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Comment faire bonne photographie

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Manuel à l'usage des photographes amateurs publié par la Canadian Kodak Co., Limited, Toronto, Canada. Édition début 1900 ?

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COMMENT, FAIRE DE LA

BONNE PHOTOGRAPHIE

M ANDEL à l'usage du photographeamateur publié par la Canadian

Kodak Co., Limited, Toronto, Canada.

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PRÉFACE.

Le titre de ce livre-"Comment faire de la bonne photo­

graphie"~xpliqueson but.

Il suffit d'ajouter que nous y désignons tous les pro­

cédés photographiques dans les termes les plus simples pour

obtenir de bons résultats-on n'y trouvera pas de théories

compliquées, ni d'essai non éprouvé.

Nous avons donné une importance prépondérante au

système de photographie Kodak, car le temps a démontré

sa supériorité pour produire de bons résultats le plus

aIsément possible.

LA CANADIAN KODAK CO., LIMITED,

TORONTO, CANADA

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LE CHOIX D'UN ApPAREILIl ya dix ou vingt ans, les manuels destinés à l'amateur photographe

débutaient d'ordinaire par une discussion sur les mérites relatifs desappareils à pellicules ou à plaques. - Ce n'est désormais plus nécessaire,car depuis nombre d'années les pellicules égalent les plaques en qualité.Quant à leur incomparable commodité, elle n'ajamais été disputée.

Outre sa légèreté et sa compacité extrêmes, ajoutées à sa longuedurée, l'appareil à pellicules a l'avantage de se charger et de se dé­charger en plein jour; de fait, grâce à la cartouche de pellicules et aupapier Velox, toutes les opérations, depuis le chargement de l'appareiljusqu'au finissage de l'impression, peuvent s'accomplir à la lumièreordinaire. '

La pellicule sensible, qui reçoit-l'image sous l'influence de la lumière,est montée sous forme de bobine commode et compacte, se chargeant àla lumière du jour; elle est incassable, ne pèse qu'un vingtième de sonéquivalent en plaques de verre avec port"e-plaques nécessai~es, et l'onn'a 'pas besoin de chambre noire pour la développer.

La pellicule Eastman égale, en vitesse et en qualité, les meilleuresplaques à portraits; son effet orthochromatique est juste, et elle estdevenue le' plus sûr produit photographique.

Grâce à la perfection du viseur moderne, la né~essité de regarqerl'image sur l'écran de verre-dépoli est plutôt imaginai.le que réelle, et,comme tous les Kodaks à foyer sont munis d'échelles extrêmement.précises, rien n'est plus simple que de calculer la distance exactè pourobtenir la netteté des clichés.

Avec les plus grands formats de Kodaks pliants-(3)i x 4>i et3~ x 5Y2)-il est possible de se servir des plaques de verre et de l'écrande <Yerre dépoli, en y adaptant un simple dossier à combinaison à laplace du dossier ordinaire. On peut toutefois affirmer que le dispositifde la plaque de verre et de l'écran sera rarement employé, si ce n'estque pour des poses chez soi ou des sujets de natùre morte, comme lesfleurs, à fàible distance, sur des plaques spéciales.

Dans le choix d'un Kodak quelconque, consultez votre bourse pouracheter le meilleur; c'est là règie la plus sûre; rappelez-vous cependantque vous obtiendrez des clichés satisfaisants, même avec les Kodaks oules appareils Brownie les moins dispendieux.

Les amateurs emploient pratiquement toujours, à présent, le petitappareil à pellicules. Dans un grand nombre de salons de photographiesd'amateurs, vous voyez de grands portraits, mais très souvent la basede ces portraits est un petit cliché de pellicule.

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6 L'APPAREIL

OBJECTIFS

li est naturel que la composition optique d'un appareil varie enproportion de la grandeur et du coût de la machine. Celui qui emploieun objectif quelconque doit se familiariser avec ses limitations commeavec ses capacités, tout en se.souvenant que l'objectif de tout Kodakou appareil Brownie donne de parfaits résultats dans la mesure de seslimitations.

Les objectifs, communément employés dans les appareils à main,peuvent se répartir en trois classes: "Simple," composé d'un morceaude verre; "Combinaison simple" (quelquefois nommé seulement "Sim"pIe"), composé de crown-glass et de flint-glass, et "Combinaisondoub1e" (souvent appelé "Double" seulement), formé de deux combi­naisons simples. La "Combinaison double" porte aussi le nom de"rapide rectilinéaire." Les objectifs de la plus haute précision et deforce supérieure pour éclairer et couvrir sont librement classés comme"a~astigmats" et seront comparés plus loin avec les objeçtifs ordi­naIres.

Objectifssi.mples:

Les objectif;:; simples sont' de deuxformes: ménisque et plan-convexe.La forme ménisque, clonnant lameilleure définition, est toujours

employée, excepté dans les appareils à bon marché.Ces objectifs sont toujours montés à l'arrière cludiaphragme qui contrôle la quantité cie lumière quedoit admettre l'objectif.

MÉNISQUE PLAN-CONVEXE

BC

~

~A. Combinaison de devant.B, Combinaison d'arrière.

C. Diaphragmes.OBJECTIF DOUBLE

A

Les objectifs à doubleObjectifs à combinaison ont gé-double néralement la formecombinaison: que présente la vignette,

. et ils se composent ciedeux ménisques montés avec le dia­phragme entre.

Objectifscorrigés:

Tout cristql formé en lentille a la propriété de clis­perser les diverses radiations colorées de la lumière,cie sorte qu'elles ne convergent pas sur le même point.Les rayons cie la région ultra-violette du spectre

agissent sur la surface sensible de la pellicule et produisent l'image.On les nomme rayons actiniques ou cIiimiques. Les rayons visuelsviennent du bout rouge clu spectre; or, si l'objectif sépare ces rayons,l'image qui paraîtra sur le verre dépoli ne sera pas celle qui constitueral'image. Heureusement que le verre "flint" et le verre "crown" ont des

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L'APPAREIL 7

pouvoirs dispersifs différents, et que, pat le fait même, l'un peut servirà corriger l'action de l'autre. Donc, supposons qu'avec un objectif nonachromatique, tel que montre la vignette, le foyer visuel soit à C, lefoyer chimique sera à A. Le verre flint courbe les rayons chimiquesplus que le verre "crown." Ainsi, en combinant un objectif négatit deverre flint avec un objectif positif de verre q;own, les rayons chimiqueset visuels finissent par coïncider, i.e., convergent sur le même' planqu'à B. L'objectif est alors appelé "achromatique." Dans un objectifnon corrigé, même les rayons chimiques ne convergent pas tous surun seul point, mais avec un petit objectif la dispersion peut être sifaible qu'il est impossible à l'œil nu de la discerner sur l'image.

NON ACHROMATIQUE. ACHROMATIQUE.

On peut dire que, dans la production des objectifs, les, difficultésaugmentent en raison géométrique de la grandeur de la pellicule ou dela plaque à couvrir; et plusieurs formes d'objectifs, autres que cellesillustrées ici, ont été inventées pour obvier à ces difficultés:

Dans les tout petits appareils, oil peut emplo'yer un objectif ex­trêmement simple. Par exemple, l'objectif employé dans le premierkodak de poche, prenant un portrait de 172 par 2 pouces, était unménisque simple non achromatique, et il n'est probablement pas d'ob­jectif dont le mérite ait été plus vanté. Et la raison, c'est qu'il a étéfait avec soin, bien éprouvé et inspecté, et n'est pas forcé. De fait, ilne peut y avoir d'objectif achromatique double qui surpasse sa nettetéet son angle. Pour les appareils plus grands, les objectifs doiventêtre corrigés. Mais il n'y a presque rien dans un objectif double, saufsa vitesse, à moins qu'on ne désire des portraits de 3~ x 4~ ou plusgrands. Les objectifs simples tendent à courber légèrement les lignesmarginales de l'image, mais ceci passe inaperçu sur les petits portraitset n'a pas d'inconvénient.sur les paysages de-toute grandeur, à moinsque l'image ne contienne des sujets d'architecture.

Les objectifs doubles peuvent fonctionner à plus grande ouvertureque les simples et sont donc plus rapides, surtout dans les grandes di­mensions. Ils sont presque nécessaires pour les instantanés de 3~ x 572et sont préférables pour ceux de 3~ x 4~, mais à part de leur vitesse,ils n'ont aucun avantage pour les plus petits. Tout dépend' de laperfection de la lentille,. Les iné~alités d'incurvation ou de poli, quel'expert seul peut discerner, constituent souvent la différence entre unbon objectif et un médiocre; aussi le fabricant ne devrait-il munir lesappareils que d'objectifs rigoureusement inspectés et essayés.

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8 L'APPAREIL

Les objectifs "à foyer fixe" sont si souvent mentionnésFoyer fixe: dans les catalogues et les annonces, qu'il semble établi

que cet objectif est d'un genre distinct, doué d'unpouvoir extraordinaire pour converger sur un plan tous les objets dis­tants ou rapprochés. Il n'est pas de qualité inhérente; dans un objectif,qui rende son foyer fixe; il n'est fixe que s'il est immobile. Ainsi, toutobjectif peut avoir le "foyer fixe," mais le degré de la mise au point detous les objets sur un plan dépend de la Idngueur du foyer ou du diamètredu diaphragme employé, et voilà tout. La raison en est que les radia­tions lumineuses des objets rapprochés:ou_distants ne convergent passur le même point.

Par exemple, dans le diagramme exagéré illustré ici, supposonsque B soit le point où convergent les objets à 100 pieds, et A, celui oùconvergent les objets à 10 pieds de distance. La distance entre A etB varie en rapport de la longueur focale de l'objectif. Il est établimathématiquement que, dans un objectif de 3 pouces de foyer, ladistance est de % de pouce, et dans celui de 12 pouces, lU pouce. Or,si l'on emploie un objectif à foyer de 3 pouces, la surface sensible setrouve entre A et B, l'objet à 100 et plus (tous objets au-delà de 100donnent pratiquement sur le même champ), et les objets à 10 pieds dedistance ne seront pas, aucun, plus de 3/32 hors de champ; ce qui, avecla dimension du diaphragme employé ordinairement pour les instantanés,brouille l'image si légèrement qu'on ne peut le discerner. L'expériencea démontré que la limite de foyer d'un objectif, servant à prendre desinstantanés avec le foyer fixe, est au-dessous de 5 pouces; en d'autrestermes, une pellicule de 3U x 4Yz est à peu près la plus grande quipuisse être employée avec avantage en pareil cas. Il se peut que, pourles appareils de cette dimension et plus petits, il n'y ait guère à gagnerà se servir d'un foyer réglable, et que, d'autre part, on obtiendra demeilleurs résultats avec un foyer fixe, vu qu'il n'y a pas d'ajustement quiexpose l'objectif à manquer la mise au point, faute d'appréciation dela distance.

Comme il est déjà dit, à part des objectifs de forme plusObjectifs simple, il en existe d'une correction supérieure, ajustésanastigm.ats: d'après des formules qui permettent de les opérer à

1 plus grande ouverture que l'objectif rectilinéairerapide. Ces objectifs sont appelés anastigmats.

Pour obtenir un cliché suffisamment net avec l'objectif R.R. ordi­"naire, le diamètre de son ouverture ne doit pas dépasser un huitième desa longueur focale. Cette ouverture admet assez de lumière par un

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L'APPAREIL 9

Ce queprofondeurde foyersignifie:

beau temps clair pour obtenir des poses convenables, même de 1/100de seconde; mais il est impossible de prendre des instantanés par un'temps sombre. .

Mais la construction et les corrections optiques de l'anastigmatsont si justes que l'on peut obtenir des images suffisamment nettes àune ouverture supérieure à un septième de sa longueur focale-ad­mettant ainsi plus de 60 p. 100 de lumière dans un temps donné, qu'avecl'objectif R R En l'ajustant avec un obturateur à plan focal on peutobtenir des temps de pose même inférieurs à 1/1000 de seconde. Etpar un temps sombre, ou à l'intérieur, où l'on n'obtiendrait qu'unefaible impression avec l'objectif R R, l'anastigmat admet assez delumière pour prendre un "instantané lent."

ÉTUDIEZ VOTRE OBJECTIF

Celui qui emploie un objectif quelconque doit bien connaître seslimitations, comme ses possibilités. C'est surtout vrai dans le cas desanastigmats. C'est pourquoi nous recommandons à ceux qui ne sontpas très familiers avec l'optique photographique les quelques brèvesexplications suivantes, afin de retirer tout le profit possible du pouvoirde leur objectif, sans toutefois exiger l'impossible. Il faut se rappeler,cependant, que ce que nous avançons ici ne s'applique qu'aux objectifsde 4 à 8U pouces de foyer, dont sont munis les appareils à main. Cesdirections ne visent pas à l'explication complète de l'optique photo­graphique.

Quand vous comparez les résultats de deux objectifs, vous devezd'abord vous rappeler que ces comparisons doivent se faire avec uneouverture de même dimension relative (valeur f).. En comparantl'anastigmat avec l'objectif rectilinéaire rapide, ne vous attendez pas,avec votre anastigmat à l'ouverture (.6.3, à une profondeur de foyersupérieure à celle de votre objectif R R, à son ouverture la plus grande:j.8. L'anastigmat à j.8 donnera la même profondeur de foyer quel'objectif R R, de la même longueur de foyer, à la même ouverturetandis que, d'un autre côté, le R.. R. ne fonctionne pas du tout à j.6.3.

Supposons maintenant que votre anastigmat soit àsa pleine ouverture, j.6.3, et que le foyer soit à, disons,15 pieds. Un objet à 15 pieds d'écart sera tout à faitnet, mais non les objets à 10 et 20 pieds. Fixez votreanastigmat à j.8 ou f.l1.3, et la netteté des objets dechaque côté de l'endroit exact de mise au point sera

sensiblement améliorée. AlIez plus loin et placez-le à j. 22 ou à pluspetite ouverture, et tout sera distinct depuis 10 pieds à l'infini. Onvoit par là que plus l'ouverture est petite, plus la profondeur de foyerest grande, i.e., que l'objectif a plus de pouvoir pour définir nettementles objets rapprochés et distants de l'appareil, que l'objet principal del'mage, lequel est naturellement l'objet de la mise au point. Mais ilest évident que le temps de pose doit être augmenté en proportion.

• Il faut se rappeler que plus la longueur du foyer .est faible, plus grande est laprofondeur. Voilà pourquoi les tout petits appareils peuvent avoir un "foyer fixe,"alors que les plus grands sont tous munis de foyers réglables.

Voir le chapitre sur les diaphragmes. page 17.

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10 L'AP PAREIL

En utilisant l'ouverture f.8, ou une plus petite, l'a­Vitesse de nastigmat n'offre aucun avantage sur les objectifsl'anastigInat: rectilinéaires rapides vraiment excellents, fournis avec

nos appareils, mais il y a amélioration -dans la défi­nition et la correction des lignes. Supposons que nous désirons photo­graphier un objet en mouvement rapide ou prendre un portrait par untemps sombre--que toouvons7nous? La valeur f d'un objectif indiquele rapport de son ouverture à sa longueur focale. Or, supposons quenous avons un objectif achromatique simple de vitesse f.14, un objectifrectilinéaire rapide de vitesse f.8, et un objectif anastigmat de vitessef.6.3, chacun avec foyer de 5 pouces.-Comment comparer leur vitesse?Pour réduire ceci à sa plus simple expression, divisons la longueurfocale. (5 pouces), dans chaque cas, par la valeur f.

5+ 14=.3575+ 8 = .6255+6.3 =.793

On voit par là qu'avec l'objectif simple, la plus grande ouverture est357/1000 de pouce; avec l'objectif R. R.,625/1000, et avec l'anastig­mat, 793/1000 de pouce. Le volume de lumière, admis par un objectifdans un temps donné, dépend évidemment du diamètre de l'duvertureemployée dans cet objectif à ce moment-là. La quantité de lumièreadmise, dans un temps donné, par ces divers objectifs, serait par con­séquent en proportion directe du carré de leur diamètre. Voici donc I.erésultat, en omettant les fractions:

Objectif simpleObjectif R. R.Objectif anastigmat

.357X .357= .127

.625 X .625 = .390

.793 X .793 = .628

Nous trouvons par là que la vitesse de l'objectif R. R. est plus de troisfois celle de l'objectif simple, et la vitesse de l'anastigmat dépasse de60% celle de l'objectif R. R. C'est là le plus grand avantage de l'anas­tigmat. Mais vous ne devez pas toujours l'employer seulement àcause de cette vitesse. La vitesse doit être employée avec discrétion,de même qu'il faut plus d'attention pour diriger un automobile qu'unebicyclette.

Dans les conditions qui vous donneraient de bons résultats avecl'objectif 'R. R: à f.U, avec l'anastigmat, employez l'ouverture f.l!.N'employez pas la grande ouverture à toute occasion, mais au besoinseulement. Le principal avantage de l'anastigmat réside dans le fait que,lorsque la lumière est si faible qu'il est impossible d'obtenir un cliché con­venable avec votre objectif R. R. à sa plus grande ouverturé f.8, sans rc­-courir à un temps de pose, vous pouvez,avec votre anastigmat à sa plusgrande ouverture, obtenir un instantané satisfaisant.

Pour la même raison, i.e., parce que l'anastigmat admet, dans untemps donné, plus de lumière que l'objectif R. R., il est employé avecles obturateurs de haute vitesse, pour photographier les objets enmouvement rapide. Même par un soleil brillant, l'objectif R. R. ne

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L'APPAREIL 11

donne pas la clarté' suffisante pour rendre son image pratique avec lesobturateurs extrêmement rapides, en employant le temps de pose leplus court. Mais l'anastigmat, en raison de sa plus grande ouverturevous permet de prendre avantage de l'obturateur de haute vitesse.

Bien qu'étrange, il y a des amateurs qui ne saisissentVitesse pas la, différence entre objectif rapide et obturateurd'obturateur rapide. Ils pensent apparemment, parce qu'ils ontet vitesse un objectif rapide, qu'ils peuvent prendre tout objetd'objectif: en mouvement; ou parce qu'ils ont un obturateur

rapide, que les Clichés doivent recevoir assez de tempsde pose. C'est le contraire qui est vrai. L'obturateur rapide, enraison du raccourcissement de la pose, diminue la clarté et tend à donnerune exposition trop courte. * Il faut se rappeler que ces vitesses sonttoujours relatives. Votre anastigmat ouvert à j.6.3 ne donnera pas uncliché aussi distinct dans 1/200 de seconde que votre objectif R. R. àf.8 dans 1/100 de seconde. Votre anastigmat àj.6.3 est 61 % plus rapideque l'objectif R.R., et non pas 100%.

On s'est plaint que 1es anastigmats ne donnaientComparaisons pas des clichés aussi satisfaisants qu'ils le devraientinj~stes: en comparaison avec l'objectif R. R., que nos clients

avaient déjà' employé. Dans chaque cas, nousavons trouvé que la cause n'était pas dans l'anastigmat, mais dans levieil obturateur utilisé avec l'objectif R. R.--œt obturateur étantdevenu sale, les ressorts affaiblis bu pour autre cause, il ne fonctionnaitplus à sa propre vitesse. Il en résultait que le vieil objectif tirait profitd'un temps de pose plus long que voulu, tandis que l'obturateur plusrapide, ajusté à l'anastigmat, coupait la lumière avec plus de précision.

Celui qui emploie un anastigmat doit se rappelerDeux systèmes qu'il y a deux systèmes qui servent à marquer lesd'obturateur: ouvertures utiles d'un obturateur; il faut en tenir

compte en faisant des comparaisons. La plupartdes obturateurs pour les objectifs R. R. sont marqués d'après le Sys­tème Uniforme (en abrégé S. D.), tandis que les obturateurs d'anàstig­mats sont marqués par le système f. La valeur f. d'un obturateur estle rapport de son ouverture à la longueur focale de l'objectif. Parexemple, j.8 signifie que le diamètre de l'ouverture utile est Ys de lalongueur focale de l'objectif, etc. Le Système Uniforme est basé sur lasuperficie des ouvertures, chaque numéro supérieur ayant la moitiédu numéro précédent, et par conséquent nécessitant double temps depose. Exemple: Si 1/100 de seconde est exact avec l'obturateurS. U. 4, alors, avec les mêmes conditions de clarté, il faudra 1/50 deseconde avec l'obturateur S. U. 8. Cependant les deux systèmes secomparent aisément.

• Ceci s'applique surtout aux obturateurs entre lentilles. Avec un obturateur àplan focal, tel qu'employé dans les apparelIs Graflex, II entre d'autres facteurs. Cesobturateurs illuminent plus la plaque, dans un temps donné, que les obturateurs entrelentilles. D'un autre côté. à leur plus haute vitesse, Ils fonctionnent beaucoup plusvite. . .

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12 L'APPAREIL

TABLEAUX

S. U. 4S. U. 8S. U. 16S. U. 32 ­S. U. 64S. U. 128 -

j. 8j.11.3j. 16

- j.22.6f. 32

- j.45.2

Une règled'optique:

Il n'y a pas de désignation exacte au S. U. pour j.6.3, mais c'est appro­ximativement 2.5.

Plus l'ouverture est grande, plus la profondeur focaleest faible. Ceci n'est pas une règle particulière à aucunobjectif vendu par nous ou par d'autres; elle est aussifixe que le cours des planètes: avec une grande ouver-

ture, la profondeur du foyer doit être sacrifiée. Donc, dans cette_ matière d'ouverture, la différence entre l'objectif R. R. et l'anastigmat

est ceci: l'anastigmat, à plus grande ouverture, reproduit nettement,.sur toute l'image, les objets sur lesquels est faite la mise au point, ad­mettant un gros volume de lumière nécessitant par là un temps de poserelativement court. Mais, en utilisant cette grande ouverture, la pro­fondeur, de foyer n'est pas considérable. L'objectif R. R., à cetteouverture, ne reproduira pas nettement toute l'image, même si la miseau point est exacte. A plus petite ouverture, commej.8, etc., l'anastig­mat a la même profondeUl' que l'objectif R. R., et donne une meilleuredéfinition sur toute l'image.

Il est donc tout à fait évident qu'il vaut mieux employerDéductions: une oùverture utile de moyenne grandeur (disons j.8

ou j.11), même avec un anastigmat, et de donner untemps de pose, selon que le permettent les conditions. Cependant, sila lumière est faible et si l'on désire prendre un instantané, on peututiliser le maximum d'ouverture; ou, si l'on veut photographier desobjets en mouvement rapide, par un temps clair, l'ouverture maximumpeut être utilisée avec vitesse d'obturation supérieure. On ne doit pass'attendre, toutefois, qu'à une ouverture si grande, les objets aupremier plan, à distance moyenne, ou éloignés, puissent tous être dis­tincts. Mettez au point sur l'objet principal, et cet objet sera net.

Règle générale, votre cliché n'en sera que meilleur, si les parties sans im­portance sont moins définies que le sujet principal.

L'apastigmat rend tout mieux que l'objectif R. R,. Il fait ce que nepeut l'objectif R. R.-mais il n'est pas inventé d'objectif, et il n'ensera peut-être jamais, qui puisse urtir la vitesse extrême à la profondeurdu foyer, excepté les objectifs de petites dimensions, ou à très courtfoyer. L'erreur, bien qu'imperceptible, existe même dans ces derniers.

Et en faisant ces comparaisons, nous traiterions injustelllent ce sujet,en omettant de mentionner l'anastigmat,. particulièrement destiné àsatisfaire à toutes les exigences du kodak.'

L'anastigmat Kodak possède toutes les qualités que caractérise lemot kodak.

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L'A P P~A REl L 13

CONNAISSEZ VOTRE APPAREIL

Avant d'essayer à faire 'de la photo­graphie, il importe beaucoup que vouscompreniez bien votre appareil et sesparties. A sa forme la plus simple,l'appareil serait une boîte ordinaire,impénétrable à la lumière, avec unobjectif à un bout et un supportquelconque pour la plaque ou la pelli­cule à l'autre bout de l'intérieur, telque le montre le diagramme ci-joint.

Le soufflet, l'obturateur et lesautres parties ne sont que des modifi­cations commodes de cette forme; lesoufflet permet de plier la chambre

pénétrer la lumière par l'objectif pour un

LENSo

noire et l'obturateur 'laissetemps défini.

Avant d'essayer de charger l'appareil, examinez-le attentivemt;nt etfamiliarisez-vous avec le fonctionnement de l'obturateur. Remarquezbien le diaphragme ou les ouvertures utiles de l'obturateur et commentl'obturateur au maximum d'ouverture admet une plus grande quantitéde lumière dans un temps donné; vous comprendrez alors pourquoinous utilisons l'ouverture maximum pour les instantanés et les pluspetites pour les temps de pose. L'usage des diaphragmes est expliquéau long, à la page 17.

Une fois au courant du maniement de l'obturateur et de l'échelle demise au point (si votre appareil en· est muni), ainsi que des conditionsnécessaires pour prendre un portrait, vous pouvez charger votre ap-pareil. . '

Nous supposerons que vous avez pris note des conseils donnés dansles pages précédentes et que vous possédez un appareil à pellicule enbobine.

Avec lapellicule:

POUR CHARGER L'APPAREIL

Avec un kodak, cette opération est très sim­ple et se fait en plein jour. Entourant labande de pellicule et la dépassant de. plusieurspouces aux extrémités est un ruban de papier

duplex, qui forme, avec le rebord de la bobine, une cartoucheimpénétra~le à la lumière.

La cartouche de pellicules autographiques est décrite à Car~~uche

la page 30. pellicules

Après avoir placé la bobine et enfilé le papier, on fermel'appareil et l'on tourne la clef pour rouler le papier et amener la couchesensible au plan focal. Le papier duplex tourne avec la pellicule en 1"recollvrant, et porte à des intervalles réguliers le numéro de la sectionde la pellicule, 1, 2, 3, etc. Sur le dos de l'appareil est une petitefenêtre rouge où l'on voit les chiffres, tandis que la clef tourne. Tournezlentement la clef à gauche et regardez la petite fenêtre en celluloïdau. dos de l'appareil. Quand vous aurez fait 15 ou 16 tours, il appa-

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14 L'AP PA REIL

Av.ec lesplaques:

raltra une main pointant vers le premier numéro; alors, tournez lente­ment jusqu'à ce que le chiffre 1 soit vis-à-vis de la fenêtre rouge.Fig. 1.

La main indicatrice ne parait qu'avant le nO 1. Ces chiffres indi­quent exactement combien il faut tourner et combien vous avez pris

. de poses. Quand toutes les posessont prises, quelques tours de clef

1 suffisent pour couvrir entièrement~ 1 la pellicule de papier duplex, et

1 l'appareil peut être déchargé enplein jour.

FIG. 1. C'est aussi simple qu'enfilerune aiguille (plus simple pour un

homme), et ,un manuel expliquant chaque manœuvre accompagnechaque appareil. L'amateur ne cloit pas oublier, cependant, que lepapier autour de la pellicule doit toujours être tourné bien serré, jusqu'àce qu'elle soit placée dans l'appareil, et celui-ci, fermé; car si elle voitle jour, même un centième de seconde, elle sera ruinée.

Les cartouches de pellicules maintenant en vente sont à six oudouze poses pour les climensions 372 x 372,334 x 434 et 4 x 5; à six etclix poses, pour 334 x 572, et à six pour 434 x 672 et 5 x 7. On peutaussi obtenir les pellicules autographiques en rubans <:le cieux et sixposes pour les dimensions 234 x 334; cieux, six et douze pour 272 x 434:deux, six et dix, pour 2Ys x 4Ys; deux, six et douze, pour 334 x 434, edeux, six et dix, pour 334 x 572.

Pour charger les plaques en verre, une chambre noireest nécessaire, c'est-à-dire une chambre d'où toute lumièreblanche est excluse, tel que défini à la page 93. Mu­nissez-vous aussi d'une lanterne de laboratoire et cI'une

table ou tablette pour travailler. Enlevez les volets à coulisses duporte-plaques, et, après avoir bouché toute ouverture qui laisse entrerla clarté,_allumez la lanterne et ouvrez la boite à plaques.

Prenez une cles plaques de la boite et placez-la dans le châssis, faceen haut, la manipulant par le bord.. (Le côté mat est la face'.) Placezle volet à coulisses portant le mot "exposée" près cie la plaque. Ren­versez le porte-plaques, s'il est double, et chargez l'autre côté, de lamême manière. Quand tous les porte-plaques sont remplis, renfermezdans une boite la balance des plaques; enveloppez-les soigneusement ouserrez~les dans un tiroir obscur.

Le En employant le' film-pack Premo, l'appareil à plaques"Fihn-Pack:" ordinaire est changé en un appareil à pellicule

se chargeant en plein jour, permettant de mettreau point sur le verre dépoli, tel qu'avec les plaques. Ce paquet con­tient douze pellicules plates coupées, mises ensemble dans un étui ciepapier impénétrable à la lumière. A chaque pellicule est attachée unelanguette cie papier, dont le bout est numéroté, montrant ainsi àl'opérateur exactement quelle pellicule 'est en place pour la pose. Lemode d'emploi de Ce paquet est extrêmement simplel puisque le seulmouvement nécessaire pour placer la pellicule en place pour la pro-chaine pose est de tirer une languette. .

Page 16: Comment faire bonne photographie

LA POSE

LA POSE

15

Avant de commencer le véritable travail de la pose, il est absolumentnécessaire que le débutant ai(.uÎ1e connaissance pratique des pelliculessensibles, de leur composition et de l'effet que la lumière a sur elles.

La seule différence entre une plaque sèche et une pellicule résidedans leur matière première. La plaque est formée d'une feuille deverre, et la pellicule, d'un matériel flexible et transparept, léger, in­cassable et roulable; le vernis sensible ou émulsion qui les recouvre estle même Clans les deux cas. En' sus de sa matière légère flexible etincassable, la pellicule possède plusieurs autres .avantages distincts etimportants.

La pellicule Eastman N. C. est protégée par une doublure forméed'une bande de papier duplex ,de préparation spéciale, rouge d'uncôté et noir de l'autre; le côté rouge vient en contact avec la surfacesensible de la pellicule: Cette doublure et la ténuité de la matièreconstituante de la pellicule la rendent presque entièrement exemptede halo, défaut très fréquent des plaques de verre, à moins qu'elles nesoient spécialement préparées. Nous expliquons, à la page 158, cequ'est le halo et quelles en sont les causes. L'absence de ce défautdonne aux pellicules, une bien plus grande dose de liberté dans la pose,que nous en pourrions avoir avec les plaques, et les rend propres auxconditions de fortes clartés, sous lesquelles travaille habituellementl'amateur photographe. .

En sus de ces qualités avantageuses, la pellicule Eastman est 'aussisupérieure, au point' de vue orthochromatique. Comme c'est unequalité très- importante, nous nous permettons des explications assezminutieuses.

Dans les premiers temps de la photographie, les plaques dont onse servait donnaient d'assez pauvres résultats sur la valeur des couleurs.Ainsi, le rouge et le jaune se reproduisaient noir, tandis que le violet,l'indigo, le bleu, se photographiaient blanc. La carte, page 16, montreles diverses nuances solaires, du violet au rouge.

La plaque ordinaire est excessivement sensible àu violet, un peumoins à l'indigo, et ainsi de suite jusqu'à ce que, rendu à l'àutre ex­trémité du spectre, nous trouvons que le jaune et l'orange affectenttrès peu la plaque sensible et que les rayons rouges ne font presqueaucune impression.

Une plaque ou une pellicule orthochromatique est celle où cesèéfauts sont corrigés de manière à donner une impression plus vraiedes couleurs, c'est-à-dire que l'émulsion est sensible à un grand nombrede couleurs, à un degré égal ou quasi-éga1. - .

Avec une plaque non orthochro'matique, vous pour­En qUQi l'ortho- riez reproduire l'image, disons, d'un -carré de fleurschromatisme au premier plan-quelques-unes jaune pâle, d'autresest utile: bleu foncé. Le négatif, vu ses défauts, vous don-

nerait une image dans laquelle les fleurs jaunesparaîtraient plus foncées que les bleues, bien qu'à l'œil, les jaunes fussentles plus pâles.

En d'autres termes, les images résultant de votre photographie nedonneraient pas la véritable valeur des couleurs. La plaque ou lapellicule vraiement orthochromatique corrige ces erreurs et rend lavaleur des couleurs (leurs teintes) d'après leur véritable :relationréci­proque.

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16 LA POSE

Les pellicules orthochromatiques aident aussi,. d'après le mêmeprincipe, à fixer les effets nuageux, établissant la différence entre lesnuages et l'azur du ciel qui les entoure. ,

Dans une manufacture aussi bien aménagée que la nÔtre, il n'y apas de difficulté à préparer n'importe quel degré d'orthochromatisme,mais tout naturellement ces moyens doivent être intelligemmentutilisés. Ainsi, on fabrique, pour les fins de photogravure, une plaque

(la panchromatique), qui esttellement sensible au rouge,que l'on ne saurait avec ellese servir de la meilleure deslanternes rouges, et il fautla manipuler dans l'obscuritécomplète. Il est évidentqu'unetelle plaque ou pelli­cule ne saurait être propreà l'usage ordinaire.

Les pellicules orthochro­matiques pour kodaks furentmanufacturées pour la pre­mière fois, en 1903. Nousavions vendu, jusqu'à cettedate, avec nos équipementsà développement, des cen­taines de milles de lanternesà verres orange pour lecabinet noir. Il devint aus­

Carte montrant les différents rayons du spectre sitÔt nécessaire de substituerdes verres d'un rouge foncé

aux verres orange, par suite de l'extrême sensibilité, au jaune, de ceÙepellicule orthochromatique.

Les pellicules Kodak sont garanties non seulement par des moyensde parfaite fabrication, mais encore par tous les avantages que peuventdonner l'expérience et les études scientifiques; et· elles possèdent lesqua.Jités orthochromatiques au juste degré capable de donner auxamateurs la plus forte moyenne de résultats satisfaisants. 't~~

Les pellicules Kodak sont les pellicules les mieux équilibréés pourobtenir la valeur relative des diverses couleurs.

Toutes les autres conditions étant égales, les pellicules donnerontde meilleurs résultats, pour le travail de l'amateur,. que les plaques deverre.

Le négatif est produit par les rayons lumineux qui traversent lalentille et convergent sur la surface sensibilisée de la pellicule, surfaceformée au moyen d'une émulsion de sels d'argent. Les objets de couleurpâle reflètent des rayons de lumière ardents et impressionnent davan­tage la surface sensibilisée. Un ciel brillant et clair apparaîtra opaqueou à peu près sur le négatif: les rayons reflétés par un objet blanc sontpresque aussi forts que ceux du ciel. Les rayons provenant d'unecheminée en brique rouge impressionneront beaucoup moins la surfacesensible, tandis qu'il se reflète si peu de. lumière des endroits où l'ombreest épaisse que l'impression est presque nulle. De sorte que nous avonssur le négatif, la reproduction des ombres et des lumières telles que nousles voyons, mais renversées. Lorsque, en faisant une impression dunégatif, nous les renversons de nouveau, nous les ,a,vons de nouveau dans

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LA POSE 17

leur état relatif propre. Pour produire un négatif d'une densité donnée,il faut une certaine quantité de lumière.

Nous pouvons prendre un instantané au dehors, par une journéeclaire, en 1/50 de seconde, même moins; mais si nous voulons faire unephotographie d'intérieur par un même jour, nous devons faire une ex­position variant de deux secondes à plusieurs minutes, suivant la quan­tité de lumière pénétrant par les fenêtres et la couleur des tentures etdes tapis. Vous ne pouvez pas avec succès prendre un instantané àl'intérieur, pas plus qu'une pose lente dehors par un jour clair-l'ex­position doit être approximativement exacte. Heureusement que lespellicules Eastman possèdent un grand pouvoir de corriger les erreursde la pose, et il vous est possible de vous écarter assez considérable­ment, en plus ou moins de temps de pose normale, et d'obtenir cependantde bons résultats.

Dans la partie de ce traité affectée à la "Photographie chez soi,"vous trouverez bon nombre d'expériences relatives à ce sujet. Voyezpage 47.

OUVERTURES DES DIAPHRAGMES

Pour faire un bon travail, il est essentiel de connaitre l'emploi desdiaphragmes des lentilles. La meilleure partie d'une lentille est lemilieu, c'est-à-dire que les rayons de lumièr.e qui traversent 'une lentilleà ou près de son centre seront fidèlement transmis et donneront uneimage nette et distincte sur le verre dépoli, tandis que les rayons quitraversent la lentille près de ses bords ne donneront pas 'une image aussinette, ni aussi distincte. Il est donc facile de voir que plus l'ouverturedu diaphragme est petite, plus l'image est fine et distincte, les rayons.du tour étant éliminés. Il s'ensuit, naturellement, que plus l'ouver­ture que nous utilisons est petite, moins nous laissons passer de lumièreen un temps donné.

Comme expérience instructive, si le novice possède un appareilayant un écran de verre dépoli, qu'il fasse la mise au point d'un objetquelconque, en se servant de la plus grande ouverture du diaphragme,et note les traits de l'image pour s'assurer s'ils sont bien distincts et nets.Qù'il répète ensuite l'opération avec une ouverture plus petite, etqu'il remarque l'augmentation et la diminution de lumière dans ledessin. Plus la lentille est de bonne qualité, plus il est possible d'em­ployer une grande ouverture avec succès, et conséquemment plus lalentille est "rapide." Supposons une lentille avec un foyer de huitpouces et qu'avec une lumière déterminée nous puissions produire uneimage fine et distincte en cinq secondes avec un diaphragme d'un poucede diamètre, tandis qu'une autre lentille du même foyer exige un dia­phragme d'un demi-pouce de diamètre seulement pour donner urieimage nette: à moins. de nous arrêter à réfléchir, nous dirons aussitôtqu'il faut dix secondes d'exposition à la lentille ayant le diaphragmed'un demi-pouce. Tel n'est pas le cas cependant, nous devons donnerune exposition quatre fois aussi longue, soit 20 secondes, parce que lasuperficie de l'ouverture d'un pouce est quatre fois celle d'un demi­j:ouce. Donc, si nous connaissons la durée de la pose avec ,un dia­phragme quelconque nous pouvons calculer cette durée exacte en nousservant de la règle suivante:

La différence .de durée entre deux diaphragmes est inverse à ladifférence du carré de leurs diamètres.

Nos appareils.~ objectifs simples comprennent des diaphragmes de

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18 LA POSE

trois grandeurs; le plus grand pour les instantanés ordinai~es; le deu­xième (qui a un diamètre égal à peu près aux % du plus grand) pour lesinstantanés sur eau ou pour les temps de pose, et le plus petit servantordinairement pour les expositions lentes, mais jamais pour les ins­tantanés.

Il y a un grand nombre de diaphragmes avec les objectifs rec­tilinéaires rapides, et ils sont classifiés d'après le Système Uniforme,habituellement désigné par les lettres "S. U." Voir page 11. '

Le "S. U." est commode parce que chaque numéro représente uneouverture ayant la moitié de la superficie de l'ouverture indiquée parle numéro moins élevé qui précède. Par exemple, le tableau donné àla page 25 est destiné à servir avec le diaphragme S. U. 8 ou 1.11 avec lekodak autographi que n° 3-A. Si nous employons le diaphragme n°16, nous devons donner à l'exposition deux fois le temps indiqué autableau et quatre fois ce temps pour le n° 32 S. U ou 1.22. ,

Il est généralement bon de suivre la table ci-dessous pour l'usagedes objectifs rectilinéaires rapides ou de l'anastigmat pour dokak 1. 7.7,mais il ya quelques exceptions:

Note: Le S. U. 4 égale 1.8, mais les vitesses 1.8 et 1.7.7 sont telle­ment quasi-identiques que l'on' doit donner le même temps de pose,dans chaque cas.

S. U. 4, 1.8,7.7----:pour des instantanés, par 'un temps légèrementcouvert et pour des portraits. N'essayez pas de faire des instantanés,par des jours sombres et nuageux.

S. U. 8, 1.11-pour toud~s expositions rapides ordinaires, lorsque leIsoleil brille.

S. U. 16,j.16-pou{ des instantanés, lorsque le soleil est particulière-,ment fort et qu'il n'y a pas de fortes ombres, telles que vues au bord dela mer ou sur l'eau, ainsi que pour les poses à l'intérieur.

S. U. 32 et 64,1.22 et 1.32-pour les poses à l'intérieur.S. U. 128, JAS-pour les expositions lentes au dehors par un temps

nuageux. Jamais pour des instantanés. Les jours nuageux, le temps. de r;ose avec le plus petit diaphragme varie entre une demi-seconde et5 secondes, suivant la lumièrt'. Plus le' diaphragme est petit, plusl'image est nette.

Pour obtenir le champ du foyer, c'est-à-dire avoir tous Îes objetsrapprochés ou éloignés, d'une netteté absolue, servez-vous de la pt'titeouverture.

Le diaphragme S. U. 4'ou 1.7.7 ne doit pas être employé, si l'ondésire une netteté de reproduction abaolue; l'ouverture en est si grandeque peu d'objectifs auront uri bon champ de foyer avec ce diaphragme;seuls les objets situés exactement à la distance focale seront 'distincts;les autres, plus rapprochés ou plus éloignés, seront plus ou moins "horsde champ."

La finesse est fort désirable dans une image,' mais l'''harmonie''et le "caractère" sont aussi importants. Ce que l'on entend par cestermes un peu vagues embarrasse souvent les débutants. Ils servent àdésigner cette qualité dans une image qui donne l'illusion exacte dedistance et .de perspective-cette qualité est l'opposé de la silhouette­qui fait voir la relation des objets, les uns aux autres, et donne de lavie et de la vérité à l'image. L'expérience nous montre que "l'har­monie" et le "caractère" se perdent en quelque sorte par l'emploi d'uneouverture trop petite au diaphragme. Nous devons donc nous servirde l'ouverture la plus grande qui donnera une image distincte.

Page 20: Comment faire bonne photographie

LA POSE

OBTURATEURS

19

Les appareils en boîte fermée que nous fabriquons sont munis del'''obturateur rotatoire Eastman." Cet obturateur ne comprend pasun diaphragme Iris; les ouvertures utiles sont sur une plaque glissantequi. se manie au moyen d'un levier. Les appareils pliants à pelliculesont les obturateurs munis de diaphragmes Iris; la dimension de l'ou­verture se réglant par l'ouverture et la fermeture du diaphragme.

Les appareils Graflex sont munis de l'obturateur dit "obturateurà plan focal." Cet obtur<:lteur est tout à fait différent des deux genresprécédents. Il est placé à l'arrière de l'appareil, juste devant la pelliculesensible, au lieu d'être devant ou entre les lentilles. Avec des appareilsde ce genre les .diaphragmes sont naturellement placés dans le tube del'objectif et sont entièrement indépendants de l'obturateur.

Les manuels qui accompagnent chaque instrument expliquent enentier ces divers détails. .

LA MISE AU POINT

Si votre kodak prend des images de 3?i x 4?i ou plus, vous devezvous occuper tout autant de la mise au point que de l'éclairage et del'ouverture du diaphragme. Le manuel qui accompagne l'instrumentexplique comment procéder, mais quelques mots sur la nécessité decette opération vous seront sans doute utiles. C'est notre intentionde rendre ce livre extrêmement pratique; toutefois, il faut un peu dethéorie si l'on veut atteindre des résultats pratiques.

Supposons que vous vouliez photographier un objet à six pieds;la distance focale serait (pour la plupart des objectifs d'un appareilde 3?i x 5}1) de 7}1 pouces de la lentille. Mais si l'objet dont vousfaites l'image est à une distance de 100 pieds ou plus, la distance focaleserait de 6~ pouces. Vous vous rendez facilement compte qu'avecun appareil de cette grandeur, il serait impossible de se servir d'unelentille qui serait fixe à un~ distance donnée de la surface sensible, car

. si les objets rapprochés se trouvaient "en champ" (distincts) les objetséloignés seraient "hors champ" (indistincts) et vice versa; c'est pour­quoi nous avons un "foyer réglable"-c'est-à-dire que le devant del'appareil qui porte la lentille est mobile et la distance entre la lentilleet la plaque ou la pellicule sensible peut être diminuée ou augmentéeà loisir.

AA. Lentille. C. Foyer des rayons lumineux de l'objet B.E. Foyer des rayons de l'objet D.

Le diagramme ci·dessus fait voir, en l'exagérant considérablement,la différence des distances focales.

Lorsque nous disons qu'un appareil est "à point," cela équivautà dire que la surface sensible, placée dans l'appareil, recevra les rayonslumineux réfléchis par l'objet à photographier, au point focal ou foyerde l'objpdif.

Page 21: Comment faire bonne photographie

20 LA POSE

Pour fairela mise aupoint:

Sur les "kodaks à foyer réglable" se trouve une petiteéchelle graduée et portant des chiffres qui représententdes pieds, généralement de six à cent. (Ces échellesmarquent aussi les mètres). Vous remarquerez aussi unpetit indicateur qui glisse sur l'échelle lorsque vous

avancez ou reculez la lentille. Or si vous voulez faire l'image d'unobjet qui soit, disons, à 15 pieds de distance, vous ferez glisser l'indica­teur jusqu'à ce qu'il se trouve au chiffre 15 de l'échelle. Cela indiqueque la lentille a été amenée à la distance voulue de la plaque du foyer(i. e., la pellicule ou l~ plaque sensible), pour établir la mise au pointdes objets distants de 15 pieds. Les objets plus rapprochés ou pluséloignés ne seront pas absolument distincts, mais ceci cependant dépendbeaucoup de la grandeur d'ouverture utile dont vous vous servez. Voirpage 17.

Bien que l'échelle ajustable pour tous les appareils jusqu'à ceux de4~ x 6Yz inclusivement nous donne, employée judicieusement, desimages aussi nettes et distinctes que si la mise au point était faite surun écran de verre dépoli, l'étudiant en photographie éprouve unecertaine satisfaction à faire sur le verre la mise au point de son instru­ment, dès le début de son travail de photographe. Il apprend ainsi cedont son objectif est capable et pourquoi il laisse sur, la pellicule sensiblel'impression d'un objet.

