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Comité de rédaction - INSEE...tion du centre-ville et Plan Vert notamment, vont dans ce sens. [1] Proportion de cadres (cadres supérieurs et professions intermédiaires) dans l’emploi

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Directrice de la publicationMarie Claude Dutériez, Directrice régionale de l’Insee Centre

Comité de rédaction-Direction régionale de l’Insee Centre-Chartres métropole-Direction régionale de l’Equipement du Centre-Direction départementale de l’Equipement d’Eure et Loir-Conseil Régional du Centre-Caisse des dépôts et consignations

Rédaction, conception et traitement des données-Direction régionale de l’Insee Centre-Chartres métropole-Direction régionale de l’Equipement du Centre-Direction départementale de l’Equipement d’Eure et Loir-Centre d’études techniques de l’Equipement Normandie Centre

Composition et photo de couverture-Chartres métropole

ImprimeurRollin Imprimeur BP27 41913 BLOIS

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 1Édition 2005

AVANT-PROPOS

Que ce soit en vue de préparer des documents de planification locale (schémas de cohérence territo-riale) ou d’élaborer des contrats territoriaux (de ville, d’agglomération, de pays), la connaissance des territoires et de leur fonctionnement est un préalable incontournable.

C’est pourquoi l’INSEE Centre et la Direction régionale de l’Equipement ont pris l’initiative de réaliser une série de dossiers socio-économiques sur les principales aires urbaines de la région Centre. Chaque dossier présente un état des lieux actualisé d’une aire urbaine et bénéficie notamment des apports du recensement de 1999.

Les élus et les techniciens des collectivités locales ou de l’Etat y trouveront l’information quantitative et les analyses statistiques dont ils ont besoin pour conduire leurs travaux.

Ces dossiers intègrent aussi largement que possible les thèmes relatifs à l’aménagement du territoire : la morphologie du territoire étudié, les infrastructures et les déplacements de personnes, la démographie, les ménages et leur logement, les aspects sociaux et économiques. Dans la présentation, la visualisation spatiale a été privilégiée grâce à de nombreuses illustrations.

L’approche comparative a été recherchée, en identifiant à chaque fois les spécificités de l’aire urbaine étudiée par rapport à une aire urbaine de référence. Cette comparaison se décline en trois échelons géographiques intermédiaires, la ville-centre, la banlieue et la couronne périurbaine.

Le Conseil régional du Centre et la Caisse des dépôts et consignations apportent leur concours à la dé-marche.

Ce dossier est le fruit d’une collaboration entre l’INSEE Centre, la direction régionale de l’Equipement, la direction départementale de l’Equipement d’Eure-et-Loir, le centre d’études techniques de l’Equipe-ment Normandie Centre, Chartres métropole. La composition du document a été assurée par Chartres métropole.

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 2 Édition 2005

SYNTHESE

Chartres, sa cathédrale visible de loin, la Beauce tout autour ; images indissociables pour le pèlerin comme pour le voyageur. Autrefois rattachée au Duché d’Orléans, Chartres et sa région se sont « rapprochées » de la grande voisine, Paris et son agglomération. Aujourd’hui, il faut moins d’une heure, surtout s’il n’y a pas d’embouteillages, pour se rendre dans la capitale par l’autoroute ou par le train et une heure trente pour rejoindre, par la nationale, Orléans.

Fort développement de l’emploi

Les liens avec l’agriculture se sont distendus ; l’aire urbaine de Chartres compte, à présent, à peine un millier d’emplois dans l’industrie agro-alimentaire et mille deux cents dans l’agriculture proprement dite. Désormais, les activités financières et plus gé-néralement les activités tertiaires ou de nouvelles activités industrielles ont remplacé une partie des activités agricoles ou industrielles anciennes.

A tel point que le nombre des emplois a augmenté de plus de 8 % durant la décennie 90, soit à un rythme quatre fois supérieur à celui constaté pour les aires urbaines de référence.

Plus précisément, et à l’echelle de l’aire urbaine, 2 300 personnes travaillent désormais dans le secteur des activités financières (assurances, ban-ques, … ) soit 4,2 % de l’emploi total (2,8 % pour l’ensemble de référence). Et pour sa part, le seul sec-teur de la pharmacie et de la parfumerie emploie 1 500 personnes. Enfin, la sous-traitance automo-bile propose un grand nombre d’emplois. En accompagnement de ces évolutions économi-ques majeures, les frontières entre les catégories sociales se sont mises à bouger lentement. En 1999, un peu plus d’un salarié sur quatre est ouvrier tan-dis que pour l’ensemble de référence, la proportion est proche d’un sur trois. Les personnes qualifiées sont, en revanche, un peu plus nombreuses dans l’aire urbaine de Chartres. Le taux d’encadrement[1] de l’aire urbaine, proche de 37 % en 1999, est un point et demi supérieur au taux relevé pour l’en-semble de référence.

Les évolutions économiques et sociales constatées ces trente dernières années ne sont pas sans rap-port avec la qualité des infrastructures qui favori-sent l’implantation des entreprises et la circulation

des personnes. Le trafic automobile est important aussi bien sur les nationnales 10, 23 et 154 que sur l’autoroute A11. Chartres est également bien desservie par le chemin de fer. On rejoint la gare Montparnasse en une heure.

Des habitants plutôt privilégiés

La situation sociale des habitants de l’aire urbaine de Chartres apparaît globalement comme privilé-giée, si on la compare à l’ensemble de référence, composé des aires du Bassin Parisien de taille comparable. Le revenu mensuel fiscal moyen est dans l’aire de Chartres de 1 380 euros en 2001, de 1 350 euros à Compiègne et seulement de 1 140 euros à Dreux. La situation mérite cependant d’être fortement nuancée. Ainsi, plus de 11 000 habitants de l’aire urbaine vivent-ils en dessous du seuil des bas re-venus[2]. Ces personnes habitent le plus souvent les quar-tiers défavorisés de Beaulieu (Chartres), Mainvilliers ou Lucé. Ces mêmes quartiers où est implanté 85 % du parc social et qui ont été construits dans les an-nées soixante.

Ralentissement démographique

La démographie constitue l’une des clés permet-tant de comprendre les dynamiques en cours. Si l’on s’en tient aux années récentes, on est tout d’abord frappé par l’important accroissement de la population de l’aire urbaine. 35 000 personnes supplémentaires, pour une population d’environ 130 000 habitants en 1999, sont venues dans l’aire en trente ans. Cette croissance de la population est toutefois en train de faiblir. Si, jusqu’en 1975, le taux annuel moyen de croissance était particulièrement fort (+ 2,5 %), il n’est plus aujourd’hui que de 0,4 %. Désormais, le seul élément vraiment moteur est le solde naturel, les soldes migratoires étant devenus négatifs à Chartres et dans les communes les plus peuplées de la banlieue.

Facteur d’explication, les mouvements migratoires des jeunes âgés de 18 à 25 ans sont devenus défi-citaires. Entre 1990 et 1999, pour cette classe d’age, 4 800 jeunes quittaient l’aire urbaine pour poursui-vre des études ou trouver un premier emploi tandis que 3 300 s’y installaient.

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 3Édition 2005

SYNTHESE

Cependant, le territoire retrouve son attractivité pour les 25-35 ans qu’ils viennent de la région pari-sienne, de Dreux ou de Nogent-le-Rotrou. Et dans l’ensemble, la population de l’aire urbaine, même si elle vieillit comme partout ailleurs, est plus jeune que celle de l’ensemble de référence. A l’hori-zon 2015[3], le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans égalerait celui des moins de 20 ans et, au total, l’aire urbaine compterait 145 000 habitants.

Une forte densité urbaine

Comme cela a été déjà évoqué, le territoire n’est pas homogène. Ainsi, les densités de population très fortes de Chartres (près de deux fois plus forte à Chartres que dans les villes-centre référentes) et de sa banlieue (trois fois supérieure à celle des banlieues référentes) opposent fortement le cœur de l’unité urbaine à sa périphérie, les communes de la vallée de l’Eure possédant, elles-aussi, de fortes densités. Trois étapes peuvent être distinguées. Au Moyen-Age, le développement du centre historique a précédé puis suivi la construction de la Cathédrale Notre-Dame aux XII et XIII èmes siècles. Les faubourgs construits bien après datent du XIX ème siècle. Enfin, l’urbanisme d’Après-Guerre et ses quartiers mo-nofonctionnels sont venus bousculer l’équilibre antérieur.

Du fait de son histoire et notamment de la proxi-mité de la région parisienne, le parc des logements est fortement sollicité. Ainsi, en 1999, le taux de vacance dans l’aire urbaine n’est que de 5 %, soit un taux bien inférieur à celui constaté, en moyenne, dans les aires urbaines de référence.

Le parc locatif au cœur de l’aire urbaine

L’une des particularités de l’aire est l’importance du parc locatif de la banlieue, concentré à Mainvilliers et Lucé. Dans ces deux communes, près d’un loge-ment sur deux est loué. A Chartres, cette proportion est encore plus importante puisque près de deux logements sur trois sont loués. Sur l’ensemble de l’aire urbaine, 16 % des ménages sont logés dans le parc locatif privé et 25 % dans le parc locatif social. Ces proportions sont respectivement de18 % et de 23 % dans l’ensemble de référence.

Les disparités de loyer sont fortes. Selon une étude récente, les loyers moyens du parc privé sont trois fois supérieurs à ceux du parc public. La création de logements à loyers intermédiaires pourrait permet-tre de répondre à d’importants besoins et fluidifier un marché locatif assez tendu.

Autre particularité, Chartres compte un grand nombre de petits logements d’une ou deux pièces (31 % des logements à Chartres, 28 % dans les aires référentes). La construction de logements neufs, importante, se focalise davantage en dehors de Chartres. Trois mille maisons individuelles y ont été construites entre 1991 et 2000, moitié dans la banlieue, moitié dans la couronne périurbaine. Ainsi, du fait de son développement, l’urbanisation rattrape aujourd’hui la rocade qui fait de plus en plus office de desserte urbaine. L’étalement urbain est cependant limité par les terres agricoles beau-ceronnes qui ceinturent l’agglomération. Le déve-loppement futur devrait se réaliser vers le nord-est, du fait d’importantes disponibilités foncières.

Au total, l’aire urbaine de Chartres possède de nombreux atouts. Sa position géographique lui offre une ouverture sur les régions Normandie et Centre et elle profite pleinement de la dyna-mique parisienne. Cependant, elle a dû et devra résister aux pressions exercées pour préserver son cadre de vie et imposer un développement urbain de qualité apte à conforter son pouvoir de séduction. Les travaux entrepris, restructura-tion du centre-ville et Plan Vert notamment, vont dans ce sens.

[1] Proportion de cadres (cadres supérieurs et professions intermédiaires) dans l’emploi total.[2] Par unité de consommation, ce seuil était de 720 euros par mois, fi n 2003. Sources utilisées pour cette estimation : fi chiers CAF 2003 et Insee RP 1999.[3] Insee, modèle OMPHALE – scénario tendanciel.

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 4 Édition 2005

LES TERRITOIRES

Aire urbaine

Zonage défini par l’INSEE afin de permettre l’ana-lyse du territoire d’influence des agglomérations. Ce découpage permet de caractériser les dynami-ques démographiques qui animent le territoire national.Ensemble de communes d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’une unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et des communes dont au moins 40 % des actifs ayant un emploi travaillent dans cette unité urbaine ou dans les communes attirées par elle.Au sein d’une aire urbaine sont distinguées : la ville-centre, la banlieue – qui forment à elles deux l’unité urbaine – et la couronne périurbaine.

Unité urbaine (Agglomération au sens de l’INSEE)

Ensemble d’une ou plusieurs communes compor-tant au moins 2 000 habitants et dont les zones bâties ne sont pas discontinues de plus de 200 m.L’unité urbaine de Chartres comprend neuf com-munes aujourd’hui : Barjouville, Chartres, Cham-phol, Le Coudray, Lèves, Lucé, Luisant, Mainvilliers et Morancez.

BanlieueFait référence à la zone agglomérée à la ville-centre. Elle correspond à l’unité urbaine moins la ville-centre.

Couronne périurbaine

Aire urbaine hors ville-centre et banlieue.

Commune multipolarisée

Commune dont 40 % ou plus des actifs résidents vont travailler dans plusieurs aires urbaines sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles.

Espace à dominante rurale

Complément à l’espace à dominante urbaine, lequel est constitué de aires urbaines et des com-munes multipolarisées.

Aire urbaine de référence

Aire urbaine correspondant à la moyenne de 21 aires urbaines de taille comparable et situées dans le grand Bassin parisien. Ce sont celles de Blois, Bourges, Compiègne, Charleville-Mézières, Châteauroux, Saint-Quentin, Beauvais, Nevers, Creil, Evreux, Elbeuf, Auxerre, Châlons-en-Cham-pagne, Montargis, Alençon, Soissons, Dreux, Sens, Saint-Dizier, Vierzon en plus de Chartres.

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Les quartiers

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Ville-centre, banlieue, couronne périurbaine de référence

Espaces virtuels calculés comme la moyenne des espaces de référence (respectivement : villes-centres, banlieues, couronnes périurbaines de référence).

Périmètre de la Communauté d’agglomération de Chartres

Dans le présent document, les données font réfé-rence au territoire de la communauté d’agglomé-ration de Chartres qui comprend les communes de Champhol, Chartres, Le Coudray, Lèves, Lucé, Luisant et Mainvilliers (au 1er janvier 2005).

