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Concertation sur le projet de reconstruction de la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 1 Réunion de la commission Energie-Economie du 11 janvier 2013 à Carvin Compte-rendu Liste des participants en annexe de ce compte-rendu Diaporamas projetés en séance, en annexe de ce compte-rendu *** La réunion commence à 14h45 Accueil Jean-Louis Carlier, directeur de projet RTE Dans l’attente de l’arrivée de Philippe Kemel, député-maire de Carvin, Jean-Louis Carlier souhaite la venue aux participants. Il les remercie d’avoir accepté de déplacer cette réunion du 7 au 11 janvier et réitère aux participants ses vœux de bonne santé et de bonheur. Tour de table Francis Griboval est un citoyen de Camphin-en-Carembault. Mme Piérard, Leforest Environnement. Jean-Marie Thibault est citoyen retraité de Tourmignies. Philippe Vaillant est citoyen retraité à Phalempin. Jean-Louis Carlier rappelle que la commission rassemble des élus, des représentants du monde économique, des représentants des services de l’Etat, et également des citoyens. Maurice Piérard est président de Leforest Environnement. Alain Vaillant est le responsable Energie de l’association Nord Nature Environnement. Sébastien Lepy est directeur du service étude du développement du réseau électrique (RTE). Edgar Bossoken est consultant Climat Energie et référent Energie de la commission. Bernard Féry est le garant de la concertation. Il a été nommé par la Commission nationale du débat public (CNDP). Tapio Poteau est le responsable études pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), représente Benoît Dreux.

Compte-rendu · 2020. 6. 10. · RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 5 Moyens de substitution

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Concertation sur le projet de reconstruction de

la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 1

Réunion de la commission Energie-Economie

du 11 janvier 2013

à Carvin

Compte-rendu

Liste des participants en annexe de ce compte-rendu

Diaporamas projetés en séance, en annexe de ce compte-rendu

***

La réunion commence à 14h45

Accueil

Jean-Louis Carlier, directeur de projet RTE

Dans l’attente de l’arrivée de Philippe Kemel, député-maire de Carvin, Jean-Louis Carlier souhaite la

venue aux participants. Il les remercie d’avoir accepté de déplacer cette réunion du 7 au 11 janvier et

réitère aux participants ses vœux de bonne santé et de bonheur.

Tour de table

• Francis Griboval est un citoyen de Camphin-en-Carembault.

• Mme Piérard, Leforest Environnement.

• Jean-Marie Thibault est citoyen retraité de Tourmignies.

• Philippe Vaillant est citoyen retraité à Phalempin.

• Jean-Louis Carlier rappelle que la commission rassemble des élus, des représentants du

monde économique, des représentants des services de l’Etat, et également des citoyens.

• Maurice Piérard est président de Leforest Environnement.

• Alain Vaillant est le responsable Energie de l’association Nord Nature Environnement.

• Sébastien Lepy est directeur du service étude du développement du réseau électrique (RTE).

• Edgar Bossoken est consultant Climat Energie et référent Energie de la commission.

• Bernard Féry est le garant de la concertation. Il a été nommé par la Commission nationale du

débat public (CNDP).

• Tapio Poteau est le responsable études pour la Chambre de commerce et d’industrie (CCI),

représente Benoît Dreux.

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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

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• Jean-Louis Carlier est le directeur du projet (RTE) de reconstruction de la ligne à 400 000

volts entre Avelin et Gavrelle.

• Claude Chardonnet, C&S Conseils, est en charge de l’animation de la réunion à la demande

de RTE.

• Christine Lombard est en charge de la concertation autour du projet et pilote les études

environnementales (RTE).

• Fabien Billet, DREAL Nord Pas-de-Calais, service ECLAT1.

• Xavier Jacquemont en charge du développement local pour le Conseil général du Pas-de-

Calais.

• Frédéric Skrzypczak, société Nyrstar, accompagne M. Bolet.

• Antoine Bolet, société Nyrstar, Manager Electricité/Instrumentation/Automatisme.

• Alain Hespel est président de l’association Pévèle demain.

• Jean-Paul Houzé est vice-président de l’association Chlorophylle Environnement.

• Hervé Poudroux est expert Energie pour la société Stora Enso.

• Charles Florin, C&S Conseils, est en charge de la rédaction du compte-rendu.

• Stéphanie Sotison, Parimage, est en charge des aspects relatifs à la communication et à la

logistique.

Jean-Louis Carlier rappelle que l’ordre du jour de la présente réunion a été envoyé aux participants

en amont de la réunion.

Retour sur la commission précédente

Claude Chardonnet demande si tous les participants ont reçu le compte-rendu de la réunion

précédente de la commission et si certains souhaitent émettre des remarques à ce sujet.

