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ATELIER IGL BENIN 2012 COMPTE RENDU FINAL Date : Cotonou, le 12 septembre 2012 Lieu : Salle de Conférence du Ministère de la Communication et des TIC

Compte-rendu final Atelier IGL Bénin 2012

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Compte-rendu de l'atelier pour la mise en place du réseau IGL Bénin (Internet au service de la Gouvernance Locale au Bénin)

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COMPTERENDUFINAL

Date:Cotonou,le12septembre2012

Lieu:SalledeConférencedu

MinistèredelaCommunicationetdesTIC

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L’atelier IGL Bénin, visant à la mise en place d’un réseau dédié à la promotion et au développement d’Internet au service de la gouvernance locale au Bénin s’est effectivement tenu à Cotonou le mercredi 12 septembre 2012 dans la salle de conférence du Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC). L’événement a réussi à mobiliser près d’une soixantaine de participants notamment : 15 représentants de collectivités territoriales dont deux (2) maires ; 12 représentants des institutions gouvernementales (ministères et directions centrales des TIC et de la Décentralisation) ; 17 représentants de la société civile ; 7 représentants du secteur privé et 7 représentants des médias. Trois temps forts ont marqué le déroulement de cette journée de réflexion : l’ouverture des travaux, les quatre sessions de discussions thématiques incluant des exposés de cas et enfin la déclaration finale constitutive du réseau IGL Bénin.

I- L’OUVERTURE DES TRAVAUX Dans son speech de bienvenue, Destiny TCHEHOUALI , le promoteur du réseau IGL Bénin, a insisté sur la nécessité de décliner la stratégie nationale TIC à l’échelon local et de responsabiliser les pouvoirs locaux face aux défis de développement numérique de leur territoire. Tout en déplorant le faible taux (3%) de pénétration d’Internet au sein des populations béninoises, Destiny TCHEHOUALI a rappelé que l’Index 2012 des Nations Unies sur l’«e-Government » classe le Bénin au 179ème rang sur un total de 190 pays en matière d’utilisation des TIC au sein des administrations publiques. La création du réseau IGL s’inscrit ainsi dans le cadre de l’application des recommandations du Sommet mondial des villes et des pouvoirs locaux sur la société de l’information (Lyon, 2003 et Bilbao, 2005) préconisant l’engagement des collectivités territoriales dans le développement d’une citoyenneté numérique universelle. Le réseau IGL se veut donc être un forum multi-acteurs et un cadre de concertation permanent qui aura pour vocation d’identifier et de préconiser des solutions locales et durables à la fracture numérique à travers la vulgarisation des TIC et d’Internet au sein des communautés locales. Suite aux propos introductifs de Destiny TCHEHOUALI, Pierre DOVONOU s’est exprimé en tant que Président du Chapitre béninois d’Internet Society, partenaire à l’organisation de l’atelier IGL Bénin. Il a fait l’historique de l’avènement d’Internet au Bénin et a partagé les perspectives liées à son développement. Dans son intervention, il a rappelé le rôle joué par ISOC Bénin dans la promotion des usages d’Internet et dans le déploiement des infrastructures et des ressources rares d’Internet. Il plaide également en faveur d’un Internet public ouvert et décentralisé afin d’engager les municipalités béninoises dans un processus d’e-gouvernance participative. Le Président du Chapitre ISOC Bénin achève son exposé en exhortant les élus et pouvoirs locaux béninois à se lancer dans un vaste programme de sensibilisation des jeunes internautes de leurs communes à des usages éthiques et citoyens d’Internet dans le but d’atténuer progressivement la consultation par ces jeunes de sites pornographiques sur Internet ou leur implication dans les réseaux d’arnaques et d’escroqueries sur la toile. Pour éradiquer ce fléau et contribuer à la lutte contre la cybercriminalité, Pierre Dovonou suggère que les cybercafés à partir desquels sévissent ces jeunes puissent par exemple proposer des services utiles d’accompagnement à la recherche d’emploi, à travers des ateliers de rédaction de CV en ligne et de mise en visibilité sur les réseaux sociaux professionnels ciblant les jeunes chômeurs,…

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Prenant la parole au nom du Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale, de l’Aménagement et de l’Administration Territoriale (MDGLAAT), Nestor GOMIDO , Directeur de la Coopération Décentralisée et de l’Intercommunalité a souligné, quant à lui, que la production et la diffusion d’une information fiable au sein des administrations municipales constituent un moyen de moderniser et d’améliorer la qualité du service que la ville offre à ses citoyens. Le discours de Monsieur Gomido fait l’apologie de l’administration locale en ligne en tant que stratégie de renouvellement des formes de participation des populations à la gestion des collectivités à travers des plateformes en ligne de consultation citoyenne, des systèmes d’information géographique participatifs, des outils collaboratifs d’élaboration des budgets et de gestion des recettes, des applications informatiques pour la gestion des stocks et l’informatisation de la paie…Compte tenu de la diversité des enjeux liés aux TIC, Nestor Gomido explique que l’utilisation des TIC en appui à la bonne gouvernance constitue un moyen efficace pour mettre en œuvre des procédures transparentes afin d’améliorer les relations entre les élus locaux et les populations. Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC), Monsieur Séraphin LOUSSIN représentant le Ministre en charge des TIC a indiqué pour sa part que cet atelier sera un baromètre pour jauger le rôle et les potentialités des TIC dans le développement local. Après avoir réaffirmé le soutien de son département ministériel pour l’initiative IGL Bénin, Séraphin Loussin souhaite que les conclusions et recommandations de l’atelier soient relayées dans le cadre de la deuxième édition de la semaine de l’Internet au Bénin prévue pour fin septembre 2012.

II- RESTITUTION DES DISCUSSIONS THEMATIQUES Quatre sessions de discussion thématiques ont permis aux participants de dresser un état des lieux sommaire de l’utilisation d’Internet et des TIC dans les municipalités béninoises dans la perspective d’identifier les obstacles et de proposer des pistes d’action pour le développement de l’Internet dans les municipalités béninoises.

� Session 1 : Politique nationale TIC et développement numérique des territoires au Bénin

La première session présidée par Nicolas Thon, Conseiller Technique aux télécommunications et aux TIC du Ministère de la Communication et des TIC, a permis de fournir des clés de lecture pour comprendre pourquoi la stratégie nationale TIC ne se décline pas efficacement à l’échelon local. En effet, au-delà de l’insuffisance des réseaux et des infrastructures d’accès aux TIC sur l’ensemble du territoire, le chaînon manquant pour une décentralisation de la politique nationale TIC semble être le cadre juridique en matière de développement de la société de l’information au Bénin. Les responsables des services d’Etat civil des communes présentes à l’atelier ont unanimement souligné la nécessité de créer un tel cadre règlementaire et législatif pour soutenir les politiques locales en matière d’administration électronique, et pour prévenir les risques et abus en matière de sécurisation et de protection des données à caractère personnel.