L’aire urbaine de Chartres

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 6 Édition 2005

MORPHOLOGIE

L’aire urbaine de Chartres est située au nord de la région Centre, au cœur du département d’Eure-et-Loir. La proximité de la région Île-de-France et les facilités de connexions avec elle lui confèrent une situation atypique parmi les autres aires ur-baines régionales.

Une aire urbaine étendue, ouverte sur la région parisienneL’aire urbaine est composée de 73 communes or-ganisées autour de la ville-centre, Chartres, chef-lieu du département d’Eure-et-Loir, et de huit communes formant la banlieue1. Elle fait partie des aires les plus importantes en nombre de com-munes parmi celles prises pour référence, derrière Charleville-Mézières, Beauvais, Saint-Quentin-en-Yvelines et Evreux. Sa superficie de 935 km² la positionne derrière les aires de Châteauroux, Bourges et Blois.

En 1999, l’aire urbaine rassemble, devant celle de Bourges et de Blois, 130 700 habitants répartis de manière relativement homogène entre Chartres qui compte 40 400 habitants, les communes de la banlieue avec 47 400 habitants (dont Lucé, 17 700 habitants) et les communes de la cou-ronne périurbaine qui en comptent 42 900. Cette répartition est une spécificité puisque les commu-nes de la banlieue des aires urbaines comparables représentent 23,1 % de la population totale de l’aire, contre 36,3 % dans l’aire chartraine. Le poids démographique de l’agglomération chartraine (ville-centre et communes de sa banlieue) est pré-pondérant avec plus des deux-tiers des habitants de l’aire urbaine. Près des trois-quarts des com-munes de l’aire ont moins de 1 000 habitants.

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MORPHOLOGIE

Chartres fait partie du réseau des villes situées à moins d’une heure de Paris et appartient aux fran-ges franciliennes de la région Centre, territoires qui font l’objet d’un appel à projet dans le cadre de l’article 26-1 du Contrat de Plan Etat-Région 2000-2006.

En 1999, la densité de population s’élève à 140 habitants au km² sur l’aire pour 132 habitants au km² en moyenne dans les aires de référence. Chartres (2 395 habitants au km²) et les commu-nes de banlieue (912 habitants au km²) enregis-trent des densités nettement supérieures aux moyennes observées dans les villes-centre (1 317 habitants au km²) et banlieues (303 habitants au km²) comparables. En couronne périurbaine, ce sont les communes situées dans la vallée de l’Eure qui présentent les plus fortes densités de population.

Parmi les aires urbaines de la région Centre, une de ses originalités est donc d’être relativement dense, d’avoir des relations fortes avec la région parisienne, tout en conservant des activités en-core tournées vers l’agriculture. Chartres, comme beaucoup d’autres villes, s’est également ouverte à des activités de haute technologie et accueille une filière parfumerie-cosmétique, la Cosmétic Valley (plus de cent entreprises dont Guerlain, Paco Rabanne, Lancaster, Pacific).

Un patrimoine remarquable au cœur de la Beauce L’aire urbaine de Chartres se compose des pay-sages typiques de la Beauce, grandes plaines agricoles dédiées à la céréaliculture. La vallée de l’Eure, affluent de rive gauche de la Seine et celle de la Roguenette façonnent ensuite les paysages, avec des massifs boisés composés de forêts de peupliers, d’aulnes, de chênes et de charmes. Au niveau de l’agglomération, de nombreux espaces verts urbains participent à la qualité du cadre de vie, notamment dans la vallée de l’Eure. Une quin-zaine de parcs et jardins est aménagée à Chartres. Les communes de la vallée de l’Eure disposent également d’espaces verts (forêts, parcs ou prai-ries). Des actions de valorisation du cadre de vie sont engagées par Chartres Métropole, au travers d’un Plan Vert qui prévoit notamment la mise en valeur d’une trame verte pour l’agglomération avec la création de liaisons douces pour les cyclis-tes et les piétons.

Les villages beaucerons sont des éléments forts de l’identité locale. La Route du Blé, mise en place par l’association Terre de Beauce en 2002 dans les départements d’Eure-et-Loir et du Loiret, accessible aux marges de l’aire urbaine, comme à Meslay-le-Vidame, permet de découvrir, par exemple, les paysages typiques de la Beauce et son patrimoine rural constitué de moulins à vent, de fermes, d’églises…

Chartres bénéficie d’un patrimoine exceptionnel. La cathédrale Notre-Dame, inscrite à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, est l’une des plus grandes cathédrales gothiques construites aux XIIème et XIIIème siècles. Elle abrite une collection unique de vitraux anciens. Cons-truite sur un promontoire, elle est visible à des dizaines de kilomètres à la ronde et fait l’objet d’un projet de directive paysagère sur ses cônes de vue qui concerne quarante-neuf communes. La vieille ville, remarquable, fait par ailleurs l’objet d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur. Depuis les rives de l’Eure franchissable par plus d’une dizaine de ponts ou passerelles jusqu’à la cathédrale, s’étagent les quartiers anciens de la ville. La ville haute et la ville basse sont reliées par des rampes et escaliers pentus ou tertres.

Un développement urbain contraint

Le développement de Chartres s’est réalisé de manière concentrique à la ville-centre, sur les communes de la périphérie immédiate comme Lucé ou Mainvilliers, dans le contexte de la dé-centralisation industrielle des années cinquante et soixante. L’urbanisation s’est alors éloignée du centre ancien, au-delà des faubourgs, sous la forme de grands ensembles et de zones pavillon-naires à l’ouest de l’agglomération et de zones d’activités plutôt à l’est.

L’agglomération chartraine comprend 17 zones d’activités2 (hors zones purement commerciales) sur 782 hectares, concentrées en majorité au sud / sud-est, le long de la rocade, entre les deux échan-geurs (Chartres Poillot et le jardin d’entreprises, Gellainville, Le Coudray), et également à l’ouest, à proximité de l’A11 (Fontenay-sur-Eure, Luisant, Barjouville). D’autres zones sont également si-tuées hors agglomération, comme par exemple à Mignières (parc d’activités du Bois Gueslin), le long de l’autoroute.

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MORPHOLOGIE

L’urbanisation rattrape aujourd’hui la rocade qui joue de plus en plus un rôle de desserte urbaine. L’étalement urbain est cependant limité par les terres agricoles beauceronnes qui ceinturent l’agglomération. A long terme, des opportunités foncières existent au nord-est, notamment depuis la libération de la base aérienne et du champ de tir de Lèves. Près de 845 hectares sont estimés comme étant disponibles et non urbanisés dans l’agglomération dont 760 hectares localisés à l’in-térieur du périmètre délimité par la rocade.

L’aire urbaine est par ailleurs directement concer-née par des risques majeurs tels que les risques d’inondation. Des plans de prévention des risques d’inondation (PPRI) sont établis ou en cours d’éla-boration dans de nombreuses communes de la Vallée de l’Eure, dont Chartres, Luisant et Le Cou-

dray. Un plan d’exposition au bruit (PEB) existe également, en liaison avec les activités de l’aéro-drome de Chartres-Champhol. L’agglomération est peu touchée par les risques industriels : un établissement fait l’objet d’un classement SEVESO (seuil haut) à Coltainville (site Primagaz).

Une aire urbaine décentrée

Le périmètre de l’aire urbaine de Chartres forme un ensemble continu, par l’est et le nord-est, avec l’aire urbaine de Paris. Cette proximité agit sur la forme de l’aire urbaine chartraine, qui n’est pas organisée de manière concentrique autour de la ville-centre, comme c’est en général le cas dans les aires de référence. La ville-centre se situe en effet dans la marge nord-est de son aire d’in-fluence. Cette morphologie, observée dès 1982,

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MORPHOLOGIE

s’est accentuée en 1990 avec l’intégration de quatorze communes comprenant moins de 1 000 habitants (exceptée celle de Bailleau-le-Pin) dans ses franges sud et ouest. Depuis 1990, on observe un rééquilibrage de l’extension de l’aire vers le nord, avec l’intégration de communes telles que Jouy ou Saint-Prest. De 1990 à 1999, l’aire urbaine a gagné 20 communes, dans lesquelles au moins 40 % des actifs travaillent dans le cœur d’emploi chartrain.

A l’est, en bordure de l’aire parisienne, la com-mune rurale de Francourville, multipolarisée3 en 1990, a rejoint le périmètre de l’aire urbaine de Chartres en 1999.

Une intercommunalité de projet développée

Les communes de l’aire urbaine sont structurées autour de plusieurs établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre.

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Structures intercommunalesCommunautés de Communes et d’Agglomération (au 01/09/2004)

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 11Édition 2005

Quatre d’entre eux sont totalement intégrés à l’aire. La communauté d’agglomération de Chartres, Chartres Métropole, créée en 2000 sur les bases du District de Chartres et regroupant plus de 84 700 habitants, comprend, au 15 janvier 2004, sept communes dont Chartres et Lucé, qui constituent le cœur d’emploi de l’aire. La commu-nauté de communes de l’Orée de Chartres créée en 2000, qui jouxte la ville-centre à l’est, rassem-ble quinze communes de l’aire urbaine. La com-munauté de communes du Val de l’Eure, créée en 1996, à l’ouest, concerne neuf communes et la communauté de communes du Bois Gueslin, créée en 1994, six communes au sud.

Quatre autres communautés de communes sont pour partie intégrées dans l’aire urbaine : la com-munauté de communes du pays Courvillois, avec quatorze communes dans l’aire d‘influence de l’agglomération chartraine, celle du pays de Com-bray avec onze communes, du Bonnevalais avec deux communes et de la Beauce Vovéenne avec cinq communes.

Quatre communes de l’aire n’adhèrent à aucune structure : Saint-Prest et Barjouville en limite de la communauté d’agglomération, qui comptent respectivement 2 300 et 1 400 habitants ainsi que Francourville et Luplanté, plus rurales, aux marges est et sud du périmètre.

Parmi les cinq Pays d’Eure-et-Loir, le Pays Chartrain couvre en grande partie l’aire urbaine. Au sud-est de l’aire, sept communes font partie du Pays de Beauce. Au sud, le Pays Dunois comprend deux communes rurales de l’aire. Chartres Métropole a également signé un contrat d’agglomération avec la Région Centre.

En matière de planification, le programme local de l’habitat (PLH) approuvé en 1997 sur le péri-mètre du District de Chartres fait l‘objet d‘une ré-vision. Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de l’agglomération chartraine est révisé en 2005. Il concerne 38 communes de l’aire urbaine.

L’aire urbaine de Chartres bénéficie ainsi de nombreux atouts, véritables enjeux de déve-loppement. Sa position géographique lui offre une ouverture à la fois sur la région Centre et la Normandie, à proximité de la région Île-de-France, mais induit également des pressions économiques et foncières fortes. Elle est ensuite confrontée à des enjeux qui touchent à la pré-servation de son cadre de vie et à la maîtrise du développement urbain de l’agglomération. Chartres, pour sa part, à la fois dense et économe d’espaces, a engagé de grands travaux pour redonner la ville aux piétons dans un cadre de qualité autour d’un site protégé remarquable de renommée internationale.

1 D’après la défi nition de l’INSEE, la banlieue fait référence à la zone agglomérée à la ville-centre. Sont concernées Barjouville, Champhol, Le Coudray, Lèves, Lucé, Luisant, Mainvilliers et Morancez.2 Source : Observatoire foncier d’Eure-et-Loir, 10e édition année 2003, Les outils, DDE d’Eure-et-Loir.3 D’après la défi nition de l’INSEE, les communes multipolarisées sont des communes rurales et des unités urbaines situées hors des aires urbaines, dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d’entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d’un seul tenant.

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INFRASTRUCTURES / DÉPLACEMENTS

La bonne accessibilité de l’aire urbaine de Chartres, aussi bien par la route que par le fer, contribue à son attractivité et à son développement.

Des facilités de connexions à la région parisienne

L’aire urbaine, située à 90 kilomètres de Paris, est tout d’abord structurée par de grandes liaisons routières radiales vers l’Île-de-France. L’auto-route A 11 assure la liaison Paris-Le Mans-Nantes (38 800 véhicules/jours1, au nord-est de l’agglo-mération). La nationale 10 (14 900 véhicules/jours, au sud de l’agglomération) permet de relier Paris au Grand Sud-Ouest via Tours, en région Centre.

D’autres liaisons assurent également un bon mailla-ge du département et permettent une ouverture à la fois vers Nantes et la Bretagne avec la N 23 Le Mans-Paris (14 300 véhicules/jours, à l’est de l’ag-glomération), et vers la Normandie et la région Centre avec la N 154 Rouen-Dreux-Orléans (15 700 véhicules/jours, au nord de l’agglomération). Cette dernière supporte un trafic de 9 460 véhicules/jours entre Chartres et Orléans, dont presque 20 % de poids lourds qui rejoignent l’A 10 à l’échangeur d’Allaines situé au sud-est du département.

Le contournement de l’agglomération chartraine se fait, au sud, par la N 123 et se prolonge, à l’ouest par la D 905 puis au nord par la N 154. La rocade capte les flux de transit en provenance de la RN 10

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INFRASTRUCTURES / DÉPLACEMENTS

et de la RN 154 et assure également de plus en plus le rôle de desserte urbaine à mesure de l’extension de l’urbanisation. Cette double vocation perturbe la fluidité du trafic. En 2003, les moyennes journa-lières annuelles calculées sur la portion de rocade (N 123) située entre la N 154 et la N 10 s’élèvent à plus de 34 000 véhicules/jours dans les deux sens, composés à plus de 15 % de poids lourds.

Un réseau secondaire de routes départementales irrigue l’Eure-et-Loir et permet de relier Chartres aux chef-lieux de cantons : Illiers-Combray, au sud (D 921), Maintenon, au nord (D 906) ou Château-neuf-en-Thymerais, au nord-ouest (D 939).

