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1 CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE OUVERTURE AU PUBLIC 15 ET 16 SEPTEMBRE 07 PRÉSENTATION GÉNÉRALE OUVERTURE AU PUBLIC 15 ET 16 SEPTEMBRE 07 PRÉSENTATION GÉNÉRALE

Cité de l'Architecture et du Patrimoine

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CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINEOUVERTURE AU PUBLIC15 ET 16 SEPTEMBRE 07

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

OUVERTURE AU PUBLIC15 ET 16 SEPTEMBRE 07PRÉSENTATION GÉNÉRALE

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AVANT-PROPOSPAR CHRISTINE ALBANEL MINISTRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION

Le 29 octobre 1879, un an après le rapport initial de Viollet-le-Duc portant sur la création d’une vaste exposition permanente de moulages des chefs- d’œuvre de la sculpture médiévale française, Jules Ferry, ministre de l’instruction publique, engage solennellement le gouvernement dans la création « d’un monument à l’art français ». Il assigne comme mission à ce nouveau musée la mission d’être « aux artistes, savants, aux ouvriers de l’art et d’industrie une source d’informations entièrement nouvelle ».

La superbe rénovation du palais de Chaillot conduite par l’architecte Jean-François Bodin redonne à l’ancien Musée de Sculpture Comparée, devenu par la suite musée des Monuments français, son grand pouvoir de séduction. C’est aujourd’hui un voyage féérique à travers les richesses de notre patrimoine architectural qui s’offre aux visiteurs.

Musée de copies, l’ancien musée des Monuments français, désormais département patrimoine de la Cité de l’architecture & du patrimoine, a, par l’importance et la qualité de ses collections, une place à part dans le monde de la muséographie. Lieu par excellence de la sensibilisation du grand public, il permet de découvrir au cœur de Paris les richesses de monuments dispersés sur tout l’Hexagone.

Je suis particulièrement heureuse que ce grand projet de promotion de notre passé soit aujourd’hui couplé avec celui de la valorisation de l’architecture contemporaine. L’intégration au sein de la Cité de l’Institut français d’architecture, qui en constitue désormais le département d’architecture contemporaine, met en valeur cette nécessaire complémentarité des politiques de soutien à la création et de préservation de notre patrimoine. La création de la nouvelle galerie moderne et contemporaine consacrée à l’histoire de l’architecture de 1851 à nos jours, l’organisation d’expositions et de colloques, le centre de documentation et les archives de la Cité offrent au public un très large

champ de propositions, sans équivalent aujourd’hui dans le domaine de l’architecture.

La présence à l’intérieur de ce nouvel établissement public d’un département de formation, l’École de Chaillot, constitue également un atout essentiel. Outre les formations prestigieuses de nos architectes du patrimoine et des architectes et urbanistes de l’État, la Cité a pris des initiatives heureuses avec l’organisation de cours publics sur l’histoire de l’architecture, de sessions de formation professionnelle des maîtres d’ouvrage, ou encore de formations à l’étranger.

Ce nouvel établissement culturel de grande dimension vient combler un vide. L’architecture, l’un de nos arts majeurs, reste encore méconnu de nos concitoyens. Les signes d’un nouvel intérêt sont pourtant là. L’importance des questions liées à la ville et à l’environnement rappelle combien l’architecture s’inscrit pleinement au cœur de toutes ces démarches. Le lien consubstantiel de l’architecture avec l’art en fait un des éléments forts de notre politique culturelle, elle-même ferment de notre ambition de cohésion et de solidarité. Le ministère de la Culture et de la Communication est fier d’être celui de l’architecture, et je suis persuadée que la mission de la Cité de l’architecture & du patrimoine est d’être un carrefour d’échanges et de sensibilisation indispensable à cette prise de conscience collective. Sa programmation large et diversifié, son ouverture à tous les publics, simples curieux ou professionnels, doit participer à l’action que les pouvoirs publics entendent mener pour développer une plus grande exigence architecturale et urbanistique.

Je voudrais conclure ce propos en remerciant toutes les équipes au sein du ministère de la Culture et de la Communication qui ont conduit ce projet avec une grande détermination. Je souhaite que le succès public de l’institution vienne faire honneur à ce travail.

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L’association sans restriction dans son patronyme des deux termes de patrimoine et d’architecture fonde le principe et l’originalité de la Cité.

De cette vocation, il découle un projet fait d’équilibre et de compréhension :• entre création et patrimoine. Les rapports entre l’architecture contemporaine et le patrimoine ont été et restent encore difficiles. De ces différences de sensibilité, la Cité entend faire une force dynamique. Le combat de la Cité est celui de la qualité architecturale et de la qualité de l’environnement. Il se nourrit des débats et de la diversité des opinions qui doivent pouvoir s’exprimer au sein de la Cité à travers la diversité de la programmation.

• entre Paris, les régions et l’étranger. En présentant des chefs d’œuvre du patrimoine régional au cœur de Paris, le musée a, dès l’origine, refusé d’être simplement une institution de prestige de la capitale. En produisant des expositions ayant vocation à l’itinérance, en étant lieu d’accueil pour d’autres, en se situant avec volontarisme sur le plan international, la Cité a l’ambition d’être un pôle de référence au sein d’un réseau d’acteurs et de partenaires.

• entre actions pour le grand public et pour le public professionnel. En mariant les collections du musée des Monuments français – dont la capacité de séduction sur le grand public apparaîtra à la suite de cette rénovation comme une évidence - avec les activités d’un centre d’architecture contemporaine (Ifa) et d’une école prestigieuse de formation à la restauration (École de Chaillot), la Cité a reçu les moyens de construire cette diversité.

Cette puissance d’attraction est d’autant plus grande que le rapprochement de ces trois entités crée des synergies : une approche commune de la politique des publics, des outils de recherche complémentaires (le centre d’archives, la bibliothèque), une politique internationale s’appuyant à la fois sur la dimension contemporaine et patrimoniale de la Cité – la large action menée par la Cité vers la Chine en étant le meilleur exemple.

Ce pari de la pluridisciplinarité a commencé par le réaménagement du palais de Chaillot. Il s’est poursuivi par la définition d’une nouvelle offre culturelle et d’une programmation répondant à la diversité de nos publics.

TROIS DÉPARTEMENTS POUR UNE CITÉPAR FRANÇOIS DE MAZIÈRES, PRÉSIDENT DE LA CITÉ

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L’ambition de la programmation est que chacun, en fonction de son degré de connaissance, y trouve plaisir et matière pour enrichir sa culture personnelle. Une véritable d’école d’architecture pour tous, du simple curieux néophyte au professionnel.

La Cité répondra ainsi sans ambiguïté à sa vocation : s’adresser à un large public, au-delà du cercle des spécialistes pour favoriser l’accès à la culture générale de l’architecture.

DES SURFACES D’EXPOSITIONS PERMANENTES MODERNISÉES : LA CRÉATION D’UN FIL CONDUCTEUR ARCHITECTURAL

Le patrimoine attire un plus large public que l’architecture contemporaine, comme le prouve le succès des Journées du patrimoine.

Le pari de la Cité est d’amener le grand public du patrimoine à s’intéresser à l’architecture contemporaine, tout en renforçant la capacité de séduction des galeries de moulages et de peintures.

Dans cette stratégie de séduction et de pédagogie, quatre éléments sont à souligner :

• la place importante accordée à la maquette : l’introduction de maquettes favorise la compréhension des problématiques architecturales auxquelles le bâtisseur, du Moyen Âge comme du XXe siècle, s’est trouvé confronté.

La Cité a décidé de leur accorder une place essentielle, en s’appuyant notamment dans la galerie des moulages sur la magnifique collection de maquettes conçues pour l’exposition de 1900, et en en faisant réaliser des nouvelles maquettes pour la galerie d’architecture moderne et contemporaine ;

L’OFFRE CULTURELLE DE LA CITÉ : UNE ÉCOLE D’ARCHITECTURE POUR TOUS

• la signalétique : la diversité des publics, notamment enfants, jeunes, adultes néophytes ou avertis, nous a conduit à privilégier une signalétique claire et pédagogique, à base de cartels et fiches de salle, ces dernières prévues en plusieurs langues (cinq à terme)

• les supports multimédias : la nouvelle muséologie s’appuie sur les possibilités offertes par le multimedia. Dans la galerie des moulages, onze tables permettront de présenter de nouvelles applications utilisant les techniques de la 3D pour mieux faire comprendre l’histoire de la construction de nos monuments. Afin d’en faciliter la diffusion, une collection d’ouvrages reprend ces supports multimédias développés spécifiquement pour la Cité. Le visiteur pourra également s’équiper d’un système de visio-guides utilisant les dernières techniques informatiques. Ce système permet de resituer les principales œuvres des collections dans leur contexte ;

• l’introduction d’éléments contemporains dans les galeries : notre intention est d’ouvrir, pour des opérations ponctuelles, le magnifique cadre des galeries à la création contemporaine, dans les arts plastiques ou dans les arts vivants. Dans cet esprit nous avons invité la designer Matali Crasset à réaliser des éléments s’intégrant dans le parcours de visite des enfants.

À NOTRE CONNAISSANCE, AUCUN AUTRE MUSÉE OU CENTRE D’ARCHITECTURE AU MONDE N’OFFRE EN UN SEUL ET MÊME LIEU AUTANT DE POSSIBILITÉS D’ACTIONS DE SENSIBILISATION À L’ARCHITECTURE.

LE RÉAMÉNAGEMENT DE L’AILE PARIS DU PALAIS DE CHAILLOT: TRANSPARENCE ET PLURIDISCIPLINARITÉ

UNE ÉTROITE COLLABORATION AVEC LE MAÎTRE D’ŒUVRE JEAN-FRANÇOIS BODIN, ARCHITECTE EN CHARGE DU PROJET DE RÉNOVATION DE L’AILE PARIS DU PALAIS DE CHAILLOT, A PERMIS DE TIRER PARTI DU CARACTÈRE COMPOSITE DE CE BÂTIMENT CONSTRUIT POUR LES EXPOSITIONS UNIVERSELLES DE 1878 ET DE 1937.

Les modifications que nous avons souhaitées, notamment le nouvel escalier dessiné par Jean-François Bodin préservent et magnifient les vastes galeries qui suivent la courbe du bâtiment. La déambulation du visiteur est ainsi facilitée, y compris au second étage, dans l’espace consacré à la nouvelle galerie d’architecture moderne et contemporaine. La galerie des peintures murales et des vitraux sera également ouverte au public et non plus aux seuls spécialistes. Son réaménagement a fait l’objet d’un regroupement des œuvres, créant un parcours mystérieux et fascinant.

Le programme a également été revu de manière à clarifier les circuits de visite.

L’entrée historique du musée, dans le pavillon de tête, place du Trocadéro, permet au public d’accéder aux offres payantes du musée : les trois galeries permanentes, les grandes expositions temporaires, les ateliers pédagogiques, mais aussi la bibliothèque, dont l’accès est gratuit.

À l’autre extrémité du bâtiment, l’entrée du pavillon d’about, anciennement entrée du musée du cinéma, a été dédiée aux publics spécialisés, notamment ceux intéressés par l’architecture contemporaine : professionnels, étudiants, entreprises, associations, relais d’opinion. Un auditorium, deux galeries d’expositions d’actualité gratuites, un espace de manifestation au dernier étage du bâtiment et des salles de cours confèrent au pavillon d’about un caractère plus proche d’un centre culturel que d’un musée.

Entre ces deux entrées, une rue intérieure a été créée en utilisant l’axe central du bâtiment construit pour l’exposition universelle de 1878. Cet axe, qui dessert les galeries d’expositions temporaires, symbolise les échanges permanents entre le musée et le

centre d’architecture contemporain. Enfin, élément supplémentaire de convivialité, deux espaces de restauration rapide ont pris place dans les entrées des deux pavillons.

Plusieurs réaménagements valorisent l’architecture contemporaine, notamment l’élargissement du champ chronologique de la galerie d’architecture moderne et contemporaine pour prendre en compte l’architecture à partir de l’an 2000. Un quart de la surface de la galerie a été consacré à la présentation d’une exposition thématique annuelle qui approfondit la partie historique. Le premier thème retenu est celui de la peau en architecture.

En prolongement de cet espace, un lieu expérimental d’installations pour les agences d’architecture les plus innovantes, a été ouvert dans le pavillon d’about. Tous les six mois, une équipe aura ainsi carte blanche pour aménager cet espace. L’agence Jakob + Macfarlane ouvrira la série par une présentation originale en septembre 2007.

L’ouverture de deux galeries d’actualité offre en permanence au public des expositions gratuites, fréquemment renouvelées (tous les deux ou trois mois) et traitant de thématiques contemporaines. En lien direct avec l’auditorium, ces deux galeries immédiatement accessibles par l’entrée du pavillon d’about, permettent de coupler présentation de documents avec débats et colloques.

Dernière ouverture vers la création contemporaine, plus durable celle-ci, quatre jeunes équipes d’architectes ont été invitées à réaliser, avec l’aide d’entreprises mécènes, des aménagements de locaux dans le pavillon d’about. Trois d’entre elles sont installées en province, signifiant par leur présence à la Cité l’ouverture de celle-ci à la création de tout l’Hexagone.

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La seconde séquence de l’année 2008 (juin à septembre) sera consacrée à la Chine. Le 8 août 2008, les Jeux Olympiques vont s’ouvrir à Pékin et deux ans plus tard, Shanghai accueillera l’Exposition universelle. C’est dire si la Chine va être sur le devant de la scène internationale ; c’est cette occasion que nous voulons saisir pour montrer à la fois l’évolution des villes chinoises, les problématiques qui se posent avec des contraintes peu imaginables à l’échelle européenne – densité d’habitation des villes, réserves énergétiques et environnement, tourisme de masse et qualité des sites... – et le souci de qualité architecturale qui se rencontre depuis quelques années parmi les architectes chinois et commence à faire l’objet d’expositions en Chine. Coproduite avec le CCCB de Barcelone, l’exposition se déploiera en deux volets, l’un à caractère historique, l’autre dédié à la découverte de l’architecture contemporaine chinoise. Même s’il faut se garder de tout rapprochement trop rapide, il nous est apparu évident que certaines des interrogations que pose l’urbanisation des années 60-70 en France se retrouvent aujourd’hui posées en Chine.

L’année 2008 s’achèvera sur une monographie consacrée à Rudy Ricciotti, Grand Prix national de l’architecture 2006.

En 2009, une grande exposition sera consacrée à la question de l’habitat et de l’énergie. La Cité s’est résolument engagée dans la question du développement durable, estimant qu’au-delà des polémiques pouvant exister sur les déviations de ce concept vers des utilisations trop commerciales, la question de la préservation de l’environnement est devenue primordiale pour l’architecture et l’urbanisme.

L’année 2009 s’achèvera avec une monographie consacrée à l’architecte Claude Parent, scénographiée par Jean Nouvel. L’architecte de l’oblique est en effet à la fois l’homme d’un siècle – il fut le coordinateur du programme de construction des centrales nucléaires – et aussi un visionnaire qui ouvre ses recherches sur l’architecture du XXIe siècle.

En parallèle, les expositions d’actualité dans les deux galeries du socle du pavillon d’about seront consacrées en permanence, et à un rythme plus soutenu, à la présentation des résultats de concours publics ou privés (comme ce fut le cas en 2006-2007 avec Artem à Nancy ; TGI à Paris ; Tour Phare à la Défense...), des réalisations significatives du moment, des jeunes talents émergents (mise en valeur des lauréats du concours NAJA/NAP, en collaboration avec la Direction de l’architecture et du patrimoine), de grandes figures internationales peu connues en France (le colombien Rogelio Salmona), ou encore des installations. En octobre 2007, le visiteur pourra ainsi découvrir la réalisation par neuf femmes architectes contemporaines d’une maison à l’échelle 1/6 dédiée à la poupée Barbie, chaque architecte étant chargée de la réalisation d’une pièce.

Le fonctionnement souple de ces galeries placées sous la responsabilité directe du département d’architecture contemporaine (Ifa) permet une grande réactivité face à l’actualité, et les expositions sont souvent le support de débats qui éclairent le contexte de tel ou tel concours (TGI de Paris, Tour Phare de la Défense...).

