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A plusieurs reprises ils ont déstabilisé l'adversaire par de furieuses attaques à la baibnnette, les < Vitriers rr(4) abordent I'ennemi dans un choc irrésistible. Les citations pleuvent sur les Bataillons Bleus ; < ASSAILLIS PAR DES FORCES TRÈS SUPERIEURES, ONT VIGOUREUSEMENT REPOUSSÉ L'ATTAQUE, INFLIGEANT À L,ENNEMI DES PERTES CoNSIDÉRABLES ET oNT ENSUITE REPRIS L'OFFENSIVE AVEC LA PLUS GRANDE VIGUEUR ). Le conflit prend un nouveau visage, c'est la guerre de positions, plus de fatigue que de sang,une longue usure des combattants. Entre le 13 et le 17 novembre1915, les Chasseurs vont vivre des jours d'épouvante ; les Allemands attaquent pour s'emparer d'Ypres. Les Alpins du I4'B.C.A. tiennent une position qui n'a pas de nom, c'est la (( cote 60 > : elle n'a mêmepas de tranchées, juste des trous individuels, continuellement battuspar le feu de l'ennemi. On va se battre dans la boue où I'on s'enfonce jusqu'au genoux. Elle ne sera jamais prise,pourtant les Bataillons Bleus et les Régiments gris se sont écharpés avec unesauvagerie peut-être jamais encore atteinte. En I 91 6 et l9l7 , les Bataillons de Chasseurs sontà nouveau dispersés. Les Diables Bleus sont envoyésdans tous les secteurs où I'on a besoin de troupes de choc. Au printemps 1917 ils seront de touslescombats, du Chemin desDames au Canal de I'Ailette. Ils ont acquis unetelle réputation de bravoure queplusieurs bataillons sontretirés du front pour servird'instructeups aux troupes américaines En novembreI9l7 deux divisions alpinessont envoyées au secours des Italiens après la défaite de Caporetto. En 1918, les Chasseurs sont de nouveau plongés dans boue des tranchées du nord de la France, c'est une nouvellefois Ypres, la Somme, la Mame, I'Ourq. Les Français reprennent l'offensiveet plus quejamais les Chasseurs sont le fer de lance destroupes de choc,ils accumulent les citations, les croix de guerre, les fourragères. Mais la liste de leurs morts s'allonge elle aussi, chaque historique de bataillons garde précieusement le souvenir de ces hauts faits de l'été | 918. Les semaines passent, les Allemands reculent, mais il semble qu'en allantvers sa fin, la guerre veuille atteindre les sommets de l'horreur; les Chasseurs avancent dansun paysage de cauchemar. Il leur faut franchir les barrages de lance-flamme. Début novembre1918, après un ultime combatsur la Sambre, le 6" B.C.A. est réduità quelques dizaines de combattants. Durant cetteguerre,sur plus de 200 000 Chasseurs, à pieds, alpins ou cyclistes, environ 84 000 sont tombés pour leur patrie. (l) Soldats de certains corps d'infanterie et de cavalerie (2) Fantassins spécialisés dans les combats de Montagne (3) Du fait de la couleur de leuruniforme (4) Surnom donné aux Chasseurs du fait desrefletsluisants du soleil sur leurssacs à dos < plastifiés > l0

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En novembreI9l7 deux divisions alpinessont envoyéesau secoursdes Italiens aprèsla défaitede Caporetto.En 1918,les Chasseurssont de nouveauplongésdansboue des tranchéesdu nord de la France,c'est une nouvellefois Ypres, la Somme,la Mame, I'Ourq. Durant cette guerre,sur plus de 200 000 Chasseurs,à pieds, alpins ou cyclistes, environ84 000 sonttombéspour leur patrie. l0

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A plusieurs reprises ils ont déstabilisé l'adversaire par de furieuses attaques à labaibnnette, les < Vitriers rr(4) abordent I'ennemi dans un choc irrésistible. Les citationspleuvent sur les Bataillons Bleus ; < ASSAILLIS PAR DES FORCES TRÈSSUPERIEURES, ONT VIGOUREUSEMENT REPOUSSÉ L'ATTAQUE, INFLIGEANTÀ L,ENNEMI DES PERTES CoNSIDÉRABLES ET oNT ENSUITE REPRISL'OFFENSIVE AVEC LA PLUS GRANDE VIGUEUR ).

Le conflit prend un nouveau visage, c'est la guerre de positions, plus de fatigue quede sang, une longue usure des combattants. Entre le 13 et le 17 novembre 1915, lesChasseurs vont vivre des jours d'épouvante ; les Allemands attaquent pour s'emparerd'Ypres.

Les Alpins du I4'B.C.A. tiennent une position qui n'a pas de nom, c'est la(( cote 60 > : elle n'a même pas de tranchées, juste des trous individuels, continuellementbattus par le feu de l'ennemi. On va se battre dans la boue où I'on s'enfonce jusqu'augenoux. Elle ne sera jamais prise, pourtant les Bataillons Bleus et les Régiments gris sesont écharpés avec une sauvagerie peut-être jamais encore atteinte.

En I 91 6 et l9l7 , les Bataillons de Chasseurs sont à nouveau dispersés. Les DiablesBleus sont envoyés dans tous les secteurs où I'on a besoin de troupes de choc. Auprintemps 1917 ils seront de tous les combats, du Chemin des Dames au Canal de I'Ailette.Ils ont acquis une telle réputation de bravoure que plusieurs bataillons sont retirés du frontpour servir d'instructeups aux troupes américaines

En novembre I9l7 deux divisions alpines sont envoyées au secours des Italiensaprès la défaite de Caporetto. En 1918, les Chasseurs sont de nouveau plongés dans bouedes tranchées du nord de la France, c'est une nouvelle fois Ypres, la Somme, la Mame,I'Ourq.

Les Français reprennent l'offensive et plus que jamais les Chasseurs sont le fer de lancedes troupes de choc, ils accumulent les citations, les croix de guerre, les fourragères. Maisla liste de leurs morts s'allonge elle aussi, chaque historique de bataillons gardeprécieusement le souvenir de ces hauts faits de l'été | 918.

Les semaines passent, les Allemands reculent, mais il semble qu'en allant vers safin, la guerre veuille atteindre les sommets de l'horreur; les Chasseurs avancent dans unpaysage de cauchemar. Il leur faut franchir les barrages de lance-flamme.

Début novembre 1918, après un ultime combat sur la Sambre, le 6" B.C.A. estréduit à quelques dizaines de combattants.

Durant cette guerre, sur plus de 200 000 Chasseurs, à pieds, alpins ou cyclistes,environ 84 000 sont tombés pour leur patrie.

(l) Soldats de certains corps d'infanterie et de cavalerie(2) Fantassins spécialisés dans les combats de Montagne(3) Du fait de la couleur de leur uniforme(4) Surnom donné aux Chasseurs du fait des reflets luisants du soleil sur leurs sacs

à dos < plastifiés >

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