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Chronologie d’une mutualisation forcée

Chronologie d'une mutualisation forcée

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Mise à jour : 10 avril 2010

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Chronologie d’une mutualisation forcée

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Sommaire

Chronologie d’une mutualisation forcée / de juin 2008 à mars 2010 4

RappoRts / DossieRs 6

Note de situation / DMDTS / Juillet 2009 7

Rapport d’étape : L’Essaim / JM Gremillet / Décembre 2009 14

Grenier à Sons / Note / 29 mars 2010 33

LettRes 36

Le Grenier à Sons - les salariés / Note publique / 22 février 2010 37

Le Grenier à Sons - association / Lettre au Député-maire / 4 mars 2010 39

Le Grenier à Sons - les salariés / Lettre au Député-maire / 10 mars 2010 40

Le Grenier à Sons - le CA / Lettre à JM Gremillet / 15 mars 2010 41

La Fédurok / Lettre à la DGCA / 16 mars 2010 42

La Fédurok / Lettre à la DRAC PACA / 17 mars 2010 43

Le Grenier à Sons - les salariés / Lettre à JM Gremillet / 18 mars 2010 44

JM Gremillet / Réponse au GAS / reçue le 19 mars 2010 45

JM Gremillet / Lettre aux salariés / 22 mars 2010 46

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Communiqués 47

La Fédurok / Communiqué / 15 mars 2010 48

JM Gremillet / Communiqué / Réponse à la Fédurok / reçu le 19 mars 2010 50

SMA / Communiqué / 24 mars 2010 51

SYNAVI / Communiqué / 28 mars 2010 53

SUD Culture / Communiqué / 29 mars 2010 54

Institutions / Communiqué / 29 mars 2010 55

Le Grenier à Sons / Communiqué / 1er avril 2010 56

aRtiCLes 57

La Provence / 20 octobre 2009 58

Vaucluse Matin / 21 octobre 2009 59

La Provence / 25 janvier 2010 60

La Provence / 18 février 2010 61

La Provence / 9 mars 2010 62

Vaucluse Matin / 11 mars 2010 63

Avignews / 17 mars 2010 64

La Lettre du Spectacle / 19 mars 2010 65

La Provence / 29 mars 2010 66

La Provence / 30 mars 2010 67

La Lettre du Spectacle / 2 avril 2010 68

Fanz’yo / avril 2010 69

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Juin 2008Suite à un changement municipal lors des élections du mois de mars 2008, la ville de Cavaillon réétudie toutes les conventions la liant aux acteurs sociaux, culturels et éducatifs aux vues d’une rationalisation des moyens déployés.

septembre 2008 :Première réunion d’un accompagnement collectif de cinq lieux de Musiques actuelles du Vaucluse dans le cadre d’un Dispositif Local d’Accompagnement. L’objectif de ce DLA est de permettre une meilleure identification des structures de musiques actuelles vauclusiennes et de poser les bases d’une coopération des lieux dans une logique territoriale sur le plan départemental. L’agence Orama est missionnée pour mener ce DLA.

octobre/ novembre 2008 :Annonce par courrier de la dénonciation par la Ville, de la convention tripartite entre ADL (fédération régionale d’Animation et de Développement Local rattachée à la confédération des MJC de France) la ville de Cavaillon et Le Grenier à Sons avec effet au 15 novembre 2009. L’association ADL mettant à disposition Claude Lermené, sur le poste de directeur de l’association Le Grenier à Sons depuis 1998. La ville de Cavaillon souhaite dans un souci d’économie rompre l’ensemble de ce type de convention qui lui semble plus coûteuse qu’une prise en charge directe des salariés par les associations.

Février 2009 : Délibération du Conseil municipal pour renouveler le contrat d’objectifs et de moyens de la Scène Nationale de Cavaillon pour les 4 années à venir. Validation également du contrat d’objectifs et de moyens du Comité des fêtes. Une décision modificative du BP 2009 (Budget principal) est votée : + 386 400€ pour la Scène nationale, + 129 720€ pour le Comité des fêtes. (http://www.cavaillon.com/images/CM/CM-09fevrier-2009.pdf)

mars 2009 : Délibération du Conseil Municipal annonçant officiellement la dénonciation des conventions avec ADL visant les deux postes de directeur (Grenier à Sons et MJC). La ville de Cavaillon préconise une embauche des deux directeurs par leurs structures respectives tout en garantissant de compenser forfaitairement le coût de ces postes. Les membres du Conseil approuvent en même temps les termes de la convention pluriannuelle de soutien aux Scènes de Musiques Actuelles entre l’Etat, la ville de Cavaillon et Le Grenier à Sons. (http://www.cavaillon.com/images/CM/CM-09fevrier-2009.pdf)

avril 2009 : La convention d’objectifs triennale de soutien aux Scènes de Musiques Actuelles est signée par la Drac PACA, la ville de Cavaillon et l’association le Grenier à Sons. La ville de Cavaillon précisant que son engagement ne serait pas remis en question et que la subvention de fonctionnement pour 2010 serait calquée sur le coût de 2009, le poste mis à disposition inclus (sans les frais d’ADL).

Juin 2009 : Licenciement pour raison économique du directeur du Grenier à Sons Claude Lermené. Aucun accord1 financier n’ayant put être trouvé entre l’association, ADL et la ville de Cavaillon afin d’assurer l’intégration du directeur (Claude Lermené) au sein de l’association. L’association Le Grenier à Sons envisage et met en oeuvre le recrutement d’un nouveau directeur, recrutement qui sera ajourné durant le mois de septembre à la demande de la Drac et de la ville de Cavaillon.

La ville de Cavaillon, en réflexion sur sa politique culturelle, questionnant la pertinence et la faisabilité de conserver deux équipements labellisés sur son territoire, et souhaitant éclairer ses orientations, sollicite l’expertise du ministère de la Culture et de la Communication via la DMDTS qui lui rend une « note de situation » sur l’état de la Scène Nationale de Cavaillon et de la Smac Le Grenier à Sons. Ce rapport est effectué par Marie Moreau-Descoings et Mireille Faye-Mora (inspectrice théâtre et inspectrice musique) et rendu à la mairie courant septembre. Il est fortement contesté par l’association Le Grenier à Sons (et par ses relais et réseaux / fédérations associées Tréma, la Fédurok, Fsj, Fneijma, SMA, UFISC,..) de part son évidente partialité et sa méconnaissance du secteur des musiques actuelles. La note annonce clairement l’évidente nécessité de maintenir et de développer la Scène nationale, au détriment (de fait) du projet du Grenier à Sons.

1 Sur un montant de subvention pouvant permettre à l’association de reprendre les avantages et l’ancienneté du directeur

Chronologie d’une mutualisation forcée / de juin 2008 à mars 2010

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octobre 2009 :La ville de Cavaillon confie au directeur de la Scène Nationale, Jean Michel Gremillet, une mission visant à étudier la faisabilité d’un projet qui porterait/intégrerait les missions du Grenier à Sons au sein de la Scène Nationale, affirmant ainsi sa volonté de conforter en priorité la Scène Nationale.

L’association le Grenier à Sons, isolée et au pied du mur pour poursuivre le projet engagé, lors d’un Conseil d’administration extraordinaire qui s’est réuni le jeudi 22 octobre, a voté à l’unanimité une demande d’inspection par les services compétents de l’Etat, ainsi que l’assistance de la Fédurok dans le cadre du dispositif PAC(t).

La Fédurok propose par l’intermédiaire de l’agence ORAMA un dispositif exceptionnel d’accompagnement échelonné sur 9 mois pour permettre à l’association d’assurer une continuité de l’activité grâce à la mise en place d’une coordination intérimaire et de travailler à la mise en perspective du projet du Grenier à Sons dans le cadre d’une vision concertée au niveau territorial.

novembre 2009 : Départ de Delphine Lamboley et de Claude Lermené (administration et direction du Grenier à Sons) le 15 novembre. L’association recrute dans un délai extrêmement court une assistante administrative, et accueille le 16 novembre, Bertrand Biennier, qui débute sa fonction de coordination générale.

Décembre 2009 :Jean-Michel Gremillet communique son projet intitulé l’ESSAIM à la ville de Cavaillon et à la DRAC, sans qu’aucuns travaux de concertation n’aient été mis en place avec Le Grenier à Sons.

Février 2010 :Parution d’un article de presse dans le journal La Provence intitulé « Bientôt en scène – Un pôle unique théâtre et musique » annonçant l’inauguration d’un pôle unique géré par la Scène Nationale pour les 24,25,26 septembre 2010. L’article décrit dans le détail le projet de M. Gremillet (directeur de la Scène Nationale) jusqu’alors inconnu pour le Grenier à Sons. L’article annonce une reprise de l’activité de diffusion de concerts par la Scène Nationale, une redistribution des autres missions du Grenier à Sons aux autres salles du Vaucluse et la création de 3.5 postes supplémentaires (l’équipe salariée du Grenier à Sons comporte 7 personnes – 5.8 équivalent temps plein- sans le directeur).

mars 2010 :Lettre ouverte du CA du Grenier à Sons à Monsieur le Député-maire de Cavaillon et à M. Gremillet (directeur de la Scène Nationale) actant de la stupéfaction et du profond désaccord avec les méthodes employées.

Lettre des salariés à Monsieur le Député-maire et à M. Gremillet demandant des explications et exprimant leur désarroi concernant leur avenir incertain.

L’Assemblée générale de la Fédurok réunie le 8 et 9 mars dénonce la méthode et le mépris exprimé qui donne lieu à un courrier envoyé au ministère et à la DRAC PACA demandant un examen d’une proposition différente de celle de M. Gremillet et au regard d’un certain nombre d’enjeux exprimé par le récent texte du SOLIMA (Schéma d’orientation des lieux de musiques actuelles).

Courrier de désaccord du directeur de la Scène Nationale et réponse de Monsieur le Député-maire aux salariés

Le 29 mars au matin, Le Grenier à Sons recevra en réunion les représentants de la DRAC, la DGCA (Direction Général de la Création Artistique) du Ministère de la culture et de la communication, de la Ville de Cavaillon et de la Fédurok.L’après midi, un comité de pilotage est organisé au Théâtre de Cavaillon, en présence de tous les partenaires institutionnels pour présenter officiellement le rapport de M. Gremillet.

Le Grenier à sons appelle à votre mobilisation pour la journée du 29 mars et vous invite à 13h pour un pique-nique sur la «prairie» du Grenier ou dans le hall en cas de pluie et à 14h à un débat public sur la situation avec les représentants des syndicats, des réseaux, fédérations,...