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A ce stade de la réflexion, il a été préconisé d’élaborer et d’adopter des textes juridiques s’adaptant aux services électroniques qui peuvent être proposés aux citoyens. Ces textes de loi devront tenir compte des aspects relatifs à la signature électronique et au droit de la preuve (mécanisme d’authentification et certification de la sécurité offerte par les produits et systèmes des technologies de l’information). Le cadre juridique fixera une procédure d’homologation des échanges et des communications électroniques entre les usagers et les autorités administratives, notamment la transmission par voie électronique (télétransmission, dématérialisation) des actes et documents administratifs délivrés par les collectivités territoriales et soumis au contrôle de légalité. A cet effet, il est suggéré que soit créée une Agence nationale de certification électronique, qui collaborera avec la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) pour élaborer un cadre légal d’interopérabilité pour les échanges électroniques et la compatibilité des systèmes d’information des administrations publiques béninoises afin de réaliser si possible une interconnexion entre les administrations centrales et les services municipaux. La communication présentée par Maxime DAHOUN, Spécialiste en Suivi Evaluation et Communication du Projet e-Bénin, a permis d’explorer les stratégies menées dans le cadre du projet e-Bénin pour la mise en place d’un environnement propice en vue d’un accès équitable aux services TIC pour les communautés à la base. Avec un financement d’un coût global d’environ 7,5 milliards de Francs CFA (don de l’Association internationale de développement (IDA) du groupe de la Banque Mondiale) sur une période de 5 ans (2010-2015), le projet e-Bénin prévoit dans sa première composante d’appuyer le gouvernement béninois dans la mise en place d’un nouveau cadre juridique, réglementaire et institutionnel efficace en vue d’améliorer la qualité des services des TIC et de réduire le coût de l’accès à la connectivité haut débit sur tout le territoire national. Maxime Dahoun a rappelé les efforts déployés par le Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC) pour accompagner la mise en œuvre du projet e-Bénin. Il a notamment évoqué quelques réalisations en cours telles que la construction de centres multimédia communautaires (CMC), l’octroi très prochainement de licence 3G aux opérateurs mobiles, l’autorisation de nouveaux fournisseurs d’accès Internet, la mise en place d’un backbone national et l’atterrissement d’un deuxième câble sous-marin (African Coast to Europe – ACE) pour renforcer la capacité de la large bande passante au niveau national afin de permettre aux populations mêmes les plus isolées de pouvoir accéder à moindre coût à l’Internet. La présentation des ambitions du projet e-Bénin a suscité le scepticisme de certains participants de l’atelier IGL Bénin. En effet, il est reproché au projet e-Bénin d’avoir consacré une part importante du budget à des études de faisabilité sans prévoir des investissements directs dans les infrastructures des TIC et des télécommunications pour désenclaver les zones péri-urbaines et rurales où il y a encore des difficultés d’accéder à Internet. Le Chargé de Communication de la Mairie de Ouidah, Christian ETEKPO , a par exemple déploré l’insuffisance des infrastructures de réseaux de télécommunication et l’instabilité de la connexion Internet dès qu’on s’éloigne un peu des grandes agglomérations. En effet 90% des connexions à Internet sont concentrées sur Cotonou et ses banlieues. Il faudrait donc une stratégie équitable d’accès universel pour toutes les communes sur l’ensemble du territoire.

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Tout en saluant l’atterrissement d’ici fin 2012 d’un second câble sous-marin au Bénin, les participants de l’atelier IGL Bénin ont néanmoins recommandé aux autorités en charge de la régulation des télécommunications de se pencher sur les potentialités jusque-là inexploitées du câble SAT3. Enfin, il est souhaité qu’au-delà du renforcement de la législation régissant le secteur des télécommunications, le projet e-Bénin puisse plaider en faveur de l’élaboration de textes législatifs secondaires s’appliquant à des domaines clé tels que l’e-gouvernance et l’administration électronique au niveau local.

� Session 2 : Informatisation des services municipaux et présence en ligne des communes : Etat des lieux, défis et perspectives

Les discussions de la deuxième session thématique de la journée de réflexion IGL Bénin ont été animées et modérées par Anges AMOUSSOUGA, Chef Service Appui au Développement Local au Ministère de la Décentralisation (MDGLAAT). Les études de cas présentées lors de cette session ont permis de dresser un état des lieux sommaire de l’informatisation et de l’utilisation d’Internet dans les municipalités béninoises. Présentant le bilan du projet d’informatisation et d’interconnexion réalisé au niveau de la Communauté des Communes du (CCP), Raymond FAFOUMI (Maire d’Ifangni) et Abdel Affissou ADEGBITE (technicien informatique de la CCP) ont respectivement valorisé la portée de l’engagement politique et les choix techniques opérationnels (logiciels, équipements) qui ont permis à la CCP d’une part de mettre en place un système informatisé de gestion de l’état civil (GEC) et de gestion des affaires domaniales et d’autre part d’interconnecter les communes de la CCP. Avant que ne soit développé le logiciel GEC, les communes de la CCP avaient l’habitude d’établir manuellement les actes d’état civils (naissance, mariage, décès) ; ce qui posait selon le Maire d’Ifangni de véritables problèmes de sécurité des actes et des registres, mais également des difficultés de recherche des actes produits en l’absence d’un système d’archivage automatisé. C’est donc animé du souci de sécuriser les différents actes d’état civil produits que la Communauté des Communes du Plateau et l’Agglomération française du Grand Chalon se sont engagés dans un partenariat de coopération décentralisée dans le domaine de la solidarité numérique. Après l’installation en mai 2010 de la première version du logiciel et une fois les agents et techniciens de la CCP formés à son utilisation, le projet a permis d’optimiser la gestion de l’Etat Civil, de limiter les risques et pratiques de fraudes, d’améliorer la conservation des documents et d’offrir des services plus efficaces aux populations des communes de la CCP. Néanmoins, Abdel Adégbité précise que le logiciel GEC ne permet pas d’établir tous les différents types d’actes civils. Par ailleurs, il n’est pas encore accessible dans les Arrondissements ne disposant pas encore d’énergie électrique ; or le but final de ce processus de dématérialisation est de pouvoir servir tout citoyen de la CCP en extraits d’état civil non seulement à partir de tout arrondissement municipal dépendant de la communauté des communes détentrice du registre de l’acte mais également à partir de tout autre arrondissement de résidence du citoyen, même si cet arrondissement dépend d’une autre municipalité que la CCP. Abdel Adégbité souligne enfin la résistance de certains agents municipaux qui, compte tenu de l’environnement sans cesse évolutif et incertain des innovations technologiques, ont peur des changements que peuvent induire les outils informatiques dans les habitudes et les pratiques traditionnelles de la gestion municipale.

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(Extrait de la communication d’Abdel Affissou Adégbité, Technicien informatique de la CCP, comparant la situation avant et après l’installation du logiciel de gestion de l’état civil - GEC)

Le bilan globalement positif de l’expérimentation de l’informatisation de l’état civil dans la CCP est renforcé par les perspectives d’évolution du projet à moyen et long terme. Il s’agit entre autre :

- du transfert de compétences techniques et fonctionnelles du prestataire français ayant développé le logiciel à une structure béninoise qui s’occupera dorénavant de son amélioration technique et de son paramétrage personnalisé et adapté aux réalités locales de la CCP ;

- de l’évolution vers une base de données fiable de l’état civil au niveau du Plateau puis une harmonisation avec le fichier électoral informatisé au niveau national ;

- le développement de services en ligne et la dématérialisation des démarches administratives pour les citoyens.

Le deuxième volet de ce projet, qui concerne l’interconnexion des communes de la CCP, a également été concrétisé par l’atteinte des principaux objectifs visés, notamment :

- l’installation d’une infrastructure de transport entre MTN/ISOCEL et Kétou (6 pylônes FSM supports des équipements acquis par la CCP) ;

- des liaisons point à point entre les pylônes et les mairies ; - un débit de 384 kbps vers l’Internet au niveau des équipements terminaux de

chaque mairie ; - un débit de plusieurs Mbps en réseau privé (Virtual Private Network –VPN) entre

les mairies - des équipements évolutifs supportant plusieurs dizaines de Mbps.

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Le partage d’expérience de la Communauté des Communes du Plateau (CCP) a suscité beaucoup d’intérêt de la part des autres communes présentes à l’atelier IGL Bénin. D’après le témoignage du Chef service Informatique de la Mairie de Cotonou, Claude FRANCISCO, la ville de Cotonou, à l’instar de Porto-Novo et de Parakou avaient bénéficié entre 2002 et 2004 d’une assistance financière et matérielle de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) pour moderniser et informatiser l’état civil ainsi que les cadastres. Malheureusement le logiciel utilisé pour l’informatisation de l’état civil est très vite devenu caduque en raison de sa non-conformité avec les dispositions qui ont été ultérieurement prises dans le nouveau code des personnes et de la famille. Par ailleurs Claude Francisco a souligné que les agents mobilisés pour conduire ce processus d’informatisation et qui ont bénéficié des formations dans ce sens ont été plus tard affectés à d’autres services et appelés à d’autres responsabilités. Ce qui témoigne d’une incohérence au niveau de la gestion et de la conduite des projets TIC qui souvent sont interrompus en pleine mise en œuvre ou dès que le financement initial est arrivé à terme. Ces projets sont ainsi délaissés au profit de nouveaux projets ou programmes ayant bénéficié de nouveaux financements. C’est d’ailleurs souvent le cas des projets d’installation d’infrastructures telles que des lieux d’accès public à Internet. A ce sujet, Madame Tiefflid YAYI , Directrice de projets chez le fournisseur d’accès à Internet ISOCEL Télécom, a fait un point d’étape sur le projet de construction des centres multimédias communautaires (CMC) visant à contribuer à réduire la fracture numérique infra-territoriale. D’après les explications de Madame Yayi, le projet des CMC constitue pour ISOCEL Télécom un vaste chantier d’extension de la couverture de son réseau d’accès à Internet dans les 77 communes du Bénin. Les objectifs prioritaires fixés sont : la connexion des services des Mairies et de leurs arrondissements, l’installation de points d’accès communautaires dans les quartiers, l’assistance aux autorités communales pour la mise en place et la gestion de sites Web dynamiques ainsi que l’élaboration de contenus,

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le renforcement des capacités et le développement des compétences locales pour les métiers liés aux TIC. A l’issue du projet, les CMC qui seront installés fourniront aux populations béninoises d’importants services TIC à valeur ajoutée, notamment :

- l’accès haut débit à Internet (via une liaison en fibres optiques) à des tarifs abordables pour la majorité des populations des communes les moins viables économiquement pour un opérateur privé,

- l’installation d’un cybercentre communautaire équipé d’une trentaine d’ordinateurs et proposant des services orientés vers l’accès à la connaissance des jeunes, des élèves, des enseignants et chercheurs,

- l’installation d’une salle d’e-services équipée d’une vingtaine d’ordinateurs et destinée à des activités liées à Internet telles que : le transfert d’argent, la recharge électronique ou le transfert de crédit GSM, le paiement des factures, l’accès gratuit aux services et démarches administratives dématérialisés (demande de passeport, de pièces d’état civil ou de casier judiciaire via Internet).