Au sein même des galeries permanente, des espaces permettent l’accueil d’expositions de plus petite taille, notamment celles produites par le service des publics à l’attention des enfants. Qu’est-ce que tu fabriques ?, présentée pour l’ouverture du musée en septembre 2007 avec le soutien des principaux fabricants de jeux de construction, traite du thème de la tour. À partir de jeux et de maquettes exceptionnelles, les enfants auront le choix entre copier une des tours emblématiques présentées, ou construire «leur» tour, fruit de leur imagination.

Enfin, la Cité, profitant de la présence de la salle de l’ancienne Cinémathèque, développera une programmation audiovisuelle en accompagnement des expositions et sous forme de festivals.

DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES DIVERSIFIÉES

La Cité présentera des expositions variées - architecture contemporaine française ou étrangère, patrimoine, urbanisme ou encore approches transversales - permettant de faire le lien entre les époques. Plusieurs espaces seront ainsi dévolus aux expositions temporaires, avec des finalités différentes :

• les grandes galeries du socle présentent une à deux grandes expositions par an et des monographies ;

• les deux galeries du pavillon d’about sont consacrées à l’actualité de l’architecture et de l’urbanisme (concours nationaux ou internationaux, projets de ville, jeune architecture...) ;

• le Salon est un espace dans lequel, deux fois par an, des architectes invités créent en toute liberté un univers qui leur est propre ;

• enfin deux espaces de la galeries des moulages et de la galerie d’architecture moderne et contemporaine sont dévolus à des expositions « dossiers » sur des sujets plus ponctuels.

Outre la diversité des expositions qui est un principe fondateur, la programmation des expositions dans les galeries du socle du bâtiment scandera les grandes séquences de la vie de la Cité.

De 2007 à 2009, sept cycles se succèderont ainsi dans les galeries temporaires, chaque année étant placée sous le signe d’un thème dominant.

2007, année d’ouverture de la Cité, traite de l’architecture d’aujourd’hui. Où en est l’architecture contemporaine ? Comment aborder la question de la restauration ? Pour répondre à cette double question, l’exposition Avant-Après. Architectures au fil du temps , ouverte au mois de mars, pose le regard personnel de son commissaire, Patrice Goulet, sur les trente dernières années d’architecture et montre la vitalité de la création. Une présentation sous forme de 150 films, voulue comme un hommage à l’histoire du lieu, qui abritait l’ancienne galerie du musée du Cinéma. En parallèle, l’exposition Portzamparc. Rêver

la ville a ouvert une série de monographies. Un choix justifié par une œuvre d’architecte mais aussi d’urbaniste, dont la réflexion théorique sur la ville et son évolution, tient une place essentielle dans l’œuvre construite. La troisième exposition de cette séquence inaugurale, Génération Europan , qui s’est achevée au mois de juin, était une ouverture sur l’Europe et la grande question des aménagements urbains.

Succédant à cette première phase de six mois, l’exposition Vauban, bâtisseur du Roi Soleil , coproduite avec le Musée des plans-reliefs, clôturera l’année. Le choix de Vauban s’est imposé pour cette première exposition à caractère patrimonial en raison de l’anniversaire du tricentenaire de sa naissance et aussi par le fait que la programmation permet d’aborder la période des XVIIe et XVIIIe siècles, relativement peu traitée dans la galerie des moulages.

Ce thème est également l’occasion pour la Cité d’évoquer la question de la réutilisation et de la conservation d’ouvrages historiques importants, disséminés sur le territoire national.

L’année 2008 sera placée sous le signe de la réappropriation de notre proche passé. Après la crise des banlieues et le cortège d’interrogations sur l’urbanisme des grandes cités qui a suivi, il nous a paru utile de permettre au public de poser un regard dépassionné sur une période qui modèle encore nos villes. De mars à mai, deux expositions seront ainsi présentées en parallèle. L’une sera consacrée à l’Atelier de Montrouge, agence collective créée en 1958 par Pierre Riboulet, Gérard Thurnauer, Jean-Louis Veret et Jean Renaudie, qui a marqué l’histoire de l’habitat social et de l’urbanisme des années 1960-1970. S’appuyant largement sur les dépôts du centre d’archives de la Cité, elle permet de mettre en valeur la richesse de ces fonds. L’autre, Team Ten, est consacrée à un groupe d’architectes européens qui a marqué la construction sociale en Europe. Ces deux expositions à caractère historique seront complétées par une présentation de réalisations récentes dans le domaine du logement social.

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Notre conviction est en effet qu’il est urgent et indispensable de sensibiliser les maîtres d’ouvrage, publics et privés sur la question de la qualité architecturale, en soulignant que les grandes réussites architecturales et urbanistiques sont toujours le fruit d’une ambition partagée. Pour parvenir à cette mobilisation, nous avons prévu deux types d’actions.

La première, conduite par l’École de Chaillot, consiste en la création, en collaboration avec l’AMO – Association Architecture et Maîtres d’Ouvrage présidée par Bernard Roth – d’un cycle de formation pour les maîtres d’ouvrage de cinq jours répartis sur une année. Réunissant des architectes de renom et des spécialistes de la construction, la première session de ce cycle lancé en 2006 rencontre un grand succès. La seconde action consiste en l’organisation de deux cycles de conférences en alternance chaque mois : les Défis de ville, rencontre entre un élu et un architecte de renom sur un projet fort d’une collectivité locale, et les Défis d’entreprise, organisés sur le même mode d’une rencontre entre un chef d’entreprise et un architecte. Ces débats publics poursuivent la même ambition : montrer que des collectivités locales comme des sociétés privées ont eu intérêt à s’engager dans une politique architecturale ambitieuse.

C’EST PAR L’ÉLÉVATION DU NIVEAU DE CULTURE GÉNÉRALE SUR L’ARCHITECTURE QUE L’EXIGENCE DE QUALITÉ SE RENFORCERA. LE CERCLE VERTUEUX AUQUEL LA CITÉ ENTEND AINSI APPORTER SON CONCOURS EST UN RENFORCEMENT DE L’INTÉRÊT DE LA MAÎTRISE D’OUVRAGE ET, EN PREMIER LIEU, DES ÉLUS LOCAUX MOTIVÉS PAR UNE DEMANDE PLUS FORTE DES CITOYENS, EUX-MÊMES SENSIBILISÉS PLUS TÔT ET DAVANTAGE AUX ENJEUX DE L’ARCHITECTURE.

REMERCIEMENTS

La Cité est le fruit de plus d’une décennie de travail de plusieurs équipes successives.

Le premier projet de « Centre national du patrimoine » a été lancé en 1997, sur une proposition de Jean-Marie Pérouse de Montclos et de Jean-Pierre Vincent, grâce aux efforts conjugués de Maryvonne de Saint Pulgent, directrice du patrimoine, et Guy Cocheval, directeur du musée des Monuments français.

Le projet de la Cité de l’architecture & du patrimoine et le rapprochement du musée et de l’École de Chaillot avec l’Ifa ont été conçus et portés par l’historien et architecte Jean-Louis Cohen qui en a assuré la mission de préfiguration, avec notamment le concours de Florence Contenay.

Le rôle de François Barré, directeur de l’architecture et du patrimoine, a été alors determinant.

Pour ma part, durant ces trois dernières années où j’ai eu la charge de diriger ce nouvel établissement public, je tenais à exprimer ma reconnaissance :

Au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et au ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres qui sont personnellement intervenus pour débloquer les derniers crédits indispensables à l’achèvement du chantier.

À Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, qui soutient ce projet dont elle a fait l’une de ses priorités.

Au directeur de l’architecture et du patrimoine, Michel Clément, qui a œuvré avec détermination pour en permettre la réalisation, à Ann-José Arlot, ancienne directrice, chargée de l’architecture, et Jean Gautier, directeur, chargé de l’architecture.

À Hervé Barbaret, directeur général délégué qui a assuré avec une grande efficacité la mise en place de la structure administrative et financière de la Cité et à Anne-Marie Le Guével qui lui a succédé avec le même succès.

Aux trois directeurs de départements, Marie-Paule Arnauld, directrice du musée des Monuments français, Francis Rambert, directeur de l’Institut français d’architecture et Mireille Grubert, directrice de l’École de Chaillot. Leurs riches personnalités, leurs expériences et leurs engagements ont été déterminants dans la réussite de ce projet.

À l’ensemble du personnel de la Cité qui a fait preuve d’un fort engagement dans cette aventure peu commune.

À l’EMOC et en particulier, Luc Tessier et Nicole Branchu qui ont su mener à terme ce très difficile chantier.

À Jean-François Bodin, architecte en chef du projet depuis son lancement en 1995, qui joint au talent une rare capacité de dialogue et une grande finesse de jugement. Ainsi qu’à ses collaborateurs, en particulier Hamid Boughaba et Valérie Flamant.

À Yves Augeard, conservateur du palais de Chaillot, Jean-François Lagneau, architecte en chef des Monuments historiques, et Jean-Jacques Brunie, qui ont accompagné avec constance la rénovation du palais.

Aux entreprises ayant travaillé sur ce chantier, notamment l’entreprise Sachet Brulé, et à son chef de chantier Olivier Biron.

UNE GAMME DE FORMATIONS ÉLARGIE

L’existence, au sein de la Cité, de l’École de Chaillot, de la plus grande bibliothèque d’Europe consacrée à l’architecture contemporaine, d’un centre d’archives d’architecture du XXe siècle et du centre de documentation du musée des Monuments français, confère à cet établissement un exceptionnel potentiel de formation et de recherche.

Les formations suivent trois axes de développement :

• un axe vers l’international, avec les formations organisées par l’École de Chaillot à l’étranger. L’expérience de la France en matière de restauration est reconnue dans le monde. La Cité entend capitaliser sur cette reconnaissance mondiale et répondre aux nombreuses demandes de coopération internationale qui lui sont adressées. D’ores et déjà, notre équipe a renforcé son action en Inde et en Asie, en complément des actions déjà existantes au Maghreb, en Europe de l’Est et en Chine. Autre volet international de la Cité, celui piloté par le département d’architecture contemporaine (Ifa) dans le cadre notamment du programme européen Gau:di. Depuis deux ans, la Cité a pris le leadership de la réflexion du programme européen Gau:di autour du développement durable en lançant deux actions pilote.

L’une, l’organisation d’un concours d’architecture sur le thème du développement durable, s’appuie sur douze écoles européennes prestigieuses et aboutira à la réalisation grandeur nature de trois maisons prototype présentées à la Biennale de Venise en 2008. L’autre est la création, avec l’établissement public d’aménagement du Mantois Seine-Aval (EPAMSA)

et six centres européens d’architecture, d’un concours international visant à sélectionner chaque année un architecte spécialisé dans le développement durable. Chaque année, le lauréat construira une maison «architecture durable» sur l’une des 51 communes du territoire de l’EPAMSA, En 51 ans se constituera ainsi un musée d’architecture du XXIe siècle à ciel ouvert. Conçu avec le soutien de la Fondation France Télévision, cet ambitieux projet place d’emblée la Cité à la pointe de la réflexion sur le développement durable, dans un réseau européen et mondial.

• un deuxième axe vers le grand public. La conquête d’un public large et non averti est sous-jacente à nombre des actions de la Cité. Symbolique de cette action, je voudrais souligner la portée de la création du premier cours public en France sur l’histoire de l’architecture, mis en place par notre équipe à la rentrée scolaire de septembre 2006. Sous l’égide du département formation (l’École de Chaillot), avec le concours des deux autres départements de la Cité, ont été mis en place deux cycles parallèles ouverts au public sur simple inscription. Le premier cycle de 26 cours d’histoire de l’architecture de l’Antiquité à nos jours, où interviennent les plus importants spécialistes français de chaque époque, s’adresse à un large public. Le second aborde en une douzaine de conférences trois thèmes plus spécialisés : l’histoire des restaurations, la restauration du patrimoine du XXe siècle, l’architecture et le patrimoine face à la société civile.

• le troisième domaine de développement de notre programmation porte sur la formation des maîtres d’ouvrages. En ce domaine, la Cité n’hésite pas à revendiquer un rôle de premier plan.

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LE MUSÉE DES MONUMENTS �RANÇAIS« IL EST PEU DE CONSERVATEURS QUI DANS LEUR VIE PROFESSIONNELLE AURONT EU LA CHANCE D’AVOIR LA RESPONSABILITÉ DE L’OUVERTURE D’UN NOUVEAU MUSÉE. POUR MOI, PARTICIPER À L’AVENTURE DE LA CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE EST DONC UNE EXPÉRIENCE EXCEPTIONNELLE À TOUS ÉGARDS : RELEVER LE DÉFI D’OFFRIR AU PUBLIC LE PREMIER MUSÉE D’ARCHITECTURE EN FRANCE, ASSUMER LA RESPONSABILITÉ DE RÉUNIR COLLECTIONS ANCIENNES ET CRÉATIONS CONTEMPORAINES, ÊTRE PARTIE PRENANTE D’UN VASTE ENSEMBLE AUX

OBJECTIFS PARTICULIÈREMENT AMBITIEUX, ÉL ARGIR MA CURIOSITÉ À L’ARCHITECTURE D’AUJOURD’HUI... POURTANT L’ENJEU LE PLUS IMPORTANT EST BIEN DE SÉDUIRE LE PUBLIC ET DE LE FAIRE VENIR EN NOMBRE POUR ADMIRER LES COLLECTIONS, MAIS AUSSI POUR DÉCOUVRIR QUE L’ARCHITECTURE, C’EST LE CADRE DU QUOTIDIEN ET REPARTIR AVEC UN AUTRE REGARD SUR L A VILLE ET SUR L A VIE. TOUTE L’ÉQUIPE DU MUSÉE ATTEND L’OUVERTURE POUR SAVOIR SI LE DÉFI A ÉTÉ RELEVÉ. »Marie-Paule Arnauld, directrice du MMF

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PROJET MUSÉOGRAPHIQUE

Septembre 2007, le voile de l’actuel musée des Monuments français tombe ; l’héritier d’un passé prestigieux, déjà reconnu dans le monde entier pour ses collections historiques se révèle à son public, lui offrant nombre d’espaces profondément renouvelés.

Les 8 000 m2 d’espaces déclinés sur trois galeries donnent à voir une muséographie innovante dans ses objectifs et audacieuse dans sa perception.

C’est bien l’architecture, plus que les «monuments», qui est au cœur du propos. Les trois galeries réunies – galerie des moulages, galerie des peintures et galerie d’architecture moderne et contemporaine – entendent initier le visiteur à l’architecture française du XIIe siècle à nos jours et la faire découvrir d’un oeil nouveau dans toutes ses dimensions – esthétiques, fonctionnelles, techniques, spatiales, sociales et urbaines.

La muséographie met en valeur la perception des oeuvres et les conditions de la conception et de la construction de l’édifice, ainsi que son rapport à l’histoire et à la société. Chronologique et thématique, le parcours de chaque galerie est accompagné par une signalétique et un matériel didactique variés.

Plus compréhensible et plus vivante, l’architecture au musée s’expose à travers un panel d’œuvres réduit, choisi pour mettre en exergue la cohérence, l’unicité en même temps que l’évolution des collections présentées. Dans les collections de moulages, les éléments d’architecture religieuse et civile – portails, tympans, chapiteaux, piédroits, trumeaux… – ont été préférés aux éléments de sculpture funéraire (tombeaux) et aux grands décors de jardins. Dans la galerie des peintures murales, les copies de peintures en volume sur leur structure ont été privilégiées aux peintures planes.

Les outils tels que les maquettes, les photographies, les reconstitutions sont largement utilisés pour faciliter la perception de l’architecture : des maquettes, d’ancienne facture ou de création récente, jalonnent le parcours depuis les premières abbayes romanes jusqu’aux immeubles récents construits par les plus connus des architectes contemporains ; des photographies, sur les cartels des moulages et sur les tables de la galerie d’architecture moderne et contemporaine, révèlent l’état actuel des édifices originaux ; un appartement de la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille (1952) fait l’objet d’une reconstitution à l’échelle de l’original, au sein de la galerie d’architecture moderne et contemporaine.

