68

Magazine de l'entreprise du Bénin

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Actualités sur l'entrepreneurship au Bénin

Citation preview

Page 1: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 2: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 3: Magazine de l'entreprise du Bénin

Investir dans la petite entreprise

POUVOIR A L’ENTREPRISE

Le Magazine de l’Entreprise

La vague de licenciements dans les grandes entreprises occasionnée par la crise fi nancière internationale remet davantage en lumière le rôle de la petite entreprise dans l’économie. Des dizaines de milliers d’emplois sont chaque jour perdus pour, dit-on, plus de rentabilité dans l’entreprise. Nous assistons à la loi du capital au détriment de l’homme sans avoir des arguments pour condamner ce choix des dirigeants des entreprises. Des dirigeants contraints au résultat face à la rareté de la consommation. Des stocks en souffrance dans les magasins, des cahiers de commande à la recherche de la clientèle, les exigences des consommateurs soutenues par les lobbies de l’écologie contrarient les modèles économiques des entreprises. À tous cela s’ajoutent t-il les attentes des actionnaires et des banques qui mettent la pression sur les chefs d’entreprises pour l’atteinte des résultats fi nanciers. Finalement, les dirigeants n’ont trouvé d’autre solution que de réduire l’effectif et de réduire toutes les charges superfétatoires, et se concentrer que sur de nouveaux investissements qui répondent à de nouvelles demandes et d’agir sur les prix pour répondre au pouvoir d’achat des clients. Bien qu’en Afrique, le niveau de réduction des emplois ne soit pas encore très visible, on ne saurait nier l’impact de la situation économique mondiale sur les entreprises africaines. La plupart des entreprises africaines sont dans le négoce et de ce fait, elles subissent les diffi cultés que rencontrent leurs fournisseurs et leurs clients du nord. La preuve, 17 ans après, la nation africaine dont l’économie est la plus prospère, l’Afrique du Sud, est entrée en récession. Des statistiques des

organismes avertis évoquent, également, la perte de plus de 14 millions d’emplois dans le monde d’ici 2010. Alors faut-il compter sur l’investissement ou sur la consommation pour réduire les vagues de licenciements ou promouvoir une nouvelle forme d’économie basée sur une échelle importante de création de la petite entreprise. A notre avis, les trois options sont pertinentes. Elles sont même liées. L’investissement relancera la consommation et celle-ci peut aider ou susciter la création, l’émergence d’un tissu de petites entreprises dans le secteur de la sous-traitance et des partenariats avec les grandes entreprises pour des solutions de sortie de crise. Mais la promotion de la création de la Toute Petite Entreprise (TPE) doit être soutenue par un dispositif d’accompagnement des licenciés, des jeunes en quête du premier emploi et des porteurs de projets de création d’entreprises. Il est question de créer un cadre de reconversion professionnelle des licenciés dans les pays du Nord et en Afrique, de construire un environnement juridique et incitatif à la création de la petite entreprise pour absorber les sortis du système éducatif, surtout les diplômés de l’enseignement technique et professionnel. La solution la plus idéale qui concilie l’entreprise capitaliste et l’entreprise sociale et solidaire est la promotion de la petite entreprise qui devra être soutenu dans le cadre d’une politique de stratégie de développement de la Toute Petite Entreprise (TPE). La France a bien compris en lançant, il y a quelques mois, le statut de l’auto-entrepreneur. Très fl exible à créer et à gérer, ce statut promeut l’auto-emploi et offre des avantages pour croitre ses affaires et créer un ou deux emplois dans l’économie. Dans les pays de l’OHADA il est désormais important d’envisager une nouvelle forme juridique d’entreprise dont le capital sera moins d’un million de franc CFA avec peu de contraintes administratives et fi scales. De même, les Etats doivent s’investir dans l’approfondissement de la qualité du secteur privé national. pour donner de visibilité aux petites entreprises et prendre en compte les spécifi cités de cette catégorie d’entrepreneurs. Le discours actuel sur le secteur informel devra évoluer dans le sens de l’appui à la transformation de ce secteur en véritable acteur économique. Dans ce numéro de votre magazine, nous avons pensé à ces petites entreprises en publiant sous notre rubrique Management un dossier spécial sur la création d’un petit commerce. Vous trouverez dans ce dossier toutes les informations nécessaires pour franchir les étapes pour réussir et réussir un commerce de détail.

A. Victor FAKEYE

Pour la promotion de l’entreprenariat Une édition de la Société Maison de l’Entreprise du Bénin, Société d’Assistance aux Entreprises, Premier réseau national d’incubateur des PME. SARL au capital de 10.000.000FCFA - O7 BP 850 Cotonou Tél : (229) 21 38 08 92 / 21 38 08 91 / 21 38 17 71 / 21 38 17 73 / 21 38 17 74 - Fax : (229) 21 38 33 43 - E-mail : [email protected] - www.creationdentreprise.org - Siège Maison de l’entreprise derrière le stade de l’amitié (von ADEOSSI Carré 2002) N° 359/MISAT/DC/DAT/SCC/du 25/01/01DIRECTION

Directeur de Publication

A. Victor FAKEYE

Cell : (229) 90 90 72 88

Email : [email protected]

Directeur du Développement

Hubert FAKEYE

Cell : (229) 90 92 25 90

E-mail : [email protected]

Secrétaire de Rédaction

A. P. Virgil HOUESSOU

Cell : (229) 95 71 86 54/(229) 98 48 27 47

Email : [email protected]

Chef Service Commercial et Marketing

Maurice Espérance PONOU

Cell : (229) 95 58 40 63 /97 69 02 07

Email : [email protected]

Service Généraux Responsable Projet CIE

Narcisse YEBEDE

Cell : (229) 97 09 61 21

E-mail : [email protected]

Direction Technique

Paul S. LEKE

Cell : (229) 95 95 61 87/(229) 95 43 19 50

E-mail : [email protected]

Contrôle Interne et Recouvrement

Constant SATIGNON

Cell : (229) 90 06 22 65

E-mail : [email protected]

Comptabilité

Roukayath LAWANI

Cell : (229) 97 18 74 55

Email : [email protected]

Diffuseur

Olivier OREKAN

Cell : (229) 95 06 85 95

E-mail : [email protected]

Direction au Burkina Faso

Lucien HOUNYONOU

Cell : (226) 70 74 79 83 – Tél : (226) 50 38 68 64

(229) 96 22 85 12 - E-mail : [email protected]

Direction au Sénégal

Eric y. DEGUENON

Cell : 221 52 31 53 9

BP : 7085 CP/12022 – Tél : 221 842 79 17

E-mail : [email protected]

Dakar-Médina (Sénégal)

Direction au Togo

aristo ANTHONY

BP : 878 Lomé

Cell : 228 90 12 16 7

E-mail : [email protected]

Direction en Côte d’Ivoire

Aly OUATTARA

Cell : 225 05 59 12 10

E-mail : [email protected]

Abonnement et Publicités

Tél : 229 21 38 08 92

Cell : 229 90 92 25 90

Impression

Imprimerie - PLANNETE PRESS

Page 4: Magazine de l'entreprise du Bénin

4 Le Magazine de l’Entreprise

Monsieur Valery O. ALAPINI, PDG du Groupe Peace and Love, Grand Oscar 2009 du Bénin pour l’excellence: le fruit du professionnalisme avéré et de la gestion axée sur les résultats.« Aux grands hommes méritants, la Nation reconnaissante », telle a été la devise de la 4è édition des Oscars du Bénin 2009. C’était le samedi 11 juillet 2009 à la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou. Au cours de cette cérémonie riche en couleurs et danses, plusieurs lauréats dont le Président Directeur Général du Groupe Peace and Love ont été primés et ont reçu leurs oscars et des attestations. Des chefs d’entreprises, responsables d’institutions et autres personnalités ont honoré de leur présence cette cérémonie afin de motiver ces hommes qui travaillent de jour comme de nuit pour faire de l’émergence économique de notre pays une réalité palpable.

L’homme est au cœur de tout développement. Cette ressource pleine de potentialités et d’atouts intarissables fait des œuvres immenses et énormes qui méritent d’être saluées. Mais cette ressource, pour donner le meilleur d’elle-même et accomplir pleinement sa mission, a besoin d’être encouragé et stimulé. Les responsables de BKM et d’Africa Fondation ont très bien compris cette réalité en initiant pour la première fois en 2005 « Les Oscars du Bénin ». L’objectif est d’encourager les mérites des managers d’entreprises, les leaders d’opinions, les entrepreneurs socioculturels, les institutions qui travaillent pour l’amélioration des conditions de vie des populations béninoises. C’est justement à ce titre que Monsieur Valéry O. ALAPINI a reçu le Grand Oscar 2009 du Bénin pour l’excellence. En effet, du retour de l’hexagone, il a

mis sur pied un puissant groupe dénommé Peace and Love dont il est le PDG et qui est constitué de plusieurs départements et secteurs d’activités que sont : les Télécommunications, l’Hôtellerie, les Marchés Publics, les Locations de Véhicules etc. Ce groupe est en pleine expansion à travers tout le pays. Jeune et bourré de talents de leadership et de management, il a su imprimer un dynamisme très fort au groupe et travaille quotidiennement pour son repositionnement stratégique dans l’environnement concurrentiel des affaires au Bénin. Il a surtout dédié ce trophée à tout son personnel qu’il a d’ailleurs remercié pour leurs nombreux sacrifices consentis. Il peut aussi compter sur la Directrice Générale du

groupe Madame Danielle PLIYA TEVOEDJRE dont les qualités managériales ne sont plus à démontrer. Il a enfin promis au nom de tout le personnel du Groupe Peace and Love travailler cent fois plus pour mériter davantage ce trophée qui leur a été décerné car il estime que l’émergence économique d’un pays passe nécessairement par le développement des structures privées qui travaillent beaucoup plus.

l’émergence économique d’un pays passe

nécessairement par le développement des structures privées qui

travaillent beaucoup plus

Site de Godomey : Carrefour Godomey face ATC BEKO Axe Cotonou - OuidahTel: +229 21354747 Cel: +229 95160004 [email protected] de Kouhounou : Axe stade de l’amitié - Zogbo 200m à droite après le carrefour

Tel: +229 21383068 Cel: +229 95808509 [email protected]

Page 5: Magazine de l'entreprise du Bénin

MANAGER DU MOIS

RENCONTRE

ECONOMIE

PORTRAIT

MANAGEMENT

INSTITUTION DU MOIS

FEDAS BENIN : 10 ans de gestion axée sur les résultats

Gestion des stades du Bénin , une nouvelle direction pour une nouvelle dynamique

Classement 2009 des hommes les plus riches du monde : Bill GATES

reste toujours en tête

Joseph Djotègnon TAMEGNON, au gouvernail de la SOGEMA

“La SOGEMA peut atteindre un chiffre d’affaires annuel de 8 millards si les réformes aboutissent.”

Faire du Bénin d’ici l’horizon 2015 une puissance agricole régionale, moderne, dynamique, compéti-tive, créatrice d’emplois et de richesses.»

Situation de l’enseignement supérieur au BéninLes programmes de formations sont peu connus dans la majorité des milieux entreprenarials

Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

l’UEMOA face à l’intégration et à la crise.

Les mesures prises sous l’égide de la commission

Réussir dans le commerce de détailDossier du mois

Les grandes étapesLeçons et pratiques

42 34

3048

5320

12 14

Page 6: Magazine de l'entreprise du Bénin

ACTU-ECO NIGERIA

6 Le Magazine de l’Entreprise

Restructuration du secteur bancaire Nigéria

Des directeurs de banques révoqués Des recouvrements opérés par l’autorité bancaire

«Nous sommes déjà parvenus à recouvrer la somme de 25 milliards de naira des débiteurs de cinq banques. La seule alternative qui s’offre à l’agence sera de poursuivre ceux qui auront refusé de rembourser leurs prêts ou n’ont manifesté aucune volonté de s’acquitter de leurs dettes», a dévoilé Farida Waziri, la présidente de la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers (EFCC) au Nigeria à Lagos. Deux semaines avant cette annonce, des personnalités bien connues et des chefs d’entreprises débiteurs des cinq banques ont été révoqués par la Banque centrale du Nigeria (BCN).

La BCN évalue les dettes à 746,19 milliards de naira (3,4 milliards d’euros). Elle a révélé que les prêts impayés, octroyés par les cinq banques, ont grandement contribué à aggraver la situation qui prévaut au sein des banques. Pour éviter une faillite totale des banques concernées, la Banque centrale a injecté 420 milliards de naira (1,9 milliards d’euros) dans les banques avec pour seule conditionnalité le remboursement de l’argent.A cet effet, la Banque agricole a exhorté l’agence de lutte contre la corruption à poursuivre les personnes qui ne s’acquitteraient pas de leurs dettes. Mais plusieurs débiteurs avaient réagi à diverses occasions pour contester les sommes qui leur sont attribuées par la BCN. Trois directeurs de banque parmi les cinq révoqués ont été arrêtés par les agents de l’agence de lutte contre la corruption.

Commerce intra-africain: Burkina et Niger lancent les « postes de contrôle juxtaposés »

Ce projet de postes de contrôle juxtaposés a été décidé depuis 2005 par l’Uemoa qui veut les implanter au niveau de certains axes routiers de l’espace sous régional. Ces postes qui ont couté 430 millions de francs CFA pour l’Uemoa seront occupés par la douane et la police pour offrir une meilleure qualité des services en vue de faciliter le trafic

routier. Selon certaines estimations, la lourdeur des procédures douanières et policières fait perdre aux Etats plus de 100 milliards de francs CFA par an, sans compter les préjudices sur le développement du commerce ainsi que sur la libre circulation des personnes et des biens. Avec l’avènement de

ces postes de contrôle juxtaposés, les Etats-membres de l’Uemoa espèrent mettre la sous-région aux normes internationales en matière d’échanges économiques et booster ainsi le volume des transactions.

Lamido Sanusi, gouverneur de la banque centrale du Nigeria

Farida Waziri, directrice de la commission de lutte contre les crimes

économiques et financiers (Efcc) www.efccnigeria.org

Page 7: Magazine de l'entreprise du Bénin

7

Rapport CNUCED 2009 « L’Afrique devrait approfondir l’intégration régionale pour renforcer ses économies et les rendre plus résilientes » c’est ce qui ressort du rapport 2009 (intitulé ‘’le développement économique en Afrique 2009) de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (Cnuced) présenté par Norbert Lebalé.

Le rapport relève que les échanges intra africains restent faibles malgré une nette progression. Ils s’articulent notamment autour du commerce des marchandises, les échanges de services, les investissements et la mobilité de

la main d’œuvre. En effet le document souligne que ces échanges entre les pays du continent ne représentent que « 13 % du total mondial des entrées officielles d’investissements directs étrangers » Résultat : « l’Afrique est en queue de

peloton pour ce qui concerne la part dans le commerce et l’investissement régional » indique le document. Et pour cause une « faiblesse des infrastructures matérielles et institutionnelles ».

Crise financière et économique mondiale :Les recommandations de la Chambre de Commerce du Bénin

Réuni en session extraordinaire, le Comité Directeur Extraordinaire de la CCIB, élargi aux Présidents des Groupements, Associations Professionnelles et corporatives, aux Directeurs des Sociétés d’Etat, a échangé sur la crise financière internationale et ses conséquences. Au terme des échanges, les propositions et recommandations ci-après ont été soumises au Gouvernement.

Il s’agit de :- Fiscalité :1. Eviter le réarmement douanier et fiscal; 2. Exonérer les entreprises de la presse écrite des impôts et de la TVA pendant la période de la crise ou d’au moins cinq (5) ans ; 3. œuvrer en collaboration avec les acteurs du secteur privé à la mise en application diligente des dispositions de la directive N°02/2009/CM/UEMOA portant modification de la directive N°02/98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de taxe sur la valeur ajoutée ; 4. réduire le taux de la TVA de 18 % à 15% ; 5. créer un taux unique de TVA de 5% pour les services (restaurations, hôtelleries), les produits de grande consommation (farines de blé, de maïs, de mil, de sorgho, riz, le sucre, lait, pâtes alimentaires, huiles et corps gras alimentaires etc.), le matériel de production et l’énergie solaire; 6. exonérer les produits pharmaceutiques de la TVA ;7. améliorer le dispositif de l’Identifiant Fiscal Unique (IFU) en dissociant l’immatriculation de l’entreprise de celle de ses associés ;8. baisser de 50%, les tarifs douaniers sur les produits à forte consommation locale et ceux destinés au Nigéria ; 9. trouver les moyens de maintenir le cap des réformes fiscales ; 10. réduire le taux de l’IGR à 1% sur les produits pharmaceutiques

11. ramener le taux de BIC à 20% sur les produits pharmaceutiques; 12. impliquer et associer le secteur privé à toute initiative ou décision à caractère économique ; 13. procéder à l’exonération de tous les impôts, droits et taxes sur la construction des infrastructures économiques par les privés (hôtels, salles de conférences, logements sociaux, industries de fabrication des matériels locaux, industries de produits halieutiques, etc.).

- Pour les opérateurs économiques en général 1. obtenir du gouvernement, l’engagement à payer progressivement (échéance mensuelle), les dettes dues par l’Etat aux opérateurs économiques privés ; 2. ouvrir des comptes en devises ; 3. augmenter la validité des passeports à 10 ans pour les opérateurs économiques qui ont un chiffre d’affaires d’au moins quatre cent millions (400 000 000) F CFA 4. faire appliquer les résolutions de la commission de l’UEMOA au Bénin ;5. réfléchir aux mesures à prendre pour éviter la crise sanitaire ; 6. encourager les banques par des mesures incitatives pouvant leur permettre de soutenir les PME/PMI;7. Mettre à la disposition des usines, des matières premières.- Filière Véhicule Automobile d’occasion (VAO)1. supprimer la taxe payée au CNUT ; 2. réduire le taux de transit et faire établir un barème de crise ;

3. œuvrer à la réfection des voies d’accès pour permettre un accès facile aux parcs ; 4. supprimer la redevance de contrôle sur les véhicules d’occasion;5. supprimer le dépôt douane ou l’élargir de deux (2) ans ;6. supprimer les taxes de dépôt de véhicule.

- Mécanisation agricole

1. Associer les organisations paysannes, la Chambre Nationale d’Agriculture et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin;2. régler les problèmes liés au foncier;3. Créer dans chacune des 77 communes, des lacs ou rivières artificielles ;4. Valoriser nos vallées et nos bas-fonds;5. renforcer l’intervention des acteurs privés dans l’organisation et la gestion des filières agricoles à travers la CCIB (cajou, karité, etc.) ;6. œuvrer au niveau des Coopératives d’Aménagement Rural (CAR), au règlement de la crise entre coopérateurs sur les périmètres des palmiers à huile lorsqu’on sait que cette crise a déjà fait plusieurs morts par exemple sur l’URCAR Grand-Agonvy avec des milliards de F CFA perdus par notre pays ;7. fédérer les groupements agricoles afin de les rendre compétitifs dans la production, la transformation et l’exportation ;

Page 8: Magazine de l'entreprise du Bénin

8 Le Magazine de l’Entreprise

8. relancer le secteur du palmier à huile ;9. organiser avec le concours de la CCIB, les acteurs de la filière anacarde, beurre de karité et ananas et les associer intimement à toutes les décisions touchant leurs secteurs 10. renforcer les secteurs existants et orienter les opérateurs économiques vers les secteurs porteurs.

- Tourisme

1. valoriser le Bénin en reconstruisant les sites touristiques pour aider les opérateurs concernés;

2. suggérer la création des banques d’investissement ou des produits destinés à la promotion touristique ;3. structurer les manifestations culturelles et cultuelles pour en faire de véritables opportunités touristiques (fêtes de Vodou, Gani, Nonvitcha, pèlerinages de Sèmè et de Dassa, Epiphanie à Porto-Novo etc.);4. contraindre les fonctionnaires en mission à être hébergés dans les

hôtels en versant directement la part destinée à l’hébergement aux hôteliers.

Appliquer les lois et règles en matière de valeurs mobilières pour décourager les actes fautifs et protéger les investisseurs. Cela permettra par ailleurs, d’accroître la confiance de ceux-ci et d’encourager la participation aux marchés des capitaux.

1- verser effectivement à la CCIB, ses centimes additionnels pour l’aider à : - construire des entrepôts et des aires de dédouanement au port Autonome de Cotonou (PAC) -construire des parkings gros porteurs au niveau de nos frontières ;

- pérenniser les acquis du Projet d’Appui au Secteur Privé (PASP) notamment la poursuite des actions engagées dans les domaines de la fiscalité, du renforcement des capacités des opérateurs économiques, du tourisme, de l’Informel, des filières etc. ;- mettre en place des instruments d’aide aux promoteurs de projet;- construire au niveau de l’aéroport, un salon pour l’accueil des investisseurs privés ;

- Valeurs mobilières

- Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB)

- construire dans chaque département, des marchés pilotes et appuyer les transporteurs dans tous les départements ;- poursuivre la vulgarisation de la loi AGOA ;- organiser des séances de sensibilisation au niveau des frontières ;

2 - renforcer le dialogue CCIB et les chambres de commerce du Nigéria et œuvrer à la mise en œuvre efficiente de la Coprospérité.

Tracasseries Routières

Reprise des activités de contrôle du corridor par la CCIB.

- Marchés publics

1. éliminer les pratiques tendant à accorder les marchés publics à des acteurs non opérateurs économiques ; 2. favoriser l’accès des marchés publics à tous les opérateurs économiques ;3. prendre des mesures pour décourager l’implication des fonctionnaires dans les marchés publics et activités commerciales ;4. exiger les clauses du CAMeC (Centre d’Arbitrage, de Médiation et de Conciliation) dans les contrats de marchés publics.

Le groupe Bolloré renforce sa présence en Afrique

« Le groupe Bolloré a pris le pari de booster son développement et sa croissance entre la période 2009-2012 à travers une nouvelle stratégie ambitieuse globale et panafricaine ». Cette annonce vient de Dominique Lafont, directeur général de Bolloré Africa Logistics. Un an après le lancement de la nouvelle marque Bolloré Africa Logistics,

le groupe français a décidé de mener une offensive vers des pays où le label était jusqu’ici méconnu, à l’instar de l’Egypte, de l’Ethiopie et de l’Algérie. « Le groupe Bolloré est mu par une forte ambition africaine en continuant de conforter son leadership en matière de développement du réseau ». «Notre chiffre d’affaires, à fin mai 2009, a progressé de 10% par rapport à l’exercice 2008 » a estimé Dominique Lafont.

Cotonou en attendant Mombossa et Dar-es Salam

Globalement, la stratégie d’investissement affiche une nette progression depuis l’année 2008. En dépit de la crise financière, le groupe français Bolloré a décidé de maintenir depuis janvier 2009 son plan d’investissement à

hauteur de 600 millions d’euros sur le port de Pointe Noire au Congo Brazzaville, où il vient de s’adjuger le marché à conteneurs, en même temps que celui de Skikda, en Algérie et celui du port de Cotonou.

On apprend aussi, que l’équipementier chinois, Huaweï a confié à Bolloré sa logistique, via le produit supply chain à travers les 28 pays africains où la firme chinoise développe ses activités.

La grande bataille pour Bolloré Africa Logistics réside dans la chasse des nouveaux ports secs qui constituent les niches de demain dans la région africaine, selon M. Lafont.

Fonds souverains : l’importance des acteurs

La fortune cumulée des fonds souverains s’élève à 3 194 milliards de dollars. Un trésor qui dépasse le PIB français (2 500 milliards), même s’il ne représente que 2 % des actifs

mondiaux. Comparée aux actifs détenus par les grands investisseurs, qu’il s’agisse des fonds de pension ou des compagnies d’assurances, la fortune des fonds reste modeste.

Page 9: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 9

Réduction d’émissions de la déforestation et de la dégradation

Une manne financière pour l’Afrique

Chaque année près de 5 millions d’hectares de forêt sont perdus en Afrique soit la taille approximative du Togo. Cela correspond à une perte d’environ 5 milliards d’euros par an.

La ruée vers les terres agricoles africaines

La question de la propriété des terres est devenue un enjeu majeur en Afrique. C’est pourquoi, à la demande de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et du FIDA (Fonds international pour le développement agricole), l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED) a conduit une étude sur ce problème dans huit pays africains. Selon les conclusions du rapport rendu public en mai 2009, depuis 2004, ce sont au total 2,49 millions d’hectares qui ont fait l’objet de transactions, soit des concessions, soit des ventes, dans cinq pays, l’Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le

Mali et le Soudan. « Les achats de terres sont en rapide augmentation en Afrique et ailleurs, entraînant le risque, si ces opérations sont mal réalisées, que les populations rurales les plus pauvres perdent leurs droits sur les terres et autres ressources naturelles », souligne le rapport. Les investisseurs internationaux, naturellement, achètent de préférence les meilleures terres agricoles, qui constituent pourtant le moyen de subsistance des populations locales, qui risquent d’en perdre l’usage. Pourtant, les gouvernements sont indifférents à cet aspect.

La culture de biodiesel occupe des surfaces de plus en plus

importantes en Afrique.

Page 10: Magazine de l'entreprise du Bénin

10 Le Magazine de l’Entreprise

INDE

Développement ruralPlace des TIC dans le savoir des paysans

L’Inde est un des pays les plus avancés en ce qui concerne l’utilisation des TIC pour le développement. Plusieurs modèles indiens d’application des TIC au développement rural, ont fait leur preuve et mérite d’être vulgarisé comme best pratice. Nous avons sélectionné pour votre lecture, certaines expériences d’organisation ayant réussi à intégrer les TIC dans leur exploitation.

La Fondation Swaminathan et les Centres Villageois de Connaissance (VKC)La Fondation Swaminathan animée par l’éminent professeur Swaminathan, père de la Révolution Verte en Inde, a été la première institution indienne à se lancer dans l’utilisation des TIC pour le développement rural de façon structurée. Leur engagement date de 1992 avec les premiers sondages sur la notion d’info village en Inde du Sud et plus tard, en 1998, avec la création des premiers Centres Villageois de Connaissance (les VKC, de l’anglais Village Knowledge Centres) dans la région de Pondicherry.