- la formation à l’outil informatique dans des salles de formation équipées d’une cinquantaine d’ordinateurs de dernière génération et la mise en place d’un diplôme intitulé “Passeport de Compétences Informatique Béninois” (PCIB)

- la création de sites web communaux pour la promotion et la valorisation des produits locaux dans les divers secteurs agricoles, touristiques, culturels…,

A la question de savoir quelles sont les avancées réalisées dans la mise en œuvre du projet des CMC, Madame Yayi répond que grâce à l’appui financier du Ministère de la Coopération des Pays-Bas (don subventionnel de 500 millions de Francs CFA), la phase pilote du projet a déjà débuté dans sept agglomérations: Bohicon, Djougou, Ouidah, Parakou, Porto-Novo, Savalou et Savè. Cette subvention devrait permettre de couvrir la moitié de l’investissement nécessaire pour l’extension des réseaux de fibre optique. Le reste du financement se fera par le biais d’un prêt bancaire complété par les fonds propres d’ISOCEL Télécom. Parmi les participants de l’atelier IGL, les représentants des communes retenues pour la phase pilote du projet CMC ont manifesté leur déception par rapport à la lenteur et au retard accusé dans le démarrage effectif du projet. Daniel HOUNKPEVI , Directeur des Services

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Techniques (DST) de la Mairie de Porto-Novo, a par exemple dénoncé le fait que la phase pilote du projet se soit en réalité limité à la cérémonie « en grandes pompes » de pose de la première pierre pour la construction de cette infrastructure. Deux années après cette cérémonie symbolique rien n’a encore été fait sur le terrain et le bâtiment devant abriter le CMC n’est même pas encore construit. Pourtant, selon Daniel Hounkpèvi, il a fallu maintes tractations et négociations pour convaincre et faire adopter en conseil municipal la mise à disposition d’un terrain de plusieurs hectares pour accueillir la construction du CMC. Le DST de la Mairie de Porti-Novo se plaint qu’aujourd’hui, à l’approche des échéances municipales, les habitants de Porto-Novo attendent qu’on leur rende compte et malheureusement le retard accusé dans l’exécution de ce projet jette un discrédit sur la Mairie qui, en réalité, n’est pas comptable du manque d’efficacité du gouvernement et des opérateurs privés pilotant ce projet. Eu égard aux nombreux projets de télécentres et de centres multimédia communautaire expérimentés dans le passé au Bénin et dans d’autres pays de la sous-région (Mali, Sénégal, Niger, Burina-Faso,…) et qui se sont soldés sur des échecs en termes de viabilité, d’autres participants ont également émis des réserves par rapport à la pérennité de ce nouveau projet de CMC qui présente déjà d’importantes difficultés au niveau de la mise en œuvre de la phase pilote. Face à ces désaveux, Madame Yayi, Directrice de Projets chez ISOCEL, se défend en justifiant le retard lié au démarrage de la phase pilote par le fait qu’il y a une étude de faisabilité toujours en cours, dont les résultats permettront de tirer des enseignements des échecs des anciens projets de CMC. Elle promet que cette étude prendra en compte tous les facteurs politiques, économiques et socioculturels qui détermineront la viabilité et la réplicabilité des CMC. Ces propos rassurants n’ont toutefois pas suffi pour apaiser les futurs bénéficiaires et utilisateurs des CMC. Ceux-ci dénoncent la qualité des services fournis en général par les Fournisseurs d’Accès à Internet, en particulier par l’opérateur historique Bénin Télécom SA. Les plaintes recensées convergent d’ailleurs vers les principaux obstacles qui ont été identifiés comme des freins au développement de l’Internet dans les municipalités béninoises. Il s’agit entre autres de : l’insuffisance d’infrastructures physiques et de réseaux d’accès, l’instabilité de la connexion, l’extrême lenteur du débit avec des conséquences sur le temps de téléchargement ou la consultation de photos ou de vidéos, les tarifs élevés de connexion, l’inaccessibilité des coûts de raccordement et en particulier les coûts élevés des terminaux clients (CPE),…A ces obstacles, on peut rajouter d’autres déterminants prépondérants tels que l’analphabétisme (60% de taux d’analphabétisme au Bénin), le manque d’accès à l’énergie électrique, le manque de formation à l’utilisation des outils et équipements TIC, le coût élevé des ordinateurs et d’autres matériels et accessoires informatiques,…. La dernière communication de cette session a été faite par Destiny TCHEHOUALI, le promoteur du réseau IGL. Il a présenté les mécanismes de financement dont pourrait bénéficier le réseau IGL en soumettant des réponses à des appels à projet internationaux dans le domaine de la coopération décentralisée. A ce sujet, il a été porté à la connaissance des communes béninoises, membres du réseau IGL, que la Délégation pour l’Action Extérieure des Collectivités territoriales (DAECT) du Ministère français des affaires étrangères (MAEE) lance des appels à projets annuels et biannuels pour cofinancer des projets prioritaires dans le domaine de la solidarité numérique. Entre 2007 et 2009, une cinquantaine de projets de coopération décentralisée dans le secteur des TIC ont ainsi bénéficié d’un appui de la DAECT/MAEE. Ces projets concernent essentiellement l’équipement en matériel

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informatique, l’informatisation des services municipaux, la formation des agents, la production d’outils et de contenus collaboratifs, de systèmes d’information géographiques participatifs,….etc. Etant donné que le réseau IGL s’inscrit dans une démarche de concertation entre acteurs du développement local intervenant sur des territoires partageant les mêmes besoins en matière de développement numérique, il est préconisé qu’un projet mutualisé soit monté au nom du réseau IGL Bénin, en partenariat avec des collectivités territoriales françaises prêtes à partager leur savoir-faire en matière de développement de l’administration électronique et de la mise en place de services numériques utiles et facilement appropriables par les populations. Si un transfert de technologies s’avère indispensable dans une telle perspective, le partenariat à envisager devra intégrer également le transfert de compétences et la mise à disposition des populations d’outils et de services répondant spécifiquement à des besoins et des usages locaux. Compte tenu du fait que 80% des Internautes béninois accèdent à Internet via un téléphone mobile, il serait pertinent que le projet intègre le développement d’applications mobiles ou d’e-services mobiles pour l’information des citoyens et pour améliorer la gestion de la relation-citoyen. En conclusion de cette session, il ressort que l’informatisation des municipalités béninoises reste encore à un stade très embryonnaire, avec très peu d’expérimentations. Les responsables des services informatiques des communes présentes à l’atelier ont reconnu à l’unanimité qu’il n’existe pas véritablement de lignes budgétaires consacrées à l’informatisation de leurs services municipaux même si les élus sont conscients des besoins en matière d’équipement d’ordinateurs et de formation du personnel municipal à l’outil informatique. La satisfaction de ces besoins constitue d’ailleurs une priorité par rapport aux besoins en matière de connexion à Internet. Au niveau de la présence Web, on retient que sur les 77 communes béninoises, à peine une dizaine dispose de sites web municipaux. Mais même quand ces sites existent, les usagers se plaignent de l’irrégularité de mise à jour et du manque d’espace d’interaction sur ces sites. En effet, il s’agit dans la plupart de cas de sites Web de première génération n’intégrant pas des fonctionnalités collaboratives de type web 2.0. Par ailleurs, lorsque ces sites web proposent des espaces de chat ou de forum, l’animation et la modération de ces espaces n’est pas très bien assurée. Dans le cas des communes déjà connectées à Internet, les préoccupations et défis auxquels sont confrontés les élus consistent à proposer des téléservices aux citoyens et à assurer un renforcement des capacités des agents municipaux dans l’utilisation de l’outil Internet. Il est par ailleurs clairement apparu à travers les débats que le développement de l’administration électronique au niveau local passe nécessairement par la transformation des relations des usagers avec l’administration municipale puisque la finalité est de fournir des services aux citoyens et de faciliter toutes leurs démarches administratives sans pour autant les faire déplacer, ni les faire attendre. Mais avant d’en arriver à une généralisation des téléservices municipaux, encore faudrait-il au préalable que les élus animés d’une forte volonté politique adoptent des schémas locaux de développement numérique ou des plans numériques locaux , prévoyant d’importants investissements budgétaires en équipements informatiques et en accès à Internet et que par ailleurs les opérateurs privés proposent des offres techniques et commerciales qui se donnent explicitement pour objet d’aider les municipalités dans l’aménagement numérique de leurs territoires et dans la fourniture d’outils et de services numériques pour une e-participation citoyenne. La question de l’e-participation a d’ailleurs été au centre des discussions de la troisième session thématique de cet atelier.