La colline de Chaillot est vouée à l’architecture : elle fut le théâtre privilégié de réalisations audacieuses lors des expositions universelles. À l’occasion de l’Exposition de 1878, Davioud et Bourdais construisent le palais du Trocadéro qui abrite dans l’aile Paris le Musée de Sculpture Comparée, inauguré en 1882. Transformé par les architectes Carlu, Boileau et Azéma lors de l’Exposition universelle de 1937, ce bâtiment prend le nom de Palais de Chaillot et le musée, complètement rénové, devient le musée des Monuments français (MMF).

Le Musée de Sculpture Comparée a été créé sous l’impulsion déterminante de Viollet-le-Duc, ardent défenseur du projet dès 1875. Son souhait a été exaucé en 1879 grâce à l’appui de Jules Ferry, sensible à l’intérêt d’un tel musée à vocation éducative. La collection du Musée de Sculpture Comparée, constituée à partir de moulages destinés à offrir aux artistes un modèle, un fragment et une empreinte grandeur nature de la réalité, a joué un

LE NOUVEAU MUSÉE DES MONUMENTS FRANÇAIS (MMF) RECÈLE DÉSORMAIS LES TRÉSORS DE HUIT CENTS ANS D’ARCHITECTURE DU XIIE AU X XIE SIÈCLES. ENTIÈREMENT RÉNOVÉ ET DOTÉ D’UNE NOUVELLE GALERIE D’ARCHITECTURE MODERNE ET CONTEMPORAINE, LE MUSÉE EST PRÊT À ACCUEILLIR DE NOUVEAUX PUBLICS. LES PLUS JEUNES VISITEURS COMME LES «HABITUÉS » POURRONT DÉCOUVRIR UNE PALETTE D’ACTIVITÉS ENRICHIE ET AUGMENTÉE GRÂCE À LA MISE EN SYNERGIE DES TROIS DÉPARTEMENTS DE LA CITÉ. COLLECTIONS PERMANENTES, EXPOSITIONS TEMPORAIRES, COLLOQUES, CONFÉRENCES, PUBLICATIONS EN LIGNE ET SUR PAPIER - DU DÉPLIANT À L’OUVRAGE SCIENTIFIQUE, SANS OUBLIER UNE COLLECTION D’OUVRAGES DE RÉFÉRENCE - AUTANT DE MOMENTS, DE LIEUX ET D’EXPÉRIENCES QUI CONSTITUENT DIVERS NIVEAUX D’APPROFONDISSEMENT POUR LES VISITEURS PIQUÉS PAR L A CURIOSITÉ, LES PROMENEURS PRESSÉS, LES AMATEURS AVERTIS, LES PROFESSIONNELS ET LES SCIENTIFIQUES.

rôle majeur dans la prise de conscience de la valeur du patrimoine au XXe siècle.

L’Exposition Universelle de 1937 a été l’occasion de lancer la rénovation du Palais du Trocadéro qui a permis d’en doubler les surfaces. À partir de la collection de moulages de Viollet-le-Duc, consacrée à la sculpture, le musée des Monuments français, dirigé par le conservateur Paul Deschamps, enrichit ses collections. Entre 1938 et 1956, ce dernier entreprend une troisième grande campagne de moulages et fait appel à des artistes peintres et des maîtres verriers avec l’ambition de créer un «musée consacré à l’art monumental incluant la sculpture, la peinture murale, l’architecture, les arts décoratifs». Il développe la collection des maquettes et fait réaliser des vitraux. Toutefois, en raison de la guerre, seules les sculptures et les peintures murales seront présentées au public. L’architecte Jean-François Bodin s’est vu confier la restructuration et la rénovation du musée.

UN PARCOURS À TRAVERS L’HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE DU XIIE SIÈCLE À NOS JOURS

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La majestueuse statuaire gothique, riche de détails, donne à voir au visiteur un spectacle vivant. Les personnages sont empruntés à l’Ancien et au Nouveau Testament. Il est alors loisible aux plus néophytes des visiteurs de se pencher sur le détail d’une posture, d’une coiffure, de se passionner pour le pli et le drapé d’un vêtement, de chercher à reconnaître mécènes et commanditaires de ces pièces magnifiques. La diversité est également un des éléments du saisissement du visiteur puisque moulages de grande taille et éléments de détail sont alors juxtaposés.

Les pièces de la Renaissance française sont exposées dans la galerie Davioud, où la transition avec le gothique est perceptible. Le périple à travers les temps architecturaux se poursuit dans la galerie Carlu, illustré à la fois par des bâtiments religieux et des bâtiments civils tels le Gros Horloge de Rouen, l’hôtel de Bernuy, la fontaine des Innocents, édifices qui évoquent le bâti dans la ville.

APPROCHES MULTIMÉDIA ET INNOVATIONS PÉDAGOGIQUES

La muséographie des moulages ne connaît pas de bouleversement radical mais l’utilisation de la vidéo et du multimédia assurent le renouvellement de leur présentation : saisie sur les sites des

monuments originaux les plus représentatifs, restitution des élévations des édifices par des vue panoramiques...

Le public éprouve alors le plaisir augmenté de se promener dans «l’image» du monument et de contempler dans les salles des détails de l’original, bien souvent inaccessibles sur leurs sites à l’œil nu.

Pour faciliter la compréhension des moulages, des maquettes de grande taille sont réparties dans les deux galeries et des «fiches de salle» insèrent les oeuvres dans leur contexte, donnant ainsi la vision d’ensemble d’un édifice dont le moulage est un détail.

Un dispositif dit de «réalité augmentée» restitue la polychromie du portail de la cathédrale d’Amiens, permettant ainsi de découvrir la richesse de ces portails bien souvent peints.

La technique du plâtre est explicitée car les moulages sont parfois trompeurs, leur taille, leur fidélité à l’original, leur patine pouvant faire croire à des éléments lapidaires «réels». Pour la première fois le dos d’un moulage - celui de l’absidiole d’Aulnay - dévoile son armature de plâtre, de filasse et de bois. En contrepoint, des vidéos montrent les techniques actuelles d’estampage au latex et de numérisation des originaux qui ont été utilisées en 2005.

GALERIE DES MOULAGES SITUÉE AU REZ-DE-CHAUSSÉE, LA GALERIE DES MOULAGES, COEUR DES COLLECTIONS, EST L’ESPACE LE PLUS SPECTACULAIRE DU PROJET DE «MUSÉE DOCUMENTAIRE» SOUHAITÉ PAR VIOLLET-LE-DUC DÈS 1879, PUIS PAR PAUL DESCHAMPS EN 1937. S’APPUYANT SUR LES COLLECTIONS HISTORIQUES, ELLE PRÉSENTE DES PANS ENTIERS D’ÉDIFICES DU PREMIER ART ROMAN DU MOYEN ÂGE JUSQU’AU XVIIIE SIÈCLE. LA GALERIE PROPOSE UNE INITIATION À L’ARCHITECTURE À TRAVERS L’EXPLORATION D’ÉDIFICES CLASSÉS DU PATRIMOINE FRANÇAIS.

ÉVOLUTION DES LIEUX

La collection des moulages est répartie dans les deux galeries Davioud et Carlu, identifiables par les éléments de leur structure d’origine. La galerie Davioud est éclairée par une verrière zénithale. Les «fermes» métalliques ouvragées du plafond d’origine, partiellement masquées en 1937, sont à nouveau visibles et les murs ont retrouvé leur rouge «pompéien». La galerie Carlu épouse, côté Seine, la courbe de la galerie Davioud. Elle est éclairée latéralement par de hautes fenêtres qui découvrent au visiteur les jardins du Trocadéro et lui offre un point de vue sur la tour Eiffel. Elle se déploie sans aucune rupture, les épis créés par Carlu pour supporter les nombreux moulages de statues, de tympans ou de colonnes ayant été supprimés.

PARCOURS THÉMATIQUE

La galerie reste un florilège d’œuvres estampées, moulées sur les originaux et restituées à vraie grandeur. Si certains grands moulages qui jalonnaient le parcours de 1937 n’ont pas bougé - bâtiments religieux (porches, portails, jubés et tympans) ou édifices civils - beaucoup d’autres en revanche ont été déplacés avec le souci d’améliorer la cohérence scientifique du parcours.

D’abord chronologique et régional, il n’adopte ensuite que la trame chronologique et traverse tour à tour les galeries Davioud et Carlu, serpentant de l’une à l’autre.L’art roman, très présent dans les collections du musée, est abordé géographiquement. La visite débute dans la galerie Davioud, avec les œuvres du Languedoc et de Bourgogne, puis se poursuit dans la galerie Carlu avec les œuvres du Poitou-Saintonge, de l’Auvergne et de la Provence. Ces premières salles présentent des «citations» de bâtiments religieux - abbayes, cathédrales, églises - estampés sur les originaux dont ils ont gardé l’échelle, et dont la monumentalité est restituée par la patine du plâtre imitant la pierre. Des éléments de taille plus modeste - chapiteaux, tympans, statues - offrent une vue rapprochée de la vivacité des motifs et des scènes sculptées. Aux exemples de l’art roman en Provence de la galerie Carlu, répondent dans la galerie Davioud les exemples du premier gothique, puis du gothique flamboyant.

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LE PARCOURS

Au second étage du palais de Chaillot, la GAMC développe sur 1 200 m2 un propos thématique sur l’architecture et la ville en s’appuyant sur des édifices emblématiques d’une démarche d’insertion dans la ville, analysés en tant que projets, processus créatifs ou constructifs, toujours restitués dans leur contexte historique, sociologique et urbain.

Deux maquettes, le Crystal Palace et un morceau du Paris haussmannien (l’axe gare du Nord - boulevard Saint-Michel), sont surmontées par trois écrans géants et donnent le ton dès l’entrée de la galerie. Sur les écrans, une grande fresque moderne évoque par des films les trois thèmes de la densité, de l’urbanité et de la mobilité qui structurent et scandent le parcours.

Deux grandes sections intitulées Architecture et société et Concevoir et bâtir sont développées sur onze tables thématiques qui présentent des dessins et documents issus des collections. Le principe fondamental de ce parcours est de toujours montrer l’édifice, à partir de maquettes ou de dessins, chaque table disposant en outre d’écrans où sont visibles des croquis, des plans de situation, des extraits de films d’époque, des archives de l’INA... La vision simultanée de bâtiments du XIXe et du XXe siècles favorise la confrontation des inspirations, l’émergence de continuités, les logiques concurrentes entre les époques.

CONCEVOIR ET BÂTIR

Le métier de l’architecte / Industrialiser, c’est construire / Grande hauteur, grande portée : l’ère du défi / Du mur à la peau, la libération de la façade / Métaphores et références, les sources de l’imaginaire.

ARCHITECTURE ET SOCIÉTÉ

Une cité industrielle / Les lieux du sport et des loisirs / Les lieux de culture / Identités et représentations, le pouvoir évocateur de l’architecture / Un logement pour tous : l’immeuble d’habitation dont l’unité d’habitation de Marseille / Maisons de référence.

LA GALERIE D’ARCHITECTURE MODERNE ET CONTEMPORAINE (GAMC), CONSACRÉE À L’ARCHITECTURE FRANÇAISE AINSI QU’À DES RÉFÉRENCES INTERNATIONALES, EST UNE CRÉATION DE LA CITÉ. ELLE DÉROULE LE FIL ARCHITECTURAL DES ANNÉES 1850 À 2001. SES COLLECTIONS SONT ISSUES DU CENTRE D’ARCHIVES DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHITECTURE (DESSINS, MAQUETTES ET FONDS D’ARCHIVES D’AGENCES) AINSI QUE DES DÉPÔTS OU DONATIONS CONSENTIS PAR DES INSTITUTIONS PUBLIQUES OU PAR DES PARTICULIERS.

La période chronologique exposée débute par le Crystal Palace (1851) et la nomination du Baron Haussmann comme Préfet de Paris (1853). Ce choix est motivié par l’importance de l’édifice londonien dans la mémoire collective comme symbole de la révolution industrielle, précurseur de la nouvelle architecture de métal, de verre et de la préfabrication; à la même époque, le nouveau préfet met en place le premier urbanisme moderne à Paris .

GALERIE D’ARCHITECTURE MODERNE ET CONTEMPORAINE 1851-2001

Les responsables du musée et de l’Ifa ont travaillé ensemble pour créer la collection de la GAMC conçue comme une initiation à l’architecture destinée prioritairement au grand public. Le propos est de faire comprendre le passage de la ville du XIXe siècle à la ville contemporaine, dans ses ruptures comme dans sa continuité, en présentant des réalisations thématiques qui constituent des jalons dans le temps. Cette approche non chronologique, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, permet une mise en parallèle de réalisations des XIXe et XXe siècles à travers trois mots clés représentatifs de l’élaboration de la ville : densité, urbanité, mobilité.

Ces notions fondamentales ont guidé les choix de la Cité qui croisent leurs regards pour raconter des histoires de projets, à partir de la représentation de l’édifice en maquettes ou en dessins. Plus que la notoriété des architectes, c’est la qualité de l’architecture qui fonde les choix, au regard d’une démarche de projet. Les réalisations d’architectes internationalement reconnus côtoient ainsi celles de jeunes espoirs.

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CHAQUE « TABLE » EXPLORE UN THÈME

Ainsi dans l’espace consacré à Architecture et société, les Loisirs sont-ils illustrés par quatre maquettes de stations de loisirs qui témoignent de la démocratisation des vacances : la Grande-Motte et Barcarès-Leucate sur les côtes du Languedoc-Roussillon, Avoriaz et Flaine dans les Alpes. D’une table à l’autre, le visiteur suit les évolutions majeures de la société contemporaine et des modes de vie. Le Sport montre plusieurs types d’équipements : le gymnase de l’îlot Candie, où sport et logement mélangés selon un concept de Massimiliano Fuksas constituent un équipement urbain original, le stade tout en verre de Chaix et Morel à Amiens, miracle de la technologie la plus sophistiquée, côtoient le stade de Tony Garnier à Lyon en pleine restructuration et le petit stade de Philippe Barthélémy et Sylvia Grino à Nanterre en bord de Seine. Ces rapprochements sont propices à interroger le visiteur sur le rôle du sport dans la société, l’emplacement des stades qui ont migré du centre-ville vers les banlieues... De même la célèbre piscine Tournesol, imaginée par Bernard Schoeller, qui a permis à des centaines de communes de se doter d’une piscine pour le plaisir de tous, est-elle à l’honneur...

La Culture est illustrée entre autres par une maquette de la bibliothèque Sainte-Geneviève d’Henri Labrouste et celle de la maison de la culture de Grenoble d’André Wogenscky. Là encore l’architecture illustre le changement d’une société, le passage de l’élitisme à la démocratisation de la culture... L’Habitat, avec comme témoin majeur «l’unité d’habitation» de le Corbusier à la Cité radieuse de Marseille («table» un peu particulière, s’agissant d’une reconstitution à l’échelle 1), est aussi montré à travers dix maisons de «référence», dix merveilles qui traversent le temps avec élégance, dont la villa Savoye à Poissy et la maison de verre de Pierre Charreau rue Saint-Guillaume à Paris.

Soulignons que la reconstitution de l’appartement type de la Cité radieuse de Le Corbusier à Marseille a été réalisée par les élèves de 17 lycées techniques et professionnels d’Île-de-France formés aux différents métiers du bâtiment.

