8
Journal communautaire de Sherbrooke TIRAGE 9000 t- En Estrie, flous retrouvons au-delà de 2500 personnes vivant avec un handicap vi suel. Selon le rapport annuel 2001-2002 du Centre réadap tation Estrie, 55 enfants, 232 adultes de même que 560 personnes âgées ont utilisé les services de son pro gramme de réadaptation en déficience—vi suellé. Et lei besoins vônt en augmentant. L ‘installation d’un premier système de feux sonores remonte à 1997. 11 a fallu beaucoup de pression et d’in tervention pour obtenir gain de cause. Son coût (10000$) rendait le projet encore plus hasardeux. Mais la ténacité des intervenants de l’époque (Centre réadaption Estrie et APHVE, entre autres) ont permis qu’ un tel système prenne vie à l’intersection des mes King Ouest et Fraser. À la base, le système de feux pour piétons fonctionne de la même façon qu’une ins tallation cQnventiçrnnellejdln d’accroîti~.’la séàurité~ des accessoirç~. àudiblés soufra- joutés, ce qui pemet d’en tendre une mélodie de trois ou quatre notes. Ce signal est activé au besoin par les han dicapés visuels eux-mêmes. Aujourd’hui, quatre autres systèmes se retrouvent aux intersections suivantes : Parc et Terril, GaIt et St-Esprit, King Est et Avenue, Pare et King Est. C’est une belle vic toire pour l’APHVE. Mais le dossier n’est pas clos. Guichets en attente Lors de l’installation de guichets automatiques par la Fédération des caisses popu laires Desjardins dans les années 1980, un téléphone avait été mis à la disposition des personnes utilisatrices afin de les aider à se fami liariser avec celle nouvelle teclmologie. Mais au cours des années 1990, la Fédéra tion manifeste son intention d’enlever tous ces appareils. Plusieurs organismes régio naux de même que le Regrou pement des aveugles et amblyopes du Québec exer cent des pressions. Mais en vain. La Fédération passe outre la volonté populaire et retire les téléphones. Depuis, le dossier traîne en longueur. Dans une lettre adressée à I’ Office des per sonnes handicapées du Qué bec en septembre 2002, la Fédération l’informait & son état « d’avancement» dans ce dossier. Reconnaissant vouloir mieux servir ses membres aux prises avec un handicap visuel, celle-ci men tionne «que les nonnes d’uti lisation de ce système de re connaissance et d’assistance vocale à l’intention des per sonnes handicapées visuelles ne seront définies et connues qu’en 2003 et que quelques projets-pilotes seront mis en opération dans les grands centres seulement en 2004 ». Comme on peut le consta ter, on est loin de la coupe aux lèvres. Entre temps, le problème demeure entier. À l’encontre de plusieurs mem bres des caisses, les person nes handicapées visuelles qui utilisent les services Des jardins, préfèreiit de beau coup s’adresser de vive voix à une personne préposée au comptoir. Enéore là, la ba taille n’est pas gagnée puis que que les caisses forcent la note pour que le guichet auto- matique demeure le mode de fonctionnement privilégié pour l’ensemble de nos tran sactions. Cet autonome, l’APT-IVE fête son 25° anni versaire.Elle ne lâchera pas prise car la promotion et la défense des droits et intérêts des personnes handicapées visuelles lui tiennent à coeur. Source Denise Lemieux APHVE GRATUIT Novembre 2002 Volume XVII, n°7 87° numéro FEux SONORES ET GUICHETS ADAPTÉS COMMENT SE FAIRE VOIR! Depuis 1978, l’Association des personnes handicapées visuelles de l’Estrie (APHVE) regroupe des personnes aveugles et amblyopes (personnes atteintes d’affaiblissement de la vue, sans lésion organique apparente). Fondé dans le but de maintenir un atelier occupationnel à Sherbrooke, l’organisme a orienter son action à la suite de la prise en charge de cet atelier par le secteur public en 1981. Consciente que nombre de personnes vivant un tel handicap se retrouvent souvent désemparées, seules et dépourvues de ressources immédiates, l’APIIVE se bat pour que ces membres soient entendus et obtiennent des améliorations aux services et à leur condition de vie. En témoignent la lutte menée pour l’installation de feux sonores de même que celle pour l’adaptation de guichets automatiques, ces derniers toujours en attente. SOMMAIRE - Et maintenant, nous reconnaissez-vous’ p. 2 Combattre Je racisme : facile p. 2 Des mères qui ne sont plus brimées p. 3 Aînés: ça va faire l’exploitation p. 3 Stationsderadioenvueetàvue Le planning des naissances p. 4 Afghanistan du camouflage? p. 5 Quitter volontairement son emploi p. 6 112 coupsàpwtercontre la pauvreté p. 6 Chien-guide dans un restaurant7 p. 7 Cinéma p. 8 Des auteurs de chez nous p. 8 SITUATION ACTUELLE ActuelIemept,iJp~yaqu~uoseul guichGt?dapté à Sherbrooke, soit celui de la Banque Royale au coin des mes King et Camirand. Mais aux démières nouvelles, l’APHVE apprenait que l’ensemble des guichets des succursales dés~Bahques royales seront adaptés pour les personnes ayant une déficience visuelle ou de la difficulté à lire et pour les personnes âgées. Rien ne va plus ‘r !~IE~1I

COMMENT SE FAIRE VOIR! - Entrée Libre · 2016-07-31 · Journal communautaire de Sherbrooke TIRAGE 9000 t- En Estrie, flous retrouvons au-delà de 2500 personnes vivant avec un handicap

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Page 1: COMMENT SE FAIRE VOIR! - Entrée Libre · 2016-07-31 · Journal communautaire de Sherbrooke TIRAGE 9000 t- En Estrie, flous retrouvons au-delà de 2500 personnes vivant avec un handicap

Journalcommunautairede Sherbrooke

TIRAGE 9000 t-

En Estrie, flous retrouvonsau-delà de 2500 personnesvivant avec un handicap visuel. Selon le rapport annuel2001-2002 du Centre réadaptation Estrie, 55 enfants, 232adultes de même que 560personnes âgées ont utiliséles services de son programme de réadaptation endéficience—visuellé. Et leibesoins vônt en augmentant.L ‘installation d’un premiersystème de feux sonoresremonte à 1997. 11 a fallubeaucoup de pression et d’intervention pour obtenir gainde cause. Son coût (10000$)rendait le projet encore plushasardeux. Mais la ténacitédes intervenants de l’époque(Centre réadaption Estrie etAPHVE, entre autres) ontpermis qu’ un tel systèmeprenne vie à l’intersectiondes mes King Ouest etFraser.

À la base, le système defeux pour piétons fonctionnede la même façon qu’une installation cQnventiçrnnellejdlnd’accroîti~.’la séàurité~ desaccessoirç~. àudiblés soufra-joutés, ce qui pemet d’entendre une mélodie de troisou quatre notes. Ce signal estactivé au besoin par les handicapés visuels eux-mêmes.