La majorité des documents cités sont consultables sur le site de la Fédurok (http://www.la-fedurok.org/documents/Grenier-a-sons_Dossier.pdf), ou dans les pages suivantes de ce dossier. 5

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Rapports / Dossiers

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Note de situation / DMDTS / Juillet 2009

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L’Essaim comme

S1 nouvelle Scène renouveau essaimage semis Jean-Michel Gremillet 21.12.09 RAPPORT D’ETAPE avant projet Contrat d’objectifs et de moyens 2010/2013

Rapport d’étape : L’Essaim / JM Gremillet / Décembre 2009

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Mission mutualisation Scène nationale – Grenier à sons / rapport d’étape 21.12.09

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• Développer le projet artistique de la Scène nationale

• Maintenir et redéployer les missions anciennes du Grenier à sons

• Pérenniser voire renforcer les budgets

• Réaliser un bilan social positif

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Etat des lieux

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Dans une atmosphère de difficulté économique voire de risque de mise sous tutelle, la municipalité de Cavaillon déclare être contrainte de revoir ses choix budgétaires. Ceci a entraîné en 2009 une baisse de 8% des subventions pour l’ensemble du secteur associatif. Elle souhaite de fait réduire le budget consacré à la culture, tout en préservant au maximum sa politique en ce domaine. Une première mise en acte a été exercée par la dénonciation en novembre 2008 de la convention qui liait la ville à ADL (fédération MJC), laquelle comportait notamment la mise à disposition du directeur de la SMAC. Après l’étude menée mi 2009 par le Ministère de la culture à la demande de la municipalité, et la tenue d’une table ronde le 6 octobre 2009 réunissant les 4 principaux financeurs de la Scène nationale, il a été décidé que celle-ci devait être confortée comme « pôle culturel de référence », en donnant à son projet artistique une dimension musiques actuelles. C’est lors de cette réunion qu’a été validé le principe de demander au directeur de la Scène nationale de réaliser une étude de mutualisation entre les deux établissements. Pourquoi privilégier la Scène nationale dans la politique municipale ?

• Parce qu’elle est naturellement LE pôle d’excellence, et donc un atout déterminant pour l’image de la Ville,

• Parce que le mode de recrutement du directeur et de son équipe assure une garantie de pertinence et d’exigence en matière de choix artistiques et de modes de gestion,

• Parce que son label national, unique en Vaucluse, permet une réelle assurance budgétaire et une fidélité des autres collectivités,

• Parce que son budget est trois fois supérieur à celui du Grenier à sons, et son équipe salariée plus importante et qualifiée.

• Parce qu’elle draine des budgets publics venus d’autres collectivités bien plus importants : 800.000 euros contre 134.000 euros pour le Grenier à sons.

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Ce document constitue le premier rapport d’étape qui devait être remis avant fin 2009, moins de deux mois après avoir reçu la lettre de mission du Député – Maire de Cavaillon. Confirmer les budgets Cavaillon sur la base des montants 2009 (après réduction de 8%), sanctuariser voire renforcer les aides des autres collectivités, préserver les missions et les lieux d’activité, prendre en compte la situation sociale des deux équipes permanentes, ont été à la base de la réflexion. Dès le 17/11/09, j’ai rencontré Henri Didonna, opérateur jusque là du DLA (dispositif local d’accompagnement) auprès de l’ensemble du secteur des musiques actuelles du département de Vaucluse, missionné depuis, par le Grenier à sons et la Fédurock, pour mener l’activité de l’association jusqu’à la fin de la saison en cours, Bertrand Biennier ayant été nommé à un poste de coordinateur. J’ai également rencontré successivement le conseiller pour les musiques actuelles à la DMDTS (direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles au Ministère de la Culture), le directeur régional des affaires culturelles (DRAC) et les trois conseillers concernés par le dossier, pour le Département de Vaucluse le président de la commission culture et la responsable du spectacle vivant, enfin pour la Région Provence – Alpes – Côte d’Azur la responsable du département création et le conseiller musiques actuelles. L’écoute et les conseils de chacun furent précieux. Tous sont dans l’attente de connaître le développement de la mission. Les décisions budgétaires pour l’exercice 2010 seront déterminantes pour fixer les bases concrètes de la mutualisation.

• La Ville devra notamment confirmer sa décision de scinder en deux parties la subvention allouée au Grenier à sons, pour permettre à la Scène nationale d’engager dès la rentrée 2010/11 son nouveau projet artistique.

• L’Etat, par l’intermédiaire de la DRAC, attend de découvrir le nouveau projet avec une grande bienveillance. On peut penser qu’une dotation renforcée accompagnerait le dossier, nourrie entre autre par les dispositions particulières mises en place en 2010 pour les scènes nationales les plus mal dotées.

• La Région veillera avec attention au redéploiement des missions, et sera attachée à laisser les budgets afférents aux bonnes places.

• Le Département continue d’assurer la Scène nationale de son soutien, et réaffirme sa volonté de la voir pérennisée, dans le respect des missions et des règles.

Rappelons que l’avenir de la Scène nationale est fortement conditionné par l’éventualité ainsi créée de son développement, condition pour se maintenir dans le label, notamment dans le cadre des textes issus des Entretiens de Valois.

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Les atouts de la mutualisation pour la Scène nationale • Atteindre un niveau budgétaire lui permettant d’assurer à nouveau ses missions, par un budget

consolidé, dans la perspective des nouvelles contraintes issues des Entretiens de Valois (2 millions d’euros).

• Disposer d’une seconde salle, indispensable à une activité « normale », pour programmer des concerts, présenter à Cavaillon les petites formes théâtrales (proposées en Nomades), accueillir des résidences, des temps de répétitions.

• Redéployer le projet artistique, retrouver la pleine activité, (re)créer l’événement au centre ville.

• S’ouvrir à un public différencié de ses cœurs de cibles naturels.

• Préserver ses empois permanents, préserver la majorité de ceux du Grenier à sons, redevenir créateur d’emplois.

• Conforter pour la Ville l’image d’une place forte de la culture en Vaucluse, retrouver la puissance d’un outil réel d’aménagement du territoire.

• Redonner confiance aux autres collectivités publiques participant au financement des missions.

• Participer à la préfiguration d’un éventuel Etablissement public à l’échelle d’une future agglomération.

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Les atouts de la mutualisation pour les musiques actuelles et les actions en direction de la jeunesse La vraie question posée sera de conserver la quasi-totalité des missions et des acquis, même s’il est certain que la musique sera différemment présente sur un territoire où elle l’est déjà beaucoup. Dans l’élaboration d’un nouveau projet artistique et culturel pour la Ville, il faudra savoir être critique quant à l’outil « musiques actuelles » comme seul chemin possible d’un partage du sensible proposé à la jeunesse. La récente étude sur les Pratiques culturelles des français produite par le Ministère de la culture montre une réelle évolution des habitudes et des logiques de consommation sur les vingt dernières années. Le label « café musiques », devenu « scène de musiques actuelles » a été créé il y a près de 20 ans, à une époque où on ne pouvait soupçonner la révolution culturelle provoquée par l’arrivée de l’internet. Aujourd’hui, si la fréquentation des concerts de musiques actuelles est stable, c’est notamment grâce aux « gros concerts ». Et si l’on regarde avec pertinence les chiffres de fréquentation du Grenier à sons, ils n’échappent pas à cette nouvelle réalité. En 2008, ce sont bien les deux rendez-vous au Théâtre, coréalisés avec la Scène nationale, qui dopent la statistique globale. Il faut donc se saisir de l’opportunité de la mission d’aujourd’hui pour tester de nouveaux outils de médiation. La réflexion de l’équipe de la Scène nationale était déjà en fertilisation, avant que ne soit connu les motifs de la mission qui nous occupe aujourd’hui. Ainsi, la création d’une webTV est un sujet à l’ordre du jour, nous avons répondu à l’appel à projet numérique lancé par le Ministère pour l’exercice 2010. Rappelons ici que la fréquentation des 15-25 ans, de l’ordre de 6000 spectateurs en 2008, est meilleure à la Scène nationale qu’au Grenier à sons. Les contenus de la mission devraient permettre de réfléchir à la constitution d’un collectif des scènes de musique et autres événements musicaux du territoire, anticipant les futures compétences d’une communauté d’agglomération sud Vaucluse. Une partie des missions fléchées dans les conventions liant le Grenier à sons aux institutions sera redistribué au profit du collectif, parce que ces missions seront a priori mieux remplies par les membres du collectif, plus pertinents que la Scène nationale sur ces terrains : pratique amateur, accompagnement d’artistes en émergence, tremplins, centre de ressources (pôle information musique). Sont donc très directement concernés, à notre sens, par ce tour de table :

• La Gare à Coustellet

• Akwaba à Chateauneuf-de-Gadagne

• Le Sonograf au Thor ainsi que des structures sans lieu qui n’étaient pas dans le périmètre du DLA :

• LuberonJazz

• Le Collectif Freeson

• Le Festival de musique de Robion

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Les deux scènes avignonnaises, les Passagers du zinc et l’AJMI, ne sont pas intégrées dans un territoire cohérent. On pourrait d’ailleurs inclure dans la réflexion le Délirium, l’un des lieux les plus attractifs d’Avignon. Ce sont donc plutôt des coopérations, des complicités (une meilleure coordination de programmation avec les Passagers, un grand concert de jazz programmé chaque saison au Théâtre de Cavaillon en coréalisation avec l’Ajmi, ou encore une coopération avec le Délirium dans le cadre du festival autour de l’accordéon) qu’une intégration dans le collectif qu’il faut favoriser.

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A propos du Grenier à sons Suite au départ du directeur, le Grenier à sons a mis en place un dispositif provisoire, qu’elle finance, pour assurer la continuité de l’activité : un « coordinateur » a pris ses fonctions courant novembre, et une comptable - administratrice a été embauchée suite au départ volontaire de la salariée qui occupait cette même fonction. A l’initiative conjointe de la Scène nationale, du cabinet Orama (auteur du DLA en cours) et de la Fédurock, un tour de table réunissant l’ensemble des scènes et autres opérateurs de musiques actuelles du territoire doit être réuni rapidement. Il sera essentiel pour tenter de préserver l’intégralité des missions. Les acteurs culturels concernés pourraient, collectivement, renforcer leurs propres activités et leurs moyens, et investir la scène du Grenier à sons en partenariat avec la SN. La question des salariés actuels du Grenier à sons sera examinée avec l’attention qui s’impose, dès que seront analysées les conclusions de cette table ronde, et après présentation de la première étape de la mission fin 2009. Rappelons que, des 6 ETP d’origine, subsistent aujourd’hui dans l’effectif 4 ETP (5 personnes), après le départ du directeur et de la comptable-administratrice. Si la qualité de la réflexion collective le permet, la quasi-totalité des deux équipes retrouvera naturellement une fonction dans les organigrammes recomposés.

