Clémentine

Embed Size (px)

Citation preview

  • L'incroyable aventure de Marie

    Un tsar qui tait devenu vieux et aveugle, avait entendu raconter que, par-del neuf mois neuf pays, dans le dixime royaume, fleurissait un jardin qui

    contenait les pommes de jeunesse et un puits d'eau vive. Il avait ou dire que,

    s'il parvenait manger une de ces pommes, il rajeunirait, et que, s'il pouvait

    baigner ses yeux avec cette eau, il recouvrerait la vue.

    Or ce tsar avait deux fils ans et une fille. L'an s'appelait Jeannot.

    Celui-ci se croyait le plus fort car c'tait l'an. Son surnom tait donc

    Jeannot-Biscoto. Le deuxime tait d'une norme curiosit. Alors on l'appela

    Mathieu-le-curieux. Il disait que d'tre curieux n'tait pas un dfaut mais une

    vertu. Pourtant, il n'tait pas fut donc il ne rflchissait jamais, ce qui faisait

    qu'il tait bte. La petite dernire, se prnommant Marie, tait plutt avenante

    et maligne. Ses frres taient hautains avec leurs sur car elle tait polie et

    agrable alors qu'eux se vantaient et ne parlaient que de ce qu'il faisaient.

    Un matin, peine les trois enfants s'taient-ils rveills que leur pre leur

    demanda de venir le voir. Une fois arrivs dans la salle du trne, leur pre dit :

    Mes enfant, je suis mourant. J'ai ou dire qu'il y avait un jardin secret

    quelque part, contenant des pommes pouvant faire rajeunir et un puits d'eau

    vive. Jeannot, tu partiras ds demain matin la recherche de ce lieu. Si tu

    choues, ce sera Mathieu qui ira. Celui qui russira sera rcompens : il prendra

    ma place sur le trne !

    -Et si j'choue, que se passera-t-il ? demanda Mathieu.

    -Ce sera Marie qui ira, rpondit leur pre.

    -Comment ? rpondirent les deux garons en chur. Marie est chtive,

    elle ne peut pas y aller !

    -Si vous chouez tous deux, qui ira si elle ne peut pas y aller ?

    Les deux garons en restrent bouche be. Le pre ajouta :

    Alors Jeannot, tu partiras demain ds l'aube.

    Le lendemain matin Jeannot-Biscoto prit son baluchon et se hta de

    partir la conqute du jardin secret. Tandis qu'il marchait, une bte froce le

    regardait tout en le suivant sans faire un bruit. Soudain, Jeannot-Biscoto se

    retourna et vit l'animal qui tait un loup. Jeannot-Biscoto brandit son pe en

    direction du loup noir. L'animal, se sentant agress, se dfendit, prenant l'pe

    dans sa mchoire afin de la jeter par terre. Jeannot s'apprta lui donner un

    coup de poing, mais le loup lui mordit la jambe et s'enfuit. Jeannot-Biscoto, ne

    pouvant continuer la route avec sa jambe casse, dcida de rentrer au palais.

    peine rentra-t-il au palais qu'il s'effondra par terre. Mathieu-le-curieux se

  • dplaa pour voir ce qui se passait et voyant son frre tal au sol, il le fit

    rentrer et partit aussitt tenter sa chance. Mais soudain Mathieu-le-curieux

    aperut un livre aux grandes oreilles. Il tait tellement curieux qu'il dcida de

    le suivre pour voir o il allait. Le livre se mit courir, et pour ne pas le perdre

    de vue Mathieu-le-curieux regardait par terre. Soudain, il se prit une branche

    dans la tte et tomba dans les ronces. Souffrant, il ne put continuer son

    chemin et rentra.

    Marie alla prvenir son pre qu'elle partait la recherche du jardin. Elle

    partit du palais et se mit en marche promptement. Bientt, elle rencontra un

    loup noir. Elle lui doucement :

    Bonjour, je me suis fait attaquer par un de tes semblables tout

    l'heure, es-tu des leurs ?

    - Non, je n'aime pas la brutalit.

    Le loup rassur lui dit alors :

    Alors, que fais-tu ici ?

    - Je cherche un jardin secret o poussent des pommes pouvant faire

    rajeunir et un puits d'eau vive. C'est pour mon pre, il est souffrant. J'ai peur

    qu'il prisse.