La polarisation des déplacements sur un axe Paris-Chartres-Le Mans se retrouve au niveau des transports ferroviaires de voyageurs. Une trentaine de trains relie quotidiennement, dans chaque sens, Chartres à la gare de Paris-Montparnasse en une

heure. Le trafic journalier de la gare de Chartres est estimé à plus de 6 000 voyageurs. De nombreuses liaisons entre Chartres et Le Mans permettent des échanges domicile-travail importants entre les deux pôles, avec des arrêts à Courville-sur-Eure. La ligne Chartres-Orléans est actuellement réservée au transport de marchandises. Dans l’attente de nouvelles dispositions, le transport de voyageur est assuré par cars (Transbeauce - TER).

L’aérodrome de Chartres-Champhol, situé au Nord de l’agglomération, a plutôt développé des activi-tés sportives et de loisirs.

Par sa position géographique et ses infrastructures routières, autoroutières et ferrées, l’aire urbaine de Chartres est ainsi plus tournée vers la région pari-sienne que vers la capitale régionale, Orléans, et le Val de Loire.

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MORPHOLOGIE INFRASTRUCTURES / DÉPLACEMENTS

D’intenses déplacements domicile - travailLes communes de Chartres et Lucé constituent le cœur d’emploi de l’aire urbaine et offrent 35 750 emplois en 1999, soit 66 % des emplois totaux. Sur les 57 900 actifs ayant un emploi résidant dans l’aire urbaine, plus de 36 900 travaillent dans la communauté d’agglomération et plus de 25 000 dans le cœur d’emploi. Près de 6 200 actifs des

communes de banlieue (soit la moitié) et plus de 7 400 actifs de la couronne périurbaine y travaillent également. De surcroît, le cœur d’emploi attire quotidiennement près de 5 700 personnes vivant en dehors de l’aire urbaine, essentiellement dans le département.

A l’échelle de l’agglomération, le quartier Chartres Est2 est celui qui attire le plus grand nombre d’ac-tifs ayant un emploi et résidant dans l’aire urbaine en 1999 (7 030 actifs, soit 18,2 % des actifs ayant un emploi de l’aire). Chartres Sud et Lucé attirent ensuite respectivement 6 830 et 5 050 actifs. Près de 1 430 actifs viennent chaque jour des com-munes de l’agglomération (hors Chartres, Lucé et Mainvilliers) et de la zone périurbaine pour travailler dans le Cœur de ville de Chartres. Un tiers des actifs ayant un emploi habitant à Lucé et à Chartres Est travaillent sur leur commune de résidence.

Les relations avec la région parisienne sont très importantes et favorisées par la qualité des liaisons routières et ferroviaires. Plus de 9 000 actifs de l’aire urbaine chartraine se rendent en effet quotidien-nement dans l’aire urbaine de Paris. Les mouve-ments se font essentiellement vers des communes d’Eure-et-Loir intégrées dans l’aire urbaine pari-sienne, puis vers les Yvelines, Paris et les Hauts-de-Seine. D’autres actifs chartrains se rendent dans l’aire urbaine de Dreux et, dans une moindre mesure, dans celles de Châteaudun, d’Orléans et de Nogent-le-Rotrou.

Le nombre d’actifs entrants dans l’aire urbaine chartraine est deux fois moins important que celui des sortants. L’attraction qu’exerce l’aire urbaine chartraine en terme d’emplois est plus locale : ce sont essentiellement des résidents d’Eure-et-Loir, provenant de communes de l’aire urbaine de Paris qui viennent y travailler. Dans une moindre mesure, l’aire attire également des actifs drouais et yvelinois.

Échanges domicile-travail avec l’aire urbaine de Chartres en 1990 et 1999

Aires urbainesSorties de l’aire

urbaine de ChartresEntrées dans l’aire

urbaine de Chartres

1990 1999 1990 1999ParisDont Eure-et-LoirDont YvelinesDont ParisDont Hauts-de-SeineDont EssonneDont Val-de-Marne

7 9102 3402 0531 970

740348195

9 0413 3842 2761 751

661458235

2 1841 435

314136

78119

31

3 2612 240

423191

95156

40Dreux 436 842 308 458Châteaudun 106 248 195 285Orléans 128 176 103 219Nogent-le-Rotrou 65 124 169 218

Total 8 645 10 431 2 959 4 441 Sour

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MORPHOLOGIE INFRASTRUCTURES / DÉPLACEMENTS

l’offre en transports urbains de l’agglomération chartraine est d’un bon niveau. Le nombre de kilomètres par habitant est en effet largement supérieur à la moyenne et dépasse celle des agglo-mérations de Blois et de Dreux. La fréquentation est également élevée avec 51 voyages par habitant en 2001, contre 35,7 observés en moyenne.

Les Chartrains utilisent moins souvent leur voitureLes actifs de l’aire urbaine utilisent davantage les modes doux de déplacement pour se rendre à leur travail que dans les aires urbaines de référence. Ainsi, 11 % des actifs s’y rendent à pied (contre 8 % en moyenne) ou en transport en commun (6 % contre 5 % ). Les taux sont supérieurs à l’échelle de Chartres Métropole. Ces pratiques peuvent s’expliquer par la forte densité de population et la concentration des emplois dans l’agglomération de Chartres. A l’échelle de l’aire urbaine, 69 % des actifs utilisent leur voiture, taux inférieur de quatre points au taux de référence.

Population du PTU3 Nombre de communes du PTU

Kilomètres par habitant du PTU4

Voyages par habitant du PTU5

Tours 290 876 21 27,7 87,7

Orléans 271 706 20 38,2 69,4

Bourges 107 479 9 30,0 91,2

Chartres 89 302 8 23,3 51,0

Blois 71 741 8 18,3 28,4

Montargis 57 477 8 16,5 27,6

Eléments comparatifs sur les transports urbains en 2001

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Entre 1990 et 1999, le nombre d’actifs venant tra-vailler dans l’aire urbaine de Chartres a augmenté de 50 %, tandis que le nombre des actifs chartrains travaillant hors aire urbaine n’a progressé que de 20 % environ.

Des transports urbains fréquentés

Le réseau de transports urbains Filibus est compo-sé de sept lignes régulières, organisées de manière radiale à partir de Chartres. Il dessert les communes de Chartres, Le Coudray, Luisant, Lucé, Mainvilliers, Lèves, Champhol et Barjouville. Une ligne particu-lière « Fil en ville » assure également la desserte du centre-ville de Chartres. Des lignes spéciales relient par ailleurs les établissements scolaires à la gare et assurent des liaisons depuis Mainvilliers, Lucé et les quartiers Est de Chartres.

Comparée à celle des autres agglomérations de la région Centre et surtout à l’offre moyenne des agglomérations dont le périmètre de transports urbains compte moins de 100 000 habitants,

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MORPHOLOGIE INFRASTRUCTURES / DÉPLACEMENTS

1 Source : DDE Eure-et-Loir, Trafi cs 2003.2 Pour affi ner l’analyse, un découpage en sept quartiers a été réalisé : Cœur de ville de Chartres, Rechèvres et Mainvilliers Nord et Est, Chartres Nord, Chartres Est, Chartres Sud, Lucé et Mainvilliers hors Nord Est. Pour plus de détails, voir page 4.3 PTU : périmètre des transports urbains.4 Kilomètres par habitant du PTU : kilomètres parcourus par les véhicules de transports collectifs urbains, rapportés à la population des communes faisant partie du périmètre de transports urbains.5 Voyage : un voyage est un trajet effectué sur une ligne de transport collectif sans changement.6 Enquête réalisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Eure-et-Loir sur les fl ux de consommation et les comportements d’achat dans l’agglomération chartraine.

Les transports interurbains, assurés par le réseau d’autocars régional Transbeauce (qui utilisent du Diester), irriguent le département depuis Chartres et desservent régulièrement Dreux, Châteaudun, Orléans et Tours.

Des zones piétonnes ont été aménagées dans le quartier commerçant de Chartres. De plus, la ville-centre dispose depuis 2001 d’un schéma directeur pour les déplacements à vélo, avec des pistes sécurisées en site propre. D’autres communes dé-veloppent leur réseau cyclable. Le plan vert de la Communauté d’agglomération a également pour objectif de reconquérir le cheminement de l’Eure qui traverse l’agglomération du nord au sud.

Une ville-centre attractive par ses services et équipements

La ville de Chartres dispose d’une bonne image commerciale et attire les consommateurs à une échelle plutôt locale grâce à une offre commerciale de centre-ville spécialisée dans l’habillement et la petite décoration. Une enquête réalisée en 20036 confirme cette bonne image. Parmi les personnes interrogées, une personne sur trois déclare effec-tuer ses achats dans le centre-ville et seulement 15 % déclarent réaliser leurs achats à Orléans, en région parisienne (Plaisir, Vélizy 2 et Paris) ou au Mans. Le centre fait d’ailleurs l’objet d’une mise en valeur et de réaménagement d’espaces publics (parcs de stationnement, secteurs piétonniers).

Avec sa cathédrale inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, son Centre International du Vitrail et ses vieux quartiers, Chartres attire des visiteurs du monde entier. D’autres équipements et services ont un rayonnement plus local : théâtre municipal, école nationale de musique et de danse, nombreux

musées. La réalisation d’un complexe cinématogra-phique est programmée au centre-ville. L’Hôtel des postes, inscrit depuis 1994 à l’inventaire supplé-mentaire des monuments historiques, fait l’objet d’un projet de réaménagement en médiathèque.

L’offre de formations supérieures est limitée mais assez diversifiée. L’agglomération compte un peu plus de 2000 étudiants en 2004. L’antenne univer-sitaire d’Orléans propose deux licences en sciences biologiques, une licence professionnelle en valo-risation des ressources végétales, un diplôme uni-versitaire d’éducation pour la santé. L’aggloméra-tion accueille également deux pôles de recherche en biotechnologie végétale et chimie analytique, en lien avec les activités agricoles du département. L’institut universitaire de technologie (plus de 300 étudiants) prépare à trois DUT (génie industriel et maintenance, génie électrique et informatique industrielle, gestion logistique et transport). Elle dispense aussi deux licences professionnelles en management et conduite d’unités de production et en organisation et gestion des achats. Enfin, une école supérieure de gestion et de commerce est également présente. Trois résidences univer-sitaires offrent près de deux cents places pour les étudiants.

La proximité et la qualité des liaisons avec l’aire urbaine de Paris donnent à l’aire urbaine de Chartres un profil atypique en région Centre. Elle est confrontée à des volumes de déplace-ments importants (déplacements de transit et migrations alternantes) et aux difficultés de circulation induites. La maîtrise des déplace-ments au niveau du contournement et dans le cœur de l’agglomération, et parallèlement le renforcement de son attractivité par la mise en valeur de son cadre de vie sont des enjeux de développement importants.

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DÉMOGRAPHIE

Avec une population de plus de 130 000 habi-tants, l’aire urbaine de Chartres est la plus impor-tante des aires urbaines de référence. Elle repré-sente 32 % de la population du département. Depuis 1990, le territoire s’est étendu notamment au sud-ouest et au nord-est de l’aire urbaine.

A l’instar de nombreuses aires urbaines situées aux franges franciliennes, la population a con-tinué de croître durant la décennie 1990-1999 à un rythme très élevé (+ 3,9 %). Parmi les aires urbaines régionales de taille équivalente, seule celle de Blois affiche un taux de croissance supé-rieur. Cette hausse résulte de l’excédent naturel1. Le déficit migratoire2, d’abord concentré dans la ville-centre, s’étend désormais à la banlieue.

Ces évolutions s’accompagnent de tendances fortes : une baisse absolue du nombre des jeunes, conséquence de la réduction du nombre des naissances, et une nette croissance des effectifs de personnes âgées causée par l’augmentation de l’espérance de vie. Ces mêmes tendances sont

également observées dans les autres aires urbai-nes ; néanmoins le vieillissement de la population semble moins prononcé dans l’aire urbaine de Chartres que dans la moyenne des aires de réfé-rence.

Une croissance démographique continue

Depuis trente ans, l’aire urbaine de Chartres a accueilli 35 000 personnes supplémentaires. Une période au cours de laquelle l’évolution de la population a toujours été positive. Elle peut être caractérisée par deux périodes distinctes. Jusqu’en 1975, un rythme d’accroissement annuel moyen particulièrement élevé (+ 2,5 %), marqué par des soldes migratoires excédentaires et des soldes naturels relativement élevés. Puis ce rythme a subi un fort ralentissement (+ 1,4 %) de 1975 à 1990 pour s’établir autour de + 0,4 % de 1990 à 1999. Désormais, les excédents naturels sont devenus l’élément moteur de la croissance démographi-que ; en revanche, les soldes migratoires se sont fortement réduits.