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Les conventions actuelles

1. CONVENTION VILLE / ETAT / GRENIER A SONS Convention d’objectifs pluriannuelle pour la période 2009 à 2011. Elle est clairement identifiée au projet de Claude Lermené, directeur de l’association. Elle détaille en chapitres distincts le projet artistique en matière de diffusion, d’accompagnement des artistes (résidences, pôle information musique, espace régional de répétition), de rapport au public, d’inscription territoriale. Elle distingue les collaborations régulières avec la Scène nationale, et évoque le nécessaire dialogue avec les autres lieux de diffusion. Malgré sa dimension triennale, aucun engagement budgétaire ne figure au-delà de 2009. 2. CONVENTION REGION / GRENIER A SONS Convention d’objectifs pluriannuelle pour la période 2009 à 2011, placée dans le plan général de 16 associations labellisées LDMA (lieu de développement musiques actuelles). Elle développe les missions naturelles notamment l’accompagnement de résidences d’artistes, le fait de pouvoir déposer chaque année une demande d’aide au projet musical ou au développement de carrière pour un artiste, l’obligation de programmer des artistes régionaux, l’éducation artistique, le soutien à la pratique amateur, la formation et l’information, l’opération régionale « Trop puissants » en direction des apprentis et lycéens. En bref, elle rappelle que la culture est un outil de cohésion sociale, un vecteur d’ouverture au monde. Le label PIM ne figure pas dans la convention. Un document reprend par ailleurs le détail de l’engagement de la Région vers les musiques actuelles. 3. CONVENTION DEPARTEMENT / GRENIER A SONS Convention d’objectifs pluriannuelle pour la période 2007 à 2009, la convention reprend en détail les grandes lignes du projet, programmation « éclectique », pôle d’information musique, espace régional de répétition, résidences, accompagnement en collaboration avec Le Coach, politique d’ouverture (hors les murs) se traduisant par des collaborations avec d’autres structures vauclusiennes, collaborations avec des organismes autour de la MAO, de la formation, d’échanges et collaborations avec les établissements scolaires. La convention est chiffrée pour les 3 ans, globalement pour 96.000 € ;

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Un nouveau Contrat d’objectifs et de moyens pour la période 2010 – 2013

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Le projet artistique

Au cours des premières saisons du projet développé par l’équipe dirigée par Jean-Michel Gremillet, la programmation musique était assez dense, et a permis notamment d’accueillir à la fois des artistes renommés tels Yann Tiersen, Alain Chamfot, Louis Chédid, les Têtes raides, Loïc Lantoine. Des collaborations avec des scènes de musiques actuelles ont rapidement été réalisées : le festival d'accordéon avec la Gare de Coustellet et le Grenier à sons, la chanteuse Susheila Ramann avec les Passagers du zinc, etc. Le festival autour de l’accordéon, La Boîte à frissons, a été créé en 2002 et a connu deux éditions (près de 3000 spectateurs en 2003 pour 19 spectacles, 3900 spectateurs en 2002 y compris l’exposition d’accordéons au Théâtre). Au fil du temps, la programmation s’est affinée et a pris en compte le nombre important de lieux de musiques pour devenir principalement objet de coréalisations, souvent avec le Grenier à sons, plus épisodiquement avec la Gare de Coustellet, et aussi avec Akwaba et le Sonograf notamment dans le cadre d’accueil Nomades dans leurs communes conventionnées avec la Scène nationale. Quoiqu’il en soit, la compétence musique n’a jamais été absente de la Scène nationale. Rappelons qu’elle est importante dans le CV de Jean-Michel Gremillet, producteur de musiciens dans les années 80, et codirecteur pendant les années 90 d’une Scène dont le projet artistique était principalement musical. Le projet de la Scène nationale sera renforcé vers les musiques :

• recréation du festival autour de l’accordéon dès la rentrée 2010/11, 12 à 15 rendez-vous.

• trois à quatre grands concerts au Théâtre (chanson, jazz, musique du monde).

• renforcement de la programmation musiques de la Méditerranée, musique contemporaine et théâtre musical.

• développement d’une ligne pop rock : une quinzaine de propositions, principalement au Grenier, en complicité avec les scènes de musiques actuelles.

• mise en œuvre de nouvelles actions en direction de la jeunesse (webTV notamment, suite à l’appel à projet du Ministère de la Culture).

C’est aussi une bonne part de la pluridisciplinarité de la programmation qui sera influencée par la présence de la musique, de la danse au théâtre en passant par les arts indisciplinaires. Par ailleurs, certains spectacles programmés dans les Nomade(s) pourront être représentés à Cavaillon, la salle du Grenier étant adaptée à ces propositions. Par exemple, 4 des 7 spectacles programmés en Nomade(s) en 09/10 auraient pu aussi être présentés au Grenier. Un le sera, quoiqu’il arrive, en mai 2010 : Faut pas lâcher par la compagnie Onstap. Pour la saison 10/11, 2 des 4 spectacles déjà contractés le seront, dont une création d’Olivier Py. Le nombre total de rendez-vous du Contrat d’objectifs et de moyens passerait à 42 spectacles + l’événement de rentrée, soit entre 110 et 125 représentations (voir tableur ci-après).

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Mission mutualisation Scène nationale – Grenier à sons / rapport d’étape 21.12.09

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(tableur programmation)

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Mission mutualisation Scène nationale – Grenier à sons / rapport d’étape 21.12.09

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Pistes de travail Saison 10/11

Le Grand frisson C’est la nouvelle dénomination choisie pour La Boîte à frissons, festival autour de l’accordéon qui a été présenté à Cavaillon en 2002 et 2003. Pour cette recréation, le projet se situera sur une période raisonnable et raisonnée de 3 jours, contre 10 lors des précédentes éditions, et sera centré sur la ville de Cavaillon. La période proposée est celle tournant autour de l’équinoxe, l’arrivée de l’automne, les vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26/09/10. La question de l’implantation d’un chapiteau Place du Clos est à l’étude ; on peut d’ores et déjà penser que seront « occupés », outre le Théâtre et le Grenier, la salle Bouscarle, la Cathédrale, la terrasse de l’Office de tourisme, des cafés. Un grand concert événement rassemblant de nombreux amateurs se déroulerait en plein air Place Tourel, en ouverture ou en clôture. Une grille de 12 à 15 rendez-vous est en cours de réalisation. Comme lors des précédentes éditions, une ouverture artistique maximale sera visible, la programmation comportant de la danse, du théâtre, un bal, du slam, du hip hop, des concerts pour tous les publics, un spectacle pour les plus petits, etc… Des contacts sont en cours avec des artistes plus ou moins renommés (Jean-Louis Trintignant, Marc Perrone, Daniel Mille, Pascal Contet, Dieudonné Niangouna, Valère Novarina…), le but étant de donner à l’événement une vraie dimension populaire, renforcée par la nature même de l’instrument.

Les musiques Voici quelques pistes de travail pour la saison 10/11.

• La chanteuse Jeanne Cherhal, déjà présentée deux fois ces dernières saisons au Grenier, viendra présenter le vendredi 5/11/10 son nouvel album Charade, qui devrait paraître en mars prochain. Elle sera pour l’occasion sur scène avec les Little Rabbits.

• Le compositeur tunisien, joueur de oud, Anouar Brahem, sera également de la programmation de l’automne. Nous sommes également en négociation avec le chanteur syrien Abed Azrié.

• Le contrebassiste – chanteur - jazzman israélien Avishaï Cohen sera présent dans le programme de mai 2011.

• La dimension « théâtre musical » sera présente dès octobre 2010 avec la création Concerts Brodsky, une production LOD, avec les flamands Kris Defoort et Dirk Roofthooft, vus souvent au Festival d’Avignon.

• Le centenaire de la création du Pierrot lunaire d’Arnold Schönberg sera célébré par le fidèle Ensemble Télémaque.

• Benjamin Dupé, installé depuis peu à Avignon, nous fera partager ses magiques instants de démocratisation de la musique contemporaine.

• Au rayon pur des musiques actuelles, nous sommes déjà assurés de présenter le nouvel album de Babx, celui de JP Nataf (ex Les Innocents), celui de Clarika. Mais le travail est en cours, et il s’enrichira dès la création du poste de chargé de mission.

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Les autres projets pluridisciplinaires associant la musique Par exemple, la saison 2010/11 accueillera :

• La création de la chorégraphe Johanne Saunier, Oblivion, incluant sur le plateau 2 musiciens.

• Tout comme celle de Denis Plassard, Une soirée mouvementée, qui sera créée lors de la prochaine Biennale de la Danse à Lyon, avec un quatuor à cordes.

• La pièce de l’auteur et metteur en scène François Cervantès, Le dernier quatuor d’un homme sourd, est consacrée au dernier acte de créateur de Beethoven.

• La dernière création d’Aurélien Bory, Qu’est-ce que tu deviens ?, est une sorte de relecture ludique du flamenco. Sur scène une danseuse, un guitariste, un chanteur.

• Le spectacle de Grand Magasin, Les déplacements du problème, a été créé dans le cadre du festival Agora à l’IRCAM, haut lieu de création de la musique contemporaine.

• Le jeune public sera « au diapason » avec notamment Le cirque précaire, dont l’interprète principal est comédien et violoncelliste.

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Les lieux d’activité Le Grenier à sons deviendrait Le Grenier, puisqu’il s’ouvrira à des propositions artistiques « sans sons », théâtrales, chorégraphiées, muettes, indisciplinaires. Ce sont 15 rendez-vous, contre 25 à 30 précédemment, qui sont prévus au budget, musiques actuelles (en complicité avec le collectif), des propositions nouvelles musiques de la Méditerranée, une partie des spectacles Nomade(s), résidences, répétitions. La salle du Grenier est modulable, de 160 spectateurs assis en gradin à 350 places debout autorisées, une version cabaret de 100 places étant également possible. Elle est parfaitement équipée pour ses missions : scène, coulisses, loges, équipements son et lumières, pendrillons. C’est un outil de travail performant. Elle présente aussi des arguments négatifs : localisation dans la ville, espaces d’accueil, éloignement du Théâtre et donc budget fonctionnement et bilan carbone négatifs. Il sera néanmoins essentiel de la faire vivre, pour une continuité de l’existant d’abord, et aussi pour démontrer l’impérieuse nécessité d’une deuxième salle, d’un format et d’une modularité différents de celle du Théâtre. Une complicité nouvelle devra évidemment être recherchée avec la MJC, son projet, son équipe, son public. Pour mémoire, en février - mars 2010, la MJC accueillera le « camp de base » de l’équipe de Guy Alloucherie, dont la Veillée sera présentée le 6 mars. Une étude de faisabilité devra être lancée dès 2010, pour analyser la possible récupération des espaces dédiés au CIO, et donc l’agrandissement du Théâtre, afin de permettre à moyen terme la concentration en un même lieu de l’ensemble des activités, pour réaliser une maison de culture, un « pôle culturel de référence ».

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Le nouvel organigramme L’équipe de la SN passe de 11 à 14,5 permanents, alors que le Contrat d’objectifs et de moyens 2009 prévoyait la création de 2 postes d’ici 2011. De manière globale, on constatera que c’est l’ensemble des fiches de postes qui devront être réexaminées du fait du nouveau projet artistique. Une négociation s’engagera début 2010 quant aux qualifications, et donc quant aux salaires. Un nouveau plan de formation, volontariste, sera engagé dans le même temps. Il convient de préciser que même à ce niveau d’organigramme, la Scène nationale de Cavaillon restera parmi les plus mal dotée de France, 62è sur un total de 70. Deux postes sont créés avant l’été 2010 :

• Un régisseur général, tel que prévu dans le Contrat 2009, pour lequel la Région a déjà accordé une aide au titre des postes ADAC.

