Upload
celine-barbot
View
110
Download
2
Embed Size (px)
Citation preview
Composition chimique
Organisation inter-atomique,structure
Microstruture
Architecture
Liaison chimique
Écart à la structure parfaite, défauts
Texture
Propriétés physiques des Propriétés physiques des matériauxmatériaux
Matériaux
Objets
Cristaux réels et défauts structuraux
Organisation interatomique Structure amorphe ou cristalline
Propriétés intrinsèques à la phase
Elasticité, dureté
Conductivité électrique
Caractéristiques optiques
Caractéristiques thermiques
Etc...
{Propriétés = f(T,P, etc…)
Cristaux réels et défauts structuraux
« … Cette matière solide, qui a longtemps fondé l'essentiel de son charme sur sa parfaite ordonnance atomique, séduit aussi, aujourd'hui, par ses écarts aux canons de la périodicité… »
Cristaux réels et défauts structuraux
Notion de défauts, rôle de ces défauts
Hubert Curien, 1990. Cristallographe, ancien ministre de la recherche
Défauts ponctuelsLacunes{Atomes interstitiels
Défauts volumiquesTaille
Microdéformations
Fluctuation de composition{Défauts plans Fautes d'empilement
Défauts linéaires Dislocations
Cristaux réels et défauts structuraux
On classe souvent les défauts par leur dimensionalité
Lacunes
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
Groupement de lacunesLacunes
SubstitutionAtomes interstitiels
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
Concentrations faibles (pas d’interaction entre défauts)
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
- - - - - - - -- - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
--+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + +
+ + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+
+
Cas des cristaux ioniques
Dans les cristaux ioniques, la conservation de la neutralité électrique conduit à des défauts plus complexes: défauts de FRENKEL, défaut de SCHOTTKY
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
- - - - - - - -- - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
- - - - - - - -- - - - - - - -
-+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + +
+ + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
+ + + + + + + +
Défaut de Schottky Défaut de Frenkel
Cas des cristaux ioniques
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Cas des cristaux ioniques
Défauts de Frenkel
Défaut de Schottky
Association de deux lacunes de signe opposé
Association d’un atome interstitiel et d’une lacune
La variation de volume, pour une lacune, est de l’ordre de – 30 à – 50 % du volume atomique dans les métaux nobles, de l’ordre de + 10 % dans les cristaux ioniques, et très faible dans les cristaux covalents.
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Relaxation élastique
fff STHG Création d’une lacune
Enthalpie de formation = enthalpie de sublimation - relaxation (élastique et électronique)
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Enthalpies de formation et de migration
L’ion, et donc la lacune, doivent franchir une barrière de potentiel dont la hauteur est l’enthalpie de migration de la lacune Hm
Déplacement d’une lacune = déplacement inverse d’un ion dont le mouvement est entravé par les ions voisins : il faut donc effectuer un certain travail contre le réseau.
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
La position intermédiaire, ou position de col, correspond à un maximum d’enthalpie: défaut excité
E
EA
x
Migration des lacunes
Dans le cas général où elle ne subit aucune force extérieure, la lacune décrit un mouvement aléatoire
L’entropie de migration de la lacune est égale à la différence des entropies correspondant à la position de col et à la position d’équilibre.
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels
Le plus souvent le nombre de saut est proportionnel au temps, donc :
la distance moyenne parcourue est proportionnelle à la racine carré du temps
Migration des lacunes
Si r0 est la longueur d’un saut élémentaire, alors au bout de n sauts la longueur parcourue est rn avec : 2
02n nr r
Tk
G- exp t Z n m
Dans le cas général où elle ne subit aucune force extérieure, la lacune décrit un mouvement aléatoire. Un ion vibrant à une fréquence , de l’ordre de 1013 s-1 (hertz), le nombre de sauts, n, pendant le temps t s’écrit:
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Migration des lacunes
n=(fréquence de vibration) x (nombre de possibilités) x (probabilité de saut) x t
Nombre de possibilités = nb de sites voisins
Énergie de migration de la lacune
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Migration des lacunes
20
2n nr r Tk
G-Ztexp n m
Le coefficient de diffusion de la lacune est donnée par : t6
rD
2n
Or et
Donc
Tk G- expr
6Z D m2
0
Si Hf est l’enthalpie libre de formation d’un défaut, à température et pression constantes, l’enthalpie libre du système contenant n défauts, par rapport au cristal parfait, s’écrit :
S T - nH G f
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Concentration
d’équilibre
Entropie de configuration du système
Le nombre de configuration possibles pour un système contenant N sites et n défauts est donné par : !n)!nN(
!NP
L’accroissement associé de l’entropie est égal à :
