28
Lycée Jean Lurçat 46400 Saint-Céré DISPO Colloque première 2011 Les jouets d’aujourd’hui tendent- ils à séparer les deux sexes dès leur plus jeune âge ?

Colloque DISPO 2011

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Colloque DISPO 2011

Citation preview

Page 1: Colloque DISPO 2011

Lycée Jean Lurçat46400 Saint-Céré

DISPO

Colloque première 2011

Les jouets d’aujourd’hui tendent-ils à séparer les deux sexes dès

leur plus jeune âge ?

Page 2: Colloque DISPO 2011

SOMMAIRE

Introduction p.1

I Les instances de socialisation p.3

A Les Parents p.3

1 L'influence parentale p.32 Les stéréotypes parentaux p.4

B Ecole et société p.4

1 Construction des identités sexuées p.42 Stéréotypes et société p.5

II Genre et jeux p.6

A Répartition des rôles p.6

1 Virilité et féminité p.62 L'exemple des catalogues p.7

B Domination masculine p.8

1 Les relations entre les enfants p.82 Jouets pour filles et pour garçons p.8

Conclusion p.9

Annexes pp.10 à 25

Bibliographie p.26

Page 3: Colloque DISPO 2011

INTRODUCTION:

Le genre. Voici notre sujet. Le thème est vaste, et il amène à plusieurs réflexions, à plusieurs interrogations. Nous pensons instinctivement aux rôles masculin/ féminin qui divergent selon le genre ou selon le sexe. Mais alors, quelle(s) différence(s) distingue(nt) ces deux termes ? Ensuite, le sujet est davantage approfondi : les stéréotypes selon le genre nous viennent notamment à l'esprit. Mais alors, qu'est-ce qui introduit cette distinction ? Les parents, la société, les réponses sont multiples et présentent toutes des raisonnements particulièrement intéressants. Une autre interrogation bouscule le tout : de quelle manière, grâce à quels procédés le genre est-il séparé ? Un sous-thème nous interpelle précisément : les jouets d'aujourd'hui tendent-ils à séparer les deux sexes dès leur plus jeune âge? Nous y apportons ici quelques éclaircissements.

- Sexe /Genre: Le sexe est considéré comme une « donnée biologique » qui sépare le « genre humain » en deux catégories : sphères du masculin et du féminin. Le sexe biologique devient alors un postulat pour expliquer les différences et n’aurait plus à être questionné. L'identification des sexes est bien distincte : les hommes et les femmes. De cette distinction biologique découlerait « de façon évidente » des attributs délimitant les sexes s’exprimant comme un rapport de complémentarité ; complémentarité désignée comme naturelle puisque liée à la reproduction.

A la fin des années 1960, les travaux des féministes anglo-saxonnes ont fait la distinction entre sexe et genre. Si la notion de sexe différencie les hommes et les femmes d’un point de vue biologique, la notion de «genre» constitue un «système de croyances », d’attributs psychologiques, d’activités de rôles, de statuts sociaux ,culturellement distribuée à chaque catégorie de sexe. La détermination biologique de sexe oriente la construction culturelle et sociale du genre mais il n’y a pas de relation inéluctable entre les deux. Distinguer sexe et genre permet alors de chercher d’autres explications que la « présumée nature » pour approcher les rapports sociaux entre hommes et femmes.

Différents facteurs peuvent avoir un impact sur cette distinction: des institutions qui encadrent les enfants (cellule familiale, espaces de vie enfantine, milieu scolaire…), les activités et objets proposés aux enfants (jouets, sports, vêtements…) et des médias véhiculant certains stéréotypes sexistes (publicité, littérature enfantine…). Il apparaît clairement que, malgré l’évolution des discours et le sentiment partagé d’un traitement similaire et égalitaire des enfants des deux sexes, garçons et filles se voient proposer, aujourd’hui encore, des normes et rôles sociaux fortement différenciés. Les futurs rôles des enfants se dessinent dès leur plus jeunes âges, car les jeux qu'ils utilisent les socialisent , les menant au rôle social prédéterminé par les normes et les valeurs de la société, c'est-à-dire, père et mère. Cependant, tout n'est pas figé ou étiqueté. En effet on peut observer que certains personnes suivent d'autres idées. Le concept QUEER (terme ancien de gay) renvoie à l’idée d’une identité sexuelle flottante. Selon la théorie Queer, le fait de naître de sexe féminin ou de sexe masculin ne détermine pas une destinée féminine ou masculine. De même, l’identité sexuelle peut juxtaposer à la fois des caractéristiques dites féminines et des caractéristiques dites masculines. On observe aussi les personnes TRANSGENRE, qui est le terme employé pour les personnes qui situent leur identité sexuelle au-delà (trans-) des dichotomies hommes/femmes, masculin/féminin, hétérosexuel/homosexuel.

- Les stéréotypes de genre:Définition: croyances concernant les caractéristiques personnelles, les traits de personnalité ainsi que les comportements de groupes de personnes ( les blondes sont idiotes, les anglais boivent du thé … ). Ils peuvent être positifs ou négatifs et sont le plus souvent descriptifs

1

Page 4: Colloque DISPO 2011

Grâce à toutes les visites réalisées dans diverses écoles maternelles et primaires du département (Lot 46), notre groupe a pu déterminer une certaines limite, une distinction suivant l'âge des garçons et des filles. Cependant, selon le sexe, cette distinction peut être plus ou moins flagrante. Les filles continuent à jouer avec des jouets dits « de garçons » jusqu'à l'âge d'environ huit ans, au niveau du C.E.2, contrairement aux garçons qui n'admettent et n'intègrent plus les garçons qui jouent encore à la poupée ou à la dinette dès, environ, le C.E.1, soit l'âge de sept ans. Cependant les filles ne rejettent pas les autres qui continuent de jouer aux « voitures », avec les trains ou les dinosaures par exemple. Les garçons, à l'inverse des filles, se moquent et stigmatisent ceux qui continueraient à jouer avec des jouets qui selon eux n'appartient pas à leur sexe.

On peut malgré tout remarquer que cette distinction peut être « forcée » dès l'âge où l'enfant peut utiliser des jouets et alors imiter ses parents comme lorsque ces derniers lui achètent une réplique d'aspirateur ou de lave-linge, pour les filles ou des établis, des armes pour les garçons.

On constate que dans chaque école maternelles visitées, la différences entre les deux sexes n'est quasiment pas présente voir nulle, tous les enfants jouent avec tous les jeux et jouets présents. Par exemple lors de nos diverses debriefing nous avons constaté notamment des garçon jouant dans une petite partie de la pièce aménagée sous forme de cuisine, et/ou jouer avec des poupons. Et de même pour les filles qui jouaient par exemple avec des figurines animalières (dinosaures, loups, animaux de la jungle...) et aussi des voitures à taille miniatures ou à pédales, même si l'on peut distinguer une germe de cette distinction, lorsque les enfants jouent ensemble, leurs rôles sont alors malgré eux bien définis, notamment à cause du phénomène d'imitation (faisant partie de la socialisation secondaire), ceci à été prouvé par un de nos camarades qui nous à rapporté l'exemple suivant : un garçon tenant le rôle du père: ''chérie, n'oublie pas d'enregistrer le match!'' à une fille tenant alors le rôle de sa femme, la mère. A la différence des écoles maternelles, les établissements primaires voient apparaître cette distinction plus ou moins accentuée. Celle-ci intervient au niveau du CE1/CE2 où les élèves veulent imiter les plus grands en faisant les même activités que ces derniers. Alors on verra les filles jouer avec les élastiques tandis que les garçons joueront plus avec les ballons et a l'imitation de la guerre.

Les plus grands (CM1/CM2) jouent quant à eux à des jeux plus réservés à leurs âges, mais ne comprenant plus forcément la différenciation: comme le baby-foot, ou le tennis de table qui sont des activités mixtes. Nous avons aussi constaté que les élèves de fin de primaire se concentre aussi plus sur leur travail donné en classe (lors des garderies, car nous avons malheureusement put observer les phases de récréations), alors dans ce cas n'apparaît pas la distinction, même si les élèves se places sur les tables de travail par affinités, et donc le plus souvent les filles ensembles et les garçons ensembles.