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� Session 3 : Internet, e-citoyenneté et e-participation

La session 3 de l’atelier IGL-Bénin 2012 a été animée par le Chapitre ISOC Bénin (Président de session : Pierre Dovonou, Modérateur : Yaovi Atohoun). L’objectif de cette session est d’explorer les stratégies, les mécanismes et les outils pouvant permettre aux citoyens de prendre une part active à la prise de décision politique au niveau local en s’appuyant sur l’Internet dans un souci de gouvernance transparente et dans une perspective d’e-démocratie locale. Présentant les enjeux liés à la problématique de cette session, Pierre Dovonou, Président d’ISOC Bénin n’a pas manqué d’insister sur le fait que le développement d’un internet citoyen au Bénin nécessite d’élargir l’ « espace public » à des dispositifs participatifs visant à une meilleure implication des citoyens dans l’animation de la vie politique et des débats publics sur le développement de leur localité. L’e-citoyenneté et son corollaire l’e-participation constituent des défis préalables pour la mise en œuvre de politiques d’e-inclusion visant à mettre à disposition du plus grand nombre de citoyens des infrastructures et des applications technologiques permettant d’accéder à des services en ligne. Les réflexions menées dans le cadre de la mise en place du réseau IGL Bénin se doivent donc d’analyser les avantages et les inconvénients liés à une communication dématérialisée et détemporalisée, répondant au nouvel idéal de contrat social baptisé ou démocratie électronique telle que l’on observe dans les pays occidentaux (Etats-Unis, Corée du Sud, Finlande,…). Pierre DANDJINOU , ancien Conseiller régional du PNUD en Afrique de l’Ouest, spécialiste des TIC et de la gouvernance et Président Fondateur du chapitre ISOC Bénin, a partagé avec l’assistance un certain nombre de bonnes pratiques menées en matière d’e-participation citoyenne dans quelques pays de la sous-région ouest-africaine. Les réflexions proposées dans sa communication s’appuient sur les résultats d’une étude réalisée conjointement par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et le PNUD en 2010. Il met en évidence les qualités de transparence, de liberté d’expression, de coopération que les TIC apportent à la bonne gouvernance au niveau local en expliquant comment ces nouveaux canaux de la communication publique territoriale (Sites web, portails et réseaux sociaux municipaux, blogs, chat et forum en ligne,…) permettent l’accessibilité accrue à l’information et la sensibilisation ainsi que la consultation des citoyens en amont à la prise de décision politique. Selon Pierre Dandjinou, même si les gouvernements des pays comme le Sénégal, le Cap-vert, le Ghana font preuve d’une forte volonté politique pour susciter la participation citoyenne à la gouvernance démocratique par les TIC, il incombe à la société civile d’une part de jouer un rôle moteur dans le suivi et l’évaluation des politiques publiques d’inclusion numérique des citoyens et d’autre part de déterminer les moyens de passer de l’e-participation à un véritable dialogue entre les institutions publiques et les citoyens grâce aux TIC. On retient de cette communication que l’e-participation n’est réalisée qu’à petite échelle en Afrique de l’Ouest et que les initiatives menées ici et là n’ont pas forcément réussi à augmenter l’influence et le poids de l’engagement citoyen dans le processus de gouvernance participative. Toujours est-il que certaines expérimentations constituent des modèles d’initiative qu’il serait pertinent de réadapter dans le contexte béninois. C’est par exemple le cas de la « Maison du Citoyen », une initiative mise en place en 2008 dans l’Ile de Sal et dans la ville de Praia (Cap-Vert) qui permet d’offrir de différents services administratifs électroniques aux citoyens et aux entreprises. En effet, la Maison du Citoyen constitue un

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guichet unique où tous les services d’information habituellement recherchés par les citoyens et les entreprises sont regroupés et accessibles dans un même espace physique ou via différents canaux électroniques (site web, e-mail, SMS,..). Grâce à la Maison du Citoyen, on peut se procurer des certificats en ligne (certificats de naissance, de mariage,…), créer sa société en une journée, effectuer le paiement électronique de services administratifs divers, accéder à des informations électorales,… Outre le Cap-Vert, le Ghana a également expérimenté l’utilisation des TIC pour la promotion de la transparence en période électorale en s’appuyant sur le téléphone mobile pour susciter l’e-participation des citoyens lors d’émissions télévisuelles ou radiophoniques, mais aussi durant les campagnes électorales. Au Sénégal, par exemple un site Web des démarches administratives (http://www.demarches.gouv.sn/) a été créé depuis 2006 et propose des téléprocédures administratives, la consultation de textes de références ainsi que le téléchargement de formulaires et de listes de pièces à fournir pour demander tout type de documents administratifs. Un portail dédié à la décentralisation et au développement local au Sénégal (http://www.sendeveloppementlocal.com/) propose également aux élus locaux, aux citoyens et aux ONG d’être sensibilisés sur les enjeux et défis de la décentralisation et du développement local, tout en agrégeant des informations concernant les collectivités locales et leurs projets en matière de développement des TIC. Les débats et échanges qui ont suivi la communication de Pierre Dandjinou se sont concentrés sur les défis pour une généralisation de l’e-participation au niveau local au Bénin. En effet, comme l’ont fait observer certains participants si l’e-participation est impulsée d’en haut (à l’initiative des collectivités locales ou de l’Etat) elle peut être biaisée, contrôlée ou censurée d’autant plus que les acteurs publics béninois n’ont pas encore une culture institutionnelle de la transparence et qu’il y a toujours des tentatives de rétention de l’information et des données publiques. Par ailleurs, les avantages de l’e-participation ne doivent pas occulter les risques d’exclusion qu’entraîne un tel processus, puisque seuls peuvent y participer les citoyens disposant de moyens d’accéder aux TIC et de capacités d’utilisation de ces dispositifs de participation en ligne. En poussant l’analyse, il apparaît qu’au-delà des problèmes d’accès limité et inégal aux infrastructures et équipements TIC ou des problèmes d’acquisition de compétences TIC, la mise en œuvre de l’e-participation au niveau des communautés à la base au Bénin est également limité par l’analphabétisme des populations ou encore le désintérêt des citoyens pour les questions trop politisées ou trop technicistes relatives à la gouvernance municipale. Il importe donc d’après les recommandations des participants de l’atelier IGL Bénin 2012 d’encourager les acteurs publics (principalement les collectivités territoriales et l’Etat) à utiliser davantage les TIC comme solution aux difficultés de mobilisation et d’interaction avec les citoyens, en s’appuyant sur des réseaux locaux d’ « e-médiateurs » (par exemple des jeunes de chaque quartier habitués à l’utilisation des outils collaboratifs en ligne), qui joueront un rôle de transmission et de facilitation dans la chaîne de concertation globale entre les populations et les décideurs politiques au niveau local. Les « e-médiateurs » pourront siéger au sein d’ « e-conseils de quartier », pour recueillir et rapporter fidèlement l’expression de toutes les opinions sans privilégier uniquement les opinions de certaines organisations de la société civile s’autoproclamant experts issus du milieu associatif et porte-parole des habitants n’ayant pas les moyens d’accéder aux TIC et d’être inclus dans une démarche globale d’e-participation citoyenne.