!n)!nN(
!NlogkS
Constante de Boltzmann
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Concentration
d’équilibre
Donc :
!n)!nN(
!NkTLognHG f
x xLogx Logx! avec
nLogn)nN(Log)nN(NLogN!n)!nN(
!NLog
D’ou
0 nG
A l’équilibre thermodynamique, l’énergie est minimale
0 n
nNkTLogHf
Comme n est petit devant N, on a :
kTH
expNn f
A l’équilibre, la concentration de lacune est donnée par une loi d’Arrhénius
Hm(eV) Hf(eV) 300 K 800 K 1300 K
1 1 Lacune 10-17 6 10-7 1,25 10-4
0,4 1,6 Bilacune 10-27 10-10 6 10-7
0,1 4 Intersticiel 10-67 10-25 10-15
Concentrations de défauts dans le cuivre à l’équilibre thermique
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Concentration
d’équilibre
kTH
expC sch
schottky
Dans le cas des cristaux ioniques, il faut considérer les deux sous réseaux
T (°C) C = n/N n / cm3
- 273 10 - ~ 0
25 3 10 –17 5 10 5
400 5 10 –8 8 10 14
800 3 10 -5 4 10 17
Nombre de défauts de Schottky à l’équilibre dans NaCl
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Concentration
d’équilibre
kTH
expq C frfrenkel
nombre de sites interstitiels possibles par site normal
Impuretés, éléments d’addition, dopants
Alors que dans les métaux ils agissent surtout sur les propriétés mécaniques, dans les cristaux ioniques et covalents, leur effet porte essentiellement sur les propriétés électriques et optiques
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Atomes étrangers
Pour l’essentiel, ces effets ne proviennent pas des atomes étrangers eux mêmes, mais résultent des interactions avec d’autres défauts
Interactions avec les lacunes dans les métaux: lacunes piégées en plus de la concentration d’équilibre des lacunes thermiques. Résistivité électrique, diffusion, … Interaction avec les dislocations, défauts plans
Interactions avec les défauts ponctuels dans les cristaux ioniques : conductivité ionique
Dans les semi conducteurs, ils créent des niveaux d’énergie électroniques dans la bande de valence ou dans la bande de conduction. Interactions fortes avec les lacunes. Lacunes ionisées et niveaux accepteurs …
Interaction entre défauts ponctuels et défauts électroniquesDans les halogénures alcalins, ces interactions sont à la base de
propriétés optiques particulières : les cristaux purs sont transparents, mais chauffés en atmosphère saturante en élément alcalin, ils se colorent.
Si ce mécanisme a lieu dans le domaine du visible, il s’ensuit une coloration du cristal : Centre F (Farben zentrum)
La charge + de la lacune anionique piège un électron et donne un objet hydrogénoïde présentant des niveaux d’énergie qui absorbent ou émettent des raies caractéristiques.
e -
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Coloration des cristaux
ioniques
Centre F : une lacune anionique associée avec un électron liéCentre V : une lacune cationique associée avec un trou lié
2z
2y
2x
22
nnna m2
E
où ni est un entier non nul, et a traduit l’effet de taille de la lacune
Les valeurs propres de l’énergie électronique dans un puits supposé cubique d’arête a s’écrivent :
Pour une transition donnée, E varie donc en a-2, et pour passer de l’état fondamental au premier état excité, cette énergie vaut :
222
22
22
a m2
33-6 a m2
E
a
a
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Coloration des cristaux
ioniques
La variation en a-2 est observée sur tous les halogénures alcalins et on trouve
21 3 4 5E (eV)
0,3
a2 (
nm
)
0,4
0,5
0,6
0,7Rb I
K I
Rb Br
K Br
K ClNa Br
Na ClLi Cl
K FNa F
Li F
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Coloration des cristaux
ioniques
Cristaux réels et défauts structurauxLes défauts ponctuels Coloration des cristaux
ioniques
Pour NaCl chauffé en présence de vapeur de sodium, l’absorption a lieu dans le violet et le cristal prend la couleur complémentaire, le jaune
Dans le cas d’une lacune cationique en excès, un trou électronique lui est associé. L’ensemble, appelé centre V, absorbe dans l’ultraviolet
KCl chauffé en vapeur de potassium devient violet
De nombreux centres colorés complexes ont été décrits. Ils peuvent être obtenus aussi par irradiation
Cristaux réels et défauts structuraux
Défauts linéaires : les dislocations
a
d
x
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocationsIntroduction : cisaillement d’un cristal le long d’un plan
d’atome
Loi de HookedxG
Module de cisaillement
a
Déplacement : x
Con
train
te d
e c
isaille
men
t :
ax2sin
d2Ga
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocationsIntroduction : cisaillement d’un cristal le long d’un plan
d’atome
d2Ga
c
a
Déplacement : x
Con
train
te d
e c
isaille
men
t :
ax2sin
d2Ga
La valeur maximale de c est donnée par :
6/G2G
c Si d est voisin de a, alors :
La contrainte critique de cisaillement ainsi évaluée est 1000 à 10000 fois supérieure à la valeur mesurée
Ainsi, pour Al, G = 2,7.1010 N/m2 soit = 0,4 . 1010 N/m2 signifierait que l'on pourrait suspendre environ 400Kg à un fil d'aluminium de 1 mm2 de section sans que celui ci ne subisse de déformation permanente
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Dislocations
Introduction : cisaillement d’un cristal le long d’un plan d’atome
