagne,à faire restituer l'Alsace-Lorraine à la France.Toutefois, il refuse de perdre des territoiresde son empire. Il refuse, par exemple, decéder à l'Italie le Tyrol du Sud ou le Trentinalors que les Alliés ont promis à Rome leursoutien sur cette question territoriale.

En 1936, Xavier de Bourbon-Parme estdésigné par le dernier roi carliste comme ré-gent du mouvement. Il s’oppose rapidementaux menées autoritaires de Franco. Résistanten France, il est déporté à Dachau où il se lied’amitié avec Léon Blum. Libéré en 1945, ilreprend à son compte les prétentions carlisteset en relance le mouvement. Cette prétentionse justifie parce que « la branche de Parmeest l’unique branche qui soit restée fidèle àla Maison aînée de France d’abord et d’Es-pagne ensuite». Très vite, Xavier Ier est af-fectueusement surnommé « le vieux roi ».

Adversaire fraternel du Caudillo comme ille sera plus tard de Pétain, Xavier appelle sespartisans à s’opposer au franquisme. Si sonfils aîné Charles-Hugues/Carlos-Hugo tra-vaille un temps incognito dans les mines desAsturies, son frère Sixte-Henri s’engagedans la Légion étrangère espagnole avantd’être tous deux démasqués et expulsés ! Dèslors, Charles-Hugues et ses sœurs, en parti-culier Marie Thérèse, se rapprochent de l’op-position démocratique et font

évoluer le carlisme. Dans le prolongementde Mai 1968, ils invitent les « peuples d’Es-pagne, à réclamer à la fois une avancée so-ciale, le respect de leurs droits régionaux, deleurs lois traditionnelles, de leur gouverne-ment autonome, tout en restant dans le cadrede la nation espagnole ». Le Mouvement ou-vrier traditionaliste se transforme en un Frontouvrier qui coopère avec les syndicats clan-destins socialistes et communistes. Le car-

lisme devient vite le fer de lance de l’oppo-sition anti-franquiste.

Commandant des troupes carlistesjusqu’en 1939, Xavier se replie en Francesitôt lea régime franquiste installé.

Durant la Seconde guerre mondiale, leprince Xavier de Bourbon-Parme servira ànouveau avec le grade de commandant d' ar-tillerie dans l'armée belge en 1940 puis de-viendra résistant dans le centre de la Franceoù se trouvent les châteaux familiaux de sonépouse : Lignières en Berry et Bost, à Bessondans l’Allier.

En décembre 1940, le prince accomplit desmissions secrètes de liaison entre le gouver-nement de Pétain et le gouvernement britan-nique dont il traite dans un petit volume Lesaccords secrets franco-anglais de décembre1940 , tractations secrètes entre Halifax etChevalier publié chez Plon en décembre1940.

En mars 1944 est créé un Comité d'Aideaux Réfractaires du STO (Service du TravailObligatoire) pour les cacher dans les fermesou les faire entrer au Maquis Danielle Casa-nova et dans la Résistance armée. Plusieurspersonnalités de la commune de Besson sontcontactées, dont le curé, Léon Viriat. Ce der-nier cache déjà son neveu réfractaire et leurdit de s'adresser au Prince Xavier de Bour-bon-Parme de sa part. Ce dernier accepte.

En juin 1944, Jean Ameurlain, comman-dant FTPF interrégional et FFI N°1180, vavoir le Prince pour lui demander l'autorisa-tion d'installer le maquis dans ses bois. Nonseulement le prince accepte, mais il fournitdes couvertures et met sa bibliothèque à leurdisposition pour servir d'infirmerie.

Entretemps, deux jeunes résistants, Jean-Marie Auclair, 21 ans, et Marcel Virlogeux,20 ans, sont arrêtés par la Milice à leur do-micile et sont internés au Château desBrosses à Bellerive-sur-Allier. Alerté, lePrince demande une entrevue au MaréchalPétain et fin juillet, faute d'essence, part envélo à Vichy pour rencontrer ce dernier. Il luiexplique qu'il s'agit des fils de ses métayerset qu'ils n'ont rien à voir avec la Résistanceet obtient leur libération, mais est lui-mêmesuspecté.

Xavier sera arrêté par la Gestapo au châ-teau de Lignières le 22 juillet 1944 alors quela zone libre française sous contrôle du gou-vernement de Vichy a été occupée par les Al-lemands le 11 novembre 1942 ne laissant augouvernement du maréchal Pétain, installé àVichy que l' ombre du pouvoir en France. Ala suite de son arrestation le prince FrançoisXavier de Bourbon-Parme sera condamné àmort pour terrorisme, communisme et es-pionnage au profit des Britanniques avant d'être grâcié par le maréchal Pétain, chef de l'Etat français.

Prisonnier, Xavier fut torturé dans les pri-sons de Vichy et de Clermont-Ferrand puisdé- porté en Alsace dans le camp de concen-tration de Schirmeck et Natzwiller, Bas-Rhinavant d' être envoyé dans le camp de concen-tration et d'extermination de Dachau en Ba-vière.

De Vichy il est transféré à la prison du92ème Régiment d'Infanterie à Clermont-Ferrand. Le convoi référencé N° I.275 dansle livre mémorial de la Fondation pour laMémoire de la Déportation part le 20août1944 de Clermont-Ferrand avec aumoins 239 hommes. Le train est bloqué àplusieurs reprises en particulier trois jours àParay-le-Monial par des résistants.

Le Prince de Bourbon-Parme et Monsei-gneur Piguet, evêque de Clermont, sontconsidérés comme des personnalités-otageset vont voyager dans un wagon de 3èmeclasse gardé. Mais l'arrivée est néanmoinsbrutale. Xavier sera détenu ensuite dans un«Bunker d’honneur» regroupant les prison-niers de marque, otages du Reich, commeEdouard Daladier, le pasteur Niemöller, lechancelier autrichien Schuschnigg, le Princede Hohenzollern, le capitaine Peter Chur-chill ou l’ancien président du Conseil fran-çais Léon Blum, transféré de Buchenwald auprintemps 1945..