Lorsqu'on emploie, avec les kodaks pliants de poche numéros3, 3A et 4 et le kodak pliant numéro 4A, des plaques sensibles en verre,nous pouvons les mettre au point sur le verre dépoli, ces instrumentscomportant un dos à combinaison spécial avec un verre de mise aupoint. Cependant, pour fins d'étude, cette combinaison n'est pas néces­saire. Il suffit en effet d'enlever le dos de l'appareil et de placer unverre dépoli sur les rouleaux sur lesquels les pellicules se déroulent etla mise au point se fait sur ce verre. Il faut avoir soin toutefois d'em­ployer un verre de dimensions telles qu'on puisse le placer bien à platsur les'rouleaux, car autrement il ne se trouverait pas au foyer réel de laplaque, et la leçon serait perdue.

L'expérience consistant à regarder l'image sur le verre dépoli peutaussi se faire avec nos kodaks à foyer fixe, et les novices trouverontcette expérience instructive et intéressante. A cette fin, placez l'ap­pareil sur un trépied, sur l'allège d'une fenêtre ou sur une table. Ilsera préférable, au début, de faire la mise au point d'un objet en pleinair, la lumière étant plus forte. Pointez l'appareil sur un objet quel­conque, un arbre, par exemple; mettez le verre dépoli en face, servez­vous du plus grand diaphragme et ouvrez l'obturateur. Vous tenantla tête à environ un pied de distance et les yeux au niveau de l'appareil,prenez un morceau d'étoffe noire ou foncée, et placez-le sur votretête et l'arrière de l'instrument, interceptant ainsi toute clarté, exceptécelle qui pénètre à travers l'objectif. ..N'essayez pas de regarder àtravers le verre dépoli, mais regardez le verre lui-même. Au bout dequelques instants, dès que vos yeux seront habitués à l'obscurité,vous distinguerez l'image sur la surface du verre. L'image que vousverrez sera exactement celle que reproduirait votre pellicule ou votreplaque sensible.

Vouz remarquerez seulement que l'image est invertie (le haut enbas). Ceci peut vous paraître curieux, mais s'explique facilement à'l'aide du diagramme suivant:

Les rayons de lumière qui partent de "A" passent en ligne droite

Page 22: Comment faire bonne photographie

LA POSE 21

en "B" jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés en "C," où, se reflétant, ilsforment l'image invertie de l'objet "A."

Maintenant deplacez l'objectif, l'approchant ou l'éloignant jusqu'àce que l'arbre apparaisse net et clair sur l'écran de verre. Lorsque lalentille est à ~a distance convenable du verre dépoli, l'objet se dessineraaussi "nettement qu'un trait d'aiguille," même si la .plus grande desouvertures utiles est utilisée. En~uite, faites la mise au point surd'autres objets, à diverses distances. D'abord sur un objet à une

A o

A

Bi C

Supposons que A représente un arbre.B l'objectif,C le verre dépoli,D l'appareil photol:raphique.

distance de cent pieds ou plus, puis sur un autre, à huit pieds seulement.Vous constaterez que, plus l'objet est éloigné, plus la lentille doit êtrerapprochée de la plaque (verre dépoli) pour donner une image distincte,et vice versa. Vous constaterez aussi, si vous vous donnez la peinede mesurer exactement les distances, que votre verre dépoli vous dirala même chose que votre échelle de mise au point. En d'autres termes,si vous faites la mise au point d'un objet sis à 25 pieds et obtenez uneimage nette, vous verrez que l'indicateur sur l'échelle graduée marquera25 ou un chiffre voisin. Vous constaterez de plus que tous les objetsdistants de quinze à 35 pieds seront dans le bon champ focal.

Les méthodes employées à notre manufacture pour ajuster l'échellede mise au point sont la même chose que l'opération décrite ci-haut.Pour garantir l'exactitude, les échelles seront placées sur les kodaks,après une mise au point réelle. L'instrument est placé sous une cou­verture qui remplit l'office du morceau d'étoffe noire, et interceptetoute lumière, excepté celle qui traverse l'objectif. A diverses dis­tances correspondant aux chiffres sur les échelles de mise au point,sont placées des lampes incandescentes. Ainsi, la mise au point del'instrument est d'abord placée à 15 pieds de distance, et ce sans tenircompte de l'échelle qui est alors placée sur l'appareil, de manière à ceque la marque de 15 pieds se ttouve exactement sous l'indicateur.L'échelle est aussitôt fixée et vérifiée aux autres distances, l'imagesur le verre dépoli étant examinée avec une loupe. Avant de laissersortir un appareil de son département, l'inspecteur s'assure que l'échellede mise au point correspond exactement avec le verre dépoli, à chaquedistance.

Pendant que l'obturateur est ouvert et que le verre dépoli est enplace, il sera aussi intéressant et instructif de noter l'effet des dia­phragmes. Après avoir fait la mise au point d'un objet avec la plusgrande ouverture utile, mettez une ouverture plus petite et notez ladiminution de clarté et l'augmentation de netteté dans toute l'image.Il peut se faire qu'il n'y ait aucune augmentation apparente dans lanetteté de l'objet même sur lequel a été faite la mise au point, mais les

Page 23: Comment faire bonne photographie

22 LA POSE

autres objets plus rapprochés ou plus éloignés deviendront remarquable­ment plus distincts. Retenez bien ce point pour plus tard.' Cetteexpérience des diaphragmes peut aussi se faire avec l'appareil à foyerfixe.,

Etant maintenant quelque peu au fait de la théorie de la photogra­phie, vous êtes en état de faire vos premiers négatifs. Lisez attentive­ment, sur la manière de faire les instantanés et les poses lentes, lesinstructions que contiennent les pages suivantes, et lisez aussi avecsoin, sur la manière de vous servir de votre appareil, les instructionsqui vous sont données dans le manuel l'accompagnant, et vous serezprêt à aller de l'avant et entreprendre le travail de la pose. Nourconseillons l'instantané pour le début, mais soyez sûr de choisir pousvos premières expériences un jour où la lumière sera brillante et forte,afin que vos premiers négatifs puissent recevoir le temps de pose exact.

INSTANTANÉS

Les exposItIOns extra-rapides, habituellement nommées les "instan­tanés," se font d'ordinaire en tenant l'appareil à la main et représententgénéralement les premiers efforts de l'amateur photographe. Quelquesauteurs de talent réprouvent de système. Cependant, les instantanéssont les plus simples dés expositions, et ordinairement les plus facilesà développer. Le temps de pose ayant été, règle générale, correcte­ment réglé, nous croyons que l'amateur devrait commencer par là ~a

carrière de photographe.Avant toute pose, fixe ou instantanée, assurez-vous de quatre

choses: .PREMIÈREMENT-Que l'obturateur est correctement réglé (soi t

pour la pose ou l'instantané, tel que désiré).DEUXIÈMEMENT-Que le diaphragme est bien en place.TROISIÈMEMENT-Que la pellicule a été déroulée de telle sorte

qu'une de ses parties intactes soit en position, ou qu'une plaque quina pas été exposé soit dans l'appareil, et que la planche a été retirée duporte-plaques.

QUATRIÈMEMENT-A moins que votre instrument n'ait un foyerfixe, assurez-vous que la mise au point a été convenablement faite sur lesujet principal de votre photographie.

Pour les instantanés, le sujet doit être placé en plein soleil, maisl'appareil doit être à l'ombre. L'opérateur doit se placer de manièreà avoir le soleil derrière lui ou sur l'épaule.

Faites la mise au point en plaçant l'indicateur sur leMise au chiffre de l'échelle le plus rapproché de la distancepoint: approximative, en pieds, du principal sujet que vous

désirez reproduire.Il n'est pas nécessaire de calculer la distance autrement que d'une

manière approximative. Ain~i, si la distance focale est de 25 pieds(distance usuelle pour la photographie en plein air), les objets repro­duits avec le plus de finesse et de netteté sont ceux qui se trouvent àcette distance de l'instrument, mais tous les objets qui se trouvent àune distance de 15 à 35 pieds seront '''en champ." Pour l'extérieur, la

REMARQlTE: Des photographies réussies sont souvent faites en se plaçant face ausoleil et en abritant l'objectif contre ses rayons directs durant l'exposition. Mais,au début, l'amateur devrait éviter ce genre de travail.

Page 24: Comment faire bonne photographie

LA POSE 23

Localisezl'image:

distance focale peut habituellement être fixée à 50 pieds; mais si leprincipal sujet se trouve, soit plus rapproché, soit plus éloigné, le foyerdoit être changé en conséquence.

Quand vous vous servez du kodak autographique spécial lA ou3A, le viseur du kodak doit être employé selon les instructions quiaccompagnent ces kodaks. . 'Servez-vous Il est essentie.1, pour les instantanés, d'avoir une g:and.ed , . ouverture utile. Avec le plus fort des appareIls, Il

une ouver- , .' d' 1 1 1 d '1t tl est necessalre emp oyer a p us gran e ouverture utl eure u 1 hl 'possible par un soleil brillant. C'est le cas de tous

convena e: les kodaks à simple objectif. Avec un kodak à doubleobjectif, vous vous servirez du diaphragme nO 8 ouf.l!. Voir page 18.

Vous devez vous servir de cette grandeur d'ouverture pour tous lesinstantanés, excepté lorsque le soleil est exceptionnellement brillant etqu'il n'y a 'aucune grande ombre, telles que les vues sur l'eau, alors quele diaphragme de la grandeur moindre suivante peut être employé.

Jamais vous ne devez vous servir du plus petit diaphragme, pour lesinstantanés, car le résultat sera absolument nul.

Tenez l'appareil fermement et, au moyen du viseur,localisez l'image; le viseur vous donne l'ensemble exactet montre en réduction ce que, sera la photographie,ni plus ni moins. .

LES INSTANTANÉS

Appuyez fermement votre appareil contre vous, comme dans l'illus­tration ci-dessous, et au moment où vous pressez le levier ou la çoire,retenez votre respiration un instant. La moindre vibration peut'brouiller le négatif.

Page 25: Comment faire bonne photographie

24 LA POSE

Tenezl'appareilde niveau:

L'appareil doit être tenu horizontalement. Si l'opéra­teur essaie de photographier un édifice élevé, alorsqu'il en est bop rapproché, en soulevant le devant deson appareil (croyant ainsi le localiser,) il obtiendra

le résultat que montre la vignette ci-contre. Fig. 1.Dans ce cas l'appareil a été pointé trop haut. Il eth fallu photo­

graphier cet édifice d'une fenêtre à l'étage du milieu d'une maisonsise en face. L'opérateur doit tenir son appareil horizontalement,s'éloignant, à cette fin, à une distance suffisante, comme le lui indiqueral'image dan:> son viseur. Quelques appareils sont munis d'un devantqui glisse et s'élève pour pertnettre de photographier le sommet desédifices élevés, etc. Voir page 28.

FIG. 1

Page 26: Comment faire bonne photographie

LA POSE 25

LES POSES INTÉRIEURES

-

Mise aupoint sur leverre dépoli:

Installez d'abord l'instrument. Le. diagramme montre quel est le bon

endroit où le placer. L'appareil nedoit pas faire face à une fenêtre, carla réflexion de la lumière gâtera l'image.S'il n'est pas possible d'éviter toutes

1 .... 1 les fenêtres, fermez les rideaux de~~r---li~~~~~-~':!i:J~ celles qui font face à l'appareil.Diagramme montrant 1 position Pour une po~e lente. ou fixe, placez

de l'appareil. a l'appareil sur ,u!! suppo:t soli~e, unetable -ou un trepled. Faites sOigneuse­

ment la mise au point sur le principal objet à photographier, (cetteopération ne se fait naturellement pas avec les appareils à foyer fixe),puis localisez l'image sur le viseur.

Lorsque vous vous servez de plaques ou d'appareilsmunis du châssis a film-pack Premo, il vous est loisiblede faire la mise au point sur le verre dépoli, et lorsquele porte-plaques ou le châssis est enlevé et l'obturateurouvert, vous voyez l'image renversée sur le verre

dépolj. Couvrez-vous la tête avec le morceau d'étoffe non transparentet sombre destiné à cet usage, et regardez sur la plaque Jépolie, et nonà travers. Faites la mise au point en rapprochant ou éloignant l'ob­jectif jusqu'à ce que l'image soit nette et distincte, puis fermez l'obtura­teur, insérez le porte-plaques ou le châssis à film-pack, et procédezcomme il est dit plus haut. .

Si la lumière est mauvaise et qu'il soit difficile de distinguer l'imagesur le verre dépoli, la mise au point peut se faire avec un diaphragmeplus grand, et ensuite un plus petit substitué pour la pose.

Fixez l'obturateur, et, tout étant prêt, pressez la poire ou le dé­clencheur, suivant le cas, pour ouvrir l'obturateur. Donnez le tempsvoulu (vous servant d'une montre, s'il faut plus de deux secondes),puis fermez l'obturateur.

La table ci-dessous est un guide excellent pour lesTemps requis poses à l'intérieur; elle est basée sur le temps néces-pour les saire aux poses faites avec l'ouverture utile habituelle-poses à ment empl<;>yée pour les instantanés pris avec unl'intérieur: appareil à objectif simple, et avec le diaphragme nO 8

dans tous les objectifs rectilinéaires rapides, ou àl'ouverture j.11, avec l'anastigmat. Si l'on se sert d'une ouvertureutile plus petite, il faut augmenter le' temps proportionnellement. Sides figures font partie du sujet, les traits en seront plua harmonieux, sil'on expose plus longtemps.

Si les murs sont blancs et s'il y a plus d'une fenêtre:par un soleil brillant, 2 secondes; par un temps nuageux, mais clair, 10 sec.par un soleil nébuleux, 5 sec.; par un temps nuageux et sombre, 20 sec.

Si les murs sont blancs avec une seule fenêtre:par un soleil brillant, 3 sec.; par un temps nuageux, mais clair, 15 sec.par un soleil nébuleux, 8 sec~; par un temps nuageux et sombre, 30 sec.

Si les murs et les draperies sont de couleur légère et s'il ya plus d'unefenêtre: .

par un soleil brillant, 4 sec. ; par un temps nuageux, mais clair, 20 sec.par un soleil nébuleux, 10 sec. ; par un temps nuageux et sombre, 40 sec.

Page 27: Comment faire bonne photographie

26 LA POSE

Si les murs et les draperies sont de couleur légère avec une seulefenêtre:

par un soleil brillant, 6 secondes i par un temps nuageux, mais clair, 30 sec.par un soleil nébuleux, 15 sec.; par un temps nuageux et sombre, 60 sec.

Si les murs et les' tentures sontd'une fenêtre:

par un soleil brillant, 10 sec.;par un soleil nébuleux, 20 sec.;

de couleur sombre et s'il y a plus

par un temps nuageux, mais clair. 40 sec.par un temps nuageux et sombre. 1 mi~

nute. 20 secondes.

par un temps nuageux, mais clair 1 80 sec.par un temps nuageux et sombre; 2 mi­

nutes. 40 secondes.

Donnéespratiques:

Si les murs et les tentures sont de couleur sombre et avec une seulefenêtre:

par un soleil brillant, 20 sec.;par un soleil nébuleux, 40 sec.:

Cette table èst censée servir pour les chambres dont les fenêtresreçoivent un jour direct et entre trois heures après le lever et troisheures avant le coucher du soleil.

Plus de bonne heure ou plus tard, il faudra prolonger la pose. .Règle générale, il faut employer une ouverture utile de' grandeur

moyenne pour les poses d'intérieur.REMARQUE: Voir aussi le chapitre sur la photographie ,chez soi.

POSES EN PLEIN AIR

Lorsque l'objectif est muni de la plus petite ouverture utile, laqljantité de lumière qui y pénètre est si petite qu'il est possible de fairedes poses fixes en plèin air, comme à l'intérieur, mais la durée de la10S~ doit être beaucoup moindre.

Au GRAND SOLEIL-Il est presque impossible d'ouvrir et de fermerlssez rapidement pour éviter une exposition trop longue.

AVEC DES NUAGES LÉGERS-De Yz seconde à 1 seconde suffit.AVEC DE LOURDS NUAGES-Il faudra de 2 à 5 secondes.

Ces calculs sont faits pour les heures indiquées ci-haut et pour lesobjets en plein air. Avant et après ces heures et pour les objets àl'ombre sous la véranda ou sous des arbres, on ne saurait donner d'in­dications précises, l'expérience seule peut nous guider pour le temps depose.

Les poses fixes ne peuvent se faire en tenant l'ihstrument à la main;il faut toujours le placer sur un solide support, trépied, chaise, table,mur ou clôtUie.

Dans les pages qui précèdent, nous avons donné unapelçu de la manière de procéder pour faire des posesfixes ou instantanées; nous ferons connaître ci-aprèsles procédés du développement. Mais avant d'entre­

prendre l'exposé de la partie chimique de la photographie, nous voulonstraiter de quelques détails importants de la pose.

Le novice, avant d'entreprendre J'etude des diverses méthodes defaire des portraits, etc., devlait commencer par exposer un rouleau depellicules et quelques plaques, puis les développer suivant les instruc-tions des pages 80 à 100. '

Page 28: Comment faire bonne photographie

LA POSE

ÉCHELLE DE POSE "AUTOTIME"POUR KODAKS

27

Nous ne serions pas justifiables de laisser le sujet de la pose, sansavoir parlé de l'échelle de pose "autotime" pour kodaks.

La grande majorité des désappointe-ments en photographie sont dus à desexpositions incorrectes-l'incertitude oùl'on se trouve concernant le temps depose et la grandeur de l'ouverture utilenécessaire pour les divers sujets, sous lesdifférentes condilions et effets de lumière.

Dans tous les groupes de négatifs, ils'en trouve de très légers et minces, in­diquant qu'ils n'ont pas été exposés assezlongtemps, et d'autre'> qui, très sombres,montrent le contraire.

L'échelle de pose automatique obvie àtous les inconvénients de la pose pourtout le travail en plein air. Elle se fixe àl'obturateur en permanence, et dès quevous êtes au courant du sujet que vousvoulez photographier, et des conditionsde lumière, un seul coup d'œil sur l'échellevous permet de régler la vitesse de l'ob­turateur et l'échelle de l'ouverture utile.La vignette ci-contre montre clairement le principe d'après lequel elleopère.

L'échelle de pose autotime est toujours fournie avec les "kodak~

autographiques" de poche de gilet et avec les Brownies pliants auto­graphiques.

Page 29: Comment faire bonne photographie

28 LA POSE

LE DEVANT MOBILE

FIG. 1.

FIG. 2.

Il arrive quelquefois qu'en cherchant à photographier de hautsédifices ou un paysage, on constate qu'il est impossible d'inclure lesujet entier sans pencher l'instrument, ce qui donne le déplorablerésultat que montre la vignette de la page 24. Pour remédier à cedéfaut, certains appareils sont munis d'un devant qui s'élève et permetd'éliminer un premier plan non désirable ou de photographier le hautd'un édifice élevé, etc. Comme exemple, prenons le kodak pliantnO 3, qui est ainsi manupulé:

Fig. 1 montre comment onélève et rabaisse le devantmobile pour faire des photo­graphies verticales. Tirez lepetit alluchon qui se trouve àla droite de l'avant et, le fai­sant tourner, levez ou baissèzle devant. Lorsque vous avezmis le devant à la hauteurvoulue, laissez retomber l'al­luchon à sa place, ce qui apour effet de fixer le devanten place. Lorsque vous avezfini votre opération, ramenezl'objectif au centre en tirantl'alluchon et glissant le de­vant dans le sens voulu, pourque la petite agrafe en métalse trouve exactement sur laligne du montant.

Le devant se glisse aussià droite ou à gauche (cequi se trouve en haut ouen bas, si "le kodak est placésur le côté pour des poseshorizontales), en tournantla vis qui se trouve justeau-dessous de l'obturateur,voir fig. 2, et faisant glisserle devant dans le sens voulupour atteindre la wsitiondésirée et l'y maintenantfixe en resserrant la vis.Votre travail fini, faites ensens inverse l'opération in­diquée à la fig 2: Ramenezl'objectif au centre et fixez­le à sa place.

Pour faire une image dis­tincte avec le devant mo­

bile, il est préférable de se servir d'un petit diaphragme, et commecela nécessite une pose fixe, il faudra aussi se servir d'un trépied ou

Page 30: Comment faire bonne photographie

LA POSE 29

autre support solide. C'est par l'expérience seule que vous apprendreztoutes les ressources qu'offre le devant mobile en photographie pourfaire un travail d'artiste.

'oubliez pas de ramener le devant au centre, avant de fermervotre appareil, ca:- vous vous exposeriez à en briser le soufflet.

Scène d'été.

Page 31: Comment faire bonne photographie

30 LA POSE

LE KODAK AUTOGRAPHIQUELe kodak autographique, pourvu de la cartouche de pellicules auto­

graphiques, offre le précieux avantage de fixer sur le négatif la dateet le titre d'une photographie, au moment de la pose. Il perpétue unsouvenir irréfutable, apprécié de plus en plus au cours des années.Un grand nombre de portraits répondent bien aux questions "où" et"qui," mais la plus importante, "quand," reste à deviner. Même si lesujet est évident, il vaut encore mieux en inscrire la date, comme pointde repère, pour garantir l'authenticité future de la pièce.

Le dossier,'du";'kodak autographique comprend Jme petite porle àressorts, qui récouvre une étroite~:ouverture par oû l'on écrit (avec unstylet dont l'appareil est pourvu) s\lr le papier fouge qui protège lapellicule. La fente est placée de façon à ce que les détails soient ins­

_crits entre chaque exposé, mais si l'on préfère écrire sur la photographiemême, un petit tour de clef de la bobine suffit à la mettre en position.Si l'inscription prend deux lignes, la première peut se mettre en margeet l'autre surJ'image, ou même t0utes deux sur l'image, si l'on y tient­il faut évidemment écrire la deuxième avant la première. L'inscriptionapparaitra au bas de la photographie, si elle est prise en sens vertical,ou à gauche, si elle est prise dans l'horizontal.

Négatif avec enregistrement autographique.1

Page 32: Comment faire bonne photographie

LA POSE 31

La cartouche de pellicules autographiques diffère de la cartouche depellicules N.e. ordinaire, en ceci: On se sert d'un' mince papier rouge,au lieu du papier habituel rouge et noir (duplex). Ce papier rougen'est pas tout à fait à l'épreuve de la lumière, rrais entre lui et la pelliculese trouve une mince bande de tissu noir, servant à la fois.à mettre latobine à l'épreuve de la lumièrè- et à permettre à la lumière de faireparaître l'inscription sur la pellicule à travers les traits du stylet.Une fois les renseignements écrits sur le papier rouge et imprimés(en les exposant à la lumière du ciel, pendant une à cinq secondes)l'inscription se trouve photographiée sur la pellicule et apparait lorsquela pellicule est développée.

Le développement de'la pellicule autographique se fait exactement dela même manière que celui de la cartouche de pellicules Kodak N.e.ordinaire. Les autres modèles de kodaks peuvent être employés flvecla cartouche autographique, mais pour obtenir les résultats auto­graphiques, vous devez vous servir d'un kodak autographique et depellicules autographiques.

Le kodak autographique est, depuis nombre d'années, le perfection­nement le plus important de la photographie pour le touriste, le con­servateur d'albums de famille, le photographe diligent (qui désireprendre note des circonstances lors de la pose), l'arpenteur, l'entre­çreneur, l'ingénieur.

L'ENREGISTREMENT AUTOGRAPHIQUE ESTUN GUIDE

Plusieurs amateurs ont singulièrement améliorê leurs 'i:lavaux' ennotant les principales conditions lors de la pose. Ex.: Brillant soleil,1-50 sec., ouverture nO 8, ce qu'on peut abréger ainsi: BI-50, 8. Parcette méthode, l'amateur trouve rapidement ses causes d'insuccès,s'il en est, et, quand il connaît la cause, il sait y remédier. Il est clairque le meilleur mode d'enregistrement est la méthode autographiqliesur la pellicule; au moment de la pose.

Page 33: Comment faire bonne photographie
Page 34: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIEAprèti s'être familiarisé avec le fonctionnement de son appareil et de

ses différentes parties, et avoir étudié avec soin les articles consacrés àl'emploi des diaphragmes et de la pose, le moment décisif approchepour le débutant: c'est le moment de faire la photographie même. IIva sans dire qu'il se rencontre partout des sujets de photographie,mais nous recommandons au débutant de choisir d'abord des paysagessimples et bien éclairés, en tenant exactement compte de l'heure dujour, de l'ouverture du diaphragme et de la durée de la pose. 'De lasorte, il pourra non seulement corriger les erreurs de ses premiers essais,mais il acquerra une connaissance pratique de la pose,' ce qui lui aideraprécieusement à résoudre les problème,; complexes des opérations àl'intérieur. II est bon de se rappeler que la lumière du soleil est néCés­saire à toute photographie d'objets animés. Plus le sujet à photo­graphier est rapproché de l'appareil, plus le fonctionnement de l'obtura­teur doit être rapide.

PHOTOGRAPHIE DES OBJETS EN MOUVEMENT

Dans la photographie des objets en mouvement, la plupart desefforts du débutant donneront des résultats déconcertants. La causeunique provient de son mànque d'appréciation des circonstances desconditions réelles de ses opérations. Par exemple, il se rend à la pisteavec son appareil dans le but de photographier une course des chevauxappartenant à queques amis; que fait-il?

II s'assure d'une place favorable juste sous le fil et attend la finale.Au moment où les chevaux passent à une allure de 2:10, il les photo­graphie de cÔté, à une distance de dix pieds, et il ne peut pas· s'expliquerpourquoi son cliché est tout embrouillé, car se sera son résultat. Voicila raison de son insuccès: s'il s'est servi d'un appareil à double objectifavec l'obturateur à billes pour Kodaks, il a fait une pose approximativede 1/50 de seconde, ce qui semble un espace de temps bien court; maisen calculant la vitesse d'un cheval parcourant un mille en.2 :10, nousconstatons que cela représente 40 pieds et 8 pouces à la seconde, soitplus de neuf pouces dansi/50 de seconde, le temps de la pose-soit unedistance suffisante pour donner une image très embrouillée. La dis­tance parcourue par l'image sur le cliché pendant la pose est proportion­elle à la distance couverte par le sujet, comme la distance focale del'objectif à la 'distance du sujet. Dans le présent cas, nous supposeronsque la distance focale est de six pouces, et nous savons que ladistance qui sépare l'objectif du sujet est de dix pieds (120 pouces) etque le sujet parcomt approximativement neuf pouces. Nous repré­sentons par X la distance du mouvement de l'objet sur la plaque, etnous avons l'équation suivante: X : 9 : : 6 : 120=9/20. II est évi­dent que si le sujet parcourt 9/20 de pouce sur la plaque, l'image seragâtée. II\'est'~donc manifeste que, pour réussir la photographie dessujets en:{mouvement, deux facteurs sont d'importance majeure: lavitesse;; d'action', de;:.l'obturateur et la distance du sujet. La vitessed'action deI l'obturateur de l'appareil ordinaire de l'amateur est d'en­vironl1/50_de seconde, bien':'que, pour les kodaks ~spéciaux et les ap-

2 '

Page 35: Comment faire bonne photographie

34 o UV RA GEE X TÉ RIE UR

pareils munis d'objectifs anastigmatiques, elle varie de 1/100 à 1/300 deseconde. Il faut donc photographier d'une plus grande distance dusujet. En effet l'expérience nous enseigne' que, pour réussir la photo­graphie de chevaux, d'autos, etc., à la course, de près et à angle droitl'obturateur doit fonctionner à raison de 1/500 à 1/1000 de seconde'et ces vitesses excessives exigent de,s' appareils munis d'obturateurs a~plan focal.

Un objectif anastigmat d'une ouverture de, disons f.6.3, est d'en­viron soixante pour cent plus rapide qu'un objectif rectiligne rapide, et,nécessite une obturation de 1/300 seconde pour arrêter un mouvementmodérément rapide et obtenir uncliché à pose exacte en bonne lumière.

Mais tout métier a sesruses, et l'on peut réussirfacilement la photographie desujets se déplaçant avec rapi­dité, en les prenant partielle­ment de face et à une distanceraisonnable. L'image ci-contred'un' "train-éclair," filant àpleine allure, montre bien lesrésultats possibles en ce sens.Cette photographie a été priseavec un kodak de poche, àune distance d'environ centpieds de l'endroit du passagedu train, et un peu en avant

èe ce dernier. En suivant cette méthode, l'amateur apprendra bientôtà' photographier les objets se déplaçant avec grande rapidité, et demanière à éviter en' grande partie les impressions embrouillées. Onreconna!tra naturellement qu'il faudra quelques tentatives avant debien fixer un train rapide dans le viseur et de faire fonctionner l'obtura­teur au moment utile pour comprendre tout le train dans le négatif,soixante milles à l'heure équivalant à mille 'pouces par seconde. .

Dans la photographie instantanée ordinaire, avec une pose' relative­ment lente, la durée de la pose est considérée comme le facteur le plusimportant, et bien que la chose soit indispensable dans la photographiedes objets animés, le principal facteur est la vitesse de l'objet en mouve­ment, parce que le négatif de cet objet n'a de valeur qu'en tant qu'ilreproduit distinctement. De plus, ce n'est pas la vitesse réelle del'objet en mou:vement qui importe, ,mais la vitesse d~ mouvement del'image traversant la face de la pellicule, et œette vitesse diminue ous'accroît suivant I"'angle de mouvement par rapport à l'objectif.

Pour éclairer la question, prenons un homme qui court, à une dis­tance de 25 pieds. Si la direction de sa course traverse le champ àangle droit avec l'instrument, le mouvement en travers de la pelliculesera très rapide. Il sera, au contraire, très peu marqué, si l'hommecourt vers l'objectif. Sauf pour des fins spéciales, le débutant obtiendrales meilleurs résultats en photùgraphiant à un angle de 45 à 60 degrés.Celui qui emploie un obturateur au plan focal ne doit pas oublier quela fente du rideau de l'obturateur n'a absolument aucune relation avecla distance focale. L'obturateur ne concerne que la durée de l'exposi­tion, et, quelle que soit la largeur de la fente du rideau de l'obturateur ila distance focale n'en sera pas influencée. C'est l'ou:verture de l'ob-

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OUVRAGE EXTÉRIEUR 35

jectif qui contrôle la profondeur du foyer. Cette ouverture est régléepar le diaphragme iris, ou ordinaire, tel qu'énoncé à la page 17. Ledegré d'ouverture du diaphragme détermine la profondeur du foyerde l'objectif, c'est-à-dire, la netteté des lignes des objets, à diversesdistances de l'appareil, et qui, en outre, détermine nécessairement laquantité de lumière traversant l'objectif en un temps donné. Plusj'ouverture de l'objectif est petite, plus grande est la plofondeur dufoyer, mais plus la quantité de lu'mière est faible. Par conséquent, pourfaire des ex[ositions extra-rapides avec l'obturateur au plan focal,

- il faut se servir d'un rideau à petite ouverture afin d'obtenir assez devitesse j::our arrêter le mouvement,. En même temps, il faut employerle plus grand diaphragme utile afin de laisser pénétrer le plus de lumière[ossible pour que l'image s'impressionne assez fortement sur la pelliculeen vue de produire un bon négatif. Dans les expositions lentes, ins­tantanéès, on peut utiliser un rideau à plus large fente, et si la lumièreest forte, on peut employer un diaphragme d'objectif plus petit, pouraugmenter la profondeur focale et assurer plus de précision.

Dans la photographie des objets se déplaçant avec une extrêmerapidité, ou pris à étroite proximité de l'appareil, et exigeant souventdes poses aussi rapides que 1/1000 de seconde, un appareil Grafiex estindispensable. Particulièrement destiné à la photographie extra­rapide, il est muni d'un obturateur au plan foc.al, construit dans lébâti de l'appareil et fonctionnant aussi près que possible de la face dela plaque ou de la pellicule, lorsqu'il est mis au point. On peut arrêterun mouvement extra-rapide, même à une distance rapprochée.

L'obturateur Graflex est un obturateur photographique très efficace.Il est construit dans l'appareil et en fait partie. Son rideau, ayantun certain nombre d'ouvertures fixes, variant du plus grand format dunégatif à un huitième de pouce de largeur, passe au-dessus de la plaqueou de la pellicule, la durée de la pose étant réglée par la grandeur del'ouverture et la-vitesse avec laquelle il traverse la plaque. La pluspetite ouverture fontionnant à l'extrême vitesse est réglée de manièreà donner une pose de 1/1000 de seconde. A mesure que l'ouverturegrandit et que la vitesse ralentit, la durée de la pose augmente, et l'onpeut donner automatiquement des vitesses variant de 1/1000 à 1/10 cieseconde.

Ce n'est pas tant la vitesse réelle cie l'objet qui compte,Facteurs mais la vitesse proportionnelle de l'image traversant lade surface de la pellicule. Cette vitesse est déterminée auvitesse: moyen cie la vitesse réelle clu mouvement clu sujet, cie

. l'angle de mouvement vers l'objectif, cie la clistance dusujet à l'objectif et cie la distance focale de l'objectif.

Ces facteurs étant co~nus, c'est un problème très facile que ciecléterminer le mouvement cie l'image ,à la surface cie la pellicule et lavitesse d'action de l'obturateur pour fixer le mouvement.

Les mêmes éléments qui déterminent la vitesse apparente cie l'imageservent à en déterminer la, grandeur, de sorte qu'un changement sur-venu clans l'un des facteurs influence forcément les autres. '

Il a été démontré qu'on obtenait les meilleurs résultatsGrandeur: en photographie extra-rapide, lorsque la hauteur ciede l'image: l'image d'un homme mesure environ un pouce et demi,

tandis que l'image cI'un cheval à la course ne cloit pasexcéder un pouce, cles épaules aux sabots.

Page 37: Comment faire bonne photographie

36 OUVRAGE EXTÉRIEUR

Distancedu sujet:

Si vous essayez de fixer un mouvement rapide avec une image plusgrande que celle indiquée ci-dessus, vous serez obligé de sacrifier à lafois la durée de la pose et la distance focale.

La distance à laquelle le photographe peut contrôlerun sujet est en grande partie déterminée par la grandeur·de l'image désirée et par la longueur focale de l'objectif.L@rsque la distance échappe au contrôle de l'opéra­

teur, la seule ressource de ce dernier est de se procurer un objectifpossédant un foyer convenable.

Dans la photographie ordinaire, le photographe a viteProfondeur fait d'apprendre que plus le diaphragme de l'objectifdu champ: est petit, plus son champ est profond. Dans la photo-

. graphie extra-rapide, il faut donner la plus grandequantité de lumière possible, ce qui exige une grande ouverture dudiaphragmé et limite le champ.

Dans la photographie extra-rapide, il est impossible d'obtenir laparfaite. netteté de tous les objets dans le champ, et le photographedoit se contenter de poser avec très grande précision la partie quiprésente le plus d'intérêt.

Notons cependant ce fait important: quelle que soit la longueur dufoyer de l'objectif, si le photographe se contente· d'une image d'unpouce et demi de hauteur, il aura suffi~amment de champ, même avecla plus grande ouverture dé son objectif.

Ce n'est qu'en traitant des sujets ,spéciaux, tels que les groupesnombreux ou étendus qu'il peut devenir nécessaire de déterminer laplus grande ouverture à employer sagement, tout en' s'assurant d'uneimage distincte. .

Page 38: Comment faire bonne photographie

OUVRAGE EXTÉRIEUR 37

LES SUJETS

Coursesà pied:

Enfantsau jeu:

Portraitsd'enfants:

Courses dechevaux:

Les mouvements dès enfants au jeu sont reJativementlents, et il n'est pas nécessaire de faire des expositionsde très peu de durée. Ce n'est qu'en: de rares oc­casions qu'il faut employer un obturateur d'une vitesse

dépassant 1/100 de seconde. Comme la taille des enfants n'est, enmoyenne, que la moitié de celle des adultes, il faut se placer plus prèspour impressionner une image d'un pouce et demi de hauteur. Celadiminue naturellement la profondeur du. champ, et il faut se servir,d'une plus petite ouverture utile, soit, f.8 pour les petits groupes.

Dans une chambre ordinaire, et à moins de six piedsde distance d'une fenêtre faisant face au grand jour,des enfants vêtus d'habits aux couleurs claires peuventfacilement être photographiés avec la plus grande

ouverture utile de l'objectif, exposant de une ,à trois secondes. Audehors, il faut se placer à l'ombre et exposer de 1/10 à 1/100 de seconde.

Il Jaut d'abord tenir compte que, lorsqu'un hommecourt cent verges en dix secondes, son corps seul semeut à cette vitesse, mais que ses jambes ont unedouble vitesse de mouvement. Ainsi, dans le calcul

de la vitesse d'action de l'obturateur, il faut décider si l'image entièredu coureur doit être parfaitement distincte.

Avec un objectif d'un foyer de 83:'2 pouces, les coureurs doiventêtre photographiés à une distance de 35 pieds, et s'ils traversent lechamp de 'l'objectif à angle droit, l'obturateur actionné à une vitesse de1:1700 de seconde fixera très nettement le corps, mais les pieds ne serontpas absolument distincts. Pour que l'image entière soit très claire, ilfaut une exposition de 1/1400 de seconde.

Le meilleur moyen d'obtenir un résultat satisfaisant, tant au pointde vue de l'image qu'au point de vue du travail, est de poser ses sujetsà un angle d'environ 45 degrés par rapport à l'objectif, alors que ladurée de l'exposition sera de 1/500 à 1/1000 de seconde, respectivement.

Pour les courses à longues distances, on peut employer une expositionun peu moins rapide, mais il faut toujours se servir de la plus grandeouverture utile de l'objectif.

Si la balle est le principal sujet, employez la plusBalle au camp grande vitesse. La distance qui sépare la balle duet tennis: joueur doit être de 50% plus grande que dans les cas

où le joueur est le sujet. Quand la chose est possible,il faut choisir un endroit où la balle se dirige directement vers l'objectif,ou s'en éloigne.

Il faut considérlr un coureur de buts comme un coureur en vitesse.Aux buts, la vitesse est relativement ralentie, et il suffira d'une exposi-tion de 1/300 de seconde. '

Vu la similitude d'action, les observations faites à l'égard de la balleau camp (baseball) s'appliquent également au tennis, sauf qu'à cedernier jeu l'actio.n n'est pas tout à fait aussi rapide.

Il faut traiter ces sujets de la même manière que lescourses d'hommes. En effet, lorsqu'elle laisse lesol, la patte du cheval se meut à une vitesse doublede celle de son corps.

Page 39: Comment faire bonne photographie

38 OUVRAÇE EXTÉRIEUR

Lorsqu'il est possible d'opérer à un angle de 45 degrés par rapportà l'pbjectif, il faut photographier les trains à une dis-

Trains ' tance d'au moins 100 pieds, de façon à prendre unrapide,s..et train entier. . On obtient les meilleurs résultats à, upautomobiles: angle de 45' degrés ou moindre vers l'àppareil. A 45

degrés, l'impression du mouvement ne se produira pasen 1/200 de seconde, pour un train allant à une' vitesse de 35 milles àl'heure, tandis que pour un train filant à une allure de 60 milles, 1/400sera suffisant.

Ùne automobile peut être considérée comme une locomotive, et lavitesse de l'obturateur peut être réglée en conséquence. A l'angle de45 degrés, on peut photographier les voitures lentes, à une distance decinquante ,pieds, avec une 'exposition de 1/1000 de seconde.

. Pour les grandes vltesse~, il est préférable d'augmenter la distanceen raison de la vitesse de la machine, plutôt que de compter sur uneouverture 'plus rapide.

Il ne faut pas se croire obligé d'employer urie grande ouverture,pour la simple raison que l'objectif en est, muni. 'D'autre part, afind'obtenir Un champ plus profond-c'est-à-dire, la netteté des sujetstant rapprochés qu'éloignés-servez-vous de la plus petite ouverturequi vous permette de mesurer votre pose et d'obtenir le plus fort degréde clarté et de précision. Inutile de tirer à balles sur des oiseaux; ilest plus facile de les atteindre avec des plombs. Une petite ouvertureutile corrigera une multitude d'erreurs de mise au point.

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Page 41: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE DESPAYSAGES

Dans l'étude de la photographie, nous avons, à dessein, commencépar la photographie des objets en mouvement, à cause de la rencontresi fréquente de ces sujets dans la photographie paysagiste.

En vous familiarisant avec ce sujet, vous êtes prévenu et prémuni,tant à l'égard des limitations qu'à l'égard des possibilités de tout ap­pareil que vous employez.. Dans la photographie des paysages, nous vous déconseillons l'intro­duction de figures humaines, qui, dans la plupart des cas, ne peuvents'harmoniser avec votre sujet, sous le rapport du costume ou de la pose.

Toutefois, vous pouvez souvent introduire, avec'succès, des animauxdomestiques, tels que chevaux, vaches et moutons.

Dans l'introduction de figures humaines, évitez de les faire regarderdirectement vers l'appareil, et veillez à ce que leur pose et leur actions'harmonise avec votre tableau.

Il est beaucoup plus facile de maîtriser le côté physique de la photo­graphie-la pose et le mouvement---que le côté artistique.

. On trouve quelques individus qui possédent véritablement le sensinhérent de l'artistique, mais la plupart d'entre nous doivent étudieret réfléchir beaucoup avant de pouvoir produire des résultats mêmeci:mfinant à l'art.. L'étude complète du sujet de la composition artistique exigerait

plus de pages que n'en contient ce livre tout entier, mais nous pouvons,d'une manière générale, formuler des recommandations qui aiderontprécieusement à éviter ou à corriger la plupart des erreurs manifestesdans un sujet qui n'a pas été étudié.

Le grand secret du travail artistique consiste à rechercher la sim­plicité, à éviter l'encombrement et à employer le moins de lignes et demasses possible dans la disposition de votre tableau. Viennent en­suite l'harmonie et l'équilibre, sans quoi la composition artistique estimpossible. Il serait à propos de faire observer à cet égard que moinsvotre tableau renfermera d'éléments, plus il sera facile de les har­moniser et équilibrer.

, Uri des défauts le plus souvent constatés chez les débutants est ledésir de faire entrer trop de sujefs dans le cadre de son image.

.;'Vous voyez souvertt groupées dans un seul tableau des matières quidevraient faire le suje1!' de deux ou plusieurs tableaux. Il en résulteque l'œil erre confusément d'un point à un autre, et il s'en dégage uneimpression d'irritation, plutôt que d'agrément.

Ayez tout d'abord une raison pour photographier votre tableau­que ce soit la conservation tl'un souvenir d'un lieu agréable ou d'uneoccasion intéressaute, ou la 'photographie de la beauté de quelque coinde paysage ou de ciel, ou d'un tableau remarquable par ses lignesou sa toIialité.

Page 42: Comment faire bonne photographie

OUVRAGE EXTÉRIEUR 41

Une photographie réussie peut combiner toutes ces qualités, maisil y en a toujours une dominante, et c'est qu'il ne faudrait jamais ré­voquer en doute la raison d'être du tableau.

La composition artistique n'est pas une science exacte sur laquellenous pouvons compter mécaniquement pour obtenir des résultats.Nous pouvons cependant appliquer un assez grand nombre de sesprincipes généraux pour que, avec l'étude de bons tableaux, nouspuissions substantiellement éviter le côté inartistique.

On peut, aussi bien que de toute autre façon, définir la composition:la disposition harmonieuse et symétrique des choses.

Néanmoins, le choix doit précéder la composition, et la premièreleçon à apprendre est la négligence des inutilités.

Examinez n'importe laquelle de vos premières tentatives de photo­graphie paysagiste, et vous constaterez que vos clichés renferment unefoule d'inutilités qui vous ont échappé.

En ce qui concerne le choix, une bonne règle à observer est d'abordla recherche d'un premier plan favorable, qui vous donnera une vuemodeste, mais àgréable, de l'objet principal de votre image.

Choisissez l'endroit avec soin, et n'oubliez pas que si le peintrepeut éliminer ce qu'il désire, vous possédez presque le même àvantage,puisque vous pouvez tourner votre appareil à droite ou à gauche,l'élever ou l'abaisser, pour obtenir une m~e au point sur un plan diffé­rent, .et produire, à l'aide des différentes" ouvertures du diaphragme,l'effet désiré.

Dans l'exécution de votre composition, il faut observer les principesfondamentaux suivants:

Votre tableau doit contenir une figure ou un objet dominant auqueldoivent être subordonnées toutes les autres parties de votre tableaÏl.Il doit y avoir un sujet d'intérêt secondaire, qui soit relié à votre objetprincipal. Par exemple, si votre objet principal est un groupe d'arbres,un deuxième groupe, placé un peu plus loin, ou encore, une ftMùmejouant avec un enfant ou regardant venir un bilteau-constituer-à lemotif de votre tableau.

Rappelez-vous toujours que l'arrière-plan doit être secondàire etsans obstacles, qu'il ne doit pas, non plus, exister deux grandes °lurni:èresni deux ombres foncées de même valeur, et que, si possiMe, l!ombrela plus foncée doit se joindre à la plus grande lumière.

N'oubliez pas enfin que la position la plus importante d'une imageest toujours plus ou moins près du centre, soit à droite ou à gaucb.e;mais il faut éviter le centre exact, car il divise l'image en deux partIeségaleso

La ligne d'horizon qui, dans la plupart des paysages, est la plusen vue, ne devrait jamais diviser l'image en deux parties égale&, màisêtre approximativement à un tiers du sommet ou de la base.

Avec des sujets au premier plan, la ligne doit être à environ un tiersdu haut, tandis que, dans une vue de grande étendue, elle doit être àla même distance du bas.

Pour cette dernière, il faut avoir de préférence, un ciel couvert.Les nuages sont un avantage marqué, en cela qu'ils rompent la mono­tonie d'un ciel blanc, et qu'ils augmentent fortement la beauté et l'at­traction de l'image.

