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COMPTABILITE GENERALE Frdric TRAORE Enseignant dEconomie, de Gestion et de Management Institut International dIngnierie de leau et de lEnvironnement (2iE) E-mail : [email protected]

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OBJECTIFS DU COURS A lissue de ce cours, les apprenants : auront acquis la logique comptable et une connaissance prcise des principes comptables, auront acquis une connaissance pratique du cadre comptable OHADA/SYSCOA, sauront passer les critures comptables courantes et les critures de fin dexercice, seront capables dlaborer les tats comptables de synthse dune entreprise : bilan et compte de rsultat

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MOTS CLES Entreprise, gestion, actions, parts sociales, actionnaires, associs, compte, comptabilit, flux, stocks, actif, passif, ressources, emplois, actif immobilis, valeurs dexploitation, valeurs ralisables, compte de trsorerie, capitaux propres, ressources durables, actif circulant, passif circulant, dbit, crdit, solde, journal, grand-livre, balance, dettes long et moyen terme, dettes court terme, bilan, charges, produits, recettes, compte de rsultat, soldes intermdiaires de gestion, rsultat, dpenses, perte, bnfice, profit, dette long et moyen terme, dettes court terme, trsorerie

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TABLE DES MATIERESCHAPITRE 1 DEFINITION ET UTILITE DE LA COMPTABILITE- NOTIONS DE FLUX ET DE STOCKS

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I Dfinition et utilit de la comptabilit 1.1. Dfinition de la comptabilit 1.2. Objet et utilit de la comptabilit II Deux notions essentielles : flux et stocks 2.1. Notions de stocks 2.2. Notions de flux 2.3. Exemples de stocks et de flux 2.4. Flux rels et flux montaires III Comptabilit en termes de flux et de stocks 3.1. Comptabilit des flux 3.2. Comptabilit des stocks 3.3. Schma du travail comptableCHAPITRE 2 PRINCIPES ET NORMALISATIONS COMPTABLES

9 9 10 10 10 10 12 12 14

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I Les principes fondamentaux de la comptabilit 1.1. Principes relatifs la stabilit des procdures 1.2. Principes relatifs la fiabilit des documents Comptables II La normalisation comptable 2.1. Rappels historiques 2.2. Le Systme Comptable Ouest Africain 2.3. Caractristiques gnrales du SYSCOA 2.4. La tenue de la comptabilit selon le SYSCOA 2.5. Les livres comptables 2.6. Formes et tenue des livres comptables 2.7. Pices justificatives 2.8. Comptabilit et informatiqueCHAPITRE 3 LE COMPTE I Notion de compte 1.1. Dfinition 1.2. Prsentation du compte

15 15 16 18 18 19 19 23 23 32 32 32

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33

33 33

33

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II Calcul du solde Fermeture et rouverture dun compte

2.1. Arrt dun compte 2.2. Rouverture dun compte III Mthode dinscription dans un compte 3.1. La mthode en partie simple 3.2. La mthode en partie double 3.3. Rgle de dbit et de crdit dun compte 34. Complments la rgle CHAPITRE 4 LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT I Le bilan 1.1. Dfinition du bilan 1.2. Le contenu du passif du bilan 1.3. Le contenu de lactif du bilan 1.4. Formation et modifications du bilan II Le compte de rsultat 2.1. Elaboration du compte de rsultat 2.2. Prsentation du compte de rsultat III Les soldes intermdiaires de gestion 3.1. La Marge Brute 3.2. La Valeur Ajoute 3.3. LExcdent Brut dExploitation 3.4. Le Rsultat dExploitation 3.5. Le Rsultat Financier 3.6. Le Rsultat des Activits Ordinaires 3.7. Le Rsultat Hors Activits Ordinaires 3.8. Le Rsultat Net de lExercice IV Analyse diffrentielle 4.1. Objectif de lanalyse diffrentielle 4.2. Le seuil de rentabilit 4.3. le tableau diffrentiel 4.4. Calcul du seuil de rentabilit 4.5. Calcul du Point mort V Le tableau Financier des Ressources et Emplois 5.1. Le rle du TAFIRE

35 36 38 38 39 40

35

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42 42 42 43 54 55 67 68 68 68 69 69 69 69 70 70 70 71 72 73

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60

70

735

5.2. Justification du TAFIRE 5.3. Conception du TAFIRE 5.4. Prsentation du TAFIRE CHAPITRE 5 ENREGISTREMENT DES OPERATIONS COURANTES I - Enregistrement des achats et des ventes 1.1. Le contenu dune facture 1.2. Inventaire permanent et inventaire intermittent II Illustration des systmes dinventaire 2.1. Oprations dachats de marchandises 2.2. Oprations de ventes de marchandises CHAPITRE 6 LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE I Aspects conomiques 1.1. La Valeur Ajoute 1.2. La Taxe sur la Valeur Ajoute (TVA) 1.3. Calcul de la TVA 1.4. Calculs sur la TVA II Mcanisme et comptabilisation de la TVA 2.1. Mcanisme de la TVA 2.2. Rgle du dcalage de la TVA 2.3. Comptabilisation de la TVA CHAPITRE 7 LES CHARGES DE PERSONNEL I - Les charges relatives au personnel 1.1. Les charges de personnel 1.2. Impts et taxes sur la rmunration II Les retenues sur les rmunrations 2.1. Composition des retenues 2.2. Comptabilisation des retenues

74 74 75

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78 79 80 82 82 8592

92 92 92 93 96 96 96 97 97

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101 108 109 105 110 112

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CHAPITRE 8 CORRECTION DES ERREURS EN COMPTABILITE I - La contrepassation 1.1. La contrepassation totale 1.2. La contrepassation totale II Lajustement III La mthode algbrique 3.1. Le complment zro 3.2. Loppos du nombre CHAPITRE 9 ELEMENTS DE COMPTABILITE DES ENTREPRISES DE PRODUCTION I - Achat des matires et fournitures 1.1. Les comptes utiliss 1.2. Lenregistrement comptable II Utilisation des matires et fournitures 1.1. Enregistrement en inventaire permanent 1.2. Enregistrement en inventaire intermittent III Constatation de la production en cours 3.1. Les comptes utiliser 3.2. lenregistrement comptable IV Utilisation de la production 4.1. Enregistrement de la vente en inventaire permanent 4.2. Enregistrement de la vente en inventaire Intermittent 4.3. Immobilisation des produits finis V Utilisation des produits intermdiaires et rsiduels 5.1. Ventes de produits intermdiaires et rsiduels 5.2. Utilisation pour des productions ultrieures VI - Dtermination de la marge brute sur matires 6.1. Dtermination de la marge brute en inventaire permanent 6.2. Dterminant de la marge brute en inventaire Intermittent

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108 108 109 109 110 110 112

111

111 111 112 116 116 116 117 117 117 119 119 119 120 120 120 121 122 122 1227

CHAPITRE 10 TRAVAUX DE FIN DEXERCICE : AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS I Les amortissements 1.1. Notion damortissement 1.2. Dfinition de lamortissement 1.3. Champ couvert par les amortissements 1.4. Elments amortissables et lments non Amortissables 1.5. Taux damortissement 1.6. Les types damortissement 1.7. Comptabilisation des amortissements II Les provisions 2.1. Notion de provision 2.2. Dfinition de lamortissement 2.3. Comptabilisation des provisions 2.4. Place des amortissements et des provisions dans le bilan Appendice : Les autres travaux de fin dexercice Bibliographie

122

122 122 122 123 125 131 131 131 131 131 132 133 134 135137

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CHAPITRE 1

DEFINITION ET UTILITE DE LA COMPTABILITENOTIONS DE FLUX ET DE STOCKS

I - DEFINITION ET UTILITE DE LA COMPTABILITE 1.1. Dfinition de la comptabilit La comptabilit est une science qui a pour objet lenregistrement au jour le jour dans les livres dits livres comptables, des diffrentes oprations dune entreprise dans le but de dterminer priodiquement les rsultats secrts par lactivit et de dresser la situation chiffre de ses ressources et de ses dettes, de ses biens et de ses crances, c'est--dire dtablir son bilan. 1.2. Objet et utilit de la comptabilit 1.2.1. Objet de la comptabilit Lobjet de la comptabilit est lenregistrement, la dtermination de la situation et des rsultats de lentreprise pour chaque exercice. 1.2.2. Unit de la comptabilit a) Pour les dirigeants de lentreprise (chef dentreprise), la comptabilit est un important outil de renseignement et de contrle pour une gestion srieuse. b) Pour les tiers en relation avec lentreprise, la comptabilit constitue : - Une source dinformation et une protection pour les prteurs dargent (banques, actionnaires), les fournisseurs, les clients - Un prcieux lment de preuve en cas de contestation ; elle est une garantie de rgularit des transactions et de probit commerciale. c) Pour ladministration fiscale, la comptabilit est linstrument qui sert de base de calcul pour les impts auxquels lentreprise sera assujettie. Enfin, il faut souligner que la comptabilit est une obligation lgale pour toute personne physique ou normale ayant la qualit de commerant.

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II - DEUX NOTIONS ESSENTIELLES EN COMPTABILITE : LES STOCKS ET LES FLUX 2.1. La notion de stock

Exemple 1 A une date donne, un rservoir contient 1 000 m3 deau ; cette quantit deau est un stock Exemple 2 Lentreprise MBAYE possde au 1er janvier la somme de 800 000 F dans son compte en banque ; ce montant en banque constitue un stock. On appelle stock, le niveau dune valeur un instant donn

2.2.

La notion de flux

Exemple 3 Un rservoir distribue 80 m3 deau par jour des mnages. Cette distribution deau constitue un flux sortant. Le rservoir dont il est question ci-dessus est aliment par diverses sources dont le dbit est de 100 m3 par jour. Il sagit l aussi dun flux (entrant, cette fois-ci). Exemple 4 Le 2 janvier, lentreprise MBAYE rgle une facture par chque bancaire pour 65 000 F et le 3 janvier, elle reoit un virement bancaire dun client pour 35 000F. Ces deux mouvements de fonds (entre en banque et sortie de banque) sont des flux. On appelle flux, le mouvement dune valeur durant une priode donne 2.3. Exemples de stocks et de flux dans lentreprise

Les stocks dans lentreprise (exemples) : A la date du 31 dcembre, la valeur des terrains, la valeur des immeubles, la valeur des stocks de marchandises,10

la somme en caisse, en banque, le montant du capital. le montant des dettes dues par lentreprise plus dun an, etc. Les flux dans lentreprise (exemples) : Durant le mois de janvier, les achats de matires premires oprs, les ventes ralises, les acquisitions dquipements, les dpenses en transport, les mouvements de fonds en banque, en caisse, la fabrication de biens partir de matires, fournitures, travailetc. Un stock dpend essentiellement des flux antrieurs (mouvements) qui ont affect la valeur dcrite par le stock en question. Les flux antrieurs dterminent et expliquent le niveau des stocks une date donne ; on dit que le stock est une rtention de flux. 2.4. Flux rels et flux montaires

Les flux conomiques se subdivisent en flux rels et en flux montaires. Les flux rels traduisent les mouvements de biens et prestations de service fournis par les agents conomiques. Les flux montaires, quant eux, traduisent la contrepartie financire des flux rels. Exemple Lentreprise achte une marchandise auprs dun fournisseur. Le transfert de la marchandise du fournisseur lentreprise constitue un flux rel qui donne lieu un flux montaire immdiat (paiement au comptant) ou dcal (paiement crdit).