• Un conseiller musique, poste nouveau du fait du nouveau projet artistique. Il/elle sera chargé de conseiller la programmation musicale, et sera la personne ressource du festival autour de l’accordéon.

Plusieurs postes existants doivent être dans le même temps redéfinis, pour confirmer le besoin de renforcer la relation au centre ville, dans l’esprit prévu au Contrat :

• Le responsable de l’information et de la communication devrait intégrer dans sa fiche de poste la communication électronique et la veille internet, après avoir suivi une formation appropriée.

• L’agent de relation publique chargé du développement des publics verra ses compétences élargies et concentrées en ce domaine.

• Les deux postes de billetterie, logistique, accueil du public et assistance administrative, déjà fortement liés, se rapprochent davantage, notamment dans leur complémentarité. Une hiérarchie est installée au sein de ces deux postes.

• La création d’un 3ème poste, à mi-temps, sera nécessaire pour assurer l’intégralité des tâches de ces postes.

• Les autres postes liés à l’activité connaissent tous une plus ou moins importante progression, liée à l’élargissement nécessaire de leurs compétences : le secrétariat général devient plus important du fait de l’agrandissement du service, la chargée des Nomades voit aussi son activité accrue, le chargé des relations au monde scolaire et connaît un accroissement de ses responsabilités et de son autonomie, élargie de manière générale au jeune public.

Les tâches administratives sont également accrues, ce qui entraine la création d’un poste hybride, que nous planifions pour début 2011 :

• Un poste à plein temps se répartira entre l’absorption du surplus d’écritures comptables, et l’assistance du directeur dans ses taches administratives quotidiennes (voyages, hébergements, agenda…).

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Cette création vient en appui du renforcement de certaines fiches de postes du secteur :

• L’administratrice voit ses responsabilités accrues

• La chef-comptable connaît un développement de son activité, et se trouve placée en position de responsabilité directe du poste ci-dessus créé.

Analyse de l’équipe actuelle du Grenier à sons Depuis le départ du directeur et de la comptable administratrice, l’équipe se compose de 5 personnes, soit 4 ETP. Laurent GRANGIER Diffusion - Pôle Information Musique - Assistant de programmation - Régie Générale Sa candidature au poste de régisseur général du nouveau projet sera examinée en priorité. Olivier FASSINOTTI Coordination, gestion et développement de l'Espace Régional de Répétition Son poste devrait être conservé, réparti sur le ou les lieux sur lesquels se répartiront les missions. Caroline TIRMARCHE Communication Son poste ne se retrouve pas dans le nouveau projet de la Scène nationale. Toutefois, une embauche est en cours actuellement à la Gare de Coustellet sur sa qualification. Elle devrait être candidate. Estelle CONNAN Accueil et billetterie Poste à mi-temps, créé dans le cadre d’un emploi aidé. Sa candidature au poste équivalent créé par la Scène nationale sera examinée en priorité. Robert MULET Régie technique Poste à mi-temps, partagé avec la MJC. C’est avec son autre employeur que doit s’étudier sa situation, sans négliger la possibilité de le faire bénéficier du statut d’intermittent, assorti d’un engagement moral d’embauche régulière au sein de l’équipe technique de la Scène nationale. Bilan social La Scène nationale crée 3,5 postes, dont 1,5 devrait aller à l’équipe du Grenier à sons. Le collectif des scènes de musiques actuelles reprend 1 des postes GàS. Un poste GàS n’est pas repris dans le dispositif, et un demi-poste deviendrait intermittent. Soit 2 créations de postes contre 1 suppression, un demi changeant de statut.

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Le nouveau budget

Les premières études situaient le budget 2010 de la SN autour de 1,5 M€, comme en 2009. La masse de subventions publiques actuelles du Grenier à sons est de l’ordre de 300 K€ :

• 161 K€ de la Ville

• 54 K€ de la Région

• 48 K€ de l’Etat

• 32 K€ du Département Il faut ajouter à ces subventions d’autres sommes « publiques », notamment en provenance du CNV. On peut penser que la répartition des missions vers le collectif de musiques actuelle se soldera par une nouvelle répartition intégrale de la ligne budgétaire de la Région PACA vers le collectif. Les lignes de la Ville, de l’Etat et du Département devraient rester acquises à la Scène nationale. Le nouveau budget SN est assez logiquement proche du Contrat d’objectifs et de moyens initial, dont l’équilibre n’avait pu être trouvé malgré un avis unanime de légitimité de l’ambition budgétaire. Il a été travaillé avec la préoccupation de retrouver l’équilibre indispensable entre charges de structure et capacité artistique. Rappelons que des 55% consacrés à l’artistique en 2007, le compte de résultat 2009 verra ce chiffre passer à 46%. L’objectif de 50/50 est atteignable en 2012. Le premier exercice plein 2011 se situera aux alentours de 1,9 M€ (contre 1,5 M€ en 2009, et 1,65 en 2008), l’objectif de 2 M€ en 2012 restant d’actualité. L’exercice 2010 présentera un budget intermédiaire, prorata temporis, en fonction des produits et des charges liés au nouveau projet, qui ne prend effet qu’en septembre mais connaît de nouvelles charges de personnel avant l’été. Un document de travail est en cours, mais ne peut encore être produit car encore en déséquilibre. Plusieurs inconnues subsistent dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de coûts artistiques ou structurels.

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Grenier à Sons / Note / 29 mars 2010

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note Grenier à sons du 29 mars 2010

A l’attention de : - La Ville de Cavaillon - Le Conseil Général du Vaucluse - Le Conseil Régional Provence Alpes Cotes d’Azur - La Ministère de la Culture et de la Communication

projet musiques actuelles pour le sud Vaucluse

Cette proposition s’appuie sur le travail de mise en coopération engagé dans le cadre d’un accompagnement collectif DLA entre cinq lieux du département du Vaucluse (Grenier à Sons, Akwaba, la Gare, les Passagers du Zinc et l’AJMI)

Les postulats de départ sont :

- Définir un projet territorial pour les ma qui permet :

1 de prendre en compte l’existant (équipements, compétences, financements)

2 d’assurer l’accomplissement des fonctions nécessaires à la population telles que définies dans le SOLIMA (Schéma d’Orientation des Lieux de Musiques Actuelles) et le cahier des charges et missions des SMACs, validés à l’issue des Entretiens de Valois.

- proposer un projet sur la base d’une mutualisation des ressources et des compétences entre au moins trois lieux du sud Vaucluse : Akwaba, La Gare, Le Grenier à Sons.

- tenir compte des attentes de la situation de la Ville de Cavaillon

a/ Définition d’un projet artistique et culturel territorial pour le sud Vaucluse

Le projet artistique et culturel se définit dans un premier temps sur la base de trois lieux de musiques actuelles, mais il se situe plus globalement dans une coopération et une complémentarité avec d’autres lieux de MA (le Sonograf’, les Passagers du Zinc, l’AJMI, …) et d’autres types d’acteurs (Scène Nationale, écoles associatives ou municipales, …).

Ce projet répond à deux enjeux majeurs posés dans le « Plan pour des politiques nationales et territoriales concertées en faveur des musiques actuelles », validé au plan national par l’ensemble des acteurs de la filière, par les collectivités territoriales (plan régional des musiques actuelles PACA) et par l’Etat le 19 juin 2006 et fait l’objet d’une circulaire n° CC 166/914 du 2 novembre 2006 :

- Garantir la diversité des œuvres et des initiatives - assurer un développement territorial cohérent et équitable

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Le projet artistique et culturel, acté par les trois lieux impliqués, s’articule ainsi sur les fonctions suivantes :

Diffusion

- Mise en place d’une programmation territoriale qui se répartirait sur au moins les trois équipements mais aussi « hors les murs » (marchés, festivités, …) entre de la découverte artistique et du plus confirmé sur des esthétiques diverses en lien avec des cultures et des pratiques sociales (hip hop, slam, métal, rock, chanson, musiques du monde, jazz, …).

- Elle doit pouvoir offrir aux artistes plusieurs sessions, un séjour, une implication sur des actions de proximité avec les populations

- Elle doit être accessible au plus grand nombre dans une tarification, une communication et une négociation contractuelle définis à l’échelle des trois lieux - Elle doit pouvoir faire bénéficier le territoire d’une véritable amplitude d’offres sur toute

l’année (Plus de 120 dates professionnelles proposées en cohérence rien que sur la base du potentiel actuel).

Accompagnement des pratiques en amateur et professionnelles

→ pratiques amateurs- Proposer un cadre d’intervention évolutif et adapté par le biais de parcours

d’accompagnement en mutualisant les dispositifs et compétences de chaque structure - Travailler à la mise en réseau avec les écoles de musiques associatives et les

conservatoires- Positionner la scène comme élément constitutif des MA avec un accompagnement des

pratiques collectives dans leur présentation publique avec des actions de formation, de prévention (risque auditifs) et de sensibilisation au secteur (champ amateur, métiers du spectacle...)

→ accompagnement professionnel et soutien à la Création - Mise en commun des relations et contacts avec le tissu professionnel (MA élargie à d’autres disciplines artistiques) qui abouti à la définition d’une « plate-forme de compétences artistiques et techniques » en capacité d'alimenter des dispositifs de résidences et d’accompagnement dans la durée de projets d’artistes locaux et régionaux en lien et construit avec les réseaux professionnels de diffusion (Fedurok, Trema) et du disque (Phonopaca).

Actions culturelles et éducatives

- Construction d’un plan d’intervention avec méthodologie partenariale (Inspection académique et contenus communs sur plusieurs entrées : - diffusion (jeune public, domaines spécialisés, ...) - pratiques ateliers, ... - initiation, sensibilisation... - Avec des accents portés selon les territoires et les lieux avec par exemple sur Cavaillon un travail sur les quartiers en s’appuyant sur des résidences et des partenariats avec les centres sociaux, associations socio-éducatives (OCV, MPT la Bastide, Ecole du Respect) la MJC notamment.

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B/ une mise en commun des moyens et des compétences

La mise en commun repose au moins sur trois structures proches mais elle peut s’étendre aux autres structures (AJMI, Passagers du Zinc, Sonograf’, …) selon les fonctions (diffusion, accompagnement et action culturelle) ou les projets envisagés.

Pour le moment le travail engagé dans le cadre d’un projet artistique et culturel commun se positionne sur le sud Vaucluse.

Il porte principalement sur :

- Des fondements et valeurs communs en référence à la convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle et aux droits culturels mentionnés dans la déclaration de Fribourg.