Aujourd’hui, quatre autressystèmes se retrouvent auxintersections suivantes : Parcet Terril, GaIt et St-Esprit,King Est et 7° Avenue, Pare et

King Est. C’est une belle victoire pour l’APHVE. Mais ledossier n’est pas clos.

Guichets en attente

Lors de l’installation deguichets automatiques par laFédération des caisses populaires Desjardins dans lesannées 1980, un téléphoneavait été mis à la dispositiondes personnes utilisatricesafin de les aider à se familiariser avec celle nouvelleteclmologie. Mais au coursdes années 1990, la Fédération manifeste son intentiond’enlever tous ces appareils.Plusieurs organismes régionaux de même que le Regroupement des aveugles etamblyopes du Québec exercent des pressions. Mais envain. La Fédération passeoutre la volonté populaire etretire les téléphones.

Depuis, le dossier traîne enlongueur. Dans une lettreadressée à I’ Office des personnes handicapées du Québec en septembre 2002, laFédération l’informait & sonétat « d’avancement» dansce dossier. Reconnaissantvouloir mieux servir sesmembres aux prises avec unhandicap visuel, celle-ci mentionne «que les nonnes d’utilisation de ce système de reconnaissance et d’assistancevocale à l’intention des personnes handicapées visuellesne seront définies et connuesqu’en 2003 et que quelquesprojets-pilotes seront mis enopération dans les grandscentres seulement en 2004 ».

Comme on peut le constater, on est loin de la coupeaux lèvres. Entre temps, le

problème demeure entier. Àl’encontre de plusieurs membres des caisses, les personnes handicapées visuelles quiutilisent les services Desjardins, préfèreiit de beaucoup s’adresser de vive voixà une personne préposée aucomptoir. Enéore là, la bataille n’est pas gagnée puisque que les caisses forcent lanote pour que le guichet auto-

matique demeure le mode defonctionnement privilégiépour l’ensemble de nos transactions. Cet autonome,l’APT-IVE fête son 25° anniversaire.Elle ne lâchera pasprise car la promotion et ladéfense des droits et intérêtsdes personnes handicapéesvisuelles lui tiennent à coeur.

Source Denise LemieuxAPHVE

GRATUITNovembre 2002

Volume XVII, n°787° numéro

FEux SONORES ET GUICHETS ADAPTÉS

COMMENT SE FAIRE VOIR!Depuis 1978, l’Association des personnes handicapées visuelles de l’Estrie (APHVE)regroupe des personnes aveugles et amblyopes (personnes atteintes d’affaiblissementde la vue, sans lésion organique apparente). Fondé dans le but de maintenir un atelieroccupationnel à Sherbrooke, l’organisme a dû orienter son action à la suite de la priseen charge de cet atelier par le secteur public en 1981. Consciente que nombre depersonnes vivant un tel handicap se retrouvent souvent désemparées, seules etdépourvues de ressources immédiates, l’APIIVE se bat pour que ces membres soiententendus et obtiennent des améliorations aux services et à leur condition de vie. Entémoignent la lutte menée pour l’installation de feux sonores de même que celle pourl’adaptation de guichets automatiques, ces derniers toujours en attente.

SOMMAIRE -

Et maintenant, nous reconnaissez-vous’ p. 2Combattre Je racisme : facile p. 2

Des mères qui ne sont plus brimées p. 3Aînés: ça va faire l’exploitation p. 3Stationsderadioenvueetàvue

Le planning des naissances p. 4Afghanistan du camouflage? p. 5Quitter volontairement son emploi p. 6112 coupsàpwtercontre la pauvreté p. 6Chien-guide dans un restaurant7 p. 7Cinéma p. 8Des auteurs de chez nous p. 8

SITUATION ACTUELLEActuelIemept,iJp~yaqu~uoseul guichGt?dapté à Sherbrooke,soit celui de la Banque Royale au coin des mes King etCamirand. Mais aux démières nouvelles, l’APHVE apprenaitque l’ensemble des guichets des succursales dés~Bahquesroyales seront adaptés pour les personnes ayant une déficiencevisuelle ou de la difficulté à lire et pour les personnes âgées.

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- - ÉDITO1UAL - -

Action communautaire autonome

Et maintenant.., nous reconnaissez-vous?

Trente octobre 1989, importante journée de sensibilisation nationale â l’échelle québécoise sous le thèmé: «Nousreconnaissez-vous? » organisée par la Coalition des organismes communautaires du Québec (COCQ). Vingt-troisoctobre 2002, journée de mobilisation nationale sous lethème: «Et maintenant.., nous reconnaissez-vous? » organisée par le Comité aviseur de l’action communautaireautonome (ACA).

La question est simple: nous reconnaissez-vous???

Oui, nous reconnaissez-vous après tant d’années? C’estla question que l’ensemble, des organismes populaires etcommunautaires (près de 4000 â travers le Québec) a poséau gouvernement québécois de même qu’au Parti libéral duQuébec et â l’Action démocratique du Québ~c qui devraientse retrouver en campagne électorale le printemps prochain.Près de cinq milles militantes et militants d’organismesd’ACA, dont plus de 180 provenant de l’Estrie, ont expriméleurs appréhensions face â la mise en oeuvre de la Politiquegouvernementale s’intitulant: «L’Action conununautaire:une contribution essentielle â l’exercice de la citoyenneté etau développement social du Québec ». Le gouvernement abeau avoir adopté cette politique en juin 2001, il n’endemeure pas moins que le mouvement communautaire autonome demeure inquiet pour les raisons suivantes: trop deministères font la sourde oreille aux acquis reconnus par lapolitique aux organismes communautaires autonomes;,l’attribution des budgets supplémentaires annoncés enappui à la mise en oeuvre se fait toujours attendre.

Des centaines de groupes

Lés groupés pôpulaires ét communautaires autonomessont nés des besoins exprimés par la population. Leurschamps d’application sociale sont nombreux : actionbénévole, alphabétisation populaire, communications, consommation, éducation â la solidarité internationale, environnement, famille, femmes, jeunes, logement, loisirs, personnes handicapées, réfugiés, personnes inunigrantes, communautés ethnoculturelles, etc. Et vous, vous reconnaissez-vous â travers nous?

Par cette mobilisation nationale, les groupes d’actioncommunautaire autonome ont voulu rendre visible leurdétermination à être reconnus et financés pour ce qu’ils sont:des organismes autonomes de transformation sociale et nondes succursales de l’Etat dirigées par les réseaux institutionnels. Depuis leur existence, les groupes ont travailléprincipalement sur les causes des problèmes sociaux et luttépour une société basée sur la justice et la paix afin que lesdroits des plus fàibles soient respectés.