Alain Vaillant estime que le facteur de charge de 20 % mentionné en page 8 du compte-rendu est

sous-estimé.

Jean-Louis Carlier propose de réécrire la phrase en question de la manière suivante : « si on rapporte

la production annuelle réalisable à la production annuelle théorique (à puissance maximale, tout le

temps), le ratio (appelé facteur de charge) est d’environ 20 % ».

Maurice Piérard pointe un décalage entre l’objet de la réunion et la réalité du projet. Il estime que le

projet est déjà décidé et que, dans ces conditions, il n’est pas possible de discuter de l’opportunité.

La décision de RTE de réaliser le projet paraît, dans tous les cas de figure, irréversible. Si, au cours de

la réunion, il apparaît que le projet n’est pas nécessaire, RTE arrêtera-t-il le projet ?

Jean-Louis Carlier rappelle que cette commission Energie-Economie n’était pas prévue à l’origine. Les

autres commissions portent sur des objets plus techniques afin d’alimenter les différents thèmes de

l’étude d’impact et avancer vers l’élaboration du fuseau de moindre impact.

Cette commission Energie-Economie a été mise sur pied parce que des doutes ont été exprimés, lors

du débat public et réexprimés lors de la réunion de concertation à Moncheaux le 25 septembre 2012,

quant à l’opportunité de réaliser ce projet et à son calendrier. Certains intervenants ont en effet

1 Energie, Climat, Logement et Aménagement du Territoire

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demandé d’attendre les conclusions du débat sur la transition énergétique et le projet de loi qui en

sera issu prévu pour la fin de l’année 2013. A travers cette commission Energie-Economie, RTE

propose de travailler en parallèle sur les entrants de la décision du projet présentés par RTE, y

compris sur le projet de loi et ses impacts sur le projet. Concrètement, un développement plus

offensif des énergies renouvelables (ENR) aurait-il une influence sur les entrants qui ont guidé la

décision de RTE ? Quel serait l’impact d’un tel développement sur la fourniture électrique dans le

Nord Pas-de-Calais et les échanges avec les pays limitrophes ? La décision liée au projet sera prise

collectivement avec le préfet et le ministre concerné au moment où le projet de loi sera porté à

connaissance. Et s’il faut alors arrêter le projet, on l’arrêtera.

Bernard Féry, garant de la concertation nommé par la Commission nationale du débat public (CNDP)

rappelle que le débat public portait sur l’opportunité et les caractéristiques principales et grands

impacts attendus sur l’environnement. Le débat public achevé, le maître d’ouvrage a fait part de sa

décision de poursuivre le projet et d’engager un processus de concertation à travers une lettre

rendue publique en juin 2012. Aujourd’hui, il y a projet. Sa nature économique, sa dimension

économique, ses impacts, ces différents aspects doivent donner lieu à échange. Les contributions

apportées doivent permettre d’affiner la position du maître d’ouvrage. Il ne s’agit plus de savoir si le

projet est opportun ou non mais plutôt de bien peser en quoi il répond aux besoins.

Maurice Piérard estime que les propos de Bernard Féry vont à l’encontre de l’exposé de Jean-Louis

Carlier.

Bernard Féry répond que les deux propos ne sont pas antagonistes : si des éléments d’actualité

importants émergent durant l’année, les pouvoirs publics pourraient en effet porter un regard

différent sur le projet.

Jean-Louis Carlier ajoute que les entrants ont été identifiés 2 ans auparavant à partir de différents

critères, par exemple l’évolution de la consommation électrique ou celle des sources de production,

en particulier issues d’énergie renouvelable. Si certains éléments évoluaient durant l’année en cours,

le projet pourrait en effet serait susceptible d’être reconsidéré.

La question de la baisse de consommation a d’ailleurs été évoquée à de multiples reprises lors du

débat public. La baisse de consommation a été réelle entre 2006 et 2011, notamment en raison de la

baisse conjoncturelle et structurelle de la consommation industrielle (crise, développement de

processus de production moins énergivores).

cf. Bilan provisoire de consommation dans le dossier d’information distribué aux participants.

Jean-Louis Carlier ajoute que la nécessité de renforcer la ligne Avelin-Gavrelle n’est pas liée à la

consommation mais davantage à la transition énergétique et notamment à l’arrivée massive de

production électrique à partir d’énergie renouvelable. L’équipe projet avait eu l’occasion d’aborder

cet aspect lors de la réunion de concertation du 25 septembre 2012 à Moncheaux et lors de la

réunion publique à Thumeries le 4 octobre 2012.

Le travail de RTE consiste, en outre, à regarder la manière dont la transition énergétique évoluera.

Or, considérant le secteur englobant l’Allemagne du Nord, la Belgique et également le nord-est

français, on remarque que toutes les lignes sont à double circuit sauf la ligne Avelin-Gavrelle et une

ligne située entre Reims et Charleville-Mézières.