Ce projet est basé à la fois sur la conviction que l’accès à des informations pertinentes peut donner du pouvoir de choix aux villageois. L’approche développée par la Fondation Swaminathan priorise la participation de la communauté, dans l’exploitation des centres. Un comité de gestion est établi entre des représentants publics du village et des membres des différents groupes sociaux de la communauté. Une attention toute particulière est faite sur l’appropriation du VKC par la communauté, ainsi au démarrage, le village doit fournir un espace public exempt de loyer pour héberger le centre et aussi couvrir les charges mensuelles d’électricité. Les équipements ainsi que le support technique et manageriel sont fournis gratuitement par la Fondation Swaminathan. Le principe de l’inclusion est central dans le modèle des VKC : l’équipe de la fondation a déjà été amenée à rejeter des demandes de mise en œuvre de VKC dans des circonstances où l’accès au centre n’était pas assuré à tous les membres de la communauté. Plusieurs organisations indiennes, des secteurs public et privé, ont joint l’initiative, notamment

Mme Sathinyavami, animatrice du VKC de Kalitheerthalkuppam, près de Pondicherry

le Groupe Tata depuis 2003 et l’agence spatiale indienne (ISRO, de l’anglais Indien Space Research Organization) depuis 2004. La Fondation Swaminathan, compte actuellement une centaine de VKC, dans six états. Les services offerts dans ces centres sont très diversifiés et surtout définis selon les besoins locaux en information, ils comprennent des campagnes de sensibilisation dans le domaine de la santé, des informations techniques et commerciales agricoles, des formations techniques et managerielles pour des micro-entreprises, des informations administratives et liées à la citoyenneté, des programmes d’éducation pour les enfants, et même des systèmes d’alerte en cas de catastrophe. Quelques services sont gratuits, d’autres comme l’accès à internet ou les cours d’informatique sont payants, une source de revenu potentiellement importante dans la quête de l’équilibre financier des centres – une des principales préoccupations actuelles de l’équipe de la Fondation Swaminathan.

VRC au centre de recherche de la fondation BAIF, Urili Kanchan

L’ISRO déploie actuellement le réseau des VRC dans tout le territoire indien en établissant des partenariats avec d’un côté des institutions de liaison avec le terrain (des ONG, des associations communautaires, etc.), et de l’autre côté des centres d’expertise, comme la Fondation Swaminathan à Chennai, l’Université des Sciences Agricoles à Bangalore, la Fondation BAIF à Pune, l’ICRISAT (Institut international de

recherche agricole pour les tropiques semi-arides) à Hyderabad, entre beaucoup d’autres. L’Inde compte déjà 460 de VRC. Dans le cas du réseau des VKC de la Fondation Swaminathan, les VRC correspondent à un niveau intermédiaire de renseignement et de liaison entre les VKC dans les communautés rurales et les différents centres d’expertise. Dans cette configuration, la Fondation Swaminathan joue à la fois le rôle de coordinateur de quelques VRC et aussi le rôle de centre d’expertise.

La principale vocation des VRC est donc de faire la liaison de communautés rurales entre elles et avec des sources d’information et d’analyse dans des différents domaines. Les activités développées dans ces centres vont de l’éducation à distance jusqu’à la télémédecine, passant par des systèmes interactifs de conseil agricole. Les VRC sont aussi bien un ensemble d’équipements assurant la connectivité entre les divers acteurs, qu’un cadre de partenariats permettant la définition et la diffusion de contenus cohérents avec les spécificités de chaque terrain.

L’ICRISAT et la gestion de connaissances agricoles

L’Institut international de recherche agricole pour les tropiques semi-arides (ICRISAT) fait partie du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) et a son siège près d’Hyderabad, en Inde. En plus de jouer le rôle de centre d’expertise pour un certain nombre de VRC du pays l’ICRISAT s’est engagé également dans un projet de gestion de connaissances agricoles appelé Agropedia. Il s’agit d’une plateforme wiki où des savoirs d’experts et de praticiens sont répertoriés selon une structure sémantique, et souvent présentés sous la forme de cartes conceptuelles.

Page 11: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 11

L’objectif est de standardiser la codification d’informations techniques agricoles et d’y faciliter l’accès. Actuellement dans sa phase pilote, le projet se concentre sur des informations à propos de neuf cultures agricoles (poids chiche, arachide, sorgho, canne à sucre, blé, riz, entre autres). Agropedia est un projet collaboratif animé par l’ICRISAT dans le cadre d’une initiative plus ample de gestion de connaissances agricoles appelée AKMIndia. Un autre projet au sein de l’AKMIndia avec active participation de l’ICRISAT est l’aAqua (acronyme en Anglais pour l’expression «presque toutes les questions répondues»), un forum de questions-réponses et d’échange de suggestions sur des pratiques agricoles et pastorales. L’aAqua fonctionne sur internet mais permet aussi des échanges par téléphone portable. Environ cent-milles messages SMS sont envoyés tous les mois en deux régions de l’Inde et bientôt une fonctionnalité audio sera également disponible : l’agriculteur recevra un message lui invitant à appeler un numéro spécifique pour écouter un fichier audio avec les informations demandées. En plus de répondre à la question de l’analphabétisme les initiateurs du projet veulent ainsi augmenter le taux d’utilisation effective du système – selon des études préliminaires, avec la méthode initiale moins de 30% des messages SMS envoyés donne lieu à une réaction de la part des agriculteurs.

La Fondation BAIF et le contrôle d’inséminations artificielles

La Fondation BAIF est renommée par le support au développement rural en Inde depuis plus de 40 ans. Ses projets actuels touchent plus de trois millions de foyers ruraux dans près de quarante-sept milles villages indiens. Le centre de recherche d’Urili Kanchan, près de Pune, se dédie à trois activités principales : la recherche agronomique appliquée, la formation et la production d’intrants de qualité pour l’activité agricole et pastorale. Dans le cadre de son projet de croisement des races afin d’aboutir à une plus grande productivité de lait, la Fondation BAIF a développé une véritable expertise dans la production de spermes congelés pour la reproduction de bovins.

En plus de jouer le rôle de centre d’experts et d’animateur pour une dizaine de VRC BAIF utilise également des TIC pour mieux contrôler son offre de services dans le domaine d’inséminations artificielles. Le suivi des activités dans ce domaine dès le

Mme Lavanya et M Balaji

de l’ICRISAT, devant une carte conceptuelle du projet Agropedia

recueil des données des éleveurs jusqu’au résultat de chacune des inséminations réalisées était originalement fait en support papier.

Le passage au support informatique pour le contrôle

d’inséminations artificielles de la fondation BAIF

Avec plus de deux millions d’éleveurs enregistrés au programme d’insémination artificielle de la BAIF, le délai de remontée des informations au centre d’analyse dans le système original est d’environ un mois. Depuis quelques années maintenant la Fondation BAIF développe le passage au support informatique aussi bien pour le recueil que pour la transmission des informations entre le terrain et le centre d’analyse. Le résultat de ce processus est l’utilisation croissante de téléphones portables sophistiqués et d’un logiciel développé spécialement pour le recueil des informations pertinentes au programme.

Si le manque de connectivité dans les zones rurales empêche encore la transmission immédiate des données du terrain au centre d’analyse, l’utilisation du support informatique et de l’interface logicielle facilite la saisie, accélérant ce processus et augmentant sa fiabilité. La transmission des informations est encore faite en partie par le déplacement des agents de terrain à des centres régionaux. Une fois chargées dans les machines des centres régionaux, les informations sont acheminées par internet jusqu’au centre d’analyse BAIF. Pour l’instant le système informatique est utilisé seulement pour une partie des adhérents et encore en parallèle avec les formulaires papier. Les bons résultats obtenus jusqu’à présent permettent néanmoins d’envisager à moyen terme le déploiement du système informatique à la totalité du programme d’insémination artificielle, ce qui permettra une réduction progressive du temps de transmission des informations, l’objectif étant de compiler quotidiennement l’ensemble des informations du terrain.

eChoupal : une initiative privée de centres d’information

commerciale agricole

ITC Limited est un grand groupe indien présent dans des domaines si diverses que l’alimentaire, l’hôtellerie, l’industrie

du papier, les TIC, l’agro-business, entre autres. Depuis 2000 ITC développe une plateforme de commercialisation agricole appelée eChoupal permettant à des agriculteurs de commander des pesticides, de suivre les cours et marchés et de vendre leurs produits agricoles via internet. Actuellement, le réseau d’eChoupal compte déjà 6500 centres d’information, touchant près de quarante milles villages et plus de quatre millions d’agriculteurs.

En pratique, ITC installe dans la maison d’un agriculteur un centre d’information équipé d’un ordinateur et d’une connexion internet par satellite, lui permettant d’accéder à la plateforme. Le propriétaire de la maison où le centre a été installé, appelé Sanchalak, prononce un vœu public s’engageant à assurer l’accès au centre à tous les membres de la communauté, indépendamment de leurs origines sociales ou religieuses. Trois principes guident l’utilisation des eChoupal : la gratuité des informations, la liberté de choix des utilisateurs dans les transactions commerciales, et la rémunération du Sanchalak par des commissions sur les transactions commerciales entre les agriculteurs et ITC Limited. C’est-à-dire, tout agriculteur peut venir à l’eChoupal de sa communauté et obtenir des informations commerciales gratuitement ; il est libre en suite pour définir avec quel fournisseur d’intrants ou consommateur il veut commercialiser ; enfin, si l’agriculteur décide de commercialiser avec ITC, le Sanchalak gagne une commission sur la transaction.

La principale innovation du système eChoupal est son approche vis-à-vis des intermédiaires traditionnels : au lieu de vouloir les éliminer de la chaîne de commercialisation agricole, l’équipe ITC les a invités à intégrer le système comme fournisseurs d’informations commerciales. Les marges assurées aux intermédiaires au sein du système eChoupal sont inférieures à celles pratiquées traditionnellement, mais comme la structuration du système augmente le volume des transactions le profit absolu atteint est supérieur. Une fois que cela a été compris dans la pratique, les intermédiaires ont cessé de s’opposer à l’établissement des centres eChoupal.

eSagu : un système de conseil technique agricole personnalisé

Développé depuis 2004 comme un programme de recherche de l’Institut International de Technologie de l’Information d’Hyderabad ‘IIIT) et financée actuellement par Media Lab Asia, une agence gouvernementale

Page 12: Magazine de l'entreprise du Bénin

indienne de recherche et application des technologies de l’information au développement, le projet eSagu est un système de conseil technique agricole basé sur l’utilisation de TIC. L’idée générale est de porter le champ au laboratoire au lieu de faire l’agronome visiter les champs, et ainsi permettre à l’expert de dédier son temps à la formulation de conseils techniques plutôt que à des déplacements. Un réseau de coordinateurs est mis en place sur le terrain pour servir d’intermédiaires entre les agriculteurs et les agronomes. D’un côté les coordinateurs recueillent des données sur les exploitations agricoles et leurs problèmes techniques les envoyant au laboratoire, de l’autre coté ils expliquent aux agriculteurs les conseils formulés par les experts. Pour assurer la rémunération de tous les acteurs au long de la chaîne, les agriculteurs payent pour bénéficier des conseils.

En pratique les coordinateurs utilisent soit des appareils photos numériques soit des téléphones portables munis d’appareil photo pour photographier les problèmes rencontrés sur le terrain par l’agriculteur. Ces photos sont ensuite déchargées dans des ordinateurs d’un centre d’information en milieu rural et, une fois que le débit de la connexion internet disponible n’est pas suffisant pour supporter l’envoi des photos, elles sont gravées sur des CDs, qui sont à leur tour envoyés par courrier

Un coordinateur du projet eSagu fait une photo d’un problème

avec la production d’aubergines,

Warangal

au laboratoire. Ayant comme base les photos, un expert formule des conseils techniques spécifiques et les enregistre dans une plateforme de communication sur internet. Le coordinateur peut donc accéder à la plateforme et imprimer les conseils pour chacune des exploitations qu’il est sensé accompagner. Muni des conseils imprimés, le coordinateur rend visite aux différents agriculteurs pour expliquer les conseils et récupérer des informations complémentaires sur l’adoption des pratiques suggérées dans les visites antérieures.

Le temps de réponse du système, entre la prise des photos et la réception du conseil, est en moyenne de vingt-quatre à trente-six heurs. L’équipe de l’IIIT explore maintenant l’envoi des photos directement des téléphones portables à la plateforme sur internet et, dans l’autre sens, l’envoi des conseils directement à des téléphones portables des coordinateurs. Dans ce cas le temps de réponse chute à moins de douze heures. Même n’ayant pas encore été déployé en large échelle, il a déjà été possible de constater que le succès de ce système repose beaucoup sur la formation des coordinateurs. La qualité et la pertinence des photos prises par le coordinateur ainsi que son aisance en expliquer les conseils techniques aux agriculteurs sont fondamentales à la fois pour la correcte formulation des conseils et pour son effective application sur le terrain.

Digital Green : des films participatifs pour l’échange de savoirs traditionnels agricoles

Développé en partenariat entre la Fondation Green et Microsoft Research

Visionage d’un film Digital Green à

Shetalawadi, près de Bangalore

India, Digital Green est un projet qui vise à faciliter l’échange de savoirs traditionnels agricoles entre des agriculteurs indiens. Des petits films, de huit à dix minutes chacun, sont tournés dans les champs pour enregistrer des bonnes pratiques agricoles locales, ayant pour acteurs principaux les propres agriculteurs. Après l’édition faite par l’équipe de la Fondation Green, les films sont enregistrés sur des DVD et distribués aux villages de la région où le tournage a été réalisé. Des visionnages des films sont organisées dans les villages une à deux fois par semaine, et sont accompagnés d’explications et discussions modérées par un médiateur. Ce médiateur fait également des visites aux agriculteurs pendant la semaine pour évaluer le niveau d’adhésion aux techniques présentées dans les films.

Dans ce projet, les TIC avec lesquelles les agriculteurs en général sont en contact sont assez simples : un téléviseur et un lecteur DVD. Les images semblent captiver l’attention des téléspectateurs, et sont particulièrement pertinentes dans des contextes de hauts taux d’analphabétisme. Le facteur clé de succès néanmoins semble être le choix de transmettre des messages à travers les propres agriculteurs. Souvent les téléspectateurs connaissent l’agriculteur qui joue le rôle d’acteur dans le film ; ils le côtoient dans leur quotidien. Cette proximité les met à l’aise pour discuter ouvertement à propos des informations et techniques présentées lors de la session, facilitant l’appropriation des messages.

LIVRES DU MOIS L’auteur un expert en stratégie et en marketing titulaire de plusieurs diplôme possédant une double nationalité malienne et française s’inquiète de l’avenir du continent et propose une réparation définitive de l’Afrique en passant par un nouveau découpage de 53 pays actuellement à 4 supers Etat d’ici 2030. Cet auteur reconnu comme entrepreneur en série projette dans son ouvrage une Afrique écarté d’innombrables crises, amères et durables. La structure économique doit se détourner d’import export pour la production. Pour Jeff l’Afrique a considérablement réduit sa production économique per capita depuis les années quatre-vingts. Elle reste minée par la dépendance de technologies primitives avec une agriculture au gré des aléas pluviométriques. Etc. Le livre de réflexion Panafricaine intitulé « Réparer l’Afrique » fait 86 pages et est éditer seulement en version numérique avec une diffusion gratuite en ligne à la demande au [email protected]

Tidjani ‘Jeff’ Tall

Page 13: Magazine de l'entreprise du Bénin

Développement : Probable sortie de situation de l’Afrique

L’économiste sénégalais, Sanou Mbaye ancien fonctionnaire de la Banque africaine de développement estime dans son ouvrage intitulé : « l’Afrique au secours de l’Afrique » paru aux éditions de l’atelier 2009, que l’Afrique pourrait venir en aide au monde à partir de ces réserves incroyable de matières premières. L’Afrique pourrait bien, à l’avenir, donner des leçons sur l’emploi, l’endettement public et l’environnement selon l’auteur. La construction de l’Afrique comme nouveau moteur économique peut donner naissance à la création des millions d’emplois dont le monde a besoin dans les décennies à venir pour restaurer ses équilibres. Cet objectif doit constituer les fondations d’un nouveau partenariat entre l’Union africaine, ses États membres et la communauté internationale. L’environnement économique dans la région est favorable à cette révision radicale. Les conditions requises pour une industrialisation florissante et un décollage économique sont remplies, à savoir : une croissance continue du PIB, un niveau faible d’endettement, la solvabilité, des taux de profits élevés, une sécurité des investissements, une main-d’œuvre qualifiée et une abondance de sources d’énergies renouvelables. En matière de croissance, en dépit du piège des IFI et de l’APD combiné à la modicité des Investissements directs à l’étranger (IDE), l’Afrique sub-saharienne n’a quasiment pas connu de récession depuis un demi-siècle si on s’en tient au PIB hors démographie. En revanche, le PIB par habitant a été faible, voir négatif sur certaines périodes

L’Afrique, nouvel El Dorado ?

Plusieurs facteurs ont contribué à alimenter cette croissance ces dernières années. Il y a eu, d’abord, la remontée des cours des matières premières. Alors que les prix de ces dernières avaient fait l’objet de spéculation à la baisse de la part des pays occidentaux pendant des décennies, la forte demande en provenance de la Chine et d’autres pays émergents a impulsé un mouvement de hausse à ces prix. Une autre source de croissance économique africaine est liée à l’exode rural et à l’urbanisation qui en a résulté. Cela a renforcé un secteur informel dynamique qui contribue à la création de 90% des emplois contre 5% pour le secteur public et 5% pour le secteur privé. L’augmentation de la production vivrière et du commerce intra-régional, un accroissement des investissements américains et chinois dans l’exploitation pétrolière, un volume d’échanges en perpétuelle croissance avec la Chine, les transferts des migrants dont on estime le montant supérieur à celui de l’aide, constituent les autres facteurs de croissance des économies africaines. S’agissant de la dette publique africaine qui soulève tant de débats, il serait opportun de rappeler qu’elle se monte à 300 milliards de dollars, soit seulement 0,6% de l’endettement public mondial comparée à 90% pour les pays occidentaux et 8% pour l’Asie. C’est dire, l’étendue de la marge de manœuvre dont disposent les pays africains pour s’écarter de l’industrie de l’aide et privilégier la mobilisation de l’épargne intérieure et nationale dans les bourses nationales et régionales. Des dizaines de ces dernières sont opérationnelles sur le continent. Elles ont servi à des établissements comme

la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Sonatel pour émettre des emprunts en monnaies locales africaines. Ces opérations de mobilisation de l’épargne interne ont été largement couronnées de succès. De surcroît, pour leur accès aux marchés des capitaux, plusieurs pays ont désormais reçu des notations financières qui se sont révélées supérieures ou égales à celles de nations aussi industrialisées que la Turquie, le Brésil ou l’Argentine. En septembre 2007, le Gabon et le Ghana ont levé respectivement 1 milliard et 750 millions de dollars sur le marché des capitaux. La tendance devrait se poursuivre et s’amplifier, surtout si l’on considère la solvabilité des pays de la région. La valeur financière des gisements africains de matières premières, connus à ce jour, s’élève à 46 200 milliards de dollars.

L’Afrique, continent d’un nouveau développement

S’agissant de la profitabilité des investissements c’est en Afrique, selon le Bureau d’analyse économique du département d’état des États-Unis, où l’on réalise, en règle générale, les profits les plus élevés. Le taux de rentabilité interne sur les investissements directs étrangers a été en moyenne en 2000, de 19,4% en Afrique, comparés à 18,9% au Moyen-Orient, 15,1% en Asie-Pacifique, 8,3% en Amérique Latine et 10,9% en Europe. Mais, en dépit de la supériorité de ses marges bénéficiaires, l’Afrique n’a attiré que 1,1 milliards de dollars d’investissements directs étrangers en 2000, contre 1,9 milliards de dollars au Proche-Orient, 21 milliards de dollars à l’Asie-Pacifique, 19,9 milliards de dollars à l’Amérique Latine et 76,9 milliards de dollars à l’Europe.

Page 14: Magazine de l'entreprise du Bénin

14 Le Magazine de l’Entreprise

La micro-finance constitue un secteur très vital pour l’économie et un puissant instrument de lutte contre la pauvreté. C’est un système de financement de détail qui permet aux micro-entrepreneurs d’avoir de crédit pour développer leurs activités génératrices de revenus. Au Bénin, Consortium Alafia est une association nationale qui travaille énormément pour l’éclosion du secteur de la micro-finance et son enracinement dans le tissu économique national.

Créée le 10 mars 2000 après la réorganisation institutionnelle du réseau sous régional pour le développement de la micro-finance, Consortium Alafia s’est donné pour priorité la valorisation des intérêts du secteur à travers la professionnalisation des institutions de micro-finance (IMFs) et l’amélioration de l’environnement des affaires dans lequel elles interviennent. Il se veut aujourd’hui un creuset référentiel et représentatif du monde micro-financier béninois et travaille continuellement pour l’amélioration des conditions d’exercice de ses membres. Sa vision est de rendre plus performantes les institutions de micro-finance afin de favoriser le développement des micro-entreprises qui fonctionnent dans notre pays. Ses objectifs plus clairs et bien précis sont entre autres l’intensification des actions de promotion de la micro-finance, de lobbying et de plaidoyer auprès de l’Etat, de l’accroissement de l’impact des IMFs sur la réduction de la pauvreté, du renforcement des relations de proximité entre les membres et de la dynamisation de l’intervention de l’institution. Ayant en son sein trente-deux IMFs membres fidèles, motivés et résolument engagés dans le chemin de la croissance, Consortium Alafia fait preuve d’une vitalité incontournable grâce aux nombreux atouts dont elle dispose à savoir des dirigeants compétents et responsables, un personnel loyal et dynamique, des clients et partenaires exigeants sur la qualité du service.

Les grandes réalisations et acquis importants du Consortium Alafia

Le principal rôle que joue le Consortium Alafia en permanence pour le secteur

a produit des résultats salutaires. Soutenu par ses partenaires privilégiés comme la Banque Mondiale, l’USAID, la Coopération Suisse, le Care International,

le PNUD, l’ADF, le CGAP, la BCEAO, la WWB, la SEEP Network, le MCA Bénin, il est arrivé malgré des difficultés et contraintes d’ordre interne et externe à organiser

Narcisse YEBEDE

M. C. Ignace DOVI, Directeur/ CONSORTIUM ALAFIA

Une véritable organisation professionnelle de promotion et de développement de secteur de la micro-finance au Bénin

BENIN

Page 15: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 15

l’appui et l’accompagnement technique des IMFs. Ensuite l’implémentation du progiciel Alafia Perform dans les réseaux d’IMFs en Afrique, la création d’un site internet, la formation de plus de 5000 cadres nationaux et internationaux et de plus de 30 formateurs, la co-définition et validation avec la BCEAO des indicateurs de performance pour les Structures Financières Décentralisées (SFD) et enfin la constitution d’un fonds documentaire et le développement des services d’une Centrale d’Echange d’Informations au profit des IMFs constituent les grandes réalisations qu’on peut mettre à l’actif de cette structure faitière qui est une association nationale des praticiens et qui œuvre constamment pour le rayonnement de la filière micro-financière au Bénin. Parlant de ses acquis, ils se résument en quelques points notoires que sont l’affirmation de l’identité de l’Association, la confiance des autorités, son insertion dans les grands réseaux internationaux, etc. Toutes ces actions ont pu être menées grâce au dynamisme d’un conseil d’administration composé de professionnels chevronnés, d’une direction générale rompue à la tâche et d’un personnel compétent et motivé. Ces actions encourageantes ont retenu l’attention d’un partenaire stratégique qui a primé l’institution. Il s’agit en effet de CGAP (Consultative Group to Assistance the Poor), une organisation affiliée à la Banque Mondiale dédiée à renforcer l’accès des pauvres aux services financiers qui a décerné un trophée au Consortium Alafia en Janvier dernier à Dakar au Sénégal comme étant le meilleur partenaire institutionnel ayant une bonne pratique de la micro-finance dans la sous-région.

Questions pertinentes et réponses avérées d’une interview accordée par

le Directeur de Consortium Alafia

Quel bilan peut-on faire des activités de Consortium Alafia depuis sa

création à nos jours ?

Le bilan des activités d’Alafia est globalement positif. D’abord, son leadership est reconnu par les autorités politiques et monétaires et les partenaires au développement. La majorité des IMFs sont devenues membres car au début l’initiative est partie d’un noyau qui a été rejoint par les autres IMFs comme la FECECAM, la CPEC, la FINADEV SA, etc. De nouvelles IMFs agréées adhèrent à ALAFIA. En outre, il y a le développement d’expertise dans le domaine de formation des dirigeants et personnel des IMFs nationales et étrangères venant du Niger, du Tchad, du Burundi, du Rwanda, du Congo, etc. les différentes actions du Consortium Alafia qui a atteint une maturité et une notoriété forçant admiration ont été reconnues par la Banque Mondiale. Sur le plan national, Consortium ALAFIA est membre du comité ou conseil d’orientation de plusieurs organisations dont le CGGC, le PADSA-CAFIR, le PNDCC, le FNM, le MCA-Bénin, etc. Il joue un rôle très important dans la mise en œuvre de la politique nationale de microfinance du Bénin.

Citez-nous les outils de management et de motivation du personnel utilisés

pour obtenir ces résultats ?