Un journal communautaire

Le journal communautaire Ez’m~És Lu3rOE s’inscrit dans cemouvement et revendique une reconnaissance et un financement qui lui permettent de répondre à sa mission. Depuissa fondation en 1986, la situation financière du journal atoujours tété critique (remettant souvent en cause sa survie)et le restera tant et aussi longtemps que celle politique nesera pasappliquée. EimtÉ~ Lmlu! fournit une informationdifférente (autonome) de la presse commerciale et tented’apporter une réflexion critique sur les enjeux de notresociété. En témoigne l’actualité où résonnent encore àtravers le monde canons et armes de destruction massive.

La scène qui suit a eu lieudans un vol dc la compagnie British Airwaysentre Johannesbourg etLondres.

Une femme blanche, d’énviron cinquante ans, s’ assiedà côté d’un homme noir.Visiblement perturbée, elleappelle l’hôtesse.-Qtiellè est và&é ‘dblèii’e,

Madame, demande l’hôtesse.

commandant et il m’aconfirmé qu’il n’y a plus deplace dans la classe exécutive. Toutefois, nous avonsencore une place en première classe. Avant que la

dame puisse faire le moindrecommentaire, l’hôtesse del’air continue.

- Il est tout à fait inhabitueldans notre compagnie depermettre à une personne enclasse économique de s’asseoir en première classe.Mais, vu les circonstances,le commandant trouve qu’ilserait scandaleux d’obligerquelqu’un â s’asseoir à côtéd’une personne aussi désagréable. Et s’adressant aunoir, l’hôtesse de l’air luidit: dbnc, Monsieù4 sfvousle souhaitez, prenez votrebagage à main car un siègeen première classe vousattend.

Et tous les passagers autourqui, choqués, assistaient à lascène, se levèrent et applaudirent.Tu veux fàire quelque chosecontre la discrimination raciale. Après cette lecture,commence en envoyant cemessage à tous tes amis.Source : Texte en lien avec laJournée internationale contre ladiscrimination raciale en mars.

Financement des armes militaires ou des organismes d’action communautaire autonome???

Le racisme,ça se combat

Plusieurs occasions nous sont données où nous avons à nous conforter avec nos propres valeurs, entre autres, face à nos attitudes envers les personnes que nous considérons différentes de nous. Voici donc un texte qui peut contribuer à la réflexion.

L’hôtesse s’éloigne et revientquelques minutes plus tard.- Madame, comme je le

pensais, il n’y a plus aucuneplace de libre dans la classeéconomique. J’ai parlé au

r

f4~

I- Mais vous ne voyez donc

pas? répond la dame. Vousm’avez placée à côté d’unnoir. Je ne supporte pas derester à côté d’un de cesrépugnants. Donnez-moi unautre siège.

- S’il vous plaît, clamez-vous, dit l’hôtesse de l’air.Presque toutes les places dece vol sont prises. Je vaisvoir s’il y a une place disponible.

Journal communautairebimestriel

Eguipe de rédactionCarole ArchambauitPierre BergerYanick BilodeauGeoffloy BruneauLouise DaigleNormand Gilbe,tKarine Therrien

Mise en nageLouise Baigle

CorrectionMarisol Lemay

CaricaturePierre Berger

CollaborationGenewève GaudetteAlexandre Lava liéeDenise LemieuxJessica LemieuxVesna MunizabaMe Micheline PlanteJean~PauI PépinDenis PoudrierCIa ude Richard

187, meLaurie, local 317Sherbrcoke (Québec)

J114 4Z4

Téléphone 821-2270Courriel entwer~aide-intemet.org

ÀMECQ~L’Équipe du journal

Éditeur: La voix FerréeImpression : fle RecordDistribution:Publi-Sac Estrie

Poste Publication : Enrg. 7082Dépôt légal 4~ trimestre 2002Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

Territoire de distribution gratuite délimité par les rues Queen au nord,Saint-Joseph au sud, Le Phare â l’ouestet par la rivière St-François pour l’est.

Cultureet Communications

Quebec naAV DA

membre 2002 COMHUkAUT~tRC~

Z/ Entrée Libre, novembre 2002

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Assurance-emploi

Pour ces mères, cela enétait trop de continuellementsubir une telle injustice, àsavoir, que leurs semainesd’assurance-chômage se perdaient parce qu’elles recevaient des prestations deretrait préventifpayées par laCommission sur la santé etsécurité au travail (CSST).Après avoir frappé en vain àplusieurs portes, elles ontreçu l’appui du Mouvementdes chômeurs et chômeusesde l’Estrie (MCCE) afin deles aider à faire respecterleurs droits. Organisées encomité, c’est sans relâchequ’elles ont mené leur bataille contre un appareil étatique négligant. En effet, bienque conscient de cette faille

qui privait beaucoup dejeunes mères de leurs congésde maternité en les obligeantà retourner plus tôt que prévuau travail, le gouvernementfédéral avait toujours omisd’y apporter un correctif

Des pressions sans relâche

Pressions auprès de laministre, conférences depresse, manifestations, appuis de nombreux organismes, particulièrement au national, le Mouvement autonome et solidaire des sans-Emploi (MASSE) ainsi queles syndicats FTQ et CSQ,elles ont été tenaces. Cequ’elles ont obtenu prouveque la lune en valait la peine.Désonnais, ce projet-pilote

va pennettre à plusieursmères privées de leurs pleines prestations de maternitéet parentales de choisir entrerecevoir des prestations d’assurance-emploi partielles pendant qu’elles reçoivent desindemnités de retrait préventif (CSST) ou avoir droit àune plus longue période decongé de maternité et parental. Celle mesure est entréeen vigueur dès son annonce le26 septembre dernier.

Quel bonheur pour cesmères de savoir qu’elles vontpouvoir accompagner leurenfant dans ses tous premiersmois de vie sans avoir peur dedevoir retourner prématurément au travail!

Cette victoire démontreune fois de plusqu’il ne fautpas craindre de livrer bataillelorsque nous jugeons que nosdroits sont brimés. Toutes lesavancées dans l’histoire desluttes sociales pour l’adoption de lois régissant nos conditions de travail et de viedémontrent qu’elles ont étéarrachées au gouvernementet au patronnat qu’après delongs efforts : en 1909,première loi sur les accidentsde travail au Canada; en1918, droit de vote pour lesfemmes au fédéral; en 1919,première loi sur le salaireminimum; en 1936, loi sur lespensions de vieillesse; en1940, droit de vote pour lesfemmes au provincial; en1940, loi sur l’assurance-chômage; en 1945, loi sur lesallocations familiales; en1946, loi accordant le droit àune semaine de vacancesannuelles payée; en 1970, loisur l’assurance-maladie et en

Ne2 8ntan,~~~ei avenIr P

— lUw-

1979, loi sur la santé etsécurité au travail. Parfois, onobtient peu (comme uneaugmentation du salaire minimum de 1OØ/heure); d’autrefois, on gagne davantage,telle cette victoire des mèresbrimées.

