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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 93 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Lundi 15 Décembre 2008 Retrouvez les news sur : http://www.collectifvan.org GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE Turquie : doit-on s'excuser pour un génocide qu'on réprouve ? Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais publié dans Today’s Zaman daté du 12 décembre 2008. Le journaliste EMRE AKÖZ exprime dans le journal turc Sabah son désaccord avec la pétition initiée par Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar et Ali Bayramoğlu. Il est d'accord sur tout sauf sur un point : il n'a pas à s'excuser pour des actes qu'il réprouve. La question de 'l'excuse' Un groupe d'intellectuels, mené par Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar et Ali Bayramoğlu a préparé et rendu public un texte concernant les événements de 1915. Le contenu du texte, dont ils ont débattu longuement avant de se mettre d'accord, était comme suit : "Ma conscience n'accepte pas le négationnisme ou l'indifférence

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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES24 Avril 2008 : 93ème anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc93 ans de déni : ça suffit !

-------------------------------------------------------------------

VEILLE MEDIA

Lundi 15 Décembre 2008

Retrouvez les news sur :http://www.collectifvan.org

GENOCIDE ARMENIEN/TURQUIE

Turquie : doit-on s'excuser pour un génocide qu'on réprouve ?

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais publié dans Today’s Zaman daté du 12 décembre 2008. Le journaliste EMRE AKÖZ exprime dans le journal turc Sabah son désaccord avec la pétition initiée par Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar et Ali Bayramoğlu. Il est d'accord sur tout sauf sur un point : il n'a pas à s'excuser pour des actes qu'il réprouve.

La question de 'l'excuse'

Un groupe d'intellectuels, mené par Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar et Ali Bayramoğlu a préparé et rendu public un texte concernant les événements de 1915. Le contenu du texte, dont ils ont débattu longuement avant de se mettre d'accord, était comme suit :

"Ma conscience n'accepte pas le négationnisme ou l'indifférence envers le Grand Désastre subi par les Arméniens ottomans en 1915. Pour ma part, je refuse cette injustice, je partage les émotions et la douleur de mes frères arméniens, et je m'excuse auprès d'eux."

Je n'ai aucune objection jusqu'à la dernière partie. La partie sur "l'excuse" ne s'inscrit pas dans ma perception de ce sujet. Pourquoi devrais-je m'excuser pour des actes auxquels je n'ai pas participé, avec lesquels je ne suis pas d'accord, actes dont je n'ai nullement bénéficié et au sujet desquels j'ai éprouvé de la gêne, dès le premier jour où j'en eu

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connaissance ?

12 décembre 2008

SABAH

EMRE AKÖZ

©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 12 décembre 2008 - 07:15 - http://www.collectifvan.orghttp://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=160975

Lire le texte original dans la rubrique Anglais

Turquie : Appel à mettre fin à la politique négationniste

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le quotidien turc To-days' Zaman revient sur la lettre envoyée par 300 intellectuels ar-méniens au Président turc Abdullah Gül pour l'exhorter à recon-naître le génocide arménien, ce que le journal turc présente, bien entendu, comme les « allégations arméniennes de génocide ». Cette lettre émane de personnalités d'Arménie et non de diaspo-ra. Le Collectif VAN vous soumet la traduction de cet article en an-glais publié dans Today’s Zaman daté du 12 décembre 2008.

Des intellectuels arméniens écrivent une lettre sur le 'génocide' à Gül

Un groupe d'intellectuels arméniens a exhorté le Président Abdullah Gül à reconnaître les allégations arméniennes de génocide, suggérant qu'une telle action ôterait le "poids de l'histoire" des épaules des Turcs.

La lettre, signée par environ 300 intellectuels selon les articles de la presse arménienne, loue Gül d'avoir briser un tabou en matière de poli-tique étrangère en se rendant en Arménie début septembre pour assister au match de football de sélection pour la Coupe du Monde, qui opposait les deux équipes nationales. La visite a ouvert la voie à des contacts entre la Turquie et l'Arménie, qui n'ont pas de relations officielles depuis 1993.

La visite "a prouvé que la normalisation des relations entre pays voisins exigeait une action réaliste et audacieuse. C'est une référence spécifique à

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la question du génocide qui divise les deux nations depuis 1915" ; citation extraite de la lettre et parue sur le site http://www.panarmenian.net/arm/ en début de semaine.

"M le Président, c'est un crime atroce contre l'humanité qui n'est pas limité dans le temps. Sa reconnaissance n'est pas une exigence du peuple armé-nien, mais simplement une attente de la communauté internationale. Le génocide arménien est un crime contre les valeurs de la civilisation mo-derne, un crime qui ne peut pas être remis en question. Nous devrions tous accepter le fait que l'Empire ottoman est coupable des massacres des Arméniens, et les Turcs d'aujourd'hui portent la responsabilité héréditaire de ce qu'ils considèrent être un crime monumental contre l'humanité. La diplomatie turque d'aujourd'hui et la machine de propagande ne peuvent cacher cette page sombre de l'histoire" continue la lettre.

"La mémoire historique de nos nations est profonde et agitée. Votre géné-ration de dirigeants turcs doit accepter la vérité indéniable et reconnaître le fait du génocide arménien. La reconnaissance de ce fait indiscutable est tout d'abord essentiel pour le peuple turc. Débarrassé de ce poids de l'his-toire, il pourra tourner cette page sombre et initier un dialogue sincère pour une véritable réconciliation", indique la lettre. "Votre visite en Armé-nie a inspiré l'espoir d'un mouvement politique nouveau et réaliste en Tur-quie. Cependant, ces efforts peuvent échouer si votre pays n'entreprend rien pour mettre fin à la politique négationniste actuelle concernant le gé-nocide arménien."

Cette initiative des intellectuels arméniens a vu le jour après qu'un groupe d'intellectuels turcs s'est excusé pour le "grand désastre que les Armé-niens ottomans ont subi en 1915." Une pétition lancée par un groupe d'in-tellectuels, comprenant les professeurs Baskın Oran et Ahmet İnsel et les journalistes Ali Bayramoğlu et Cengiz Aktar, s'excuse personnellement pour les événements.

La Turquie a restreint ses relations diplomatiques avec l'Arménie et a fer-mé sa frontière en 1993 pour protester contre l'occupation arménienne du Nagorno-Karabakh en Azerbaïdjan. Ankara dit que la normalisation de ses relations avec l'Arménie dépend du retrait de l'Arménie du Nagorno-Kara-bakh et de la fin du soutien qu'apporte Erevan aux efforts de la diaspora arménienne de faire reconnaître par la communauté internationale que les Arméniens ont subi un génocide dans l'Empire ottoman. Mais la visite de Gül en septembre a brisé la glace entre les deux pays. Des responsables se sont entretenus sur une éventuelle normalisation des relations depuis cette visite historique.

12 décembre 2008, vendredi

TODAY'S ZAMAN ANKARA

©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 12 décembre 2008 - 07:10 - http://www.collectifvan.org

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http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=161019

Lire le texte original dans la rubrique Anglais

Arménie: Des Turcs vont demander pardon

12/12/2008 - 18:21

Quelque 200 écrivains, universitaires et intellectuels turcs vont diffuser sur internet une pétition demandant pardon aux Arméniens pour les massacres commis par les Ottomans pendant la Première Guerre mondiale, massacres que l'Arménie et plusieurs autres pays assimilent à un génocide. Cette initiative a suscité la colère des nationalistes turcs qui y voient une véritable trahison envers le pays et une falsification de l'histoire.

Elle coïncide toutefois avec une tentative de rapprochement entre Erevan et Ankara. En septembre dernier, les présidents turc et arménien, Abdullah Gül et Serj Sarksian, ont assisté ensemble à un match de football à Erevan, une rencontre historique après une hostilité de près d'un siècle. Des réunions entre responsables turcs et arméniens ont suivi.

http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24698

GENOCIDE/TURQUIE/USA

USA/Génocide : Gül demandera à Israël d'intervenirInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Président turc Gül prévoit de se rendre en Israël début janvier, a annoncé mardi le quotidien israélien Haaretz. Parmi les questions au programme de Gül, la volonté du Président américain élu Barack Obama, de reconnaître le génocide arménien de 1915 : on s'attend à ce que le Président turc demande à Israël d'user de son influence à Washington pour essayer d'empêcher cela. D'après une traduction du journal turc Hurriyet Daily News Online.

Le Président turc Gül prévoit de se rendre en Israël en janvier

Hurriyet Daily News Online

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Le Président turc Gül prévoit de se rendre en Israël début janvier, a annoncé mardi le quotidien israélien Haaretz.

Gül rencontrera son homologue israélien Shimon Peres pour discuter de l'avancée des négociations entre Israël et la Syrie, et dont la Turquie est le médiateur, a déclaré un responsable turc à Haaretz.

Ce sera la première visite de Gül en tant que Président : il était déjà venu trois fois lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères.

La Syrie et Israël ont récemment tenu quatre séries de discussions indirectes, arbitrées par la Turquie. Cependant, les discussions n'ont pas induit des progrès significatifs et la Syrie a déclaré qu'une cinquième série de discussions avait été repoussée à la demande d'Israël.

Les deux leaders discuteront également de la menace du nucléaire iranien, une question sur laquelle ils sont en désaccord profond depuis la visite de Peres à Ankara l'an dernier, a ajouté le quotidien.

Les Nations Unies ont voté des sanctions à l'encontre de l'Iran en raison de son programme nucléaire que les USA et d'autres nations considèrent comme un programme visant à développer des armes nucléaires. L'Iran dit que c'est un programme pacifique.

La Turquie soutient la position de ses alliés occidentaux, mais déclare que les sanctions affaiblissent les réformateurs iraniens. La Turquie est contre tout pays dans la région qui développerait des armes nucléaires, mais elle pense que c'est un droit légitime pour l'Iran d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques (civiles).

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan a déclaré le mois dernier qu'Ankara pourrait jouer un rôle positif dans la région en tant que médiateur dans les négociations entre l'Occident et l'Iran en ce qui concerne son programme nucléaire. L'Iran a laissé sous-entendre qu'il ne s'opposerait pas à cette initiative de la Turquie.

"Les relations entre la Turquie, l'Iran et Israël sont importantes à tous les niveaux, et peu importe les élections, nous pensons que cette visite doit avoir lieu", c'est la réponse d'un responsable, cité par Haaretz, répondant à la question si janvier, soit un mois avant les élections, était le bon moment pour une visite de trois jours.

Une autre question au programme de Gül sera les incidents de 1915, écrit le journal. Le Président américain élu, Barack Obama, a exprimé sa volonté, pendant sa campagne, de reconnaître les incidents comme étant un « génocide », et on s'attend à ce que le Président turc demande à Israël d'user de son influence à Washington pour essayer d'empêcher cela.

©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 12 décembre 2008 - 07:15 - http://www.collectifvan.org

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http://hurarsiv.hurriyet.com.tr/goster/haber.aspx?id=10536611

Lire le texte original dans la rubrique Anglais

LOIS MEMORIELLES

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (XIV)

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente la quatorzième partie du Rapport de la Mission d'infor-mation sur les questions mémorielles publié sur le site de l'As-semblée nationale.

Pour connaître la position du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], lisez :

Liberté pour l'Histoire ou Liberté pour nier l'Histoire ? http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=24286

Audition de M. Bronislaw Geremek, historien, homme politique polonais, député européen

(Extrait du procès-verbal du mardi 24 juin 2008)

Présidence de M. Bernard Accoyer, président-rapporteur

M. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale : Mes chers collègues, nous allons aujourd’hui clore la première partie de nos travaux. Nous avons entendu des philosophes, des historiens, des juristes, des essayistes, des journalistes, des militants : Pierre Nora, Jean Favier, Marc Ferro, Beate et Serge Klarsfeld, Denis Tillinac, Gérard Noiriel, François Dosse, Thomas Ferenczi, Jean-Denis Bredin, Paul Thibaud et André Kaspi. Ces auditions ont suscité le plus vif intérêt et ont permis de très riches débats autour des questions mémorielles. Elles préfigurent les décisions, celles du Parlement notamment, que la collectivité nationale devra prendre pour servir le devoir de mémoire. La deuxième partie de nos travaux sera constituée de tables rondes rassemblant de nombreuses personnalités dont certaines invitées à l’initiative des membres de la mission. La première d’entre elles se tiendra le 8 juillet ; d’autres sont prévues les 15 et 22 juillet. Notre mission d’information devrait terminer ses travaux en octobre et rendre ses conclusions vers le milieu du mois de novembre.

Je vous propose maintenant d’écouter Bronislaw Geremek, qui nous fait l’honneur et le plaisir de venir s’exprimer devant nous. Historien et député européen, il fut également ministre des affaires étrangères de Pologne, à

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une époque déterminante pour son pays. Son parcours et son expérience unique lui permettent, mieux que quiconque, de parler avec pertinence des questions mémorielles. Sa formation universitaire lui permet de prendre du recul et de la hauteur sur les événements qui ont marqué l’histoire des nations, de l’Europe et du monde du XXe siècle. M. Bronislaw Geremek a vécu dans un pays et sous un régime où régnait une histoire officielle. Il n’est pas question pour nous de porter quelque jugement que ce soit, mais de réfléchir aux conséquences d’une telle situation et d’en tirer des leçons pour l’avenir. Notre mission espère ainsi aboutir à des conclusions concrètes et utiles à la collectivité. Nous serons également très intéressés par les questions relatives à la mémoire collective de l’Europe.

Monsieur le ministre, je vous propose de vous exprimer pendant une dizaine de minutes, puis de répondre aux députés de la mission.

M. Bronislaw Geremek : Monsieur le président, je tiens à exprimer ma gratitude pour votre accueil, comme pour votre invitation, qui constitue un privilège. Je suis en effet d’abord un historien, de par ma profession, bien sûr, mais aussi de par ma vie, au cours de laquelle j’ai rencontré la politique.

L’historien que je suis est conscient de ce qu’a dit Marc Bloch : l’histoire est comme un couteau : le couteau sert à couper du pain, mais il sert aussi à tuer. Il est aussi conscient de ce qu’a dit Paul Valéry : l’histoire est le poison le plus nuisible que la chimie de l’intellect humain ait inventé. Mais il y a une autre façon de penser l’histoire qui pourrait être la compréhension, la capacité de réconciliation et la conscience de la nécessité d’exister en diversité.

Monsieur le président, selon Maurice Halbwachs, trois générations peuvent se retrouver dans une mémoire collective. Mais selon moi, nous avons d’abord naturellement une mémoire individuelle, et la mémoire collective est une création. Cette création passe par le travail de l’historien, travail critique par excellence, travail de méfiance à l’égard du document et de l’information. La mémoire collective ne peut pas être imposée. Elle est l’œuvre de l’éducation, de la formation familiale et d’un sentiment d’identité collective.

Je vous dirai quelques mots de l’expérience de mon pays. L’histoire fut, pour le peuple polonais, une façon de compenser la réalité de la vie. Il ne faut pas oublier que la Pologne, une des plus grandes monarchies européennes de l’époque moderne, tomba à la fin du XVIIIe siècle, victime du partage entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Pendant cent vingt-trois ans, alors qu’elle avait perdu son indépendance, l’histoire devint donc un refuge, et le moyen de s’interroger sur les raisons de l’échec de la monarchie polonaise. Si la Pologne avait perdu son indépendance, c’est qu’elle pratiquait le liberum veto, donc l’unanimité comme principe de fonctionnement démocratique. L’échec du référendum irlandais peut à cet égard nous faire réfléchir… Quoi qu’il en soit, cette façon de fonctionner

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relevait de la responsabilité des Polonais eux-mêmes, ce qui rend une telle interrogation d’autant plus dramatique.

L’expérience du système communiste fait partie de la mémoire de la Pologne. Ce système censurait tout ce qui touchait à la Russie et à l’histoire russe. Le principe de la lutte des classes définissait les discours historiques, et le religieux était passé sous silence. C’est contre ces obligations et interdits qu’est apparu le concept de solidarité, opposé à la toute puissance de la lutte des classes et au morcellement de la société, lequel peut être considéré comme un fait de l’histoire polonaise. Avant même l’apparition du mouvement Solidarnosc, les sociologues considéraient dans les années 80 qu’un seul groupe en Pologne était capable de dépasser ce morcellement et possédait une conscience nationale collective : celui des ouvriers des chantiers navals.

Entre 2005 et 2007, la Pologne a fait l’expérience d’une « politique historique », inspirée par la philosophie soviétique de l’histoire. La thèse de Poklowski, selon lequel l’histoire est la politique appliquée au passé, fut ainsi reprise par un mouvement politique anti-communiste par excellence. Mais elle eut une autre source d’inspiration, Carl Schmitt, le grand juriste nazi, qui présentait la scène publique comme nécessairement conflictuelle : s’il n’y a pas de conflit, et donc d’ennemis, il faut les créer.

L’expérience de la Pologne est intéressante sur plusieurs plans. Elle doit être prise en compte, comme celle des autres nouveaux pays, pour définir la mémoire collective de l’Europe.

La politique des commémorations, c’est l’histoire qui entre dans la vie publique. Elle passe par la création des lieux historiques, par la dénomination des rues, par la construction des monuments. C’est elle qui nourrit le souvenir à tous les niveaux de la vie quotidienne et de la vie sociale et qui assure la place de la mémoire.

On peut remarquer que dans cette politique de commémorations et de mémoire, il y a une dialectique des rapports : l’État représente le changement et la Nation la continuité. L’identité du groupe et la conscience, par un groupe, de son identité passe par cette continuité nationale. Mais national ne veut pas dire nationalisme. Le national réunit, en paraphrasant un peu Ernest Renan, le deuil et les victoires ; or la place du deuil et des victoires est importante.

Doit-on considérer le champ de l’histoire comme soumis à la législation et à la volonté des législateurs ? J’ai passé un quart de siècle dans les assemblées législatives, mais je suis historien et j’éprouve une certaine réticence à imaginer que le législateur puisse intervenir dans le domaine de la recherche de la vérité. En revanche, dans le domaine des valeurs fondamentales, j’estime que le législateur a non seulement le droit, mais encore le devoir de prendre position, par exemple en condamnant la xénophobie et la haine raciale ; la directive européenne contre les racismes et la xénophobie en est un bon exemple.

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Après un bon exemple, je vous en citerai un mauvais : il y a deux ans, la Pologne a introduit dans son code pénal un article 132 prévoyant que celui qui accuserait publiquement la Nation polonaise d’avoir participé, organisé ou d’être responsable des crimes commis par les communistes ou les nazis sera puni d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Une telle formule est contraire à la liberté de pensée et de recherche, et je souhaiterais qu’elle disparaisse au plus tôt de notre code pénal.

L’éducation historique est une question très importante, qui est liée à la vie publique. On peut la décliner sur trois plans : national, européen et universel.

Au plan national, il convient de présenter la guerre et la paix. Napoléon III disait que l’histoire, c’était la guerre, tandis que Lucien Febvre disait que l’histoire, c’était la paix. Ils avaient tort tous les deux : l’histoire, ce sont les guerres et les paix. Il est important de les présenter les unes et les autres, cela constitue le début de l’éducation historique. Ensuite, il convient de présenter la place de l’individu dans la société et les rapports qu’entretient l’individu avec la société ; les rapports entre le domaine économique et le domaine social. Enfin, il faut présenter l’histoire de la liberté contre toute tentation totalitaire.

Au plan européen, il conviendrait de se pencher sur les grands moments de l’histoire européenne, notamment sur la formation de la chrétienté médiévale, qui fut la première communauté européenne. Voltaire fut le premier à parler d’une Europe chrétienne. Pendant le siècle des Lumières, une réflexion sur la place de l’homme dans le monde, nourrie de la pensée de la Renaissance, rassembla une communauté des élites européennes. Dernier grand moment : l’intégration européenne, c’est-à-dire la rencontre entre le rêve européen et la réalité institutionnelle de l’Europe, au XXe siècle.

Dans le cadre de cette histoire européenne, il faut poser le problème de la réunification des mémoires. Le grand élargissement de 2004-2007 s’est traduit par l’entrée de douze nouveaux pays dans l’Union européenne. La réunification des économies ne se passe pas trop mal ; la réunification des administrations se passe bien ; la réunification des mémoires est autrement difficile.

Prenons l’exemple de la Première guerre mondiale. Verdun, les immenses cimetières : toute la tristesse d’une grande bêtise pour les Anglais, pour les Français, pour les Allemands. Mais pour d’autres, en Yougoslavie, en Tchécoslovaquie, en Pologne, ce fut l’époque de la formation de l’indépendance. Quel écart entre les mémoires !

Prenons l’exemple du mois de septembre 1939 : c’est le début de la Seconde guerre mondiale, l’invasion par les nazis de la France, l’entrée en guerre de l’Angleterre ; mais le 17 septembre, l’Armée rouge entre sur le sol polonais, attaque les républiques baltes qu’elle privera de

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l’indépendance nationale pendant des dizaines d’années. Et puis il y a Auschwitz, mais aussi les crimes de Katyn.

Il ne s’agit pas de comparer l’importance des événements et l’on ne saurait parler de mauvaise volonté du côté Ouest ou du côté Est. Les problèmes rencontrés, comme j’ai pu m’en apercevoir au Parlement européen, sont d’abord dus à l’ignorance. La réunification des mémoires est une tâche énorme, mais l’Europe n’aura jamais autant besoin d’une mémoire collective. Si elle veut se donner une dimension politique, elle a besoin d’avoir une identité et de savoir répondre aux questions : d’où venons-nous ? Où sommes-nous ? Où allons-nous ?

Le troisième plan de l’éducation de l’histoire renvoie à l’universalité des droits de l’homme. C’était un des messages de la civilisation européenne. Pour autant, ce serait une erreur que de l’approprier à la tradition européenne : c’est une tradition universelle.

Dans ma façon d’approcher ces problèmes, ma vie et mes engagements font que je me soucie de placer le paradigme antitotalitaire au centre de la conscience européenne. Cette phrase d’Orwell est peut-être pessimiste, selon laquelle : « Qui contrôle le passé contrôle l’avenir ; qui contrôle le présent contrôle le passé. » Mais elle met l’accent sur l’énorme importance de l’exploitation de l’histoire. C’est dire l’immensité de la tâche devant laquelle nous nous trouvons. Pour Hannah Arendt, la vérité des faits sert la défense des êtres humains devant la tyrannie, comme la Constitution et la Charte des droits. L’expression de ce paradigme antitotalitaire est justement propre à l’expérience européenne.

M. le Président : Je vous remercie très solennellement pour ces propos extrêmement forts et cette analyse si pertinente. Vous avez vécu l’histoire de cette Europe, qui fut à l’origine de tant de drames planétaires, mais qui, grâce à des hommes comme vous, sut tourner de nouvelles pages. Vous avez raison de dire qu’il faut tirer les leçons du passé avec modestie, sans s’ériger en juges ni en prescripteurs de règles pour l’avenir.

M. Hervé Mariton : Le paradigme antitotalitaire me paraît aujourd’hui fragilisé par le complexe que nous avons en Europe à afficher notre universalisme. Avant la chute du mur de Berlin, l’Europe de l’Ouest affichait pour l’URSS, l’Europe de l’Est et la Chine, une ambition universelle qu’aujourd’hui l’Europe n’ose plus affirmer. Or, malgré leur évolution, la Chine et la Russie continuent à développer des modèles tout aussi spécifiques que dans les précédentes décennies.

Ma présence au sein de cette mission est lacunaire, mais il me semble que nous mettons, à affirmer notre mémoire, beaucoup de relativisme. Or le relativisme est un élément de modestie, mais aussi de fragilité.

Je suis tout aussi inquiet pour la Chine et la Russie que pour nous : l’universalisme est aujourd’hui plus faible que jamais, en tout cas en France. Ce phénomène est-il conjoncturel ? Est-il tactique ? Traduit-il un

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affaiblissement grave de l’esprit européen ?

M. Lionnel Luca : Monsieur le ministre, permettez-moi de vous saluer et de saluer à travers vous le peuple polonais, ce peuple martyr de l’Europe, qui a subi deux totalitarismes mais dont le peuple et les élites ont su opposer une résistance peu commune. Il est une référence pour bien d’autres nations européennes.

Je pense comme vous que l’ignorance est un des problèmes clé des nouvelles générations, malgré l’abondance de l’information. Comment cela est-il possible, alors que l’on a tous les outils pour accéder à la connaissance ?

L’utilisation de l’histoire en politique est un phénomène classique, quels que soient les régimes, autoritaires ou totalitaires. Mais la tentation n’existe-t-elle pas aussi dans les démocraties libérales ? En effet, certaines lois font qu’on envoie désormais au tribunal de l’histoire, non pas l’homme politique, mais l’historien.

Enfin, que pensez-vous de l’initiative prise au Parlement européen, dont vous êtes membre, visant à faire reconnaître et à condamner les crimes du communisme dans l’Union européenne ?

M. Alain Néri : Vous avez dégagé les grandes lignes d’un sujet passionnant, mais qui ne doit pas devenir passionné. Nous sommes tous à la recherche de la vérité et je suis toujours inquiet lorsque certains essaient de se draper dans des certitudes. Pour moi, seul un doute permanent peut faire avancer la réflexion. Chacun sait que nous vivons et que nous rapportons les événements en fonction de notre personnalité, voire du temps qui passe. Certains n’analysent plus aujourd’hui la situation comme ils l’analysaient au moment de la Libération, j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte localement. Pourquoi prendre des positions très tranchées ? La vérité d’aujourd’hui a souvent été contrebalancée par la vérité du lendemain. Il convient donc d’afficher une certaine modestie dans nos analyses, qui doivent permettre de nourrir la réflexion de ceux qui vont nous succéder. Ne tombons pas dans les excès que nous condamnons, en adoptant nous-mêmes des attitudes un peu totalitaires.

Mme Catherine Coutelle : Je vous remercie pour votre propos introductif. Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait qu’il ne faut pas que le législateur intervienne dans la recherche historique. Aux historiens d’écrire l’histoire.

Vous vous êtes placé de façon intéressante sur le plan de l’éducation historique et vous avez utilisé un terme que l’on n’avait pas encore entendu lors de nos précédentes auditions : la réunification des mémoires, ce qui me semble une très belle entrée dans l’histoire de l’Europe. Je ne sais pas si vous l’avez fait intentionnellement, mais lorsque vous êtes passé de l’éducation historique nationale à l’éducation historique

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européenne, vous avez utilisé le mode conditionnel. Ce qui signifie bien que celle-ci est encore en construction. Pensez-vous aujourd’hui possible de réunifier les mémoires nationales en en gardant toute la diversité ? Celles-ci sont multiples et peuvent déborder le cadre européen ; je pense notamment aux pays colonisateurs. Comment unifier nos mémoires et garder nos identités ? Comment écrire une histoire européenne ? Jusqu’à présent, nous n’avons pas lieu d’être satisfaits par les essais qui ont été tentés, même si nous disposons d’une histoire franco-allemande. Les livres d’histoire sont encore très fragmentaires et on ne peut pas dire qu’il existe aujourd’hui d’histoire européenne. Qu’en pensez-vous ?

M. le Président : Comme vous pouvez le constater, les questions sont à la hauteur de vos réflexions. À mon tour, je voudrais m’associer aux interrogations de M. Mariton sur ce que le philosophe Jacques Dewitt désigne comme une exception européenne et qui amène à placer systématiquement notre parcours et nos valeurs un peu en retrait. Une telle modestie contribue-t-elle à l’équilibre de cette évaluation mémorielle ?

Je voudrais appeler votre attention sur un problème plus précis et plus pressant qui se manifeste en France et qui résulte, à mon sens, de plusieurs éléments : d’abord un sentiment récurrent de repentance par rapport à notre passé ; ensuite une attitude, hélas très partagée dans de nombreux pays du monde, marquée par l’individualisme et l’immédiateté, et par le refus de prendre le moindre risque pour l’avenir. Un tel comportement justifie que l’on réfléchisse aux leçons de l’histoire.

M. Maxime Gremetz : On lit dans la presse française d’aujourd’hui – pas dans L’Humanité ! – que Walesa, l’ami dont vous étiez le conseiller, n’était qu’un piteux valet au service du parti communiste. Personnellement, je n’en crois pas un mot, mais je constate que l’on peut écrire l’histoire ainsi, uniquement à coup d’affirmations et de déclarations.

Je partage votre façon d’apprécier l’histoire en se plaçant sur les plans national, européen et mondial. On ne peut pas comprendre aujourd’hui la situation d’un pays comme la Pologne en laissant de côté les événements européens et internationaux. Il faut en effet prendre en compte le contexte historique.

Les jeunes ont tendance à ne jamais se replacer dans le contexte historique. Est-ce dû à l’enseignement, ou aux livres d’histoire ? L’éducation de l’histoire est en effet très importante. Celle-ci doit fournir le maximum d’éléments, sans asséner de vérités révélées.

M. Bronislaw Geremek : Je commencerai par répondre à cette dernière question. Lech Walesa n’est pas seulement pour moi un héros, mais il est aussi l’ami des mauvais jours comme des jours les plus exaltants de ma vie. Je ne l’oublierai jamais et je le défendrai toujours.

En tant qu’historien, je me rends compte qu’il s’agit là d’un essai de

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destruction d’un mythe fondateur, personnifié par un héros ouvrier, un homme profondément religieux, attaché aux traditions familiales. Sans lui, il n’y aurait pas aujourd’hui de Pologne libre, ni d’Allemagne réunie, ni d’Europe en cours de réunification.

Les archives de la police secrète polonaise s’étendent sur 70 kilomètres de rayonnages. Celle-ci, remplie de Bouvard et Pécuchet, produisait des rapports sur tout le monde. Et aujourd’hui, est apparue une nouvelle catégorie d’historiens que l’on pourrait qualifier de « flics de la mémoire ». Ils travaillent dans ces archives, les exploitent et font de la peine à des êtres humains. Ils ont lancé des calomnies contre Lech Walesa, et je crois que ce n’est presque pas la peine que je le défende. Je suis avec lui et je le serai toujours.

M. Maxime Gremetz : Je vous ai dit que je ne croyais pas du tout à ce que l’on pouvait lire dans la presse. Ce n’était pas une provocation à votre égard.

M. Bronislaw Geremek : M. Mariton m’a interrogé sur la faiblesse de notre message universaliste. Lorsque j’étais en Chine, je parlais toujours du Tibet et des droits de l’homme. On me répondait alors très calmement qu’il s’agissait là de « nos » droits de l’homme et que la Chine s’appuyait sur d’autres droits de l’homme, inspirés de Confucius : l’homme doit d’abord être habillé, manger à sa faim et doit avoir un toit sur la tête – et il n’y a pas de bon argument contre cela.

Nous avons malgré tout raison de penser que les droits de l’homme ne sont pas une invention européenne, mais un principe universel. Les organisations internationales qui se réclament de la communauté doivent se réclamer de valeurs fondamentales qu’il est possible d’appliquer de façon universelle.

