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Conditions de développement de l’agroécologie au Burkina
Faso: contribution de la recherche.
Prof. Hassan Bismarck NACROProfesseur titulaire en Agropédologie et Gestion des ressources naturelles
Université Nazi Boni (Bobo-Dioulasso)
Plan
Introduction
Déterminants de l’adoption des pratiques agroécologiques
Contribution de la recherche pour la mise à l’échelle
Conclusion
Introduction (1 / 2)
Facteurs naturels
(nature intrinsèque
des sols, climat, etc.)
Facteurs anthropiques
Dégradation
des terres
I. Introduction (2 / 2)
Pratiques
agroécologiques
Association et
rotation des
cultures
Techniques de
CES / DRS
Agroforesterie Intégration
agriculture-élevage
II.
Quels sont les déterminants de l’adoption des
pratiques agroécologiques ?
Zone d’étude
Bilanga-yanga,
Tiguili et
Kolokomi
Figure 1: Carte illustrant la localisation
de la commune rurale de Bilanga
Focus groups (59 producteurs à Bilanga yanga, 18 à
Tiguili et 20 à Kolokomi)
Identification des pratiques agroécologiques, période
d’introduction ou d’adoption
Enquêtes individuelles (58 producteurs: 30 à Bilanga
yanga, 13 à Tiguili et 15 à Kolokomi)
Renseignements sur la structure de l’exploitation:
âge du producteur;
niveau d’équipement;
durée et contraintes de mise en œuvre de l’AE;
superficies des champs par pratique.
Pratiques Abréviation Nombre de parcelles
Cordons Pierreux + Enfouissement
de la paille+ Fumure Organique
CP + Enf + FO 18
Cordons Pierreux + Fumure
Organique
CP + FO 5
Cordons Pierreux + Zaï CP + Zaï 6
Enfouissement de la paille+ Fumure
Organique
Enf + FO 4
Fumure Organique FO 6
Témoin Témoin 5
Tableau I: Pratiques agro-écologies retenues pour le suivi (sol)
Classe 1
(n = 23)
Classe 2
(n= 24)
Classe 3
(n= 7)
Classe 4
(n= 4)
Âge (années) 44 ± 17 50 ± 11 44 ± 12 80 ± 8
Expérience chef d'exploitation
(année)16 ± 14 18 ± 11 12 ± 9 49 ± 10
Superficie moyenne des
champs (ha)2 ± 1 3 ± 2 2 ± 2 7 ± 2
Nombre champs brousses 1 ± 0 1 ± 0,30 0 ± 0 1 ± 0
Nombre d'actifs 6 ± 3 8 ± 6 6 ± 2 25 ± 8
Producteurs équipés de
charrettes (%)26,08 66,67 71,42 100
Producteurs disposant d’étables
(%)30,43 66,67 57,14 75
Producteurs disposant de fosses
fumières (%)52,17 66,67 28,57 75
Nombre bovins 1 ± 1 4 ± 4 1 ± 2 9 ± 6
Nombre ovins 4 ± 4 10 ± 12 5 ± 3 7 ± 12
Nombre caprins 3 ± 4 10 ± 7 5 ± 6 15 ± 13
Nombre asins 2 ± 2 2 ± 1 1 ± 1 3 ± 2
Tableau III: Caractéristiques des exploitations agricoles
Pratiques AE Classe producteursDurée d’adoption en champ brousse (année) Durée d’adoption en champ case (année)
Minimum Moyenne Maximum Minimum Moyenne Maximum
Enfouissement
de la paille
Classe 1 3 12 40 3 13 40
Classe 2 3 10 20 2 13 30
Classe 3 -- -- -- 3 12 30
ZaïClasse 1 1 2 3 2 5 8
Classe 2 1 3 4 2 3 4
Fumure
organique
Classe 1 2 9 30 2 8 20
Classe 2 1 7 20 3 10 30
Classe 3 -- -- -- 3 9 20
Classe 4 7 10 15 10 26 50
Cordons
pierreux
Classe 1 1 7 30 2 9 30
Classe 2 1 8 25 2 13 25
Classe 3 -- -- -- 3 5 10
Classe 4 8 15 21 10 28 45
Tableau IV: Durée de mise en œuvre des pratiques agroécologiques par les producteurs suivant les
types de champs
1,72
2,32
1,75
0
1
2
3
4
Classe 1 Classe 2 Classe 3
Su
pe
rfic
ie (
ha
)
Classes de producteurs
Enfouissement des résidus de récolte
superficie de l'exploitation
superficie Enfouissement
0,52 0,25
0
1
2
3
4
5
Classe 1 Classe 2
Su
pe
rfic
ie (
ha
)
Classes de producteurs
Zaï
superficie de l'exploitation superficie Zaï
Figure 3: Superficies consacrées annuellement à l’enfouissement des résidus de
Récolte et au zaï
Figure 4: Superficies consacrées annuellement à l’enfouissement des résidus de
Récolte et au zaï
1,382,09
1,25
4,5
-2
0
2
4
6
8
10
Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4
Su
pe
rfic
ie (
ha
)
Classes de producteurs
Fumure organique
superficie de l'exploitation superficie fumée
1,61 2,131,06
4
-2
0
2
4
6
8
10
Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4
Su
pe
rfic
ie (
ha
)
Classes de producteurs
Cordons pierreux
superficie de l'exploitation
superficie Cordons pierreux
14
Contraintes au développement des pratiques agroécologiques?