- un projet artistique et culturel cohérent et raisonné territorialement

- une mutualisation des compétences et moyens de chacune des équipes dans le cadre d’une organisation nouvelle

La mutualisation peut devenir opérationnelle progressivement en s’inscrivant dans un processus plus global de Schéma d’Orientation des Lieux de Musiques Actuelles (SOLIMA) à l’échelle du Vaucluse qui peut associer d’autres acteurs, dont la Scène Nationale.

Dès à présent pour un début de mise en œuvre à partir de septembre 2010, dans la mesure où les moyens actuels tant en équipement, en équipe qu’en budget seront globalement préservés (en prenant en compte les souhaits d’économie budgétaires de la Ville de Cavaillon), le travail de mutualisation bénéficiera non seulement de l’engagement collectif des lieux vauclusiens mais aussi du travail qui a été mis en œuvre depuis mi novembre 2009 par l’accompagnement de l’équipe salariée et de l’association du Grenier à Sons.

Ce travail de fond d’à peine quatre mois s’exprime déjà par une dynamique en phase avec le projet d’ensemble porté par les trois lieux et débloque de nouvelles perspectives sur Cavaillon tant artistiques (programmation et ouverture aux publics) que culturelles (résidences en partenariat et en implication avec la population). De façon plus précise, un processus de réorientation du projet plus en lien avec les populations du quartier a été entrepris et pourrait être développé avec la complicité de la MJC.

Cela se solde dès à présent par une dynamique associative renouvelée, une diversité plus grande des publics qui va de pair avec la diversité de l’offre artistique et des partenariats qui se développent (Cinéma, centres sociaux, festivals, …)

Cette proposition de mutualisation et de coopération est portée par le Grenier à Sons et deux lieux (Akwaba et Gare) dans l’esprit de ce qui se fait en Ardèche sur la base de trois lieux aussi mais avec une contrainte géographique moindre en termes de distance notamment pour le Vaucluse.

Cette proposition se fonde sur des processus validés sur le plan national (SMACs et SOLIMA) et soutenus par la Fédurok et la Fédération des Scènes de jazz, TREMA et le SMA dans un premier temps.

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Lettres

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L’EQUIPE DU GRENIER A SONS REAGIT A L’ARTICLE PARU

DANS LA PROVENCE DU JEUDI 18 FEVRIER

"Bientôt en scène : un pôle unique théâtre et musiques" "Le lancement de la première saison du « grand pôle culturel » […] c’est en théorie pour septembre 2010

[…] une programmation dense qui pourrait être inaugurée les 24, 25 et 26 septembre… »

Notre sort est-il déjà scellé ?

Les salariés du Grenier à Sons ont découvert avec stupeur cette ébauche de la future vie culturelle cavaillonnaise… par voie de presse ! Ce projet était sensé être discuté et validé par le conseil municipal au printemps 2010, nous a-t-on dit… L’annonce publique devait être faite au cours du mois de juin 2010, a-t-on lu…Un conditionnel passé qui nous dépasse. Un futur si présent ! Le Grenier à Sons n’a volontairement pas réagi aux précédents articles. Mais à ce jour, il nous semble indispensable de soulever les quelques incohérences et incompréhensions de ce dernier article (article qui dit faire référence à la "mission de la mairie", "confiée à JM Gremillet"). Fabulations ? Désinformation ? Ce projet est-il réaliste ou utopiste ?

Voici quelques éléments d’analyse de cet article :

"Ce projet […] n’a pour l’instant été communiqué qu’à quelques personnes au sein de la mairie et dans le milieu culturel […]"

Nous, salariés, n’avons pas été sollicités pour l’élaboration de ce projet alors que, au niveau national, la concertation est préconisée : Doit-on comprendre que le Grenier à Sons ne fait pas parti du milieu culturel ? En tant que « premier concerné » par une éventuelle restructuration, pourquoi ne sommes-nous pas sollicités pour collaborer sur ce projet ?

"Conserver missions et acquis"

En maintenant uniquement "la programmation des concerts", comment pourrait-on préserver l’intégralité de nos missions actuelles, voire être amené à les développer ? Quel avenir pour les studios de répétition ? La Musique Assistée par Ordinateur ? Le Pôle Information Musique ? Que fait-on de l’accompagnement ? La valorisation de l’émergence ? La formation ? Le soutien à la pratique amateur ? Les actions culturelles éducatives ? etc.

"L’auteur du projet suggère donc qu’elles soient redistribuées à un collectif des scènes musicales du secteur : Gare, Akwaba, Sonographe…"

À notre connaissance, la majeure partie des structures citées n’ont pas (elles non plus !) été informées de cette "reprise" des activités. Sera-t-il réalisable d’improviser ces changements pour la rentrée de septembre ? De son côté, le Grenier à Sons entreprend depuis plusieurs mois un travail de concertation avec 4 autres lieux du Vaucluse, afin de co-construire un projet de coopération. L’objectif : optimiser le

Le Grenier à Sons - les salariés / Note publique / 22 février 2010

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fonctionnement des différentes activités dédiées aux musiques actuelles sur le territoire. L’ébauche de projet citée dans l’article, prend-elle en compte le travail déjà effectué sur le territoire ? Intègre-t-elle les nouvelles perspectives proposées lors de ces regroupements Vauclusiens ?

"la question financière"

Sans rentrer dans des calculs complexes, si la Scène Nationale fonctionne sur un budget de 1,5 M€, le Grenier à Sons, sur un budget de 0,4 M€, le total est de 1,9 M€. Trois temps pleins en moins, des missions et activités en moins, la Scène Nationale intégrerait donc la totalité des deux budgets actuels pour une activité moindre… Comment répondre à l’objectif de la ville (visant à diminuer le budget de la culture) en annonçant un futur exercice de "1,9 M€, avec un objectif de 2 M€ en 2012", donc en augmentation ? Cette augmentation a-t-elle déjà été négociée ou concertée avec la ville ?

"Des reclassement restent tout de même à finaliser"

Encore un petit calcul simple :"14,5 postes permanents" moins les "onze permanents [qui]travaillent au sein de la Scène" ce qui fait 3 postes ½… Nous sommes l’équivalent de 6,5 temps plein répartis sur 8 postes en CDI… Doit-on jouer à la courte-paille pour les postes qui nous concernent ? Qui de nous intégrera le pôle unique ? Et les autres ? Reclassés ? Licenciés ?

"un véritable marathon, rencontrant [...] personnels du Grenier à Sons"

Nous, personnels du Grenier à Sons, n’avons jamais rencontré JM Gremillet, ou quelconque marathonien missionné, afin de discuter de la situation du Grenier à Sons, de ses missions, du futur pôle, de la culture en général à Cavaillon, de notre situation professionnelle aujourd'hui, de celle de demain... Jamais !!! Fabulations ou désinformation ? Epreuve d’endurance ou sprint ? Réalité ou utopie ?

Notre sort est-il déjà scellé ?!

L’utopie face à la réalité. Notre réalité, en voici un petit extrait :

Le Grenier à Sons : pas un public, mais des publicsIl ne s’agit pas d’un public lambda qui vient pour assouvir un simple besoin de consommation, qu'on se le dise... Qu'en sera-t-il alors de tous les musiciens, techniciens, créateurs, porteurs de projet divers autour des musiques actuelles ? Que pourra-t-on leur proposer en termes de création, d'accompagnement, de formation et de diffusion des musiques actuelles ? Quels publics seront véritablement concernés par les musiques actuelles de ce nouveau pôle unique ?

Document réalisé par les salariés du Grenier à Sons, lundi 22 février 201038

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Le Grenier à Sons - association / Lettre au Député-maire / 4 mars 2010

A Cavaillon, le 4 mars 2010

Monsieur le Député-maire de Cavaillon,

Par le présent courrier nous souhaitons vous exprimer notre stupéfaction à la lecture de l’article paru dans le journal la Provence le 18 février dernier dans lequel nous apprenons que le sort du Grenier à Sons, Scène de Musiques Actuelles, semble scellé.

Effectivement, nous insistons sur notre stupéfaction, car depuis novembre, notre association s’est inscrite dans les questionnements de la ville en confiant à l’agence Orama, mandatée par la Fédurok, une mission qui consiste à assurer le maintien de l’activité et à travailler à une redéfinition du projet culturel du Grenier à Sons tenant compte des attentes exprimées notamment en termes d’économie.

Nous vous exprimons vivement notre désaccord quant à la méthode employée qui fait fi du dialogue qui devrait au contraire prévaloir en de telles circonstances. Aujourd’hui, des décisions semblent devoir fixer le devenir de notre association et de ses salariés. Nous vous alertons sur le fait que nous n’avons jamais été sollicités, ni consultés par la municipalité ou par M.Gremillet quant au contenu du projet que ce dernier a ébauché alors même qu’il est question d’une forme d’absorption du Grenier à Sons par la Scène Nationale.

Dans ces conditions, nous estimons que l’existence de notre association et par la même l’engagement collectif de ses bénévoles, comme celui de ses salariés, sont purement et simplement méprisés !

Nous rappelons ici que l’association, responsable de son propre avenir est en droit et en capacité de présenter un projet artistique et culturel renouvelé et concerté.Les orientations de ce projet de proximité tiennent compte des préoccupations de la ville, tout en associant l’ancrage territorial (en particulier sur le quartier) et la diversité des expressions culturelles nécessaires à une meilleure cohésion sociale.

C’est pourquoi nous sollicitons le simple droit d’être entendu, le plus rapidement possible, dans un débat de fond sur le projet, et pour échanger quant à la pertinence et la viabilité des projets des uns et des autres. Cette rencontre est essentielle, d’autant que nous avons des obligations conventionnelles, des échéances contractuelles et que nous devons aussi faire face à l’inquiétude et à l’émotion de l’équipe salariée qui a pris l’article de la Provence du 18 février comme une lettre de licenciement… Nous vous prions de croire, Monsieur le Député-maire, en l’assurance de notre respectueuse considération.

L’association Le Grenier à Sons

Copie à : l’ensemble des élus du Conseil municipal de Cavaillon,- Monsieur le Préfet du Vaucluse, - le ministère de la Culture et de la Communication,- la DRAC de la Région PACA,- la Région Provence Alpes Côte d’Azur,- le Conseil Général du Vaucluse,- les agences et partenaires culturels,- la presse-

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9001Z

Cavaillon, le 10 mars 2010

Monsieur le Député-maire,

C’est dans un souci de dialogue que nous, salariés de l’association « Le Grenier à Sons », vous adressons cette lettre. Nous avons appris par voie de presse la création d’un nouveau pôle unique culturel à Cavaillon dès septembre 2010 qui reprendrait en partie les missions du Grenier à Sons.

Contrairement à ce qui est énoncé dans l’article, nous n’avons jamais été sollicités à ce sujet ni par notre employeur ni par M. Gremillet. Nous ressentons aujourd’hui une très forte inquiétude et une vive émotion quant au maintien de nos emplois et de nos missions au sein du Grenier à Sons.