J’étais alors convaincu qu’il était impossible pour la Chine de se moderniser sans qu’elle applique chez elle la démocratie et sans qu’elle y respecte les droits de l’homme. Tout comme Amartya Sen avait prouvé que dans les pays démocratiques, il n’y avait pas de famine. Pour prévenir la famine, il faudrait donc instituer la démocratie. Or nous sommes en l’occurrence face à un véritable empire qui arrive à se moderniser, qui peut devenir une puissance économique et politique sans appliquer la démocratie. Un tel état de fait modifie quelque peu le discours universaliste. Avec ses camps, avec ses enfants de dix ans qui travaillent dans les usines, nous avons à faire à un régime totalitaire. Malgré les apparences, nous avons le devoir d’appliquer ce discours universel, dans l’intérêt de la survie de la civilisation dont nous faisons partie. Reste que nous nous trouvons dans une situation nouvelle et difficile. Et il faut réfléchir à ce qu’il faut faire.

Il en est de même de la Russie qui change, même si son régime politique est un régime autoritaire. La Tchétchénie pose un problème qui n’est pas qu’un problème de conscience. Le régime russe a des visées impériales,

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sous une forme différente d’autrefois, fondées non plus sur l’arme atomique, mais sur le gaz naturel, le pétrole et le monopole des matières premières. La Russie aime nouer des relations avec les puissances européennes, mais pas avec l’Union européenne ; les Français, les Italiens et les Allemands se laissent parfois séduire. Mais la Russie de Medvedev, comme le faisait celle de Poutine, se méfie de l’Union européenne, dans la mesure où cette dernière ne lui donne pas de place en tant que puissance européenne. Elle n’a pas plus de chance de devenir une puissance euro-asiatique, face à la Chine, comme elle le souhaitait. La Chine s’est éveillée et la Russie est en danger.

Monsieur Luca, la masse d’informations dont nous disposons est responsable de notre ignorance de l’histoire. Nous avons tellement de faits qui sont tous importants et Internet peut fournir des informations sur tout. Une telle masse nous fait perdre ce qui faisait la qualité de la culture européenne, qui était de faire des choix et de discerner ce qui peut être important. Mais lorsque je parle de notre ignorance de l’histoire, je veux surtout souligner que nous avons besoin d’un récit sur l’Europe : qu’est ce que l’Europe, comment l’Europe s’est-elle formée ? Que considère-t-elle comme sa propre histoire ? Répondre à ces questions revient à dire ce que nous sommes en tant qu’Européens.

Je suis très sensible au problème qui a été soulevé à propos des crimes communistes. Il ne faut pas oublier les millions de ceux qui sont morts dans les goulags ni ceux qui ont souffert de la famine en Ukraine. Il faut dire la vérité sur ces crimes, pour que les Russes puissent avoir le sentiment de leur propre dignité nationale. Des gens comme Sakharov, comme ceux du mouvement mémorial le réclament. Cette vérité est nécessaire pour qu’un peuple démocratique puisse régler ses comptes avec sa propre histoire et penser à l’avenir. Réclamer la condamnation de tels crimes sert l’avenir d’un peuple.

Monsieur Néri, les historiens doivent faire preuve de modestie face aux documents. J’étudie un complot de lépreux qui a été dénoncé au XIVe siècle. Tous les documents dont je dispose attestent qu’une internationale des lépreux s’était constituée pour tuer tous les chrétiens qui n’étaient pas lépreux. Ces lépreux ont déposé en ce sens – certes sous la torture. Face à de tels documents, il y a de quoi être désarmé. L’histoire est une leçon de modestie et d’humilité. Les récits historiques nous montrent, de la même façon, que ce que nous n’aurions jamais imaginé est possible.

On peut voir les événements de différentes manières et l’historien, dans sa quête de la vérité, doit se garder de penser qu’il sait, alors que les autres ne savent pas. Chaque religion est sûre de sa propre vérité, ce qui rend difficile le dialogue interreligieux. Comment faire en sorte que le dialogue soit possible ? C’est justement l’histoire, la conscience historique et l’imagination historique qui peuvent nous y aider.

Madame Coutelle, j’attache en effet une grande importance à la réunification des mémoires, qui permettra de rendre compte de cette

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rencontre entre l’Est et l’Ouest.

Vous avez pris la décision courageuse d’accepter en même temps dans l’Union européenne huit pays post-communistes, dont l’histoire est différente des pays de l’Ouest, non pas depuis Yalta, mais depuis le début de l’époque moderne : régime rural contre urbanisation; « deuxième servage » contre capitalisme ; à l’Est, peu de liberté et à l’Ouest, représentation parlementaire et attachement à la liberté. Voilà ce que vous avez pris à votre charge. Mais cela en vaut la peine car il en ressortira une communauté. Comme le disait Paul Ricoeur, si nous voulons une Europe consciente, nous devons faire un travail de mémoire.

Il est important de considérer que telle qu’elle est enseignée, l’histoire est une histoire nationale par excellence, même si on ne le veut pas. Elle ne devrait pas être une leçon de nationalisme, mais il faut se rendre compte que l’histoire européenne existe à peine. Alors que l’Union européenne ne comptait encore que douze pays, on décida de faire une histoire commune de l’Europe : douze pays, douze chapitres. Seulement, on se heurta à un problème : les victoires des uns étaient les défaites des autres ! Cette histoire européenne reste un défi. C’est le défi de l’éducation historique ; un défi très important.

Monsieur le Président, la repentance pourrait sembler en dehors du champ de la tâche de l’historien. Il me semble pourtant que si nous voulons dire que nous participons à un groupe, il faut que nous acceptions de participer à tout ce qui est bien et à tout ce qui est mal dans la formation de ce groupe. Un acte de contrition est une prise de responsabilité envers notre propre communauté et envers une communauté plus large, envers l’Europe, au nom de ses valeurs fondamentales et des valeurs universelles.

Je constate que c’est la République et l’esprit républicain français qui donnent l’exemple à l’Europe tout entière. Comment savoir dépasser le niveau national ? La République fournit un outil : la référence au citoyen, et pas seulement au lien ethnique ou au lien de sang. Et je terminerai par une phrase d’un grand écrivain de l’Antiquité, de la fin du IVe siècle avant Jésus-Christ, Isocrate : « Si nous sommes des Hellènes, ce n’est pas parce que nous sommes de la même race, ce n’est pas parce que nous sommes du même sang, mais parce que nous sommes de la même éducation et de la même culture ». C’est à mon sens une très belle phrase et j’aimerais beaucoup qu’elle puisse s’appliquer un jour aux Européens. (Applaudissements nourris)

M. le Président : Merci infiniment, au nom de tous les membres de la mission, d’avoir accepté cet échange et de nous avoir fait partager des réflexions aussi profondes.

Audition de M. Alain Finkielkraut, philosophe, écrivain

(Extrait du procès-verbal du mardi 24 juin 2008)

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Présidence de M. Bernard Accoyer, président-rapporteur

M. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale : Dans le cadre de cette mission sur les questions mémorielles qui travaille depuis deux mois environ et au cours de laquelle nous avons eu l’occasion d’auditionner des historiens, des journalistes et des essayistes, nous accueillons maintenant M. Alain Finkielkraut, écrivain et philosophe bien connu. Une série de tables rondes nous permettra de finaliser nos travaux avant que de les conclure, au mois de novembre. Notre réflexion s’inscrit dans la perspective ouverte par les propositions de M. le Président de la République sur le devoir de mémoire et s’insère à la suite d’un certain nombre de textes mémoriels.

Je vous remercie d’autant plus d’avoir accepté notre invitation, Monsieur Finkielkraut, que vous avez un emploi du temps particulièrement chargé.

M. Alain Finkielkraut : Je vous remercie. Je regrette d’avoir dû me décommander lors de votre précédente invitation, ce dont certains parlementaires se sont émus par voie de presse. Je vous prie donc de bien vouloir m’en excuser mais je tiens à préciser que je n’ai fait montre d’aucune désinvolture à l’endroit de la représentation nationale. Outre mon travail d’écriture, je suis professeur à l’École Polytechnique et j’anime une émission sur France Culture. Or, mon assistante avait prévu d’enregistrer le même jour une émission avec Jean Daniel et lorsque je me suis rendu compte de ce télescopage, il était trop tard pour procéder à des modifications. Mes obligations républicaines sont pour moi incommensurablement plus importantes que je ne sais quelle carrière médiatique et si j’avais été moi-même l’invité d’une émission ce jour-là, croyez bien que je l’aurais annulée. Si être entendu par vous constitue pour votre serviteur une petite épreuve, c’est surtout un honneur, non une corvée. Ce qui s’est passé est en l’occurrence imputable à mon désordre.

M. le Président : Parfois, nos agendas suppléent mal notre… mémoire ! (Sourires)

M. Alain Finkielkraut : En effet ! (Sourires).

Je ne sais pour ma part s’il est préférable de parler de devoir ou de travail de mémoire mais il est révélateur qu’en matière mémorielle, ce soit toujours de la mémoire des crimes dont il s’agisse. Or, le risque est grand d’oublier un autre usage, pourtant décisif, de la mémoire. Dans ses Propos sur l’éducation, Alain écrit : « Ce n’est pas parce que l’homme hérite de l’homme qu’il fait société avec l’homme, c’est parce qu’il commémore l’homme. Commémorer, c’est faire revivre ce qu’il y a de grand dans les morts, et les plus grands morts. Directement ou indirectement, nous ne cessons pas de nous entretenir avec les ombres éminentes dont les œuvres, comme dit le poète, sont plus résistantes que l’airain. Cette société n’est point à faire ; elle se fait ; elle accroît le trésor de sagesse. Et les empires passent. » Tel est le premier usage de la mémoire que nous

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devrions conserver. N’oublions pas qu’Adorno lui-même est revenu sur sa fameuse formule selon laquelle il serait barbare, après Auschwitz, d’écrire un poème. Je rappelle d’ailleurs que la culture a été défendue au cœur même de l’horreur. Si, comme le rappelle George Steiner, Buchenwald est à côté de Weimar, la ville de Goethe, les prisonniers de Terezin ont eux continué de composer et d’écrire. Dans la préface qu’il a consacrée à un ouvrage sur Terezinstadt, Milan Kundera s’interroge : « Que fut l’art pour eux ? Une façon de tenir pleinement déployé l’éventail des sentiments, des idées, des sensations, pour que la vie ne fût pas réduite à la seule dimension de l’horreur. » Hans Jonas, quant à lui, a noté combien nous risquions, à cause des grands malfaiteurs de notre siècle, de voir « la bonne renommée et l’infamie finir ex-aequo dans l’immortalité ». Pire : nous risquons aujourd’hui de voir ces grands malfaiteurs occuper seuls l’espace de l’immortalité. Qui connaît, par exemple, Un survivant de Varsovie, l’un des plus beaux oratorios de Schönberg, pourtant né du désastre ? Le crime ne doit pas exercer de monopole sur la mémoire.

Qu’en est-il par ailleurs de l’efficacité du devoir de mémoire ? Santayana l’a dit, même si sa formule relève aujourd’hui du lieu commun : « Une civilisation qui oublie son passé est condamnée à le revivre. » La mémoire de « la Shoah » – pour employer le terme popularisé par l’admirable film de Claude Lanzmann, bien que ce ne soit pas avec ce mot que j’aie grandi – suffit-elle donc à combattre l’antisémitisme ? Non : loin d’être de l’eau qui en éteindrait la flamme, c’est de l’huile qui l’attise. Le grief se fait de plus en plus strident : les Juifs accaparent tout l’espace mémoriel ; « il n’y en a que pour ces rois du malheur ! » S’il ne faut pas trop prendre au sérieux Dieudonné, ses propos sur la « pornographie mémorielle » ont néanmoins rencontré un écho certain. Enseigner la Shoah ne fait pas reculer l’antisémitisme mais, d’une certaine manière, le conforte auprès d’une partie de la société française. A cela s’ajoute que cette « jalousie victimaire » ne semble pas totalement dénuée de fondement aux yeux de quelques-uns : il n’y a aucune raison pour que les Juifs soient les seuls bénéficiaires du devoir de mémoire puisque l’Occident, l’Europe et la France ont commis d’autres forfaits qui eux-mêmes réclament la repentance. Si un « élargissement » de la mémoire est compréhensible, le fait que la Shoah en constitue le paradigme nous fait en revanche pénétrer dans une zone inquiétante où la reconnaissance – par exemple des souffrances endurées par les ancêtres des Antillais ou des Maghrébins – semble primer sur la connaissance – les faits. On en vient ainsi à vouloir satisfaire ce que je ne peux qu’appeler « une envie de Shoah » chez les minorités estimant que leur histoire n’est pas assez reconnue. Or, si la traite négrière constitue un crime contre l’humanité, il n’est guère question des traites négrières. Un prospectus de la Mairie de Paris assure même que « la traite négrière a commencé avec les Portugais en 1444 », or, c’est faux ! Quid des traites islamiques, qui ont eu lieu beaucoup plus tôt ? En 1998, lors d’un colloque à l’UNESCO consacré à l’esclavage, le Collectif des filles et fils d’Africains déportés (COFFAD) – on notera le parfait mimétisme avec l’organisation de Serge Klarsfeld – a forgé un mot à partir d’un dialecte béninois signifiant « cruauté blanche » pour désigner cette période : yovoda. Le COFFAD continue par ailleurs à poursuivre au

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pénal Olivier Pétré-Grenouilleau, coupable de négationnisme pour avoir écrit un livre intitulé Les Traites négrières – ce titre au pluriel, qu’il est donc obscène ! J’ai lu récemment le Journal d’un négrier au XVIIIe siècle de Snelgrave, ouvrage que Tocqueville avait dans sa bibliothèque et dont le Père Pierre Gibert nous procure une remarquable édition. Le négrier essaie – certes, malhonnêtement – de justifier l’esclavage en tant qu’action humanitaire en racontant comment il a acheté un enfant qui allait être offert en sacrifice au roi du Dahomey. A-t-on donc le droit de dire avec Levinas, sans être suspecté de racisme, que l’Europe n’a pas seulement « détruit des idylles » en Afrique? L’alignement de la représentation de la colonisation et de l’esclavage sur l’archétype de la Shoah est en outre d’autant plus stupide que, même s’il s’agit aussi d’un alibi, les Européens ont été également à Alger pour mettre fin à l’esclavage. Il n’est pas possible de mobiliser les historiens pour créer entre les héritiers des victimes de la colonisation et ceux de l’esclavage une solidarité factice : si les Antillais sont pour la plupart des descendants d’esclaves, certains Africains comptent parmi les leurs des esclavagistes.

Si je ne sais pas comment sortir de cette situation, je suis en revanche convaincu qu’il ne faut absolument pas promouvoir un enseignement séparé de la Shoah, laquelle ne doit plus être érigée en « modèle ». Il faut certes en parler dans les cours d’histoire et de littérature – avec Primo Lévi, Vassili Grossman ou Jean Améry – mais je ne suis pas sûr qu’il faille organiser systématiquement des voyages à Auschwitz où il n’est plus possible de se recueillir.

Par ailleurs, je déteste la formule de « compétition victimaire » : la traite négrière, par exemple, n’était pas un génocide. Claude Ribbe prétend que Napoléon a inventé les chambres à gaz dans ses bateaux mais c’est un pur délire ! Raphaël Confiant, grand écrivain antillais, se considère quant à lui comme « une victime absolue », or, un Antillais, aujourd’hui, n’est pas plus qu’un Juif une victime absolue. Jean-François Kahn m’a compté parmi ceux qui disent « Touche pas à ma Shoah ! » alors que j’ai écrit Le Juif imaginaire voilà plus de vingt-cinq ans pour distinguer la mémoire et l’identification. La mémoire, c’est d’abord la distance. Les héritiers des victimes ne sont pas des victimes. La première chose que nous devons à ceux qui sont morts, c’est de ne pas nous prendre pour eux. Toute ma famille a été déportée, mais pas moi ! Ce serait pour moi un sacrilège que de m’épingler une étoile jaune en manifestant contre l’antisémitisme. Les immigrés ne sont pas les indigènes de la République ! Pourquoi Raphaël Confiant a-t-il estimé par ailleurs qu’il « n’avait pas de leçon à recevoir des judéo-droit-de-l’hommistes » ? Pourquoi considère-t-il l’État d’Israël comme le plus criminel au monde ? Pourquoi cet antisémitisme dans le monde noir ?

Mme George Pau-Langevin : Vous avez fait partie des écrivains que j’ai admirés, Monsieur Finkielkraut et, comme vous, je crois qu’il ne faut pas entretenir de concurrence victimaire. Puisque vous avez parlé des mémoires juive et noire, je voudrais ici honorer le souvenir d’André Schwartz-Bart, l’auteur du Dernier des Justes et de La Mulâtresse Solitude,

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héroïne du combat anti-esclavagiste. C’est d’un tel homme dont nous aurions besoin aujourd’hui !

J’ai par ailleurs été très choquée par certains de vos propos selon lesquels le projet colonial aurait apporté l’éducation et la civilisation aux sauvages ou que l’équipe française de football « black, black, black » serait la risée de l’Europe. Si je désapprouve les considérations de Raphaël Confiant, pensez-vous que les vôtres puissent faciliter la création d’une mémoire commune ? La question n’est pas d’exiger la repentance des esclavagistes dans le monde entier mais de rappeler que la France, notre pays, a en l’occurrence une responsabilité en la matière. Lorsque le Parlement français a évoqué la traite négrière, il l’a fait en tant que cette dernière a fait partie de l’histoire nationale française. Il est vrai qu’il est toujours plus facile de battre sa coulpe sur la poitrine des autres… Quoi qu’il en soit, ce n’est pas en opposant la bibliothèque de Tocqueville à la loi « Taubira » que l’on fera avancer le débat !

Comment donc rattraper les dégâts provoqués par un certain nombre de propos à l’emporte-pièce ?

M. Alain Finkielkraut : Sans doute était-ce naïveté de ma part, mais je ne m’attendais pas, ici, à devoir encore me justifier de cet entretien accordé à Haaretz. Ces propos sont irrattrapables compte tenu de ce que sont l’antiracisme dogmatique et mes propres ennemis – y compris en Israël, puisque selon certains d’entre eux, la vraie guerre n’oppose pas Israéliens et Palestiniens mais Israéliens démocrates et colons, auxquels ils m’associent : quoi que je dise ou fasse, ces propos me seront toujours imputés. Ainsi, il n’a pas moins fallu de deux cars de CRS pour assurer ma protection lors d’une conférence que j’ai donnée à Bourg-la-Reine ! J’ai dit au magistrat instructeur de Nanterre que je ne reconnaissais pas les phrases qui m’ont été attribuées : je n’ai pas relu cet entretien d’Haaretz dont la version française a été traduite d’une version anglaise elle-même traduite de l’hébreu. J’ai obtenu un non-lieu. Je vous le répète : je ne reconnais pas cet entretien. J’ai demandé un droit de réponse au Monde suite à la parution d’un article consacré à mes dires supposés. Ma réponse s’intitulait « Ce que j’assume » ; Le Monde en a fait : « J’assume ». J’y ai déclaré que je ne serrerai pas la main de l’auteur de ces phrases. J’ai par ailleurs mis des guillemets au mot « sauvages » qui ne fait pas partie de mon vocabulaire mais que l’on trouve en revanche chez la plupart des auteurs des Lumières. J’avais alors voulu faire référence au versant missionnaire du projet colonisateur.

Au lendemain des émeutes de 2005, j’ai voulu dire que le seul moyen de tendre la main aux émeutiers était de leur donner des repères et non de leur tendre le miroir complaisant de la victimisation ou de la révolte. J’ai expliqué que, selon leur logique, j’aurais eu, moi, toutes les raisons de foutre le feu ! Mon père a été déporté depuis la France ! Ses parents, qui se rendaient en zone libre, ont été livrés par leur passeur ! J’ai essayé de dire, simplement, que les émeutiers ne peuvent arguer d’une situation comparable. C’est la logique de l’excuse qui retarde l’intégration au lieu

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de la favoriser. Cessez, je vous prie, de me réduire à cet entretien que je n’ai en rien contrôlé. Je n’ai jamais dit : « Ils ne sont pas malheureux, ils sont musulmans » ou « Les barbares sont à nos portes ».

S’agissant de l’équipe de France de football, enfin, j’ai répété vingt-cinq fois que ce n’était qu’une allusion au rire de mon père, d’origine polonaise, se demandant dans les années soixante où étaient les joueurs Français, entre Kissovski et Copachevski ! Si j’avais eu quelque droit de regard sur cet entretien, cette petite blague innocente et bête aurait disparu, croyez-le bien.

Je vous en supplie : critiquez les propos que je signe, mais ne me renvoyez pas sans cesse à ce texte qui ne me ressemble pas ! J’ai toujours dit que le racisme anti-noir recèle une atroce spécificité : le complexe de supériorité du raciste à l’endroit de ceux qui ne seraient pas entrés dans la civilisation. S’il fallait établir une hiérarchie des racismes, je placerai presque celui-ci au plus haut niveau.

Mme George Pau-Langevin : Je ne veux pas prolonger la discussion mais je note qu’il y aurait beaucoup à dire sur les jeunes issus de l’immigration.

M. Lionnel Luca : Ce qui vient d’être dit résume, à mon sens, tout le débat sur les questions mémorielles. Nos démocraties ne deviendraient-elles pas de plus en plus « totalitaires » ? Peut-on encore penser librement à l’heure de la médiatisation, de l’instrumentalisation de l’ignorance et des anachronismes ? Peut-on utiliser les mots d’hier en leur attribuant une signification toute autre ? La connaissance doit justement permettre de faire la part des choses. Si les politiques se sont souvent institués en juges de l’Histoire, je suis effrayé de voir qu’aujourd’hui ce sont les historiens que l’on traîne devant les tribunaux. Quand la pensée unique cessera-t-elle donc ?

M. Alain Finkielkraut : Non seulement l’enseignement ne doit rien céder quant à l’exigence de savoir et de vérité mais il doit se défaire de cette tentation thérapeutique visant à faire retrouver à tel ou tel son estime de soi. Je le répète : je milite pour une plus grande discrétion dans l’enseignement de la Shoah, lequel n’a pas été le prix à payer, par la France, pour réussir l’intégration d’un certain nombre de Juifs. Ce n’est pas parce que l’enseignement de l’esclavage sera répandu dès les classes primaires que les problèmes d’intégration disparaîtront. Les élèves ne sont de surcroît en rien des créanciers dont le besoin identitaire devrait être par exemple satisfait. L’intégration passe par l’admiration pour une culture et, donc, pour les œuvres dans lesquelles l’art et l’histoire peuvent d’ailleurs se conjoindre. Mme Pau-Langevin, à ce propos, a cité avec raison André Schwartz-Bart mais je songe également à son épouse Simone dont nous gagnerions à mieux connaître l’itinéraire. De telles œuvres peuvent parler à tout le monde ! Procéder à un alignement systématique sur la Shoah revient en revanche à entraver la liberté de recherche. Qu’une loi prenne acte de ce qui a été fait, soit, mais elle n’a pas à dire aux professeurs qu’il faut enseigner « la » traite négrière ! Aura-t-on encore longtemps le droit à

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la complexité dès lors qu’il importe avant tout de guérir des blessures réelles ou imaginaires ? Même si je ne sais plus aujourd’hui qu’en penser, j’ai été favorable à la loi « Gayssot » pour deux raisons : la liberté d’opinion ne saurait inclure la négation des vérités factuelles puisque la liberté d’opinion est fondée sur la distinction des faits et des opinions ; prétendre que la Shoah est une invention des Juifs revient à reproduire les conditions de leur extermination. Je pense tout de même qu’il aurait été préférable, si cela avait été possible en droit, d’en rester en la matière à l’incrimination traditionnelle de l’incitation à la haine raciale car la loi « Gayssot » peut devenir un modèle. Et quand on parle d’incriminer la « banalisation du génocide », je ne suis pas d’accord. Loi « Gayssot » ou pas, la phrase horrible de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme détail de l’histoire ne doit pas relever des tribunaux car elle relève d’une appréciation, si abominable soit-elle, et non d’une négation fondée sur une recherche. Dans le cas contraire, on ouvre la boîte de Pandore et les procès seront sans fin. La judiciarisation de la société a des effets pervers : n’a-t-on pas prétendu que j’avais effectivement tenu les propos que l’on m’avait prêtés parce que je m’étais refusé à traduire Haaretz en justice ? Je ne parlerai pas, quant à moi, de dérive totalitaire mais il est tout autant nécessaire de préserver la liberté d’expression que la complexité de la recherche et l’exigence dans la transmission. L’enseignement n’a pas pour fonction de flatter des égos ou de guérir les plaies. Il a pour fonction d’éclairer les élèves.

Enfin, si j’ignorais à peu près tout du Quattrocento au collège, le commerce triangulaire y était en revanche enseigné. Je ne pense donc pas que ce phénomène ait été particulièrement occulté même s’il faut aujourd’hui tenir compte de l’évolution de la recherche historique et de la nouvelle composition démographique de la France. Quoi qu’il en soit, les tribunaux ne doivent pas peser comme une épée de Damoclès sur l’enseignement de la complexité.

M. Hervé Mariton : Un petit témoignage tout d’abord : en tant que ministre de l’outre-mer et alors que je souhaitais l’inviter dans le cadre de la cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage du 10 mai 2007, on m’a demandé de ne pas convier… M. Pétré-Grenouilleau.

Considérez-vous, en outre, que la Shoah soit un événement unique et incomparable ?

M. Alain Finkielkraut : Comparer n’étant pas assimiler, tout doit pouvoir être comparé. Néanmoins, l’extrême singularité de la Shoah me semble patente en raison de l’industrialisation de l’extermination et, comme disait Hannah Arendt, du refus absolu de « partager la terre » avec les Juifs : jamais une telle décision n’avait été prise. Je renvoie à ce propos à la belle nouvelle d’Ivo Andric, Le Titanic, où un Oustachi vient chercher un petit Juif insignifiant jusqu’au fin fond d’un café de Sarajevo pour l’envoyer dans un camp. Ceci est effectivement unique. Une fois encore, les œuvres peuvent nous aider. Je pense en l’occurrence au testament spirituel de Vassili Grossman, Tout passe, où il est aussi question du Goulag et de la

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famine programmée en Ukraine. Il faut donc penser à la fois l’unicité et la comparabilité.

M. Christian Vanneste : Vous avez conclu La Défaite de la pensée en évoquant le face à face terrible et dérisoire du zombie et du fanatique – vous êtes d’ailleurs vous-même aujourd’hui la victime de ce dernier, héraut de la pensée unique – mais, entre les deux, n’y a-t-il pas une place pour l’enseignement de l’histoire républicaine ? Si l’histoire républicaine peut être scientifique, elle met également en jeu l’affectivité de tout un chacun – c’est la reconnaissance, la commémoration – dès lors qu’elle sert aussi à fonder l’appartenance à un groupe. Si la Shoah est bien en effet un événement unique, elle est également liée, si paradoxal que cela puisse paraître au premier abord, à la renaissance d’Israël. L’histoire n’est-elle pas aujourd’hui, avant tout, celle des revendications communautaires ? La reconnaissance de ces dernières, la concurrence victimaire, n’impliquent-t-elles pas la négation du fait national ? Vous-même avez dit avec raison qu’il n’était pas possible d’apprendre à se haïr. J’ai discuté récemment avec Gaston Kelman, l’auteur de Je suis noir et je n’aime pas le manioc : lui aussi préfère mettre en évidence, parmi les hommes de sa communauté, un Félix Eboué, dont tous les enfants de France et de Navarre devraient d’ailleurs connaître l’histoire.

M. Alain Finkielkraut : Je ne m’apitoierai pas sur mon sort : outre que je ne suis pas une victime de la pensée unique, j’ai eu la possibilité de répondre même si je doute de l’efficacité de ma riposte. J’ai ainsi organisé, par exemple, deux émissions sur France Culture avec Françoise Vergès, l’une sur Négrologie, de Stephen Smith, l’autre sur le Journal d’un négrier au XVIIIe siècle. La pensée unique n’empêche donc pas tout à fait le dialogue.

Il est par ailleurs très difficile d’intégrer des personnes qui n’aiment pas un pays d’accueil qui ne s’aime pas non plus lui-même. La différence, de ce point de vue, est très importante avec les États-Unis par exemple. La France, en outre, n’a pas toujours été une terre d’immigration contrairement à ce que l’on entend dire. Elle n’est pas préparée à une attitude de rejet – l’une des injures les plus répandues dans les banlieues n’est-elle pas « Sale Français !» ? – , de la part de gens qui ont d’ailleurs la nationalité française. Ce découplage entre identité et nationalité ne laisse pas de m’inquiéter. Un membre de « AC le Feu » a déclaré après les émeutes de 2005 qu’il n’était pas un enfant d’immigré mais un citoyen français membre de la diversité française. Je ne pense pas qu’il faille raisonner en ces termes. On doit s’intègrer toujours à un monde commun qui nous est antérieur. Si l’on se trouve face à un refus d’être Français chez certains et à un refus français d’être, rien ne sera possible. Un certain usage de la mémoire tend d’ailleurs à justifier ce refus français d’être. Je me souviens ainsi d’un article de Télérama dont l’auteur disait qu’être Français, c’est avoir un passeport français. Si peu exaltante que soit cette définition, il la jugeait toutefois la plus adéquate car la moins « excluante ». Les démocraties sont fondées sur une dynamique égalitaire – ce que Tocqueville appelle « la passion du semblable ». Dans cette perspective, le

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fait même d’avoir une identité substantielle fait peser le risque d’une forme d’exclusion. C’est pour cela que l’indétermination et l’abstraction ont été exaltées jusqu’au pur formalisme procédural. Ceux qui considèrent, par exemple, que la Turquie n’est pas européenne sont parfois désignés par leurs adversaires comme des quasi racistes. L’Europe aurait donc des racines chrétiennes ? On invoquera alors « un club chrétien ». Or, si l’Europe est aujourd’hui post-chrétienne, elle a bel et bien été catholique. L’hospitalité ne consiste plus à donner ce que l’on a mais à laisser être chacun selon son désir au nom de l’usage du devoir de mémoire. De même vouloir réduire l’Europe à des valeurs universelles est absurde ! Les œuvres n’ont une véritable valeur universelle qu’à proportion de leur incarnation dans le monument ou dans la matière du tableau ou du texte. Ce n’est tout de même pas difficile d’aimer ce que la France a d’aimable et, en particulier, sa culture ! Mais il est vrai que là encore, ce mot étant investi par le démocratisme, il est devenu impossible de formuler un jugement et de hiérarchiser les pratiques. Si tout est culturel, rien ne l’est, et le rien l’est : nous sommes alors nihilistes. Face à cela, les rustines de la repentance et du devoir de mémoire ne suffiront pas.

M. Guy Geoffroy : Quel est selon vous le rôle du politique dans les problématiques mémorielles ? Le sursaut mémoriel ne doit-il pas pallier l’éloignement dans le temps des faits historiques ? Comment le politique pourrait-il à la fois se refuser à écrire l’histoire tout en exaltant la mémoire ?