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OUVRAGE EXTÉRIEUR 43

La question de la lumière est digne d'autant de soinÉclairage: que la disposition des objets. de votre tableau, car la

lumière détermine 'la vigueur et la position de vosjours et ombres. En prenant I}ne pose au soleil, le débutant doit,en général, se placer de manière à avoir le soleil dans le dos ou au~

dessus 'de l'épaule, mais le progrès de l'amateur justifie de plus amplesrens~ignements.

On peut fréquemment réussir des tableaux avec le soleil d'un côté,et, en certains temps, la valeur du tableau s'augmente du fait que lesoleil est un peu en avant. (Dans ce cas, il faut masquer l'objectifpendant l'exposition pour le préserver des. rayons directs du soleil.)

Pour démontrer la chose, prenons un arbre au soleil brillant, mar­chons autour et observons attentivement les différents effets de lumièreet d'ombre. Vous remarquerez que l'arbre parait plat, lorsque vouslui faites face et que vous avez le soleil directement en arrière de vous.A mesure que vous vous déplacez, à droite ou à gauche, vous constaterezque l'arbre est en partie dans l'ombre, et à un angle de 90 degrés parrapport à votre première position, vous verrez qu'un côté est au soleil,tandis que le côté opposé est dans l:ombre, et que le conti-astë agréablede la lumière et de l'ombre le fait ressortir, donnant ainsi de l'harmonieet de la netteté.

Il faut aussi faire une étude soigneuse des ombres, qui devraienttoujours avoir un certain degré de transparence et de relief.

Les fortes ombres noires, dénuées' de relief, nuisent toujours à vO,trecomposition. Quand le soleil est très brillant, et la lumière prononcée,alors que les ombres sOnt noires, l'instantané produirait un trop grandcontraste. On peut y remédier par ,une très brève durée d'èxpositio)l,qui a pour r~sultat d'affaiblir l'intens,ité de la lumière et d'aJ-igmenterle relief des ombres. Dans la photographie des embarcations, le pointde vue à obtenir. devrait, si possible, 'être tel que les effets d'ombresur l'onde contrib4ent à relever la composition.

Page 45: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE DES

SCÈNES DE RUE

Pour photographier avec succès les scènes de rues, l'amateur doitposséder à la fois de l'idée et de la dextérité.

Il ne doit pas oublier que ses opérations doivent être rapides etpaisibles, afin d'attirer le moins d'attention possible. Il doit, enoutre, photographier à l'instant une situation agréable et intéressante.

Ce genre d'opérations exige une parfaite connaissance du fonctionne­ment de tout l'appareil, l'habileté à obtenir rapidement le niveau et lamise au point, et à faire l'exposition, dès que les conditions sont favo­rables.

L'adresse à donner vite et exactement le niveau à l'appareil importesurtout. En effet, dans la plupart des cas, les maisons avoisinantesseront représentées, et si l'appareil n'est pas de niveau, les lignes desmaisons seront loin d'être agréables.

Beaucoup de tableaux de scènes de rue révèlent qu'un certainnombre de personnes regardaient vers l'appareil, lors de la pose. Ainsi,prenez un groupe d'enfants intéressés à quelque jeu, leur action, leurapplication et leur inconscience constituent le tableau. Avertissez-lesde votre intention, le jeu s'arrête et tous fixent l'appareil, faisant parsuite perdre l'occasion d'un enregistrement réussi.

De plus, la manière de tenir l'appareil durant la pose est importante.De nombreuses photographies indiquent que le point de vue d'oùelles ont été prises était trop bas. La distance ascendante qui sépare lelieu ou l'objet sur lequel nous sommes du niveau de l'œil, ou le pointde vue dont nou's voyons notre sujet, varie, la plupart du temps, dequatre pieds et demi à cinq pieds et demi. Le bon endroit est contrela poitrine, ou aussi haut que possible, tout en pouvant voir dans leviseur.

Page 46: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE DES ÉDIFICES

ET DES INTÉR1EURS

L'amateur, et plus particulièrement le touriste, rencontre trèssouvent des sujets d'architecture dont les traits caractéristiques pré­sentent beaucoup d'intérêt, soit au point de vue de l'histoire ou de la.structure.

Dans la photographie des sujets d'architecture, les détails completssont de toute importance, ce qui nécessite, la plupart du temps, l'emploid'ouvertures restreintes dans l'objectif ainsi qu'un temps de poseapproprié.

Pour ce genre de photographie il est absolument nécessaire de tenirl'appareil au niveau, si l'on veut éviter la distorsion; aussi, celui quifait ce travail devrait lire attentivement toutes les instructions serapportant au devant mobile; car utilisée d'une manière intelligentecette partie de l'appareil est très importante dans tel genre de travail.

Une vue diagonale d'un édifice, plutôt qu'une vue de face, donnegénéralement un effet plus attrayant, surtout si' une 'partie de l'édificese trouve dans l'ombre.

Dans la photographie de détails, la position de l'appareil est im­portante. Les entrées et les fenêtres doivent être prises de face; sielles sont prises de cÔté le bon effet que donne le haut est souvent perdu.

L'exposition doit être de dûrée suffisante, particulièrement pour lesphotographies d'intérieur, car un cliché qui manque de pose manqueaussi de détails et, de plus, ses contrastes sont trop prononcés.

Il est à noter que la pellicule Eastman est anti-halo et, à cause deses propriétés orthochromatiques, elle se prête tout particulièrement àce genre de travail.

Lorsqu'il s'agit de prendre des photographies d'intérieur, telles quele salon ordinaire d'Une maison, il importe de donner quelque attentionà l'arrangement de la partie de la pièce à poser. Il faut de toute néces­sité éviter l'encombrement; ne cherchez pas à faire entrer tous lesmeubles de l'appartement sur votre cliché, et veillez à ce que les grospbjets, tels que les chaises pesantes ou autres objets semblables, nesoient pas au premier plan, car au cliché ils paraîtraient hors de .pro­portion.

Si les cadres fixés aux murs sont vitrés, évitez si possible la réflexiondes vitres; on empêche souvent cette réflexion en baissant un desstores.

Si c'est possible, photographiez à travers la lumière venant de lafenêtre, plutôt que directement vers elle; ainsi vous obtiendrez unemeilleure gradation et vous éviterez le halo dans votre cliché.

Prenez tout le temps voulu pour choisir votre point de vue et pOUl'disposer les meubles de la pièce; ne manquez pas non plus de donnerune pose suffisante. Mieux vaut une durée trop longue qu'une duréetrop courte si vous voulez obtenir tous les détails des ombres du sujet.

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Photographie prise contre la lumière du soleil, l'objectifétant ornhragé par la présence du photographe.

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Valeur dela lumièreen photo­graphie:

LA PHOTOGRAPHIE A LA MAISONAvant de pren­dre des poses àl'in térieur etau t 0 u \' de la

.maison, il est­très important

de bien comprendre la v;:tleurde la lumière, si l'on veutrestreindre l'exposition auxlimites de latitude de lapellicule et la faire corres­pondre, autant que possible,au type d'exposition normaleet exacte.

Le débutant est souventporté à estimer son exposi­tion d'après le pouvoir visuel,plutôt que le pouvoir acti­nique ete la lumière; c'est-à­dire qu'une lumière qui pa­raît extrêmement brillante etforte à 1'-œil, peut n'avoirqu'une faible valeur' pourimpressionner la pellicule

Pose naturelle.

Les vêtements aident bE'aucoup à raccourcirl~ temps de pose.

sensible. C'est la réfraction et l'ab­sorption qui diminuent le pouvoiractinique. Examinez.la lumière, parexemple, vers deux heures de l'après­midi par un soleil brillant. Par cettelumière l'on peut obtenir à l'extérieurun cliché absolument net dans 1/100de seconde avec un diaphragme S.U. 8. Entrez maintenant dans unechambre où donne ia lumière-unechambre ayant de grandes fenêtresvitrées, des murs blancs et la boiseriede même-la lumière vous paraîtrareut-être encore plus brillante qu'àl'extérieur.· Maintenant placez lesujet près de la fenêtre, faites uneexposition avec la même vitesse etle même degré d'ouverture au dia­phragme, et vous verrez au développe··ment que l'exposition a été tropcourte. En ce cas la perte du pou­voir actinique de la lumière est dueà la' réfraction et l'absorption desrayons lumineux par les vitres, ainsiqu'au fait qu'il n'y a pas eu d'expo­sition directe à la lumière du ciel.Pour obtenir un cliché de même

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Instantané obtenu par la réflexion de ~alumière venant d'en bas.

48 LA PH 0 T 0 G R:A PHI E CHE Z - SOI

densité que le premier, il faudra donner un temps de ):ose d'une à deuxsecondes, ou de cent à deux cents fois plus iong que l'exposition faitejuste de l'autre côté de ce morceau de verre trompeur.

Essayez ensuite une pose dans la salle à manger; chambre bienéclairée avec ses tapis et sa tenture rouge vif-une exposition de deu)}secondes doit être suffisante. Vous n'avez pas réussi? Et pourquoi?Vous avez 'employé la même vitesse et le même degré d'ouverture au,diaphragme; l'éclairage était tout aussi bon que dans l'autre pièce, etcependant l'exposition est trop courte. Serait-ce à cause de la couleurdu tapis et de la peinture? C'est bien cela. ' Tout ce qui est de couleur

- rouge a le pouvoir d'absorber unegrande partie des rayons lumineuxqui auraient quelque effet surla pellicule-votre lanterne dechambre noire est munie de verres

'rouges. Avec les murs blancs onjouit de la lumière que leursurface réfléchit, à peu près dansles mêmes proportions' que ladernière exposition a été aug­mentée par le pouvoir absorbantdes tentures et des tapis rouges.

Maintenant faites deux autresessais. Placez de nouveau votr,esujet à l'extérieur, sur le côtéombre de la maison, mais toujoursoù vous pourrez obtenir la lumièredirecte du cieL A l'oeil, il sembleque cet endroit nécessite une ex­position plus longue que cellefaite dans la pièce aux mursblancs; cependant, essayez untemps de pose de 1/10 de seconde.Cette pose sera à peu près normale.Comme dernier essai, amenezvotre 'sujet, sur la véranda etplacez juste assez loin en arrièrepour que la lumière' du ciel nepuisse servir. L'éclairage ici sem­ble aussi propice que celui qui aservi à J'exposition précédente.Pour plus de sQreté, essayez deuxposes: une de 1/10 de seconde­même durée que votre dernièrepose à l'extérieur-eL une de Yzseconde; l'exposition d,e 1/10 deseconde est de beaucoup tropcourte, et celle de Yz seconde au­rait pQ être augmentée à, une se- ,conde sans crainte de surexposer.

Ces quelques essais serviront de base pour les expositions futures.Toutefois, durant les jours plus courts et par un temps nuageux, ondoit augmenter l'exposition en proportion raisonnable. '

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Qualité duportrait:

LA PH 0 T 0 GR A PHI E CHE Z - S 0..1 49

Un portrait où les détails des environs sont permis.

Dans une" lumière un peu contrastante que l'on trouve assez "fré­quemment, donnez, de préférence, une pose trop prolQngée; ceci nonseulement détache mieux les détails de l'ombre, mais éloigne encore unebonne partie des contrastes par la tendance au manque de relief quis'en suit généralement. "

Lorsqu'on photographie les petits enfants, tout naturellement, lestemps de pose de durée un peu prononcée sont hors de question; maismême dans ces cas, risquez plutôt le mouvement qu'une exposition tropcourte.

Il y a une grande différence entre un portrait et unecarte.Un portrait ne doit pas être seulement une ressemblanceexacte, mais il doit montrer le sujet à bon avantage­

cachant ses défauts et accentuant ses traits caractéristiques.

Pour plaire, le portrait doit être exempt de contrastes durs et pos­séder une gradation complète, de la plus forte lumière à l'ombre la plusfoncée. Par conséquent, il faut nécessairement disposer le sujet et lalumière à produire cet effet. Par vos essais précédents vous avezacquis une connaissance assez considérable de la valeur de l'intensité dela lumière; faites donc maintenant quelques essais pour en déterminerla qualité. .

En plaçant votre sujet près de la fenêtre, avec la lumière en pleinefigure, vous remarquerez que toutes les parties du sujet sont éclairéesau même degré, et il n'y a par conséquent aucune gradation. Reculezle sujet de quelques pieds; la lumière s'adouçit immédiatement et vousen obtenez une rondeur et un modelage beaucoup plus agréables à l'œil,

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Les accessoir~s aident souvent à lamise au point

50 LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI

L'on augmente les degrés degradation en tournant un peula tête du sujet dans le côtéop!=osé à la lumière; seule lapartie du visage dans l'ombrela plus foncée paraît trop noireet sans détail.

Il est très facile d'éclairercette ombre. Prenez une grandeserviette blanche et tenez-la àquatre pieds environ du côtéombré; elle l'éclairera un peumais pas suffisamment; alors ap­rrochez-vous lentement du sujetjusqu'à ce que cette ombre soita~sez éclairée pour remplir levide dans la gradation.

Alors vous n'aurez qu'à épin­gler cette serviette' au dos d'unechaise haute," ou à tout autreobjet sous la main, et vous avezun réflecteur aussi satisfaisantque l'on puisse désirer.

Avant de prendre une posequelconque, placez le sujet àdivers endroits de la pièce etétudiez soigneusement les effetsque voùs pourrez produire.

Il faut se rappeler une chose, c'e5t que la valeur de l'intensité de lalumière augmente et diminue avec le carré de la distance de la sourcelumineuse; c'est-à-dire que si l'exposition convenable à deux pieds dela fenêtre est de trois secondes de durée, alors pour" obtenir un clichéde densité égale à quatre pieds de fa fenêtre, il faudra une pose de neufsecondes.

Utilisez "toujours la plus forte lumière possible pour l'effet que vousdésirez obtenir, car une exposition prolongée ne fait p;J.S que diminuerla spontanéité de l'expression et de la pose, mais elle met le sujet mal àl'aise et l'expose à remuer. ,

Les expériences précédentes n'avaient trait qu'au côtéLe contrôle technique de la photographie, et, par conséquent,de la lumière: vous n'avez fait que l'essai de la valeur de la lumière

dans l'impression. Afin de rendre vos portraits artis­tique5, il vous faut apprendre à'contrôler et à diriger la lumière là oùvous la voulez afin de produire l'effet désiré.

Contrôler la lumière est chose bien simple qui 'ne demande quel'emploi de quelques morceaux de papier ou de tissu, et quelquesépingles ou broquettes pour les tenir en place.

Il est généralement admis que l'on obtient un effet plus naturel enlaissant tomber la lumière sur le visage à un angle de quarante-cinqdegrés, et vous pouvez facilement obtenir cet éclairage en bouchantsimplement la partie inférieure de la fenêtre.

Il y a d'autres méthodes d'éclairage qu'on peut employer avecsuccès; on peut même obtenir les plus beaux effets en laissant entrerla lumière par d'autres angles.

Page 52: Comment faire bonne photographie

LA PH 0 T 0 GR A PHI E CHE Z - SOI 51

La partie inférieure de votre fenêtre ayant été voilée, et le réflecteurétant bien placé, vous contrôlez alors' la lumière pour faire un portraiten buste ou de mi-longueur; mais supposons que vous désiriez faire unportrait en pied et que votre suiet porte un costume foncé-dans cecas, il vous faut éloigner davantage votre sujet de la fenêtre, sà.it em­rloyer un rideau semi-transparent pour voiler la partie inférieUl e devotre fenêtre, ou encore employer un deuxième réflecteur pour réfléterla lumière sur les parties du sujet qui pourraient en avoir besoin.

La manière la plus simple, cependant, c'est d'éloigner suffisammentle sujet de la fenêtre pour que la lumière le couvre entièrement; maisdans certains cas, ce procédé augmente la durée de la pose au-delà deslimites pratiques; alors il vous faut recourir à une des deux autresalternatives.

La toile à fromage blanchie peut servir à voiler la partie inférieurede la fenêtre, s'il est nécessaire d'y admettre un peu de lumière; et pourrefléter la lumière du plancher un morceau de cette toile placé sur unechaise, ou quelquefois simplement étend,u sur le plancher, peut êtresuffisant.' '

En photographie, il importe de se rappeler toujours que le visageest l'élément le plus important de l'image, et que, par conséquent,toutes les autres parties doivent lui être secondaires; chose comparative­ment facile si le sujet porte un costume foncé; mais si ses vêtementssont blancs ou presque blancs, alors il faudra trouver quelque moyenrour en diminuer le ton, sans en enlever la fraîcheur- ni l'éclat.

Quelquefois il suffit d'affixer un rideau absolument opaque à lal'artie inférieure de la fenêtre, ce qui, bien souvent, cache trop de lumière;dans ce cas l'on peut employer simplement un morceau de toile àfromage de couleur jaune pour couvrir cette partie inférieure de lafenêtre, soit une épaisseur ou plus selon que les conditions l'exigent.

Si le costume est foncé, donnez assez d'éclairage et d'exposition pourque l'on distingue les détails de la forme et le'tissu du costume; et pourles costumes blancs ou pâles la lumière doit être assez douce pourqu'ils ne paraissent pas comme une masse blanche sans détails.

Le développement exact 'd'un diché a beaucoup à faire avec cesrésultats, et nous en donnerons l'explication en temps et lieu.

N'euf cent quatre-vingt-dix-neuf enfants sur mille sontLa pose: gracieux de nature et prennent une meilleure pose que

nous ne le pouvons; c'est le moment de se rappeler qU'Ilfaut prendre son temps et ne jamais s'énerver. Et puis, de la patience,.on n'en a jamais assez en photographie.

Le photographe sagace sait cajoler ses petits sujets pour les amenerà un endroit propice ct favorable à la pose, et là, les faire attendre lecon moment.

Quand vous étiez petit vous n'aimiez pas qu'on vous tiraille, soitrour baisser votre jupon, pour redresser votre collet ou lisser voschevf>ux, ou encore qu'on vous dise: "Ne fais pas ça, Jeannot," ou"ôte ton doigt de ta bouche, Suzette," en photographiant les petitsenfants, souvenez-vous de vos caprices d'enfants.

Page 53: Comment faire bonne photographie

52 LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI

Ex~mple de composition attrayante.

Si vous avez:une idée arrêtée pour votre portrait, la seule manièrepour· réussir c'est d'y intéresser le petit ou les petits; de fait en jouantà quelque jeu avec eux vous parviendrez à leur donner toute la posevoulue.

Pour la plupart des enfants" il suffit de leur demander une chosepour qu'ils fassent exactement le contraire.

Si vous avez à photographier des enfants qui ne sont pas habituésau kodak ou à son usage, placez votre appareil en position et occupez­vous d'autre chose pour quelque temps, jusqu'à ce qu'ils soient ac­coutumés à sa présence; vous pouvez même leur laisser prendre l'ap­pareil dans leurs mains s'ils le désirent.

Les costumes simples se photographient mieux et gênent beaucoupmoins les enfants. Pour eux les costumes de couleur blanche ou pâlesont particulièrement convenables, non seulement en ce qu'ils traduisentmieux leur âge, mais parce qu'ils vous permettent d'employer un tempsde pose plus court.

Quant aux personnes plus âgées, il faut apporter plus de soin dansla pose, malgré qu'avec un peu de pratique vous puissiez faciliter cetravail en disposant le siège ou les autres accessoires qu'elles occuperontde façon à ce qu'elles prennent la pose voulue sans savoir.

Pour un portrait réussi il faut de l'éclairage, de l'ex­Suggestions position et du développement parfaits. Les portraitspour la pose: en pied semblent rendre mieux l'individualité du sujet;

mais les difficultés augmentent en proportion de lagrandeur de la pose. Vous verrez que dans chaque cas un côté duvisage du sujet se photographie mieux que l'autre, et, s'il est possible,déterminez ce point avant de placer le sujet devant l'appareil.

, Natureltement .vous choisissez le point de vue, soit de face, de côtéou de profil, qui montre votre sujet à meilleur avantage.

Page 54: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI 53

Un arbre 'en lieurs à quelques pas de la fenêtre. atténuait" la lumi~re frappant "oh·iectif de l'appareil. Voir diagramme NoL

3oaz

WINDOW

oKODAK

Diagramme No 1

SUBJtCTO

Il arrive souvent qu'avec une personne ayant des traits assezréguliers et un bon teint l'on peut obtenir un portrait satisfaisant àpresque n'importe quel angle, mais le plus souvent il faut diminuerquelques traits ou en accentuer d'autres fortement afin d'obtenir unmeilleur effet.

Comme exemple, prenez un jeune homme qui a les oreilles étendues;il est évident, dans ce cas, qu'un portrait de face ne saurait plaire;alors tOU,rnez lentement le visage du côté opposé à la lumière jusqu'à

ce que l'oreille la plus près de la lumièresoit hors de la ligne de vision.

L'orèille sur le côté ombré se trouvenaturellement cachée par l'ombre; maissi elle est encore trop en vue, demandezà votre sujet, comme expédient, des'appuyer la tête sur la, main, plaçantcelle·ci juste à l'avant de l'oreille; oul'ombre peut être augmentée en éloignantdavantage le réflecteur sur ce côté duvisage.

Quelquefois c'est le menton qui estun peu court; alors il faut lever la têteun peu ou appuyer le menton dans lamain-un profil est naturellement hors dequestion.

Le même procédé s'applique aux per­sonnes qui ont un double menton,

Maintenant prenez un sujet qui a uneforte mâchoire inférieure; placez-le di-

Page 55: Comment faire bonne photographie

Une pose pendant la conversation.

Page 56: Comment faire bonne photographie

Les costumes simples se photographientmieux.

LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI 55

rcctement en face de l'appareilet vous verrez que le contour ciesa tête est presque rectangulaire.Demandez-lui de se détournerlentement la tête de la lumière,l'arrêtant au point où le contourcie sa tête présente une formeovale: il vous faudra peut-êtreaussi lui lever ou lui pencher latête en vue d'un meilleur effet.

Si le sujet a un visage trèsmince ou des pommettes sail­lantes, l'on doit diriger la lumièresur son visage de façon à ce qu'elledonne juste au bas du point despommettes; ceci peut s'accompliren baissant le store, en bouchantun peu la fenêtre ou en éloignantun peu le sujet de la lumière.

II vous arrive souvent derencontrer un sujet aux yeuxrenfoncés, ou de vouloir faire unportrait où le chapeau ombragele visage; dans ce cas, pourdonner assez d'éclairage aux yeux,tournez le sujet un peu plus versla lumière ou employez un réflec­teur supplémentaire.

Il est facile de photographierune tête chauve. Faites tenir

par quelqu'un un morceau de carton au-dessus de la tête, entte lalumière et le point luisant, juste hors de la portée de l'objectif. .

L'on doit donner une attention particulière aux yeux, car l'expressionentière du visage dépend surtout des yeux. Évitez les doubles refletsde lumière et soignez bien la mise à point. Si votre sujet porte desverres, veillez à ce qu'ils ne soient pas brouillés par les reflets de lumière;et si les verres paraissent brouillés, tournez légèrement la tête du sujet,cI'un côté ou ,J'autre, jusqu'à ce que cet effet disparaisse.

Pour les portraits en pied, il reste encore quelques points à con­sidérer, mais il en est un d'importance vitale: c'est que ce sont lescourbes, et non les angles, qui produisent la beauté et l'harmonie.

Aussi n'importunez point votre sujet. S'il doit s'asseoir, demandez­lui de le faire; et en le touchant rapidement de la main ici et là vouspouvez éliminer les angles trop saillants. Si vous ne réussissez pas parce moyen, n'allez pas plus loin et inventez une excuse pour le faire lever,pour un moment, et le faire asseoir de nouveau. Il faut si peu pourennuyer même le sujet le mieux disposé et si vous l'ennuyez vousdétruisez du coup toutes les chances de succès.

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Une I!m~e lumière de fenêtre. , '

Page 58: Comment faire bonne photographie

LA PH 0 T 0 G R A PHI E CHE Z - SOI 57

Veillez toujours à ce que les mains nesoient pas placées trop à l'avant du corps,car elles paraltront hors de proportionavec le visage. Une main partiellementfermée a généralement une meilleureapparence qu'une main fermée serrée ougrande ouverte.

Rappelez-vous toujours que le visageest la partie la plus importante de l'image,que toutes les lignes doivent tendre verslui et que toutes les autres parties ducorps doivent lui être secondaires.

Ces quelques suggestions sont don­nées dans le but de vous apprendreà éviter les erreurs les plus communeset vous montrer la nécessité d'étudiervotre sujet et voir ce qu'il y a à faireavant d'entreprendre l'exposition.

Un arrière-plan malLes arrière- choisi gâtera le plusplans: joli portrait; il est donc

importa nt d'apporterUn instantané. une~grande attention à cette partie de

votre travail.Pour un portrait en buste, un arrière-plan uni est de bon goût; et

l'on peut utiliser à cette fin le mur de la pièce, s'il est couvert de tentureunie, ou, si le mur n'est pas propice, on peut s1,Ispendre un tissu uni àl'arrière du sujet.

Pour les portraits en pied et les groupes un arrière-plan avec détailspeut être admis, mais il faut amoindrir ces détails pour qu'ils n'enlèventà votre sujet son attraction.

Dans un grand nombre de petitsportraits faits à la maison les détailsde l'arrière-plan et des accessoires peu­vent être admis, pourvu qu'il ne soientpas trop voyants.

Comme exemple, prenez un gro1,Ipeautour d'un piano; il serait ridicule dene pas faire ressortir les détails dupiano, ou encore dans un portrait depetits enfants jouant dans la nursery,les détails du mur et des garnituress'harmonisent bien avec votre image.

Il est bon de montrer les détailspourvu qu'ils n'enlèvent point l'inté­rêt aux personnages de votre portrait.

Le développementDéveloppement: dans la boîte obscurE'

est toujours préfé­rable, non seulement pour la por­traiture, mais pour tous les genres declichés, car cette méthode n'est passeulement la plus simple et la plus Que votre image signifie toujoursfacile, mais elle produit les meilleurs quelquechose.résultats.

Page 59: Comment faire bonne photographie

58 LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI

OSUBJtCT

Diagramme No 2.

oKODAK

~oaz3

La por­traiture àl'extérieur:

Une pose ligne mais absolumentn~turelle. Diagramme No 2

Pour le développement faites usagedes poudres de vingt minutes, carelles semblent posséder exactement laqualité d'impression demandée enphotographie. Cependant, si vousdéveloppez dans une chambre noire,ne prolongez pas le développementautant que pour les paysages; ceci estparticulièrement vrai si vos sujets sontvêtus de blanc, car un développementprolongé tend à brouiller le blanc etempêche les détails de bien ressortirsur le cliché.

Le compagnonL'impression: naturel du réser-

voir à pelliculesest le cadre d'impression amateur, le­quel est bien en harmonie avec le plande simplicité et d'efficacité du kodak.

Les portraits d'exté­rieur ne 'devraient ja­mais être faits sousla lumière directe dusoleil. Choisissez un

endroit éloigné du soleil, mais où donnela lumière directe du ciel. La lumièreest plus faible le matin avant dixheures et l'après-midi après quatreheures.

Ceci s'applique aux mois d'été, caril n'y aurait pas de plaisir à fairedes portraits à l'extérieur pendant lesmois d'hiver.

Un groupe d'arbustes forme un ex­cellent arrière-plan si le sujet est placéà plusieurs

pieds en avant, et si l'on donne une grandeouverture au diaphragme de l'objectif.

Les réflecteurs et les autres accessoiresont peu d'utilité dans ce genre de photo­graphie, et vous ne pouvez que difficilementaméliorer la lumière, mais vous pouvez pro­duire un bon nombre de clichés des plussatisfaisants avec très peu d'efforts.

C'est une règle chez lesEspacement peintres que l'image doitet coupage: couvrir le canevas, c'est-à-

dire que tout ce qui ne rap­porte pas ou qui nuit à l'objet principal del'image doit en être excl u. Dans certains casil est impossible de placer le sujet ou l'ap­pareil de façon à n'inclure que ce qui estdésiré; il vous faut alors couper votre clichépour qu'il ·ne reste que la partie que vousvoulez avoir.

Page 60: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI 59

Diagramme No 3.

oKOQAK

Quelques suggestions au su­jet de l'espacemertt pourraientpeut-être servir:

Sur les portraits en pied oude longueur trois-q'uart, on peut­fatre paraître plus grande unepersonne très courte en espaçantl'image de façon à ce que latête vienne près du haut del'image; une chaise ou unetable basse peut aussi donner ceteffet. Les personnes de fortetaille sont portées à donner unpeu d'attention au meuble surlequel elles 'se placent, de sortequ'il n'est pas nécessaire desuggérer ici de les empêcher dese servir de meubles petits oufrêles. Pour les portraits d'en­fants laissez un peu plus d'espaceau haut que pour ceux desadultes; ceci donne, une meil­leure idée de leur grandeur,

Quelques, artistes prétendentqu'on peut éliminer une partiede la tête ou de la coiffure surl'image, mais jamais les pieds oules mains. En général vous Quelqupchose"à l'extérieur attire l'attentionpouvez inclure toutes ces parties de bébé. Diagramme No J.importantes sans nuire à l'image.

Quelquefois il est d'aussi mauvais goût d'avoir trop d'espace blancautour de votre sujet que d'avoir trop' de détails, et l'on peuty faire entrer quelque petit objet tel qu'ml portrait ou un vase"

pourvu qu'il soit disposé de façon à ne pasnuire au reste de la composition. Le plusvous étudierez l'art de remplir votre espace,le moins vous aurez à couper votre image,mais quand il vous faut la couper, coupez­la sans merci.

Il y a eu autant de bonnesLe choix photographies de gâtées end'une carte: étant mal montées qu'il y

a eu de peintures de ruinéesen étant encadrées inconvenablement. Puis­que la carte est l'ornement de votre imagevous devez donner quelque soin au choix dela forme et de la grandeur.

Heureusement que les fabricants decartes ont dépensé beaucoup de temps et desoins à la production de cartes appropriéesqui s'adaptent bien à tous les genres d'ou­vrage, de sorte que le danger de faire unmauvais choix est réduit à son minimum.

Page 61: Comment faire bonne photographie

Illumination complète avec temps de pase très court. Diallfamme No 3.

Page 62: Comment faire bonne photographie

L~A PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI 61

Diagramme No 4

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oKODAK

:~:~~fLASH

La premlere chose à considérer c'est lacouleur. La couleur de la carte doit s'har­moniser avec la teinte de l'image. Lesimages blanches et noires ne doivent pasêtre montées sur du brun ou tout autrecouleùr vive; choisissez plutôt un grisléger, le noir ou blanc. Si l'image contientde fortes lumières, on peut employer unecarte blanche; mais si les tons sont obscurs,employez le gris, car le blanc dégrade lesgrandes lumières d'un cliché faible. Lescartes noires peuvent servir avec lesimages contenant des ombres obscures etcela pour la même raison. Avec les imagesaux tons plus chauds, tels que brun sépia'et violet foncé, les couleurs variées de brun,vert et même rouge peuvent être employéesavantageusement.

Page 63: Comment faire bonne photographie

62 LA PH 0 T 0 GLR A PHI E CHE Z - SOI

Fait avec un kodak à lne distance focalede 8 pieds. sans l'accessoire.

Fait avec l'accessoire à portraits kodak;distance focale. 3~ pieds.

L'accessoireà portraitsKodak:

L'accessoire à portraits Kodak est tout simplementune lentille supplémentaire montée de façon à êtreglissée sur le devant de l'objectif des kodaks ordinaires.Ce petit accessoire permet de se rapprocher du sujet àphotographier et de reproduire plus en grand les por-

traits en buste ou de tête. Mais ce n'est là qu'une de ses utilités, car ilpeut servir à photographier les petits animaux, les fleurs et autreschoses semblables, les reproduisant plus gros qu'il ne serait possiblesans lui.

Les vignettes sur cette page montrent clairement son utilité pour laportraiture.

Maintenant permettez-nous d'attirer votre attentionQuelques-unes sur quelques-unes des illustrations qui servent àdes vignettes: expliquer les points du texte. Et si vous étudiez

ces images, vous verrez comme elles sont simples, et• comme elles ont été faites dans des conditions qui peuvent s'obtenir

dans presque toutes les résidences.

La photographie reproduite à la page 46 a été prise presque directe­ment contre la lumière du soleil. Bien que très souvent l'on puisse, decette manière, obtenir de très beaux effets de lumière, l'on doit prendre

Page 64: Comment faire bonne photographie

· LA PHOTOGRAPHIE CHEZ-SOI 63'

toutes les mesures voulues pour se protéger contre le halo. En prenantce portrait le photographe s'est tenu entre la lentille et la lumière, c~est­

à-dire que l'ombre,de son corps recouvrait l'objectif pendant la pose.Au portrait de la p~ge 53 vous remarquerez que la plus grande

partie de la lumière provient de la fenêtre qui se trouve directement·àl'opposé du sujet et non 'comprise dans le rayon visuel de l'objectif(voir diagramme). La fenêtre qui fait face à l'appareil se trouve enquelque sorte abritée par les fleurs du dehors. Par conséquent, l'ob­jectif vise à travers la lumière, ce qui constitue un arrangement trèssatisfaisant.

A la page 60 vous trouverez un portrait qui indique une méthodetrès simple de produire toute l'illumination qu'exige une courte ex­position' en opérant à courte distance de la lumière et contre elle.

, Au moment de prendre la photographie de la page 59, l'attentiondu bébé était attirée au dehors par quelques enfants en train de lanct'rdes boules de neige contre la maison. En général, ce sont des petitstrucs de ce genre qui sauvent la situation après la faillite de méthodesorthodoxes.

Dans cette photographie, comme dans d'autres à travers les pagesde ce volume où une fenêtre est comprise dans l'angle de l'objectif, lalentille' est protégée contre la lumière du ciel de manière à empêcher lehalo. Ici, tout particulièrement, une projection de l'édifice servaitd'écran protecteur. Souvenez-vous toujours que ce qui vous importec'est le point de vue de la lentille.

A la page 61 vous avez une méthode simple et très satisfaisanted'utiliser les feuilles-éclair Eastman poùr' de la photographie à lapoudre-éclair. Dans le diagramme qui suit vous npterez la positiondu sujet, de l'appareil et de l'éclair.

Les image~ de la page 62 prouvent les bons résultats obtenus avecle petit accessoire à portraits Kodak, employé à la lumière extérieurordinaire, en suivant les simples méthodes esquissées. 'oubliez pas,cependant, qu'à cette faible portée, les distances doivent être absolu­ment exactes. Employez un ruban gradué, en mesurant la distanct'qui sépare l'objectif des yeux du sujet.

L'image de la pagé 52 est un exemple de la photographie faite à lamaison à l'aide de l'accessoire à portraits Kodaks. Pour ces photo­graphies, placez l'appareil à une distance exacte du sujet (à 4 piedsdans le cas de notre illustration), et faites l'exposition à un momentfavorable.

Les illustrations des pages 48, 55 et 57 ne sont que de simplesphotographies en plein air--de purs "instantanés," mais elles possè­dent une grâce naturelle qui fait que le papa, absent de la maison,trouve agréable de les regarder très souvent.

Aucune de ces illustrations n'a la prétention d'être un chef-d'œuvre;ellt's ont toutes été faites dans des conditions d'éclairage ordinaire,avec un kodak et sur pellicules Eastman. Chacun de vous peut pro­duire des résultats aussi satisfaisants, en suivant les instructions don­nées dans votre manuel à kodak ainsi que les autres suggestions de celivret.

Page 65: Comment faire bonne photographie

PHOTOGRAPHIE À LA POUDRE­ÉCLAIR

La poudre-éclair a con­sidérablement élargi le champde l'amateur photographe.Avec elle l'amateur est de­~enu indépendant de la lu- .mière du jour et il lui est mêmepossible de prendre le soircertaines sortes d'images àl'extérieur.

A mesure que l'amateura appris à connaître lesavantages de la poudre­éclair pOlIr l'illumination, etcombien il est aisé et sûrd'obtenir les divers éclai­rages, il a parfois abandonnéla lumière du jour pourprendre des photographies.

Dans ce chapitre nousne traiterons que de l'emploides feuilles-éclair' Eastman,et celles-ci offrent à l'ama­teur le moyen le plus simpled'illumination à la poudre­éclair.

o5U8JECT

Ll FLASM

CAMERA X.

Une feuille-éclair Eastman No 2.

7 pieds du sujet.

. 7 pieds de terre.

Murailles de teinte nti-sombre.

Sujet à 6 piëds de l'appareil.

Page 66: Comment faire bonne photographie

PHOTOGRAPHIE A LA POUDRE-ÉCLAIR 65

3

15''1 FtASIt SHEET

,X5UBJECTO e:p'lN/Ull,,,m

:"ASLE LAt1P

Trois éclairs, pose totale de 3 secondes.

Une feuille-éclair Eastman nO 3 dans le foyer.

Une demi-feuille-éclair Eastman n° 3 jus!-cau-dessus et à droite de la lampe.

Une demi feuille-éclair Eastman nO 3 justet:n arrière du sujet à 2 pieds de terre.

Murs de teinte foncée.

Sujet à 8 pieds de l'appareil.

Page 67: Comment faire bonne photographie

Ce qu'est l'é­clairage à lapoudre-éclair:

66 P HOT 0 G R A PHI E A LA POU D R E - É CL AIR

L'éclairage à la J.oudre-éclair esl l'illumination pro­duite par l'ignition et la combustion de certainscomposés chimiq ues ou par le passage au feu demagnésium pur. L'illumination ainsi obtenue,quoique d'une grande puissance actinique, est d'une

durée très brève et est apte, si elle n'est pas employée avec prudence, àproduire des contrastes de lumière contraire~ au goût artistique. Ilest cependant très facile de placer et de contrôler votre poudre-éclairde manière à vous en servir aussi avantageusement que de la lumière dujour et produire exactement les degrés voulus de contrastes et de tons.

'0 60:

S~BJECTS

0..uW.J

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XF'lA.5~1

LJCAMERA

'ne feuille-éclair Eastman nO 2.

7 pieds du sujet, J pieds de terre.

Réflecteur de coton blanc.

If urs de teinte mi-foncée.

~lJjets à Il pieds de l'appareil.

., Pour l'ouvrage fait en plein air ou dans des apparte-~urnletr~ dl~ ments très éclairés, la lumière du jour est certainementJour e ec al- , . f . . f, 1 tres satls alsante, car nous connaIssons sa oree etrage,a 3; POU- pouvons déterminer d'une manière exacte le tempsdre-eclalr: nécessaire à l'exposition. D'autre part et spécialement

;

Page 68: Comment faire bonne photographie

PH 0 T 0 G R A PHI E A LA POU DR E - É CL AIR 67

dans la reproduction de portraits, l'amateur est ordinairement fo:cé detravailler dans des chambres mal ou in~uffisamment éclair€:es. Avec lalumière du jour, même s'il estdoué d'une grande habileté, ilest souvent arrêté par l'impos­sibilité de diriger sa lumièreau point voulu ou d'en ob­tenir un volume suffisantau moment désiré. Avecl'éclairage à la poudre-éclair,l'amateur, après quelques ex~

périences, est en état demesurer la quantité néces­saire. Il connaît d'une ma­nière certaine quel pouvoird'illumination chaque feuille­éclair produira, il sait qu'ilpeut diriger sa lumière ex­actement à l'endroit voulu,car il peut p~oduire l'éclair demanière à en envoyer lesrayons dans n'importe quelledirection.

ctot­U

o ~SUB.JECT k.

lUX li:FLA

ÔCAMERA

Une feuille-éclait Eàstman nO 2.6 pieds du sujet.2 pieds au-dessus de la tête du sujet.Réflecteur de toile cirée blanche placée en

arrière du sujet.Voile de toile à fromage entre le sujet et

l'éclair.M urs de teinte foncée.Sujet à 6 pieds de l'appareil.

En faisant un portrait à l'aide de la poudre-éclair, il ne faut pasoublier que nous cherchons à imiter la lumière du jour; il faut donc,par conséquent, suivre les mêmes règles qu'en travaillant à cettedernière lumière.

Comme nous l'avons déja dit, un portrait, pour être satisfaisant,doit non seulement être ressemblant, mais doit aussi montrer le sujetdans une position favorable, sous une bonne lumière, sans contrastesdéplacés, dans une clarté ni trop forte ni trop faible. Il est admis qu'onpeut obtenir une bonne illumination en dirigeant la lumière sur le sujetà un angle de quarante-cinq degrés; cependant l'on rencontre des ex­ceptions à cette règle comme nous l'expliquons plus loin. En faisantun portrait à la lumière du jour il est impossible d'obtenir de bons

Page 69: Comment faire bonne photographie

68 PHOTOGRAPHIE A LA POUDRE-ÉCLAIR

o 0 0SUBJECTS 0

LJCAMERA

Feuilles-éclair Eastman.

8 pieds du sujet, 7 pieds de terre.

Réflecteur en coton blanc.

Éclair placé dans l'angle de deux grandesfeuilles de carton afin de servir de ré­flecteur et d'abriter l'objectif de l'éclair.

Murs de teinte d~mi-foncée.

Sujets à 25 pieds d(l'appareil.

Page 70: Comment faire bonne photographie

PHOTOGRAPHIE A LA POUDRE-ÉCLAIR 69

résultats en plaçant le sujet et l'appareil dans une position quelconquerelativement à la lumière; vous devrez au contraire dépenser un certaintemps pour réussir à placer votre sujet convenablement et pour contrôlervotre lumière afin de la diriger à l'endroit voulu. En vous servant del'éclairage à la poudre-éclair, vous devez prendre les mêmes précautions,mais la tâche est' plus facile, car vous connaissez la quantité de lumièrerequise et aussi votre habileté à la contrôler.

Les agents essentiels de la photographie à la poudre-éclair sont peunombreux: le kodak et la pellicule, un support ferme et facile à adapterà l'appareil durant la pose (recommandons, en passant, l'usage d'untrépied dont l'extrémité des pieds serait recouverte de liège afin del'empêcher de glisser ou mieux encore celui du trépied mobile R. O. C.,fait spécialement pour cet usage), un paquet de feuilles-éclair Eastman,un écran ou filtre pour la diffusion de la lumière -et un réflecteur ordi­naire pour mitiger les ombres. Lorsque l'éclair est à une distance con­sidérable du sujet, l'écran placé devant la lumière afin de la diffuserpeut être avantageusement remplacé par un réflecteur placé derrièrepour en augmenter le volume.

Pour tout travail ordinaire dans des pièces de grandeur moyenne,nous recommandons l'usage des feuilles-éclair Eastman et du sup­port à feuilles éclair Eastman. Ces feuilles sont excessivement facîles-àmanipuler, ne prennent qu'environ une seconde pour se consumer etproduisent un éclairage doux et étendu. Si vos sujets deviennentnerveux pendant que vous préparez la pose, rassurez-les; ayez soin de nepas vous énerver vous-même, procédant à chaque opération avec 'calmeet lenteur. Quand vous faites votre illumina-tion à la lumière du jour, le sujet doit êtreplacé en tenant compte de la position de lafenêtre; mais si vous vous servez de l'éclai­rage à la poudre-éclair vous pouvez installervotre sujet où bon vous semblera, à l'endroitle plus convenable, puis mettant votre appa­reil à la distance voulue, produisez l'éclairdans n'importe quelle p03ition nécessaire pourdonner l'éclairage désiré.

Pour vous servir avec aise des feuilles­éclair Eastman, procurez-vous une tringlede bois d'environ huit pieds de long et del'épaisseur d'une latte ordinaire; attachez-la,dans une position verticale, au dos d'unechaise et vous aurez alors un support pourvos feuilles-éclair qui peut facilement setransporter d'un bout à l'autre de la pièce.Il existe cependant un moyen plus sûr et plussimple, c'est de faire usage du support àfeuilles-éclair Eastman qui répond à tous lesbesoins. --

Vous pouvez le tenir sans danger dansvotre main, entre vous-même et la feuille-éclair, ou, le manche en étantdévissé, ce support peut être fixé à un trépied ordinaire qu'on auramuni au préalabe d'une douille.

Page 71: Comment faire bonne photographie

70 PH 0 T 0 G R A PHI E A LA POU DR E - É CL AIR

XFLASH

o ~Oq­SUB.JECT v~

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Feuilles-éclair Eastman.5 pieds du sujet.10 pieds de terre.Réflecteur de coton blanc.Objectif abrité d'une feuille de carton pendant

la pose. -Murailles dè teinte demi-sombre.Fait avec l'accessoire à portraits Kodak.Diaphragme S. U. 8.Sujet à 3Y2 pieds de l'appareil.

Page 72: Comment faire bonne photographie

PHOTOGRAPHIE A LA POUDRE-ÉCLAIR 71

La feuille est mise en place a ilcentre du grand plateau au­dessus de l'ouverture dont lerebord est muni de dents soule-­vées et qui l'entourent à moitié:Pressez du pouce sur la feuillede manière à la perforer et enfaire émerger une partie dansl'ouverture. Puis, afin de mieuxassujétir la feuille, pressez autourdu rebors denté en ajustantsolidement cette partie de lafeuille-éclair sur le plateau.

Maintenant pour produirel'éclair, vous n'avez qu'a intro­duire par en arrière une allu­mette en feu à travers l'ouverturedu centre.

Il est évident .qu'il estpossible, au moyen de ce support,de produire l'éclair dans n'im­porte quelle position et à n'im­porte quelle hauteur, et c'estlà un très grand avantage. De plus, l~ doublure blanche à l'épreuvedu feu de support à feuilles-éclair Kodak agit comme réflecteur etaugmente la force de la lumière.

Ne placez jamais plus d'une feuille à la fois dans le support. Sivous en mettiez deux ou plus, elles seraient exposées à se détacher et àtomber, enflammées, sur le plancher.

En plus de la lumière, il y a un autre agent important dans la photo­graphie à la poudre-éclair, c'est l'emploi d'une plaque ou d'une pelliculerapide orthochromatique et anti-halo. N'essayez pas de faire de laphotographie à la poudre-éclair avec une plaque ne possédant pas cesqualités, et puisqu'elles se rencontrent toutes dans la pellicule Eastman,celle-ci est la pellicule idéale pour ce genre de travail.