Source: Denis PoudrierMCCE

E~Ioitalion

Des aînés forcés de payer-pour des repas non consommésLes idées géniales ne manquent pas quand il s’agit d’exploiter les personnes aînées. En effet, l’Association québécoise de défense des droits des

retraité(es) et préretraité(es) (A.Q.DJt), région de Sherbrooke reçoit régulièrement des plaintes et critiques d’aînés logeant en résidence privée quisont obligés de payer des repas qu’ils ont consommés et payés dans un autre établissement. Ces situations sont généralement causées par undéménagement dans une autre résidence ou encore, parce que la santé de ces gens s’est détériorée et qu’il a fallu opter pour un Centre hospitalier desoins de longue durée (CHSLD) ou autre établissement en mesure de fournir les soins requis.

Une consultation effectuéeà la Régie du logementindique que si le bail inclut lemontant du loyer, de la nourriture et des services de façonglobale, la cause devient difficile à défendre. Commecontesterapparaît compliqué,les gens acquittent la facture,mais non sans crier àl’injustice.

Ah! Les annexes

Par ailleurs, si le bailsépare clairement le prix duloyer, de la nourriture et desservices, le résident n’a toutsimplement pas à payer pourdes services qu’il ne consomme pas. Pour ce faire, ils’agit de signer le documentannexe au bail, spécifiqueaux résidences privées, reconnu et édicté par le Codecivil du Québec depuis 1996.Or, il est de commune renommée que les 2a&ninistrateurs

de telles résidences ont ~majoritairement semblé igno- ~irer ce texte de loi et son application. Rares sont ceux qui ~font signer ce document ~annexe à leurs locataires. ~Malencontreusement, après ‘f~$vérification, il est même ~devenu difficile de s’en procurer dans les biblairies etpapeteries. L’A.Q.D.R. s’enest donc procuré des exemplaires que nous distribuonsgratuitement aux gens intéressés.

Un autre élément dissuasifqui bloque littéralement lesplaintes vient du fait que laRégie exige le paiementd’une somme au montant de54$ pour ouvrir un dossier decontestation. Les gens neprotestent généralemeùt pastrop s’ils doivent acquitter lecoût des repas pour quelquesjours seulement, mais la facture est plus salée et difficile

tdigé

rer s’il s’agitd’un mois ou

• plus hors des murs deleurs résidences habituelles.

• L’A.Q.D.R. croit que le cr6-dit d’impôt accordé aux personnes de 70 ans et plus peutdevenir un incitatif pour lesrésidences privées à globaliser les frais sur le bail. Pourtant, une personne qui quitteune résidence est très rapidement remplacée, car il y apénurie de bonnes résidences pour les aînés. Pourquoiadopter de telles pratiquesfrôlant la mesquinerie?

À quand uneloi???

Il s’agit d’unautre élémentqui amène lasection de Sher

r brooke de— l’A.Q.D.R. à

exercer encoreI plus de pressions sur le gou

vernement duQuébec pour obtenir

dans les plus brefs délais, unrèglement ou une loi régissant les établissements pourpersonnes aînées afin demettre un terme à toutes lesgammes d’abus ou pratiquesadministratives inacceptablesvoire douteuses.

Jean-Paul PépinCoordonnateur

A.Q.D.R., SherbrookeTél. :1(819) 829-2981

n

VOS DROITS ÇA VOUSCONCERNE

activités. -.

- Fonnation sur Internetpour débutants. Quelquesplaces encore disponibles.50 cents la demi-heure.

- Internet : Formateurs bénévoles recherchés pour aidernosmembres(1h30 à3 h semaine).

- Recueil des plus belleschansons pour petits et— au prix modique de10$.

Victoire pour le Comité des mères briméesC’est avec beaucoup de fierté que les femmes du Comité des mères brimées de leurs

congés de maternité et parental ont récemment célébré leur victoira En effet, à la suited’une lutte de deux ans, elles ont finalement obtenu de la ministre Jane Stuart duDéveloppement des Ressources Humaines du Canada (DRUC) la mise en place d’unemesure sous la forme d’un projet-pilote, d’une durée de trois ans, donnant le plein accèsaux prestations de maternité et parentales aux femmes bénéficiant d’un retrait préventiL

n n, novem re

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- - MÉDIAS - -

Nouvelles stations de radio sur nos ondesEst-ce pour bientôt?

En février 2003, huit entreprises (Astral, Cogeco,Radio Nord~ le groupe TVA, Genex Communications,CFA.K (la radio étudiante de l’Université de Sherbrooke),Groupe Génération Rock et la Société Radio-Canadadéposeront des demandes de licence auprès du Conseil dela radiodiffusion et des télécommunications canadiennes(CRTC). Parmi ces entreprises, nous retrouvons GenexCommunications, propriétaire de la station CHOI-FM deQuébec. Cette dernière soulève bien des questions quant àson éventuelle implantation à Sherbroôke en regard decertaines émissions et du traitement de la libertéd’expression. -

Le cas de CHOI-FML’animateur, Jean-François «Jeff» Filion est l’objet

d’une poursuite en dommages et intérêts d’un montant de425 000 $ intentée par la journaliste Claudette Samson duquotidien Le Soleil. Elle lui reproche « de l’avoir dénigréeen utilisant des tenues vulgaires, grossiers, injurieux ~étdésobligeants ainsi qu’ en employant une attitude et un tonviolents» (Le Soleil, le 12 septembre 2002, AI). Leverdict qui suivra le procès aura, nous le souhaitons, desrépercussions « civilisées » sur le ton que devront adoptercertains animateurs sur les ondes.

Rappelons aussi que le printemps dernier, GenexCommunications s’était vu renouveler sa licence de radiodiffusion pour deux ans seulement. Sa station « vedette »aurait, semble-t-elle, dérogé aux clauses spécifiées danssa licence. C’est pourquoi CHOI-EM n’a pu bénéficierd’ un renouvellement de licence standard de cinq à septans Le CRTCI’a a l’oeiL mais

Liberté d’expression... croyez-vous?Dans La Presse du 19 octobre 2002, Florian Sauvageau

déclarait: «Je ne crois pas qu’on doive faire taire cesgens, mais lorsqu’ ils exagèrent, ils doivent en subir lesconséquences ». Loin de nous l’idée de prôner la censure,mais le ÇREMI s’opposera â la venue, à Sherbrooke, detoute radio qui entend véhiculer des propos violents,haineux et méprisants sur les ondes.

L’émission de «Jeif» Filion est numéro un à Québec.Les propriétaires de la station aimeraient développer lemême créneau à Montréal. Patrice Demers, président deGenex Communications, déclarait dans La Presse du 19octobre 2002 : «On a un succès remarquable avec notreformule, pourquoi prendre une autre direction. On saitbien que nos chances ne sont pas grandes devant le CRTCqui aime plutôt la radio que fait Radio-Canada. Mais quichoisit la radio que les Québécois écoutent?Le CRTC oùles auditeurs? » Doit-on, par le fait même, appréhender lavenue de la «formule Filion» à Sherbrooke ? Si oui,quelle sera la réaction de la population sherbrookoise?