M. Alain Finkielkraut : S’il me paraît tout à fait légitime que le législateur ou le politique détermine les grandes directions de l’enseignement et des programmes scolaires, il me semble en revanche regrettable que le Parlement succombe aux lobbies afin d’adopter des lois mémorielles destinées à apaiser la souffrance de certaines communautés. Je me sens par exemple très solidaire des Arméniens. Or, le génocide dont ils ont été les victimes n’est pas reconnu par la Turquie. Imaginez que l’Allemagne nie la réalité de la Shoah ! Ce serait à rendre fou ! Je ne peux donc que comprendre les sentiments à vif d’une communauté. Malgré cela, certaines prétentions mémorielles ont des effets dévastateurs. Le politique doit en l’occurrence œuvrer à la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie mais il ne lui appartient pas de voter des lois punissant la négation du génocide arménien. Si l’historien Bernard Lewis refuse de considérer que les Arméniens ont été victimes d’un génocide, ce n’est pas une raison suffisante pour le poursuivre devant les tribunaux.

Pour le reste, il faut continuer à avoir une vision aussi large que possible de la mémoire : Comme je l’ai dit, être homme, c’est commémorer l’homme, ainsi que le disait Alain. C’est par ce biais que doit s’engager le devoir de mémoire.

M. le Président : Je vous remercie.

Je sais combien vous avez été meurtri par la polémique dont vous avez été

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l’objet. Elle illustre les difficultés auxquelles nous sommes confrontés face à l’interprétation, voire, la déformation, volontaire ou non, ou à la manipulation des faits historiques. Si douloureux qu’ait été parfois pour vous ce moment, son rappel nous a aussi permis d’avancer. Nous ne reviendrons pas sur les lois votées, mais nous avons en effet besoin de travailler afin d’améliorer encore notre travail législatif.

Rapport pdf à télécharger sur :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

Lire aussi :

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (I) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23995

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (II) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23996

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (III) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23997

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (IV) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23998

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (V) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23999

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (VI) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24018

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (VII) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24019

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (VIII) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24020

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (IX) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24378

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (X) http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24379

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Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (XI)http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24380http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=24286

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-miqm/07-08/c0708010.asp#P9_168

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (XII)http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24381

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée nationale (XIII)http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24382

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i1262.asp

NEGATIONNISME

Roland BLUM se mobilise contre le négationnismeInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse du 11 décembre 2008 pu-blié sur le site de la Ville de Marseille

Jeudi 11 décembre 2008

Roland BLUM Premier Adjoint au Maire de Marseille, Député des Bouches du Rhône, désapprouve le rapport présenté par Bernard ACCOYER, Pré-sident de l’Assemblée Nationale, le 18 novembre 2008, sur les lois dites « mémorielles ».

Ce rapport affirme qu’il n’est pas du ressort du Parlement d’apprécier les faits historiques et remet donc en question la proposition de loi votée à l’Assemblée Nationale le 12 octobre 2006, pénalisant le négationnisme du génocide arménien.

Les récentes déclarations du gouvernement à ce sujet, indiquant que cette proposition de loi ne serait pas inscrite à l’ordre du jour du Sénat ont pro-voqué un vif émoi de la Communauté arménienne de Marseille, forte de 80 000 personnes.

Il est pourtant indispensable de réaffirmer notre devoir de mémoire, comme nous l’avons déjà fait dans le passé, en reconnaissant le génocide

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arménien de 1915. : lutter contre toutes formes de négationnisme est une nécessité pour notre République.

http://www.marseille.fr/vdm/cms/presse

Télécharger le pdf

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24748

Le CCAF réaffirme sa volonté de voir la loi ....

Samedi 13 décembre 2008

Communiqué de presse du 12 décembre 2008

Après l’intervention de Jean-Claude Gaudin à l’occasion du 60ème anniver-saire des Droits de l’Homme, le CCAF réaffirme sa volonté de voir la loi sur la négation du génocide des Arméniens mise à l’ordre du jour du Sénat.

A la suite de la Commission Accoyer et de la déclaration à l’Assemblée Na-tionale du secrétaire d’Etat aux collectivités locales, Alain Marleix, au nom du gouvernement, le 11 décembre, le sénateur-maire de Marseille a confir-mé que la loi votée le 12 octobre 2006, sur la négation du génocide des Arméniens, ne serait pas mise à l’ordre du jour du Sénat. Le CCAF en prend acte et se refuse à cette éventualité.

Il tient à souligner que cette loi a été approuvée avec force par le candidat à la présidence de la République qui, dans sa lettre a au CCAF, déclarait: « Je partage pleinement votre volonté que la France s'oppose au négation-nisme d'État, à une propagande qui vous meurtrit, une propagande in-digne. Et la France doit non seulement condamner le négationnisme par la loi, mais ne jamais accepter une quelconque propagande d'État. C'est au Parlement, aux représentants de la Nation, de donner à notre pays ses lois. Il lui appartient de tracer la frontière entre l'acceptable et l'inaccep-table ».

A sa suite, le sénateur-maire de Marseille déclarait en janvier 2008 : Je suis désormais favorable à une pénalisation de la négation du génocide armé-nien (…)Quand… un Hrant Dink se trouve non seulement condamné, mais assassiné pour « délit d’opinion », il m’apparaît Q que notre devoir de soli-darité consiste à dire qu’en France, du moins, non seulement il sera tou-jours possible de dire la vérité sur la tragédie de 1915, mais qu’encore il sera impossible à cette odieuse propagande d’Etat de se répandre ! Voilà pourquoi j’ai décidé de m'engager à fond dans cette nouvelle bataille contre la négation du génocide arménien ! »

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Si la position du Maire de Marseille a évolué, en présence même de Rakel Dink, l’épouse du journaliste assassiné en Turquie, le CCAF reste sur la po-sition que M. Sarkozy a définie et que M. Gaudin a soutenue : le négation-nisme d’Etat est une entreprise de propagande politique inacceptable dans un pays libre. Une loi doit la sanctionner, comme la loi Gayssot sanc-tionne tous les actes antisémites qui se cachent sous la négation de la Shoah. C’est aux représentants de la Nation, et non au gouvernement, à donner à notre pays ses lois.

Conforme aux valeurs de la République, la position du CCAF est aussi conforme à la Constitution. Une loi votée par l’Assemblée Nationale doit être débattue au sein du Sénat. Ne pas la mettre en discussion sous pré-texte qu’elle contrevient aux intérêts de l’Exécutif bafoue la souveraineté nationale. En demandant que cette loi soit débattue au Sénat, le CCAF ne réclame rien d’autre que le respect des règles élémentaires de notre dé-mocratie.

Lors de son intervention, le Maire de Marseille a inscrit ce débat dans le cadre de la Saison de la Turquie en France. Le CCAF refuse cet amalgame abusif. La loi du 12 octobre 2006 est une loi française qui vise à protéger tout citoyen contre les atteintes à leur dignité et à leur mémoire. Que ces entreprises soient ouvertement conduites sur le sol français par un Etat tiers ne fait qu’ajouter à l’odieux de cette propagande, car elle porte at-teinte à l’intégrité de la France, au respect de ses lois et aux décisions de ses représentants.

Le CCAF demande donc au parti de la majorité de respecter l’engagement pris par le président de la République et par ses élus. Il demande au Parti Socialiste de poursuivre l’œuvre législative qu’il a entreprise et de présen-ter au Sénat la proposition de loi qu’il a fait voter à l’Assemblée Nationale. Il appelle enfin tous les parlementaires de toutes les formations à exiger que leur droit de débattre librement soit respecté.

http://ccafmarseille-provence.over-blog.com/article-25770805.html

SOMMAIRE DE LA REVUE DE PRESSE DU CVAN DU 15.12.2008

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone, sur les thèmes concernant : la Turquie, le génocide arménien, le néga-tionnisme, le Darfour, la Shoah, le génocide des tutsi, l'Union eu-ropéenne, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire nos informations et traductions mises en ligne sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1.

USA/Génocide : Gül demandera à Israël d'intervenir

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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Président turc Gül prévoit de se rendre en Israël début janvier, a annoncé mardi le quotidien israélien Haaretz. Parmi les questions au programme de Gül, la volonté du Président américain élu Barack Obama, de reconnaître le génocide arménien de 1915 : on s'attend à ce que le Président turc demande à Israël d'user de son influence à Washington pour essayer d'empêcher cela. D'après une traduction du journal turc Hurriyet Daily News Online. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24716

Turquie : doit-on s'excuser pour un génocide qu'on réprouve ? Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la tra-duction de cet article en anglais publié dans Today’s Zaman daté du 12 dé-cembre 2008. Le journaliste EMRE AKÖZ exprime dans le journal turc Sa-bah son désaccord avec la pétition initiée par Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar et Ali Bayramoğlu. Il est d'accord sur tout sauf sur un point : il n'a pas à s'excuser pour des actes qu'il réprouve. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24709

L’Arménie et le Caucase au seuil de l’UE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fédération Euro-Armé-nienne pour la Justice et la Démocratie le 13 décembre 2008. La Fédéra-tion Euro-Arménienne salue chaleureusement la décision du Conseil euro-péen d’établir un « Partenariat Oriental » avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24718

Turquie : Appel à mettre fin à la politique négationniste Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le quotidien turc Todays' Zaman revient sur la lettre envoyée par 300 intellectuels arméniens au Président turc Abdullah Gül pour l'exhorter à reconnaître le génocide arménien, ce que le journal turc présente, bien entendu, comme les « allégations armé-niennes de génocide ». Cette lettre émane de personnalités d'Arménie et non de diaspora. Le Collectif VAN vous soumet la traduction de cet article en anglais publié dans Today’s Zaman daté du 12 décembre 2008. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24708

Le Conseil européen donne un dernier avertissement à Ankara Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fédération Euro-Armé-nienne pour la Justice et la Démocratie le 13 décembre 2008. Le Conseil Affaires Générales et Relations Extérieures (GAEC) de l’Union européenne a rendu ses conclusions annuelles sur la politique d’Elargissement de l’Union européenne ce mardi 9 décembre. Ces conclusions qui insistent sur la « conditionnalité équitable et rigoureuse » et sur les « critères de réfé-rence » veillant aux « questions fondamentales relatives à l’Etat de droit et

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à la bonne gouvernance » consacrent un chapitre entier à la Turquie. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24717

Presse arménienne : Revue du 11 décembre 2008 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org – Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Ar-ménie le 11 décembre 2008. Se référant aux consultations récentes à Bruxelles au niveau entre les représentants des pays du Caucase du Sud et ceux des institutions européennes, Jamanak-Erevan rapporte que le mi-nistre des AE E. Mamedyarov considère que les entretiens avec la partie arménienne confirment que « le conflit du HK handicape la coopération avec l’Union européenne » et que les parties ne vont pas ménager les ef-forts en faveur de la paix dans la région. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24735

Les Arméniens sont la minorité la plus importante de Turquie Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la tra-duction de cet article en anglais de PanArmenian.Net parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 14 dé-cembre 2008. Les minorités de la Turquie telle qu’elles sont définies par le traité de Lausanne de 1923 s’élèvent à 89.000 personnes, selon le nou-veau rapport du ministère turc des Affaires étrangères présenté au Parle-ment. Le rapport, dont le Daily News a eu connaissance vendredi, a été présenté à la Commission des droits de l’homme du Parlement en No-vembre, selon le quotidien Hurriyet. http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24715

Questions mémorielles : le rapport complet de l'Assemblée natio-nale (XIV) Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente la quatorzième partie du Rapport de la Mission d'information sur les ques-tions mémorielles publié sur le site de l'Assemblée nationale. La politique des commémorations, c’est l’histoire qui entre dans la vie publique. Elle passe par la création des lieux historiques, par la dénomination des rues, par la construction des monuments. C’est elle qui nourrit le souvenir à tous les niveaux de la vie quotidienne et de la vie sociale et qui assure la place de la mémoire. Pour connaître la position du Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], lisez : "Liberté pour l'Histoire ou Li-berté pour nier l'Histoire ?" http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24383

Roland BLUM se mobilise contre le négationnisme Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire ce Communiqué de Presse du 11 décembre 2008 publié sur le site de la Ville de Marseille. Roland BLUM Premier Adjoint au Maire de Marseille, Dé-puté des Bouches du Rhône, désapprouve le rapport présenté par Bernard

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ACCOYER, Président de l’Assemblée Nationale, le 18 novembre 2008, sur les lois dites « mémorielles ».

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24748

Rama Yade: la politique de la chaise vide n’est pas une bonne po-litique ! Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cette information publiée sur le site du Crif (Conseil Représentatif des Insti-tutions juives de France ) du 12 décembre 2008. Invitée à l’occasion de la clôture du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, par le Président du CRIF Marseille Provence, Isidore Aragones, en partenariat avec La LICRA et Le Cercle d’Etude Elie Wiesel, Rama Yade, Se-crétaire d’Etat aux droits de l’Homme s’est exprimée jeudi 11 décembre devant plus de 250 personnes assemblées à l’auditorium du Pharo à Mar-seille.

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=24750

Gyumri, la ville des fantômes d’enfants Le 7 décembre 1988, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,9 sur l’échelle de Richter dévaste une partie du pays. Entre 25 et 30 000 per-sonnes trouvent la mort. La ville de Gyumri est détruite à 60%. C’est là que la réalisatrice tchèque Jana Ševčíková a tourné pendant plusieurs an-nées. Le résultat est un documentaire qui porte tout simplement le nom de la ville. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24744

Le CCAF réaffirme sa volonté de voir la loi .... Après l’intervention de Jean-Claude Gaudin à l’occasion du 60ème anniver-saire des Droits de l’Homme, le CCAF réaffirme sa volonté de voir la loi sur la négation du génocide des Arméniens mise à l’ordre du jour du Sénat. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24749

Les toros de la culture dans l'arène marseillaise Il y aura foule, demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre. Elle abritera le Festival national du livre arménien, présidé par Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du magazine Le Point. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24743

Ankara se décidera l'an prochain sur l'isolement d'Öcalan Le gouvernement turc se décidera l'an prochain, probablement "au prin-temps", si elle mettra fin ou pas à l'isolement total du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, détenu dans une île-prison du nord-ouest de la Turquie, a affirmé lundi le ministre de la Justice Mehmet Ali Sahin. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24753

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Grand succès du 2e Festival National du Livre Arménien Succès pour la deuxième édition du Festival National du Livre Arménien qui s’est tenu samedi 13 décembre aux Archives et Bibliothèque départe-mentale Gaston Defferre-Euroméditerrannée de Marseille. Tout au long de l’après-midi, jusque tard dans la soirée, une foule de plusieurs centaines de personnes -sans doute plus d’un millier- était au rendez-vous de cet évènement présidé par Edmonde Charles-Roux Defferre, Présidente de l’Académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire « Le Point ». http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24742

Le FMI a fait "des progrès considérables" dans sa discussion avec la Turquie Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué lundi avoir fait "des pro-grès considérables" dans ses discussions avec la Turquie, qui doit accueillir début janvier une délégation de l'institution multilatérale. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24751

La Déclaration universelle des droits de l’Homme a 60 ans, une occasion de faire un bilan et d’évoquer les défis à venir Aux lendemains de la 2e guerre mondiale et du traumatisme de l’Holo-causte et d’Hiroshima, il fallait trouver aux nations un idéal commun. Le magnifique texte adopté le 10 décembre 1948 à Paris par les 58 Etats alors membres de l'Assemblée générale de l'ONU, reste d’une actualité re-marquable. La Déclaration universelle des droits de l’Homme liste, en 30 articles simples, les droits fondamentaux auxquels chaque individu peut prétendre. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24741

Conférence de l'ONU sur le racisme: la France marquera des "lignes rouges" La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, a averti que la France veillerait à ce que des "lignes rouges" ne soient pas franchies à la prochaine conférence de l'ONU sur le racisme et espéré que les Etats-Unis réintègrent le processus. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24746

Adoption des résolutions relatives à la liberté de la presse dans le cadre de la Conférence des médias dans la région des grands lacs Un certain nombre de résolutions relatives à la liberté de la presse et au développement des médias seront présentées aux ministres étrangers qui participeront à la Conférence internationale de la région des grands lacs (ICGLR) à la fin du mois. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24733

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Sans-papiers. Un Arménien kurde interpellé à Saint-Brieuc Un Arménien kurde âgé de 32 ans a été interpellé par la police, hier, vers 16 h 30, non loin de l’école Berthelot, à Saint-Brieuc. C’est à la suite d’un contrôle de routine, dû au fait que son véhicule était garé sur un trottoir, que les forces de l’ordre se sont aperçues que Mourad Ahmedov était en situation irrégulière. Il a été immédiatement conduit au commissariat et placé en garde à vue. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24734

Turquie : rapport Européen sur les négociations d'adhésion Dernièrement, nous avons rencontré Ria Oomen-Ruijten, rapporteur parle-mentaire européen pour la Turquie, chargée de rédiger la position du par-lement européen sur les négociations. Elle est venue en Turquie afin de compléter son rapport annuel. Ria, comme d’autres Européens, n’est pas optimiste sur la situation en Turquie, elle est même inquiète et pense que la Turquie tend à s’éloigner de l’Europe. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24730

Le Maire contre la Turquie dans l'UE Bruno Le Maire, nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a dé-claré aujourd'hui sur RTL qu'il n'était "pas favorable actuellement à l'en-trée de la Turquie dans l'Union Européenne", car, selon lui, "les conditions ne sont aujourd'hui pas réunies pour son adhésion". http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24727

Décembre 1978. La « Mère Courage » a cessé de combattre C'était dans Match. Sur le visage souriant de Golda Meir, toute une vie de lutte pour créer puis protéger une nation grâce à laquelle, elle l’espérait, les Juifs ne connaîtront plus de génocide. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24732

Irak : retrait de 150 soldats azerbaïdjanais L'Azerbaïdjan a rapatrié dimanche 150 Casques bleus de l'Irak, selon des informations en provenance de Bakou. Les Casques bleus azerbaïdjanais déployés en Irak pour protéger un réservoir et une installation hydrau-lique, ont mis fin à leur mission en vertu d'une décision prise par le Parle-ment du pays le 11 novembre dernier, selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, cité par l'agence de presse russe Interfax. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24723

Rencontre entre Rakel Dink et Rama Yade à Marseille Rama Yade affirme "Il est important que les historiens travaillent d’abord sur le sujet" concernant le génocide arménien...pourtant reconnu par la France ! Hier, vendredi 11 décembre, au Palais du Pharo de Marseille, à

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l’invitation du CRIF de Marseille Provence, Rama Yade, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires étrangères et des droits de l’Homme a rencontré Rakel Dink, l’épouse du journaliste arménien Hrant Dink assassiné en janvier 2007 à quelques pas de la rédaction de son journal « Agos » à Istanbul. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24726

France: neuf hommes jugés pour le débarquement clandestin de 910 Kurdes Huit Syriens et un Libanais, soupçonnés d'avoir organisé le débarquement clandestin de 910 Kurdes sur une plage de la Côte d'Azur en février 2001, doivent comparaître mardi devant la justice française, a-t-on appris di-manche de source judiciaire. http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24722

Le Maire prône la patience et le dialogue entre Paris et Berlin La France et l'Allemagne surmonteront les "difficultés sérieuses" qui al-tèrent leur relation à force de "patience" et de "dialogue", déclare le nou-veau secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes. S'agissant du dossier sensible de l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a jugé que les conditions n'étaient pas réunies actuellement. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24729

A Souleimaniyeh, la corde du pendu relie les Kurdes à leur passé La corde utilisée jadis pour le gibet de la plus terrible des prisons de Sad-dam Hussein est la pièce maîtresse d'une exposition ouverte mercredi à Souleimaniyeh, dans le nord de l'Irak, pour faire connaître aux jeunes Kurdes l'histoire tragique de leur peuple.

http://collectifvan.org/article.php?r=4&&id=24714

"Rama Yade nous répondra sur les droits de l'Homme" Le 10 décembre 1948, 58 États adoptaient, à l'ONU, la Déclaration Univer-selle des Droits de l'Homme. Soixante ans ont passé et cet anniversaire sera largement célébré. Il permettra de faire le point sur l'état des Droits de l'Homme aujourd'hui dans notre pays, en Europe et dans le monde. À cette occasion, Isidore Aragones, président du Crif Marseille-Provence, en partenariat avec Marc Ceccaldi, président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a invité la secrétaire d'État aux Droits de l'Homme. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24713

Russie/Ossétie du Nord: le maire de Vladikavkaz tué par balles Le maire de Vladikavkaz, capitale de l'Ossétie du Nord, Vitali Karaïev, a été tué par balles mercredi dans cette république du Caucase russe, fronta-lière de la Tchétchénie, qui avait été le théâtre d'un attentat-suicide meur-

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trier début novembre. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24725

La situation humanitaire au Tchad et en Centrafrique demeure cri-tique Dans un exposé fait vendredi au Conseil de sécurité, Victor da Silva Ange-lo, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mis-sion des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINUR-CAT), a brossé un tableau plutôt positif et encourageant sur le plan de la sécurité, sans cacher que la situation humanitaire demeurait critique, in-dique un communiqué de l'ONU. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24702

RDCongo : Sarkozy préfère envoyer des soldats africains L'actuel président de l'Union Européenne Nicolas Sarkozy a estimé préfé-rable d'envoyer des troupes africaines en RDC plutôt que de déployer une force-relais européenne en renfort. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24707

Helmut Schmidt «Ce qui nous manque, c'est la volonté» Selon vous, ni la Russie ni la Turquie ne font partie de l'Europe? Ce sont deux cas distincts. La contribution spirituelle et culturelle de la Turquie à l'Europe est infime. Presque sans importance. Il s'y joue actuellement une bataille entre les tenants de la réislamisation et ceux qui veulent préserver les réformes d'Atatürk, c'est-à-dire l'Etat laïque. De plus, les militaires y ont le dernier mot depuis trois quarts de siècle. Enfin, en 2099, il y aura plus de Turcs que de Français et d'Allemands réunis. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24706

RDC: l'UE va examiner plusieurs options Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devaient examiner aujour-d'hui des options "militaires" pour répondre à la demande de l'ONU d'en-voyer une force européenne en République démocratique du Congo (RDC), selon un diplomate européen. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24704

Darfour: 75 morts dans des violences tribales Soixante-quinze personnes, dont six policiers, ont été tuées vendredi dans différents affrontements tribaux dans le sud du Darfour, une province du Soudan en guerre civile, ont déclaré un responsable de la sécurité et un chef tribal. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24697

Les Juifs survivants hongrois de l'Holocauste ont reçu 10,9 M EUR

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de Berlin Un total de 10,9 millions d'euros de dédommagements ont été versés par le gouvernement allemand à près de 6.000 survivants juifs de l'occupation nazie de Budapest, a annoncé jeudi la Claims Conference, organisation juive chargée depuis 1951 de récolter ces fonds. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24701

Irak: Les Kurdes lèvent les restrictions à l'entrée de leur territoire Les autorités du Kurdistan autonome irakien ont levé début décembre les sévères restrictions imposées depuis deux ans à l'entrée de leur territoire aux Irakiens venant d'autres provinces, a annoncé dimanche à l'AFP le gouverneur d'Erbil Nouzad Hadi. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24724

Des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir la rébellion congolaise Le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) sont renvoyés à leurs responsabilités. Dans un rapport détaillé, cinq experts de l'ONU ont accusé Kigali, vendredi 12 décembre, de soutenir la rébellion congolaise de Laurent Nkunda, qui a provoqué depuis deux mois le déplacement de 200 000 personnes dans le Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24703

ONU: Un cheik tué par des bandits dans un camp au Darfour Des bandits ont tué un leader traditionnel dans un camp pour les per-sonnes déplacées internes (IDPs), dans la région du Darfour, dévastée par la guerre, au Soudan, ont rapporté jeudi les Nations Unies. C'était la der-nière d'une série d'attaques contre les 2,7 millions de personnes déraci-nées par les plus de cinq ans de combats entre le gouvernement et les re-belles. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24699

Où en est l’Union pour la Méditerranée ? Cet article détaille les obstacles qui se dressent sur la voie de l’Union pour la Méditerranée, un projet, un défi qui exige réalisme et lucidité. L’Union pour la Méditerranée, dont l’appellation officielle est « Processus de Barce-lone : Union pour la Méditerranée », est une organisation internationale in-tergouvernementale à vocation régionale. Elle est fondée à l’initiative du président de la République française, Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24731

Jean Ohaness Ayanian nous a quitté Le Comité de Défense de la Cause Arménienne vient d'apprendre avec une infinie douleur le décès de Jean Ohaness AYANIAN. Jean AYANIAN fut un

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membre dévoué du Comité de Défense de la Cause Arménienne et de la FRA Dachnaktsoutioun. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24728

Génocide Rwanda: des avocats dénoncent l'"insuffisance" des moyens d'enquête Les avocats d'une association de lutte contre l'impunité pour les génoci-daires rwandais ont dénoncé vendredi dans une lettre au Garde des sceaux "l'insuffisance avérée et persistante" des moyens accordés aux en-quêteurs pour poursuivre les présumés génocidaires résidant en France. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24700

Arménie: Des Turcs vont demander pardon Quelque 200 écrivains, universitaires et intellectuels turcs vont diffuser sur internet une pétition demandant pardon aux Arméniens pour les mas-sacres commis par les Ottomans pendant la Première Guerre mondiale, massacres que l'Arménie et plusieurs autres pays assimilent à un géno-cide. Cette initiative a suscité la colère des nationalistes turcs qui y voient une véritable trahison envers le pays et une falsification de l'histoire. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24698

A Paris, les prix Nobel de la Paix nomment Bono "Homme de la paix 2008" Des prix Nobel de la Paix, réunis en sommet vendredi à Paris, ont nommé le chanteur irlandais Bono "Homme de la paix 2008", pour sa lutte contre la pauvreté, la maladie et la dette en Afrique. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24696

France: enlèvement d'une Turque par des membres présumés du PKK Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête sur l'enlèvement le 7 décembre près de la capitale française d'une jeune Turque par deux per-sonnes soupçonnées d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué jeudi une source judiciaire. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24705

L'envoi d'une mission militaire de l'UE au Congo est écarté Nicolas Sarkozy a exprimé, vendredi 12 décembre, à l'issue du Conseil eu-ropéen, son opposition à l'envoi d'une force militaire européenne au Congo pour protéger les populations civiles, victimes du conflit qui déchire l'est du pays. "Quand il y a déjà 17 000 soldats de l'ONU et qu'on m'explique qu'il n'y en a que 800 qui servent, je me demande si c'est la peine d'en en-voyer 3 000 de plus", a déclaré le président français. http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=24695

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UMP

Où en est l’Union pour la Méditerranée ?dimanche 14 décembre 2008

par Fayçal Megherbi*

Cet article détaille les obstacles qui se dressent sur la voie de l’Union pour la Méditerranée, un projet, un défi qui exige réalisme et lucidité.

L’Union pour la Méditerranée, dont l’appellation officielle est « Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée », est une organisation interna-tionale intergouvernementale à vocation régionale. Elle est fondée à l’ini-tiative du président de la République française, Nicolas Sarkozy, le 13 juillet 2008, dans le cadre de la présidence française de l’Union euro-péenne.

Cette organisation se coule dans la structure du processus de Barcelone, un pacte liant l’Europe aux pays riverains de la Méditerranée mis sur pied en 1995, à l’initiative de Jacques Chirac.

La nouvelle institution doit prendre son essor sur six projets mobilisateurs : la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, la Protection civile pour répondre aux catastrophes naturelles, une université euro-méditerranéenne, l’énergie solaire et une « initiative méditerra-néenne de développement des affaires ». Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mé-canismes de représentation en vigueur au sein de l’UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents, mais cette décision fait débat. L’omission de toute référence à la démocratie et aux droits de l’Homme dans la déclaration marque une régression par rap-port aux objectifs du Processus de Barcelone.

Un consensus ministériel s’est dégagé, le mardi 4 novembre dernier, pour que l’Union pour la Méditerranée siège à Barcelone et que la Ligue arabe en soit membre à part entière, en contrepartie d’un secrétariat général ad-joint pour Israël.

Genèse de l’Union méditerranéenne :

À l’issue du second tour de l’élection présidentielle française, Nicolas Sar-kozy lance, le 6 mai 2007, un appel pour « bâtir une Union méditerra-néenne ».

Le 22 octobre 2005, prenant acte de l’enlisement du processus de Barce-lone (censé aider au développement des pays du pourtour méditerranéen)

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à quelques semaines du sommet marquant ses dix ans d’existence, Pana-giotis Roumenotis, ancien ministre des Finances de la Grèce, président de l’association Calame (Centre d’analyse et de liaison des acteurs de la Mé-diterranée) et Jean-Louis Guigou, ancien directeur de la Datar et président de l’Institut de prospective du Calame, lancent un appel pour une Commu-nauté du monde méditerranéen.

Nicolas Sarkozy, alors candidat, lance pendant la campagne présidentielle française de 2007 l’idée d’une Union méditerranéenne (UM).

Dans son discours de Tanger, le 23 octobre 2007, il invite tous les diri-geants des pays riverains de la Méditerranée à participer « sur un pied d’égalité » à une conférence au sommet à Paris en juin 2008, (c’est-à-dire à l’aube de la présidence française de l’Union européenne) qui devait mar-quer la naissance politique de cette union. Le projet français préconise la coopération entre les pays des deux rives sur des domaines consensuels comme l’eau, l’environnement, l’énergie, les transports. Israël est invité à y prendre part aux côtés des pays arabes.

En septembre 2007, le Président français nomme Alain Le Roy, Ambassa-deur chargé de la mise en œuvre du projet d’Union méditerranéenne.

Pratiquement, la France, à travers la création de cette nouvelle union, vise deux buts inavoués : arrêter les flux migratoires des pays du Sud vers l’UE et écarter la Turquie des négociations d’adhésion à l’Union européenne, tout en lui offrant une contrepartie.

La gouvernance des pays du Sud dresse de multiples obstacles au succès de ce projet. Du Maroc à la Turquie, ce ne sont pas moins de cinq conflits armés ou querelles frontalières qui empêchent toute coopération. Toute-fois, la principale préoccupation des dirigeants des pays du Sud qui sont favorables à ce projet (Egypte, Maroc, Tunisie,...) « n’est pas d’intégrer un club de démocraties méditerranéennes, mais de sanctuariser leurs ré-gimes et de maintenir leurs clans au pouvoir. Tout projet de modernisation menace leur souveraineté, leur pérennité politique. Donner la liberté à leur peuple, instaurer un État de droit ou offrir à leur jeunesse une véritable perspective, cela n’est pas à l’ordre du jour ».

Au fond, « la plupart des régimes concernés voudraient « cueillir » la contribution financière européenne sans avoir à bouleverser le quotidien de leur population, ni réformer leur gouvernance ».

Le journal Le Monde parle d’une « bienveillance américaine à l’égard du projet d’Union méditerranéenne ». Cette « bienveillance » ne suffit néan-moins pas à faire taire les critiques européennes : aucune concertation n’a eu lieu avec les partenaires européens non-méditerranéens de la France.

Les tensions franco-allemandes et les dissensions françaises :

Il est vrai que la Commission européenne et le Parlement européen sont

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très irrités par ce projet français, qui consacre l’échec du processus de Barcelone et qui marginalise les institutions européennes incapables de donner une impulsion crédible.

