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Éditorial Concilier les objectifs de la Revue Française d’Allergologie (RFA) et le service rendu au Congrès Francophone d’Allergologie (CFA) Match the objectives of the Revue française d’allergologie (RFA) and the service provided to the Congrès francophone d’allergologie (CFA) Le congrès francophone d’allergologie (CFA) est la réunion annuelle des allergologues francophones. Il est donc logique que depuis sa création il soit couvert par la revue des allergologues francophones, la revue française d’allergologie (RFA). Cette couverture pose cependant quelques problèmes qu’il convient de souligner. Vous avez remarqué que ce numéro « congrès » de la RFA, par principe le numéro 3 de l’année, était moins épais que ceux des crus précédents. Ainsi, cette année, nous comptions 178 pages alors que le numéro de 2011 comportait 287 pages. Quel était son contenu ? Les communications orales et affichées ont fourni 149 résumés (il y en avait 170 en 2011), et 30 articles reprenaient les conférences des 136 orateurs invités, toutes sessions comprises (50 articles en 2011). Certains articles arrivés trop tard seront bien sur publiés dans les numéros à venir et vous pourrez déjà lire quelques mises au point du CFA dans les pages suivantes. Mais toutes les communications n’ont malheureusement pas donné lieu à la rédaction d’un article ! Il faut savoir que tous les orateurs, invités bien à l’avance, sont priés de fournir un texte destiné à être publié dans le numéro du congrès, mis à disposition des congressistes. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Bien sûr, nous n’ignorons pas les difficultés d’écriture, les cas particuliers et les empêchements de tous ordres. En cas de controverses, la concertation entre deux auteurs peut faire perdre un temps précieux. Néanmoins on comprendra aisément la frustration d’un congressiste-lecteur lorsque, après avoir assisté à une conférence passionnante il ne trouve dans son numéro aucune trace écrite de ce qu’il a bien aimé entendre ! Quelles analyses faire et quels remèdes envisager ? Ne pas fournir de manuscrit est un problème de disponibilité, de logistique ou de motivation. Il est vrai que le début de l’année est une période chargée sur le plan professionnel et que les fêtes de fin d’année ne sont pas propices à l’écriture et à la recherche bibliographique (mais existe t’il des saisons propices !!!). Le CFA se déroulant en avril, il faut deux mois entre la réception du manuscrit et sa publication. Le système de saisie du manuscrit qui se fait maintenant par informatique sur un site qui peut sembler un peu rébarbatif pour le profane (système EES commun d’ailleurs aux autres publications du groupe dont le Journal of Allergy and Clinical Immunology), mériterait d’être vulgarisé et son accès facilité. Avec un peu d’habitude on y arrive et il faut persévérer dans cette voie. Mais surtout il est clair que l’absence d’indexation au Medline par la National Library of Medicine (NLM) est un frein à la soumission. C’est peut-être aussi une excuse facile. . . En effet l’écriture pour la revue peut paraître inutile et chronophage dans un contexte suroccupé la rédaction médicale se fait le soir ou le week-end : on préférera alors réserver ses efforts pour une revue plus prestigieuse et apportant des points SIGAPS. L’envoi d’articles au comité de lecture du CFA témoigne de l’intérêt porté par les orateurs à leur discipline et aux Congrès qui les invite. Montrer les travaux d’une équipe ne devrait pas être anodin ! Force est de constater que notre cousine, la Revue des Maladies Respiratoires (RMR) a disposé de 663 résumés pour le dernier Congrès de Pneumologie de Langue Française (CPLF). Sommes-nous réellement presque 5 fois moins nombreux ou 5 fois moins actifs que les pneumologues ? Le rédacteur de la RMR peut ainsi disposer d’un numéro spécial « congrès » de 229 pages uniquement avec les résumés de communications sans chercher à publier les minutes des conférences. Par comparaison au CPLF, aux congrès européen et américain d’allergologie et à la plupart des congrès des autres spécialités, il faut bien noter que : nous sommes les seuls à publier in extenso dans nos colonnes les textes fournis par les conférenciers invités ; ces textes paraissent dans un numéro normal de la revue ; ne sont pas soumis à un comité de lecture ; Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 52 (2012) 303304 1877-0320/$ see front matter # 2012 Publié par Elsevier Masson SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2012.06.001