Voyons maintenal)t le côté pratique. Supposons que nous sommesau soir ou que la lumière du jour ne soit pas bien forte dans la chambre;dans ce cas baissez les stores et faites de la lumière tout comme sic'était le soir. En exposant n'altérez aucunement ces conditions; lalumière ne fera aucun tort, au contraire elle préviendra la dilatation dela pupille de l'œil du sujet, ce qui lui donne si souvent une expressionplus ou moins égarée. La teinte ainsi que la grandeur de la pièce estune chose que l'on a tort de négliger. Choisissez de préférence unepièce de moyenne grandeur, et une muraille pâle qui aidera grandementà diffuser la lumière et adoucir l'effet. La première chose à considérerc'est la grandeur et la position de la feuille-éclair que l'on devra em­ployer.

Page 73: Comment faire bonne photographie

72 P HOT 0 G R A PHI E A L A POU D'R E - É CL AIR

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éJCAMERA

Feuilles-éclair Eastman.

5 pieds du sujet, 6 pieds de terre.

Réflecteur de coton blanc.

Voile de toile à fromage entre l'éclair et le,sujet.

Murailles de teinte demi-sombre.

Sujet à 10 pieds de l'appareil.

Page 74: Comment faire bonne photographie

PH 0 T 0 G R A PHI E A LA POU DR E - É CL AIR 73

La feuille-éclair Eastman se fait de trois grandeurs: 3 x 4, 4 x 5, et5 x 7 pouces, désignées par numéros 1, 2 et 3 respectivement. La gran­deur nécessaire différera selon le teint du sujet, la teinte de la pièce etla distance entre la lumière et le sujet. Exemple: si le teint du sujetest clair, avec des cheveux blonds et un costume blanc, la chambre degrandeur moyenne à murailles pâles, on se servira de la feuille-éclairnO 1, à une distance de six pieds. Pour un teint ordinaire' servez-vousdu n° 2, tandis que pour un teint foncé il faudra la feuille-éclair nO 3ou le nO 2 en la rapprochant un peu du sujet. Plus on éloignera le sujetde la lumière, plus l'effet sera doux; c'est en plaçant le sujet près de lalumière que l'on obtient les profils forts et osés.

L'on prend généralement comme base pour obtenir de. bons résul­tats une distance de six pieds. A huit pieds pour un parfait éclairageon se servira de la feuille-éclair nO 3, et pour une distance de moins desix pieds, le nO 1 donnera une lumière suffisante. La lumière peutêtre placée n'importe où sauf dans le voisinage immédiat du champ del'objectif. Sa position exacte dépendra du genre d'éclairage désiré etdes traits particuliers du sujet. Il existe une impression chez les dé­butants que la lumière ne peut être mise ailleurs qu'en arrière de l'ap­pareil pour éviter la réflexion sur l'objectif. Il n'en est pas q,insi; lalumière peut être placée n'importe où sauf dans le champ de l'image,sans ·crainte pour la réflexion. Dans certains cas, il devient nécessaire

. d'utiliser un écran opaque pour. couper les' rayons de lumière qui pour­raient frapper l'objectif, mais ces cas sont si apparents qu'ils ne de­mandent pas d'autres explicationd. Une faute habituelle chez les com­mençants, c'est qu'ils ne placent pas la lumière à une hautenr suffisante.Si elle est à six pieds du sujet elle devra être placée trois pieds plus hautque sa tête, pour obtenir la netteté voulue des traits et la douceurdésirée. On fait exception à cette règle dans le cas où le sujet a desyeux profondément encavés et des sourcils bien fournis, ou quand ilporte un grand chapeau, et que l'on désire éviter l'ombre de cè chapeau.On devra donc alors baisser la lumière. Le réflecteur et l'écran sont deschoses très importantes pour aider à obtenir des résultats artistiques.Il est évident qu'à moins de pourvoir contrôler les ombres du côté,duvisage, les contrastes de noirs et blancs seront trop prononcés. Parl'usage du réflecteur on obtient ce résultat; la construction de ce ré­flecteur est chose très simple. Une essuie-mains fixée au dos d'unechaise à haut dossier, peut très bien servir pour la pose d'un buste, sile sujet est assis. Ne placez jamais le réflecteur trop bas, car la lumièrereflétée produira une dépression dans la forme normale du côté om­bragé du sujet. Le réflecteur devra être placé un peu en avant dusujet, ce qui donnera de meilleurs demi-tons entre la lumière et l'ombre,et qui empêchera quelques rayons perdus de frapper l'objectif. Si lesujet est debout, l'on pend un drap ou un linge de couleur pâle (ex­cepté jaune ou rouge) sur une ficelle qui traverse la pièce à l'endroitdésiré. On pourra fixer de la même manière l'écran tansparent ouautre appareil à cette fin. Cet écran devra avoir au moins une vergecarrée et être fait de toile à fromage blanche. On pourra même utiliserune douille pour trépied, ou douille supplémentaire, pour tenir l'écranclans la position voulue.

La vignette suivante indique une des nombreuses manières de seservir clu réflecteur et de l'écran.

Page 75: Comment faire bonne photographie

74 PHOTOGRAPHIE A LA POUDRE-ÉCLAIR

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~ SIn'ER CAMERA ~U Ü(, \l-Ef~'1"O~

. 5ITTING ROOM

D1NINGROOM

On trouve dans plusieurs maisons des arches ou des portes pliantesentre' les diverses pièces, ainsi que des portières qui peuvent servir

d'arrière-plan; ilsuffit d'attacherun bout du ré-flecteur et de l'é­cran au moyen deficelles à chaqueextrémité de laperche à rideau etles autres extrémi­tés à la suspensionélectrique qui setrouve g é n é rai e­ment au centre duplafond de la pièce.Dans chaque pièce

se trouvent des chambranles de porte et de fenêtre auxquels on peutassujétir l'écran improvisé sans rien détériorer. Par ce moyen vousobtiendrez les reflets de lumière désirés en variant la position de votreréflecteur et de votre écran.

Plaçons maintenant notre sujet pour une' exposition suivant' lavignette de la page 72. Si vous vous servez d'une feuille-éclair, sans toute­fois employer le porte-feuille-éclair Eastman, vous vous procurerez unallumoir à long manche muni d'une bougie ou une allumette fixée à unbâton d'au moins deux pieds de long. Tout étant prêt, ouvrez l'obtura­teur de votre appareil, allumez vivement votre feuille-éclair; dès qu'elleest consumée fermez l'obturateur. Ne vous pressez pas trop, car lalumière du gaz ou de l'électricité, après la combustion de la feuille­éclair, n'impressionnera aucunement votre pellicule durant le tempsnécessaire pour fermer l'obturateur de votre appareil.

Le développement idéal de la photographie exposée à la poudre­éclair s'effectue au moyen de la boîte obscure: le négatif donnera alorsles meilleurs résultats et produira ce qu'il y a de mieux en portraits.

Le trépied R. O. C. à roulettes estun instrument très utile pour la photo­graphie à la poudre-éclair et autre,alors qu'un trépied est employé dansdes travaux de photographie à l'in­térieur. Ce trépied, à cause de sondispositif de déplacement, se tientsolidement en place au moyen degriffes à ressort qui l'empêchent deglisser ou de rayer le plancher ou letapis. Ce dispositif est muni deroulettes qui facilitent grandement ledéplacement de l'appareil dans lapièce. Il se replie sur lui-même et est très solicle.

Page 76: Comment faire bonne photographie

PH 0 T 0 G R A PHI E A LA POU DR E - É CL AIR 75

RÉSUMÉ

, Pour obtenir de bons résultats il faut considérer attentivement lesconditions' et faits suivants:

a-Sa position:1. Lumière: b-Sa diffusion nécessaire, par un·écran.

c-Sa distance du sujet.d-La bonne position du réflecteur.

a-La force de l'éclair.2. Exposition: b-La grandeur et la teinte de la chambre.

c-La couleur du sujet (le teint).d-La distance entr.e la lumière et le sujet.

a-La méthode convenable.3. Développe- b-Révélateur de force requise.

ment:c-La durée du développement.

Les illustrations de ce chapitre ont ,toutes été faites avec des pel1i­cules Eastman en employant l'éclair:age produit par les feuilles-éclairEastman. \

Les diagrammes qui accompagnent les, vignettes montrent exacte­ment comment chaque portrait a été fait, et, en sui,vant ces simplesinstructions, l'amateur ne peut éprouver de difficultés à obtenir d'aussisatisfaisants résultats.

Page 77: Comment faire bonne photographie

Feuilles­éclair:

76 IN TÉ RIE URS A LA POU D R E - É CL AIR

PHOTOGRAPHIE D'INTÉRIEURS A LA POUDRE­ÉCLAIR

Le chapitre précédent couvre tout le travail ordinaire de la photo­graphie à la poudre-éclair, mais nous désirons le faire suivre de quelquesremarques d'un caractère plus général sur les différents genres d'opé­rations s'y rattachant. En dehors de la pose des portraits il estmaints autres usages de la poudre-éclair comme illumination en photo­graphie.

Il arrive souvent que nous ne pouvons prendre, même le jour, laphotographie d'un intérieur par suite de l'insuffisance de la lumière,ou parce qu'une fenêtre dont l'obstruction est impossible jette desrayons de lumière dans l'appareil.

Dans ces cas la poudre-éclair obvie aux inconvénients.

Dans d'autres cas nous voulons photographier une très grandechambre que le jour n'éclaire que d'un côté; pour exposer assez long­temps le coin le plus sombre de cette pièce, nous obtiendrons une ex­position trop longue de la partie mieux éclairée. Alors une poudr'e­éclair, abri~ée par un meuble ou un écran de manière à ne pas jeter derayons directs sur l'objectif, éclaire ce coin obscur et donne une poseconvenablement éclairée de toute la pièce.

Ce sont là des usages ordinaires de la poudre-éclair, et en suivantces règles faciles l'amateur peut faire de la photographie avec autantde chances de succès qu'il en a en faisant des instantanés en plein air.Mais lorsqu'il s'agit d'effets spéciaux à produire, il faut étudier lesconditions, peser avec soin les causes, les effets, et ne pas se découragersi l'on ne réussit pas du premier coup.

Il y a bien des manières de se servir de la poudre-éclair pour aiderà la lumière artificielle ou même à la lumière du jour, et produire deseffets artistiques et uniques, fournissant au travailleur sérieux unnouveau moyen d'atteindre le but si ardemment désiré de tous lesphotographes, à savoir, l'effet photographique.

Les feuilles-éclair Eastman fournissent un moyensimple et effectif de produire l'éclair. Leur iorceactinique étant très grande, elles impressionnentrapidement la plaque ou pellicule, bien que, toutefois,

elles produisent un éclair moins aveuglant que les poudres ordinaires.

Leur combustion est lente, comparée à celle des poudres-éclair,et de ce fait leur emploi devient plus sûr, le danger d'explosion, parsuite de manipulations imprudentes, est réduit à son minimum.

Pour iaire en plein jour la photographie des coins sombres de cer­tains intérieurs ou la pose de petits groupes, l'illumination au moyende feuilles-éclair Eastman est idéale; mais pour de grandes pièces oupour des groupes de dix personnes ou plus, il vaut mieux se servir depetites charges de poudre, ce qui donne une plus grande quantité delumière.

Page 78: Comment faire bonne photographie

La pose degrandsgroupes:

Arrière­plans:

INTÉRIEURS A LA POUDRE-ÉCLAIR 77

Dans la photographie d'intérieur, les feuilles-éclair Eastman peu­vent être employés d'après le tableau suivant:

A 10 pieds de distance, avec des murs et tentures pâles, 1 feuille nO 1.A 10 pieds de distance, avec des murs et tentures foncés, 1 feuille nO 2.A 15 pieds de distance, avec des murs et tentures pâles, 1 feuille nO 2.A 15 pieds de distance, avec des murs e.t tentures foncés, 1 feuille nO 3.

Comme nous le disions à la page 71 les feuilles-éclair ne doiventjamais être superposées par deux ou plus, ou attachées ensemble avecles bords se recouvrant l'un l'autre, attendu que la combustion esttellement rapide qu'il y a danger que l'une des feuilles se détache etvole toute enflammée sur le plancher.

Placez les sièges en demi-cercle de façon à faire faceGroupes: à l'appareil et à en être tous à la même distance. La

moitié des personnes formant le groupe doivent êtreassises et l'autre moitié debout en arrière des premières. Au cas oùquelques-uns des sujets sont assis par terre, les jambes ,doivent êtrerapprochées du corps et non étendues vers l'appareil, autrement lespieds apparaîtront, sur l'image, d'une dimension toute disproportionnée.

Il est mieux de laisser à la chambre son éclairage habituel touten produisant l'éclair. Veillez à ce qu'aucun des visages ne reçoivent['ombre de la tête ou du corps d'un des personnages. Il est faciled'obvier à cela en regardant le groupe de l'endroit où l'éclair sera pro­duit.

Produisez votre éclair à un niveau assez élevé pour que l'ombre destêtes sur le mur de fond n'apparaisse pas plus haute que les têtes mêmes.

Pour poser des groupes nombreux il est nécessaire quel'instrument soit très éloigné. Il est alors nécessairede produire un éclair très puissant afin que, de l'arrièrede l'appareil, la lumière puisse éclairer le groupe cI'unemanière suffisante. Cependant, dans certains cas,

l'on peut obvier à cela. Ainsi dans le cas d'un salon double, par exemple,où il est possible d'installer l'appareil dans une pièce et les sujets dansl'autre. L'éclair est alors produit dans la pièce où se trouvent les sujets,l'objectif en étant garanti par cette partie du mur qui forme le côtéde l'arche. Par ce moyen la lumière se trouve plus près du sujet, cequi nécessite un éclair d'une portée moins forte.

L'arrière-plan, ou le mur cIe fond, doit recevoir uneattention toute spéciale et doit toujours être de natureà procluire le relief voulu dans la pose des portraitsordinaires ou des groupes. Il vaut mieux que ce plan

soit trop pâle que trop foncé. Quelquefois une personne seule, cIeuxmême, paraîtront très bien devant un simple rideau de dentelle. PourcIes groupes un mur cIe couleur pâle moyenne est convenable.

Le viseur sur l'appareil aidera l'opérateur à former ses groupes demanière à obtenir le meilleur effet.

Pour rendre l'image visible dans le viseur il faut que la pièce soitbien éclairée au moyen de lampes ordinaires. Ces lampes peuventrester allumées pendant la pos'e, mais il ne faut pas qu'elles jettent desrayons de lumière dans le viseur.

Page 79: Comment faire bonne photographie

78 1 N T É RIE URS A L A P 0 -U D R E - É CL AIR

Il est toujours mieux pour la pose des portraits que laGénéralités: chambr~ soit bien éclairée au moment de la production

de l'éclair, si to.utefois on peut le faire sans qu'aucunedes lumières ne frappent l'objectif. Si la chambre est obscure, l'éclairsubit affecte les nerfs optiques des sujets au point de leur donner,presqu'invariablement, un air effaré, tandis que si la chambre estd'avance bien éclairée au moyen du gaz ou de l'électricité, l'effet n'estpas aussi sérieux et les yeux conservent leur expression naturelle.Sans doute si la pièce est brillamment éclairée vous devez avoir soinde n'ouvrir votre obturateur qu'à l'instant qui précède immédiatementl'éclair et le fermer aussitôt après.

Pour ces photographies à la· poudre-éclair vous ne devez pas tenirvotre appareil à la main, mais vous devez lui donner le support indiquéà la vignette de la page 69. Voyez aussi à ce qu'aucun objet dans lechamp de l'objectif ne soit plus près, de l'appareil que le sujet même;car plus un objet est près, plus il sera gros sur l'image. Une chaise,si elle est trop près de l'objectif, pourra au cJiché paraître plus grosseque toute autre chose visible.

La photographie à la poudre-éclair est généralement considéréed'une importance secondaire comparée à la photographie à la lumièredu jour; ceci peut s'expliquer par le peu de connaissance que l'on en a.Il est certain qu'un peu d'étude à ce sujet sera grandement récompensépar les beaux résultats qui peuvent en être tirés. Plusieurs photo­graphes de profession s'en servent actuellement dans leur ouvragerégulier.

Si vous voulez prendre plus d'une photographie à la poudre-éclair,prenez soin entre chaque pose de laisser évacuer la fumée en ouvrantles fenêtres; autrement, tous les portraits pris à la suite du premierseront nuageux. Les feuilles-éclair Eastman ne laissent pas beaucoupde fumée, mais l'œil humain ne sait pas toujours apprécier exactementla densité de cette fumée que la lentille va enregistrer en laissant unetrace sombre sur le cliché.

Dans les cas où vous ne devez ouvrir l'obturat~urque juste le tempsde la combustion de la feuille-éclair, il est préférable de placer cettedernière de manière à pouvoir d'une main y mettre le feu et de l'autremanier l'obturateur; ainsi leur action sera simultanée.

En utilisant la feuille-éclair, il importe de se souvenir qu'elle nebrûle pas instantanément; il faut donc avertir votre sujet de se tenirimmobile comme pour les poses ordinaires.

La feuille-éclair diffère de la poudre ordinaire en ce qu'elle éclairemoins brusquement; il faut environ une seconde pour consumer uneseule feuille; en ceci elle évite les ombres grossières si en évidence lors­qu'on se· sert des poudres-éclair. La feuille-éclair est aussi plus doucepour la vue; elle ne rend pas les yeux hagards comme le fait générale­ment la poudre ordinaire.

Dans les divers chapitres traitant de la photographie,Le réflecteur: on explique l'emploi du réflecteur. Il est parfois fort

ennuyeux d'avoir une personne pour tenir le drap oula toile devant servir de réflecteur. -La vignette qui suit montre unréflecteur très pratique et tout à fait facile à construire. Procurez-vousdeux pièces de bois d'un demi-pouce d'épaisseur par un pouce de large,l'une devant avoir deux pieds de long et l'autre deux pieds et six pouces.

Page 80: Comment faire bonne photographie

IN TÉ RIE URS A LA POU D RE - É CL AIR 79

Fixez à votre grande tringle une vis à œillèt dont la tête soit d'environun-demi pouce de diamêtre. Pratiquez une ouverture au centre dela petite tringle de façon à recevoir la tête de la vie. Un petit crochetplat attaché à la tringle cornplètera la jointure. Fixez à la petite

tringle au moyen de broquettes, un morceau de coton blanc mesurantenviron deux pieds carrés, une forte bande élastique et vous avezvotre appareil.

Pour vous en servir, attachez-le au dossier d'une chaise à l'aidede la bande élastique; le coton tombera droit et vous pourrez glisserla tringle verticalement sur sa bande élastique et obtenir n'importequelle hauteur voulue. Vous aurez ainsi un réflecteur_de premier ordre.

Page 81: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENTL'amateur a le choix entre deux méthodes de développement:La boite obscure et la chambre noire.Celui qui fait usage d'un appareil a pellicules en bobines a la bonne

fortune de pouvoir faire ses développements ~n pleine lumière au moyende la boîte obscure (ou cuve fermée.) .

Avec la boîte obscure "Eastman" pour plaques et la boîte obscure"Premo" pour les pellicules en paquets, il faut chargel le développateurdans la chambre noire, mais le reste de l'opération se fait au grandjour.

La méthode de développement basée sur le temps et la' température­c'est-a-dire l'action de développer pour un espace de temps fixe, avecun révélateur d'une force donnée et a une température réglée,-quiforme la base de la méthode de développement de la boîte obscure, adepuis longtemps passé la période d'expérimentation. Le développe­ment en cuve fermée n'est plus une simple théorie, c'est un succès.

Tout milite en faveur de l'adoption d'u)1e méthode si simple dedévelopper les plaques ou les pellicules. Le premier et principal avan­tage de cette méthode c'est qu'elle donne de meilleurs résultats quel'ancien système, tout d'essais, de développement dans la chambrenoire, et ce même pour les experts. ,

Le développement avec la boîte obscure évite les accidents, telsque effets de brouillard et égnitignures'; il protège le débutant contresa propre inexpérience,-l'expérience est dans 'la boîte.

Ce système supplée, dans de raisonnables limites, aux variantesdans la durée des poses. De fait, il a été démontré d'une manièreabsolue_que le développement normal, comme celui de la boîte obscure,donne des négatifs meilleurs pour l'impression que l'ancienne méthodede chercher a renforcer les clichés manquant de pose et a affaiblir ceuxtrop posés. Les négatifs a pose instantanée, comme ceux a pose pro­longée, sont déposés dans la boîte obscure en même temps; ils en sor­tent en même temps, et se trouvent développés en entier. Les mani­pulations séparées ne sont pas nécessaires.

Le système de la boîte obscure nous offre aussi l'aise et le confort;avec la pellicule en bobine tout se fait au grand jour, et avec les plaquesen paquets "Premo," il suffit de se servir de la chambre noire pourcharger la boîte et pour laver le négatif avant le fixage: opérations quine dûrent que quelques instants.

La métho,de de la boîte obscure est aussi la plus économique. Elleéconomise le temps puisque l'on peut y développer a la fois une dou­zaine de plaques ou uri rouleau de pellicules. Elle économise les plaqueset les pellicules puisqu'elle donne le plus fort pourcentage de négatifsréussis. Elle économise encore l'espace, car n'importe quelle boîteobscure, soit pour plaques ou pour pellicules, peut se loger dans le coind'un sac de voyage quelconque.

Le fait qu'un grand nombre de photographes professionnels seservent, pour développer, de la bcîte obscure pour plaques E,'lstman,est l'une des meilleures preuves de la supériorité de ce système. Pources persoi1l1es la commodité qu'of,fre le système est secondaire; ce sont lesrésultats qu'ils considèrent dans hmr commerce et l'expérience que laboîte obscure leur donnait des résulLats beaucoup supérieurs à ceux del'ancienne méthode.

Page 82: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 81

FIG. L

Le développement des pellicules dans la chambre noire est simple,mais l'amateur doit, naturellement, compter sur son propre jugementpour atteindre la densité de développement voulue, et il doit prendresoin de travailler sous un éclairage approprié. Comme les appareilsphotographiques sont souvent améliorés et que ces améliorations nécessi­tent de légers changements dans la rranipplation, les opérateurs de kodaksdoivent lire attentivement le manuel qui accompagne chaque boîte.

La préparation d'une bobine de pellicules autographiques pour ledéveloppement, comme la méthode de les développer dans la boîteobscure pour pellicules Kodak, est précisément la même que pour .labobine de pellicules réguliers "N.C."

La bobine de pellicules autographique est faite de papier duplexmince et de couleur rouge, au lieu du papier ordinaire épais, rougeet noir. Le papier rouge et mince n'est pas imperméable à la lumière.Entre ce papier et la pellicule on glisse une bande de tissu. Ce tissusert à deux fins: à supplémenter le papier rouge dans l'imperméabilitéà la lumière de la bobine et à permettre l'enregistrement, par la lumière,de l'écriture sur la pellicule. Quand, dans ces instructions, on parledu papier duplex, c'est du papier mince et rouge dont on veut parler.

BoITE OBSCURE POUR PELLICULE DE KODAKLa boîte obscure pour

pellicule de kodak secompose d'une boîte en ­bois, d'un tablier imper­méable au jour, d'un dé­vidoir, d'un bassin à solu­tion en métal dans lequelon développe la pellicule,et d'un crochet à mancheservant à retirer la pelli­cule du bain. Chaqueboîte contient aussi unebobine d'essai de pelli­cules avec laquelle il estbon de pratiquer avant de se servir d'une bobine contenClnt des pelliculesexposées. Les divers accessoires de l'appareil sont empaquetés dansla boîte même, sauf le bassin à solution dont le diamêtre, de 27'2 pouces,est trop grand pour s'ajuster à l'intérieur de la boîte.

1. Sortez tout ce qu'il y a dans la boîte et enlevezMise en le tablier et le crochet qui se trouvent dans le bassinœuvre de la à solution. .boîte obscure: 2. Introduisez dans les ouvertures du devant de la

boîte les'essieux marqués "c" et "D" dans la vignette ci­contre. Le devant de la boîte vous fera face lorsque vous aurez àvotre droite le porte-fuseau qui est fixé au bout de la boîte. Ces essieuxs'emploient indifféremment l'un pour l'autre. L'essieu "c" doit tra­verser le fuseau creux que l'on trouvera libre dans la boîte. A chaquebout de ce fuseau se trouve un œillet, et les crochets du tablier s'agra­fent dan~; ces œillets.

3. L'essieu "D" est poussé à travers la tige creuse du dévidoir pourle tenir en place tel que le montre la vt.;nette. Les rebords de chaquebout du dévidoir sont marqués "Y" sur la vignette. Les deux essieux"c" et "D" doivènt traverser la boîte en entier et sortir par les trousdu côté opposé.

Page 83: Comment faire bonne photographie

82 DÉVELOPPEMENT

4. Au moyen de crochets métalliques qui doivent entrer dans lesœillets du fuseau, attachez le tablier au fuseau que traverse l'essieu"C" (comme l'indique la figure 2.) Le côlé ondulé des bandes de

F'G. 2.caoutchouc doit se trouver sous le tablier, lorsque celui-ci est mis enplace. Tournez ensuite l'essieu "C" à gauche et enroulez-y t6ùt letablier en le tenant assez tendu avec la main.

FIG. 3.NOTE-Lorsque vous développez la pellicule d'un kodak de poche de gilet, insérez

le point d'appui du fuseau (extenAions aux extrémités du fuseau) dans les ouverturesdu porte-fuseau.-Voir fig. 1. et à procéder de la manière ordinaire.

A cause de la petite dimension des rebords aux extrémités du porte-fuseau dansles appareils "Brownie," ces rebords ne sont pas perforés et. en conséquence, les pelli­cules du kodak de poche de gilet ne peuvent pas être développées dans la boîte obscurede cet appareil.

Page 84: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 83

5. Insérez la bobine de pellicules dans le porte-fuseau (fig. 3), etserrez le bras mobile sur le bout du fuseau. Faites en sorte que lepapier duplex se déroule par en haut ("B," fig. 1).

NOTE: La méthode d'enfiler la pellicule et le tablier dans la boîte obscure d'unkodak de poche de gilet ou d'un camera Brownie diffère légèrement. de sorte qu'ilsera nécessaire de suivre attentivement les instructions qui accompagnent chaqueboîte obscure.

Il.faut que les pellicules destinées à la boîte obscureIm.portant: Kodak soient fixées au papier duplex par les deux extré-

mités. La manufacture fixç ies pellicules Kodaks pall'un des bouts de ce papier.. Cette opération peut s'effectuer de lamanière suivante: '

Lorsque vous 2tes pr2t à développer (tenant la bobine avec le côténon imprimé du papier duplextourné en haut) déroulez a'vecsoin le papier duplex jusqu'à l'ap­parition du morceau· de papiergommé qui termine la pelliculeet qui doit servir à la faireadhérer au papier-duplex; 'puishumectez d'une manière uni­forme le côté gommé de cepapier sur une distance d'envi­ron un pouce et collez-le aupapier duplex en le frottant soi­gneusement afin d'obtenir uneadhésion parfaite. De nouveauenroulez le bout du papierduplex sur la bobine et votrecartouche est prête à être placéedans l'appareil. FIG. 4.

6. Brisez le papier gomméqui tient le bout du papierduplex, passez le bout de ccdernier sous la broche au­devant du dévidoir-à tra­vers lequel passe l'essieu"D" (fig. 4), et' tournez ceteS5ieu lentement à droitejusqu'à ce que le mot "stop"apparaisse sur le papierduplex.

7. Puis accrochez le ta­blier aux œillets du dévidoir(fig. 5), absolument de lamême manière que vous avezaccroché l'autre bout auxœillets du fuseau, sauf que,

FIG. 5. dans ce cas, l'essieu "D"tourne à droite.

S. Faites faire un demi-tour à la manivelle pour que le tablier soitbien tendu, puis mettez en place le couvercle 'de la boîte. Tournezl'essieu "D" lentemènt et sans secousses jusqu'à ce que le papier duplex,

Page 85: Comment faire bonne photographie

84 DÉVELOPPEMENT

la pellicule et le tablier se trouvent enroulés ensemble sur le dévidoir,alors que l'essieu tournera très librement.

Pendant que vous tournez à droite l'essieu "D," exercez une certainepression en sens inverse sur l'essieu "C." Cette pression servira defrein qui raidira le tablier, la pellicule et le papier-duplex et les tiendraen bonne position.

9. Préparez votre révélateur tel qu'indiqué à la page 86.

10. Enlevez le couvercle de la boîte et saisissez le papier duplex àl'endroit où celui-ci dépasse l'extrémité du tablier. Puis tournezl'essieu "D" jusqu'à ce que le papier duplex se raidisse. Sans ce der­nier mouvement il peut arriver que la pellicule touche le tablier, etcette partie de la pellicule ne pourrait plus être développée.

NOTE: Lorsque la pellicule est trop courte pour permettre au papier de s·étendre.ces in~trllctions~ne sont pas nécessaires.

11. Tirez l'essieu "D," et, del'autre main, tenez en place letablier et le papier duplex afin'qu'ils ne se déroulent pas. Enlevezle dévidoir qui contient le tablier,le papier duplex et la pellicule,(à cette fin on enlève l'essieu "D")et glissez une petite bande élas­tique autour du tablier pourl'empêcher de se dérouler. Enso'rtant le dévidoir ne pressez pasle tablier, car une telle pressionpourrait le faire boucler.

FIG,6.

12. Insérez immédiatement le dévidoir avec son tablier, son papierduplex et sa pellicule dans le développateur qui aura été préparé aup~~~ .

13. Après avoir rempli le bassin à solutionsuivant les instructions à la page 86, immersezle dévidoir dans la solution plaçant en haut

le bout garni d'ailette, (fig. 7)Emploi de la et laissez-le glisser lentementsolution: au fond du bassin. * La

sortie du dévidoir de la boîtepeut se faire à la lumière ordinaire d'une chambre, maispour plus de sûreté il est bon de veiller à ce que la lu­mière ne soit pas trop forte. Le développement entierdure 20 minute.

Puis couvrez le bassin (fig. 8),. plaçant les oreillonsdu couvercle dans les cannelures et l'y fixant en tournantà droite. FIG. 7,

*Aussitôt après avoir mis le dévidoir dans le bassin, saisissez-le avec le crochet etremuez-le lentement de haut en bas deux ou trois fois. prenant soin, toufefois, dene pas le soulever hors de la solution. Cette opération chasse les bulles d'air.

Page 86: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 85

FIG. 9.

FIG. 8.

Maintenant renversez le bassin etplacez-le dans un pleatau ou une soucoupepour parer à toute fuite par le couvercle.

Au bout de trois minutes tournez-lede n'ouveau et continuez ainsi, de troisminutes en trois minutes, à changer le

bassin de bout jusqu'à ce que le développement soitterminé, soit vingt minutes.

Le fait de tourner ainsi le bassin permet à lasolution d'agir également et donne du ton et dubrillant aux négatifs.

On sort le dévidoir du bain en l'accrochant parl'ailette au moyen d'une broche munie d'un crochet(fig. 9.)

14. Le développement fini, déversez la solution du bassin, puis,remplissez celui-ci d'eau froide et claiïe, en répétant cette opérationtrois fois, afin de bien laver la pellicule.

Lorsque vous' voulez enlever le co~vercle dubassin de solution, placez celui-ci dans la paume dela main de manière à en saisir fortement le fond;puis saisissez le couvercle de l'autre main ettournez lentement à gauche, et il s'enlèverafacilement. Enlevez le dévidoir; séparez lapellicule du papier duplex et placez-la aussitôtdans le bain de fixage qui doit avoir été préparé aupréalable suivant les instructions données à la page 88.

L'on peut séparer la pellicule de sa doublure à lalumière ordinaire d'un appartement, à la condition quele révélateur en ait été entièrement détaché par le la­vage. L'on doit, pour procéder à la séparation de lap~llicule de sa d?ubl~r~, se placer au-dessus d'un bol,d une cuve ou d un eVler.

Si l'on éprouve de la difficulté à détacher le papierduplex de la pellicule, il n'y a qu'à dédoubler ce papierlà où c'est possible. La surface durcie du papierétant ainsi enlevée, le reste ne tarde pas à s'imbiberet il est alors facile de l'enlever en frottant légèrementdu bout du doigt pendant que la pellicule est dans lebain. Cette adhésion du papier duplex à la pelliculeest invariablement due à l'emploi d'un révélateur trop chaud.

Si en développant une bobine de pellicules autographiques quelquespetits morceaux de tissu ou de papier se collaient à la pellicule au mo­ment du fixage, l'on doit enlever ces morceaux en flOttant légèlementla pellicule du doigt mouillé avant de procéder au lavage et au séchagede la pellicule.

Après avoir terminé le développement d'une bobine de pellicule,il faut essuyer et assécher le tablier avant de procéder au développe­ment suivant. Le tablier sèchera presque instantanément si on leplonge pour un instant dans une eau très chaude; ayez soin cependarttde ne pas vous servir d'une eau trop chaude, parce que le tablier pourraitbien se fendiller. Lorsque vous ne vous servez pas du tablier, tenez-leenroulé sur l'essieu "D" et ne le laissez jamais tremper dans l'eau.

Page 87: Comment faire bonne photographie

86 DÉVELOPPEMENT

Préparationdurévélateur:

Développe- Il est possible de développer plusieurs bobines dement de pellicules en même temps à condition d'avoir un outillageplusieurs double, savoir, un bassin à solution et son couvercle,bobines de un dévidoir et un tablier pour chaque bobine addition-pellicules en nelle. Dans ce cas, les diverses bobines de pelliculesmême temps: sont roulées sur les dévidoirs et plongées dans le

bassin à solution de la manière déjà décrite.Nous recommandons l'emploi du "Pyro." Les poudresrévélatrices de la boîte obscure Kodak sont spéciale­ment préparées par nous pour le développement despellicules dans la boîte obscure et elles sont composéesde produits chimiques soigneusement choisis et essayés.

Placez quatre à cinq onces d'eau tiède dans le bassin à solution etfaites-y dissoudre le contenu du gros paquet qui contient du sulfite etdu carbonate de soude. Remplissez alors le bassin d'eau froide, maisjusqu'au cercle en relief seulement, et non jusqu'au bord, puis faites dis­soudre dans cette solution, le contenu du petit paquet contenant du Pyro,et vous aurez votre révélateur. La température du développateur doit êtrede 65 degrés F.

S'il arrivait qu'une partie du petit paquet restàt collée au papier,trempez celui-ci dans la solution pour en détacher la poudre. Le révé­lateur doit toujours être préparé à frais et ne doit servir que pour 'unebobine de pellicules.

Si l'on désire abréger la durée du développement, ilDéveloppe- est possible C1'obtenir de bons résultats en doublantment rapide: la quantité de poudres et ne développant que pendant

dix minutes.Ceux qui le désirent peuvent préparer eux-mêmes leurs révélateurs,

mais ils doivent prendre soin de se procurer des produits chimiquesabsolument purs et de mettre les pesées exactes.

POUR UN DÉVELOPPEMENT DE 20 MINUTES.

BASSIN "BROWNIE"

20 grains de sulfite de soude désséché de la "C. K. Co."*20 grains de carbonate de soude désséché de la "e. K. Co."*10 grains de pyro.

BASSIN DE 231 ET 331 POUCES.

44 grains de sulfite de soude désséché de la "e. K. Co." *44 grains de carbonate de soude désséché de la "e. K. Co." *22 grains de pyro. '

BASSIN DE 5 ET 7 POUCES.

60 grains de sulfite de soude désséché de la "e. K. Co."*60 grains de carbonate de soude désséché de la "C. K. Co."*30 grains de pyro.

Dans l'ordre indiqué, faites dissoudre les produits chimiques;d'abord le sulfite dans quatre ou cinq onces d'eau, puis ajoutez lecarbonate, et finalement, le pyro; puis remplissez le bassin d'eau froidejusqu'au cercle en relief.

*Si vous utilisez la soude en cristaux, employez environ trois fois la Quantité decarbonate et deux fois la Quantité de sulfite.

Page 88: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT

POUR UN DÉVELOPPEME T DE DIX MINUTES.

BASSIN "BROWNIE."

40 grains de sulfite de soude désséché de la "c. K. Co.'"40 grains de carbonate de'soude désséché de la "c. K. Co.'"20 grains de pyro.

BASSIN DE 2Yz ET 3Yz POUCES.

88 grains de sulfite de soude dé&séché de la "C. K. Co.'"88 grains de carbonate de soude désséché de la "c. K. Co.'"44 grains de pyro.

BASSIN DE 5 ET 7 POUCES.

120 grains de sulfite de soude, désséché de la "c. K. Co.'"120 grains de carbonate de soude, désséché de la "c. K. Co.'"60 grains de pyro.

87

*Si vous utilisez une autre marque de carbonate de soude en poudre. il vous' enfaudra une plus grande quantité. Si vous utilisez la soude en cristaux. employezenviron trois fois la Quantité de carbonate et deux fois la Quantité de sulfite.

NOTE-La mesure "avoirdupoids" est celle Que l'on emploie pour composer lesformules photographiques.

Page 89: Comment faire bonne photographie

88 DÉVELOPPEMENT

Le bain defixage:

TEMPS ET TEMPÉRATURE POUR DÉVELOPPERAVEC LA BOÎTE OBSCURE

Il arrive parfois, qu'en se servant des poudres révélatrices et de laboîte obscure, l'amateur ne peut atteindre ou maintenir la températurenormale de 65 degrés F. Dans ces cas la table suivante lui sera utile.

TEMPS AVEC TEMPS AVECTEMPÉRATURE UNE POUDRE DEUX POUDRES

70 degrés 15 minutes 8 minutes69 " 16 " 9 "68 17 967 1866 19 "65 " NORMAL 20 " NORMAL 10 " NORMAL64 2103 2262 23 1161 2460 2559 26 12Sil 2757 2856 29 1.3 "55 3054 31S3 " 32 1452 3351 34-50 35 154-9 364-8 3747 38 1640 3945 4-0 17

La température du révélateur ne doit jamais dépasser 70 degrésF. car à une température plus élevée il y aurait danger que lespellicules s'amolissent: 45 degrés F. est la température la plusbasse à laquelle les poudres révélatrices peuvent être dissoutes et mêmeà cette température la poudre doit être finement broyée et mêléelentement à l'eau.

Lorsque la chose est possible, il est toujours préférable d'employerla température normale (65°) car l'usage d'un révélateur trop froidaura une légère tendance à augmenter les contrastes des négatifs,tandis qu'un révélateur trop chaud rendra les négatifs plutôt voilés.

Procurez-vous une boîte d'acide à fixage en poudre deKodak que vous devez préparer suivant les instruc­tions indiquées sur l'enveloppe. Mettez la poudredans une cuvette ou dans un bol, puis lorsqu'elle sera

complètement dissoute, ajoutez-y, ter qu'indiqué, l'acide contenu dansla petite boîte qui se trouve à l'intérieur de la grande. Quand le toutest dissout, le bain de fixage est prêt à servir. L'on peut préparern'importe quelle quantité d'après ces proportions.

Page 90: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 89

Passez la pellicule la face en bas (la face est le côté non luisanL)dans la solution à fixage en tenant un bout dans chaque main tel qu'in­diqué sur la gravure. Répétez l'opération trois ou quatre fois, puismettez un bout de la pellicule d,ans le bassin toujours la fac.e en bas

(un bassin de 8 x 10 pouces convient bien) et placez la banie de pelliculesdans la solution en la repliant sur elle-même. Pressez plusieurs fois,mais légèrement, pendant le temps du fixage les plis de la pellicule enprenant soin de ne pas ·la briser; la solution de fixage atteindra ainsichaque partie de la pellicule. Laissez la pellicule dans la solution deuxou trois minutes après qu'elle est débarassée de son brouillard ou queson apparence laiteuse est disparue, puis retirez-la pour le lavage.Vous pouvez, si vous le désirez, diviser les pellicules et les passer séparé­ment dans le bain de fixage.

IMPORTANT: Lorsque vous divisez des clichés faits sur des pelli­cules autographiques, veillez toujours à ce que l'écriture, dans desclichés verticaux, soit tout près du premier plan du négatif suivant, ouà gauche du négatif, vue d'arrière, (l'arrière est le côté brillant) le côtédroit en haut, dans le cas de portraits horizontaux.

Les pellicules Eastman doivent toujours être passées dans un baind'acide. Quoiqu'il n'y ait rien de supérieur à l'acide de fixage en poudrede Kodak, vous pouvez si vous le désirez employer la formule suivante:

Page 91: Comment faire bonne photographie

90 DÉVELOPPEMENT

Séchageau moyen

de pincettes

Le lavage:

Séchage desnégatifs surpellicules:

FORl\1ULE DE llYPO.Eau 64 onces.Hypo 16 onces.

Lorsque cette solution sera complètement dissoute, ajoutez-y 4onces de Velox durcisseur en liquide, ou bien le mélange durcisseursuivant, après avoir dissout chaque composé chimique séparémentou dans l'ordre indiqué:

Eau 5 onces.Sulfite de soude de la ."C. K. Co." 1 once.Acide acétique (28%) - 3 onces.Alun en poudre - 1 once.

Si vous le préférez, vous pouvez, au lieu de l'acide acétique, employerl'acide citrique, 1 once.

Vous pouvez préparer ce bain longtemps, à l'avance et vous enservir tant qu'il retiendra sa force, ou tant que ce qui s'y introduitdu révélateur ne l'aura pas souillé au point de tacher les négatifs.

Tous les négatifs doivent être parfaitement lavés afind'enlever toute trace d'hypo ou d'autres substancesétrangères. Lorsque c'est possible, les pellicules doi­

vent être placées dans un bassin ou dans un bol sous une légère chuted'eau courante pendant environ une heure. Il faut remuer les pelli­cules de temps à 'autre si l'on veut obtenir un lavage parfait. Il nefaut pas, non plus, placer un trop grand nombre de pellicules dans unpetit bassin. Lorsqu'il est impossible de se procurer un jet d'eaucourante, l'on doit placer les négatifs dans un bassin ou dans un bold'eau froide pour environ cinq minutes; alors on doit changer l'eauet répéter le procédé cinq ou six fois.

Le lavage terminé, attachez une pincette spéciale pourdévelopper les pellicules Eastman, ou une pincetteKodak junior, à chaque bout de la bande puis pendez­la ou épinglez-la pour la faire sécher. Assurez-vous,cependant, qu'elle soit assez éloignée du

mur ou de tout autre objet pour que rien ne puisse ytoucher.

Si la pellicule a été coupée, épinglez-la par un coin surle bord d'une tablette ou pendez les négatifs, au moyend'une épingle courbée, sur une corde tendue, passantl'épingle jusqu'à la tête dans le coin de la pellicule pourl'accrocher sur la corde.

On trouvera à la page 89 les instructions relatives àla coupe des pellicules.autographiques.

Le sur-développement a lieu lorsque lesSur-dévelop- pellicules sont laissées dans le révélateurpeInent: trop longtemps, lorsque la solution em­

ployée est trop chaude ou lorsque l'ama­teur, en mélangeant ses produits chimiques, se sert d'agentsrévélateurs trop forts.

Dans ces cas les négatifs deviennent très forts et sonttrès difficiles à imprimer par l'effet de la' lumière.

Le remède est d'affaiblir les négatifs en se servantde l'affaiblisseur Eastman ou de la méthode suivante.

Page 92: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT

AFFAIBLISSEUR

91

EauHyposulfite de soudeFerro-cyanure de potassium"

solution saturée

6 onces.Y::; once.

20 gouttes.

Développe­ment tropléger:

Remuez légèrement le bassin ju.squ'à ce que le négatif ait atteintla densité désirée, puis rincez pendant dix minutes à l'eau courante ouen changeant d'eau quatre fois.

Certaines parties denses des négatifs peuvent être affaiblies en yappliquant, au moyen d'un pinceau en poil de chameau, la solution,ci-haut mentionnée; il faut alors rincer fréquemment l'affaiblisseurà l'eau claire afin de l'empêcher de se répandre sur les parties du négatifqui ne doivent pas être affaiblies.

Le négatif affaibli apparait-il taché ou recouvert d'une, teinte jau­nâtre, replacez-le pour quelques instants dans le bainà fixage acide et il reprendra son apparence normale.Cette défectuosité se produit lorsque l'on retire troptôt les pellicules du révélateur, lorsqu'on se sert desolutions trop froides, ou lorsqu'il y a erreur dans le

mélange des produits chimiques..Il est évident qu'aucune de ces défectuosités ne se produira, si

les instructions pour le développement dans la boite obscure étaientfidèlement suivies. '

Le remède pour un développement trop léger est de renforcir lenégatif en le développant de nouveau, ou par la méthode suivante:

Renforcement-L'ayant fixée et lavée, étendez la pellicule encorehumide face en haut dans un bassin vide et versez dessus le renforça­teur en quantité suffisante pour la couvrir en entier; laissez agir jusqu'àce que la pellicule devienne d'une couleur uniforme, puis remettez lerenforçateur dans la bouteille et rincez la pellicule pendant quinzeminutes en changeant d'eau quatre ou cinq fois.

Le renforçateur peut être acheté tout préparé, ou l'amateur peutle préparer lui-même d'après la formule suivante:

RENFORÇATEUR.

1. Dissolvez 75 grains de bichlorure de mercure (sublimé corrosif,poison) dans 5 onces d'eau.

2. Dissolvez 112 grains d'iodure de potassium dans 2Y::; onces d'eau.3. Dissolvez 150 grains d'hyposulfite de soude d'ans 2Y::; onces d'eau.Faites dissoudre séparément; mélangez le nO 1 et le n° 2 puis ajoutez

,le nO 3 à ce mélange.Bien que la méthode de renforçage par un second

Renforçage développement soit comparativement nouvelle, lespar un second redéveloppateurs "Royal" et "Velox" pour les torisdéveIoppe- sépia sur les épreuves au "Velox" et "Bromide" sontment: des moyens efficaces et si mples de renforcer les pelIi­

cules négatives.Les redéveloppateurs "Royal" et "Velox" doivent être employés

exactement de la même manière que pour produire les tons sépia surpapier à développer.

