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Mon communiqué de presse suite à l'incendie criminel de la PMI et de la crèche municipale des Tarterêts à Corbeil-Essonnes
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Corbeil-Essonnes le 8 février 2012.
Déclaration de Carlos Da Silva
Les locaux du centre de Protection Maternelle Infantile (PMI) situés dans le quartier des Tarterêts ont
brûlé hier soir et les pompiers pris à partie.
Ce nouvel acte de violence fait suite à une succession d’incidents qui ont touché la PMI ces derniers
mois : menaces, agressions, dégradations et impacts de balle sur les murs. Malgré ce climat, 30 agents
du Conseil général, professionnels de santé, ont continué leur travail, se relayant pour assurer les
consultations médicales, pour assurer les visites à domicile, dans un quartier abîmé par des années
d’abandon et de ségrégation.
Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte qui vise les équipements publics et les agents
départementaux. Il est la manifestation violente et inadmissible de l’insécurité grandissante sur le
quartier des Tarterêts. Ces actes sont d’autant plus inexplicables et inqualifiables qu’ils pénalisent avant
tout ceux qui ont le plus besoin de ce service public. Ce sont les habitants les premières victimes,
personne d’autre.
Il est évident que la municipalité porte une double responsabilité.
D’abord parce que S. Dassault et J.P. Bechter ont toujours refusé de trouver un autre lieu pour installer
la PMI, alors que les familles, les agents, le Département se sont manifestés à de nombreuses reprises.
Dans son silence, le Maire exprime son mépris de la population et son mépris du service public.
Ensuite parce que J.P. Bechter entretient ce climat délétère qui règne sur notre ville.
Les habitants payent chaque jour l’incapacité du Maire à enrayer durablement la violence.
Ce n’est pas la succession de déplacements de Ministres sur notre ville qui réglera la situation.
En décembre, le Ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, se vantait de « l’arrivée d’une demi-compagnie
de CRS » et affirmait que « la délinquance était en baisse sur notre ville » !
Le mois dernier, le Ministre de la ville, Maurice Leroy signait en grande pompe, un contrat avec
J.P. Bechter pour « lutter contre les écarts en matière de sécurité ». Ces effets d’annonce n’apportent
aucune solution immédiate et durable aux Corbeil-Essonnois qui sont les premières victimes de cette
violence.
Il faudra bien plus que des petites phrases pour sortir tout un quartier du traumatisme. La politique
municipale doit changer. Le traitement national des problématiques de notre ville doit changer.
Il nous faudra créer des zones de sécurité prioritaires. Il nous faudra remettre la police de proximité et
l’encadrement des jeunes au plus près du terrain pour réinstaurer l’autorité.
Il nous faudra restaurer l’autorité d’une municipalité mise à bas par des années d’affaires et de
collusions douteuses. Au-delà de l’incapacité J.P. Bechter et son équipe à gérer notre ville, c’est la
politique de prévention, de justice, de sécurité qui doit changer. C’est ce changement que nous
attendons tous. Pour la France, ce sera possible dans moins de 80 jours.