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Enfin, en tenant compte des difficultés d’accès à Internet et de la pénétration du téléphone mobile au sein de la population, les municipalités béninoises pourraient susciter l’e-participation et l’interaction avec les citoyens en s’appuyant essentiellement sur l’utilisation des SMS ou des applications mobiles pour l’information municipale et l’interpellation des citoyens.

� Session 4 : Mise en place du réseau IGL Bénin : Organisation et fonctionnement

Présidée par Destiny TCHEHOUALI ( promoteur du réseau IGL) et modérée par Madjidi ZIN (Planificateur du Développement local et Consultant au Cabinet Golf Expertises), l’ultime session de discussions de cette journée de réflexion a permis de définir l’organisation et le fonctionnement du réseau IGL-Bénin. Le modèle d’institutionnalisation du réseau IGL proposé par Destiny Tchéhouali a été approuvé par l’ensemble des participants après l’intégration de certaines remarques et observations. Il a été retenu que le réseau IGL s’organise sous la forme juridique d’une structure associative dotée d’un Comité Exécutif (CE-IGL) et d’un Comité Consultatif (CC-IGL). Le CE-IGL sera chargé de développer et de mettre en œuvre les recommandations contenues dans la déclaration finale constitutive du réseau IGL-Bénin durant la première année de fonctionnement du réseau (Septembre 2012-Décembre 2013). Le CE-IGL a pour rôle spécifique d’exercer certaines tâches de nature administrative afin de permettre l’institutionnalisation effective du réseau, son fonctionnement opérationnel, la réalisation de ses principaux objectifs ainsi que sa promotion et son rayonnement auprès des structures représentatives et fédératrices des communes béninoises. Le Comité Exécutif du réseau IGL Bénin est composé :

- d’un Coordonnateur Exécutif (Destiny Tchéhouali, Consultant international ICT4D). - d’un représentant du chapitre ISOC Bénin (Pierre Dovonou, Président du chapitre

ISOC Bénin) ; - des chefs services informatiques/TIC ou des chargés de communication des six

communes ayant participé à l’atelier IGL Bénin 2012 : o Claude Francisco, Mairie de Cotonou ; o Daniel Hounkpèvi, Mairie de Porto-Novo ; o Gildas Agonkan, Mairie d’Abomey o Christian Etèkpo, Mairie de Ouidah o Charlemagne Allaga, Mairie d’Abomey-Calavi o Abdel-Affissou Adégbité, Communauté des Communes du Plateau

Quant au Comité Consultatif (CC-IGL), il a un rôle d’accompagnement, de conseils et d’orientation des stratégies du réseau IGL-Bénin. Le CC-IGL n’exerce d’autorité décisionnelle que dans le cadre de la modification de la structure organisationnelle et des principes de fonctionnement du réseau IGL-Bénin. Le CC-IGL n’a donc pas la vocation de supplanter le Comité Exécutif (CE-IGL) dans l’exécution des activités du réseau, mais plutôt de superviser ses activités et de veiller à la mise en œuvre de ses objectifs en conformité avec les recommandations formulées dans la déclaration finale constitutive du réseau IGL-Bénin. Le Comité Consultatif (CC-IGL) est composé de :

- 3 représentants des institutions gouvernementales : o Nicolas Thon, Conseiller Technique aux TIC et aux Télécommunications,

Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC) ;

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o Bruno Ounsoukpè, Chef Service Appui à la Communication Locale, Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale (MDGLATT) ;

o Kossi Amessinou, Chef service informatique et TIC, Ministère du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective.

- 5 représentants de la société civile : o Pierre Dandjinou, Président fondateur du chapitre ISOC Bénin, Consultant

Senior « e-Gouvernement et TIC » (SCG) o Isidore Beauclair Vieira, Consultant Senior « e-Gouvernement », Information

Society Research Action (ISRA) o Yaovi Atohoun, Ingénieur-Consultant TIC o Serge Angelo Agnila, Spécialiste TIC et Développement o Madjidi Zin , Consultant-planificateur du développement local

- 2 représentants du secteur privé :

o Yayi Tiefflid, Directrice de Projets, ISOCEL Télécom o Anselme Hounkpatin, Directeur Général « Boite à Innovations »

Il a été également préconisé que la présidence d’honneur du réseau soit une présidence tournante, annuellement assurée par les Maires de l’une des communes, considérées comme membre-fondateur du réseau IGL Bénin. Cette disposition ne sera mise en œuvre qu’à partir de la deuxième année de fonctionnement du réseau, une fois les démarches d’institutionnalisation du réseau finalisées. Le Comité Consultatif et le Comité Exécutif travailleront conjointement à la rédaction et à l’adoption des statuts du réseau IGL Bénin d’ici au plus tard la fin du premier trimestre 2013. Les membres du Comité Exécutif, sous la coordination du Coordonnateur Exécutif travailleront au montage d’un projet pilote de renforcement des capacités TIC en matière d’administration électronique pour les communes membres du réseau IGL. Ce projet mutualisé devra s’appuyer sur la mobilisation de partenaires extérieurs et sera soumis à l’appel à projets 2013-2015 du Ministère français des Affaires Etrangères en soutien à la coopération décentralisée dans le domaine de la lutte contre la fracture numérique. Il peut également faire l’objet d’une réponse dans le cadre du prochain appel à projet du Fonds francophone des inforoutes (FFI) en 2013. Aux niveaux national et local, un lobbying devra être assuré par les membres du Comité Consultatif afin d’identifier les pistes de financement et de sponsoring des principales activités du réseau. Le réseau IGL Bénin proposera également à travers un concours qui sera organisé en 2013 une démarche de labellisation (certificat + trophée) des communes, des entreprises et des ONG ou associations œuvrant en faveur du développement de l’Internet et de l’e-participation citoyenne au service du développement local au Bénin. La participation à la démarche de labellisation sera payante. Les fonds collectés serviront à rémunérer le jury qui sélectionnera les meilleures initiatives et projets à labelliser. A long terme, une grille tarifaire d’adhésion forfaitaire sera proposée à tous les membres du réseau afin de garantir, grâce aux cotisations des membres, les coûts annuels de gestion et de fonctionnement de la plateforme en ligne ainsi que les coûts nécessaires pour l’organisation des rencontres physiques annuelles entre les membres du réseau.

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En attendant, l’aboutissement des démarches d’institutionnalisation du réseau IGL-Bénin, celui-ci aura une existence virtuelle à travers la plateforme collaborative www.igl-benin.net qui sera officiellement lancée le 27 septembre 2012 en parallèle au « Benin Internet Governance Forum - BIGF) », activité organisée dans le cadre de la semaine de l’Internet au Bénin. Tous les participants de l’atelier IGL Bénin 2012 sont considérés comme des membres adhérents au réseau collaboratif igl-benin.net et disposeront à cet effet de codes d’identification et d’authentification (login) pour créer leur propre compte et leur profil personnel afin de contribuer à l’animation et à l’enrichissement de la plateforme en contenus. Des discussions thématiques seront lancées sur la plateforme chaque mois et les meilleures contributions feront l’objet d’une compilation et d’une réécriture collaborative devant déboucher sur la publication d’un livre blanc, d’un vade-mecum ou d’un guide pratique et méthodologique pour la mise en œuvre des politiques numériques locales (PNL) au Bénin.