Au niveau du Consortium Alafia, il existe trois sortes de personnel à savoir les membres qui sont les IMFs et qui travaillent régulièrement en qualité de copropriétaires participant à la prise de décision chez Alafia et peuvent siéger au Conseil d’Administration. Après

cela, le personnel des IMFs formé et pétri d’expériences dans le secteur de la Micro-finance. Il y a enfin le personnel de la direction générale, la cheville ouvrière de l’institution qui à travers le Plan de Développement Stratégique (PDS) de cinq ans œuvre pour l’atteinte des objectifs de la structure. Les départements stratégiques dont disposent l’institution pour la fourniture des services aux membres et pour son fonctionnement constituent son épine dorsale. Il s’agit de la formation, de la Communication et Marketing, de l’assistance Technique et de la Centrale d’Echange d’Informations (CEI) qui est un dispositif filtre mettant à nus des clients insolvables des IMFs. Parlant de la motivation proprement dite, l’accent est mis sur la responsabilité de chaque agent de la direction disposant d’un cahier de charges évalué chaque mois par un comité de direction. Lorsque l’agent exécute normalement ses tâches, il reçoit des félicitations et des encouragements qui peuvent aller parfois à des primes à la fin de l’année.

La crise au sein des grandes IMFs a-t-il un impact sur le secteur de la

Micro-finance au Bénin ?

Le secteur de la micro-finance au Bénin est actuellement touché par

M. Prosper SOGLO, Président du Conseil d’Administration

Trophée du CGAP au Consortium ALAFIA

Page 16: Magazine de l'entreprise du Bénin

16 Le Magazine de l’Entreprise

des crises qui affectent sa performance. Les IMFs ont des difficultés internes qui ne favorisent pas correctement leur émergence malgré l’existence des partenaires comme l’Etat qui a pris un certain nombre de mesures incitatives au profit des IMFs. Parlant de ces mesures, il y a la création du Fonds National de Micro-finance, un creuset de refinancement des IMFs dans des conditions bien étudiées et qui met en œuvre le programme Micro Crédit aux Plus Pauvres (MCPP) grâce à des IMFs prestataires et la Commission Nationale de Recouvrement des Créances des Institutions financières disposant d’une structure technique d’exécution dirigée par un magistrat expérimenté et ayant des cellules de recouvrement composées d’officiers de police judiciaire de la gendarmerie et de la police déployées auprès des institutions financières. La commission vient de démarrer effectivement ses activités. Avec elle, nous espérons voir se réduire considérablement le poids de nos créances en souffrance. Je plaide pour le renforcement de ses moyens par l’Etat.

Quelles sont actuellement vos perspectives et plaidoyer pour la professionnalisation effective du secteur de la micro-finance au Bénin ?

D’abord la loi qui réglemente la microfinance dans l’espace UEMOA appelée loi PARMEC est améliorée et le système d’agrément sera unique et à vie aussi bien pour les mutuelles et coopératives de microfinance que pour les associations et sociétés de microfinance. Consortium Alafia entend travailler également pour que le comité national de la micro-finance puisse être mis en place. Ce comité sera chargé de la mise en œuvre de la Politique Globale de Développement du Secteur de la Micro-finance au Bénin. Ceci est en effet un document stratégique conçu pour corriger les grandes faiblesses du secteur. Il a été validé par le gouvernement en 2007. Aussi le contrôle du secteur sera-t-il renforcé. Il sera fait par la Cellule de Surveillance des Structures de Financement Décentralisées (CSSFD) ex Cellule

de Micro-finance, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et par la commission bancaire. S’agissant du plaidoyer, il faudrait que la nouvelle loi qui réglemente la microfinance soit ratifiée par le Bénin qui reste le seul pays encore en arrière sur ce plan dans l’espace UEMOA. Ensuite, l’Etat doit mettre en place une politique de fiscalité adaptée aux IMFs qui favorise le secteur tout en diminuant les différents impôts et taxes quelle que soit la forme juridique des IMFs. Par exemple la TAF (Taxe sur Activité Financière) payée par certains clients doit être annulée afin de permettre à ces derniers d’avoir un accès sans taxe aux micro-crédits. J’invite les clients au respect de leurs engagements et à des recherches de solutions de règlement à l’amiable lorsqu’ils rencontrent des problèmes dans le remboursement de leurs

crédits, et non à être les premiers à trainer les institutions devant les juridictions. Le remboursement est un élément fondamental dans le système de micro-crédit et sans remboursement, il n’y a pas de crédit à l’économie. En ce qui concerne les garanties, il faut que les sûretés pour octroi de crédit soient revues aux Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME). A ce niveau, une loi définissant les garanties spécifiques que les MPME peuvent fournir serait la bienvenue. Enfin une réglementation rigoureuse de réprimande de l’insolvabilité volontaire et organisée de certains clients indélicats des IMFs est indispensable. Le secteur de la micro-finance est un véritable outil de réduction de la pauvreté de par le monde entier. Au Bénin, l’Association Consortium Alafia œuvre de façon permanente pour enlever les différents goulots d’étranglement afin de donner plus de visibilité au secteur. Pour ce faire, l’Etat, le partenaire privilégié du secteur doit jouer sa partition en insufflant un nouveau dynamisme au secteur tout en favorisant son émergence effective. Le Consortium ALAFIA qui est désormain institué par la nouvelle loi réglémentant le secteur dans l’UEMOA est tout à fait disposé à lui apporter son concours dans l’amélioration des performances de ce secteur dans la production de la richesse pour une grande croissance économique au Bénin.

CONSORTIUM ALAFIASiège : Lot N° 1323 - M Ste Rita Quartier GBEDAGBA - Rue N° 156

02 BP 1052 COTONOU - Tél : (229) 21 32 66 58/47 30 - Fax : (229) 21 32 67 80E-mail : [email protected] ou [email protected]

Site web : www.alafianetwork.org

Siège de Consortium ALAFIA situé à Ste Rita à Cotonou

Page 17: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 17

Page 18: Magazine de l'entreprise du Bénin

18 Le Magazine de l’Entreprise

L’AGENCE NATIONALEDES BENINOIS DE L’EXTERIEUR

(ANBE)

Jean Marie EHUZU, Ministre des Affaires

EtrangèresLes béninois de l’extérieur sont un capital précieux sans lequel le développement de notre pays ne peut s’opérer.

Le Bénin compte beaucoup de citoyens migrants dispersés dans plusieurs pays du monde.Que ce soit de façon visible c’est-à-dire transfert d’argent par circuit financier, réalisation de projets générateurs de main d’œuvre ou de façon invisible c’est-à-dire par les réseaux informels spécifiques de transfert ou aide à la famille…etc, ces béninois apportent, chaque jour que Dieu fait, leur contribution à l’œuvre de la construction nationale. Mais quelles que soient leurs situations ou leurs conditions de vie dans le pays d’accueil, la terre

nationale reste la terre natale, la seule qui ne rejette pas quand survient une catastrophe ou même quand l’appel de cette terre devient irrésistible devant la grisaille des jours d’« exil ».En répondant à l’appel de la population lors de la Conférence nationale de février 1990 où il est nécessaire de mobiliser et de capitaliser le potentiel des citoyens de l’étranger comme source précieuse et durable pour le processus du développement du Bénin, l’Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur (ANBE) a été mise en place par décret n°2000-653 du 29 décembre 2000.Il est évident que ceux qui sont partis souvent pour le mieux-être de ceux qui sont restés, méritent de retrouver leur place sur cette terre qui est nôtre. Ainsi, placée sous tutelle du Ministère

des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur qui joue le rôle de veuille, l’ Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur intervient principalement pour la mobilisation et l’accompagnement de l’apport des béninois de l’extérieur au développement de leur pays d’origine et à la réinsertion des compatriotes de l’extérieur revenus au Bénin.

Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africai-ne, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur

Page 19: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 19

ANBE : INTEVIEW AU DIRECTEUR EXECUTIF

Présentez-nous l’Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur (ANBE) et dites-

nous comment est née l’idée de création d’une telle agence

L’Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur (ANBE) est un établissement public administratif créé par décret n° 2000-653 du 29 décembre 2000. Elle est actuellement sous la tutelle du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur.L’idée de création d’une telle agence remonte à la Conférence nationale de février 1990 où il est apparu nécessaire de mobiliser et de capitaliser le potentiel des citoyens de l’étranger comme ressource précieuse et durable pour le processus de développement du Bénin.

En 1997, ce projet a évolué, avec la tenue de la conférence des Béninois de l’extérieur sur l’initiative du gouvernement. À l’issue de cette conférence, il a été décidé de créer l’Agence Nationale des Béninois de l’Extérieur (ANBE) afin de permettre aux compatriotes de l’étranger une pleine participation à la vie nationale. L’ANBE est donc née de la volonté des pouvoirs publics de faire des citoyens de l’extérieur des acteurs à part entière du développement du pays.

- de créer un cadre de mobilisation et d’orientation de l’épargne des Béninois de l’extérieur vers les besoins de développement au Bénin ;- d’accompagner et de suivre les interventions des Béninois de l’extérieur en faveur des efforts de développement au Bénin ;- de contribuer à assurer la protection

Jean Bénoit ALOKPON, Direction Exécutif de L’ANBE

Le Directeur Exécutif au milieu avec son équipe de travail

sociale des Béninois de l’extérieur ;

- d’accompagner ou de faciliter la réinsertion socioéducative et socioprofessionnelle des Béninois de l’extérieur qui rentrent définitivement au pays.

Toute l’intervention de l’ANBE peut ainsi s’articuler autour de deux grands axes :

* la mobilisation et l’accompagnement de l’apport des Béninois de l’extérieur au développement de leur pays d’origine ;

* la réinsertion des Béninois de l’extérieur revenus au Bénin.

Comment acquiert-on le statut de « Béninois de l’extérieur » ?

Conformément aux documents de travail de l’ANBE1, on entend par Béninois de l’extérieur toute personne physique, d’origine béninoise (c’est-à-dire de naissance) ou devenue béninoise par naturalisation, régulièrement résidant à l’étranger et qui se réclame tel. Au-delà de cette clarification conceptuelle élémentaire, il est important de préciser que pour avoir le statut de Béninois de l’extérieur pouvant bénéficier des facilités de réinsertion au Bénin, il faut avoir séjourné au moins dix (10) ans à l’étranger2.

Quelles sont les différentes actions que l’ANBE développe

avec les Béninois de l’extérieur ?

Page 20: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le niveau actuel des ressources financières de l’agence constitue la limite majeure à ses capacités d’intervention. En effet, le financement de l’Agence est aujourd’hui limité à la subvention d’exploitation de l’État. Cette subvention était de 30 000 000 de F CFA au démarrage des activités de l’ANBE, en 2001. Elle a évolué et s’est établie autour de 50 000 000 depuis 5 ans. Mais au regard de la mission de l’institution, elle demeure largement en deçà des besoins réels, et ce malgré les efforts constants de maîtrise des charges de fonctionnement et d’investissement. Dans ces conditions, le financement des activités de l’Agence se trouve sensiblement réduit. Il convient de souligner que la situation budgétaire de l’agence requiert une attention plus soutenue. En effet, en dépit des atouts que présente son statut juridique (autonomie financière et de gestion), elle n’arrive pas à mobiliser des ressources financières, en dehors de la subvention d’exploitation de l’État. Cette situation ne permet pas à l’ANBE d’effectuer des missions à l’étranger afin de mobiliser son groupe cible autour de ses projets. Or, cette « proximité » entre l’ANBE et la diaspora est vitale pour emporter l’adhésion de cette dernière. Par ailleurs, le personnel de l’Agence ne bénéficie pas de formations adaptées. L’insuffisance de matériels et d’équipements aggrave cette faiblesse. Toutes choses qui entravent la performance de l’ANBE.

Quels sont les critères d’éligibilité à la réinsertion des Béninois de

l’extérieur ?

Les critères d’éligibilité des Béninois de l’extérieur à la réinsertion sont : - avoir le statut de Béninois de l’extérieur ;- avoir été régulièrement immatriculé à l’ambassade ou à un consulat du Bénin auprès de son pays d’accueil ; - fournir la preuve de son retour durable (projet économique, orientation scolaire ou universitaire, etc.) - se faire recenser par les services

de l’ANBE : * dès son retour, s’il s’agit de rapatriement forcé et collectif ; * dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent, lorsque le retour est individuel, dans le cas de rapatriement forcé ou volontaire.

Quelles sont vos perspectives d’action ?

En synergie avec les autres structures chargées des questions de la diaspora au Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur, et en partenariat étroit avec le Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur (HCBE), l’Agence entend réaliser à court et moyen termes les actions ci-après :

- plaidoyer pour la mise en place d’un fonds dédié à la réinsertion des Béninois de l’extérieur revenus au pays ; - financement de l’étude de faisabilité de la création d’une banque pour les Béninois de l’extérieur ; - plaidoyer pour la mise en place d’un régime préférentiel d’incitation à l’investissement des Béninois de l’extérieur au Bénin ;

- mise en place d’une caisse de prévoyance pour les Béninois de l’extérieur qui ne remplissent pas les conditions d’accès aux services bancaires classiques ; - développement d’un projet immobilier au profit des Béninois de l’extérieur.

Il importe peut-être de souligner que dans le souci de rendre encore plus viable la contribution de la diaspora à l’œuvre de construction nationale et d’inciter les ardeurs encore timides, l’ANBE a

entrepris, à la suite des études et des films documentaires, un recensement qui se veut exhaustif des réalisations des Béninois de l’extérieur au pays. Cette base de données fiables apparaît comme un outil indispensable à la prise de décision.

01 BP 3462 ; Tél : (229) 21 31 85 64 /Fax : (229) 21 31 16 22; e-mail : [email protected] ; site web: www.abne.org Cotonou - BENIN

Contacts :

Dans le cadre de ses services aux Béninois de l’extérieur, pour le compte du développement du Bénin, l’agence a mené des actions de communication, avec notamment :- la réalisation de brochures et guides pour informer ces citoyens sur les opportunités d’épargne et d’investissement au pays, appuyées de conditionnalités plus souples pour eux ; ces documents informent également le citoyen de l’extérieur sur l’appui institutionnel, l’accompagnement que lui offre sa patrie mère pour ses investissements au Bénin ainsi que pour son retour et sa réintégration éventuelles dans son pays d’origine ; - la réalisation de films documentaires, tant sur la contribution des Béninois de l’extérieur aux efforts de développement du Bénin que sur les cas de succès et d’échec de réinsertion des Béninois de l’extérieur revenus au pays ; - la création d’un site web pour échanger plus facilement avec les Béninois de l’extérieur ;

- des visites de travail aux communautés béninoises de l’étranger ; - l’organisation de visites de sites touristiques du Bénin à l’intention des Béninois de l’extérieur afin de mieux faire de ces derniers des promoteurs des atouts et de l’image touristiques de notre pays sur leur terre d’accueil. Par ailleurs, l’agence accompagne les initiatives des Béninois de l’extérieur en leur apportant son appui institutionnel. Ainsi, elle : - coordonne et gère les dons des Béninois de l’extérieur aux populations béninoises ; - facilite les procédures des diverses opérations de la diaspora béninoise au Bénin ; - assure le suivi et l’encadrement des microprojets communautaires ainsi que des investissements productifs que font nos compatriotes de l’étranger au Bénin. Depuis quelque temps, l’ANBE développe un partenariat avec des institutions de promotion immobilière au profit des Béninois de l’extérieur. Les banques et établissements financiers, les sociétés d’assurance et de prévoyance sociale sont également associés au déploiement de la stratégie de l’Agence.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans

l’accomplissement de votre mission ?

Le siège de L’ANBE

Page 21: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 21

DOSSIER DU MOISClimat des affaires

Le baromètre du conseil français des investisseurs en Afrique Par A. Victor Fakeye

Pour plaider à une amélioration du cadre des affaires en Afrique, le CIAN, l’une des organisations importantes regroupant la plupart des investisseurs français sur le continent africain s’est proposé dans son rapport annuel de 2009 d’analyser et apprécier les pays qui facilitent l’investissement étranger. Nous vous faisons dans ce dossier le point complet du rapport. Cette étude du conseil français des investisseurs en Afrique vient compléter les actions des autres acteurs comme les gouvernements et les organismes spécialisés dont leur intervention sont limitées par trois facteurs :

1.Les pays africains pourvus d’importantes ressources minières et pétrolières ne dépendent pas des bailleurs de fonds et les « conditionnalités » les laissent indifférents ;2.Les discours sur la « bonne gouvernance » ont un effet limité par les préoccupations diplomatiques des uns et des autres. 3.Les Etats africains ne supportent plus les remontrances des Etats étrangers. Le NEPAD en instituant «le jugement par les Pairs » marquait bien cette volonté africaine de régler «en famille » les dysfonctionnements éventuels et de se dispenser des leçons reçues de l’extérieur.

Ainsi, comme on le constate, la marge de manœuvre des administrations est réduite et c’est bien aux organisations professionnelles d’exprimer comment motiver les investisseurs : qui mieux que les entreprises elles-mêmes peut définir leurs besoins ?

Le baromètre CIAN, réalisé à partir d’un sondage auprès des hommes d’affaires et investisseurs français en Afrique, donne le pouls duc climat des affaires dans 22 pays qui ont répondu à l’enquête. L’enquête couvre l’évolution des chiffres d’affaires, des résultats et des investissements des entreprises ; l’appréciation par les opérateurs de leur environnement et ceci constitue le baromètre.

Le magazine de l’entreprise présente ici seulement la partie sur la perception des opérateurs économiques et des investisseurs sur l’environnement des affaires.

L’Afrique réformatrice

Pour la première fois, quatre pays africains figurent parmi les 10 premiers réformateurs au monde en 2007-2008 dans le Rapport de la Banque mondiale : le Sénégal, le Burkina Faso, le Botswana et l’Egypte. Selon ce rapport, le champion mondial de la réforme de l’exécution des contrats en 2007-2008 a été… le Mozambique. S’agissant du commerce transfrontalier, c’est au Sénégal que revient la palme et pour l’embauche des travailleurs : le Burkina Faso. Les auteurs notent aussi que les réformes se multiplient dans trois pays sortant de conflits : le Liberia, le Rwanda et la Sierra Leone.

ALGERIE

L’environnement des affaires

Il présente une note moyenne globale de 2,6/5. Il comporte des points forts (note supérieure à 3/5) : les infrastructures aéroportuaires, les télécommunications, le droit du travail, le personnel de maîtrise, le faible absentéisme, le coût des facteurs de production (eau, énergie, transport).

Mais aussi plusieurs points faibles (note inférieure à 2/5) : le réseau ferré, la gestion portuaire, les procédures douanières, la fraude douanière et fiscale, la faible efficacité administrative, les délais de paiement et des procédures, les jugements arbitraires, le droit foncier, le secteur bancaire, l’impact du secteur informel. L’état de corruption est apprécié comme très moyen à un niveau de 2,1/2.

MAROC

L’environnement des affaires

Il est toujours bon avec une note globale moyenne de 2,9/5. On relève de nombreux points forts : les infrastructures routières, ferrées, portuaires, la gestion

aéroportuaires, le réseau aérien local, les télécommunications (5/5), le régime fiscal, le secteur bancaire, le droit du travail, le personnel de maîtrise, le faible absentéisme, la formation, la sécurité, la fiabilité des partenaires, le coût de l’eau, de la main-d’œuvre et des transports. Au rang des rares points faibles, on peut cependant citer : les délais de paiement et des procédures juridiques ou encore l’impact du secteur informel. La corruption n’est pas très bien notée à 2/5.

TUNISIE

L’environnement des affaires

Il est favorable et enregistre une note globale moyenne de 3,1/5. Les points faibles ne touchent que quelques secteurs : les procédures douanières, les délais de payement, les jugements arbitraires et la fraude fiscale.

Les points forts prédominent et l’on peut citer notamment : le réseau routier, les infrastructures et aéroportuaires, les télécommunications, le régime fiscal et le réseau de fiscalité, le faible impact du secteur informel le plus faible du Maghreb, le droit du travail, le personnel de maîtrise, la sécurité (4/5), le coût de tous les facteurs de production. Le niveau de corruption faible, obtient une note de 3/5

BENIN

L’environnement des affaires

Il présente une note globale moyenne de 2,5/5. On relève avec satisfaction un certains nombres de points forts : le réseau routier, le secteur bancaire, la formation, la sécurité, le coût de la main d’œuvre, les transports maritimes et routiers. Il subsiste néanmoins des secteurs faibles encore préoccupants tels que le réseau ferré, la fraude fiscale, l’impact du secteur informel et la corruption, qui est notée négativement à 1,5/5.

Page 22: Magazine de l'entreprise du Bénin

22 Le Magazine de l’Entreprise

BURKINA FASO

L’environnement des affaires

Il présente, comme au Bénin, une note globale moyenne de 2,5/5.

Les opérateurs regrettent toujours la fraude douanière et fiscale et le délai des procédures, l’impact du secteur informel, le coût de l’eau et de l’électricité ou encore la corruption, qui obtient une note très moyenne de 2/5.

Mais ils se déclarent satisfaits du réseau routier et aérien local, des télécommunications, des banques, du droit du travail, de la sécurité, du faible absentéisme, de la formation et du coût de la main d’œuvre.

CÔTE-D’IVOIRE

L’environnement des affaires

Il obtient une note globale moyenne de 2,6/5.

Parmi les points forts en 2008, on note une bonne appréciation du réseau routier, qui s’est amélioré, des infrastructures portuaires et aéroportuaires ainsi que des télécommunications. Sont également bien jugés : le secteur bancaire, le droit du travail, le régime fiscal, la qualité du personnel de maîtrise et les transports maritimes. Les points faibles portent sur des préoccupations telles que la fraude douanière et fiscale, les délais de paiement, les jugements arbitraires, l’impact du secteur informel, la sécurité et le coût de l’électricité et l’état de corruption qui est élevé avec une note de 1,4/5.

GHANA

L’environnement des affaires

Il présente l’indice le meilleur de la zone : 2,8/5. Les points forts satisfaisant l’investisseur étranger sont les suivants : le réseau routier, les infrastructures portuaires et aéroportuaires, les télécommunications, le régime fiscal, le secteur bancaire, la sécurité et les transports maritimes et routiers. Il est à remarquer que l’état de la corruption est bien noté à 2,4/5. Les points faibles portent sur le droit foncier, l’insuffisance de personnel de maîtrise et l’absentéisme de même que la formation et surtout le coût élevé de l’électricité, conséquence de la crise énergétique en 2007.

Durée moyenne, estimative*, des délais de dédouanement

par grands ports d’Afrique subsaharienne

Ports Nombre de joursDakar 7Abidjan 7Lagos 30Douala 10 à21Luanda 14Maputo 4 à5Beira 7Mombassa 12Dar es-Salaam 10

* Ces délais ne sont que des ordres de grandeur fournis par des opérateurs locaux au vu de leur expérience et ne sont en aucun cas des données statistiques et a fortiori réglementaires. En outre, ces délais peuvent varier considérablement en fonction de nombreux facteurs locaux.

GUINEE CONAKRY

L’environnement des affaires

Il présente une note globale moyenne de 2/5, soit la plus médiocre de la zone. Les points forts sont assez peu nombreux compte tenu de la situation et sont : les infrastructures portuaires et aéroportuaires, le secteur bancaire, le faible absentéisme et le coût de la main d’œuvre qui sont jugés satisfaisants. En revanche, plusieurs facteurs non satisfaisants peuvent dissuader l’investisseur : le mauvais état du réseau ferré, les liaisons aériennes locales, les télécommunications, la fraude fiscale et douanière, l’insuffisance de l’administration, les délais de paiement, les jugements arbitraires, le coût de l’eau et l’électricité et des transports routiers. L’état de la corruption y est très mauvais et est noté à 1 sur une échelle de 1 à 5.

MALI

L’environnement des affaires

Il présente une note globale moyenne de 2,5/5. Les points essentiels de satisfaction sont le réseau routier, les télécommunications, le faible absentéisme, la sécurité, le coût de la main- d’œuvre, de l’eau et des transports routiers. Parmi les moins satisfaisants, on relève le mauvais état ferroviaire, la fraude fiscale et douanière, les délais de paiements, les jugements arbitraires, l’impact du secteur informel et le coût de l’énergie. Le niveau de corruption, élevé, y est noté à 1,2/5.

MAURITANIE

L’environnement des affaires

Il obtient la note globale moyenne de 2,1/5, soit la plus faible des quatre pays du Nord du continent.

On relève cependant des points forts tels que le bon réseau routier et portuaire, les télécommunications, le secteur bancaire, la sécurité, le coût de la main-d’œuvre. Pour le reste, les points faibles sont tous notés très bas, autour de 1 ou 1,5 : le réseau ferré et aérien local, la fraude douanière et fiscale, la faible efficacité de l’administration et les délais de paiement, les délais des procédures, les jugements arbitraires, le droit foncier, le personnel de maîtrise, la formation, le coût de l’énergie et des transports aériens. L’état de corruption, très élevé, se situe à 1,4 sur une échelle de 1 à 5.

NIGERIA

L’environnement des affaires

Il obtient, avec la guinée, la notation la plus médiocre de la zone, soit 2,1/5 Mis à part quelques points positifs tels que les infrastructures portuaires et aéroportuaires ou le secteur bancaire, les obstacles négatifs à l’investissement prédominent : réseau routier et ferré, fraude douanière et fiscale, harcèlement fiscal, impact du secteur informel, sécurité, fiabilité des interlocuteurs, coût de l’eau, de l’énergie et des transports maritimes. Le niveau de corruption est perçu élevé et y est noté 1/5.

SENEGAL

L’environnement des affaires

Il présente une note globale moyenne de 2,7/5. Au rang des points forts : les infrastructures portuaires et aériennes, les télécommunications- les mieux cotées de la zone-, le régime fiscal, la qualité du personnel de maîtrise, le coût de la main-d’œuvre, la formation et la sécurité. En revanche, le mauvais état du réseau ferroviaire, la fraude douanière et fiscale, les jugements arbitraires, les délais de procédures et de paiement, les coûts élevés de l’énergie et l’impact du secteur informel restent les principaux sujets de préoccupation des entreprises. Le niveau de la corruption, très moyen, est noté à 2,1/5.