L’Allemagne fait savoir ses fortes réticences. De plus, ce projet, mené sans aucune concertation avec les pays de l’UE, brouille la politique européenne de Nicolas Sarkozy. Certains États européens « bénéficiaires nets », rece-vant plus de fonds européens qu’ils ne cotisent au budget de l’UE, craignent une baisse des subventions au bénéfice du Sud. Certains hauts fonctionnaires de la Commission européenne déclarent que les Français veulent « siphonner » les fonds européens au bénéfice de leur zone d’in-fluence au Sud.

Enfin et sous la pression allemande, la révision du projet français a minima était devenue inévitable. Angela Merkel, chancelière fédérale allemande, voit dans la première version de l’UM une dynamique politique méridionale concurrente de l’UE.

Les 13 et 14 mars 2008, Nicolas Sarkozy a défendu son projet au Conseil des chefs d’État et de gouvernement de l’UE. Il a tenté tout d’abord de faire accepter son projet en le présentant à ses partenaires européens comme le double méridional du Conseil des États de la mer Baltique, dont seuls les pays riverains peuvent être membres à part entière, les autres États européens ayant le statut d’observateur. Angela Merkel, la chance-lière allemande, refuse toujours, exige que l’ensemble des États membres de l’UE soient membres à part entière de l’UM et que la Commission euro-péenne soit au cœur du dispositif.

Récemment, le 04 novembre dernier, un accord global a été trouvé à Mar-seille, au cours d’une réunion ministérielle, pour que l’Union pour la Médi-terranée siège à Barcelone et que la Ligue arabe en soit un participant à part entière en contrepartie d’un secrétariat général adjoint pour Israël.

La déclaration finale précise que « pour le premier mandat », les cinq se-crétaires généraux adjoints seront l’Autorité palestinienne, la Grèce, Israël, l’Italie et Malte.

Il peut sembler que ce que nous avançons pourrait paraître utopique voire idéaliste, mais, au-delà de ces clivages d’intérêts politiques, il est impor-tant que les Etats protagonistes commencent à s’intéresser aux intérêts de leurs peuples. L’Union pour la Méditerranée reste quand même une al-ternative pour un monde meilleur qui peut amener à une vie plus humaine pour les peuples du Sud et du Nord.

*Doctorant en droit et juriste d’une ONG à Paris.

Notes :

1- Elle rassemble des États riverains de la mer Méditerranée et l’ensemble des États membres de l’Union européenne. Elle compte 43 membres : les

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27 de l’UE, l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténé-gro, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie et la Turquie.

2- En France, Datar est un acronyme désignant la Délégation à l’aménage-ment du territoire et à l’action régionale, aujourd’hui remplacée par la Dé-légation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des terri-toires (DIACT).

3- Répertoire de bases de données en Sciences Humaines et Sociales.

4- interro_liens_callback

5- L’Union pour la Méditerranée entre rêve et utopie, Le Figaro, Paris, 17 avril 2008.

6- La fin du gaullisme ?, Le Monde, Paris, 5 mai 2008.

http://journalchretien.net/breve15450.html

UE/TURQUIE

Turquie : rapport Européen sur les négociations d'adhésion

Mehmet Akkus - Mehmet Ali Birandlundi 15 décembre 2008 - 07:30

Dernièrement, nous avons rencontré Ria Oomen-Ruijten, rapporteur parlementaire européen pour la Turquie, chargée de rédiger la position du parlement européen sur les négociations. Elle est venue en Turquie afin de compléter son rapport annuel. Ria, comme d’autres Européens, n’est pas optimiste sur la situation en Turquie, elle est même inquiète et pense que la Turquie tend à s’éloigner de l’Europe.

Je trouve que Ria qui croit à l’intégration de la Turquie dans l’UE, a écrit ce rapport avec beaucoup d’objectivité et de réalisme. D’ailleurs, ceux qui se souviennent du rapport de l’année dernière, confirmeront mon jugement. Les eurodéputés vont pouvoir déposer leurs propositions de modification sur le projet de rapport jusqu’au 16 décembre. Le rapport sera ensuite voté en mars à l’Assemblée générale du Parlement européen, tirant ainsi un bilan général de l’année 2008 et en annonçant les attentes pour 2009.

Méfiance de l’Europe à l’égard de l’AKP

Au cours d’un échange que nous avons eu, Ria se demandait pourquoi le gouvernement AKP était devenu aussi sourd aux réformes, pourquoi il avait stoppé aussi brusquement. Elle en arrivait même à se demander si

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l’AKP n’avait pas renoncé au processus d’intégration. Lors du prochain débat au parlement européen, les eurodéputés expliqueront sûrement le surplace des réformes par une bipolarisation de la société et du monde politique turc, ainsi que par une aggravation des désaccords entre les deux camps. En résumé, on peut dire que la sympathie qu’éprouvait l’Europe envers l’AKP commence sérieusement à s’éroder. Je pense que la rupture entre l’AKP et les libéraux a joué un rôle important.

Une politique étrangère très appréciée

Le rapport de Ria salue aussi la qualité de de la politique étrangère de notre pays . En effet, les efforts faits par la Turquie afin de favoriser la paix au Proche-Orient, le dialogue israélo-palestinien ainsi qu’entre l’Iran et l’Occident, le rapprochement entre la Syrie et Israël et bien sûr la visite du président Gül en Arménie contribuent grandement à contenter les Européens. Ils commencent ainsi à se rendre compte que la Turquie a beaucoup à leur apporter dans ce domaine.

Le DTP et le PKK de plus en plus stigmatisés

Le Parlement Européen, qui à une période nous irritait fortement, commence à revoir sa position vis-à-vis du DTP ( parti démocratique du peuple, pro Kurde) et du PKK. Même s’il existe encore une minorité pour soutenir et voir les membres du PKK comme “des soldats de la liberté” , une grande majorité des Européens soutiennent Ankara dans sa lutte contre le terrorisme. Ria demande ainsi au parti DTP de prendre ses distances avec le PKK. Le parlement européen ne fait plus de lien comme dans le passé, entre le PKK et les droits de l’homme ou bien la liberté d’expression. Bien au contraire, il condamne fermement leurs actions et invite ses responsables à proclamer « un cessez-le-feu immédiat et sans conditions ». Un autre message important est adressé à l’Irak, plus précisément aux autorités qui ont en charge le Nord du pays, pour leur demander de ne plus autoriser les attaques du PKK à partir de leur territoire. En même temps, il est demandé à la Turquie de développer son dialogue avec Barzani et d’être mesuré dans ses frappes aériennes pour ne pas toucher la population civile.

Lorsqu’on regarde le rapport dans sa globalité, on peut dire qu’il est à l’avantage de la Turquie. Seulement les perspectives pour 2009 sont bien inquiétantes.Les élections municipales : derniers espoirs

Les élections municipales de mars donneront un tournant décisif aux relations Turquie-UE. Soit le processus d’intégration reprendra de plus belle, soit il finira dans un cul-de-sac pour finir par y être complètement oublié.

Je pense que l’approche de ces élections peut expliquer le ralentissement des réformes. Seulement voilà, si après cette échéance, l’AKP continue encore à traîner des pieds, cela signifiera que ce parti a complètement

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renoncé à l’UE.

— -

- Sur le même sujet : éditorial de Marillac

Source : Posta, le 4 Décembre 2008

- Traduction pour TE : Mehmet Akkuş

http://www.turquieeuropeenne.eu/article3074.html

http://www.turquieeuropeenne.eu/article3079.html

Le Maire contre la Turquie dans l'UE

RTL15/12/2008 | Mise à jour : 08:10 |

Bruno Le Maire, nouveau secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a déclaré aujourd'hui sur RTL qu'il n'était "pas favorable actuellement à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne", car, selon lui, "les conditions ne sont aujourd'hui pas réunies pour son adhésion".

Des négociations d'adhésion de la Turquie dans l'Union Européenne ont commencé depuis 2005.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/15/01011-20081215FILWWW00276-le-maire-contre-la-turquie-dans-l-ue.php

Le Maire prône la patience et le dialogue entre Paris et Berlin

Par Reuters, publié le 15/12/2008 à 08:27

PARIS - La France et l'Allemagne surmonteront les "difficultés sérieuses" qui altèrent leur relation à force de "patience" et de "dialogue", déclare le nouveau secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes.

"Les difficultés font partie de la relation franco-allemande", a souligné Bru-no Le Maire sur RTL.

"Si l'on veut vraiment avancer dans cette relation entre la France et l'Alle-magne, il va y falloir beaucoup de patience, beaucoup d'écoute, beaucoup de dialogue, parce que sur beaucoup de sujets - l'économie, les questions

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de société, la place de chacun en Europe - il y a des malentendus qui se sont créés", a-t-il expliqué.

"Ce sera une partie de ma tâche (...) d'arriver à retrouver un lien fort entre ces deux pays", a précisé l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, qui est germanophone.

"La relation franco-allemande a traversé des crises beaucoup plus impor-tantes que celle que nous connaissons aujourd'hui", a-t-il toutefois nuancé.

"Il y a des difficultés, et ce sont des difficultés sérieuses, qui n'ont rien à voir avec la relation entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy (...), qui est une bonne relation", a-t-il assuré.

"Nous avons une nouvelle Allemagne, une Allemagne réunifiée, qui a re-trouvé sa puissance, toute sa place en Europe. Nous avons aussi une nou-velle Europe qui s'est ouverte vers les pays de l'Est. Nous avons face à cela une France qui doit comprendre ces évolutions, qui doit faire toute sa place à cette Allemagne et qui doit donc refonder sa relation avec ce pays", a expliqué Bruno Le Maire.

S'agissant du dossier sensible de l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a jugé que les conditions n'étaient pas réunies actuellement.

"Je ne suis pas favorable actuellement à l'adhésion de la Turquie dans l'Eu-rope", a-t-il déclaré.

Sophie Louet

http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-maire-prone-la-patience-et-le-dialogue-entre-paris-et-berlin_726367.html

Helmut Schmidt «Ce qui nous manque, c'est la volon-té»

Par Gyldèn Axel, Makarian Christian, publié le 30/08/2001 00:00 - mis à jour le 12/12/2008 16:55

Né en 1918, Helmut Schmidt est un témoin privilégié du siècle passé et l'un des grands sages du siècle présent. Il a vécu toutes les convulsions de l'Europe unie et exercé tour à tour les fonctions de ministre de la Défense, ministre de l'Economie et des Finances, avant de devenir chancelier fédé-ral (de 1974 à 1982). A ce titre, il a participé au grand bond en avant de

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l'intégration européenne, notamment grâce à l'amitié qui le lie à Valéry Giscard d'Estaing, et côtoyé tous les leaders de ce monde. Il est réputé pour une liberté de ton et une certaine hauteur de vues qui lui ont valu beaucoup d'ennemis politiques. Eclectique, doté de nombreux talents, Hel-mut Schmidt est respecté outre-Rhin pour la très haute qualité de son ex-pression écrite - il est directeur éditorial de Die Zeit, journal hambourgeois de l'élite allemande - pour son interprétation remarquable des Concertos pour piano à quatre mains de Bach (Deutsche Grammophon) et pour un humour assez caustique. Autant de raisons pour lesquelles L'Express a tenu à le rencontrer afin d'aborder l'avenir de notre Vieux Continent, en guise de conclusion à cette série de neuf entretiens consacrés à l'Europe.

«L'Europe, l'Europe, l'Europe»... Quelle définition lui donner aujourd'hui? Tout le monde est plus ou moins d'accord pour la situer à l'ouest des monts Oural. Ce qui pose tout de suite un problème avec la Russie - puisque, sur les 11 fuseaux horaires qu'elle couvre, 2 seulement se trouvent à l'ouest de l'Oural - ainsi qu'avec la Turquie, qu'un courant d'opi-nion, notamment américain, voudrait rattacher à l'Europe. L'Europe géo-graphique ne recouvre donc pas la même notion que l'Europe politique ou culturelle. Alors, je vous donne mon avis: quand j'emploie le mot Europe, j'entends par là l'Union européenne.

Selon vous, ni la Russie ni la Turquie ne font partie de l'Europe? Ce sont deux cas distincts. La contribution spirituelle et culturelle de la Tur-quie à l'Europe est infime. Presque sans importance. Il s'y joue actuelle-ment une bataille entre les tenants de la réislamisation et ceux qui veulent préserver les réformes d'Atatürk, c'est-à-dire l'Etat laïque. De plus, les mili-taires y ont le dernier mot depuis trois quarts de siècle. Enfin, en 2099, il y aura plus de Turcs que de Français et d'Allemands réunis.

Et la Russie? C'est différent. Elle a largement contribué à enrichir le trésor culturel com-mun aux Européens. On ne peut imaginer parler de littérature européenne sans y inclure Dostoïevski ou Pouchkine. Et il en va de même pour la mu-sique de Tchaïkovski ou de Prokofiev... Mais la Russie n'a jamais connu la période des Lumières. Elle n'a pas développé la culture du droit, ni les mé-canismes du marché fondés sur la propriété privée et la concurrence. On n'y a jamais eu non plus la possibilité de choisir librement sa profession. Elle a toujours été un Etat à l'organisation verticale. Or la démocratie est une structure horizontale. Sans parler du problème interne des nationali-tés, dont la Tchétchénie n'est qu'un exemple.

Cette Union européenne, il faut tout de même l'élargir... Oui. Elle doit inclure à mon avis la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et quelques autres pays - la Slovénie, la Slovaquie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie - qui rejoindront l'Union progressivement. Ces nations font, bien davantage que la Russie et infiniment plus que la Turquie, partie intégrante de l'Europe, culturellement et historiquement.

Seul problème, tous ces pays sont sous influence allemande...

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C'est faux. Prenez les pays Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie): c'est l'in-fluence suédoise qui y prédomine. En ce qui concerne la Pologne, elle a entretenu des relations très proches avec la France, jamais avec l'Alle-magne. Tout au contraire. Les Polonais n'ont pas oublié que leur pays a été divisé à quatre reprises par des puissances étrangères: la Russie, la Prusse, l'Autriche et, au siècle dernier, par Hitler et Staline. En revanche, les Polonais regardent avec bienveillance la France, qui ne leur rend pas suffisamment leur sympathie.

Que pensez-vous de la position originale de la Grande-Bretagne? C'est un cas spécifique. Pas une fois depuis mille ans le sol anglais n'a été foulé par un soldat étranger. C'est la seule exception dans toute l'histoire de l'Europe. Résultat, beaucoup d'Anglais pensent qu'ils sont très diffé-rents des autres Européens. Un certain nombre d'entre eux placent au-dessus de tout leur special relationship avec les Etats-Unis, même si, pour ces derniers, le lien avec la Grande-Bretagne n'est pas la première des priorités. Au cours du XXIe siècle, il faudra donc que les Britanniques choi-sissent entre l'Union européenne et, s'ils le souhaitent, le fait de devenir le 51e ou le 52e Etat des Etats-Unis. Mais c'est à eux d'en décider.

A part l'élargissement, en cours, la paix, objectif réalisé, qu'est-ce qui peut encore nourrir l'idéal européen? Il faut avant tout intégrer le facteur temps. L'idée de l'intégration euro-péenne a seulement 50 ans d'âge. A l'échelle de l'Histoire, c'est encore un fait nouveau. Et c'est toujours une première dans toute l'histoire de l'hu-manité. Jamais en Asie, en Amérique, en Afrique, nulle part, des pays de langues et de cultures différentes n'ont eu la volonté d'abandonner libre-ment une partie de leur souveraineté pour se fondre dans une entité plus large. Jamais.

L'Europe demeure une idée révolutionnaire? Non. C'est une idée «évolutionnaire».

En quoi? Les motivations initiales de Robert Schuman et de Jean Monnet étaient au nombre de deux: dresser une barrière contre l'Union soviétique et le com-munisme international, et arrimer l'Allemagne au reste de l'Europe. Le pre-mier motif a vécu: pour les vingt-cinq ans à venir, les Russes ne pré-sentent a priori plus de danger, en tout cas militaire. Le second motif reste actif. L'Allemagne compte désormais 80 millions d'habitants, ce qui fait d'elle le pays le plus peuplé d'Europe, donnée nouvelle. Entre-temps, un troisième motif est apparu. La révélation que les nations européennes ap-partenaient à un marché commun dans lequel elles partageaient de plus en plus de choses. Le fait de bénéficier d'avantages économiques et so-ciaux croissants, à travers l'intégration, joue un grand rôle. De même, il est important que les nations de l'Union européenne s'affirment face aux problèmes et aux puissances du XXIe siècle, ce qui ne peut être fait qu'en commun.

Est-on si sûr de ce résultat?

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L'Union est de toute façon une nécessité, ne serait-ce qu'en raison du contexte international qui oblige les Européens à se rapprocher les uns des autres. Depuis la fin de la guerre froide, nous sommes obligés de prendre en compte des facteurs aussi divers et potentiellement dangereux que la surpopulation - quatre fois plus d'habitants sur terre au cours du seul XXe siècle, une croissance démographique sans précédent en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud - mais pas en Europe! - ou le réchauffement de la pla-nète. Le résultat en est une multiplication des conflits locaux dans le monde, tandis que le poids de l'Europe, proportionnellement, ne cesse de diminuer. Les flux migratoires, du Sud vers le Nord, amènent de nouveaux et grands problèmes destinés à s'aggraver. Face à ce contexte, nous ne pouvons pas compter sur les grandes nations comme les Etats-Unis, la Russie, la Chine. Pour des raisons différentes, et à des degrés divers, le système actuel convient à ces grandes puissances. L'une ne tient pas à mettre de l'ordre sur les marchés financiers, l'autre n'entend pas détruire ses missiles nucléaires, la dernière n'a que faire des droits de l'homme. Prenez l'exemple du protocole de Kyoto, que George W. Bush refuse de si-gner. C'est encore l'Europe qui essaie d'avancer, toute seule, comme on l'a vu à Bonn.

Lourde responsabilité... L'Europe va devenir une communauté chargée de gérer les urgences de notre époque. C'est l'avenir qui se dessine. De petits pays comme l'Alle-magne, la France ou, a fortiori, les Pays-Bas ou la Finlande ne peuvent pas affronter cette responsabilité tout seuls. L'Union européenne est la seule réponse possible.

A condition qu'elle sache trouver un nouveau souffle. A l'heure actuelle, le sentiment anti-européen semble remonter... Oui, on a même vu des manifestations très radicales lors du dernier som-met de Göteborg. Mais, même s'il y avait eu des victimes, j'aurais mainte-nu que l'Union européenne est un grand succès. Il existe un courant anti-européen dans chacun des pays de l'Union. Et, souvent, des tendances sé-paratistes au sein de chaque nation. Cet ensemble disparate qui semble dessiner un front du refus - les Ligues en Italie, Le Pen en France, des groupes d'extrême droite en Allemagne ou au Danemark - a des causes in-hérentes au processus d'union. Quelques leaders politiques, vicieux ou dé-magogues, en profitent. A côté de ces mouvements durs, il y a également des positions plus raisonnables, tout à fait légales, naturelles, également hostiles à l'Europe. Pourquoi? Beaucoup de gens craignent que l'intégra-tion européenne ne porte atteinte aux identités nationales. Car l'identité personnelle de chaque individu se fonde sur son appartenance nationale. Quand un habitant de Grenoble ou de Lyon voyage en Chine ou au Brésil, si on lui demande d'où il vient, il répondra: «De France», pas «D'Europe»! Il y a donc un souci légitime de voir l'identité nationale se détériorer dans l'idée européenne. D'autant plus que les bureaucrates bruxellois contri-buent à cette impression en se mêlant de questions qui seraient parfois mieux arbitrées par le gouvernement ou le Parlement français.

Quels arguments opposer?

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En dépit des critiques subsiste la réalité d'un bien-être économique et so-cial en progrès constant. La conviction demeure que le niveau de vie moyen des pays membres de l'Union européenne est nettement supérieur à celui du reste du monde. Supérieur à celui de l'Afrique, du Moyen-Orient ou de l'Asie, bien évidemment, mais aussi à celui des Etats-Unis si l'on prend en compte notre système social, ce fameux Etat-providence com-mun à toutes les nations européennes. D'où l'impératif qui se pose à nos gouvernements: garantir un standard économique, social et culturel élevé. Si nous ne sommes pas capables de maintenir cet état de fait, l'Europe de-viendra dépendante des Etats-Unis et sombrera dans la décadence.

L'Europe des riches, n'est-ce pas un peu pauvre comme message?... Je refuse l'expression «Europe des riches». Le progrès économique et so-cial est une aspiration démocratique et c'est le souhait de tous les Euro-péens confondus. Le message, c'est bon pour Mao Zedong, Bill Clinton ou George W. Bush. L'Europe n'a pas besoin d'envoyer de message au monde; je ne crois pas que cela soit sa mission. Si d'autres veulent nous imiter, très bien. Mais pourquoi devrions-nous être des missionnaires? Nous l'avons déjà fait au Moyen Age, il me semble...

Tout de même, l'Europe ne peut pas rester passive. Dans le siècle qui vient, son centre de gravité ne se déplace-t-il pas vers l'est? Je ne le crois pas du tout. Mon sentiment est plutôt que son centre de gra-vité a disparu.

Et le fameux couple franco-allemand? Après la période 1974-1981, qui nous mit en situation de responsabilité, Valéry Giscard d'Estaing et moi-même, puis après le premier épisode Kohl-Mitterrand, de 1982 à 1989, les deux pays n'ont pas réussi à rétablir une vraie coopération. Le traité de Maastricht n'est que le résultat d'une grande chamaillerie entre Paris et Bonn. Son seul résultat positif est l'euro. Dans les deux capitales, l'égoïsme a pris cependant le pouvoir après 1990. Depuis Maastricht, cela s'aggrave. Il ne faut jamais oublier que Maastricht n'est qu'une conférence intergouvernementale, et non pas une réalisation de la Communauté. Auparavant, les conférences intergouvernementales n'existaient pour ainsi dire pas: la précédente avait eu lieu dans les an-nées 50. Depuis Maastricht, il y en a tous les trois ans, sans aucun résultat fondamental: Amsterdam, puis Nice et, bientôt, celle de 2004. Entre-temps, on affirme vouloir accueillir 12 pays supplémentaires sans vouloir faire les efforts nécessaires. Lorsque nous avons décidé d'intégrer l'Es-pagne, le Portugal et la Grèce, nous avons consenti de gros sacrifices fi-nanciers et pris des mesures structurelles. Et c'est bien l'Union euro-péenne, alors appelée CEE, qui a permis à ces pays issus de dictatures de réussir leur transition démocratique, puis économique et sociale. Il sera encore coûteux d'accueillir de nouveaux «invités» au sein de l'Union euro-péenne. Mais, hélas, je ne vois ni homme ni pays qui soit susceptible de reprendre les choses en main.

La faute à qui? Les torts sont partagés. Pour ce qui est de la France, elle est actuellement

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accaparée par une continuelle campagne présidentielle. Mais espérons qu'après 2002 elle fera le choix de reprendre le leadership. Personnelle-ment, j'aime bien cette idée, car, après tout, le processus d'intégration eu-ropéenne est depuis cinquante ans un succès français.

Ne manque-t-il pas un leader à l'Europe? On ne peut pas créer un leader du jour au lendemain. Il faut déjà partir d'une volonté. Puis il faut une nuit pour le concevoir, neuf mois pour le mettre au monde et trente ans pour parfaire son éducation. Alors, si vous êtes chanceux, vous obtenez peut-être un leader. Mais au commencement est la volonté. Voilà ce qui nous manque.

http://www.lexpress.fr/informations/helmut-schmidt-ce-qui-nous-manque-c-est-la-volonte_643314.html

CONSEIL EUROPEEN/TURQUIE

Le Conseil européen donne un dernier avertissement à AnkaraInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous

livre ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 13 décembre 2008.

Le Conseil Affaires Générales et Relations Extérieures (GAEC) de l’Union européenne a rendu ses conclusions annuelles http://eafjd.eu/IMG/pdf/104547.pdf sur la politique d’Elargissement de l’Union européenne ce mar-di 9 décembre. Ces conclusions qui insistent sur la « conditionnalité équi-table et rigoureuse » et sur les « critères de référence » veillant aux « questions fondamentales relatives à l’Etat de droit et à la bonne gouver-nance » consacrent un chapitre entier à la Turquie.

Plus critique que jamais, ce chapitre sonne comme un dernier avertisse-ment lancé à Ankara dont l’absence de progrès en mise en cause. Ainsi, tout en saluant « le rôle actif et constructif joué par la Turquie à travers ses initiatives diplomatiques en direction du Caucase du Sud et du Moyen-Orient » et en se félicitant « qu’une grave crise politique ait pu être évitée l’été dernier », le Conseil « note avec regret que la Turquie n’a accompli, au cours de l’année écoulée, que des progrès limités, notamment en ma-tière de réformes politiques » Le Conseil estime ainsi que « des efforts substantiels doivent encore être réalisés dans des domaines tels que la poursuite de la réforme du système judiciaire, la mise en place d’une stra-tégie de lutte contre la corruption, la protection effective des droits des ci-toyens, la mise en oeuvre complète de la politique de tolérance zéro contre la torture et les mauvais traitements, la garantie en droit et en pra-tique de la liberté d’expression et de la liberté de religion pour toutes les

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communautés religieuses, le respect du droit de propriété, le respect des minorités et leur protection ainsi que le renforcement des droits culturels, des droits des femmes, des droits des enfants et des droits syndicaux ainsi que du contrôle des autorités civiles sur l’armée. »

« Cette liste de manquements est trop longue pour un Etat en cours de né-gociations qui était censé avoir déjà rempli tous ces critères politiques » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne. « Elle trahit l’opinion diplomatiquement exprimée par le Conseil que la can-didature de la Turquie n’est pas crédible » a-t-elle poursuivi.

Concernant la question chypriote, le Conseil « regrette que la Turquie n’ait pas encore satisfait à l’obligation qu’elle a de mettre en oeuvre de ma-nière intégrale et non-discriminatoire, le protocole additionnel à l’accord d’association et qu’elle n’ait pas non plus progressé sur la voie de la nor-malisation de ses relations avec la République de Chypre » et signifie à An-kara que « des progrès sont maintenant attendus de manière urgente. »

« Il est normal que l’Union européenne ne puisse tolérer plus longtemps d’un Etat prétendument candidat qu’il occupe militairement un Etat membre et qu’il refuse de la reconnaître, même implicitement. » a ajouté la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

S’exprimant par ailleurs au sujet des relations avec Erevan, le Conseil dit « encourager le rapprochement initié avec l’Arménie ».

« Un rapprochement sincère implique l’abandon du blocus de l’Arménie par Ankara et la reconnaissance du génocide des Arméniens tels que le demandent les société civiles turque, arménienne et européenne » a dé-claré Hilda Tchoboian.

Documents joints

Conclusions 2009 du Conseil sur l’Elargissement (PDF - 144.2 ko) http://eafjd.eu/IMG/pdf/104547.pdf

http://eafjd.eu/spip.php?article505

TURQUIE

Le FMI a fait "des progrès considérables" dans sa discussion avec la Turquie

WASHINGTON - Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué lundi avoir fait "des progrès considérables" dans ses discussions avec la Turquie, qui doit accueillir début janvier une délégation de l'institution multilatérale.

"Il y a eu des progrès considérables ces dernières semaines dans les

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discussions techniques menées avec les autorités turques qui pourraient mener à un programme du FMI", avec l'octroi d'un nouveau prêt, a affirmé un porte-parole du Fonds, dans une déclaration écrite.

"Dans ce contexte, les autorités turques ont invité une délégation à Ankara début janvier pour continuer les discussions sur les conditions requises et les modalités du programme", a ajouté le FMI.

Le Trésor turc a également évoqué lundi "d'importants progrès" dans les travaux sur les modalités d'un nouveau prêt du FMI à la Turquie pour l'aider à affronter la récession économique.

Selon les spécialistes, ce nouveau programme serait une ligne de crédit valable entre 18 et 24 mois et d'un montant d'environ 25 milliards de dollars.

Le dernier accord "stand-by" avec le Fonds s'est achevé en mai et portait sur un crédit de 10 milliards de dollars sur trois ans. Un précédent accord qui s'étalait également sur trois ans, 16 milliards de dollars, avait permis à la Turquie de surmonter une grave crise économique en 2001.

(©AFP / 15 décembre 2008 13h18)

http://www.romandie.com/ats/news/081215121821.4mocllrk.asp

ONU/RACISME

Conférence de l'ONU sur le racisme: la France marquera des "lignes rouges"

(Yade)Le 11/12/2008 à 20:33

La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, a averti que la France veillerait à ce que des "lignes rouges" ne soient pas franchies à la prochaine conférence de l'ONU sur le racisme et espéré que les Etats-Unis réintègrent le processus.

La France et l'Union européenne entendent tout faire pour "ne pas remettre en cause ce processus déjà très fragile", a déclaré Mme Yade devant le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) Marseille-Provence à l'occasion du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme.

Mme Yade se rend vendredi à Genève pour une réunion du conseil des droits de l'Homme où elle compte comme en mars "réaffirmer la position de la France pour demander à nouveau que les lignes rouges ne soient pas

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franchies".

La France refuse la remise en cause du texte obtenu à Durban en 2001 et la reconnaissance de la notion de diffamation des religions. "La France a dit que si cette notion était reconnue, elle quitterait le conseil des droits de l'Homme". "Nous faisons tout pour que le forum des ONG ne dérape pas à nouveau", a ajouté Mme Yade.

Selon elle, l'UE partage ces idées et une rencontre est prévue les 15 et 16 décembre à Bruxelles pour élaborer une position commune.

Les Etats-Unis, le Canada et Israel se sont retirés mais l'équipe du président américain élu Barack Obama "envisage sérieusement un retour" et "si les Etats-Unis arrivent à nous rejoindre dans ce processus, ce sera une très bonne chose".

La conférence contre le racisme, prévue du 20 au 24 avril 2009 au Palais des Nations à Genève, est une réunion de suivi de la Conférence de Durban (Afrique du Sud) marquée en 2001 par de profondes divisions sur l'antisémitisme, le colonialisme et l'esclavagisme. Les Etats-Unis et Israël avaient claqué la porte en protestant contre le ton anti-israélien de la réunion.

Mme Yade a également rencontré Rakel Dink, veuve du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink assassiné en 2007 à Istanbul. Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin remettra vendredi à Mme Dink une plaque au nom de son mari qui baptisera une rue de Marseille.

Après la remise en cause de la fonction de Mme Yade par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, M. Gaudin a marqué publiquement son soutien à Mme Yade. "Il n'y a pas lieu à polémiquer, on est passé à autre chose", a dit Mme Yade.

© 2008 AFP

http://marseille.ville.orange.fr/direct/index.html?direct/listeactu/081211193207.ghvlqmi1

LIBERTE DE LA PRESSE

Adoption des résolutions relatives à la liberté de la presse dans le cadre de la Conférence des médias dans la région des grands lacs

12-12-2008 (Copenhagen)

Un certain nombre de résolutions relatives à la liberté de la presse et au

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développement des médias seront présentées aux ministres étrangers qui participeront à la Conférence internationale de la région des grands lacs (ICGLR) à la fin du mois.