III- ANNEXES A- DECLARATION FINALE CONSTITUTIVE DU RESEAU IGL-BENIN B- REVUE DE PRESSE C- ALBUM PHOTOS SOUVENIRS D- PRESENTATION DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS DE L’ATELIER E- LETTRE D’INVITATION F- PROGRAMME DE L’ATELIER G- LISTE DES PARTICIPANTS

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A- DECLARATION FINALE CONSTITUTIVE DU RESEAU IGL-BENIN

Réunis à Cotonou dans le cadre de l’atelier de réflexion pour la mise en place d’un réseau dénommé IGL – Bénin (Internet au service de la Gouvernance Locale au Bénin) Inquiets de la très faible utilisation des TIC et d’Internet dans nos administrations publiques, et ayant relevé des carences en matière de législation et de règlementation en matière d’administration et de gouvernance électronique Préoccupés par le très faible pourcentage d’accès et de pénétration de l’Internet au sein des populations béninoises, Soucieux de contribuer à la généralisation d’un accès équitable pour tous aux TIC conformément aux recommandations des Sommets des Villes et Pouvoirs Locaux sur la Société de l’Information (Lyon 2003, Bilbao 2005) Déterminés par la ferme volonté de stimuler l’e-participation des citoyens dans une perspective de démocratie et de gouvernance participative en s’appuyant sur les outils technologiques et les nouveaux médias sociaux collaboratifs Encouragés par les efforts du gouvernement béninois de faire du Bénin le quartier numérique de l’Afrique à l’horizon 2025, tout en s’engageant à assurer la déclinaison et l’implémentation au niveau local de la stratégie nationale TIC Convaincus de la nécessité de créer un cadre de dialogue et de concertation multi-acteurs afin de partager nos expériences et de marquer notre engagement en faveur d’un développement numérique durable, solidaire et inclusif au niveau local des municipalités béninoises Persuadés que les TIC constituent un levier efficace de bonne gouvernance décentralisée et qu’elles permettent un rapprochement entre les gouvernants locaux et les citoyens Se félicitant de l’énergie productive, de la synergie collaborative et de l’intelligence collective qui ont caractérisé les fructueux échanges durant cet atelier de réflexion Nous, participants à l’atelier IGL Bénin 2012, représentants des collectivités territoriales, représentants du gouvernement, représentants du secteur privé et représentants de la société civile, nous engageons solennellement à:

� Constituer dans les meilleurs délais une structure de type associative qui aura en charge la mise en œuvre de cette déclaration et le suivi des actions ainsi que la réalisation des objectifs opérationnels fixés par le réseau IGL Bénin

� Poursuivre la mobilisation de toutes les collectivités territoriales béninoises en les incitant à adhérer au réseau IGL et à intégrer les TIC dans leurs plans de développement communaux

� Animer un forum permanent multi-acteurs pour catalyser les nombreuses synergies et

l’émergence de projets numériques territoriaux adaptés aux réalités locales, et supposant des démarches visant d’abord à l’informatisation et à l’internetisation des services municipaux béninois.

� Monter des projets en faveur de la sensibilisation, de la promotion, de la formation et du

déploiement d’Internet dans les municipalités béninoises et répondre à des appels à projets nationaux et internationaux

� Encourager et labelliser en 2013 les meilleurs initiatives et actions des communes en matière

de développement des TIC et d’Internet sur leur territoire.

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B- REVUE DE PRESSE

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C- ALBUM PHOTOS SOUVENIRS

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D- PRESENTATION DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS DE L’ATELIER

CONTEXTE ET JUSTIFICATION L’accès aux TIC, en particulier à Internet, constitue toujours l’un des principaux obstacles à une pleine participation des populations béninoises à la société de l’information. En effet, d’après les estimations d’Internet World Stats, on dénombrait au 31 décembre 2011 environ 744 195 utilisateurs d’Internet au Bénin, soit 3% de taux de pénétration d’Internet au sein de la population. En dépit des efforts du gouvernement béninois pour concrétiser sa vision de faire du Bénin un quartier numérique du continent africain d’ici l’horizon 2025, l’utilisation des TIC par les administrations publiques béninoises reste très embryonnaire. Comme l’illustre l’Index 2012 des Nations Unies sur l’«e-Government », le Bénin occupe le 179ème rang sur un total de 190 pays. De nombreux défis restent ainsi à relever en matière d’infrastructures de télécommunications, de présence en ligne et de renforcement des capacités des ressources humaines au niveau de l’administration publique. Pour une bonne déclinaison de la politique nationale TIC à l’échelon local, il incombe donc aux pouvoirs locaux de relayer la vision étatique et de satisfaire, en fonction des compétences qui leur sont déléguées, à l’exigence d’une e-gouvernance locale s’appuyant sur des stratégies de développement numérique de leur territoire. Le développement d’une société de l’information plus inclusive et plus locale devrait également passer par la capacité et la volonté des maires et des cadres des collectivités locales d’élaborer des politiques locales pour le développement des TIC et de l’Internet d’une part et de développer d’autre part de manière autonome une nouvelle gamme de e-services pour leurs citoyens et pour les entreprises implantées sur leur territoire. Des exemples de projets d’e-gouvernance locale (informatisation des services municipaux, sites web de démarches administratives en ligne, installation de points d’accès communautaires à Internet,…etc) expérimentés au Sénégal, au Ghana ou encore au Cap-vert, ont démontré comment l’utilisation d’Internet peut stimuler la participation du citoyen à la prise de décision politique et développer les conditions favorables à une structuration des services privés et publics de proximité (état civil, gestion domaniale, éducation, santé, entreprenariat). Certaines applications spécifiques d’Internet, notamment lorsqu’elles sont accessibles via un téléphone mobile permettent également de contribuer à l’attractivité des territoires tout en développant le tissu économique local et en améliorant le quotidien de certaines catégories de la population (agriculteurs, pêcheurs, artisans et commerçants, jeunes, femmes,…etc.). Le projet de création du réseau IGL (Internet et Gouvernance Locale) au Bénin s’inscrit dans le cadre de l’application des recommandations du Sommet mondial des villes et des pouvoirs locaux sur la société de l’information (Lyon, 2003 et Bilbao, 2005) préconisant l’engagement des collectivités territoriales dans le développement d’une citoyenneté numérique universelle reposant sur l’utilisation des TIC dans la bonne gouvernance à l’échelle locale. La présente initiative vise ainsi à promouvoir activement l’utilisation des TIC et d’In ternet comme outil de travail fondamental pour les citoyens et les collectivités locales. Encore faudrait-il d’abord combler le déficit actuel de compréhension des enjeux et d’identification des besoins locaux par les décideurs politiques locaux en procédant à un état des lieux de la diffusion et de l’appropriation des TIC au niveau des municipalités béninoises.

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C’est la raison pour laquelle il apparaît indispensable de mener une réflexion approfondie pour déboucher sur des stratégies et des pistes d’action opérationnelles en matière de planification de politiques locales de développement numérique des territoires au Bénin. Ce faisant, il importe de créer un cadre de dialogue et de concertation permanent entre acteurs du développement local, afin de poursuivre le efforts de sensibilisation, de formation et de renforcement des capacités d’utilisation des TIC aussi bien au niveau des élus et des agents municipaux qu’au niveau des citoyens. L’atelier « IGL-Bénin 2012 », dont l’organisation est soutenue par l’ONG américaine Internet Society (ISOC), constitue une occasion pour mettre en place ce cadre de dialogue en faveur du déploiement des politiques numériques au niveau des municipalités béninoises. Deux événements clé ayant précédé le présent atelier ont déjà insisté sur l’importance de la mise en réseau des acteurs concernés par la promotion et le développement du numérique à l’échelle locale au Bénin :

- Le Forum EASY-EGOV (EAdministration SYStems enabling efficient E-governance strategies in West Africa) qui s’est tenu à Lomé le 26 Août 2009.

- Les 3èmes rencontres du réseau E-Atlas FAO qui se sont tenues au Palais des Congrès de Cotonou, du 25 au 27 octobre 2011 sur le thème « Les collectivités territoriales et l’appropriation des TIC pour le développement et la gouvernance locale ».

OBJECTIFS DE L’ATELIER L’atelier de réflexion pour la mise en place d’un réseau pour la promotion et le développement d’Internet au service de la gouvernance locale au Bénin (Réseau IGL-Bénin) permettra de jeter les bases d’un forum multi-acteurs (collectivités, institutions gouvernementales, entreprises, ONG, syndicats et associations de défenses des droits de consommateurs, groupe d’utilisateurs, médias, …) qui aura pour vocation d’identifier et de préconiser des solutions locales et durables à la fracture numérique à travers la vulgarisation des TIC et d’Internet au sein des communautés locales. L’atelier IGL-Bénin 2012 permettra ainsi, grâce à un travail collectif, de mieux définir les conditions du comment travailler ensemble, du global au local, pour promouvoir la pénétration et l’appropriation durable d’Internet dans les grandes villes et les communes rurales du Bénin tout en proposant aux différents participants et partenaires de lancer un espace permanent de veille, de dialogue, d’action et de suivi des projets. L’atelier vise les objectifs spécifiques suivants :

- Dresser un état des lieux sommaire de l’utilisation d’Internet par les municipalités béninoises (présence en ligne via un site Web communal, e-services et démarches administratives en ligne proposés aux citoyens, connexion et interconnexion des services municipaux, politiques ou projets d’accès public communautaire à Internet au sein des communes, ….etc.) : Faire connaître les résultats des expériences en cours et discuter de leurs impacts.

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- Identifier les obstacles au développement d’un Internet public territorial au Bénin et proposer des solutions opérationnelles pour accélérer la mise en œuvre des politiques d’aménagement numérique des territoires.