Question

de plànning

Le choix d’avoir ounon un enfant est unchoix qui appartient àtoutes les femmes. Unjour où l’autre dans leurvie, les femmes serontamenées à se questionnersur leur santé reproductive (grossesse, avortement contraception, etc)et à rechercher les services répondant à leursbesoins.

C’est dans cet optique quela Fédération québécoise santé qui se doit de tenirpour la planification des compte de toute la personne,naissances (FQPN) a effec- de sa réalité et du contextetué une recherche-action sur dans lequel cette personneles services offerts aux fem- évolue.»’ En effet, ce documes en matière de santé ment avait pour but de senreproductive. Elle a, entre sibiliser les femmes à la situaautres, interrogé des femmes tion actuelle et de les inciter àde différentes régions du mener des actions visantQuébec sur leurs expérien- l’amélioration de l’accessibices, leur constat, leurs atten- lité et de l’universalité destes et leurs besoips, face au services dans chaque région.lilàriiuiÈ &niiliài7TZ6 d6&~’<ment «Le planning des Joignez-vous a nous!naissances au Québec; portrait des services et parolesdefemmes)) a été produit à lasuite de cette tournée et meten lumière les différentsaspects de nos servicesactuels. A sa lecture, noussommes en mesure de constater qu’il y a encore deslacunes qui mettent un freinau droit à l’accessibilité deservices de santé gratuits,complets et universels auniveau de la planification desnaissances.

Le Collectif pour le LibreChoix, organisme qui fait lapromotion du libre choix desfemmes en matière de grossesse imprévue, a décidéd’accueillir la FQPN lors deson passage à Sherbrookedans le cadre de sa tournéesur la recherche-action. Cellejournée de formation et desensibilisation sur les services de planning en Estrienous permettra d’échangersur les conclusions de larecherche-action et d’examiner les enjeux et besoins desfemmes d’ici. Finalement,nous souhaitons identifierdifférentes pistes d’actionpossibles pour améliorer l’accessibilité aux services. Di-

vers milieux (groupes defemmes, hôpitaux, CLCS,etc) seront invités afin deconnaître les différents pointsde vue lors d’échanges desplus enrichissants. Joignez-vous à nous le 3 décembredès 9 h à la salle AiphonseDesjardins du 187 me Laurier. Les places sont limitéesalors inscrivez-vous avant le22 novembre. Nous vousattendons en: grand nombret

Droits sur la santé reproductive

IIt

ç)

Geneviève GaudetteCollectif pour le libre choix

Fédération du Québec pour leplanning des naissances, Le planning des naissances au Ovébec:portrait des services et paroles defemmes, pA -

Claude Richard, pour le CRÉMI

Une recherche qui informe

La recherche-action de laFQPN utilise un cadre d’analyse féministe qui favorise«une approche globale de la

Collectif RÔgior~ai dEducotionsur les IVièciios cr Information

FORMATION D’INmATIONÀ INTERNEF

[email protected]

29 novembre 2002

Journée sans achaiDepuis Il ans, de plus enplus de gens à travers lemonde participent d’une façon ou de l’autre, à la Journée sans achat, une bonnefaçon de souligner le débutofficieux de la frénésie dumagasinage de NotH

Pour des raisonsenvironnementales

Pour des raisons budgétairesPour se simplifier la viePour retrouver d’autres valeurs

Toutes les raisonssont bonnes!

Quelles sont lesvôtres?

Pour information:ACEF-ESTRIE

563-8144Pour réservation 346-0101

a TA~t.E ~ONt€ ~ 187, me Laurier, local 314Sherbrooke (Québec) JIH 4Z4

Téléphone: (819) 566-2727Fax : (819) 566-2664

DE L’ESTRfE Courriel : trovepe~aide-internetorg

LE MOUVEMENT POPULAIRE

• Des ressources à découvrir• Des alternatives à offrir• Une force en devenir -

4/ Entrée Libre, novembre 2002

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En Afghanistan

Un documentaire britannique a révélé que des soldatsaméricains et membres del’Alliance du Nord auraientdépassé leur mandat enutilisant la force contre cestalibans, conduits eux dans laforteresse de Qala-e-Zeini,pour ensuite être transportésen conteneurs vers une prisonà deux heures de route de là.C’est à ce moment que desépisodes peu glorieux ont eulieu. En effet, d’après lestémoignages recueillis parJamie Doran, ex-journaliste àla BBC et auteur du documentaire, on avance le chiffiede 4000 talibans entassés à300 par cônteneurs, quiauraient péri avant d’arriver àla prison. Les chauffeursétaient bien conscients de cesproblèmes puisqu’on leurordonnait même de tirer aumondre cri en provenance deces conteneurs surpeuplés.Du sang coulant des conteneurs était visible, d’après unchauffeur de taxi venu faire leplein près de cette prison.

Les officiers américains,une fois rendus sur place, ont

tenté de camoufler les preuves : les chauffeurs ont reçupour ordre de transporter«les cadavres et les mourantsdans le désert, puis de sedébarrasser des conteneursafin qu’ils ne soient pas repérés par satellite »‘. Deux deces chauffeurs rencontrés parDoran, lui ont montré l’emplacement des cadavres où lejournaliste a pu filmer desossements humains et desvêtements. Il a affirmé qu’ilsemblait bien y avoir unefosse commune.

Des actes de torturesauraient également été perpétrés par des Américains dansla prison: «Ils leur ont coupéla barbe, la langue, lesjambes, ils leur ont versé del’acide sur la tête »2, selon unafghan témoin de ces sqènesd’horreur. Cè dààinièùtaire,projeté à une réunion desdéputés de la Gauche unitaireeuropéenne (GUE, communiste), a soulevé la questiond’une enquête qui a étéproposée au Parlement européen. Le président de la GUEa annoncé clairement que son

groupe n’est pas animé parun «anti-américanisme» primaire ou une idéologie protaliban. Bien sûr, les principaux intéressés ne reconnaissent pas ces accusations,qui sont <(infondés» d’aprèslç2entagorie

Tfl, connaît pas...Quelques mois plus tard,

les développements sontencore à suivre dans cettehistoire pour le moins mystérieuse. Un an après la victoire triomphante de l’Alliance du Nord (rappelez-

vous les images des populations libérées du joug taliban,courant et dansant dans lesrues, écoutant de la musique,les hommes se faisant joyeusement raser la barbe, etc.),les méthodes supposémentemployées par ces derniers etles soldats américains resLsemblent beaucoup à cequ’on adéjàvu dans le cas dela guerre de Bosnie (lecharnier de Srebrenica), entre autres.