Flux rel de marchandiseFournisseur Entreprise

Flux financier immdiat ou dcal11

III - COMPTABILITE EN TERMES DE FLUX ET EN TERMES DE STOCKS La comptabilit, pour traduire lactivit conomique dune entit, doit enregistrer tous les flux qui la concernent. La mesure des flux conduit ncessairement une connaissance des stocks ; il suffit que le niveau de ceux-ci en dbut dexercice soit dj connu. La comptabilit de lentreprise, parce quelle enregistre tous les flux relatifs cette entit depuis sa cration, fournit donc, de ce fait, les stocks de ladite entit. La comptabilit dentreprise est donc une comptabilit de flux et stocks . 3.1. La comptabilit des flux

La comptabilit opre une distinction fondamentale entre flux rels et flux financiers, les seconds tant les contreparties des premiers. La mesure des flux rels permet dvaluer lexploitation de lentreprise pendant une priode donne. Sur une anne, par exemple, lensemble des flux rels de sortie (ventes) est compar lensemble des flux rels dentre (achats, nergie, travail, services consomms). Cette comparaison donne une description de lexploitation de lentreprise et permet dvaluer son rsultat.Flux rels de sortie flux rels dentre = Rsultat de la priode

La comptabilit nationale est une comptabilit de flux uniquement. En effet, elle mesure pour une priode donne, lensemble des flux qui ont caractris lactivit des diffrents agents conomiques. Elle ne mesure pas les stocks car, si lon peut dterminer la valeur des biens et services crs au cours dune anne, il est, par contre, trs difficile, par exemple, de connatre la valeur des biens dtenus par les mnages ou par lEtat une date donne. 3.2. Comptabilit des stocks

Une comptabilit en termes de stocks ne peut tre quune comptabilit en termes de flux, car un stock est une rtention de flux. A partir des flux initiaux ( louverture de lexercice), dautres flux surviennent en cours dexercice qui viennent modifier les valeurs initiales de sorte que les stocks 12

une date donne sont les flux initiaux augments ou diminus des flux ayant eu lieu en cours dexercice. La comptabilit dentreprise est donc bien une comptabilit de flux et stocks .

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3.3.

SCHEMA DU TRAVAIL COMPTABLE

EN DEBUT DEXERCICEBilan douverture

Livre dinventaire

EN COURS DEXERCICEPices comptables de base Livre Journal

Grand-livre

Balances priodiques

EN FIN DEXERCICE Rgularisations

Clture des comptes

Balance gnrale

Livre dinventaire

Bilan de clture

Compte de Rsultats Rsultat

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CHAPITRE 2

LES PRINCIPES COMPTABLES ET LA NORMALISATION COMPTABLE

I - Les principes fondamentaux de la comptabilit Ce sont ces principes, gnralement admis par tous, qui confrent aux tats financiers et aux comptes leur assise conceptuelle et leur force en tant que moyens de communication, de langage commun aux partenaires conomiques et sociaux de lentreprise sur le plan international. Nous en donnerons ici une prsentation succincte 1.1. Principes relatifs la stabilit des procdures

Principe 1 : Le principe de lentit comptable et de la comptabilit dengagement Ce principe comprend deux volets : - La notion de lentit comptable. Ce volet signifie que la comptabilit est tenue pour une entit conomique qui peut tre une personne juridique (une socit, par exemple), une fraction de personne juridique (entreprise individuelle) ou un ensemble de personnes juridiques (groupe de socits). - La notion de comptabilit dengagement. Cette rgle signifie que lenregistrement comptable a lieu la naissance juridique (exemple dun contrat de vente) ou la naissance conomique (exemple dune consommation dnergie) des faits et des oprations qui concernent lentreprise. Les critures comptables sont donc passs ds que ces oprations et ces faits se produisent et non lorsquils donnent lieu des flux de liquidits. Principes 2 : Principe dindpendance (ou de spcialisation) des exercices Lactivit de lentreprise (entit conomique) est dcoupe en tranches annuelles appeles exercices . Le rsultat de chaque exercice doit inclure tous les lments gnrateurs de charges et de produits concernant ledit exercice, mais, seulement ces lments.

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Principe 3 : Principe de continuit dexploitation Les tats financiers sont labors pour une entit sense voluer en continuit dexploitation et non dans une perspective de cessation prochaine dactivit ou de rduction sensible de celle-ci. Principe 4 : Principe du cot historique Le cot historique dun bien est le cot de ce bien constat dans lentit (lentreprise). Cette valeur nest modifie dans les tats financiers de lentit quelques soient les vnements ultrieurs pouvant influencer cette valeur (inflation ou dflation, variation spcifique de prix). Principe 5 : Principe de la prudence Ce principe tend viter que les tats financiers ne donnent une image faussement favorable de la ralit conomique de lentreprise (survaluation du rsultat, survaluation des actifs, sous-valuation des passifs). Ce principe, de ce fait, introduit une dissymtrie volontaire et systmatique dans la comptabilit : - Les pertes sont enregistres ds lors quelles sont probables - Les profits ne sont, quant eux enregistrs que lorsquils sont raliss, donc certains. Principe 6 : Principe de la permanence des mthodes Pour que les tats financiers conservent leur finalit dinformation et leur fonction de langage, une constance savre ncessaire : - dans les mthodes de prsentation des tats financiers - dans les mthodes dvaluation dune anne lautre. Au cas o une drogation ces deux rgles est adopte, obligation est faite lentreprise. - de justifier les raisons du changement - dindiquer les incidences des changements sur les tats financiers. 1.2. Principes relatifs la fiabilit des documents comptables

Principe 7 : Principe de la transparence (ou principe de la bonne information, principe de la clart)

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Linformation contenue dans les tats financiers doit tre comprhensible, conforme aux conventions en vigueur (SYSCOA, par exemple), suffisante, claire (mais pas inutilement abondante) et neutre. Comme corollaire ce principe, il faut prciser les deux rgles suivantes : - Rgle de non compensation (entre certaines pertes et certains profits, par exemple, ou entre certains actifs et certains passifs - Rgle dexhaustivit : Prohibition de toute omission dinformation dimportance significative. Principe 8 : Principe dimportance significative En vertu de ce principe, il est interdit domettre la moindre information susceptible davoir une influence sur le jugement quun lecteur peut porter sur les tats financiers c'est--dire sur la situation financire et les rsultats de lentit. Il sagit, bien entendu, dinformations de nature comptable, conomique ou financire. En revanche, ce principe permet de regrouper voire de ngliger des lments de faible importance. Remarque : Lapplication de ce dernier volet du principe savre souvent dlicate Principe 9 : Principe de la correspondance Bilan douverture / Bilan de clture Selon ce principe, le bilan de clture doit correspondre au bilan douverture. Ceci signifie, notamment que lon ne peut modifier les capitaux propres du bilan douverture en leur imputant les incidences de changements de mthodes ou de produits et de charges sur exercices antrieurs. Le SYSCOA a prvu des dispositions en la matire. Ainsi, les erreurs fondamentales , au sens que leur donne lIASC, peuvent, si elles existent, tre imputes aux capitaux propres du bilan douverture. Par exemple, si des produits nont pas t enregistrs alors quils se rvlent importants par rapport au rsultat des activits ordinaires (supposons que leur montant soit suffisant lui seul changer le signe du rsultat), cette erreur est juge fondamentale et elle doit tre impute aux capitaux propres douverture. De mme sont imputs aux capitaux propres douverture les incidences lies aux changements de rglementation comptable ou dune norme comptable.

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Principe 10 : Principe de la prminence de la ralit sur lapparence Ce principe stipule que les oprations et les vnements qui concernent lentit doivent tre comptabiliss en fonction de leur nature, leur ralit , leur substance conomique et financire et non pas seulement selon leur appellation, leur forme juridique. Tous les principes comptables ci-dessus noncs, lexception du principe de la prminence de la ralit sur lapparence (principe 10) et, pour partie, du principe du cot historique (principe 4), sont reconnus dans toutes les comptabilits du monde malgr les diffrences dans le modle de ces comptabilits. Lapplication correcte de ces principes permet donc dobtenir dans les tats financiers, une image fidle du patrimoine, de la situation financire et du rsultat de lentreprise (Claude PEROCHON, B. GOUSSOU, E. NGUESSAN). II - La normalisation comptable Ldition des normes internationales en matire de comptabilit est dorigine professionnelle ; Elle est luvre de linternational Accounting Commitee (IASC). Cette normalisation a connu plusieurs phases en France et dans les pays francophones dAfrique. La normalisation comptable, en raison de sa forme codificatrice, sest souvent identifie au Plan Comptable Gnral mme si elle ne se rsume pas une liste de comptes. 2.1. Rappels historiques 2.1.1. Plan Comptable 1947 Le premier plan comptable franais a t publi en 1947. il tait davantage un liste de comptes quun expos de principes et de mthodes. Il oprait la sparation entre la Comptabilit Gnrale (C.G) laquelle il consacrait les comptes de la classe 1 la classe 8, et la Comptabilit Analytique dExploitation (C.A.E) laquelle il rservait les comptes de la classe 9. 2.1.2. Plan Comptable 1957 Ce second plan tait une retouche du premier. Les quelques modifications quil contenait concernaient la Comptabilit Analytique dExportation et touchaient surtout au mode de calcul des cots et la comptabilit prvisionnelle (cot pr-tablis ou budgts).18

2.1.3. Plan Comptable OCAM 1970 Le plan Comptable OCAM a t adopt en dbut danne 1970 par les Chefs dEtats et de Gouvernement de lOrganisation Commune Africaine et Mauricienne (OCAM). Des Etats ont adopt des versions nationales de ce plan : Plan Comptable Ivoirien (PCI en 1973), Plan Comptable Sngalais (PCS en 1975). Le Plan Comptable OCAM contenait des innovations majeures dont la France sest inspire pour la ralisation de son plan comptable 1982. Ces innovations consistent essentiellement en llaboration de soldes intermdiaires de gestion ou soldes caractristiques de gestion : Marge brute, valeur ajoute, rsultat dexploitation et hors exploitation, rsultat sur cession dlments dactif immobilis, rsultat avant impt, impt sur le rsultat, rsultat net. 2.1.4. Plan Comptable franais de 1982 Il consiste en un remaniement profond du plan comptable 1957. Il tient compte dune harmonisation internationale, dune volution dans lanalyse de la gestion, et plus spcifiquement, de concepts conomiques tels que la valeur ajoute, et financiers tels que le tableau de financement, volution que le Plan Comptable OCAM avait prise en compte. 2.2. Le Systme Comptable Ouest Africain (SYSCOA)

Le SYSCOA a t labor sous de la BCEAO pour le compte de la Commission de lUEMOA. Il est le fait des pouvoirs publics, des professionnels de la comptabilit et des utilisateurs. Le SYSCOA a t labor sur la base du modle comptable retenu dans le projet dacte uniforme de lOHADA (Organisation pour lHarmonisation en Afrique du Droit des Affaires) adopt en 1995. le SYSCOA fait lobjet du rglement communautaire N 04/CM de lUEMOA du 20 dcembre 1996 et est applicable dans les Etats membres partir du 1er janvier 1998.

2.3.

Caractristiques gnrales du SYSCOA

2.3.1. Aspects gnraux Le SYSCOA, sous linfluence des normes internationales, introduit des innovations conceptuelles et techniques. Ainsi,19

-

Il prsente un cadre conceptuel Expose des principes comptables et des mthodes dvaluation Affirme la finalit dimage fidle de linformation publie Module les tats financiers en trois systmes

Le SYSCOA conserve cependant : - La normalisation entendue dans le sens de codification sous forme de plan de compte - La sparation entre Comptabilit Gnrale (CG) et Comptabilit Analytique dExportation (CAE), sparation ignore par les modles anglo-saxons. 2.3.2. Principes comptables et mthodes dvaluation Le SYSCOA - Retient huit (8) des principes comptables fondamentaux - Contient un expos clair des mthodes dvaluation utiliser aussi bien lentre des biens dans lentreprise qu la limite du bilan - Affirme la finalit dimage fidle des tats financiers 2.3.3. Modulation des tats financiers LIASC (International Accounting Standard Commitee) indique : Lobjectif des tats financiers est de fournir une information sur la situation financire, la performance et lvolution de la situation financire de lentreprise, qui soit utile une large gamme dutilisateurs lorsquils prennent leurs dcisions conomiques . LIASC a retenu quatre (4) tats financiers : a) Le bilan qui donne un clairage sur la situation financire de lentreprise b) Le compte de rsultat qui informe sur la performance de lentreprise c) Le tableau de financement (ou tableau de flux) qui donne une reprsentation de lvolution de la situation financire. d) Une annexe compose de notes et de tableaux supplmentaires destins complter, expliquer, commenter linformation donne par les 3 tats prcdents.