Au collège les distinction ne sont plus observables à cause de l'absence de garderie. Les collégiens aussi ne pratiquent plus d'activités de récréations, ils préfèrent se regrouper (souvent par

Page 5: Colloque DISPO 2011

groupe de sexe) et discuter, même si l'on peu tout de même remarquer encore une distinction lors d'activités sportives, dans la création des équipes.

On constate donc que la distinction apparaît au niveau du début de primaire, et reste constante dans tous les niveaux scolaires, on peut dire que cette dernière apparaît lors de la prise de conscience de l'individu du groupe de sexe auquel il appartient.

I Les instances de socialisations

Les toutes premières années de socialisation apparaissent cruciales : dès l’âge de 20 mois, les enfants manifestent en effet des préférences pour des jouets typiques de leur sexe, et à 2-3 ans, ils ont déjà accumulé des connaissances solides sur les activités, comportements et apparences associés à chaque sexe. En fait, avant l’âge de 5-7 ans, les enfants considèrent que le sexe d’une personne n’est pas une donnée biologique mais dépend des attitudes qu’elle adopte et de son apparence. Ils chercheront dès lors à décrypter dans ce qui les entoure ce qui relève de chaque sexe et à se mettre en conformité avec ce que la société attend d’eux.

A) Les parents

1)L'influence parentale

Les stéréotypes sont présents dans notre société et influent sur les individus. La désignation du rose pour les filles et du bleu pour les garçons est apparue en 1930 en Italie,à Bologne, dans une maternité.

Un individu est constamment soumis aux attentes de la société. Les parents ont des attentes différentes selon le sexe de leur enfant. Ils se comportent autrement à l'égard d'une petite fille ou d'un petit garçon, ceci de manière délibérée ou inconsciente. Ainsi, un bébé de sexe masculin est pris avec plus d'énergie que les bébés féminins pour leur donner une certaines dosent de « virilité ». Les parents attendent de leur fils qu'il soit indépendant, sur de lui, ambitieux et volontaire tandis que pour leur fille, ils veulent qu'elle soit gentille, aimable, attirante et enfin qu'elle ait de bonnes manières. De plus, les parents ont des réactions différentes face à leur enfant concernant certains comportements comme l'agitation, qui paraît normale chez les garçons mais inquiétante chez les filles. « Pour remettre dans la norme » leur enfant, en 1970 aux États- Unis, des parents prirent des mesures radicales. Effectivement, ils inscrivent leurs enfants au programme « feminine boy project » qui a pour but de gommer de manière définitive certaines attirances que pourraient avoir leurs enfants mais qui ne sont pas « appropriées » à leur sexe. Kraig, 4ans, aimait s'amuser avec des poupons ce qui inquiéta ses parents. Il rejoignit donc le programme après avoir été examiné par des docteurs pour vérifier s'il s'agissait bien d'un garçon. Kraig fut placée dans une pièce avec des jouets féminins et masculins, et pendant des mois subit différentes activités destinées à le réorienter vers « les goûts qui caractérisent son sexe » .

Il n'y a pas que l'avis des parents qui entre en jeu mais aussi leur action. Les enfants veulent s’identifier à leur parent de même sexe, ils les imitent parce qu'ils les admirent et leur servent de modèle. Les parents insisteront pour que les petites filles jouent avec leurs poupées car c'est un réel apprentissage de la fonction maternelle à laquelle elles seront confrontées.

La société influe aussi sur les enfants, et sur les jouets qu'ils utilisent. De plus, des jouets sont ouvertement sexistes, mais peuvent l'être aussi de façon moins évidente, plus subtile:la couleur des rayons sur lesquels ils sont disposés, l'emballage proposant la photo d'une fille ou d'un garçon à côté du jouet, pour rendre plus rapide sa visibilité à chacun des deux sexes. Vtech a lancé une console de jeu éducative spécifique au public de filles: ainsi, les garçons et les filles seraient-ils éduqués différemment ? « Lego Girl » permet aux filles de construire des fleurs...Les nouvelles technologies paraissent s'adresser à un public spécifique: les filles ou les garçons, et non pas les filles et les garçons de manière indifférenciée. Les filles peuvent aussi « se masculiniser » via le jeu et le jouet, alors on

Page 6: Colloque DISPO 2011

parlera éventuellement de jeu de « garçon manqué », car les valeurs masculines et viriles semblent supérieures. Les enfants sont des victimes du marketing , ils ne sont plus des « enfants rois » , mais à présent des « enfants proies » qui doivent rentrer dans les « cases » ou plutôt les rayons des distributeurs de jouets. Aussi, les marchands de jouets savent qu'une personne achetant un jouet se renseigne premièrement sur le sexe de l'enfant. Il est vrai que lorsque l'on demande un jouet en ne précisant que l'âge de l'enfant, le vendeur nous demandera presque à chaque fois le sexe de l'enfant. Ainsi, les marchands de jouet ne laissent pas de liberté de jeu à l'enfant mais l'orientent vers des activités « appropriées à son sexe ».

De ce fait, les stéréotypes véhiculés par les parents ,et plus largement la société, dirigent le choix des activité des garçons et des filles. Toutes transgressions à ces règles mettent l'individu à l'écart de la société.

2)Les stéréotypes parentaux

Dès la naissance c'est le sexe de l'enfant qui est mis en avant. Les attentes des parents diffèrent selon le sexe de l'enfant. Les enfants des deux sexes sont donc poussés à vivre des expériences différentes.

Le père qui a souvent un rôle secondaire se pose néanmoins en modèle pour le petit garçon et comme une figure masculine pour la petite fille.Elles encouragent leur fille à prendre le plus rapidement son autonomie, son indépendance. Elles sont plus exigeantes avec leur fille qu'avec leur garçon.

On insistera pour que les petites filles jouent avec leurs poupées car c'est un réel apprentissage de la fonction maternelle à laquelle elles seront confrontées.

« C'est la mère qui « fait » le garçon aussi bien que la fille. Elle fera la fille à son image et ressemblance selon le modèle approuvé par l'homme. Elle fera le garçon selon le modèle qu'elle a eut tout le temps de s'adapter au cours de son enfance, de son adolescence, de sa jeunesse. ».

« « C'est un garçon ». « C'est une fille ». Ce sont les premiers mots que prononce le médecin dès que l'enfant est né [...]. Lui, ou elle, sont tout à fait ignorants du problème du sexe auquel ils appartiennent, […]. Mais il y a quelqu'un pour s'en préoccuper entre-temps, et qui a déjà les idées claires sur le modèle idéal de garçon ou de fille. Le fils, ou la fille, doit correspondre le plus possible à ce modèle. A n'importe quel prix. »

B) École et société

1)Construction des identités sexuées

« La Domination Masculine » est un film de Patric Jean qui a aussi élaboré un dossier pédagogique dans lequel on comprend que le cadre scolaire est un des lieux où se manifestent les comportements sexiste, tel que insultes ou humiliations. Les relations au sein d'une classe tendent à reproduire les relations entre les sexes et les stéréotypes sexués observés en dehors du domaine scolaire. Pour tenter de réduire, ou tout au moins atténuer, ces différenciations sexuées, certains pays instaurent des programmes éducatifs spécifiques. Le gouvernement suédois a, par exemple, instauré en 2005 un programme pilote dans 28 écoles afin de lutter contre les discriminations envers les filles. Dans ces écoles, des moments de non-mixité sont institués, permettant au enfants d'utiliser les jeux de l'« autre sexe » comme ils le veulent. Les garçons peuvent jouer aux poupées et les filles au bricolage.

Il a été remarqué que certaines particularités apparaissent chez les enfants profitant de ces programmes, les garçons sont par la suite moins bagarreurs et les filles s'expriment plus facilement en groupe mixte.

Page 7: Colloque DISPO 2011

On constate que l'assimilation des rôles sexués par les garçons et les filles se produit dès la naissance. Les différents jouets et produits qui entourent les enfants durant leur socialisation permettent, à ces derniers, de commencer à construire leur identité futur car ils s'identifient à ces modèles de comportements. On parle dans ce cas là d'une socialisation par imitation. Particulièrement, les jouets et livres pour enfants transmettent les stéréotypes de la société, ils cherchent à leur associé la division traditionnelle des rôles sexués installant ainsi très tôt une forte domination masculine: les garçons reçoivent en cadeau des armes, des jeux de construction ou des jeux favorisant le mouvement alors que du côté des filles, on trouve des poupées, la dînette ou d'autres appareils ménagers miniatures.