Xavier sera libéré par les troupes Alliéesle 28 avril 1945. En dépit de ces péripéties,le prince François Xavier de Bourbon-Parme, toujours chevaleresque, témoigneraen faveur du maréchal Pétain lors du procèstenu à la Libération du 23 juillet au 15 août1945.

Dans la période de l’après-guerre, Xavierde Bourbon-Parme, pendant quinze ans, futle plus prestigieux de tous les dirigeants del’Ordre des Chevaliers du Saint Sépulcre enFrance, tant par son appartenance à l’an-cienne maison royale de France que par sapersonnalité, son charisme, sa foi très vive,son engagement profond pour l’Ordre auquelil se dévoua entièrement.

C’est ainsi que la prince développa et sou-tint en particulier les cérémonies de charitéorganisées, à l’imitation de celles d’avant laguerre, sous la responsabilité des dames dela Lieutenance de l’ordre en liaison avec leR.P. Riquet.

En 1954, et durant dix années de suite, lePrince obtient que la sainte Couronne,conservée dans le trésor de la cathédraleNotre-Dame, soit exposée une fois par andans la Sainte-Cha-

pelle du palais. Les fidèles venaient la vé-nérer durant la journée et celle-ci se termi-nait, en présence de nombreusespersonnalités, par une audition de musiquereligieuse et un sermon du R.P. Riquet.

À la tête d’une délégation de la Lieute-nance, le prince représenta l’Ordre à de nom-breuses manifestations religieuses à Paris ouen région parisienne, comme par exemple àVincennes, où ont lieu chaque année en laSainte-Chapelle du château une cérémonie

en l’honneur de saint Louis (celle de 1964fut consacrée au 750e anniversaire de la nais-sance et du baptême du saint roi).

En outre, chaque année, le prince Xavierconduisait le pèlerinage de la Lieutenance àLourdes et organisait d’autres pèlerinagesnationaux, comme celui de Chartres en 1963et de Compostelle en 1965.

En 1974 suite à un accident de voiture, leprince Xavier abdique en faveur de son fils,le Prince Charles-Hugues.

Notre «roi idéal» décède le 7 mai 1977 àl'hôpital de Coire, canton des Grisons enSuisse, et est inhumé au cimetière de l'ab-baye bénédictine dans le carré des moines àSaint-Pierre-de-Solesmes.

nB : dans le cadre du Congrès départementalde la FndirP (Fédération nationale des dé-portés et internés, résistants et Patriotes) àBesson le 20 mars 2010 une plaque en hom-mage aux déportés de Besson est dévoilée parMonsieur Jean Pagnon, maire de Besson, et lePrince Charles-Henri de Lobkowicz, petit-filsdu prince.

Alors que la branche espagnole issue de l’usurpation isabelliste est rongée par la batardise et la débilité de caractère, labranche de Parme, incarnée par Sixte puis Xavier, Hugues et Sixte-Henri, a démontré sa vigueur et sa fidélité.

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François-Xavier de Bourbon, il fut notre roi idéal

François d'Assise, le brillantmari d’Isabelle II d’Espagne, étaitconnu pour être homosexuel sousle sobriquet assumé de «Paquita».

François est également affubléd’une malformation anatomiquequi le rend inapte à procréer. Lescours d'Europe se souviennent àson propos du pauvre roi Charles II, le dernier des Habsbourg espa-gnols qui portait le poids d'une très forte consanguinité, fruit de mul-tiples alliances à la limite de l'inceste entre cousins germains etoncle-nièce.

La reine Isabelle II avait donc en son royaume la réputation d'aimerles hommes, et son mari de ne pas en être un. De plus, le roi consort(François d'Assise portait ce titre suite à son mariage) lors des céré-monies officielles de présentation de l'enfant nouveau né à la cour,avait pris pour habitude de dire : « Vous féliciterez Sa Majesté monépouse d'être tombée enceinte et d'avoir heureusement accouché ».

Mieux, il donnait à ses chiens le nom de l’amant de la reine du mo-ment ! C’est ainsi que l’on apprit le nom du père de l’héritier d’IsabelleII, un capitaine valencien des gardes nommé Puig Molto.

Dans ces conditions, la paternité du roi consort sur son «fils ainé»Alphonse XII est évidemment impossible à défendre. Mais la reine anéanmoins réussi un audacieux pari : avoir des héritiers et maintenirla descendance usurpatrice et libérale de Ferdinand VII sur le trône,éviter une trop forte consanguinité, contrecarrer les chances dynas-tiques tant des Carlistes que de son beau-frère Montpensier-Orléansqui avait neuf enfants de son épouse, l'infante Louise, et qui conspirait,en bon Orléans, pour devenir lui aussi, roi-consort !

Les soi-disant «légitimistes» français sont au-jourd’hui rangés en bon ordre catholique etmoral derrière un prince bâtard, espagnol,d’une lignée débile, marié avec la fille d’unparrain mafieux vénézuélien et qui bara-

gouine le français avec un accent en forme de serpillère...La déficience royale de leur prétendant est ainsi le pre-mier problème des «légitimeux», bien avant la Répu-blique trop heureuse que le principe royal soit incarnépar un demi-débile, mal couillu, timide, vénal et ignorantde toutes les choses françaises. 

Dans ces conditions, l’acharnement illuminé de tousnos «blancs d’Espagne» fait naturellement peine à voir...Il est aussi dangereux puisqu’il définit une sorte de roya-lisme de pissotière de palace, c’est à dire peu regardantsur la nature même du roi, à la condition que quelquesthéories juridiques plaident néanmoins pour celui-ci.

Pourtant, les légitimistes -dont nous sommes- ont évi-demment raison de dénoncer l’orléanisme, et de s’ap-puyer sur une interprétation du traité d’Utrecht quin’exclut pas la branche de Philippe d’Anjou, petit-fils deLouis XIV, comme l’avait démontré un ouvrage de Sixtede Bourbon-Parme paru dans les années 1930.