Dans la partie dévolue à la Construction, les Grandes portées sont illustrées par des performances du type du Pavillon de Guillaume Gillet pour l’exposition universelle de Bruxelles (1958), et la voûte du CNIT de Bernard Zehrfuss (La Défense 1959). La Préfabrication, bouleversement radical de l’économie de la construction des logements, est illustrée par les immeubles de Ricardo Bofill à Montpellier où sa fonction est plutôt décorative, confrontés aux maisons de Jean Prouvé qui révèlent au contraire la fonction structurelle du préfabriqué :

le lourd et le léger, le décoratif et le structurel… La Grande hauteur est rendue perceptible par la tour d’Edouard Albert rue Croulebarbe, face à la Tour sans fin de Jean Nouvel, tandis que le thème de la façade, du mur à la peau, est particulièrement concret avec des éléments en vraie grandeur : claustras de l’église Notre-Dame du Raincy d’Auguste Perret, panneaux sérigraphiés des logements de Francis Soler dans le 13e arrondissement de Paris, panneaux de Jean Prouvé pour l’immeuble de la FNB à Paris (1949)... La peau est aussi le sujet de la première installation temporaire proposée par la Cité. La peau, entre texture et ossature se développe dans un espace spécifique à l’extrémité de la galerie et présente quatorze projets contemporains (cf infra).

Avec ces mises en perspective s’écrit l’histoire de la ville moderne à la faveur des liens entre le logement et les techniques de construction, l’évolution des loisirs et du travail, la place de la culture, les transports; le cadre global de ces problématiques les ancre dans un dialogue constant entre l’émergence des nouveaux questionnements et la mise en évidence des ruptures d’un siècle à l’autre.

L’ESPACE D’EXPOSITIONS TEMPORAIRES, OU L’ENJEU DU CONTEMPORAIN

À l’extrémité de la galerie, côté Seine, un espace est réservé aux accrochages temporaires pour la période la plus contemporaine, à partir de 2001. C’est le lieu de l’approfondissement du parcours permanent, son prolongement contemporain dans l’univers de la creation et de la recherche actuelles.

Tous les ans, un architecte est invité à concevoir l’espace d’accueil et la scénographie de l’exposition, toujours en lien avec le thème d’une des tables de la Galerie et illustré par des dessins, des maquettes, des audiovisuels, des «morceaux de bâtiments» et des installations d’éléments grandeur nature.

Les architectes Hamonic et Masson ont été chargé de l’espace de l’exposition d’ouverture présentant des façades-peaux contemporaines en regard de dessins sélectionnés dans les fonds d’archives de la Cité.

LA GAMC AU SEIN DE LA CITÉ

La galerie d’architecture moderne et contemporaine est en interaction étroite avec les autres départements de la Cité. L’ambition globale de la Cité se décline à la fois dans le parcours historique du musée, les éclairages des enjeux d’actualité développés par l’Ifa, l’émergence d’une politique commune avec le centre d’archives (acquisition et conservation des collections) et la bibliothèque, ou encore l’illustration des politiques patrimoniales enseignées à l’École de Chaillot.

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LES COPIES DE PEINTURES RÉALISÉES DE 1937 À 1970 POUR LE MUSÉE DES MONUMENTS FRANÇAIS À L’INITIATIVE DU CONSERVATEUR PAUL DESCHAMPS S’INSCRIVENT DANS LA FILIATION DE VIOLLET-LE-DUC ET PRENNENT LE RELAIS DES GRANDS MOULAGES. IL S’AGISSAIT ALORS DE MONTRER, AUTANT QUE DE DÉMONTRER, L’EXCELLENCE DE L’ART PICTURAL FRANÇAIS À L’ÉPOQUE MÉDIÉVALE.

Cette collection, désormais entièrement restaurée, fait l’objet d’une nouvelle muséographie et d’une scénographie contemporaine. Les copies de peintures à échelle de l’original, réparties sur deux niveaux dans le pavillon de tête, retracent l’évolution de la peinture murale française du XIIe au XVIe siècles.

Au second étage, dans trente chapelles en volume se trouvent des peintures romanes françaises parmi les plus emblématiques - par exemple, la Jérusalem céleste de Saint-Chef en Isère, le Christ cavalier de la crypte de la cathédrale Saint-Étienne d’Auxerre.Au troisième niveau les copies de peintures planes des époques gothique et Renaissance ayant pour thème des scènes de la Passion, du Jugement dernier, de la vie de la Vierge et du Christ côtoient des scènes de paysage, de ville, ou encore de loisirs, dévoilant le quotidien des seigneurs et des paysans.Au premier étage, hors du parcours muséographique, dans la salle de lecture de la bibliothèque, figure une œuvre majeure : la copie des fresques bibliques de la voûte de Saint-Savin-sur-Gartempe dans la Vienne, souvent qualifiée de «Sixtine romane».

GALERIE DES PEINTURES MURALES ET DES VITRAUX

La muséographie privilégie la lisibilité des cartels et la clarté de l’information. La référence à la copie est toujours explicite. Divers outils de compréhension accompagnent les oeuvres : maquettes volumétriques originales contemporaines pour situer les peintures dans le contexte de l’édifice qui les abrite, plan de situation des œuvres peintes et fiches de lecture approfondies.

La scénographie des peintures murales, réalisée par l’architecte Jean-François Bodin, est fondée sur une déambulation subtile, un véritable labyrinthe de surprises, restituant à ces lieux une part du mystère qui présida à leur fondation.

Les copies de vitraux constituent une autre collection, plus confidentielle. Pour la première fois, apport majeur dans le nouveau musée des Monuments français, la grande Crucifixion romane de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers sera exposée avec, à ses côtés, d’autres verrières telles le prophète Joël de la cathédrale Notre-Dame de Bourges, le Jugement dernier de Châteauroux ou encore les prophètes de Chartres...

La nouvelle mise en scène de cette collection est l’occasion de réaffirmer tout l’intérêt historique recélé par ces copies, de témoigner de leur qualité d’œuvres d’art à part entière ainsi que de la valeur archéologique d’un corpus de peintures et de vitraux qui constitue une collection unique en Europe.

Cette collection est aussi de nature à susciter une réflexion sur la délicate ambiguïté entre le vraisemblable et le vrai, entre l’original et la réplique...

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L’INSTITUT �RANÇAIS D’ARCHITECTURE« IL N’ Y A PA S DE CULTURE ARCHITECTUR ALE SANS CULTURE URBAINE. L’É VOLUTION DE L’ARCHITECTURE – DONT LA FONCTION SOCIALE EST PRIMORDIALE – VA DE PAIR AVEC LA MUTATION DES VILLES. TRAVAILLER SUR LE VIF DE LA CRÉATION ARCHITECTURALE COMME SUR LA PROFONDEUR DES GRANDS PROJETS URBAINS, TEL EST L’OBJECTIF DE L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHITECTURE AU SEIN DE LA CITÉ ». Francis Rambert, directeur de l’Ifa

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L’ACTION INTERNATIONALE DE L’IFA

L’Ifa entend tirer les leçons du dynamisme de grandes institutions européennes comme le NAI de Rotterdam (Institut néerlandais de l’architecture). Autre exemple notable à Vienne où l’AZW (Architektur Zentrum Wien) dirigé par Dietmar Steiner (ancien directeur de la revue Domus) constitue une belle «machine» à diffuser l’architecture. Des relations ont été nouées avec ces brillantes institutions, notamment avec l’AZW, les centres d’architecture partenaires du Global Award (GA) et le Centre de cultura contemporània de Barcelone, coproducteur de l’exposition sur la Chine prévue en 2008.

L’OBSERVATOIRE DE L’ARCHITECTURE DE LA CHINE CONTEMPORAINE

L’Observatoire a pour vocation de promouvoir les échanges franco-chinois dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du patrimoine et du paysage. Plate-forme d’échanges et de diffusion, l’Observatoire permet de mieux faire connaître l’architecture et les architectes chinois contemporains en même temps que donner un éclairage innovant sur la Chine urbaine du XXIe siècle.

Le Programme présidentiel «150 architectes et urbanistes chinois en France 1998 - 2005» et le programme de coopération consacré au patrimoine urbain des villes historiques chinoises sont les piliers de l’action à long terme de l’Observatoire. En s’appuyant sur le réseau étendu de ces programmes, ces actions s’élargissent à d’autres domaines tels que l’enseignement de l’architecture, le soutien à la recherche, l’aide aux projets. Il organise ou est partenaire d’événements tournés vers l’architecture, l’urbanisme et les villes chinoises.

Souvent en partenariat, l’Observatoire organise des conférences, des colloques, des expositions ou participe à la publication d’ouvrages spécialisés. Il dispose d’un fonds spécialisé en chinois et en français consacré à l’architecture et l’urbanisme en Chine, en consultation sur rendez-vous.

En ouvrant les portes du monde de l’architecture et de l’aménagement urbain en France à de jeunes architectes et professionnels chinois, l’Observatoire entend susciter auprès de ses partenaires français un vif intérêt pour la Chine. Il participe à la formation continue des architectes sur la Chine et apporte une aide aux projets d’étudiants, de chercheurs ou d’architectes qui souhaitent travailler sur la Chine.

L’IFA, LIEU PRIVILÉGIÉ DU DÉBAT CRITIQUE ET PROSPECTIF

C’est au moyen d’expositions monographiques, thématiques, rétrospectives sur les figures majeures de l’architecture, ou bien de conférences, de débats et de publications que l’Ifa entend favoriser ce regard critique et prospectif, afin d’éclairer les tendances et les questionnements sur la création architecturale en France et dans le monde, dans un climat d’échanges entre l’architecture et la pensée contemporaine.

L’Ifa se veut donc transculturel, intergénérationnel, éclectique - jamais l’architecture sans la ville - dans une approche à la fois multiple et globale du projet architectural. Ces regards braqués au cœur de la création contemporaine, architecturale et urbaine, ne vont pas sans un va-et-vient régulier et rétrospectif avec l’architecture du XXe siècle et son époque héroïque ou ses utopies.

L’exploitation des fonds d’archives de l’Ifa est à cet égard essentiel, et le nouveau partenariat avec le Centre Pompidou sur cette période historique permet de renforcer l’indispensable travail de mémoire qui nourrit la réflexion. C’est la pensée moderne, au sens d’un langage architectural sans cesse renouvelé, que l’Ifa s’attache à mettre en valeur et à analyser.

LES EXPOSITIONS DANS LES GRANDES GALERIES

Trois approches complémentaires se conjuguent pour le choix des thèmes des grandes expositions de l’Ifa :

• les monographies dédiées à des architectes contemporains ayant acquis une réputation internationale, • les sujets thématiques de culture architecturale,• les rétrospectives consacrées aux grandes figures du XXe siècle.

L’enjeu de ce positionnement est la mise en œuvre d’une politique qui permette à la Cité de s’ouvrir sur

tous les publics, les professionnels comme le grand public, y compris les scolaires dans le cadre d’une très large sensibilisation à l’architecture.

LE SUIVI DE L’ACTUALITÉ DANS LES GALERIES D’ACTUALITÉ

Les galeries d’actualité présentent en accès libre des expositions sur les débats et les enjeux de la ville et de l’architecture contemporaine : zoom sur les laboratoires urbains les plus actifs et sur les expériences à toutes les échelles, l’objectif étant de faire émerger de nouvelles typologies, de repérer de nouveaux modes de vie.

C’est l’autre véritable enjeu programmatique de la Cité, dans la mesure où, en dépit de son très bon niveau, le rayonnement de l’architecture française est encore trop modeste à l’étranger, hormis quelques grandes signatures et une certaine «reconnaissance» pour la politique de commande publique menée par la France.

UN NOUVEAU POSITIONNEMENT INTERNATIONAL

L’Ifa s’ouvre au monde à travers les conférences, les expositions, le développement de réseau de centres européens d’architecture. Les Entretiens de Chaillot invitent régulièrement des architectes étrangers, issus d’horizons différents, à présenter leur démarche et leur travail pour croiser les points de vues, les champs, les regards.

Des expositions monographiques sur des architectes de notoriété internationale et des expositions sur les expérimentations urbaines étrangères sont présentées dans la galerie d’actualité. Parfois produites en partenariat avec des institutions étrangères, ou produites à l’étranger et accueillies par la Cité.

Enfin un regard permanent est porté sur la Chine avec l’Observatoire de la Chine contemporaine qui assure une veille sur les projets d’architecture et d’urbanisme chinois.

CINQ OBJECTIFS LUI ÉTAIENT ASSIGNÉS INITIALEMENT : AMÉLIORER LES CONNAISSANCES EN ARCHITECTURE; FAIRE COMMUNIQUER ENTRE EUX LES ACTEURS DE LA CONSTRUCTION; PROMOUVOIR LE DÉBAT ARCHITECTURAL ET LA CRITIQUE; PRÉSERVER ET METTRE EN VALEUR LE PATRIMOINE DOCUMENTAIRE; FAIRE ENTRER L’ARCHITECTURE DANS LE CHAMP CULTUREL DES FRANÇAIS.

CES OBJECTIFS RESTENT AUJOURD’HUI D’ACTUALITÉ, MÊME SI LE CHAMP D’ACTION DE L’INSTITUT S’EST ACCRU AU FIL DES ANS. EN 2004, L’IFA A VU SON STATUT ÉVOLUER À LA FAVEUR DE LA CRÉATION DE LA CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE, DONT IL EST DEVENU L’UN DES TROIS GRANDS DÉPARTEMENTS. AUJOURD’HUI, IL A POUR VOCATION PREMIÈRE D’ÊTRE UN LIEU PRIVILÉGIÉ DU DÉBAT CRITIQUE ET PROSPECTIF AU COEUR DE LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE, EN MÊME TEMPS QU’UN CENTRE DE RESSOURCES ET DE DIFFUSION DE LA CONNAISSANCE EN ARCHITECTURE.

L’INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHITECTURE (IFA) A ÉTÉ CRÉÉ EN 1980 À L’INITIATIVE DES POUVOIRS PUBLICS SOUS UN STATUT ASSOCIATIF, À LA SUITE DE LA RÉFORME LÉGISLATIVE DE 1977, QUI DÉCLARAIT L’ARCHITECTURE, « EXPRESSION DE LA CULTURE », D’INTÉRÊT PUBLIC.

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avec un des symboles de l’habitat de l’ère industrielle, de créer une «collection manifeste » au moment d’une large prise de conscience du développement durable en architecture.

Cette initiative a l’ambition de susciter un débat public sur l’architecture du XXIe siècle et les nouvelles responsabilités des architectes face aux bouleversements économiques et de société. Depuis les expériences devenues mythiques du début du XXe siècle, du Bauhaus au CIAM, aucune réflexion émanant des architectes ne s’est plus structurée dans une démarche collective.

Le changement de modèle de développement qui s’engage aujourd’hui est comparable à ce que fut l’essor industriel du début du XXIe siècle et appelle comme lui les architectes à l’invention. À travers la création du prix et de la «collection manifeste», la Cité de l’architecture & du patrimoine, l’EPAMSA et les centres d’architecture européens entendent créer un lieu d’échanges entre un débat aujourd’hui mondial et une expérimentation localisée.

Ce projet, dédié au « petit », au « proche » et non au grandiose, en associant des acteurs publics et privés dans une même ambition, exprime leur conviction que le développement durable a des possibilités immédiates de contribuer au bien commun.

LE SALON DE L’IFA

ESPACE D’IMMERSION DANS LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE

Face à la tour Eiffel, dans le prolongement naturel de la GAMC et de son espace d’accrochage temporaire, l’Ifa donne carte blanche trois fois par an à un(e) architecte pour tenir « Salon », dans un espace d’environ 100 m2 où chacun, à tour de rôle, conçoit une scénographie originale, support de son travail de création et de sa réflexion.

Espace «manifeste», lieu poétique, énigmatique, mystérieux, critique... le Salon n’est ni une exposition monographique, ni une intervention plastique éphémère.

C’est bien plus l’expression du travail et de la réflexion de l’architecte invité. Le Salon de l’Ifa a l’ambition, en favorisant la rencontre entre architecture, photographie, design, art, d’être une chambre d’écho des tendances et questionnements des architectes invités. Les visiteurs sont incités au dialogue, à la «conversation », ce qui peut s’apparenter à un atelier «pédagogique» dynamique.