Ensuite, les illustrations qui entourent les enfants que ce soit dans des livres, des albums, des dessins-animés, ou encore au niveau de ce que représente les jouets, on s'aperçoit qu'elles propagent des rôles clichés sexués, comme par exemple le père rentrant de son travail le soir tandis que la mère prépare le dîner en tenu de ménagère.

Ces stéréotypes mettent clairement en avant ce que le société attends des filles et des garçons: elles, doivent être calmes, affectueuses, coquettes, intentionnées et eux plus conditionnés dans le but de les rendre inventifs, turbulents, voire même parfois violent..

Dans la cours de récréation des écoles primaires on y retrouvent tout les stéréotypes précédemment cités. Selon un sociologue: Claude Zaidman, les garçons et les filles reproduisent avec leur comportement un système de relations traditionnelles entre les deux sexes. Le sexe masculin est poussé vers l'extérieur, vers l'espace, là où il peut conquérir, se déplacer librement. Le sexe féminin est lui orienté vers un espace clos, vers un environnement replié sur lui même. C'est pourquoi à l'heure de la récréation, on les retrouvent en train de faire des jeux calmes: jeu de l'élastique, comptines,... alors que les garçons s'approprient le plus d'espace disponible: jeux de ballon, de poursuite,... C'est pour cela que les jeunes filles s'habituent à se faire discrètes, et se mette en retrait pour ne pas être dérangé par le sexe masculin.

2) Stéréotypes et société

Il apparaît clairement que, malgré l’évolution des discours et le sentiment partagé d’un traitement similaire et égalitaire des enfants des deux sexes, garçons et filles se voient proposer, aujourd’hui encore, des normes et rôles sociaux fortement différenciés. Cette construction sociale des différences de genre passe notamment par des interactions verbales et physiques spécifiques avec les adultes, des activités ludiques développant potentiellement des compétences, une image de soi, des centres d’intérêt différents. Elle passe aussi par des modèles d’identification distincts auxquels sont exposés garçons et filles par l’observation directe ou par l’intermédiaire des médias. L’exemple traditionnel des jouets, largement illustré dans le livre, permet de révéler le maintien de pratiques discriminatoires entre les sexes et des stéréotypes passéistes qu’elles véhiculent : la sphère domestique et le paraître pour les filles, l’extérieur et l’activité professionnelle pour les garçons. Les différentes instances de socialisation forment en fait un système très cohérent et contraignant : même si les parents venaient à adopter des comportements strictement égalitaires, les enfants trouveraient de toute façon, notamment dans les médias qui leur sont accessibles, de nombreux modèles de différenciation des rôles attribués à chaque sexe,

Les marchands de jouets savent qu'une personne achetant un jouet se renseigne premièrement sur le sexe de l'enfant. Il est vrai que lorsque l'on demande un jouet en ne précisant que l'âge de l'enfant, le vendeur nous demandera presque à chaque fois le sexe de l'enfant.

La société divise alors les jouets en deux catégorie, d'un côté les « bons » et de l'autre les « mauvais ».

« L'identité sexuelle doit être acquise par le petit garçon à travers la culture du groupe social auquel il appartient, et que la manière la plus sûre pour que l'enfant acquière cette identité est de lui assigner son son sexe à travers des conduites et des modèles de comportements qui ne permettent pas d'équivoque. Et cela se fait très tôt et très vite. Plus les modèles sont différenciés pour les garçons et

Page 8: Colloque DISPO 2011

les filles, plus le résultat semble garanti. C'est pourquoi dès la petite enfance on élimine tout ce qui pourrait les rendre semblables et l'on exalte tout ce qui peut les différencier. »

II Genre et jeux

A)Répartition des rôles

1)Virilité et féminité

Les premiers jouets remontent au IIIe millénaire avant J-C , cependant , ils semblaient avoir une connotation religieuse . Il y avait par exemple des hochets que l'on accrochait au poignet pour repousser les mauvais esprits . Les jouets faisaient aussi office de sacrifice aux dieux , lorsque les enfants avaient atteint la puberté .Le sexisme dans les jouets et dans les comportements de l'enfant peut se retrouver dès l'Antiquité . A l'époque , les femmes sacrifiaient à leur mariage les poupées qu'elles avaient eu étant petites dans l'espoir d'être plus féconde . Les garcons , eux , avaient des petits bateaux ou d'autres moyens de transports et des animaux . Quelques années plus tard , au Moyen-Age , on enseignait aux garçons la guerres , à l'aide de jouets , d' arcs miniaturisés , de chevaux en bois , mais l'on enseignait aussi aux filles à rester à la maison .

Le sexisme était déjà donc très présent dans des temps plus reculés , et il s'exerçait souvent par l'intermédiaire des jouets et jeux . Cependant le stéréotype très connu du rose pour les filles et du bleu pour les garçons est très récent : il date de 1930 , et c'est l'oeuvre d'une sage-femme italienne de Bologne qui associait chaque couleur a un nouveau- né , fille ou garçon . Les jouets ont suivi cette mode par la suite .

Les jouets tendent à séparer les deux sexes dès leurs plus jeune âge . Pour les filles par exemple , ils contribuent a l'établissement de la féminité . Parmi les jouets offerts aux petites filles , on peut distinguer quatre catégories , qui correspondent aux rôles que l'on attend d'elles une fois adulte :la mère , la ménagère , la femme séduisante et l 'amoureuse . Les jeux et les jouets des filles « constituent une partie de l'apprentissage de leurs futurs rôles de femmes » qui sont souvent dévalorisées . On observe des jeux relatifs à ces quatre catégories ; il y a les poupées , les baigneurs , souvent très réalistes , ainsi que de nombreux accessoires très réalistes . Il y a ensuite les Playmobils , les cuisines factices composées de réchauds , d'égouttoirs , de lave-vaisselles , des fours micro-ondes , etc , de jeux , pour « apprendre à se faire belle », par l'intermédiaire de sa poupée , sa tête à maquiller , nantie de tous les accessoires ( rouge a lèvres , etc … ) , les Barbies , qui sont les stéréotypes parfaits de la « séductrice » , ainsi que par le numérique et les jeux vidéos , avec les « Winx » , et tout les autres exemples possibles .

L'instauration la construction de la virilité chez les garçons passe par les jouets qu'ils peuvent avoir entre les mains . Ces jeux-là sont caractérisés comme plus bruyants , actifs , où il faut faire preuve de vigueur , où compétition et rivalité sont très présents . Malgré la diversité des jouets proposés , une seule et meme logique s'exerce : la domination . Domination qui s'exerce par la technique , la conquête , la puissance et la guerre . Les jeux de bricolage , de construction , l'informatique , la médecine , reflètent le fait que les garçons doivent dès leurs plus jeune âge exercer leur logique , leur intelligence , c'est en quelque sorte le but de ces jouets . L'exercice de la virilité « pure » se fait par des jeux de guerres (jeux vidéos ou jeux d'aventures ) , l'observation des héros , qui est l'exemple du stéréotype de l'idéal masculin , qui exprime force , courage et don de soi , et lorsqu'on observe le corps des jouets tels qu'Action Man , qui font souvent envie aux petits garçons .

Les enfants sont sensibles à la socialisation : pour eux, l'idée d'une fille ou d'un garçon se fait selon l'idée que se forgent leurs parents sur les rôles masculins et féminins.Il y a aussi des jouets qui nous paraissent ouvertement sexistes puis des jouets sexistes mais de façon moins évidente, plus

Page 9: Colloque DISPO 2011

subtile: couleur des rayons sur lesquels ils sont disposés, l'emballage proposant la photo d'une fille ou d'un garçon à côté du jouet, pour rendre plus rapide sa visibilité à chacun des deux sexes.Les filles peuvent aussi « se masculiniser » via le jeu et le jouet, mais on parlera éventuellement alors de de jeu de « garçon manqué », car les valeurs masculines et viriles semblent alors imposer leur supériorité.