TOGO

L’environnement des affaires

Il est noté globalement à 2,6/5. Le pays dispose de bonnes infrastructures (et d’une bonne gestion) portuaires et aéroportuaires. Il compte dans ses ressources humaines un bon personnel de maîtrise à faible taux d’absentéisme et le coût de la main-d’œuvre est raisonnable. La sécurité est moyenne. Les tarifs et procédures douaniers sont satisfaisants. Il dispose d’un assez bon réseau bancaire.

Page 23: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 23

Le coût des transports maritimes est satisfaisant. En revanche, le Togo souffre d’un certain nombre de handicaps : le réseau routier, ferré et aérien local, la fraude douanière et fiscale, les délais de paiement et des procédures, les jugements arbitraires, l’impact du secteur informel, le coût de l’énergie. Le niveau de corruption n’y est pas très bien noté à 1,6/5.

CAMEROUN

L’environnement des affaires

Il obtient la notation globale moyenne de 1,9/5. Bien que les points forts soient moins bien notés que dans l’enquête précédente, certains secteurs demeurent toujours satisfaisants tels que les télécommunications, le secteur bancaire, le personnel de maîtrise, le faible absentéisme et de la main-d’œuvre. Les points faibles se situent au niveau des infrastructures en général, des liaisons aériennes locales, des douanes et de la fraude douanière et fiscale, de l’efficacité de l’administration, de la Justice et du droit foncier, de la sécurité, du coût de l’énergie et des transports aériens, de l’impact du secteur informel. Le niveau de la corruption y est élevé et obtient une note de 1,1 sur 5.

CONGO BRAZZAVILLE

L’environnement des affaires

Il s’établit en notation à 1,8/5. Les quelques points satisfaisants sont : les infrastructures aéroportuaires, le secteur bancaire, le faible absentéisme et la sécurité. Les nombreux points faibles suivants constituent encore le principal frein au développement : la faiblesse du réseau routier, de la gestion portuaire, du réseau ferré et aérien local, les procédures et la fraude douanière et fiscale, l’inefficacité de l’administration et les délais de paiement, les procédures et les jugements arbitraires, le droit foncier, l’impact du secteur informel, la formation, le coût de l’eau et de l’énergie et des transports aériens et routiers. L’état de corruption est perçu comme élevé, il est noté à 1/5.

GABON

L’environnement des affaires

Il connaît la meilleure notation de la zone avec 2,5/5. Il est satisfaisant pour les infrastructures et la gestion ferroviaires, portuaires et aéroportuaires, le régime fiscal, le secteur bancaire, le droit du travail, le personnel de maîtrise, la sécurité et la

protection de l’environnement. En revanche, les entreprises déplorent le mauvais état du réseau routier, les délais des procédures et les jugements arbitraires, le coût de la main-d’œuvre et des transports. Le niveau de la corruption, jugé comme moyen, est noté à 2,4/5.

GUINEE-EQUATORIALE

L’environnement des affaires

Il est noté globalement à 2,4/5. Pour les entreprises, le pays ne dispose aujourd’hui que de peu d’atouts : le réseau routier et les infrastructures aéroportuaires, le régime fiscal, la sécurité.

En revanche, il y a insuffisance de ressources humaines pour gérer le pays et les points faibles concernent : le défaut de personnel de maîtrise, l’absentéisme, le niveau de la formation, le coût de la main-d’œuvre, la gestion portuaire et aéroportuaire, le réseau aérien local, les jugements arbitraires, la pression fiscal, le secteur bancaire, le coût de l’eau et de l’électricité. L’état de corruption y est plutôt moyen et est noté à 2,3/5.

RDC CONGO

L’environnement des affaires

Il est noté 1,9/5, soit la notation la plus faible de la zone. Quelques facteurs positifs émergent du tableau dans cet environnement toujours difficile : les télécommunications, le secteur bancaire (moyen), le coût de l’eau et de l’énergie, de la main-d’œuvre, et des transports aériens et maritimes.

Le pays en reconstruction présente encore de nombreux facteurs négatifs : les infrastructures routières, ferrés, portuaires et aéroportuaires y compris leur gestion, le réseau aérien local, la fraude douanière et fiscale, la faible efficacité de l’administration, les délais de paiement, la Justice y compris les jugements arbitraires et les délais de procédures, le droit foncier, l’impact du secteur informel, le personnel de maîtrise ou encore le coût des transports routiers. L’état de corruption n’y est pas bon, il est noté à 1 sur 5.

TCHAD

L’environnement des affaires

Il est noté globalement à 1,8/5. Il est satisfaisant pour la gestion aéroportuaire, les télécommunications, le secteur bancaire et le coût de la main-d’œuvre. Mais est assez médiocre sur de nouveaux points : les réseaux routiers et aérien locaux, la fraude douanière et fiscale, les jugements arbitraires et les délais des procédures, le droit foncier, l’impact du secteur informel,

la sécurité, la fiabilité des partenaires, le coût de l’énergie et des transports aériens ; autant de handicaps pour les investisseurs installés ou potentiels. Le niveau de la corruption y est élevé, il obtient une note de 1 sur 5.

AFRIQUE DU SUD

L’environnement des affaires

Il reçoit une notation très supérieure à la moyenne, soit 3,4/5. Les appréciations sont particulièrement élogieuses pour l’ensemble des facteurs, tous positifs à l’exception de la sécurité et du réseau ferré.

L’Afrique du Sud dispose d’infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires de haut niveau, d’un bon réseau aérien et de télécommunications performantes. On note l’efficacité du système douanier et fiscal, de la Justice, du secteur bancaire, la fiabilité des interlocuteurs, et la faiblesse des coûts de facteurs de production. Le niveau de la corruption, faible, est noté à 2,8/5.

KENYA

L’environnement des affaires

Il obtient une moyenne globale de 2,7/5. Les opérateurs au Kenya déclarent être satisfaits des infrastructures aéroportuaires et du réseau aérien local, du secteur bancaire, du personnel de maîtrise, de la faiblesse de l’absentéisme, du bon niveau de la formation, et de la protection de l’environnement. En revanche, le mauvais état des réseaux routiers et ferré, les fraudes douanières et fiscales, les délais des procédures et les jugements arbitraires, la sécurité, ou encore le coût de l’énergie préoccupent les investisseurs. L’état de corruption n’y est pas très bon, il est noté à 1,6/5.

MADAGASCAR

L’environnement des affaires

Il est noté à 2,7/5.Il comporte des points forts tels que les infrastructures portuaires et aéroportuaires, le réseau aérien local, les télécommunications, le secteur bancaire, le droit du travail, le faible absentéisme, la sécurité, le coût de la main-d’œuvre. Néanmoins, de nombreux points faibles demeurent tels que le mauvais état des infrastructures routières et ferrées, la fraude douanières et fiscale, les délais de paiement et des procédures, les jugements arbitraires, le droit foncier, l’impact du secteur informel, le coût de l’eau et de l’électricité. L’état de corruption est estimé très moyen, il est noté à 1,9/5.

Page 24: Magazine de l'entreprise du Bénin

24 Le Magazine de l’Entreprise

L’Entreprise face au défi de la Gouvernance et de l’Information Financière

Amadou Rouf FaimiPrésident du Conseil d’Administration du cabinet Deloitte FranceA l’occasion d’une conférence publique sur la gouvernance des entreprises, organisée par l’ordre des experts béninois et le conseil national du patronat du Bénin, Monsieur Amadou Rouf Faimi du cabinet Deloitte, de passage à Cotonou a présenté une communication dont nous vous invitons à la lecture. Le Cabinet Deloitte est le deuxième au plan mondial en termes de positionnement sur le marché Audit. Il détient une part de marché solide sur les grandes entreprises.

Comme vous pouvez l’imaginer, c’est aussi pour moi un honneur redoutable d’avoir à traiter ce sujet, notamment dans un moment de crise financière, où la gouvernance est fortement interpellée sur tous les marchés financiers, où la gouvernance est fortement interpellée sur tous les marchés. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le monde des affaires tourne autour d’un socle, un seul, depuis la nuit des temps : la Confiance.

Vous le vivez quotidiennement, vous qui savez qu’il n’y a de négoce que de confiance. Or la confiance vis-à-vis d’une entreprise ne se décrète pas : elle se gagne avec le temps et se forge autour d’un certain nombre d’éléments immuables qu’il me plait ici de rappeler devant vous.

Qu’est-ce qui attire donc la confiance vers une entreprise plutôt que vers une autre ?

. d’abord la qualité du projet dont elle se dote, c’est-à-dire au fond, la vision clairvoyance du marché dans lequel elle opère ; . ensuite, la gouvernance dont elle s’entoure pour mener à bien son projet ;

. enfin, la disponibilité, la fiabilité et la qualité de son information financièreCommençons par quelques rappels sur l’entreprise, à savoir son rôle dans la cité et les facteurs clés qui conditionnent son succès.

D’abord l’entreprise dans la cité.

Tout comme l’Etat, l’entreprise a un rôle spécifique et principal à jouer dans la cité. En effet si le rôle de l’Etat, comme cela est de mise dans tout environnement économique structuré, est notamment de créer le cadre institutionnel qui permet d’une part aux entreprises de se développer dans le respect de règles

transparentes et d’autres part aux citoyens d’être assurés que le droit est respecté et appliqué par la justice avec équité et indépendance, celui de l’entreprise est tout aussi essentiel ; l’entreprise est en fait un acteur incontournable dans la vie de la cité. La cité a besoin d’elle, pour vivre, pour se développer, pour prospérer car l’entreprise est un lieu de création de richesses et d’emplois.

Quelle définition pour l’entreprise

L’entreprise a, de son côté, besoin d’un environnement social apaisé et d’une cité riche en talents diversifiés pour l’aider à réaliser ses performances et apporter sa contribution à la vie de notre pays et de nos concitoyens. Dans nos pays en développement, une entreprise est avant tout une structure économique et social, formelle ou non, comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant autant que possible, de façon organisé, pour fournir des biens et services à des clients.

Une autre manière de définir l’entreprise, c’est de la présenter dans ses 3 dimensions :

1. c’est un projet avec une vision et des objectifs clairement définis ;

2. c’est une organisation mise en place pour atteindre ces objectifs définis ;

3. et ce sont des hommes et des femmes, bref des talents, pour mener à bien ledit projet.

L’entreprise est, en tout état de cause, un vecteur essentiel dans le développement de nos pays et dans la lutte contre la pauvreté. Aucun développement ne peut s’imaginer sans le concours des entreprises. Voilà pourquoi l’entreprise doit retrouver sa vraie place, et l’Etat la sienne, qui est de créer les conditions pour que les entrepreneurs puissent jouer leur vrai rôle de créateurs de richesses et d’emplois. Ill en va du devenir de la cité, de son vouloir-vivre ensemble, et, plus important encore, de sa capacité à générer de l’espoir pour les générations à venir.

Soyez donc des créateurs de richesses pour nos pays, des créateurs de valeur

Page 25: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 25

pour vos entreprises, des créateurs d’emploi pour nos fils et nos filles ; et nul doute que ce faisant, vous serez devenus de véritable créateurs de rêves, de rêves salutaires, capables de tourner le regard de la jeunesse de nos pays vers un nouvel horizon, l’horizon de tous les possibles.

Les facteurs de succès des entreprises

Quelles sont les voies et les facteurs des succès des entreprises qui gagnent ?

. Le 1er facteur me parait être la clarté et la cohérence du projet d’entreprise, l’ambition qui le sous-tend et la volonté de gagner, c’est-à-dire d’être leader sur son marché ;

. Le 2ème facteur, c’est que l’entreprise doit offrir une palette de services riche qui permet de répondre à la fois aux différentes attentes de ses clients et aux besoins des activités à contre cycle ;

. Le 3ème facteur est le portefeuille clients, dont la diversification est un gage de meilleur répartition des risques ;

. Le 4ème facteur est relatif à la couverture géographique qui permet d’élargir le champ de développement de l’entreprise ;

. Le 5ème facteur porte sur le management qui doit être ouvert, éclairé et épaulé par des femmes et des hommes, c’est-à-dire des talents qui constituent la force vive des entreprises. Force est de constater que la capacité des opérateurs économiques, à intégrer et actionner ces différents facteurs de succès, est un véritable enjeu commun à toutes les entreprises du monde entier, quelque soit l’espace géographique ou l’environnement économique dans lequel elles opèrent. Dans nos pays en développement, l’Etat en se désengageant progressivement des secteurs productifs et marchands, a transféré au secteur privé la responsabilité de promouvoir et d’animer au mieux la croissance économique sans toujours bien organiser les conditions de succès de ce transfert. Pour assumer cette responsabilité, les entreprises font généralement face à deux difficultés majeures :

. La première difficulté est relative au financement qui est particulièrement onéreux en Afrique comparé à l’occident ;

. La deuxième difficulté se rapporte à la survie de l’entreprise dans un monde globalisé qui est caractérisé par une concurrence féroce qui fait de la compétitivité le moteur de croissance et de survie des entreprises.

Face à ces difficultés, particulièrement

accentuées dans nos pays en développement, on trouve le rôle majeur de la gouvernance et de l’information financière. En ce qui concerne le Bénin, le tissu économique est marqué, en dehors des filiales de groupes étrangers, par des entreprises privées :

. individuelles ou familiales ;

. de petite et moyenne taille ;

. détenues et dirigées par le ou les fondateurs propriétaires.

Le développement ou simplement le devenir de ces profils d’entreprises est étroitement lié au fondateur ou propriétaire. Ce qui implique au minimum une bonne assurance sur la tête du dirigeant et une excellente couverture sociale.

De telles entreprises sont-elles équipées pour faire face aux enjeux

d’un développement durable ?

Je pense que non car l’essentiel, pour ne pas dire tout, repose sur le chef d’entreprise, fondateur, propriétaire et dirigeant ; les quelques orientations suivantes qui ont fait le succès des entreprises dans d’autres régions du monde méritent d’être considérées. Dans une perspective d’évolution à moyen et long terme, il faudrait que vous acceptiez,…que nous acceptions :

. de bâtir des affaires qui dépassent le cercle familial,. de réaliser des projets, ensemble avec d’autres, au niveau national, régional et international ;

. d’ouvrir le capital de vos sociétés à d’autres partenaires ;. et d’attirer des talents, des compétences techniques et managériales pour accompagner le développement durable de vos entreprises. Soyons justes : j’ai clairement conscience que ces points que je viens d’évoquer présupposent un environnement économique où la confiance est institutionnalisée. Mais permettez-moi de faire l’augure que la méfiance n’est pas une fatalité. Tout au plus incite-t-elle à des réflexes de précautions et de recherche de transparence. Dans cette perspective,

l’information financière joue un rôle très important ; en effet, elle est la matière :

. qui éclaire les investissements et les parties prenantes (dirigeants, employés, clients, fournisseurs, prêteurs, pouvoir publics) sur les performances des entreprises ;

. et qui oriente les décisions d’investissement.

Quels sont alors les ingrédients d’une bonne information

financière ?

Cinq éléments caractérisent une bonne information financière :

1- La pertinence : une information est jugée pertinente lorsqu’elle permet au lecteur, de comprendre, et d’apprécier la situation financière et les performances de l’entreprise. A ce titre, toute information susceptible d’influer sur la décision d’un investissement est jugée pertinente.

2- La fiabilité : pour être jugée fiable, l’information doit refléter fidèlement la transaction qu’elle vise à représenter en privilégiant la réalité de la substance économique sur la forme.

3- La comparabilité : la bonne information financière doit être comparable dans le temps et dans l’espace ; c’est-à-dire d’une année sur l’autre et d’une entreprise à l’autre. La notion de comparabilité renvoie donc aux standards comptables de préparation de l’information financière. Ce n’est pas tant le contenu des standards mais leur appropriation et leur application uniforme qui constituent l’une des principales clés d’une bonne information financière. Le Droit Comptable OHADA offre aujourd’hui un corpus de règles suffisamment large et cohérent avec les réalités du monde des Affaires en Afrique Mais dans un monde de plus en plus globalisé, je ne doute pas que nos professionnels de la comptabilité réfléchissent actuellement au rapprochement, à mon sens inéluctable, du Droit Comptable OHADA avec les normes internationales IFRS devenues le standard prédominant en Europe et de plus en plus appliqué en Asie et aux Etat Unis

4- L’intelligence : l’information doit être facilement compréhensible par tout utilisateur disposant d’un niveau raisonnable de connaissance en management. Pour ce faire, l’information doit être présentée de façon claire et non diffuse

5- La célérité : l’information doit être fournie aux preneurs de décisions au

Page 26: Magazine de l'entreprise du Bénin

moment où elle peut influencer leurs choix.

Comme vous pouvez le constater, les cinq piliers d’une bonne information financière tels que je viens de les indiquer ne présentent aucune difficulté, du moins conceptuelle. Mais comment expliquer donc le déficit frappant de l’information financière des entreprises béninoises ?

Il y a tout d’abord des facteurs internes à l’entreprise. Il s’agit :

1.du manque de ressources compétentes pour assumer certaines responsabilités dans l’entreprise.

2. Du non respect, délibéré ou non, de certains textes et dispositions réglementaires ;

3. De la mauvaise gestion souvent corollaire du manque de talents et d’expertise ;

Et enfin de la culture du secret, du manque de volonté de transparence, qui renvoie à ce que j’évoquais tout à l’heure, c’est-à-dire la méfiance systématisée à défaut d’une confiance institutionnalisée.

A ces facteurs, s’ajoutent des contraintes externes liées à l’environnement des affaires :

1- Premier facteur externe : l’environnement socioculturel

En effet, très peu de dirigeants d’entreprise perçoivent l’information financière comme un véritable outil de

communication et de pérennisation de leurs affaires. La tenue de la comptabilité est souvent perçue comme une obligation légale voire une contrainte fiscale. Dès lors, seules les informations qu’on entend déclarer à l’Administration fiscale sont transmises au comptable pour enregistrement. Par ailleurs, la corruption et la concurrence déloyale sont fortement ancrées dans les mœurs et constituent de véritables gangrènes pour le développement d’un esprit de transparence et d’équité dans les affaires.

2- Le deuxième facteur externe est lié à l’environnement

législatif et réglementaire.

De toute évidence, l’environnement des affaires n’offre pas, à ce jour, suffisamment d’incitations pour tirer les opérateurs économiques de l’informel vers une formalisation de leurs activités. Il faut toutefois souligner les différents progrès réalisés ces dernières années portant notamment sur :

. la réforme de centre des formalités des entreprises et la mise en place du guichet unique ;

. la suppression de la taxe à la création d’entreprises ;

. l’adoption du Code des investissements ;

. la réduction du taux d’impôt sur les sociétés ;

. la création des Centres de Gestion Agrées et leur avantage fiscal.

Plusieurs de ces avancés ont été obtenues

grâce, notamment, aux actions du patronat béninois dont je voudrais ici saluer le dynamisme et la perspicacité ; Je saisis cette occasion pour rendre hommage à son président, Monsieur Sébastien Ajavon, dont nous reconnaissons tous le courage, le dynamisme et surtout la volonté de redonner aux chefs d’entreprises la vraie place qu’ils méritent dans notre pays.

3- Enfin, le troisième facteur externe concerne la perception

du rôle des professionnels comptables.

Le monde des affaires perçoit encore trop l’expert comptable et le commissaire aux comptes comme étant une contrainte plutôt que comme de véritables partenaires pour leurs affaires. Pour terminer mon propos sur les aspects liés à l’information financière, je voudrais ici vous sensibiliser, sur les deux axes de développement auxquels vous, opérateurs économiques et spécialistes de la profession comptable, devrez faire face dans un avenir proche :

1. le premier axe concerne la communication sur les dispositifs de contrôle interne des entreprises ; et

2. Le second axe est relatif à la communication extra financière c’est-à-dire toutes les donnés liées à la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE)

Dans les pays occidentaux, les scandales de ces dernières années ont conduit à l’exigence de la publication d’un rapport sur les dispositifs de contrôle interne des entreprises cotées ou faisant appel public à l’épargne. C’est le cas pratiquement admis aujourd’hui que pour construire une compétitivité à long terme, l’entreprise doit intégrer à sa stratégie de développement une compréhension élargie de ses responsabilités, qui recouvre les domaines :. de la gouvernance,. de l’éthique des affaires. de la gestion des hommes. de l’environnement.

Ces deux éléments que je viens d’énumérer sont déjà aujourd’hui la réalité des entreprises occidentales, et je n’ai aucun doute que dans un environnement de plus en plus globalisé, ces réalités s’imposeront à nos entreprises locales dans les années à venir. Abordons maintenant le deuxième aspect de notre sujet, c’est-à-dire l’entreprise et la gouvernance. J’ai indiqué au début de mes propos que l’entreprise est un espace de création de richesses et d’emploi. Elle est également un système de rapport de forces et d’exercice du pouvoir . Pouvoir entre actionnaire. Pouvoir entre détenteurs du capital et ceux qui sont en charge de le faire fructifier ;. Pouvoir entre dirigeants des entreprises et

Page 27: Magazine de l'entreprise du Bénin

les réalités ;. Pouvoir entre l’entreprise, ses parties prenantes et les acteurs de son environnement économiques et social. L’entreprise reste malgré tout, comme vous le savez si bien, le véritable lieu privilégié de création de richesses. Mais richesse ne rime pas toujours avec sagesse, et s’il y a bien une leçon à tirer de la crise financière mondiale actuelle, c’est qu’il faut bien souvent de la sagesse pour que la richesse s’inscrive dans la durée. En effet, force est de constater que la crise financière actuelle rime avec :

. course effrénée aux gains immédiats ;

. cupidité, appât du gain ;

. manque de sagesse ;

. et déficit de confiance.

La gouvernance apparaît à ce point de vue comme: . un facteur d’équilibre multipartite,. un juge de paix sans lequel les rapports entre les différentes parties prenantes pourraient se transformer en guérilla permanente.

Comme vous le savez, le développement de la gouvernance d’entreprise en occident est étroitement lié :. aux dérapages financiers des dirigeants ; . aux attributions de rémunérations disproportionnées par rapport aux performances réelles et surtout socialement injustifiées ;La fin des années 90 et le début des années 2000 ont été marqués par une vague de scandales financiers parmi lesquels la faillite Enron aux Etats-Unis et tout récemment le scandale des « subprimes » :

. ces scandales ont entraîné une crise de confiance des investisseurs et mis en péril l’attractivité des places financières internationales ; . d’où l’enjeu pour les pays développés de bâtir un nouveau système de régulation financière plus efficace. La réflexion à cette époque était dominée par la pensée libérale qui considérait :

. que la rémunération des dirigeants et mandataires sociaux était certes le vrai sujet à traiter mais que celle-ci pourrait être réglementée;

. et que la « main invisible du marché » offrait à cet égard une garantie suffisante pour éviter les abus : c’est la théorie de l’autorégulation par le marché ;

Après de longs débats, on a finalement

mis en place un système de régulation financière qui va s’appuyer à la fois :

. sur l’autodiscipline professionnelle (Soft Law) piloté par les organisations patronales ;

. et sur l’intervention des pouvoirs publics (Hard Law) en cas de dérapage et notamment sur des sujets emblématiques, brûlants et mobilisateurs de l’opinion publique.

Progressivement une convergence des pratiques, en matière de gouvernance d’entreprise, s’est mise en place autour de 3 piliers :

. Premier pilier de la gouvernance : le Conseil

d’Administration

Il sort renforcé dans son rôle et sa relation avec le management, notamment du fait de la séparation croissante entre les fonctions de contrôle et de management.

La France dispose de 3 modèles :

. le modèle du cumul des pouvoirs : PDG et DG avec le même président pour les 2 organes ;

. la structure duale ‘’ Conseil de Surveillance et Directoire’’ ;

. et le modèle PCA et DG.

On observe également, au niveau de la gouvernance :

. une amélioration de la composition et de diversité du Conseil, avec le poids accru des administrateurs indépendants et une diversité des compétences mieux pensée ;

. Un meilleur fonctionnement du Conseil avec le développement de la pratique des comités :

- le comité d’audit est désormais généralisé ;

- le comité de nomination et de rémunération se développe ;

- le comité des risques ou de la stratégie est toutefois moins répandu.

. Deuxième pilier de la gouvernance : les Actionnaires

Ils sont désormais :

. mieux impliqués dans l’Assemblé Générale ;

. plus écoutés (Club d’actionnaires, site web interactifs, journées d’actionnaires…) ;

. et davantage informés grâce à une meilleur transparence basée sur une communication financière plus approfondie et plus rapidement disponible.

. Troisième pilier de la gouvernance : les Parties

Prenantes

Elles restent encore la partie émergente de la gouvernance ;

Les actions menées dans le cadre du ‘’Développement durable’’ contribuent aussi à une meilleur prise en compte des intérêts des parties prenantes.

Cette approche de la gouvernance est-elle adaptée au profil des entreprises au Bénin ?

La réponse est non car il s’agit, comme je l’ai dit en amont, d’entreprises :. individuelles ou familiales ;. de petite ou moyenne taille. ne faisant pratiquement pas appel public à l’épargne ;. détenues et dirigées par les propriétaires et fondateurs.

C’est donc un domaine où il faut rester pragmatique et recherche une gouvernance adaptée à nos réalités.

Il s’agit, à ce titre :

. de développer une culture d’éthique et de respect des règles ;

. de mettre en place de bonnes procédures de contrôle interne à tous les échelons de l’entreprise et de s’assurer de leur bonne application ;

. d’avoir une politique de rémunération objective et en relation avec les performances réelles des collaborateurs ;

. pour les dirigeants, d’avoir un rôle d’exemple : Tone at the top.

Pour les entreprises qui auront opté pour un Conseil d’Administration, autant avoir un vrai Conseil avec :. des administrateurs réels ;. compétents ;. indépendants ; . et capable de s’explimer librement.

Il faut éviter un Conseil qui ne serait qu’ne chambre d’enregistrement.