Nous nous adressons donc à vous, Monsieur le Député-maire, en tant que partenaire principal du Grenier à Sons et à priori commanditaire de la mission confiée à M. Gremillet. Nous espérons vivement que vous apporterez des réponses à nos préoccupations :

Est-ce que la commune souhaite s’en tenir à une seule vision de l’avenir, celle proposée par M. - Gremillet ?

Est-ce qu’un véritable dialogue est envisagé ? Qui y serait convié ? l’association ? les salariés ? - les autres partenaires ?…

Forts de longues années d’expérience dans le secteur des musiques actuelles et dans l’accompagnement de ses pratiques amateurs et professionnelles, nous souhaitons nous mobiliser pour un projet que nous estimons cohérent et juste pour le territoire et les populations. Sachez que nous nous tenons à votre entière disposition pour vous apporter notre connaissance du terrain.

En espérant avoir suscité votre compréhension, nous souhaiterions vous rencontrer afin de discuter avec vous de vive voie de notre inquiétude.

Veuillez recevoir Monsieur le Député-maire, nos salutations préoccupées.

L’équipe salariée du Grenier à Sons

Copie à : l’ensemble des élus du Conseil municipal de Cavaillon

Le Grenier à Sons - les salariés / Lettre au Député-maire / 10 mars 2010

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9001Z

A l’attention de Jean-Michel GREMILLETDirecteur de la Scène Nationale de Cavaillon

A Cavaillon, le 15 mars 2010

Monsieur le Directeur,

Par voie de presse, nous apprenons que vous avez présenté à la Mairie de Cavaillon un projet de création d’un « Pôle Culturel Unique », dans lequel la Scène Nationale absorberait le Grenier à Sons.

Nous tenons, par la présente lettre, à dénoncer votre méthode et le manque de respect évident que vous témoignez à notre égard. En effet, nous vous rappelons qu’en novembre dernier, vous vous étiez engagé à nous contacter afin d’échanger sur votre mission. Engagement que vous n’avez pas honoré !Par ailleurs, l’ensemble des membres du Conseil d’Administration ainsi que l’équipe salariée n’ont, à aucun moment, été consultés à ce propos, alors que vous l’affirmez pourtant publiquement. Nous estimons qu’en tant qu’acteur culturel sur le territoire Cavaillonnais depuis plus de 15 ans, vous auriez du à minima organiser ce rendez-vous. En faisant fi du dialogue minimum requis, vous avez marqué clairement votre arrogance à notre endroit ainsi qu’à l’égard des Cavaillonnais.

Sachez que notre association est seule responsable de ses choix, de ses positionnements et libre de son développement et de son avenir. Sachez aussi qu’elle est toujours engagée conventionnellement auprès de partenaires publics et privés, des réseaux professionnels régionaux et nationaux. En allant jusqu’à proposer le démantèlement de notre projet, vous faîtes preuve d’ingérence. C’est insupportable et intolérable et cela ne fait que souligner votre mépris.

Aujourd’hui, nous vous signifions notre franche opposition au projet que vous portez dont des extraits ont été présenté par la presse. Nous vous rappelons aussi, que malgré les différents articles et autres parutions sur cette affaire, vous ne nous avez toujours pas fait parvenir une copie de votre projet, ce qui est le comble puisque nous sommes à l’évidence les premiers concernés. Cette démarche pour nous très signifiante, en dit long sur votre défiance et surtout ce qui nous apparaît comme de la pure démagogie.

Pour finir, nos responsabilités d’acteurs culturels vis à vis du territoire de Cavaillon pouvaient nous faire espérer une démarche concertée et de solidarité, au lieu de cela nous avons eu la pire réaction possible de votre part dans des temps difficiles, une misérable tentative de récupération et de sauvetage individuel !

Les membres du Conseil d’Administration de l’association Le Grenier à Sons

Copie à :Monsieur le Député-maire de Cavaillon- Les élus du Conseil municipal de Cavaillon- Monsieur le Préfet du Vaucluse- Le ministère de la culture et de la communication- La DRAC de la région PACA- La région Provence Alpes Côte d’Azur- Le Conseil Général du Vaucluse- Les agences, réseaux, syndicats et autres partenaires culturels- La presse-

Le Grenier à Sons - le CA / Lettre à JM Gremillet / 15 mars 2010

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La Fédurok, 11 rue des Olivettes, 44 000 Nantes, FRANCE Tél : (33) 02 40 48 08 85

E-mail : [email protected] - Internet : www.la-fedurok.org N° Siret : 399 130 251 000 32 – Code NAF : 9499 Z

Monsieur Georges-François Hirsch

Direction Générale de la Création Artistique Ministère de la Culture et de la Communication 62 rue de Beaubourg 75003 Paris

Nantes, le 16 mars 2010

Objet : Situation des lieux de Musiques Actuelles

Pièce jointe : Communiqué de l’Assemblée Générale de la Fédurok des 8 et 9 mars 2010

Copie : Christopher Miles, Délégué musiques (DGCA) André Cayot, Conseiller aux musiques actuelles (DGCA)

Monsieur,

Suite à l’Assemblée Générale de la Fédurok réunie les 8 et 9 mars derniers, nous sollicitons un entretien.

Nous déduisons de plusieurs constats que l’avenir d’une partie des lieux de Musiques Actuelles est condamné à moyen terme faute d’une prise de conscience collective de leurs partenaires, et surtout d’un réveil du Ministère de la Culture et de la Communication.

Vous trouverez ci-joint le communiqué relatif aux principales résolutions prises à l’unanimité par les lieux lors de cette Assemblée Générale, et qui révèle l’état d’esprit dans lequel nous formulons notre demande.

De nombreux éléments nous laissent penser que les projets que nous représentons n’ont pas, ou n’auront plus, droit à une considération égale et à un traitement équitable. L’exemple du Grenier à Sons à Cavaillon en est une première illustration, certes grossière, mais particulièrement emblématique.

Nous osons encore croire que même dans une situation budgétaire présentée comme difficile, vous n’avez pas renoncé à toute évolution concernant des projets dont l’engagement et le sérieux n’est plus à démontrer. Le contraire serait fortement préjudiciable au regard des enjeux que représentent ces lieux et de la place qu’ils tiennent aujourd’hui dans la société.

Nous osons encore penser que vous accepterez de nous entendre et de prendre en compte le volontarisme et le travail fourni par les lieux de Musiques Actuelles, et par notre organisation, la Fédurok.

Vous remerciant pour votre réponse que nous espérons favorable et prompte, veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de notre profond engagement

Sébastien Cornu, Président

La Fédurok Fédération de lieux de musiques amplifiées/actuelles

La Fédurok / Lettre à la DGCA / 16 mars 2010

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La Fédurok, 11 rue des Olivettes, 44 000 Nantes, FRANCE Tél : (33) 02 40 48 08 85

E-mail : [email protected] - Internet : www.la-fedurok.org N° Siret : 399 130 251 000 32 – Code NAF : 9499 Z

A l’attention de Monsieur François Brouat

Direction Régionale des Affaires Culturelles, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur 23 Boulevard du Roi René 13617 Aix-en-Provence Cedex 1

Objet : Situation du Grenier à Sons

Pièce jointe : Communiqué de l’Assemblée Générale de la Fédurok des 8 et 9 mars 2010

Copie à : Marc Ceccaldi, Directeur adjoint Francis Barascou, Conseiller Musique et Danse Christophe Ernoul, Conseiller Musiques Actuelles André Cayot, Conseiller aux musiques actuelles (DGCA) Monsieur,

Notre fédération a engagé un travail parallèle à celui de Monsieur Grémillet, directeur de la Scène Nationale de Cavaillon. Ce travail mené par la Fédurok vise à ce que l’engagement de plus de 15 ans d’une structure, certes modeste, ne soit pas négligemment balayé d’un revers de manche, par une décision unilatérale, et que la situation soit au contraire l’occasion de repenser un projet de Musiques Actuelles pour Cavaillon.

Notre fédération s’est donc impliquée dans une assistance à l’association « Le Grenier à Sons » avec l’agence ORAMA depuis novembre dernier, mais également, depuis deux ans, dans un travail de mise en coopération de cinq lieux de Musiques Actuelles du Vaucluse. Ce travail nous permet désormais de mesurer les réalités locales et d’apprécier les perspectives à l’échelle de Cavaillon et du département.

Parallèlement, au niveau national, nous avons entamé un processus de travail commun avec le Ministère de la Culture et de la Communication, la profession et des réseaux de collectivités territoriales dans le cadre d’un groupe de travail sur les lieux de Musiques Actuelles. Ce processus a permis de poser un cadre méthodologique au regard d’un certain nombre d’enjeux via le SOLIMA (Schéma d’Orientation des Lieux de Musiques Actuelles).

Depuis la mise au jour du rapport sur la « mutualisation »entre la Scène Nationale de Cavaillon et le Grenier à sons, nous n’osons penser que vous ayez validé et scellé l’avenir des Musiques Actuelles à Cavaillon sans autre expertise et analyse que celle du directeur de la Scène Nationale, ou même sur la seule base de la « note de situation » des services de l’inspection du Ministère de la Culture et de la Communication.

C’est pourquoi, nous demandons à ce qu’un minimum de concertation puisse être posé et qu’une expertise contradictoire soit portée à votre connaissance dans un souci d’égalité de traitement et de respect du projet et de l’association du Grenier à Sons.

Vous trouverez en copie la résolution prise sur ce point à l’unanimité par les lieux adhérents de la Fédurok réunis en Assemblée Générale les 8 et 9 mars derniers.

Dans l’attente de votre retour, veuillez croire, Monsieur, à l’assurance de notre engagement.

Sébastien Cornu, Président

La Fédurok Fédération de lieux de musiques amplifiées/actuelles

La Fédurok / Lettre à la DRAC PACA / 17 mars 2010

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Les salariés du Grenier à Sons157 avenue du Général de Gaulle

BP-20020- 84300 Cavaillon

M. Jean-Michel GremilletLa Scène NationaleRue du Languedoc

BP 10205 - 84306 Cavaillon

Cavaillon, le 18 mars 2010

Monsieur Gremillet,

Nous avons appris par voie de presse la création d’un nouveau pôle unique culturel à Cavaillon dès septembre 2010 élaboré et dirigé par vous et administrativement géré par la Scène Nationale.

Contrairement à ce qui est énoncé dans l’article, à aucun moment vous nous avez sollicité à ce sujet. Serait-ce un oubli ?

Vous semblez ne pas considérer les salariés du Grenier à Sons et les missions que nous accomplissons aujourd’hui. Notre employeur nous a affirmé de ne pas avoir été consulté ni sollicité. Comment pouvez-vous imaginer une possible restructuration de l’équipe salariée ainsi que du projet du Grenier à Sons, sans en parler aux premiers concernés ? Quel drôle de conception de ce que devrait être la mutualisation.

L’article nous apprend également que vous ne souhaitez reprendre qu’une partie des missions du Grenier à Sons, à savoir la diffusion de concerts. D’un point de vue budgétaire par contre, vous ne semblez pas apporter de précisions… Avez-vous une raison valable, hormis le maintien de votre propre label (tel que vous l’avez déjà exprimé dans l’édito de votre programme 2009/10) de reprendre un projet qui fonctionne mené par une équipe spécialisée et reconnue ?

sachez que nous n’adhérons pas à vos méthodes.