Il semble aussi que les enfants soient des victimes du marketing , ne sont des « enfants rois » , mais à présent des « enfants proies » qui doivent rentrer dans les « cases » ou plutôt les rayons des distributeurs de jouets. Le marketing serait-il donc là pour renforcer la domination masculine?

2) L'exemple des catalogues

Dans notre société nous pouvons observer des différences d'éducation entre filles et garçons à partir d'un certain âge. Même si de façon dominante, on ne peut observer des différences particulières dans les premières années de la vie. Grâce à des catalogues de vente professionnels de jouets et de matériel d'aménagement pour structure éducative, comme les crèches, maternelles, écoles primaires, collèges et lycées; tel que Catalogue petite enfance, papeterie PICHO (2010), petite enfance (2009), direct Delagrave (2009). Nous avons essayé de déceler certaines différenciations , qui sont malgré tout présente dans certaines partie de ces catalogues « mixtes », à partir de l'exemple des catalogues de jouets pour professionnels de l'Éducation.

Tout d'abord, les filles qui sont présentées sur les magazines sont petites et n'ont pas plus de 6 ans. Dans le « coin » fille, la couleur dominante est le rose et leurs habits sont aussi roses ou alors ce sont des habits très féminin (ce ne sont pas des habits banals comme un jean et un sweat-shirt...). Dans les pages où l'ont voit des filles, on voit la plupart du temps qu'elles ont des poupée, qu'elle font le ménage, la dînette, la cuisine, le repassage, qu'elles ont tout les accessoires de ménagère, des déguisement de princesse,... On a pu remarquer aussi que sur le site de www.jouetclub.com, il y a toute une partie du site qui est intitulé « les filles vont aimer » ou il y a des poupées, des poupons, des bijoux, des jouets de marchande,... Donc cela signifie que les fabricants conditionnent déjà les petites filles pour leurs vies futures en leur imposant un style de vie qui est montrer ici par les jouets qu'ils fabriquent pour elles.

On observe également toujours certaines différences dans ces catalogues entre les deux sexes, mais cette fois ci du côté des garçons. Pour ce qui est de la présentation des illustrations quand nous nous trouvons sur un côté garçon, car en effet les deux genres sont catalogués dans certains cas spécifiques, elles sont pour la plupart bleu tout comme les leurs habits qui sont de la même couleur, on peut penser que cette couleur leur est spécifique à cette âge là. Aussi, au niveau des catégories de jouets les plus touchées par ces manipulations qui font que les enfants en bas âge deviennent façonnés pour l'avenir, on trouve des jouets tels que les voitures, les outils du bricolage et du garage ainsi que les tracteurs ou autres objets se ralliant au domaine automobile. Mais en se demandant comment cette manipulation évolue dans le temps nous sommes allé voir sur le site d'un catalogue de jouet pour enfant un peu plus âgé: www.jouetclub.com. On a peu constaté que les différences sont de plus en plus présente grâce à une catégorie de jouet sur le site que nous pouvons qualifié de propre au garçon grâce à sa clarté:« Les garçons vont aimer ».

Cependant, on y observe toujours des jouets atypiques qui laissent place à la mixité tels que des playmobils, des jeux de sociétés comme des puzzles ou le scrabble, des jeux scientifiques pouvant être des kits de chimie ou des microscopes, et des jeux d'éveils. Particulièrement, nous avons trouvé des figurines et poupées facilement qualifiables de mixte appelées: « Les petits bébés du monde ». Ils sont caractérisées dans leur description de « poupons du monde et ethniques » car en effet on peut en trouver de toute sorte: noir, blanc, asiatique ainsi que les différents groupe de pairs et familles des sociétés à travers le monde allant des handicapés aux personnes âgés en passant par les familles typiques asiatique ou afro-américaines.

Page 10: Colloque DISPO 2011

Malgré tout ce qui peut être dit, en regardant ces catalogues de vente professionnels, nous observons une différenciation très présente. On ne peut s'empêcher de penser que les futures rôles des enfants se dessinent dés leur plus jeunes âge, car les jeux qu'ils utilisent les embrigades dans un chemin, les menant à leur rôle social prédéterminé par les normes et les valeurs de la société, c'est à dire, père et mère. Les filles sont prédestinés a être mères de famille avec les baigneurs, les jeux de nurserie, … faire les tâche ménagères avec le « kit » de la ménagère, plan de travail de cuisine, et dinettes,... Et dans les pages correspondantes aux déguisements elles sont pratiquement absentes des métier intellectuelles mise à part professeur et médecin. Quand aux garçons ils sont plutôt modelés pour être de futures mécaniciens, policiers, pompiers et autres métiers qui nécessites de la force.Nous sommes donc dans une société où les stéréotypes sont très présents, et où le machisme domine.

B) Domination masculine

1) Les relations entre les enfants

Du côté des petites filles, traduit les nombreuses observations de l'auteur quant à la séparation des jouets selon le sexe de l'enfant, notamment Elena Gianini Belotti s'intéresse au phénomène d'éducation différenciée effectuée par la famille, l'école et l'environnement selon le genre depuis l'attente du bébé jusqu'aux établissements primaire et secondaire, soit la socialisation primaire en passant par l'étude des jouets et des comportements associés.

L'auteur explique que les jouets sont « conçus pour les garçons et pour les filles, en rapport étroit avec les rôles qu'on attend d'eux ». Au début de la vie du nourrisson, il est trop jeune encore pour avoir conscience de ses préférences, les adultes se chargent donc de choisir pour lui les jouets adaptés ou non. Les animaux sont considérés, d'après l'auteur, comme étant mixtes, les poupées sont refusées depuis longtemps au jeune garçon. En effet, le jeu qui est inné chez n'importe quel enfant, est contrôlé par la culture du groupe. Chez les plus petits, la couleur choisie pour leurs jeux et jouets est importante : L'auteur explique que les petites filles possèdent (en général) des mobiles à représentation colorée, avec divers personnages, le plus souvent des animaux (oiseaux, animaux de cirque, …); pour les garçons, les canoës, les bateaux, automobiles, ou chevaux sont préférés. Même les doudous ou autres peluches qu'un enfant peut désirer pour accompagner ses rêves sont contrôlés. À une petite fille, un poupon sera permis mais refusé catégoriquement à un garçon. En outre, le petit devra insister pour amener un compagnon au lit, un garçon doit affronter ses peur. Les petites filles seront encouragées à continuer leurs jeux autour des poupées, « puisque ce jeu est considéré comme un véritable apprentissage de la futur fonction maternelle. » Le garçon sera orienté vers des jeux plus compétitifs et dynamiques.

Jusqu'à l'âge de 5 ou 6 ans environ, filles comme garçons, apprécient les jouets qui reproduisent la vie domestique: cuisinière, aspirateur … et participent volontiers aux tâches ménagères. La cuisine présente un aspect ludique: éplucher, malaxer, mélanger … est attrayante pour les enfants.

2) Jouets pour filles ou pour garçons

« Les marchants de jouets savent très bien que la personne qui achète un jouet pour l'offrir pense toujours au sexe de l'enfant. Il est vrai qu'à la demande typique: '' Je voudrais un jouet qui convienne à un enfant de 2 ans.'' ils répliquent: '' pour un petit garçon ou pour une petite fille ?''

D'après l'auteur, ils existe différentes catégories de jouets. Les jouets dits neutres comme les jeux de construction, modelage, mosaïque,... qui se composent « d'un matériel non structuré » et les jouets « composés d'éléments parfaitement identifiables ». Elle définit que pour cette dernière classe la distinction est précise.Toute concession à un jouet dérogeant à la règle au sexe de l'enfant est vécue comme un '' sacrilège ''.

Page 11: Colloque DISPO 2011

« Une jeune femme me racontait qu'elle se souvenait encore très bien d'un sentiment aigu de culpabilité qu'elle avait éprouvé lorsque, à sept ans, elle avait surpris sa mère se plaignant auprès d'une amie de ce que sa fille n'aimât pas jouer à la poupée ; à partir de ce moment là, elle s'y efforça, désireuse de correspondre à tout prix à ce que sa mère attendait d'elle, d'avoir son approbation et de lui plaire. »L'auteur insiste sur le fait que les enfants, deux sexes confondus, si on leur laisse le libre choix de leur jouets, ils choisissent des activités qui ne correspondent pas forcément à leur sexe, et cela sans gêne, ni culpabilité.