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 19Édition 2005

DÉMOGRAPHIE

population en 1999Evolution de population

entre 1990 et 1999Répartition

de la population en %

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Ville centre 40 361 40 011 1,9 -2,2 30,9 45,8

Banlieue 47 439 20 187 2,4 1,8 36,3 23,1

Couronne périurbaine 42 881 27 075 7,7 4,2 32,8 31,0

Ensemble de l’aire urbaine 130 681 87 273 3,9 0,6 100,0 100,0

Communauté d’agglomération 84 792 2,2

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 20 Édition 2005

DÉMOGRAPHIE

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Taux de variation entre 1990 et 1999

Taux de variation dû au solde naturel

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Ville centre 1,9 -2,2 6,1 5,8

Banlieue 2,4 1,8 7,8 4,1

Couronne périurbaine 7,7 4,2 3,2 2,8

Ensemble de l›aire urbaine 3,9 0,6 5,8 4,5

Communauté d›agglomération 2,2 7,1

Taux de variation dû au solde migratoire

Aire de Chartres

Aire de référence

-4,2 -8,0

-5,4 -2,2

4,5 1,4

-1,9 -3,9

-4,9

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DÉMOGRAPHIE

Le solde migratoire d’un territoire peut être consi-déré comme un bon indicateur de son attractivité. Le fait que l’aire urbaine ait perdu 2 300 habitants pendant la dernière décennie, n’est pas un signe favorable. D’autant que le déficit migratoire touche particulièrement les jeunes de 18-25 ans, étudiants souvent attirés par les pôles universitaires de l’Île-de-France ou régionaux (Orléans, Tours), ou jeunes actifs que l’appareil productif ne parvient pas à retenir.

On constate ce déficit migratoire dans une majo-rité d’aires urbaines situées aux franges francilien-nes ; seules les aires urbaines de Sens et à un degré moindre de Montargis affichent des soldes migra-toires positifs entre 1990 et 1999 ( respectivement +0,27 % et +0,09 %).

La population est répartie de façon équili-brée autour de ses trois composantes :• u n e v i l l e - c e n t r e o ù r é s i d e n t p r è s d e 40 500 habitants et dont le poids démographique (31 %) est peu important au regard du poids moyen des villes-centre de référence (46 %). La petite superficie de la ville-centre (17 ha) explique ce faible poids démographique. • une banlieue, plus peuplée, composante prin-cipale de l’aire urbaine qui représente 36 % de la population. En 1999, près de 47 500 habitants résident dans une des huit communes composant la banlieue. Elle est la plus peuplée des banlieues de la région Centre et possède la densité de popu-lation la plus forte (910 hab/km2) des banlieues de référence• une couronne périurbaine où résident près de 43 000 habitants et dont le poids démographique (33 %) se situe dans la moyenne des couronnes référentes.

Faible poids de la ville-centre et part prédomi-nante de la banlieue sont deux spécificités démo-graphiques fortes de l’aire urbaine de Chartres, à l’opposé des caractéristiques habituellement observées parmi les aires de référence.

L’excédent naturel constitue l’élément moteur de la ville-centreDe 1962 à 1999, trois périodes caractérisent l’évolution de la population de Chartres. Une première, du début des années soixante au milieu des années soixante-dix, pendant laquelle, la ville connaît un accroissement de population de 23 %

et atteint 39 000 habitants ; les soldes migratoire et naturel sont tous deux positifs.

Une seconde période caractérisée par une courte mais brutale rupture démographique: la ville perd près de 2 000 habitants de 1975 à 1982. Durant cette période, le solde naturel, légèrement excé-dentaire, ne permet pas de compenser le déficit migratoire (-1,49 % par an), ce qui correspond à une baisse de plus de deux points par rapport à la période précédente.

Enfin depuis 1982, une période plus favorable où la ville enregistre une hausse de population. Cette croissance démographique résulte des seuls mouvements naturels, toujours positifs (+ 0,67 % en rythme annuel) ; le déficit migratoire s’atténue, mais subsiste (- 0,46 %).

La banlieue, grande bénéfi ciaire des trente glorieuses Le nombre d’habitants de la banlieue est en augmentation constante depuis 1962. Des taux de croissance annuels supérieurs à 4 % jusqu’en 1975 ont quasiment permis à la population de doubler pendant la période 1962-1975 pour atteindre 34 000 habitants. Les mouvements mi-gratoires ont contribué pour plus de 70 % à cette augmentation de population.

Par la suite et tout en conservant des taux d’évo-lution largement positifs (2 % par an), la crois-sance de la population a fléchi du fait de soldes migratoires moins élevés.

Durant la décennie 1990, la population de la banlieue chartraine a peu évolué. Néanmoins, les évolutions annuelles restent positives (+ 0,26 %) grâce aux mouvements naturels excédentaires. Le déficit migratoire, d’abord concentré dans la ville-centre, s’est étendu à la banlieue.

Toutes les communes de la banlieue, et notam-ment les plus petites, ont profité de cet essor démographique. De 1968 à 1999, leurs popula-tions ont souvent triplé comme au Coudray ou à Morancez. A Barjouville, la population a même été multipliée par quatre.

La hausse a été plus mesurée pour les grandes communes de la banlieue, leurs populations aug-mentant de 60 % (Lucé) à 90 % (Luisant). Dans

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DÉMOGRAPHIE

ce paysage démographique où tour à tour les mouvements naturels et migratoires furent les moteurs de la croissance, la commune de Lèves fait figure d’exception puisque les mouvements naturels ont toujours été déficitaires depuis 1962.

La croissance de la couronne périurbaine tirée par les mouvements migratoiresLa couronne périurbaine a commencé son essor démographique après celui de la banlieue, à la fin des années soixante. La population de la couronne a augmenté de 70 % en trente ans, passant de 25 500 habitants en 1968 à 43 000 habitants en 1999. La croissance démographique a d’abord évolué à un rythme soutenu jusqu’à la fin des années 80 (+ 2 % de taux de variation annuel moyen); puis, elle s’est poursuivie à un rythme moins élevé durant la der-nière décennie (+ 0,8 %). Néanmoins la couronne périurbaine de Chartres possède une croissance supérieure à celles des couronnes périurbaines ré-férentes.

Pendant la première période, la population a aug-menté dans toutes les communes de la couronne périurbaine. Cependant, les communes proches de la banlieue, et notamment celles situées à l’ouest de celle-ci, ont bénéficié d’un boom démographique, leurs populations ayant parfois été multipliées par trois en trente ans. Depuis 1990, le dynamisme dé-mographique s’atténuant, seules quelques commu-nes situées aux limites de l’aire urbaine, souvent de petite taille, ont un taux d’évolution annuel supérieur à 1,5 %. Certaines perdent de la population, géné-ralement celles ayant bénéficié d’une croissance exceptionnelle durant la période précédente ( Amilly, Ver-lès-Chartres).

Depuis 1968, la hausse de la population de la cou-ronne périurbaine résulte de soldes migratoire et naturel tous deux positifs. Toutefois, les excédents migratoires sont l’élément principal de cette croissance démographique, participant à hauteur de 83 % à cette augmentation de population. La pause démographique, relative, observée ces dernières années, résulte de la baisse importante des excédents migratoires. Des flux qui restent ce-pendant toujours positifs, près de 1 800 habitants étant venus s’installer dans la couronne périur-baine durant la dernière décennie. Cette baisse d’attractivité des couronnes périurbaines a été enregistrée dans de nombreuses aires urbaines de référence.

Les mouvements naturels, bien qu’excédentai-res, restent modérés. Le taux d’évolution annuel (0,34 %) est plus faible qu’à Chartres et en ban-lieue (respectivement 0,67 % et 0,85 %).

Plus de départs que d’arrivées chez les jeunes de moins de 25 ans Plus d’un habitant de l’aire urbaine de Chartres sur deux a changé de logement entre 1990 et 1999. En matière de migrations résidentielles, les entrées dans le territoire ont été légèrement plus nombreuses que les sorties3 . Pendant cette période, l’aire urbaine a accueilli 28 000 nouveaux résidents, elle en a perdu 27 500.

Les principaux échanges se réalisent avec le reste du département et la région parisienne. Ces migrations résidentielles ont un rôle important dans la composi-tion socio-démographique de chacun des territoires de l’aire urbaine. L’analyse des mouvements migratoi-res de l’aire urbaine se caractérise par d’importantes disparités, selon l’âge, des soldes migratoires notam-ment dans la tranche d’âge des 18-35 ans.

Les mouvements migratoires sont déficitaires parmi les jeunes âgées de 18 à 25 ans. Ils ont ainsi été 4 750 à quitter l’aire urbaine durant les années 1990, et seulement 3 250 à s’y installer. La poursuite d’étu-des et la recherche d’un premier emploi sont des facteurs déterminants de ces migrations. Une partie des étudiants va poursuivre ses études dans les pôles universitaires proches, de l’Ile-de-France, de Tours ou d’Orléans ; de même, de nombreux jeunes actifs quit-tent l’aire urbaine à l’occasion d’un premier emploi.

Une aire urbaine attractive pour les 25-35 ans

Entre 25 et 35 ans, on observe le phénomène inverse. Les mouvements migratoires s’effectuent au bénéfice de l’aire urbaine. Le territoire retrouve son attractivité pour des ménages provenant principalement de la région parisienne ou des unités urbaines proches comme Dreux ou No-gent-le-Rotrou. Cette population jeune, souvent accompagnée d’enfants de moins de 18 ans, con-tribue pour une large part, au solde migratoire ex-cédentaire chez les jeunes et donc au dynamisme démographique de l’aire urbaine.

Les mouvements migratoires chez les actifs de plus de 35 ans ne suivent pas, quant à eux, de

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DÉMOGRAPHIE

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Taux d’arrivées en % Taux de départs en %

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Ville centre 38,1 27,2 49,4 38,5

Banlieue 38,0 33,9 37,5 32,7

Couronne périurbaine 37,8 34,4 30,5 30,0

Ensemble de l’aire urbaine 38,0 31,0 39,1 34,6

Communauté d’agglomération 38,3 43,4

© IGN 2000, Insee 2004Source : INSEE, RGP 1990 et 1999

Réalisation : Insee - septembre 2004

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DÉMOGRAPHIE

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 26 Édition 2005

Proportion des moins de 20 ans Proportion des 60 ans et plus

Aire de Chartres Aire de référence Aire de Chartres Aire de référence

1990 1999 1990 1999 1990 1999 1990 1999

Ville centre 27,1 24,2 27,7 25,5 18,9 19,9 18,3 20,2

Banlieue 31,1 28,0 29,8 26,6 14,1 17,2 15,8 19,6

Couronne périurbaine 31,5 28,3 30,3 27,1 16,7 17,5 17,2 18,7

Ensemble de l’aire urbaine 30,0 26,9 29,0 26,2 16,5 18,1 17,4 19,6

Communauté d’agglomération 29,0 26,2 16,6 18,6

DÉMOGRAPHIE

tendances bien établies ; les soldes, proches de l’équilibre, évoluant de façon alternative selon les tranches d’âges. Parmi ces actifs, les soldes migra-toires des plus de 50 ans sont globalement défa-vorables à l’aire urbaine. Toutefois, l’importance de ces flux reste limitée.

Pour leur part, les migrations résidentielles des personnes âgées de plus de 65 ans, moins fré-quentes, se réalisent au bénéfice du territoire.

Un défi cit migratoire important pour les 30-45 ans en banlieue et dans la ville-centre Ce schéma général des mouvements migratoires de l’aire urbaine ne se décline pas à l’identique pour les différentes composantes du territoire. Les flux migratoires de la couronne se rapprochent le plus de ceux de l’aire urbaine. Tout juste peut-on noter une période de déficit migratoire plus longue chez les jeunes ; les soldes migratoires ne devenant positifs qu’à partir des populations âgées de 29 ans et plus dans la couronne (25 ans pour l’aire urbaine).

En terme de flux, la ville-centre, et plus encore la banlieue, présentent des flux migratoires diffé-rents de la couronne périurbaine. D’une part, les flux migratoires des jeunes âgés de 23 à 30 ans sont excédentaires ; d’autre part, ces territoires enregistrent un déficit migratoire chez les actifs de plus de 30 ans. Ce déficit est important pour

la tranche d’âge des 30-45 ans, il tend ensuite à s’atténuer, sans pour autant atteindre l’équilibre. Corollaire du déficit migratoire de ces jeunes ac-tifs, une perte de près de 4 500 jeunes de moins de 20 ans pour Chartres et la banlieue de 1990 à 1999. Ces territoires retrouvent des soldes migra-toires positifs avec les populations âgées de plus de 65 ans. Parmi ces mouvements migratoires, les flux in-ternes à l’aire urbaine ont représenté durant la dernière décennie près de 25 % des migrations résidentielles. A l’échelle de l’aire urbaine, ce sont plus de 11 000 habitants qui ont changé de ré-sidence, sans pour autant quitter le territoire. La couronne périurbaine est la grande bénéficiaire de ces échanges internes. Elle enregistre un excé-dent migratoire de 3 000 habitants, au détriment de la ville-centre et de la banlieue.

Une ville-centre qui vieillit

Les mouvements migratoires concourent au vieillissement des villes-centre. La ville de Chartres n’échappe pas à ce schéma. Ainsi elle a perdu 2 500 jeunes entre 1990 et 1999. Les moins de 20 ans représentent désormais 24 % de la po-pulation, une baisse de trois points en dix ans.

En 1999, la part des plus de 60 ans dépassait 18 % de la population. Le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans a nettement progressé

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 27Édition 2005

DÉMOGRAPHIE

(+ 17,7 %) entre 1990 et 1999. Cette hausse est à relier à la fois à l’augmentation de l’espérance de vie et à l’arrivée dans ces classes d’âge des géné-rations nées après la première guerre mondiale. Les indices de vieillesse4 de 1990 et 1999 moins élevés que dans la majorité des aires urbaines de référence, semblent signifier une aire urbaine « plus jeune ».