Ces résolutions émanent d’une conférence tenue à Kigali, Rwanda, du 24 au 26 novembre qui a réuni plus de 100 représentants des 11 États membres (le Soudan étant le seul pays non représenté), dont des représentants de la Conférence internationale de la région des grands lacs, des médias ainsi que des organismes de réglementation et d’autoréglementation de la région.

Selon Mme Liberata Mulamula, Secrétaire exécutif de l’ICGLR, le rôle des médias dans la région est crucial. “Notre région est toujours en proie à des problèmes de sécurité considérables dans l’est de la République démocratique du Congo, au Darfour, en République centrafricaine et dans le nord de l’Ouganda. Les médias doivent jouer un rôle important en s’associant aux efforts régionaux et internationaux visant à résoudre les conflits qui subsistent dans notre région,” a-t-elle déclaré.

“La promotion de mécanismes fondamentaux s’inspirant du dynamisme de nos communautés dans la recherche de leur propre voie vers la prospérité et la paix doit être au cœur de notre action. La liberté d’expression et la promotion de médias indépendants et pluralistes en sont la clé," a déclaré Mogens Schmidt, Sous-Directeur général adjoint pour la communication et l'information de l’UNESCO.

Les résolutions adoptées lors de la Conférence de Kigali mettent en exergue les points suivants:

* Les arrestations illégales et le harcèlement permanents des praticiens des médias dans l’exercice de leur fonction doivent être condamnés.

* Un plus grand engagement des parties prenantes, et en particulier des organismes de formation, des organismes de réglementation, des groupes de presse et des autres acteurs des médias doit être encouragé en vue d’améliorer les normes professionnelles.

* Des réformes constitutionnelles doivent être instituées pour garantir la liberté d’expression et la liberté des médias, ainsi que la suppression des clauses de récupération qui nient les droits constitutionnels de base.

* L’accès à la législation sur l’information, la dépénalisation des infractions des médias civils, des mécanismes d’appui et des gratifications appropriés pour l’industrie, la consultation des parties prenantes et la coexistence de conseils de médias surveillés par la profession et d’autorités de réglementation doivent être institués et promus.

Les partenaires de la Conférence comptent l’International Media Support (IMS), l’UNESCO, la Fondation pour les médias en Afrique de l'Ouest, l’ICGLR, l’IPP et le Rwandan High Press Council.

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http://portal.unesco.org/ci/fr/ev.php-URL_ID=27886&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html

DROITS DE L’HOMME

Rama Yade: la politique de la chaise vide n’est pas une bonne politique !Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous

propose cette information publiée sur le site du Crif (Conseil Re-présentatif des Institutions juives de France ) du 12 décembre 2008.

12/12/08

Invitée à l’occasion de la clôture du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, par le Président du CRIF Marseille Pro-vence, Isidore Aragones, en partenariat avec La LICRA et Le Cercle d’Etude Elie Wiesel, Rama Yade, Secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme s’est ex-primée jeudi 11 décembre devant plus de 250 personnes assemblées à l’auditorium du Pharo à Marseille.

Rama Yade a revendiqué la nécessité du combat pour la dignité et la jus-tice pour tous.Evoquant la conférence de Durban II, elle a déclaré que la France s’oppose à la reconnaissance de la notion de diffamation des reli-gions. Elle a réaffirmé la vigilance de la France et de l’Union européenne pour empêcher le franchissement des « lignes rouges » , reprenant les propos du président de la République au dîner du CRIF ; Rama Yade a lais-sée entendre que la place de la chaise vide n’est pas une solution en soi .La France participera à la conférence de Durban 2 qui aura lieu à Ge-nève espère qu’Israël et les Etats-Unis repenseront leur position.

De nombreuses personnalités ont assisté à la conférence de Rama Yade. Parmi elles :, Marie Joseph Perdereau, préfet délégué à l’égalité des chances, Jean Claude Gaudin, sénateur maire de Marseille, Sylvie An-drieux, représentant Michel Vauzelle, président du Conseil Régional PACA, Jocelyn Zeitoun, représentant Jean Noël Guérini ,président du Conseil Gé-néral des Bouches du Rhône, Eugène Caselli, président de la Communauté urbaine Marseille Provence, Catherine Sylvestre, représentant Maryse Jois-sains, maire d’Aix en Provence, Didier Pillet, PDG de « la Provence », des adjoints de la Ville de Marseille, les consuls d’Israël, de Turquie, d’Alle-magne, d’Egypte et des Pays Bas, le vice président de la Chambre de Commerce Marseille Provence, des représentants du monde judiciaire, de France 3, le Président du CCAF, accompagnée d’une délégation armé-nienne dont la veuve du journaliste turc d’origine arménienne, Rakel Dink...

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Josette Kiesermann, Présidente du Cercle Elie Wiesel a conclu cette soirée en rappelant ce mot d’Elie Wiesel « Il existe un droit que nous ne devons reconnaître à personne c’est celui à l’indifférence » Edith Bismuth

Directrice de la Communication et des relations extérieures CRIF Marseille Provence

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=12764&returnto=accueil/main&artyd=2

La Déclaration universelle des droits de l’Homme a 60 ans, une occasion de faire un bilan et d’évoquer les défis à venirEcrit par Marie-Pierre Parlange, le 12-12-2008 00:03

Mur de la salle du conseil des Droits de l'Homme (AFP)

Aux lendemains de la 2e guerre mondiale et du traumatisme de l’Holo-causte et d’Hiroshima, il fallait trouver aux nations un idéal commun. Le magnifique texte adopté le 10 décembre 1948 à Paris par les 58 Etats alors membres de l'Assemblée générale de l'ONU, reste d’une actualité re-marquable. La Déclaration universelle des droits de l’Homme liste, en 30 articles simples, les droits fondamentaux auxquels chaque individu peut prétendre.

Bilan mitigé

En 60 ans des avancées ont été réalisées sur le plan des droits de l'Homme. Pour Stéphane Hessel, ancien juriste de 90 ans, qui a participé à la rédaction du texte, "les pessimistes disent que ça va plus mal, que le monde est affreux. Les autres comme moi disent: non, vous ne savez pas regarder l'Histoire. Il n'y a jamais eu autant de progrès en 60 ans". Il y a eu des avancées notables dans la lutte contre les discriminations envers les minorités (abolition de l’apartheid) et les femmes. Et la mise en place de la cour pénale internationale permet aux victimes d'avoir un recours quand elles n'ont plus les moyens de lutter dans leur pays.

De nouveaux défis pour les droits de l'Homme Mais il y a encore beaucoup à faire en matière de droits humains, d’autant que de nouveaux défis comme le terrorisme post-11-septembre et le réa-lisme politique mettent à mal ses principes fondateurs. Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH), le note : "On a vu toute une série de réactions des Etats-Unis, et d'autres pays occidentaux, tout à fait négatives en ce qui

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concerne les libertés". L'administration Bush a ainsi justifié le recours à la torture pour garantir la sécurité du pays. En Europe, la politique d'asile a été durcie. Le recours à l’exil forcé et les centres de détention pour mi-grants sont montrés du doigt. La politique sécuritaire a entrainé des dé-rives.

Et ne parlons pas de la situation des droits de l’Homme partout où il y a des conflits, comme en République Démocratique du Congo, en Somalie, en Tchétchénie, au Darfour ou encore dans les territoires palestiniens. La question de l'universalisme des droits de l'homme se pose aussi régu-lièrement. D’aucuns y voient des valeurs que l’Occident voudrait imposer au monde entier, comme un relent de colonialisme. Ce sont les arguments avancés par la Chine ou la Russie, ou encore par les pays musulmans, où la place des religions dans l'organisation des Etats est un sujet sensible. Pour la présidente d'Amnesty International en France, Geneviève Garrigos, « les victimes sont attachées au caractère universel des droits de l'homme. Ceux qui le remettent en cause sont les gouvernements ou les groupes religieux qui ne les respectent pas et se réfugient derrière des questions culturelles ».

Marie-Pierre Parlange (www.lepetitjournal.com) vendredi 12 décembre 2008

Lire aussi :

Declaration Universelle des Droits de l'Homme L'Interview de Geneviève Garrigos, présidente d'Amnesty International France, à l'Express

La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme contestée

En France, l’anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme a été marquée par les propos du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner "Il y a contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat, même en France. La politique doit être imprégnée de droits de l'homme mais ça ne résume pas une politique étrangère", a-t-il déclaré. Il a remis en cause le portefeuille de Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme. Celle-ci assure qu'un «travail formidable a été fait, avec des résultats concrets. (…) En dix-huit mois, j'ai fait beaucoup de choses. J'ai, par exemple, fait adopter par l'Union européenne un projet de lignes directrices contre les violences faites aux femmes. J'ai également fait rallier dix-sept pays à la cause des enfants soldats pour que des mesures concrètes y soient prises contre leur recrutement. A la fin du mois, je vais lancer à l'ONU un appel universel pour la dépénalisation de l'homosexualité. Une soixantaine d'Etats vont nous rejoindre. » M.P.P (www.lepetitjournal.com) vendredi 12 décembre 2008

http://www.lepetitjournal.com/content/view/34496/204/

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"Rama Yade nous répondra sur les droits de l'Homme"Publié le mercredi 10 décembre 2008 à 10H34

Isidore Aragones, président du Crif, l'a invitée demain au Pharo

Le 10 décembre 1948, 58 États adoptaient, à l'ONU, la Déclaration Univer-selle des Droits de l'Homme. Soixante ans ont passé et cet anniversaire sera largement célébré. Il permettra de faire le point sur l'état des Droits de l'Homme aujourd'hui dans notre pays, en Europe et dans le monde. À cette occasion, Isidore Aragones, président du Crif Marseille-Provence, en partenariat avec Marc Ceccaldi, président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a invité la secrétaire d'État aux Droits de l'Homme. Rama Yade sera présente, demain à partir de 17h30 à l'audi-torium du Pharo. Elle répondra aux questions de l'assistance qui ne sera admise que sur invitation.

Pourquoi avoir directement choisi d'inviter la secrétaire d'État aux Droits de l'Homme?

J'ai invité Madame Rama Yade en tant que président du Crif parce qu'elle est bien sûr secrétaire d'État aux Droits de l'Homme mais surtout parce qu'elle se démarque du monde politique. Elle a un langage franc, direct, sans détour. Souvenons-nous, lorsque le président de la République a reçu M.Khadafi en grande pompe, elle a eu le courage de dire ce qu'elle en pen-sait, qu'elle n'était pas d'accord. Elle a fait preuve de courage, nous avons su l'apprécier.

À trois jours de cet anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l'homme un nouvel acte de profanation de tombes musulmanes et juives a été commis. Dans quel état d'esprit êtes-vous?

Nous serons malheureusement toujours confrontés à ce genre de situation car il y a des gens qui ne savent s'exprimer que par la haine. J'ai de la peine bien sûr, de la colère aussi; mais des actes pareils font aussi que les musulmans, les juifs et les chrétiens qui sont respectueux des différences, s'unissent pour dénoncer cette haine. Ensemble ils créent une véritable force et ça me laisse optimiste et désireux de poursuivre mon combat pour le respect à la différence.

Quelles seront les questions abordées pendant cette rencontre avec Rama Yade ?

Tous les sujets pourront être abordés: le négationnisme, la cause armé-nienne, le droit des femmes. Nous parlerons aussi de la situation des otages dans le monde et plus particulièrement de celle de Gilad Shalit ce

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soldat franco-israélien enlevé par le Hamas en juin2006 qui est toujours retenu prisonnier. Nous parlerons aussi de la conférence internationale Durban 2 contre le racisme qui se déroulera à Genève du 22 au 24 avril 2009. Nous voudrions que la France clarifie sa position par rapport à cer-tains pays comme la Chine, la Libye, le Soudan, l'Iran ou Cuba qui sont in-vités et bafouent constamment les droits de l'Homme. Nous voulons avec Marc Ceccaldi, président de la Licra et co-organisateur de cette rencontre favoriser un vrai moment d'échanges.

Quelle est selon vous la condition première des droits de l'Homme?

Le respect, bien sûr. sans lui il ne peut pas y avoir de justice.

Propos recueillis par Bernadette Spagnoli

http://www.laprovence.com/articles/2008/12/10/655064-A-la-une-Rama-Yade-nous-repondra-sur-les-droits-de-l-Homme.php

SHOAH

Décembre 1978. La « Mère Courage » a cessé de combattre

13 Décembre 2008 - 10:13

C'était dans Match. Sur le visage souriant de Golda Meir, Décembre 1978. La « Mère Courage » a cessé de combattre

C'était dans Match. Sur le visage souriant de Golda Meir, toute une vie de lutte pour créer puis protéger une nation grâce à laquelle, elle l’espérait, les Juifs ne connaîtront plus de génocide.

Par Sabine Cayrol/Paris Match

Née à Kiev en 1898, à l’âge de 5 ans, elle fut le témoin d’un pogrom durant lequel 45 Juifs furent massacrés. Son destin était désormais tracé. Il passe d’abord par les Etats-Unis où sa famille émigre, puis elle s’installe en Palestine en 1921. Elle était la mère d’Israël. Elle avait dit : « Ceux qui sont morts dans les chambres à gaz auront été les derniers Juifs à mourir sans être défendus. »

Sa silhouette était connue du monde entier. A la tribune de la Knesset ou à l’Onu, elle apparaissait comme une vieille dame indestructible, chancelante sur ses pieds enflés, serrés dans des espadrilles orthopédiques, et toujours le chignon gris en bataille. Elle est morte comme elle a toujours vécu. Courageusement. Depuis douze ans, elle souffrait d’une leucémie. Hospitalisée à Jérusalem, pendant les quarante jours qu’a duré son agonie, elle a continué à s’informer des événements

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du monde.

La veille de sa mort, le 8 décembre, elle a suivi à la télévision le journal de 21 heures. Celle qui était arrivée en Israël à l’âge de 23 ans et qui était à l’époque une petite institutrice frêle et fort jolie femme était devenue, selon David Ben Gourion, « le seul homme d’Etat du gouvernement ». Dans son testament rédigé dès qu’elle avait appris sa maladie, elle avait demandé qu’aucun monument ne soit érigé à sa mémoire.

Elle a été enterrée dans le « Panthéon israélien », un carré de terre du cimetière de Jérusalem où reposent les « grands de la nation ».

http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/c-etait-dans-paris-match/Decembre-1978.-La-Mere-Courage-a-cesse-de-combattre/(gid)/61301/

Les Juifs survivants hongrois de l'Holocauste ont re-çu 10,9 M EUR de Berlin

11.12.08 | 17h05

Un total de 10,9 millions d'euros de dédommagements ont été versés par le gouvernement allemand à près de 6.000 survivants juifs de l'occupation nazie de Budapest, a annoncé jeudi la Claims Conference, organisation juive chargée depuis 1951 de récolter ces fonds.

"La Claims Conference a versé environ 10,9 millions d'euros à 5.755 vic-times ayant survécu à l'occupation allemande de Budapest," a précisé l'or-ganisation dans un communiqué.

Chacun de ces survivants a touché 1.900 euros de dédommagements à condition qu'il n'ait pas obtenu d'autres fonds de ce genre de la part d'autres organismes, a précisé la Claims Conference.

Un accord avait été conclu début août avec le gouvernement allemand pour le versement d'un total de 12,3 millions d'euros à quelque 6.500 sur-vivants hongrois de l'Holocauste. Les dossiers de ceux qui n'ont pas en-core été indemnisés dans le cadre de ce programme sont en cours de rè-glement, a ajouté l'organisation Claims Conference.

Avant la Seconde guerre mondiale, la communauté juive hongroise comp-tait 725.000 personnes, mais à la suite des déportations massives vers les camps de la mort à partir de 1944, ils n'étaient plus qu'environ 120.000 à la fin du conflit.

Les versements ont été faits aux survivants du ghetto de Budapest, alors que tous les Juifs vivant dans les zones rurales avaient été assassinés, a

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expliqué à l'AFP Peter Feldmayer, le président de l'Association des commu-nautés juives en Hongrie.

Actuellement, la communauté juive en Hongrie compte encore 80.000 membres sur une population totale de 10 millions d'habitants en Hongrie, ce qui en fait la seconde plus importante en Europe après la communauté juive de France.

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37867667@7-37,0.html

CONGO

RDCongo : Sarkozy préfère envoyer des soldats africains

NOUVELOBS.COM | 12.12.2008 | 17:32

L'actuel président de l'Union Européenne Nicolas Sarkozy a estimé préfé-rable d'envoyer des troupes africaines en RDC plutôt que de déployer une force-relais européenne en renfort.

Nicolas Sarkozy n'a pas jugé nécessaire, vendredi 12 décembre à l'issue d'un sommet de l'Union Européenne à Bruxelles, d'envoyer des troupes européennes en République Démocratique du Congo. Selon, lui, il serait plus judicieux d'y faire intervenir des forces africaines. "En RDC, le problème n'est pas du tout que l'Europe ne veut pas y prendre sa part. L'Europe est prête à y prendre sa part, on ne veut pas ne rien faire", a-t-il affirmé. Il s'est cependant aussitôt montré sceptique sur le renforcement de la Monuc (force de l'ONU en place en RDC) par des troupes européennes. C'est pourtant ce que lui avait demandé officielle-ment Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations-Unies la semaine der-nière. Le déploiement des 3.000 soldats de la Monuc devant prendre "jus-qu'à quatre mois", il avait souhaité que des troupes envoyées par l'UE fassent office de relais.

"Je me demande si c'est la peine"

"Je fais deux remarques: quand il y a déjà 17.000 soldats (de l'ONU) et qu'on m'explique qu'il n'y en a que 800 qui servent, je me demande si c'est la peine d'en envoyer 3.000 de plus", a lancé le président français. "Deuxième remarque, le président dos Santos m'a dit que l'armée ango-laise - et vous connaissez son efficacité - est prête à s'engager pour la paix à condition que ce soit sous mandat de l'ONU", a ajouté Nicolas Sarkozy, faisant allusion à un entretien avec le président angolais José Eduardo dos Santos.

L'Angola, fidèle allié

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"Est-ce qu'il ne vaut pas mieux faire appel d'abord à des forces régionales quasiment installées qu'à des forces européennes?", a alors proposé. Nico-las Sarkozy. L'Angola est un allié fidèle de la RDC voisine qui est intervenu militaire-ment pour soutenir le gouvernement de Kinshasa pendant la guerre régio-nale (1998-2003) dans l'ex-Zaïre, contre la coalition dont faisait partie le Rwanda. Le président dos Santos a refusé d'intervenir directement au Nord-Kivu en novembre dernier, mais a cependant déclaré à plusieurs reprises ces der-nières semaines son soutien au président congolais Joseph Kabila dans sa lutte contre les rebelles dans la région est de la RDC.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20081212.OBS5188/rdcongo__sarkozy_prefere_envoyer_des_soldats_afri-cains.html

Des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soute-nir la rébellion congolaiseLE MONDE | 13.12.08 | 11h56 • Mis à jour le 13.12.08 | 14h12

NEW YORK (Nations unies) CORRESPONDANT

Le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) sont renvoyés à leurs responsabilités. Dans un rapport détaillé, cinq experts de l'ONU ont accusé Kigali, vendredi 12 décembre, de soutenir la rébellion congolaise de Laurent Nkunda, qui a provoqué depuis deux mois le déplacement de 200 000 personnes dans le Nord-Kivu, dans l'est de la RDC.

De son côté, l'armée congolaise est accusée de collaborer avec les re-belles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui comptent dans leurs rangs des responsables du génocide de 1994. Les deux pays, qui ont jusque-là démenti ces allégations, sont enga-gés depuis plusieurs années dans un conflit par milices interposées qui en-sanglante l'est de la RDC. Selon les experts, les "autorités rwandaises" ont été "complices du recru-tement de soldats, notamment d'enfants", au profit du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda. Kigali a également "facilité la fourniture de matériel militaire aux rebelles", et "envoyé des officiers et des unités des Forces de défense rwandaises en République dé-mocratique du Congo pour appuyer le CNDP". Les rapporteurs disent s'ap-puyer sur des dizaines d'entretiens avec des témoins oculaires, d'anciens combattants du CNDP, des hommes d'affaires et des officiers de rensei-gnement.

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Les experts ont obtenu des relevés téléphoniques indiquant que les re-belles congolais "communiquent avec le haut commandement de l'armée rwandaise et avec la présidence rwandaise". L'armée rwandaise aurait "appuyé le CNDP au cours de sa récente offensive du 26 au 30 octobre 2006", notamment avec des chars et des tirs de mortier. Le Rwanda a éga-lement, selon le rapport, servi au CNDP de "base arrière" pour lever des fonds et se ravitailler. Le président rwandais, Paul Kagame, est-il person-nellement impliqué ? "Je l'ignore, mais il est clair qu'il est informé", dit au Monde Jason Stearns, chef des experts, qui juge qu'un "appui aussi sub-stantiel" ne pourrait se faire à l'insu du sommet de l'Etat.

LISTE CONFIDENTIELLE

Kinshasa n'est pas épargné par le rapport, selon lequel l'armée congolaise (FARDC) a "collaboré" avec les rebelles rwandais des FDLR, "notamment par la fourniture de matériel militaire et l'organisation d'opérations conjointes contre le CNDP". Là encore, des relevés téléphoniques té-moignent "de fréquents contacts entre des officiers supérieurs des FARDC et la hiérarchie des FDLR". Dans les Kivus, le rapport évoque "une vaste cohabitation" entre les FARDC et les FDLR, dont les soldats "boivent de l'al-cool ensemble".

Même si "certaines unités de l'armée congolaise se sont battues contre les FDLR ces trois dernières années", explique Jason Stearns, d'autres, qui "n'avaient pas assez de troupes pour faire face au CNDP", auraient lié "des alliances de circonstance" avec les rebelles rwandais. "Il est difficile de dire si le sommet de l'armée congolaise ou de l'Etat sont impliqués (...), mais nous savons qu'ils sont informés et ne font rien", poursuit-il. Pour paiement de leur aide, l'armée congolaise fournit des munitions aux FDLR qui, selon le rapport, tirent aussi des millions de dollars de revenus du commerce illégal des minéraux. Le chef des rapporteurs espère que le document sera "un outil pour les di-plomates des pays impliqués dans la médiation" en cours. Il a soumis au Conseil de sécurité de l'ONU une liste d'individus qui pourraient être sanc-tionnés. ________

Rapport accessible sur le site de l'ONU http://daccessdds.un.org/

Philippe Bolopion Article paru dans l'édition du 14.12.08.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/12/13/des-experts-de-l-onu-ac-cusent-le-rwanda-de-soutenir-la-rebellion-congolaise_1130694_3212.html

RDC: l'UE va examiner plusieurs options

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AFP 11/12/2008 | Mise à jour : 21:01

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devaient examiner aujour-d'hui des options "militaires" pour répondre à la demande de l'ONU d'en-voyer une force européenne en République démocratique du Congo (RDC), selon un diplomate européen.

Le porte-parole du diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, a confirmé qu'un document préparé par M. Solana avait été distribué aux ministres, mais sans confirmer qu'il incluait un volet militaire.

Lundi, les ministres avaient demandé à M. Solana de "préparer rapidement les éléments de réponses techniques, humanitaires et politiques" pour les Nations unies.

Selon le diplomate européen, la partie "technique" de la réponse préparée par M. Solana présente en fait "plusieurs options militaires". Première option, selon lui: l'envoi de "groupements tactiques" européens, ces groupes de quelque 1.500 soldats créés en 2007 et qui peuvent être déployés en moins de deux semaines.

Deuxième option: une force européenne spécifique, sur le modèle de la mission européenne d'environ 3.000 soldats envoyée au Tchad et en Répu-blique centrafricaine pour sécuriser les camps de réfugiés du Darfour, a-t-il ajouté.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/12/11/01011-20081211FILWWW00641-rdc-l-ue-va-examiner-plusieurs-options.php

L'envoi d'une mission militaire de l'UE au Congo est écarté LE MONDE | 13.12.08 | 11h55 • Mis à jour le 13.12.08 | 11h55

BRUXELLES BUREAU EUROPÉEN

Nicolas Sarkozy a exprimé, vendredi 12 décembre, à l'issue du Conseil eu-ropéen, son opposition à l'envoi d'une force militaire européenne au Congo pour protéger les populations civiles, victimes du conflit qui déchire l'est du pays. "Quand il y a déjà 17 000 soldats de l'ONU et qu'on m'explique qu'il n'y en a que 800 qui servent, je me demande si c'est la peine d'en en-voyer 3 000 de plus", a déclaré le président français. "Il y a peut-être des problèmes d'organisation, et pas seulement de nombre", a-t-il ajouté à propos de la force de l'ONU. M. Sarkozy a souligné que l'Angola, pays voi-sin du Congo, était prêt à envoyer des troupes, "à condition que ce soit sous mandat de l'ONU".

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"Est-ce qu'il ne vaut pas mieux faire appel d'abord à des forces régionales plutôt qu'à des forces européennes ?", a-t-il demandé. M. Sarkozy estime que l'UE "ne peut pas aller partout, toujours, sans limite". Il n'a pas exclu toutefois un pont aérien pour l'acheminement de vivres. La prise de position du président français est une réponse au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a souhaité le déploiement d'une force européenne, en attendant l'arrivée, dans quelques mois, des 3 000 casques bleus appelés à renforcer les 17 000 déjà présents. Le haut repré-sentant de l'UE, Javier Solana, qui rencontrera M. Ban Ki-moon le 15 dé-cembre à New York, a présenté aux ministres européens des affaires étran-gères quatre options militaires possibles en complément des actions hu-manitaires et des initiatives politiques auxquelles l'Union continue de don-ner la priorité.

NOUVELLE "ÉVALUATION"

La première serait l'envoi d'un groupement tactique ou "battle group", uni-té européenne de réaction rapide formée d'environ 1 500 hommes. La se-conde consisterait à constituer une force de 3 000 hommes, sur le modèle de la mission envoyée au Tchad pour venir en aide aux réfugiés du Dar-four. Dans les deux cas, il s'agirait d'une mission spécifique de l'Union. La troisième option se limiterait à la contribution de plusieurs pays européens au renforcement de la Monuc, la force de l'ONU. La dernière, qu'a évoquée M. Sarkozy, serait une aide concrète, sur un objectif précis, comme la sé-curisation de l'aéroport.

A l'exception de la Belgique, les Européens écartent, pour le moment, les deux premières options. Le Royaume-Uni est de ceux qui s'y opposent le plus fermement. En France, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, y était plutôt favorable, mais il n'a pas été suivi. Les Vingt-Sept devraient procéder, dans les prochains jours, à une nouvelle "évaluation".

Thomas Ferenczi Article paru dans l'édition du 14.12.08.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/12/13/l-envoi-d-une-mission-militaire-de-l-ue-au-congo-est-ecarte_1130697_3212.html

DARFOUR

La situation humanitaire au Tchad et en Centrafrique demeure critique2008-12-13 09:33:12

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NEW YORK (Nations Unies), 12 décembre (Xinhua) -- Dans un exposé fait vendredi au Conseil de sécurité, Victor da Silva Angelo, représentant spé-cial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), a brossé un tableau plutôt positif et encourageant sur le plan de la sécurité, sans cacher que la situation humanitaire demeurait critique, indique un communiqué de l'ONU.

M. da Silva Angelo a averti que l'effectif de 4.900 hommes autorisé par le Tchad dans l'est du pays était un "minimum" pour que la MINURCAT puisse accomplir son mandat.

Il a fait état des efforts actifs pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de vide sécuritaire au terme du mandat de l'EUFOR à la mi- mars 2009, en préci-sant que 16 pays s'étaient déclarés prêts à participer à la MINURCAT.

La situation au Tchad demeure fragile, a constaté M. da Silva Angelo, pré-cisant que le processus politique entamé par l'Accord de Syrte de 2007 entre le gouvernement et la rébellion marquait le pas.

Si l'EUFOR et la MINURCAT peuvent beaucoup pour stabiliser la situation, la stabilité du Tchad dépendait, au bout du compte, de l'engagement poli-tique en faveur de la démocratie du Gouvernement et de l'opposition, a-t-il rappelé.

Le représentant du Tchad a convenu qu'aucune force militaire ne pourrait assurer durablement la paix civile si le contexte politique à l'origine de l'in-sécurité ne changeait pas.

Toutefois, a-t-il estimé, le règlement de la crise du Darfour sera la solution politique fondamentale à la situation dans l'est du Tchad.

Le représentant de la République centrafricaine, a pour sa part, expliqué que son pays était en train de renaître après 20 ans de chaos. Selon lui, l'Etat centrafricain est encore trop fragile pour ré pondre à toutes ses obli-gations régaliennes et c'est la raison pour laquelle il a besoin de l'assis-tance de la communauté.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/13/content_778754.htm

Darfour: 75 morts dans des violences tribales

Il y a 2 jours

KHARTOUM (AFP) — Soixante-quinze personnes, dont six policiers, ont été

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tuées vendredi dans différents affrontements tribaux dans le sud du Darfour, une province du Soudan en guerre civile, ont déclaré un responsable de la sécurité et un chef tribal.

Trente-cinq membres de la tribu des Al-Falata sont morts dans des combats avec une autre tribu rivale, les Habaniya, a dit un responsable de la sécurité.

"Six policiers qui intervenaient ont été abattus", a-t-il ajouté.

Six autres hommes, non identifiés, ont également trouvé la mort dans les violences et 17 personnes ont été blessées, a-t-on dit de même source sans donner d'autres précisions.

Des renforts ont été envoyés par le gouvernement dans la zone, a-t-on ajouté.

Par ailleurs, 28 membres de la tribu des Al-Gamir ont été tués dans une attaque lancée par des hommes armés non identifiés contre un village de la région d'Ed al-Fursan, a dit le chef de la tribu attaquée, Othman Hashim.

Il n'a pas donné de précisions, mais les affrontements entre tribus notamment sur la propriété des points d'eau sont fréquents dans le sud du Darfour, une vaste région désertique.

La province du Darfour, dans l'ouest du Soudan, est aussi le théâtre d'une guerre civile depuis 2003. L'ONU estime que près de 300.000 personnes sont mortes dans le conflit du Darfour et que 2,7 millions ont fui la région. Khartoum avance le chiffre de 10.000 morts.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gOL3zxpNFtHLpcwWOY-2jNADShxg

ONU: Un cheik tué par des bandits dans un camp au Darfour

2008-12-12 14:24:06

NEW YORK (Nations Unies), 11 décembre (Xinhua) -- Des bandits ont tué un leader traditionnel dans un camp pour les personnes déplacées internes (IDPs), dans la région du Darfour, dévastée par la guerre, au Soudan, ont rapporté jeudi les Nations Unies.

C'était la dernière d'une série d'attaques contre les 2,7 millions de personnes déracinées par les plus de cinq ans de combats entre le

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gouvernement et les rebelles.

Une patrouille de la mission hybride de l'Union africaine et de l'ONU au Darfour (UNAMID), envoyée dans le camp Hassa Hissa, dans l'ouest du Darfour, a confirmé que le cheik avait été tué après l'attaque de mercredi.