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Maurice Piérard relève que, selon les conditions énoncées par Jean-Louis Carlier, le projet est alors

fondé sur la mutualisation des énergies renouvelables (ENR) à l’échelle européenne. Il ajoute que,

dans ce contexte, la région Nord Pas-de-Calais se situe au milieu, sur les autoroutes de l’électricité.

Alors que, selon Maurice Piérard, les sources de production ENR sont censées être décentralisées,

proches des lieux de consommation, il remarque que RTE arrive à l’option inverse dans le cas

d’Avelin-Gavrelle.

Jean-Louis Carlier propose d’écouter l’intervention de Sébastien Lepy à ce propos et annonce que le

schéma énergétique futur combinera les deux approches, centralisée et décentralisée.

Maurice Piérard pointe le fait que d’autres solutions n’aient pas été explorées, l’hydrogène par

exemple.

Sébastien Lepy précise que son propos éclairera également le fait qu’une production de petites

unités aboutit néanmoins à un besoin de transport.

Claude Chardonnet rappelle les thèmes à travailler évoqués par les participants lors de la première

réunion de la commission et les interventions proposées :

• le schéma régional climat air énergie (SRCAE)

• le schéma de développement électrique par Sébastien Lepy puis Virage Energie (contact en

cours avec Stéphane Baly)

• l’énergie photovoltaïque en région par Alain Vaillant

• le stockage énergétique par Edgar Bossoken

• le changement climatique en région par Météo France (contact en cours)

• le chauffage par pompe à chaleur par Jean-Paul Houzé

• la stabilité du réseau régional par Jean-Louis Carlier

• les témoignages des entreprises NyrStar et StorEnso sur l’importance d’une alimentation

électrique sécurisée et l’incidence des coupures d’électricité sur l’activité (contacts en cours)

• la visite du dispatching évoquée pour comprendre la façon dont le réseau fonctionne et les

contraintes qui s’exercent.

La commission dispose d’un droit de suite sur ces sujets : ils doivent être traités ; la liste n’est pas

close. Il semble essentiel d’inscrire les travaux dans une continuité d’une réunion à l’autre. En outre,

tout point difficile évoqué mérite un travail collectif.

L’objectif des travaux de la commission consiste également à voir comment le projet s’inscrit dans la

politique énergétique du territoire et de quelle manière il peut accompagner la dynamique

économique et sociale du territoire.

Les interventions du jour sont au nombre de 5. Elles dureront 15 minutes chacune et seront suivies

de 15 minutes d’échanges.

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Moyens de substitution pour le chauffage : la pompe à chaleur par Jean-Paul

Houzé

Jean-Paul Houzé explique que le chauffage électrique a été favorisé pendant des années alors que ce

dernier est très gourmand en électricité.

A titre bénévole, Jean-Paul Houzé travaille en collaboration avec Info Energie, une organisation créée

à l’initiative de l’ADEME2, et qui conseille les consommateurs quant aux différents modes de

chauffage, à l’isolation, aux aides et aux moyens de financement.

Jean-Paul Houzé fait part de son expérience en la matière tout en précisant que chaque habitation

est différente et qu’il est avant tout nécessaire de s’adapter à l’existant.

Avant de choisir la pompe à chaleur, Jean-Paul Houzé avait envisagé une installation photovoltaïque

mais, opposé au principe de la revente d’énergie à EDF, il en avait abandonné l’idée.

Cf. Annexe 2-Les pompes à chaleur

A l’échelle du territoire, Jean-Paul Houzé déclare que l’optimisation de la consommation résidentielle

et tertiaire obtenue grâce à l’installation de ce type de systèmes (une pompe à chaleur en

l’occurrence) pour un coefficient de performance de 4,39 pourrait entraîner une diminution de la

consommation globale d’électricité par habitation.

Hervé Poudroux précise avoir également installé une pompe à chaleur. En tant que citoyen, il

partage la majeure partie du discours de Jean-Paul Houzé. En revanche, dans la perspective du

projet, il souligne le fait que ce type d’initiatives participe au passage de l’utilisation d’énergie fossile

vers l’usage de l’électricité pour le chauffage. D’une manière générale, l’augmentation du nombre

d’utilisateurs de pompes à chaleur entraînerait une hausse du nombre d’utilisateurs de l’électricité

et, de fait, une augmentation des besoins en électricité.

Hervé Poudroux note que la pompe à chaleur ne pourrait connaître un développement aussi

soutenu en Allemagne : les gains obtenus seraient immédiatement détruits par le coût de l’énergie

électrique en raison de tarifs deux fois plus élevés.

Jean-Paul Houzé mentionne un document produit par Chlorophylle Environnement sur l’avenir

énergétique français. L’association estime que la consommation électrique est appelée à se

développer, surtout en cas de sortie du nucléaire et de fin du pétrole.