Page 28: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 29: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 30: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 31: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 32: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 33: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 34: Magazine de l'entreprise du Bénin

Monsieur Alassane SOUMANOU, Directeur Général de la SOBEMAP

Des mérites reconnus au-delà des frontières du Bénin

Maurice PONOU

Page 35: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 35

L’Office Dahoméen des Manutentions Portuaires (ODAMAP) est créé par décret N°69/80/PR/MTPTPT du 27 mars 1969 en application de l‘ordonnance N°14/PR/MTPTPT du 04 mars 1968, portant Réorganisation et Monopole d’Etat des opérations d’acconage et de manutention au Port de Cotonou. Il a subi de profondes mutations politiques et économiques notamment le 30 novembre en 1975 avec la proclamation de la République Populaire du Bénin et devient Office Béninois des Manutentions Portuaires (OBEMAP), une entreprise publique à caractère industriel et commercial dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière. En février 1990, avec l’avénement de la conférence des forces vives de la nation, elle se transforme en une société libérale cogérée avec les travailleurs : La Société Béninoise des Manutentions Portuaires (SOBEMAP). Elle est actuellement dirigée par Monsieur Alassane SOUMANOU dont l’aura en tant que manager brille hors de nos frontières.

Nommé à la tête de la SOBEMAP depuis le 11 février 2009, M. Alassane SOUMANOU a changé le visage de son institution en termes de performances et de visibilité et compte désormais en faire une structure plus compétitive et un véritable outil de développement économique surtout dans les domaines des manutentions portuaires, de la consignation maritime et de la gestion des parkings de gros porteurs. Cadre émérite et pur produit de la structure, M. Alassane SOUMANOU a pour vision d’inscrire la SOBEMAP dans la dynamique du changement tant prônée par le chef de l’Etat et

s’insère plus efficacement dans les grandes orientations économiques du gouvernement. Il entend faire du port de Cotonou, le plus grand des petits ports de la sous-région et le corridor le plus efficace et le plus rapide pour le passage des marchandises en assurant les prestations à moindre coût, dans les délais les plus courts et aux meilleures conditions. Plusieurs actions ont été menées en vue d’atteindre ces objectifs et permettre à la SOBEMAP d’être compétitive dans un environnement fortement concurrentiel. Il s’agit de la maîtrise des charges par la réduction ou la suppression de certaines charges,

ce qui concourt à l’assainissement des finances de l’entreprise ; de la dynamisation du secteur transit par une démarche qualité (action commercial, marketing et autres) en vue de l’extension du portefeuille clients de la SOBEMAP et pour gagner davantage la confiance de nombreux partenaires au nineau sous-régional et international. A titre d’exemple, on peut citer la négociation avec le groupe MAMBO COMMODITIES de l’affrètement au port de Cotonou, d’un navire transportant HUIT MILLE QUATRE CENTS (8 400) tonnes d’engrais. Ce navire était immédiatement destiné au port de TEMA ou d’Abidjan. Le 10

Siège de la direction générale de la SOBEMAP

Page 36: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise36

avril 2007, ce navire a accosté au port de Cotonou et la SOBEMAP en était le consignataire, le manutentionnaire et le transitaire. Pour augmenter le trafic, la société est passée par exemple de zéro conteneur traité autrefois pour le Burkina-Faso à CENT SOIXANTE QUATRE (164) conteneurs et la prospection continue pour accroître davantage notre part de marché. Sur le plan financier, la SOBEMAP a connu un net accroissement de ces recettes grâce à l’augmentation du portefeuille clients et la conquête de nouveaux trafics. Sur le plan social, la gestion efficiente des ressources humaines a permis l’amélioration du niveau social par la révision à la hausse du taux horaire des dockers et de diverses primes puis la régularisation de la situation administrative de plusieurs agents en contrat depuis plusieurs années ; la mise en exécution d’un plan de formation généralisé à tout le personnel ; la garantie de la fluidité des tours à l’embauche des dockers ; la formation au port de TEMA de quatre cinq (45) treuillistes au sein des commis pour les rendre polyvalents et accroître le rendement ainsi que la formation de 204 pointeurs et 129 treuillistes au sein du personnel occasionnel en vue d’augmenter les performances de l’entreprise. Sur le plan des infrastructures, plusieurs actions ont été engagées. Il s’agit de la réhabilitation et de la rénovation de certains engins de manutention, compte tenu de leur performance dans le traitement des navires. Le coût prévisionnel pour ce programme est de un milliard (1 000 000 000FCFA). on devra également mentionner l’achat des équipements susceptibles de rendre plus performant l’outil de production à travers l’acquisition des engins de manutention haut gamme pour accroître la capacité d’intervention de la SOBEMAP sur les navires, c’est-à-

dire le rythme de chargements et de déchargement des marchandises. Le coût de ces équipements s’élève à cinq milliards (5 000 000 000FCFA) environ. La construction d’un terminal à conteneurs avec toutes les commodités sur un domaine de 6ha 72a 24ca sis dans l’enceinte portuaire : le processus est engagé, la réalisation des études techniques et de faisabilité est achevée, l’appel à candidature est enclenché. Le coût estimatif de ces travaux est d’environ sept milliards trois cent millions (7 300 000 000 FCFA). L’aménagement, le paysage et l’assainissement de six (6) hectares sur la bande des 200 mètres pour le dépotage et l’empotage des conteneurs et de deux hectares pour l’extension du

Parc Tampon Unique des véhicules d’occasion sont prévus. Grâce à toutes ces opérations réalisées la SOBEMAP entend aller dans les jours à venir à la certification aux normes iso 9001.

Un management axé sur la bonne gouvernance d’entreprise

Pour atteindre ces performances, M. Alassane SOUMANOU applique un système de management axé sur la bonne gouvernance d’entreprise, la compétence, l’efficacité, la transparence, l’obligation de résultats et de compte rendu, la formation du personnel et le respect des textes, etc. Il a

Page 37: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 37

également mis en place un système de management participatif à travers la tenue hebdomadaire des réunions du comité direction (CODI) qui sont parfois élargies à d’autres membres du personnel. Ce qui lui a permis de procéder régulièrement à l’évaluation à mi-parcours des actions, d’identifier les difficultés et de mettre en place avec son équipe de nouvelles stratégies nécessaires pour l’atteinte des objectifs préalablement définis. Dans sa ferme volonté de rentabiliser les investissements de plusieurs milliards pour l’achat des équipements et pour la rénovation des engins lourds, l’actuel directeur général de la SOBEMAP s’est lancé dans la conquête des marchés internationaux et sous-régionaux. Dans ce cadre, il n’a ménagé aucun effort pour la reconquête des trafics en négociant avec les multinationales et les armements internationaux tels que : MESSINA, SAF MARINE, DELMAS, CHINA SHIPPING et GETMA pour les encourager à drainer plus de trafic à la SOBEMAP. Aussi, a-t-il a conduit au Mali, du 26 au 30 mai 2009, une forte délégation béninoise pour la prospection commerciale. Ce qui lui a permis d’apprécier à sa juste valeur ce corridor long de 1432 km et de nouer un véritable partenariat avec les opérateurs économiques de Gao, de Mopti et de Kidal. Les retombées de cette croisade commerciale se traduisent par l’arrivée, le 10 août 2009, d’une forte délégation d’opérateurs économiques et de responsables de ministère des Transports Terrestres maliens (environ la trentaine) à Cotonou satisfaits des opportunités d’affaires offertes par la SOBEMAP dans un partenariat gagnant-gagnant. Les mérites de ce manager béninois ont d’autant dépassé les frontières nationales qu’il a reçu le samedi 11 juillet 2009 à Paris, l’Oscar de l’excellence 2009 à l’Hôtel

Méridien au cours d’un dîner de gala présidé par le Conseil International des Managers Africains (CIMA), en présence des ministres, des diplomates et des managers africains venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Congo Démocratique, du Sénégal, etc et de la diaspora résidant en France. Cette distinction qui vient confirmer ses capacités managériales, son leadership, son professionnalisme et ses talents, en l’occurrence celui d’un excellent communicateur à travers ses écrits dont : Le management du changement économique et social. Il s’agit d’un thème sur lequel le manager a eu à entretenir l’auditoire. Pour le Directeur général de la SOBEMAP, M. Alassane SOUMANOU, le

changement loin d’être un slogan, est une opportunité donc une chance pour le peuple béninois qu’il doit saisir pour bâtir une nation émergente, prospère, libre et démocratique. Conditions sine qua non pour la pérennisation des emplois, l’assainissement de la gestion du denier public, le partage des richesses nationales, toutes choses chères au président Boni YAYI. En outre, ce manager exceptionnel a reçu le 15 août 2009 à Dakar de la Confédération Mondiale des Affaires (CMA) le trophée THE BIZZ AWARDS AFRICA qui est la plus importante récompense au monde attribuée chaque année à une entreprise africaine à cause de ses performances et de ses meilleurs résultats.

Remise de cadeaux par les opérateurs économiques Malien au ministre ISSA BADAROU

Page 38: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise38

Interview du Directeur général de la SOBEMAP« L a S O B E M A P : M e i l l e u r e

entreprise de l’année 2009»

Vous avez honoré le Bénin en recevant à Paris le 11 juillet 2009 l’Oscar de l’excellence 2009 décerné par le Conseil International des Managers

Africains (CIMA) , qu’est-ce qui vous a valu ette décoration ?

L’Oscar de l’Excellence décerné à travers ma modeste personne à la SOBEMAP est le témoignage d’une reconnaissance internationale pour une société d’Etat qui a contribué à la création de la richesse nationale grâce au savoir-faire de ses cadres et à la dynamique managériale de son Directeur général que je suis.

J’ai été admis dans la grande famille du Conseil International des Managers Africains parce que bon communicateur, manager et procédurier, le CIMA a suivi les actions concrètes que je pose sur le terrain et les nouvelles orientations stratégiques que je suis en train d’imprimer à la SOBEMAP et cela en présence de quatorze (14) pays africains, des diplomates, des avocats et des gestionnaires d’entreprises privées ou d’Etat. La SOBEMAP après 40 ans d’expériences et de création de richesse nationale a su

tenir tête à ses concurrents dans ce domaine où les ports de Lomé, du Ghana, d’Abidjan et de Lagos ne nous font pas de cadeaux dans la conquête du trafic. Aujourd’hui, la SOBEMAP est leader grâce à ses capacités d’entreposage (espaces disponibles), magasins et engins

performants acquis à des milliards, mais aussi à la compétence et au professionnalisme de ses ressources humaines.

Sans nul doute, cette décoration vient conforter vos actions

managériales. Est-ce une raison supplémentaire qui fonde votre conviction que vous êtes dans la droite ligne de la politique de gestion de la société dont

vous avez la charge ?La SOBEMAP, à travers cette reconnaissance internationale montre le soutien du chef de l’Etat et du ministre de l’Economie maritime qui dans la création de richesse partagée encouragent la SOBEMAP à œuvrer pour des partenariats ‘’gagnant gagnant’’ avec des armements sûrs capables de nous amener plus de trafic. C’est donc une entreprise qui ne saurait être privatisée, car elle ne détient aucun monopole, ne connaît ni une pléthore d’agents, ni une gestion empirique. Les états financiers de la SOBEMAP sont bien approuvés par le Conseil des ministres, le renforcement des capacités et les audits internes inités par la Direction générale consolident la vision

Visite des opérateurs économiques Malien à la SOBEMAP

Page 39: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 39

de bonne gouvernance garantissant le développement et la pérennisation des emplois.

Vous venez encore d’être honoré par la Confédération

Mondiale des Affaires comme meilleur manager de l’année 2009 en Août 2009 à travers

la réception du trophée THE BIZZ AWARDS AFRICA

; que vous inspire cette reconnaissances?

La Confédération Mondiale des Affaires est une structure spécialisée composée de professionnels de différentes nationalités et qui a pour mission d’évaluation les performances des entreprises du monde entier quelles que soient leur taille et leur catégorie (petites, moyennes, grandes, privées, semi-publiques ou publiques) sur la base des critères bien définis. Cette évaluation se fait chaque année, par continent et par zone.

C’est à l’aune de ces critères de performance que la SOBEMAP, sous ma direction, a été nominée à Dakar, au Sénégal dans la deuxième semaine du mois d’août 2009, comme meilleure entreprise de l’année 2009 avec en prime le trophée ‘’THE BIZZ AWARDS 2009’’ décerné par la Confédération Mondiale des Affaires. En plus du trophée, la SOBEMAP a reçu

une médaille, un diplôme et bénéficiera également des actions publicitaires et des avantages tels que : une insertion d’1/3 de page dans l’annuaire d’entreprise THE BIZZ AWARDS 2009 MEMORY BOOK édité en 50 000 exemplaires et distribués dans plus de 50 pays. De même, notre structure sera citée lors de la campagne de presse que la confédération organisera au niveau mondial pour diffuser le nom de tous les gagnants de l’année 2009 ; nous allons acquérir la qualité de membre du

‘’Réseau Mondial d’Entrepreneurs’’ et recedvoir des invitations gratuites pour prendre part aux séminaires et aux formations organisés par la confédération mondiale des affaires au cours de l’année 2009.

La SOBEMAP était la seule entreprise béninoise nominée sur les 28 présentes. Cette récompense constitue pour les dirigeants de l’entreprise, ses employés, ses clients et ses fournisseurs une source de motivation et d’encouragement sur la voie du succès. Une fois nominée, notre institution devient membre de la Confédération Mondiale des Affaires et sa participation aux activités de la Confédération contribue alors à faciliter les relations d’échanges avec les autres membres. Il faut dire que les cérémonies de la Confédération Mondiale des Affaires constituent un événement pour dynamiser l’entreprenariat en Afrique et soutenir les leaders d’entreprise africains. Le siège de la confédération se trouve aux Etats-Unis. La prochaine rencontre à laquelle la SOBEMAP a été invitée aura lieu à Lima, au Pérou en novembre prochain. Là, il sera question de participer à la conférence des affaires. La Direction générale de la SOBEMAP qui obtient de de distinction sur distinction n’entend pas se satisfaire de ses résultats.

Visite des opérateurs économiques Malienau Port de Cotonou

Remise de cadeaux par les opérateurs économiques Malien au Directeur Général de la SOBEMAP

Page 40: Magazine de l'entreprise du Bénin

40 Le Magazine de l’Entreprise

AKE Natondé, Directeur Général de HECM ; le N°1 de l’enseignement supérieur privé au Bénin.

Fier d’avoir créé un modèle pour les collèges et universités du Bénin, il estime avoir amélioré les existants de la formation professionnelle dans son ensemble. En nourrissant de grandes ambitions pour les jeunes, le fondateur de l’Ecole Leader n’entend point faire délivrer ses diplômes par une université étrangère.

Le parcours professionnel de l’homme

Lorsque le fils du paysan naquit comme tout autre, il ne savait pas qu’il serait plus tard un grand homme à la tête d’une grande université privée de réputation internationale. Grandissant, il va à l’école des blancs et fait les sciences exactes avec en poche un baccalauréat série C qu’il obtient d’ailleurs en classe de première avec mention. Ce qui aiguisa en lui une

curiosité et une abnégation au travail et dans la vie. Il s’inscrit en Sciences Economiques et se spécialise plus tard dans les Sciences de Gestion avec une dominance pour la Comptabilité et les Finances. Il rentre dans la vie active avec une Maîtrise en Sciences de Gestion et en complément un second baccalauréat dans la série G2. Il exerça les fonctions de Comptable dans plusieurs entreprises privées du Bénin, telles FRUITEX SARL pendant plusieurs années.

Courageux, il l’est effectivement ; c’est ce que confirme l’un de ses anciens collègues de FRUITEX : « Le jour où j’aurai peur de mon employeur, je démissionne, disait-il dans une conversation entre amis. Plus tard, il réclama à son employeur de meilleures conditions de travail en refusant de continuer à faire le trajet Cotonou-Sékou à moto avec l’affirmation claire qui suit : « j’ai de grandes choses à faire pour mon pays et je ne peux pas continuer à risquer ma vie ainsi » ; une parole de Visionnaire

En dix ans, la Haute Ecole de Commerce et de Management (HECM) a connu une véritable ascension qui se poursuit aujourd’hui tant quantitativement que qualitativement.

Natif d’Agonlin et Promoteur de la Radio TONASSE de Covè dans le Zou, Monsieur AKE Natondé, titulaire du Diplôme d’Etudes Approfondies en Sciences de Gestion (DEA) et doctorant dans la même branche est le Directeur Général de HECM.

Page 41: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 41

AKE Natondé, Directeur Général de HECM ; le N°1 de l’enseignement supérieur privé au Bénin.investi d’une mission d’intérêt national. John KENNEDY disait : ‘‘ne demandez pas à votre pays ce qu’il peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour lui ’’. Notre jeune visionnaire l’avait su et compris tôt, et tient à remplir sa mission. L’esprit entrepreneurial se fortifia davantage en lui avec ses nombreuses expériences professionnelles et lorsqu’il servit comme Intendant dans une autre grande Ecole du Bénin, il retrouva ses marques en relevant les insuffisances et en réfléchissant aux solutions qu’il pouvait y apporter. Il décida alors en 1999 avec l’aide de certains amis et bailleurs, de faire son expérience personnelle et d’innover dans l’offre d’éducation supérieure. Sa stratégie marketing était basée sur quatre piliers fondamentaux :

- Les professeurs les plus qualifiés et disponibles d’alors, lesquels sont payés mensuellement et sans retard en monnaie scripturale (le chèque). - Un nouveau type de cadre de formation caractérisé par la climatisation des salles de cours, l’utilisation exclusive de marqueurs en lieu et place de la craie. - Un enseignement rigoureusement basé sur l’excellence avec obligation de résultat - Une communication performante tant à l’intérieur du Bénin que dans beaucoup de pays africains.

Son statut de chef d’entreprise très occupé aux défis du marché et de l’organisation interne de l’entreprise, ne l’empêche pas de faire en 2002 son 3ème cycle, en l’occurrence le Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences de

Gestion.

Homme de terrain orienté vers le management participatif

Travailler au bureau a été toujours quelque chose de difficile pour notre Manager. Lorsqu’il n’était pas dans le monde des affaires, il occupait une partie de son temps à enseigner malgré les différentes fonctions qu’il occupait dans les entreprises. Avec son statut de chef d’entreprise, il n’a pas changé son caractère d’homme de terrain mais trouva la solution managériale qui convient : le management participatif. A HECM, il a mis en place un système de travail par palier afin d’impliquer tout le personnel dans la

recherche du rendement au quotidien. Pour lui, il faut donc faire confiance au personnel. «Après le recrutement du personnel de HECM, nous le formons et nous lui faisons confiance » ; disait-il. Très actif politiquement, Monsieur AKE Natondé est capable de garder plus de deux casquettes (Promoteur de la Radio TONASSE, Directeur fondateur de HECM et Leader politique dans sa région natale Agonlin).

«En mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, tout se déroule normalement», disait-il dans l’interview qu’il nous a accordée. L’organisation est donc décentralisée à HECM ; ce qui permet une supervision efficace de l’exécution de toutes les tâches administratives et pédagogiques. Toutes ces qualités et

Nouveau siège en construction de HECM

Page 42: Magazine de l'entreprise du Bénin

42 Le Magazine de l’Entreprise

ces réussites ne lui ont rien enlevé de sa simplicité et de sa discrétion. Pour preuve, notre jury de sélection des Managers du mois l’avait déjà identifié il y a deux ans pour faire la une de notre magazine ; ce qu’il avait décliné.

L’actualité de l’enseignement

L’enseignement au Bénin est un sous secteur qui prend de l’ampleur ces derniers temps. Avant la Conférence Nationale des Forces Vives de 1990, il n’existait que l’Université d’Abomey-Calavi pour former les cadres supérieurs. Tout le reste ne pouvait qu’aller à l’extérieur pour se faire former. A un moment donné, les formations données par cette université d’Abomey-Calavi ont commencé par montrer leurs limites. Il fallait alors rendre les programmes conformes aux réalités du terrain. C’est ainsi qu’après la Conférence des Forces Vives de la Nation qui a jeté les bases d’un système d’économie libérale, les initiatives ont fusé dans tous les secteurs en particulier celui de l’enseignement. Des promoteurs privés créent des écoles et instituts pour offrir des formations. Ce qui constitue le début du décollage de l’enseignement privé au Bénin. L’enseignement supérieur privé a commencé timidement et proposait des diplômes de niveau BAC + 2 en l’occurrence les Brevets de Techniciens Supérieurs (BTS) dans le domaine de la gestion, de l’électronique, du secrétariat, de l’informatique, etc. Sous la pression des acteurs du système, l’Etat a été obligé de prendre des décrets et des arrêtés pour organiser de façon officielle l’enseignement supérieur privé au Bénin. C’est à partir de cet instant que

des examens de BTS ont commencé par se dérouler sur le territoire national. Tout ceci a eu pour conséquence la multiplication des établissements privés d’enseignement supérieur ; ce qui évite les situations de monopole.

Le parcours de HECM en tant que LEADER

Offrir des services de mauvaise qualité ou de qualité moyenne est proscrit des principes de travail de la Haute Ecole de Commerce et de Management (HECM). Créer un établissement qui réponde aux normes de qualité sur les plans de l’environnement, du « partenariat Ecole - Entreprise », de la pédagogie et de la Science, constitue le credo fort et l’ambition que M. AKE Natondé nourrit pour apporter une contribution vraiment qualitative au secteur. La naissance de HECM a suscité assez de remous dans le monde des établissements privés qui, certains pour condamner, d’autres pour apprécier sa méthode de travail. Cette méthode qualitative a fait de HECM « l’Ecole leader » qui en fait n’est pas un vain mot, ni juste une enseigne publicitaire mais le reflet du travail qui y est abattu quotidiennement. L’école souffle cette année ses dix (10) bougies et continue d’être la plus enviée au Bénin. Elle est devenue l’université privée la plus prisée ayant des antennes non seulement à Cotonou mais aussi à Abomey-Calavi, Akpakpa, Porto-Novo, Parakou, etc. HECM est l’une des très rares universités qui comptent le plus grand nombre d’étudiants. Ses cours se déroulent dans des salles spacieuses et climatisées. Elle a une équipe

professorale compétente et expérimentée. Une plus large gamme de formations reconnues par le CAMES a été mise à la disposition des étudiants. HECM est leader par sa volonté et son engagement ferme de former des produits finis de qualité. Le taux de placement des étudiants de HECM sur le marché du travail est considérable chaque année. Elle doit également son leadership aux résultats des différents examens d’Etat et ce label le suit partout. Les diplômes de certains établissements sont rejetés lors des examens et concours de la fonction publique mais jamais ceux de HECM. L’étudiant sorti de cette école a la facilité de s’insérer dans la vie professionnelle. A part les étudiants qui viennent de différents pays de la sous-région, les Gouvernements africains à travers les administrations publiques, envoient des fonctionnaires pour des formations.

La journée de l’industriel

Cette journée est née il y a trois ans de la volonté du fondateur de promouvoir l’innovation technologique au sein de son établissement. L’objectif est de montrer le savoir-faire de ses étudiants évoluant dans les filières industrielles telles que : Informatique de Gestion, Informatique Industrielle et Maintenance, Chimie Contrôle Qualité, Electronique, Télécommunication. L’université étant l’avant-garde de tout développement, les étudiants sur la base de leurs connaissances théoriques et pratiques produisent des inventions facilement expérimentables sur le marché. Ainsi chaque année, des tas de projets sont initiés dans les laboratoires de l’école

Quelques membres du personnel de l’école

Page 43: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 43

pour prendre plus tard une dimension industrielle. A chaque édition de cette journée, HECM invite la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, les opérateurs économiques ainsi que les universitaires à assister à la présentation publique des différentes innovations des étudiants. Ce qui crée une dynamique industrielle pour le Bénin émergent.

Les diplômes de HECM et le CAMES

L’Etat béninois autorise l’installation des établissements mais n’a pas forcément l’œil sur la qualité des formations dispensées. Il est vrai que le pôle d’excellence se forge et se crée de lui même. HECM délivre quatre (04) grands diplômes (Licence Professionnelle) reconnus et accrédités par le CAMES et d’autres filières et diplômes sont en cours d’accréditation. La commission d’homologation nationale qui étudie d’abord les dossiers les a déjà reçus. Le CAMES étant le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur, il est un organisme international qui regroupe 17 pays d’Afrique. Il est l’autorité supérieure de régulation de l’enseignement supérieur dans l’espace constitué par ces dix sept (17) pays dont le Bénin. Il existe quatre programmes au sein du CAMES : les comités consultatifs interafricains, le concours d’agrégation, le programme de la pharmacopée et le programme de l’équivalence et de la reconnaissance des diplômes. HECM a donc participé au programme de l’équivalence des diplômes qui valide non seulement les programmes des établissements privés mais aussi ceux du public. La qualité des diplômes délivrés par HECM amène les parents d’étudiants à lui faire confiance. Les universités publiques ne peuvent accepter les diplômes d’un établissement

privé que lorsqu’il est établi que ces diplômes sont issus de formations de qualité et reconnus par les instances internationales de l’enseignement.

Les Prix reçus par HECM

Face à la qualité de son travail, HECM a été choisi parmi une multitude d’écoles privées pour recevoir le prix « OSCAR du Bénin » en 2008 dans le domaine de l’éducation. Monsieur Jérôme CARLOS, président du jury et son équipe ne sont pas allés par quatre chemins pour attribuer ce prix de qualité de l’enseignement au premier responsable de HECM : Monsieur AKE Natondé. Ce prix a été attribué dans un contexte exceptionnel. Dans le processus de sélection des lauréats, un échantillon de 150 votants a été pris. Dès lors que le nominé a reçu la moitié des voix plus trois points, le jury n’a plus droit à la parole. C’était le cas de HECM qui a reçu d’office les 3⁄4 des points. Mais lorsque le nominé ne parvient pas à ce seuil, le jury choisit les trois premiers et statue pour les départager. En dehors des « Oscar du Bénin », HECM avait reçu en 2001 le prix « TOYP de la Jeune Chambre Internationale du Bénin » qui honore les jeunes les plus remarquables dans différents domaines. Par ailleurs les olympiades de comptabilité auxquelles participent régulièrement les étudiants de l’Ecole Leader lui ont fait gagner bien des prix.