Page 93: Comment faire bonne photographie

92 DÉVELOPPEMENT

Moyenrapide:

AutreJTl.éthode:

Les négatifs renforcés par un second développement apparaissentuniformes, sans contrastes déplacés et sans aucun danger de se ternir.L'avantage de pouvoir employer les produits chimiques pour deux finsdifférentes (donner la teinte sépia aux épreuves et renforcer les négatifs)est évident, le résultat dans les deux cas étant des plus satisfaisants.

Quelques photographes préfèrent humecter la surfacede leurs pellicules ou de leurs plaques avant d'y ap­pliquer le révélateur, afin que ce dernier se répandeuniformément et ne produise pas de rayures. Ceci

peut se faire facilement avec la boite obscure pour les pellicules Kodak.Au lieu de placer immédiatement ·le dévidoir dans le révélateur, em­plissez la boite à solution d'eau froide et claire; plongez-y le rouleaupour quelques minutes, puis retirez-le et continuez de la manière indi­quée pour le développement.

Quelquefois (lorsque l'amateur voyage, par exemple,)le verre gradué par son volume et sa fragilité estplus ou moins embarassant. On peut s'en dispenseret se servir, pour dissoudre les poudres révélatrices,

d'un verre ordinaire à demi rempli d'eau à une température d'environ75 degrés.

Après que les poudr"es sont dissoutes versez la solution dans lebassin et ajoutez de l'eau froide jusqu'au cercle en relief. Par' cieprécédentes expériences faites sans produits chimiques, vous avez puapprendre quelle quantité d'eau tiède ou froide est requise pour at-teindre la température nécessaire de 65 degrés. .

Le bain à fixage peut aussi se préparer sans verre gradué. Unverre ordinaire contient environ huit onces; ainsi il peut servir à donnerune force suffisante à votre bain à fixage, une légère variante dans laforce de la solution ne causant aucun dommage, pourvu que, cepen­dant, vous ayez soin de faire durer le fixage pour cinq minutes environaprès que l'apparence laiteuse est entièrement disparue du dos desnégatifs.

Les pellicules Graflex et en cartouches à dévidoirInstructions peuvent être développées dans la boite obscure pourspéciales: pellicules kodak de la

manière suivante; Placezle petit support en métal que vous recevezavec la boite obscure, sur le piyot du côtémobile du porte-bobine, puis, placez-y lacartouche de telle manière que le papierduplex se déroule par en-dessous. Ceciest exactement l'opposé de la manièredont on place une cartouche Kodak.

Toutes les pellicules Gratlex et en car­touches à dévidoir sont munies à leur boutlibre d'un morceau de papier manillegommé. Afin de les préparer pour laboite obscure, déroulez le papier duplexjusqu'à l'apparition du papier manille;humectez le côté gommé, collez-le' sur lepapier duplex tel qu'indiqué sur la "gra­vure, puis enroulez de nouveau le papiersur la bobine. Votre cartouche est maintenant prête à être placée dansla boite obscure.

Page 94: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 93

Avec les cartouches à dévidoir et Graflex le mot "stop" n'est pasimprimé sur le papier duplex; cependant, l'opérateur devra s'arrêterlorsqu'une longueur d'environ un pouce du papier manille, qui main­tient la pellicule, apparaîtra. Il faut ensuite procéder de la mêmemanière que lorsque l'on fait usage des cartouches Kodak..

LA MÉTHODE DE LA CHAMBRE NOIRELa ehose essentielle c'est une chambre noire. Par chambre noit e

nous entendons un endroit entièrement noir où aucun rayon de lumièrene puisse pénétrer. Le soir une telle chambre peut se trouver presquepartout. On peut se servir d'une lampe de sûreté rouge ou d'une lampeordinaire recouverte d'un voile à teinte rouge. La raison pour laqueUeune chambre noire est requise c'est que la pellicule est extrêmementsensible à la lumière blanche, lumière du jour ou lumière artificielle,et serait gâtée si elle était exposée même pour une fraction de seconde.

Servez-vous, si vous le pouvez, d'eau courante, sinon procurez­vous une cruche d'eau froide (eau glacée en été), une tablette ou unetable pour y travailler et une paire de gros ciseaux.

Procurez-vous aussi une installation pour le développement et letirage des épreuves se composant de:

1 lanterne de chambre noire.4 cuvettes pour le développement.1 verre gradué de 4 onces,

1 paquet de poudres révélatrices.1 livre d'acide à fixer en poudre Kodak,1 bague,tte en verre à mélanger.

Une telle installation ne coûte pas, plus qu'un dollar ou deux et serasuffisamment complète pour vos premiers essais.

Ayant choisi une chambre ou un cabinet, où, la porte fermée, aucunrayon de lumière ne pénétrera, placez votre lanterne à chambre noiresur une table ou sur une tablette. La lampe-bougie Kodak faite d'untissu 5pécial et éprouvé, montée d'un appui métallique, ou, si l'élec­tricité peut servir, la lampe de sûreté "Brownie" qui s'ajuste à unedouille électrique, fournit une illumination satisfaisante et sûre pour lachambre noire, donnaht une lumière rouge douce qui n'endommagerapas la pellicule à moins qu'elle en soit trop rapprochée. Placez lalampe sur la table à au moins dix-h~it pouces du bassin à développer.Ne vous servez jamais d'une lumière jaune avec la pellicule Eastman,car vous obtiendrez un effet de brouillard comme résultat.

,NOTE-Une température convenable est importante. Les meilleurs résultats sontobtenus à une température de 6S degrés F. pour le développement. et la températuredu bain à fixage et de l'eau devant servir au lavage doit être de 50 à 65 degrés F.

Si le développateur est trop chaud, les négatifs sont passibles d'être voilés et dansplusieurs cas l'émulsion sera amoHe et la surface plus sujette à être endommagée par leségratignures. Si le développateur est trop froid l'action chimique sera retardée pro­duisant des négatifs faibles et minces.

1. Emplissez d'eau, presqu'en entier, un des bassins (premier bassin.)2. Ouvrez une des poudres révélatrices, mettez-en le contenu (deux

produits chimiques) dans le verre gradué et emplissez-le d'eau jusqu'àla marque de 4 onces; m~lez au moyen de vo~re baguette jusqu'à com­plète dissolution, puis versez dans le second bassin.

3. Pour développer, déroulez la pellicule et détachez la bande enentier du papier duplex, du tissu ou du papier rouge.

4. Passez la pellicule dans le bassin d'eau claire (page 89) en letenant un bout dans chaque main. Passez la pellicule dans l'eauplusieurs fois, jusqu'à ce qu'il n'y reste aucune bulle d'air et qu'ellesoit mouillée en entillr; elle est alors prête pour le développement.

Page 95: Comment faire bonne photographie

94 DÉVELOPPEMENT

5. Passez maintenant la pellicule dans le révélateur en agissant dela même manière que pour la mouiller. Remuez-la constammentet au bout d'environ une minute les grandes lumières commenceront às'assombrir, et vous pourrez distinguer les sections non-exposées entreles négatifs; au bout de deux minutes vous distinguerez les sujets del'image. Continuez le développement de la bande en prenant le tempsnécessaire afin, de rendre apparent chaque détail du négatif le plusfaible. Ce n'est pas mauvais signe que d'avoir des négatifs de densitédifférente; vous pouvez remédier à cela dans le tirage vu que la diffé­rence de densité n'affecte pas les contrastes.

Remuez constamment la bande de pellicules que vous développez,laissant agir le révélateur pendant cinq ou dix minutes. Vous pouvezsuivre les progrès du développement en examinant, de temps à autre,les négatifs à la luéur de la lampe.

En développant la pellicule Eastman, servez-vous d'une lampe rougeet n'approchez la pellicule de celle-ci que pour quatre ou cinq secondesà la fois .. cette pellicule est très rapide et orthochromatique et, par consé­quent, sujette à se voiler si elle n'est pas maniée avec soin.

Le voile ou brouillard sur une pellicule est parfois causé par lecontact d'une lumière autre que celle qui apparaît à travers l'objectif.Fréquemment il est causé par l'emploi, pendant le développement,d'une lumière incertaine ou par la présence dans la chambre noire delumière passant par le trou de la serrure ou par une fente dans la porte.Ayant de commencer le développement, examinez soigneusement lachambre noire et voyez à ce que toute lumière blanche en soit exclue.Souvent aussi le brouillard se produit lorsque l'on expose les négatifsà la lumière après le développement, mais avant le fixage. Si le négatifest exposé à la lumière avant que la solution à développer en ait étélavée, l'image se trouvera souvent renversée au positif.

6. Une fois le développement terminé, passez vos n~gatifs au troi­sième bassin et, après les avoir rincés deux ou trois fois à l'eau claire,et froide, transférez au bain de fixage. (Page 88.)

DÉVELOPPEMENT DES PELLICULES PREMO ENPAQUET DANS LA BOÎTE OBSCURE

A DÉVELOPPER

La boîte obscure pour le développement des pellicules Premo con­siste de deux pièces. Un receveur ou caisse métallique destinée àrecevoir les pellicules et un réservoir à couvercle pour le liquide révé­lateur. Tout l'outillage est compact ce qui le rend facile à transporter.

La caisse des réservoirs de petite dimension est divisée en douze, compartiments dont six seulement dans la boîte de 5 x 7, chaque com­partiment pouvant recevoir une pellicule.

Enlevez en le tournant à gauche le couvercle de laPour préparer cuvette. La boîte ou support pour les pellicules sépa­le révélateur: rées peut alors être tirée de la cuvette. Versez dans

_ cette dernière une quantité suffisante de liquiderévélateur pour la remplir au niveau du cercle en relief, lequel indiquele point jusqu'auquel il faut verser le liquide. Si la cuvette n'est pasremplie jusqu'à ce point, les parties de pellicules en émergeant ne pourrontêtre développées. ,.

La température du révélateur, au moment de s'en servir, doit êtrede 65 degrés F.

Page 96: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 95

FIG. t.

FIG. 2

êtes alors prêt à faire d'autres poses.A VIS IMPORTANT: Si vous sortez les pellicules du paquet pour les

développer avant qu'elles soient toutes exposées, n'enlevez pas le papierde l'enveloppe de protection mais laissez-le afin de garantir la pelliculesupérieure après que toutes aient été exposées et que vous sortiez lepaquet à la lumière du jour. _

Quand tous les préparatifs prescrits plus haut sontChargement terminés laissez les pellicules dans la boîte, chacunedes pellicules dans son compartiment respectif et sans en détacherdans la boîte: le papier noir. Pour ce faire prenez la pellicule entre le

pouce et les doigts, le papier noir tourné vers vous, etrepliez-en les bords tel qu'indiqué sur la vignette na 3. Glissez avecsoin chaque pellicule jusqu'au fond de son co,npartiment avec le boutdéchiré en haut et voyez à ce que le morceau du centre ressorte bienentre les bords de la pellicule pour éviter tout contact au cours dudéveloppement.

Failcs dissoudre Ull palluet d'ulle. livre de poudrePréparation acic!e à fixer Kodak dans 64 onces d'eau. Cettede la solution solution peut être embouteillée pour servir tant qu'elleà fixage: gardera sa force.

Maintenant fait~s disparaître toutes lumières blanchesdu cabinet obscur. A défaut de cabinet obscur ce travail peuts'effectuer le soir dans une pièce quelconque où vous avez' de l'eaucourante. Ayez soin toutefois de voir à ce qu'il n'y ait pas de lumièreblanche pendant les quelques minutes que vous emploierez au transfertde la série de pellicules aux compartiments.

Après avoir exposé toutes les pellicules du paquet,Comment ces dernières deviennent imperméables à la lumièredétacher les et on peut les sortir de l'appareil au grand jour. Lors-pellicules que les pellicules ainsi exposées ont été préalablementdu paquet: enlevées selon la méthode indiquée plus bas, le paquet

de pellicules doit être scellé immédiatement aprèsl'avoir enlevé à la lumière du jour de l'appareil à la suite de la douzièmeexposition; à cette finhumectez-le à l'intéri­eur de l'angle des aileset collez ces dernièresau paquet même.

Quand vou s êtesprêt à développer, bri­sez le scellé noir dansles côtés et tirez l'aillette du bas (Fig. 1.). Ceci VOLIS permet d'attein­dre la pellicule qui peut être enlevé~ de la manière injiquée à la fig. 2.

Pour extraire du paquet une ou plusieurs pellicules destinées à êtredéveloppées avant l'exposition des autres; procédez comme suit:

Ap[:ortez l'appareil dan.s lachambre noire et brisez lesceau noir dont il est ques­tion plus haut. Avant delaisser le cabinet obscur, etlorsque vous aurez sorti lapellicule exposée, remettez lepaquet dans l'appareil sansle sceller de nouveau. Vous

Page 97: Comment faire bonne photographie

96 DÉVELOPPEMENT

FIG. 3.LA CUVETTE PREMO' À DÉVELOPPER LES PELLI­

CULES EN PAQUET.

(JuanJ toutes les pellicules sont ainsi mises en place, placez la uuîtcdans la cuvette obscure, (fig. 4), puis élevez et abaissez-la à deux ou

trois reprises en l'immer­geant légèrement afin d'ench~sser les bull e s d'air,r UIS recouvrez la cuvetteEn abaissant le couvercleque vous tournez à droitejusqu'à demeure.

NOTE-La boîte à cuvettenO 1 est Quelque peu différente

J"'-.1,,;::iii===~~en apparence de celle repré­sentée par la vignette nO 3.

~1iiiI.i!I!lIllJ mais la méthode de s'en servirest exactement la même.

Allumez maintenant lalumière blanche et comp­tez le temps. Le tempsdoit être compté d'aprèsle cadran qui se trouve sur

la face de la boîte dans laquelle vous recevez les poudres révélatrices.Pendant le procédé du développement tournez la cuvette sens

dessus dessous quatre ou cinq fois afin d'obtenir un développementrégulier' et uniforme. Au bout de vingt minutes ouvrez la cuvette etdéversez-en le révélateur. Cette opération doit se faire dans la cham­bre noire ou, du moins, à une lumière très douce. Lorsque vous enlevezle couvercle de la cuvette à solution, placez la cuvette dans la paumede la main afin de pouvoir la tenir solidement par le fond. Puis, del'autre main, tournez lentement, à gauche, le couvercle qui s'en déta­chera facilement. Mettez ensuite la cuvette sousl'eau courante ou plongez-la ]:our quelques se­condes dans un vaisseau d'eau claire. Lespellicules sont alors prêtes ]:our le fixage. (Voirpage 88.)

Pour préparer le bain à fixage, servez-vouscl"un plat ou d'un autre vaisseau; puis au moyendu crochet métallique enlevez le receveur de la.cuvette, sortez les pellicules de la boîte, débarras­sez-les du papier noir qui les recouvre et placez­les dans le bain, laissant la cuvette et la boîteprête à en recevoir un nouveau paquet. Lespelli cules doivent être déplacées deux ou troisfois pendant le fixage pour assurer un résultatuniforme.

Laissez les pellicules dans le bain à fixagejusqu'à ce qu'elles soient parfaitement transparentes et exemptes detoutes taches jaunâtres, puis placez-les dans un bassin sous l'eau cou­rante et lavez-les pendant une demi-heure. (Il est toujours préférablede les laisser dans la solution à fixage pendant· dix ou quinze minutesde plus afin d'en obtenir un fixage complet et d'éviter les taches et ladétérioration.) Avant de laver les pellicules ayez soin de les débarassercomplètement de leur papier noir. Si vous ne pouvez vous servird'eau courante, vous devrez les laisser dans l'eau claire pendant troisquarts-d'heure et changer cette eau six ou huit fois pour en enlevertoute trace d'hypo. Voir à la page 90 pour la manière de faire sécherles pellicules.

Page 98: Comment faire bonne photographie

DÉVELOPPEMENT 97

Les instructions qui précèdent, si elles sont suivies avec soin, donne­ront des résultats absolument satisfaisants, pourvu qu'on ait fait desexpositions convenables. Nous recommandons avec ces cuvettesl'emploi des poudres à développer ordinaires Premo, car elles se com-t:osent de produits chimiques des plus purs. ,

Pour ceux qui désirent préparer eux-mêmes leur solution nousdonnons les formules suivantes:

SOLUTION A DÉVELOPPER-FORMULE PYRO.POUR LA CUVETTE A PELLICULES FILM PACK N° 1:

Eau 27 onces.Sulfite de soude, à l'état sec, de là "c. K. Co."60 grains.Carbonate de 'soude, à' l'état sec, de la "c. K. Co." 60 grains.Pyro 22 grains.

Faites dissoudre ces produits suivant les instructions de la page 86.Si l'on utilise une' autre marq.ue de carbonate de soude à l'état sec"

il vous en faudra une plus grande quantité. Si vos soudes sont cris­tallisées, employez trois fois la quantité de carbonate et deux fois celledu sulfite.POUR LA C,vVETTE A PELLICULES FILM PACK KO 2:

Eau - 52 onces.Sulfite' de soude, à l'état sec, de la "e. K. Co." 120 grains.Carbonate de soude, à l'état sec, de la "C. K. Co." 120 grains.Pyro' - 45 grains.

POUR LA CUVETTE A PELLICULES FILM PACK No 3:Eau - 68 onces.Sulfite de soude, à l'état sec, de la "c. K. Co." 140 grains,Carbonate de soude, à l'état sec, de la "c. K. Co." 140 grains.Pyro - 52 grains.

Dévelopçez vingt minutes à 65 degrés F. '

Développe- Après' avoir sorti du paquet les pellicules exposéesment par la (voir page 95), enlevez le papier auquel elles sontméthode de la attachées et, placez chacune d'elles, le côté sensi-chambre bilisé en bas, dans une cuvette d'eau claire. (Le côténoire: sensibilisé, ou la face, est le côté .non-Iuisant.) Lais-

sez, là pendant deux ou trois minutes, puis placez séparé­n)ent chaque pellicule, toujours la face en bas, dans le baquet à déve­lopper. Remuez doucement le baquet de temps à autre pour que lespellicules ne s'y massent' pas ensemble. ,Assurez-vou3 du progrès dudéveloppement en examinant les pellicules à la lumière de la lanterne.

Le développement terminé, passez au bain de fixage. Voir page 88.

DÉVELOPPEMENT DES PLAQUESPHOTOGRAPHIQUES

Les directions ,qui précèdent s'appliquent au développement desplaques. sensibles comme à celui des pellicules. Les procédés chimiquessont les mêmes, bien que l'on puisse s'exempter de mouiller la plaqueau début. '

Cependant, il faut traiter les plaques une à une dans la cuvette àdévelopper, autrement il y a danger qu'elles se rayent ou s'égratignentJ'une l'autre. Elle doivent aussi être développées la face en ha1tf.

4

Page 99: Comment faire bonne photographie

98 DÉVELOPPEMENT

Lerévélateur:

Pour le Iîxage des pla4ues il esl préférable de se servir d'une buÎleà Iîxage ayant habituellement douze rainures. Chaque plaque peutalors être glissée dans sa rainure et, ainsi, le danger des rayures dis­paraît, de même que l'on évite que les plaques se recouvrent l'unel'autre. .

En lavant les plaques ayez bien soin qu'elles ne seLavage: recouvrent l'une l'autre, ni même qu'elles se touchent

car il y a danger que les coins endommagent la surface.NOTE-Les plaques doivent être développées au même degré Que les pellicules

et elles peuvent être examinées de la même manière. en les plaçant devant la lampede la chambre noire.

Après un lavage complet les négatifs doivent être séchés. A ceteffet on place les plaques dans un support à rainures et dans un endroitfrais. Elles sont alors prêtes pour le tirage des positifs.

DÉVELOPPEMENT DES PLAQUES SENSIBLES AUMOYEN DE LA BOtTE OBSCURE POUR

PLAQUES EASTMAN

La boîte obscure pourplaques est, en principe,la même que celle quisert pour les pellicules.Elle n'en diffère que dansles détails de construc­tion que nécessite la diffé­rence matérielle entre unej:laque et une pellicule.La boîte obscure pourrlaques Eqstman con­siste en. une cuvette mé­tallique à solution qui sefer m e hermétiquement,

d'un couvelcle, un r-anier I:,ouvant tenir douze plaques et une boîleà charger r-ermettant l'introduction dans la chambre noire, des plaquesdans leur panier.

Les r-Iaques exposées sont i=lacées dans le panier et mis~s dans laboîte obscure dans la chambre noire, puis on ajuste le couvercle. Surle devant de la boîte obscure se trouve un cadran pour marquer letemps. Le développement doit se continuer pendant quinze minutes,et la boîte obscure retour~ée plusieurs fois pendant ce temps. Le dé­veloppement fini, les plaques sont lavées pour en enlever la solutionrévélatrice, le panier est sorti de la boîte obscure et les plaques misesdans le bain de fixage (voir page 90). Après le fixage les plaquessont prêtes à être soumises au lavage ordinaire.

TOUS recommandons l'emploi du Pyro. Les poudresrévélatrices Kodak sont préparées pour servir aussi avecla boîte obscure pour plaques Eastman et ne con­tiennent que des produits chimiques contrôlés et choisis.

Avec les boîtes obscures Eastman pour plaques de 4 x 5 servez­vous des poudres révélatrices pour boîtes obscures Kodak de 2Y2 et3Y2 r-ouces; et avec les boîtes obscures de 5 x 7, servez-vous des poudresrour boîtes obscures de 5 x 7.

Ceux qui préfèrent préparer leurs propres solutions trouverontavec chaque boîte obscure des instructions détaillées.

Page 100: Comment faire bonne photographie

DÉVELOP PEME,NT 9!!

noire:

Choix derévélateurspour lachambre

JI est bon en commençant de ne pas faire usage d'untrop grand nombre de sortes de révélateurs. Vousobtiendrez plus de satisfaction, ainsi que de meilleursrésultats, avec un seul révélateur, ou deux au plus,lequel vous connaîtrez parfaitement, que si vous vousembarrassez de diverses formules offertes en vente àl'heure actuelle. Apprenez à vous servir d'un révéla­

teur "Pyro" ou "l'hydroquinone" qui sont assurément deux des meilleurs;Le "Pyro," le plus populaire, a une tendance prononcée à tacher les

doigts. Si l'on veut éviter ce désagrément, l'on obtiendra d'excellentsrésultats en employant l'Hydroquinone avec l'Elone. Tous les débu­tants ne sont pas munis de balances de précision qui sont indispensablespour la pl éparation des solutions. Il est donc préférable, plutôt qued'agir d'une manière incertaine, d'employer des poudres révélatricestoutes prépalées, et c'est ce que nous recommandons. Les poudresrévélatrices spéciales Eastman, ne tachant pas les doigts, sont surtoutrecommandables. Cependant, si le photographe amateur désire p~é­

parer lui-même ses révélateurs, les formules suivantes, employé~s telqu'indiqué ci-dessous donneront d'excellents résultats.

FORMULE DU RÉVÉLATEUR "PYRO."

Eau, 28 onces.

2 onces.3 onces.

28 onces.

POUR CÉVELOPPER DA S LA CHAMBRE aIRE, PRENI?Z:

"A," 31 once. "B," 72 once. Eau, 4 once~.

Ce révélateur contiendra donc 1.56 grains de "Pyro" par once.

"A" SOLUTION AU "PYRO."

"Pyro", 1 once. Acide sulfurique, 20 minims."13" SOLUTION A LA SOUDE.

Carbonate de soude, à l'état sec, de la "C. K. Co."*Sulfite de soude, à l'état sec, de la "c. K. Co."*Eau

RÉVÉLATEUR ELONE-HYDROQUlNO .'Œ.SOLUTION A.

EloneHydroquinoneSulfite de soude, à l'état sec, de la "c. K. Co."*Eau .

60 grains.30 grains.% once.20 onces.

SOLUTION 13.Carbonate de soude, à l'état sec, de la "C. K. Co."*Eau

Pourdévelopper:

Y2 once.20 onces.

~ren7~ ~,ne once de la, soluti0!1 "A"; 1 once de la sofu­tlOn 13 ; 2 onces d eau: ajoutez, pour chaque oncede révélateur, une ou deux gouttes d'une solution à10 pour 100 de bromure de potassium.

* Si l'on se sert d'autres marques de carbonate de soude, il faudra en employer uneplus grande Quantité. Si les soudes sont cristallisées. il faudra tripler la Quantité decarbonate et doubler celle du sulfite.

Si l'on compare les révélateurs employés dans les boîtes obscures avec ceux donton se sert dans la chambre noire. nous constatons dans ces derniers une plus grandequantité de sulfite de soude. Cela est dû à ce que dans le développement dans la cham­bre noire il se forme par suite de l'exposition à l'air, une forte oxydation et le sulfite desoude est nécessaire pour empêcher le négatif de prendre une teinte jaune trop pro­noncée. Avec la boîte obscure nous pouvons réduire la Quantité de sulfite au mini­mum. les négatifs n'étant pas exposés à cet inconvénient.

Page 101: Comment faire bonne photographie

100 DÉVELOPPEMENT

QUELQUES REMARQUES CONCERNANTLE DÉVELOPPEMENT

Lavage:

Pour fixerle négatif:

Les pages qui précèdent indiquent au débutant à peu près tout ceque l'on entend par développement, mais la théorie même de ce qu'onappelle "développement" n'est pas sans valeur.

Il est impossible à l'œil de distinguer la pellicule qui a été exposéede celle qlJi ne l'a pas été; il faut la développer pour voir l'action desrayons lumineux y révéler l'image latente ou invisible.

Les ingrédients dont on se sert pour développer sont:Un corps agissant-le Pyro, l'Hydroquinone, et l'Hydroquinone

mélangé avec l'Elone-affecte l'image latente en précipitant les selsd'argent dans les parties que la lumière a frappées; en d'autres termesil les noircit. Mais ceci ne suffit pas; une substance plus énergiquesera donc employée.

Une solution d'alcali et du corps agissant apporteraAccélérateur: une grande attraction à l'oxygène et devient en con­

séquence plus énergique comme réducteur; ce sont cesalcalis qu'on appelle accélérateurs. Les principaux alcalis dont on sesert d'habitude sont le carbonate de soude et le carbonate de potassium.

Substance dont on se sert pour ~etarder le développe­Modérateur: ment. Le bromure de potassium, le plus communé-

ment employé à cette fin, a la propriété de dissoudreune certaine quantité du bromure d'argent de la pellicule, formant undouble sel qui est beaucoup plus difficile à réduire et par conséquentralentit le travail du révélateur; de là le nom de modérateur.

Le conservateur 'est une substance qui, prévient laConservateur: décoloration et l'oxydation lorsque l'on désire conser-

ver le révélateur pour un usage futur. On emploieà cette fin le sulfite de soude qui a un effet marqué sur la couleur desnégatifs. Une petite quantité de sulfite de soude rendra l'image bruneet très accentuée; donnant un positif aux contrastes marqués; et si onen emploie une grande quantité, le négatif aura une teinte grise, plusdouce et plus complète au point de vue des détails.

L'hyposulfite 'de soude enlève le bromure d'argentpartout où la lumière n'a pas laissé d'impression,c'est le fixage, et, tant qu'il n'est pas fait, le négatifreste impressionnable. On dit que le négatif est fixé,

quand l'apparence laiteuse a disparu du dos; on peut alors l'exposer àla lumière sans crainte d'accidents.

L'opération du fixage terminée, il est nécessaire debien laver le négatif, car l'hypo y laisserait des taches.L'hypo détruit aussi le papier sensibilisé et même plus

rapidement qu'il ne tache le négatif; de là la nécessité de bien laverle négatif pour faire disparaître toutes traces d'hypo de sa surface.

Page 102: Comment faire bonne photographie

Qualités etdegrés decontraste:

LE TIRAGE DES ÉPREUVES

Après avoir développé les clichés négatifs, la dernière opérationdans la photographie consiste à obtenir les photogrammes. Les' diffé­rents papiers dont on peut se servir pour cela sont groupés dans deuxcatégories générales: les papiers sensibles "à image apparente" sur les­quels l'image apparaît aussitôt après l'exposition à la lumière, et lespapiers "à image latente" ou "à développement" sur lesquels l'imagene devient visible qu'après l'application du révélateur.

Pour les amateurs, le procédé le plus satisfaisant est celui qu'offrel'emploi du papier Velox. Les photogrammes obtenus d'après ce pro­cédé ont des tons riches et doux qu'aucun autre papier ne' peut exceller.

Le Velox peut être exposé soit à la lumière' du jour, soit à la lumièreartificielle, et comme pour les pellicules sensibles, l'image n'est pasvisible et par conséquent doit être développée.

Le procédé est simple, mais comme pour tous les autres, il faut fairepreuve d'un peu d'habilité et de jugement, ce qui' est très facile si l'onveut se conformer strictement aux form'ules et aux directions données.

Le Velox convient à toutes sortes de travaux photographiques, telqu'il est amplement démontré dans l'article intitulé: "Qualités depapiers et degrés de contraste." On ne doit pas confondre le Veloxavec le papier Bromure ou d'autres papiers sensibles: il a des qualitésdistinctes qui lui ,Sont propres et que l'on n'a encore jamais pu imitercomme il faut. Récemment on a beaucoup amélioré sa fabrication et,aujourd'hui, le Velox constitue le produit perfectionné d'anflées d'ex­périence.

,Comme il est fabriqué en différents grains, qualités et degrés decontraste, celui qui s'en sert peut obtenir de bons photogrammes avecpour ainsi dire n'importe quel négatif suivant ses goûts et aussi selonles conditions particulières du cliché:

On fabrique six différentes sortes de Velox que l'ondivise en trois degrés de contraste portant noms:"Contraste", "Régulier", et "Spécial." Comme cesexpressions commerciales indiquent l'intensité' de con­traste et non le grain du papier, on pourrait aussi bien

dire: "Dur", "Moyen" et "Faible." Il y a une variété de grain.Choisissez celui qui vous convient le mieux et qui' s'harmonisera avecle sujet de votre photographie. Choisissez aussi votre négatif en VQusrappelant que les' papier~ "Contraste" et "Régulier" se développentrapidement et s'appliquent aux clichés manquant de contrastes, c'est­à-dire aux clichés, "faibles" ou "gris." Le "Spécial" demande plusde développement 'que les deux autres et convient mieux aux négatifsà contrastes intenses que l'on désigne aussi sous le nom de négatifsdurs, vigouréux ou opaques.

Le "Royal Velox" se fait en "Régulier" et en "Spécial", mais d'uneseule épaisse.ur et il diffère des autres papiers Velox dans ce sens que lefond est teinté en crème-teinte très peu prononcée qui sert à adoucirles parties tlOP éclairées. La papier lui-même e,st un peu plus épaisque le Velox ordinaire et à peu près la moitié entre l'épaisseur simplect l'épaisseur double.

Page 103: Comment faire bonne photographie

102 LE TIRAGE DES ÉPREUVES

Les photogrammes obtenus avec le Royal Velox sont délicieuxmême quand on les développe de la façon ordinaire, mais on obtiendrade meilleurs résultats en les ledéveloppant (Voir page 114).

Pour l'information des personnes qui ont l'intention de se servirdu papier Velox, voici un tableau indiquant les différente~ catégoriesou qualités, les grains de papier et les degrés de contraste.

CATÉGORIES, GRAINS DE PAPIER ET DEGRÉS DECONTRASTE.

CATÉGORIE.

*Velvet Velox*Velvet VeloxVelvet Velox

*Portrait VeloxCarbon VeloxCarbon VeloxCarbon VeloxRough Velox

*Glossy Velox*Glossy VeloxRoyal VeloxRoyal Velox

GRAIN.

Demi-glacéDemi-glacéDemi-glacéMat lisseMatMatMatJyrat grenéEmailléÉmailléMatMat

CONTRASTE.

SpécialRégulierContrasteSpécialRégulierSpécialContrasteSpécialSpécialRégulierSpécialRégulier

Manipula­tion:

Le Velox donne de lrès Lons photogrammes avec l'ex­position à la lumière du jour, mais nous recommandonstrès fortement de se servir de la lumière artificielle,

à cause de sa plus grande régularité; il est ainsi plus facile d'obtenirun résultat satisfaisant. Si l'on emploie la ·lumière du jour on doitchoisir une fenêtre exposée au nord, si possihle, car la lumière venantde cette direction est plus régulière.

Le papier étant très sensible, on ne doit le manipuler qu'aux rayonsd'une lumière très réduite, autrement il risque de se voiler.. Il ne fautpas oublier de baisser les rideaux des fenêtres et d'assombrir suffisam­ment la pièce où on le manipule. Pour essayer la lumière qui doiLéclairer votre travail, placez sur votre table une feuille de papier VeloxSpécial non impressionnée, l'émulsion en dessus et dans le même sensque votre bassin à développer. Recouvrez-en la moitié avec une feuillede carton et laissez-la pendant deux minutes, puis développez-la sensdessus dessous pendant 35 secondes. Si la moitié de la feuille devientgrise ou noire et que l'autre moitié reste blanche, c'est une indicationpositive que la lumière dont vous vous servez est trop forte. Par contresi toute la feuille reste blanche, votre lumière est bonne. Ne vousservez jamais de Velox avec une lumière qui ne supporte pas cette ex­périence. Si >la lumière est trop forte pour l'impression, il faut l'atté­nuer ou la voiler en appliquant plusieurs' épaisseurs de papier-toileblanc.

Il est bien entendu que les directions que nous donnons par la suites'appliquent aux cas où l'on emploie la lumière artificielle. On peut seservir d'une lampe à huile, munie d'un bec rond ou bec Rochester;mais vu la lueur jaune que cela donne, il faudra exposer pendant beau­coup plus longtemps qu'avec une lampe électrique Mazda.

*Fourni aussi en Velox de double épaisseur. Les papiers de double épaisseurn'ont pas besoin d'être montés et Quand 'on les impreRsionne avec un cache oui laisseun contour en blanc, on obtient un effet, très artistique.

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Page 104: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 103

Le choix dupapier:

Le tableau suivant indique le temps de pose du Velox Spécial avecles diverses lumières pour un négatif d'inten~ité moyenne.

NOTE----Quand on se sert de Velox "Contraste," on doit prolonger la pose.

Ce tableau n'est qu'approximatif, car vu les différentes lumièresemployées et les degrés d'intensité des négatifs, il est impossible d'éta­blir une règle absolue. Toutefois cela servira de guide et permettraau débutant d'avoir une idée approximative du temps de pose quiconvient. Avec cela vous pouvez savoir le temps qu'il faut, en vousguidant toujours sur les directions relatives au développement qui sontdonnées à la page 106. .

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Ln négatif d'intensité· moyenne, c'est-à-dire un négatifqui donnera de bons résultats avec du papier à imageapparente, doit être imprimé sUr du Velox Spécial,tandis que le Contraste et le Régulier sont préférables

l'our le tir~ge des clichés qui n'ont pas assez de contrastes pour lesautres papiers photographiques, ou bien lorsque l'on veut obtenir descontrastes très intenses sur le photogramme.

Ceux qui sont habitués à se servir du Velox n'ont pas' de difficulté àchoisir la s.orte de papier qui convient le mieux aux résultats qu'ilsdésirent. Evidemment, le novice se laisse guider par les conseils del'un et de l'autre, et souve~t on lui indique la mauvaise sorte de papier.S'il n'obtient pas les résultats qu'il attendait, il est porté à croire quec'est la faute du papier.

Les illustrations reproduites ci-après indiquent quelle est la meilleuresorte de papier Velox,"soit Contraste, Spécial ou Régulier, qu'il convientd'employer pour les clichés n'ayànt pas la même intensité de contrastes.

Quand vous choisissez la bonne sorte de papier, lappelez-vous quele Contraste est celui qui s'adapte le mieux aux clichés les plus faibleset les plus opaques.

Page 105: Comment faire bonne photographie

104 LET IRA GE DE S É PRE UV ES

FIG. 1.

Ceci représente un cliché, faible gris ou mince, ayant peu

cie contrastes entre les blancs et. les noirs, et convient par consé­quent au .Velpx Réguliel' ouContraste.

FIG. III.

Voici le résultat cie l'im­pression cI'un cliché faible ougris sur clu Velox ,Spécial; cen'est pas le papier qui convientà ce genre cie négatif.

FIG. Il.

Ceci représente un clichévigoureux clont les contrastessont très intenses et qui cloitêtre imprimé sur Velox Spécial.

FIG. IV.

Voici le photogramme ducliché reproduit clans la planchenO 2 imprimé sur du VeloxRégulier, montrant peu cie clé­tails clans les parties éclairées.Ce n'est pas le papier qu'il faut.pour les négatifs à contrastesintenses.

Page 106: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 105

fT'.~/

- 1- 1

FIG. V. FIG. VI.

Ce qu'il fautpourimprimer:

Voici le photogramme du Voici le résultat de l'im-négatif de la planche nO 1, sur pression sur Velox Spécial duVelox Régulier qui est la sorte négatif de la planche nO 2.de papier à. employer pour un C'est le papier qu'il faut pourcliché fllible ou gris. un cliché à contrastes intenses.

Un cliché trop exposé ou trop développé (l'illustration en est diffi­cile) est complètement opaque et dans ce cas il est nécessaire d'exposerlongtemps le papier à la lumière pour que l'impression se fasse. Pourun négatif de ce genre il vaut mieux' employer le Velox Régulier ouContraste.

Les conditions essentielles pour l'obtention de photo­grammes sur Velox sont pen nombreuses et d'un carac­tère très simple. Il faut naturellement la lumière,soit artificiellè, soit du jour; il faut aussi les révélateurset l'eau pour laver les photbgrammes. On se sert de

châssis-presse ordinaire pour exposer le cliché.,A part du local et de la lumière, il vous faut aussi:3 bassins, de préférence en acier émaillé (deux fois plus grands

que le format de l'épreuve à tirer).châssis-presse (avec glace si l'on veut impressionner des pellicules).verre gradué de 4 onces.bouteille de'solution Nepera.bouteille de rénforçateur liquide Velox;livre d'hyposulfite cristallisé ou granulê.paquet de chacun des papiers Velbx: Régulier, Contraste et

Spécial. .DisI:0sez les trois bassins devant vouS' sur votre table de travail

de la façon indiquée ci-dessous:

1 once desolution Nepera4 onces d'eau

1

Eau propre

2

X Serviette

4 onces d 'hypo16 onces d'eau

1 once de ren­forçateur liqui-

de Velox

3

Ne laissez pas les rayons cie la lumière dont vo,us vons servez pourla pose' frapper le bassin nO 1, qui contient. Je révélateur. Mettez unmorceau de papier de couleur ronge ou orange entre la source lumineuse

Page 107: Comment faire bonne photographie

106 oLE °T 1 RA GE DES É PRE UV ES

et ce bassin, afin d'avoir une lueur réduite et sûre. De cette façon vouséviterez de voiler le papier pendant le développement.

Au centre des espaces représentés ci-dessus, nous avons indiquéla solution que chaque bassin doit contenir pour développer soit leVelox Contraste, le Spécial ou le Régulier. Ne ménagez pas trop laquantité des solutions que vous employez, surtout le fixateur (bassinnO 3). Si vous tirez trois ou quatre douzaines d'épreuves (3~ x 4~),

prenez-en tout une chopine (voir formule page 108) et ne 1a gardezpas après vous en être servi, car un nouveau bain donnera de meilleursrésultats. ..,•. 'La température a son importance.. Si vous voulez obtenir de bonsrésultats le révélateur doit être à 70 degrés Fahr~nheit et le fixateur et Z'eauà 50 degrés. Si le révélateur est au-dessus de 70 degrés, les photogrammesrisquenJ.. de se voiler et Z' émulsion peut se ramollir. Si le bain est tropfroid, 'Z'action chimique est retardée et l'impr,ession est faible et vague.

Vous voici prêt à exposer le cliché que vous mettezLe tirage des dans le châssis-presse. Appliquez le côté sensible deépreuves: la feuille de papier Velox sur le côté mat du négatif.

Le papier se recoquille légèrement, le côté sensibleétant concave. Pour vous rendre compte, mordez le coin de la feuille:c'est le côté sensible qui adhère aux dents.

Mettez le châssis-presse à la distance voulue 'de la lumière arti­ficielle. Cettè distance doit être égale à la diagonale du négatif. Pourvous rendre compte si la lumière éclaire régulièrement le point· choisipour l'exposition, prenez un morceau de carton blanc de la dimensiondu négatif, et déplacez-le par rapport à la source lumineuse jusqu'à te quevous trouviez la distance la plus rapprochée où l'illumination estrégulière. Il suffit de quelques secondes de pose pour l'impression'd'un négatif d'intensité moyenne sur Velox. Avant d'exposer lepremier cliché, nous recommandons de couper une feuille de papierVelox en petites bandes d'environ un pouce de largeur, d'en placer unesur une partie importante du négatif et de l'exposer en exerçant votrejugement quant à la distance qui doit existerent.re le châssis-presse etla lumière et à la durée de la pose. péveloppez-le et si vous n'êtes passatisfait, essayez une autre bande, en changeant la durée de pose.Quand vous aurez atteint l'effet désiré, vous pour.rez faire autant det.irages que vous voudrez avec le même négatif. Si la durée de pose,la distance de la lumière ainsi que le révélateur sont chaque fois lesmêmes, t.ous les photogrammes devront être également .réussis. Encomparant vos autres négatifs avec celui que vous avez essayé, vouspourrez vous faire une idée Çlssez juste de la durée de pose nécessairepour n'importe quel négatif.

Après avoir enlevé le papier impressionné du châssis-presse, vous leplacez dans un endroit que vous avez choisi d'avance et le voici prêt àêtre développé. Quand vous plongez le papier dans le révélateur(bassin nO 1) la surface sensible doit être en dessus et il faut que la solu­tion la recouvre et régulièrement. La durée de développement pour leVelot Contraste et Régulier devrait être de 15 à 20 secondes. Le VeloxSpécial demande deux fois plus de temps. On ne peut pas donner unedurée exacte, car cela dépend de la force du révélat.eur. Avec nosrévélateurs liquides tout préparés, il n'est pas nécessaire d'ajouter dubromure de potassium, car la solution en contient. une proportionsuffisante. Aussitôt que les reliefs de l'image ont atteint l'intensitédésirée, enlevèz le papier du révélateur et placez-le dans le bassin nO 2

Page 108: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 107

Notes sur ledéveloppe­ment:

où vous le lavez pendant un moment en le tournant plusieurs fois.Ensuite plongez-le dans le fixateur (bassin nO 3) en le tenant constammenten mouvement pendant quelques secondes comme vous l'avez fait pour lelavage à l'eau. Puis remuez la feuille de temps en temps de façon que lefixateur se répartisse régulièrement et qu'il n'ait pas de taches ni d'autresimperfections. Laissez les épi euves dans cette solution jusqu'à cequ'elles soient bien fixées, ce qui prend environ 25 minutes. Quand ellessont fixées, enlevez-les du fixateur et lavez-les comme il faut à l'eaucourante pendant une heure, puis laissez-les sécher. Une fois sèchesles épreuves peuvent être taillées et montées.

Vous devez opérer d'une façon systématique, en vous rappelantque la propreté est essentielle dans la photographie. On doit fairebien attention qu'il n'y ait pas d'hyposulfite qui pénètre dans le bassincontenant le révélateur. Ayez Une serviette propre quand vous vousmettez à travailler et lavez et essuyez vos mains chaque fois que vousaurez trempé une épreuve dans le bain d'hyposulfite.

Pour le Velox on doit se servir d'un révélateur spécialet non pas d'un révélateur que l'on emploie pour ledéveloppement des plaques et des pellicules seule­ment. Toutefois la solution Nepera est un dévelop­pateur universel (voir page 108). II y a plusieurs

'sortes de développateurs pour le tirage des épreuves sur Velox. Ilsse vendent sous différents noms de commerce comme l'Arcol, le Kodelon(Paramidophénol-Hydrochlorure), l'Elon et l'Hydroquinone, etc.L'Acrol donne un ton bleu noir très prononcé, mais en raison de l'oxy­dation rapide, on doit préparer une solution fraîche chaque fois que l'onveut tirer des épreuves. Le Kodelon (Paramidophénol-Hydrochlorure)donne aussi de très bons résultats. Cependant' il a été prouvé quel'Elone et l'Hydroquinone mis ensemble donnent les meilleurs résultatsavec le Velox quand on les emploie dans la proportion indiquée dansnotre formule. Étant donnée la difficulté que l'on a à se procurerdes produits chimiques vraiement purs et les ennuis qu'éprouvent ceuxqui essayent de composer leurs propres développateurs, nous recom­mandons l'emploi de nos révélateurs liquides: la solution Nepera etle révélateur liquide N. A. pour papiers Velox.

Voici une formuJe pour ceux qui préfèrent préparer leur solutioneux-mêmes:

Eau 10 onces.Elone 7 grain .Hydroquinone 30 grains.Sulfite de soude "c. K. Co." 110 grains.Carbonate de soude "C. K. Co." - 150 grains.10 pour cent de solution de bromure de potassium.

Faire dissoudre les produits dans l'ordre donné.

Cette solution ;e conserve indéfiniment en bouteilles rempliesjusqu'au col et bouchées hermétiquement. Elle s'emploie, dilué enparties égales d'eau, pour les papiers Contraste, Régulier et Spécial.

C'est un excellent développateur concentré et toutLe développa- préparé pour les 'papiers Velox. A l'encontre de toutteur liquide autre, certaines qualités le rendent unique dans leN. A. Velox: domaine photographique. N. A. (non-abrasion) si-

gnifie que toutes traces de craquelures ou de friction,auxquelles sont surtout sujetS les papiers glacés, seront évitées grâce

Page 109: Comment faire bonne photographie

108 LE TIRAGE DES ÉPREUVES

à cette solution, Un autre appoint, c'est qu'il indique quand le fiXageest parfait-l'impression n'est définitivement fixée qu'après toute dis­parition de la nuance jaune dans un bain d'acide hyposulfite bien pré­paré.

L'IMPRESSION.

1 once.6 onces.

Y2 once.S onces.

.-

Développateur pour Velox Contraste, Régulier ou Spécial:Développateur liquidé N. A. 1 once.Eau 4 onces.

Il importe que cette solution soit à 70° F.