Seulement, après «Paquita» et la reine nymphomane,le «droit pur» devrait être abandonné comme on le faitd’un navire fantôme... En effet, comment croire à ceshispaniolades après Isabel II, son bâtard Alphonse XII,Alphonse XIII le roi fainéant, puis son fils Jaime, handi-capé qui épousa lui aussi une chanteuse d’opéra à lacuisse légère, puis Alfonso qui épousa encore lui aussiune trainée en la personne de Carmen Bordiu y Franco,et jusqu’à Luis Alfonso qui se fait appeler «Louis XX»alors qu’il ferait bien de vérifier s’il est vraiment le filsde son père, ce qui est très peu probable puisque les in-fidélités répétées de Carlen Bordiu envers Alfonsoétaient justement au centre de leur divorce au momentde la naissance de «Louis XX»..

En vérité, depuis la reine nymphomane, c’est toute lalignée espagnole qui pue, qui sent le foutre illégitime !

Mais revenons à la théorie légitimiste.Celle-ci, à la mort du Comte de Chambord, investit

Jean de Bourbon comme chef des maisons de France etd’Espagne. A sa mort, en 1887, les droits passent à donCarlos (Charles VII) jusqu’en 1909 ; puis à Jacques, sonfils qui n’aura pas d’héritier et enfin à Alphonse-Charles,frère cadet de Don Carlos, qui lui aussi meurt sans héri-tier en 1936.

A la mort du dernier roi carliste, ce dernier désignedonc son cousin et neveu François-Xavier de Bourbon-Parme, un prince parfaitement français qui a épousé Ma-deleine de Bourbon-Busset, comme son successeur entant que «gardien et défenseur de la légitimité».

Certes, cette désignation n’est pas strictementconforme aux «lois fondamentales du Royaume»puisque, selon celles-ci, le roi de France ne dispose pasde la couronne mais qu’il est possédé par elle... 

Mais faut-il par juridisme acharné et non relativisé re-connaître la branche bâtarde d’Espagne et s’enfoncerdans une impasse à la fois anthropologique et politiqueen adoptant une branche ultra-libérale bâtarde pourmieux fuir la branche libéralo-maçonnique mais authen-tique des Orléans ?

Cependant, si on écarte les Bourbons d’Espagne héri-tiers des amours névrosées et voraces de la reine IsabelleII, ce sont incontestablement les Bourbon-Siciles lesainés, en 1936. Toutefois, à cette date, ceux-ci ne relè-vent rien, ne formulent aucune déclaration. A cetteépoque, Charles de Bourbon-Siciles (1870-1949), épouxde la sœur aînée d’Alphonse XIII d’Espagne, est infantd’Espagne et placé second dans l’ordre de succession es-pagnol, pendant que son cousin Renier de Bourbon-Si-ciles (1883-1973) revendique le trône de Naples.

Aujourd’hui, ce sont 17 princes de Bourbon-Sicilesqui précèdent Charles-Xavier de Bourbon-Parme dansl’ordre de succession par primogéniture mâle. Parmi eux,un est né d’une union hors mariage (le futur chef de mai-son, Jaime), cinq sont anglo-zimbabwéens (les princesAdrian et Grégory et leurs enfants) et les autres (les des-cendants d’Antonio de Bourbon-Siciles) vivent enSuisse, ou au Brésil pour le prince Casimir et ses deuxfils). La plupart de ces princes, (sauf Antonio qui aépousé une Wurtemberg) ne sont plus reconnus commetels par leur chef de maison.

Hélas pour les Bourbons-deux-Siciles au caractère no-toirement et ataviquement mou, ils ne sont pas dynastesen France pour un motif de consanguinité...

En effet, toutes les tiges actuelles descendent d’Al-phonse Marie Joseph Albert de Bourbon* (1841- 1934).

Ce prince s'était marié en la chapelle privée du Vaticanavec sa cousine germaine Marie-Antoinette de Bourbon-Siciles (1851-1918), fille aînée de François des Deux-Siciles (1827-1892) et d'Isabelle de Toscane(1834-1901). Le mariage bénéficia certes d’une dispensevalable pour les Deux-Siciles, mais point pour la Franceoù aucun Roi de France n’épousa jamais sa cousine ger-maine ! Et puis quoi encore !!!

Les Bourbons alphonsistes d’Espagne étant élimi-nés par leur filiation Puig Molto, les Bourbons-sévilleétant éliminés par la paternité avérée de Godoy, lesBourbons-siciles étant tous issus d’une union consan-guine non valable en France, ce sont donc naturelle-ment les Bourbon de Parme les ainés !

--------------------------------------------------------------*Alphonse était le 3ème fils du roi Ferdinand II des Deux-Siciles

(1810-1859) et de sa seconde épouse, Thérèse d'Autriche (1816-1867).il était également le demi-frère du dernier roi du royaume des Deux-Siciles, François II des Deux-Siciles (1836-1894).

En 1875, après avoir participé à la défense du royaume des Deux-Siciles puis à la défense des États pontificaux, le prince participa enEspagne aux guerres carlistes, aux côtés de son cousin Charles de Bour-bon (1848-1909), «duc de Madrid» Cependant, la mort de ses frèresaînés, Louis, comte de Trani en 1886, puis du roi François II en 1894sans enfant survivant, firent d'Alphonse de Bourbon le prétendant autrône des Deux-Siciles.

Les amours royaux de Godoy puis la nymphomanie de la reine Isabel qui avait épousé son cousin cadet, un homosexuelnotoire surnommé «Paquita», auront rendu bâtarde toute la succession des Bourbon d’Espagne. Après les «princesalphonsistes», les Bourbons-Deux-Siciles étant issus d’une union consanguine, les aînés sont les Bourbons de Parme.

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Imposée par Ferdinand VII et larégente Christine, leur filleIsabelle II crut consolidersa légitimité en épousant son cousin germain, lui-mêmeissu d’une union adultèreentre Godoy et l’épouse deCharles IV...Mais ce cousin Bourbonà la mode espagnole était homosexuel et frappéd’une infirmité qui l’empêchait de procréer !La reine se résolut donc immédiatement à prendre des amants et finit par y prendre goût...si bien qu’elle en devint une consommatricejamais rassasiée de gardes et de pages !Exemple unique de souveraine nymphomane, la reineIsabelle IIest l’ancêtrede tous les «Bourbons» espagnolsactuels.