De manière plus générale, Jean-Paul Houzé estime essentiel de s’interroger sur les conditions de la

conversion énergétique : créer des lignes de transport d’électricité tout en restant vigilants sur le

plan sanitaire.

Alain Vaillant relève le fait qu’un consommateur de fioul converti à l’utilisation de la pompe à

chaleur est un nouveau consommateur d’électricité (contrairement à l’utilisateur du chauffage

électrique converti à l’utilisation de la pompe à chaleur, déjà consommateur d’électricité). La

conversion de consommateurs de fioul à l’usage de la pompe à chaleur augmente alors le problème

d’écrêtage sur le réseau.

2 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

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L’énergie photovoltaïque, la transition énergétique : où va-t-on ? par Alain

Vaillant

Alain Vaillant rappelle que la transition énergétique, au sens strict du terme, consiste à passer d’un

état à un autre. Son exposé vise à mettre ces deux points – l’origine et la visée – en perspective.

cf. Annexe 3-Une transition énergétique, pour aller où ?

Le soleil est utilisé sous forme de flux depuis bien longtemps. Il a permis l’éclosion et le

développement de la flore, de la faune, et, de fait, de l’existence humaine. Alain Vaillant rappelle que

les êtres vivants sont entièrement dépendants de la photosynthèse. Par ailleurs, alors que les autre

sources énergétiques sont épuisables, l’énergie solaire est appelée à durer. Elle est d’ailleurs à la

source de nombreuses autres énergies : les hydrocarbures ont été constitués à partir de l’action du

soleil lorsque les végétaux ont été enfouis à l’ère carbonifère (il y a 150 000 ans) ; le cycle de l’eau

utilise l’énergie solaire de manière indirecte pour permettre l’évaporation ; en grande partie

provoqué par l’éclairage différent selon la position des nuages, le vent est également lié à l’énergie

solaire ; la géothermie, le nucléaire et les marées sont trois énergies solaires. De manière générale,

80 % de l’énergie utilisée est d’originaire solaire.

En outre, la quantité d’énergie solaire qui parvient sur la surface de la Terre est gigantesque :

3 kWh/m²/jour dans le Nord (1 jour d’ensoleillement moyen dans le Nord - Pas-de-Calais équivaut à

une année de production nucléaire par la centrale de Gravelines selon Alain Vaillant) et 5,2

KwH/m²/jour à Toulon.

Les sources des données avancées par Alain Vaillant sont, notamment, la revue « Le soleil est notre

énergie ». Les autres sources sont indiquées sur le site Internet de l’association.

Cette réflexion est liée au projet qui occupe la commission dans le sens où il paraît nécessaire de

réfléchir à la direction vers laquelle s’orienter avant de se poser la question des moyens à mettre en

œuvre.

De retour d’une cérémonie de vœux, le député-maire de Carvin Philippe Kemel rejoint les

participants.

Intervention de Sébastien Lepy

Le bilan prévisionnel et le schéma décennal sont deux documents produits à la fin de l’année 2012 et

proposés comme supports au débat sur la transition énergétique pour répondre à cette question :

quels sont les enjeux liés à l’équilibre entre l’offre et la demande en énergie ? Et quelles sont les

évolutions de réseau qu’entraînent les différents scénarios de transition énergétique envisageables ?

cf. Annexe 4-Bilan prévisionnel

cf. Annexe 5-Schéma décennal

Le bilan prévisionnel analyse l’évolution de l’offre et de la demande en énergie au cours des 5

prochaines années. 4 scénarios de l’évolution de l’utilisation de l’énergie en France assez contrastés

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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 7

sont présentés afin d’analyser la façon de s’approvisionner demain et de satisfaire l’équilibre

demande/offre.

Le schéma décennal analyse les conséquences des 4 scénarios sur le réseau.

Compte tenu des échanges en début de séance, Sébastien Lepy propose, avec l’assentiment de

l’assistance, de focaliser son intervention sur les réponses aux questions posées, quitte à reporter à

une séance ultérieure les présentations prévues du bilan prévisionnel et du schéma décennal.

A partir d’une production ENR très décentralisée (panneaux photovoltaïques sur les toits des maisons

particulières, etc.), comment RTE peut affirmer que des lignes à THT restent nécessaires pour

transporter de grandes quantités d’énergie ?

Le cas allemand est illustratif. En Allemagne, le parc photovoltaïque a été développé de façon très

pensée : les autorités subventionnent la production photovoltaïque à hauteur de la consommation

du site sur la même période annuelle et non au-delà. Par exemple, dans le cas d’une maison

produisant 10 000 kWh à l’année, la production inférieure à ce seuil est subventionnée ; une

production supérieure au seuil ne déclenche aucune subvention mais l’acquittement du tarif normal

de l’électricité. Dans ces conditions, personne n’a installé en Allemagne de grandes unités de

production : les installations se trouvent au plus près des lieux de consommation.