En été, s'il est nécessaire de la refroidir, n'y mettez pas de glace,ce qui la diluerait. Placez le bassin dans un plus grand en l'entourantde glace. Le développateur N. A. ne doit pas être employé pour développerles plaques, pellicules, papiers bromure ou Velox, quand ils doivent êtreredéveloppés dans le ton Sépia.

Elle est connue comme développateur "universel"La sohltion .parce qu'on peut l'employer, non seulement pour lesNepera: papiers Velox, Azo, Bromure, mais aussi pour les

pellicules ou les plaques. Comme tous les liquidest\epèra, c'est une solution -concentrée, composée des plus purs ingré­dients chimiques" pouvant donner les meilleurs résultats. 'Elle diffèredu développateur liquide N. A. Velox, en ce qu'elle n'a pas la pro­priété d'éviter la friction et d'indiquer le fixage, mais, par contre, com­binée avec les poudres auxiliaires Nepera, elle excelle à produire desnégatifs de pellicules ou de plaques de la meilleure qualité, pour le tiragesur papier à image latente. .

Employez pour le Velox Contraste, Régulier ou Spécial:Solution Nepera ' 1 once.Eau 4 onces.Température du bain 70° F.

Employez pour le papier Bromure:Solution NeperaEau1 capsule de poudre auxiliaire Nepera.Développez la pellicule 20 minutes.

Sans cuvette QU machine à développer, on peut se servir de la formulesuivante, pour développer en chambre noire, si désiré. En pareil cas,il faut naturellement continuer le développement jusqu'à ce que l'onohtienne la densité voulue:

Solution NeperaEau

Une capsule de poudre auxiliaire Nepera.Température 65° F.

L'IMPRESSION.

On peut se procurer l'hyposulfite en cristaux ou gra-Fixage: nulé. Il se.-t à dissoudre les sels d'argent que la lu-

mière n'a pas atteints. L'importance de ce produit, est évidente, mais il n'est guère de procédé en photographie plus mésuséque la préparation à point du bain de fixage et le fixage voulu. Les

Page 110: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 109

64 onces.16 onces.

photogrammes pour durer doivent être fixés dans un bain d'acide neuf.La dissolution de l'hyposulfite dans l'eau abaisse la température de lasolution considérablement. Il importe que la température du bainde fixage soit maintenue autant que possible à 50° F. Il est probableque nombre d'épreuves changent de teinte par suite de fixage insuf­fisant, plutôt que par défaut de lavage; aussi ces points méritent-ilsattention. Ayez quantité de solution assez forte pour compléter lefixage en moins d'un quart d'heure. Employez toujours l'acide dur­cisseur dans le bain, pour enrayer la tendance qu'a le bain de fixage àcauser des boursouffiures et des taches; remuez les épreuves au moinsquelques secondes après l'immersion, afin d'arrêter dès le début l'actiondu' développateur sur toute la surface de l'épreuve.

Voici notre formule pour la préparation du bain de fixage à l'acidehyposulfite:

EauHyposulfite (cristallisé ou granulé)

Après dissolution parfaite, ajoutez le durcisseur suivant, en dissol­vant les ingrédients l'un après l'autre dans l'ordre donné:

EauSulfite de soude "c. K. Co."Acide acétique nO 8 (contenant 28%

d'acide pur,Alun en poudre

5 onces.1 once.

3 onces.1 once.

Cette solution se conserve en bouteille hermétiquement bouchée';une chopine fixera une demi-grosse d'épreuves de 3~ x 572 ou leuréquivalent. Si le sulfite de soude en cristal remplace le granulé, dou­blez la quantité mentionnée.

Les amateurs trouveront utile de se servir de nos solutions préparéeset nous leur recommanoons spécialement le durcisseur liquide Veloxconcentré:*

Eau 16 onces.Hyposulfite, 4 onces.Durcisseur liquide Velox 1 once.

Les photogrammes lavés doivent êtte débarrassés deNotes sur le l'hyposulfite. Il faudra une heure entière pour laverlavage: 72 épreuves de 3~ x 572, en ,employant deux bassins

de dimension appropriée, changeant une par une lesépreuves d'un bassin à l'autre et renouvelant l'eau au moins douze fois.

A l'eau courante, on doit remuer les épreuves sans arrêt de façonque chacune reçoive un lavage parfait d'une demi-heure à une heure,selon que le requiert leur nombre. S'ils sont entassés dans le bassinet que l'eau entre par un bout du bassin pour en sortir par l'autre, ilsne seront pas lavés. Dans certaines localités, où l'eau renferme uneexcessive quantité de fer ou d'autres impuretés, les blancs de l'imagepeuvent prendre une légère teinte Jaunâtre ou des petites taches rouges

*A ceux Qui désirent acheter le développateur et le fixage à l'acide sec, nous re­commandons nos tubes développateurs pour le Velox et nos poudres acides à fixerKodak.

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110 LE T,I RA G EDE S É PRE UV ES

peuvent apparaître, On peut y obvier en filtrant l'eau à travers plu­sieurs épaisseurs de simple mousseline ou une simple épaisseur de fla­nelle cotonneuse. Il ne faut pas laver les épreuves plus que de besoinpour faire disparaître entièrement l'hyposulfite, En hiver il faut tenirl'eau au même degré autant que possible, vu que l'eau glacée cause desampoules, Quand on se sert d'eau courante pour le lavage, le jet nedoit pas couler directement sur les épreuves, ce" qui expose la fibre dupapier à se briser ou produit des ampoules. Faites couler l'eau dans ungrand verre, placé dans le bassin de façon qu'elle y déborde dans lebassin._ Pour s'assurer s'il n'y a plus trace d'hyposulfite, onEpreuve de peut avec succès se servir de la formule expérimentalel'hyposulfite: suivante:

Soude caustiquePermanganate de. potasse ­Eau distillée

7 gr.8 gr.8 gr.

Le séchage:

Papier àsurfaceém.aillée:

Cette solution devrait être rafraîchie au moins une fois par mois.Remplissez un verre d'eau pure; ajoutez-y trois ou quatre gouttes

de solutions de potasse. Sortez alors de l'eau une couple d'épreuveset laissez-les égoutter dans le verre. S'il reste de l'hypo, la couleurviolette de l'eau passera à une légère teinte verte en trois ou quatreminutes. En pareil cas lavez de nouveau jusqu'à définitive éliminationde l'hyposulfite.

" Après le lavage, sortez de l'eau les épreuves et mettez­les en pile sur une glace propre et pressez-les pour enfaire sortir l'eau. Couchez-les ensuite sur la surface

des séchoirs, formés d'un cadre de bois auquel vous fixez une toile àfromage écrue. Les épreuves, séchées de cette manière, se recoquillenttrès peu.

Si vous n'avez pas de séchoir, séchez vos épreuves face dessous, surune toile propre non colorée ou sur des serviettes dépourvues de mO'lsse.

Ne séchez jamais lés épreuves Velox entre des buvards ou sur despapiers. Elles sont exposées à adhérer et à vous donner du trouble.

Les papiers glacés Velox peuvent être soumis ausatinage. Sortez les épreuves du bain et placez-les surune plaque métallique à polir; frottez-les au brunissoirjusqu'à contact complet et laissez-les sécher à fond,alors qu'ils se détacheront avec le lustre désiré. Si la

plaque métallique a servi quelque temps, des parcelles des épreuves peu­vent adhérer; pour éviter cela traitez vos plaques de cette manière-ci:

Dissolvez dix grains de cire d'abeille dans un once de benzine;laissez reposer quelques heures, puis il se formera un précipité. Lasolution limpide sert à polir les plaques métalliques, par applicationsur la surface au moyen d'une toile douce (flanelle cotonneuse). Quandla surface de la plaque est entièrement enduite de cette préparation,elle doit être polie au moyen d'un morceau de flanelle cotonneuse pourenlever autant de cire que pObsible. Comme la composition de la cirevarie jusqu'à un certain point, de même la consistance de la solutionpeut quelque peu varier, de sorte qu'il peut être nécessaire d'y ajouterun peu de benzine pour faciliter le polissage.

Lavez les plaques de temps à autre à l'eau bouillante afin d'enlevertoute parcelle de gélatine, qui ont pu adhérer.

Page 112: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 111

Le moyen le plus simple et le plus satisfaisant de faireLe collage: le calage sur le carton est de se servir du tissu collant

Kodak. Son emploi permet de faire le collage parcontact en évitant toute roulure, même sur le plus mince carton. Cetavantage est précieux dans le collage multiple.

Deux épreuves peuvent être ainsi collés dos à dos, et, ne s'enroulantpas, servir de feuillet d'album.

N'importe quelle épreuve peut être collé avec ce tissu, et comme il estimperméable à l'eau, il n'y a aucun danger que l'image soit tachée parles produits chimiques que pourrait contenir le carton. Pour vous servirdu tissu, placez votre épreuve face en bas sur une surface unie' et mettezsur le dos une feuille de tissu que vous y fixerez en le touchant à chaqueextrémité de la pointe d'un fer chaud. Tournez votre épreuve et taillez­la en même temps que le tissu de la grandeur voulue; placez-la conve­nablement sur le carton, mettez par-dessus une feuille unie de papierblanc et pressez la surface entière avec un fer à repasser chaud,; pressez,ne frottez P:J,s.

Le fer doit être assez chaud pour qu'en le touchant du doigt mouilléon entende le friselis de l'eau. Si le fer est trop chaud, le tissu colleraau carton sans adhérer à l'épreuve et l'inverse se produira s'il est tropfroid. Le remède est d'augmenter ou diminuer, suivant le cas, lachaleur du fer et pre~ser de nouveau. .

Le moyen suivant est le meilleur pour faire le collage sur carlonavec de la colle ordinaire. Après avoir taillé vos épreuves, placez-lesdans un bassin d'eau claire où vous les laisserez tremper assez longtempspour qu'elles deviennent tout à fait souples. Mpttez-les ensuite enpile sur un assez grand morceau de verre bien propre, couvrez la piled'un buvard et au moyen de rouleau à brunir, pressez-les pour en faireécouler l'eau, puis étendez au moyen d'un bon pinceau en poil raide unecouche égale et mince de colle d'empois sur l'épreuve. Enlevez-la,en la saisissant par les coins opposés, et, la tournant, fixez-la sur lecarton. Placez sur l'épreuve un buvard propre et sec et faites adhérerau moyen du rouleau. Avec une éponge ou un linge humide enlevezaussitôt de la surface toute tache de colle et toute mousse ou parcellede buvard qui puisse s'y trouver. Les imperfections des ér reuvesterminées peuvent être corrigées par le pointillage en se servant d'encrede Chine diluée et d'un fin pinceau. On doit être soigneux dans lechoix des cartons pour que leur nuance s'harmonise avec la teinte desépreuves. Pour les épreuves à la sépia, n'importe .quelle nuance debrun ou les tons rouge foncé sont tout-à-fait convenables, tandis qu'ilsne sauraient s'harmoniser avec des épreuves aux tons noir et blanc,qui eux parai3sent avec plus d'avantage sur des cartons de teintes grise,noir mat, crème ou chamois.

Le papier pesant peut subir le collage rigide, mais a un meilleureffet en feuillets doubles, une manière très artistique de préparer cesépreuves sur papier fort est de les tirer sur une feuille beaucoup plusgrande que le négatif. Ceci nécessite l'emploi d'un châssis de grandedimension (6}1 x 8Y2 ou 8 x 10). Prenez une vitre claire de la grandeurdu châssis et fixez votre négatif au centre au moyen de papier gommé;dans un papier noir ou orange de la grandeur de la vitre, découpez aumilieu un carré d'un demi-pouce moins grand que le négatif; placezce papier masqué dans le châssis entre le négatif et le papier photo-

Page 113: Comment faire bonne photographie

112 LE TIRAGE DES ÉPREUVES

Finissagedes cartespostalesVelo,,:

graphique et faites le tirage du positif de la manière habituelle. Celavous donnera une épreuve avec une large marge blanche. ' Si, aprèsl'avoir séchée et redressée, VOU3 faites au moyen de la planche une lignede marge à environ un pouce du contour de l'image, votre épreuveprésentera l'apparence d'un dessin ou d'une gravure. Vous fixez cetteépreuve dans un feuillet plié en papier à couverture de la nuance con­vC!J.able. Le résultat est un des plu3 artistiques. '

Le tiràge des positifs sur, les cartes postales Velox est'a'bsolument le même que sur le papier photographique.Les cartes ne sont sem;ibilisées que sur un côté, leverso est imprimé en conformité des lois postales duCanada. On doit se servir d'un châssis-presse etd'une vitre d'un numéro plus grand que le négatif et

les cartons découpés qui accompagnent chaque paquet de cartes, ser­viront à masquer le négatif. Placez ce carton entre le négatif et lecôté sensibilisé de, la carte postale, et après avoir exposé, développé ctfixé, tout comme pour une feuille de papièr Velox ordinaire, vous aurezcomme résultat la reproduction de l'image sur: un bout de la carte avecune marge blanche dans la partie qui était masquée par le carton.

Vous devez apporter le même soin au choix du négatif que lorsquevous faites le tirage sur une feuille de Velox, et vous devriez vous servirde cartes postales genre Contraste, Régulier ou Spécial. Lorsqu'onrecherche les contrastes, les cartes postales velours contraste, veloursrégulier, régulier glacé ou régulier royal donneront les meilleurs résult<i-tset l'on devrait les employer avec les négatifs minces. Les cartes pos­tales velours spécial, portrait spécial, glacé spécial et spécial royalconviendraient mieux, pour des négatifs vigoureux et produiront deseffets tendres.

La double impression permet un bon et artistiqueLa double travail sur les cartes postales Velox. Ce procédéim.pression: permet de produire des marges de teinte légère, mais

il demande un travail attentif, la taille exacte desmasques nécessaires, et un enregistrement soigné des cartes postalesdurant l'impression. Procurez-vous un nombre donné de plaquestransparentes de la grandeur 5 x 7 (on peut employer de vieux négatifsdont l'émulsion a été enlevée par un bain dans une solution de soudeet d'eau chaude) et aussi quelques feuilles de papier opaque de la mêmedimension (5 x 7). Avec l'une des feuilles fabriquez un écran commeon en voit un à la fig. 1.

A partir des bords A et B mesurez une marge de cinq huitième à unpouce de largeur; coupez ensuite une ouverture de 2 pouces par 3 àtravers laquelle vos négatifs et vos cartes devront être exposés. Fixezles négatifs avec des bandes gommées sur une des plaques transparentes,mettant la partie à imprimer juste en dessous de l'ouverture dans lemasque obscur. Mettez la plaque transparente, le négatif et le masquedans le châssis à imprimer, posez sur la carte postale Velox le côtésensible en dessous, afin que les extrémités couvrent l'ouverture dumasque. Ayez soin à ce que les bords A et B du verre du masque etde la carte s'ajustent bien exactement aux bords correspondants duchâssis. Exposez à la lumière et donnez le temps voulu pour une bonncimpression; enlevez le tout du châs~is et placez-y le verre et le masqucnO 2 que vous aurez auparavant préparé comme l'indique la fig. nO 2.

Page 114: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 113

No. 1 No. 2B B

A A •Les parties noires représentent le

papier opaque et le blanc mon-tre la partie découpée.

Les parties noires représentent lepapier opaque et le blane mon-

tre la partie découpée.

Tons sépiasur Velox:

Dans un autre morceau de papier opaque 5 x 7, coupez une ouver­ture de 3 x 5 et mesurez exactement de manière à laisser des margesd'un q.uart de pouce sur les bor.ds A et B. Fixez ce masque soigneuse­ment à une autre plaque au moyen de bandes gommées, puis coupezun aqtre morceau de papier opaque de 27.l: x 37.l: pouces et posez celadans l'espace clair à une distance d'exactement un demi-pouce desbords A et B. Mettez le tout dans le châssis, posez la carte Velox quia déjà été exposée dans le premier châssis, ajustez bien les bords etexposez. Cette seconde exposition doit suffire tout juste pour donnerla teinte désirée en réglant sa durée sur le degré de Velox employé.

Si J'exposition s'est prolongée, les bords seront foncés; ils serontpâles dans le cas contraire. Il faut un peu de pratique pour obtenirla teinte désirée. .

Quand les mesures, l'exposition et le développement seront parfaits,vous aurez sur une carte postale une photographie de 2 x 3 avec borduregrise d'un quart de pouce au haut et sur un côté, et d'un ·demi-pouceau bas et de l'autre côté. La teinte de cette bordure.devrait être grisardoise et s'harmoniser avec le ton noir de votre impression.

Le procédé qui vient d'être expliqué s'applique aux autres modèles,comme les ovales et les cercles.

Il est quelquefois avisaole de modifier la teinte desépreuves sur papier Velox pour obtenir un effet plusen rapport avec le sujet reproduit que le ton originaldonné par le seul développement. Le ton sépia est

durable et s'obtient de diverses manières; nous n'en décrivons que demc:le procédé à l'hypo-alun et le procédé de redéveloppement Velox.

Le procédé à l'hypo-alun est lent et quelque peu incertain. Il con­siste en une solution à l'eau bouillante d'hypo et d'alun pulverisé.Lorsque cetfe solution est refroidie on y plonge les épreuves et on les ylaisse jusqu'à ce qu'elles aient atteint la teinte voulue. L'ooérationrequiert d'une à douze heures et le résultat est toujours incertain.

Le procédé de redéveloppement Velox donne d'excellents résultatsdans bien moins de temps, donnant des tons aussi durables qu'ils sontbeaux. Les photographies faites sur le papier Velox de n'importequelle qualité ou n'importe quel fini donnent d'excellents résultats lors-

Page 115: Comment faire bonne photographie

114 LET 1 RA GE DE S É PRE UV ES

Conunenttirer desépreuves d'unnégatifhutnide:

qu'ils sont redéveloppés, mais il semble que le procédé soit particulière­ment fécond en bons résultats avec les épreuves sur le Velox Royal.Le redéveloppement fait ressortir d'une manière admirable le finicrémeux, moëlleux et doux du papier; les photographies présentant,quand elles sont finies, un fini d'une délicatesse et d'un velouté quasiindéfinissable.

Les épreuves sur le Velox de toute qualité, si elles ont été convena­blement et entièrement fixées et lavées, donneront de bons résultatsavec le redéveloppement, mais quelques sujets, tels les vues marineset celles d'hiver paraissent mieux si elles sont finies en blanc et noir.Les paysages, les VUfS d'automne et les portraits acquièrent une plusgrande valeur artistique, grâce à la chaleur des tons que donne leredéveloppateur.

Un· paquet de ledêveloppateur consiste en une boîte contenant14 capsules et une bouteille de solution. Chaque capsule contient lesproduits chimiques nécessaires pour produire en y ajoutant simple­ment de l'eau, le bain-réductif requis pourJaire la réduction des épreuvesavant le redéveloppement. Le liquide que la bouteille contient esttrès concentré et doit être manié avec soin; le contenu d'une bouteillede quatre onces est suffisant pour redévelopper environ quatre centsépreuves Velox de 3,li x 5Yz. Il est important que les épreuves neconservent aucune trace d'hypo et, en conséquence, le lavage doitavoir été minutieux. Placez l'épreuve en noir et blanc dans la solutionréductrice où vous la laissez jusqu'à ce que les tons' noirs soient entière­ment disparus des parties sombres, environ une minute. Lavez-laensuite soigneusement à l'eau fraîche, placez-la dans le redéveloppateur;l'image indécise changera aussitôt, apparaissant d'une riche ton brun,se développant graduellement jusqu'à ce que tout son ancien brillantlui revienne, mais changée en un ton sépia au lieu du noir et blanc.Cela requiert 30 secondes. Une solution trop forte ou une trop longueimmersion causeraient' des ampoules. Après redéveloppement, rincezles épreuves et immergez-les dans un bain composé du durcisseur liquideVelox, 1 once, et eau, 16 onces. Un dernier lavage complète l'opérationqui n'a pris que peu de temps, de sorte que les avantages de ce _procédésur celui de l'hypo-alun sont évidents.

Le redéveloppateur Velox produira aussi d'excellents tons sépiasur le papier bromure, l'ancienneté des épreuves n'affectant apparem­inent pas ces tons. Les meilleurs résultats sont obtenus avec lesépreuves d'un noir bleuâtre, plutôt qu'avec celles d'une teinte verte ouÇllive, résultat de l'emploi d'une trop forte quantité de bromure. Lessolutions 1 éductrices et redéveloppatrices garderont leurs forces pourassez longtemps, si elles sont embouteillées hermétiquement. Si lesépreuves sont ampoulées, c'est sans doute dû à un durcissement in­suffisant de l'épreuve en noir et blanc. Pour y remédier, on se servirad'une solution fraîche et au point, d'acide hypo à une température de50° à 60°, dans laquelle on fixera ces épreuves environ 20 à 25 minutes.

Le négatif doit être lavé et débarrassé de toute tracecI'hypo. Plongez un papier Velox dans de l'eau clairequelques instants; puis placez-le sur le côté sensi­bilisé du négatif humide; pressez-le en évitant ciebriser le négatif. Exposez-le sans vous servir duchâssis-presse. Après l'exposition trempez le toutclans l'eau avant cie les séparer. Développez et fixez

l'épreuve comme à l'orclinaire.

Page 116: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 115

Corn.rn.entfaire unebonne pâted'arn.idon:

Causesd'insuccès:

Un peu d'empois est dissout dans de l'eau jusqu'àconsistance de la pâte, puis versez de l'eau bouillantejusqu'à transformation en gélatine transparente etlaissez refroidir; enlevez la peau qui se form.e à lasurface et servez-vous de la pâte limpide.

Corn.rn.ent Frottez la surface sèche de l'épreuve avec une houppefaire dispa- de coton imbibé d'alcool de bois. Ne frottez pasraître les assez fort pour endommager la surface de l'épreuvefroissures ou et prenez soin de tenir l'épreuve à plat sur une surfacern.arques de unie, tel un morceau de verre.frottern.ent Le développateur liquide Velox N. A. empêche toutedes photo- marque de frottement.graphiesVelox: La lecture attentive.des instr?ctions pré<;éd~ntes vous

permettra de produire des resultats satisfaisants surtous les papiers Velox.

En consultant les causes d'insuccès ci-dessous vouspourrez probablement résoudre toute difficulté quevous aurez dans votre travail.

L'IMAGE EST TROP FONCÉE.

Exposition trop longue.Développement trop prolongé.Insuffisance de bromure de potassium.

MANQUE DE VIGUEUR DANS LE NÉGATIF.

Peut-être l'emploi de la mauvaise marque de papier; essayez leVelox Contraste ou le Velox velours régulier.

L'ÉPREUVE EST TROP PÂLE, SANS DÉTAIL.

Exposition trop courte.Le négatif était trop opaque pour le papier régulier.Essayez le velours spécial ou le Velox spécial à portrait.

BLANC SALE SUR TOUTE LA SURFACE .DE LA PHOTOGRAPHIE.

Brouillard léger.Manque de bromure de potassium dans le révélateur.Vieux papier.

BLANC GRISÂTRE OU ApPARENCE GRANULÉ SUR LES BORDS DE L'IMAGEOU MÊME SUR TOUTE SA SURFACE.

Exposition trop courte ou développement trop poussé.Vieux papier.Papier conservé à l'humidité.Fumées chimiques, ammoniaque, etc.Gaz d'éclairage ou de charbon.

TEINTE VERDÂTRE OU BRUNE PARFOIS AVEC MARBRÉE.

Emploi d'un révélateur trop vieux ou trop faible.Excès de bromure de potassium.Excès d'exposition.

TACHES JAUNE VERDÂTRE ApPARAISSANT LORSQU'ON S'EST SERVIDU RÉVÉLATEUR LIQUIDE VELOX N. A.

Exposition trop courte, et développement trop poussé.

Page 117: Comment faire bonne photographie

116 LE TIRAGE DES ÉPREUVES

TACHES JAUNE PÂLE ApPARAISSANT DANS LES CONDITIONS DESPRÉCÉDENTES.

Se fixe complètement dans un bain d'hypo bien prépalé (voir laformule p'age 109).

La disparition entière de cette teinte garantit un fixage satisfaisant.

TACHES ROUGES OU BRUNES.

Emploi d'un révélateur vieilli ou oxydé (on ne doit jamais se servird'un révélateur fortement coloré par l'usage ou devenupâteux). '

Fixiige imparfait.Emploi d'un révélateur trop chaud.Jnsuffisaüce de l'acide dans le bain de fixage ou bien les épreuves

n'ont pas été tenues en mouvement dans le bain pour per­mettre ['effet uniforme de la solution de fixage. (Voir page1D9.)

COLORATION VIOLETTE. (Peu fréquente.)

Le papier Velox a été traité comme papier à image apparente.Fixage incomplet.

P01NTS,BtA~CS.

Bulles d;iJ.i:;sur la surface,du' papier.On les éviJe' en'.développant la face en haut et chassant ces bulles dès

qu'elles se forment, 'en lés frottant du doigt. 'POIN.TS SOMBRES, RO'NDS'ET IRRÉGULIERS. :

Causés par des 'bulles' d'air se formant à la burface de l'épreuve enles plaçant dans le bain de fixage sans avoir soin de les teniren mouvement.

D(,:~OT BLANCHÂTRE SUR TOUTE LA SURFACE DE L'ÉPREUVE.

Bain d'hypo laiteux (trop chargé de sels de chaux).Si l'épreuve est bien 'lavée et le dépôt enlevé avant le séchage, il

n'en résultera pas d'inconvénient.Corrigez le bain de fixage en ajoutant encore de ['acide acétique nO 8.

BIEN QUE L'IMAGE SOIT BONNE, ELLE EST COUVERTE DE MARQUESOIRES.

Craquelures causées par le frottement. (Voir page 107.)

AMPOULES.

Les épreuves ont été froissées ou brisées pendant le lavage.Ne laissez jamais un· jet d'eau tomber directement du robinet sur

l'épreuve. .Emploi d'acide acétique trop fort dans le durcisseur.Différence trop grande entre la température des divers bains.Jnsuffisance du durcisseur dans le bain de fixage.Ne vous servez jamais d'un bain d'hypo seulement; ajoutez-y toujours

le durcisseur liquide Velox pour l'acidifier.

DES CRAQUELURES SE PRODUISENT PENDANT LE RE DÉVELOPPEMENT.

(Voir page 115.)

Page 118: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 117

Développée avec l'étone-hydroQuinonede force moitié moindre Que les

indications sur la feuillect 'instructions.

Drvcloppéc avec l'étone-hydroquinoneselon la force prescrite sur la fcuille

d'instructions.

1

BIZARRERIES. / ''.,

Développement irrégulier, l'image semblant couverte de tachesgraisseuses, de m<J.rques de doigts créant, l'impression' qu'il y ades endroits du papier qui n'àuraient pas été ·'gélatinés. Detoutes les plaintes que nous re~evons du papiet Velox aucunesne causent autant d'ennuis que ces effets.et ces résul.tats bi­zarres. C'est· ennuyeux pour le photographe qui croit quec'est le papier qui en est la cause et ennuyeux pour nous quisavons que le mal est causé par l'emploi de solutions incor­rectes. Nous reproduisons (page 118) une épreuve montrantl'un de ces effets curieux. C'est par les temps bien humidesque ces bizarreries se produisent le plus souvent.

Il est incontestable que le papier absorbe l'humidité cI'une manièreinégale et que par endroits il est réfractaire à l'action d'unrévélateur défectueux. Il est essentiel d'employer des .pro,­duits chimiques absolument purs dans la préparation., dessolutions révélatrices, et comme le Velox exige un bain contenantprès de deux fois autant de carbonate de soude que de sulfitede soude, il est facile de comprendre que la moindre erreurdans les proportions de ces produits cause des désagréments'.Le myoen d'empêcher ces résultats bizarres est de jeter votrerévélateur et de préparer une solution neuve, la faisant mêmeplus forte. Il arrive quelquefois qu'un paquet de Veloxdonnera des effets tout à fait curieux dans un révélateur quin'affectera pas un autre lot de papier, Ce n'est pas là unepreuve que le papier est défectueux, mais cela montre sim­plement que ces paquets ont été conservés, depuis leur sortiede la manufacture, dans des conditions différentes l'un del'autre, et que par suite l'un des deux est devenu plus sensibleà l'action d'un révélateur défectueull:, Les deux paquets,cependant, donneraient un excellent résultat si la solutiondont on se sert, était absolument correcte.

Page 119: Comment faire bonne photographie

118 LE TIRAGE DES ÉPREUVES

Boîte àim.prim.erKodak,pouram.ateur:

T ACHES D'UN BLANC JAUNÂTRE SE REPRODUISANT LORSQU'UN AUTRE

RÉVÉLATEUR QUE LE N. A. A ÉTÉ EMPLOYÉ.

Une teinte se répandant sur toute l'iniage est le résultat de sous­exposition et d'un développement forcé.

Les épreuves n'ont pas été tenues en mouvement durant les pre-mières secondes de l'immersion dans le bain de fixage à l'hypo.

Le révélateur employé était trop faible.Lavage et fixage insuffisants.L'eau du lavage contenait du fer-provenant probablement des

tuyaux d'eau.L'air de la mer·affecte le papier Velox, occa&ionnant ces teintes d'un

blanc jaunâtre, de sorte que les paquets ne doivent pas êtrelaissés ouverts et le développement doit se faire aussitôtaprès l'expo~ition.

La permanence des épreuves sur Velox n'a jamaisPerm.anence: été mise en doute. Cette permanence dépend de la

manipulation soignée des épreuves. Il est hors dedoute qu'avec l'emploi d'un révélateur correctemen,t et. fratehementpréparé, et avec un fixage et un lavage complets les' épreuves sur leVelox seront d'une permanence absolue. Bon nombre ç!e marchandsont depuis des années des photographies que nous leur avons envoyéescomme échantillons. et qu'ils ont tenus exposés continuellement danstoutes sortes de conditions atmosphériques. C'est bien là/un argumentirréfutable en faveur de la permanence du Velox.

La boite à imprimerkodak permet à l'a­mateur de tirer unnombre uniformede photographies,d'un négatif quel­

conque-et 'rapide]Uent-sur Veloxou sur tout autre. papier se déve­loppant de façon identique. Cetappareil se compose d'une boite dontle couvercle s'enlève à volonté et,'enfermant une fenêtre vitrée quisert à imprimer. Les photogra­phies peuvent se faire avec desmarges blanches, de dimensions variant de 1% x 231 pouces à 4 x 531pouces par un simple procédé automatique auto-mask qui maintientsolidement le négatif.. A l'intérieur de la boite se trouve une petiteampoule électrique rouge, qui permet d'ajuster le négatif et le papiersensible, et une lampe Mazda de 60 Watts qui s'allume automatique­ment pour faire l'exposé, une fois que le couvercle est hermétiquementclos.

Sur le côté de la boite est une fenêtre mobile recouverte de papierde couleur rouge et jaune, qui fait l'office de chambre noire. Elle estfournie toute complète, mais sans lampe, avec 531 pieds de cordon defil électrique et commutateur de jonction. '

Il faut· se servir de l'électricité pour utiliser la Boite Kodak à im­primer pour amateur.

Page 120: Comment faire bonne photographie

LE TIRAGE DES ÉPREUVES 119

Châssis-presse Le nouvel Auto­auto-mask Mask est le châs­Kodak pour sis-presse le plusimprimer: commode et le plus

utile pour impri­mer, qui ait jamais été imaginé.11 peut s'adapter aux dimensionsde n'importe quelle épreuve pho­tographique d'amateur, mesùrant4 x 5, 3;i x 571 et plus petit,étant menu de la même méthodesimple Auto Mask que pour laboîte à imprimer Kodak, .pouramateur. L'épreuve est maintenuesolidement en place par le masque,

et elle peut s'enlever facilement, quand onJe désire, en appuyant légère­ment sur le levier avec le pouce.

On peut imprimer un nombre illimité d'épreuves avec marge sansqu'il soit nécessaire de changer la position du négatif, et, si on le désire,les photographies peuvent êtres faites en laissant, sur le côté ou en basune marge blanche, réservée pour l'écriture, 'comme pour les cartespostales. Les échelles g-raduées, placées sur les côtés fixes des guidesstationnaires, facilitent l'ajustage aux dimensions exactes voulues. Cetappareil s'emploie aussi bien à la lumière du jour qu'à celle de la lampeélectrique ou à gaz.

Page 121: Comment faire bonne photographie

SILHOUETTES PHOTOGRAPHIQ,UES.Reproduit de "Kodake;y," mai 1915.

Une "silhouette" consiste' ordinaire­ment dans une image uniformément noire.Il existe aussi des silhouettes blanches,mais les noires sont généralement com­prises.

Comme l'image d'un portrait-silhouette-est dénuée de détail, l'att'ention de l'ob­servateur se porte forcément sur sescontours, qui sont d'ha1Jitude assezcaractéristiques pour révéler l'identité dela personne représentée.

L l,·· d 1 lmagedécoupéeàmêmel'imagcongtemps avant. 1I1ventIOn e a entière à la page 121

photographie, on a fidt des silhouettes en . .traçant les cont01,lfS d'une ombre sur le mur ou sur une feuille de papier,.puis en remplissànt ces contours de pigment noir. On a aussi obtenudes silhouettes en découpant dans du papier noir ks portraits ombrés,'avec une paire de ciseaux. Cette dernière' méthode est deveniIe très

. populaire dans la premièrepartie du siècle dernier, etbeaucoup de silhouettes excel­lentes qui ont alors été faites,

Parties choisies imprifuées à Faide dunégatif. Image entlêt:~ sur négatif

indiquée à gauche.

Page 122: Comment faire bonne photographie

SILHOUETTES

Grandeur entière de l'image. La manière cie la découperest indiquée dans l'illlls~ration d~ la page 120.

121

surtout celles de nos .présidents et autres hommes public, sont au­jourd'hui conservées dans nos musées. Il est intéressant de rappeler,en passant, que les premières impressions faites au soleil ont étê dessilhouettes. '

On peut faire des silhouette;; photographiques à toute lumière assezforte pour donner un négatif. -éaninoins, la manière la-plus sûre etla plus facile d'obtenir des ré&ultats uniformes est de faire les exposi­tions instantanées le soir.

Il faut deux pièces, séparées par une porte ouverte. Il faut entière­ment recouvrir cette dernière avec un qrap blanc- (un drap de lit estexcellent) étendu uniment pour qu'il.n'y ait pas de plis. Ces derniersapparattront dans l'épreuve. Le sujet et l'appareil sont placés dansune pièce et le poudre-éclair au magnésium dans l'autre.' Le sujet

Page 123: Comment faire bonne photographie

122 SILHOUETTES

est posé uevant le urap, ct fait, à angle droit, face à l'appareil. Laface doit être de plein profil, afin que ll1ê,me les cils de l'œil le plusrapproché du drap soient visibles, quand on regarde le sujet, de bposition de l'objectif.

Ainsi que l'indique le diagramme de la page 124, il faut aussi placerla lumière ou la poudre-éclair de telle sorte qu'une ligne tirée du centre del'objectif à la position de la poudre-éclair passerait par le centre dudrap qui obstrue l'entrée de la porte.

Juste avant de faire l'exposition, il faut éteindre toutes les lumièresdes deux chambres, et après avoir ouvert l'obturateur, le magnésiumest allumé, puis il faut aussitôt fermer l'obturateur et rallumer les lu­inières de la pièces.

Dans la photographie des silhouettes, il faut éviter les réflexionsdes murs, des tableaux et des meubles. Une porte située près de l'angled'une chambre est impropre, à moins que le papier-tenture soit trèsfoncé. Les costumes de couleur blanche ou pâle conviennent aussimoins bien que les costumes foncés.

Les négatifs doivent avoir du contraste, pour que l'ombre de l'imagedu sujet soit la seule à être impressionnée. On obtiendra des négatifscontrastés en développant les pellicules dans la cuvette à pelliculesKodak pendant quinze minutes, avec deux poudres révélatrices àcuvette, employées à une température de 65 degrés. Les négatifsdéveloppés à la cuvette offriront du contraste, avec l'emploi du révéla-

Image entière avec tous les acces­soires. et image découpée

accentuant la figure.

Page 124: Comment faire bonne photographie

SILHOUETTES 123

Image indiquée à la page 122,telle Qu'imprimée à travers

une cache.

teur à double puissance, jusqu'à ceque l'arrière-plan (tel que vu du dosdu négatif) soit noirci à la base del'émulsion.

Dans l'impression du négatifd'une silhouette, il faut d'ordinairemasquer la partie inférieure. Onpeut fabriquer le masque avec unpapier opaque quelconque, découpéou déchiré suivant la forme voulue.On peut placer le masque entre lepapier sensible et le négatif, ou letenir au-dessus du dos du négatif,durant l'impression. On peut ap­rliquer une substance opaque avecun pinceau à retouche (on peut seprocurer les deux chez les marchandsde kodaks) sur le dos du négatif,pour obstruer l'image de tout ce quipeut apparaître sur le négatif en de­hors de la surface couverte par ledrap. Si on le désire, on peut aussi,en appliquant' cette méthode. modi­fier les contours des costumes et desaccessoires.

Il faut imprin-er les silhouettes sur du papier contraste, comme leVelox Régulier. Le papier doux, tel que le Velox Spécial, n'est pasapproprié, à moins que la densité du fond ne soit extrême.

Quana le sujet est çlacé à 2 pieds du drap blanc et que la feuille­éclair est alluLT.é à 5 pieds en arrière du drap, avec l'ouverture del'objectif graduée à f. 8 (S. U. 4), la table suivante indiquera le formatde la feuille-éclair à utiliser pour les différentes dimensions d'appareilsénumérés:

1% x 272U'<Îx3~272 x 4~3~x4~3~ X 5724 X 54~ X 6725 X 7

1 nO 1 feuille-éclair Eastman.

1 nO 2 feuille-éclair Eastman.

1 nO 3 feuille-éclair Eastman.

Diagramme indiquant le dispositif de prise de silhouette.

Page 125: Comment faire bonne photographie

LA PHOTOGRAPHIE D'INTÉRIEURReprodutt de "Kodakery," février 1917.

La manière la plus simple de photographier les ,pièces d~ la maisonest de placer l'appareil sur un trépied et de donner le temps de pose à lalumière du jour qui pénètre par les portes et fenêtres.

Les- personnes qui ont observé que le' jour est fort dans certainesparties d'une pièce, et faible dans, d'autres parties, peuvent douter desbons résultats qu'on peut obtenir par une méthode aussi,simple.

La clef du succès consiste à contrôler la lumière par l'élévation oul'abaisseQ1ent des ridéaux des fenêtres et l'ouverture ou la fermeturedes porte~; de façon à rend~e la lumière aussi uniforme que po~sibledans les parties de la pièce qui doit être photographiée. De plus, ilfaut toujours que l'appareil soit à contre-jour, ou que la lumière pénètrepar un ou plusieurs côtés, sauf le côté de la pièce vers leguel l'objectifest dirigé. Il faut encore que le temps de pose soit assez long pourpermettre l'i[llpression distincte de toutes les ombres, à l'exception dESplus prononcées.

Nos illustrations proviennent de photographies obtenues' à l'aidede cette méthode. Les pièces ont été photographiées par un jour de

FlG. l.-1-Pr.isc à 10 heures du matin; diaphragmef.22; 3 minutes.

Page 126: Comment faire bonne photographie

LA PH 0 T 0 GR A PHI E D'IN T É RIE UR 125

FIG. 2.-Frise à Il heures du matin; dia'phragme,f.32; 6 minutes.

cl3ir soleil. Le seul changement apporté dans la disposition des pièces'a été l'enlèvement des meubles trop rapprochés de l'appareil. La

vignette 1 a été prise à 10 heures du matin. Les murs, le, plafond et laboiserie étaient de couleur pâle. Le jour pénétrait du côté est par unefenêtre et par une porte, placées toutes deux derrière, l'appareil. Lemur situé au sud figure sur le côté gauche de l'image. L'escalier étaitparallèle au mur situé à l'ouest, Bien que les rideaux des,fenêtres del'escalier fussent baissés, ils étaient de couleur si pâle qu'on pouvaitvoir les contouq des châssis à travers les rideaux. .

La figure 2 représente une autre vue de la même pièce. La PÇ>rteouverte se trouvait sur la paroi nord, Le jour entrait du côté droitde l'appareil. La plus grande lumière qui soit pénétrée dans la pièceau-delà de la porte provenait des fenêtres de gauche, qu'on ne I=ouv,aitapercevoir de la position de l'appareil.

Les murs, le plafond et le mobilier impressionnés dans la figure 3étaient très sombres. Le soleil dardait directement sur les fenêtresreprésentées dans la vignette, projetant ainsi l'ombre des barres de lafenêtre sur les rideaux de couleur sombre. Cette photographie a éténrise à la lumière qui êntrait par deux bay-windows se faisant face,Lesombr~s du parquet indiquent qu'il pénétrait une plus forte lurni~re parles fenêtres placées à gauche de l'appareil que par celles-placées à dr?ite.

La vignette 4 indique .des parties des trois pièces. La ,vue pointaitvers l'est. La pièce la plus éloignée était éclairée par les fenêtres dunord, de l'est et du sud, et les autres pièces recevaient le jour des fe-

Page 127: Comment faire bonne photographie

126 LA P HO TO GRA PH lE D'UIT É.RlE UR

nêtres du nord et du sud. Le bosquet, légèrement visible au-dessusde la fougère, était à l'extérieur, à l'ombre, et très rapproché de la maison.

Les effets uniques représentés dans les vignettes 5 et 6 ont étéobtenus par un temps sombre, la pose ayant eu lieu à l'intérieur pourembrasser la vue extérieure visible à travers les fenêtres fermées.

Dans la photographie d'intél ieur, il faut observer les règles suivantes:

L'appareil doit être placé sur un trépied ou autre support solidepour les temps de pose. Si l'on tient l'appareil en main durant l'exposi­tion, l'image sera embrouillée et, dans les instantanés, les clichés man-queront de pose. .

L'appareil doit être de niveau, de sorte que lés lignes verticales des

FIG. 3.-Prise à 3 heures de l'après-midi; diaphragme.~16; 10 minutes.

parois, telles que vue" dans le viseur, soient parallèles aux parois duviseur, ou bien l'image révèlera que les murs s'effilent.

Il faut représenter une plus grande partie du parquet que du pla­fond, ou bien la pièce paraîtra surchargée au sommet. •

Avant de faire l'exposition, mettez fermement la tête en avant del'objectif et cherchez les réflexions dans les images ou les miroirs (re­marquez dans l'image la réflexion au-dessus de la cheminée, fig. 3) et,s'il n'yen a pas, placez un tampon de papier derrière un angle ducadre, changeant ainsi son angle. On remarquera un léger change­ment d'angle dans l'image. • 'employez jamais un grand dia­phragme, ou bien la mise au point d'une partie de l'image sera défec­tueuse.

Ne placez jamais des meubles au premier plan près de l'appareil,sans quoi ils seront trop en vedette par rapport à ceux placés plus loincie l'objectif.

Page 128: Comment faire bonne photographie

. FIG. 4.-Prise à 4 heures de ]'aprês-inidi;diaphragmè,I.22; 2 minutes.

LA PHOTOGRAPHIE D'INTÉRIEUR 127

N,c groupez pas ueaucoupde meubles dans le champ devision, car l'image fera pa­raltre la pièce encombrée.Prenez diverses vues de lamême pièce, en laissant, au­tant que possible, chaquemeuble à sa place habituelle.

Pour déterminer les expo­sitions d'intérieur, assurez­vous si votre -appareil estmuni d'un objectif doubleou simple. La combinaisonde face d'un objectif doubleest en avant de l'obturateur~t visible, que ce dernier soitouvert ou fermé. Au con­t raire, un objectif simple setrouve derrière l'obturateur,et il est invisible quand cedernier est fermé.

Avec tous les appareils àmain munis d'un objectifdouble, emj::loyez le dia­phragme gradué à 16 et, avectous les autres appareilspourvus d'un objectif simplen'ayant pas de diaphragmegradué à 16, employez ladeuxième graduation et don­nez les temps de pose recommandés ci-dessous:

TABLE D'EXPOSITION POUR PHOTOGRAPHIE D'l NTÉRIEUR

Murs blancs et plus d'une fenêtre:soleil clair dehors, 4 secondes; clair et nuageux, 20 secondes;soleil voilé, 10 secondes; sombre et nuageux, 40 secondes;

M urs blancs et une seule fenêtre:soleil clair dehors, 6 secondes; clair et nuagetLx, 30 secondes;soleil voilé. 15 secondes; sombre et nuageux, 60 secondes;

Murs et tentures demi-ton et plus d'une fenêtre:soleil clair dehors, 8 secondes; clair et nuageux, 40 secondes;soleil voilé dehors. 20 secondes; sombre et nuageux, 80 secondes;

Murs et tentures demi-ton et une seule fenêtre:soleil clair dehors, 12 secondes; clair et nuageux, 60 secondes;soleil voilé, 30 second.es; sombre et nuageux, 120 secondes;

Murs et tentures foncés et plus d'une fenêtre:soleil clair, dehors, 20 secondes; clair et nuageux, 80 secondes;soleil voilé, 40 secondes.; sombre et nuageux, 2 minutes et 40 secondes;

i\i urs et tentures foncés et une seule fenêtre:soleil clair dehors, 40 secondes; clair et brillam. 2 minutes et 40 seéondes;soleil voilé, 80 secondes; sombre et nuageux, 5 minutes et 20 secondes.

Page 129: Comment faire bonne photographie

128 L'A PHOTOGRAPHIE D'INTÉRIEUR

Cette table sert pour lespièces dont les fenêtres re­çoivent la lumière libre du ciel.et pour les expositions faites au'moins trois heures après le leverdu soleil; ou pas plus tard quetrois heures avant son coucher.

Dans l'emploi de la gradua­tio,n suivante plus petite quecelle mentionnée, pour un ap­pareil muni d'un objectif simple

,ou double, faites une expositiopdouble de celle indiquée dans latable.

Si vous êtes dans l'embarraspour décider s'il faut rangerles mur~ et tentures de la piècedans la catégorie des couleursdemi-ton ou foncées, faites l'ex­position recommandée pour lesmurs et tentures foncés.