La théorie légitimiste est justemais pas la reconnaissance des bâtards espagnols...

Dans l’affaire du testADN du crâne d’HenriIV comme dans l’affairedu test ADN pourconfirmer l’identité dela dépouille de LouisXVII, c’est toujours àdes Boubon-Parme ques’adressent les scienti-fiques afin de définir lasouche de comparai-son...Et chaque fois, bienqu’ils tentent ensuite derécupérer la chose et defaire bavarder leur«chose» venue d’Es-pagne, les «légiti-mistes» passent leurtour, prétextant des mil-liers de kilomètres pourjoindre leur prince.La vérité est que dansle sang en «jus dechaussette» des Es-pagne, il ne reste pasgrand chose de l’ADNoriginelle des Bourbonet que tout le monde lesait, sauf, naturelle-ment, ceux qui ne veu-lent pas voir niadmettre leur aveuglement.

Les Bourbons de Parme, la seule souche pour tests ADN

7 mai 2017Solesmes

(Sarthe)

Commémoration du 40ème anniversaire

de la mort de S.A.R Xavier deBourbon-Parme

En présence desprinces de ParmeTel: 06 88 54 40 65

Hommage à

Xavier deBourbon

Charles-Xavier Ierde Bourbon

Duc de Parme (1970)Fils de France

Xavier Ier de Bourbon,Duc de Parme(1889-1977)

Sixte de BourbonPrince de Parme

(1888-1934)

Robert de Bourbon,Duc de Parme

Souverain à Parme

Henri V, Roi de France

et de NavarreComte de Chambord

Louis XVII, Roi de France

et de Navarre

Louis XVI, Roi de France

et de Navarre

Charles X, Roi de France

et de Navarre

Succession légitimedes Rois de France

Sans descendance(Décédé en 1974)

Ferdinand VIRoi d’Espagne

Philippe V, Roi d’Espagne

Charles V, Don Carlos

Roi Carliste etAîné des Bourbons

Sans descendancemâle

Charles III, Roi d’Espagne

Louis XIII,Roi de France

et de Navarre

Louis XIV, Roi de France

et de Navarre

Louis XVRoi de France

et de Navarre

Don CarlosRoi Carliste, comte

de Montemolin

Charles XI, Don Carlos

Roi Carliste etAîné des Bourbons

Jacques Ier, Roi Carliste et

Aîné des Bourbons(1870-1931)

Sans descendance

Elie de BourbonDuc de Parme

Robert de BourbonDuc de Parme(1910-1974)

AlphonseCharles XII,

Roi Carliste etAîné des Bourbon

Branche féminine et illégitime alphonsiste

Jacques-Bernardde Bourbon

Comte de Bardi (1974)Fils de France

Le souverain légitime des Fran-çais n’est pas ce triste espa-gnol Luis-Alfonso qui ne

nous parle pas davantage que JulioIglésias... Notre Roi de France c’estle plus proche parent vivant d’HenriIV, ce roi Bourbon qui avait apportéà la couronne de France sa suzerai-neté sur la Navarre, et dont les des-cendants régnèrent en Francejusqu’à Henri V, comte de Cham-bord.

Après la mort des trois derniers roisBourbon qui régnèrent en France(Louis XVI, Louis XVIII et CharlesX), c’est le petit-fils de ce dernier,

Henri V, Comte de Chambord, quihérita des droits. A la mort de celui-ci en 1883, les stricts droits d’aînessepassèrent naturellement aux rois car-listes pendant que Robert de Bour-bon-Parme, neveu d’Henri V, héritaitintégralement de ses biens et de sonautorité française.

Plus tard, avant sa mort en 1936, ledernier «roi carliste» transmit officiel-lement ses droits d’aînesse français,navarrais et espagnols à son cousinFrançois-Xavier de Bourbon-Parme,fils de Robert, chef de la maison fran-çaise des Bourbon-Parme depuis lamort de son frère Sixte en 1934.

Après François-Xavier décédé en1977, c’est donc son fils cadet Sixte-Henri (né en 1940), demeuré enFrance et libre de toute prétention àl’étranger (son frère Carlos Hugo pré-tendit longtemps au trône carlisted’Espagne), qui assura l’héritagefrançais de son grand-oncle Cham-bord par une «lieutenance générale»de faitr.

Sans descendance mâle, le princeSixte-Henri cédera un jour le pas de-vant son neveu Charles-Xavier deBourbon-Parme qui ne prétend pas enEspagne (mais en Navarre) et passason enfance à Biarritz.

Henri IV, Roi de France

et de Navarre

Branche deParme-Nassau

(Grand-ducs du Luxembourg)

Né à Pau en 1940, Sans descendance

Louise de FrancePrincesse de France

Epouse le Duc deBourbon- Parme

Branche éteinteBourbon-Parme

d’Autriche

Hugues II de Bourbon,

Duc de Parme(1930-2010)

Sans descendance

Sans descendance

Charles de BourbonDuc de Parme

Souverain à Parme«Fils de France»

Prétendant carliste en Espagne,

puis en Navarre

seulement.

Dernier roi carlisteSans descendance

BRANCHEETEINTEEN 1936

Unique descendantedirecte

Tige carliste

Reconnaissanceofficielle commechef de famille

Et de Navarre

Sans descendance

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Ferdinand VII, Roi d’Espagne

Jean III,Roi Carliste

Aîné Bourbon

Tige de Parme

Sixte-Henri de Bourbon,

Prince de ParmeFils de France

Philippe de Bourbon

Duc de ParmeFils de France

Charles IV, Roi d’Espagne

Louis XVIII, Roi de France

et de Navarre

Charles,Dauphin de France

et Duc de Berry

Alphonsechef de la maisondes Deux-Siciles

Comte de Caserte(1841-1934)

Alliance consanguine

non valide en France

Tige desBourbons

Deux-Siciles

Sans descendance

Répétons-le pour la centième fois, lesprinces de la maison d’Orléans sont descapétiens authentiques et les rumeurs

touchant à la paternité du Duc de Guise sur leComte de Paris (dont le père aurait été Gustavede Bernis) ne sont pas d’une nature aussi mas-sive, officielle et controuvée que celles qui tou-chèrent les amours de Godoy et Puig Moltoavec leur reine d’Espagne respective...