Charles Bried rapporte que des enquêtes américaines ont établi des « listes de jeux classés selon leur ''indice de masculinité et de féminité'' ».

CONCLUSION

La lutte contre les inégalités homme-femme passe par la mise en valeur de modèles sociaux qui ne soient pas « réducteurs d’imaginaire » pour les filles:ces dernières peuvent avoir d'autres aspirations que de devenir « femme au foyer » Quant aux garçons, ils ne sont pas tenus d'afficher une image de « mâle ». Favoriser cette égalité des chances n’est pas chose aisée pour les pouvoirs publics puisqu’une partie importante de la socialisation primaire reste le fait de la cellule familiale, au sein de la sphère privée car le père exerce toujours une forte influence. Par ailleurs, la lutte contre les inégalités entre hommes et femmes doit être initiée très tôt, afin d'empêcher la socialisation différenciée et de proposer à chacun un avenir aussi ouvert.

Enfin, la progression vers une socialisation plus équilibrée entre les sexes se heurte au rejet de l’idée, par les agents socialisateurs eux-mêmes, que leurs pratiques restent inéquitables entre filles et garçons. Bien que ces agents socialisateurs déclarent promouvoir l'égalité entre les sexes, il existe cependant une grande différenciation de traitement .Dans la mesure où la socialisation différenciée est plus marquée que jamais, une prise de conscience des parents, des enseignants et de tous les professionnels de l’enfance est nécessaire pour réduire le fossé entre « représentations et pratiques ».

9

Page 12: Colloque DISPO 2011

ANNEXES

Page 13: Colloque DISPO 2011

SYNTHESE MATERNELLES GRAMAT (10/02/11)

Le jeudi 10 février nous sommes allés à l'école maternelle Louis Mazet de Gramat. Dès que nous sommes arrivés dans l'enceinte de l'établissement nous avons pu observer les nombreux enfants qui attendaient l'arrivée de leurs parents. Car, malheureusement, à cause de nos horaires nous n'avons pu assister à une de leurs heures de classe, nous nous sommes donc redirigés vers leur garderie où nous avons pu encore mieux apprécier leurs différentes activités. L'observation s'est déroulée en deux différentes parties: la première dans la cours en profitant des dernières lueurs de l'après-midi et la seconde à l'intérieur de la salle réservée à la garderie.

Lors de la première partie de la garderie, les enfants ont joué ensemble, en deux groupe mixtes. Le premier: avec des petits tricycles et trottinettes, et le second dans les bacs à sable. Puis ils se sont retrouvés sur une structure en bois et ont joué a des jeux de rôle où deux enfants ont joué le rôle de parents et les autres: les enfants. L'enfant tenant le rôle du père a pris son rôle très au sérieux et a dit à la « mère »: « n'oublie pas d'enregistrer le foot ». Cette réplique nous a interpelée et nous a fait sourire, mais elle exprime bien la socialisation secondaire, celle de l'imitation des aînés, ici les parents.

Durant la deuxième partie, se déroulant à l'intérieur, dans une salle dédiée à la garderie, les enfants se sont retrouvés et ont joué avec tous les jouets et jeux à leur disposition sans distinction entre filles et garçons (dinettes, petites voitures, animaux en plastique, etc.). Par exemple, un petit garçon (environ 4ans) s'est retrouvé à jouer seul dans un endroit aménagé sous forme de petite cuisine tandis que les autres enfants jouaient avec des petits trains et des voitures. Puis les adultes s'occupant de la garderie les ont rassemblé et leur ont proposé de réaliser des dessins sur le thème des animaux de Carnaval, toutes les couleurs ont alors été utilisées et leurs dessins ont par la suite été accrochés aux murs.

LOUIS

SYNTHESE :

Lors de notre visite au sein de l'établissement scolaire Clément BROUQUI, le 3 février 2011, nous avons pu rencontrer les différentes personnes s'occupant de la garderie de cette école. Durant ce « stage », nous avons alors observé une petite dizaine d'élèves pendant deux heures, allant de la petite section de maternelle jusqu'au CM2, soit de 2ans et demi – 3ans à environ 11ans.

Page 14: Colloque DISPO 2011

Nous avons alors observé que ces élèves jouaient en groupe non pas de sexe mais d'âge, chaque groupe étant composé de deux ou trois enfants. Par exemple, nous avons pu constater que les plus âgés jouaient entre eux, au baby-foot ou alors au tennis de table. A contrario, nous avons vu que les plus petits s'occupaient des poupons dans l'endroit qui leur était réservé, qui est un petit espace fermé comprenant du petit mobilier: petites chaises, petite table, et des étagères où étaient rangés les poupons. Les filles et les garçons jouaient ensemble, seul les deux garçons de CM2 jouaient seuls.

La personne qui nous a accueilli nous a dit que les enfants commencer à jouer par « sexe » à partir du CM1 environ.

LAURE

Page 15: Colloque DISPO 2011

Visite du collège de Bretenoux classes de 6ème 18/02/2011

Le vendredi 18 Février 2011 Antoine et moi-même avons visité le collège de Bretenoux. Nous avons été accueillis par la professeur d'EPS, madame Boguet. Nous nous sommes installés au CDI, ainsi les élèves n'étaient pas dans un cadre « scolaire » et plus ouverts au dialogue. Nous étions avec 2 classes de 6ème : 20 garçons et 24 filles.

Avant même d'entamer le dialogue, nous avons pu noter que la disposition des élèves était très marquée par le genre: il y avait un côté « garçon » et un autre « fille » dans la salle. Après une rapide introduction de madame Boguet qui nous présenta, nous entamons la discussion. Nous avons demandé aux élèves ce qu'ils pensaient d'un petit garçon qui joue avec une barbie, la réponse fut la même que se soit de la part des petites filles que des petits garçons: « c'est la honte ».

Ensuite, nous avons demandé aux élèves de se mettre par petit groupe de 6 ou 7 , nous leur avons imposé de faire des groupes mixtes, car d'eux même ils se regroupaient par personnes du même sexe. Lorsqu'ils furent répartis, nous avons posé la question « est-ce que vous jouez avec des filles/garçons et à quels jeux ? » à la classe en général. Nous sommes passés, ensuite, dans chaque petit groupe pour connaître leur opinion, et nous en avons profité pour dialoguer avec eux. Ainsi, les élèves nous ont répondu qu'ils jouaient ensemble à des jeux de société et aux jeux vidéo. Néanmoins, pour ces derniers, les garçons se dirigent vers des jeux violents et de guerres alors que les filles préfèrent les jeux de simulation de vie.

Nous leur avons ensuite demandé ce qu'ils pensaient des garçons qui aiment des jeux dits « féminins » ou des filles qui aiment les jeux dits « masculins ». Une fois encore quel que soit le groupe, un petit garçon qui fait de la danse est rejeté alors qu'une petite fille qui fait du rugby est très bien acceptée. Un petit garçon nous dit que pour les filles tout est permis tandis que pour un homme non. Lorsque nous avons voulu pousser sa réflexion plus loin, il nous a répondu « que la société française était comme ça ». Nous en avons donc voulu savoir si les élèves trouvaient ça normal qu'une petite fille puisse jouer au rugby sans être mise à l'écart alors qu'un petit garçon est rejeté s'il montre de l'attirance pour un jeu féminin. La réponse d'un petit garçon nous surpris: pour lui lorsqu'il était plus jeune il avait plus de liberté pour jouer, quels que que soient ses loisirs cela ne choquaient personne alors que maintenant c'est « la honte ».

Dans la cours de récréation, les garçons jouent ensemble à des jeux comme le ping-pong et les filles restent ensemble, « en bande ». Celles-ci ne jouent pas avec les garçons car d'une part ce jeux ne les attire pas et d'autre part les garçons ne les laissent pas participer. Ensuite, pour ce qui est des « modes » dans la cours, il n'y a pas de distinction fille/garçon au niveau de la couleur des habits, les filles et les garçons s'habillent selon leurs goûts. De plus, nous avons observé que la mode des

Page 16: Colloque DISPO 2011

bracelets « Wamiz Bands » plait aussi bien aux filles qu'aux garçons.