Pour autant, compte tenu du facteur de charge des panneaux photovoltaïques, de l’ordre de 10%, le

rapport entre la puissance installée (et donc la puissance maximale pouvant être atteinte chaque

jour d’été) et la puissance moyenne produite par les panneaux est de l’ordre de 10. Sauf à savoir

stocker sur site, les sites équipés de panneaux photovoltaïques qui produiraient annuellement

l’équivalent de la consommation du site, refoulent donc de façon très importante sur les réseaux

lorsque la production instantanée est supérieure à la demande. Comme tous les panneaux d’un

même territoire sont ensoleillés de façon similaire, ces flux se cumulent et le territoire tout entier

refoule ainsi périodiquement de l’électricité.

Chaque jour d’été par exemple, on observe un pic de production ENR en Allemagne aux alentours de

12h-13h et les échanges avec la France s’inversent, l’Allemagne devient exportatrice. De la même

manière que les petits ruisseaux font les grandes rivières, les panneaux produisant tous au même

moment, l’importante production induite déborde vers les pays voisins : au cours de la journée, les

variations importantes de production s’amortissent bien à l’échelle de l’ensemble du territoire

européen. En cas de forte production, certains pays sont prêts à réduire la production des centrales

thermiques pour permettre les échanges énergétiques.

En cas de forte production, puisque l’on ne peut pas consommer toute l’énergie produite là où

l’énergie est produite, elle sera donc consommée plus loin, en quantité encore importante. C’est la

raison pour laquelle les lignes à très haute tension sont nécessaires. La reconstruction de l’ouvrage

électrique entre Avelin et Gavrelle répond à ce type de besoin.

Le développement des ENR cherchera par ailleurs à tirer le meilleur parti des « gisements » de ces

ressources, hydraulique par le passé, éolienne aujourd’hui notamment, à distance des lieux de

consommation : pour l’éolien aujourd’hui, principalement la côte manchoise et atlantique, la mer du

Nord, la Baltique, la Picardie, la Champagne, le Languedoc, les Asturies et la Galice. Si l’énergie

éolienne et l’énergie photovoltaïque pourront également être développées ailleurs, la géographie

des principaux gisements s’imposera. Cette situation favorisera le développement d’un

« étagement» nord-sud grand gisement ENR / importante zone de consommation / grand gisement

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la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 8

ENR / importante zone de consommation, etc. Cet étagement s’applique également aux capacités de

stockage hydraulique présentes en Norvège et dans les Alpes et séparées par d’importantes zones de

consommation. C’est cet étagement géographique des ressources naturelles qui induit une

« respiration » du réseau nord-sud selon le moment de la journée, l’état du vent, etc. Elle aura

d’autant plus de répercussion sur le réseau que les gisements de vent de la mer du Nord sont

gigantesques, de l’ordre de 60 à 70 GW éoliens.

A propos du subventionnement, Jean-Paul Houzé déclare être opposé au fait de revendre l’électricité

produite localement à EDF, ce qui revient, selon lui, à faire payer sa consommation électrique par la

collectivité.

Alain Vaillant explique avoir installé des panneaux photovoltaïques sur sa toiture. Selon lui, la

collectivité a besoin du développement des ENR : la contribution de chacun est importante puisque

l’Etat investit pour les particuliers puisqu’il n’a plus les moyens d’intervenir massivement.

D’une manière générale, Sébastien Lepy explique que le système peut s’adapter aujourd’hui, car il

est relativement petit et est amorti sur de vastes territoires (30 GW de photovoltaïque installés en

Allemagne, 300 GW consommés – et produits par ailleurs – en Europe) ; il s’adaptera moins aisément

– sauf à développer d’autres leviers de gestion de l’équilibre offre-demande – si beaucoup plus de

sites sur le continent produisent de l’énergie photovoltaïque au même moment : certains projettent

200 GW de photovoltaïque installés en Europe dès 2020. RTE estime qu’à l’avenir, un mix

énergétique s’imposera. Toute la question tient au dosage des différentes sources d’énergie au sein

de ce mix.

Dans ce contexte, le projet Avelin-Gavrelle présente une véritable opportunité puisque la ligne

renforcée pourra accompagner le développement des ENR, même en cas de développement du

stockage.

Alors que le projet Avelin-Gavrelle répond à une dimension internationale, Jean-Marie Thibault se

demande comment l’Allemagne pourrait avoir besoin de l’énergie française puisque les conditions

climatiques propices aux ENR seront identiques au même moment en France et en Allemagne.