Dans ces conditions, les Orléans peuventprétendre encore au statut de princes dusang qui leur fut reconnu sous la Restauration,

ils peuvent même s’inscrire dans l’ordre de suc-cession légitime mais derrière les Parme.

Il y aurait évidemment, comme nous le pen-sons un certain romantisme à tout miser sur lesqualités de caractère que l’on sent poindre chezle prince Gaston, futur ainé des Orléans aprèsson père. Mais cette supputation, ce pari surl’Enfant, aussi raisonnable soit-il, ne prend pasen compte les effets néfastes de ce que le PrinceSixte-Henri de Bourbon Parme a toujours définicomme la «tradition politique inhérente à chaquebranche de la maison capétienne»

Les Orléans seront toujours des libéraux et desadeptes de la monarchie constitutionnelle, ce quenous ne serons jamais. Et Gaston sera inévita-blement libéral à son tour.

Pour autant, dans le souci de travailler le pluspossible à l’unité du mouvement royaliste, la for-mule qui leur réserverait héréditairement la Lieu-tenance du Royaume mérite d’être étudiée...

Voire une sorte de vice-royauté à définir qui sa-tisferait en tout cas tous ceux qui espèrent enGaston et que nous ne pouvons mépriser, parceque leur idée est si belle, si française !

DimancheAu lieu d’aller voter !

1889 - 1977

Quelle place pour Jean d’Orléans et le petit Gastounet ?

Pendant que les «Blancs d’Espagne» en sontencore à s’extasier de voir leur faux princeidiot en tenue de joueur de polo au milieud’autres banquiers plus ou moins louches,le Lys Noir rumine son écoeurement devant

de telles adorations dont le site Vexilla Galliae s’estfait une spécialité.

Animé par une flopée d’antiquaires, tous plus oumoins prout-prout-ma-chère autour d’un prince qui mé-lange son lys ardent au caoutchouc des capotes an-glaises, ce site mal foutu et prétentieux parle volontiers,en jabot et perruque, au nom du royalisme français alorsqu’il suffirait de tirer en l’air avec un pistotel à bouchonpour que ses animateurs se dispersent...

Mais le grand crime des adorateurs de «Louis XX»tient d’abord à leur complaisance devant le luxe, la ri-chesse, les ors, les drapés, et la personne même duriche bien élevé dont Léon Bloy disait pourtant qu’ilest «une brute inexorable qu'on est forcé d'arrêter avecune faux ou un paquet de mitraille dans le ventre…».

Bloy ajoutait en visant le type humain qui sévit dansles cercles blancs d’Espagne : « il est intolérable à la raisonqu'un homme naisse gorgé de biens et qu'un autre naisse aufond d'un trou à fumier. Le Verbe de Dieu est venu dans uneétable, en haine du Monde, les enfants le savent, et tous lessophismes des démons ne changeront rien à ce mystère quela joie du riche a pour substance la Douleur du pauvre.Quand on ne comprend pas cela, on est un sot pour le tempset pour l'éternité. – Un sot pour l'éternité !».

Ainsi, Bloy n’aurait pas aimé nos blancs d’Espagne ca-tholiques et adorateurs d’un totem récitant chez nous, ensabir, une fois par an, d’infinies imbécilités convenues sur«la monarchie constitutionnelle comme en Espagne»...

Que les Blancs d’Espagne se figent dans le catholicismede classe le plus infatué ne change rien à l’affaire : ce sontdes royalistes dévoyés ! Au sujet de ces types totalementabonnés à leurs seules manies mondaines, Bloy concluait :«Ah ! si les riches modernes étaient des païens authentiques,des idolâtres déclarés ! il n'y aurait rien à dire. Leur premierdevoir serait évidemment d'écraser les faibles et celui desfaibles serait de les crever à leur tour, quand l'occasion s'enprésenterait. Mais ils veulent être catholiques tout de mêmeet catholiques comme ça ! Ils prétendent cacher leursidoles jusque dans les Plaies adorables !…».

Naturellement les «Blancs d’Espagne» dans leurimaginaire kitchissime adorent faire poser leur princecrétin avec le château de Versailles en toile defond... Rien que pour cela, on devrait les fusiller,ces fils d’enfer... Ils voudraient que la royauté nerevienne jamais, qu’ils ne s’y prendraient évi-demment pas autrement !

Car le roi sera pauvre en haillons ou ne serapas... Il sera reclus au Mont Saint Michel ouil ne sera pas... Il sera mystique en seshardes ou il ne sera pas !

A quoi nous servirait doncun roi de papier glacé jouantfièrement au polo ? A-t-onvraiment besoin d’un pa-reil métèque baladé surune selle Hermès et van-tant la Fly Emirates sur

son impeccable maillot offert par la marque Rollex ?Le peuple français est le plus égalitariste du monde, au

point qu’au fin fond du Kansas on nous appelle volontiers«les communistes»... Notre caractère national nous prédis-pose en effet à la détestation «catholiquante» de l’argentainsi qu’ à la haine des fortunes... Mais ce caractère nationalles «Blancs d’Espagne» n’en ont, par nature, rien à fairepuisqu’ils complotent chaque jour à l’abolir par leurs his-paniolades... Leur doctrine pour lecteurs de Vanity Fair suf-fit à leurs fantasmes politiques chopés comme une vérolechez les scouts, les bonnes chapelles, et les rallyes des beauxquartiers...

Contrairement aux adorateurs débiles de Louis XX, le LysNoir, derrière l’étendard de Léon Bloy, espère qu’un jour,«on verra paraître un Inconnu prodigieux, un Vagabond om-nipotent, semblable au vent qui souffle où il veut, qu’on en-tend sans savoir d’où il vient ni où il va, et je tremble depenser qu tu pourrais être Celui-là, homme sans aveu et pro-bablement va-nu-pieds, sous la grande voie lactée du fir-mament ! En attendant, le Lys Noir est légitimiste parmiste.