20

Ces 4 tats financiers sont indissociables ; Ils sont complmentaires. La bonne comprhension de lun dentre eux ncessite souvent que lon recoure aux informations contenues dans lun des autres. Le SYSCOA prvoit trois (03) systmes ou modles de prsentation des tats financiers destins donner une certaine souplesse lapplication du SYSCOA : - Le systme normal, prvu pour une entreprise quelle que soit sa dimension, cest le systme de droit commun - Le systme allg rserv aux petites et moyennes entreprises (selon les critres du chiffre daffaires et de leffectif du personnel salari) - Le systme minimal qui sadresse aux petites entreprises ne dpassant pas un certain seuil de chiffre daffaires

2.3.4. Etats financiers prconiss par le SYSCOA Le SYSCOA a retenu des tats financiers obligatoires pour chaque systme Pour le systme normal : o le bilan o le compte de rsultat o le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE) o ltat annex o ltat supplmentaire Pour le systme allg : o le bilan o le compte de rsultat o ltat annex Pour le systme minimal : o le compte de rsultat o la situation ou bilan de fin dexercice o la variation de lavoir net au cours de lexercice 2.3.5. Plan des comptes : Codification Le SYSCOA a dfini et codifi pour toutes les entreprises un systme de comptes utiliser, un plan de comptes suivre. Cette normalisation obligatoire est une caractristique de lapproche continentale europenne de la comptabilit, celle des pays que la France et lAllemagne auxquels il faut associer les pays dAfrique francophone ; elle21

soppose la conception anglo-saxonne (Royaume-Uni, Etats-Unis, Japon) qui ne normalise s=que les tats financiers, laissant aux entreprises le libre choix de leur plan de comptes. Il faut cependant souligner que cette unification des plans de comptes nest rendue possible que par la sparation entre la Comptabilit Gnral (C.G) et la Comptabilit Analytique de Gestion (C.A.G). En effet, la codification normalise ne sapplique qu la premire ; le plan des comptes, en ce qui concerne la Comptabilit Analytique, dpend de lorganigramme spcifique de chaque entreprise. En ce qui concerne la Comptabilit Gnrale, le SYSCOA a amnag un cadre comptable qui classe les comptes en huit (08) groupes ou classes numrotes 1 8 (voir tableau ci-aprs).

COMPARAISON CADRE COMPTABLE SYSCOA ET CADRE COMPTABLE OCAMSYSCOA Classe 1- COMPTES DE RESSOURCES DURABLES (crditeurs) Classe 2 - COMPTE DACTIFS IMMOBILISE (dbiteurs) Classe 3 - COMTES DE STOCKS (dbiteur) Classe 4 - COMPTE DE TIERS (dbiteurs Ou crditeurs) Classe 5 - COMPTES DE TRESORERIE (dbiteurs ou crditeurs) Classe 6 COMPTES DE CHARGES ACTIVITES ORDINAIRES (crditeurs) Classe 7- COMPTES DE PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES (crditeurs) Classe 8- COMPTES DES AUTRES CHARGES ET DES AUTRES PRODUITS Classe 9- COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN - COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DE GESTION OCAM Classe 1 (et 01) COMPTES DE CAPITAUX A LONG ET MOYEN TERME Classe 2 (et 02) COMPTES DE VALEURS IMMOBILISEES Classe 3 (et 3) COMPTES DE SCTOKS Classe 4 (et 04) COMPTES DE TIERS ET DE REGULARISATION Classe 5 (et 05) COMPTES FINANCIERS

Comptes de bilan

Comptes de Gestion (soldes de Gestion)

Comptabilit analytique

Classe 6 (et 06) COMPTS DE CHARGES (6) ET DE PERTES (6) PAR NATURE Classe 7 (et 07) COMPTES DE PRODUITS (7) ET DE PROFITS (07) PAR NATURE Classe 8 (et 08) SOLDES CARACTERISTIQUES DE GESTION Classe 9 : COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE DEXPLOITATION

22

2.4.

La tenue de la comptabilit selon le SYSCOA

Le SYSCOA fait obligation toutes les entreprises soumises aux dispositions du droit commercial, mais aussi aux entreprises publiques, aux coopratives, aux associations de : - Procder lenregistrement chronologique de leurs oprations, - Contrler au moins une fois par an, par inventaire, lexistence et la valeur des lments dactif et de passif - Etablir des tats financiers annuels 2.5. Les livres comptables obligatoires Il sagit des livres suivants : Le livre- journal Le grand- livre (des comptes) La balance gnrale des comptes Le livre dinventaire

-

2.5.1. Le livre journal La comptabilit exige le respect de rgles trs strictes pour sa tenue. Le journal est le premier des documents dont la tenue est obligatoire. La comptabilit se tient sur la base de pices comptables qui sont : le bon de commande, le bon de livraison, la facture, les bulletins de paye, le chque bancaire la lettre de change etc.

-

Sur la base de ces pices comptables, chaque opration effectue par lentreprise est enregistre dans le livre- Journal. Ces enregistrements se font dans le strict respect des rgles comptables.

2.5.1.1.

Prsentation du journal

Le journal est un document (un livre) comptable dont le trac se prsente comme suit :23

1

2

3

4

5

6

A Reporter

Colonne 1 : Numro dordre de lopration Colonne 2 : Numro du compte dbit Colonne 3 : Numro du compte crdit Colonne 4 : Date de lopration Nom du compte dbiter Nom de compte crditer Le libell : Explication succincte de lopration ; rfrence de la pice comptable Colonne 5 : Somme porte au dbit du compte Colonne 6 : Somme porte au crdit du compte Les sommes portes aux colonels 5 et 6 sont gales. Les critures sont spares les unes des autres par un trait horizontal bris en son milieu, l o lon inscrit la date de lopration suivante. 2.5.1.2. Enregistrement des oprations au journal Exemple 1er Mars : Lentreprise NOUATIN achte 600 000 F de marchandises crdit chez le fournisseur BALDE 2 Mars : Elle achte divers produits dentretien quelle rgle en espces : 80.000 F 3 Mars : Elle vend 400 000 F de marchandises rgls par chque bancaire 4 Mars : Elle prlve la caisse pour alimenter la banque : 250 000 F 4 Mars : Elle paye par chque un achat de marchandises : 125 000 F

24

01 - 03

1

601

Achat de marchandises 401 Fournisseur Facture N02 - 03

600 000 600 000

6043 2 57

Achat de produits dentretien Caisse Achat au comptant03 - 03

80 000 80 000

52 701 3 52 57 4

Banque Ventes de marchandises Vente au comptant 04 - 03 Banque Caisse Prlvement pour banque 04 -03 Achat de marchandises Banque Achat au comptant

400 000 400 000

250.000 250.000

601 5 52

125.000 125 000

2.5.2. Le grand livre 2.5.2.1. Dfinition

Le grand livre est le livre dans lequel sont ouverts tous les comptes de lentreprise. Il peut se prsenter dans les trois formes suivantes : - registre cousu : chaque page de ce registre correspond un compte de lentreprise ;25

- feuillets mobiles sous reluire ; - fiches dans un bac ou dans un classeur.

2.5.2.2.

Liaison Grand-livre - Journal

Lenregistrement au journal traduit parfaitement les flux qui ont lieu tout au long de lanne ; par contre, cet enregistrement ne fait pas apparatre les soldes des comptes de lentreprise. Cest pourquoi, aprs avoir t porte au journal, chaque criture doit faire lobjet de report dans les comptes du Grandlivre. Ce livre comptable, tout comme le journal, doit tre tenu au quotidien. 2.5.2.3. Dtermination du rsultat En fin dexercice, les soldes des comptes tenus dans le grand livre sont reports : - dans le bilan pour les comptes de bilan (comptes de classes1, 2, 3, 4 et 5) - dans le compte de rsultat pour les comptes de gestion (comptes des classes 6, 7 et 8) Ceci permet la dtermination du rsultat aussi bien partir du bilan qu partir du compte de rsultat. 2.5.3. La balance des comptes 2.5.3.1. Dfinition La dfinition de vrification est un tableau qui prsente la liste de lensemble des comptes de lentreprise classs par ordre de leur numro du Plan Comptable, avec lindication pour chacun deux : - du total des sommes portes au dbit du compte, - du total des sommes portes au crdit du compte, - du montant du solde et son sens : une colonne pour les soldes dbiteurs et une colonne pour les soldes crditeurs.

26

Trac de la balance de vrification La balance 4 colonnes

Nos des Cptes

Sommes Noms des comptes Dbit (1) Crdit (2)

Soldes Dbiteur (3) Crditeur (4)

T

T

S

S

27

La balance six colonnesNs Cptes INTITULES DES COMPTES Soldes ouverture Mouvement Soldes clture

Dbiteurs Crditeurs Dbit Crdit Dbiteurs Crditeurs

TOTAUX GENERAUX

T

T

T

T

S

S

28

La balance huit colonnesNs Cptes

INTITULE DES COMPTES

MOUVEMENTSMontants Variations

SOLDES A louverture la clture D C D C A

D

C

D

C

TOTAUX GENERAUX La balance vrifie trois galits : Total des dbits de la Balance = Total des crdits de la Balance Total de la Balance = Total du Journal Total Soldes dbiteurs de la Balance = Total Soldes crditeurs de la Balance

2.5.3.2. Utilit de la balance des comptes - Etablir la concordance entre journal et le grand livre en fournissant un moyen de contrle de lexactitude des enregistrements comptables. - Fournir un document indiquant la situation dbitrice ou crditrice des comptes partir de laquelle sera dtermine la situation de lentreprise, c'est--dire de dresser son bilan, et aussi expliciter son rsultat Le contrle par la balance est pourtant limit car certaines erreurs peuvent se compenser ; de plus une mauvaise imputation ne modifie pas les galits de la balance.29

2.5.3.3. Balance avant inventaire et balane aprs inventaire A des priodes choisies de lanne, lentreprise peut dresser une balance de ses comptes afin de connaitre les soldes de ceux-ci. Nanmoins, elle est tenue en fin danne dlaborer une balance avant inventaire et une balance aprs inventaire. La balance avant inventaire synthtise dans les comptes toutes les oprations qui se sont droules en cours danne lexception des oprations de fin dexercice qui concernent les dotations aux amortissements et aux provisions, les rgularisations dcritures, notamment pour une bonne sparation des exercices, les corrections rendues ncessaires par les rapprochements bancaires, la prise en compte des rsultat de linventaire extracomptable La prise en compte des ces critures de fin dexercice permettent de passer de la balance avant inventaire la balance aprs inventaire. La balance aprs inventaire revt un intrt pratique trs important. En effet, cest partir des soldes des comptes contenus dans la balance aprs inventaire que lon inscrit les montants au bilan et au compte de rsultat : les comptes soldes dbiteurs des classes 2, 3, 4 et 5 (comptes de bilan) sont inscrits lActif du Bilan avec leurs soldes les comptes soldes crditeurs des classes 1, 2, 4 et 5 (comptes de bilan) sont inscrits au Passif du Bilan avec leurs soldes les comptes soldes dbiteurs des classes 6 et 8 (comptes de gestion) sont inscrits dans la partie Charges du Compte de rsultat avec leurs soldes les comptes soldes crditeurs des classes 7 et 8 (comptes de gestion) sont inscrits dans la partie Produits du Compte de rsultat avec leurs soldes.