Les conditions varient gran­dement dans des I,ièces diffé-

FIG. 5.-Prise à 10 heures du matin; trèsnuageux; diaphragme. 1.22; 5 secondes.

rentes. !\éanmoins, quelles quepuissent être les conditions, siles pièces ont une ou plusieursfenêtres, vous pouvez réussirdes photographies de, certainesparties de ces pièces, en em­ployant la méthode décrite. Laplate-forme du trépied R. I. C.(voir page 75) est un accessoiretrès convenable dans l'usaged'un trépied à l'extérieur. La

,plate-forme est munie de rou­lettes, ce qui rend très simple ledéplace"!llent de l'appareil àtout endroit de la pièce.

Page 130: Comment faire bonne photographie

Papierbromure:

AGRANDISSEMENTLa plupart des amateurs savent qu'on peut obtenir de magnifiques

agrandissements de presque tous les formats à J'aide des négatifs dukodak ou de tout autre petit cliché.. Ils croient cependant que le pro­cédé d'agrandissement est compliqué et nécessite un outillage consi­dérable et une grande habileté. En réalité, il est facile de faire unagrandissement, et ce travail n'exige pour ainsi dire pas d'autre acces­soire que le kodak.

Aux pages suivantes, nous expliquons clairement les usages facileset particuliers aux papiers Bromure et Velox, et nous démontronscomment utiliser un kodak et beaucoup d'autres appareils à main pourfaire des agrandissements. Nous ne visons pas à expliquer J'outillageplus compliqué et plus couteux employé par le professionnel, maisnO'lS no.us bornons aux exigences de l'amateur ordinaire. .

Le papier Bromure est un papier photographique pur,enduit d'une couche sensible, composée priricipale­ment de bromure d'argent et de gélatine blanche,

. similaire à J'émulsion sur les plaques ou pelliculessèches, mais beaucoup moins rapide, ce qui" permet de les manipuler·à une lumière plus forte qu'il ne faudrait pour les plaques ou pellicules..

Exposé à la 1umière et developpé, le bromure d'argent donne un ton·noir pur; les parties non exposées du papier enduit de cette émulsionconservent un blanc pur, à J'exception du papier bromure "Royal","qui se fait sur un fond crème délicat. .

Si le débutant tient compte que la feuille de papier bromure possèdeexactement la qualité de la plaque sèche lente, et qu'on obtient uneimage positive en photographiant à travers le négatif sur la feuille depapier Bromure, en plaçant le. négatif et la feuille de papier à l'écartl'un de l'autre, plutôt qu'en contact, comme pour les épreuves 01 di·naires, il lui sera beaucoup plus facile de comprendre ce procédé.,

Le papier Bromure poss~de de remarquables qualités -de conserva­tion, tant avant qu'après le tirage; et si l'épreuve, après développe­ment, est fixée et lavée avec soin, elle se conservera aussi longtempsque le papier support lui-même.

Au sens ordinaire du mot, un agrandissement est uneQu'est-ce image ou un portrait positif obtenu en laissaht' passerqu'un agran- des rayons lumineux à travers un cliché pour passer'dissement? ensuite par un objectif et se converger sur une feuille

de papier bromure sensible; la grandeur de -rimageprojetée dépend de la distance qui sépare J'objectif de la feuille; ainsi,.plus la feuille est éloignée de J'objectif, plus J'agrandissement est con­sidérable. Le diagramme de la page 130 'fait clairement comprendrela chose.

L'agrandissement d'un négatif se fait aussi de la même manière, ense servant d'un petit positif, J'image projetée convergeant sur une pla­que sèche, au lieu de converger sur le papier. Bromure.

S

Page 131: Comment faire bonne photographie

130 AGRANDISSEMENT

L'usage dukodak et dubrownie pourl'agrandisse­ment: '

Tout kodak ou brownie à mise au point et toute autreespèce d'appareils à main à mise au point se prêtentaux agrandissements de tous les formats désirés, àl'aide des clichés qui ne sont pas plus grands que lespellicules ou plaques employés par l'appareil.Pour agrandir avec un appareil à main, la seulechose nécessaire est une chambre noire, ayant une

fenêtre à travers laquelle peut librement pénétrer la lumière du ciel.A part de l'appareil, l'amateur peut fabriquer tout son outillage d'agran­dissement.

Cet outillage comprend un cadre-châssis de bois (fig. 1), ajusté àune planchette (A dans fig. 2), avec, dans le châssis et la planchette,un'e ouverture d'à peu près le même diamètre et la même forme que ledos du soufflet de l'appareil, un réflecteur blanc (C dans fig. 2) ,et uneplanèhe à copier ou chevalet (fig. 3) pour tenir le papier sur lequel ilfaut faire l'agrandissement.

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1

1

1

a:1rcwll<.>0..1Q..«140.. Ill:WlwCliO~IZ0 10a: 10::­COIf!l

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1

1

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La largeur des côtés du cadre-châssis (A fig. 1) doit avoir le doublede l'épaisseur du camera-cette dernière épaisseur étant sa plus faibledimension, lorsque fermé. L'espace B (dans fig. 1 et 2) représente unecoulisse où l'on place le porte-cliché, composé de deux morceaux devitre nette et sans défaut un peu plus grands que le cliché.

Le cadre-châssis est muni d'une fenêtre ouverte, et les parties de lafenêtre non remplies par la planchette doivent être obstruées avec desmatières légères, telles que du bois, du carton épais ou un tissu opaque,de sorte que la seule lumière qui puisse entrer par la fenêtre soit cellequi pénètre dans le camera par l'ouverture,. du châssis. (Voir fig. 3.)

Ilfaut tenir en étroit contact ave'c le châssis le camera supportépar la planchette au fond du chassis (D fig. 2). Le plus facile moyende réussite est l'emploi d'une couple de bandes élastiques solides etlarges, comme en vendent les libraires. Les joints 'entre le camera

Page 132: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT 131

FrG.1.

et le châssis doivent être impéné­trables à la lumière. S'ils ne lesont pas, il faut les couvrir au.moyen d'un châle ou drap froncé.

Dans les agrandissements, ilfaut que le négatif soit unifor­mément illuminé. A cette fin, ilfaut que le réflecteur, placé àl'extérieur du cadre, à un anglede 4-S degrés, pour réflecter lalumière du ciel par l'ouverturedu cadre, soit approximativementtrois fois a ussi large et trois foisaussi long que l'ouverture pra­tiquée dans le cadre. Après plu­sieurs essais de réflecteurs, on aconstaté que le plus satisfaisantest le carton t-llanc, propre, sanséclat.

On peut placer sur une table,ainsi qu'indiqué dans la fig. 3,le tableau, qui peut se composerd'une planche à dessin, munied'une base pour que le tableaupuisse se tenir debout.

Il faut coller sur un masque opaque avec du papier gommé lesbords du négatif, et que le masque soit de la même grandeur que lesvitres entre lesquelles le négatif est placé, afin que la seule lumière quipénètre dans l'appareil soit celle qui passe par la surface de l'image dunégatif. Toute lumière qu'on laisse traverser les vitres à l'extérieurde la surface de l'image est susceptible de voiler l'agrandissement.On peut découper des masques dans le papier noir qui sert d'emballageaux papiers Velox et Bromure. Toutefois, les feuilles à masquesEastman conviennent mieux, car elles sont réglées avec précision, cequi assure le découpage des masques à angles droits parfaits.

Après avoir placé entre les vitres le négatif masqué, il faut assu­jettir les vitres avec du papier gommé, aux extrémités, pour assurerla planéité du négatif. .

En plaçant dans la coulisse (B fig. 2) les verres qui supportent lenégatif, de sorte que ce dernier soit renversé, avec le côté de l'émulsion­(le côté mat) du .négatif faisant face à l'objectif, il faut projeter sur letableau le côté droit de l'image.Avec l'objectif à peine l'ouvertureet la chambre noire fermée,afin qu'aucune autre lumière quecelle qui travel se le négatif etl'objectif ne puisse entrer dans lapièce, on peut opérer la mise aupoint exacte du format d'agran­dissement désiré sur une feuillecie papier blanc épinglée au tableau

Le négatif et le tableau doiventêtre parallèles. S'ils ne le sont pascertaines partie!; de l'agrandisse­ment ne seront pas au point.

B

Page 133: Comment faire bonne photographie

132 AGRANDISSEMENT

Le format de l'agrandissement est déterminé par la distance rela­tive qui sépare le tableau de l'objectif-plus cette distance est grande,plus l'image est grande-et la mise au point précise est effectuée enavançant ou recula,nt l'objectif sur la base du camera.

Après une exacte mise au point, il faut arrêter l'objectif à sa pluspetite ouverture; et placer un écran coloré jaune pâle en avant de l'ob·jectif. Une lumière terne et jaune sera ensuite projetée sur le tableau,et vous pouvez sans danger, manipuler pendant quelques instants,dans cette lumière jaune faible, le papier sur lequel vous devez fairel'agrandissement. Après avoir épinglé le papier à agrandissementdans la même position que le papier blanc sur le tableau, vous ouvrezle diaphragme de l'objectif à la graduation 16, vous enlevez l'écran etfait,es l'exçosition.

FIG. 3.

Après l'exposition, vous fermez l'obturateur de l'appareil et dévelop­pez: l'aglan~issement.

Vous pouvez déterininer l'exposition à faire en découpant danstoute la longueur du papier à agrandissement une bande d'un pouceou deux de largeur, puis vous l'épinglez en diagonale sur la surface dutableau, et vous faites les expositions d'essai.

!\. cette fin, recouvrez % de la bande d'un morceau de carton etexposez 73 non découvert de la bande pendant un certain temps, puisenlevez le carton pour que le 73 exposé et la Yz de la partie couvertesoit découverte, et faites une autre exposition de même durée que lapremière. Finalement, enlevez tout le carton et faites sur toute labande une troisième exposition de même durée que la première. Labande aura ainsi reçu 1, 2, et 3 unités d'exposition. Il faut développercette bande durant le temps recommandé dans les instructions donnéesavec le papier employé. La partie qui parait au point, après le dévelop-

Page 134: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT 133

Contrôlecentral:

pement et le fixage de la bande est celle bien exposée. Si la bande touteentière semble trop faible, toutes les expositions ont été trop courtes,tandis que si la totalité de la bande paraît trop prononcée, les exposi­tions ont été trop longues. Le remède à apporter dans ce' cas estmanifeste-il faut exposer une autre bande pendant une durée diffé­rente.

L'outillage est simple et parfaitement efficace pour faire les agran­dissements à la lumière du jour. Il peut être construit par une per­sonne habile à manier de3 outils.

Dans les agrandissements suivant la méthode décriteci-dessus, la chambre noire dans laquelle nous opéronsconstitue l'intérieur de l'appareil d'agrandissement(même comme l'intérieur du soufflet constitue l'inté­

rieur d'un appareil pliant à main), et le tableau sur lequel est projetéel'image agrandie sert d'écran pour la mise au point. L'appareil à main(dont le dos a été enlevé) employé dans l'agrandissement .sert d'ap­pareil porte-objectif et porte-cliché, et le soufflet de l'appareil à mainforme un cône impénétrable à la lumière qui empêche toute lumière,sauf celle traversant le négatif et l'objectif d'atteindre le papier surlequel est fait l'agrandissement.

En étant à l'intérieur de l'appareil d'agrandissement durant letirage de l'agrandissement, nous pouvons contrôler l'agrandissementlocalement. Comme nous pouvons, à l'aide de cette méthode, obtenirdes images que nous ne pouvons aussi facilement obtenir au moyende tout autre procédé photographique, nous exptiquerons la méthodepn détail.

Presque tous les négatifs, excepté ceux qui manquent fortement.de pose, contiennent de nombreuses nuances délicates que nous· pou­vons à peine observer dans une petite épreuve Rar contact,' mais' quenous pouvons ilpercevoir dans un agrandissement. ' c. 1 .

L'absence de détail dans les petites surfaces de la lumière ou:destons foncés, d'une petite image n'est pas désagréable. Cependant,comme ces surfaces sont· plus vastes dans un agrandissement, elles' sontplus visibles et rarement agréables à la vue, avec ou sans détail.

•FIG. 4.-lndiquant la méthode de contrôler localement l'épreuve d'un agrandissement.

Page 135: Comment faire bonne photographie

134 AGRANDISSÊMENT

Si le négatif accuse du détail dans ces surfaces, nous pouvons l'en­registrer dans notre agrandissement et, ce qui importe davantage, nouspouvons aussi augmenter ou diminuer le contraste entre les différentstons de l'image, autant que nous le désirons, grâce au contrôle localde l'épreuve d'agrandissement. La méthode à suivre à cette fin estillustrée par le dessin de contour indiqué dans la fig. 4.

Les lignes pointillées reliant l'objectif au tableau suggèrent le formatd'agra-ndissement à donner, et la tache noire sur le tableau représenteune surface qui paraîtrait trop noire, ou sans netteté, dans l'agrandisse­ment, si nous permettions à la lumière d'exercer sur elle une actionaussi longue que sur les autres parties de l'image.

La méthode à employer pour contrôler localement l'impression estde permettre l'action de la lumière nécessaire sur toute l'image pourassurer l'impression des tons sombres. Puis, dès l'achèvement del'impression des tons noirs, il faut tenir un morceau de carton entrel'objectif et le tableau dans une position telle que la lumière ne peutparvenir à la partie de l'image complètement imprimée, ce qui auraitpour conséquence dè donner une trop forte impression, sans toutefoisempêcher la lumière d'atteindre les parties non encore entièrementimprimées. Le format du carton doit être déterminé par la grandeurde la surface à masquer et par la distance du carton à l'objectif-plusle carton' est près de l'objectif, plus l'ombre projetée sera grande et plusles bords de l'ombrage seront diffus dans l'image achevée. En le tenantun peu plus rapproché de l'objectif que du tableau, et en le déplaçantconstamment pour faire l'ombrage, l'image ne révélera aucune traced'ombrage.

Il faut fixer le carton, au moyen de bandes de papier gommé, oude tout autre article convenable à un manche formé d'une bande devitre nette d'environ Y2 pouce de large et aussi long que la moitié de lalargeur du tableau. Comme la lumière traversera cette vitre, lemanche n'aura pas d'effet appréciable sur l'ombrage de l'image.

Pour l'impression du détail des tons clairs, on emploie une feuillede carton qui masquera tout le tableau. Il est pratiqué dans le cartonune ouverture par où pénètre la lumière durant l'ombrage. On peutmodifier la surface et la forme de l'ouverture en bouchant une partiede cette dernière avec les doigts.

Bien que sa description soit difficile, ce procédé est d'applicationtrès facile et, avec un peu de pratique, le photographe devrait obtenirles résultats qu'il désire--résultats que ne peuvent dépasser aucuneautre méthode connue.

Après la _mise en place du négatif et avoir veillé à ceL'exposition: que le paquet de papier bromure soit bien protégé,

ajustez l'obturateur pour un temps de pose et dé­clanchez la détente pour l'ouvrir; une image plus ou moins brouilléeapparaît sur le tableau; reculez maintenant ou avancez ce dernierjusqu'à ce que vous ayez obtenu le format d'agrandissement désiré,puis opérez la mise au point exacte de l'image par le va-et-vient del'objectif.

Plus l'objectif est rapproché du négatif, plus grand est le formatd'agrandissement, et il faudra reculer le tableau en conséquence pourobtenir une mise au point précise.

Ouvrez tout grand l'objectif pour faire la mise au point, et réduisezl'ouverture au moins à la graduation 16. Cela vous assure non seule-

Page 136: Comment faire bonne photographie

AGRANDiSSEMENT 135

Développe­ment:

ment une netteté convenable, mais vous permet, en prolongeant letemps de pose, de mieux contrÔler l'exposition, et vous donne le te!UPsd'ombrager ou d'augmenter l'exposition sur une partie quelconque~de l'image.

1.0rsque vous aurez obtenu la grandeur désiré,e et la mise au pointconvenable, fermez l'obturateur et mettez la feuille de papier Bromureen place sur le chevalet ou tableau. Avant de couvrir l'objectif ou defermer l'obturateur, marquez sur le tableau l'endroit exact où doit êtreplacée la feuille de papier Bromure.

Vous pouvez employer un écran compensateur, de couleur foncée,pour couvrir l'objectif, car la lumière qui le traver~e ne peut agir surle papier Bromure dans les quelques instants nécessaires à l'ajuste­ment du papier sur l'écran à agrandir.

Nul procédé d'impression ne procure autant ç1'avantab'es que l'a­grandissement Bromure, dans la modification des traits caractéristiquesdu cliché original, sur l'épreuve,

Abaissez ,J'objectif de manière à obtenir tout le temps voulu pourl'exposition. Vous pouvez alors ombrager un peu à un endroit, faireune plus longue exposition à un autre endroit, et obtenir juste le résultatdésiré, faisant ressortir la finesse des ombres et adoucissant une grandelumière à volonté.

Pour masquer une partie durant la pose, tenez le masque plus rap­proché de l'objectif que de l'écran à agrandir afin d'éviter l'intensité deslignes' et cI'obtenir la diffusion utile. '

Après l'exposition vient le développement, qui se faità peu près de la même manière que le développementdes clichés ou pellicules.Munissez-vous d'une lanterne, d'un verre gracIué,

cI'un bâton à mélanger et de trois bassins, de préférence en caoutchoucdur, ou doublées en caoutchouc, mesurant cIe chaque côté, au moinsun pouce de plus que vos feuilles de Bromure, pour faciliter les mani-pulations. '

On peut facilement construire un bassin de toute grandeur doubléeen caoutchouc, en collant un morceau cIe tissu caoutchouté dans uneboite ou bassin de bois.

Comme le papier Bromure n'est pas aussi sensible à la lumièrequ'une plaque ou pellicule sèche, on peut employer une lumière un peuplus forte pour le développement. On peut pratiquer à cette fin unepetite ouverture à l'extérieur cIe la fenêtre, recouverte de deux épais­seurs de papier jaune d'emballage, ou bien on peut enlever la vitrerouge de la lanterne du laboratoire ou chambre noire. La vitre cIecouleur orange qui reste protège suffisamment contre le brouillard etpermet d'observer le cIéveloppement avec plus de facilité (voir page 93).

Employez le révélateur à une température d'environ 700 F.;avec la solution Nepera 1 à 6, à une température de 700 , l'image doitapparaître dans une périocIe cIe 12 à 15 secondes, et il faut laisser l'é­preuve se développer pendant une durée d'exposition d'au moins uneminute à Il minute. Si l'épreuve se développe en moins d'une minute,dans-les conditions précitées, la durée d'exposition a été trop longue.Si elle ne se développe pas entièrement en 1Yz minute, dans les mêmesconditions, la durée a été trop-courte.

Page 137: Comment faire bonne photographie

136 AGRANDISSEMENT

1 once.6 onces.

Le développement achevé, rincez l'épreuve dans de l'eau clairedurant quelques secondes, et plongez-la dans le bain de fixage. N'es­sayez pas de développer trop d'épreuves dans le même révélateur.

Tl existe beaucoup de révélateurs qui peuvent être emp'oyés parune personne expérimentée connaissant leurs limitations, et produitede bons résultats. Le photographe de profession agrandit d'aprèsun cliché de qualité uniforme et pour obtenir un certain effet, tandisque l'amateur, à cause de la grande variété de ses essais a des négatifsdont l'épaisseur et la qualité varient, et 'e meilleur révélateur qu'ildoit employer est celui qui doime le plus de latitude dans l'expositionet le développement, et celui qui se conserve bien en solution.

Pour cette fin, la solution Nepera est, sans contredit, Je meilleurrévélateur. Elle est reconnue comme le révélateur universel, car ellepeut aussi bien servir pour lEs plaques, les pellicules et le papier Velox.

rour le papier Bromure, employezSolution NeperaEau

Six onces de solution préparée développeront six épreuves de 8 x 10,ou leur équivalent, après quoi il. faut préparer une nouvelle solution.Si vous ne pouvez vous procurer la solution Nepera, 1 faut employerla formule suivante:

Faites dissoudre les produits chimiques, dans J'ordre mentionné,en ag:tant constamment:

Eau chaudeElon

*C. K. Co. sulfite de soude (des)Hydroch none

*c. K. Co. carbonate de soude (des)Bromure de potassiumAlcool méthylique (de bois)

50 onces.~ once.3%: onces.

1 once.5~ onces.60 grains.6Y2 onces.

Pourdévelopper:

*Dans l'emploi de crystaux, prenez environ trois fois la Quantité du carbonate etle double de la quantité de sulfite.

Ce révélateur concentré se garde 'ncléfiniment clans cles bouteillesrempFes bien bouchées

Mettez clans un, bassin convenable-Solution concentrée 1 once.Eau 6 onces.

Cette quantité suffit à développer SIX épreuves cle 8 x 10, ou leuréquivalent.

Le fixage parfait des papiers Bromure est de la plusFixage: haute importance pour assurer la permane'nce des

épreuves. La préparation du bain de fixage exigele même soin et la même précision que la préparation de la solutiondu révélateur. Il faut préparer ce bain suivant l'une ou l'autre desformules ci-dessous. Si vous suivez les instructions, le fixage desépreuves s'effectuera rapidement et parfaitement dans une dizaine deminutes, et vous éviterez les gerçures qui se rencontrent souvent dansles impressions au bromure, surtout par un temps chaud. Le bain

Page 138: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT 137

possède d'excellentes qualités de conservation, et il peut servir pendanttrès longtemps sans détérioration.

HypoEau

Après dissolution, ajoutezMétabisulfite de potassium ou bisulfite

de soudeAlun en poudre

16 onces.1 gallon.

Y2 once.Y2 once.

Si vous le préférez, vous pouvez employer le bain suivant:Hypo 16 onces.Eau 1 gallon.

Après complète dissolution, acidifiez par l'addition de 4 onces dudurcisseur liquide Velox.

Les' épreuves doivent séjourner dans le bain de fixage durant aumoins quinze minutes, et il faut les enlever l'une après l'autre, pourobtenir un fixage égal et éviter les taches.

Après que toutes les épreuves ont séjourné quelques minutes' dansle bain de fixage, vous pouvez retirer le verre jaune de la lumière, etcontinuer le reste de l'opération à la lumière ordinaire. Avant de laisserpénétrer la lumière blanche, assurez-vous que toutes les parties nonexposées ou non développées des feuilles ont été soigneusement pro­tégées contre la lumière..

Après la' complète fixation des épreuves, il faut bienLavage: les laver. Pour cela, il faut les laisser pendant une

heure dans l'eau courante ou faire dix ou douze chan­gements d'eau, faire chaque fois passer les épreuves d'un bassin à l'autre,et laisser s'écouler environ cinq minutes entre chaque changement.Le lavage ne doit pas exiger une durée plus longue qu'il ne faut pouréliminer des épreuves toute trace d'hyposulfite. En hiver, il fautautant que possible conserver l'eau à une température uniforme, carJ'eau glacée peut déterminer des gerçures. Dans l'emploi d'eau cou­rante pour le lavage, il ne faut pas laisser le jet couler 'directementsur les épreuves, car cela occasionnerait des brisures dans la fibre dupapier et produirait des ampoules. Placez dans le bassin de lavageItn grand verre et laissez l'eau couler et déborder le bassin, ou bienadaptez au robinet un tube de caoutchouc de deux ou trois pieds cielong, et dirigez l'écoulement de l'eau sur le côté du bassin.

Vous trouverez, à la page 110, un moyen de déterminer si les épreuvessont entièrement débarrassées de l'hyposulfite. .

Après avoir été bien lavées, les épreuves peuvent êtreSéchage: suspendues à l'aide d'épingles sur le bord d'une table

ou d'une tablette. Elle peuvent encore être étendues,la face retournée, sur un morceau de drap propre, ou, la face en l'air,sur des buvards. .

Évitez l'emploi de buvard ordinaire de cO'mmerce, qui contientd'habitucle une forte proportion d'hypo et d'autres produits chimiq uesnuisibles.

6

Page 139: Comment faire bonne photographie

138 AGRANDISSEMENT

Évitez aussi l'emploi de buvards de couleur et de ceux qui contien­nent de la matière imprimée. En effet, l'encre de couleur et l'encred'imprimerie sont susceptibles de s'impressionner sur l'épreuve.

Le collage des agrandissements de petits formats,Collage: ne dépassant pas 6 x 8, se fait d'une manière très

satisfaisante avec le Kodak Dry Mounting Tissue,l'épreuve adhérant parfaitement et sans s'enrouler, même sur la cartela plus mince. Voir page III. Pour les formats supérieurs à 6 x 8, ilest 'préférable de coller l'épreuve au moyen d'une bonne colle à pâte,car il faut une presse Kodak pour le collage des agrandissements degrand format avec le tissu collant. Il est peu probable que l'amateuren.wit mul),i.

Voici le procédé de collage à la colle à pâte:

SUR CA!!TE-Les épreuves sur papiers Bromure peuvent être colléeshumides. Etendez l'épreuve humide, face en bas, sur une table re­couverte d'une toile cirée ou caoutchoutée, ou sur une vitre, et pressez­la çour en éliminer le surplus d'eau; appliquez ensuite de la colle àpâte limpide sur le dos avec un pinceau, recouvrez d'une feuille deçapier propre, et faites adhérer à l'aide d'un rouleau à brunir en caout­chouc.

POUR DÉROULER LES ÉPREUvEs-Après le séchage des épreuves,on peut les dérouler au moyen d'une règle à bord tranchant, qu'onapplique sur le dos de l'épreuve, le coin de l'épreuve en arrière de larègle étant tiré en levant, durant le passage de la règle.

ÉPREUVES LÉGÈREMENT MARBLÉEs-Indiquent uneSuggestions: durée d'exposition trop longue et un développement

trop court.

NUANCES VERDÂTRES-Exposition trop longue ou trop de bromure.

LA FACE DU PAPIER BROMURE PERMANENT peut être facilementdistinguée en regardant à travers le papier ou sur le papier au grandjour après le fixage. Les parties non fixée~ apparaîtront d'un jaune ve~t.

L'EAU COURANTE n'est pas un moyen de lavage des épreuves aussisûr que leur passage d'une cuvette à une autre, en les laissant séjournerpendant au moins dix minutes dans chaque eau renouvelée; douzechangements s'uffisent: pas moins.

Depuis leur introduction, qui remonte à trente-cinqChoix du ans, les papiers Bromure permanents Eastman ontpapier photo- toujours tenu la première place parmi les papiersgraphique: photographiques. Nous recevons tous les jours des

témoignages de leur supériorité.

Nous donnons c:-après la liste des différentes espèces de papiersBromure Eastman, ainsi que leur mode d'emploi:

BROMURE VELOUTÉ: Convient aux négatifs ayant de fortes ombres,le léger éclat de la surface demi-glacée donnant aux agrandissementsdes négatifs une vie et un brillant très agréables. Le papier BromureVelouté est surtout apprécié par ceux qui agrandissent des négatifsd'amateurs ou de paysages.

Page 140: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT 139

Effetsspéciaux:

PAPIER BROMURE STANDARD: Papier au bromure à la surfacenaturelle est spécialement destiné aux agrandissements de toute sorte,surtout à ceux qui doivent être finis au crayon ou au pastel.

L'émulsion- comporte deux différentes pesanteurs de papier: B,pesant et uni; C, pesant et rude.

La marque B, pesant et uni, sert aux agrandissements de grandformat, qui doivent être retouchés où finis à la couleur, à l'encre deChine ou à l'huile.

La marque C, pesant et rude, s'adapte mieux au travail grossier, _qui doit être fini au crayon ou au pastel; il peut aussi être fini à l'encrede Chine ou à la couleur.

La marque BB, pesanteur double, a la même surface que la marqueB, et il n'est pas nécessaire de là décrire. Son emploi pour les photo­grammes non collés sur carton et les travaux de grandes dimensionsaugmente sans cesse.

PAPIER BROMURE ÉMAILLÉ MAT-Ce papier est d'un noir charbonriche, et sa surface est mate, douce et veloutée. Sa teinte donne durelief aux clairs et aux demi-tons.

PAPIER BROMURE ÉMAILLÉ-C'est un papier bromure brillant quidonne aux agrandissements une apparence semblable à celle des épreuvesluisantes par contact. Lorsqu'il est bruni sur la plaque à polir, cepapier donne un éclat équivalent au procédé glacé. Il ne se fait que depesanteur moyenne.

PAPIER BROMURE RoyAL-Les agrandissements aux nuances sépiafaits à travers <lu voile (Bolting Cloth) sur le papier bromure Royalont le cachet et la douceur des plus délicates gravures.

Les négatifs ayant un fond sombre et artistique, les noirs accentuéset les lumières éclatantes contribueront à produire, avec le papierBromure Royal, un effet qu'aucun autre papier Bromure ne pourraitdonner.

L'emploi du Bromure Royal n'est pas destiné aux vignettes à- fondblanc, car il est préparé sur un papier ayant une légère teinte crème,la nuance jaunâtre des clairs s'harmonisant admirablement avec lesfonds sombres. Il se fabrique seulement en surface unie.

On réussit des photographies d'une douceur et d'uneampleur incomparables, en effectuant l'agrandisse­ment à travers un écran d'étamine de soie. (BoltingCloth.)

L'écran atténue la lourdeur des ombres et les mêle avec harmonieaux tons plus claits.

La manière la plus commode de se servir de cette soie est de l'étendresur un cadre ou tendeur. Si l'écran est mis en contact intime avec lepapier, l'agràndissement semblera avoir été fait sur un canevas à maillesfines. Pour obtenir une grande diffusion, placez l'écran à une distancede 7;î: de pouce du papier. Plus l'écran est éloigné, plus grande est ladiffusion de la lumière.

L'emploi de l'écran augmente l'exposition d'environ un tiers. Ilfaut effectuer la mise au point avant la mise en place de l'écran. Avec

Page 141: Comment faire bonne photographie

140 AGRANDISSEMENT

Nuancessépia:

Tirage aucontact:

le papier uni, il faut 'employer de la soie à réseaux très fins. Avec lepapier rude, vous pouvez vous servir d'une soie ordinaire ou grossière.Pour les épreuves de petit format, servez-vous de soie très fine. Pourla commodité de nos clients, nous avons pris des mesures afin de leurfournir une soie (Bolting Cloth) de la meilleure qualité, et nous l'ex­pédions en rouleaux, ce qui la préserve des faux plis.

Des divers procédés d'obtention de nuances sépia,nous donnons la préférence à la méthode de redé­veloppement et à l'èmploi du redéveloppateur Royal.Les résultats obtenus à l'aide du redéveloppateur

Royal sont chimiquement identiques à ceux obtenus par la méthodeHypo-alun, et on ne peut douter de la permanence de l'épreuve, car ilne se produit pas de changement, sauf dans la couleur de l'épreuve, soitdans la netteté ou la gradation. Les frais du procédé sont modérés.En effet, on peut redévelopper trois cents épreuves de 8 x 10, ou leuréquivalent, .avec le contenu d'un paquet du redéveloppateur Royalde 75 cents, et le temps consacré est beaucoup moindre que celui né­cessaire à l'emploi du procédé à froid de virage à l'Hypo-alun.

Si une épreuve faite au papier Bromure a été fixée uniformément etbien lavée, elle donnera un résultat satisfaisant, lors de son redéveloppe­ment.

Le redéveloppateur Royal, possède, en outre, les avantages suivants:

Uniformité-En suivant les instructions données, vous obtiendrezune uniformité absolue. .

Rapidité-On peut, en moins de deux minutes, convertir en sépiaune épreuve au Bromure.

p , t' Pour préparer le bain blanchisseur, faites dissoudreclrepalt tl.on dans 20 onces d'eau le contenu du tube portant là

es sa u Ions: mention "Agent blanchisseur" (Bleaching Agent).

Pour préparer la solution à redévelopper, faites dissoudre dans 32onces d'eau le contenu d'un tube portant la mention "Redéveloppateur."

Le procédé pour virer à la sépia les épreuves au bromure est lemême que celui du papier Velox. Voir "Virage pour tons sépia surVelox," à la page 114.

Les papiers Bromure Eastman peuvent servir autirag~au contact, à la lumière artificielle ou à la lu­mière du jour, mais nous recommandons le papierVelox, qui est particulièrement fabriqué à cette fin.

Le papier Bromure Eastman est très sensible. Il ne doit pas êtremanipulé à la lumière ordinaire; le chassis-presse ne doit pas êtretlIfargé,~ le papier non exposé ne doit être manipulé qu'à une lumièrejaune ou orange.

Si vous opérez pendant le jour, servez-vous, pour boucher la fenêtrede la chambre noire, de deux épaisseurs de papier jaune-orange. Uneseule épaisseur suffira, si vous travaillez au gaz ou à l'électricité.

L'exposition doit varier suivant l'intensité du négatif, la valeur et.J'intensité de la lumière. Un négatif ordinaire exige une expositionenviron d'un quart de seconde à la lumière du jour, ou de dix secondes,à une distance d'un pied d'une lampe à l'huile numéro 2.

Page 142: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT

AGRANDISSEMENT SUR PAPIER VELOX

141

Pour les agrandissements de grand format, on peut employer leVelox Spécial, au lieu du papier Bromure. Nous ne recommandonscependant pas son usage à la lumière du jour, sauf lorsque le négatifpeut recevoir la pleine lumière du ciel.

Quand le négatif reçoit la lumière par réflexion, le Velox n'est pasassez rapide pour avoir une valeur pratique.

Bien que le Velox exige une plus longue exposition à la lumière quele papier Bromure, il possède le grand avantage d'être manipulé à unelumière beaucoup plus forte. Le contraste du Velox le rend surtoutpropre à l'agrandissement des négatifs petits et faibles, et la grandelatitude d'exposition et de développement permet aux amateurs,même les moins expérimentés, d'obtenir les meilleurs résultats.

Dans l'emploi du Velox, la manière de charger l'appareil est la mêmeque pour le papier Bromure, si ce n'est que la chambre noire n'est pasnécessaire. Il faut toutefois baisser les rideaux des fenêtres et mani­puler votre papier dans le coin de la pièce le plus éloigné de la lumièredu jour.

Pour l'agrandissement des négatifs d'une densité moyenne, et nedépassant pas 8 x 10, une exposition d'une heure, par un ciel clair,sera approximativement exacte. Une ou deux expositions d'essaiavec un négatif moyen détermineront la durée d'exposition de tous lesnégatifs, dans des conditions semblables. Il ne faut pas oublier queles négatifs d'une nuance jaunâtre exigent une exposition plus longueque les autres. Il ne faut pas oublier, non plus, que, dans les moisd'hiver, la lumière est beaucoup plus faible qu'en été, et qu'il faut enproportion faire une exposition plus longue.

L'exposition terminée, le développement et le fixage s'eff~ctuent

de la même manière que pour le tirage au contact. Pour développerles agrandissements sur papier Velox, nous recommandons la solutionNepera.

Solution NeperaEau

1 once.4 onces.

Température, 70 degrés F.

Si vous désirez préparer votre propre révélateur, employez la formulede la page 136, en la diluant comme ci-dessus. .•

Quand les agrandissements sur Velox sont développés, plongez-lesun instant dans une cuvette d'eau claire, puis passez-les al,l bain defixage.

Après le fixage et le lavage, il faut faire sécher l'épreuve suivant lesinstructions données pour le papier Bromure. Voir page 137.

N OTE--Qn peut fixer et laver les agrandissement sur Velox, de la même manièreQue les épreuves par contact sur Velox. Voir page 109. .

Page 143: Comment faire bonne photographie

142 AGRANDISSEMENT

AGRANDISSEURS BROWNlE ET VEST-POCKETKODAKS

FIG. 1.

L'idée qui préside à la conception del'agrandisseur Brownie consiste à éliminertout accessoire fantaisiste et à procurer auxprix de la marque Brownie les pièces seulesindispensables à l'agrandissement au grandjour.

On appréciera à quel degré de perfectionon a réalisé cette conception par le prix mo­dique de ces appareils et par le fait qu'ilspeuvent agrandir d'une façon irréprochablejusqu'à un format de 8 x 10.

L'agrandisseur Brownie consiste simple­ment d'une boite de forme conique d'unmatériel solide, munie d'un porte-papier àla base et d'un porte-cliché au sommet. Lacaisse est pliante, ce qui en facilite le trans­port, et on peut la monter prête à s'en serviren quelques secondes. L'objectif, qui ac­compagne chaque agrandisseur, est ajusté àl'intérieur du cône précisément à la distancevoulue pour assurer invariablement une mise au point absolue, et un

cliché bien défini nesaurait donner lieu àun agrandissement surlequel l'image seraithors de mise.

Pour faire un a­grandissement, montezla boîte, mettez lenégatif dans le porte­chiclé, une feuille de

FIG. 2. papier au bromure oude papier Velox dans le porte-papier, et procédez à l'exposition en pla­çant l'appareil de façon à ce que lalumière du ciel (non celle du soleil)donne directement, sans obstruc­tion, sur le cliché. Après uneexposition de durée suffisante (voirles explications du manuel quiaccompagne l'agrandisseur), déve­loppez le papier d'après le procédéordinaire.

Pour le montage de l'agrandis­seur, enlevez d'abord tout ce qui setrouve dans le carton, et examinezattentivement les vignettes qui re­présentent l'appareil une fois monté.

.L'agrandisseur se compose d'uncône, en deux sections, d'une plan- FIG. 3.chette porte-objectif, d'un porte-papier et d'un~porte-cliché.

Page 144: Comment faire bonne photographie

AGRANDISSEMENT 143

FIG. 5.

FIG. 6.

FIG. 4.

1. Prenez le porte-papier (grand cadreavec dos à charnières) et déposez-le, à platdevant vous sur une table, avec le côté àrainures à découvert, et ouvrez les fermoirsqui se trouvent sur la languette (voir fig. 2).

2. Ajustez soigneusement la plus grandedes extrémités de la section de base dansles rainures du porte-papier (fig. 3.)

3. Placez ensuite la planchette porte­objectif au-dessus de la plus grande desdeux sections du cône, et assurez-vous bienque la paroi marquée "Short Section onthis side" est placée au sommet.

4. Au côté opposé ou sous le côté de laplanchette porte-objectif se trouve laplaque métallique du diaphragme.

Cette dernière peut s'enlever facilementen la tournant à gauche au moyen des deux rondelles en saillie, afin defaciliter le nettoyage de l'objectif sur ses deux faces. Essuyez l'objectifà l'aide d'un mouchoir propre en toile. Une foisl'objectif ainsi nettoyé, n'oubliez pas de remettrele diaphragme en place et de l'assujettir solidement.

Essuyez de temps à autre l'intérieur de l'agran­disseur avec un linge humide pour en enlever lapoussière.

Des deux côtés de la planchette porte-objectifse trouvent des fermoirs métalliques qui doivents'adapter aux chevilles ménagées sur les paroisdu cône Fig. 4.

4. Avant de pousser les fermoirs, ajustez lagrande extIémité de la plus petite des deux sectionsdans les rainures de la planchette porte-objectif.Introduisez ensùite les fermoirs dans les chevilles,ce qui donne à l'appareil la solidité et la rigiditévoulues. Fig. 5. (Sur chaque côté de la plus'petite des deux sections se trouvent deux chevillesqui doivent s'adapter aux fermoirs de la mêmemanière que celles de la grande section.)

5. Le petit cadre qui contient deux feuilles de verre (retenues pardes lamelles à ressorts), cons­titue le porte-cliché, et doit êtreassujetti à la petite extrémitédu cône à l'aide de crochetsainsi que l'indique la fig. 6.

L'appareil est alors prêt etil n'y a· plus qu'à placer le né­gatif à agrandir dans le cadred'avant entre les deux verres,la face ou le côté mat donnantsur l'objectif.

On peut agrandir tout cliché de dimension moindre que l'ouverturedu porte-cliché qui se trouve à l'extrémité de l'agrandisseur. Unnégatif de plus petit format s'agrandira en proportion de ses dimensions,mais ne saurait être agrandi au format maximum que l'appreil peutrendre.

Page 145: Comment faire bonne photographie

144 AGRANDISSEMENT

Par exemple, on peut se servir avec l'agrandisseur Brownie nO 3d'un cliché 272 x 472, bien que cet appareil soit destiné primitivementà des agrandissements de cliché mesurant 3~ x 4~. Il faudra, toute­fois, se servir d'un cache avec le petit négatif afin d'intercepter toutelumière autre que celle qui traverse directement l'image, car sans uncache on s'expose à obtenir une épreuve embrouillée.

Le porte-papier se charge d'une feuille de papier au bromure (dansle cabinet noir), ou de papier velox (par une lumière adoucie), aprèsquoi l'appareil est prêt pour l'exposition, dont la durée est l'objetd'explications spéciales dans le manuel de l'agrandisseur.

Les agrandisseurs pour le Vest Pocket-Kodak et pour le BrownienO,2 à cartes postales sont semblables au Brownie et ne diffèrent l'unde l'autie que par le mode de chargement, et à cause de leur faiblesdimensions, sont de forme rigide.

Avec le papier Velox, le procédé peut s'effectuer en entier sansl'aide du laboratoire obscur. Dans le cas du papier au bromure, lequelest excessivement sensibilisé, le chargement et le développement doivents'opérer en cabinet noir, mais on y gagne en ce sens qu'il nécessite unee]{position de durée beaucoup plus courte.

L'agrandisseur Vest Pocket-Kodak produit des agrandissements,catte,s postales, (3~ x 572) à l'aide de clichés de Vest Pocket-Kodak.

L'agrandisseur Brownie nO 2 à cartes postales permet d'obtenircie!'. agrandissements, format carte postale, de 3~ x 572 à l'aide declichés de 2% x-3~.

-L'llgTandisseur Brownie nO 2 donne des agrandissements de 5 x. 7à l'aide de clichés de 2~ x 3~, ou de 5 x 5 à l'aide de négatifs de 2~x 23i; -

L'agrandisseur Brownie nO 4 produit des agrandissements de 8 x 10à l'aide de riégatifs de 4 x 5; on en obtient aussi des agrandissementsde clièhés de 3~ x 572.

Une des preuves les plus éclatantes des avantages pratiques queréunissent ces. appareils, c'est qu'une foule de professionnels les ontadoptés pour faire de l'agrandissement pour le compte d'amateursphotographes.

Les vignettes qui accon{pagnent ces pages font voir la facilité aveclaquelle s'effectue le montage des agrandisseurs Brownie.

Page 146: Comment faire bonne photographie

POSES EN PLEIN AIR

Comme la majeure partie des sujets photographiés à l'extérieurpeuvent se diviser en quatre groupes et qu'il est facile de se rappelerle temps d'exposition nécessaire à chaque groupe, l'exposition à lalumière du jour se résume simplement à une question de savoir à quelgroupe appartient le sujet à photographier.

En examinant les illustrations de ce chapitre, lesquelles portent lesnuméros du groupe dans lequel elles sont rangées, l'amateur pourrafacilement juger exactement la durée d'exposition qu'il devra observerà l'extérieur et ainsi obtenir des clichés susceptibles de donner, lieu àcl'excelle~tes photographies.

GROUPE L

Pour obtenir la-meilleure reproduction'"possible des sujets-di"peT'spectiveéloignée, rangez un sujet de ce genre parmi le groupe

des pays,?,ges extrêmement éloignés. ~\ .

" "

TABLEAU DE DURÉE DES EXPOSITIONS POUR L'ExTÉiiIEUR.

Pour 2~ heures après le lever du soleil jusqu'à 2~ heures avant l"e.coucher dusoleil, les jours où le soleil est brillant.

Vitessede l'obtu­

rateurGROUPE 1-Scènes de neige, vues au bord

de la mer et sur grèves-pay-sages excessivement éloignées 1/25

GROUPE 2-Paysages ordinaires dans les­quels entre le ciel avec lesujet principal au premierplan - - 1/25

Diaphragme DiaphragmeLentille " Lentille

Rectilineur Anastigmat

" 32 22

16 16

Page 147: Comment faire bonne photographie

146 POSES EN PLEIN AIR

GROUPE 1.

Dans les scènes au bord de la mer et les scènes de grèves les nuances pâles prédominent.

GROUPE 2.

Les objets bien en vue au·premier plan. sous un ciel clair 1 doivent se ranger dans la catégoyiedes paysages ordinaïres.

Page 148: Comment faire bonne photographie

POSES EN PLEIN AIR 147

GROUPE 2.

Lorsqu,e l'on recherche la précision des lignes dans les photographies d'embarcations aurivage, ce genre entre dans la catégorie des paysages.

Les temps de pose recommandés dans le tableau qui précède ne sontni les plus courts ni les plus longs qui assureront d'excellents résultatsavec la pellicule Eastman. Ce bont des moyennes calculées de façonà ce que le tableau de pose serve d'excellent guide les jours ensoleillésd'hiver de même que pour les soleils d'été. '

Lorsque le temps est nuageux mais clair, les poses devraient durerde deux à trois fois le temps indiqué, et aux jours sombres i:expositiondevrait être de quatre à huit fois celles portées au tableau. .

Avec les appareils à foyer fixe du type rigide et" avec les appareilspliants pour lesquels le tableau ne porte pas d'indications'de pose, lesexpositions doivent s'effectuer comme suit:

Pour le groupe 1, un instantané par l'ouverture du diaphragme dela plus petite grandeur qui suit immédiatement celle dont on se sertpour les instantanés ordinaires.

Pour les groupes 2 et 3, un instantané, par l'ouverture habituelle.Pour le groupe 4, il faut placer l'appareil sur un pied ou sur un

appui solide et on fixe l'obturateur pour un temps de pose dont la: duréedoit varier entre Y2 seconde et une seconde. Il faut à peu près unedemi-seconde pour prononcer mentalement "un, deux; trois" et environune seconde pour "un, deux, trois, quatre."

. Lorsque l'on se prépare à photographier une vue du genre de cellequi est reproduite à la page 146 il ne faut pas oublier que c'est la

Page 149: Comment faire bonne photographie

148 POSES EN PLEIN AIR

GROUPE 2.

Les scènes de rues exigent un temps de pose deux fois aussi long que pour les paysages, . ordinaires.

vue éloignée qui constitue l'image,contienne des nuances foncées cespartie de l'étendue de l'ima;ge.