Les partenariats de HECM

HECM a d’énormes relations de travail avec les entreprises. Des entreprises écrivent pour solliciter les meilleurs étudiants de l’école. Elle dispose en son sein d’un service « placement des étudiants » qui développe une politique offensive en direction des entreprises. C’est d’ailleurs pour cette raison que la cérémonie de remise de diplômes baptisée « Grande Nuit des Vacanciers » est célébrée avec un bal de chefs d’entreprises. Avec le système LMD, le partenariat « Ecole – Entreprise » est nécessaire en vue d’être au diapason de l’évolution du marché de l’emploi. L’enseignement par la pratique est d’ailleurs mieux. C’est pourquoi HECM a engagé des professionnels de la pratique, de bon niveau universitaire pour enseigner dans son université à côté des enseignants de carrière dont plusieurs sont de rang magistral. Pour des partenariats académiques, HECM a des relations avec les universités nationales et quelques universités étrangères. Mais HECM n’a jamais voulu avoir des partenariats avec les universités étrangères pour en faire de la publicité. De plus, aucun contrat de délivrance de diplômes n’a été signé

avec les universités étrangères, car HECM est une université à part entière capable de délivrer ses diplômes. Ce fait attribue une certaine authenticité aux diplômes de HECM et contribue à sa raison d’être. Les partenariats qu’elle signe se limitent à l’échange de documents et d’enseignants

L’environnement des affaires au Bénin

Depuis la conférence nationale, on a compris que ce n’est pas l’Etat qui crée la richesse mais le secteur privé. Il n’est pas non plus garant de l’excellence et de la qualité de l’enseignement, mais le secteur privé. Les résultats aux différents examens le prouvent assez bien. L’Etat organise les examens mais c’est le secteur privé qui donne les meilleurs résultats. Ce qui fait que de plus en plus, le Béninois croit au secteur privé. De plus, des réflexions naissent au sommet de l’Etat pour accompagner le partenariat public – privé et l’on peut dire ouvertement que l’environnement économique est favorable au développement du secteur privé au Bénin. Par surcroît, l’enseignement contribue à son rayonnement.

Les étudiants de la filière indus-triel en expérimentation au

laboratoire

Annexe de HECM Porto-Novo

Page 44: Magazine de l'entreprise du Bénin

44 Le Magazine de l’Entreprise

Haute Ecole de Commerce et de Management – HECMSite web : www.hecm-benin.net E.mail : [email protected] Tél: (229)

21.32.57.28; Cel :( 229) 95.42.41.71 01BP: 3842 Cotonou

LICENCES PROFESSIONNELLESo Finance et Contrôle de Gestiono Génie informatiqueo Communication et Négociation Commercialeo Administration et gestion des Ressources Humaineso Administration et Gestion des Entrepriseso Chimie et Contrôle Qualitéo Tourisme et Loisirso Télécommunicationso Informatique industrielle et Maintenanceo Journalisme

ET LES FILIERES BTS

Filières Tertières : o Comptabilité - Gestiono Banque Financeo Secrétariat Bureautiqueo Tourisme et Loisirso Marketing et Action Commercialeo Communication d’Entrepriseo Journalisme(à Cotonou seulement)o Management des Ressources Humaineso Assistant de Gestion PME-PMIo Transit Transport

Filières Industrielles

o Informatique de Gestiono Electroniqueo Informatique Industrielle et Maintenanceo Chimie Alimentaire Contrôle de Qualitéo BTS Télécommunications

Les Filières à HECM

FILIERES DE MASTERo Audit et Contrôle de Gestiono Marketing Stratégique et Publicitéo Management des Projetso Administration et Gestion des Ressources Humaineso Banque Assuranceo Fiscalitéo Génie Informatique

Faites confiance à l’Ecole Leader, nous ferons de vous des professionnels confirmés

Page 45: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 45

Portrait des dix meilleures écoles de commerce européennes

Ils sont peut-être moins connus dans le Nouveau Monde que la Harvard Business School ou la Wharton School de l’université de Pennsylvanie, mais les programmes de MBA européens ont sur de nombreux plans une longueur d’avance sur leurs équivalents américains. Plus courts, moins chers, avec de plus petits effectifs et comprenant une plus grande diversité, ils offrent aussi des perspectives de carrière aussi bonnes, voire meilleures, aux diplômés. De plus en plus d’Américains traversent l’Atlantique pour venir y suivre les cours qui les prépareront à une carrière internationale. Les 10 meilleurs programmes de MBA se trouvent en Grande-Bretagne, en Espagne, en France, en Suisse et en Italie, mais l’Irlande, la Belgique et les Pays-Bas comptent aussi de bonnes écoles.

Judge Business School

Université de Cambridge. Emplacement : Cambridge, Angleterre. Taux d’admission : 18 % . Effectifs : 150. Durée de la formation : 12 mois. Frais de scolarité 30 500 £ (38 612 ). Salaire de départ moyen : 55 029 £ (69 665 ). Ce programme de MBA, qui existe depuis 1990, a rapidement atteint les premières marches du classement. Des équipes d’étudiants travaillent sur des projets avec des entreprises basées à Cambridge ou des multinationales comme IBM, BP ou JP Morgan. Les options comprennent des cours sur les fonds spéculatifs, l’immobilier et la gestion caritative. Grâce au programme britannique «Highly Skilled Migrant Program» (immigrants hautement qualifiés), les diplômés sont autorisés à travailler en Grande-Bretagne et bon nombre d’entre eux choisissent cette option. 58 % de la promotion de l’année dernière ont trouvé des postes au Royaume-Uni, alors que le groupe était composé aux quatre cinquièmes de non-Britanniques.

ESADE BUSINESS School

Emplacement : Barcelone. Taux d’admission : 20 % . Effectifs : 120 pour le programme de 18 mois, 30 pour le programme sur 12 mois. Durée de la formation : 18 mois ou un an. Frais de scolarité : 57 000 pour le MBA sur 18 mois; 42 500 pour le MBA sur un an. Salaire de départ moyen : 60 000 Cette institution jésuite propose deux programmes de MBA sur son campus de Barcelone. Le premier offre une formation d’un an aux étudiants possédant une licence ou un diplôme équivalent en ingénierie, économie ou gestion, et ayant au moins cinq ans d’expérience. Le second dure 18 mois et est destiné aux étudiants diplômés dans des matières différentes et moins expérimentés. La taille réduite des effectifs et leur grande diversité sont deux atouts de taille. Les 30 étudiants qui ont conclu en mars le programme de 12 mois étaient de 17 nationalités différentes, contre 35 pour les 120 diplômés du programme de 18 mois.

HEC Paris

Emplacement : Jouy-en-Josas, France Taux d’admission : 20 %. Effectifs : 188 Durée de la formation : 16 mois. Frais de scolarité : 42 000. Salaire de départ moyen : 97 096. Depuis 2005, tous les étudiants en MBA d’HEC à Paris reçoivent des iPods qu’ils utilisent dans presque tous les cours pour réviser, réaliser des présentations et obtenir, à la demande, des réactions des professeurs. Les étudiants peuvent recevoir un deuxième MBA ou un Mastère supplémentaire de neuf institutions partenaires allant de l’université chinoise de Hong-Kong à la London School of Economics, et à la Stern School of Business de New York. HEC Paris a vraiment mis l’accent sur la diversité de ses effectifs : seuls 14 % des étudiants sont français - il y a cinq ans, ils étaient 30 %.

IE BUSINESS School

Emplacement : Madrid. Taux d’admission : 21 %. Effectifs : 280. Durée de la formation : 13 mois Frais de scolarité : 48 000, plus une contribution de 1 100 à la IE Business School Foundation Salaire de départ moyen : 76 534 Plus de 90 % des étudiants en MBA à temps plein de l’Instituto de Empresa Business School arrivent de l’extérieur de l’Espagne et représentent 57 nationalités. 40 % d’entre eux viennent d’Amérique latine. Certains des étudiants obtiennent des diplômes doubles en commerce international en partenariat avec la Fletcher School de Tufts University ou bien en logistique et gestion de la chaîne logistique au MIT. En 2004, l’établissement a ouvert un centre pour le management éco-intelligent afin de promouvoir l’entrepreneuriat durable.

IESE BUSINESS School

Emplacement: Barcelone . Taux d’admis-sion: 19 %. Effectifs : 216. Durée de la formation : 18 mois. Frais de scolarité : 64 900. Salaire de départ moyen : 84 400.

Le programme de MBA de l’IESE comprend des cours d’espagnol intensifs destinés à préparer les étudiants à travailler dans des pays hispanophones. Un tiers des étudiants commencent le programme dans une section bilingue où la moitié de leurs cours sont dispensés en espagnol. Ceux qui améliorent suffisamment leur niveau de langue peuvent suivre leurs cours de commerce en espagnol la seconde année et recevoir un MBA bilingue. Naturellement, l’IESE attire une forte proportion d’étudiants d’Amérique latine, qui constituent 14 % des effectifs, et 20 % des étudiants viennent d’Espagne. La promotion de l’année prochaine comprendra 35 Américains, 60 % de plus que cette année.

IMD

Emplacement: Lausanne, Suisse Taux d’admission: 27 %. Effectifs : 90 Durée de la formation : 11 mois Frais de scolarité : CHF 58 000 (36 411 ) Salaire de départ moyen : 94 000Parmi les options possibles pour ses cours de formation de dirigeants, l’IMD offre à ses étudiants 20 séances avec un psychologue pour les aider à mieux se comprendre et à devenir plus empathiques. Depuis 2002, les promotions sont allées en Bosnie Herzégovine, en Argentine et en Afrique du Sud pour apprendre comment l’entrepreneuriat peut être bénéfique aux pays à l’économie fragile. Quarante-quatre nationalités sont représentées dans la promotion de cette année. Les étudiants proviennent pour 33 % d’Europe, pour 22 % d’Asie, et pour 15 % d’Afrique et du Moyen-Orient. Parmi la promotion de l’année dernière, 70 % des diplômés ont trouvé des postes en Europe.

INSEAD

Emplacement: Fontainebleau (France) et Singapour. Taux d’admission : non communiqué. Effectifs : 919, divisés entre les rentrées de septembre et de janvier Durée de la formation : 10 mois. Frais de scolarité : 50 000. Salaire de départ moyen : 81 831. À part ses deux campus

Page 46: Magazine de l'entreprise du Bénin

«physiques», l’INSEAD possède un campus virtuel sur Second Life où les étudiants et les professeurs peuvent communiquer en temps réel, qu’ils se trouvent en France, à Singapour ou ailleurs. Les étudiants peuvent choisir entre 15 options dans le domaine de l’entrepreneuriat, y compris comment créer sa propre affaire sur Second Life et, deux fois par an, prendre part à des compétitions de projets d’entreprise dotées de 10 000 ? de prix. Un tiers de la promotion commence à Singapour et 70 % des inscrits étudient sur les deux campus. Certains choisissent aussi des options à la Wharton School, en Pennsylvanie.

LONDON BUSINESS School

Emplacement : Londres. Taux d’admission: 15 %. Effectifs : 315 Durée de la formation : 15 à 21 mois. Frais de scolarité : 44 490 £ (56 323). Salaire de départ moyen : 61 699 £ (78 109). Dans cette institution d’élite, il n’y a pas que les cours qui comptent. Les étudiants ont à leur disposition des clubs consacrés à des centres d’intérêt qui vont du rugby à la dégustation de vins et de fromages. Dans le programme à temps plein, environ 17

% des étudiants sont américains, l’une des 59 nationalités représentées. Tous les ans, des bourses (jusqu’à sept) sont accordées à des étudiantes, dont deux de 11 000 £ (13 925) qui proviennent du club Women in Business , trois de 20 000 £ (25 319) de la Deutsche Bank et deux bourses universitaires de 20 000 £ de la Forté Foundation, un consortium qui comprend des sociétés, des écoles de commerce et des ONG.

Saïd Business School

Emplacement : Oxford, Angleterre Taux d’admission : 20 %. Effectifs : 215 Durée de la formation : 11 mois. Frais de scolarité : 30 000 £ (37 979). Salaire de départ moyen : 65 000 £ (82 288)Les étudiants en MBA d’Oxford doivent accomplir durant leurs études deux tâches importantes : un projet d’entrepreneuriat dans le contexte duquel ils doivent préparer un business plan qui sera présenté à des spécialistes du capital investissement et un projet de consulting stratégique pour lequel ils travaillent dans de grandes entreprises aux quatre coins de la planète. Seuls 5 % des étudiants sont britanniques, mais 48 % des diplômés de l’année dernière ont trouvé un travail au Royaume-Uni. 11 % supplémentaires ont trouvé des

emplois dans le reste de l’Europe, 20 % en Amérique du Nord et 14 % en Asie-Pacifique. En 2004, Oxford a lancé le centre Skoll pour l’entrepreneuriat social, qui offre cinq bourses de MBA par an.

SDA BOCCONI

Emplacement : Milan. Taux d’admission : environ 33 %. Effectifs : 100. Durée de la formation : un an. Frais de scolarité : 36 000. Salaire de départ moyen : 62 900 ?. SDA Bocconi a supprimé son programme en italien pour attirer plus d’étudiants internationaux et a fait passer son pourcentage d’étudiantes de 18 à 40 % en trois ans, grâce à des bourses et à du marketing. Durant les deux derniers mois du programme, les étudiants choisissent une des trois spécialisations : marketing et innovation, finance ou stratégie. Un petit nombre d’étudiants choisissent de passer les quatre derniers mois de leurs études dans l’une des nombreuses écoles partenaires du monde, qui comprennent la China Europe International Business School de Shanghai, la Melbourne Business School, la London Business School, et la Columbia University Graduate School of Business

Grandes écoles

SONDAGE : Quelles sont les meilleures écoles de management en France, en Europe et aux Etats-Unis

Pascal JunghansUn magazine spécialisé français a posé la question aux grandes écoles de management du monde entier, elles qui connaissent bien le marché de l’éducation. Lisez donc les réponses pour vous aider à choisir.

MéthodologieUn sondage a été réalisé sur Internet entre le 22 janvier et le 27 février 2009 auprès des Deans/Doyens de près de trois cents institutions académiques de formation en management. Ces institutions françaises, européennes et américaines sont toutes détentrices d’accréditations nationales et internationales reconnues. Pour la France, il s’agit des écoles de commerce membres de la Conférence des grandes écoles. La question posée était la suivante : selon vous, quelles institutions académiques offrent la meilleure formation au management en France, en Europe et aux Etats-Unis ? Le taux de participation est de 20,6%. Chaque réponse soumise a été authentifiée et les doublons systématiquement éliminés. Il a été tiré deux informations. Le «Top of mind» : l’école la plus souvent citée en premier parmi

celles citées spontanément. La notoriété spontanée : école citée spontanément parmi celles existant sur un marché. C’est cette deuxième information qui nous a permis de publier les tableaux ci-dessus.

«Selon vous, quelles institutions académiques offrent la meilleure formation au management en France, en Europe et aux Etats-Unis ?» Voilà la question posée aux patrons de trois cent établissements d’enseignement supérieur spécialisé dans l’enseignement au management pour permettre de repérer dans la jungle des écoles de management en France, bien sûr, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis, où désormais chaque étudiant doit poursuivre une partie de ses études mais où l’information fiable n’est pas disponible.

Voilà les résultats pour vous aider à mieux choisir.Les écoles Françaises

Les écoles françaises

Le «top five» des écoles spontanément citées pour la France respecte assez bien la hiérarchie traditionnelle des trois «parisiennes» (HEC, largement en tête, Essec, ESCP-EAP) suivie par l’EM Lyon. En revanche, il se glisse un intrus, l’Insead, au deuxième rang. Un intrus dans les deux sens du terme car cette excellente école qui est d’ailleurs en France la plus

Page 47: Magazine de l'entreprise du Bénin

souvent cité en premier spontanément, est-elle vraiment une école française, malgré son installation à Fontainebleau en 1957 ? De plus, l’Insead accueille des jeunes cadres pour les préparer à un MBA. Les autres grandes écoles recrutent des élèves sortant de classe préparatoire.

Les écoles européennes

Le sondage européen, lui, met en lumière de discrètes «pépites». Derrière l’Insead et la London Business School à égalité citées le plus souvent - la britannique étant l’établissement européen le plus souvent cité en premier spontanément -, on trouve l’IMD Lausanne dont les petites promotions bénéficient d’un fort encadrement pédagogique. Derrière, figure HEC, seul français, au quatrième rang de ce «top 5» suivi par la Bocconi, l’italienne, qui se propulse en quelques années au meilleur rang européen.

Les écoles Américaines

Les écoles américaines

Evidement, Harvard est l’école à la fois la plus souvent citée en premier parmi celles citées spontanément et celle qui est citée spontanément parmi celles existant. Juste récompense pour un leader ! Mais c’est un leader chahuté. A égalité, au premier rang figure Wharton puis au troisième rang, à une encablure figure Stanford la californienne. Puis, plus loin, le MIT et Columbia.

L’Université de Cape Town (UCT) est l’université publique la plus ancienne et la plus prestigieuse en Afrique du Sud. Il est le mieux classé des universités africaines dans le THES - QS World University Rankings, placés 179e mondial en 2008 des tableaux de classement, remontant de la 200e 2007. Université de Cape Town est une des universités les mieux classées en Afrique, selon un certain nombre de tableaux de classement international:

Top 50 des universités en Afrique:

1 Université de Cape Town 2 Université de Stellenbosch 3 Université de Pretoria 4 Université de Rhodes 5 Université de Witwatersrand 6 University of Kwazulu Natal 7 Université du Western Cape 8 American University in Cairo 9 Université d’Afrique du Sud 10 Université du Caire 11 Nelson Mandela Metropolitan University 12 Strathmore University Nairobi 13 Université de l’Etat libre 14 Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Les cinquante meilleures écoles et universités en Afrique 15 Mansoura University 16 Polytechnic of Namibia 17 Université Cadi Ayyad 18 Université de Dar Es Salaam 19 University of Johannesburg 20 Ain Shams University 21 Université de Maurice 22 Université de Nairobi 23 Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen 24 École Mohammadia d’Ingénieurs 25 Université du Zimbabwe 26 Université de Namibie 27 National University of Rwanda 28 Académie arabe des sciences et technologies et des transports maritimes 29 Al Akhawayn d’Ifrane 30 Sokoine University of Agriculture 31 Universidade Eduardo Mondlane 32 Université de Makerere

33 Institut Agronomique et vétérinaire Hassan II 34 Université allemande au Caire 35 Université Virtuelle de Tunis 36 Université Abdelmalek Essaadi 37 Université ouverte arabe Égypte Direction 38 Université de Khartoum 39 Université Mohammed Premier d’Oujda 40 Université de Ouagadougou 41 University of Botswana 42 Zagazig Univ 43 péninsule du Cap Uni of Technology 44 Helwan University 45 Université de Batna 46 Assiut University 47 Addis Ababa University 48 Soudan Uni of Science & Technology 49 North West University 50 Egerton University

Formation des cadres:Le Ghana pôle d’excellence en Afrique de l’Ouest

Le Ghana abrite désormais le programme Afrique d’une des plus grandes écoles de management au monde, la China Europe International Business School (CEIBS).

Cette école est « la première » Business School d’Asie et l’une des « 10 premières du monde », selon le classement établi par le journal The Financial Times. « Il est impératif de donner à chaque citoyen la chance d’accéder à un enseignement supérieur de qualité», a affirmé le ministre Ghanéen de l’Education nationale Alex Tettey-Enyo, qui s’exprimait lors de la cérémonie de lancement de ce programme en présence de plusieurs invités. Le ministre avait auparavant rappelé que dans son pays, comme dans plusieurs autres pays africains, la plupart des candidats à un enseignement supérieur de qualité n’y ont pas accès

« faute d’institutions viables pouvant accueillir » tous les postulants. En Afrique de l’ouest francophone, pour faire face au même défi l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) qui regroupe huit pays a décidé de financer des « pôles d’excellence » pour soutenir la qualité de l’enseignement supérieur. La Banque Africaine de développement BAD, a également décidé d’inscrire sur la liste de ses « priorités » le financement de pôles sous régionaux d’excellence, selon les responsables de cette institution financière africaine, qui a tenu récemment ses assises annuelles à Dakar. « Le Ghana et l’Afrique tireront donc profit du programme de CEIBS en Afrique», s’est

réjoui M. Tettey-Enyo devant le parterre d’invités parmi lesquels la première promotion du « Executive MBA » (MBA pour cadres supérieurs) de l’établissement qui espère avoir la même notoriété que celle qu’elle a acquise en Asie. Cette promotion était composée de 42 étudiants, essentiellement des cadres supérieurs du secteur privé et des décideurs politiques provenant de deux pays ouest africains anglophones : le Ghana et le Nigeria. « Je suis confiant que nous réussirons », n’a cessé de marteler Dr Kwaku Atuahene-Gima, professeur de marketing et Directeur du programme Afrique de CEIBS, originaire du Ghana mais établi depuis plusieurs années en Chine.

Page 48: Magazine de l'entreprise du Bénin

Partenariat et développement sectoriel L’inde, la chine et l’Afrique pour un partenariat durable

L’Inde mise sur l’Afrique à long terme

Dans le cadre des relations Afrique-Inde le Premier ministre de l’inde Manmohan Singh a annoncé l’accès préférentiel au marché indien à 34 pays africains sur 94% de ses lignes tarifaires commerciales, comprenant : coton, cacao, minerais d’aluminium et de cuivre, noix de cajou, canne à sucre, prêt-à-porter, filets de poisson ou encore diamants non industriels. Déjà ces quatre dernières années, le commerce entre l’Inde et l’Afrique a progressé de 285%, à 25 milliards de dollars. Entre 2003-04 et 2008-09, l’Inde a accordé des lignes de crédit à l’Afrique pour 2,15 milliards de dollars. Une enveloppe qui sera doublée, a déclaré Manmohan Singh, ces cinq prochaines années, à 5,4 milliards de dollars et profitera surtout au «développement de l’infrastructure dans les domaines des chemins de fer, des technologies de l’information, de la télécommunication, de la production de l’électricité et de la connectivité physique. En outre, sur cette période, l’Inde fera grimper son aide au développement de plus de 500 millions de dollars, en misant

sur la recherche et l’enseignement en Afrique. L’offre de bourses pour que des étudiants africains viennent en Inde sera multiplié par deux.

Chine –Afrique : quelques chiffres

35 : le nombre de pays ou la Chine est impliquée dans des projets d’infrastructure.

65,9 milliards de dollars : les échanges Chine- Afrique en 2007 (+31%)

4,5 milliards de dollars : les investissements chinois dans les infrastructures africaines en 2007

($ 7 md en 2006, Année de l’Afrique en Chine), dont 70% sont allés au Nigeria, en Angola, au Soudan et en Ethiopie

238 millions de dollars : l’excédent commercial Chine – Nigeria, en faveur du Nigeria de janvier à mai 2008, sur un total d’échanges de 472 millions de dollars

3,3 milliards de dollars : valeur des 10 projets hydroélectrique de la Chine en

Afrique à fin 2007

4 milliards de dollars : les investisseurs ferroviaires chinois en Afrique.

3 milliards de dollars : la vente d’équipements NTIC chinois à l’Afrique entre 2001 et 2007.

700 millions de dollars : l’implication de la chine dans les routes et l’eau en Afrique.

22 milliards de dollars : les importations chinoises en matières premières africaines en 2006, dont 80% en pétrole.

30%, 80%, 40% : les parts de l’Afrique dans les importations chinoises de pétrole, cobalt et manganèse respectivement en 2006.

10 milliards de dollars : les investissements chinois dans le secteur pétrolier africain ces dernières années, contre 168 milliards de dollars mis par les entreprises occidentales.

DEVELOPPEMENT :La micro-finance devrait investir dans le long terme

Brahima Ouédraogo

La micro-finance devrait améliorer ses services pour atteindre les 90 pour cent de la population du continent laissés en marge du système bancaire formel et qui ont besoin de services financiers.

Les institutions de micro-finance, qui ont toujours accordé un crédit pour la consommation, devraient miser sur les investissements et prêts à long terme pour permettre de lutter contre la pauvreté et renforcer la production agricole. Seulement dix pour cent de la population active en Afrique ont accès aux banques. Les problèmes de l’extension de la micro-finance sont nombreux : l’accès au financement et son coût; l’insuffisance du nombre de points de service et la diversité des institutions financières; les garanties exigées par les établissements de crédit pour accroître leur assistance aux institutions de micro-finance; et l’absence d’offre de produits financiers adaptés aux besoins exprimés.

Pour baisser le coût du crédit et toucher le maximum de clients, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information comme le «mobile banking», le «branchless banking» qui consistent à apporter des prêts aux populations très éloignées sans avoir une agence sur place, et l’intégration des intermédiaires.

Les taux d’intérêt sont souvent prohibitifs, pouvant atteindre 27 pour cent, et ont été également critiqués comme obstacles à l’accès du plus grand nombre aux services de la micro-finance.

Les différentes recherches montrent clairement que l’accès aux financements renforce la croissance, augmente les revenus

des pauvres, et réduit les inégalités. Mais les mécanismes pour atteindre les résultats restent difficiles à définir. La micro-finance a fait un bon en un peu plus de 15 ans en Afrique. Ainsi, plus d’un million de crédits sont annuellement octroyés et leur montant représente 442 milliards de francs CFA en 2008 (environ 950,5 millions de dollars), contre 10 milliards FCFA (environ 21,5 millions de dollars) en 1993.