    - Il me semble en avoir entendu parler une fois. C'tait un ami qui

    cherchait gurir ses enfants je crois. Il m'avait demand de l'aider et nous

    l'avions trouv.

    - C'est vrai ? s'enquit Marie.

    - Oui, je pourrais t'aider le retrouver si tu veux.

    - Oh oui, avec plaisir !

    Et c'est comme cela que le loup et Marie partirent la conqute du jardin

    secret. Bientt le loup dit : Il commence faire nuit, il faut dormir, nous

    avons beaucoup march. Marie se mit en boule dans les feuilles et pour la

    rchauffer le loup se colla elle. Le matin, quand Marie se rveilla, le loup tait

    dj debout. Ils mangrent un petit animal que le loup avait chass et ils se

    remirent en route. Ils marchrent longtemps, trs longtemps jusqu' ce que

    Marie soit puise. Le loup lui proposa de monter sur son dos pour le reste du

    voyage. Elle ne refusa pas. Elle finit mme par s'assoupir. L'animal aussi

    fatiguait, alors il dcida de faire une petite pause. Bientt les deux amis se

    rveillrent en pleine forme et continurent leur chemin. Le soir mme, ils

    virent une petite cabane faite de pierre. Il y avait un tas de bois contre le mur

    de la maisonnette et la chemine fumait. Marie dcida de frapper la porte

    afin de pouvoir dormir sous un abri. A peine avait-elle frapp que la porte

    s'ouvrit. Une femme tait dans le cadre de la porte. Elle avait des cheveux

    noirs chevels, pleins de poussire, sa robe tait noire et descendait jusqu'

    ses pieds. Elle regarda le loup puis Marie d'un air maussade.

  • Bonjour, que voulez-vous ? dit-elle d'une voix effrayante.

    - Bonjour, nous voudrions un abri dans lequel nous pourrions dormir

    tranquillement, rpondit Marie.

    - Je vous en prie, entrez avec votre bestiole. dit-elle.

    - Merci beaucoup , dit Marie.

    Mais avant d'entrer le loup lui dit en chuchotant :

    Je n'ai pas trs confiance en cette personne, et puis elle me fais un peu

    peur. Tu as vu comme elle est habille ?

    - C'est vrai qu'elle n'est pas rassurante, mais au moins nous aurons un

    abri pour la nuit , rpondit la jeune fille en entrant dans la maison avec le loup.

    Dans un coin, il y avait un gros chaudron dont une fume verdtre sortait.

    Je vous ai prpar un matelas pour dormir, dit la femme.

    - Merci, nous repartirons demain matin, nous ne voudrions pas dranger

    plus , dit Marie. Le loup chuchota une fois de plus Marie : C'est une

    sorcire, regarde ! Le loup avait raison et Marie conclut qu'il disait vrai. La

    nuit, le loup rveilla Marie pour s'enfuir. A ce moment Marie trouva une carte

    o tait crit jardin secret . Ils prirent la carte et sortirent. Ils remarqurent que l'emplacement du jardin se trouvait dans le jardin de la

    sorcire. Il y avait une petite porte. Ils entrrent et virent le pommier et le

    puits d'eau vive. Ils prirent quatre pommes et beaucoup d'eau vive du puits. Ils

    refranchirent la petite porte mais la sorcire les attendait devant la porte.

    Tiens, tiens, vous ne seriez pas des petits voleurs ? Rendez-moi mes

    fruits et mon eau et je vous laisse repartir , dit-elle d'un air malicieux. Marie

    et le loup se regardrent et rien que dans leur regard ils comprirent qu'ils

    allaient tenter une ruse. Marie fit mine de poser les pommes pendant que le

    loup sauta et renversa la sorcire. Ils partirent en courant pour chapper la

    malfaisante. Aprs une longue marche ils russirent rentrer au palais sans

    aucune difficult. Jeannot-Biscoto et Mathieu-le-curieux taient toujours

    souffrants, alors Marie leur donna un peu d'eau vive. peine en avaient-ils reu

    qu'ils se sentirent en pleine forme et accompagnrent leur sur voir leur pre.

    peine s'tait-il arros d'eau vive qu'il retrouva la vue ! Et peine avait-il

    croqu dans la pomme qu'il redevint jeune et plein de force ! Marie expliqua son

    trajet sa famille et son pre exigea que les loups soient les amis des hommes,

    et que celui qui avait aid sa fille ait sa place au palais. Les deux amis se

    rjouirent !

    Clmentine Geneau, 6e D