Phénomène auparavant plus présent dans les territoires à dominante rurale, le vieillissement de la population s’est étendu peu à peu à chaque composante de l’aire urbaine, et aujourd’hui, c’est dans la ville-centre que celui-ci semble le plus ancré. Déjà en 1990, Chartres était le territoire où l’indice de vieillesse était le plus élevé, devançant nettement la banlieue et la couronne périurbaine. Les années 90 n’ont pas permis à la ville-centre d’améliorer la situation. Le nombre de jeunes a diminué : ils sont désormais moins de 10 000 à résider à Chartres. Les jeunes y sont proportion-nellement moins nombreux (24,2 %) que dans les villes-centre de référence (25,5 %). Au niveau régional, seule Montargis possède un taux plus faible. Corollaire, la part des personnes âgées est en augmentation, notamment celle des plus de 75 ans qui représente aujourd’hui près de 7 % de la population.

Une couronne périurbaine plus jeune

L’opposition centre-périphérie5 est relativement bien marquée : plus de jeunes et moins de per-sonnes âgées en périphérie. L’évolution 1990-1999 n’a que peu atténué ces contrastes.

Le vieillissement de la banlieue s’est accéléré en dix ans, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans a augmenté de 25 %. Le développement des services dans les villes-centre peut expliquer les choix résidentiels des 75 ans ou plus dont le nombre a augmenté de 30 % entre 1990 et 1999. Pendant ce temps, la banlieue enregistrait une

perte de plus de 1 100 jeunes âgés de moins de 20 ans. En 1999, on en dénombre 13 300, soit 28 % de sa population. La banlieue reste cepen-dant l’une des plus jeunes parmi les banlieues référentes.

Si comme dans la ville-centre ou en banlieue, le vieillissement de la population est désormais une réalité, l’évolution démographique de la couronne périurbaine n’est pas aussi marquée. L’augmentation du nombre de personnes âgées, pendant les années 90, est moins importante (+ 11 %), notamment parmi les plus de 75 ans, l’indice de vieillesse y est inférieur à la moyenne des couronnes référentes et, dans la région, seule l’aire urbaine de Dreux possède un indice de vieillesse plus faible.

Les effectifs des jeunes enregistrent une légère diminution (- 3 %). La couronne périurbaine reste cependant le territoire où la part de la popula-tion âgée de moins de 20 ans est la plus élevée (28,3 %).

En prolongeant les tendances observées au cours des deux dernières décennies, tant du point de vue des mouvements naturels que des mobilités résidentielles, la population de l’aire urbaine serait de 145 000 habitants en 2015, contre 130 000, en 1999. Le vieillissement se poursuivrait et l’on compterait autant de jeunes de moins de 20 ans que de personnes âgées de plus de 60 ans. Le nombre des personnes âgées de plus de 75 ans connaîtrait une forte accéléra-tion à partir de 2020.

Une telle projection est basée sur les tendances passées6. Cependant, le vieillissement de la po-pulation est un phénomène qui s’inscrit dans la durée. Ces tendances font apparaître des besoins nouveaux, notamment en matière de logements et d’équipements, auxquels sont confrontés les acteurs locaux.

1 L'excédent naturel de population est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrée au cours d'une période.2 Défi cit des entrées de population par rapport aux départs.3 Dans cette approche des migrations résidentielles, le solde des entrées et des sorties ne mesure pas le solde migratoire tel qu’il est présenté précédemment. En effet, les enfants nés entre 1990 et 1999 sont par convention considérés comme migrants (arrivant ou partant) si leurs parents sont eux-mêmes migrants. Ainsi les naissances qui suivent l’installation d’un ménage dans une zone donnée sont comptabilisées comme des arrivées dans la zone et comme des départs de la zone où résidaient antérieurement les parents. En outre, les départs vers l’étranger ne peuvent être pris en compte dans ce calcul effectué à partir des personnes recensées en 1999 sur le territoire national. Enfi n, les personnes installées dans une commune après 1990 et décédée avant 1999 ne sont pas comptabilisées dans les arrivées de la commune. 4 Ratio de personnes de 60 ans et plus sur le nombre de personnes de moins de 20 ans. 5 Ici la périphérie correspond à l’ensemble banlieue + couronne périurbaine. 6 Projection élaborée à partir de l’hypothèse « standard » INSEE en année de référence 1999 : maintien de l’indicateur conjoncturel de fécondité et du quotient migratoire, et application pour le quotient de mortalité d’une projection parallèle à la tendance centrale sur la période 1990-1999.

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 30 Édition 2005

MORPHOLOGIELOGEMENT

L’urbanisation de l’aire urbaine de Chartres s’est réalisée très schématiquement en trois étapes. Le centre historique s’est édifié autour de la cathédrale à l’époque médiévale. La création des faubourgs, l’inauguration de la gare (1849), la mise en place du tramway (1899) ont marqué le XIXème siècle. La deuxième guerre mondiale et son lot de destruc-tions ont ensuite ouvert une phase de reconstruc-tion qui s’est prolongée dans les années 1960-1970 par la création de nouveaux quartiers (La Made-leine, Beaulieu…) pour loger une main d’œuvre en augmentation rapide. Durant la fin du vingtième siècle et désormais, une nouvelle urbanisation s’efforce de densifier l’espace tout en améliorant l’aspect global de la ville.

En 1999, on dénombre dans l’aire urbaine de Chartres un peu plus de 56 000 logements. Entre 1990 et 1999, le parc, avec une croissance de 8,7%, s’est davantage développé que celui des aires urbaines de référence (7,6%). La ville de Chartres a enregistré la progression la plus forte de l’aire urbaine.

Forte croissance du nombre de résidences principales

Les résidences principales sont réparties de façon homogène entre les trois composantes de l’aire urbaine, ce qui est spécifique à cette aire. Ainsi, la ville-centre en accueille 35 %, la banlieue 35,4 % et la couronne périurbaine 29 %. La banlieue a un poids nettement plus important que dans les aires urbaines de référence (21,9 %). A l’inverse, Chartres accueille moins de résidences principales que les villes-centre de référence (35 % contre 49 %). La répartition des résidences principales est inégale : 35 % sont situées dans le quartier Est1 et 28 % dans le quartier Sud.

Entre 1990 et 1999, l’évolution du nombre de rési-dences principales (+ 11,4 %) est nettement supé-rieure à celle enregistrée par les aires urbaines de référence (+ 8,5 %). Ce territoire est confronté à une forte pression démographique. Toutes les commu-nes de l’aire urbaine ont un taux d’évolution positif du nombre de leurs résidences principales. La ville de Chartres et la couronne périurbaine, avec res-pectivement plus 12 % et plus 13,8 %, ont bénéficié d’une augmentation supérieure à celle des villes-centre et des couronnes périurbaines de référence. Dans la banlieue, les communes de Champhol et

du Coudray enregistrent les croissances les plus importantes. Quelques communes comme Amilly et Cintray en couronne périurbaine et Barjouville et Champhol en banlieue ont connu une croissance supérieure à 400 % entre 1962 et 1999.

Les résidences secondaires représentent près de 4 % du parc de logements ce qui dépasse très légè-rement le taux observé dans les aires urbaines de référence. Elles sont localisées pour 63 % d’entre-elles dans la couronne périurbaine. Entre 1990 et 1999, dans l’aire urbaine, leur nombre a diminué de 20,3 % et de 18,1 % dans les aires urbaines de réfé-rence. La couronne périurbaine, avec moins 26,5 % de résidences secondaires, enregistre la baisse la plus importante.

Peu de logements vacants dans l’aire urbaine

Les 2 800 logements vacants recensés en 1999 (1300 dans la ville-centre, 750 dans la banlieue et 750 dans la couronne périurbaine) représentent 5% du parc de l’aire urbaine. Cette proportion est plus faible que celle constatée dans les aires urbaines de référence et peut être considérée comme nécessai-re à la fluidité du marché. L’ensemble des territoires de l’aire urbaine enregistre un taux inférieur aux zones géographiques référentes.

L’augmentation, entre 1990 et 1999, du nombre de logements vacants de l’aire urbaine à hauteur de 7,4 % est nettement inférieure à celle des aires urbaines de référence.

Ces premiers éléments (faible pourcentage de loge-ments vacants, augmentation relativement impor-tante des résidences principales et à l’inverse forte diminution des résidences secondaires) indiquent que le marché du logement de l’aire urbaine de Chartres est tendu et que les besoins en résidences principales y sont importants.

Un parc locatif intermédiaire insuffi sant

En 1999, la proportion de locataires dans l’aire urbai-ne de Chartres (41,8 %) est légèrement supérieure à celle des aires urbaines de référence (40,6 %). Près de 16 % des ménages de l’aire urbaine sont hébergés dans le parc locatif privé et plus de 25 % dans le parc locatif social. Le parc locatif privé est proportionnellement moins important dans l’aire urbaine de Chartres que dans les aires de référence. Ce rapport s’inverse pour le parc locatif social.

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MORPHOLOGIE

Cette aire urbaine se distingue par l’importance du parc locatif privé et social dans la banlieue (45,8 % de ménages locataires) où deux communes, Lucé et Mainvilliers, concentrent ces logements. A Lucé, 47,5 % des locataires privés et 19,8 % des locataires des logements sociaux vivent dans le centre ancien. Le quartier Bruxelles héberge plus de 23 % des locataires du parc social de Lucé. A Mainvilliers, la majorité des locataires privés sont présents à l’Est de la commune. Les quartiers Tallemont (31,6 %) et Bretagne (29,3 %) accueillent la majorité des locataires du parc social.

Chartres dispose aussi d’un parc locatif important puisque 27,5 % des ménages sont logés dans le parc privé et 35,5 % dans le parc social. Le quartier

Est (Beaulieu) détient les deux-tiers des logements locatifs sociaux de la ville-centre. Les logements locatifs privés sont surtout présents au centre et au sud de Chartres avec une part dépassant les 36 % pour chacun de ces deux quartiers.

Une étude2 montre que les loyers dans le parc loca-tif privé de la ville-centre sont trois fois plus élevés que ceux du parc social. Les loyers diminuent au fur et à mesure que l’on s’éloigne de Chartres. Des logements à loyers intermédiaires sont indispen-sables pour favoriser le parcours résidentiel des habitants.

Fin 1999, le parc locatif social était composé de près de 14 500 logements, soit 25,7 % de l’ensemble des

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MORPHOLOGIELOGEMENT

logements de l’aire urbaine. Neuf logements loca-tifs sociaux sur dix sont situés dans les communes de Chartres, Lucé et Mainvilliers.

Durant la période 1994-1999, le nombre de lo-gements locatifs sociaux a augmenté de 5,4 %, hausse comparable à l’évolution constatée dans les aires urbaines de référence.

Le taux de vacance supérieure à trois mois dans le parc locatif social est très faible dans l’aire urbaine, ce qui confirme la tension sur ce marché. Le taux d’emménagement3 dans ce parc est passé de 9,5 % en 1993 à 13,1 % en 1999. Il reste cependant moins important qu’en zone de référence (15 %). La banlieue enregistre le taux d’emménagement le plus élevé à la fois en 1993 et en 1999.

Les communes de Lucé et Chartres sont concer-nées par deux Opérations de Renouvellement Urbain. Un projet de démolition totale sur 20 ans du site de Beaulieu (classé en ZUS4) à Chartres est établi : 1 580 logements sont à démolir. Les objectifs sont de renouveler les formes urbaines et de construire des logements pour l’ensem-ble des classes sociales. Les logements sociaux démolis seront reconstruits sur l’ensemble de la commune.

Une opération de rénovation urbaine sur Lucé (quartier Bruxelles) pourrait concerner 180 loge-ments sociaux construits entre 1974 et 1979.

La part des propriétaires occupants est très éle-vée dans la couronne périurbaine (84,5 %). La commune de Courville-sur-Eure se distingue cependant avec un parc locatif important qui hé-berge près de 40 % des ménages.

Les petits logements (une ou deux pièces) repré-sentent près de 18 % du parc, ce qui est supérieur à la proportion enregistrée dans les aires urbaines de référence (16,5 %). Ils sont surtout présents dans la ville-centre où leur part dépasse 31 %, même si leur nombre reste insuffisant au regard de la demande. Les logements de plus de cinq pièces se sont davantage développés dans la couronne périurbaine (44 %) que dans la banlieue (34 %) ou dans la ville-centre (21,8 %). Comme dans la majorité des villes-centre, le nombre de grands logements semble insuffisant pour retenir les familles.

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MORPHOLOGIELOGEMENT

1 Pour plus de détails sur les quartiers, voir page 4.2 Porter à Connaissance du SCOT de Chartres, DDE d’Eure-et-Loir, 2004.3 Taux d’emménagement : emménagements dans l’année (sans les premiers emménagements), rapportés au parc existant.4 Zone Urbaine Sensible5 Rapport entre le nombre de logements neufs commencés et le parc de départ ;

Une part importante de logements récents

Le parc de logements de l’aire urbaine de Chartres s’est davantage développé après 1981 que celui des aires de référence, confirmant ainsi le dynamisme du marché du logement de Chartres.

Plus de la moitié des logements de l’aire urbaine ont été construits entre 1949 et 1981, proportion com-parable à celle enregistrée pour les aires urbaines de référence. Cette période correspond particulièrement à la construction des logements de la banlieue et de la ville de Chartres.

Le parc de la couronne périurbaine est plus ancien que celui des autres zones géographiques du territoi-re étudié. Ainsi, 41 % de ces logements datent d’avant 1948 contre 25 % pour l’ensemble de l’aire urbaine.

Une forte croissance de la construction

De 1991 à 2000, les taux de construction neuve5 individuelle et collective enregistrés dans l’aire ur-baine de Chartres sont plus importants que ceux des aires de référence.

Ainsi, la construction neuve individuelle pro-gresse dans l’ensemble de l’aire urbaine et parti-culièrement dans la banlieue et dans la couronne périurbaine. Plus de 1 600 maisons individuelles ont été construites entre 1991 et 2000 dans la banlieue et plus de 1 500 dans la couronne pé-riurbaine.