- Partager et échanger des bonnes pratiques en matière d’e-gouvernance locale et

d’e-participation. Présenter des cas de politiques ou de projets menés par des communes dans le cadre de la coopération décentralisée.

- Fournir des clés de lecture pour comprendre et agir de manière concertée afin

d’encourager l’utilisation des TIC et d’Internet par les collectivités locales et par les citoyens. Etudier l’idée d’un processus de labellisation ou l’idée d’organisation d’un concours pour récompenser les meilleures initiatives locales en matière de diffusion et d’appropriation d’Internet.

- Explorer les dispositifs et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de

financement des projets numériques territoriaux (partenariats public-privé, fonds nationaux, appels à projets internationaux,…etc.)

- Définir l’organisation et le fonctionnement du réseau IGL – Bénin (un projet de

charte d’engagement sera adopté et signé par l’ensemble des participants, constituant ipso facto les membres fondateurs du réseau IGL-Bénin)

- Présenter et lancer la plateforme de réseau collaboratif en ligne www.igl-benin.net

- Définir et valider les thèmes de discussions et les pistes de réflexion qui

alimenteront le projet de publication en 2013 d’un livre blanc sur les politiques locales d’Internet au Bénin.

- Ebaucher le calendrier des prochaines sessions thématiques de rencontres dans le

cadre du suivi des recommandations de l’Atelier.

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E- LETTRE D’INVITATION

Cotonou, le 20 Août 2012 Objet : Invitation à un Atelier de réflexion pour la mise en place d’un réseau pour le développement d’Internet au service de la gouvernance locale au Bénin (Réseau « IGL Bénin ») Date de l’événement : Mercredi 12 septembre 2012 / Lieu : Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC) / Heure : 9h30-17h30 Madame, Monsieur, A l’invitation du Chapitre béninois d’Internet Society (ISOC-Bénin), avec le soutien respectif du Ministère de la Communication et des TIC (MCTIC) et du Ministère de la Décentralisation (MDGLAAT), se tiendra à Cotonou le 12 septembre prochain un atelier de réflexion pour la mise en place d’un réseau de promotion et de développement des usages et services d’Internet dans le domaine de la gouvernance locale au Bénin. Aussi serions-nous très honorés si vous acceptiez de prendre part aux travaux de cet atelier qui portera sur le thème : « Informatisation des municipalités béninoises : état des lieux, défis et perspectives ». En effet, cette journée de travail qui intervient en prélude à l’organisation très prochainement de la Semaine de l’Internet au Bénin, réunira autour d’une même table différents acteurs et partenaires du développement local, notamment des représentants de collectivités territoriales, d’ONG et d’entreprises du secteur des TIC et des télécommunications. Les travaux favoriseront le partage d’expériences et de bonnes pratiques ainsi que la mise en synergie des énergies et la mutualisation des ressources en vue du développement à l’échelle locale de politiques plus efficaces en matière d’administration électronique, d’informatisation des services municipaux, d’éducation numérique, d’e-tourisme et d’e-culture, ou encore de gestion des déchets électroniques…etc. Soutenu par l’ONG américaine Internet Society (ISOC) dans le cadre de son programme de subventions aux communautés locales d’Internet, cet événement débouchera sur la mise en place et l’animation du réseau IGL Bénin, véritable laboratoire d’idées et cadre de concertation, qui regroupera un ensemble de collectivités locales béninoises, prêtes à intégrer dans leur plan de développement communal des actions concrètes et des projets opérationnels visant à soutenir le déploiement des TIC en général et en particulier le développement d’un Internet public territorial afin de réduire les multiples fractures numériques, de construire une société de l’information plus inclusive et de rapprocher les citoyens de leurs gouvernants locaux. Merci de nous confirmer votre participation à cet événement en nous écrivant à l’adresse électronique suivante : [email protected] ou en nous contactant directement par téléphone au numéro suivant : 67 32 40 00. Dans l’attente de vous accueillir à Cotonou, à l’occasion de cet atelier, nous vous prions de croire, Madame/Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée. SIGNATURE Pierre Dovonou Destiny TCHEHOUALI Président du Chapitre ISOC Bénin Consultant International ICT4D, numérique Chief Executive Officer (CEO) – Digital Destiny Consulting

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F- PROGRAMME DE L’ATELIER

ATELIER « IGL BENIN 2012 » « Internet au service de la Gouvernance Locale au B énin »

Cotonou : Mercredi 12 septembre 2012 PROGRAMME

9h00-9h30 : Accueil et installation des participants 9h30-10h00 : Ouverture officielle : Allocutions de bienvenue et Discours des officiels

Destiny TCHEHOUALI , Coordinateur et Promoteur du projet IGL-Bénin Pierre DOVONOU , Président du Chapitre ISOC Bénin Séraphin LOUSSIN , Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Communication et des TIC, Représentant le Ministre Nestor GOMIDO , Directeur de la Coopération Décentralisée et de l’Intercommunalité, Représentant le Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale (MDGLAAT)

Président de session / Modérateur des débats : Nicolas THON , Conseiller Technique aux TIC, Ministère de la communication et des TIC Exposé de cas : Le projet « e-Bénin » : Quelles stratégies pour un accès juste et équitable aux services TIC au niveau des communautés à la base (Communicateur : Maxime DAHOUN , Chargé de Communication du projet e-Bénin) Axes de débats et de discussions thématiques de la session 1 : 1-a/ La Politique et la stratégie nationale en matière de TIC dans le contexte de la décentralisation (Faire un état des lieux et resituer les responsabilités entre l’Etat, les collectivités territoriales, les acteurs privés et la société civile) 1-b/ Quelles sont les politiques et les stratégies opérationnelles en matière d’inclusion numérique qu’il faut intégrer prioritairement dans les plans de développement des communes (Politiques d’accès pour tous à travers l’aménagement numérique du territoire : quelles infrastructures Internet pour les communes et à quel coût? Politiques de formation en faveur du renforcement des capacités et du développement des usages : quelles formations pour quels usages ? Politiques de développement d’e-applications et d’e-services pour les citoyens : quels contenus et quelles applications numériques pour quels services ? 11h30- 11h45 : Pause-café Président de session / Modérateur des débats : Anges AMOUSSOUGA , Chef Service Appui au Développement Local (MDGLAAT) Exposés de cas : - Informatisation et interconnexion des communes : Le cas de la communauté des communes du plateau CCP-Bénin (Communicateurs : Raymond FAFOUMI , Maire d’Ifangni et Abdel ADEGBITE , Technicien informatique de la CCP) - Etat des lieux de l’installation de Centres Multimédia Communautaires dans les communes

10h00-11h30 : Session 1 Thème : Politique nationale TIC et développement numérique des territoires : Comment articuler et harmoniser la mise en œuvre de la politique nationale TIC avec les stratégies locales en matière d’utilisation des TIC et d’Internet pour le développement communal et la bonne gouvernance au niveau local ?

11h45-13h00 : Session 2 Thème : Informatisation des services municipaux et présence en ligne des communes : Etat des lieux, défis et perspectives

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béninoises par ISOCEL SA. (Communicateur : Tiefflid YAYI , Directrice de Projets, ISOCEL Télécom) - Les mécanismes internationaux de financement des projets de solidarité numérique (Communicateur : Destiny TCHEHOUALI , Agence mondiale de solidarité numérique) Axes de débats et de discussions thématiques de la session 2 : 2-a/ E-administration et E-gouvernance locale : Dresser un état des lieux sommaire de l’utilisation d’Internet par les municipalités béninoises (présence en ligne via un site Web communal, e-services et démarches administratives en ligne proposés aux citoyens, connexion et interconnexion des services municipaux, politiques ou projets d’accès public communautaire à Internet au sein des communes, ….etc.). Partager les bonnes pratiques, faire connaître les résultats des expériences en cours et discuter de leurs impacts. 2-b/ Recenser les défis et les obstacles qui freinent la dématérialisation des démarches administratives en ligne ainsi que le développement d’e-applications et d’e-services pour les citoyens. Proposer des solutions opérationnelles (outils, applications, procédures, mécanismes de financement,…) pour accompagner les municipalités dans l’informatisation de leurs services et contribuer au développement d’un Internet public territorial. 13h00 - 14h00 : Déjeuner Président de session : Pierre Dovonou , Président du chapitre ISOC Bénin Animateur/Modérateur des débats : Atohoun Yaovi , Secrétaire Général du chapitre ISOC Exposés de cas : E-gouvernance et participation citoyenne en Afrique de l’Ouest : Bilan et perspectives (Communicateur : Pierre DANDJINOU, Président Fondateur du chapitre ISOC Bénin, Ancien conseiller régional du PNUD en Afrique de l’Ouest, spécialiste de la e-gouvernance) Axes de débats et de discussions thématiques de la session 2 : 3-a/ Promotion de l’internet citoyen : Explorer les outils et services collaboratifs (Web 2.0, médias sociaux,..) pouvant permettre aux citoyens (y compris les communautés de la diaspora) de participer activement à l’animation de la vie locale et d’accéder aux données publiques dans un souci de gouvernance transparente et de démocratie participative. 3-b/ Aborder les questions relatives à l’alphabétisation numérique des citoyens, à l’éducation aux médias et à la lutte contre la cybercriminalité au niveau des communautés à la base en ciblant certaines catégories de la population (jeunes, femmes, chômeurs, analphabètes,…) Président de session : Destiny TCHEHOUALI , Coordinateur et Promoteur du projet IGL-Bénin Animateur/Modérateur des débats : Madjidi Zin , Planificateur du Développement local, Consultant au Cabinet Golf Expertises 16h30 - 17h00 : Lecture et adoption de la déclaration finale constitutive du réseau IGL-Bénin 17h30 : Clôture de l’atelier