Chez Léon Bloy, le roi ne tient donc pas un maillet de poloet ne trinque pas ensuite avec des millionnaires argentins oukataris : il est le consolateur des désespérés !

Entendez-vous, royalistes mondains ? le consolateur desdésespérés ! Pour Bloy, «le Fils du Père ne peut que sefaire décrucifier que par un Autre Roi, le Roi de la Mi-sère. Car, par la Vertu divine de Dieu, identifier au FilsCrucifié, Serviteur Souffrant ultime au Verbe fait Chair.Ce Mendiant sera confondu comme l’AntiChrist. L’Es-prit de Dieu souffre à travers son Épouse magnifique, laRegina Angelorum. Les Anges Serviteurs contemplentleur Reine Souffrante qui voit Ses Petits.L’Immaculée sent l’Odeur de laMort qui sort du Corps de l’Ai-mée de Son Fils.».

Roi de la Misère ! Pas roidu Polo-club de Caracas, ra-massis d’inutiles !

Un roi pauvre reclus au Mont Saint Michel

Un roi pauvre reclus au Mont Saint MichelPour Bloy encore : «la France, toujours nécessaire à Dieu, sera la pre-

mière à se relever du milieu des agonisants pour accomplir tout son destin.Sans doute, elle a perdu sa fleur, ses plus nobles fils ayant donné leur viepour sa rançon. Mais ce sacrifice énorme, lui sera compté par celui quipèse les sphères et les atomes et il se pourrait bien que, pour finir, une vir-ginité mystérieuse et immarcessible devînt son, partage.../... Aujourd’hui,quels que puissent être les événements de cette guerre inouïe dont tous lespeuples resteront meurtris, j’attends un Homme infiniment inconnu, auprèsde qui les plus étrangers paraîtront des cousins-germains, un guenilleux,je suppose, un va-nu-pieds, je l’espère bien, mais envoyé et missionné pourtout accomplir. Il est près de nous, peut-être, attendant son heure… Restentles prédictions de la Salette et ma certitude que Dieu veut agir bientôt ense manifestant Lui-même d’une manière inouïe que nul ne peut prévoir.Cette guerre n’est donc pas et ne peut pas être la Fin. Tant qu’il n’y aura

pas de Surnaturel évident, rien ne sera fait».Ainsi, le roi de l’hyper-France voulue par le Lys Noir est un

reclus. Il n’a pas d’autre fortune que son sang et ses digni-tés. Il prie. Il reçoit ses désespérés et ses pauvres... Le

peu qu’il reçoit lui-même en diverses aumônes, ille leur donne. De cette façon, il est le roi men-

diant qui s’attache ses propres mendiants.On vient le voir en pélérinage, en délé-

gations agenouillées ; et quand il a unpeu de temps libre, on l’aperçoitjardinant sur une terrasse encontrebas de la Merveille.

De tous les villages de sonroyaume, le Roi reçoit alorsl’hommage permanent de sonpeuple attendri et rassuré danssa propre frugalité....

Centre absolu de la géographie française, le corps du Roi devient ici unpoint cardinal politique, l’incarnation humaine de deux millénaires passésà «faire histoire» ensemble. Pauvre homme sacralisé, écrasé sous le poidsde sa charge quasi divine, empêché de jouir de toutes les bassesses offertesà ses sujets, le roi puise alors sa légitimité concrète dans son originalité an-thropologique absolue.

Ils se trompent alors lourdement ceux qui pensent que reviendra le tempsglorieux de la monarchie administrative et solaire qui siégeait jadis à Ver-sailles. Si une royauté peut être restaurée, c’est seulement celle du moyen-âge, quand le Roi était encore prêtre, quand ses pièces d’or ne servaient qu’àses guerres et à ses charités, quand il dormait encore dans de vastes piècesfroides et qu’on le voyait le plus souvent approcher de l’âtre ses mains ge-lées... Ces royalistes-là se trompent tellement que l’on devrait les pendrepour leur principal crime, celui de donner crédit à toutes les idées reçuescolportées par la République des populaces sur le roi satrape, sur le roi repu,sur le roi amusé, sur le roi de ses caprices, sur le roi dorloté, enmitouflé aumilieu des famines... Ce roi-là, qui valait pourtant dix François Hollande,en honorabilité, nous le savons bien, les Français n’en veulent plus.

En revanche, un roi reclus disposant du pouvoir suprème de nommerau Conseil royal de la révolution, de grâcier, d’alléger les peines, etd’envoyer sous des préaux ses baillis médiateurs aussi pauvres et démunisque lui ; ce roi forcément estimable à l’opinion générale puisqu’alors désha-billé de tous les grisgris modernes, les Français le veulent ! Ils le désirent ar-demment après deux siècles de goinfrerie républicaine. Ô certes, ce sera unroi catholique et les Français ne le sont plus guère... Mais justement, le roipriera à leur place !  De la hauteur de son mont mystique, il sera leur para-tonnerre des choses spirituelles... Catholique à la place de tous ceux de sonpeuple qui ne le seront pas encore redevenus, le Roi assumera une fonctionnaturellement incompatible avec la presse pipole et les cocktails de Cour-chevel pour lesquels nos «Blancs d’Espagne» ont tant de tendresse jusqu’às’exclamer de victoire ce jour récent ou le Figaro Magazine, journal des li-béraux, affichait la tronche rastaquouère de «Louis XX» sur sa manchette...

Dans la même logique mondaine, le président de la République coûte au-jourd’hui 300 millions d’euros par an aux Français et le Parlement quelquesmilliards... La royauté devra donc être gratuite ! Aussi gratuite qu’un cani-veau ! Pas de liste civile, tabernacle ! Pas de constitution, bordel ! Pas deça, lisette ! Le roi pauvre, protégé par le service volontaire de ses nobles,nourri par les paniers d’offrandes de ses visiteurs et les pièces jetés à sespieds, aura alors bien assez pour être roi !