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Éditorial

Concilier les objectifs de la Revue Française d’Allergologie (RFA)et le service rendu au Congrès Francophone d’Allergologie (CFA)

Match the objectives of the Revue française d’allergologie (RFA) and the serviceprovided to the Congrès francophone d’allergologie (CFA)

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Revue française d’allergologie 52 (2012) 303–304

Le congrès francophone d’allergologie (CFA) est la réunionannuelle des allergologues francophones. Il est donc logiqueque depuis sa création il soit couvert par la revue desallergologues francophones, la revue française d’allergologie(RFA). Cette couverture pose cependant quelques problèmesqu’il convient de souligner.

Vous avez remarqué que ce numéro « congrès » de la RFA,par principe le numéro 3 de l’année, était moins épais que ceuxdes crus précédents. Ainsi, cette année, nous comptions178 pages alors que le numéro de 2011 comportait 287 pages.Quel était son contenu ? Les communications orales et affichéesont fourni 149 résumés (il y en avait 170 en 2011), et 30 articlesreprenaient les conférences des 136 orateurs invités, toutessessions comprises (50 articles en 2011). Certains articlesarrivés trop tard seront bien sur publiés dans les numéros à veniret vous pourrez déjà lire quelques mises au point du CFA dansles pages suivantes.

Mais toutes les communications n’ont malheureusementpas donné lieu à la rédaction d’un article ! Il faut savoir quetous les orateurs, invités bien à l’avance, sont priés de fournirun texte destiné à être publié dans le numéro du congrès, mis àdisposition des congressistes. Les chiffres parlent d’euxmêmes. Bien sûr, nous n’ignorons pas les difficultésd’écriture, les cas particuliers et les empêchements de tousordres. En cas de controverses, la concertation entre deuxauteurs peut faire perdre un temps précieux. Néanmoins oncomprendra aisément la frustration d’un congressiste-lecteurlorsque, après avoir assisté à une conférence passionnante ilne trouve dans son numéro aucune trace écrite de ce qu’il abien aimé entendre !

Quelles analyses faire et quels remèdes envisager ? Ne pasfournir de manuscrit est un problème de disponibilité, delogistique ou de motivation. Il est vrai que le début de l’annéeest une période chargée sur le plan professionnel et que les fêtesde fin d’année ne sont pas propices à l’écriture et à la recherchebibliographique (mais existe t’il des saisons propices !!!).

1877-0320/$ – see front matter # 2012 Publié par Elsevier Masson SAS.http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2012.06.001

Le CFA se déroulant en avril, il faut deux mois entre laréception du manuscrit et sa publication. Le système de saisiedu manuscrit qui se fait maintenant par informatique sur unsite qui peut sembler un peu rébarbatif pour le profane(système EES commun d’ailleurs aux autres publications dugroupe dont le Journal of Allergy and Clinical Immunology),mériterait d’être vulgarisé et son accès facilité. Avec un peud’habitude on y arrive et il faut persévérer dans cette voie.Mais surtout il est clair que l’absence d’indexation au Medlinepar la National Library of Medicine (NLM) est un frein à lasoumission. C’est peut-être aussi une excuse facile. . . En effetl’écriture pour la revue peut paraître inutile et chronophagedans un contexte suroccupé où la rédaction médicale se fait lesoir ou le week-end : on préférera alors réserver ses effortspour une revue plus prestigieuse et apportant des pointsSIGAPS.