De pareils débordementsmûs par la vengeance sont

~ évidemment inacceptablesaux yeux du droit intematio

~ nal comme d’un simple pointS de vue humanitaire. Les~ États-Unis avaient pour man

dat d’arrêter les prisonniers;~ servir aux talibans leur pro

pre médecine, sous prétexte~ que ces derniers ont marty

risé la population afghane nefaisait pas partie de leurmission.

Il ne suffit que de quelquesesprits fiévreux pour entraî

ner les autres dans des actesbarbares de ce genre, etcomme on le sait, en temps deguerre certains croient pouvoir tout se permettre impunément. Ce qui est justementdommage, c’est que les résponsables de ces crimes deguerre risquent de ne jamaisavoir à répondre de leursactes. D’autant plus que lerapport de force est inégal : ils’ agit des Etats-Unis, paysqui a regroupé autour de lui lacoalition qui a déclenché laguerre aux talibans le 7octobre 2001, â la suite desattentats que l’on sait... Nousespérons quand même qu’il yaura bel et bien une enquêteet que si tel est le cas, que lesrésultats seront rendus publics de manière à éclaircircette situation pour le moinsencombrante pour l’état-major américain.

Yanick Bilodeau1- RiVAIS, Rafaele (Le Monde).((Un documentaire britanniqueaccuse les vainqueurs de crime deguerre», IN Le Devoir, 14 juin2002, 2- Ibidem

Courriel : [email protected]

Serwïces et înforniation en

1 800 0-Canada (1 800 622-6232)Téléscripteur/ATME 1 800 465-7735

S canada.gc.ca~ Centres d’accès Service Canada C K!anaa

lin itahonLe Collectif pour le

Libre Choix, enc:oflaboration avecla Ligue des droitset Libertés, vous

invite à une soiréeconférence

Lu réalité des femmesau Niger, présentéepar Binta Amadou,stagiaire du Niger

L ‘islamophobic, pré..sentée par ClaudeApollon, permanentLDL-section Estrie

Mercredi13 novembre 2002

l9hà2l h30187, rue Laurier

Salle Alphonse-Desjardins

Quand les « guerriers » du « Bien » sepermettent de jouer aux bourreaux...

Des révélations inquiétantes concernant le conflit en Afghanistan ont été dévoilées plusou moins timidement dans les médias d’information au cours des derniers mois. On serappellera la reddition des 8000 talibans livrés à l’Alliance du Nord en novembre 2001.Une faible proportion (470 talibans au total) a été conduite à la forteresse de Qala-eJangi où les talibans se sont soulevés. De ce nombre, moins de cent ont survécu, abattuspar les forces de l’Alliance et les militaires américains et britanniques. Ces faits sontconnus. Mais où sont donc passés les quelque 7500 autres talibans?

La vérité bâillonnée...

Solidarité Populaire Estrie187, rue Laurier, local 311

~Sherbrooke(Québec)’J4fl~4Z4Téléphone. (819) 562-9547

Une coalition pourune répartition équitable

de la richesse

‘t

t

Où chercherm

F_h. t if:;

• des infos pour trouver un emploi?

• des renseignements sur la santé?

• des renseignements pour me lancer en affaires?

• de l’information sur les changements climatiques?

Le site Internet du gouvernement du Canada vous offredes renseignements sur tous ces sujets et plus encore.

Un site pour vous. canada.gc.ca

Entrée Libre, novembre 2002 I 5

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La pauvreté touche plus de20 % des Estriennes etEstriens. Travailler pour l’élimination de la pauvreté cen’est pas seulement unequestion de vertu et de longterme. C’est aussi d’avoir lavolonté de mettre en placetout de suite des mesurespermettant de diminuer leseffets négatifs de la pauvretésur ceux qui les vivent, avecen perspective à plus longterme d’éliminer ses causeset ses effets. Pour plusieurs,savoir ce qu’ils vont mangerdemain est le problèmemajeur. fi est primordial quele gouvernement reconnaisseet fasse respecter le droit detoutes et tous à la couverturedes besoins essentiels telsl’alimentation, le logement,la santé, les vètemeùts et lesloisirs.

La$rable roùde deworganismes volontaires d’éducation populaire de l’Estrie (laTROVEPE) est un regroupement intersectoriel d’organismes qui travaillent àl’amélioration des conditionsde vie des plus démuni-e-s etdes travailleuses et travailleurs. Ses principaux objectifs sont de làvoriser unemeilleure répartition de larichesse, l’équité entre lessexes et les différentes ethnies, ainsi qu’à la reconnaissance et la défense des droitsindividuels et collectifs.

D€s ACTIONS CONCRÈTES ET

sIGNIFICATIVES

Dans la foulée du projet deLoi 112, le gouvernement duQuébec reconnaît l’importance de lutter contre lapauvreté, mais malheureusement, il ne prévoit pasd’action significative à courttenne. Dans ce sens, laTRQVEPE réclame l’adoption de mesures d’urgenceconcrètes et significatives.

La crise du logemçnt force7600 fàmilles sherbrookoisesà utiliser plus de 50 % de leur

revenu pour payer leloyer. Ces familles n’ontpas l’argent pour comblerl’ensemble de leurs besoins essentiels. En cemoment, le logement privéne réussit pas à offrirassez de logements décents à prix raisonnable.La TROVEPE appuiedonc la revendication desassociations de locatairesvisant la mise sur pied, dansles plus brefs délais, d’unvaste chantiêr de construction de 8000 logements sociaux par année, dont 176 enEstrie.

Le droit universel â lasanté f~it de nombreux débats à l’heure actuelle, maisla discussion est plus silencieuse au niveau du droit àl’obtention des médicaments.Plusieurs personnes doiventse priver de médication, carelles n’ont pas les moyens des’offrir les médicaments dontelles ont besoin. C’est le cas,entre autres, de plusieurspetits salariés, de prestatairesd’aide sociale et de personnes âgées. Le droit à la santédoit invariablement comprendre le droit à l’obtentiondes médicaments pour tous ettoutes.

LE DROIT À UNE QUALITÉ DE

VIE

Par ailleurs, le gouvernement a reconnu que même sil’on travaille à temps plein ausalaire minimum, on vit pauvre. Au Québec, le seuil depauvreté, pour une personneseule, se situait, en 2001, â18 849$. Le taux horaireminimum de 7,20$ en vigueurdepuis le Pr octobre dernierdonne annuellement 13 104$pour des semaines de 35 heures de travail. C’est un manque à gagner de plus de5 500$ par année!!! En cesens, la TROVEPE exige uneaugmentation substantielle dusalaire minimum, afin de permettre à tous les travailleuses

Un déficit zéro pas encoreatteint...

et travailleurs de jouir d’unniveau de vie décent.