La professeur de sport nous dit que dans son cours « ce n'était pas une question de mixité mais de tempérament » et que « plus les enfants grandissent plus ils ont des aprioris sur les activités sportives ». De plus, nous lui avons demandé si dans son cours les équipes de sport étaient mixtes elle nous répondit « oui, car je l'impose ». Madame Boguet nous dit aussi qu'il existe une section rugby et que sur 48 participants il n'y a que seulement 11 filles. Pour elle, ceci vient du fait que les parents influencent leurs enfants sur le choix de leur activité sportive.

Ainsi, la socialisation différenciée, même dans un établissement qui tend à rassembler ses élèves, est bien présente et séparent les enfants dès leur plus jeune âge.

Page 17: Colloque DISPO 2011

Compte rendu de la visite de la crèche parentale "La Coccinelle".

Angélique et Linh

Le lundi 7 février, nous sommes allées observer les enfants de la crèche parentale de Saint Céré, accueillies par 4 des 11 encadrantes de l'établissement à qui nous avons posé toutes sortes de questions allant de la description de l'établissement jusqu'à leur point du vue sur la socialisation créée au sein de celui-ci. Cette structure acceuille les enfants de moins de trois ans, de 7h30 à 18h30, à savoir 25 enfants à la fois sur les 40 inscrits. Cette année, plus de garçons y sont inscrits, mais cela varie chaque année.

Cette stucture propose différentes sortes d'ateliers comme atelier musique, peinture, marionnettes, cuisine, lecture ainsi que baignade. Chaque activité dure environ 30 minutes et les horaires dépendent de l'heure de réveil des enfants et de l'arrivée des encadrantes. Le mercredi madi, des sorties sont également organisées. Les enfants sont répartis en petits groupes formés plus par leur âge et leur bon vouloir que par leur sexe.

Lors de leur temps libre, les enfants ont la possibilité de jouer librement, en effet chacun choisi son jouet. Une grande salle servant d'acceuil pour les parents est mise à disposition, plusieurs jouets y sont entreposés ainsi que des canapés, des fauteuils. Dans la même salle il y a un petit espace lecture, un espace musique, une cuisine et un espace pour manger, une salle pour la peinture, un dortoir avec différentes chambres (pour les petits et des matelas pour les grands), et un endroit pour changer les bébés. Les gros objets comme les voitures, motos à pétales et vélos sont entreposés dans un petit local de rangement.

Une de nos premières remarques était qu'il n'existe pas de réelle distinction à cet âge là. En effet, à un moment nous avons pu voir une petite fille qui faisait véritablement "maman" avec une poupée dans les bras en lui donnant le biberon, et, dans la seconde qui suivait, elle montait sur une moto pour faire comme les garçons et avait déjà posé le bébé... Nous avons aussi remarqué que les petits garçons jouaient autant aux poupées qu'aux voitures. En ce qui concerne les jeux de société, les puzzles, domino sont très appréciés par les deux sexes.

Face à ce type de comportement, les autres enfants ne sont pas moqueurs, il n'y a pas de mise à l'écart mais au contraire, il y a de l'attrait. Et tous les enfants, quel que soit leur sexe jouent ensemble.

L'encadrante interrogée, nous a affirmé que la socialisation commencée dès la crèche, avec la vie ensemble, et donc l'obligation de respecter l'autre.

Page 18: Colloque DISPO 2011

Visite de l'école maternelle des Quatre Routes du Lot

L'école est composée de deux classes : l'une est celle des petite et moyenne sections, l'autre de la grande section et des CP.Les enfants de la petite et moyenne section ont entre 3 et 5 ans, ils sont 13 et ont une institutrice.

Dans cette classe, chaque enfant dispose d'un casier à son nom pour ranger ses dessins. Des différences sont visibles dans les dessins des enfants, les garçons dessinent des pompiers et des dinosaures et utilisent du bleu foncé, du noir et du rouge tandis que les filles dessinent des fleurs et des soleils et utilisent les couleurs rose, orange, violet.La classe est partagée entre un coin dessin, d'un coin voiture et d'un coin dinette et poupée.

Les enfants ont fait une activité de groupe avec leur institutrice et le deuxième groupe a pu faire une activité libre.Le groupe était composé de trois garçons et trois filles. Les garçons se sont tous dirigés vers la dinette et les poupées et les filles ont joué aux Kapla.

Une différence est visible dans les vêtements des enfants, les filles portent presque toutes des vêtements roses et des robes ou des jupes alors que les garçons sont en jean ou en survêtement.

La classe de grande section et du CP est composée d'environ 20 enfants.Les enfants sont répartis par table de deux ou de quatre et sont répartis de

façon mixte. Cette classe ne dispose pas de jouets, seulement des tableaux de l'alphabet.

Les enfants ne choisissent pas leur place, ils sont placés par leur instituteur. Lorsqu'il a demandé aux enfants si ils préféraient être à côté d'un garçon ou d'une fille, les filles ont répondu à côté d'une fille et les garçons à côté d'un garçon. Seul une fille a répondu qu'elle préférait être à côté d'un garçon !

On remarque aussi une différence dans les cadeaux de Noël reçus par les enfants : les garçons ont eu des voitures, des jeux vidéos (Wii, PSP …), des dinosaures et les filles ont toutes eu des perles ou des poupées.

Lorsque les enfants doivent se mettre en rang, les filles et les garçons se mélangent.

La classe de grande section de celle de CP ont également fait une activité sportive : saut de haie avec des barres et des plots.

Au début, les enfants se mettent en rang et passent les uns après les autres, on peut remarquer que les garçons se mettent devant et les filles derrière. Les filles font le parcours avec moins de rapidité que les garçons parce qu'elles ont peur de tomber et de se faire mal, certaines pleurent.

Page 19: Colloque DISPO 2011

L'instituteur rajoute des éléments pour que le parcours soit plus difficile, les garçons poussent des cris de joie lorsque la difficulté augmente.

La classe est ensuite divisée en deux groupes pour faire un relai. Pour choisir les équipes, l'instituteur désigne soit deux filles, soit deux garçons car sinon les équipes ne sont pas mixtes. Les filles choisissent les garçons en premiers car ils sont « plus forts ».

Vient ensuite le moment de la récréation, les filles s'amusent entre-elles, certaines jouent encore aux obstacles avec les garçons et certains jouent dans la terre.

MEGANE

Page 20: Colloque DISPO 2011

Compte rendu de la visite de la crèche parentale de Puybrun

Mardi 1 février 2011 Julian et moi-même avons visité la crèche parentale de Puybrun. Nous avons été accueillis chaleureusement par la responsable technique, Isabelle Soubrié. Après avoir expliqué les raisons de notre venue, nous avons pénétré dans l'établissement. Pour des conditions d'hygiène nous avons retiré nos chaussures avant de rentrer dans « la grande salle de jeux ». Cette endroit baigné de lumière, est le lieu où à leur arrivée, et plusieurs fois dans la journée les enfants se retrouvent pour jouer à « des jeux libres ». Ces jeux sont très divers: il peut s'agir de jouer avec des figurines, des balles, des jeux d'obstacles (toboggan, etc) etc. Lorsque Isabelle nous a montré cette pièce les enfants jouaient. Ainsi nous avons pu observer que les jeux étaient très libres, puisque filles et garçons étaient mélangés et s'amusaient ensemble. Cet établissement accueille 27 enfants, 14 filles et 13 garçons, de ce fait, la parité règne ! Nous avons voulu savoir de quelle manière les jeux étaient choisis, et surprenant, la responsable nous dit qu'en réalité les jouets viennent de dons faits à la crèche, car cette-dernière est une crèche parentale. Ainsi il n'y a pas de réelle « sélection » des jeux, mais le choix se fait sur la qualité des produits et leur sécurité vis à vis des enfants. Ensuite, les enfants ne jouent pas ensemble selon leur sexe mais plutôt selon une certaine affinité, même s'il existe « une bande de garçons » les filles y sont très bien intégrées, et des binômes mixtes apparaissent . De plus, il n'est pas surprenant de voir un petit garçon jouer à la dinette, ou une petite fille jouer avec des voitures, ou encore un garçon bercer un poupon, « a cette âge il n'ont pas conscience d'appartenir à un genre, mais ils reproduisent ce qu'ils voient » nous explique Isabelle. Lorsque nous voulons savoir si des parents se sont déjà plaints sur le fait que leurs petites filles jouaient à des jeux « trop masculins » elle nous répond que les parents ne s'inquiètent pas des jeux pratiqués par leur enfant ou si ils s'en préoccupent « à cet âge ce comportement passe encore ». Néanmoins elle admet que quelquefois des parents ont fait des sous-entendus. Elle nous dit qu'elle même et les autres personnes encadrants laissent les enfants choisir leur jeux et ne les influencent pas. Toutefois, la seule règle est de ne pas se blesser ou de blesser son camarade.