L’envoi d’articles au comité de lecture du CFA témoigne del’intérêt porté par les orateurs à leur discipline et aux Congrèsqui les invite. Montrer les travaux d’une équipe ne devrait pasêtre anodin ! Force est de constater que notre cousine, la Revuedes Maladies Respiratoires (RMR) a disposé de 663 résuméspour le dernier Congrès de Pneumologie de Langue Française(CPLF). Sommes-nous réellement presque 5 fois moinsnombreux ou 5 fois moins actifs que les pneumologues ? Lerédacteur de la RMR peut ainsi disposer d’un numéro spécial« congrès » de 229 pages uniquement avec les résumés decommunications sans chercher à publier les minutes desconférences.

Par comparaison au CPLF, aux congrès européen etaméricain d’allergologie et à la plupart des congrès des autresspécialités, il faut bien noter que :

� nous sommes les seuls à publier in extenso dans nos colonnesles textes fournis par les conférenciers invités ;� ces textes paraissent dans un numéro normal de la revue ;� ne sont pas soumis à un comité de lecture ;

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Éditorial / Revue française d’allergologie 52 (2012) 303–304304

� ne sont pas revus (sauf exception) sur leur fond et leur forme.Ceci nous est un point très négatif lorsque nous effectuonsnotre demande d’indexation au Medline : notre audit necomprend pas que nous acceptions et publions des textes nonrelus par des experts.

Alors que pourrions nous faire pour répondre aux demandeslégitimes des congressistes, améliorer l’image de marque de larevue, et la rendre plus attractive ? Il faut poursuivre sansrelâche les efforts entrepris par la Société Française d’Aller-gologie et par le comité de rédaction où Guy Dutau a eu souventce rôle ingrat de vous solliciter (et vous resolliciter) pour desarticles et/ou des communications au CFA.

On pourrait aussi essayer de répondre à la demande de la NLMet sur ce numéro congrès améliorer ce qui peut être plus facile àaméliorer, la forme de la revue. Ainsi le nouveau comité derédaction (Frédéric Bérard, Philippe Bonniaud, Guy Dutau,François Lavaud, Pascale Mathelier-Fusade et Claude Ponvert)qui s’est réuni dernièrement s’interrogeait sur l’avenir du numéro« congrès ». Par exemple, il pourrait être non pas un numéro« normal » mais un numéro spécial ou hors série, qui intègreraittous les résumés de communications orales ou affichées, maisaussi tous les résumés des conférences sur invitation. On pourraitdemander ainsi à chaque orateur invité de fournir un textesynthétique de son intervention, accompagné d’un tableau oud’une figure, et d’un nombre limité de références. Aux mêmesauteurs il serait demandé, de façon moins formelle et dans des

délais plus souples, le texte de leur exposé pour publication dansl’année dans un numéro normal de la revue. Ces textes seraientalors soumis à la bienveillance du comité de lecture etconstitueraient du reste une banque pour le marbre de la revue.

Nous souhaiterions associer à ces demandes les commu-nications de la Journée de recherche en allergologie et, bien sûr,des textes en langue anglaise pourront être publiées sousréserve d’un résumé fourni en français.

Bien que non indexée dans PubMed, la revue a un impactfactor (IF), c’est-à-dire qu’elle est consultée et appréciée.Certes cet IF n’est de 0,212 mais il n’est pas très loin d’autresrevues spécialisées francophones . . . et indexées. Et il ne tientqu’à vous de le faire progresser ! D’autres pistes sont possibleset justifient l’effort de chacun mais le meilleur meunier dumonde ne pourra fournir de la farine que si il a suffisamment degrains à moudre ! Espérons que nous pourrons rassembler plusque 30 résumés en 2013.

Resterait, si il voit le jour, le financement du numéro spécialcongrès mais c’est une autre affaire. . . à suivre.

F. Lavauda,*, G. Dutaub

aService des maladies respiratoires et allergiques,CHU de Reims, 45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims, France

b9, rue Maurice-Alet, 31400 Toulouse, France

*Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (F. Lavaud).