Pour ce qui est de l’aidesociale, le gouvernement duQuébec fait un projet de Loipour éliminer l’exclusionsociale, mais il la crée lui-même en maintenant sa classification de personnes apteset inaptes au travail dans sonprogramme de l’assistance-emploi (aide sociale). Le faitde qualifier, voire étiqueterles personnes qui reçoiventde l’assistance-sociale, produit une forme de stigmatisation sociale, donc d’exclusion. La TROVEPE réclamel’augmentation substantielleimmédiate des prestationsd’assistance-emploi, sans discrimination envers les personnes.

La TROVEPE ne pourrapas appuyer le projet de Loi112 visant à lutter contre lapauvreté et l’exclusion sociale s’il ne contient pas lesprincipes, la stratégie et lesmesures concrètes énoncésplus haut. Le travail de laTROVEPE auprès des organismes de bases oeuvrantavec les personnes les plusdémunies confirme la nécessité d’une loi contre lapauvreté et l’exclusion sociale, mais cette loi doitcontenir des mesures concrètes et significatives quipermetteront l’atteinte de sesobjectifs.

Alexandre LavalléePour la TROVEPE

~CHÔMAGE~Projet de Loi 112

Agir contre la pauvretéMAINTENANT!!!

Présentement, à Québec, s’effectue la Commission parlementaire sur les affairessociales, concernant le projet de Loi 112, visant à lutter contre la pauvreté et

l’exclusion sociale. Comme la plupart des organismes communautaires autonomes,la TROVEPE trouve qu’il y a de profondes lacunes dans ce projet de loi.

Quitter volontairement son emploi...

Comme vous le savez peut-être, quelqu’un qui quitteson emploi « sans justification» peut se voir refuser ledroit aux prestations d’assurance-chômage. Par quittervolontairement son emploi, on veut dire que c’est l’assuréqui a pris l’initiative de mettre fin à la relation entreemployeur et employé. Si selon l’agent d’assurance-chômage, vous avez démissionné « sans justification »,

vous serez exclu-e des prestations pendant toute la duréede votre demande. A la suite à une telle exclusion, mêmesi vous trouvez un autre emploi duquel vous êtes mis-e àpied, il vous faudra accumuler suffisamment d’heures detravail pour rencontrer les normes d’admissibilité. Eneffet, les heures assurables de l’emploi dont vous avezvolontairement démissionné ne seront plus prises encompte dans le calcul des heures nécessaires pour êtreadmissible aux prestations. fi est donc important deprouver que vous étiez «justifié» de quitter afin d’éviterl’exclusion.

Les exclusions en raison d’un départ volontaire nonjustifié ne s’appliquent qu’aux prestations régulières.Elles n’ont aucun effet sur votre droit aux prestations demaladie, de maternité et parentales.

Justifier son départ...Il n’est pas toujours facile de prouver qu’il y a «

justification ». Vous devez démontrer que, avant dedémissionner, vous avez fait tout ce que vous pouviez pourchanger la situation et que vous n’aviez d’autre choix quede quitter votre emploi. Selon la Loi sur l’assurance-emploi, une personne est justifiée de quitter son emploi si«son départ constituait la seule solution raisonnable dansson cas ».

Entre justification et motifyalablejL. ~a une grande,différence. Vous pouvez avoir un motif valable de quittervotre emploi, mais ce motifnejustifle pas nécessairementun départ volontaire. Vous comprendrez que les motifspouvant justifier un départ volontaire sont majeurs. Ils nesont pas de simples caprices ou une excuse pour quitter unemploi.

comme la seule solution raisonnableUne personne rencontrant un ou plusieurs des motifs

listés dans la Loi est justifiée de quitter son emploi dans lamesure où son départ constitue la seule solution raisonnable. La justification en cas de départ volontaire ne selimite pas aux seules circonstances énumérées dans letexte de la Loi. Il y a une autre liste qui regroupe les 40principaux motifs qui ont constitué historiquement dans lajurisprudence autant de motif pouvant justifier le départvolontaire. Il est donc de votre intérêt de bien connaîtrevos droits afin de mieux vous défendre. Selon nous, il estsouvent possible de trouver une justification à votredépart.

Vesna Munizaba, MCCE

Le syndicat des prestataires del’assurance-chômage en Estrie

ACTIF DEPUIS 1980(819) 566-5811

Mouvement des Chômeurs et Chômeuses de l’&trie187, rue Laurier, local 215, Sherbrooke (Québec) J1H 4Z4

Membre du MASSEMouvement autonome et solidaire des sans-emjloi

6! Entrée Libre, novenibre2002

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Droit de paroleVendredi 8novembre à 20hFermer des villes et des v~lages, mais à quel prix?Un cas actuel: Murdochville. Des citoyens témoignent

1045, nie des ParlementairesLundi 11 novembre à 20hUne notNelle responsabilité ministérielle:le développement du Nord québécois. En plus,la fermeture des écoles dans les villages.

Les 12, 13 et 14 novembre à 22h30Soyez témoin du Rendez-vous national des régions. Pour mieuxconnaître les différentes réalités des régions et en comprendreles enjeux. Entrevues, reportages régjonaux, débats...

Télé-Québec

23 octobre 2002

Journée nationale demobilisation de

l’Action communautaire

- - VOUS ET VOS DROITS --

Un restaurateur peut-il refuser l’accès à sa salle àmanger à une personne non-voyante,

accompagnée de son chien-guide?Faits: Une dame non-voyante accompagnée de son chien-guide etd’une secrétaire se sont présentés au restaurant. Les propriétairesde l’établissement refUsèrent que la dame soit accompagnée à saplace de son chien-guide du fait qu’elle était accompagnée d’unevoyante et qu’elle pouvait être dirigée par un employé du restaurant.Les employés ont offert de garder le chien-guide à l’extérieur soussurveillance, refUsant formellement l’entrée de l’animal sur les lieuxet invoquant à cet effet un règlement municipaLLa dame a refUséd’être séparée de son chien-guide et n’a pas permis qu’il soit touchépar des tiers. Elle porte plainte à la Commission des droits de lapersonne du Québec. Cette dernière poursuit en dommages-intérêtsles propriétaires du restaurant.

Question: Croyez-vous que le propriétaire était justifié de refUserl’accès de son restaurant à cette personne accompagnée de sonchien-guide?

Décision : L’action fUt accueillie et les propriétaires bondamnés àpayer 400 $ à la dame non-voyante

Motif~ : Le refUs du restaurateur constitue de la discrimination vis-à-vis une personne handicapée qui utilise un moyen pour pallier sonhandicap au sens de la Charte des droits et libertés de la Personne.De plus, la loi assure l’exercice des droits des personnes handicapées par le contact intime qui lie le non-voyant et son chien à unmoyen pour pallier son handicap au même titre qu’une canne blanche ou une autre prothèse. Les propriétaires du restaurant n’étaientpasjustifiés de les séparer. Lejuge écarte les prétentions du restaurateur suivant lesquelles son refUs était justifié par un règlementmunicipal. L’interdiction prévue au règlement municipal nes’applique pas aux chiens d’aveugles.