Les faibles valeurs de la contrainte de cisaillement s’expliquent par la présence de défauts linéaires
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocationsIntroduction : cisaillement d’un cristal le long d’un plan
d’atome
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocationsIntroduction : cisaillement d’un cristal le long d’un plan
d’atome
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
L’application d’une contrainte de cisaillement induit un déplacement de ces défauts linéaires
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Vecteur de Burgers
b
b
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations Dislocations coins
Le déplacement est réalisé perpendiculairement à la ligne définie par l’extrémité du demi-plan
On parle de ligne de dislocation
Les dislocations coins son représentées par le symbole :
De part et d’autre de la ligne de dislocation le cristal est sous contrainte. Il est en tension d’un coté de la ligne et en compression de l’autre coté
Au voisinage de la dislocation, les « plans » atomiques sont courbés. Cette courbure est symétrique de part et d’autre de la ligne de dislocation
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations Dislocations coins
Le champ de déformation associé à la présence d’une dislocation est relativement étendu
Calcul du champ de déplacement autour d’un dislocation coin. La variation de couleur du rouge vers le bleu correspond à une décroissance de l’amplitude du déplacement atomique
Le plan de glissement de ces dislocations contient L et b
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations Dislocations coins
Deux dislocation coin de signes opposés se déplacent dans des directions opposées sous la contrainte cisaillement.
Dislocations vis
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Le déplacement est réalisé parallèlement à la ligne de dislocation
Il n’y a pas de demi-plan supplémentaire, mais une disposition hélicoïdale des plans atomiques autour de la dislocation
Dislocations vis
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Vecteur de Burgers
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Dans une structure cristalline, le vecteur de Burgers b ne peut pas être quelconque. Si b est un vecteur du réseau de Bravais, on a affaire à une dislocation parfaite
Dislocations mixte
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
0 b b b 321
L1
L3
L2
Confluent de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Confluent de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Boucles de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
AA’
B
B’P
b
AA’
B
B’
P
b
Aux points A et A’ les dislocations sont purement coin avec des vecteurs de Burgers opposés
Aux points B et B’ les dislocations sont purement visEntre ces points les dislocations sont mixtes
Boucles de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
AA’
B
B’P
b
Boucle de glissement : b et L appartiennent au même plan
Boucles de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Boucles de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Boucle de prismatique : b et L ne sont pas dans le même plan
Boucles de dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Boucle interstitielle
Boucle lacunaire
A cause, en particulier, du champ de contraintes qui leur est associé, les dislocations interagissent entre elles.
Interactions élastiques entre dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
Interactions élastiques entre dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
L’équilibre conduit à la formation de parois planes
Interactions élastiques entre dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
L’équilibre conduit à la formation de parois planes
Interactions élastiques entre dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
On parle de sous joints de grains
Interactions élastiques entre dislocations
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts linéaires : les dislocations
3 nm3 nm
Zircone
Magnésie
Réseau de dislocations à l’interface entre deux cristaux
Relaxation des contraintes dues au désaccord de paramètre de maille
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement
AB
CA
BC
AB
CA
BC
[111]
[112]
(-110)
[001]
[110]
AB
C
A
A
B
C
AB
C
BC miroi
r
A B C A B C B A C B A C
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement
Si la faute d’empilement sépare deux parties du cristal identiques par une opération miroir, on parle de macle
AB
C
A
A
B
C
A
B
C
BC
A B C A B CB C A B C A B C
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement Faute d’empilement intrinsèque
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement Faute d’empilement intrinsèque
AB
C
A
AB
C
A
B
B
BC
C
C
A B C A B C B A B C A B C
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement Faute d’empilement extrinsèque
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement
A
C
B
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement, macles
Antiphases périodiques (APB)
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement Parois d’antiphase
Cristaux réels et défauts structurauxDéfauts plans : fautes d’empilement imparfaites et dislocations