Pratiques AE Classe de producteurs Contraintes
Zaï Classes 1 et 2 Manque d’équipement
adapté
Cordons pierreux Classes 1, 3 et 4 Manque de matériel de
transport, éloignement
des sites de collecte de
moellons
Fumure organique Classes 1, 3 et 4 Manque de matériel de
transport et de fosse
fumière
Tableau V: Contraintes au développement des pratiques agroécologiques
Eloignement des sites de collecte des moellons souligné Bationo et Sankara (2006)
Pénibilité du zaï relevée par Clavel et al. (2008)
Contribution des structures de recherche et de formation ?
Principes de base de l’agroécologie
1. Miser sur le recyclage de la biomasse et optimiser la disponibilité et l’équilibredes nutriments;
2. Assurer des conditions optimales pour la croissance des plantes par la bonnegestion de la matière organique et de l’activité biotique dans le sol;
3. Limiter les pertes de flux d’énergie lumineuse, d’air et d’eau par la gestion dumicroclimat, la récolte d’eau et la gestion du sol par l’augmentation de sacouverture;
4. Favoriser la diversification génétique et des espèces dans l’espace et dans letemps;
5. Augmenter les interactions et les synergies biologiques bénéfiques entre lescomposantes de l’agrobiodiversité pour augmenter les processus et servicesécologiques clés.
Miser sur le recyclage de la biomasse et optimiser ladisponibilité et l’équilibre des nutriments (1).
Modes de gestion de la matière organique Fosses fumières;
Compostage (nouvelles sources de MO);
Burkina phosphate;
Parcage;
Enfouissement;
Modes de gestion de la fertilité chimique des sols
Fertilisation minérale;
Fertilisation organo-minérale (biochar); Stockage du carbone.
Bonne gestion de la matière organique et de l’activité biotique dans lesol (2); Limiter les pertes de flux d’énergie lumineuse, d’air et d’eaupar la gestion du microclimat, la récolte d’eau et la gestion du sol parl’augmentation de sa couverture (3).
Agriculture de conservation Travail du sol; Plantes de couverture; Associations culturales;
Gestion de l’eau à la parcelle Zaï Demi-lunes Microbassins.
Gestion des pesticides (devenir dans le sol; atténuation des effets, etc.)
Favoriser la diversification génétique et des espèces dansl’espace et dans le temps (4).
Agrobiodiversité;
Variétés résistantes aux stress hydriques;
Variétés à cycle court;
Santé des plantes (Clinique des plantes).
Augmenter les interactions et les synergies biologiquesbénéfiques entre les composantes de l’agrobiodiversité pouraugmenter les processus et services écologiques clés (5).
Etude des processus biologiques et écologiques: manipulation dansles agro-écosystèmes aux fins d’intensification durable;
Services écosystémiques;
Systèmes de culture;
Agroforesterie (Vitellaria paradoxa, Piliostigma sp., etc.);
Cartographie de la fertilité des sols (diversification desrecommandations de fertilisation).
22
La Recherche face aux contraintes du
développement des pratiques agroécologiques
Amélioration de la performance des systèmes Co-conception de systèmes de production
innovants, intensifs et écologiques: Associations de
culture (mode d’association); Rotation des cultures
(type et durée de la rotation);
Gestion de la matière organique (fosses
fumières, compost, Burkina phosphate, parcage);
Manque d’équipement adapté Canne planteuse;
Semoir (apport concomitant d’engrais);
Dent de travail du sol à sec (RS8, IR12…); Etc.
Manque de matériel de transport, éloignement des
sites de collecte de moellons Bandes enherbées;
Parcage;
Renforcement des capacités Introduction de modules sur l’AE;
Thèmes de stage sur l’AE;
Partenariat Universités-ONGs (UNB-ARFA-AVSF);
Centre d’excellence sur l’AC.
25
Absence d’une méthodologie consensuelle pourévaluer de façon objective et rigoureuse, l’impact deschangements structurels engendrés par lesinterventions agroécologiques sur le milieu physiqueet les populations (Choix d’instruments communs:multiplicité des acteurs et des initiatives).
Défis
Comment projeter les aménagements ?
• Zones à traiter ?
• Vitesse de réalisation ?
• Qui agit ?
• Quels indicateurs?
•Etc.
Conclusion
Diversité des exploitations agricoles et pratiques
agroécologiques;
Difficultés dans la mise en œuvre des pratiques
par les producteurs;
Nécessité de la prise en compte des savoirs
locaux, stratégies et contraintes des producteurs;
Etudes sur les conditions de la mise à l’échelle;
Démarche participative : co-construction;
Approche holistique, multi et pluridisciplinaire;
Gestion de la période transitoire (échelles de temps et
d’espace) ;
Implication des décideurs politiques: sécurisation
et disponibilité des ressources de production .
30Merci!