Il s'agit du second incident violent dans un camp des IDP au cours de ce mois. Deux miliciens Janjaweed s'étaient querellés le premier décembre avec les IDPs dans le camp Hassa Hissa, dans le sud du Darfour. Un milicien avait trouvé la mort et une IDP avait été blessée dans le combat.

Le lendemain 12 hommes armés avaient brûlé une pompe à eau et cinq groupes électrogènes fournissant de l'énergie à Hassa Hissa, blessant légèrement une IDP.

Et puis l'UNAMID a envoyé un groupe militaire pour calmer les tensions entre les résidents du camps et les miliciens.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/12/content_778499.htm

FRANCE

Les toros de la culture dans l'arène marseillaise

Publié le vendredi 12 décembre 2008 à 09H55

FESTIVAL

Il y aura foule, demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre. Elle abritera le Festival national du livre arménien, présidé par Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du magazine Le Point.

Les séances de dédicaces auront lieu de 14h à 19h. L'occasion, pour les fans de la saga planétaire Tara Duncan d'approcher de près l'auteur, S.A.R la princesse Sophie Audouin-Mamikonian. Le 6e tome de sa décalogie (traduit en 14 langues), Tara Duncan dans le piège de Magister (XO Éditions) lui vaut le toros du meilleur ouvrage jeunesse.

La remise des trophées débutera à 18h30. Quatre ouvrages sont en compétition pour le toros du meilleur essai (Prix Armenia 2009). Parmi eux, Être Arménien en Turquie de Hrant Dink (Fradet), Henri Verneuil, les plus grands succès du cinéma, de Roger Vignaud (Autres temps). Suivra le toros du meilleur roman (prix Henri Verneuil 2009) avec huit autres ouvrages en compétition. Le toros d'honneur sera remis à Rakel Dink, épouse du journaliste Hrant Dink, assassiné en Turquie le 19 janvier 2007. Les Arméniens, le génocide oublié, de José Antonio Gurriaran (Editions Espasa) décroche le toros du meilleur ouvrage étranger. Robert Guédiguian aura lui aussi son trophée: celui du meilleur cinéaste. C.R.

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pratique Festival du livre arménien. Demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre (rue Mires, 3e). Dédicaces de 14h à 19h. Publié le vendredi 12 décembre 2008 à 09H55

FESTIVAL

Il y aura foule, demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre. Elle abritera le Festival national du livre arménien, présidé par Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du magazine Le Point.

Les séances de dédicaces auront lieu de 14h à 19h. L'occasion, pour les fans de la saga planétaire Tara Duncan d'approcher de près l'auteur, S.A.R la princesse Sophie Audouin-Mamikonian. Le 6e tome de sa décalogie (traduit en 14 langues), Tara Duncan dans le piège de Magister (XO Éditions) lui vaut le toros du meilleur ouvrage jeunesse.

La remise des trophées débutera à 18h30. Quatre ouvrages sont en compétition pour le toros du meilleur essai (Prix Armenia 2009). Parmi eux, Être Arménien en Turquie de Hrant Dink (Fradet), Henri Verneuil, les plus grands succès du cinéma, de Roger Vignaud (Autres temps). Suivra le toros du meilleur roman (prix Henri Verneuil 2009) avec huit autres ouvrages en compétition. Le toros d'honneur sera remis à Rakel Dink, épouse du journaliste Hrant Dink, assassiné en Turquie le 19 janvier 2007. Les Arméniens, le génocide oublié, de José Antonio Gurriaran (Editions Espasa) décroche le toros du meilleur ouvrage étranger. Robert Guédiguian aura lui aussi son trophée: celui du meilleur cinéaste. C.R. pratique Festival du livre arménien. Demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre (rue Mires, 3e). Dédicaces de 14h à 19h. Publié le vendredi 12 décembre 2008 à 09H55

FESTIVAL

Il y aura foule, demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre. Elle abritera le Festival national du livre arménien, présidé par Edmonde Charles-Roux, présidente de l'académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, directeur de la rédaction du magazine Le Point.

Les séances de dédicaces auront lieu de 14h à 19h. L'occasion, pour les fans de la saga planétaire Tara Duncan d'approcher de près l'auteur, S.A.R la princesse Sophie Audouin-Mamikonian. Le 6e tome de sa décalogie (traduit en 14 langues), Tara Duncan dans le piège de Magister (XO Éditions) lui vaut le toros du meilleur ouvrage jeunesse.

La remise des trophées débutera à 18h30. Quatre ouvrages sont en compétition pour le toros du meilleur essai (Prix Armenia 2009). Parmi eux, Être Arménien en Turquie de Hrant Dink (Fradet), Henri Verneuil, les plus grands succès du cinéma, de Roger Vignaud (Autres temps). Suivra le toros du meilleur roman (prix Henri Verneuil 2009) avec huit autres ouvrages en compétition. Le toros d'honneur sera remis à Rakel Dink,

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épouse du journaliste Hrant Dink, assassiné en Turquie le 19 janvier 2007. Les Arméniens, le génocide oublié, de José Antonio Gurriaran (Editions Espasa) décroche le toros du meilleur ouvrage étranger. Robert Guédiguian aura lui aussi son trophée: celui du meilleur cinéaste. C.R. pratique Festival du livre arménien. Demain, à la bibliothèque départementale Gaston-Defferre (rue Mires, 3e). Dédicaces de 14h à 19h.

http://www.laprovence.com/articles/2008/12/12/656745-A-la-une-Les-toros-de-la-culture-dans-l-arene-marseillaise.php

Grand succès du 2e Festival National du Livre Arménien

dimanche14 décembre 2008, par Krikor Amirzayan/armenews

Succès pour la deuxième édition du Festival National du Livre Arménien qui s’est tenu samedi 13 décembre aux Archives et Bibliothèque départementale Gaston Defferre-Euroméditerrannée de Marseille. Tout au long de l’après-midi, jusque tard dans la soirée, une foule de plusieurs centaines de personnes -sans doute plus d’un millier- était au rendez-vous de cet évènement présidé par Edmonde Charles-Roux Defferre, Présidente de l’Académie Goncourt et Franz-Olivier Giesbert, Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire « Le Point ».

Dans les salons de l’hôtel Sofitel, le jury composé d’Edmonde Charles-Roux Defferre, Franz-Olivier Giesbert, Patrick Malakian, Sophie Audoin-Mamikonian, Didier Parakian, Garo Hovsepian, Valérie Toranian, Hamlet Gasparian, Zaven Gabrielian, Ohan Hekimian, Clément Yana (représentant du président du Conseil Général) et François Achour (Terre d’Arménie) examina l’attribution des trophées Toros. La coordination de l’évènement étant assurée par Richard Feyndikian, l’organisateur du Festival. A 14 heures, le Festival National du Livre Arménien débutait. Près de 70 auteurs ou éditeurs présentaient plus d’une centaine d’ouvrages. Sophie Audoin-Mamikonian avec le décalogue « Tara Duncan » était la vedette de ces dédicaces avec des centaines de fans, lecteurs et lectrices qui se bousculaient devant son stand. Un véritable succès pour notre « Harry Potter » français.

Puis devant un public de plus de 400 personnes s’est tenu une table ronde sur « la presse communautaire arménienne aujourd’hui en France » en présence d’Ara Toranian (Les Nouvelles d’Arménie), Varoujan Mardikian (France-Arménie), Henri Papazian (Ayp Fm), Garo Hovsepian (Haratch), Krikor Amirzayan (Azad Magazine) et Charles Kechkechian (Parev). Après la présentation des représentants de la presse, un débat passionnant suivit avec le public. Après la cérémonie d’ouverture prononcée par Richard Feyndikian puis Edmonde Charles-Roux Defferre, la remise des trophées Toros débutait en présence même de l’artiste. Le Toros d’Honneur-Prix Ararat fut attribué à madame Rakel Dink. Prix remis par Hamlet Gasparian,

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chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Arménie, accompagné d’Alexis Govciyan et Jean-Noël Guérini, sénateur et président du Conseil Général.

Rakel Dink remercia en arménien (traduit en français par le professeur Robert Der Merguerian) la France « patrie des Droits de l’Homme » pour cet immense honneur à la mémoire de Hrant Dink. Le Prix Arménia fut attribué à madame Fethiye Cetin. Il fut remis par Edmonde Charles-Roux Defferre et Garo Hovsepian. Le Toros du « Meilleur Editeur » fut remis à Jean-Varoujan Sirapian, directeur des Editions Sigest. Annie Pilibossian, présidente de l’ACAM et Henri Papazian remettaient le trophée. Anahid Sarkissian recevait le Toros du « Meilleur ouvrage pour la transmission de la langue arménienne, Prix Masrob-Machdots-Ecole Hamaskaïne ». Prix remis par Ohan Hekimian, Robert Der Merguerian et Seta Biberian. Le prix Toros du « Meilleur ouvrage étranger » fut attribué à Jose Antonio Gurriaran pour son livre « Les Arméniens, un génocide oublié ». Bernard Hatemian et Ara Toranian remirent le trophée.

Jose Antonio Gurriaran, grièvement blessé en 1980 lors d’un attentat revendiqué par l’ASALA émut la salle. Il remercia Ara Toranian de l’avoir aidé à découvrir les Arméniens, une recherche qui l’a conduit au Liban et en Arménie. Le Toros du « Meilleur ouvrage jeunesse » fut attribuée à Sophie Audoin-Mamikonian pour le décalogue « Tara Duncan » qui est un véritable phénomène auprès de la jeunesse. Didier Parakian et Valérie Toranian remirent le prix.

Robert Guédiguian fut récompensé du Toros du « Meilleur cinéaste » pour l’ensemble de son œuvre. Edmonde Charles-Roux, Simon Azilazian (CCIFA), Julien Harounian (Président JAF Marseille) et Pascal Chamassian (CCAF) remirent le prix. Le Toros du « Meilleur essai-Armenia 2008 » fut attribué au livre « Etre Arménien en Turquie » de Hrant Dink. Sylvie Andrieux et Garo Hovsepian remirent le prix à Rakel Dink. Un prix spécial du jury fut remis également à l’essai « Henri Verneuil, les plus grands succès du cinéma » à Roger Vignaud. Enfin, le Toros du « meilleur roman, Prix Henri Verneuil 2009 » fut remis à Mooshegh Abrabamian pour l’œuvre « Le Fou » de Raffi.

Texte et photos Krikor Amirzayan

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47420

Rencontre entre Rakel Dink et Rama Yade à Marseille

Rama Yade affirme "Il est important que les historiens travaillent d’abord sur le sujet" concernant le génocide arménien...pourtant reconnu par la France !

samedi13 décembre 2008, par Krikor Amirzayan/armenews

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Hier, vendredi 11 décembre, au Palais du Pharo de Marseille, à l’invitation du CRIF de Marseille Provence, Rama Yade, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires étrangères et des droits de l’Homme a rencontré Rakel Dink, l’épouse du journaliste arménien Hrant Dink assassiné en janvier 2007 à quelques pas de la rédaction de son journal « Agos » à Istanbul.

La célèbre avocate turque d’origine arménienne Maître Fethiye Cetin, accompagnait Rakel Dink à cette occasion.

Lors de cette rencontre avec Rama Yade, de près d’une demi-heure les deux femmes se sont échangées quelques mots. Le thème portait évidemment sur Hrant Dink et aussi de la situation des Droits de l’Homme en Turquie. Quelques instants plus tard, lors d’une réunion publique organisée par le Crif, la Licra et le Centre Elie Wiesel, Pascal Chamassian, président du CCAF Marseille, questionnait Rama Yade sur l’examen de la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale en octobre 2006. Réponse quelque peu "à la turque" de la secrétaire d’Etat qui dit "il est important que les historiens travaillent d’abord sur le sujet (...) mais je peux comprendre l’importance du devoir de mémoire de la communauté arménienne".

Rama Yade oubliait que cette Loi était celle que la France avait voté en 2001 et faire appel aux historiens contredisait cette Loi qui engagait officiellement la France pour la reconnaissance du génocide arménien, fait historique incontestable...De son côté, Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire de Marseille prenait la parole lors de cette réunion et affirmait que "nous soutenons la proposition du CCAF, mais elle n’aboutira pas. Une Loi ne peut remplacer l’histoire (...) en outre, même si nous refusions son entrée dans l’Europe, la Turquie est un grand pays. Nous avons des liens et des accords privilégiés". Le lendemain, Rakel Dink devait être reçue à la Mairie de Marseille par le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin accompagné de nombreux élus pour lui remettre la plaque de la « Rue Hrant Dink » qui sera inaugurée prochainement à Marseille.

Texte et reportage photo à Marseille, Krikor Amirzayan

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=47382

Sans-papiers. Un Arménien kurde interpellé à Saint-Brieuc

Un Arménien kurde âgé de 32 ans a été interpellé par la police, hier, vers 16 h 30, non loin de l’école Berthelot, à Saint-Brieuc.

C’est à la suite d’un contrôle de routine, dû au fait que son véhicule était garé sur un trottoir, que les forces de l’ordre se sont aperçues que Mourad Ahmedov était en situation irrégulière. Il a été immédiatement conduit au

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commissariat et placé en garde à vue.

Arrivés en France il y a bientôt quatre ans, Mourad Ahmedov et son épouse, elle aussi Kurde de nationalité arménienne, sans-papiers, vivent à Saint-Brieuc depuis 2005. Selon Éric Deschamps, de la Cimade (*), le couple aurait trois enfants d’un an, 6 ans et 7 ans et demi, les deux plus âgés étant scolarisés à l’école Berthelot. Ce n’est pas la première fois que le mari est interpellé.

Fin novembre, c’était à Vierzon (18), ce qui lui a valu un séjour au centre de rétention de Plaisir (78), duquel il était ressorti pour vice de procédure, toujours selon Éric Deschamps. Hier, vers 20 h 30, Mourad Ahmedov semblait sur le point d’être libéré. * Service œcuménique d’entraide ayant notamment pour but d’accompagner des étrangers migrants en voie d’expulsion, des demandeurs d’asile et des réfugiés.

http://www.letelegramme.com/gratuit/generales/regions/cotesarmor/sans-papiers-un-armenien-kurde-interpelle-saint-brieuc-20081213-4356289_1568782.php

Jean Ohaness Ayanian nous a quitté 13-12-2008

Le Comité de Défense de la Cause Arménienne vient d'apprendre avec une infinie douleur le décès de Jean Ohaness AYANIAN.

Jean AYANIAN fut un membre dévoué du Comité de Défense de la Cause Arménienne et de la FRA Dachnaktsoutioun.

Né dans le KEMP de Vienne auquel il consacra un livre qui fut récompensé par le prix de l'Académie française, Jean AYANIAN intégra dès ses premières années de militantisme, le CDCA notamment à Grenoble.

C'est Jean AYANIAN qui eut l'idée à l'occasion des élections européennes de 1984 de convier la députée européenne socialiste Paule DUPORT à une conférence du CDCA de Grenoble. Celle-ci prit l'engagement de présenter une résolution au Parlement européen pour y faire reconnaitre le génocide arménien.

Cette résolution verra le jour le 18 juin 1987 après de nombreux efforts, mais l'histoire retiendra que c'est à Grenoble grâce à Jean AYANIAN que cette résolution, victoire important pour la Cause Arménienne est née.

A toute sa famille, le CDCA adresse ses plus vives condoléances et les assure de son soutien dans ces douloureux moments.

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http://www.cdca.asso.fr/s/detail.php?r=0&id=504

A Paris, les prix Nobel de la Paix nomment Bono "Homme de la paix 2008"

Il y a 2 jours

PARIS (AFP) — Des prix Nobel de la Paix, réunis en sommet vendredi à Paris, ont nommé le chanteur irlandais Bono "Homme de la paix 2008", pour sa lutte contre la pauvreté, la maladie et la dette en Afrique.

En présence de cinq prix Nobel de la paix, le leader du groupe U2 a reçu la récompense --un tableau-- des mains du maire de Paris, Bertrand Delanoë, l'hôte de ce sommet annuel.

"C'est une récompense très importante pour moi, parce que, soyons honnêtes, pour une star du rock comme moi c'est ce qui se rapproche le plus du prix Nobel", a déclaré Bono, 48 ans.

"Je suis couvert de récompenses, en tant que star du rock. Vous êtes ceux qui travaillez vraiment", a-t-il lancé aux prix Nobel présents, dont le Sud-Africain Frederik W. de Klerk, le Polonais Lech Walesa ou encore l'Irlandais John Hume.

Les organisateurs ont expliqué avoir choisi Bono comme "Homme de la paix 2008" pour sa campagne visant à convaincre les pays riches d'alléger la dette de l'Afrique, son combat contre la pauvreté, pour promouvoir des échanges internationaux plus équilibrés, et pour lever des fonds afin de combattre le paludisme et le sida.

"Nous avons décidé tous ensemble de nommer un homme qui a beaucoup donné et qui donnera encore beaucoup à la lutte pour les droits humains, à la lutte contre la pauvreté, avec sa musique, avec ses mots, avec son engagement au sommet", a déclaré Walter Veltroni, secrétaire général du Parti démocrate italien, principal parti d'opposition, également hôte de ce sommet.

L'an dernier, les prix Nobel de la paix avaient octroyé le prix d'Homme de la paix aux acteurs américains George Clooney et Don Cheadle, pour leur action en faveur de la paix au Darfour (Soudan).

Les cinq prix Nobel de la paix ont participé à un sommet de trois jours à

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Paris, qui coïncidait avec les célébrations du 60è anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée en 1948 dans la capitale française.

L'ex-dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev n'a pas pu y participer, parce qu'il a été hospitalisé à Moscou pour des "soins ophtalmologiques", a annoncé à l'AFP son porte-parole Pavel Palajtchenko. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ibntJQbj69clmQwfUqj9G3WbfVeQ

TURQUIE/ARMENIE

Les Arméniens sont la minorité la plus importante de TurquieInfo Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article en anglais de PanArmenian.Net parue sur le site de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 14 décembre 2008.

***

Traduction Gérard Merdjanian – Commentaires du site de la Fédéra-tion Euro-Arménienne :

Les Arméniens, s’ils sont théoriquement des citoyens comme tout à cha-cun, sur leur carte d’identité il est inscrit ‘Chrétien’, alors que pour un Turc, il n’est pas inscrit ‘Musulman’. Tous les citoyens turcs sont égaux, sauf cer-tains qui le sont plus que d’autres. C’est la laïcité vue par Ankara.

Quant au dénombrement des biens appartenant à la communauté armé-nienne, il est très intéressant de comparer cette liste avec celle d’il y a un siècle, c’est-à-dire d’avant le génocide. N’oublions pas qu’à l’époque la po-pulation arménienne dépassait les trois millions.

Conformément aux statistiques du Patriarcat Arménien de Constantinople, il y avait en 1914 sur l’ensemble du territoire de l’Arménie turque 2300 églises et monastères en activité. Quelques 4500 autres édifices religieux n’étaient plus en activité mais représentaient une grande valeur archéolo-gique et artistique.

Selon des données de l’Unesco fournies en 1974, sur 913 monuments ar-méniens, 464 auraient été entièrement détruits, 252 réduits à l’état de ruines, 197 exigeant des travaux urgents de restauration.

A noter tout de même le geste « élégant » d’Ankara à l’égard du monas-

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tère d’Akhdamar sur le lac de Van :

En effet, sous prétexte de restauration, la Turquie a effacé toute trace de présence arménienne sur son territoire : elle a rebaptisé le monastère en « Ak-damar » (« veine blanche » en turc) afin qu’il ait un nom à consonance turque et en a fait un « Musée monumental de l’église d’Akhdamar », du sommet duquel a été enlevée la croix qui la consacrait.

A lire le sort réservé aux monuments arméniens par la Turquie. http://armenianstudies.csufresno.edu/faculty/kouymjian/articles/monu-ments.htm

***

Les minorités de la Turquie telle qu’elles sont définies par le traité de Lau-sanne de 1923 s’élèvent à 89.000 personnes, selon le nouveau rapport du ministère turc des Affaires étrangères présenté au Parlement. Le rapport, dont le Daily News a eu connaissance vendredi, a été présenté à la Com-mission des droits de l’homme du Parlement en Novembre, selon le quoti-dien Hurriyet.

Alors que les Grecs sont la plus petite minorité, les Arméniens sont les plus nombreux avec 60.000 personnes. Mis à part le Patriarcat arménien à Is-tanbul, les Arméniens disposent de 55 églises ouvertes au culte, ainsi que d’un jardin d’enfants, 17 écoles primaires, 5 écoles secondaires et 2 hôpi-taux. Il y a aussi 52 fondations arméniennes actuellement en activités en Turquie.

Les citoyens juifs arrivent en deuxième position avec une population d’en-viron 25.000. Ils ont 36 synagogues ouvertes au culte, un jardin d’enfants, une école primaire et une école secondaire en Turquie. Ils disposent égale-ment de deux hôpitaux et de 18 fondations.

Les minorités ont été définies dans le Traité de Lausanne, à la demande des puissances occidentales avec obligation pour la nouvelle République turque de reconnaître le statut spécial de ces groupes. Certains autres pe-tits groupes n’ont pas été pris en compte et sont restés en dehors de la définition juridique, comme par exemple l’ancienne communauté syriaque orthodoxe. La communauté juive avait également été rejetée du traité de Lausanne comme violant la cohésion sociale. Compte tenu de la sensibilité de l’époque, le Traité considérait tous les musulmans de la Turquie comme une seule « entité ». La Constitution, toutefois, ne reconnaît pas la religion ou l’appartenance ethnique dans la définition de la citoyenneté. Le mot "Turc", est considéré dans certains milieux comme une étiquette ethnique, alors que selon la loi, il n’est rien de plus qu’une personne de nationalité turque.

PanArmenian.Net

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http://www.panarmenian.net/news/arm/?nid=28009

http://eafjd.eu/spip.php?breve1711

TURQUIE/PKK/FRANCE

Ankara se décidera l'an prochain sur l'isolement d'Ö-calanIl y a 2 heures

ANKARA (AFP) — Le gouvernement turc se décidera l'an prochain, proba-blement "au printemps", si elle mettra fin ou pas à l'isolement total du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, détenu dans une île-prison du nord-ouest de la Turquie, a affirmé lundi le ministre de la Justice Mehmet Ali Sa-hin.

"Nous avons lancé une construction pour de nouveraux logements de gar-diens à Imrali (l'île sur laquelle est détenue Öcalan, ndlr) et cette construc-tion doit se terminer je crois au printemps, en mai, après quoi nous décide-rons d'y envoyer ou pas des détenus", a-t-il dit, lors d'un entretien à la chaîne d'information NTV.

"Nous envisageons d'augmenter le nombre de détenus dans cette prison mais la décision finale n'est pas encore prise", a-t-il souligné.

Le mois dernier, M. Sahin avait souligné que "5 à 6 détenus" pourraient être transférés sur cette île

Le Comité antitorture (CPT) du Conseil de l'Europe qui a visité à plusieurs reprises Öcalan, 59 ans, a demandé en mars au gouvernement turc de mettre fin à son isolement, préjudiciable à sa santé mentale, mais la Tur-quie a refusé, selon un rapport publié à Strasbourg.

Lors d'une visite en mai 2007 dans l'île Imrali, le CPT a examiné les condi-tions de détention et la santé d'Öcalan, unique pensionnaire de l'île-prison de haute sécurité depuis le 16 février 1999.

Les experts s'étaient alarmé de la notable dégradation de l'état mental du chef kurde, depuis leurs précédentes visites en 2001 et 2003.

Fondateur et chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), Öcalan a été arrêté le 15 février 1999 au Kenya. Transféré en Turquie, il a été condamné à mort pour "séparatisme" , peine commuée en 2002 en prison à vie après l'abolition de la peine capitale.

Le PKK, classée organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, mène depuis 1984 une rébellion armée qui a coûté la vie à plus de 40.000 personnes.

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http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hmEgop8fg21VqhPpMTnoUsGVcFEg

Irak: Les Kurdes lèvent les restrictions à l'entrée de leur territoireERBIL (Irak), 7 déc 2008 (AFP) - 14h54 - Les autorités du Kurdistan auto-nome irakien ont levé début décembre les sévères restrictions imposées depuis deux ans à l'entrée de leur territoire aux Irakiens venant d'autres provinces, a annoncé dimanche à l'AFP le gouverneur d'Erbil Nouzad Hadi.

"Depuis le 1er décembre, nous avons pris de nouvelles dispositions facili-tant l'entrée dans notre région", a-t-il déclaré.

"Nous avons construit des postes-frontières à l'entrée de notre territoire et nous avons formé un grand nombre d'agents d'Assayach (sécurité kurde, ndlr) pour traiter par ordinateur les documents d'identité et interroger les arrivants", a expliqué M. Hadi.

Il a précisé qu'une carte de séjour était délivrée et qu'elle devait être ren-due à la sortie mais toutes les autres mesures ont été annulées.

C'est "en raison de la situation sécuritaire que des mesures très strictes et sévères avaient été décidées", a rappelé le gouverneur.

En novembre 2006, en plein conflit entre chiites et sunnites, les trois pro-vinces kurdes, qui jouissent d'une grande autonomie, avaient décidé de li-miter l'entrée des réfugiés irakiens fuyant les violences qui s'était empa-rées du reste du pays.

Pour entrer au Kurdistan, îlot relativement protégé, il fallait posséder une garantie de la part d'un fonctionnaire du gouvernement kurde et un enga-gement de l'hôte kurde qui accueillait des réfugiés ayant fui la violence. La "carte de séjour" était renouvelable tous les mois.

Accusé par les Kurdes d'avoir constitué des milices illégales, le Premier mi-nistre irakien Nouri al-Maliki avait rétorqué que les mesures limitant l'en-trée au Kurdistan d'autres citoyens irakiens l'étaient tout autant.

http://www.institutkurde.org/afp/?src=http://afp.institutkurde.org/AFP/francais/topics/actu/081207145446.2d1f5g90.xml

France: neuf hommes jugés pour le débarquement

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clandestin de 910 Kurdes

DRAGUIGNAN (France), 14 déc 2008 (AFP) - 19h22 - Huit Syriens et un Libanais, soupçonnés d'avoir organisé le débarquement clandestin de 910 Kurdes sur une plage de la Côte d'Azur en février 2001, doivent comparaître mardi devant la justice française, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

Deux Syriens ont été interpellés dans cette affaire. Khabat Dakkouri, 31 ans, gérant de société en Allemagne, est détenu à Grasse (sud-est), tandis que son frère Anwar Dakkouri, 36 ans, est en liberté sous contrôle judiciaire.

L'un et l'autre sont soupçonnés d'avoir apporté une aide logistique aux clandestins qui comptaient gagner l'Allemagne.

Six autres Syriens et un Libanais, poursuivis notamment pour "aide à l'entrée ou au séjour irréguliers d'étrangers en bande organisée" et "soumission de personnes vulnérables à des conditions d'hébergement indigne", n'ont jamais été interpellés et devraient être absents à ce procès devant le tribunal de Draguignan (sud-est).

Dans la nuit du 17 au 18 février 2001, un vieux vraquier rouillé battant pavillon cambodgien, le "ZHDE East Sea", s'était échoué sur une plage de Boulouris, un village provençal à l'est de Saint-Raphaël (sud-est de la France).

A l'intérieur du vraquier, les sauveteurs avaient découvert 910 personnes, dont 180 femmes et 480 enfants, hébergées à fond de cale dans des conditions de total dénuement et d'insalubrité.

Tous disaient être de nationalité irakienne et avoir fui le régime de Saddam Hussein. Leur audition avait révélé que l'échouage du bâtiment était volontaire et que l'expédition avait été préparée de la Syrie et du Liban dans le cadre d'un réseau organisé.

Il apparaissait que les "naufragés", dont la majorité étaient originaires de Mossoul, dans le nord de l'Irak, et les autres de nationalité syrienne, avaient payé les passeurs. L'embarquement avait eu lieu dans le golfe d'Iskenderun (Turquie) et près de Saïda (Liban) et la traversée avait duré dix jours.

Les neufs prévenus, selon leur degré de responsabilité, encourent des peines allant de 5 à 10 ans de prison et des amendes de 150.000 euros à 300.000 euros.

http://www.institutkurde.org/afp/?src=http://afp.institutkurde.org/AFP/

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francais/topics/actu/081214192244.el4n14hl.xml

France: enlèvement d'une Turque par des membres présumés du PKK PARIS, 11 déc 2008 (AFP) - 10h53 - Le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une enquête sur l'enlèvement le 7 décembre près de la capitale française d'une jeune Turque par deux personnes soupçonnées d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué jeudi une source judiciaire.

La jeune femme, âgée de 21 ans, a été enlevée dans une rue de Pierrefitte-sur-Seine, ville située au nord de Paris, par un homme et une femme armés, a précisé cette source.

Une heure après que cette femme eut été emmenée dans une voiture, selon des témoins, vers une destination inconnue, sa famille a reçu un appel téléphonique d'un homme laissant entendre qu'il appartenait au PKK, mouvement séparatiste kurde.

Aucune demande de rançon n'a été adressée à la famille, a indiqué la source judiciaire.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, le PKK mène depuis 1984 une lutte armée pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait environ 44.000 morts, selon les chiffres officiels.

http://www.institutkurde.org/afp/?src=http://afp.institutkurde.org/AFP/francais/topics/actu/081211105334.pyqs1kno.xml

A Souleimaniyeh, la corde du pendu relie les Kurdes à leur passé

SOULEIMANIYEH (Irak), 4 déc 2008 (AFP) - 05h50 - La corde utilisée jadis pour le gibet de la plus terrible des prisons de Saddam Hussein est la pièce maîtresse d'une exposition ouverte mercredi à Souleimaniyeh, dans le nord de l'Irak, pour faire connaître aux jeunes Kurdes l'histoire tragique de leur peuple.

"Elle permet aux habitants de cette région de garder en mémoire ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et l'avènement de la démocratie", assure le conservateur Abdelkarim Ali Haldani.

Ce dernier, qui dirige la Fondation des Martyrs de la région autonome de

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Souleimaniyeh, l'une des trois provinces du Kurdistan irakien, espère que cela servira à l'éducation de la nouvelle génération.

M. Haldani estime que 16.000 personnes originaires de la seule province de Souleimaniyeh ont été torturées à mort ou exécutées dans les prisons irakiennes avant l'invasion ayant renversé le régime de Saddam Hussein en 2003.

Selon Bakhtiar Amine, l'ancien ministre irakien des droits de l'Homme, plus de 100.000 personnes ont été suppliciées ou exécutées durant le 24 ans du règne de Saddam Hussein dans les prisons irakiennes, dont la pire fut Abou Ghraïb, située à Khan Dari, à 25 km à l'ouest de Bagdad.

"Chaque lundi et mercredi, ils exécutaient puis faisaient payer à la famille le prix de la balle fatale", dit à l'AFP M. Amine.

Depuis 2003, les Kurdes jouissent d'un sort enviable car leur territoire autonome du nord de l'Irak n'a pas connu des attentats et des combats confessionnels comparables à ceux qui ont ensanglanté le reste du pays.

Cet événement culturel vise principalement les Kurdes nés après 1991, date à partir de laquelle les Etats-unis et la Grande-Bretagne ont interdit à l'aviation irakienne de survoler le nord de l'Irak.