S’il avait plus, il serait même beaucoup moins roi ! En effet, réfléchissez, damnés «Blancs d’Espagne» : où Louis XVI fut-ildavantage roi que dans le dénuement de son cachot ? Quand fut-il da-vantage roi que lorsqu’il fut saint, à la veille de son martyr, puis au piedde l’échaffaud ? Pour s’en convaincre, il vous suffira de regarder aussiles quelques portraits émaciés de l’empereur Charles, dernier Habs-bourg, sur son lit de mort, si divinement apauvri par l’exil... Quand

fut-il plus impérial ? Jamais...A tant salir le vieil idéal français avec leur roi bâtard, fils d’une

putain qui achève sa vie de scandale avec un marchand de voituresd’occasion à Madrid, les «Blancs d’Espagne» de Vexilla Galliae

commettent ainsi un bien grand crime contre le Roi qu’ils préten-dent servir en épongeant leurs sueurs avec un mouchoir de Cho-let... Pour cela, ils mériteraient cent fois d’être giflés, à tant insulterla pauvreté réelle de Jean d’Orléans qui, lui au moins, n’a pas le

défaut de jouer au riche ; ou à tant haïr la magnifique «gêne dechâteau» du Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, logé

comme il se doit, tel un Capitaine Fracasse, dans saruine de Lignières aux greniers envahis de bassines

d’eau qui font plaisir à voir !

Charles-Xavier estaujourd’hui assezfortuné pour ne pasavoir à travailler...Une fois roi, sa for-tune actuelle seraitaffectée à une fon-dation de charité.

Il ne conserveraitque le château ruinéde Lignières pour yétablir une école,comme celle quiétait sur place au19ème siècle...

La grande Europe formerait en dernier recours le cadre naturel d’une défense de l’entre-soi contre lesmenaces stratégiques américaines, chinoises ou islamiques... Contrairement au courant maurassien,le Lys Noir est donc favorable à un vaste ensemble continental européen, comprenant la russie,

au siège basé à Vienne, et placé sous la présidence émérite du chef de la maison de Hasbourg-Lorraine. Pour la France, le Lys Noir est favorable à une «plus grande France» intégrant les provinces wallonnes

afin de porter la population française (y compris avec les états associés) à près de 70 millions d’habitants dont67 millions de métropolitains, ensemble auquel il faudrait associer une Belgique Flamne de 8 Millions d’hab.

Avec la Grande France, la France compenserait largement la diminution de population métropolitainesuscitée par la transportation dans l’outre-mer français de tous les délinquants (d’origine étrangère ou na-tionale, sur des critères non-raciaux) dont la présence est devenue incompatible avec l’entre-soi. Ces indési-rables que l’on peut chiffrer à 3 millions d’individus trouveraient outre-mer un destin nouveau, libre, fécondet charitable.

A sein de cette grande France, une dizaine de millions de musulmans de toutes origines seraient autorisésà se regrouper sous la loi coranique au sein de «six territoires communautaires à statut musulman».

De cette façon, compte tenu des inévitables départs d’oligarques et opposants à une politique de décrois-sance, la population d’une France réharmonisée progressivement sans épuration ethnique s’établirait à50 millions de métropolitains «de souche». Il faudrait alors ajouter 4 millions d’associés Luxembourgeois,Andorrans, Monégasques et ressortissants de la Navarre basque unifiée de 2,7 millions d’habitants dontCharles-Xavier de Bourbon est le souverain traditionnel et revendiqué.

Dans l’ensemble ainsi constitué, chacun s’obligerait évidemment à une profonde complémentarité, entreceux ayant choisi la décroissance et la modernité, dans un espace économique unique.

Au royaume de France : l’agriculture, la pêche, les forêts, l’éco-tourisme de terroirs, l’artisanat d’art, uneéconomie de l’art de vivre, les énergies douces et hydrauliques, quelques industries d’Etat notamment mi-litaires : toutes choses compatibles avec un entre-soi décroissant et la préservation écologique du territoire... 

Aux micro-états associés de Navarre, Luxembourg, Corse, Monaco et Andorre : les services, la finance, lamodernité, la technologie individuelle, l’implication dans l’économie mondiale, l’ouverture sur le monde afinque la France y conserve une fenêtre profitable à un état décroissant replié sur son art de vivre...

Aux frontières, les cantons «ouverts» de Haute-Roya et Cerdagne offriraient un hébergement automatiqueà tous les réfugiés venus frapper aux portes du Royaume depuis le sud.

Au sein du Royaume, les mosquées édifiées avec de l’argent étranger seraient rasées, le voile musulmanproscrit dans l’espace public, l’Islam limité à la sphère privée, et toutes les naturalisations de non-européensaccordées depuis 1981 seraient soumises à une complète vérification sécuritaire d’assimilation. Naturellement,les six «enclaves» musulmanes seraient aussi éytroitement surveillées que l’est ailleurs la bande de Gaza.

Bref, une France anticapitaliste, décroissante en ses terroirs, délibérément dédiée à son entre-soi, as-sociée à des micro-Etats européens restés pour leur part «ouverts au marché mondial»...

Voilà le projet stratégique suggéré par la situation dynastique et personnelle du Prince Charles-Xavier, prince de grande tradition catholique, plus proche descendant familial des anciens rois deFrance, ainé légitime des Capétiens non-bâtards et non-consanguins, prétendant carliste au trône deNavarre, cousin des Habsbourg, chef de maison du Grand-Duc du Luxembourg, etc...

Au milieu de la catastrophe anthropologique, le royalisme révolutionnaire ne peutpas se contenter de rechercher seulement une solution constitutionnelle en formede panacée à l’usage d’un peuple fatigué. Si, comme le rappelle souvent notrecamarade François-Marin Fleutot, «la royauté est intéréssante par ce qu’elleautorise, et par tout ce que la république empêche», nous devons cependant

nous interroger sans cesse sur l’utilité royale. Naturellement, on ne peut mépriser la valeurpolitique du sentiment général que le Souverain agrège autour de lui et de sa lignée. On nepeut mépriser non plus l’intérêt d’une institution qui économise profitablement les présidentsbluffeurs, menteurs, violents, corrompus, idiots, ravageurs, cyniques comme nous lesconnaissons en France après que le tandem Sarkozy-Hollande ait illustré la fin définitive detoute chance d’élire un honnête homme à la présidence de la République Française...