Le rôle de la crèche est d'éveiller les enfants mais aussi de les rendre autonomes et de les préparer à la vie en société. Pour cela, il existe des ateliers encadrés par le personnel (qui se compose de 8 femmes) auxquels participent environ 5 enfants. Ils s'agit d'ateliers comme éveil musical, premier contacte avec la nature (jardinage), patte à modelée, peinture etc. Pour ce dernier, nous lui avons demandé si des couleurs étaient plus prisées selon les filles ou les garçons. Après une rapide réflexion Isabelle nous dit que le noir était la couleur la plus utilisée. Néanmoins elle nous précise qu'il n'y a là aucun signe morbide ou de dépression mais que tout simplement le noir est la couleur qui se voit le plus. Ensuite, il n'y a pas de distinction selon fille / garçon au niveau des activités, les enfants sont tous très enthousiastes.

Lors de notre visite, nous avons observé que les enfants étaient habillés de manière très définie, effectivement les petites filles portaient des vêtements roses

Page 21: Colloque DISPO 2011

pour la plupart et les garçons des pulls de couleur foncée. Isabelle nous dit que cette notion de mode venait des parents et que les enfants ne se rendaient pas compte d'obéir à un dictat de la mode ou du genre. La crèche compte trois salle de sommeil: une pour « les grands », et les deux autres pour les plus jeunes. Ces dernières se différencient par leur couleur: une est d'un rose soutenu tandis que l'autre bleu ciel, toutefois, une fois encore la responsable nous affirme que des petites filles se dirigent vers la salle bleue et que des garçons ont leur lit dans la pièce rose. De ce fait, durant le temps de notre échange, Isabelle tout en répondant à nos questions, se rend compte que la crèche est un lieu très mixte (au niveau de l'effectif) et que les enfants sont encore « purs » puisqu'ils ne sont nullement influencés ou guidés par leur genre. Au contraire, il existe une véritable cohésion de groupe et aucune distinction entre le sexe n'a encore lieu entre les enfants.

Descriptif de l'établissement :Six personnes travaillent dans l'établissement, cinq femmes et un homme.Les horaires de l'école sont 8h30 – 18h00.Les enfants font en moyenne 45 minutes d'activité psychomotrice par jour, minimum une heure d'activité artistique par jour et ont deux sorties par trimestre.Les jeux mis à la disposition des enfants sont un coin cuisine, un coin voiture, un coin poupées et des jeux éducatifs pour les petite moyenne section et uniquement des jeux éducatifs pour les CP et la grande section.Un accès de jeux est également disponible dans la salle collective.

Opinion des sondés :La socialisation effectuée au sein des établissements scolaires est bénéfique avec du personnel en quantité suffisante.Les instituteurs ne pensent pas qu'elle est différenciée selon le genre, il n'y a pas de différence, pas de côté systématique.Dans la cour de récréation, la distinction fille/garçon n'est pas spécialement marquée jusqu'à 4-5 ans, mais après, elle se marque de plus en plus.Les enfants ne catégorisent pas les jeux par rapport au sexe.Les commandes de jouets se font sur des catalogues pédagogiques. Dans la formation professionnelle des instituteurs il n'y a pas d'activités sexuées.Les filles ne jouent pas exclusivement avec des jouets de filles et il en est de même pour les garçons. Les jeux de société sont appréciés par les deux genres et les instituteurs considèrent qu'il n'y a que des jouets unisexes car il n'y a pas de différenciation. Beaucoup d'enfants présentent une attitude dite « anormale » car les filles et les garçons jouent avec des jouets destinés à l'autre sexe. Toutefois, il y a plus de garçons qui jouent à la poupée que de filles qui jouent aux voitures.

Les enfants sont indifférents à ce genre de comportement.

Page 22: Colloque DISPO 2011

Les enfants se dirigent vers des jouets qui correspondent à leur sexe vers 6-7 ans.En général les filles et les garçons jouent ensembles, mais les garçons ont plus tendance à se regrouper.Dans l'école, les jouets sont à disposition des enfants, ce qui permet à chacun de choisir le type de jouet qu'il veut.Dans la cour de récréation, on peut remarquer des modes comme les bracelets et les cartes, mais le personnel essaie de l'interdire.

Page 23: Colloque DISPO 2011

Observation de l'école maternelle de Saint Céré

Horaires : 8 heures 50 – 10 heures 30Date : Vendredi 4 Février 2011Observation dans une classe de petite section (2 ans et demi – 3 ans) auprès d'un dizaine d'enfant sur un effectif total normal de 23 élèves. Les enfants pris dans cette classe sont ceux nés entre 2007 et 2008.Personnel de la structure : 6 enseignants dont un homme et cinq femmes : le directeur, titulaire d'une classe de petite section, nous a accueilli. 6 ATSEM, six femmes.=> Personnel très féminin.Structure :- Horaires d'ouverture : 8 heures 50 – 12 heures 13 heures 50 – 17 heures + la garderie.- Activités peu fréquentes (une fois par mois environs) : danse, chant, ...- Classes : 2 petites sections, 2 moyennes sections, 2 doubles-niveaux (dont un bilingue occitan) et 1 ou 2 grande(s) section(s).- Une salle de gym (escalade, panier de basket, cerceaux, balles, ...), salles de classe, cours de récréation avec balançoires, cabanes, toboggans, pneus en plastique, filet, vélos et tricycles, bac à sable et goudron.Observation (accueil des enfants dès 8 heures 50 jusqu'à 9 heures 15)Le maître a mis à disposition des petits élèves plusieurs types de jeux sur les tables : sacs à peluches, jeux de réflexion/dextérité (jeu de billes), lotos, atelier dessin. Le sac à peluches était une nouveauté. Les autres jeux sont fixes : cuisine-maison, établi, cabane, coin lecture.Dès le début, plusieurs petits garçons ont joué dans la cabane mais aucune fille. L'établi a attiré aussi bien filles et garçons tout comme la cuisine-maison. Les lotos ont eu beaucoup de succès auprès des deux sexes; cependant l'atelier dessin a été utilisé seulement par des garçons qui ont préféré faire une épée en encastrant les feutres. Les jeux de réflexion et le sac à peluches n'ont pas eu d'amateurs.=> Les enfants se sont réunis au centre (au début) au lieu de jouer (intimidés ?). Garçons comme filles s'amusent avec tout type de jeux, les garçons font aussi la cuisine. Une petite fille sert les autres un repas fictif avec de la dînette comme une vraie maman. Elle a aussi fait remarqué à un camarade qui dessinait avec un feutre rose que : « le rose, c'est pour les filles ! ».

Animation (35 minutes)– Chants en occitan répétés par les enfants pendant 5 minutes (2 chansons).

L'animateur leur apprend les chants en occitan.– Danse : grande ronde des enfants avec leurs enseignants avec diverses animations,

puis formation de petits trains pendant que l'animateur joue de l'accordéon. (durée 25 minutes).

=> Tous sont volontaires et participent avec entrain et plus ou moins d'attention sauf

Page 24: Colloque DISPO 2011

deux petits qui sont restés sur le banc avec tétines et doudous.

Goûter (10 heures – 10 heures 10)Les enfants amènent leur propre goûter, mangé en classe.Les sacs des enfants sont : - roses pour les filles avec des fleurs, des princesses ou Dora l'exploratrice.

- bleu ou noir pour les garçons avec Mickey, Winnie l'ourson, ...=> Influence de la maison, pas de l'école.Les cahiers rendus aux petits écoliers n'ont pas de distinction volontaire des enfants (personnalisé par chacun à la peinture). Le bleu et le rose se mêlent sur tous les cahiers sauf une petite qui s'est écriée : « le mien c'est le rose ! » (celle qui a fait une autre remarque sur le rose précédemment).