Entre les périodes 1991-1995 et 1996-2000, le nombre de constructions neuves collectives a augmenté dans la couronne périurbaine et dimi-nué sur le reste de l’aire urbaine.

Entre 1997 et 2000, 1 130 logements ont été financés grâce au prêt à taux zéro. Ce prêt cons-titue une aide à l’accession à la propriété pour les ménages à revenus modestes. Ils peuvent bénéficier d’une avance à 0 % pour l’acquisition de leur résidence principale dans le neuf et dans l’ancien. Ce dispositif a favorisé la construction de maisons neuves individuelles. Plus de 56 % de l’ensemble de ces opérations ont été réalisées dans la couronne périurbaine et principalement au nord-ouest de Chartres, 36 % dans la banlieue et 7 % seulement dans la ville-centre.

Cette aire urbaine est donc confrontée à une forte pression sur le marché du logement qui entraîne notamment un phénomène d’éta-lement urbain et une forte hausse des prix du foncier et du bâti. L’urbanisation de l’aire s’étend fortement dans la couronne périur-baine. Il est cependant notable que la ville de Chartres enregistre aussi une forte progression de ses résidences principales. Cette périurbani-sation entraîne un développement des dépla-cements domicile-travail et une augmentation des distances parcourues.

La diversification et la densification de l’habitat sont des enjeux importants pour l’aire urbaine où l’urbanisation reste cependant limitée par la présence des terres agricoles autour de Chartres. L’agglomération chartraine possède aussi l’avantage de disposer d’opportunités foncières qui lui permettront d’accroître son parc de logements et de répondre ainsi à la de-mande tout en limitant l’étalement urbain. L

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LOGEMENT

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Répartition du nombre de résidences principales en

1999 (en %)

Evolution du nombre de résidences principales

1990 - 1999 (en %)

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Ville centre 35,0 49,4 12,0 6,0

Banlieue 35,5 21,9 9,0 10,2

Couronne périurbaine 29,5 28,7 13,7 11,8

Ensemble de l’aire urbaine 100,0 100,0 11,4 8,5

Communauté d’agglomération 68,4 10,5

© IGN BDCarto 2000Source : INSEE, RGP 1990 et 1999

Réalisation : CETE Normandie-Centre / Août 2004

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 35Édition 2005

LOGEMENT

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Part des résidences secondaires et logements occasionnels en 1999 (en %)

Aire de ChartresMoyenne des aires urbaines

de référence

Ville centre 2,8 2,0

Banlieue 1,3 1,7

Couronne périurbaine 8,0 7,6

Ensemble de l’aire urbaine 3,9 3,6

Communauté d’agglomération 2,0

© IGN BDCarto 2000Source : INSEE, RGP 1990 et 1999

Réalisation : CETE Normandie-Centre / Août 2004

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 36 Édition 2005

LOGEMENT

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Taux de vacance en 1999 (en %)

Evolution du nombre de logements vacants 1990-

1999 (en %)

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Ville centre 6,5 8,0 6,7 35,6

Banlieue 3,9 4,6 53,2 12,3

Couronne périurbaine 4,3 5,0 -16,5 -17,9

Ensemble de l’aire urbaine 5,0 6,4 7,4 14,8

Communauté d’agglomération 5,3 20,4

© IGN BDCarto 2000Source : INSEE, RGP 1990 et 1999

Réalisation : CETE Normandie-Centre / Août 2004

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 37Édition 2005

LOGEMENT

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1991-1995 1996-2000 1991-2000

Ville centre 2,4 2,3 4,7

Banlieue 8,2 9,2 17,4

Couronne périurbaine 4,1 6,0 10,1

Communauté d’agglomération 5,9 6,7 12,6

Ensemble de l’aire urbaine 5,0 6,4 11,4

Aires urbaines de reférence 3,5 5,0 8,5

Sour

ce : D

RE Ce

ntre

© IGN BDCarto 2000Source : DRE Centre

Réalisation : CETE Normandie-Centre / Août 2004

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 38 Édition 2005

LOGEMENT

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Part des logements construits avant 1948 (en %)

Part des logements construits après 1981 (en %)

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Aire de Chartres

Moyenne des aires urbaines de référence

Ville centre 26,2 28,4 18,5 13,3

Banlieue 9,8 22,1 23,6 22,9

Couronne périurbaine 41,1 44,6 23,1 21,5

Ensemble de l’aire urbaine 25,2 31,9 21,8 17,7

Communauté d’agglomération 18,3 20,7

© IGN BDCarto 2000Source : INSEE, RGP 1999

Réalisation : CETE Normandie-Centre / Août 2004

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 39Édition 2005

LOGEMENT

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 40 Édition 2005

MORPHOLOGIE

A l’image du territoire national, l’aire urbaine de Chartres a subi les effets du ralentissement éco-nomique survenu fin 2001. Depuis cette date, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté et les bénéficiaires de prestations sociales sous conditions de ressources sont toujours plus nombreux. Néanmoins, au regard de plusieurs indicateurs, la situation sociale des résidents de l’aire urbaine semble, si ce n’est privilégiée, à tout le moins préservée. Face aux aires de référence, le portrait de l’aire urbaine de Chartres est fa-vorable : les revenus annuels moyens des foyers fiscaux1 sont les plus élevés, l’indice de chômage parmi les plus faibles et la part des ménages à bas revenus2 moins importante.

Toutefois au sein du territoire, des disparités exis-tent, du point de vue de la composition des ména-ges et des familles ou selon les niveaux de revenu. Ces différents éléments tendent à caractériser socialement les territoires. Enfin, l’aire urbaine évolue au rythme des muta-tions sociales de la société, marquées par la di-minution de la taille des ménages et l’installation de la monoparentalité, notamment dans la partie urbaine de son territoire.

Une aire urbaine prospèreEn 2001, le revenu mensuel moyen des foyers fiscaux de l’aire urbaine est de 1 380 euros. Les habitants de l’aire urbaine de Chartres paraissent privilégiés, leurs revenus étant les plus élevés des aires de référence. De 1990 à 2001, l’augmenta-tion du revenu moyen a été de 23 %, une hausse supérieure à la moyenne relevée dans les aires de référence

Avec une part des foyers non imposés (FNI) infé-rieure à 40 %, l’aire urbaine possède le taux le plus faible des aires de référence dont la moyenne est de 46,7 %.

Cette relative prospérité des habitants de l’aire urbaine s’explique par des revenus moins faibles parmi les ménages les plus pauvres, par l’im-portance du nombre de cadres supérieurs et de professions intermédiaires. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’importance des navettes domicile-travail, de nombreux résidents de l’aire urbaine travaillent en région parisienne, où les salaires sont traditionnellement plus élevés qu’en pro-vince.

Malgré l’augmentation de 2002, une aire urbaine moins affectée par le chômageDans le cadre d’une conjoncture économique dé-favorable au niveau national comme à l’échelon régional, le chômage progresse. Sur 12 mois de période « déprimée », entre le 2ème trimestre 2002 et le 2ème trimestre 2003, le nombre de chômeurs

SOCIAL

Aire de ChartresAire de

référence

Ville centre 42,4 51,3

Banlieue 40,5 42,2

Couronne périurbaine 36,5 42,6

Ensemble de l’aire urbaine

39,9 46,7

Communauté d’agglomération

41,8

Sour

ce : I

NSEE

, DGI

200

1

Revenu annuel moyen des foyers fiscaux en 1990 (en euros)

Revenu annuel moyen des foyers fiscaux en 2001 (en euros)

Variation des revenus 1990-2001 en %

Aire de ChartresAire de

référenceAire de Chartres

Aire de référence

Aire de ChartresAire de

référence

Ville centre 13 070 11 378 15 359 13 196 17,5 16,0

Banlieue 13 065 13 038 16 019 15 858 22,6 21,6

Couronne périurbaine 14 488 13 043 18 574 16 454 28,2 26,2

Ensemble de l’aire urbaine

13 481 12 206 16 569 14 757 22,9 20,9

Communauté d’agglomération

12 934 15 428 19,3

Sour

ce : I

NSEE

, DGI

200

1

SOC

IAL

Part des foyers fiscaux non imposés en 2001 en %

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 41Édition 2005

MORPHOLOGIESOCIAL

a fortement augmenté (+ 13,3 %). Cette augmen-tation est supérieure à l’augmentation départe-mentale (+ 10,8 %) et régionale (+ 5,4 %). L’aire urbaine a ainsi été plus sensible à la conjoncture économique durant cette période. En revanche, lors de la période d’embellie économique de 1999-2000, la baisse du nombre des demandeurs d’emploi fut équivalente à celle du département et de la région.

Au 31 décembre 2003, on dénombrait 6 700 de-mandeurs d’emploi parmi lesquels une majorité de femmes. Dans une aire urbaine où le secteur tertiaire fournit deux emplois sur trois, le chô-mage concerne davantage les employés (55 % des demandeurs d’emploi), qu’ils soient ou non qualifiés. A l’inverse, les ouvriers qui travaillent principalement dans l’industrie ou la construc-tion ne représentent que 27 % des demandeurs d’emploi.

Toutes les tranches d’âge ont pâti de la dégrada-tion de la conjoncture. Près de 1 600 jeunes de moins de 25 ans sont à la recherche d’un emploi, soit un chômeur sur quatre. Le chômage de lon-gue durée (plus d’un an d’inscription à l’ANPE) diminue sensiblement.

Toutefois, l’aire urbaine reste, au regard des aires de référence, un territoire où le chômage est un phénomène moins prégnant avec un indice de chômage3 peu élevé (11 % contre 15 % pour les aires de référence). Le niveau maîtrisé du chô-mage peut s’expliquer par la structure de l’emploi, fortement tertiarisée, ainsi que par la proximité de la région parisienne qui offre de plus larges possi-bilités pour l’emploi.

Près de 10% des ménages de l’aire urbaine perçoivent des bas revenus

Malgré la moindre exposition des habitants de l’aire urbaine à certaines difficultés sociales, notamment au chômage, il n’en demeure pas moins que des situations de pauvreté4 existent. Les bénéficiaires de minima sociaux constituent la population « pauvre » au sens institutionnel du terme, c’est à dire celle que la société décide de soutenir financièrement. Cette pauvreté se carac-térise par une combinaison particulière de critè-res qui portent non seulement sur le niveau de ressources mais aussi sur les caractéristiques in-dividuelles ou familiales : famille monoparentale avec l’allocation parent isolé (API), handicap avec l’allocation adulte handicapé (AAH) et revenu mi-nimum d’insertion (RMI), dispositif permettant de compléter les ressources.

Au 31 décembre 2003, on dénombrait près de 3 4005 bénéficiaires d’une de ces prestations sociales, soit une hausse de 10 % depuis 2001. Cette augmentation des prestations sociales sous conditions de ressources est liée aux difficultés économiques et à leurs répercussions sur l’emploi et le revenu des ménages.

En 2003, les ménages à bas revenus de l’aire ur-baine représentaient 23 % de l’ensemble des allo-cataires CAF, soit deux points de moins que dans les aires de référence. Les situations de pauvreté étant sur-représentées parmi les allocataires CAF, ce taux de 23 % ne s’applique pas à l’ensemble de la population. Les allocataires à bas revenus repré-sentent ainsi 9,2 % des ménages de l’aire urbaine recensés en 1999 dont le chef de ménage a moins de 65 ans.

Aire de ChartresAire de

référence

Ville centre 5,6 6,3

Banlieue 5,1 4,5

Couronne périurbaine 3,2 3,7

Ensemble de l’aire urbaine

4,6 5,1

Communauté d’agglomération

5,4 So

urce

: ANP

E, IN

SEE,

RGP

1999

Aire de ChartresAire de

référence

Ville centre 30,2 31,4

Banlieue 25,2 21,3

Couronne périurbaine 10,5 13,4

Ensemble de l’aire urbaine

23,1 24,7

Communauté d’agglomération

28,2

Sour

ce : C

AF 2

003,

INSE

E, RG

P 19

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Part des chômeurs inscrits à l’ANPE en mars 2003 dans la population

Part des ménages à bas revenus en 2003 (en %)

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 42 Édition 2005

Si l’on ajoute à ces allocataires les personnes à charge, ce sont près de 11 500 personnes qui vi-vent en dessous du seuil de pauvreté, soit 8,8 % de la population de l’aire urbaine.

Les populations à faibles ressources habitent surtout la ville-centre Dans la ville-centre, la situation sociale apparaît moins favorable. Les revenus sont moins élevés, le taux de chômage plus important et 30 % des mé-nages allocataires CAF sont classés à bas revenus. En outre, elle accueille 45 % des bénéficiaires des minima sociaux de l’aire urbaine ainsi que 53 % des ménages percevant le RMI. Comme dans de nom-breux centres urbains, la ville-centre héberge une grande partie des populations à faibles ressources.

Malgré cette situation, le revenu mensuel moyen des foyers fiscaux de la ville-centre est, en 2001, de 1 280 euros, ce qui situe Chartres au premier rang parmi les villes-centre de référence, devant les vil-les de Compiègne et Bourges, à l’opposé d’Elbeuf où le revenu moyen des foyers fiscaux est de 850 euros. La présence importante des cadres et des professions intellectuelles supérieures parmi les actifs ayant un emploi est sans doute une explica-tion à ces revenus élevés.