A la fin de décembre 2008, quelque 700 institutions de micro-finance étaient implantées en Afrique où servent 9,3 millions de personnes, représentant 12,5 pour cent de la population totale de l’Union africaine. Les actifs des institutions de micro-finance étaient évalués à

Page 49: Magazine de l'entreprise du Bénin

près de 500 milliards FCFA (environ 1,075 milliard de dollars) en 2007.

Il reste cependant que seuls 18 pour cent de la population active ont accès aux services financiers. La microfinance est également appelée à asseoir une réglementation, à renforcer ses structures et son réseautage et à lorgner vers les assurances, les transferts d’argent ou la monétique. Ce sont autant de défis qui ne doivent cependant pas faire perdre de vue les progrès du secteur. Les IMF enregistrent un taux de pénétration pour les familles bénéficiant des services offerts de près de 45% contre un taux n’excédant pas 6% pour les banques classiques au sein de l’UEMOA. Mieux, ses performances sont le fruit d’une législation engagée par les autorités monétaires dans les années 70 et qui a propulsé la microfinance.

Une percée encourageante

Ainsi en 2008, on a dénombré plus de 700 IMF et plus de 5000 points de service avec plus de 9,5 millions de bénéficiaires contre moins de 100 IMF et moins de 500 000 bénéficiaires en 1993. Au cours de la même période, le volume de crédit a bondi de 10 milliards à 442 milliards de F CFA.

Ces financements ont touché 12% des populations de l’Union (UEMOA) avec une épargne estimée respectivement à 15 milliards de F CFA en 1993 et de 449 milliards en 2008. Au Burkina Faso, près de 319 IMF opèrent sur toute l’étendue du territoire. Plus d’un million d’individus recourent au microcrédit pour une épargne de 69 milliards de F CFA contre un encours de crédit de 59 milliards.

Dette intérieure :

L’UEMOA demande aux Etats d’éviter de nouveaux arriérés de paiement. Le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a recommandé, la vigilance à ses Etats membres, ‘’afin d’éviter

l’accumulation de nouveaux arriérés de paiement de la dette intérieure’’.

‘’Les ministres de l’union ont décidé de mettre en œuvre des mesures urgentes en vue de trouver une solution rapide et durable’’ au problème relatif aux ‘’arriérés de paiement sur la dette publique intérieure dans les Etats membres de l’Union’’.

‘’A cet effet, ils ont identifié des ressources financières d’un montant global d’environ 900 milliards représentant les 2/3 du stock actuel des arriérés de paiement intérieurs estimés à 1.400 milliards’’ de francs CFA. ‘’Le Conseil s’est préoccupé du niveau élevé desdits arriérés et des conséquences de cette situation sur l’activité économique et le système bancaire de l’Union’’. Le Conseil des ministres de l’UEMOA a recommandé aux Etats concernés de recourir au marché financier régional, pour ‘’mobiliser les financements les plus adaptés’’ notamment au financement de la dette intérieure qui a atteint un ‘’niveau élevé’’ au sein de cet espace.

Page 50: Magazine de l'entreprise du Bénin

50 Le Magazine de l’Entreprise

Les mérites d’un homme dépendent de son savoir, son savoir-faire et de son savoir-être. Toutes ces qualités se retrouvent chez un homme qui s’est sacrifié pour l’éducation au Bénin. Pionnier du secteur de l’enseignement supérieur privé, l’homme est un acteur privilégié et fait de grandes innovations dans le domaine. Cet homme, c’est Monsieur Valère KAKAI GLELE, Président de l’Université Polytechnique Internationale du Bénin (UPIB) qui travaille d’arrache pieds pour réaliser le rêve des étudiants dans le domaine de la formation. C’est ce qui lui a valu le titre du Grand Oscar 2009 du Bénin pour l’Education, un trophée qui lui a été décerné le 11 juillet 2009 au Palais des Congrès de Cotonou. Dans une interview qu’il a bien voulu nous accordée, il parle de la genèse de son centre de formation, son évolution et ses grandes ambitions pour faire de l’UPIB, une université reconnue sur le plan mondial.Narcisse YEBEDE

Monsieur Valère KAKAI GLELE, Président Internationale du Bénin,

de l’Université Polytechnique Grand Oscar 2009 pour l’Education:

les recompenses de plusieurs années de travail efficace et desacrifice sans pareil.

Monsieur le Président, présentez-vous à nos chers lecteurs

Je m’appelle Valère KAKAÏ GLELE. Je suis Ingénieur en Informatique de formation et Président de l’Université Polytechnique Internationale du Bénin (UPIB).

Quelles sont les grandes actions à mettre à votre actif

à l’endroit du secteur de l’éducation précisément celui de l’enseignement supérieur

privé au Bénin ?

Nous avons sans fausse modestie beaucoup contribué au secteur de l’Enseignement Supérieur au Bénin. En effet, quand nous nous installions il n’existait pratiquement pas sur le territoire national d’école supérieure privée.

Page 51: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 51

D’aucuns trouvaient inconvenable l’existence d’école supérieure privée. C’est ce mythe que nous sommes venus rompre en créant en 1992 le Complexe d’Enseignement Polytechnique International du BENIN (CEPIB). Sa vocation première était de former les titulaires du BAC au Brevet de Technicien Supérieur français et ivoirien. Mais au fil des ans et après la sortie de plusieurs promotions de BTS, la nécessité d’aller au-delà des formations de BTS a commencé par se faire sentir. C’est ainsi que nous sommes amenés à signer des conventions de Partenariat d’abord avec l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse ESC Toulouse et plus tard avec l’Université Catholique de Lille, l’Université de Nantes, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, l’Université de Rennes 1. Ces conventions inter universitaires nous ont entre autres permis de renforcer notre expertise pour les formations de type BAC + 3, BAC + 5. Au total, nous pouvons nous targuer aujourd’hui de dire que notre expérience a fait des vagues à tel enseigne que nous pouvons dénombrer sur l’ensemble du territoire national près de 80 écoles supérieures privées. Toutes ces grandes actions ont été couronnées par la formation des cadres valables que vous pouvez rencontrer dans tous les secteurs d’activité de notre pays. Nos statistiques dépassent l’entendement car plus de dix mille cadres moyens et supérieurs ont été déversés sur le marché du travail au bout de 17 ans d’existence.

Depuis le 11 juillet 2009 au Palais de Congrès de Cotonou,

vous êtes devenu le Grand Oscar du Bénin pour l’Education, quels sont vos sentiments et impressions suite à cet

évènement ?

Nos sentiments ne sont rien d’autre que la récompense d’un mérite. Nous saisissons cette occasion pour remercier les promoteurs du « Grand Oscar » qui ont cru en notre modeste personne, aux actions et innovations que nous menons dans le domaine fort noble de l’éducation.

Faites-nous la genèse de CEPIB et les mobiles qui ont motivé la création des autres entités de

formation ?

CEPIB est devenu université parce que la mission du départ a pris une grande dimension que seul le complexe ne pouvait contenir ; nos parcours de formations ont connu une évolution vertigineuse ; nos conventions avec les partenaires sont de grandes tailles. Ce qui explique que nous ne pouvions plus nous confiner dans un complexe pour accomplir cette mission. L’UPIB compte plusieurs Ecoles et Instituts à Savoir : le Complexe d’Enseignement Polytechnique International du Bénin (CEPIB-Formation), L’Ecole Universitaire de Management (EUM), l’Institut Africain d’Audit et d’Expertise (I2AE), l’Institut International d’Administration des Entreprises (2IAE) et l’Ecole Supérieure Internationale de Droit (ESID)

Quelles sont vos filières d’enseignement, les diplômes

délivrés et les débouchés d’emploi qui s’offrent aux

étudiants en fin de formation ?

Les filières d’enseignement sont de plusieurs types. Ce sont BAC + 2 : Diplôme Universitaire de Technologie Gestion des entreprises et des administrations. Les options de cette filière sont : Finance et comptabilité, Ressources humaines, Communication d’entreprise, Marketing et technique de commercialisation, Banques et assurances, Transport et

logistique etc. Il y a également le BAC + 3 (DTSS ou Licence professionnelle). 4 filières sont disponibles à ce niveau. Ce sont la Licence professionnelle en Informatique, en Techniques comptables et financières, en Transport et Logistique et en sciences de gestion. Les options sont : Gestion des ressources humaines, Banque, Finance et Assurance, Marketing et Communication, Audit, contrôle de Gestion et Fiscalité. Enfin il y a le MASTER (BAC + 5). Plusieurs filières sont disponibles à ce niveau. Il s’agit notamment du Master Administration des Affaires avec des spécialités comme Banque et finance, Gestion des projets et management de la qualité, Gestion des ressources humaines et relations sociales, Marketing communication et stratégies commerciales, Gestion des PME PMI, Finances internationales, Audit et contrôle de gestion. Nous avons aussi le Master Transport et Logistique, Comptabilité Contrôle et Audit, Informatique Appliquée à la Gestion des Entreprises, Droit privé spécialité droit notarial, Droit privé fondamental parcours carrières juridiques et judiciaires etc. Parlant des débouchés, ils sont multiples et multiformes. En effet, nos diplômés sont capables de faire valoir leur savoir faire tant dans le public que le privé à l’échelle régionale et internationale.

Parlant de l’accréditation CAMES, faites-nous l’état

des lieux de vos diplômes et parchemins qui sont reconnus

par le CAMES?

de l’Université Polytechnique Grand Oscar 2009 pour l’Education:

les recompenses de plusieurs années de travail efficace et de

Maquette du nouveau siège de l’UPIB

Page 52: Magazine de l'entreprise du Bénin

52 Le Magazine de l’Entreprise

Toujours à la quête de la crédibilité des diplômes délivrés, l’UPIB s’exerce depuis 2005 à faire reconnaître ses diplômes par la plus haute instance de régulation de l’enseignement supérieur en Afrique, le CAMES. A ce titre, l’UPIB compte de nos jours 25 diplômes reconnus au CAMES qui se présentent comme suit :

DUT (Gestion des Entreprises et des Administrations mention : Ressources humaines, Gestion des Entreprises et des Administrations mention Communication d’entreprise, Gestion des Entreprises et des Administrations mention Marketing et Techniques de Commercialisation, Gestion des Entreprises et des Administrations mention Assurance Banque et Finance, Gestion des Entreprises et des Administrations mention : Finance et Comptabilité, Génie Electrique et Informatique Industrielle option : électronique, Transport et Logistique, Génie des Télécommunication et Réseaux.

LICENCE (LICENCE en transport et logistique, Licence en Technique Comptable et Financière, Licence en sciences de gestion mention : Banque Finance assurance, Licence en sciences de gestion mention : Gestion des Ressources humaines, Licence en sciences de gestion mention : Marketing et Communication, Licence en sciences de gestion mention : Audit et Contrôle de Gestion.

MASTER ( Master Transport et Logistique, Master en Comptabilité Contrôle et Audit, Master en Informatique Appliquée à la Gestion des Entreprises, Master en Administration des Affaires mention : Banque et Finance, Master en Administration des Affaires mention : Gestion des projets et management de la qualité, Master en Administration des Affaires mention : Gestion des ressources humaines et relations sociales, Master en Administration des Affaires mention : Marketing communication et stratégies commerciales, Master en Administration des Affaires mention : Gestion des PME-PMI, Master en Administration des Affaires mention : Finances Internationales,

Master en Administration des Affaires mention : Audit interne et contrôle de gestion, Master en Administration des Affaires mention : tourisme et hôtellerie.Cette reconnaissance du CAMES, ajoutée à nos conventions avec les Universités du Nord nous confèrent indéniablement grand label sur l’échiquier de l’Enseignement Supérieur au Bénin.

La formation par alternance est un élément majeur pour le renforcement des capacités

des jeunes d’aujourd’hui, quelle est la politique de l’UPIB

à ce niveau ?

Nous en avons fait notre cheval de bataille parce que c’est par la formation et rien que par ce canal que notre pays pourra sortir du sous-développement et émerger. Plus des 2/3 de notre effectif font une formation en alternance. La validation des Acquis d’Expérience (VAE) que nous pratiquons à l’instar des grandes Universités du Nord est à

n’en point douter le levier exponentiel de la formation continue à l’UPIB.

Que peut-on comprendre des partenariats ou jumelages que votre université a avec les universités et écoles

étrangères ?

L’intention affichée avec ces divers partenariats est de faire de l’UPIB une université mondialement reconnue tant pour sa compétence pédagogique et scientifique que pour son dynamisme entrepreneurial dont le but est de former des citoyens du monde et de faire disparaitre auprès des jeunes étudiants la psychose de l’insertion professionnelle. Nous pouvons citer entre autres le Partenariat FASEG. Dans ce cadre l’UPIB a signé depuis 2006 une convention de partenariat avec la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion FASEG rattachée à l’Université d’Abomey-Calavi, portant échange de professeurs et orientation dans le suivi de la formation. Au titre du Partenariat UCL une convention de partenariat a été signée depuis 2002 avec

M Valère KAKAI GLELE, PRESIDENT DE L’UPIB

UPIB COTONOU UPIB PORTO-NOVO UPIB PARAKOU

Page 53: Magazine de l'entreprise du Bénin

l’Université Catholique de Lille portant délocalisation du Master Finances. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’UPIB de décerner à ses apprenants des diplômes fiables à rayonnement international. Le sérieux et la volonté affichés par les responsables de l’UPIB ont motivé l’UCL à étendre ce partenariat à la Licence Sciences de gestion et au Master Administration des Affaires avec 7 options. Les cours sont dispensés par des professeurs invités parmi lesquels nous avons des professeurs de l’UCL, des professeurs agrégés de la sous-région et des professeurs affectés par la FASEG. Le programme est celui dispensé à l’UCL. Les étudiants inscrits dans ce cursus ont : La carte d’étudiant de la Catho, l’accès à la bibliothèque en ligne, diplôme délivré sous le seau de l’UCL, la possibilité d’aller terminer la formation à Lille, les bourses pour les meilleurs étudiants du Master I à continuer leurs études à Lille. Il y a le Partenariat ENSSAT où l’UPIB accueille chaque année depuis 2005, L’Ecole Nationale Supérieure des Sciences appliquées et de Technologie de Lannion (France) rattachée à l’Université de Rennes 1 pour un

entretien ouvert vers l’Afrique de l’Ouest. Les séances d’entretiens permettent aux responsables de l’ENSSAT de venir voir sur place si les postulants peuvent intégrer l’ENSSAT. Actuellement 11 étudiants évoluent à l’ENSSAT depuis 2005. Les filières proposées aux étudiants sont : Electronique et informatique industrielle, Logiciel et système informatique et Optronique. Enfin il y a le Partenariat avec l’Université de Pau et des pays de l’Adour, l’Université de Nantes et l’Université de Californie Riverside.

Quelles sont les grandes innovations de l’UPIB pour la

rentrée prochaine ?

A la rentrée prochaine l’UPIB entend répondre favorablement aux sollicitations de nos villes qui comptent peu ou quasiment pas de centres universitaires. Nous nous installons à Bohicon pour desservir les demandes du Centre et à Parakou pour le Septentrion. Il y a aussi la création de trois entreprises dans les secteurs de la communication, de la micro-finance et de l’agriculture qui vont accueillir les étudiants en fin de formation et vont leur offrir un cadre d’exercice de leur tout premier emploi. Dans cette optique, plus de cent cinquante étudiants

Mlle Chaokath Chadé LASSISSI, MISS UPIB 2008

sont en stage formel tant dans les entreprises publiques que privées.

Parlez-nous des mesures d’encouragement des étudiants

méritants, mises en place au sein de l’UPIB

Nos étudiants les plus méritants sont toujours bien congratulés. En effet, ceux qui sont en année intermédiaire reçoivent des bourses françaises c’est-à-dire de nos partenaires de la Catho pour la poursuite de leur cycle de Master. Les Masters reçoivent de gros lots en nature qu’on peut évaluer à plusieurs millions de nos francs. Mais prochainement, les meilleurs recevront des financements pour monter leur propre entreprise.

En dehors des activités académiques, existe-t-il

des activités culturelles et parascolaires qui font détendre

les étudiants de l’UPIB ?

Bien sûr comme dans toute université ou centres de formation. Il faut des activités ludiques. Nous organisons deux activités culturelles dans l’année Universitaire au cours desquelles les étudiants se donnent à cœur joie aux différents jeux comme le football, le basket, l’élection Miss UPIB etc. Ces activités sont de grande utilité physiologique et psychologique

Existe-t-il des mesures incitatives de la part de l’Etat à l’endroit des universités privées

béninoises ?

Pas encore, mais nous attendons impatiemment l’aide de l’Etat dans ce secteur qui donne beaucoup mais ne reçoit rien en retour.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

C’est d’inscrire en lettres d’or l’UPIB au Panthéon des grandes Universités.

Page 54: Magazine de l'entreprise du Bénin

54 Le Magazine de l’Entreprise

Chronique juridique

Panorama des formalités juridiques pour créer une SARL (U)Les formalités de constitution d’une Société à Responsabilité Limitée avec plusieurs associés (SARL) ou seul (Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle : SARLU) suppose de remplir impérativement certaines formalités juridiques, notamment le dépôt des fonds constituant le capital social, l’enregistrement des statuts et de la déclaration de souscription et de versement, le dépôt des pièces au centre des formalités des entreprises, la publication d’un avis dans un journal d’annonces légales.

Dépôt des fonds constituant le capital social

Le capital social est constitué par des apports en numéraire et des apports en nature.

L’apport en numéraire représente une somme d’argent en espèces, un chèque.

L’apport en nature consiste en biens corporels (immeubles, matériels) ou incorporels (fonds de commerce, clientèle, droit au bail, brevet, marque, marché, créances). Les apports en nature font l’objet d’une évaluation et d’un rapport du commissaire aux apports.

En pratique, le capital social d’une SARL ou d’une SARLU est constitué d’apports en numéraire.

On distingue deux opérations : la souscription et la libération du capital social.

La souscription est l’engagement d’effectuer un apport alors que la libération est son exécution par l’apport du bien.

Pour la SARL ou la SARLU, le capital est souscrit entièrement et libéré intégralement.

Le montant minimum du capital social imposé par l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, pour cette forme de société est d’ UN MILLION (1.000.000) de Francs CFA.

L’acte uniforme précité impose l’obligation de déposer les fonds du capital social sur un compte ouvert au nom de la société en formation dans une banque domiciliée dans l’Etat où se trouve le siège de la société ou chez un notaire.

Le déposant reçoit du dépositaire (banque ou notaire) un certificat attestant le dépôt des fonds devant servir à la rédaction de la déclaration de souscription et de versement.

Enregistrement des actes constitutifs de la société

Outre la déclaration de souscription et de versement établie par le notaire pour constater que le capital social a été libéré intégralement pour la SARL ou la SARLU, les statuts notariés de la société doivent être également enregistrés au service des impôts.

Des mentions obligatoires doivent figurer dans les statuts, notamment la forme de la société, sa dénomination, son objet social, son siège, sa durée, l’identité de l’associé unique ou des associés, le montant du capital social, les modalités de son fonctionnement, les stipulations relatives à la répartition du résultat, à la constitution des réserves.

Formalités au Centre des Formalités des Entreprises

Le centre de formalités des entreprises (CFE) est un service géré par la Chambre de commerce et qui adopte le principe du guichet unique. Il permet de procéder en un même lieu

aux plusieurs formalités.

Ainsi le CFE fait l’interface avec les multiples organismes concernés par la création d’entreprise au Togo: registre du commerce et du crédit mobilier, ministère du commerce, service des impôts….

A cet effet, Il est chargé de la protection du nom commercial, de l’obtention de l’autorisation d’installation, de l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM), l’inscription au registre de la chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT), la déclaration d’existence, l’obtention du numéro matricule à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, l’obtention de la carte d’importateur/d’exportateur et de chargeur….

Publication d’annonce légale

L’acte uniforme précité impose une dernière formalité légale pour la création d’entreprise : la publication d’annonce légale.

Dans un délai de 15 jours suivant les formalités d’immatriculation, un avis est inséré dans un journal habilité à recevoir les annonces légales.

L’annonce légale est signée par le notaire qui a rédigé les statuts de la société et contient entre autre : la dénomination sociale, la forme juridique de la société, le montant du capital social, l’objet social, la gérance, le numéro d’immatriculation….

Me Komi TSAKADI

11, rue de Paris, Lomé

Tel 220 90 30

E-mail : [email protected]

Site web : www.notaire-tsakadi.net

Page 55: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 55

Page 56: Magazine de l'entreprise du Bénin

56 Le Magazine de l’Entreprise

Le développement d’une nation qui se veut émergente passe indubitablement par le renforcement du cadre institutionnel d’appui aux entreprises. C’est la raison fondamentale qui a amené le gouvernement béninois à mettre en place l’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME). C’est une institution de promotion et d’encadrement des micros, petites et moyennes entreprises. Elle entend œuvrer énormément pour booster la croissance des entreprises et les rendre plus compétitives tant sur le plan national, sous-régional qu’international.

Créée par décret n° 2008-514 du 08 septembre 2008, l’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises est régie par la loi n° 94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique. Elle est née de l’Ex- Programme Campus Bénin

qui est l’une des anciennes institutions d’encadrement des entreprises instituée en juin 1991.Placée sous la tutelle du Ministère chargé des PME et de la Promotion du Secteur Privé, l’ANPME est un établissement à caractère social, doté de la personnalité morale et jouissant d’une autonomie financière.

Sa mission est de contribuer à l’élaboration de la politique nationale de développement des PME et de favoriser l’environnement des affaires pour les PME naissantes et existantes. Pour assurer pleinement sa mission, l’ANPME s’est fixé des objectifs clairs et bien précis. Ce sont notamment le soutien à la mise en œuvre des mesures d’incitation des PME du secteur informel dans le respect des dispositions légales, le développement de l’esprit d’entrepreneuriat en milieux scolaire et universitaire, l’accès des promoteurs à l’information commerciale, l’assistance aux entreprises pour la mise en place des outils de gestion etc.

Structure organisationnelle de l’ANPME

L’ossature organisationnelle de l’agence est constituée de plusieurs départements stratégiques et de services sectoriels. Il s’agit en effet de la direction générale, du département administratif et financier (DAF), du Département de la Formation, du Suivi et de l’Evaluation (DFSE), du Département de l’Assistance et de la Mise Niveau des Entreprises (DAMNE) et du Département de l’Entrepreneuriat, de l’Appui au Développement des Filières et

de l’Accès aux Marchés (DEADFAM).

La Direction Générale

Dirigée de main de maître par Monsieur Marcellin Hossou GANON, un gestionnaire émérite plein de talents et d’ambitions, la direction générale a pour rôle fondamental de coordonner tous les départements de l’agence et de rendre compte au Conseil d’Administration. A cet effet, elle assure l’exécution des décisions prises par le Conseil d’Administration ; veille à l’exécution correcte du budget de l’agence en tant qu’ordonnateur ; gère le personnel employé et représente valablement l’agence dans les grandes instances de décisions. Des services comme la Cellule de Contrôle Interne, la Cellule de Communication et le Centre d’Informations et de Documentation y sont directement rattachés

Le Département Administratif et Financier

Le directeur de ce département est chargé d’élaborer, d’exécuter et de suivre le budget de l’agence. Il établit les états financiers, tient les différentes comptabilités et définit la politique des ressources humaines, de la logistique et des achats de l’agence. C’est le centre névralgique des données financières et qui surveille la trésorerie de l’agence.

Narcisse YEBEDE

Marcellin H. GANON, DG/ANPME

Page 57: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 57

Le Département de la Formation et de Suivi-Evaluation

C’est une entité dont les activités sont basées sur l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de formation du personnel des PME. A ce titre elle organise une formation à l’endroit de 25 Petites et Moyennes Entreprises du 14 au 28 Septembre 2009 au siège de l’agence à Cotonou. Ce département assure également l’évaluation des activités de l’ANPME.

Le Département d’Assistance et de Mise à Niveau des Entreprises

Ce qui préoccupe essentiellement ce département est l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de mise à niveau des entreprises. Ensuite pour rendre vraiment compétitives les PME, ce creuset apporte de l’assistance spécifique aux micros, petites et moyennes entreprises dans divers domaines. Pour le développement de leurs activités, des partenariats et les relations de coopération avec les institutions nationales et étrangères d’appui aux PME sont noués. A ce niveau, l’appui aux réseaux de PME et de structures œuvrant pour le développement des micros, petites et moyennes entreprises au Bénin revêt un caractère indispensable. Marcellin H. GANON,

DG/ANPME

Siège du l’ANPME

Le Département de l’Entreprenariat, de l’Appui au Développement des Filières et de

l’Accès aux Marchés

Les activités de ce département sont constituées de la promotion des PME agricoles à travers une politique agraire adéquate, une organisation et une professionnalisation des acteurs. A cet effet la mécanisation de l’agriculture, la diversification des filières et la promotion des cultures de rente sont de mise ainsi que la recherche technologique appropriée. Le Directeur en charge de cette section entend organiser des concertations périodiques entre les acteurs des filières porteuses telles que le karité, l’anacarde, l’ananas, l’huile de palme, le manioc, le riz, les fruits et légumes, les matériaux de construction d’origine locale, etc. A tout ceci s’ajoutent la mise en place d’un centre pilote de référence pour les producteurs par catégorie de produits et l’amélioration de la qualité et du conditionnement des produits locaux.

L’ambition de l’Agence Nationale des Petites et Moyennes Entreprises est de soutenir la compétitivité des PME béninoises pour une conquête aisée des marchés. Les grandes orientations stratégiques mises en place vont aider l’agence à installer ses antennes sur toute l’étendue du territoire national et atteindre véritablement ses objectifs. Ce qui serait d’un intérêt majeur pour le renforcement du secteur privé et la réduction de la pauvreté au Bénin.