Récréation (10 heures 15 – 10 heures 35)Les filles font de la balançoires, des galettes de sable dans les cabanes. Les garçons grimpe sur les minis murs d'escalade et les filets, prennent les tricycles ou créent un parcours d'obstacle avec les pneus en plastique. Certains voulaient faire de la balançoires mais se sont fait rejetés par les filles. Pourtant, certains garçons jouent avec les filles au bac à sable dans une cabane et d'autres seuls.=> Les filles font des jeux plus calmes en général. Les garçons sont plus actifs et aventuriers.

Questionnaires :-Sur 6 questionnaires transmis, seuls 4 sont revenus : certaines enseignantes se mises à plusieurs pour le remplir.-Pour tour, la socialisation effectuée par les établissements scolaires est « nécessaire », « utile » ou « indispensable ». ¾ ont estimé qu'elle n'était pas différenciée selon le genre. ¼ « parfois mais pas systématiquement ».-La distinction se fait à partir de 5 ans, 5/6 ans ou 7 ans.=> Peu précis.-Les enfants ne classent pas les jouets selon le sexe aux ¾. -Toutes les commandes de jouets se font grâce aux catalogues pédagogiques.-La formation professionnelle ne caractérise pas les activités : tout est traité de façon neutre.-Les filles ne jouent qu'avec des jeux de filles : 4/4 NON et garçons idem.-Les jeux de société sont appréciés des deux genres : 4/4 OUI-Des jouets unisexes ? ¼ NON, ¼ mal compris, ¼ OUI, ¼ « tous les jouets servent à tous ».-Attitude dite « atypique » : question mal interprétée mais globalement pas de

Page 25: Colloque DISPO 2011

différenciation en maternelle. Réaction des enfants face à ce comportement répandu en maternelle : 2/4 indifférence, ¼ étonnement, ¼ aucune réaction.-Les enfants se dirigent vers une certaines catégorie de jouet correspondant à leur sexe : ¼ fin de maternelle (6 ans) pour certains, ¼ école élémentaire (CP, ...), 2/4 vers 6/7 ans.-En maternelle, les filles et les garçons jouent ensemble souvent : 4/4 mais avec des moments distincts.-Les jouets sont choisis pour les enfants 4/4 avec des périodes imposées.-Modes dans la cours de récréation : ¼ NON, ¾ OUI avec ¾ « l'école les rejette », ¼ « rares en maternelle ».

Ambiance/accueil :Accueil très chaleureux, mise à l'aise immédiate.Nous n'avons cependant pu voir qu'une seule classe.Les réponses aux questions étaient parfois succinctes.Le directeur, qui nous a accueilli, aimerait une copie de notre production par curiosité !

Observation de LAURE et GAELLE

Page 26: Colloque DISPO 2011

COMPTE RENDU VISITE ECOLE PRIMAIRE SOULHOL

Le vendredi 11 février 2011, Jérome Guichet et moi-même, Tom Collombat ,deux élèves de Première ES au lycée Jean-Lurçat , sommes partis visiter L'école primaire Soulhol de Saint -Céré , afin d'observer le comportement des élèves lors de la récréation du matin .

Avant d'effectuer cette observation , nous nous étions déjà rendus dans l'école , pour présenter notre projet , et expliquer nos motivations .

Nous avons donc été chaleureusement accueillis par la directrice du lieu , madame Martine Angelloti , qui , par sa sympathie , nous mis à l'aise dès le début de l'entretien. Madame Angelloti fut tout de suite emballée par la teneur de notre exposé , puisqu'elle a fait parti du mouvement féministe , en tant que membre active .Après cela , on nous a conduisit dans la cour de récréation , où nous avons attendu la sortie des éléves . Lorsqu'ils sont sortis , nous avons tout de suite remarqué une certaine séparation entre les enfants , premièrement selon l'âge , et deuxièmement selon le sexe . Pour confirmer notre observation nous sommes allés interroger quelques élèves sur le sujet.

Et , es réponses ont été les mêmes pour tous . Filles ou garçons aucun n'est réellement pour le mélange des sexes , ni des classes . Mais , contrairement à ce que l'on pourrait penser , les plus « vieux « , c'est-à- dire les classes de cm1 ou cm2 , sont moins catégoriques et nous ont, pour certains, laissés envisager qu'un mélange est parfois possible . Alors que les « petits » , les ce1 ce2 , eux , ne sont absolument pas pour un mélange , et aucun changement ne paraît envisageable .Ensuite , nous nous sommes interrogés sur les jeux de chacun . Celui qui arrive en première position est le football , pratiqué par les grands comme les petits , mais toujours sans grand mélange , à quelques exceptions près . Vient ensuite le basket , qui nous a paru être exclusivement pour les plus vieux , et là , étonnamment , les filles sont au même nombre que les garçons. Cela nous a paru étonnant , et lorsque nous avons interrogé les garçons sur le mélange des sexes au basket , ils n'ont pas paru gêné de jouer avec les filles , contrairement au foot , qui est un sport presque exclusivement masculin ( en tout cas à l'école primaire ).

Pour les filles, un jeu est omniprésent , celui de l'élastique. Comme le foot pour les garçons , cette activité ne fait de place à aucun mélange , ou alors très peu , et reste souvent exclusif aux groupes de filles , de tous âges . Lors de notre petit sondage dans la cours , un autre « jeu » nous est apparu , « la bagarre » , plus populaire chez les plus petits que chez les plus grands . Outre le fait que notre visite ait suscité une émulation assez étonnante , la première chose qui nous paraît évidente dans la cour de récréation est le besoin d'extériorisation. Ce constat a été conforté par les observations des jeux , tous très bruyants et très souvent confus . Cependant , des meneurs s'imposent dans chaque groupe formés par les élèves .

Page 27: Colloque DISPO 2011

Pour terminer l'étude , nous sommes retournés interroger d'autres groupes , grands comme petits , sur les tendance des jeux dits « commerciaux » . le jeu dominant est l'échange et la collection de cartes à jouer , Pokémon le plus souvent . Vient en seconde position la collection et l'échange de bracelets de diverses formes , puis les « finger skate » et en dernière position ,les bakugan , petites figurines rondes déployables .

Pour conclure , nous avons observé que beaucoup de jeux sont propres à des groupes , souvent composés d'enfants du même âge et du même sexe. Le mélange humain comme le mélange des distractions paraît souvent compromis et limité par les critères d'âge et de sexe . La cour de récréation est donc très divisée , avec des tendances aux mélanges presque absentes , a l'exception des plus vieux , qui ont l'esprit plus « ouvert »

Page 28: Colloque DISPO 2011

BIBLIOGRAPHIE

Nous nous sommes aidés de plusieurs dossiers et supports pour appuyer nos propos et notre recherche sur le sujet que nous avons choisi. Nous avons ainsi établi une bibliographie, ainsi qu'une sitographie.

Du côté des petites filles, Elena Gianini Belotti, Édition des femmes Antoinette FouqueContre les jouets sexistes, Collectif, Editions l'ÉchappéeMasculin et féminin chez l'enfant, Pierre Tap

Dossier pédagogique de la domination masculine : www.ladominationmasculine.netCatalogue de jouets Socio Voice Catalogue petite enfance, papeterie PICHO (2010), petite enfance (2009), direct Delagrave (2009).Site www.jouetclub.comÉtude réalisée par ABC+ pour l'Observatoire Fisher-PriceDossier sur l'intervention au stage de formation continue des professeurs de SES de l'académie de Lyon par Jane Méjias le 25 janvier 2007Dossier « Modes de socialisation et construction des genres : l'exemple des jouets », Article de Serge Chaumier, tiré du livre Panorama art et jeunesse, rubrique « Culture filles, culture garçons »Dossier de doctorat de l'Université de Toulouse, « Sciences du langage », par Christine Fèvre-PernetSynthèse de lecture du dossier pédagogique : « La Domination Masculine » de Pascal BlanchardDAFFLON NOVELLE Anne Filles-garçons, socialisation différenciée ? Grenoble : Presses universitaires de Grenoble, 2006. 400 p. (Collection Vies sociales) ISBN : 2-7061-1310-3