Edgar Bossoken répond que la France n’est pas une île est fait heureusement partie d’un réseau.

Lorsqu’une partie du pays avait été plongée dans l’obscurité il y a quelques années, les Belges ont pu

assurer la fourniture en électricité. En outre, l’électricité circule, le stockage est sa seule frontière, ce

qui implique une nécessaire coordination entre les différents gestionnaires du réseau à l’échelle

européenne.

Sébastien Lepy note que dans le cas où tout le monde produit en même temps, il ne sera pas

possible de trouver des débouchés pour toute la production, et il faudra arbitrer : la première

question est bien celle du dimensionnement du parc avant celle du flux. On ne peut pas attribuer de

façon univoque l’origine des flux qui traversent une ligne électrique : Un réseau a en effet plus de

force que la somme des forces de ses éléments, et ce bénéfice supplémentaire est difficile à répartir

entre eux. Instantanément, un équilibre s’établit entre la production et la consommation : on déplète

(soutire) autant d’énergie qu’on en apporte à tout instant. Le réseau fonctionne comme une machine

unique à l’échelle du continent, qui offre à chaque connecté d’autant plus de liberté et de sécurité

qu’il est grand, c’est-à-dire que d’autres y sont aussi connectés.

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Concertation sur le projet de reconstruction de

la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 9

Pour autant, les flux qui transitent dans une ligne sont, au premier rang, influencés par ce qui se

passe à proximité : les éoliennes du nord de l’Allemagne et de Belgique, la centrale nucléaire de

Gravelines et la zone de consommation nord-européenne dans le cas de la ligne Avelin-Gavrelle.

Depuis l’installation d’éoliennes dans le Nord - Pas-de-Calais et en Champagne-Ardenne, le

phénomène s’amplifie. L’influence des éoliennes allemandes reste néanmoins fondamentale : elles

sont plus éloignées mais plus nombreuses.

Hervé Poudroux relève que, ces dernières années, de nombreuses unités de production anciennes

(charbon, fioul) ont été fermées mais manquent en cas d’urgence.

Sébastien Lepy souligne qu’en raison du développement de sources d’énergie renouvelables

produisant à coût nul (une fois construite), les groupes thermiques, dont la production est ajustable,

trouvent moins de débouchés. RTE dispose de ce fait d’une quantité moindre de leviers d’action côté

production, mais d’autres se développeront pour compenser, côté consommation notamment.

Jean-Louis Carlier ajoute que la prise en compte du foisonnement est essentielle : si le soleil brille

partout en France et en Allemagne, les courbes de charge de la consommation d’électricité ne sont

pour autant pas identiques. Des équilibres se créeront à partir de l’utilisation différente de

l’électricité (liée par exemple au fait qu’on finit le travail Allemagne plus tôt qu’en France).

Trois aspects sont importants à prendre en compte : la météorologie, la géographie et le

foisonnement.

Sébastien Lepy présente succinctement sous forme de carte la synthèse le schéma décennal établie à

partir du bilan prévisionnel. Pour parvenir à cette analyse de la teneur de l’évolution des futurs

modes de consommation, RTE interroge de nombreux centres d’expertise technique ou de décision.

Parmi eux, les clients de RTE, l’ADEME, la CLCV3 (association de consommateurs et d’usagers dans le

domaine de l’énergie), les producteurs d’appareils électriques. RTE essaie, d’une manière générale,

de saisir les déterminants de la future consommation d’électricité et de les quantifier. La

consommation est gouvernée par les facteurs suivants :

- la démographie, assez précisément anticipée par l’INSEE, est le premier facteur d’évolution

de la consommation d’électricité : plus de ménages, plus de consommation ;

- l’activité économique est un deuxième facteur, correspondant aux besoins industriels et en

matière de services ;

- troisième facteur : la maîtrise de la demande en énergie. A partir d’échanges avec l’ADEME et

autres organismes concernés, de l’étude de l’application de la législation, et sur la base de

l’isolation concrète des logements, RTE tente de quantifier l’évolution dans ce domaine ;

- quatrième facteur : les transferts d’usage, des énergies fossiles vers l’électricité, par exemple

la prise en compte de l’évolution du transport électrique (dans le domaine ferroviaire, les

transports en commun, l’automobile) ;

- cinquième facteur : l’évolution des comportements de consommation. RTE remarque que les

produits réclamant une consommation électrique sont de plus en plus nombreux (téléphones

mobiles, tablettes, etc.).

3 Consommation Logement Cadre de Vie

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Concertation sur le projet de reconstruction de

la ligne à 400 000 volts entre Avelin et Gavrelle

RTE Projet Avelin Gavrelle / Concertation / Commission Energie-Economie / compte-rendu / Réunion du 11 janvier 2013 - Page 10

RTE rencontre également les producteurs et les associations du secteur (ex : NégaWatt) afin de se

forger un avis d’expert, retranscrire ce qui a été entendu et le soumettre au débat.