Les premiers architectes invités sont : • Dominique Jakob et Brendan Macfarlane• Périphériques • Didier Faustino - Bureau des Mésarchitectures

LE RÉSEAU EUROPÉEN GAU:DI

Labellisé “Culture 2000” pour la seconde fois par la Commission européenne, le programme d’actions triennal Gau:di (Governance, Architecture, Urbanism : a Democratic Interaction) fait coopérer des institutions culturelles européennes dédiées à l’architecture contemporaine et à sa diffusion auprès de publics variés. La Cité de l’architecture & du patrimoine en est membre aux côtés du CIVA - Centre international pour la ville et l’architecture à Bruxelles, du Lighthouse à Glasgow, du Museum of Finnish Architecture à Helsinki, de la Fundaciò Mies van der Rohe à Barcelone, et de l’Architecture Foundation à Londres.

Le programme Gau:di entend faciliter la circulation des initiatives, des idées, des acteurs, ainsi que consolider une production culturelle européenne architecturale et urbanistique respectueuse des diversités. Sa logique est simple : réaliser ensemble des actions afin de renforcer le réseau des partenaires et le doter d’outils de coopération durables.

Dans le cadre de Gau :di, la Cité de l’architecture & du patrimoine, à travers l’Institut français d’architecture, est notamment en charge de l’organisation d’un concours européen (European Competition on sustainable development) sur le thème Une Maison Minimum de loisir

pour le XXIe siècle, ainsi que de la création d’un programme d’action pédagogique d’éveil à l’architecture pour les jeunes publics (Gau:di Kids) et de la mise en réseau des archives d’architecture à l’échelle européenne.

LE PRIX INTERNATIONAL D’ARCHITECTURE DURABLE - «COLLECTION MANIFESTE » D’ARCHITECTURE DU X XIE SIÈCLE EN SEINE-AVAL

La Cité de l’architecture & du patrimoine et l’EPAMSA (Établissement public d’aménagement du Mantois Seine-aval) viennent de lancer conjointement le Prix international d’architecture durable (Global Award for Sustainable Architecture) et la «collection manifeste» d’architecture du XXIe siècle en Seine-aval.

Décerné chaque année en septembre par un jury international, sur le site de la Villa Savoye construite par Le Corbusier à Poissy, ce prix a vocation à récompenser un-e architecte dont la démarche est exemplaire de la prise en compte du développement durable. Le lauréat recevra la commande d’une maison qui sera construite sur le territoire de l’Opération d’Intérêt National (O.I.N.) lancée par l’État en Seine-aval, dans chacune des 51 communes associées à ce grand projet.

Cette collection constituera en 2058 un musée à ciel ouvert de l’habitat de la première moitié du XXIe siècle. Il s’agit, dans une confrontation stimulante

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LA BIBLIOTHÈQUE D’ARCHITECTURE MODERNE ET CONTEMPORAINE

PRÉ SENTÉE DÈ S L’ORIGINE DU PROJET COMME L’UN DE S ÉLÉMENTS FORTS DE L A CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE, L A BIBLIOTHÈQUE EST CONÇUE POUR DEVENIR LE PÔLE DOCUMENTAIRE NATIONAL DE RÉFÉRENCE EN MATIÈRE D’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE. GR ÂCE À SON CHAMP D’ACQUISITIONS INTERNATIONAL (30 L ANGUES REPRÉSENTÉES), ELLE E ST ÉGALEMENT, SUR CE SUJET, L A BIBLIOTHÈQUE L A PLUS RICHE EN EUROPE.

Rattachée au département de l’Ifa, elle propose également d’importantes collections sur des domaines connexes tels que l’urbanisme ou le paysage.

S’inscrivant résolument dans les grandes missions de la Cité, cette bibliothèque de consultation est ouverte à tous. Les collections sont en libre-accès et des services adaptés aux différents publics, notamment aux publics spécialisés (étudiants, architectes, chercheurs, urbanistes, ...), sont proposés sur place ou à distance.

La collection traite de l’architecture et de ses domaines connexes à partir de 1870, date symbolique de la construction du premier gratte-ciel, l’Equitable Life Insurance Building de New-York (détruit en 1912 par un incendie).

La bibliothèque de la Cité de l’architecture & du patrimoine a pour objectif de devenir le pôle d’actualité du paysage documentaire national et international pour l’architecture moderne et contemporaine, l’urbanisme, le paysage et le jardin.

Située au premier niveau du pavillon de tête du palais de Chaillot, elle déploie ses collections, sur 1 280 m2 d’espaces publics.

Lors de son ouverture en septembre 2007, la bibliothèque offrira une collection constituée de 25 000 documents, dont 5 400 ouvrages en provenance du fonds de l’ancienne bibliothèque de l’Ifa, rue de Tournon, de 420 titres de périodiques, dont 400 « vivants », et de 350 documents audiovisuels. Il est prévu environ 2 500 acquisitions par an, et sa capacité à terme est de 43 000 livres.

Cette bibliothèque de consultation – les documents ne peuvent pas être empruntés – propose 133 places assises, 111 places de travail et 22 fauteuils.

De plus 36 places sont équipées d’un poste informatique et 9 dédiées à la seule consultation des documents audiovisuels. Des bornes wi-fi permettent la connexion des ordinateurs portables au réseau.

Les ressources électroniques disponibles, sur place ou à distance, principalement via le portail documentaire de la Cité, donnent accès à de nombreux services : bases de données externes, sites Web, revues électroniques, cd-rom / dvd-rom (consultés à la demande), documents numérisés...

Un projet de numérisation et mise en ligne de quatre grandes revues d’architecture datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle est en cours. Il concerne : La Construction moderne (1885-1936), La Revue générale d’architecture (1840-1888), L’Architecte (1889-1936), L’Architecture (1906-1935).

Le catalogue de la bibliothèque est en ligne sur le Web via le portail documentaire accessible depuis le site de la Cité (www.citechaillot.fr). Le portail propose un certain nombre de services en ligne : catalogue, dossiers documentaires électroniques, bases de données réalisées en interne, archives, diffusion sélective d’information (DSI), service questions / réponses...

L’objectif principal du portail documentaire est de fédérer la recherche sur les nombreuses ressources documentaires constituées au sein des différents départements et services de la Cité de l’architecture & du patrimoine.

La collection de livres est repartie en 13 grands corpus, 43 pays et 30 langues sont représentés avec une dominante en français et en anglais :

• Architecture intérieure et design 6,33% • Architecture par pays 15,67% • Conservation et politiques patrimoniales 1,97%• Construction 8,13%• Du projet au chantier 1,93%• Edifices 15,51%• Histoire de l’architecture 4,92%• Les Architectes 17,25%• Paysage et jardins 5,37%• Philosophie et théorie de l’architecture 3,91%• Références encyclopédiques 1,29%• Ville: sciences sociales 7,46%• Ville : urbanisme 10,26%

LE CENTRE D’ARCHIVES D’ARCHITECTURE DU X XE SIÈCLE

LES ARCHIVES D’ARCHITECTURE CONSTITUENT UN OUTIL ESSENTIEL POUR L’ÉCRITURE DE L’HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE, LE RENOUVELLEMENT DES APPROCHES ARCHITECTURALES ET URBAINES, LA CONFRONTATION DES EXPÉRIENCES.

Depuis 1986, le Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, créé par l’Ifa rue de Tolbiac, ouvert au public en 1989, est l’acteur principal de la prise en compte publique de ces données.

Le Centre a contribué à sauver, traiter et valoriser plus de 300 fonds d’archives. Les archives rassemblées (surtout d’architectes français), conservent depuis deux décennies la mémoire de plus d’un siècle d’architecture et d’urbanisme : fonds de dessins, de photographies, de maquettes, de correspondances, mais aussi de meubles et de toutes les traces laissées par l’expérience vécue et conceptuelle de grands professionnels.

Le Centre a pour objectif de créer un corpus d’archives représentatif de toute la diversité de l’architecture française du XXe siècle, de susciter des productions (études, livres, expositions, films, colloques) destinées à rendre vivant cet héritage, de mener une politique de prospection, de conservation et de valorisation des archives, et enfin de contribuer à la préservation du patrimoine construit.

Dans les années 80, le Centre a mis l’accent sur la collecte d’archives du début du XXe siècle (Art nouveau, expositions internationales parisiennes, villes balnéaires...) et des débuts du Mouvement Moderne avec les pionniers du béton armé de la première moitié du siècle (fonds Auguste Perret, André Lurçat, Hennebique...).

Les fonds reçus plus récemment concernent la reconstruction et les décennies de croissance de l’après-guerre (fonds Aillaud, Dubuisson, Atelier de Montrouge...). La Cité de l’architecture & du patrimoine initie une politique de mise en valeur ambitieuse des archives avec de grandes expositions monographiques (L’Atelier de Montrouge en 2008, Claude Parent en 2009 ) et de petits «accrochages» d’archives et des publications (Albert Laprade, fin 2007).

Les collections - mémoire du passé, outils de compréhension de l’acte de création, source d’enrichissement - désormais accessibles aux chercheurs en histoire de l’architecture français et étrangers. À travers une base de données d’environ deux cents fonds, vont irriguer régulièrement la galerie moderne et contemporaine du musée.

Les instruments de recherche seront mis en ligne dans l’application ArchiWebture au premier semestre 2007. La Cité présentera les fonds nouvellement acquis et des débats rassembleront archivistes, chercheurs et architectes.

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L’ÉCOLE DE CHAILLOT« L’OUVERTURE DE LA CITÉ EST UN ÉVÈNEMENT DOUBLEMENT EXCEPTIONNEL POUR L’ÉCOLE DE CHAILLOT. ELLE RETROUVE SON IMPLANTATION HISTORIQUE DANS LE PALAIS, EN MÊME TEMPS QU’ELLE DEVIENT PARTIE PRENANTE D’UN GRAND ÉQUIPEMENT CULTUREL. JE PARTAGE AVEC L’ÉQUIPE ENSEIGNANTE ET ADMINISTRATIVE LA SATISFACTION D’AVOIR FRANCHI ENSEMBLE LES ÉTAPES QUI NOUS SÉPARAIENT DE CE MOMENT ET LA JOIE DE LE VIVRE. ÉLÈVES ET PROFESSEURS PROFITAIENT AUTREFOIS DES GALERIES DU MUSÉE COMME D’UN LIVRE OUVERT. NOUS LE RETROUVONS SINGULIÈREMENT ENRICHI PAR LES NOUVEAUX CHAPITRES QUE CONSTITUENT LA GALERIE MODERNE ET LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES. »

Mireille Grubert, directrice de l’École de Chaillot

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LA FORMATION, AU CŒUR DE L’ACTION DE LA CITÉ

LA TRANSMISSION DES SAVOIRS ISSUS DE LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE ET DE LA RECHERCHE EST L’UNE DES MISSIONS FORTES DE LA CITÉ. L’ÉCOLE DE CHAILLOT, LE DÉPARTEMENT FORMATION DE LA CITÉ, POURSUIT ET DÉVELOPPE SA MISSION D’ORIGINE, L’ENSEIGNEMENT DU PATRIMOINE, TOUT EN METTANT EN PLACE DE NOUVELLES FORMATIONS VERS D’AUTRES PUBLICS ET SUR D’AUTRES THÉMATIQUES. SES ACTIONS SONT GUIDÉES PAR LA CONTINUITÉ QUI EXISTE ENTRE PATRIMOINE ET CRÉATION CONTEMPORAINE.

L’École de Chaillot situe ses activités dans le contexte de la décentralisation à un moment où les collectivités locales ont grand besoin de conseils et d’expertises pour l’architecture et le patrimoine, et où le secteur privé sollicite de plus en plus le concours d’architectes pour la restauration du patrimoine, dans un contexte d’internationalisation croissante des compétences.

L’École de Chaillot propose aujourd’hui des formations spécialisées sur les questions liées à la conservation, à la restauration, ou à la réutilisation du patrimoine architectural, urbain et paysager.

Attentive à l’évolution du concept de patrimoine et à son élargissement, elle développe un enseignement qui couvre un spectre allant des monuments et centres historiques jusqu’au patrimoine « ordinaire ».Environ deux cents architectes sont formés chaque année en France et à l’étranger. Près de quatre cents

personnes ont fréquenté les Cours publics et les formations pour les maîtres d’ouvrage mis en place cette année. L’équipe enseignante est constituée de cinq professeurs associés et d’une soixantaine d’enseignants et conférenciers.

LES FORMATIONS TRADITIONNELLES DE L’ÉCOLE

L’ÉCOLE DE CHAILLOT CONTINUE À FORMER LES ARCHITECTES DU PATRIMOINE EN DISPENSANT UNE FORMATION POST-DIPLÔME. ILS EXERCENT ENSUITE DANS LE SECTEUR PRIVÉ OU DANS LA FONCTION PUBLIQUE D’ETAT OU TERRITORIALE.

Le Diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) – mention architecture et patrimoine, nouvelle version du Cycle d’études spécialisées, attire environ soixante dix architectes-élèves chaque année. Certains se présentent ensuite aux concours d’Architectes et urbanistes de l’État / Architectes des bâtiments de France (AUE / ABF) et d’Architectes en chef des monuments historiques (ACMH). L’enseignement dure deux ans, avec une rentrée par an, à raison de deux jours de cours tous les quinze jours.

En collaboration avec l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC), l’École de Chaillot assure la formation post-concours des AUE pendant un an, les préparant à assumer des fonctions et responsabilités de haut niveau dans les Services départementaux de l’architecture et du patrimoine (SDAP) et les Directions départementales de l’équipement (DDE).

L’ORIGINE DE L’ÉCOLE DE CHAILLOT REMONTE À 1887 LORS DE L’OUVERTURE AU SEIN DU MUSÉE DE SCULPTURE COMPARÉE D’UNE CHAIRE D’HISTOIRE DE L’ARCHITECTURE FRANÇAISE CONFIÉE À ANATOLE DE BAUDOT, DISCIPLE DE VIOLLET-LE-DUC, THÉORICIEN DU BÉTON ARMÉ ET MAÎTRE DE L’ÉCOLE RATIONALISTE FRANÇAISE.

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Une coopération débute en Inde dans la région du Chettinad, avec l’université de Madras. À l’automne 2007, s’ouvre au Cambodge un Centre de formation aux métiers du patrimoine destiné à des professionnels cambodgiens, laotiens et vietnamiens.

Ces actions sont soutenues par la Direction de l’architecture et du patrimoine au ministère de la Culture et de la Communication et par le ministère des Affaires étrangères. Certaines s’effectuent en lien avec l’UNESCO.

LA VIE DE L’ÉCOLE

LA VIE DE L’ÉCOLE EST RYTHMÉE PAR DES ÉVÈNEMENTS QUI ATTIRENT UN LARGE PUBLIC.

Trois temps forts expriment tout particulièrement son identité : les leçons inaugurales, confiées ces dernières années à des personnalités comme Yves Dauge ou à de grands architectes comme Henri Gaudin, Patrick Berger, Pierre-Louis Faloci ; la remise des diplômes qui rassemble élèves, enseignants et amis de l’École ; les expositions consacrées aux travaux menés en ateliers, présentées dans les villes où ils ont eu lieu, en région et à l’étranger, ainsi qu’à la Cité.

L’École développe aussi une activité éditoriale, avec la publication des leçons inaugurales, et des co-éditions avec des revues spécialisées, telles la Pierre d’Angle ou Monumental1

1 À lire n°42 de juin 2006 de la revue La Pierre d’angle consacré à l’École de Chaillot et Monumental de septembre 2007.

DIMENSION INTERNATIONALE

L’ÉCOLE DE CHAILLOT ACCUEILLE DE NOMBREUX ÉLÈVES ÉTRANGERS ET BÉNÉFICIE D’UNE RECONNAISSANCE INTERNATIONALE. À CE TITRE, ELLE EST SOUVENT SOLLICITÉE POUR DES COOPÉRATIONS AVEC DES ÉCOLES ÉTRANGÈRES ET CERTAINS DE SES PROFESSEURS DISPENSENT LEUR ENSEIGNEMENT À L’ÉTRANGER.

L’École coopère aujourd’hui avec la Syrie et la Bulgarie pour des enseignements de longue durée formant des architectes du patrimoine.

Elle organise chaque année, dans le cadre du DSA ou de la formation des AUE, des ateliers à l’étranger, comme ceux qui ont déjà eu lieu à Port-Saïd et Ismaïlia en Égypte. Certains ateliers se font en collaboration avec des universités ou des instituts étrangers, permettant à des élèves français de se rendre à l’étranger et inversement. C’est le cas avec la faculté d’architecture de Damas et l’Institut Ion Mincu à Bucarest.