30

BILAN ACTIF Soldes dbiteurs Comptes des classes 2 3 4 5 PASSIF Soldes crditeurs Comptes des classes 1 2 4 5

COMPTE DE RESULTAT CHARGES Soldes dbiteurs Comptes des classes 6 PRODUITS Soldes crditeurs Comptes des classes 7

8

8

31

2.5.4. Le livre dinventaire Cest un livre dans lequel sont reports le bilan, le compte de rsultat de chaque exercice ainsi que la synthse de lopration dinventaire. Il prsente ltat des biens, des crances et des dettes de lentreprise. Il doit normalement tre tenu feuillets cousus. Il faut souligner aussi que la tenue dun livre de paye est rendue obligatoire par le Code du Travail 2.6. Forme et tenue de ces livres

Ces livres peuvent se prsenter sous diverses formes : registres cousus, registres feuilles mobiles, documents informatiques tirs sur papier, etc. Le livre journal et le livre dinventaire sont cts, paraphs et numrots de faon continue par lautorit comptente (Greffe du tribunal). Ces livres doivent tre tenus sans blanc ni altration daucune sorte . Les corrections sont effectues uniquement en ngatif des lments errons. Ces livres sont conserver 10 ans sous leur forme originelle. 2.7. Les pices justificatives

Tout enregistrement comptable doit indiquer la nature et les rfrences de la pice justificative faute de quoi elle ne serait daucune valeur. Les pices justificatives (factures, bordereaux, reus, chques, etc.) sont indissociables des livres comptables et doivent tre communiqus avec ceux-ci. Leur dlai de conservation est aussi de 10 ans.

2.8.

- Comptabilit et informatique

Lutilisation de loutil informatique tant largement rpandue dans les entreprises, le SYSCOA sy est intress en prcisant les conditions de fiabilit des traitements comptables informatiss.

32

CHAPITRE 3 I LA NOTION DE COMPTE 1.1. Dfinition

LE COMPTE

Le compte est un tableau qui enregistre les oprations faites par une personne ou excutes sur une valeur. Il est ouvert dans les livres de lentreprise au nom de cette personne ou au nom de cette valeur. 1.2. Prsentation du compte La prsentation du compte revt lune des 3 formes suivantes : Premire forme : Compte Caisse Dates Libelles Sommes dbit Date libelles Sommes crdit

33

Deuxime forme Compte Caisse Dates Libells Sommes Dbit Crdit

Troisime forme (forme en T) : forme schmatique

D

Compte Caisse

C

A chaque poste du bilan, chaque poste du compte de rsultat correspond un compte qui enregistre au fur et mesure quelles se droulent toutes les oprations qui concernent ce poste. Le compte constitue une pice matresse dans le systme comptable ; cest dans les comptes que sont enregistres quotidiennement les oprations ralises par lentreprise. Llaboration du bilan et du compte de rsultat nintervient que priodiquement. Ainsi, le compte tient-il jour les diffrents postes qui comptent le bilan et le compte de rsultat. Cest pour ces raisons que certains dfinissent la comptabilit comme tant la science des comptes , les comptes qui ont, du reste, donn la comptabilit son nom.

34

Exercice Porter dans le Compte Banque les oprations ci-dessous indiques et rgles par chque bancaire en respectant la disposition en deux colonnes : Ventes de marchandises.. 80.000 F Achats de marchandises.. 18.000 F Paiement de frais . 1.500 F Encaissement dune crance dun de nos clients 10.000 F Paiement dune facture de notre fournisseur BOUDARE . 12.000 F Retrait de la banque pour alimenter la caisse de lentreprise.. 20.000 F Paiement fait un fournisseur 5.000 F Rglement de notre client SAMBA. 8.000 F Dbit Banque CrditAchat de marchandises..18.000 Paiement de frais 1.500 Paiement BOUDARE 12.000 Retrait20.000 Paiement fournisseur. 5.000

Vente de marchandises 8.000 Encaissement. 10.000 Encaissement 8.000

Ainsi, dans un compte, il ny a jamais de nombre ngatif. II Calcul de solde : fermeture et rouverture dun compte Dans certaines entreprises, poques fixes, tous les comptes sont arrts afin de dterminer leur situation exacte. Puis ils sont r-ouverts pour des enregistrements doprations ultrieures. 2.1- Arrt dun compte Pour arrter (fermer) un compte : - Faire le total au crdit et au dbit (au crayon ou hors compte) - Calculer le solde du compte - Caractriser ce solde : solde dbiteur ou crditeur - Porter le solde du ct le plus faible - Clture le compte : tirer un trait dun mme niveau sous les 2 colonnes de chiffres.35

-

Faire les totaux devenus gaux et les souligner 2 traits.

Exercice : Dterminer le solde et fermer le compte Caisse aprs y avoir enregistr les oprations suivantes : 2 juin : le client FATOKE rgle sa facture n128 en espces : 325.000 F 3 juin : ventes de marchandises au comptant en espces (fiche de caisse nA5) : 450.000 F 5 juin : paiement dune livraison de marchandises en espces (facture n04265) : 275.000 F 8 juin : ventes au comptant de diverses petites marchandises (fiche nA6) : 65.000 F 10 juin : paiement de frais de livraison en espces (Rcpiss n24) : 2.000 F 15 juin : paiement en espces dune facture dun fournisseur (facture F 3462) : 50.000 F Caisse Date Libells s 2-06 Encaissement facture FAKOKE n 128 3.06 Vente au comptant (Fiche de caisse nA5) 5.06 Paiement marchandises (Facture n 04265) 8.06 Vente de marchandises (Fiche A6) 10.06 Paiement frais de livraison (Rcpiss n24) 15.06 Paiement facture fournisseur n3462 Solde dbiteur TOTAL 2.2 Rouverture dun compte Pour rouvrir le compte, on crit le solde dtermin prcdemment dans la colonne DEBIT si le solde est dbiteur, dans la colonne CREDIT sil est crditeur. Dans la colonne Libells, on porte la mention : Solde nouveau Les oprations ultrieures seront inscrites la suite du solde nouveau. Pour le calcul du solde prochain seul le solde nouveau prcdent et les critures suivantes seront pris en compte36

Sommes Dbit Crdit 325.000 450.000 275.000 65.000 2.000 50.000 513.000 840.000

840.000

Exemple : Rouverture la date du 16 juin du compte Caisse prcdemment cltur. Caisse Date Libells s 16-06 Solde nouveau 18-06 Vente au comptant (Fiche de caisse nA6) 20-06 Paiement marchandises (Facture n 04266) 25-06 Vente de marchandises (Fiche A8) 28-06 Paiement frais de livraison (Rcpiss n25) 29-06 Vente de marchandises (Fiche A9) 30-06 Paiement facture de rparations Solde dbiteur Sommes Dbit Crdit 513 000 300 000 275 000 700 000 205.000 145 000 245 000 725 000

TOTAL

1 645.000

1 645.000

Dbit

Caisse275.000 2.000 50.000 513.000 SD 840.000

Crdit

325.000 450.000 65.000 840.000

III Mthode dinscription dans les comptes Lenregistrement des oprations dans les comptes peut se faire selon deux mthodes diffrentes : - La mthode de la partie simple37

-

La mthode en partie double.

3.1. La mthode en partie simple Cette mthode ne prsente plus quun intrt historique. Selon cette mthode, chaque opration donne lieu une inscription unique dans un seul compte. Sur un registre, le journal, on enregistre de faon chronologique, seulement les oprations dont les rglements sont diffrs, c'est-dire celles qui donnent lieu la cration dune crance sur des tiers ou dune dette vis--vis deux. Ainsi, un achat de marchandises rgl comptant par caisse ou par banque napparat pas dans la comptabilit. Une telle mthode ne constitue que le suivi de la situation active et passive de lentreprise vis--vis des tiers. Elle ne permet pas lentreprise de connatre sa situation patrimoniale : elle ne lui permet pas non plus de surveiller ses rsultats. Cest pourquoi la mthode utilise de nos jours est la mthode partie double. Elle est rendue obligatoire par le plan Comptable. 3.2. La mthode en partie double Dans cette mthode, chaque opration fait lobjet dune inscription dans deux comptes : - au dbit dun compte, - au crdit dun autre compte Ainsi, toute opration passe au dbit dun compte figure galement au crdit dun autre compte. Une opration inscrite au dbit dun ou de plusieurs comptes par rpartition de son montant est aussi porte au crdit dun ou de plusieurs comptes. Le total des sommes portes au dbit tant gal au total des sommes inscrites au crdit. Consquences : le total des soldes dbiteurs est gal au total des soldes crditeurs de tous les comptes de lentreprise ; si on dresse un tableau rcapitulant tous les comptes de lentreprise, comprenant dune part les sommes des dbits et des crdits de chacun deux, et dautre part, les soldes dbiteurs et crditeurs, on obtient une double galit.38

Ce tableau sappelle Balance de Vrification Tel est le principe gnral de la comptabilit en partie double. Cette mthode limite les erreurs denregistrement et, sil sen produit, permet que lon se rende compte au moins de leur existence. 1.3. Rgle de dbit et de crdit dun compte Inscription des augmentations et des diminutions de valeur selon la nature du compte : a) Les comptes de bilan : Classes 1, 2, 3,4 et 5 Rgle : Les comptes de bilan sont : dbits lorsquils reoivent crdits lorsquils donnent

Exemples : Paiement en espces de 1 000 F un fournisseur Caisse1 000 Donne

Fournisseur1 000 Reoit

Achat dune machine 200.000 F par chque bancaire Machine200.000

Banque200.000

Reoit

Donne

3.4 Complment la rgle 3.4.1. Les comptes de bilan Classes 1 539

Les comptes du bilan se rpartissent en comptes de lactif et en comptes du passif. Rgle : Les comptes du bilan augmentent du ct o ils apparaissent dans le bilan et diminuent de lautre ct. 3.2.2 Les comptes de gestion Classes 6, 7 et 8 Rgle : Les comptes de gestion sont dbits lorsquils enregistrent des dpenses, des frais, des pertes ou des charges. Ils sont crdits lorsquils enregistrent des recettes, des gains ou des produits. Exemples 1 Paiement par chque de frais de personnel : 60.000 F Frais de personnel60.000 Dpense

Banque60.000

Exemples 2 La banque nous paie : 8.000 F dintrt Banque8.000

Intrt8.000

(Notre cpte Banque reoit

Produit

40

Tableau rcapitulatif des mcanismes de dbit et de crdit des comptes

Comptes de bilan

Comptes de gestion

A dbit du compte Valeurs que le compte a reues, soit : - les augmentations dactifs - les baisses de passif Dpenses ou charges

Au crdit du compte Valeurs que le compte a donnes, soit : - les baisses dactif - les augmentations de passif Recettes ou produits