D’une manière générale, RTE cherche à être le plus rationnel possible dans ses analyses, en prenant

notamment du recul par rapport à la seule électricité. Par exemple, les politiques énergétiques visent

une réduction de la consommation d’énergie totale mais la consommation d’électricité peut

augmenter si elle permet par transfert d’usage une moindre consommation d’énergies fossiles, donc

une diminution de CO2 : si la pompe à chaleur permet de diviser par 3 ou 4 les besoins en énergie

primaire, elle consomme de l’électricité.

Pour établir le rapport entre la production et la consommation, Alain Vaillant remarque que RTE ne

prend pas en compte le stockage et doit ainsi multiplier la quantité de production pour aboutir à un

équilibre entre production et consommation. Il s’interroge sur les raisons qui ont conduit RTE à

développer son schéma sans discuter de la question du stockage avec GDF-SUEZ.

Sébastien Lepy note que RTE a intérêt au développement du plus grand nombre de leviers, dont le

stockage. Seulement, les moyens de stockage doivent atteindre une puissance importante pour être

réellement utiles et utilisés. Il s’agit de plusieurs GW, avec des cycles de mobilisations plus ou moins

long ou rapides qu’il faudrait pouvoir mobiliser un ordre de grandeur que le stockage, dans l’état

technologique actuel et prévisible, n’a pas atteint. RTE avait effectué une étude en 2008 se fondant

sur le postulat que la technique du stockage était disponible, de façon sûre et à coût acceptable,

notamment à travers la batterie automobile. Le véhicule électrique est un moyen de stockage très

intéressant : situé au cœur des villes, il est 97 % du temps à l’arrêt. La capacité de stockage d’un

véhicule est grosso modo de 20 kWh avec une puissance de 20 kW. 5 millions de véhicules

permettraient ainsi de stocker 5 GW. Or, ce serait plutôt 25 GW qui seraient nécessaires. Considérant

l’état actuel des technologies et leur coût, les capacités de stockage ne sont pas à la hauteur des

enjeux. Les contraintes rencontrées engendreront le développement du stockage et l’effacement de

la consommation directe se développera progressivement. En outre, dans le cas où la consommation

ne se produit pas sur le lieu de l’infrastructure de stockage, le réseau restera nécessaire pour relier

production, stockage et consommation.

Présentation des techniques de stockage par Edgar Bossoken

Edgar Bossoken annonce que sa présentation a été prévue en réponse à la demande d’étude sur le

stockage par hydrogène demandée par Alain Vaillant.

Cf. Annexe 6-Le stockage de l’électricité4.

Edgar Bossoken rappelle les contraintes qui s’exercent sur le réseau, les principaux enjeux et les

services rendus par le stockage.

Il dresse le panorama des techniques de stockage disponibles en soutien au réseau : le STEP, système

le plus éprouvé ; les procédés thermodynamiques dont l’hydrogène ; l’air comprimé. A l’exception du

stockage hydraulique, les autres procédés ne sont pas matures et nécessiteraient la mise en place

d’une tarification incitative pour favoriser leur développement.

4 Sources : i) veille sur la transition énergétique, ii) séminaire de l’IFRI sur la politique énergétique française, iii) séance du Conseil

économique, social et environnemental régional sur la transition énergétique, iv) discussions de la commission énergie du Sénat sur le

stockage et la transition énergétique (rapport 2012 n°667)

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Alain Vaillant note que le réseau de distribution de gaz français dispose d’importantes capacités de

stockage.

Jean-Louis Carlier précise que GDF-SUEZ s’est exprimé à ce sujet : la capacité maximale d’hydrogène

dans le gaz s’élève à environ 5 % pour le moment.

Sébastien Lepy ajoute que cette question a été étudiée avec GRTgaz. Qu’il s’agisse de l’hydrogène ou

du méthane, la capacité globale de stockage du réseau de gaz ne s’avère pas à la hauteur de la

capacité nécessaire pour le réseau électrique. L’autre problème tient au fait que les réseaux

électrique et gazier sont souvent sollicités en même temps, notamment lors des vagues de froid

l’hiver. Des contraintes similaires s’exercent sur le raccordement des centrales gaz au réseau

électrique. En raison de la proximité de capacités de stockage (à Dunkerque, Zeebrugge, etc.), la

région Nord est néanmoins favorisée sur ce plan.

Hervé Poudroux remarque que les gros investissements nécessaires pour équilibrer les réseaux nord

et sud peuvent réduire à néant le gain obtenu par le stockage.

Sébastien Lepy répond que c’est en effet le cas sauf à considérer que le stockage vienne comme

complément au réseau.