L’École est aussi présente en Chine où elle mène, en collaboration avec l’Observatoire de l’Architecture de la Chine contemporaine, une coopération avec l’université de Tongji à Shanghai pour former les responsables de villes historiques et culturelles sur les thématiques du patrimoine urbain. Un atelier du DSA se déroule en Chine en septembre 2007.

LES NOUVELLES FORMATIONS

À CÔTÉ DE L’ENSEIGNEMENT TRADITIONNEL, L’ÉCOLE DE CHAILLOT A MIS EN PLACE DE NOUVELLES FORMATIONS QUI ONT L’AMBITION DE CONTRIBUER À LA DIFFUSION DE LA CULTURE ARCHITECTURALE ET PATRIMONIALE.

Pour les publics curieux et désireux d’accéder à l’histoire de l’architecture, elle propose un cycle annuel de cours publics « d’histoire de l’architecture des origines à nos jours », en collaboration avec les deux autres départements.

Pour aider les maîtres d’ouvrage à mieux connaître les architectes et leur travail et à prendre conscience des atouts d’une architecture de qualité, la Cité organise avec l’AMO (Association Architecture et Maîtres d’Ouvrage) un cycle «architecture et maîtrise d’ouvrage » (CAMO). Elle contribue aussi à la formation des élus avec la FNCC (Fédération nationale des collectivités pour la culture).

L’École prépare également de nouvelles formations en réponse à une forte demande émanant d’associations, d’enseignants ou de particuliers. Elle propose un cycle pour les architectes du patrimoine (aspects techniques, administratifs, juridiques et déontologiques de leur pratique professionnelle).

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POLITIQUEÉDITORIALE DE LA CITÉ L’ÉDITION, SUPPORT PRIVILÉGIÉ DE DIFFUSION DE LA CULTURE ARCHITECTURALE, FIGURE EN BONNE PLACE DANS LES ACTIVITÉS DE LA CITÉ. ELLE ACCOMPAGNE LA PROGRAMMATION GÉNÉRALE ET LES PROGRAMMES SPÉCIFIQUES ÉLABORÉS PAR LES TROIS DÉPARTEMENTS DE LA CITÉ - MUSÉE, ÉCOLE DE CHAILLOT ET INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHITECTURE. ELLE PERMET AUX DIVERS PUBLICS DE LA CITÉ DE SE RECONNAÎTRE PLEINEMENT DANS SON OFFRE ÉDITORIALE.

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LES PROJETS SE CONCRÉTISENT SOUS LA FORME D’ÉDITION PAPIER ET/OU DE PUBLICATION EN LIGNE EN FONCTION DE LA NATURE DU CONTENU ET DE LA DIFFUSION SOUHAITÉE, SANS POUR AUTANT QUE LA CITÉ DEVIENNE CONCURRENTE DES MAISON D’ÉDITION SPÉCIALISÉES SUR LE DOMAINE. À L’INVERSE, ELLE ENTEND LES SOUTENIR ET TRAVAILLER EN SYNERGIE AVEC ELLES.

Outre les publications périodiques de différentes natures conçues dans un esprit de service public, ses projets éditoriaux accompagnent pour une large part les programmes d’expositions et de colloques. Ils portent sur la valorisation des fonds déposés au Centre d’archives du XXe siècle, ou encore apportent une contribution à la diffusion de connaissances essentielles sur des thèmes ou des fi gures majeurs de l’architecture.

La Cité a donc vocation à éditer en propre, mais de façon limitée, selon un principe général de coédition avec différents partenaires chaque fois que cela est possible. Les éditeurs professionnels apportent alors leurs compétences spécifi ques et leur système de diffusion, étape essentielle de la rencontre avec le lecteur. La Cité peut ainsi concentrer ses efforts sur

les contenus et contribuer au développement d’une édition de qualité. La plupart des projets éditoriaux s’inscrivent au sein de collections, sans exclure la conception d’un livre singulier, sous une forme en relation directe avec le contenu.

La Cité apporte par ailleurs un soutien au monde de l’édition en publiant, sous la forme d’un supplément semestriel au mensuel d’information Archiscopie, la seule bibliographie quasi exhaustive sur les livres en langue française dans les domaines de l’architecture, de la ville et du paysage. De même qu’elle travaille avec différents éditeurs, la Cité s’associe à l’occasion avec des revues, spécialisées dans le domaine ou non, pour réaliser des dossiers ou des numéros spéciaux institutionnels tels ceux qui accompagnent l’ouverture de la Cité en 2007 (TDC, Monumental, La Pierre d’angle...), ou plus souvent en coproduction à l’occasion d’expositions ou de colloques.Les publications, complémentaires des expositions (plus visibles dans un premier temps), pérennisent à la fois le contenu et la mémoire de l’institution et d’une époque. Elles permettent de dépasser les cercles d’initiés ou de voisinage pour atteindre les publics les plus divers, partout dans le monde.

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LES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES ET CULTURELLESLES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES ET CULTURELLES DE LA CITÉ, DESTINÉES EN PRIORITÉ AUX JEUNES ET AUX SCOLAIRES, CONCERNENT AUSSI LES ADULTES.L’OBJECTIF, TOUS PUBLICS CONFONDUS, EST D’ALLER AU DELÀ DES APPARENCES - MOULAGES, PEINTURES, MAQUETTES, EXPOSITIONS - DE GUIDER LE VISITEUR, DE L’AIDER QUEL QUE SOIT SON ÂGE À DÉCRYPTER, ANALYSER, APPROFONDIR SES CONNAISSANCES. VISITES ET CONFÉRENCES, PARCOURS, ATELIERS ET STAGES, ANALYSE D’UNE ŒUVRE, PRATIQUE EN ATELIER… : LES MOYENS UTILISÉS SONT D’UNE GRANDE DIVERSITÉ ET SONT ADAPTÉS À CHAQUE PUBLIC.LES VISITES PEUVENT ÊTRE AUTONOMES, INDIVIDUELLES OU GROUPÉES. DES TARIFS ATTRACTIFS ONT ÉTÉ ÉTUDIÉS. DES ACTIVITÉS SPÉCIFIQUES SONT PROGRAMMÉES POUR LE PUBLIC MALVOYANT ET NON-VOYANT.

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LES SCOLAIRES

DES VISITES SONT ORGANISÉES SUR RÉSERVATION, SUR LES MÊMES THÉMATIQUES QUE POUR LE GRAND PUBLIC, EN S’APPUYANT SUR DES «ROULOTTES PÉDAGOGIQUES» INSTALLÉES DANS LES GALERIES.

Les ateliers, où les outils multi-média jouent un rôle important, sont axés sur la pratique artistique, les techniques de construction, la réalisation de projets architecturaux...

Les modes constructifs, les matériaux, la découverte d’une cathédrale gothique, la technique du moulage, la création de façades de logements de 1850 à 2000, sont quelques uns des sujets d’apprentissage. La classe d’âge destinataire d’une activité proposée est toujours spécifiée, allant de la grande section de la maternelle à l’enseignement supérieur, en passant par l’école élémentaire, le collège et le lycée. Des outils pédagogiques - dossiers, fiches de parcours - sont élaborés pour les enseignants et les éducateurs de centres de loisirs, de même que sont organisées

des rencontres avec les chargés d’éducation culturelle pour préparer la visite avec leur classe ou groupe de jeunes.

LES EXPOSITIONS

LE SERVICE DES PUBLICS EST AUSSI PRODUCTEUR D’EXPOSITIONS QUI ONT VOCATION À APPRENDRE L’ARCHITECTURE AUX JEUNES.

Qu’est-ce que tu fabriques ?, présentée lors de l’ouverture de septembre, est une exposition-atelier autour des jeux de construction, inspirée par ceux inventés par le grand pédagogue allemand Fröebel (1782-1852) jusqu’à Sim City.

Le thème est celui des tours en tant que symbole d’absolu ou de pouvoir et incarnation du progrès et de l’innovation. L’exposition présente des reproductions de tours du monde entier empruntées à l’histoire de l’architecture ainsi que des tours imaginaires. Les enfants sont invités à reproduire les modèles proposés ou à créer leur propre tour.

LE GRAND PUBLIC

PLUSIEURS APPROCHES SONT PROPOSÉES AUX ADULTES (INDIVIDUELLEMENT OU EN GROUPE) QUI VONT DE L A DÉCOUVERTE DES ŒUVRES MA JEURES DES COLLECTIONS (MOUL AGES, PEINTURES MURALES, VITRAUX ET MAQUETTES D’ARCHITECTURES CONTEMPORAINES) À L A DÉCOUVERTE DE L’ARCHITECTURE VIA UNE INITIATION AUX GRANDS COURANTS QUI L A TRAVERSENT DU XIIE SIÈCLE À NOS JOURS (CONCEPTION ET RÉFÉRENCES, CONSTRUCTION ET MATÉRIAUX, FONCTIONS ET SYMBOLES).

D’autre approches passent par le décryptage de l’histoire du bâtiment - palais du Trocadéro en 1978, Palais de Chaillot en 1937, Cité de l’architecture en 2007 - ou par un parcours thématique à travers les collections pour une observation architecturale à partir du «dessin sur le motif» en forme de carnet de voyage ; ou encore par la possibilité de «croquer en nocturne» un espace du musée, le temps d’un cours de dessin donné par un artiste, renouant ainsi avec la tradition de l’apprentissage du trait, de la

figure, des motifs, du volume... qui était celle du Musée de Sculpture comparée. Ateliers et stages abordent les thèmes de manière plus pratique avec, par exemple, l’initiation à la technique de la fresque.

LES JEUNES PUBLICS

PARCOURS-ÉNIGME, VISITES CONTÉES, ÉLÉMENTS MANIPULABLES, ATELIERS ET STAGES... LES ENFANTS DISPOSENT DE MILLE ET UN MOYENS POUR VISITER ET COMPRENDRE LES COLLECTIONS.

Ainsi dans la galerie des moulages, des designers créent-ils des installations ludiques. Les espaces-chantiers de la designer Matali Crasset permettent aux enfants de mettre en pratique l’expérimentation dans un va-et-vient visuel constant entre les œuvres montrées et leurs propres réalisations, principalement sur les thèmes de l’architecture romane et gothique.

Les ateliers et stages se proposent de familiariser les enfants avec l’architecture, par le biais des arts plastiques, des manipulations, des constructions, des outils multimédia...

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HISTOIRE DU BÂTIMENT

Entre les deux guerres mondiales sa réalisation a rencontré et subi difficultés, hésitations, errements, opacité et polémiques dans sa programmation, sa commande et son élaboration. La mise en scène magistrale à laquelle les architectes Carlu, Boileau et Azéma ont abouti, n’en est que plus remarquable et méritoire.

Dans la perspective de l’exposition internationale programmée en 1937, par mesures d’économies, on envisageait de réutiliser le Palais du Trocadéro, construit par l’architecte Davioud pour l’exposition de 1878, après l’avoir soumis à un “camouflage” extérieur et à des transformations internes. Ce bâtiment, implanté tout au long de la colline de Chaillot, surplombant la vallée de la Seine, est à l’époque considéré comme le témoin désuet du style éclectique fin de siècle. Il est composé d’une immense rotonde - dans l’axe du Champ de Mars - abritant une salle des fêtes de 5 000 places, flanquée de deux tours et de part et d’autre, symétriquement, de deux grandes ailes curvilignes. L’une située à l’Ouest abrite le Musée de l’Ethnologie ; l’autre, côté Est, est réservée au Musée de Sculpture comparée voulu par Viollet-le-Duc, au Musée Indochinois et aux ateliers de moulage des Musées Nationaux.

Après de multiples péripéties, trois concours sont lancés en octobre 1934 : le premier pour le camouflage des façades, le second pour la transformation interne et le troisième pour l’édification d’une tour «signal» sur la place du Trocadéro.

L’équipe Carlu, Boileau et Azéma remporte une des huit mentions décernées au concours de camouflage. Carlu ayant été nommé architecte en chef du palais de Chaillot en janvier 1935, son équipe est retenue pour réaliser le projet.

Très rapidement, par étapes et esquisses successives, les architectes vont faire évoluer le concept de camouflage vers celui d’une transformation de plus en plus audacieuse, jusqu’à faire disparaître l’élément central de l’ancien palais,

pour y créer le vide, l’ouverture, qui fait contre-point à la tour Eiffel. Projet mûrement travaillé et réfléchi plutôt que fruit d’un geste architectural, le parti adopté n’en est pas moins volontaire, puissant et lumineux par sa justesse et sa simplicité.

Le plan d’ensemble et la structure du vieux Palais sont préservés pour servir d’ancrage au projet définitif de la composition qui s’organise selon trois axes :

• La salle des fêtes et les tours sont rasées pour faire place au parvis sous lequel le nouveau théâtre est construit ;• Les ailes sont doublées en largeur côté jardin afin d’accueillir l’ensemble des collections muséales ;• Les volumes des pavillons placés aux extrémités des ailes sont amplifiés et plus particulièrement ceux flanquant le Parvis dans le but de fortifier la brèche.

Le parti de monumentalité est renforcé par l’emploi d’un vocabulaire architectural au classicisme moderne : façade rythmée de pilastres et de hautes baies vitrées, pavillons couronnés de massives corniches, monumentales volées d’escalier reliant les différents niveaux.

Le projet des bassins et des fontaines à l’emplacement des anciennes cascades est confié à Thiers, Maître et Expert. L’aménagement de la salle de spectacle revient aux frères Niermans et la décoration du grand foyer à Suë et Jaulmes.

La construction du palais de Chaillot est aussi l’occasion, comme pour le Palais de Tokyo, de créer une vitrine officielle de l’art figuratif des Années Trente : quarante sculpteurs, vingt peintres et un ferronnier d’art sont sélectionnés, pour les intérieurs et les extérieurs.

Les architectes avaient pour mission de dresser le cahier des charges de chaque intervention afin de préserver l’unité d’ensemble. Sans faire table rase du passé, ils ont réussi à transcender l’esprit des lieux.

Sources : Yves Augeard, Conservateur-Administrateur du palais de Chaillot / Isabelle Gournay, Le nouveau Trocadéro, Mardaga, 1985

LE PALAIS DE CHAILLOTDE L’EXPOSITIONS UNIVERSELLE À LA « COLLINE » DES MUSÉES. RECONNU PAR CERTAINS COMME LE MONUMENT MAJEUR DES ANNÉES TRENTE À PARIS, LE PALAIS DE CHAILLOT EST, À L’ÉCHELLE DE LA CAPITALE, PLUS QUE LE SIMPLE TÉMOIGNAGE D’UNE ÉPOQUE. IL MARQUE DE SON EMPREINTE MONUMENTALE, LA GRANDE COMPOSITION URBAINE ET TOPOGRAPHIQUE DE PARIS.

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RÉAMÉNAGEMENT DE L’AILE PARIS POUR L’INSTALLATION DE LA CITÉ

CALENDRIER

1994Sur proposition de Jean-Marie Pérouse de Montclos et de Jean-Marie Vincent, lancement par le ministère de la Culture et de la Communication (direction du patrimoine), du Centre national du patrimoine, qui prendra place dans l’aile Paris du palais de Chaillot, où sont déjà installés le musée des Monuments français et l’École de Chaillot. Parallèlement, le projet de déménagement de la Cinémathèque française (salle de cinéma et musée Langlois) est élaboré, ainsi que le déménagement de l’atelier de moulages du Louvre.

1995Sélection sur référence compétences et moyens de la maîtrise d’œuvre générale, l’architecte Jean-François Bodin.

OCTOBRE 1997Abandon du projet du Centre national du patrimoine,au stade des appels d’offres fructueux dès mars 1997 et permis de construire délivré. FÉVRIER 1998 Approbation par le ministère de la Culture et de la Communication du rapport présenté par Jean-Louis Cohen pour une Cité de l’architecture & du patrimoine. La mission de maîtrise d’œuvre de Jean-François Bodin est confirmée.