Tableau de concordance entre le bilan et les comptes

Actif Dbit Doit Recettes Entres Emplois Charges Perte

Passif Crdit Avoirs Dpenses Sorties Ressources Produits Profits

41

CHAPITRE 4

LE BILAN ET LE COMPTE DE RESULTAT

I Le bilan 1.1- Dfinition du bilan Le bilan apparat comme laboutissement du travail comptable. Cest la situation chiffre un moment donn des capitaux dont se sert lentreprise et des emplois qui sont financs par ces capitaux. Le bilan est un tableau qui comprend deux parties : une partie droite appele PASSIF et une partie gauche appele ACTIF Dans la partie droite, c'est--dire au PASSIF, sont regroupes les ressources dont dispose lentreprise, classes selon leur origine. Dans la partie gauche ou ACTIF, on regroupe les emplois dans lesquels sont investies les ressources de lentreprise. 1.2 Le contenu du passif du bilan Le passif du bilan indique lorigine des fonds dont dispose lentreprise. On y trouve donc : - les capitaux propres : le capital et les rserves - les dettes long et moyen terme. - les dettes accordes par les fournisseurs et autres agents conomiques - le bnfice ventuel. 1.3 Le contenu de lactif du bilan LActif du bilan indique les emplois dans lesquels sont utilises les ressources recenses au passif. On y trouve donc : - les biens : terrains constructions, vhicules, stocks de marchandises.. - les crances sur les clients et dbiteurs divers, - largent liquide qui appartient lentreprise et qui se retrouve la banque ou dans la caisse, - les pertes ventuelles.42

Exemple Bilan de lentreprise AKAPO du 31/12/1998 ACTIFConstructions Matriel Marchandises Clients Titres de placement Banque Caisse Total 1.600.000 1.200.000 1.900.000 350.000 450.000 400.000 100 000 6.000.000 Capital Emprunt UTB Fournisseurs Charges payer Bnfice de lexercice Total

PASSIF3.500.000 1.200.000 800.000 300.000 5.800.000 200.000 6.000.000

1.4- Formation et modification du bilan 1.4.1. Oprations sans influence sur le rsultat a) Lentreprise DIOP This Hydraulique (D. T. H.). est fonde le 1er Janvier 1999 par apport de 1.000.000 F verss en espces dans la caisse. Apport fait par les actionnaires. Bilan douverture : Bilan au 1er/01/1999 ACTIF Caisse 1.000.000 Capital 1.000.000 PASSIF 1.000.000 1.000.000

43

b) Le 10-1-99, ouverture dun compte banque. Dpt de 900.000 F prlevs sur la caisse. Bilan au 10/01/1999 ACTIF Banque Caisse 900.000 Capital 100.000 1.000.000 PASSIF 1.000.000 1.000.000

c) Lentreprise pour assurer son fonctionnement achte matriel et outillage 600.000 F prlevs sur la banque le 15 janvier 1999. Bilan au 15/01/1999 ACTIF Matriel et outillage 600.000 Banque 300.000 Caisse 100 000 1.000.000 Capital PASSIF 1.000.000

1.000.000

d) Le 20 janvier DTH achte des marchandises pour 200.000 F pays en partie en espces pour 50.000 F et le reste par chque bancaire. (Lentreprise utilise la mthode de linventaire permanent). Bilan au 15/01/1999 ACTIF Matriel et outillage 600.000 Marchandises 200.000 Banque 150.000 Caisse 50 000 1.000.000 Capital PASSIF 1.000.000

1.000.000

e) Lentreprise emprunte le 30 janvier un tiers, la somme de 100.000 F, somme verse en banque.

44

Bilan au 30 janvier 1999 ACTIF Matriel et outillage Marchandises Banque Caisse 600.000 200.000 250.000 50 000 1.100.000 Capital Emprunt PASSIF 1.000.000 100.000

1.100.000

f) Le 5 fvrier, lentreprise DTH achte de nouvelles marchandises 180.000 F. Il ne le rgle pas aussitt. Le fournisseur lui accorde un crdit de 60 jours. Bilan de lentreprise DTH au 02/02/ 99 ACTIF PASSIF Matr. et outillage 600.000 Capital 1.000.000 Marchandises 380.000 Emprunt 100.000 Banque 250.000 Fournisseurs 180.000 Caisse 50 000 1.280.000 1.280.000

f) Le 20 fvrier, lentreprise qui a une bonne trsorerie, dcide de rgler par chque le fournisseur par anticipation pour 80.000 F et lui demande un dlai de 40 jours pour le solde. Bilan de lentreprise DTH au 02/02/99 ACTIF Matriel et outillage 600.000 Marchandises 380.000 Banque 170.000 Caisse 50 000 1.200.000 PASSIF Capital 1.000.000 Emprunt 100.000 Fournisseurs 100.000 1.200.000

45

COMMENTAIRES Dans ces exemples, les variations entranes par chaque opration squilibrent Une augmentation dun poste des emplois est compense par une diminution dun autre poste des emplois Montant du bilan ne varie pas Modification de la composition des emplois Une augmentation des emplois entranant un accroissement des ressources Montant du bilan crot Une diminution des emplois et une baisse des ressources du mme montant Montant du bilan diminue Un accroissement des ressources compens par une baisse des ressources Modification de la composition des ressources Le montant du bilan ne change pas CONCLUSION 1) Ces oprations modifient le montant ou la composition du bilan de lentreprise 2) Elles ne modifient pas lquilibre entre lactif et le passif, c'est--dire ninfluencent pas le rsultat n de lactivit de lentreprise. Elles sont ni gnratrices de perte, ni gnratrices de profit pour lentreprise. Elles nentranent pour la patrimoine ni appauvrissement, ni enrichissement. 1.4..2. Oprations affectant le rsultat a) Le 25 fvrier lEntreprise DTH vend pour 80.000 F des marchandises rgles au comptant en espces. Les marchandises prleves slvent 50.000 F.

46

Bilan de lentreprise DTH au 25/02/99 ACTIF PASSIF Matriel et outillage 600.000 Marchandises 330.000 Banque 170.000 Caisse 130 000 1.230.000 Capital 1.000.000 Emprunt 100.000 Fournisseurs 100.000 1.200.000 30.000 1.230.000

Rsultat

b) Lentreprise rgle par chque divers frais de fonctionnement pour un montant de 10.000 F, le 26 fvrier. Bilan de lentreprise DTH au 26/02/99 ACTIF Matriel et outillage Marchandises Banque Caisse 600.000 330.000 160.000 130 000 PASSIF Capital 1.000.000 Emprunt 100.000 Fournisseurs 100.000 1.200.000 Rsult. (bnf.) 20.000 1.220.000

1.220.000

c) Le 28 Fvrier lentreprise DTH vend en solde des marchandises dtriores pour 20.000 F encaisss. Les marchandises prleves slevaient 25.000 F. Bilan de lentreprise DTH au 28/02/99 ACTIF Matriel et outillage Marchandises Banque Caisse PASSIF 600.000 Capital 1.000.000 305.000 Emprunt 100.000 160.000 Fournisseurs 100.000 150.000 1 200 000 Rsultat (bnf.) 15.000 1.215.000 1.215.00047

Les emplois ont connu 2 variations : les marchandises diminuent de 25.000 F la Caisse augmente de 20.000 F Au total, les emplois baissent de 5.000 F. d). Le 1er mars, lentreprise vend des marchandises pour 35.000 F. Les marchandises prleves slvent 20.000 F. Le rglement nest pas fait au comptant mais seffectuera dans 60 jours. Bilan au 1er /03/99 ACTIF Matriel et outillage Marchandises Client Banque Caisse 600.000 285.000 35.000 160.000 150 000 PASSIF Capital 1.000.000 Emprunt 100.000 Fournisseurs 100.000 1.200.000 Rsultat (bnf.) 30.000 1.230.000

1.230.000

Cette seconde srie est constitue doprations qui modifient lactif ou le passif ou les 2 la fois mais pour des montants diffrents Ces oprations sont donc gnratrices de rsultat Le rsultat varie pour assurer une constante galit entre lActif et le Passif.Les 2 sries dexemples tudis montrent que le bilan est le document qui fait le point une priode donne de la ET PRATIQUE et patrimoniale et indique DU BILAN III THEORIE situation financire DELABORATION le rsultat dgag

Dans la thorie, Possibilit denregistrer chaque opration au bilan, Dans la ralit cela est impossible : trop long raliser, source derreurs. Cest pourquoi, dans la pratique, on enregistre au jour le jour toutes les oprations dans des comptes, appropris. Ltablissement du bilan nest plus ralis qu intervalles rguliers (chaque anne, par exemple) par le regroupement des soldes de tous les comptes qui48

interviennent dans le bilan et qui ont servi enregistrer quotidiennement toutes les oprations ralises. Exemple Une entreprise prsente le bilan suivant : Bilan de lentreprise KEMTA au 1er /02/99 ACTIF PASSIF

Matriel Marchandises Client Banque Caisse

2 500.000 800.000 500.000 1.000.000 200 000 5.000.000

Capital Emprunt Fournisseurs Rsultat

3.900.000 700.000 250.000 150 000 5.000.000

Au cours du mois de fvrier : 1. Achat de 82.000 F de marchandises : Rglement au comptant par chque bancaire 2. Achat de 70.000 F de marchandises ; rglement 90j. 3. Ventes de marchandises 40.000 F rglement comptant par chque bancaire. Montant de la sortie de stocks : 30.000 F 4. Ventes de marchandises 65.000 F : Rglement 60 jours. Sortie de stocks : 50 000 F. 5. Encaissement la banque dune crance possde sur un client 28.000 F 6. Rglement de divers frais : 2000 F en espces et 9.000 F par chque bancaire. 7. Achat de nouveau matriel pour un montant de 700.000 F. Rglement comptant par chque bancaire. 8. Rglement dun fournisseur : 15.000 F par chque. Enregistrer dans les comptes appropris les huit oprations prcdentes et dresser le bilan arrt la 8e opration la date 20-02-1999. Lentreprise pratique la mthode de linventaire permanent.49

Corrig 1) Eclatement du bilan initial en comptes D Matriel 2.500.000 D Marchandises C 800.000 D Clients C C D Capital C 3.900.000 D Emprunt C 700.000 D Fournisseurs C 250.000 C D Rsultat C

500.000 D Banque 1.000.000 D Caisse C 200.000 2) Prsentation des comptes aprs imputation des 8 oprations

150.000

D Matriel C 2.500.000 (7) 700.000 Marchandises D C 800.000 30.000 (3) (1) 82.000 50.000 (4) (2) 70.000 D Client C

D Capital C 3.900.000

Capital D C 3.900.000

D Fournisseurs C (8) 15.000 250.000 70.000 (2)50

500.000 28.000 (5) (4) 65.000

D Banque

C (6)

D Rsultat 11.000

C

1.000.000 82.000 (1) (3) 40.000 9.000 (6) (5) 28.000 700.000 (7) 15.000 (4)

150.000 10.000 (3) 15.000 (4)

Caisse D 200.000 C 2.000 (6)

Matriel D 2.500.000 700.000 C D

Capital C

SC 3.900.000 3.900.000 3.200.000 SD 3 900 000 3 900 000

3.200.000 3.200.000

Marchandises D C 800.000 82.000 70.000 30.000 50.000 80.000 872.000 SD 952.000 952.000

Emprunt D SC 700.000 C 700.000

700.000

700.000

51

D Client 500.000 65.000

C 28.000 537.000 SD

D Fournisseurs C 15.000 SC 305.000 320.000 250.000 70.000 320.000

565.000

565.000

D

Banque

C

D

Rsultat

C

1.000.000 82.000 40.000 9.000 28.000 700.000 15.000 806.000 262.000 SD

11.000 SC 164.000

150.000 10.000 15.000

175.000

175.000

D

Caisse

C

200.000 200.000

2.000 198.000 SD 200.000

52

Bilan de lentreprise KEMTA au 20 /02/99 ACTIF PASSIF Matriel Marchandises Client Banque Caisse 3.200.000 872.000 537.000 262.000 198 000 5.069.000 Capital 3.900.000 Emprunt 700.000 Fournisseurs 305.000 Rsultat 164.000 5.069.000

BILAN (SYSCOA) Schma densemble simplifi BILAN AUACTIF ACTIF IMMOBILISE Charges immobilises Immobilisations Incorporelles Immobilisations corporelles Avances et acomptes verss sur immobilisations Immobilisations financires PASSIF CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES Capital Primes dapport dmission de fusion Ecart de rvaluation Rserves libres Report nouveau Rsultat net de lexercice Provisions rglementes Subventions dinvestissement DETTES FINANCIERES Emprunts et dettes financires Provisions financires pour risques et charges TRESORERIE PASSIF Banques Concours bancaires PASSIF CIRCULANT Clients, avances reues Fournisseurs Autres dettes ECARTS DE CONVERSION ACTIF Pertes probables de change ECART DE CONVERSION PASSIF Gain probable de change TOTAL PASSIF

ACTIF CIRCULANT Stock Crances

TRESORERIE-ACTIF Titres de placement et valeurs encaisser Banques, chques postaux, caisse.