Nous exprimons aujourd’hui notre totale opposition à votre projet (tel que la presse nous l’a présenté) et affirmons notre intention de défendre par tous les moyens les missions du Grenier à Sons ainsi que nos postes.

L’équipe salariée du Grenier à Sons

Copie à : l’ensemble des élus du Conseil municipal de Cavaillon- Monsieur le Préfet du Vaucluse- la DRAC de la Région PACA- la Région Provence Alpes Côte d’Azur- le Conseil Général du Vaucluse-

Le Grenier à Sons - les salariés / Lettre à JM Gremillet / 18 mars 2010

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JM Gremillet / Réponse au GAS / reçue le 19 mars 2010

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JM Gremillet / Lettre aux salariés / 22 mars 2010

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Communiqués

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La Fédurok / Communiqué / 15 mars 2010

Communiqué

Le 15 mars 2010

La Fédurok (Fédération de lieux de musiques amplifiées/actuelles) a tenu son Assemblée Générale les 8 et 9 mars derniers à Sannois et à Saint Germains en Laye, accueillie par les équipes de l'EMB et de la Clef.

Réunissant les représentants de structures de musiques actuelles répartis sur l'ensemble du territoire français ainsi que les réseaux et organismes partenaires nationaux et européens, l’Assemblée Générale a permis de faire un tour d’horizon de la situation socio-économique et politique des lieux et de décider des actions de fond à poursuivre pour l’avenir dans un contexte général de plus en plus défavorable et incertain.

La Fédurok constate la fragilisation progressive des structures de musiques actuelles par l’absence de véritable ambition de l’Etat de finaliser les processus engagés depuis 1998 (financements SMAC, Concertations territoriales, …) avec des collectivités territoriales, qui désormais semblent se retrouver contraintes à des réductions et à des concentrations de moyens sans autre fondement politique que le modèle gestionnaire.

La Fédurok alerte sur la nécessité de ne pas sombrer dans des mises en œuvre mécaniques et trop simplistes des politiques publiques et appelle à résister, à créer des solidarités par la co-construction démocratique des politiques publiques sur les territoires.

C’est ainsi que les lieux de la Fédurok ont voulu mettre en avant lors de l’Assemblée Générale les points suivants :

1. La situation du Grenier à Sons à Cavaillon, ou l’exemple d’une fusion-absorption dans le service public de la culture.

La ville de Cavaillon, face à des difficultés financières, a exprimé des questionnements quant aux 2 labels (Scène Nationale et SMAC) qu’elle finance. Elle a donc sollicité l’expertise du Ministère de la Culture et de la Communication, qui a remis une « note de situation » par son service de l’inspection et de l’évaluation en juillet 2009. La note rendue, a prôné l’excellence de la Scène Nationale. La Ville a ainsi confié à son directeur, Jean-Michel Gremillet, en accord avec les principaux partenaires publics, une « étude de mutualisation » entre le Grenier à Sons et la Scène Nationale, afin de conforter « le pôle culturel de référence » que représenterait cette dernière, en récupérant les financements publics du Grenier à Sons.

La mutualisation préconisée par l’étude se traduit par la prise en compte par la Scène Nationale d’un peu de diffusion très ciblée de musiques actuelles, la récupération de la salle du Grenier à Sons pour des petites formes théâtrales et de danse et la reprise éventuelle d’une partie des salariés. Pour le reste des activités (répétition, accompagnement, ressource,…), à charge pour les autres structures du département de les reprendre ou non, sans les moyens financiers en conséquence, naturellement.

La Fédurok dénonce :

- la méthode utilisée en dehors de toute concertation avec les structures et personnels concernés, faisant fi du travail et de l’esprit des entretiens de Valois en particulier, traduits dans le SOLIMA1 (cf. point 2) et le cahier des charges et missions Scène de Musiques Actuelles2.

- le mépris exprimé à l’égard des acteurs, praticiens et lieux de musiques actuelles aussi bien dans le rapport que dans la méthode.

La Fédurok, qui s’est engagée concrètement dans le soutien au Grenier à Sons, appelle à la mobilisation des acteurs des musiques actuelles pour que prévale un vrai projet territorial pour les musiques actuelles, plutôt que le seul calcul du maintien d’une institution culturelle à Cavaillon.

1 http://fsj.la-fedurok.org/documents/ProjetSOLIMA150110-1.pdf2 http://fsj.la-fedurok.org/documents/ProjetSMAC14.12.09.pdf

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2. La réaffirmation des principes de concertation et de co-construction des politiques publiques, ou la mise en place du SOLIMA (Schéma d’Orientation des Lieux de Musiques Actuelles

Le champ des musiques actuelles a déjà servi de variable d'ajustement dans les budgets de la culture, au bénéfice d'institutions administrées bien plus onéreuses. Une augmentation sensible des moyens alloués par l’Etat aux lieux de Musiques actuelles, quasi stagnant depuis 2000, devrait permettre de finaliser l’effet levier et d’impulsion enclenchés en 1998 auprès des collectivités territoriales qui peinent de plus en plus à s’investir.

La mise en œuvre du SOLIMA est un moyen de poser le sujet sur le plan territorial et d’analyser collectivement les potentialités de coopération et de mutualisation. Cela permet de prendre en compte l’ensemble de l’équilibre territorial et les enjeux propres aux musiques actuelles dans les logiques de concertation territoriales validées en 2006 par l'Etat, les collectivités territoriales et l'ensemble du secteur professionnel au travers du « Plan pour des politiques nationale et territoriales en faveur des Musiques actuelles ».

Ce travail doit être accompagné d’une volonté de réalisation par les services de l’Etat, et de moyens en conséquence.

3. Pour une défense de la liberté de choix et de la diversité culturelle

Face à la concentration financière dans le champ de la production et de la diffusion des musiques actuelles en France, avec notamment l’arrivée Live Nation, et au vu du manque de discernement d’un certain nombre d’élus dans l'attribution de leur soutien en direction de ces groupements capitalistes, la Fédurok alerte les pouvoirs publics, les professionnels du secteur, le grand public, les musiciens, et demande à ce que des garanties soient apportées en droit français et européen pour limiter ce mouvement de fond contraire à la démocratie et à la diversité culturelle.

De son côté, la Fédurok s’engage dans un travail de formalisation d’une éthique professionnelle et contractuelle avec les acteurs des musiques actuelles qui le souhaitent.

4. La consolidation de la décentralisation, et non la recentralisation

La réforme des collectivités territoriales engagée ne doit pas fragiliser et remettre en cause la capacité des collectivités territoriales à s’administrer. Elle doit au contraire les renforcer dans leur engagement pour la culture en particulier, dans la mise en place de processus de coopération, en préservant leur autonomie fiscale et le rôle politique des élus. C’est pourquoi la Fédurok s'inquiète de la réforme des collectivités territoriales qui pose un retour à l'Etat centralisateur, et remet en cause le principe constitutionnel de leur libre administration.

Elle souhaite le maintien de l'autonomie fiscale des collectivités, garantes de leur autonomie politique et prône que la culture soit envisagée comme une compétence spécifique des collectivités territoriales.

Elle s'inscrit en solidarité des élus territoriaux et appelle à rejoindre les mobilisations, notamment celle du 29 mars 2010, jour de débat du projet au Sénat.

Contacts presse : 02 40 48 08 85 Site internet : http://www.la-fedurok.org

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JM Gremillet / Communiqué / Réponse à la Fédurok / reçu le 19 mars 2010

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SMA / Communiqué / 24 mars 2010

SMA, 221 rue de Belleville, 75019 Paris

Tel : 01 42 49 21 16 - Mail : [email protected] - www.sma-syndicat.org N° siret : 498 650 050 00020 – APE 9412 Z

Syndicat national des petites et très petites structures non-lucratives de Musiques Actuelles

*Communiqué Le SMA, syndicat des petites et très petites structures non lucratives de musiques actuelles, a pris connaissance de la situation dans laquelle se trouve actuellement une de ses entreprises adhérentes : le Grenier à sons, scène de musiques actuelles implantée à Cavaillon, dans le Vaucluse. Il apparaît en effet que la ville de Cavaillon, face à des difficultés financières, a souhaité mener une réflexion quant à sa politique, et notamment celle en faveur du spectacle vivant, afin d’alléger les charges de fonctionnement. Elle a ainsi fait appel dans ce domaine aux services du Ministère de la culture et de la communication qui a remis une « note de situation »1 en juillet 2009, rédigée par 2 inspectrices de la création et des enseignements artistiques. Après réception de cette note, une table ronde a eu lieu le 6 octobre 2009 réunissant les 4 principaux financeurs de la scène nationale. C’est lors de cette réunion qu’il a été décidé de demander au directeur de la Scène nationale de réaliser une étude portant sur la mutualisation des deux équipements. Etude précisée dans la lettre de mission signée du maire de Cavaillon et adressée au directeur de la scène nationale : Jean-Michel Gremillet. Ce dernier a alors remis en décembre 2009 un « rapport d’étape »2 présentant la mutualisation des deux structures, telle qu’il l’envisage et la préconise. Après avoir pris connaissance de ces documents, le SMA tient à dénoncer le rapprochement des deux structures qu’il qualifie d’annexion du Grenier à sons à la scène nationale et non de « mutualisation ». Et cela, pour les raisons énoncées ci-après :

1. D’abord, sur un plan purement formel, il n’appartient nullement aux collectivités, et encore moins aux partenaires, de décider de l’avenir des salariés de la scène de musiques actuelles. Cette responsabilité incombe pleinement et uniquement au conseil d’administration du Grenier à sons. Les inspectrices du Ministère de la culture et de la communication n’ont donc aucune légitimité à demander de « suspendre le recrutement d’un nouveau directeur pour le Grenier à sons ». Et le directeur de la scène nationale ne peut être à l’origine d’un nouvel organigramme de la Smac. Sur le plan social, le SMA s’oppose à une précarisation des emplois avec la prévision, par Jean-Michel Gremillet, du passage d’un demi-poste au régime d’intermittence ; et à la suppression d’un poste.

2. Du point de vue de la méthode, le SMA s’insurge qu’il soit décidé du sort du Grenier à sons, en l’absence

des personnalités participant à sa gouvernance. En effet, lors de la table ronde réunie le 6 octobre 2009, aucun membre du conseil d’administration, ni de l’équipe salariée n’a été convié pour appréhender la logique de mutualisation avec les collectivités en présence. Ce principe leur a été notifié a posteriori.