JUILLET 2004 Création de l’Établissement public à caractère industriel et commercial de la Cité de l’architecture & du patrimoine, présidé par François de Mazières.

FÉVRIER 2005Décision du ministre de la Culture et de la Communication confirmant la réorientation du programme demandée par le nouvel établissement public.

FÉVRIERET AOÛT 2006Livraison des bureaux.

NOVEMBRE 2006Livraison de l’accueil du pavillon d’about, des locaux de l’École de Chaillot, des galeries d’actualité, de l’espace d’exposition dit «Cathédrale», de l’auditorium (ex-Cinémathèque). Ouverture au public des galeries d’actualité et de l’auditorium.

MARS 2007Livraison et ouverture au public des galeries d’expositions temporaires.

JUILLET 2007Livraison de l’accueil du hall Trocadéro, livraison des galeries d’expositions permanentes du musée, de la bibliothèque, des ateliers pédagogiques. Mise en place des installations muséographiques dans les galeries du musée.

SEPTEMBRE 2007Ouverture au public des galeries d’expositions permanentes du musée, de la bibliothèque et des ateliers pédagogiques.

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PROGRAMME

• Travaux de réaménagements intérieurs, y compris mise en sécurité et incidences sur le clos et couvert, sur la totalité de l’aile Est du palais de Chaillot.• Aménagements muséographiques des collections de moulages, peintures murales et d’architecture moderne et contemporaine.Création de deux halls d’accueil : pavillon de tête et pavillon d’about (librairies, restaurants, etc.) et d’une bibliothèque publique.

SURFACE TOTALE (CHAILLOT) : 21 706 M2 (UTILES)

• Galeries d’expositions permanentes : 8 000 m2

• Galeries d’expositions temporaires : 1 830 m2 (hors galeries d’actualité)• Galeries d’actualité : 670 m2

• Bibliothèque d’architecture : 1700 m2

133 places assises• Centre d’archives (rue de Tolbiac) : 2150 m2

• Réserves (hors Chaillot et Tolbiac): 7 000 m2

MAÎTRISE D’OUVRAGE

MAÎTRE D’OUVRAGE Ministère de la Culture et de la Communication

MANDAT DE MAÎTRISE D’OUVRAGEÉMOC, établissement public de maîtrise d’ouvrage des travaux culturels

ASSISTANCE À LA MAÎTRISE D’OUVRAGE• O.P.C : COPIBAT• C.S.P.S : COMOBAT• Bureau de contrôle : APAVE• S.S.I : CSD FACES• SYNTHESE : AUXITEC-ERTS

COÛT DU PROJET

• Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’architecture et du patrimoine78 184 M€ (dont 13,5 M€ d’actualisation)• Cité de l’architecture & du patrimoine 1 985 M€

MAÎTRISE D’ŒUVRE

MAÎTRISE D’ŒUVRE GÉNÉRALE• Jean-François Bodin : architecte• Hamid Boughaba : architecte, directeur du projet• GEC Ingénierie : B.E.T fluide et structure

MAÎTRISE D’ŒUVRE DE LA GALERIE MODERNE ET CONTEMPORAINE• Jean-François Bodin : architecte, en partenariat avec GAO IDEES I PROJECTES SL• AUXITEC Bâtiments : B.E.T fluide• ACE Consultants Économiste : économiste.

MAÎTRISE D’ŒUVRE DES FAÇADES ET DES TOITURES : CLOS ET COUVERTJean-François Lagneau : architecte en chef des Monuments historiques

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Les étages abritent la bibliothèque d’architecture et sa salle de lecture sous la copie de la voûte de Saint-Savin, les deux niveaux des galeries de peintures avec la copie de la coupole de Cahors et les trois espaces d’ateliers pédagogiques.

À partir de cette entrée, un cheminement permet, au niveau bas, de traverser le bâtiment sur toute sa longueur : la «rue» dessert, en effet, les salles d’expositions temporaires en partie basse et le pavillon d’about, ses galeries d’actualité et l’auditorium. Elle constitue une sorte de colonne vertébrale du projet, symbole de son objectif : offrir au public une déambulation à la découverte du patrimoine médiéval jusqu’aux plus récentes créations des architectes contemporains.

La Cité de l’architecture & du patrimoine, dans ce palais qui aborde sa troisième vie, est une institution originale. Le rapprochement d’un important musée (musée des Monuments français), d’une école professionnelle à vocation patrimoniale (École de Chaillot) et d’un centre spécialisé dans la promotion de l’architecture contemporaine (Institut français d’architecture) constitue une nouveauté radicale qui bouscule les conceptions traditionnelles pour offrir un équipement unique.

JEAN-FRANÇOIS BODIN, REPÈRES BIOGRAPHIQUES

Jean-François Bodin, né en 1947, est diplômé de l’École Nationale des Beaux Arts UP 6 Paris, et du CESHCM à Chaillot. Après avoir installé son agence à Paris en 1975, il crée avec Andrée Putman le studio d’architecture d’intérieur « Ecart », ouvre « Ecart International » qui édite et crée des meubles et enfin crée en 1983 Bodin et Associés, bureau de design industriel et d’art graphique.

À partir de 1987, où il est lauréat du concours pour le Musée Matisse à Nice, il travaille essentiellement pour les musées, en aménagement intérieur, restructuration ou création.

Parmi ses principales réalisations, le Château des Ducs de Bretagne de Nantes (concours en 1994), la Cité de l’architecture & du patrimoine (concours en 1995), la rénovation du Musée National d’Art Moderne, du Centre de création industrielle et de la bibliothèque publique d’information du Centre Georges Pompidou (concours en 1996), le parcours muséographique des collections permanentes du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (concours en 2005) et la conception et exécution du musée de la Bande Dessinée dans le pavillon n°2 des Chais-Magelis à Angoulême (concours en 2006).

PARTI ARCHITECTURAL ET NOUVEAUX ESPACES

LE PROJET RESPECTE L’ARCHITECTURE DE GABRIEL DAVIOUD ET JACQUES CARLU, NOTAMMENT LE GRAND ESCALIER. LA NEF DE MÉTAL ET DE VERRE DU XIXE SIÈCLE EST RESTITUÉE ET UNE NOUVELLE CIRCULATION VERTICALE RELIE, FACE À LA VUE SUR PARIS, LES SALLES D’EXPOSITION ET LES GALERIES DU MUSÉE. LA BIBLIOTHÈQUE OUVRE SES FENÊTRES SUR LA TOUR EIFFEL ET LA PLACE DU TROCADÉRO. LA CITÉ EST DESSERVIE PAR DEUX ENTRÉES PRINCIPALES. L’ACCÈS DU GRAND PUBLIC S’EFFECTUE PAR LE PORTIQUE DU PAVILLON DE TÊTE, PLACE DU TROCADÉRO, COMMUN AVEC LE THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT. LES PUBLICS PROFESSIONNELS UTILISENT L’ENTRÉE DE L’AVENUE ALBERT DE MUN, QUI DESSERT ÉGALEMENT L’AUDITORIUM.

Lauréat, en 1995, du concours d’architecture pour l’installation du Centre national du patrimoine dans l’aile Paris du palais de Chaillot, l’architecte Jean-François Bodin a pour mission d’intégrer dans le palais inauguré en 1937 plusieurs institutions patrimoniales qu’il a été décidé de réunir. Un incendie survenu le 22 juillet 1997 entraîne une refonte du programme, fruit initial de la réflexion de Jean-Louis Cohen, historien de l’architecture moderne.L’équipe qui lui succède, présidée par François de Mazières, précise en 2004 le projet avec pour

ambition d’assurer la lisibilité de l’édifice pour les différents publics. Le curage avait mis à jour des vestiges de l’ancien palais qui seront conservés. Souci initial et constant du président de la Cité, la fonctionnalité des espaces est renforcée après les modifications apportées par Jean-François Bodin à son projet initial.

Le pavillon d’about, dans lequel on pénètre par les Portes dorées, abrite les galeries d’actualité. Au niveau 2, face à la tour Eiffel, se situe le « salon de l’Ifa », ainsi que les locaux de l’École de Chaillot. Le hall d’entrée avec son coin snack et une antenne de la librairie du pavillon de tête, constituent un lieu de passage, d’échange et de convivialité. L’auditorium, en sous-sol accueille débats, cours, conférences, colloques et projections cinématographiques.

L’accès aux galeries permanentes et aux expositions temporaires se fait par le pavillon de tête. Le hall d’entrée, largement ouvert sur la place du Trocadéro, abrite un restaurant dont la terrasse réserve une vue nouvelle sur les jardins du Trocadéro et sur la tour Eiffel, ainsi qu’une librairie. Il distribue les accès vers les galeries permanentes (moulages et galerie d’architecture moderne et contemporaine dans les ailes, peintures aux niveaux supérieurs 2 et 3).

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ANNE-MARIE LE GUÉVELDIRECTRICE GÉNÉRALE DÉLÉGUÉEDE LA CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE45 ans, administrateur civil du ministère de la Culture et de la Communication

Historienne de formation, elle a effectué sa carrière dans le secteur culturel depuis 1989, à la direction du théâtre, puis à la Bibliothèque de France et à l’Institut national du patrimoine, puis à la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France et auprès de la Cour des Comptes. Elle était précédemment déléguée adjointe aux Arts plastiques, et a régulièrement mené des activités d’enseignement sur la gestion du secteur culturel.

MIREILLE GRUBERTDIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE LA FORMATION ÉCOLE DE CHAILLOT53 ans, architecte et urbaniste en chef de l’État

Lauréate d’une bourse de l’AFAA d’un an pour les États-Unis, elle a effectué une carrière dans le corps des architectes des bâtiments de France, où elle a exercé des responsabilités syndicales et associatives. Expert national détachée à la Commission européenne à Bruxelles, enseignante en École d’architecture,elle est l’auteur d’une vingtaine d’articles sur le patrimoine, ainsi que sur les politiques régionales et urbaines européennes.

MARIE-PAULE ARNAULDDIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DU PATRIMOINEMUSÉE DES MONUMENTS FRANÇAIS59 ans, conservateur général du Patrimoine

Après différents postes de conservateur puis directeur d’Archives départementales (dont la Seine-Saint-Denis et la Haute-Vienne), elle a été nommée inspecteur général puis chef de l’inspection générale des Archives de France (1992-1998). Elle a dirigé Centre historique des Archives nationales jusqu’en mai 2004. FRANCIS RAMBERTDIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE L’ARCHITECTURE INSTITUT FRANÇAIS D’ARCHITECTURE52 ans, critique d’architecture

Journaliste, animateur, de 1990 à 2003, de la chronique «architecture» dans les pages Culture du Figaro, mais aussi collaborateur régulier de la revue Connaissance des Arts et de l’émission Métropolitains sur France Culture, il a été, de sa création en 1989 jusqu’en 2002, rédacteur en chef du mensuel D’Architectures, le magazine professionnel de la création architecturale. Commissaire de nombreuses expositions, il est aussi auteur de plusieurs ouvrages sur l’architecture contemporaine.

CHIFFRES CLÉS

EFFECTIFS 150 PERSONNES

SUBVENTION DE FONCTIONNEMENT 14,5 MILLIONS D’EUROS

BUDGET TOTAL DE FONCTIONNEMENT PRÉVU19,5 MILLIONS D’EUROS

�ONCTIONNEMENT DE LA CITÉPRÉSIDENCE ET DIRECTION

FRANÇOIS DE MAZIÈRESPRÉSIDENT DE LA CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE47 ans, inspecteur général des finances

Après avoir commencé sa carrière dans le corps préfectoral, François de Mazières opte pour le ministère des finances. Intégré à l’inspection générale des finances, il sera notamment Chef de cabinet du ministre de l’économie, rapporteur général du Conseil des impôts. Directeur Général

de la fondation du patrimoine de 2000 à 2001, il sera conseiller pour la culture et la communication du Premier ministre (2002 – 2004), avant de prendre la présidence de la Cité de l’architecture & du patrimoine en 2004. Parallèlement, François de Mazières est maire adjoint chargé de la culture de la ville de Versailles depuis 1995 et fut président de la Fédération nationale des élus pour la culture (FNCC) de 1999 à 2002. Il crée en 1996 le Festival le Mois Molière à Versailles dont il assure la direction depuis cette date. Il est l’auteur d’articles sur la culture et du livre : La culture n’est pas un luxe.

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LES SERVICES

CITECHAILLOT.FR EST D’ABORD UN SITE D’INFORMATION GRÂCE AUQUEL ON PEUT DÉCOUVRIR L’INSTITUTION, ET NOTAMMENT LES MISSIONS QUI LUI ONT ÉTÉ CONFIÉES PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION EN VUE DE CONTRIBUER À LA PROMOTION DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE.

L’internaute peu également y suivre au jour le jour la programmation de la Cité grâce à l’agenda, la newsletter et par la présence de nombreux fils RSS (fils de syndication de contenus). Ce site Internet offre ainsi une présentation clarifiée et approfondie des expositions et de l’ensemble des activités de la Cité : conférences et débats de l’Institut français d’architecture, formation et cours publics proposés par l’École de Chaillot ainsi que les publications. Une visite virtuelle de la Cité permet de découvrir les espaces du palais de

Chaillot et les œuvres significatives de la collection permanente des trois principales galeries du musée des Monuments français. Un jeu de construction en ligne donne un avant-goût de la teneur des activités pédagogiques dispensées dans le cadre des ateliers destinés aux jeunes publics. Une rubrique de téléchargement facilite la transmission du savoir en offrant de nombreux contenus gratuits. Et pour les amateurs, citechaillot.fr est aussi un centre de ressources qui s’enrichit sans cesse, notamment grâce à l’ambitieux portail documentaire d’ores et déjà accessible en ligne dans sa toute première version.

En parallèle de l’ouverture générale de la Cité, son site proposera en septembre l’achat de billets en ligne. L’année à venir sera marquée par la mise en place d’une boutique en ligne, d’une plateforme de vidéo « on demand » et de contenus « podcast ».

LA CITÉ EN LIGNELE SITE INTERNET DE LA CITÉ EST ACCESSIBLE À L’ADRESSE W W W.CITECHAILLOT.FR

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LE CAFÉ-RESTAURANT

UN CAFÉ-RESTAURANT SE SITUE DANS LE MONUMENTAL HALL DU PAVILLON DE TÊTE, D’OÙ L’ON ENTREVOIT LA GALERIE DES MOULAGES.

La décoration - spots et suspensions centrales diffusant une lumière rouge orange, rouge franc des murs, chaises rouges et translucides aux lignes inspirées des années 70 - fait le pari de la contemporanéité, afin de rendre plus convivial un lieu empreint de majesté. Devant la grande baie vitrée, des tables carrées permettent aux visiteurs de bénéficier de l’exceptionnel panorama qui embrasse la tour Eiffel et le Champ de Mars tandis qu’une grande table d’hôtes - munie d’écrans tactiles où des films racontent l’aventure architecturale de la Cité - favorise la convivialité.

La carte joue sur le registre d’une « simplicité rafraîchissante » avec des salades, tartes salées, soupes, sandwiches signés Marc Veyrat à choisir dans des vitrines. Un plat du jour est servi au comptoir. La sélection de vins est courte mais sûre avec un Côtes de Bourg, un Chinon rouge, un bordeaux blanc et un rosé de Provence. À l’heure du thé, macaron “maison” et une sélection de thés Mariage Frères sont proposés aux visiteurs.

ENTRÉE

1 place du Trocadéro - 75116 Paris. Ouvert tous les jours sauf le mardi. Lundi, mercredi et vendredi : de 12h à 20h et jusqu’à 22h le jeudi.Le week-end : 11h-19h.

UN COIN SNACK EST PAR AILLEURS AMÉNAGÉ DANS LE HALL DU PAVILLON D’ABOUT. IL PROPOSE AU VISITEUR UNE RESTAURATION LÉGÈRE ET ÉCONOMIQUE.

Entrée

7 avenue Albert de Mun, 75116 ParisOuvert tous les jours sauf le mardi. Lundi, mercredi et vendredi : de 12h à 20het jusqu’à 22h le jeudi.Le week-end : 11h-19h.