TOTAL ACTIF

53

II - Le compte de rsultat Le rsultat dun exercice comptable est dtermin par lquation suivante :Rsultat = Produits - Charges

Pour parvenir cette opration, il convient de recenser dans un compte dun ct tous les produits dgags par lexploitation et les produits exceptionnels apparus au cours de lexercice, et de lautre ct, toutes les charges dexploitation et hors exploitation du mme exercice. Le solde de ce compte donne le rsultat de lexercice. Un tel compte est appel compte de Rsultat. 2.1- Elaboration du Compte de Rsultat Le compte de Rsultat est un compte o lon distingue au dbit : les charges dexploitation, les charges financires, les charges exceptionnelles au crdit : les produits dexploitation, les produits financiers, les produits exceptionnels.

Exemple Compte de Rsultat Charges Charges dexploitation Charges financires Charges exceptionnelles Rsultat (bnfice) 3.200.000 Produits dexploitation 50.000 Produits financiers 120.000 Produits exceptionnels 840.000 Produits 4.000.000 90.000 120.000

4.210.000 4.210.000

54

Le compte de rsultat opre une comparaison entre les flux dentre et les flux de sortie. Si Flux dentre > (Bnfice) (Produit dexploitation + Produits financiers + Produits hors exploitation) Si Flux dentre < Flux de sortie Rsultat positif

(Charges dexploitation + Charges financires + Charges exceptionnelles) Flux de sortie Rsultat ngatif (perte)

2.2- Prsentation du compte de rsultat De faon plus dtaille, le contenu du compte de Rsultat est le suivant :

Compte de Rsultat (prsentation gnrale) CHARGES PRODUITS Cot des marchandises vendues Matires et fournitures consommes Transports consomms Autres services consomms Charges et pertes divers Frais de personnel Impts et Taxes Intrts financiers Dotations aux amortissements Dotations aux provisions Rsultat (Bnfice) TOTAL x Chiffres daffaires Ventes de marchandises Production vendue Autres produits ..

Rsultat (perte) TOTAL x

55

Le cot dachat des marchandises vendues = Achat de la priode + Stock initial (dbut priode) - Stock final (fin priode) Impts et taxes : ce poste comprend les frais de douane, les impts et taxes dues nationalement lexception de limpt sur le bnfice. La dotation aux amortissements est la constatation comptable dune dprciation irrversible dlments dactif immobilis.

COMPTE DE RESULTAT (SYSCOA)CHARGES ACTIVITE DEXPLOITATION Achats de marchandises Variation de stocks de marchandises Achats de Mat. Prem. et produits lis Variation des stocks de Mat. Prem. Transports consomms Charges de personnel Dotations. aux Amortissements et aux Provisions TOTAL CHARGES. DEXPLOITATION ACTIVITE FINANCIERE Frais financiers Perte de change Dotations. aux Amortissements et aux Provisions financires TOTAL CHARGES FINANCIERES TOTAL CHARGES ACTIVITES ORDINAIRES HORS ACTIVITE ORDINAIRE (HAO) Valeurs comptable des cessions dimmobilisations. Charges HAO Dotations aux Amortissements HAO TOTAL CHARGES HAO Participation des travailleurs Impts sur rsultat TOTAL PARTICIPATION ET IMPOTS TOTAL GENERAL DES CHARGES PRODUITS ACTIVITE DEXPLOITATION Ventes de marchandises Ventes de produits fabriqus Travaux et services vendus Production stocke ou dstockage (+ou-) CHIFFRES DAFFAIRES Subvention dexploitation Autres produits Reprises de provisions Transferts de charges TOTAL PRODUITS DEXPLOITATION ACTIVITE FINANCIERE Revenus financiers Gain de change Reprises de provisions financires TOTAL PRODUITS FINANCIERS TOTAL PRODUITS ACTIVITES ORDINAIRES HORS ACTIVITE ORDINAIRE (HAO) Produits des cessions dimmobilisations Produits HAO Reprises HAO Reprises HAO TOTAL PRODUITS HAO TOTAL GENERAL DES PRODUITS

Rsultat net (+ ou -)

56

SCHEMA DU COMPTE DE RESULTAT CHARGES CHARGES DEXPLOITATION Comptes 60 A 66 681 et 691 PRODUITS PRODUITS DEXPLOITATION Comptes 70 A 75 781,787 et 798 PRODUITS FINANCIERS Comptes 77,787 ET 797 PRODUITS HAO Comptes 82, 84, 86 et 88 RESULTATS PARTIELS

RESULTAT DEXPLOITATION

CHARGES FINANCIERES Comptes 67,687 et 697 CHARGES HAO Comptes 81,83 et 85 PARTICIPATION DES TRAVAILLEURS Compte 87 IMPOT SUR LE BENEFICE Compte 89

RESULTAT FINANCIER

RESULTAT HAO

RESULTAT NET

57

a. Compte de rsultat (volet charges) Rf RA RB RC RD RE RH RI RJ RK RL RP RS RW SA SC SD SF SH CHARGES ACTIVITE DEXPLOITATION Achats de marchandises - Variation de stocks (- ou +) Achats de matires et fournitures lis - Variation de stocks (+ ou -) Autres achats Variation de stocks Transports Services extrieurs Impts et taxes Autres charges Charges de personnel Dotations aux amortissements et aux provisions Total des charges dexploitation ACTIVITE FINANCIERE Frais financiers Pertes de change Dotations aux amortissements et aux provisions Total des charges financires Total des charges des activits ordinaires HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) SK Valeurs comptables des cessions dimmobilisations SL Charges HAO SM Dotations HAO SO Total des charges HAO Dans la pratique, lorsquune entreprise prsente son bilan pour une SQ Participation des travailleurs SR Impts sur le rsultat Total participation et impts SS ST TOTAL GENERAL DES CHARGES

58

b. Compte de rsultat volet produits) Rf TA TB TC TD TE TF TH TI TK TL TS TT TW UA UC UD UF UH PRODUITS ACTIVITE DEXPLOITATION Achats de marchandises Vente de produits fabriqus Travaux, services vendus Production stocke (ou dstockages) Production immobilise Produits accessoires CHIFFRE DAFFAIRES Subventions dexploitation Autres produits Reprises de provisions Transfert de charges Total des produits dexploitation ACTIVITE FINANCIERE revenus financiers Gains de change Reprise des provisions Total des produits financiers Total des produits et des activits ordinaires HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) UK UL UM UO UT UZ Produits des cessions dimmobilisations produits HAO Reprises HAO Total des produits HAO TOTAL GENERAL DES PRODUITS RESULTAT NET (BENEFICE (+) ; PERTE (-)

59

Comme on le constate, le Rsultat Net dun exercice comptable provient de deux sources principales : a) Les activits ordinaires Les activits ordinaires se subdivisent en : Activits dexploitation Activits financires b) Les activits hors activits ordinaires

60

BILAN AU 31 DECEMBRE N-SYSTEME NORMAL Exercice N Rf ACTIF Brut ACTIF IMMOBILSE Charges immobilises Frais dtablissement Primes de remboursement des obligations Immobilisations incorporelles Frais de recherche et de dveloppement Brevets, licences, logiciels Fonds commercial Immobilisations corporelles Terrains Btiments Installation et agencements Matriel Matriel de transport Avances et acomptes verss sur immobilisations Immobilisations financires Titres de participation Autres immobilisations financires TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I) Amort. / Prov. Net Exercice N-1 Net

AB AC AD AE AF AG AI AJ AK AL AM AN AP AQ AR AS Z

ACTIF CIRCULANT Stocks BC BD BE BF BG BH BI BJ BK BQ BS T Marchandises Matires premires et autres approvisionnements En cours Produits fabriqus Crances et emplois assimils Fournisseurs, avances verss Clients Autres crances TOTAL ACTIF CIRCULANT (II) TRESORERIE - ACTIF Titres de placement Banques, chques postaux, caisse TOTAL TRESORERIE ACTIF (IV) Ecart de conversion Actif (IV) (Perte probable de change) BZ TOTAL GENERAL (I + II + III + IV)

61

BILAN

Rf.

PASSIF (Avant rpartition) CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

EXERCICE N

EXERCICE N -1

CA CB CC CD CE CF CG CH CI CK CL CM CP

Capital Actionnaires, capital non appel Primes et rserves Primes dapport, dmission, de fusion Ecarts de rvaluation Rserves libres Report nouveau Rsultat net de lexercice (bnfice + perte -) Autres capitaux propres Subventions dinvestissement Provisions rglementes et fonds assimils TOTAL CAPITAUX PROPRES (1) DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES (1)

DA DC DD DF DG

Emprunts Dettes financires diverses Provisions financires pour risques et charges TOTAL DETTES FINANCIERES (II) TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II) DETTES CIRCULANTES ET RESSOURCES ASSIMILEES (1)

DH DI DJ DK DL DM DP

Emprunts circulants et ressources assimiles HAO Clients, avances reues Fournisseurs dexploitation Dettes fiscales Dettes sociales Autres dettes TOTAL PASSIF CIRCULANT (III) TRESORERIE - PASSIF

DR DT

Banques, crdits de trsorerie TOTAL TRESORERIE PASSIF (IV) ECART DE CONVERSION PASSIF (V)

DV DZ

(Gain probable de change) TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V)

62

Pour lexercice courant, lActif du bilan est prsent en valeurs brutes, amortissements/provisions et valeurs nettes. Les amortissements cumuls pour chaque poste dactif amortissable sont dduits des valeurs brutes pour donner les valeurs nettes. Les provisions pour dprciation concernent essentiellement les valeurs dexploitation (comptes de stocks) et les valeurs ralisables (comptes clients, notamment).Exercice Dterminer si les oprations suivantes doivent apparatre au bilan ou au compte de rsultat (Inventaire permanent) : 5 Mai : Achat de marchandises - Achat dune machine calculer - achat demballages commerciaux - Achat au comptant 6 Mai : Vente crdit - Achat dune voiture de tourisme - Achat demballages commerciaux - Rglement facture eau - Achat de gasoil pour appartement priv 7 Mai : Achat dun classeur - Rgle note de restaurant (Rception pour un important client) Corrig 5 Mai : Achat de marchandises 400 000 F (Compte de rsultat) - Achat dune machine calculer 80 000 F (Bilan) - achat demballages commerciaux 120 000 F (Compte de rsultat) - Achat au comptant 650 000 F (Compte de rsultat) 6 Mai : Vente crdit 1 000 000 F (Compte de rsultat) - Achat dune voiture de tourisme 200 000 F (Bilan) - Achat demballages commerciaux 250 000 F (Compte de rsultat) - Rglement facture eau 35 000 F (Compte de rsultat) - Achat de gasoil pour appartement priv 60 000 F (Bilan) 7 Mai : Achat dun classeur 8 000 F (Bilan)63

400 000 F 80 000 F 120 000 F 650 000 F 1 000 000 F 5 200 000 F 250 000 F 35 000 F 60 000 F 8000 F 5 000 F

- Rgle note de restaurant : Rception pour un important client 75 000 F (Compte de rsultat) Exercice Prsenter le compte de rsultat (Inventaire permanent) : - Achat crdit de marchandises SGGG : 200 000F - Achat au comptant de marchandises chez Kouadjo contre chque BICICI : 120 000F - Enregistrement des salaires du mois : 600 000 F - Reu avis du percepteur pour taxe professionnelle : 15 000 F - Reu facture de llectricien pour rparations : 9000 F - Pay en espce la livraison pour frais de transport de marchandises achetes : 25 000 F - Achat de timbre-poste en espces : 1 200 F - Vente de marchandises crdit au client BALDE : 1 500 000 F Cot des marchandises vendues : 1 100 000 F - Encaissement dun loyer en espces : 80 000 F (Immeuble rattach lentreprise) - Vente de marchandises au comptant en espces au client BERTE : 300 000 F. Cot des marchandises vendues : 225 000 F.