"Il existe une nouvelle génération de Kurdes qui n'ont jamais connu l'oppression et cette exposition leur fera connaître la vie de leurs aînés sous un régime inique. Ceux qui ne respectent pas le passé n'ont pas d'avenir", déclare Jamal Agha, collaborateur du président irakien Jalal Talabani, un Kurde.

Des objets liés à l'appareil sécuritaire de l'ancien régime sont présentés, comme des ordres d'execution, des lettres et objets confectionnés par les détenus durant leur captivité, dont un jeu d'échec.

Pour les plus âgés, dont des anciens prisonniers, c'est une plongée dans la douleur. Osmane Saïd, 40 ans, surnommé "Osmane le prisonnier" car il a passé cinq ans à Abou Ghraïb, a perdu des amis pendus avec la corde désormais montrée au public.

"Cette exposition exprime la souffrance de centaines de milliers de Kurdes, d'Arabes et de Turcomans qui ont tout sacrifié pour combattre l'ancien régime injuste et oppresseur", dit-il.

"Cela me rappelle mes jours de captivité. Je voyais de ma cellule des condamnés à mort attendant leur exécution. Parmi eux figuraient mes meilleurs amis", explique Osmane.

http://www.kurde.eu/afp/?src=http://afp.institutkurde.org/AFP/francais/topics/actu/081204055020.2jj9bljr.xml

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ARMENIE

Presse arménienne : Revue du 11 décembre 2008

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette Revue de Presse parue sur le site de l'Ambassade de France en Arménie le 11 décembre 2008.

Revue de la presse arménienne du 11 décembre

Conflit du Haut Karabakh

Se référant aux consultations récentes à Bruxelles au niveau entre les représentants des pays du Caucase du Sud et ceux des institutions européennes, Jamanak-Erevan rapporte que le ministre des AE E. Mamedyarov considère que les entretiens avec la partie arménienne confirment que « le conflit du HK handicape la coopération avec l’Union européenne » et que les parties ne vont pas ménager les efforts en faveur de la paix dans la région.

Arménie-Turquie

Le ministre arménien des AE E. Nalbandian a exposé à l’Institut Royal des Relations Internationales de Belgique le processus de règlement du conflit du HK, et celui de la normalisation des relations arméno-turques. Le ministre a critiqué l’Azerbaïdjan pour le ralentissement du processus de règlement du conflit du HK. Sur la Turquie, il a souligné l’intérêt des deux pays pour une normalisation entraînant l’ouverture de la frontière, sans conditions préalables.

Le Président Gül profitera de son déplacement prochain en Israël, (dont l’objectif serait de discuter de la médiation turque dans le processus de négociation israélo-syriennes) écrit le quotidien israélien « Haaretz », pour demander à son homologue Shimon Peres d’intervenir auprès de la nouvelle administration américaine afin que celle-ci prévienne la reconnaissance éventuelle du Génocide par les Etats-Unis. /Haykakan Jamanak/

Affaires régionales

La visite officielle du Président Sarkissian en Bulgarie se poursuit. Hayastani Hanrapetoutioun Aravot, 168 Jam, annoncent que les deux Présidents ont souligné la nécessité d’élargir la coopération économique et en particulier les échanges commerciaux (actuellement de l’ordre de $150 millions). Le Président bulgare a souligné que l’ouverture de la frontière

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avec la Turquie profitera également à la Bulgarie. La signature de quatre conventions de coopération sont également prévues dans le cadre de cette visite.

Affaires intérieures

168 Jam et Aravot font état que des négociations sur le passage d’un câble Net par le territoire la Turquie sont actuellement en cours. Selon le ministre arménien de l’économie N. Yéritzian, cette question a été évoquée à plusieurs reprises.

Les représentants du Congrès national arménien se sont entretenus rapportent Aravot, Jamanak-Erevan, Haykakan Jamanak, avec B. Hunt, Directeur du Caucase et des conflits régionaux au département d’Etat, et ont évoqué le conflit du HK, les perspectives de normalisation des relations arméno-turques, la crise politique intérieure et la question des prisonniers.

Novoyé Vremya fait état de la déclaration du Premier ministre T.Sarkissian faite à Tbilissi à l’issue de la 7e séance intergouvernementale arméno-géorgienne confirmant l’intention de l’Arménie de participer à la construction de l’autoroute Erevan-Akhalkalaki-Batoumi. Des négociations sur le financement du projet sont déjà menées avec la Banque Asiatique de développement./Novoyé Vremya/

Les auditions parlementaires du projet de loi « Sur Erevan » ont repris. Ce nouveau projet, reporté cinq fois par le pouvoir législatif, prévoyant une élection et non une nomination au poste de maire de la capitale, devait être soumis au vote en décembre 2007. /Haykakan Jamanak, 168 Jam, Jamanak-Erevan/

Hayots Achkhar, Azg , Aravot, Haykakan Jamanak annoncent que le procès de l’affaire du « groupe des « 7 » démarrera le 19 décembre.

http://www.ambafrance-am.org/Revue/20081211.pdf

Gyumri, la ville des fantômes d’enfants

[12-12-2008 15:29 UTC] Par Anna Kubišta

Arménie. 1988, année zéro. Le 7 décembre 1988, un tremblement de terre d’une magnitude de 6,9 sur l’échelle de Richter dévaste une partie du pays. Entre 25 et 30 000 personnes trouvent la mort. La ville de Gyumri est détruite à 60%. C’est là que la réalisatrice tchèque Jana Ševčíková a tourné pendant plusieurs années. Le résultat est un documentaire qui porte tout simplement le nom de la ville.

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Jana Ševčíková Jana Ševčíková

Près de vingt ans après, certains bâtiments sont encore en ruines, les ci-metières sont toujours pleins d’immenses pierres tombales représentant des êtres chers disparus… Très souvent des enfants.

La documentariste Jana Ševčíková s’est pour la première fois rendue en Ar-ménie en 2003 pour tourner un film sur une communauté d’artistes vivant dans les ruines de cette ville désertée par ses habitants. C’est par hasard qu’elle croise un jour dans la rue deux jeunes garçons, et qu’elle découvre à la faveur d’une discussion qu’ils portent tous deux le nom de leur frère décédé. Elle découvre alors qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé.

« Je suis fière de porter le même nom que ma soeur. » « Si l’âme de mon frère est en moi, c’est comme si j’étais à côté de sa tombe et que je regardais son image. »

Tous ces enfants ont souvent grandi avec un sentiment de culpabilité, leurs parents leur faisant porter le poids de la comparaison avec leurs aî-nés partis trop tôt. Certains ont même mis en place un processus d’identi-fication si fort que lorsque la réalisatrice les filme, face à la caméra, on a parfois l’impression que quelqu’un d’autre parle en eux. Jana Ševčíková filme l’invisible et l’impalbable : les disparus, le deuil im-possible, le lien filial brisé et péniblement rafistolé avec plus ou moins de réussite avec les enfants de l’après-tremblement de terre.

Un des moments les plus intrigants de ce documentaire, est la profonde conviction de nombreux parents que le tremblement de terre n’en était pas un. Tous disent avoir entendu une explosion après les secousses, évo-quant des armes cachées sous terre. Impossibilité d’accepter l’inaccep-table et les lois d’une nature hasardeuse ? Fantasme dû à la paranoïa d’une époque encore placée dans la crainte du régime communiste ? Réa-lité ? Le film ne donne pas de réponse, mais les soupçons surprennent. Jana Ševčíková a réalisé ce film de façon si peu intrusive et pourtant tou-chant si juste qu’elle confronte le spectateur à l’après-catastrophe... Que deviennent les gens meurtris quand la télévision a cessé de s’intéresser à eux ? Il est aussi un douloureux aiguillon sur l’absence totale de suivi psy-chologique dans ces pays post-communistes qui ont subi des guerres ou des catastrophes naturelles.

Le documentaire Gyumri était le seul représentant tchèque à la dernière biennale de Venise.

http://www.radio.cz/fr/article/111281

ARMENIE/CAUCASE/UE

L’Arménie et le Caucase au seuil de l’UE

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Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous in-vite à lire ce Communiqué de Presse publié sur le site de la Fédé-ration Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie le 13 dé-cembre 2008.

La nouvelle Politique Orientale de l’Union ouvre les portes de l’Eu-rope économique et sociale aux trois républiques caucasiennes, à l’Ukraine et à la Moldavie

La Fédération Euro-Arménienne salue chaleureusement la décision du Conseil européen d’établir un « Partenariat Oriental » avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine.

Le Conseil a en effet adopté ce jour la proposition de la Commission euro-péenne visant à mettre en place un tel partenariat qui se substituera en les étendant, aux dispositions de l’actuelle Politique Européenne de Voisi-nage pour les pays situés à l’Est de l’Union européenne. Ce nouveau Parte-nariat Oriental, fondé sur une « approche différenciée » qui respectera les « chemins parcourus à leur vitesse propre » par chacun des Etats fournira en pratique quasiment tous les avantages économiques et sociaux de l’Union européenne aux six Etats visés sans toutefois leur ouvrir les portes de ses institutions politiques. Toutefois, la proposition de la Commission ne « préjuge pas des aspirations respectives des pays pour leurs futures rela-tions avec l’Union européenne ».

« Dans l’état actuel d’intégration de l’Union européenne, le Partenariat Oriental constitue certainement le niveau de relations le plus avancée qui pouvait être espéré pour ces pays. Nous saluons chaleureusement cette avancée courageuse qui fait preuve de volontarisme et qui offre à l’Armé-nie et au Caucase une chance réelle de développement pacifique et équili-bré » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Eu-ro-Arménienne.

En pratique, le Partenariat Oriental propose un approfondissement des en-gagements bilatéraux avec les Etats tiers et la mise en place d’un cadre de coopération multilatérale. Les engagements bilatéraux incluront pro-gressivement « une aire de libre-échange globale et approfondie », une politique de facilitation de visas – puis ultérieurement l’abandon des visas pour les ressortissants de ces pays – des coopérations policières et judi-ciaires, l’intégration de l’Ukraine et de la Moldavie dans la Communauté européenne de l’Energie et la signature avec l’Arménie, la Géorgie et la Moldavie de protocole d’intentions sur le transit et la sécurité énergé-tiques, ainsi que sur les politiques régionales, les programmes régionaux de développement et les programmes transnationaux dans les domaines économiques et sociaux.

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Le cadre de coopération multilatérale prévoit pour sa part quatre « plate-formes thématiques » (« démocratie, bonne gouvernance et stabilité », « intégration économique et convergence avec les politiques de l’Union », « sécurité énergétique » et « contact entre les peuples »), des initiatives em-blématiques (« flagship ») et la participation accrue des sociétés civiles à travers des fora ad-hoc, l’initiative parlementaire EuroNest – impliquant le Parlement européen et les parlement nationaux des Etats visés – le Comité des Régions et le Comité Economique et Social Européen.

« C’est un programme extrêmement ambitieux qui, notamment, reconnaît et donne une place nécessaire aux sociétés civiles. Dans ce contexte, l’Ar-ménie et l’Europe ont une carte particulière à jouer, celle de la diaspora arménienne d’Europe » a poursuivi Laurent Leylekian. « Cette diaspora constitue le lien naturel, le facilitateur du Partenariat oriental avec l’Armé-nie. Dans ce contexte, la Fédération Euro-Arménienne, qui souhaite de-meurer l’interlocuteur privilégié des institutions de l’Union comme du gou-vernement arménien, tiendra son rôle » a-t-il conclu.

L’instrument financier de la Politique de Voisinage prévoit des finance-ments à hauteur de un milliard d’Euros pour la période 2007 – 2010 et le Partenariat Oriental augmentera cette allocation de 600 millions d’Euros pour 2010 – 2013.

Les détails relatifs au Partenariat oriental sont disponibles sur le site de la Fédération Euro-Arménienne. (Communication de la Commission sur l’éta-blissement d’un Partenariat oriental et Document de travail de la Commis-sion sur la Partenariat oriental)

Cette nouvelle Politique Orientale devrait être inaugurée lors d’une réunion au sommet, prévue au printemps 2009, en présence de tous les chefs d’Etat des 27 et de ceux des pays visés.

Documents joints

Communication de la Commission sur l’établissement d’un Partenariat oriental (PDF - 73.9 ko) http://eafjd.eu/IMG/pdf/com08_823_en.pdf

Document de travail de la Commission sur la Partenariat oriental (PDF - 53.9 ko) http://eafjd.eu/IMG/pdf/sec08_2974_en.pdf

http://eafjd.eu/spip.php?article506

MOND RUSSE

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Russie/Ossétie du Nord: le maire de Vladikavkaz tué par balles

VLADIKAVKAZ (Russie) - Le maire de Vladikavkaz, capitale de l'Ossétie du Nord, Vitali Karaïev, a été tué par balles mercredi dans cette république du Caucase russe, frontalière de la Tchétchénie, qui avait été le théâtre d'un attentat-suicide meurtrier début novembre.

"Karaïev a été tué dans un attentat", a déclaré le président nord-ossète Taïmouraz Mamsourov à l'agence Interfax.

Interrogés par l'AFP, des responsables de l'hôpital central d'Ossétie du Nord, où le maire avait été hospitalisé, ont confirmé sa mort.

"Je ne peux avancer aucune hypothèse. Il venait de commencer à travailler à ce poste", a dit M. Mansourov qui a convoqué une réunion d'urgence avec les responsables des forces de l'ordre.

Vitali Karaïev, 46 ans, occupait ce poste depuis février.

"L'incident s'est produit vers 09H00 (06H00 GMT). Karaïev a été touché de plusieurs balles alors qu'il sortait de chez lui", a précisé à l'AFP une source au ministère de l'Intérieur de l'Ossétie du Nord.

"Il semble que c'était un tireur embusqué", a ajouté cette source.

Le 7 novembre, un attentat-suicide contre un minibus avait fait onze morts à Vladikavkaz.

L'Ossétie du Nord est voisine de la Tchétchénie et de l'Ingouchie, deux autres républiques du Caucase russe où les accrochages et explosions imputés à des rebelles sont fréquents.

Cette république caucasienne est réputée plus calme que ses voisines, bien qu'elle ait été en septembre 2004 le théâtre de la prise d'otages de l'école de Beslan, près de Vladikavkaz, qui s'était soldée par la mort de 334 personnes, parmi lesquelles 186 enfants.

(©AFP / 26 novembre 2008 09h08)

http://www.romandie.com/infos/news2/081126080838.7xk2dr67.asp

IRAK

Irak : retrait de 150 soldats azerbaïdjanais

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2008-12-08 13:19:12

MOSCOU, 8 décembre (Xinhua) -- L'Azerbaïdjan a rapatrié dimanche 150 Casques bleus de l'Irak, selon des informations en provenance de Bakou.

Les Casques bleus azerbaïdjanais déployés en Irak pour protéger un réser-voir et une installation hydraulique, ont mis fin à leur mission en vertu d'une décision prise par le Parlement du pays le 11 novembre dernier, se-lon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, cité par l'agence de presse russe Interfax.

L'Azerbaïdjan a rapatrié toutes ses troupes du Kosovo en mars dernier. Pour l'instant, le pays a encore 90 Casques bleus en Afghanistan.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-12/08/content_776002.htm

ANGLAIS

Turkish President Gul plans to visit Israel in January - officialHurriyet Daily News Online

Turkish President Abdullah Gul is planning to visit Israel in early January, Israel's Haaretz daily reported on Tuesday. Gul will meet with his Israeli counterpart Shimon Peres to discuss advancing the Turkey-mediated negotiations between Israel and Syria, a senior Turkish official told Haaretz.  This will be Gul's first visit as president, though he came here three times in his previous role as foreign minister.   Syria and Israel recently held four rounds of indirect talks, mediated by Turkey. The talks however made no significant headway and Syria has said a fifth round was postponed at Israel's request. The two leaders will also discuss the Iranian nuclear threat, an issue on which they disagreed sharply when Peres visited Ankara last year, the newspaper added.The United Nations has placed sanctions on Iran over a nuclear program that the U.S. and other nations say is working to the development of nuclear weaponry. Iran says the program is peaceful.Turkey supports the position of its Western allies but argues that the sanctions are weakening Iranian reformists. Turkey is against any country in the region developing nuclear weapons but believes it is Iran's legitimate right to use nuclear energy for peaceful means.Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan said last month that Ankara could

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play a positive role as a mediator in the stalled negotiations between the West and Iran over its nuclear program. Iran has hinted it would not hinder such a move by Turkey."Relations between Turkey and Israel are important at every level, so regardless of the elections, we think this visit must take place," Haaretz quoted the official as answering when asked whether January, a month before Israel's elections, is a good time for the three-day visit.Another issue on Gul's agenda will be the 1915 incidents, the newspaper wrote. U.S. President-elect Barack Obama expressed willingness to recognize the incidents as "genocide" during his campaign, and the Turkish president is expected to ask Israel to use its influence in Washington to try to prevent this, it said.http://hurarsiv.hurriyet.com.tr/goster/haber.aspx?id=10536611

Armenian intellectuals send 'genocide' letter to Gül A group of Armenian intellectuals have urged President Abdullah Gül to recognize Armenian allegations of genocide, suggesting that such a move would remove "a burden of history" resting on the shoulders of Turks.

The letter, signed by around 300 intellectuals according to Armenian news reports, praised Gül for breaking a Turkish foreign policy taboo by visiting Armenia to watch a soccer game in early September between the national soccer teams of the two countries in the World Cup. The visit paved the way for contacts between Turkey and Armenia, which have had no formal ties since 1993.The visit "proved that normalization of neighbor relations demand bold and realistic action. It specifically refers to the Armenian Genocide issue, which has divided the two nations since 1915," the letter was quoted as saying in a report by www.panarmenian.net earlier this week."Mr. President, it is an outrageous crime against the humanity which has no time limitation. Its recognition is not a demand of the Armenian people but a just expectation of the international community. The Armenian Genocide is a crime against the values of modern civilization, a crime that can't be questioned. We all should accept that the Ottoman Empire is guilty of the massacre of the Armenian people, and modern-day Turkey bears hereditary responsibility for what they consider a monumental crime against humanity. Present-day Turkish diplomacy and propaganda machine can't cover this dark page of history," the letter continued."The historic memory of our nations is deep and restless. Your generation of Turkish leaders must accept the undeniable truth and recognize the fact of the Armenian Genocide. Recognition of this indisputable fact is first of all essential for the Turkish people. Relieving this burden of history, they can turn this dark page and launch a sincere dialogue for true reconciliation," it said. "Your visit to Armenia inspires hope for a new and

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realistic political course in Turkey. However, these efforts can fail of your state doesn't take action to put an end to the current policy of the Armenian Genocide denial."The move from the Armenian intellectuals came days after a group of Turkish intellectuals apologized for the "great disaster that Ottoman Armenians suffered in 1915." A petition initiated by a group of intellectuals, including professors Baskın Oran and Ahmet İnsel and journalists Ali Bayramoğlu and Cengiz Aktar, personally apologizes for the events.Turkey severed its diplomatic ties with Armenia and closed its border in 1993 in protest of the Armenian occupation of Nagorno-Karabakh in Azerbaijan. Ankara says the normalization of its relations with Armenia depends on Armenia's withdrawal from Nagorno-Karabakh and an end to Yerevan's support for the Armenian diaspora's efforts to win international recognition for claims that Armenians were subjected to genocide at the hands of the Ottoman Empire. But Gül's September visit broke the ice between the two countries. Officials have had talks on the possible normalization of relations since that historic visit. 12 December 2008, Friday TODAY'S ZAMAN  ANKARA

http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=161019

The 'apology' question

A group of intellectuals led by Baskın Oran, Ahmet İnsel, Cengiz Aktar and Ali Bayramoğlu prepared and opened up for signatures a text regarding the events of 1915. The body of the text, which they debated for a long time before coming to an agreement on, was as follows: "My conscience does not accept denial of or insensitivity toward the Great Disaster experienced by Ottoman Armenians in 1915. For my part, I reject this unfairness and share the emotions and the pains of my Armenian brothers, and apologize to them." I have no objections until the very last part. The section about "apologizing" does not fit in with my perception of this matter. Why should I be apologizing for actions in which I did not participate, with which I do not agree at all, from which I did not benefit in the least and which I have felt uncomfortable about from the very first day I learned about them?

12 December 2008, Friday SABAH EMRE AKÖZ

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http://www.todayszaman.com/tz-web/detaylar.do?load=detay&link=160975

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http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203

http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538

Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions

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réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1

Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9

Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1

Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1

Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6

Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1

AGENDA TV, RADIO & CINEMA

Lun 15/12

Shoah 10h15-12h15 Planète

Histoire du peuple juif L'Exode. 14h30-15h24 Histoire

Merc 24/12

Charles Aznavour présent sur les ondes !!

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LE NOEL DES PETITS CHANTEURS sur France 3.

RASSEMBLEMENTS – EXPOSITIONS – CONCERTS - SPECTACLES

2008 : Faites un don au Collectif VAN et payez moins d’impôts

La fin de l’année approche : faites un don déductible de vos impôts 2008 et aidez le Collectif VAN

Chers amis et sympathisants,Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme], fondé en 2004, oeuvre pour dénoncer le négationnisme de l’Etat turc exporté en Europe et particulièrement en France. Ce danger, qui menace l’idéal démocratique et les valeurs républicaines de la France, se fait très présent à l’heure où la question de la possible adhésion de la Turquie dans l’Union européenne, se pose avec de plus en plus d’insistance.

Le Collectif VAN étend son action à la lutte contre tous les génocides et tous les négationnismes. A ce titre, il est membre du Conseil d’Administration du Collectif Urgence Darfour rassemblant des associations telles que SOS Racisme, la Licra, etc.

Le Collectif VAN organise son action suivant deux pôles, le Pôle Vigilance Média et le Pôle Evènementiel.Le premier prend en charge la préparation d’une revue de presse [Veille-Média] quotidienne etinternationale, concernant les news traitant du génocide arménien, de son négationnisme, des autresgénocides et de leur négation, des droits de l’homme, de Chypre, de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, de la situation géopolitique dans le Caucase, etc. Cette revue de presse est disponible sur notre site www.collectifvan.org référencé dans les Actualités Google : ce site connait des pics de 8000 visites uniques par jour. La Veille-Média est envoyée gratuitement 5j/semaine sous forme de document électronique, à des milliers de destinataires en France et dans le monde.

L’association travaille aussi sur :• La signalisation de tout fait négationniste (TV, radio, presse écrite, internet, édition, etc.).• La mise en place d’un « Observatoire du négationnisme » en France.• Une réflexion autour d’actions et d’outils pédagogiques destinés à alerter les élèves, étudiants,enseignants, journalistes, etc. sur les pièges du négationnisme.

Le Pôle Evènementiel a organisé plus de 40 actions*, certaines très médiatisées. Il s’agit surtout d’actions de sensibilisation sur le terrain : happenings culturels, évènementiels, débats-conférences, manifestations,

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etc. En avril 2005, 2006, 2007, 2008, le Collectif VAN a mené 4 années de suite, des actions d’envergure – avec la participation d’artistes - sur le Parvis de Notre-Dame de Paris. Il a initié et réalisé les opérations de communication de plusieurs mairies en France sur le modèle de celle qu’il a créée pour la Mairie de Paris en 2005 : « Génocide arménien, Paris se souvient ».

En 2006 et 2007, le Collectif VAN a communiqué en pleine page dans un quotidien de la presse nationale et a fait tourner dans Paris et la proche banlieue une « caraVAN » de 4 camions, avec un visuel et son slogan « Le négationnisme est un crime. Pour le punir il faut une loi », afin d’attirer l’attention des médias et de l’opinion publique sur la nécessité d’une loi pénalisant le négationnisme.Ces actions ont pu être réalisées grâce à la confiance que nous accordent nos membres et sympathisants. Le travail mené par le Collectif VAN nécessite des moyens conséquents. Notre financement, hormis une subvention reçue de la Ville d’Issy-les-Moulineaux en 2007, repose sur vous.

Si vous estimez notre travail nécessaire, merci de nous encourager à le continuer : 2009 verra le lancement de l’Année de la Turquie en France, de juillet 2009 à mars 2010, avec ce que cela suppose de propagande mensongère à dénoncer et à contrecarrer. Les contribuables ont jusqu’au 31/12/08 pour faire des dons déductibles de leur déclaration 2008 (chèques à envoyer à l’adresse en bas-de-page).En espérant vous compter au nombre de nos donateurs, je vous remercie au nom du Collectif VAN,

Séta Papazian, Présidente

Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - FranceBoite vocale : 0 870 72 33 46 - Email: [email protected]://www.collectifvan.org

Agenda - Quatrième édition du salon du livre «Ar-men’livres»

DU VENDREDI 12 AU LUNDI 15 DECEMBRE de 11h à 19h MCA ALFORTVILLE

Quatrième édition du salon du livre «Armen’livres». Cette année une nou-veauté, une personnalité sera mise à l’honneur : Anahid Ter Minassian. L’an dernier près de 5000 visiteurs de toutes origines, de tous âges venant

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tant d’Alfortville que de la France entière, ont sillonné les allées, feuilletés les livres. Les livres sont à lavente. Rens. : 01 43 76 55 89.

Le 148, 148 rue Paul Vaillant Couturier, 94140 Alfortville http://www.armenoscope.com/agenda/activite.asp?num=2767&type_info=ponctuelle

Agenda - Paris : Rencontre avec Hayk Demoyan [Mu-sée du Génocide d'Erevan]Paris : Rencontre avec Hayk Demoyan [Musée du Génocide d'Erevan]

À l’occasion de la visite de travail de Hayk DEMOYAN, directeur du Musée du Génocide d¹Erevan (Tzitzernakapert) à la Bibliothèque Nubar de l¹UGAB, l’UGAB Paris organise une conférence le jeudi 18 décembre à 20h au Centre Culturel Alex Manoogian (118 rue de Courcelles, Paris 17e).

Au cours de cette conférence, Hayk DEMOYAN s¹exprimera sur les perspec-tives d'avenir autour d'une institution vouée à la conservation de la Mé-moire et au développement de la recherche historique.

Agenda - Un conte arménien au Marché de Noël d'Is-sy-les-MoulineauxVous pourrez retrouver lors de l'édition 2008 du Marché de Noël

qui se déroulera sur l'Esplanade de l'Hôtel de Ville d'Issy-les-Mou-lineaux du samedi 13 au mardi 16 décembre de 9h00 à 19h00, la Croix Bleue des Arméniens de France, association à vocation hu-manitaire et sociale, qui encourage le rayonnement de la culture arménienne et qui vendra entre autres sur son stand, « La Reine Anahide », conte d'Arménie pour enfants paru aux Editions du Bonhomme Vert, adapté par Hugues Beaujard et illustré par Séta Papazian.

Le Marché de Noël de la Ville accueille les associations Trouvez des cadeaux originaux pour les fêtes de fin d'année tout en œu-vrant pour la bonne cause !

Vous pourrez retrouver lors de l'édition 2008 qui se déroulera sur l'Espla-nade de l'Hôtel de Ville du samedi 13 au mardi 16 décembre de 9h00 à 19h00 les associations suivantes :

- Les Papillons blancs de Clamart, Issy-les-Moulineaux et communes voi-sines gère un Centre d'Initiation au Travail et aux Loisirs (CITL) proposant

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aux personnes inaptes au travail une activité variée afin de développer ou de maintenir leur potentialité d'insertion sociale.

- Artisans du Monde défend l'idée d'un commerce équitable à trois di-mensions : économique, éducative et politique et construit avec ses parte-naires du Sud une économie solidaire au service du développement du-rable. L'un de ses moyens d'action est la vente de produits issus du com-merce équitable.

- Le Secours Catholique lutte contre toutes les formes de pauvreté et d'exclusion et cherche à promouvoir la justice sociale.

Les nouveautés 2008:

- La Croix Bleue des Arméniens de France, association à vocation hu-manitaire et sociale, encourage le rayonnement de la culture arménienne.

Bon à savoir : « La Reine Anahide », conte d'Arménie pour enfants paru aux Editions du Bonhomme Vert, adapté par Hugues Beaujard et illustré par Séta Papazian, sera en vente sur le stand de la CBAF.

- Les P'tits bouts de papier, association de loisirs créatifs, développe la connaissance et la mise en valeur du scrapbooking, du mixed media et de la calligraphie.

- L'association des paralysés de France (APF) poursuit toujours son combat pour une participation pleine et entière des personnes en situation de handicap et leur famille dans la société.

http://www.issy.com/index.php/fr/associations/actualites/le_marche_de_noel_de_la_ville_accueille_les_associations

Agenda - Activités de l'UGAB Paris du 12/12 au 7 jan-vier 2009 L’UGAB communique:

Vendredi 12 décembre : Conférence-débat à 20h30 : Les stratégies des nouvelles alliances dans le Caucase et incidences sur l'Arménie

Intervenants :

- Gaidz MINASSIAN, docteur en sciences politiques, journaliste - Silvia SERRANO, maître de conférences à l’université de Clermont-Fer-rand, spécialiste du Caucase et auteur de « Géorgie, sortir d’Empire »

Jeudi 18 décembre : Rencontre avec Hayk DEMOYAN, directeur du Musée

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du Génocide d’Erevan (Tzitzernakapert) à 20h : Perspectives d'avenir au-tour d'une institution vouée à la conservation de la Mémoire et au déve-loppement de la recherche historique

Mercredi 7 janvier 2009 : Présentation du livre de Tarner Akçam « Un acte honteux », le génocide Arménien et la question de la responsabilité turque à 20h30 A l’occasion de sa parution récente aux éditions Denoël

Flora HAKOBYAN AGBU Europe Communication and Project Officer 11 Square Alboni 75016 Paris

Tel.: + 33 1 45 24 72 73 Fax: + 33 1 40 50 88 09 Email: [email protected]

Agenda - Avant-programme des 1ères Journées Arméniennes d'Al-then Paluds

1ères Journées ARméniennes d’Althen Paluds 8-10 mai 2009

Yves Ternon et Claude Mutafian seront les animateurs du débat "Négation-nisme et historiens".

2 autres débats sont prévus dont les facilitateurs seront Raymond Aydabi-rian et Mihran Amtablian.

ALTHEN des PALUDS n'offre qu'une 50 aine de chambres ( hotels + gites).

Réservez dès maintenant les packs hébergement/spectacles pour le WE du 8 au 9 ( ou 10).

Les 1ères demandes seront servies en 1er.

Prix : 60 euros la chambre pour 2 personnes, petit déjeuner compris soit 120 euros pour les 2 nuits.

Téléphoner à la Mairie d'Althen pour les réservations: 04 90 62 01 02

La programmation des films est encore à peaufiner dans le détail. Serge Avédikian vous prépare notamment des raretés comme les films d’Arta-

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vazd Pelechian.

L’accueil des participants et leur installation se fera VENDREDI 8 matin ( avant midi) PLACE de l’Eglise d’Althen des Paluds.

Des packs hébergement/ spectacles vous seront proposés. Pour nous per-mettre d’évaluer les besoins et de négocier les prix des chambres, merci de nous adresser dès maintenant vos intentions de séjour avec vos noms, le nombre de chambres. Pour simplifier les choses, ces packs concerneront seult les séjours pour les 2 nuits ( 8 et 9 mai) ou les 3 nuits ( 8,9 et 10 mai). Ceux qui arrivent par le train devront donner au Comité d’Organisa-tion leurs horaires d’arrivée et de départ pour la mise en place de na-vettes.