Le taux de foyers fiscaux non imposés mesure l’im-portance de la population aux revenus modestes. Avec une proportion de foyers non imposés rela-tivement basse (42 %) et un taux inférieur de 10 points à celui de la moyenne des villes-centre de référence, Chartres peut être considérée comme une ville « riche », malgré la présence de la zone ur-baine sensible de Beaulieu où la pauvreté est plus installée. Ainsi, 8,3 % des ménages chartrains sont bénéficiaires d’un minimum social sous condition de ressources, une proportion relativement faible au regard de la moyenne des villes-centre de réfé-rence régionale (10,4 %).

Traditionnellement dans les aires urbaines, la ville-centre concentre une part importante du nombre de chômeurs. Chartres ne reproduit pas ce schéma et n’abrite que 36 % des chômeurs de l’aire ur-baine.

L’association de ces différents éléments, auxquels on pourrait ajouter une répartition équilibrée des catégories socioprofessionnelles, favorise la mixité sociale au sein de la ville.

Toutefois, aussi aisée qu’elle soit, la situation so-ciale des habitants de la ville-centre est moins bonne que celle des résidents des autres territoi-res de l’aire urbaine.

L’hétérogénéité sociale de la banlieue

La situation sociale des habitants de la banlieue est légèrement plus favorable que dans la ville-centre. Le revenu mensuel moyen des habitants y est plus élevé (1 330 euros), la part de chômeurs inscrits à l’ANPE dans la population inférieure et les ménages à bas revenus moins nombreux.

A ce titre, la banlieue chartraine ne se démarque pas des autres banlieues référentes et se situe dans la moyenne de celles-ci. Les différentes ca-tégories socioprofessionnelles sont bien repré-sentées, néanmoins, les employés demeurent les plus nombreux parmi les actifs ayant un emploi. Avec une part de ménages à bas revenus, parmi les ménages CAF, proche de 25 %, c’est plus de 10 % de la population totale qui est touché par la pauvreté.

La présence de trois zones urbaines sensibles, à Lucé et à Mainvilliers, ainsi que la géographie du parc de logements sociaux expliquent en grande partie les disparités constatées parmi les commu-nes composant la banlieue de Chartres. Dès lors, trois groupes distincts apparaissent : • le premier, constitué des deux villes citées pré-cédemment, cumule les critères liés à la pauvreté avec notamment de faibles revenus et une part de bénéficiaires de minima sociaux plus impor-tante dans la population. La situation sociale des habitants de Mainvilliers semble toutefois moins préoccupante qu’à Lucé où les revenus mensuels moyens par foyers fiscaux sont les plus faibles de l’agglomération (1025 euros) et le taux de foyers non imposés le plus élevé (47 %). Dans ces communes où le parc de logements sociaux au 31 décembre 1999 représentait 85 % des logements sociaux de la banlieue, on compte de nombreux ouvriers ou employés, populations d’actifs très touchées par le chômage.• le second groupe composé des communes de Barjouville, Champhol, Le Coudray, Luisant et Morancez. Dans celles-ci, les résidents possèdent des revenus moyens mensuels plus élevés com-pris entre 1 600 euros à Champhol et 1 800 euros à Barjouville. Le chômage est un phénomène

SOCIAL

SOC

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 43Édition 2005

moins ressenti. C’est dans ces communes que l’on trouve les proportions de cadres les plus élevées, et qu’à l’inverse les ouvriers et les employés sont les moins représentés.

Enfin la commune de Lèves constitue à elle seule, un troisième groupe où les différents indicateurs de pauvreté-précarité situent la ville dans la moyenne de la banlieue.

Des revenus élevés dans la couronne périurbaineEspace à forte dominante rurale (49 hab/km2), la couronne périurbaine a connu une forte baisse (- 12 %) du nombre d’actifs pendant la période 1990-1999. Elle reste la composante de l’aire urbaine où globalement les habitants sont les moins exposés aux difficultés sociales. Le taux de ménages à bas revenus parmi les ménages dont le chef a moins de 65 ans est de 2,4 %. L’indice de chômage reste faible malgré une augmentation du nombre des demandes d’emploi ces trois dernières années. Avec un revenu net mensuel moyen, proche de 1 500 euros, la couronne

SOCIAL

périurbaine est le territoire de l’aire urbaine où les revenus sont les plus élevés, et figure parmi les couronnes les plus riches avec celles d’Evreux et d’Elbeuf.

La répartition des foyers fiscaux non imposés laisse apparaître deux sous-ensembles territo-riaux : une première couronne proche de l’ag-glomération chartraine aisée et peu exposée au chômage ; une deuxième couronne, campagne rurale plus fragile socialement. Toutefois, au sein de cette dernière, la partie nord-est de l’aire ur-baine semble plus préservée du chômage.

Dans le premier sous-ensemble, les communes du nord-est (Coltainville, Saint-Prest) et du sud-ouest (Fontenay-sur-Eure, Thivars) sont celles où les revenus sont parmi les plus élevés (1 850 euros). Dans cet espace, les cadres sont davantage repré-sentés, notamment vers l’est où dans certaines communes (Gasville-Oisème, Saint-Prest ou en-core Nogent-le-Phaye), les taux dépassent 15 % de la population active ayant un emploi.

A mesure que l’on s’éloigne de l’agglomération, la part des FNI et les taux de chômage augmen-tent. C’est donc naturellement aux limites de l’aire urbaine que les FNI sont les plus nombreux. C’est particulièrement vrai pour les communes du sud-ouest. Courville-sur-Eure semble être une commune importante (2740 habitants en 1999) où la pauvreté est très présente, le revenu moyen mensuel est de l’ordre de 1 100 euros, et près d’un foyer sur deux n’est pas assujetti à l’impôt.

C’est dans les petites communes rurales du sud et de l’ouest de l’aire urbaine que l’on trouve des proportions d’ouvriers et d’employés plus im-portantes, comme à Fresnay-le-comte (76 %) ou encore Courville-sur-Eure (68 %).

Isolement et monoparentalité dans l’espace urbainAu sein de l’aire urbaine de Chartres, le nombre de ménages a considérablement augmenté (+ 11 %) de 1990 à 1999 et leurs caractéristiques se sont profondément modifiées au cours des dernières années. On constate, dans toutes les composantes de l’aire urbaine, une diminution du nombre de ménages de cinq personnes et plus, et parallèle-ment une augmentation très importante des mé-nages d’une personne. Les hommes et femmes

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Hébergement des ménages à bas revenus6

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SOCIAL

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Caractéristiques des ménages

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 45Édition 2005

SOCIAL

1 Le foyer fi scal correspond à un ensemble de personnes identifi é par un contribuable imposable à l'impôt sur le revenu pour ses propres revenus, ceux de son conjoint et des personnes à sa charge. Sont imposables dans une commune, les contribuables qui ont leur domicile fi scal (résidence principale ou principal établissement) dans la commune.2 Le seuil de bas revenus correspond à 50 % de la médiane des revenus disponibles avant impôt par unité de consommation. Au 31 décembre 2003, ce seuil était fi xé à 718,97 euros par mois et par unité de consommation.3 Indice de chômage : chômeurs ANPE (fi n 2000) divisés par la population active résidente (estimation fi n 1999).4 La pauvreté peut être appréhendée selon plusieurs méthodes5, on ne retiendra pour la suite de l’étude d’une part, la pauvreté « institutionnelle » qui considère comme pauvre un ménage bénéfi ciant des aides institutionnelles réservées aux revenus les plus faibles ; d’autre part, la pauvreté monétaire qui repose uniquement sur le niveau de revenu des ménages.5 Les chiffres cités ne concernent que la population relevant des caisses d’allocations familiales (CAF) ayant moins de 65 ans.6 Ces données portent uniquement sur les ménages à bas revenus (hors étudiants et plus de 65 ans) et bénéfi ciant d'une aide au logement. La zone de référence correspond ici aux neuf aires urbaines de la région Centre (Blois, Bourges, Chartres, Châteauroux, Dreux, Montargis, Orléans, Tours et Vierzon).7 Recherche et prévisions n°60 – chômage et famille, Gilles Nezori.

vivant seuls sont sur-représentés dans la ville-centre. A Chartres, plus de 40 % des ménages sont composés de personnes seules. Parmi ceux-ci, de nombreux jeunes de moins de 30 ans, ces der-niers représentant 10 % des ménages chartrains. En banlieue, un ménage sur quatre est constitué d’une personne seule. C’est à Mainvilliers (32 %) et à Lucé (27 %) qu’ils sont les plus représentés ; à l’inverse de Barjouville (11 %) et de Champhol (12 %).

A cette diminution de la taille des ménages se combine l’augmentation des familles monopa-rentales. La monoparentalité a pris une place im-portante dans le paysage familial de l’aire urbaine puisqu’elle concerne un peu plus de 10 % de l’en-semble des familles. L’aire urbaine compte 3 800 familles monoparentales en 1999, soit une aug-mentation de 18 % pendant la dernière période intercensitaire. A la tête de celles-ci, on trouve des mères (85 %), souvent actives. Près des deux tiers des femmes à la tête d’une famille monoparen-tale occupe un emploi.

Reflet d’une évolution sociale et culturelle de la société, la monoparentalité se rencontre plus dans les communes de l’agglomération chartraine où l’offre de services et leur accessibilité est plus importante. Dans la ville-centre, 15 % des familles

sont monoparentales ; elles en représentent un peu plus de 11 % dans la banlieue. C’est à Lucé et à Mainvilliers que leur part est la plus importante, respectivement 15 % et 14 %.

La monoparentalité n’est toutefois pas exclusive-ment un phénomène urbain, puisque le nombre de familles monoparentales progresse égale-ment, mais plus faiblement, dans la couronne périurbaine. Des infrastructures mal adaptées (transport en commun, crèche) ou encore l’insuf-fisance de logements sociaux peuvent expliquer une moindre attirance des familles monoparenta-les envers ce territoire.

Le revenu moyen disponible par habitant dans l’aire urbaine de Chartres, l’un des plus impor-tants des aires de référence et la part de foyers non imposables, moins élevée que la moyenne, confirment le diagnostic d’une aire urbaine aux habitants plutôt aisés. Malgré tout, de nombreux habitants sont soumis à certaines difficultés so-ciales et des situations de pauvreté existent.

Abordée sous l’angle territorial, la pauvreté est plus présente dans le pôle urbain et dans une moindre mesure aux franges de la couronne périurbaine.

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 47Édition 2005

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Portrait de l'aire urbaine de Chartres Page 49Édition 2005

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Portrait de l'aire urbaine de ChartresPage 50 Édition 2005

ÉCONOMIE

L’aire urbaine de Chartres compte plus de 54 000 emplois en 1999. Comme dans l’ensemble des aires de référence, les emplois chartrains sont fortement concentrés dans les services. La pro-portion de ces emplois est même légèrement supérieure dans l’aire avec 72,9 % des emplois dans les services, contre 70,6 % dans les aires de référence. Les activités industrielles sont en revan-che un peu moins nombreuses à Chartres, où elles ne représentent que 18,6 % des emplois, contre 21,6 % dans l’ensemble des aires.

La principale spécificité de Chartres en matière d’emplois tertiaires concerne les activités finan-cières, qui représentent 4,2 % des emplois de l’aire en 1999 contre 2,8 % dans l’ensemble des aires. Les activités d’assurance expliquent en grande partie cette spécificité, avec la présence à Chartres du siège d’Azur Assurances qui regroupe un mil-lier d’emplois. Dans les services aux entreprises, seul le secteur du conseil et de l’assistance aux entreprises est un peu plus présent, avec 3,7 % de l’emploi de l’aire contre 3,3 % dans les aires de référence.

La répartition des autres activités de services dans l’aire de Chartres ne diffère pas sensiblement de celle de l’ensemble des aires. Le secteur de l’édu-cation, de la santé et de l’action sociale constitue la principale source d’emplois dans les services avec plus d’un emploi de l’aire sur cinq. L’adminis-tration (12,7 % des emplois de l’aire) et les services aux entreprises (11,1 %) sont les autres principaux secteurs d’activités dans les services.

Cosmétique et automobile, deux fi lières chartraines Les emplois industriels sont moins nombreux dans l’aire de Chartres, mais la situation est à nuancer. Ainsi, les industries des biens de consom-mation comptent légèrement plus d’emplois que dans l’ensemble des aires (4,6 % contre 3,8 %). L’aire chartraine présente en effet une forte spéci-ficité dans le secteur de la pharmacie et de la par-fumerie, qui compte 1 500 emplois, soit 2,8 % de l’emploi total de Chartres contre 1,3 % seulement dans les autres aires.

La filière de la parfumerie est particulièrement développée dans l’aire de Chartres. Les établis-sements Guerlain ou Lancaster sont ainsi les

principaux moteurs de la « cosmetic valley », tout comme Reckitt Benckiser (savons et produits d’entretien). L’industrie pharmaceutique n’est pas en reste, avec notamment les établissements Novo Nordisk.

Note de lecture : le secteur éducation, santé, action sociale en termes de salariés est supérieur de 0,4 point à ce qu’il est dans l’aire urbaine de référenceSource : Insee, recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire) Réalisation : Insee - Septembre 2004

Si l’industrie automobile représente moins d’un emploi sur cent dans le tissu économique de l’aire de Chartres en 1999, les emplois liés à la sous-traitance automobile jouent un rôle important dans l’activité industrielle de l’aire.

Ainsi, les établissements Philips (fabrication d’éclairage automobile) contribuent à la présence du secteur des équipements électriques et élec-troniques (1,5 % des emplois de l’aire contre 0,6 % en moyenne). Les activités de métallurgie et de transformation des métaux (1 100 emplois) sont également liées à la sous-traitance automobile, avec notamment les établissements Hydro Alu-minium Extrusion et Asahi Diamond Industrial. La filière automobile joue aussi un rôle important pour l’industrie du caoutchouc (900 emplois), avec des établissements tels que Manuli Automo-biles.