Corrig Compte de Rsultat Charges dexploitation Achat de marchandises (200 000 + 120 000) Cot des marchandises vendues Transports consomms Autres services consomms Frais de personnel Impts et taxes Produits dexploitation 1 800 000 80 000 1 880 000 415 200

320 000 Ventes de marchandises (1 500 000 + 300 000) Loyer 1 325 000 25 000 10 200 600 000 Perte 15 000 2 295 200

2 295 200

64

Exercice Au cours dun exercice une entreprise commerciale a effectu les oprations suivantes : - Achat crdit de marchandises 4 360 000 F - Achat demballages 105 000 F - Rglement des salaires 700 000 F - Charges sociales 150 000 F - Paiement de frais de rparation 90 000 F - Vente de marchandises 6 600 000 F - Encaissement de commissions 12 000 F - Rglement de frais de transport 60 000 F - Versement dintrts la banque (intrt demprunt) 75 000 F - Frais de tlphone 18 000 F - Frais de mission 45 000 F - Le stock initial de marchandises figure pour 580 000 F - Le stock final est valu 350 000 F Travail faire : Prsenter le compte de rsultat Mthode dinventaire utilis : Inventaire intermittent.

65

Corrig Compte de Rsultat CHARGES PRODUITS Achats consomms 4 695 000 Ventes 6 600 000 Achat de marchandises 4 360 000 Achat demballages 105 000 Commissions 12 000 Stock initial 580 000 Stock final 350 000 Charges externes Frais de transport Frais de rparation Frais de tlphone 18 000 Frais de mission 45 000 Frais de personnel Salaires Charges sociales Charges financires Intrt sur emprunt Rsultat 213 000 60 000 90 000

850 000 700 000 150 000 75 000 75 000 7000 6 612 000 6 612 000

III Les soldes intermdiaires de gestion A diffrentes tapes de la formation du rsultat net de lentreprise, diffrents rsultats intermdiaires peuvent calculs : ce sont les soldes significatifs de gestion. Les soldes significatifs de gestion sont donc des grandeurs calcules diffrents niveaux des produits et des charges dun exercice comptable. Ils prsentent un intrt pour la gestion car ils constituent une analyse du compte de rsultat.

66

Le SYSCOA retient les soldes suivants : - Marge brute - Valeur Ajoute - Excdent Brut dExploitation - Rsultat dExploitation - Rsultat Financier - Rsultat des Activits ordinaires - Rsultat Hors Activits ordinaires - Rsultat Net dExploitation 3.1. La Marge Brute(MB)

On distingue la marge brute sur marchandises et la marge brute sur matires. La premire intresse particulirement les entreprises commerciales dont lobjectif est la vente sans transformation de biens achets. La seconde mesure la performance de lentreprise industrielle dans la fabrication de produits par la transformation de matires et fournitures. Marge Brute sur Marchandises = Ventes de marchandises - (Achats de marchandises variation des stocks) Marge Brute sur Matires = Ventes produits fabriqus + Travaux et services vendus + Production immobilise + Variation des stocks de produits et services - (Achats de matires et fournitures variations des stocks)

Marge Brute Globale ou Marge Brute = Marge brute sur marchandises + Marge brute sur matires

67

3.2.

. La Valeur Ajoute (VA)

Elle mesure la richesse cre par lentreprise, laccroissement de valeur que lentreprise apporte aux biens et services en provenance des tiers de par ses activits professionnelles courantes. Valeur ajoute = Marge Brute + Produits accessoires + Subventions dexploitation + Autres produits - (Autres achats variations des stocks) - Transports - Services extrieurs - Impts et taxes - Autres charges 3.3. LExcdent Brut dExploitation (E.B.E) Cest le rsultat brut aprs dduction des charges de personnel. Excdent Brut dExploitation = Valeur ajoute - Charges de personnel 3.4. Le Rsultat dExploitation (R.E)

Ce solde reprsente la ressource tire de lactivit dexploitation avant les lments financiers et les lments hors activit ordinaire (HAO) ; il contribue rmunrer les facteurs de production autres que le facteur travail (capitaux propres et emprunts) et assurer le paiement de limpt et de la participation. Rsultat dExploitation = Produits dexploitation - Charges dexploitation Ou = Excdent brut dexploitation + reprises de provisions dexploitation + Transferts de charges dexploitation - Dotations aux amortissements de lexploitation68

- Dotations aux provisions de lexploitation 3.5. Le Rsultat Financier (R.F) Ce solde renseigne sur la politique de financement de lentreprise. Rsultat Financier = Produits financiers - Charges financires 3.6. Le Rsultat des Activits Ordinaires (R.A.O) Ce solde est utilis dans lanalyse des performances de lentreprise. Rsultat des Activits Ordinaires = Produits (ordinaires) - Charges (ordinaires) Ou = RE + RF 3.7. Le Rsultat Hors Activits Ordinaires (R.H.A.O)

Il est obtenu sur les oprations non rcurrentes et est utilis pour analyser les changements de structure ou des stratgies de lentreprise. Rsultat Hors Activits Ordinaires = Produits hors activits ordinaires - Charges hors activits ordinaires 3.8. Le Rsultat Net de lEntreprise (R.N.E)

Rsultat net = Rsultat des Activits Ordinaires + Rsultat Hors Activits Ordinaires Impt sur le rsultat Cest le rsultat de la priode dont laffectation est ralise au cours de la priode suivante.

69

IV Analyse diffrentielle et seuil de rentabilit 4.1. Lobjectif de lanalyse diffrentielle Lanalyse diffrentielle vise analyser le rapport existant entre le chiffre daffaires (C.A.) et les diffrentes charges supportes par lentreprise et dterminer le seuil de rentabilit. Partons de la formule de calcul du rsultat : Rsultat = C.A. CHARGES Rsultat = C.A. (Charges Variables + Charges Fixes) Rsultat = C.A. Charges variables Charges Fixes Rsultat = Marges sur Cot Variable Charges Fixes. Les charges fixes sont par dfinition constantes tant que lentreprise na pas atteint sa pleine capacit de production et que sa structure reste stable. Les charges variables dpendent des quantits de biens et services produits et vendus par lentreprise. 4.2. Le seuil de rentabilit Le seuil de rentabilit est le chiffre daffaires pour lequel lentreprise ne ralise ni bnfice ni perte ou encore le chiffre daffaires pour lequel le rsultant est nul. On le note : C.A.sr Le seuil de rentabilit est donc atteint lorsque marge/cot variable = charges fixes De faon pratique, le calcul du seuil de rentabilit passe par la prsentation au pralable du compte de rsultat diffrentiel. 4.3 Le compte de rsultat diffrentiel Le compte de rsultat diffrentiel est une analyse du rsultat faisant apparatre les marges en sommes et en pourcentages du chiffre daffaires net (ventes de marchandises, pour les entreprises commerciales, production vendue pour les entreprises industrielles).

70

COMPTE DE RESULTAT DIFFERENTIEL CHIFFRE DAFFAIRES COUT DACHAT DES MARCHANDISES VENDUES = MARGE BRUTE (ou Marge sur Cot dAchat) C HARGES VARIABLES (CV) = MARGE SUR COT VARIABLE CHARGES FIXES (CF) = RESULTAT COURANT MONTANT A -B =C -D =E -F =g Taux de Marge Brute MB x 100 C.A Taux de Marge sur Cot Variable M/CV x 100 C.A % 100

4.4. Calcul du seuil de rentabilit Le seuil de rentabilit est atteint lorsque le rsultat est nul Rsultat = M/CV CF Si R=O alors M/CV = CF Le seuil de rentabilit est donc atteint lorsque la marge sur cot variable couvre les charges fixes. A partir de la marge sur cot variable (M/CV), on peut calculer le taux de marge sur cot variable comme cela est fait dans le compte dexploitation diffrentiel Taux de marge sur cot variable Donc M/CV = t% x CA Au seuil de rentabilit on a : (t% x CA) CF=0 Do M/CV = t% x CA = CF (t% x CASR) CF=0 Donc : CASR = CASR =

Ou encore : Do

CASR =

71

4.5. Calcul du Point mort Le point mort est la date laquelle le seuil de rentabilit est atteint Chiffre daffaires annuel : CA 360 jours Soit n, le nombre de jours pour atteindre le seuil de rentabilit partir du dbut de lexercice : CA CASR Do : 360 x CASR n jours = CA Le point mort est la date qui correspond n jours aprs le dbut de lexercice 360 jours n jours

EXERCICE A partir des donnes suivantes de lentreprise BELOUMA calculer le rsultat, le seuil de rentabilit et le point mort Chiffres daffaires 140 000 KFCFA Stock initial de M/ses 6 800 KFCFA Stock final de M/ses 10 000 KFCFA Achat de M/ses 85 000 KFCFA Frais accessoires sur achats de M/ses 8 000 KFCFA Charges variables 16 000 KFCFA Charges fixes 21 500 KFCFA CORRIGE Marge brute = C.A Cot dachat des M/ses vendues = C.A. - [(Achats de M/ses Variation des stocks) + Frais accessoires S/Achats de M/ses] = C.A. - [(Achats de M/ses Stock final + Stock Initial) + Frais accessoires S/Achats de M/ses] = C.A. - Achats de M/ses Stock final + Stock Initial + Frais accessoires S/Achats de M/ses = 140 000 85 000 + 10 000 6 800 8 00072

= 150 000 99 800 = 50 200 Marge brute = 50 200 K F CFA Taux de marge brute = = 35,9%

Marge sur cot variable= marge brute charge variables = 50 200 16 000 = 34 200 KFCFA Taux de marge sur cot variable = = 24,4% Rsultat = Marge sur cot variable Charge fixes = 34 200 21 500 = 12 700 KFCFA Reprsentation graphique du seuil de rentabilit Sur un repre (orthonorm, par exemple) on trace la droite dquation y = ax b Avec a = t% (taux de marge sur cot variable) x = CA (Chiffre daffaires) b = CF (Charges fixes) y = Rsultat

y y = ax - b

0

CASR

x

B

Total des charges fixes

V - LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET EMPLOIS (TAFIRE) 5.1- Rle du TAFIRE Le tableau financier prvu par le SYSCOA a pour rle de permettre :

73

-

le calcul (au moins approximatif) du niveau normal du besoin de Financement (BF) rsultant du niveau dactivit normal ou prvisionnel de lentreprise. le suivi de lvolution de lquilibre des masses du bilan (capitaux propres, dettes long ou moyen terme, dettes court terme, actif immobilis, actif circulant) dun exercice lautre ou mme sur plusieurs exercices.