LA LIBRAIRIE

L A LIBRAIRIE DE L A CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE EST GÉRÉE PAR LE GROUPE MONITEUR, L AURÉAT DE L’APPEL D’OFFRE. LE CONCEPT DE CETTE NOUVELLE LIBRAIRIE PARISIENNE REPOSE SUR LES BASES DE L’EXPÉRIENCE DE L A LIBRAIRIE DE L’ODÉON QUI CONSTITUE, RIVE GAUCHE, UN PÔLE INCONTOURNABLE DE L’ARCHITECTURE À PARIS. LE PROJET DE LIBRAIRIE-BOUTIQUE S’APPUIE SUR UNE VOLONTÉ D’ÉQUILIBRER L A DIFFUSION DE L’ÉDITION D’ARCHITECTURE DANS L A CAPITALE ET DE PROFITER DE L’ATTRACTIVITÉ CULTURELLE DE L A CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE POUR MIEUX DIFFUSER L A CONNAISSANCE ARCHITECTURALE AUPRÈS D’UN VASTE PUBLIC.

Cette nouvelle librairie de la rive droite s’inscrit résolument dans le projet de la Cité de l’architecture & du patrimoine pour faire entrer l’art de construire et de penser la ville et son environnement dans la culture générale des Français.

Le choix éditorial est d’afficher une spécialisation dans le domaine de l’architecture, les librairies voisines du musée d’Art moderne de Paris et du Palais de Tokyo offrant déjà un fonds important dans l’art contemporain et la photographie. Cette identité est affirmée sur toutes les thématiques de l’architecture au sens extensif du terme, de la programmation des bâtiments aux monographies, en passant par toutes les disciplines liées au paysage, à l’environnement, à l’urbanisme… L’art contemporain et la photographie, quand ils ont un lien étroit avec l’architecture, sont aussi largement présents.

L’ESPACE LIBRAIRIE DU PAVILLON DE TÊTE

Situé dans le hall de l’entrée principale, place du Trocadéro, l’espace, 120 m2 en duplex, conjugue patrimoine et contemporain dans le choix des matériaux pour le revêtement du sol et des murs, le mobilier, l’éclairage et l’équipement multimédia disponible pour les visiteurs. La librairie s’inscrit en continuité avec l’espace du musée, l’accent étant mis sur la transparence et la mise en lumière : l’espace boutique se perçoit depuis les vitrines extérieures et un écran plat habille l’accueil et la caisse de la librairie. La librairie dispose d’un fonds de 6 000 références et de 50 à 60 revues spécialisées en architecture, urbanisme, patrimoine et art.

L’ESPACE BOUTIQUE DU PAVILLON DE TÊTE

Située dans le prolongement de la librairie du pavillon de tête, la boutique propose une sélection de papeterie (cartes postales, affiches, carnets, répertoires, agendas, jeux de cartes), d’objets de design (maquettes Vitra, objets d’artistes JNF prod) et une large sélection de DVD et CD-Rom liés à l’architecture, à l’urbanisme et au patrimoine (Arte, CNDP, Mirage illimité, Ts productions).

LE KIOSQUE DU PAVILLON D’ABOUT

Situé dans le hall d’entrée qui donne accès aux galeries d’actualité ainsi qu’aux salles de formation de l’École de Chaillot, un point de vente offre au visiteur les catalogues et autres publications édités dans le cadre de la programmation de la Cité.

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HORAIRES D’OUVERTURE AU PUBLICLundi, mercredi et vendredi : 12h à 20hJeudi : 12h à 22hSamedi et dimanche : 11h à 19h Fermeture hebdomadaire le mardiFermeture le 1er janvierFermeture des caisses une demi-heureavant la fermeture de la Cité

HORAIRES SPÉCIAUX POUR LES GROUPES SCOLAIRESET CENTRES DE LOISIRSAccueil sur réservation entre 9h-12h pour les visites-animées et les visites-ateliers.

BIBLIOTHÈQUEAccès par le pavillon de têteOuverture les lundi, mercredi, jeudi, vendredi, 12h-20h. Samedi et dimanche, 13h-19h

AUDITORIUMAccès par le pavillon d’about.Horaires d’ouverture en fonction de la programmation

CENTRE D’ARCHIVES D’ARCHITECTURE DU X XE SIÈCLE127, rue de Tolbiac - 75013 ParisMétro : Tolbiac (ligne 7), Place d’Italie (lignes 5 et 6) et Olympiades (ligne 14)Bus : 47, 62, 64, 83

Les consultations se font sur rendez-vous exclusivement, du mardi au jeudi,de 9h à 13h et de 14h à 17h30.

TARIFScf programmation 2007-2008

IN�ORMATIONS PRATIQUES ACCÈS ET HORAIRES

ADRESSE Cité de l’architecture & du patrimoine1 place du Trocadéro et du 11 novembre75116 Paris

INFORMATIONS GÉNÉRALESStandard : 01 58 51 52 00Internet : www.citechaillot.fr

ACCÈS PALAIS DE CHAILLOT -PAVILLON DE TÊTEMusée, galeries d’expositions temporaires, la Rue, bibliothèque, ateliers pédagogiques1 place du Trocadéro et du 11 novembre 75116 Paris

PALAIS DE CHAILLOT - PAVILLON D’ABOUTGaleries d’actualité, Salon de l’Ifa, Auditorium,École de Chaillot7 avenue Albert de Mun 75116 Paris

ACCESSIBILITÉ POUR PERSONNES HANDICAPÉESL’ensemble des espaces sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Pour le pavillon d’about, l’accès s’effectue côté jardin

TRANSPORTSMétro : Trocadéro (lignes 9 et 6) et Iéna (ligne 9) RER : Champ de Mars, tour Eiffel (RER C) Bus : 63, 32, 82, 22, 30Batobus : Tour Eiffel

PARCS AUTOParking Eylau : 6, avenue d’EylauParking Kléber : 65, avenue KléberParking garage Moderne : 19, rue de PassyParking Vinci Passy : 82, rue de Passy

DÉPOSE BUSPlace du Trocadéro

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PARTENARIATS

À ce titre, la Cité se doit d’offrir une place à part entière aux entreprises concernées par l’architecture et le patrimoine, par leur activité ou par affinité. Les partenaires naturels de la Cité sont des entreprises dont le secteur d’activité recoupe les champs de l’architecture et du patrimoine, mais aussi des entreprises désireuses d’affirmer leur place dans la ville d’aujourd’hui et de demain et d’afficher des valeurs situées au croisement de la création, de l’innovation technologique et de la responsabilité sociale et environnementale.Pour mieux marquer la place de l’entreprise en son

sein, la Cité de l’architecture & du patrimoine a créé une catégorie particulière de partenariat /mécénat : le partenariat fondateur. Ouvert à un nombre limité d’entreprises, toutes représentatives de l’excellence dans leur secteur d’activité, il est créateur de synergies entre les partenaires et la Cité, mais aussi entre les partenaires eux-mêmes. Ce statut, label de qualité, inscrit chaque partenaire fondateur au cœur des programmes de la Cité.Cette participation active est relayée auprès des publics de l’entreprise au moyen des partenariats média de la Cité.

STRUCTURE D’UN GENRE NOUVEAU, L A CITÉ DE L’ARCHITECTURE & DU PATRIMOINE SE SITUE AU CARREFOUR DES SPHÈRES CULTURELLE, ÉCONOMIQUE ET CITOYENNE.

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LES PARTENAIRES DU CHANTIER

En complément de la maîtrise d’oeuvre générale assurée par Jean-François Bodin, François de Mazières a invité de jeunes architectes à réaliser l’aménagement de certains espaces de la Cité, dans le cadre de travaux financés par des mécènes. Dans la plupart des cas, ce soutien consistait pour le partenaire, outre une aide financière, en la fourniture d’un matériau innovant ou emblématique, afin de contribuer à la réussite du projet.

C’est ainsi que l’architecte Rémy Marciano a aménagé la salle de formation des AUE avec du Ductal, l’un des produits phares de Lafarge, tandis que l’agence Colomer + Dumont a utilisé pour une salle de réunion des dalles en terre cuite de Terreal, et qu’Explorations architecture est intervenu sur l’escalier Carlu du pavillon d’about grâce au concours des peintures Seigneurie.

Enfin le hall d’entrée de l’auditorium, dont le mobilier a été conçu par l’architecte Adelfo Scaranello, a pu être réaménagé grâce au soutien financier de Bouygues Immobilier, partenaire fondateur de la Cité de l’architecture & du patrimoine.

Plusieurs autres sociétés ont également apporté leur concours aux travaux de réaménagement par leur expertise, leur savoir-faire, ou en fournissant matériels ou matériaux.

Alliance NetworksAlcatel-LucentCiments Calcia Erco Fondation Gaz de FranceGlaverbel HP FranceiGuzzini Les jardins de Gally Lafarge LegrandForbo-Sarlino OsramSécuritas systemsSeigneurie Terreal

LES PARTENAIRES DE L’OUVERTURE DE LA CITÉ

MÉCÉNAT DE COMPÉTENCE

L’agence EURO RSCG C&O a réalisé la campagne d’ouverture de la Cité.L’agence État de Fête a quant à elle participé à la conception et à la conduite des manifestations d’ouverture.

PARTENARIAT MÉDIA

La Cité de l’architecture & du patrimoine bénéficie du soutien de nombreux médias :

ArteCBS OutdoorLes ÉchosElle DécoL’ExpressLe FigaroscopeFrance Télévision (France 5)Groupe MoniteurGroupe Nouvel ObservateurMétroMétrobusRadio France (France Info / France Culture)TF1 / LCI

LES PARTENAIRES FONDATEURS

BOUYGUES IMMOBILIER L’engagement de Bouygues Immobilier aux côtés de la Cité s’inscrit dans une démarche volontaire qui fait de Bouygues Immobilier un expert de l’amélioration du cadre de vie et de la création d’espaces d’habitation ou de travail harmonieusement insérés dans le paysage urbain.

Ce mécénat avec la Cité permet notamment à Bouygues Immobilier de conforter ses liens avec les architectes, de détecter de nouveaux talents et de sensibiliser ses collaborateurs et partenaires à l’architecture au travers d’expositions, de séminaires et de colloques.

Cette action illustre également l’engagement de la société en faveur du développement durable.

GROUPE MONITEUR Pour le Groupe Moniteur, l’architecture est un axe éditorial majeur, au cœur de la politique d’information et de services qu’il met en œuvre à l’intention des concepteurs, des maîtres d’ouvrages, des entreprises et des industriels, avec les publications AMC, Le Moniteur des Travaux publics et du Bâtiment, l’édition d’ouvrages d’architecture, les Prix d’architecture du Moniteur (Équerre d’Argent et Prix de la Première Œuvre) décernés chaque année, et les librairies du Moniteur, dont celle qui ouvrira à la Cité de l’architecture & du patrimoine. Le partenariat avec la Cité doit permettre au Groupe Moniteur de mieux diffuser la connaissance architecturale auprès des professionnels et du grand public en leur faisant bénéficier de son expérience et de son savoir-faire.

VITRA Premier des partenaires fondateurs de la Cité, la société Vitra a offert à la Cité l’intégralité du mobilier de bureau destiné à ses services au palais de Chaillot. Ce mobilier a été sélectionné en donnant la préférence à des designers parmi les plus reconnus de la scène internationale : Ronan et Erwan Bouroullec, Antonio Citterio, Charles et Ray Eames, Arik Levy, Maarten Van Severen, Alberto Meda et Jean Prouvé.

LES PARTENAIRES DE PROGRAMME

Hors du partenariat fondateur, la Cité offre une gamme variée de partenariats «sur mesure». Qu’il s’agisse de contribuer à un programme, à une exposition, à une acquisition, à une campagne de restauration... toute entreprise concernée par l’architecture et le patrimoine participe pleinement du projet d’ouverture que porte la Cité.

AUBIN IMPRIMEURmécène de l’exposition Génération Europan

AUTODESKmécène de l’exposition Portzamparc . Rêver la ville

BNP PARIBAS IMMOBILIERmécène exclusif de l’exposition Avant-Après. Architectures au fil du temps

ING REAL ESTATE mécène de l’exposition Génération Europan

LVMH mécène de l’exposition Portzamparc. Rêver la ville

MAF MUTUELLE DES ARCHITECTES FRANÇAISpartenaire des Cours publics d’histoire de l’architecture

MATTEL FRANCE mécène de l’exposition La Villa de Mlle B

PERENCOmécène de l’exposition Vauban

UNIBAIL mécène de l’exposition Tour phare de la Défense

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Cité de l’architecture & du patrimoinePalais de Chaillot - 1 place du Trocadéro et du 11 novembre - 75116 Paris www.citechaillot.fr - Tél. +33 1 58 51 52 [email protected]

Contacts Presse Coordination Cité de l’architecture & du patrimoine Agostina Pinon - Tél. 01 58 51 52 85 [email protected]

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Presse généraliste Opus 64 / Valérie Samuel et Arnaud Pain Tél. 01 40 26 77 94 - [email protected]

CRÉDITS Couverture • galerie des moulages © CAPA 2007 photo Carole Lenfantpage 3 • Escalier Carlu - DRpage 11 • Galerie des moulages (Carlu) - DR - photo Carole Lenfantpage 14 • Galerie des moulages (Davioud) - DR photo Carole Lenfantpage 15 • (gauche) Galerie des moulages - © CAPA 2007 photo Nicolas Borel - (droit haut) Galerie des moulages © CAPA 2007 photo philippe Bordes - (droit bas) Galerie des moulages © CAPA 2007 photo philippe Bordes page 16 • Galerie d’architecture moderne et contemporaine - DR photo : Raphaëlle Autricpage 17 • Galerie d’architecture moderne et contemporaine Maquettes de l’Église du Raincy par Auguste Perret (haut) et de l’immeuble paquebot du bd Victor par Pierre Patout (milieu) sculpture habitacle d’André Bloc (bas) © CAPA 2007 - photo Gaston Borgeretpage 18 • (haut) Projet d’immeuble à gradins © fonds Henri SauvageMaquette de la Tour d’habitation rue Croubarbe par Edouard Albert © CAPA - photo Gaston Bergeret Maquette du Théâtre des Champs-Élysées par Auguste Perret © CAPA photo Gaston Bergeretpage 21 • Galerie des peintures murales et des vitraux - détails © CAPA 2007 - photos Bérengère Lomond (peintures) et David Carr (vitraux)page 23 • Exposition Avant-Après © CAPA 2007 photo Gaston Borgeretpage 25 • Affiches des expositions Avant-Après et Portzamparc - DRNouvelle architecture finlandaise - DR - Scénographie de l’exposition La peau © Harmonic + Masson- Logement de fonction EDF à Ivry Atelier de Montrouge © Pierre Jolypage 26 • Hard Sweet Hôtel par Karine Herman © Karine Hermanpage 27 • (gauche) Défi de ville © CAPA 2007 - photo Gaston Bergeret (droite) Le Salon de l’Ifa - Blow uo data House © Jakob + MacFarlane page 28 • Centre d’archives d’architecture du XXe siècle © CAPA 2007 photo Véronique Lalotpage 31 • DRpage 33 • (haut) affiches des cours publics, du CAMO et de l’École de Chaillot © CAPA 2007 - (bas) relevé d’élève de l’École de Chaillot - DRpage 34 • Relevé d’élève de l’École de Chaillot - DRpages 35, 37, 39, 41, 42-43 • DRpage 45 • Aile Paris du palais de Chaillot © CAPA 2007 photo Nicolas Borelpage 47 • L’escalier Bodin - Jean François Bodin, architecte - DRpage 46-47 • Espaces intérieurs du pavillon d’about © CAPA 2007 photos Gaston Bergeretpage 48 • Hall du pavillon d’about © CAPA 2006 photo Maria Mikulasovapage 58 • Bureau du pavillon de tête © Jean Bitter - www.vitra.compage 63 • Espaces «Naja» (Exploration architecture, Colomer + Dumont, Rémy Marciano, Adelfo Scaranello) © CAPA 2006 photo Maria Mikulasova

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