Jean-Marie Thibault remarque que la présentation d’Edgar Bossoken met en avant le coût exorbitant

du stockage.

A partir d’un exemple italien développé dans les Pouilles, Jean-Louis Carlier rapporte qu’un projet

d’installation d’un site de production de 39 MW a coûté 24 million d’euros. Chaque situation reste

néanmoins un cas particulier.

Jean-Paul Houzé estime que l’hydrogène présente un important coût de production et n’est pas une

solution pérenne. Dans l’industrie automobile, seule l’entreprise BMW utilise ce procédé mais les

véhicules dépassent 100 000 euros à la vente.

Alain Vaillant expose l’expérience d’une entreprise lilloise, H2 Développement, qui avait conçu un

véhicule à hydrogène en déposant simplement des bouteilles d’hydrogène à plat dans un véhicule

standard à essence adapté. Selon Alain Vaillant, la technologie est donc disponible puisque ce

véhicule fonctionnait et qu’il doit sa non-commercialisation à une seule chose : l’opposition de

Peugeot à l’autorisation pour ce véhicule à hydrogène de rouler sur les routes.

Maurice Piérard estime que la perspective du stockage entraînera une diminution des flux

électriques intracontinentaux résultant de la mutualisation d’énergie électrique.

Comme les sites de stockage disponibles (les barrages) stockant en grande quantité sont en pratique

en montagne, loin des autres sources renouvelables, Sébastien Lepy note que développer ce

stockage et des énergies renouvelables, comme c’est aujourd’hui planifié en Europe, augmente les

transits transcontinentaux et renforce ainsi le besoin du réseau. Pour fonctionner, les autres

technologies devraient coûter 100 à 1000 fois moins cher.

En raison de contraintes horaires, l’intervention de Jean-Louis Carlier sur la stabilité et la sécurité du

réseau régional est reportée à la réunion suivante.

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Propos conclusifs

La date de la prochaine réunion est fixée au 5 mars à RTE à Lomme de 16h30 à 19h30.

Jean-Louis Carlier présente les points qui seront abordés :

- la présentation du scénario NégaWatt par Stéphane Baly

- le complément de l’intervention de Sébastien Lépy sur le bilan prévisionnel et le schéma

décennal

- la présentation du Schéma régional Climat Air Energie (SRCAE) par la DREAL

- la présentation du scénario 2030-2050 par l’ADEME (contacts à prendre)

- la présentation des conditions de stabilité et de sécurité du réseau électrique dans la région

par Jean-Louis Carlier

- la visite du centre de dispatching. Elle durera une demi-heure et permettra notamment de

voir comment RTE gère l’intermittence, avec quels outils.

Alain Hespel demande si RTE pourrait fournir aux participants la consommation moyenne et la

consommation en pointe des entreprises du secteur (Toyota par exemple) afin de se rendre compte

de la teneur des ajustements que RTE doit mettre en œuvre.

RTE pourrait également présenter l’évolution pour une telle entreprise il y a 30 ans et aujourd’hui.

Jean-Louis Carlier explique qu’un cas d’école pourrait être présenté mais aucun nom donné pour des

raisons de confidentialité.

Jean-Louis Carlier annonce que l’espace réservé aux participants de chaque commission a été mis en

ligne sur le site du projet. Il est accessible depuis la page d’accueil (à droite).

Identifiant : ee_nomdefamille

Mot de passe (identique pour tous les participants) : 2_eco_114

Les participants peuvent télécharger et imprimer les documents mais ne peuvent pas déposer de

nouveaux documents. Les participants qui souhaiteraient déposer un document peuvent l’envoyer à

RTE qui le déposera sur l’espace réservé.

Une quinzaine de documents ont été versés dans l’espace réservé dont les documents et

présentations du jour et les feuilles de route de l’ADEME.

La réunion termine à 19h30.

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Relevé de conclusions de la présente réunion

RTE s’est engagé à :

• travailler en commission autour des thèmes et interventions suivants :

- le schéma régional climat air énergie (SRCAE)

- les enjeux de la politique énergétique par Virage Energie (contact en cours avec Stéphane

Baly)

- l’énergie photovoltaïque en région par Alain Vaillant

- le changement climatique en région par Météo France (contact en cours)

- la stabilité du réseau régional par Jean-Louis Carlier

- les témoignages de l’entreprise StoraEnso sur l’enjeu de l’alimentation électrique et

l’incidence des coupures d’électricité sur l’activité

• organiser une visite du dispatching pour comprendre la façon dont le réseau fonctionne et

les contraintes qui s’exercent.

• fournir aux participants l’évolution de la consommation moyenne et de la consommation de

pointe des entreprises du secteur.

En vue de la prochaine réunion de la commission Energie-Economie :

• La visite du centre de dispatching aura lieu lors de la prochaine réunion de la commission.