Cette filière est aussi présente dans l’industrie des biens d’équipements : l’établissement Asco Joucomatic est une composante importante du secteur des équipements mécaniques, secteur qui compte près de 1 200 emplois sur le territoire.

Enfin, le millier d’emplois de l’industrie agroali-mentaire dans l’aire de Chartres représente une proportion d’emplois légèrement inférieure à cel-le de l’ensemble des aires (1,8 % contre 2,2 %). Le ÉC

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ÉCONOMIE

secteur agricole, pour sa part, n’emploie plus que 1 200 personnes dans l’aire en 1999 (contre plus de 2 000 en 1982). Le poids de ce secteur (2,2 % des emplois de l’aire chartraine) est le même que dans l’ensemble des aires.

De grands établissements dans la ville de Chartres

Forte spécificité de l’aire, les établissements de plus de 200 salariés sont principalement situés à Chartres où ils regroupent 43 % des salariés travaillant dans la ville de Chartres, contre seule-ment 27,4 % dans l’ensemble des villes-centre.

Cependant, à l’échelle de l’aire entière, Chartres compte un peu moins d’emplois dans les grands établissements. Moins d’un quart des salariés de l’aire travaillent dans des établissements de 200 salariés ou plus, ce qui est légèrement inférieur à l’ensemble des aires de référence (27 %)1. Les établissements de moins de 10 salariés totalisent pour leur part un peu plus d’emplois : 21,6 % des salariés de l’aire, contre 20,8 % en moyenne.

Les grands établissements de l’aire urbaine dépendent majoritairement de centres de dé-cisions extérieurs à l’aire. En 1999, les établisse-ments relevant d’un siège extérieur regroupent ainsi près de 20 000 salariés, soit 55,6 % des em-plois salariés de l’aire de Chartres.

Comme c’est généralement le cas, cette propor-tion augmente avec la taille de l’établissement. Ainsi, près de trois salariés chartrains sur quatre dans les établissements de 200 salariés ou plus (soit plus de 6 500 salariés) relèvent de centres

de décisions extérieurs à l’aire, et 61 % (environ 5 500 salariés) dépendent directement de siè-ges parisiens. Cette situation ne concerne que trois emplois sur dix dans les établissements de moins de 100 salariés.

Un peu plus d’emplois qualifi és

La proportion de cadres et professions intellec-tuelles supérieures parmi les actifs de l’aire de Chartres est légèrement plus importante que celle relevée dans l’ensemble de référence, sur-tout dans l’industrie. Le taux d’encadrement2 est ainsi de 37,3 % à Chartres contre 35,7 % dans les aires de référence, et le taux d’encadrement supérieur3 de 32,3 % contre 29,8 %.

Si les proportions d’employés sont sensiblement les mêmes, les ouvriers, qualifiés ou non, sont en revanche un peu moins nombreux à Chartres. Un peu plus d’un salarié chartrain sur quatre est ouvrier, contre près d’un sur trois dans l’ensem-ble des aires. Les ouvriers qualifiés sont eux aussi moins présents dans l’aire. Le taux de qualifica-tion ouvrière4 est donc plus faible, avec 58,5 %, contre 60,5 % en moyenne. Une nouvelle fois, les écarts les plus significatifs avec les aires de réfé-rence concernent l’industrie.

Les emplois métropolitains supérieurs peuvent également donner un éclairage sur le niveau de qualification des emplois5. Leur proportion dans l’emploi chartrain (5,2 % de l’emploi total en 1999) est conforme à celle des autres aires de même dimension. Le nombre de ces emplois s’est cependant accru de 15,3 % entre 1990 et 1999, soit une augmentation presque deux fois

1 à 9 salariés 10 à 49 salariés 50 à 199 salariés 200 salariés et plus

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Ville centre 20,6 22,8 19,4 25,6 17,0 24,1 43,0 27,4

Banlieue 19,6 15,0 35,7 27,5 35,9 25,5 8,8 32,0

Couronne périurbaine 27,0 24,6 38,7 33,0 29,4 25,1 4,9 17,3

Ensemble de l’aire urbaine 21,6 20,8 28,6 27,5 25,7 24,7 24,1 27,0

Répartition des salariés selon la taille de l’établissement

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ÉCONOMIE

plus forte que celle de l’emploi total. La fonction « banque-assurance » à elle seule représente près de 500 emplois sur les quelques 2 900 em-plois métropolitains supérieurs de l’aire, confir-mant ainsi la spécificité de l’aire de Chartres en matière de services financiers.

L’emploi a fortement augmenté

L’évolution de l’emploi est nettement plus favo-rable à Chartres. Entre 1990 et 1999, les emplois ont en effet augmenté de 8,3 % dans l’aire, soit un rythme quatre fois supérieur à celui de l’ensemble de référence. Comme ailleurs, les effectifs indus-triels ont diminué au profit des services. Toutefois, la baisse de l’emploi industriel est moins impor-tante à Chartres (- 10,2 %) que dans les autres aires (- 15,7 %). Dans le même temps, l’emploi dans les services s’accroît plus rapidement : + 18,6 % contre + 12,4 % dans l’ensemble des aires.

En particulier, les emplois dans les services aux entreprises se sont fortement développés entre 1990 et 1999. Le seul secteur des services opéra-tionnels, qui regroupe les activités liées au travail temporaire, a plus que doublé et représente en 1999 près de 2 800 emplois. Pour leur part, les activités de conseil et assistance aux entreprises (2 000 emplois) ont progressé de plus d’un tiers, contre + 22 % dans l’ensemble de référence.

Les effectifs du secteur de la santé et de l’action sociale (près de 7 000 emplois) ont augmenté de 55 % dans l’aire de Chartres, contre + 29,6 % dans l’ensemble des aires. L’éducation et les transports accroissent également leurs effectifs de manière plus importante que dans l’ensemble de référen-ce. En revanche, la croissance des emplois de l’ad-ministration publique est très inférieure à celle de l’ensemble (+ 3,3 % contre + 14,9 %).

Les emplois n’augmentent cependant pas dans tous les secteurs des services. Les activités immo-bilières résistent mieux que dans l’ensemble des aires mais perdent un emploi sur cinq. Enfin, les activités financières restent importantes (près de 2 300 emplois) mais elles ont perdu plus d’em-plois à Chartres (- 9,6 % contre - 5,9 %).

Les évolutions de l’emploi industriel sont égale-ment assez contrastées. Les effectifs du secteur de la pharmacie et de la parfumerie ont augmenté de 60 % depuis 1990 dans l’aire de Chartres pour atteindre 1 500 emplois en 1999, alors qu’ils baissaient de 3,5 % dans les aires référentes. Par ailleurs, le nombre d’emplois dans les équi-pements électriques a progressé de 44,3 %. Ce secteur compte plus de 800 emplois dans l’aire en 1999.

Evolution des effectifs salariés de l’industrie de 1993 à 2003(au 1er janvier)

Hormis ces deux secteurs, le bilan est mitigé, comme l’illustrent les industries des biens in-termédiaires. Malgré une baisse de ses emplois, le secteur de la chimie, du caoutchouc et des plastiques a mieux résisté dans l’aire que dans l’ensemble de référence. C’est également le cas des composants électriques et électroniques. Les activités de métallurgie et de transformation des métaux ont en revanche perdu près d’un emploi sur dix, contre moins d’un sur cent dans les aires de référence. Enfin, la baisse de l’emploi dans les équipements mécaniques (- 22,9 %) est conforme à celle de l’ensemble des aires (- 25,7 %).

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ÉCONOMIE

Répartition des catégories socio-professionnelles en 1999Spécificités de l’aire urbaine de Chartres

par rapport à la zone de référence

(différence exprimée en point)

Note de lecture : dans l’aire urbaine de Chartres, pour l’ensemble des secteurs, le poids des ouvriers non qualifi ées est inférieur de 0,2 point à ce qu’il est dans l’aire urbaine de référenceSource : Insee, recensement de la population 1999 - (exploitation complémentaire) - Réalisation : Insee - Septembre 2004

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ÉCONOMIE

Depuis 1999, les évolutions de l’effectif salarié dans l’industrie sont assez contrastées. Une di-minution de l’emploi en 2001 et 2002 a succédé à l’embellie observée en 2000. Début 2003, les emplois dans l’industrie de l’aire ont un niveau comparable à celui de 1999.

Evolution de l’emploi favorable à la banlieue

La répartition géographique des emplois montre que les activités économiques sont moins présen-tes dans la ville de Chartres. Celle-ci ne représente en effet qu’un peu plus d’un emploi de l’aire sur deux, quand cette proportion atteint presque deux emplois sur trois dans l’ensemble des villes-centre. Les emplois sont surtout plus nombreux dans la banlieue de l’aire (30,2 % des emplois de l’aire de Chartres contre 21,2 % dans les banlieues de référence), le poids de la couronne périurbaine chartraine n’étant que légèrement supérieur à celui de l’ensemble des couronnes.

Cette répartition géographique des emplois de l’aire va de pair avec le poids démographique de ses composantes. Avec des villes comme Lucé ou Mainvilliers, la banlieue de l’aire de Chartres est en effet plus importante que la moyenne des ban-lieues de référence. La présence d’un hôpital, gros pourvoyeur d’emplois, dans la banlieue de l’aire

(au Coudray) renforce également le poids écono-mique de cette composante de l’aire chartraine.

Cette relative importance de la périphérie de l’aire (banlieue et couronne périurbaine) est surtout sensible dans les activités tertiaires. La banlieue représente en effet près d’un emploi sur trois dans les services, contre moins d’un sur cinq pour les banlieues de référence. La ville de Chartres ne représente en revanche que 55,5 % des emplois de l’aire dans ce secteur, contre 68,8 % dans l’en-semble des villes-centre.

A l’inverse, l’emploi industriel est davantage pré-sent à Chartres que dans l’ensemble des villes-centre (53,8 % contre 50,8 %).

Comme dans les autres aires urbaines, l’activité économique de l’aire de Chartres s’est surtout développée entre 1990 et 1999 à l’extérieur de la ville-centre. Cependant l’aire se distingue par une augmentation de l’emploi dans toutes ses composantes géographiques, y compris dans la ville de Chartres (+ 4,4 %). Contrairement aux autres aires, où cette évolution profite davan-tage à la couronne périurbaine, à Chartres c’est la banlieue qui renforce son poids économique avec une hausse de 11,6 % des emplois, contre 5,2 % dans la couronne.

Emplois au lieu de travail en 1999

Evolution de l’emploi au lieu de travail entre

1990 et 1999 (en %)

Aire de Chartres

Aire de référence

Aire de Chartres

Aire de référence

Ville centre 28 929 23 064 4,4 -1,3

Banlieue 15 937 7 240 11,6 5,5

Couronne périurbaine 9 215 5 530 5,2 4,0

Ensemble de l’aire urbaine 54 081 35 835 6,5 0,8

Communauté d’agglomération 44 078 6,2

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1Source : INSEE, répertoire Sirene 20032Le taux d’encadrement mesure la proportion de cadres (au sens large : cadres supérieurs et professions intermédiaires) dans l’ensemble des emplois3Nombre de cadres supérieurs rapporté au nombre total de cadres4Proportion d’ouvriers qualifi és dans l’ensemble des effectifs ouvriers5Il est fait référence ici à la grille qui a été établie pour décliner les emplois hautement qualifi és en 11 fonctions dites « fonctions métropolitaines supérieures », selon les catégories socioprofessionnelles et les secteurs d’activité où ils sont exercés. Ainsi, la fonction « banque-assurance » est principalement constituée de cadres supérieurs travaillant dans ces deux secteurs.

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TABLE DES MATIERES

01 - AVANT-PROPOS

02 - SYNTHESE

04 - TERRITOIRES

06 - MORPHOLOGIE

Une aire urbaine étendueUn patrimoine remarquable au cœur de la BeauceUn développement urbain contraintUne aire urbaine décentréeUne intercommunalité de projet développée

12 - INFRASTRUCTURES – DEPLACEMENTSDes facilités de connexions à la région parisienneD’intenses déplacements domicile - travailDes transports urbains fréquentésLes Chartrains utilisent moins souvent leur voitureUne ville-centre attractive par ses services et équipements

18 - DEMOGRAPHIEUne croissance démographique continueL’excédent naturel constitue l’élément moteur de la ville-centreLa banlieue, grande bénéficiaire des trente glorieusesLa croissance de la couronne périurbaine tirée par les mouvements migratoiresPlus de départs que d’arrivées chez les jeunes de moins de 25 ans Une aire urbaine attractive pour les 25-35 ansUn déficit migratoire important pour les 30-45 ans en banlieue et dans la ville-centreUne ville-centre qui vieillitUne couronne périurbaine plus jeune

30 - LOGEMENTForte croissance du nombre de résidences principalesPeu de logements vacants dans l’aire urbaineUn parc locatif intermédiaire insuffisantUne part importante de logements récentsUne forte croissance de la construction

40 - SOCIAL Une aire urbaine prospèreMalgré l’augmentation de 2002, une aire urbaine moins affectée par le chômagePrès de 10% des ménages de l’aire urbaine perçoivent des bas revenusLes populations à faible ressources habitent surtout la ville-centreL’hétérogénéité sociale de la banlieueDes revenus élevés dans la couronne périurbaineIsolement et monoparentalité dans l’espace urbain

50 - ECONOMIECosmétique et automobile, deux filières chartrainesDe grands établissements dans la ville de ChartresUn peu plus d’emplois qualifiésL’emploi a fortement augmentéEvolution de l’emploi favorable à la banlieue

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