Mais le royalisme révolutionnaire doit d’abord servir un projet politique et «sociétal» : celuide l’entre-soi et de l’homme ancien... Alors que la République est congénitalement universa-liste, mondialiste, bourgeoise, libérale, maçonnique, capitaliste, anti-communautaire ; alorsque la république veut justement «dépasser» l’entre-soi présenté comme un «repli frileux», laroyauté doit répondre à ceux qui ne sont rien de tout cela et qui en sont même le contraire.

Jadis considéré comme une évidence naturelle et un élément donné de la reflexion géné-rale, l’entre-soi est aujourd’hui une nostalgie mais aussi la seule manière de ne pas vivre enguerre ethnique permanente ; c’est aussi le seul cadre possible des expérimentations socialescollectives. L’entre-soi est ainsi devenu un luxe, une espérance folle, une digue anthropolo-gique, un idéal, le rêve lointain des pauvres qui n’ont pour richesse que ce qui appartient àtous et qui ne doit, pour cette raison, n’être partagé qu’avec parcimonie, justice et prudence...

Politiquement, la royauté est l’institution de l’entre-soi. Dans la mesure où les royautés nenaquirent et ne se développèrent finalement que dans ce cadre ancien et précapitaliste, ellesont démontré que l’entre-soi ne doit pas aller plus loin pour trouver son régime naturel.

Dans l’entre-soi français contemporain, il y a évidemment de la place pour beaucoup de«gens différents» possédés par l’hyper France. Dans la mesure où ces «convertis» de l’entre-soi sont souvent, presque toujours, des êtres exceptionnels que l’on a envie d’aimer plus encorequ’un «gaulois», l’entre-soi ne peut reposer sur aucune base raciale déclarée, même si le mot«race» dans le sens que lui donnait Charles Péguy évoque précisément ce que nous voulons àtravers la race spirituelle française, la race historique française, la race politique française...

Surtout que l’expulsion de 3 millions de délinquants (mâles) suffirait largement à rétablirune quiétude qui, elle-même, ne tarderait pas à se transformer en nouvel entre-soi suffisammenthomogène. L’entre-soi n’a pas besoin de législation raciale. La sécurité lui suffit.

Les royalistes doivent donc rester fermes sur l’entre-soi et ne jamais tergiverser au nom dunationalisme (intégral ou pas) qu’il faut bien récuser, aujourd’hui que le nationalisme ne protègeplus de rien en promotionnant la laïcité, le productivisme et la lutte anti-naturelle «contre tousles communautarismes» alors que ces derniers, même envahissants, sont l’expression de l’ordrenaturel des choses. Au contraire, notre royalisme est intrinsèquement communautariste et mêmepartitionniste et veut se regarder d’abord comme le mouvement des Français anciens !

Seulement, l’ennemi n’est pas tant la République que la mégamachine, les objets autonomi-sés, et les forces capitalistes planétaires déchainées. Sur ce plan, le royalisme, s’il veut priori-tairement s’attacher à la défense de l’entre-soi, ne peut s’affirmer que décroissant, c’est-à-diredavantage contraint encore à tenter un coup de force révolutionnaire urgent !!!

La France n’est pas une république, c’est une civilisation. Défendre cette civilisation passe alors par la définition d’unentre-soi civilisationnel non-racial mais forcément décroissant par l’autolimitation écologique de la population.

16

Le projet royalistede l’entre-soinon racialet décroissant

France

Monaco

Andorre

Wallonie

Lux.Luxembourg

Belgique française(Roi Jean d’Orléans)24.000 km28 millions puis 16 millions d’habitants

Navarre basque unifiée

Région autonome de50 provinceset 4 Etats associés

Belgique

2,5 millions d’habitants

Royaume de France,Navarre,& associés580.000 km265 millions d’hab.112 hab/km2Outre-mer associé120.000 km27 millions d’hab.

Bretagne unifiée

Normandie

Poitou-CharentesVendée

AuvergneLimousin

Guyenne-Gascogne

Val de Loire

Nord-Picardie

GrandeChampagne

Lorraine

Alsace

Franche-ComtéBourgogne

Provence-Cote d’Azur

Languedoc

Ile de France

50 millions de Français maximumAutonomie des Territoires à statut musulman

Transfert desdélinquants

-3 millions

Guyane Fr.

Suppression des prisons

Calédonie Fr.

Colonie pénitenciaire

Guadeloupe Martinique

Réunion

4 RépubliquesindépendantesMayotte

Colonie pénitenciaire Retour d’1 million d’outre-marins

-1,2 million

Population bridée

densité inférieure à 90 hab/km2

La Révolution Royaliste

2.500

 canto

ns au

togéré

s

72 pr

ovinc

es -1

6 Rég

ions Charles-Xavier

de BourbonRoi de France et de Navarre

Jacquesde Bourbon

Régentde Belgique

Flamande

ETATS GENERAUX popULAiRES1200 représentants élus à la proportionnellesans cumul ni renouvellement - Mandat 2 ans./16 CHAMBRES REGioNALES

RépubliqueCorseindépendante

0,3 million

Luxembourg- Navarre - Andorre - Monaco - Corse -Martinique, - Guadeloupe - Réunion - Polynésie - Kanakie

FLNC

Versailles

Andorre

Monaco

Luxembourg

Ph de Villiers

N. Dupont-Aignan

F.PhilippotPM.Couteau

-----------J.Myard

F.AsselineauR.Crevelle

BechtelSchivardi

G.PelletierG.LhuytPoisson----------

J.NikonovN.Morano

Martinique, Guadeloupe, Réunion,Mayotte, Polynésie, Kanakie...

Protec

tionnism

e

décro

issan

ce, a

utogestio

n

économ

ie d’ar

tisan

s/PME

Outre-marins mutés au pays

Economie

ouverte

Sans O

GM,

sans r

obots

sans

mutan

ts

Télé didac

tique

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merc

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smart

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Rhône-Alpes

Réfugiés politiques & demandeurs-0,3 millions

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ns

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ferm

es+ 11 millions

Les 6 territoires autonomesà statut musulman

Franceet 10 états associés

Kanakie

4millions

1million

1million

2millions

2millions0,5million