14h00 - 15h30 : Session 3 Thème : Internet, e-citoyenneté et e-participation

15h30 - 16h30 : Session 4 Thème : Mise en place du réseau IGL-Bénin : Organisation et fonctionnement

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G- LISTE DES PARTICIPA NTS

N° NOM & PRENOMS PROFESSION ORGANISME E-MAIL TELEPHONE 1 ADJOVI Sévérin Maire Commune de Ouidah [email protected] 2 ETEKPO Christian Chargé de Communication Mairie de Ouidah [email protected] 97 89 86 68 3 HOUESSOU Alain Consultant-Economiste / DDLP Mairie de Ouidah [email protected] 95 42 71 97 4 FRANCISCO Claude Chef Service TIC Mairie de Cotonou [email protected] 95 79 81 41 5 CARRENA Mélanie Chef Service Etat-Civil Mairie de Cotonou 95 79 81 54 6 WOTTO Léonie Chef Service Prestations Sociales Mairie de Cotonou [email protected] 94 13 47 54 7 BIADJA Berthe Secrétaire Générale Adjoint Mairie de Cotonou [email protected] 95 79 81 37 8 HOUNKPEVI Daniel Directeur des Services Techniques Mairie de Porto-Novo [email protected] 97 58 56 69 9 DJOSSOU Marius Assistant-Chargé de la planification Mairie de Porto-Novo [email protected] 96 42 88 58 10 ALLAGA Charlemagne Planificateur Mairie d’Abomey-Calavi [email protected] 95 56 96 98 11 ADEGBITE Abdel Technicien informatique Communauté des Communes du Plateau [email protected] 97 25 42 42 12 FAFOUMI Raymond Maire Commune d’Ifangni [email protected] 97 03 41 68 13 GOUTONDJI Virgile Conseiller municipal Commune d’Ifangni 97 26 57 56 14 BADOU Innocent Secrétaire Général Mairie d’Abomey [email protected] 97 98 95 49 15 AGONKAN Gildas Chargé de Communication Mairie d’Abomey [email protected] 97 31 54 89 16 GOMIDO Nestor Directeur de la Coopération

Décentralisée (DCDI) Ministère de la Décentralisation (MDGLAAT)

[email protected] 95 84 16 44

17 AMOUSSOUGA Anges Chef Service Appui au Développement local / SADL

Ministère de la Décentralisation [email protected] 96 10 89 62

18 OUNSOUKPE Bruno Chef Service Appui à la Communication Locale / SACL

Ministère de la Décentralisation [email protected] 96 04 75 04

19 HOUESSOU Lisette Chargée de Mission - DCDI Ministère de la Décentralisation [email protected] 97 60 20 67 20 BOSSOU Roland Consultant-Aménagiste / SACL Ministère de la Décentralisation [email protected] 97 68 96 21 21 SEWA Alexandre Administrateur Civil Ministère de la Décentralisation [email protected] 96 35 73 54 22 THON Nicolas Conseiller Technique aux TIC Ministère des TIC (MCTIC) [email protected] 90 03 21 90 23 LOUSSIN Séraphin Secrétaire Général Adjoint Ministère des TIC (MCTIC)

24 DARBOUX Blandine Directrice de la Promotion des TIC Ministère des TIC (MCTIC) [email protected] 95 05 72 14 25 DAGBA Narcisse Informaticien Ministère des TIC (MCTIC) [email protected] 90 94 67 49 26 DAHOUN Maxime Chargé de Communication Projet e-Bénin / MCTIC [email protected] 66 51 06 98 27 MAYABA Jean-Claude Administrateur civil Ministère de l’Economie et des Finances [email protected] 97 48 42 38 28 TCHEHOUALI Adolphe Enseignant-Chercheur Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi [email protected] 96 60 97 59 29 FANOU Ghislain Doctorant EPAC / UAC [email protected] 97 37 74 45

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30 MONTCHO Marlise Ingénieure Télécom Sup. Télécom bj [email protected] 97 84 24 10 31 DOVONOU Pierre Président ISOC Bénin [email protected] 97 64 43 75 32 ATOHOUN Yaovi Ingénieur-Consultant en TIC ISOC Bénin [email protected] 97 89 12 28 33 DANDJINOU Pierre Consultant E-gouvernement et TIC Strategic Consulting Group Benin [email protected] 66 56 66 10 34 TCHEHOUALI Destiny Consultant international ICT4D

Promoteur du réseau IGL Bénin Digital Destiny Consulting (DDC) Community Grant’s Project Leader

[email protected] +33 6 16 01 31 10 +229 67 32 40 00

35 AGNILA Serge Angelo Spécialiste TIC et Développement Port Autonome de Cotonou [email protected] 97 98 47 24 36 NOUMON Toussaint Président ONG Nouveau Défi de Développement [email protected] 95 40 74 16 37 LAKOUSSAN Corneille Chargé de Communication ONG Nouveau Défi de Développement [email protected] 97 21 41 88 38 ZIN Madjidi Consultant en Développement local Golf Expertises [email protected] 66 35 69 86 39 DHOSSOU Angelo Consultant en Développement local Golf Expertises [email protected] 97 44 84 07 40 HOUNKPATIN Anselme Directeur Général Boîte à Innovations [email protected] 97 78 79 81 41 AHOUANDJINOU

Nonvidé Technico-commercial OPENVISTA Technologies [email protected] 96 15 68 03

42 KOUZOU-BANDA Hassan

Technico-commercial OPENVISTA Technologies [email protected] 97 81 29 09

43 BOKOSSA Francis Directeur Technique Cabinet PROGRESS [email protected] 97 88 72 65 44 YAYI Tiefflid Directrice de Projets ISOCEL TELECOM [email protected] 95 96 94 77 45 AHOSSI Salem Président Parlement des Jeunes du Bénin – PJB [email protected] 67 24 34 21 46 DOUALOU Zénaye Chargé de Protocole Parlement des Jeunes du Bénin –PJB [email protected] 97 99 40 60 47 KOSSOUHO Marie-Eric Directeur de Cabinet Parlement des Jeunes du Bénin –PJB [email protected] 96 96 53 63 48 MELOM Laïos Commercial Parlement des Jeunes du Bénin [email protected] 96 88 32 13 49 YOA TAWEMA Boris Consultant en Gestion de Projets ONG Genius Africa 96 60 56 05 50 AKAPOVI Gérard Responsable commercial Magazine « Le Monde de l’Entreprise » [email protected] 97 98 03 32 51 MBOMANI Enock Technicien PEBCO -BETHESDA [email protected] 96 53 86 16 52 YOA TAWEMA Sherell Journaliste Africa 24 [email protected] 96 31 84 19 53 SESSOU Mèton Journaliste Agence Bénin Presse (ABP) [email protected] 97 34 10 95 54 NOUBADAN Wilfrid Journaliste Le Matinal [email protected] 97 08 75 00 55 KAHO Franck Photo-Journaliste Le Matinal [email protected] 66 01 11 66 56 GNIMADI Gilles Journaliste Le Municipal [email protected] 95 43 08 39 57 TOSSOUNON Alain Journaliste Le Municipal [email protected] 97 89 93 12 58 HOUNDENOU Didier Journaliste L’Autre Quotidien [email protected] 97 77 11 32