Micheline Plante, avocate, Aide juridique (819) 563-6122

ET MAINTENANT. - -

Nous l~ECONNAISS&

vous?

I_______________________________________________ Information : Suzanne Labbé, Solidarité Populaire Estrie, 562-9547

Rassemblement populaire pour promouvoir la paix et la justiceSoyons nombreuses et nombreux à dire non à l’attaque militaire que les États-Unies

s’apprêtent à commettre contre le peuple irakien.

Dimanche 17novembre2002 13h 30 Place Belvédère, Sherbrooke

~~3éi&Québe.,miroir des régionsm

À l’occasion duRendez-vous nationa~ des régions,

Télé-Québec vous offre une programmation bute spéciales

L’effet DussaultJeudi 7 novembre à 22h30Entrevue avec Jacques Proulx, président du mouvementSolidarité rurale, sur l’occupation du territoire.Réalisation Éjic Blouin

ACTION! RÉGIONS

Réalisation: Ga&an Lavoie

Anim& par Mne~Marie DussaultRéalisation-coordination: André Lavoie

Animatrice: Hélène SimardRéalisation-coordination: André Lavoie

telequebec.tv

Entrée Libre, novembre 2002 /7

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Du CÔTÉ DES FILMS DE

FicTioN, on a pu découvrir unpetit flimallernand fort agréable, et même Surprenant(Toter Man,vSomethi,ig (oremind;- ~nie~ d& ChristianPetzolcL~2QQ-l).~Notons quece film était présenté dansune version sous-titrée enanglais; ce qui limitait sonaccès à un public bilingue...Mais pour ce qui est du contenu, on a eu droit à un bonsuspense psychologique surfond de quête de l’âme soeur.Leyla, une belle allemande àla beauté froide qui s’est faitlarguer par son amant, vaensuite rencontrer un autrehomme pour ensuite s’enffiirde chez lui, afin de partir à larecherche du meurtrier de sasoeur. Pendant ce temps,

Jeudi 28 novembre 2002Presse Boutique Café4, Wellington Nord, Sherbrooke20 heures

--

LE CLIMAT D’ÉTRANGETÉ

DE CE FILM charme progressivement le spectateur; en partant d’un drame sentimental,on aboutit à une tension quivient nous révéler la véritésur le passé traumatisant deLeyla et ses mystérieux agissements deviennent finalement limpides, C’est ~jn suspense classique, dans la tradition chètfr â .Hifthcock,mais très bien scénarisée etficelée de manière à ce queles fils ne soient pas visiblesavant la dernière bobine...Avec un sujet plutôt ordinaire, le cinéaste a su faire deson scénario et de sa réalisation une histoire bien montéequi nous accroche au fil de laprojection jusqu’au merveilleux plan final empreint de

Les matins carnivoresPoésie

languesc4jféren teston nom:

je t ‘étrangle.Je referme tous les cahiers,tous les rideaux: la chambre secouvrede portes de lumière.fly a qu ‘on avaitprédit la pluieet que le chat don

au soleiL

Amours et autres

détours- récitsL’amour n’est-il pas un

sujet intarissable? Et sesdétours, des occasions derencontres et de départssouvent répétées, parfoisheureuses, tantôtéprouvantes?

Ces récits gravitentautour de ce noeud où s’agitent les passions humaines,investies ici par tin narrateurunique aux mille facettes,sans cesse tiraillé entre ledésir et la nonchalance, tanécessité de l’effort et tafatigue, l’appel de l’aventure ou la certitude del’échec. Une constantetension psychologique seprojette alors sur des objetsou des paysages familiers,en une mélancolie voyageuse - américaine, pourrait-on dire -, au gré d’un décorqui se dessine petit à petit.La lecture de ces textes suitpar à-coups et détours leparcours incertain de cellequête, comme pour se jouerde notre crédulité.

Luc Larochelle vit àMontréal. Il a récemmentparticipé à la fôndation de larevue Jets d’encre. En2000, il publiait un recueilde récits, Ada regardaitvers nulle part (Les Herbesrouges), avec lequel ilimposa sa marque et sontalent.

LAROCHELLE, Luc.Amours et autres détours.Les édifions Triptyque,Montréal, 2002, 121 p.

S’abonner c’estse donner les moyensde mieux s’informerAbonnement régulier 15 S1nstitutions,~trganismes 20 S

Ci-joint un chèque ou mandat-poste au montant de Spour abonnement(s) adressé à:

Entrée Libre187, rue Laurier, local 317, Sherbrooke (Québec) J1H 4Z4Nom:

Adresse:

Ville:

L’international ducinéma de 1’Estrie 2002

L~ Avec le mois d’octobre et les premiersfroids, les séjours en salles obscures sont

plus que jamais tout désignés.Je propose ici à noslecteurs un rapide coup d’oeil sur un film vu, en particulier, pendant la dernière édition de l’international ducinéma de l’Estrie.

Deutchfllm, jawohi!

ParuUons au S&on du Uvre de PEsifie 2002Prix Gaston~Gouin 2002

4

Dansj ‘épelle

Dans ce journal de poésie infime où s’entremêlent souvenirs, rêves et moments sensibles du quotidien, la perteamoureuse devient le prétexte à l’exploration de l’être, à saquête d’apprivoiser le cârps, la pensée, l’émotion et le mondeextérieur. A force de mots, inévitablement, la poésie trace unchemin de sens qui mène à une expérience intérieure significative. L ‘infini tâtonnement du monde, 1 ‘éphémère cheminde chaque être. Toute la présence au monde.

Marfin Poirier est né en 1966 et travaille comme bibliothécaire des systèmes à l’université de Sherbrooke. Lesmatins carnivores est son premier recueil. On y retrouve unesuite de dix poèmes qui lui ont valu le premier prix du concourslittéraire du Salon du livre de l’Estrie 2000.

POIRIER, Martin, Les matins carnivores. Les édifionsTiyptique, Montréal, 2002, 75 p.

l’homme tombé— amoureux —silence et-de- sérénité. À ned’elle, avec pour sèul point~._~. pas inan~uer (si par miracle il.d’ancrage la photo de la se retrouve dans un clubbelle, part à sà recherche:~ vidécvprès de chez ~ous):~

Yanick Bilodeau

Spectaçie bénéficepour lejournalcommunautaire Entrée Libre

avec -

TROUD‘HOMMEGagnant du Festival international de la chanson de Granby en 2001

12 $ ENVENTE AUDans le cadre du projet Cité des rivières, la ville de Sherbrooke démolira bientôt cet édifice situé face à la rue Wellington Nord. La rivière Magog reprendra alors son droit decité pour le plus grand plaisir des citoyennes et citoyens.

Source Jessica Lemieuxpour Les editions Tryptique

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- 8/ Entrée Libre, novembre 2002