Un sujet de ce genre se rangedans la catégorie des paysages ex­cessivement éloignés et le temps depose est celui que l'on recommandepour les sujets du groupe 1.

Dans la scène maritime repro­duite à la page 147 ce sont lesnuances pâles du ciel et de l'eau quil'emportent, la langue de terre etles barques ne fournissant que leslignes nécessaires à la compositionet les ombres sel vant à' faire re;;­sortir ces lignes. Cette scène ap­partient au groupe 1 car c'est à nepas s'y. méprendre une vue mari­time; mais l'image de la page 148n'est pas une vûe maritime. L'em­barcation a, été photographiée àune courte distance, de sortequ'eIle se ttouve un objet' prépon­dérant dans le premier plan et cedernier lui-même se compose de nu­ances foncées qui prédominent dansl'image. Pour faire ressortides dé­tails dans un premier plan à miancesfoncées, il faut le temps de pose quel'on recommande pour le groupe 2.

et même quoique le premier plandernières n'occupent qu'une faible

GROUPE 3.

Lorsque l'on aperçoit que peu ou point deciel. le temps de pose deurait être aussi

long que pour les sdnes de rue.

Page 150: Comment faire bonne photographie

P.o SES EN P LEI N AIR 149

GROUPE 4.

Portraits à l'ombre pris ailleurs que directement sous un vérandah ou autre abri.

L'illustration qui représente des moutons, page 147, et la scène deruisseau, page 146, sont toutes deux des sujets de paysages, mais lapremière 'de ces images appartient au groupe 2 parce que c'est unescène de paysage OIdinaire qui laisse voir du ciel, et dans laquelle laplus grande partie du sujet reçoit, sans obstruction, la lumière du ciel,tandis que la scène de ruisseau se range dans le groupe 3 parce qu'onn'y voit presque pas de ciel et que les nuances foncées l'emportent surles tons pâles.

Règle générale les scènes de rues comportent de nombreuses teintes

GROUPE 4.

Se ranie parmi les portrails Il caUle d. l'ombrai"

Page 151: Comment faire bonne photographie

150 ÉCRANS EN COULEURS

foncées et si l'on n'expose pas en vue de rendre ces teintes, les objetsrapprochés manqueront tout à fait de détails.

Pour parer au clignotement des yeux et aux contrastes trop accen­tués qui proviennent de ce qu'un côté de la figure est éclairé par lalumière du soleil et que l'autre se trouve à l'ombre, on devrait toujoursposer les portraits à l'ombre.

L'image reproduite au haut de la page 150 a été prise dans desconditions avantageuses. Les figures des enfants sont éclairées uni­formément, ce parce qu'ils ont été placés à l'ombre d'un édifice maisn'en ont pas moins été éclairés directement par la lumière du ciel.

Dn ne devrait jamais prendre de portraits sous les arbres ou sous latoiture d'un portique, parce qu'à de pareils endroits les figures ne sontéclairés que d'un côté et pour les portraits, la lumière latérale 'produitinvariablement de mauvais résultats. Pour obtenir des ressemblancesagréables il faut à la fois la lumière d'en haut et de côté.

L'image reproduite au bas de la page 150 n'est pas un portrait.C'est une espèce de récit par l'~mage et d'où sont exclus les traits dugarçonnet. On a choisi cet exemple parce que c'est un genre de photo­graphie que l'on fait souvent à des endroits sombres avec le mêmetemps de pose que pour les sujets photographiés en plein soleil. Ellerenferme de trop forts contrastes de lumière et d'ombre. Si l'on s'étaitservi de l'exposition recommandée pour le groupe 4, les contrastesauraient été sensiblement atténués, de façon à obtenir une épreuveplus douce et mieux définie.

EMPLOI DES ÉCRANS COMPENSATEURSEN COULEURS

La lumière du soleil est désignée sous le nom de lumière blancheet se compose de toutes les couleurs. Lorsqu'un rayon de lumière estdirigé à travers un prisme la lumière subit une déviation, et à mesuresque ces déviations s'accentuent, les couleurs se dispersent et quelques­unes deviennent perceptibles. Celles que l'on peut alors distinguersans effort sont le violet, le bleu, le vert, le jaune, l'orarlgé et le rouge.

Outre ces couleurs, la lumière solaire contient également des rayonshabituellement imperceptibles, mais à l'aide d'un appareil spécial onpeut en distinguer quelques-uns. Ces rayons sont désignés sous lenom de rayons ultra-violets et de rayons du spectre rouge. Les rayonsrouge, soit les rayons caloriques, sont sans importance en photographie,mais les rayons ultra-violets, qui sont des rayons lumineux, jouent unrôle essentiel.

Les couleurs dont la lumière blanche se compose se succèdent dansl'ordre indiqué au tableau suivant: .

Imperc~ptibles

ultra-violets~

~__ Perseptibles Imperceptibles~~~

en deçà du rouge~

E 11__---'

Rayons photographiquesqui agissent très énergi­quement sur les pelliculeset les plaques.

Rayons visuels qui sontles plus distincts à l'oeil.

Rayonscaloriques.

Page 152: Comment faire bonne photographie

ÉCRANS EN COULEURS 151

Bien que toutes les couleurs traversent l'objectif et donnent sur laplaque lorsque, même sans écran, nous photographions un objet à lalumière du jour et que la pellicule ou la plaque serait, à la suite d'uneexposition de durée suffisante, influencée par toutes ces couleurs, elleest tellement plus sensible au bleu, violet et à l'ultra-violet que cesdernières couleurs rendent l'image du sujet sur la plaque longtempsavant que les autres couleurs ne l'aient influencée, et le cliché seraitgâté à la suite d'un prolongement excessif d'exposition en trop. Celaveut dire que lorsqu'il s'agit d'un cliché ordinaire d'un sujet éclairéà la lumière du jour, l'image que nous obtenons sur le négatif est presqueentièrement le résultat de l'influence exercée par le bleu, le violet etl'ultra-violet, et c'est pourquoi, en se servant d'une plaque ordinaireçour photographier un paysage surmonté d'un ciel bleu·avec des nuagestlancs, et lorsque nous exposons assez longtemps pour enregistrer lesdétails d'un objet rapproché, les nuances comme le ciel apparaissenten blanc sur l'épreuve.

Pour parer à cette difficulté et obtenir du bleu qu'il photographieplus foncé que le blanc, il faut employer une pellicule ou une plaquequi subit ·l'influence du vert et du jaune en même temps que celle dubleu, du violet et de l'ultra-violet. La pellicule Eastman, qui estorthochromatique (rectifiée au point de vue couleur) subit simultané­ment l'influence de ces couleurs. Cependant, étant donné que toutesles pellicules ou plaques, à quelque degré de perfection qu'elles aient·été orthochromatisées, restent encore sensibles au bleu, violet et ultra­violet, ces couleurs les impressionneront beaucoup plus fortement queles autres ne sauraient le faire si nous n'atténuons pas la force de cescouleurs à l'aide d'un écran orthochromatisé convenable, à traverslequel la lumière doit pénétrer avant de donner sur la pellicule ou laplaque.

Le but, en se servant d'un écran orthochromatique est donc d'em­pêcher une partie du bleu et du violet de le traverser, ce qui a poureffet de répartir plus uniformément l'influence qu'exercent les diversescouleurs sur la plaque pendant le temps d'exposition.

Comme l'écran orthocromatique empêche une partie du bleu et duviolet de traverser, il intercepte une partie de la lumière qui, sansl'emploi d'un écran, altérerait la pellicule ou la plaque, et pour cetteraison, exige un plus long temps de pose. Ce prolongement de ladurée d'exposition dépend de la quantité de bleu et de violet quel'écran intercepte de même que du degré de sensibilité de la plaque oude la pellicule à la lumière que l'écran laisse pénétrer.

Ainsi, avec une pellicule d'une s~nsibilité également répartie, c'est­à-dire moitié au vert, jaune, orangé et rouge et moitié au bleu et auviolet, si nous employoll3 un écran qui intercepte tout le bleu et le violetmais laisse pénétrer le vert, le jaune, l'orangé et le rouge, la durée d'ex­çosition avec l'écran ne serait que le double de celle requise sans écran;d'un autre côté, lorsque la sensibilité de la pellicule n'est que d'uncinquième au vert, jaune, orangé et rouge, et de quatre-cinquième aubleu et au violet, la durée d'exposition avec un écran qui interceptetout le bleu et le violet mais qui laisse passer tout le vert, jaune, orangéet rouge, serait cinq fois plus longue que si l'on ne se servait pas d'écran.

Page 153: Comment faire bonne photographie

152 ÉCRANS EN COULEURS

II n'est pas bon de trop sensibiliser ses pellicules à l'action du rougeparce que dans ce cas elles n'auraient pas la rapidité qu'exige la photo­graphie des instantanés telle que pratiquée de nos jours; la manipula­tion en deviendrait excessivement compliquée dans le laboratoire obscUleet on nepourrait procéder au développement à l'aide de la boîte obscure.

Le cliché serait voilé même avec une très faible lumière rouge.Seul un photographe expérimenté pourrait apprécier la densité ducliché au cours du développement devant une lanterne de sûreté àlumière verte d'une faiblesse excessive, nécessaire pour le développe­ment en cuvettes. De plus, après le développement dans la boîteobscure, il faudrait transférer la pellicule au bain de fixage dans unechambre imperméable à la lumière et faire bien attention à ce que lalumière n'y parvienne pas avant un certain temps après son immersiondans le bain de fixage. '

Les explications qui précèdent nous font 'donc voir qu'à moins dedire dans quelles conditions on veut se servir d'un écran à rayons, lefait de le désigner sous le nom d'écran à trois puissances ou à cinqpuissances ne signifie rien pour ainsi dire.

Si l'on se sert de l'écran compensateur kodak avec la pellicule dumême nom et que l'on veut reproduire en détail des objets rapprochés,tels que fleurs photographiées à courte distance, ou des objets en cou­leurs dans un paysage, lesquels se trouvent, par exemple, à moins dedeux cents pieds de l'appareil, la durée d'exposition devrait être de dixfois celle que l'on observerait sans un écran, mais lorsqu'il s'agit derendre avec le plus de précision possible des nuages blancs dans unciel bleu plutôt que reproduire les détails, il faut une exposition troisfois aussi longue par l'écran compensateur Kodak que l'on devraitdonner sans écran.

Page 154: Comment faire bonne photographie

LES NUAGES ET LE PAYSAGEA l'exception d'un certain nombre, les amateurs en général n'atta­

chent pas assez d'importance aux nuages dans la photographie. Nonseulement les nuages offrent un sujet d'étude très intéressant, mais ilfaut savoir comment reproduire fidèlement les nuages sur les épreuveslorsqu'on ne peut les rendre directement sur le négatif. II arrive fré­quemment qu'une photographie est impeccable au point de vue de lacomposition et de l'éclairage, mais il lui manque cet harmonie d'ensembleindispensable dans tout paysage. En apercevant l'espace blanc quiconstitue la partie supérieure de l'image, on constate, après réflexion,que pour en faire une photographie parfaite il n'y aurait qu'à remplacercet espace vide par un ciel nuageux.

II y a deux procédés à l'aide desquels on peut reproduire les nuages.Le premier consiste à photographier le paysage par un temps nuageux.Le second procédé consiste à les insérer après coup 'par la méthode ditede composition. Ces deux méthodes ont leurs mérites respectifs.Dans le premier cas, la grande difficulté est d'exposer de façon à obtenirun négatif de ciel et un premier plan de densités proportionnées. D'or­dinaire, on expose pour bien rendre les détails du premier plan et l'ona alors un ciel surexposé, avec ce résultat que la partie du cliché ainsiexposée est d'une densité et d'une force telles qu'elle manque absolu­ment de détails. Lorsque l'on expose pour obtenir les nuages, il fautdiminuer le temps de pose pour le premier plan.

Les pellicules Eastman conviennent tout spécialement à ce genrede photographie à .cause de leurs propriétés orthochromatiques quipermettent d'obtenir les valeurs exactes des couleurs, en même tempsqu'elles assurent des négatifs d'une densité plus uniforme. On peutaussi se servir d'un écran ou écran ou filtre compensateur qui contribuedans une grande mesure à parer au manque de concordance entre lasensibilité de la pellicule et celle de l'œil pour les couleurs. Toutefois,en se servant à la fois des pellicules Eastman et de l'écran compensateur,il y a lieu d'attendre les meilleurs résultats. II arrive de temps à autreque, même avec cette combinaison, le nuage reproduit est d'une densitétrop forte, attribuable à surexposition exagérée ou parfois à développe­ment trop prolongé. II faut alors atténuer la force de cette partie ducliché si l'on veut reproduire les détails sur les épreuves à tirer.

Scrupuleusement employée, la formule à réduire suivante ne peutmanquer de donner les résultats les plus satisfaisants.

A 1 once de prussiate de potasse rouge ajoutez seize onces d'eau:Faites dissoudre et gardez la solution dans une bouteille hermétique­ment bouchée, à l'abri de toute lumière. Préparez le mélange suivantdans une autre bouteille. Une once d'hyposulfite de soude et 12 oncesd'eau. Procurez-vous une couple de cuvettes, beaucoup d'eau etplusieurs tampons de coton hydrophile, et mettez-vous à l'œuvre.

Versez d'abord 4 onces de la solution d'hypo dans une cuvette etajoutez-y environ une cuillerée à thé de la solution de potasse; ce nou­veau mélange vous donne la solution à réduire.. Si, après un essai, vousla jugez trop faible, augmentez la dose de potasse; si, au contraire,elle est trop forte, additionnez d'eau. Après avoir bien lavé votre

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LES NUA G E SET LEP A Y SA G E 155

pellicule, on la plaque, placez-la, face en bas, sur une plaque de verredépoli (le ciel en bas) inclinée à un angle de 45 degrés au dessus: d'unecuvette qui servira à recevoir les égouttoirs, et ce devant une lumièrequi permettra de voir à travers le négatif. Puis, à l'aide d'un tamponimbibé de la solution, frottez doucement la partie du cliché que vousvoulez réduire. Il faut aussi passer à trois ou quatres reprises un autretampon saturé d'eau pour assurer une réduction uniforme. Éloignez avecsoin la solution à réduire de toute partie du négatif sur laquelle vousne voulez pas qu'il exerce son influence. Surveillez attentivementj'action de la solution pour qu'elle n'agisse pas trop fortement. Unefois le cliché réduit au degré de densité voulu, passez-le à l'eau couranteafin 'd'arrêter l'àction de la solution à réduire.

Avant d'essayer la superposition de nuages par leMéthode de procédé dit de composition, il serait bon de vouscomposition: procurer une série de clichés de nuages, afin d'y choisir

celui qui convient le mieux à chaque cas,car il ne fautpas oublier que l'état des nuages devra varier selon les conditions danslesquelles la pose aura été faite du paysage. Ainsi, dans le cas d'unephotographie de nuagè prise avec le soleil directement en arrière del'appareil, et dans laquelle vous inséreriez, à l'aide d'un négatif, lesnuages qui auront reçu leur éclairage du devant de l'instrument, ons'imagine facilement le résultat provenant de ces lumières qui se croisentpar toute l'image.

Ou bien encore, lorsque le paysage est 'éclairé du cÔté gauche, assu­rez-vous que les nuages du cliche ont reçu leur éclairage de ce mêmecÔté. Ne réunissez pas des nuages photographiés par un jour 'solllbreet sans soleil à un paysage qui aura été éclairé par les rayons directsdu soleil et inversement.

Les négatifs de nuages destinés à l'insertion par ce procédé çloivent.être minces, tout en possédant une certaine fermeté 'poilr donner lefini luisant à l'épreuve. A plusieurs points de vue, il est preférablede se servir d'un négatif de nuage' plus ou moins transparent ce quipermet de voir à travers et de l'appliquer avec plus de précision surl'épreuve à laquelle voUs vous proposez d'ajouter les nuages. .

En préparant vos négatifs pour faire une compositionLe négatif: il importe de ne les exposer que pendant un très court

espace de temps, car lorsque la durée de pose est troplongue, même de très peu, celà détruit les délicats contrastes qui exis­tent entre la partie claire et l'ombre, et l'image manque absolument denetteté. Par exemple, lorsque -l'on fait une exposition de 1/50 deseconde avec le diaphragme F. S,pour un paysage ordinaire entière­ment éclairé par la lumière directe du soleil, la pose est Donne pourle premier plan, mais trop longue pour le ciel, ce qui lui enlève sa beauté.Il faut donc exposer 1/50 de seconde pour le ciel seul, ou même 1/100de seconde avec le diaphragme f. 32, et l'on obtient la plupart dutemps des détails d'une précision parfaite. .

Pour une photographie ainsi exposée il faut procéder avec soin à sondéveloppement, évitant de trops forts contrastes et arrêter le déve­loppement aussitÔt que les détails apparaissent au complet. Vousobtiendrez ainsi un négatif dont le tirage s'effectuera rapidement etqui renfermera toutes les gradations de lumière et d'ombre perceptiblesà l'œil au moment de la pose. Nous croyons devoir ajouter que l'emploid'un écran compensateur Kodak vous permettra d'améliorer votrecliché, mais exigera une pose de plus longue durée.

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156 LES NUA GE SET LEP A Y SA GE

Premièrement, pour le tirage du premier plan, il fautLe procédé: obtenir un ciel blanc. Pour cela, masquez cette partie

du négatif de manière à empêcher la lumière de tra­verser la pellicule et d'affecter la partie de l'épreuve qu'elle recouvre.D'abord, prenez une feuille de carton mince et faites-y, à mi-cheminentre le haut et le bas, un trait correspondant autant que possible àla ligne du ciel sur le négatif; découpez le carton le long de ce trait;conservez ces deux parties car elles vous serviront plus tard. Pro­curez-vous un chassis muni d'une feuille de verre et un peu plus grandque le négatif à reproduire, et aprèd y avoir mi3 le négatif, assujettisez-leà l'aide de papiers gommés, et fixez la partie supérieure du carton àface du chassis, afin que la partie à reproduire soit seule visible. Re­couvrez ensuite tout le chassis d'un papier de soie et procédez au tiragede votre épreuve. Placez ensuite votre négatif de nuage dans le châssis­presse et superposez-y à l'endroit voulu l'épreuve, vous servant de lapartie inférieure du carton pour recouvrir le premier plan et faire ensorte que la lumière donne sur le ciel seulement. Il est bon de se rap­peler que le carton, que nous appellerons masque ou cache, lorsquefixé au châssis, devrait être éloigné du verre d'environ un quart de pouce.afin que, pendant le tirage, la lumière se répande et ne produise pas delignes tranchantes sur l'épreuve. Avec le papier velox, l'image n'ap­parait pas ayant le développement, et il faut, lorsqu'on se sert de cepapier, faire un trait au bord de la feuille pour retracer la ligne exactedu ciel, car sans cela il serait impossible de placer votre négatif à nuagesà l'endroit voulu. Si vous vous servez de papiers à image transparenteentourez le châssis de deux ou trois épaisseurs de papier de soie.

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VUES POUR LANTERNES DEPROJECTION

La préparation des verres pour lanternes de projection est une desbranches les plus agréables de la photographie et qui présentent lemoins de difficultés à l'amateur. Une collection choisie de vues bienpréparées peut faire passer d'agréables heures aux amateurs qui, grâceà la modicité du prix de l'appareil nécessaire, peuvent se livrer avecsuccès à cette distraction artistique.

L'essentiel pour réussir une bonne vue c'est d'avoir un excellentcliché, un négatif non seulement de gradation uniforme mais exemptde toutes flétrissures, telles que trous d'épingles et éraflures. Ne pasoublier non plus que la photographie, lorsque reproduite sur l'écranse trouve agrandie de plusieurs fois son format et les défectuosités quipasseraient inaperçues sur le négatif et sur le verre, apparaissent alorsd'une façon alarmante.

D'un autre côté on peut fort bien faire une bonne vue d'un négatifmédioCre qu'il s'agit simplement de modifier par l'exposition et ledéveloppement.

C'est ainsi que pour accentuer les contrastes d'un négatif faible, ilsuffit de le surexposer ou d'en prolonger quelque peu le développement,et si le négatif a plus que les contrastes voulus une légère surexpositiony remédiera en uniformisant la gradation des nuances de l'image.

En choisissant les négatifs pour les vues de projection, examinez-lessoigneusement, et rejetez ceux qui ont des trous d'épingles, des érafluresou d'autres imperfections de ce genre.

Au retouchage ayez bien soin d'harmoniser autant que possible ladensité des contours avec celle du centre, sinon vous risquez, de voirapparaître sur votre vue des taches transparentes auxquelles il voussera excessivement difficile de rémédier.

Il y a deux manières de préparer les vues de projection:Préparation par contact et par réduction. La première de cesdes vues: méthodes est la plus simple et nous la recommandons

spécialement aux débutants.Le seul appareil nécessaire pour le procédé par contact est le châssis­

presse. Placez le négatif, face en haut, dans le châssis, et mettez laplaque de la vue en contact avec ce négatif et procédez au tirage de lamême manière que pour une épreuve sur Velox. Pour procéder parcette méthode, il est bien entendu que si le négatif est d'un plus grandformat que la plaque de vue, seules les parties comprises dans les limitesde la plaque seront reproduites. (Le fOl mat type américain est de3~ x 4 pouces.)

Bien souvent l'image proprement dite ne couvre qu'une faiblepartie du négatif et l'étendue de la plaque suffit amplement à la re­produire. Dans le cas contraire, il faut avoir recours au procédé deréduction.

En.préparant des vues par contact il vaut mieux, mais pas nécessaire­ment, choisir un châssis-presse plusieurs fois plus grand que le négatifdont on se sert. .

NOTE-Si vous employez un cliché sur pellicule. le chassis-presse devra être muni,en guise de support, d'une vitre claire.

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Vues parréduction:

158 VUES POUR LANTERNES DE PROJECTION

Comme les plaques à vues de lanternes sont aussi sensibles à lalumière que le papier au bromure, il faut procéder à l'exposition et audéveloppement en laboratoire obscur, éclairé par la lanterne à chambrenoire ordinaire; l'exposition proprement dite, cependant, se fait à lalumière blanche.

Après avoir mis le négatif, face en haut, dans le châssis-presse, vousy placez, la face en bas, la plaque destinée à produire la vue de projec­tion en contact avec le négatif, recouvrant d'un cache de papier noirla partie du cliché que vous ne voulez pas reproduire sur la vue. Anoter que toutes les vues devant passer horizontalement par la lanterne,aucune ne doit être faite verticalement sur la plaque.

Après avoir ajusté votre négatif d'une manière satisfaisante, re­mettez en place l'arrière du châssis-presse, et avant de procéder àl'exposition, voyez à ce que le couvercle soit remis sur la boîte de verresnon exposées. L'exposition se fait par une lumière artificielle, telleque celle de la lampe à pétrole, du gaz ou de l'électricité. Pour assurerl'uniformité de l'éclairage, le châssis devrait être à environ douze poucesde la lumière.

La durée d'exposition variera naturellement suivant la densitédu négatif et l'intensité de la lumière, et comme les diverses marquesde plaques à vues diffèrent en rapidité de développement, il importede faire une exposition d'essai.

Pour faire cette pose d'essai, servez-vous d'une lampe à gaz Wels­bach, choisissez un négatif de -densité moyenne, couvrez-en la moitiéet faites une exposition de six secondes; découvrez le négatif et faitesune autre exposition de même durée. Vous aurez ainsi une moitiéde la plaque soumise à une exposition de six secondes et l'autre moitiéaura été exposée douze secondes.

Développez, fixez et lavez de la même manière qu'une plaque sèched'après la formule recommandée par le fabricant de la plaque employéeet grâce à cet essai vous serez en mesure de déterminer la durée exactede l'exposition requise.

Pour la préparation de vues par réduction, on peutreproduire le tout ou une partie du négatif sur leverre, car l'image est projetée sur la plaque d'aprèsle même principe que dans le cas des agrandissements.

Manière de se servir du kodak pour la préparadon des vues dp projection.

La vignette ci-contre indique comment tous les kodaks pliants(sauf les numéros 1 et lA) peuvent servir à la préparation, par réduc­tion, des vues pour lanternes de projection.

Page 160: Comment faire bonne photographie

VUES POUR LANTERNES DE PROJECTION 159

Comme le soufflet du kodak ne peut s'étendre assez pour repro­duire des vues de pleines dimensions, sauf à l'aide de négatifs de trèsgrand format, on peut obtenir la longueur focale requise en ajoutantune rallonge à l'arrière. Cette dernière consistera simplement d'unecaisse de bois rectangulaire'à l'avant de laquelle se trouve ménagéeune ouverture de grandeur suffisante pour y introduire le soufflet étenduet la base du kodak, lorsqu'il s'agit de l'insérer par l'intérieur de Jaboîte. (Naturellement, le dos du kodak doit être enlevé.)

Le corps de l'appareil est maintenu en position sur l'avant de laboîte au moyen de deux petits crochets métalliques.

La longueur de la rallonge est déterminée par la longueur du souffletdu kodak. Le kodak reproduit sur la gravure explicative est un. ap­pareil nO 3A; son prolongement est de 8Y2 pouces, ce qui suffit pourproduire des vues de format régulier, soit 3}4 x 4 pouces, à l'aide denégatifs de 3}4 x 5 Y2, ou de plus grands formats. Le dos de la boîteest muni de charnières au bas, ce qui permet d'abaisser le kodak;il est maintenu au haut par un crochet à ressort.

On pratique aussi une ouverture de 3% x 4Ys au dos de la boîteavec des rainures pour recevoir un cadre muni d'une feuille de verredépoli ou un porte-plaque de 3}4 x 4 pouces. Le cadre qui entourele verre servant à la mise à point doit être de la même épaisseur que leporte-plaque; il faut également que la feuille de verre et la plaquesoient exactement en correspondance. *

Le dos de la rallonge devra reposer sur de petits taquets ménagésà l'extérieur de la boîte pour que la lumière n'y puisse pénétrer et cetintérieur devra être peint d'un noir mat pour éviter la réflexion. Lagravure nous montre le kodak et son prolongement aménagés sur uneplanche de 3 Y2 pieds de long et 6 pouces de large. '

Une fente dans la planche permet de recevoir une vis de trépied quis'adapte à une douille au bas de la rallonge, ce qui permet d'installerl'appareil là où l'on veut. L'extrémité d'avant de la planche estmunie de tringles destinées à recevoir un châssis-presse ordinaire, sansle dos, pour maintenir le négatif. Ce dernier est placé dans le châssis,avec le côté gélatiné en regard du kodak, et est maintenu en place aumoyen de çrochets ou de punaises.

Un bon et solide trépied fera un excellent support pour l'appareil,maison peut aussi le poser sur une table ordinaire.

Pour l'exposition il vaut mieux procéder par une lumière venantdu nord et non interceptée par des arbres ou des bâtisses. On peutsuppléer le manque de cette lumière en mettant en arrière du négatifune feuille de verre dépoli très fin pour répandre la lumière d'une ma­nière uniforme. Toutes les fenêtres devraient êtres masquées, à l'ex­ception d'un petit espace un peu plus grand que le négatif que l'onplace aussi près que J=ossible de cette ouverture. La mise au point del'image s'effectue sur l'écran de verre dépoli en àrrière de l'extensiond'après le procédé coutumier, après quoi on insère le porte-plaque etl'on fait la pose au moyen de l'obturateur. '

Comme la rapidité d'impression des plaques à vues de projectionest presque la même que celle du papier au bromure, voyez à la page133 les recommandations concernant l'exposition.

*On peut se servir d'un porte-plaque de 4 x 5 ou de 37,î x 5)1 avec un masque de37,î x 4.

Page 161: Comment faire bonne photographie

SUGGESTIONSCoupez sans crainte vos épteuves. Nous croyons

Découpage: pouvoir affirmer q1.!~ les trois quarts des épreuvespeuvent être améliorées par l'emploi judicieux du

coupe-épreuves (Kodak Trimming Board.) Certaines images laissentvoir trop de ciel tandis que d'autres ont une trop vaste étendue deciel ou de terre; d'autres offrent aussi certaines parties qui ne veulentrien dire. Il faut alors retrancher ces parties in utiles et ne conserverque la partie intéressante de l'image. Comparez les deux vignettes qui

FIG.!.

FIG. 2.

Avant et après le découpage.

Page 162: Comment faire bonne photographie

SUGGESTIONS 161

suivent et vous verrez à quel point on a amélioçé la dernière enenlevant le premier plan. Eut-on laissé l'image na 1 dans son étatoriginal, elle n'offrirait rien de bien attrayant, mais en la rognant d'undemi-pouce au bas nous en avons fait disparahre le premier planinsignifiant. (Fig. 2.)'

S'il vous répugne de découper' vos photographies à l'aide du coupe­épreuves, .procédez à une el,{périence en vous servant de deux cartesque vous appliquez de façon à ne couvrir que les parties défectueuses.cette expérience ne tardera pas à vous convaincre des avantages queprésente l'emploi judicieux du coupe-épreuves.

Ne vous servez de la cuvette à hypo que pour y verserSuggestions cette solution.utiles: Regardez sur votre verre dépoli et non à travers.

Gardez vos pellicules, vos plaques et vos papiers dansun endroit sec et frais.

Étiquetez vos bouteilles à solution et tenez-les fermées hermétique­ment.

Époussetez bien vos plaques et porte-plaques avant de vous enservir. Un grain de poussière sur la plaque laissera une tache trans-parente qui à son tour forme un point noir sur l'épreuve. .

Les pellicules en cartouches sont à l'épreuve de la poussière de mêmequ'imperméables à la lumière et'n'ont pas besoin d'être essuyées, maisil arrive parfois que la poussière se loge sur cette partie de la pelliculequi se trouve dans le champ focal de l'appareil lorsque ce dernier estchargé longtemps avant de s'en servir. Un conférencier et 'photographe .

. bien connu qui voyage beaucoup en auto sur des routes poussiéreusessurmonte cette difficulté en ayant soin, dit-il, de ne tourner la clef qu'aumoment même de faire une pose. L'idée est excellente, mais il ne fautpas oublier de tourner la clef au moment voulu. '. <.

La poussière sur la pellicule après la pose ne peut la: détériorer carelle n'obstrue pas de lumière. Dans le doute; surexposëz votre cliché.Ne développez pas dans de l'eau chaude qui a pour effet de faire gon­doler les pellicules.

On entend par solution saturée celle dont la partie fluide a absorbéla plus grande partie du solide dont elle est additionnée.

TABLES UTILES.

AVOIRDUPOIDS.

16 drachmes = 1 once = 437.5 grains.16 onces = 1 livre = 7000 grains.27.34 grains = 1 drachme = 27.34 grains.

MESURE LIQUIDE.

S drachmes = 1 once.16 onces "" 1 chopine.60 gouttes = 1 drachme.

En achetant ou en pesant· des produits chimiques il est toujourspréférable de vous servir du grain comme unité, car il est le mêmepour les poids avoirdupoids, de troy et d'apothicaire, tandis que lesautres vadent. .

Le poids avoirdupoids est l'étalon en usage dans la préparationdes formules photographiques.

Page 163: Comment faire bonne photographie
Page 164: Comment faire bonne photographie

GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX

TERMES PHOTOGRAPHIQUE

ABERRATION-Défaut de l'objectif qui a'pour objet d'altérer le naturelde l'image qui apparaît en lignes tordues et sans netteté,

ABERRATION SPHÉRIQUE-Défaut de l'objectif qui fait qu'il ne con­centre pas en un même foyer les divers rayons de lumière etqui a pour résultat un manque de netteté dans l'image.

ACCÉLÉRATEUR-Est un produit chimique ajouté à un révélateur pouraccélérer le développement; le carbonate de soude est générale­ment employé.

ACHROMATIQuE-Incolore; s'applique à un objectif dont les foyers·focal et chimique coïncident.

ACIDE-Une substance liquide ou solide qui est un composé d'hydro­gène dans laquelle l'hydrogène en tout ou en partie peut êtreremplacé par un métal formant un nouveau composé. Lesacides décomposent la plupart des carbonates.

ACTINIQuE-Les rayons actiniques sont ceux qui produisent les chan­gements chimiques, créant l'action photographique.

ACTINOMÈTRE-Instrument servant à jauger la force du pouvoir acti­nique de la lumière, au moyen de ['observation du temps queprend un papier sensible à noircir jusqu'à un degré réglemen­taire.

AFFAIBLISSEUR-Solution chimique pour adoucir les contrastes ouréduire la densité.

ALCALI-L'opposé de l'acide, ayant la propriété d'en neutraliser l'effetet de former des sels composés, tels le sulfate et le carbonate desoude.

BULLES D'AIR-Soulèvement de la surface sensible de l'épreuve pro­duit en plaçant le papier la face en bas dans le révélateur, ouquand l'on n'emploie pas une quantité suffisante de solution.

ANASTIGMAT (OB]ECTIF)-Objectif dépourvu d'astigmatisme, c'est­à-dire du défaut de ne pas faire converger les rayons horizon­taux et verticaux au foyer focal.

ANHYDRE-Terme chimique indiquant qu'une substance ne contientpas d'eau.

ASTIGMATISME-Imperfection dans l'objectif qui ne réunit pas au foyerd'une manière aussi distincte les lignes horizontales et verticales.(Voir anastigmat.) ,

BAIN-Terme désignant les diverses solutions de fixage, développe­ment, etc.

Page 165: Comment faire bonne photographie

164 GLOSSAIRE

BIAISER-Détourner les rayons lumineux en les obstruant au moyend'un corps opaque pour empêcher la lumière de frapper direc,te- 'ment le négatif, pendant le tirage des épreuves.

BIZARRERIES-Effet curieux d'ondulations blanchâtres causée parl'emploi d'une solution révélatrice incorrecte.

BROUILLARD LÉGER-Teinte grisâtre de l'image provenant de l'emploid'une lampe de chambre noire en mauvais état, de l'expositionaccidentelle de l'épreuve ou du négatif à la lumière blanche,ou de quelque défectuosité de l'appareil.

BRUNISSAGE-Action de donner un fini glaçé aux épreuves sur la plaqueà polir.

BRUNISsEuR-Ordinairement une bande de caoutchouc flexible, munid'une monture en bois ou d'un rouleau avec poignée, ordinaire­ment fait de caoutchouc durci, servant à assurer le contact d'uneépreuve avec la plaque à polir.

CHÂSSIS-PREssE-Cadre spécialement construit pour le tirage desépreuves et qui maintient en contact le négatif et le papierphotographique.

CLAIRs-Les parties d'une image où la lumière est le plus concentréet correspondants à la partie la plus opaque du négatif et àcelle la plus claire d'une épreuve.

CONCENTRÉ-Qualité des ingrédients liquides Où des ingrédients chi­miques ont été dissouts dans la plus petite quantité d'eau possible.

CONTRAsTEs-En parlant des épreuves on dit qu'elles sont à contrasteslorsqu'elles sont dures avec des ombres très noires et des clairsabsolument blancs; en parlant des négatifs, cela signifie que cesderniers manquent de détails.

COURBURE DU CHAMP-Défaut d'une lentille produisant u'ne imageplus nette au centre que dans les bords.

DÉCLANCHEuR-Consiste en une broche courte, flexible, encaisséedans un fourreau en tissu et munie, à son extrémité, d'unepoussette qui sert à mettre le déclancheur en mouvement.

DEMIS-ToN-La gradation des tons entre les "clairs" ou endroitsfortement éclairées, et les "obscurs," ou ombres fortes, d'uneimage.

DENSITÉ-Capacité de reproduction en parlant du négatif.

DESSIFICATION (VOIR ANHYDRE)-État des sels chimiques pulvériséset desquels l'eau a été extraite.

DÉTAILs-Netteté de reproduction par l'objectif des plus petitesparties d'un sujet.

DÉVELOPPATEUR-Solution chimique qui sert à rendre visible l'imagelatente.

DÉVELOPPEMENT-L'action de rendre visible, au moyen de développa­teurs, l'image latente ou invisibl~ de la pellicule ou du papierphotographique.

Page 166: Comment faire bonne photographie

GLOSSAIRE 165

DIFFUSION DU FOYER-Signifie l'action de déplacer· le foyer, de sorteque l'image se trouvant quelque peu hors de champ, donne uneffet plus doux.

DISTORsION-Reproduction incorrecte de l'image.

DOUBLET-Objectif formé de deux lentilles séparables.

DOUBLURE-Substance opaque que l'on applique sur le dos des plaqueset des pellicules pour prévenir le halo. (NoTE.-Servez-vousdes pellicules "anti-halo" E.astman et évitez ce désagrément.)

ÉCHELLE DE MISE A POINT-Échelle graduée fixée à la base des ap­par~ils et permettant à point pour n'importe quelle distance sansl'eIriploi de l'écran en verre dépoli.

ÉCRAN DE MISE A POINT-Plaque de verre dépoli fixée à l'arrière del'appareil et sur laquelle l'image est mise à point avant l'exposi­tion.

ÉMULSION-Mélange sensible qui sert il recouvrir les pellicules, plaquesou papiers, à l'action des faisceaux lumineux.

~CRANS COLORÉS OU COMPENSATEURS-Ûn appelle ainsi des lamestransparentes jaunes, à faces bien parallèles, que l'on interposesur le parcours des rayons lumineux pendant la photogràphied'un Qbjet colorié.

ÉQU~VALENCE DU FOYER-Distance du centre optique de la lentille auverre dépoli lorsque la mise à point est faite sur un objet éloigné.

ÉRAFLUREs-Toutes marques produites sur une feuille photographiquesoit par frottement ou par pression.

EXPOSITION OU PosE-Le temps durant lequel sont soumises à l'actionde la lumière les plaques, pellicules ou papiers.

FAIBLE-Se dit d'un négatif ou d'une épreuve alors que le brillant etles contrastes manquent. Une épreuve faible contient tous lesdétails du sujet.

FIXAGE-Ûn appelle fixage le procédé par lequel on enlève d'une épreuveou ô'un négatif le surplus des sels d'argent; habituellementen les plongeant dans une solution d'hyposulfite de soude.

FORCE DE PÉNÉTRATION-Qualité de l'objectif pour reproduire nette­ment sur l'image les objets éloignés.

FOYER OU CHAMP-Le point où les rayons lumineux, convergeant del'objectif, forment une image. Une image est dans le champlorsque tous les détails apparaissent nets et distincts.

FRONcEs-Replis et plissures sur les bords des pellicules; se produisentsouvent par une température chaude, ou sont causés par unexcès d'alcali dans le révélateur. (Le développement en boîteobscure permet d'éviter facilement ce désagrément.)

HALo--Transparances rappelant un halo et apparaissant près desfenêtres ou autres endroits très éclairés de l'image, et ayant pourcause la réflexion de la lumière sur le dos des plaques., (Lapellicule Eastman est anti-halo.)

Page 167: Comment faire bonne photographie

166 GLOSSAIRE

HEURTÉ-Une épreuve ou un négatif est heurté lorsqu'il existe uncontraste trop prononcé entre les parties claires et les partiessombres. (Voyez Contrastes.)

HYDROMÈTRE-Instrument pour mesurer la pesanteur, la densité ef laforce des liquides. .

Hypo--L'abbréviation du terme hyposulfite de soude, ou plu& exacte­ment du thiosulfate de soude, employé pour le fixage desplaques, pellicules et papiers; on peut l'obtenir sous formegranulée ou crystallisée.

IMAGE--ûbjet impressionné par la lentille, sur l'écran de verre dépoliou sur la pellicule.

IMAGE LATENTE-L'image que l'action de la lumière a impressionnéesur la pellicule du la plaque, mais qui n'est visible qu'après ledéveloppement.

INTENSIFICATION-Action d'augmenter la densité d'un négatif oud'une épreuve.

LAITEUX-Se dit de l'apparence des bains de fixage défectueux et dénotesouvent l'emploi de produits chimiques impurs.

LATITUDE D'EXPOSITION-La latitude d'exposition d'une pelliculeou plaque est la propriété qu'elle possède de permettre desvariations dans le temps de pose sans altérer la valeur du négatif.(La pellicule Eastman possède cette qualité au plus haut point.)

LOURD-Voir Opaque.

LUMIÈRE DIFFUSE-Lumière provenant d'un 'ciel nuageux en opposi­tion à la lumière directe du soleil. Lumière dont les rayons sontinterceptés par quelque chose, tel un verre opaque.

MANQUE DE PosE-':Exposition trop courte donnant d'incompletsrésultats.

MINcE-'::::Se dit d'une épreuve ou d'un négatif qui manque de vigueurou de c6ntrastes.

MIRAG.E-Le mirage est formé par un dépôt métallique argentin surtoute la surface de la plaque ·ou de la pellicule, même sur lesendroits que la I~mière est censée ne pas avoir impressionnés.

.MORDANT (POUR RETOUCHER)-Solution de gomme et de térében­.thineétendue sur le négatif afin de faire un fond pour le plombou -les couleurs que l'on veut y appliquer.

NÉGATIF-Une image photographique sur une pellicule ou une plaque.. Les parties foncées d'un sujet apparaîssent claires sur un négatif

.. et les parties pâles, foncées.

NETTETÉ-Qualité d'une image claire et distincte.

NON ACTINIQUE-Les rayons non actiniques sont ceux qui n'impres­sionnent pas les émulsions sensibles.

OBJECTIF-Lentille circulaire ou combinaison de lentilles, polies,ajustées et serties dans un tube en métal.

Page 168: Comment faire bonne photographie

GLOSSAIRE 167

OBJECTIF CONVERTIBLE-Les objectifs sont convertibles lorsqu'ilspeuvent être changés de position de manière à obtenir diverses,distances focales.

OBJECTIFS RECTILINÉAIREs-Les lentilles rectilinéaires reproduisentles lignes droites des images sans courbures aucunes.

OBJECTIFS SYMÉTRIQUEs-Objectifs dont les combinaisons ont descourbes identiques; ces combinaisons peuvent être employéesindivid uellement.

OMBREs-La partie la plus claire d'un négatif et la plus foncée d'uneépreuve.

OPAQuE-S'applique aux négatifs dont le développement a été tropprolongé. '

ORTHOCHROMATIQuE-Sensible à la couleur. Se dit d'une pellicule oud'une plaque lorsqu'elle est sensible aux couleurs autres que lebleu ou l'ultra-violet. (La pellicule Eastman est orthochro­matique à un fort degré.)

OXYDATION-En parlant des révélateurs, signifie que ces émulsions ontsubi une détérioration par suite de la présence d'oxygène. Lesrévélateurs oxydés sont d'une couleur noire et généralementils décolorent les négatifs ou les épreuves.

PAPIER A IMAGE ApPARENTE-Papier photographique sur lequellïmage est visible dès le tirage, sans qu'il soit nécessaire de ledévelopper. Il suffit de le virer et de le fixer.

PAPIER A IMAGE LATENTE-Papier sensibilisé dont l'image photo­graphique n'est visible qu'après développement. S'appliqueaux papiers pour "éclairage au gaz" ou toute autre lumièreartificielle, et généralement aux papiers demandant une exçosi­tion plus longue que les papiers bromures.

PICOTURES ou TROUS D'AIGUILLEs-Petits trous (ou petites taches)dans les négatifs, causés par les grains de poussière qui se sontdéposés sur la surface avant l'exposition.

PIGNON A CRÉMAILLÈRE-Une crémaillère destinée à la mise au pointprécise.

PLANCHE A RELIEF-Appareil permettant de faire des ornements enrelief sur les marges des photographies.

PL AQUES A POLIR-Plaques de fer ou d'autre métal émaillée et polie,qui est employée lorsqu'on donne aux épreuves une surface

'glacée. On fait alors sécher les épreuves avec leur face encontact avec là surface de cette plaque.

POIRE-Bulbe en caoutchouc avec tube communiquant à la valve del'obturateur- et permettant d'ouvrir ce dernier par une simplepression.

POSITIF-Employé en opposition à négatif.PRÉCIPITÉ-Substance qui, après dissolution, se sépare du liquide et

se dépose au fond du vase la contenant.PROFONDEUR DU FOYER-Qualité de l'objectif qui lui permet de re­

produire avec netteté les objets éloignés en même temps queceux plus rapprochés.

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168 GLOSSAIRE

RÉFRACTION-Changement de direction qu'éprouvent les faisceauxlumineux en passant à travers un milieu transparent.

RENFORCEMENT--0n appelle renforcement le procédé par lequel onaccentue les contrastes d'une pellicule, plaque ou image, dont ledéveloppement n'a pas été suffisant. Cette opération se faità l'aide d'un accélérateur.

RENVERSEMENT-Le négatif se révèle en positif en tout ou en partie etinversement. Cette anomalie est causée par un développementprolongé outre mesure ou encore par l'exposition à la lumièrependant le développement.

REPIQUAGE-Action de remplir les taches ou d'atténuer les défauts.d'un négatif ou d'une épreuve au moyen d'un fin pinceau avecl'encre de Chine, ou à la gouache.

RETARDATEUR-Solution qui a pour effet de ralentir l'action desrévélateurs. Une faible solution de bromure de potassium estgénéralement employée à cette fin.

RETOUCHE-Action de faire disparaître ou d'amoindrir certains dé­fauts du négatif à l'aide du crayon ou de la peinture.

SOLUTION A 10 POUR lOO-Solution obtenue par la dissolution dansneuf onces fluide d'eau claire, d'une once (en poids) de produitschimiques en poudre.

SPECTRE SOLAIRE-Les' sept couleurs produites par le prisme sousl'action d'un rayon de lumière.

SURDÉVELOPPEMENT-Station trop prolongée d'Un négatif ou d'uneépreuve dans le bain révélateur.

SUREXPOSITION-Exposition trop prolongée d'un négatif ou d'uneépreuve.

SYMÉTRIE DU CHAMP-Qualité que possède un objectif de donner uneimage nette et uniforme aussi bien au centre qu'au bord de laplaque.

TACHE BRILLANTE-Tache circulaire au centre d'une épreuve prove­nant d'une inperfection de,l'objectif.

TON-La teinte, la nuance ou le clegré de coloris prédominant dansun négatif ou une épreuve. .

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