La place de l’Eglise sera tout à la fois la PLACE de RENCONTRE, la PLACE du MARCHE, la PLACE du HAPPENING ( là où on peut danser, chanter, man-ger, boire etc…) .

C’est ici que ROBERT KECHICHIAN fera un film-interview de Shamiram Se-vak , la fille du poète Ruben Sevak assassiné en 1915.

C’est ici que se termineront ces 1ères JARA par l’arrivée du groupe de danse depuis la grande salle qui nous entraînera dans un Kotchari géant et par le pot de clôture offert par Monsieur le Maire.

Télécharger le programme

http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=24392

Agenda - Voyages Byblos: tarifs négociés pour l'Ar-ménie Voyages Byblos, spécialiste de l'Arménie vous propose ses tarifs négociés au départ de Paris et Province.

- VOLS à partir de 388 €* TTC au départ de Paris, franchise bagages 30kg

- VOLS à partir de 513 €* TTC au départ de Province (Marseille, Nice, Lyon...), franchise bagages 30kg

De nombreuses promotions vous sont proposées tout au long de l'année.

Découvrez l'Arménie à travers notre brochure ORIENTISSIMES :

-Voyages à la carte -Séjours -Circuits

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- Ecotourisme - Voyages de groupe, d'affaires.

De plus, vous pouvez bénéficier de nos facilités de paiement en 3 ou 4 fois* à l'agence et vous pouvez également payer à distance*.

Pour plus de renseignements notre équipe est à votre entière disposition.

*Voir les modalités à l'agence.

VOYAGES BYBLOS 101 rue Sainte 13 007 Marseille TEL : 04 91 54 00 53 / FAX : 04 91 54 00 56 EMAIL : [email protected] WEB : www.voyagesbyblos.com

VOYAGES BYBLOS 101 RUE SAINTE 13007 MARSEILLE TEL 04 91 54 00 53 / FAX 04 91 54 00 56 EMAIL [email protected]

Agenda - Concert/Carte blanche aux professeurs : Svetlana Ega-nian

TITRE Carte blanche aux professeurs : Svetlana Eganian

RESUME

Komitas Sogomon Sogomonian : six Danses pour piano. Arno Babadjanian : prélude, danse de Vagharchapat, Impromptu, Capriccio, Elégie à la mé-moire de Aram Kchatchatourian, Humoresque. A. Aroutiunian et A. Babad-janian : La Rhapsodie arménienne pour deux pianos.Komitas Sogomon So-gomonian : Six Danses pour piano. Arno Babadjanian : Prélude, Danse de Vagharchapat, Impromptu, Capriccio, Elégie à la mémoire de Aram Kchat-chatourian, Humoresque. A. Aroutiunian et A. Babadjanian : La Rhapsodie arménienne pour deux pianos.

THEMATIQUE Concert; DETENTE; Spectacles;

DEBUT Le mercredi 01 Avril 2009 à 10h00

FIN Le mercredi 01 Avril 2009 à 17h00

ADRESSE 3 quai Chauveau 69009 Lyon 9ème

SITE WEB http://www.cnsmd-lyon.fr/

http://www.tourisme-animation.fr/fiche/carte_blanche_aux_professeurs___svetlana_eganian5699.htm

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Agenda - 10 janvier : bal annuel de Homenetmen Le bal annuel de Homenetmen France Le semdi 10 janvier à partir de 20h30

Avec la participation Hovsep et son orchestre Gomitas A l’hôtel « Le Méridien Etoile » 81 boulevard Gouvion Saint Cry 75017 Paris

Voir le plan

Réserver 01 44 05 17 77

Réserver vos placeshttp://www.homenetmen.fr/reservation.php?page=2

Agenda - Activités de l'UGAB Paris/Ile de France - du 4 décembre au 7 janvier 2009Vous trouverez ci-dessous les éléments d'information sur des évènements organisés par l'UGAB Paris/Ile de France et qui pourraient vous intéresser.

Toutes ces activités auront lieu au Centre Culturel Alex Manoogian de l'UGAB (118 rue de Courcelles, Paris 17e). N'hésitez pas à faire partager ces informations avec vos familles et amis.

Toutes ces informations sont également disponibles sur notre site :

http://paris.agbueurope.org/

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Jeudi 18 décembre : Rencontre avec Hayk DEMOYAN,directeur du Musée du Génocide d'Erevan (Tzitzernakapert) à 20h : Perspectives d'avenir autour d'une institution vouée à la conservation de la Mémoire et au développement de la recherche historique

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

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Mercredi 7 janvier : Présentation du livre à 20h30 : «Un acte hon-

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teux »

-Tarner Akçam, auteur du livre

Pour plus d'information, visitez notre site http://paris.agbueurope.org/

Amicalement,

UGAB Paris/Ile de France

Agenda - Un conte arménien au Salon du livre jeunesse de MontreuilSéta Papazian, qui a signé les illustrations de l'album jeunesse "La Reine Anahide", paru aux Editions du Bonhomme Vert en octobre 2007, dédicacera ce conte traditionnel arménien, sur la région pa-risienne et à Marseille durant les mois de novembre et de dé-cembre 2008. Elle sera présente ce samedi sur le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, à la Grande braderie de Chène France, au Festival National du Livre Arménien à Marseille et au Salon Armen Livres (organisé par la MCA d'Alfortville). Une belle occasion de faire un cadeau de Noël personnalisé !

"La Reine Anahide" : personnalisez vos cadeaux de Noël !

Dédicaces décembre 2008 :

Armen Livres (MCA Alfortville) Le dimanche 14 décembre 2008 à partir de 14H Espace "Le 148" 148 rue Paul Vaillant Couturier 94140 Alfortville

Marseille :

Festival National du Livre Arménien (organisé en partenariat avec l'ACAM, par l'association TERRE D'ARMENIE et RICHARD FINDYKIAN CONSULTANT) le Samedi 13 Décembre 2008 à la Bibliothèque Départementale Gaston Defferre de Marseille (face au port, quartier Euroméditérranée).

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A partir de 14H.

Plus d'infos sur : http://collectifvan.org/article.php?r=5&id=23746

Bon à savoir : L'ouvrage La Reine Anahide sera également disponible à la vente, lors de la Braderie de Chène France de Marseille - samedi 29 et dimanche 30 no-vembre 2008 - Ecole Bilingue Hamaskaïne - 60, boulevard Pinatel - 13012 Marseille

http://lareineanahide.blogspot.com/

Agenda - Arménie, terre de culture et d'émotionsLe voile se lève enfin sur le premier pays christianisé du monde. Est-ce en-core l'Occident ou bien déjà l'Orient ? Au carrefour des grandes routes commerciales, l'Arménie est une étape sur la route de la soie, elle en subit toutes les influences. Théâtre des luttes entre ses puissants voisins, elle est souvent envahie, vassalisée, amputée d'une partie de son territoire et de sa population. Comment ce peuple, aussi malmené par l'histoire est-il resté debout ? Comment a-t-il conservé son identité intacte ? Sans doute parce que l'Arménie est soudée à ses deux piliers que sont sa religion et son alphabet.

Après génocide, séisme, éclatement de l'URSS, conflit du Karabagh, l'Ar-ménie d'aujourd'hui se reconstruit, dans les soubresaults de la post-indé-pendance, grâce à sa principale richesse : la matière grise. Connus pour leurs compétences commerciales, les Arméniens sont avant tout des bâtis-seurs. L'architecture unique des églises, monastères, forteresses, khatch-kars, témoignent depuis des millénaires, du génie artistique de ce peuple.

Marie-Dominique Massol s'est immergée avec délices dans ce pays diffi-cile, blotti dans les contreforts du Caucase. Dans ces montagnes, d'une beauté âpre et sauvage, elle a cueilli les sourires, guetté les regards, écou-té les histoires, ri des "anekdots". Elle s'est délectée de cette culture multi-millénaire qui nous ramène aux sources de la civilisation. Elle rapporte un témoignage réaliste de l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, un voyage à tra-vers une terre de grande culture, un regard sensible et respectueux.

Format 16/22 - 192 pages sur papier couché brillant - Reliure cousue bro-chée - 117 photos couleur.

ZANZIBAR PARFUMS D'EPICES PARFUMS D'HISTOIRE

Subtil mélange de culture africaine et arabe, baigné dans la moiteur des

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tropiques, l'archipel de Zanzibar attire chaque année davantage de visi-teurs. Marie-Dominique Massol nous ouvre les portes de la civilisation swa-hili, d'un islam commerçant et accueillant, un voyage à travers les siècles dans les pas des princesses et des sultans. Un livre riche en informations pour vous transporter dans ces îles parfumées d'épices et d'histoire.

ARMENIE, TERRE DE CULTURE ET D'EMOTIONS

Marie-Dominique MASSOL Parution : 09/08

Format : 16/22 cm.

192 pages sur papier couché brillant

117 photos couleur, cartes

Reliure cousue brochée

Prix Public : 25 €

ISBN : 978-2-81110-043-8

Editions KARTHALA

22-24, bd. Arago - 75013 Paris

tél : 01 43 31 15 59

http://www.karthala.com/

Nota :

L'auteur a également tourné un film en 2006 sur le même sujet :

ARMENIE

Récit, débat et grand film de Marie-Dominique MASSOL

Entre les puissants massifs du Caucase, de l'Iran et de l'Asie Mineure, l'Ar-ménie résonne encore des échos des mythes fondateurs. Est-ce encore l'Europe ? Est-ce déjà l'Asie ?

Marie Dominique Massol nous entraîne dans un pays mystérieux, à la beauté âpre et sauvage qui sied si bien à cette terre pétrie d'émotions.

Nous vivrons une aventure étonnante à travers les forêts profondes, les vallées encaissées, les canyons vertigineux, les sommets déchiquetés, le

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lac Sevan, la douceur des cônes volcaniques, sous l'ombre protectrice du Mont Ararat qui pourtant se trouve aujourd'hui en Turquie.

Sur ce territoire, jalonné de katchkars, ces pierres croix brodées, sur-gissent des forteresses accrochées aux pitons rocheux, des monastères taillés dans la roche qui défient les hommes et s'offrent à Dieu. Ici, la vie et la mort s'entremêlent lors de rituels ancestraux.

Malgré son histoire douloureuse, ce peuple de grande culture, possède une langue, un alphabet, une religion uniques et sa principale richesse réside dans sa matière grise.

Nous partagerons le quotidien de ces Arméniens qui se sont racontés avec pudeur et sincérité. Nous dégusterons des lavatch et porterons tant de toasts au « Grand Charles » et à l'amitié avec la France que vous n'oublie-rez pas la légendaire générosité.

Marie-Dominique a voulu comprendre la « douleur Karabagh » et s'est ren-due dans cette enclave chrétienne en terre musulmane. Les larmes de la guerre entachent encore les paysages et les âmes, mais le Karabagh fait preuve d'un dynamisme surprenant.

La diaspora n'est pas étrangère aux changements qui s'opèrent en Armé-nie, surtout dans les villes. Gumri, efface peu à peu les traces du terrible séisme. Erevan, la « ville rose » toute de tuf vêtue est un grand chantier. En un an et demi, la réalisatrice a vu les buildings pour hommes d'affaires pressés, les cafés pour jeunesse branchée, se multiplier.

Drapée d'un charme oriental, la capitale fait preuve d'un dynamisme à l'occidental.

Venez découvrir un document unique, car derrière l'œil de cette caméra se dissimule la sensibilité d'une femme dont la première ambition est de par-tager la découverte de « son » Arménie, celle qu 'elle a ressentie, « à fleur de vie ».

Un grand film débat CAP MONDE, présenté par son auteur.

http://www.cap-monde.com/ARMENIE,_TERRE_DE_CULTURE_ET_D'EMO-TIONS-film-24.htm

http://www.cap-monde.com/Les_livres-prestation-4.htm

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Agenda - Conférence de l'ADESI: génocide, disparition, déni, la traversée des deuils L'ADESI (association internationale pour la promotion des diplômés de l'en-seignement supérieur et des grandes écoles) se donne entre autres objec-tifs d'organiser des conférences ouvertes vers l'extérieur.

Hélène PIRALIAN-SIMONYAN (membre de l'ADESI) a l'honneur et le plaisir de vous convier à sa conférence qui se tiendra le mercredi 03 décembre 2008 à 19h30 sur le thème :

GÉNOCIDE, DISPARITION, DÉNI, LA TRAVERSÉE DES DEUILS. UNE INTERRO-GATION SUR LE TRAUMATISME DE LA DISPARITION

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Hélène Piralian-Simonyan est philosophe et psychanalyste. Elle est auteur de : 1) 2008, Génocide, disparition, déni. La traversée des deuils, Paris, l'Har-mattan, (240p.) 2) 1994, Génocide et transmission, Paris, l'Harmattan, (200p.) 3) 1984, Un enfant malade de la mort, Paris, l'Harmattan (128p.)

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Hélène Piralian-Simonyan vous invite à partir de son livre "Génocide, dis-parition, déni. La traversée des deuils" à une interrogation sur le trauma-tisme de la disparition à partir de textes qui baliseront cette question.

Un disparu est quelqu'un qui n'est ni mort ni vivant puisque de lui n'existe aucune trace ni de sa mort ni de sa vie, ce fut la hantise des soldats de la guerre 14-18.

Plus encore est le destin du disparu dont la disparition organisée s'accom-pagne de son déni comme dans un génocide. Il est ainsi constitué comme plus qu'un disparu, "un n'ayant jamais existé" privant ainsi ses descen-dants d'antécédence donc d'origine. Quel chemin alors pour leur deuil, né - cessaire à la vie des vivants ?

À cette occasion, elle signera son dernier livre.

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La conférence — débat se tiendra le mercredi 03 décembre, à 19h30 pré - cises.

22 avenue Rapp, 75007 Paris

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au Restaurant le SANCERRE

RER C : Pont de l'Alma, METRO : Alma-Marceau ou École Militaire BUS : n°63 arrêt Bosquet-Rapp, n° 92 arrêt Bosquet-Saint-Dominique, n°28 Arrêt École Militiaire

Veuillez nous informer par courriel de votre présence à la conférence et au dîner qui suivra, RSVP : [email protected]

Avec nos cordiales salutations,

Pascal Hug, secrétaire de l'ADESI Alexandre Glaude, secrétaire adjoint de l'ADESI

Agenda - Avant-programme des 1ères Journées Ar-méniennes d'Althen Paluds

Chers Amis,

Voici l'Avant-Projet de Programme.

Il sera sans doute légèrement modifié, il subira des ajouts, des retraits, mais l'essentiel est dans ce document. J'espère que le projet de se voir TOUS une fois par an autour d'un pro-gramme VARIE et A LA CARTE nous fera nous retrouver nombreux en toute CONVIVIALITE.

ALTHEN des PALUDS n'offre qu'une 50 aine de chambres ( hotels + gites).

Réservez dès maintenant les packs hébergement/spectacles pour le WE du 8 au 9 ( ou 10).

Les 1ères demandes seront servies en 1er.

Le Comité d'Organisation des JARA est dans les langes aussi, nous n'avons pas un carnet d'adresses fourni. Nous comptons sur VOUS pour diffuser l'info.

DJERMOREN Mooshegh

Télécharger le document pdf

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=23791

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Agenda - 27 janvier: Récital de "Canzoni Napoletane" avec Rouben ElbakianEn partenariat avec Cultura ed Italia

Récital de " CANZONI NAPOLETANE "

ROUBEN ELBAKIAN

Tenore a la Voce d'Oro

Mardi 27 janvier à 20h30

Amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne

LOCATION - TICKETNET - http://www.ticketnet.fr/shop/intro.asp?idtier=78768 - 0 892 390 100

Virgin Mégastore, Galeries Lafayette, Auchan,

E-Leclerc, Cultura...

Intégralité de critique et avis des personnalités - voir les pièces jointes

Pour de plus amples informations : http://www.roubenelbakian.com/

Désir Belcanto Production

[email protected]

Agenda - Lucineh Hovanissian won Toronto Exclusive Magazine Awards 2008LUCINEH HOVANISSIAN WON TORONTO EXCLUSIVE MAGAZINE AWARDS 2008

INTERNATIONAL ARTIST OF THE YEAR & BEST INTERNATIONAL JAZZ SONG

Lucineh Hovanissian “My childhood” (©“Made in Armenia ”, 2008)

NOMINATION FOR:

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BEST INTERNATIONAL WEB SITE

http://www.torontoexclusive.com/magazineawardsonline/

http://www.lucinehovanissian.am/

mp3s from her latest album

“Made in Armenia” are on:

http://www.sonicbids.com/epk/epk.aspx?epk_id=147806

Agenda - Marseille: La petite soeur française d' Harry Potter au Festival National du Livre Arménien7 millions de livres déjà vendus dans le monde !

La petite soeur française d' Harry Potter au Festival

National du Livre Arménien de Marseille Son Altesse Royale Princesse Sophie Audouin-Mamikonian dédicacera le dernier Tara Duncan Samedi 13 Décembre 2008 de 14 h à 18 h à la BIBLIOTHEQUE DEPARTEMENTALE GASTON DEFFERRE ( face au port - quartier EUROMEDITERRANEE ) -découvrez-la le 26 Novembre dans l'émission " 66 minutes " sur M6

Arrière petite-nièce de Tristan Bernard, petite-fille de Pierre Veber, nièce de Francis Veber, Sophie Audouin-Mamikonian est née au Pays Basque d’où elle a puisé les contes et légendes alimentant son imaginaire. Mariée, mère de deux filles, Diane et Marine, qui sont ses correctrices, elle partage son temps entre sa famille, l'écriture et ses activités de princesse d’Armé-nie avec l’association Douleurs sans frontière, dirigée par le docteur Alain Serie. Sophie Audouin-Mamikonian est surtout connue pour sa décalogie Tara Duncan un univers dans lequel évolue la jeune héroïne éponyme, une « sortcelière » dotée d'un pouvoir extraordinaire qu'elle a souvent bien du mal à contrôler. La fréquence de parution est d'un tome par an. Plus ré-cemment,elle est l'auteure de Clara Chocolat, une série pour les petits et de La Danse des obèses, un thriller pour adultes. Après son succès pari-sien Marseille accueille la soeur française d'Harry Potter !

Agenda - Un chemin de promesses Paris-Jérusalem

A l’occasion de la sortie du récit de voyage, on vous invite à découvrir les huit mois de marche.

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LIRE UN EXTRAIT: http://my.wobook.com/00000006633ed4f6693fd25a5d2deb21a471cb77c3fc61844e

VOIR UNE VIDEO: http://www.enchemin.org/

Un chemin de promesses. 6 000 km à pied et sans argent, de Paris à Jérusalem. Une aventure à la rencontre des autres et d’eux-mêmes.

En marchant et demandant le gîte et le couvert, Mathilde et Édouard Cortès se sont donné la main pendant 6 000 km. Jeunes mariés, ils ont fait le pari que l’amour et la confiance leur feraient vaincre tous les obstacles.

Paris, 17 juin 2007, Mathilde et Édouard partent en voyage de noces… à pied. Ils ont en tête le rêve fou de rallier Jérusalem, sans un sou en poche, dans une volonté de dépouillement, à la manière des pèlerins du Moyen Âge. Leurs besaces sont légères pour permettre à leurs pensées de s’envoler.

Des Alpes aux forêts des Balkans, des steppes d’Asie Mineure aux eaux du Jourdain, Édouard et Mathilde cheminent à travers quatorze pays, gravissant des montagnes, traversant des régions en guerre, franchissant des zones désertiques, dormant à la belle étoile… Dans ce grand trek, des étapes aux noms mythiques : Vézelay, Vérone, Mostar, Istanbul, Alep, Damas.

Découvrir les autres, ils y sont forcés pour survivre, puisqu’il faut, chaque jour, trouver celui qui leur offrira de quoi se nourrir. Du forestier jurassien au berger croate, de la fillette serbe du Kosovo au diamantaire turc, du derviche de Cappadoce à l’espion syrien, les rencontres sont belles, enrichissantes, souvent étonnantes… même si certaines leur réservent de bien mauvaises surprises. Dans l’adversité, Mathilde et Édouard apprennent à mieux se connaître et à s’aimer malgré leurs faiblesses.

Les deux jeunes gens forcent leurs limites pour atteindre leur but. Le récit de leurs huit mois de rencontres, de solitude, de faim souvent, de peur parfois, constitue une extraordinaire et authentique aventure humaine et intérieure.

• Parution : 3 novembre 2008 • 320 pages • Un cahier photos de 16 pages couleur

ACHETER CE LIVRE:

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FILMS produits par Gédéon programmes : Une série de 7X26 minutes sera diffusée sur la chaîne Voyage les 8, 15 et 22 décembre 2008 à 20h50 dans Authentik Aventures. Diffusion sur France 5 en 2009.

POUR INFORMATION : - Avec Michel Drucker, vous pourrez nous entendre le 24 novembre entre 9h30 et 11h sur Europe 1. - Avec Sophie Davant et Didier Régnier, vous pourrez nous voir sur France 2 dans C’est au programme le 14 novembre à 9h45. - Nous dédicacerons notre livre à la Fête du Livre du Figaro Magazine le dimanche 30 novembre de 14h à 18h30 au Palais Brongniart à Paris. - Nous présenterons notre voyage au Café de l’Aventure au Zango (15 rue du Cygne 75001 métro Etienne Marcel) le 2 décembre à partir de 20h.

Agenda - Les monuments de la région de Mouch-Sassoun-Van Située au cœur de l'Arménie historique, la région de Mouch-Sassoun-Van (réputée Eden Paradis terrestre selon les notions sacrées anciennes du roche-Orient antique et la Bible) abonde en églises, couvents et forteresses historiques.

Après un travail de fourmi, qui a duré près de trois ans, Jean V. Guréghian a réussi à répertorier, sur une carte, environ 250 monuments d'architecture dans la région de Mouch-Sassoun-Van, au cœur de l'Arménie historique.

Après, quelques descriptions et généralités, il y a aussi, en fin du livre, une liste de plus de 300 localités, avec les noms arméniens d'origine et la correspondance en turc (les noms ayant été changés après le Génocide de 1915).

CE LIVRE DEVIENDRA, A NE PAS EN DOUTER, UNE REFERENCE POUR LES CHERCHEURS, LES ETUDIANTS ET MEME LES JURISTES.

Grâce à leurs soutiens, la Fondation Gulbenkian et l'Institut Tchobanian ont permis la publication de ce livre indispensable.

Attention tirage limité : commandez votre exemplaires dès maintenant.

Les souscriptions sont ouvertes sur le site de l'éditeur

http://editions.sigest.net/page000100fc.html

ou alors par un chèque de 14 euro libellé à

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SIGEST 29 rue Etienne Dolet 94140 Alfortville

Vous recevrez l'ouvrage chez-vous par la poste dès la publication.

http://editions.sigest.net

Agenda - Christianisation de l'Arménie - Volume II

Souscription : parution prochaine aux Editions Sources d'Arménie :

Christianisation de l'Arménie - Volume II : L'œuvre de Saint Grégoire l'Illuminateur

Ce volume traitera de la vie et de l'action de saint Grégoire l'Illuminateur, l'apôtre de l'Arménie et paraîtra en 2008. Il réunira les sources sur le règne du roi d'Arménie Tiridate III le Grand et le pontificat de saint Grégoire l'Illuminateur. Sur la base de ses textes, une analyse nouvelle du règne de Tiridate III le Grand sera proposé. Mais surtout c'est l'œuvre de saint Grégoire l'Illuminateur qui constituera le cœur du volume. La date de la conversion de Tiridate sera longuement abordée. Mais aussi les liens de l'Église arménienne avec la Grande Église et la mise en place d'une structure ecclésiale en Arménie seront analysés.

[email protected]

Par Courrier : Sources d'Arménie BP 2566 69217 Lyon cedex 02

Volume II sur l'Histoire du Christianisme Arménien : L’œuvre de saint Grégoire l’Illuminateur http://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=1

Pour acheter le livrehttp://sourcesdarmenie.com/joomla/index.php?option=com_content&task=view&id=20&Itemid=33

Agenda - Opération "Houys" [Espoir] pour les enfants d'ArménieMise en place depuis le début de l'année 2008, l'opération « Houys » a permis de réaliser cet été plus de 17 000 € de travaux au niveau des

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sanitaires, cuisine et chambres de l'orphelinat Houys à Gumri.

Une seconde phase avec le soutien de nombreux artistes peintres, sculpteurs, dessinateurs et photographes a été mise en place.

Vous aussi, participez à cette seconde opération en achetant un Bon de Soutien à 10 €.

Lors de la soirée de clôture du samedi 31 janvier 2009 au Yan's un tirage au sort des numéros de Bon de Soutien permettra de gagner de nombreuses œuvres offertes par ces artistes participants.

Ces Bons de Soutien sont imprimés sur des cartes représentant des œuvres de Jansem.

Commandez dès maintenant ces Bons en téléphonant au 06 19 99 28 37

Consulter le site Internet : http://www.houys.fr/

et le blog : http://blog.houys.eu

Télécharger le pdf et le word document:

http://collectifvan.org/article.php?r=0&id=22316

Agenda -Présentation de “ Le voyage des ombres“La présentation d'un livre destiné à faciliter une meilleure trans-mission de notre mémoire collective dans les écoles.

“ Le voyage des ombres“ aux éditions du Cygne

C’est au travers d’une chronique poétique des événements les plus dou-loureux du vingtième siècle que l’auteur nous invite à revisiter la planète.

Sa prose concise impose à chaque mot le poids de l’histoire. La parole s’exclame : « Cric crac ! » conte la tradition haïtienne. « Me voilà ! » en-gage la foi. Elle évoque la légende malgache d’un « oiseau cendreux » qui « feint les pleurs du bébé » et « miaule les chiens » ; à « petits pas », elle enterre la chair, expire « les cris de la terre », torture, « tord tue », crie « les silences de la nuit », devient muette « paroles d’yeux ». Elle rappelle les sacrifices mayas des « épouses aux langues hérissées », interroge la raison africaine : « Qui est le maître de la mort ? »

Son écriture métaphorique n’est présente que pour mieux « penser » une plaie encore béante dans notre mémoire collective. Par ce voyage mémo-riel dans l’antre des barbaries humaines, l’auteur rend un vibrant hom-

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mage aux innombrables disparus.

Le voyage des ombres de Anick ROSCHI http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-voyage-des-ombres.html

ISBN : 978-2-84924-063-2

13 x 20 cm

62 pages

12,00 €

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Pays visités dans le livre :

Namibie, Arménie, France, Haïti, Pologne, Algérie, Japon, Madagascar, Co-rée du Nord, Chine, Cameroun, Mozambique, Angola, Nigeria, Israël, Viet-nam, Chili, Afrique du Sud, Cambodge, Argentine, Guatemala, Iran, Salva-dor, Liban, Timor, Oriental Irak, Inde, Érythrée, Bosnie-Herzégovine, Rwan-da, Sri Lanka, Sierra, Léone, Russie.

Dans la presse pédagogique :

Le voyage des ombres http://www.afef.org/blog/index.php?2008/02/11/228-le-voyage-des-ombres

Extrait du livre :

Boucles

Les boucles du jour

Tombées à vos pieds

Caressent les nuits

De nos mémoires brûlées.

Auschwitz, 3 Septembre 1941, Pologne © 2007 Anick Roschi

http://www.culturactif.ch/ecrivains/roschi.htm

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SITES GENOCIDE ARMENIEN

Visitez nos liens

http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7

------------------------------------------------------------------------------------------N’oubliez pas qu’en tant que téléspectateurs vous pouvez témoigner de votre satisfaction (et de votre mécontentement lorsque c’est le cas) auprès des media qui traitent l’information.Quelques adresses et tél.:

TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40Internet : www.tf1.fr

France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74Internet : www.france2.frEmail : [email protected]

France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02Internet : www.france3.frEmail : [email protected]@france3.fr

Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34Internet : www.cplus.fr

France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00Internet : http://www.france5.fr/Email : http://www.france5.fr/contact/Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur :http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm

Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedexTel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00Internet : www.arte-tv.comEmail : [email protected]

M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedexTel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10Internet : www.m6.fr

I-Télévision - 6 allée de la Deuxième DB 75015 ParisTel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01Internet : www.itelevision.fr

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LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedexTel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50Internet : www.lci.frQuelques émissions radiosoù les auditeurs peuvent intervenir

Europe 1 www.europe1.frSemaine de 18h55 à 20h00Michel FieldChaque jour, du lundi au vendredi, de 18h55 à 20h00, Michel Field “accouche” en direct les auditeurs, sur un thème d’actualité. Sans se contenter du pour et du contre, il les fait dialoguer à plusieurs sur un même sujet. Ils se forgent ainsi eux-mêmes leur opinion comme lors d’un travail journalistique : croiser des sources puis se rendre compte que la vérité est souvent de l’ordre du compromis entre des idées tranchées. C’est aussi une façon de prendre chaque jour le pouls de l’opinion publique sur des sujets lourds et graves mais aussi légers et futiles comme en distille, chaque jour, l’actualité. Pour discuter avec Michel Field, il suffit d’appeler le 01 42 32 14 14 ou d’envoyer un courrier électronique sur www.Europe1.fr.Semaine de 10h30 à 12h00Jean-Marc MorandiniCoup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de Jean-Marc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la Télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15.

RTL www.rtl.frSemaine de 13h00 à 14h00Pierre-Marie Christin Les auditeurs ont la paroleRendez-vous phare de l’information, le 12h30 accueille un nouveau présentateur. C’est en effet Pierre-Marie Christin qui succède à Christophe Hondelatte et Jérôme Godefroy aux commandes du journal de la mi-journée. Pierre-Marie Christin présente ensuite, de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après14H, vous pouvez laisser vos message sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. Chaque vendredi, cette heure d’expression prend une coloration week-end. Les loisirs sont à l’honneur avec la participation des journalistes spécialisés de la rédaction, ou d’intervenants extérieurs. Et, à la veille du week-end, Louis Bodin dialogue avec les auditeurs sur les phénomènes météo de la semaine écoulée ou des deux jours de repos à venir.

France Inter www.radiofrance.frSemaine de 19h20 à 20h00Le téléphone sonneSi vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne...- le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h- Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir".- le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et

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envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms)Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralitéLe répondeur « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 soit sur notre mail : [email protected] et nous donnerons suite !

RMC www.rmcinfo.frBOURDIN & Co Le 1er show radio d'infoDu lundi au vendredi de 6h à 10h.Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin & Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min).

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L'association des auditeurs de France Culture

L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières.

L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à :

- l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ;

- la préservation de son identité et de sa spécificité ;

- l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ;

- son ouverture aux différents aspects de la culture ;

- son rayonnement et développement de son influence ;

- sa pérennité.

L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique.

Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais

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75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected]

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Collectif VANVigilance Arménienne contre le Négationnisme

Boîte vocale : 08 70 72 33 [email protected]

Collectif VAN - BP 2008392133 Issy-les-Moulineaux Cedex

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