3. Ensuite, d’un point de vue économique, la note de situation du Ministère pointe la « gestion financière

saine du Grenier à sons ». Les inspectrices ajoutent par ailleurs que « si économie il y a, elle restera sans

1 Consulter la note de situation sur http://www.la-fedurok.org/documents/Grenier-a-Sons_Dossier.pdf 2 Consulter le rapport d’étape sur http://www.la-fedurok.org/documents/Grenier-a-Sons_Dossier.pdf

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SMA, 221 rue de Belleville, 75019 Paris

Tel : 01 42 49 21 16 - Mail : [email protected] - www.sma-syndicat.org N° siret : 498 650 050 00020 – APE 9412 Z

Syndicat national des petites et très petites structures non-lucratives de Musiques Actuelles

doute marginale ; et l’économie de personnel éventuelle ne peut justifier le déficit de communication et de qualité de la programmation qui ne manquera pas de se produire. » Situation qui nous apparaît paradoxal car l’objectif premier de cette « mutualisation » annoncée par la ville est « d’alléger par mutualisation les charges de fonctionnement », alors que le Ministère dans sa note affiche que cette économie, si elle a lieu, restera « marginale ». Le SMA tient donc à pointer ce paradoxe.

4. En outre, d’un point de vue artistique, le projet d’annexion envisagé par Jean-Michel Gremillet ne tient

nullement compte du projet artistique et culturel de la scène de musiques actuelles. En effet, le projet « l’Essaim » que celui-ci présente dans son rapport d’étape réduit la part du projet propre aux musiques actuelles à une quinzaine de dates de diffusion. Or, le SMA tient à rappeler que le projet d’une scène de musiques actuelles ne peut se réduire à la seule activité de diffusion. Le projet du Grenier à sons s’articule autour des activités de création, avec la mise à disposition de locaux de répétition et l’accueil de résidences ; d’information avec le point d’info musique (PIM) et l’action culturelle en direction des lycées et en milieu rural ; et enfin de diffusion avec les concerts. C’est ce qui en fait toute sa pertinence.

5. De surcroît, il apparait très clairement que le directeur de la scène nationale, lorsqu’il développe des

pistes de travail pour la saison 2010-2011, dans le champ des musiques, n’a aucunement connaissance des esthétiques éclectiques qui composent le champ des musiques actuelles et en font leur richesse : électro, indus, métal, pop, hip-hop, rock, etc. Les pistes qu’il propose s’arrêtent à la chanson, au jazz et aux musiques du monde : esthétiques qui ne sauraient représenter l’étendue du champ. Le SMA s’oppose à cette vision réductrice du champ artistique qu’il défend.

6. C’est la pertinence du projet artistique et culturel du Grenier à sons qui en fait un maillon indispensable

de la structuration des musiques actuelles sur le département du Vaucluse. La structure participe au maillage du territoire, afin que les musiques actuelles : de la création à la diffusion soient accessibles à l’ensemble des populations de ce département. Ce que pointe d’ailleurs la note de situation du Ministère : « on ne peut envisager de bouleverser l’organisation culturelle de la ville de Cavaillon sans avoir une vision claire de l’ensemble du territoire, tant en offre de production que de formation ». Il apparait donc hâtif et prématuré d’envisager une « mutualisation », sans avoir même mené une étude sur le territoire des pratiques et de l’offre culturelle. C’est pour cette raison que le SMA s’oppose encore à l’annexion du Grenier à sons par la scène nationale.

7. Enfin, sur un plan intellectuel, le SMA refuse d’entendre et d’accepter des arguments qui visent à

hiérarchiser les esthétiques les unes aux autres. Il refuse d’admettre que la scène nationale est « naturellement LE pôle d’excellence », que « parce que son budget est trois fois supérieur à celui du Grenier à sons et son équipe salariée plus importante et qualifiée » elle serait plus légitime (cf. rapport d’étape de JM Gremillet). Le SMA revendique que « toutes les cultures se valent » et défend le principe de démocratie et de diversité culturelle.

Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, le SMA demande aux collectivités de revoir leur stratégie de « mutualisation » des deux scènes labellisées de Cavaillon, afin que les deux projets puissent continuer d’exister dans la complémentarité, et non au détriment l’un de l’autre.

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SYNAVI / Communiqué / 28 mars 2010

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SUD Culture / Communiqué / 29 mars 2010

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Communiqué de Presse : Grenier à Sons / Scène Nationale de Cavaillon (Avignon - 29 Mars 2010)

La journée d'action nationale de ce Lundi 29 Mars 2010, pour la défense de l'Art et de la Culture organisée par le Syndéac et la CGT prend aujourd'hui un goût bien amer ici en Vaucluse. Le goût de la lâcheté politique.

En effet, alors que l'un des mots d'ordre du Syndéac est aujourd'hui celui de s'opposer à la régression organisée de l'Art et de la Culture dans notre pays, renforcée par la 2ème étape de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques), force est de constater que le Directeur de la Scène Nationale de Cavaillon, et membre du Syndéac, fait aujourd'hui le grand écart entre ses déclarations engagées et sa soumission au pouvoir.

D'un côté, il affiche son engagement (de façade) au sein du Syndéac, multipliant les édito engagés, les prises de paroles publiques pour la défense de la diversité et de la démocratisation culturelle (son affichage politique avec le Front de Gauche dans le cadre des récentes élections régionales n'étant que le plus récent avatar de son opportunisme politique). De l'autre, il s'est employé depuis plusieurs mois à mettre au point dans le plus grand secret, un projet d'OPA sur le Grenier à Sons dont le seul but (d'ailleurs clairement énoncé dans son document intitulé l'Essaim) est de se conformer aux nouveaux critères de labellisation des Scènes Nationales imposés par le Ministère de la Culture suite aux Entretiens de Valois. A savoir, pouvoir justifier d'un budget annuel de 2 millions d'euros. Or, puisque le budget annuel de la Scène Nationale est aujourd'hui d' 1,4 million d'euros et celui du Grenier à Sons de 400 000 euros par an, Jean Michel Grémillet n'a rien imaginé de mieux que de digérer le Grenier à Sons pour sauver sa boutique.

En agissant de la sorte, il abonde dans le sens de la Révision Générale des Politiques Publiques, par ailleurs dénoncée par... le Syndéac ! A savoir l'adaptation aux restrictions budgétaires, la soumission au pouvoir et aux idées libérales de rentabilité dans la Culture, et la contribution à la régression culturelle organisée dans notre pays.

A ce point-là, ce n'est même plus d'opportunisme qu'il est question, mais de lâcheté politique.

Mais au-delà de cette affaire, la question qui se pose aujourd'hui à nous tous est la suivante :

Jusqu'où sommes-nous prêts à accepter l'inacceptable ? Que sommes-nous chacun d'entre nous capables de supporter pour sauver nos acquis

individuels ? Jusqu'à quel point sommes-nous prêts à collaborer à un système inique ?

Avec sa puissante théorie de la banalité du mal, Hannah Arendt a très bien montré que ceux qui choisissent d'accomplir des actes menant tout droits aux pires régimes totalitaires sont la plupart du temps des gens ordinaires, et non des monstres. Cette théorie devrait nous interpeller particulièrement dans le climat politique délétère d'aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'une fiction. Aux dernières élections Régionales les listes d'extrême droite ont totalisé pratiquement 40% des voix à Cavaillon et il y a 2 jours à peine, c'est Jean Marie Le Pen lui-même qui a intronisé Michel Vauzelle comme Président de la Région avec un discours ultra provocateur sur le fascisme.

Plus que jamais l'heure est à la résistance. Plus que jamais nous avons besoin de TOUTES nos forces créatives et de TOUTE la diversité culturelle pour lutter contre la barbarie rampante.

Sud Culture 84 – [email protected] - http://www.sud-culture.org/expressions/

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Institutions / Communiqué / 29 mars 2010

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Le Grenier à Sons / Communiqué / 1er avril 2010

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Communiqué – 1er avril 2010 – Le Grenier à Sons

A la veille de pâques - Premier son(-s) de cloche : Le Grenier à Sons vers un projet de coopération.

Lundi 29 mars dernier fut une journée importante pour le Grenier à Sons.

Suite à une initiative de la DRAC, l’association le Grenier à Sons était conviée à participer à un temps de concertation (avec une délégation du Ministère de la Culture, de la DRAC PACA, de la ville de Cavaillon et Jean-Michel Gremillet directeur de la scène nationale) afin d’engager le dialogue sur le projet de mutualisation initié et porté par la Scène Nationale de Cavaillon. Projet dans lequel l’absorption d’une partie des missions du Grenier à Sons et le transfert de ses financements, au bénéfice de la Scène Nationale, étaient envisagés.

Conscient de notre responsabilité de porteur de projet artistique et culturel depuis plus de 10 ans, le Grenier à Sons, l’Akwaba et la Gare ont proposé un projet alternatif à l’échelle du territoire. Il affiche une démarche novatrice et dynamique par la mise en coopération des lieux de musiques actuelles du Sud-Vaucluse, favorisant un projet culturel territorial concerté et cohérent. Notre intention se veut constructive et ouverte au partenariat avec la Scène Nationale.

La coopération entre les lieux de musiques actuelles doit permettre d’enrichir les missions que chacunassure, de rationaliser les fonctionnements et de mutualiser les moyens, d’harmoniser les activités et d’amplifier les résonances des projets au bénéfice des populations et du territoire. Dans l’après midi du 29 mars, un comité de pilotage rassemblant les collectivités territoriales et l’Etat à la Scène Nationale, sur le même sujet et initialement prévu pour valider le projet de M. Gremillet, a publiquement acté le principe d’un élargissement du projet de la Scène Nationale à la diffusion de musiques actuelles.

En même temps, ce comité a, par ailleurs, souhaité nous accorder du temps afin que nous puissions développer notre proposition de projet. Lucides face aux enjeux de la situation, l'Etat et les collectivités se sont déclarés prêts à nous accompagner dans cette voie.

Malgré cette ouverture, nous rappelons que la partie est néanmoins loin d’être jouée. Aussi, nous espérons vous voir à nos côtés dans cette nouvelle étape et compter sur votre présence au fil des avancées car votre soutien a été précieux et le sera encore.

Restons mobilisés et attentifs à la préservation de la diversité de nos projets !

Contact presse : Bertrand Biennier / [email protected]

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Articles

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La Provence / 20 octobre 2009

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Page 59: Chronologie d'une mutualisation forcée

Vaucluse Matin / 21 octobre 2009

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Page 60: Chronologie d'une mutualisation forcée

La Provence / 25 janvier 2010

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Page 61: Chronologie d'une mutualisation forcée

La Provence / 18 février 2010

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Page 62: Chronologie d'une mutualisation forcée

La Provence / 9 mars 2010

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Page 63: Chronologie d'une mutualisation forcée

Vaucluse Matin / 11 mars 2010

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Page 64: Chronologie d'une mutualisation forcée

Avignews / 17 mars 2010

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Page 65: Chronologie d'une mutualisation forcée

La Lettre du Spectacle / 19 mars 2010

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Page 66: Chronologie d'une mutualisation forcée

La Provence / 29 mars 2010

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La Provence / 30 mars 2010

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La Lettre du Spectacle / 2 avril 2010

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Fanz’yo / avril 2010

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