Page 58: Magazine de l'entreprise du Bénin

Constituant une alternative aux traditionnelles stratégies de différenciation et de domination par les coûts qui enferment l’entreprise dans ses domaines d’actions stratégiques connus et concurrentiels, W. Chan Kim et R. Mauborgne avancent la thèse de la recherche des secteurs vierges, non concurrentiels, qu’ils symbolisent par l’image des océans bleus.

et du marché. Quels sont donc, les fondements de ce positionnement ?

Les approches stratégiques classiques

D’après l’analyse des stratégies de croissance, les dirigeants des entreprises doivent faire face à une alternative : opérer dans les limites de leur secteur d’activité ou bien agir dans les limites de leur entreprise. La

première option s’appui sur le modèle devenu classique des cinq forces de Porter et débouche sur l’adoption d’une stratégie générique (domination par les coûts, différenciation, focalisation). La seconde option, repose sur l’identification et l’utilisation des compétences clés. Dans les deux cas, l’entreprise est maintenue dans son environnement concurrentiel.

La stratégie océan bleu face à la compétitivité des entreprises

africaines

La Stratégie : Source d’innovation et de distinction

Les succès des entreprises conduisent à s’interroger : quel a été le chemin de la réussite ? Pourquoi cette réussite ? Force est de constater que les succès les plus significatifs ont généralement pour origine un positionnement évitant la concurrence directe, au moyen de solutions simples, répondant à de réels besoins de la société

Par Yénoukoumè HOSSOU

Auditeur Financier, comptable & Fiscal

Contrôleur de Gestion

Expert Consultant en Stratégie & ingénierie Financière

Directeur du Cabinet LAVERTE

E-mail :[email protected]/[email protected]

Tél : 90 90 60 68 / 93 68 73 36

Page 59: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le renouvellement ardu de la performance

Dans un environnement concurrentiel connu, les firmes ont tendance à adopter des comportements stratégiques identiques, à tenter de trouver le bon couple marché/produit, à repérer les attributs clés du secteur, à identifier leurs forces et leurs faiblesses et à s’appuyer sur l’amélioration de l’offre, exprimée par des différences marginales entre les produits, et renforcée par la publicité. Ces comportements conduisent à l’exacerbation de l’affrontement par les prix, à la réduction des marges, à l’intensification de la concurrence sous toutes ses facettes et à la baisse de la croissance. De surcroît, la performance devient difficile à obtenir lorsque le marché devient mature, décline en valeur et stabilise les parts de marché. Dès lors, aucun concurrent ne peut plus présenter de véritable avantage concurrentiel et le prix devient le seul facteur de compétition. La lutte implacable pour la survie transforme l’environnement concurrentiel en « océan rouge ».

Des marchés encombrés

La concurrence sur des espaces-

marchés encombrés ne conduit pas à une performance élevée soutenable. Il est peu significatif, pour une firme souhaitant développer une stratégie de croissance forte et rentable, de s’appuyer sur les performances des meilleurs acteurs et d’essayer de les dépasser en améliorant l’offre. La stratégie benchmarking, permet dans le meilleur des cas d’augmenter le chiffre d’affaires, mais il n’ya pas de conquête d’espaces stratégiques non contestés.

Les éléments de la stratégie Océan bleu (SOB)

La SOB repose sur la définition d’un nouveau marché, sur la mise en place d’une nouvelle offre, sur l’évitement de la concurrence et sur la conjugaison de la stratégie de coût et de la stratégie de différenciation. Dès lors, l’opportunité réelle repose sur la création et le capture d’espace-marchés nouveaux et non contestés ou, que W.Cham Kim et R. Mauborgne nomment de manières imagées des « Océans bleus ». Dans cette optique, le défi de la SOB porte sur la captation de nouvelles demandes et la découverte de ces océans bleus, rendant ainsi la concurrence caduque.

Le Constat général

Les entreprises africaines adoptent souvent une stratégie commune : Celle qui consiste à investir dans le marché porteur existant même saturé au risque de tuer la filière. En un mot, tout le monde veut faire la même chose au lieu de travailler à identifier d’autres filières porteuses. Il suffit qu’un opérateur économique arrive à identifier un marché compétitif, un produit porteur créateur de richesse ; tous les autres opérateurs en quête de « business » se ruent vers la filière et ne se soucient même pas de son organisation encore moins son développement. Leur souci unique, est l’accumulation de richesse tout de suite.

Certains opérateurs, lorsqu’ils arrivent tardivement sur un marché saturé, adoptent la stratégie d’élimination, qui consiste à éliminer tous les autres acteurs et y installer seul en vendant en dessous du prix de revient. Ainsi, après avoir réussi à s’installer seul sur le marché, le stratège commence par relever légèrement et progressivement le prix de vente contre la volonté des consommateurs. Dans ce cas le prix n’est plus fixé par le marché. Mais par la volonté d’une seule personne

Page 60: Magazine de l'entreprise du Bénin

qui a su éliminer la concurrence. Le consommateur n’ayant plus le choix, est obligé de subir.

LES RISQUES INDUITS

La S.OB prône la conquête de nou-veaux marchés, l’identification de nouveaux besoins et l’évitement de la concurrence. Cette thèse bien que présentant des avantages induit certes des inconvénients majeurs tant pour l’entreprise que pour les consommateurs.

• Pour l’entreprise

L’évitement de la concurrence est un handicape majeur pour la compétitivité de l’entreprise. En ce sens, que le vecteur animateur du marché est la concurrence. Elle est d’une grande importance dans la structure du prix de marché. De même un produit sans concurrent ne pourra jamais se remettre en cause, donc ne peut connaître ses limites en vue d’une éventuelle amélioration. Un tel produit ne peut pas être compétitif. Or un produit non compétitif ne peut être exporté donc ne peut pas drainer de la devise. Ainsi, l’entreprise dont le produit a connu ce sort est, elle aussi non compétitive. Elle ne pourra donc pas créer de la richesse. Les entreprises qui ne peuvent pas contribuer à l’amélioration de la balance commerciale du pays dans lequel elles sont implantées ne valent pas plus qu’un éléphant blanc, donc ne sont d’aucune importance pour la nation. La conquête de nouveaux marchés implique la diversité de produits. La diversité de produit permet de créer de la richesse et de se débarrasser de ceux se trouvant dans la phase de déclin. La diversité de produit empêche l’encombrement des marchés et donne libre cours à la concurrence.

• Pour les consommateurs

L’absence de concurrence sur un marché est un danger pour la santé du consommateur. Seule la concurrence permet d’avoir un produit de qualité et à bon prix.

Le consommateur se voit imposé un produit qu’il n’aurait jamais souhaité avoir s’il avait le choix. La diversité des produits est le souhait de tout consommateur. Elle donne la liberté au consommateur dans le choix de ses besoins. Elle lui permet de tirer le maximum de sa satisfaction au cout du marché.

CONSEILS

Les entreprises africaines si, elles veulent être compétitives, doivent observer un certain nombre de règles à savoir :

- Bannir de leur comportement, les faits relatés dans la rubrique « constat général » ;

- Prospecter et conquérir les marchés porteurs ;

- Développer la concurrence légale ;

- Organiser les marchés porteurs ;

- Mettre en œuvre la stratégie benchmarking pour les entreprises ayant le même secteur d’activité.

- Développer la S.OB, tout en évitant le protectionnisme.

Faute de quoi, elles subiront toujours le « dictat » des entreprises du Nord.

Bien gérer une petite entreprise,ou l’art de la sous-traitance…

D’un point de vue managérial, une TPE dispose d’atouts majeurs par rapport à une entreprise de taille plus importante. Soyez conscient de la réactivité dont une petite entreprise est capable :

- Adaptabilité aux demandes du marché,

- Dynamisme,

- Flexibilité,

- Proximité,

Autant de caractéristiques propres aux TPE qui donnent une marge de manœuvre importante en termes de créativité, d’initiative et de projet. De plus, le pilotage stratégique d’une petite entreprise s’effectue la plupart du temps dans un contexte de prise de décision rapide. Finalement, être à la tête d’une TPE, peut s’apparenter à être le skipper d’un voilier, dont la parfaite connaissance des ficelles du pilotage est indispensable pour passer l’océan! En effet, il est difficile d’être petit! Il faut savoir que seul la moitié des entreprises subsistent après leur troisième anniversaire, et ce, pour divers facteurs. Le pilotage de la nouvelle entreprise demande une implication de tous les instants :

-Polyvalence,

- Excellente connaissance du métier,

-Multiplication des tâches : comptabilité, production, marketing, RH, innovation, planification, et bien d’autres.

Bien souvent, les 18 compartiments d’une entreprise se regroupent autour d’une seule et même personne : comment gérer cette masse de travail, et surtout de responsabilité ? Gérer à profit une petite

entreprise passe par se poser les bonnes questions :

- Comment Optimiser mon budget restreint ?

- Quelle est ma différentiation, mon positionnement au sein de mon industrie ? Ai-je un marché niche ?

- Quelles relations ai-je avec mes clients, prospects et fournisseurs ?

- Comment stimuler mes ventes ?

Faire appel à la sous-traitance pour des tâches périphériques à la gestion de votre entreprise, représente un gain de temps, mais aussi l’assurance d’un service de qualité. Bien apprécier son environnement, interne comme externe est un facteur clé de succès pour la pérennité de votre entreprise. Par exemple, maîtriser sa communication de proximité est un des facteurs sur lesquels le profil d’une TPE peut présenter un potentiel de croissance exponentiel. Pour une petite structure, il est indispensable de bien communiquer afin de bâtir une base de clients fidèles, et de qualité, qui assurera votre fond de commerce. Mais comment bien communiquer ? L’importance de sous-traiter la mise en marché d’une TPE est bien souvent sous-estimée. La voie d’Internet est le canal de communication le plus adapté pour les petites et nouvelles entreprises, et ce pour plusieurs raisons :

- Un coût faible comparé aux autres voies de communications (pages jaunes, publicité papier par exemple).

- Un média utilisé de tous : savez-vous que de plus en plus de personnes effec-tuent leurs recherches de commerces locaux sur Internet en délaissant les pages jaunes ?

- L’obtention d’une image de marque de qualité, autant vis-à-vis de vos fournis-seurs que de vos clients ou prospects.

- La capacité de communiquer en temps réel, le quotidien de votre entreprise : promotions, événement, enquêtes de satisfaction auprès de vos clients… Votre site Internet vous donne l’occasion d’impliquer vos clients au sein de la vie de votre entreprise.

- L’occasion de rivaliser avec des entre-prises plus importantes dans votre sec-teur sur un média ou tout le monde à sa chance. Pour une petite entreprise,

Page 61: Magazine de l'entreprise du Bénin

Comment réconcilier la pme avec le management stratégique ?• management •marketing •PME

Mon idée est de proposer une démarche opérationnelle de management stratégique en réaction à la littérature brillante mais totalement inopérante qui meuble les rayons de nos belles bibliothèques. Je suis en train de voir quel modèle simple (pas facile d’être simple !) pourrait se mettre en place rapidement pour les PME, et leur permettre de construire un projet structuré à mettre en oeuvre. Je vous accorde, qu’il est un peu naïf, d’imaginer qu’une représentation type puisse accorder tous les cas de figure mais il s’agit ici de définir les étapes incontournables et de créer comme un « fil rouge » J’ai imaginé le modèle qui suit et je vous invite d’ailleurs à faire de nombreux commentaires. Vous allez tous reconnaître l’architecture du LCAG que j’ai enrichi d’expériences personnelles et d’avis « d’experts »… merci et réagir à [email protected]

articuler sa communication autour de son site Internet est la base d’une communication efficace, quel que soit le secteur. C’est le canal de promotion qui accompagnera l’ensemble de l’image de l’entreprise : carte d’affaire, affichage, promotion sur lieu de vente, presse. L’adresse du site Internet doit être le point de chute de tous les prospects

qui désirent plus d’informations sur vos services. Voila pourquoi il doit représenter les fondations solides de l’image de la TPE. Etre à la tête de sa propre structure est une chance, elle donne la marge de manœuvre nécessaire pour exercer votre métier selon votre propre vision et vos propres

valeurs. Il est cependant impossible de tout faire de son propre chef. Sous-traiter les tâches périphériques à la gestion de votre entreprise sera pour vous un gain de temps précieux pour vous consacrer pleinement à la qualité de vos services, et à votre expertise, tout en vous assurant un travail de professionnel.

Page 62: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 63: Magazine de l'entreprise du Bénin
Page 64: Magazine de l'entreprise du Bénin

64 Le Magazine de l’Entreprise

AGENDASalon des artisans de Québec

Localité : Québec (Arrondissement de Limoilou)

Région : Québec

Catégorie : Salon et foire

10 décembre 2009 - 20 décembre 2009 Ce salon regroupe plusieurs artisans travaillant chacun des matériaux différents, comme le métal, le bois, le cuir, le tissu et le verre, ainsi que quelques exposants du secteur agroalimentaire.

-Coordonnées Téléphone : 418 877-1919 Téléphone sans frais : 1 866 858-1919 (Qc) Télécopieur : 418 877-9292

Salon Européen de L’Education - Salon De L’Etudiant

Du 19 au 22 novembre 2009 - 75015 Paris - Parc des expositions - Paris - Porte de Versailles - Pavillon 7 - Niveau 2

_______________________________________________________________________

Salon De La Formation Continue De Lyon

Du 09 au 10 octobre 2009 - 69002 Lyon - Palais du Commerce - Salle de la Corbeille 20, rue de la Bourse

Salon de la Formation continue de LyonPour toute information concernant ce salon, reportez-vous au site : www.pourseformer.fr

L’AFD investie sur les PME en Afrique

L’Agence française de développement (AFD), a consacré plus de 1,5 milliards au pays africains en 2008. Comparé à 2001, elle a triplé en 7 ans ses engagements sur le continent, lesquels devraient atteindre 1,9 milliards en 2009.

FAITS - DATES - CHIFFRES

Côté impact, l’accroissement de l’aide au secteur privé constitue une priorité pour l’AFD qui, depuis 2001, y investit au travers du Proparco, son institution financière. En 2008, 280 millions d’euros sont allés à l’entrepreneuriat en Afrique subsaharienne. Dans le cadre de l’Initiative pour le soutien de la croissance de l’emploi en Afrique, lancée en février 2008 au Cap, le fonds de garantie Ariz a été doté de 250 millions d’euros,

tout comme le Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (Fisea) afin de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) d’accéder plus facilement au capital et au crédit.

La montée des chiffres dans le secteur culturel européen

Le chiffre d’affaires du secteur culturel s’élève, dans l’Union européenne, à 650 milliards d’euros, soit 2,6 % du produit intérieur brut. Ces chiffres, qui démontrent l’importance de cette branche dans l’économie, sont à l’origine du forum: comment développer ces activités afin d’en faire profiter l’économie ?

Emploi en Afrique

20 millions de personnes travaillent pour moins de 2 dollars par jour en Afrique subsaharienne.

Le cinéma Nigéria

700millions de dollars c’est le chiffre d’affaires, en 2008 de Nollywoud, l’industrie du cinéma au Nigéria.

Ghana, pays producteur du pétrole

Le Ghana exploitera à partir de 2010 deux blocs de pétrole et gaz. Les études sur trois des sites découverts indiquent que le terrain contient des réserves exploitables d’environ 800 millions de barils de pétrole brut léger avec un potentiel supplémentaire de 3 milliards de barils.

Page 65: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 65

DICTIONNAIRE PROFESSIONNEL C2i : Certificat informatique et internet. Ce certificat atteste des compétences dans la maîtrise des outils informatiques et réseaux. Il est préparé et validé par les établissements d’enseignement supérieur. Il a pour but de développer, de renforcer et de valider la maîtrise des technologies de l’information et de la communication.

Capitalisation : Au sein d’un parcours de formation, les unités d’enseignement sont définitivement acquises et capitalisables dès lors que l’étudiant y a obtenu la moyenne. (...).

Compensation Chaque unité d’ensei-gnement est affectée d’un coefficient et d’une valeur en crédits. Un diplô-me s’obtient soit par acquisition de chaque unité d’enseignement constitutive du parcours correspondant, soit par application des modalités de compensation entre unité d’enseignement. (...) La compensation est organisée sur le semestre sur la base de la moyenne générale des notes obtenues pour les diverses unités d’enseignement, pondérées par les coefficients.

Contrôle continu : Le contrôle continu constitue le cadre le plus apprécié d’une acquisition approfondie et progressive des connaissances. Il s’effectue sous forme d’épreuves évaluées prenant en compte une série de travaux. Ces modalités de contrôle sont précisées suivant les formations

EC : Élément constitutif d’une unité d’enseignement. Une unité d’enseignement est composée d’un ou plusieurs éléments constitutifs.

A chaque titre et à chaque grade correspond un volume global d’ECTS :

DEUG : 120 ECTSLICENCE : 180 ECTSMASTER 1 : 240 ECTSMASTER 2 : 300 ECTS

Ce volume se décompose en 30 ECTS par semestre, soit 60 ECTS par année.

FAD : Formation à distance.

FOAD : Formation ouverte et à distance.

Grade : Les grades fixent les principaux niveaux de référence de l’Espace européen de l’enseignement supérieur. Les grades sont le baccalauréat, la licence, le master et le doctorat.

Inscription administrative : Elle est obligatoire et conditionne notamment l’inscription pédagogique, l’enregistrement des résultats et la délivrance ultérieure d’un diplôme. Elle se traduit par le paiement des droits universitaires, par l’examen de l’étudiant au titre de la sécurité sociale et par la délivrance d’une carte d’étudiant.

Inscription pédagogique : Elle permet à l’étudiant de composer son emploi du temps en fonction des obligations de son cursus.

Licence : 3 ans après le bac ou six semestres, telle est la durée de la licence. Une nouvelle architecture est mise en place : elle associe plusieurs disciplines dans chaque grand domaine de formation. En fonction de leur projet professionnel, les étudiants devront « inventer » leur parcours de formation, selon les différents parcours types mis en place par les universités... Des arts aux sciences en passant par le droit ou l’économie, aperçue de la nouvelle configuration de la licence à géométrie variable.

LMD : Licence Master Doctorat. Nouvelle organisation de l’enseignement universitaire, dans le cadre de l’harmonisation des cursus d’enseignement supérieur européens, en vigueur depuis la rentrée universitaire 2006. Le cursus universitaire s’organise désormais autour de trois diplômes : la licence, le master et le doctorat. Cette nouvelle organisation, dite «L.M.D.», permet d’accroître la mobilité des étudiants européens, la mobilité entre disciplines et entre formations professionnelles et générales.

Mention : A l’intérieur d’un domaine de

formation, les licences et les masters se déclinent en mentions correspondant aux enseignements fondamentaux mono disciplinaires (mathématiques, informatique sociologie, histoire...), bidisciplianaires (mathématiques/informatiques: sociologie/démographie... ) ou pluridisciplinaires.

Mentions des UE, semestres et diplômes : Les mentions suivantes sont attribuées aux UE, aux semestres et aux diplômes validés : - Mention passable : note au moins égale à 10 et inférieure à 12 - Mention assez bien : note au moins égale à 12 et inférieure à 14 - Mention bien : note au moins égale à 14 et inférieure à 16 - Mention très bien : note au moins égale à 16

Panachage : Le panachage est la possibilité pour un étudiant de combiner dans son inscription pédagogique des Unités d’Enseignement en présentiel et des Unités d’Enseignement à distance.

Parcours : L’offre de formation est organisée par domaine, sous la forme de parcours types de formation initiale et continue. La formation associe, à des degrés divers selon les parcours, des enseignements théoriques, méthodologiques, pratiques et appliqués. En fonction des objectifs de formation, tout en assurant l’acquisition par l’étudiant d’une culture générale, elle peut comprendre des éléments de préprofessionnalisation, de professionnalisation, des projets individuels ou collectifs et un ou plusieurs stages. Elle intègre l’apprentissage des méthodes du travail universitaire et celui de l’utilisation des ressources documentaires.

Tutorat : Dispositif d’appui sous la forme d’accompagnement méthodologique et pédagogique. Les formes d’accompagnement peuvent être variées (aide au travail personnel de l’étudiant, aide au travail documentaire, appui aux techniques d’auto-évaluation et d’auto-formation...

Page 66: Magazine de l'entreprise du Bénin

66 Le Magazine de l’Entreprise

Croissance d’entreprise :

10 signes montrant que votre entreprise grossit trop vite

Par Gauthier Girard

Votre entreprise est en pleine croissance... bravo ! Maintenant, comment gérer au mieux la croissance de votre entreprise ? Comment éviter les gros soucis lorsqu’une entreprise grossit trop vite ? Ce dossier vous propose 10 signes avant-coureurs d’une entreprise dont la croissance est trop rapide.

Avez-vous déjà entendu parler de crise de croissance au sein de l’entreprise ? Cette crise apparaît lorsque la croissance de l’entreprise devient trop rapide.

Ne rigolez pas : si on peut souhaiter à toute entreprise une réussite vite et rapide, une croissance trop forte peut aboutir à des désagréments très difficiles à gérer : démotivation de l’équipe, insatisfaction des clients, retards dans les livraisons… et surtout un stress très, très élevé au sein de la structure. Signe de croissance d’entreprise forte N°1 : Les plaintes des clients et le feedback négatif augmentent

Lorsque l’entreprise grandit, il faut relativiser les choses. Si vous passez de 100 clients à 300 clients, vous recevez mécaniquement plus de plaintes de la part des clients. Cela dit, gardez un oeil sur le pourcentage relatif de clients mécontents, par rapport au total des commandes vendues ou du total des clients. Si par exemple vous passez de 2% de clients insatisfaits à 5% de clients insatisfaits, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille : quelque chose ne tourne plus rond. Signe de forte croissance d’entreprise N°2 : Vous manquez de trésorerie plus rapidement que prévu

Une entreprise en grande croissance brûle plus rapidement la trésorerie. Gardez un oeil vigilant sur le flux de trésorerie (cash flow). Pour veiller à ce qu’en tout temps il y aie plus d’argent qui rentre qui sort. Evaluez enfin des façons de réduire les coûts : prendre de l’équipement en location, faire la tournée des impayés, ou externaliser certaines tâches par exemple. Signe de croissance d’entreprise forte N°3 : Vous êtes continuellement en crise

Votre entreprise est continuellement en situation de crise. Gérer une crise ponctuelle est une chose. Gérer continuellement la crise en est une

autre. A chaque fois que vous rencontrez une situation difficile, vérifiez toutes les causes de cette crise. Puis assurez-vous qu’elle ne puisse plus se produire. Signe de forte croissance d’entreprise N°4 : Vous avez des problèmes de personnel

Le moral des employés est faible, la productivité diminue, le turn-over s’accroît. Cela montre que vous avez des soucis relatifs à la culture d’entreprise. Ceci se produit lorsque beaucoup de personnel rentre en un laps de temps très court. L’équipe déjà en place n’a pas le temps «d’absorber» les nouvelles recrues, et de transmettre la culture de l’entreprise. Parlez à vos employés, réglez les soucis. N’hésitez pas à mettre de l’argent sur des éléments qui aident à la cohésion de l’équipe avant qu’il ne soit trop tard… Signe de croissance d’entreprise forte N°5 : Vous avez plus de personnel externe qu’interne

Si votre entreprise a une croissance forte, vous avez peut-être fait venir des travailleurs intérimaires, des stagiaires et des personnels externes en mission. Faire confiance au travail contractuel de manière trop forte peut se retourner contre vous. En effet, les travailleurs temporaires quittant leur mission partent avec une connaissance critique de votre entreprise et de ses processus. C’est du capital humain qui s’en va. Veillez à maintenir un corps d’employés en interne qui comprennent votre métier et vos processus. Signe de forte croissance d’entreprise N°6 : L’espace de travail se réduit à un placard

Une entreprise en forte croissance voit l’espace de travail rétrécir à mesure que de nouveaux collaborateurs rentrent dans la structure. Ainsi, ordinateurs, bureaux et chaises deviennent de joyeux meubles sur lesquels sont entreposés bien du bazar. Les employés qui travaillent assis sur des classeurs pourraient se sentir exploités… Signe de croissance d’entreprise forte N°7 : Vous ne reconnaissez pas tout le monde dans votre entreprise

La croissance rapide de l’entreprise a fait que parfois, vous ne savez plus très bien qui est qui, et qui fait quoi. Prenez le temps de vadrouiller dans les bureaux plusieurs fois par semaine. Et restez informé de ce qui se passe dans les différents départements de la société. Signe de forte croissance d’entreprise N°8 : Vous ignorez l’état de la concur-rence

Faute de temps ou d’envie, vous ne connaissez plus l’état de la concurrence ou des évolutions de votre secteur d’activité. Restez concentré sur votre affaire… mais gardez au moins un oeil sur la jolie photo de tous les concurrents importants. Signe de croissance d’entreprise forte N°9 : Vous ne faites plus la chasse aux petits gaspillages

Souvenez-vous lorsque l’entreprise a débuté. Vous faisiez régulièrement la chasse au gaspi, aux dépenses inutiles. Mais pour faire face à la croissance de l’entreprise, vous n’avez plus les moyens de garder les coûts sous contrôle.

Vous savez très bien qu’il ne faut pas ignorer toutes les dépenses telles que le coût d’une livraison de nuit, les coûts d’approvisionnement, … et toutes les petites dépenses de confort qui appauvrissent votre trésorerie. Signe de forte croissance d’entreprise N°10 : Vous acceptez des commandes trop grosses pour vous

Vous prenez des commandes significativement plus importantes que tout ce que vous avez géré auparavant. Vous n’avez pas les moyens de faire baisser le carnet de commandes, mais d’un autre côté vous ne pouvez tergiverser sur la qualité. Assurez-vous d’avoir un plan avant d’accepter une très grosse commande. Sinon, votre entreprise risque l’indigestion… et la crise ! Une certaine anticipation et une vigilance aident à détecter les signes d’une croissance trop forte.

Page 67: Magazine de l'entreprise du Bénin

Le Magazine de l’Entreprise 67

Page 68: Magazine de l'entreprise du Bénin