-

5.2- Justification du TAFIRE La confection du TAFIRE se justifie par la ncessit daller au-del dune simple analyse statique du bilan qui aboutit juger de lquilibre du bilan partir de lquation fondamentale de trsorerie suivante : FR BF = T FR : Fonds de Roulement T : Trsorerie BF : Besoin de Financement

Cette quation fondamentale de trsorerie nest pas suffisamment explicite quant aux facteurs gnrateurs du niveau de la trsorerie de lentreprise en fin dexercice, par exemple. En effet, la trsorerie rsulte : - certes, des oprations dexploitation dont une synthse est donne par la capacit dAutofinancement (CAF) ou lExcdent Brut dExploitation (EBE), - mais aussi des oprations financires - des oprations Hors Activits Ordinaires (HAO) - ainsi que des investissements/financements. Le TAFIRE permet dclairer cette ralit complexe dterminant la trsorerie de lentreprise. 5.3- Conception du TAFIRE Le TAFIRE procde une analyse dynamique des masses du bilan en se fondant sur lquation bilancielle fondamentale : FR BFR = T BFR : Besoins en Fonds de Roulement Ou encore, en termes de variations : FR BFR = T Dans le TAFIRE, le Besoin de Financement appel Besoin de Financement Global (BFG) est clat en ses deux composantes que sont :74

-

Besoin de Fonds li lExploitation (BFE) Le Besoin de Fonds correspondant lactivit hors exploitation BF HOA

Ceci donne lquation suivante qui est lquation du tableau financier du SYSCOA

FR = BFE +BF HAO + T

5.4 - Prsentation du TAFIRE 1re Partie : Dtermination des soldes financiers de lexercice N a) Calcul de la Capacit dAutofinancement Globale (CAFG) CAFG = Excdent Brut dExploitation (EBE) - Charges dcaissables restantes lexclusion des sessions + Produits encaissables restants dactifs immobiliss b) Calcul de lAutofinancement (AF) AF = CAFG Distribution de dividendes c) Calcul de lExcdent de Trsorerie dExploitation (ETE) ETE = EBE Variation BFE Production immobilise. Variation du Besoin de Financement dExploitation (BFE)

Variation BFE = Variation stocks + variation crances +variation dettes circulantes

75

2me Partie : TABLEAU PROPREMENT DITExercice N Emplois I. INVESTISSEMENTS ET DESINVESTISSEMENT Charges immobilises (augmentations dans lexercice) Croissance interne acquisitions/ Cessions dimmobilisations incorporelles acquisitions/Cessions dimmobilisations corporelles Croissance externe Acquisitions/Cessions Dimmobilisations financires Ressources Exercice N-1 (E- ; R+)

INVESTISSEMENT TOTAL

II. VARIATION DU BESOIN DE FINANCEMENT DEXPLOITATION (cf. supra : Var BFE)

A- EMPLOIS ECONOMIQUES B- FINANCIER (FF + FG)

III. EMLOIS/RESSOURCES (Var. BF, HAO) IV. EMPLOIS FINACIERS CONTRAINTS (1) Remboursement (selon chancier) des emprunts et dettes financires B- EMPLOIS TOTAUX A FINANCER

Nota : I, IV, VI, VII : en termes de flux ; II, III, VIII : Diffrences bilancielles

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Exercice N Emplois V. FINANCEMENT INTERNE Dividendes (emplois)/CAFEG (ressources) VI. FINANCEMENTS PAR LES CAPITAUX PROPRES Augmentations de capital par apports nouveaux Subventions dinvestissement Prlvements durs le Capital (y compris retraits de lexploitant) VII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX EMPRUNTS Emprunts (2) Autres dettes financires (2) Ressources

Exercice N-1 (E- ; R+)

C-RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT

D-EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE FINANCEMENT (C-B)

VII. VARIATION DE LA TRESORERIE Trsorerie nette la clture de lexercice 35 louverture de lexercice -140

Variation Trsorerie : + 175 (+ si emplois ; -si Ressources)

Contrle : D = VIII avec signe oppos

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CHAPITRE 5

ENREGISTREMENT DES OPERATIONS COURANTES

Lentreprise, dans son fonctionnement quotidien met en uvre de nombreuses relations avec des agents conomiques qui lentourent. Ces relations donnent lieu des vnements conomiques qui sont constats dans les livres de lentreprise par des critures comptables. Les oprations usuelles de lentreprise sont : - des oprations qui naissent des relations de lentreprise avec ses fournisseurs et ses clients ; il sagit des oprations dachat et de vente ; - des oprations qui traduisent les relations entre lentreprise de lEtat ; ce sont les oprations de fiscalit ; - des oprations lies la rmunration du personnel ; - des oprations sur emballages commerciaux ; - des oprations de trsorerie ; - des oprations sur effets de commerce ; - des oprations dinvestissement et de financement I ENREGISTREMENT DES ACHATS ET DES VENTES Les oprations externes de lentreprise sont le plus souvent celles qui la mettent en relation avec ses fournisseurs et ses clients. Auprs de ses fournisseurs, lentreprise achte des marchandises, des matires premires, des fournitures diverses ou encore des prestations de services marchands telles que les transports, les locations, les assurances, services libraux. A ces clients lentreprise vend ses marchandises, ses services quelquefois des lments de son patrimoine immobilier. Les clients dune entreprise peuvent tre des clients anonymes. (Cest le cas des entreprises de ventes la consommation) ou des clients bien identifis (cas dentreprise vendent dautres entreprise. La pice justificative, le document de base permettent lenregistrement dun achat ou dune vente est la facture tablie par le vendeur au comptant ou crdit78

Un achat ou une vente peut se faire : - avec ou sans rduction - avec ou sans majoration Lopration dachat / vente lie deux agents conomiques : lacheteur (client) et le vendeur (fournissent). Il cre deux flux opposs : un flux rel et un flux financier.

E Acheteur (Client)

SchmaFlux rel (marchandise)

R Vendeur (Fournisseur)

R

Flux financier (espces ou dette)

E

1.1 Le contenu dune facture La facture est un document rdig par un fournisseur qui dtaille son client la vente effectue (vente de biens ou de services) et la somme payer. A partir du Montant Brut de la vente, la facture indique le mode de calcul permettant daboutir au Net Payer en passant par le Net Commercial . EXEMPLE DE FACTUREEntreprise BESSALA, fournisseur de produits marachers Doit : Entreprise AYONA Facture N38 Le 15/09/2001 200 kg doignons (200 x 1000) 120 kg de tomates (120 x 800) 100 kg de pommes de terre (100 x 1200) Montant brut Remise 3% Premier net commercial Remise 5% NET COMMERCIAL Transport NET HORS TAXE TVA 15% Emballages consigns NET A PAYER En votre aimable rglement sous 30 jours.

200 000 96 000 120 000 416 000 12 480 403 520 20 176 383 344 8 000 391 344 58 702 3 000 453 046

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Pour les besoins de lanalyse, lenregistrement comptable des diffrents lments contenus dans une facture sera fait par tapes. 1.2 Inventaire permanent et inventaire intermittent Il existe deux mthodes pour lenregistrement des achats, des ventes et le suivi des mouvements des stocks ; il sagit de la mthode de linventaire permanent et celle de linventaire intermittent. 1.2.1 Linventaire permanent Selon cette mthode, lenregistrement des achats et des ventes de marchandises, de matires premires ou de produits finis se fait dans les comptes de stocks correspondants : 31 Marchandises. 32 Matires premires 36 Produits finis. Les mouvements des comptes permettent de connatre tout moment (de faon permanente) la valeur des stocks, les sorties tant values sur la base de la valeur des stocks. En inventaire permanent, tout achat et toute vente de marchandises sont constates, chacune, par deux critures. Exemple 1 : Achat au comptant par espces de marchandises pour 50 000 F a) Constatation de lachat 601 Achat de marchandises 50.000 57 Caisse 50.000

b) Constatation de lentre en stock 31 Marchandises 50 0006031 Variation des stocks de Marchandises

50 000

80

Exemple 2 : Achat au comptant par chque bancaire de matires premires pour 125 000 F 602 Achat de Matires Premires 52 Banque

125.000

125.000

32 Matires Premires

6032 Variation de Stocks de Matires Premires

125 000

125 000

Exemple 3 : Vente contre chque bancaire pour 80 000 F de marchandises ayant cot 60 000 F 1- Enregistrement de la vente. 52 Banque 80.000 701 Ventes de marchandises 80.000

b) Constatation de la consommation de marchandises et de la diminution du stock. 6031 Variation des stocks de Marchandises 60.000 31 Marchandises 60.000

81

1.2.2. Linventaire intermittent Cest la mthode prconise par le SYSCOA. En cours dexercice, les entres et les sorties de marchandises sont enregistres dans les comptes 601 Achat de marchandises et 701 Vente de marchandises En fin dexercice, le stock final est dtermin par un inventaire extracomptable (inventaire physique valoris). Le cot dachat des marchandises vendues sobtient par le calcul : Sorties = Stock Initial + Achats Stock Final Ou Sorties (S) = Stock Initial (SI) + Achats Stock Final (SF) CAMV = Achats (SF SI) Cot dAchat des Marchandises Vendues = Achats Variation des Stocks II ILLUSTRATION DES DEUX SYSTEMES 2.1 Oprations dachats de marchandises Exercice Enregistrement dans le livre Journal les oprations suivantes de lEntreprise AJAVON (inventaire intermittent) 1) Achat de marchandises crdit Achat crdit le 01/07/2001 de marchandises pour 850 000 F CFA (facture AF 25) 2) Achat de marchandises avec rabais, remises, ristournes sur facture reue

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Le 05/07/2001 reu la facture A14 du fournisseur KASSA pour achat de marchandises, Brut : 450 000 C CFA, rabais 5% Montant du rabais : 450 000 x 5% = 22 500 Montant net de la facture : 450 000 22 500 = 427 500 3) Achat de marchandises avec rabais, remises, ristournes hors facture Le 10/07/2001, reue facture dachat de marchandises crdit pour 8 000 000 F CFA chez le Fournisseur SGGG Le 25/07/2001, reue facture davoir : 8 000 000 x 7% = 560 000 4) Achat de marchandises avec escompte commercial Le 30/07/2001 : Achat de marchandises au comptant avec paiement en espce. Montant brut : 300 000 F CFA, remise 8%, rabais 5% escompte 2%. Montant brut Remise 8% Rabais 5% Net commercial Escompte 2% Net financier 300 0000 24 000 13 800 262 200 5 244 256 956

5) Achat crdit de marchandises avec frais de transport Le 15/08/2001 reu dun fournisseur la facture D 28 pour notre achat de marchandises. Montant brut 560 000 F CFA, port 45 000 F CFA Facture D 28 Montant brut 560 000 F CFA Port 45 000 F CFA NET A PAYER . 605 000 F CFA 6) Achat de marchandises avec paiement au comptant de frais de transport Le 25/08/2001 Achat crdit de marchandises pour 230 000 F CFA. Paiement en espces de frais de transport : 40 000 F CFA

83

CORRIGE01 - 07

1

601

Achat de marchandises 401 Fournisseurs Facture F2505 - 07

850.000 850.000

601 2

3

Achat de marchandises 401 Fournisseurs Facture A4 10 - 07 Achat de marchandises 601 Fournisseurs 401 Facture SG GG N 27 - 07 401 Fournisseur 601 Achat de marchandises

427.500 427.500 8.000 000 8.000.000

560.000 560.000

4 Facture AVN 30 - 07 601 Achat de marchandises 57 Caisse 773 Escompte obtenu Facture B 42 15 - 08 Achat de marchandises 601 Transport sur achat 611 Fournisseurs 401 Facture D 28 25 - 08 601 7 Achat de marchandises 401 Fournisseurs Facture N. 26 - 09 230.000 230.000

262.200 256.956 5.244

5

6

560.000 45.000 605.000

84

8

601

Achat de marchandises 401 Fournisseurs Facture N

40.000 40.000

2.2 - Oprations de ventes de marchandises Exercice Au cours du mois doctobre 2001 lentreprise BANGOURA a effectu les oprations suivantes de vente de marchandises. Enregistrer ces oprations dans le livre journal de cette entreprise. 1) Vente au comptant de marchand