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l  Vendredi 30 janvier 2015 l  Tribune Bulletin Côte d’Azur l  27 l l  Vendredi 30 janvier 2015 l  Tribune Bulletin Côte d’Azur l  27 l Lois et chiffres Lois et chiffres Barreau : objectif printemps 2015 Le sujet de l’aide juridictionnelle est loin d’être épuisé. Mme le Bâtonnier Catherine Becret-Christophe se prépare à une nouvelle année de combat. La loi sur le vif  Vue par Me Pierre Martel, avocat spécialiste en droit fiscal & douanier au barreau de Grasse, docteur en droit et ancien chargé de travaux dirigés à l'université, suite à l’article paru le 5 décembre dernier. AvEC : c’est la reprise  a p p e l e z - v o u s, n o u s  étio ns 6.00 0 le 7 juil let  dan s les rue s de Par is  pour dé fendre l’accès au  droit pour tous et lutte r contre la taxation de notre chiffre d’af-  faires pour abonder le fonds de l’aide juridictionnelle.» Un com- bat payant, qui aura freiné un temps le législateur… C’est avec une évidente compli- cité, avec son Conseil de l’Ordre, ses consoeurs et confrères venus nombreux, et même le président du TGI, que Mme le Bâtonnier a, ce 23 janvier au soir, soumis ses traditionnels vœux au Bar- reau de Grasse en la Maison de l’avocat, vœux couplés à la présentation tout aussi traditionnelle des jeunes recrues venues grossir les troupes. Au chapitre de l’année écoulée, quelques glo- rieux souvenirs pour lutter contre la loi Macron du terrain. «Ce projet de loi portait tellement  atteinte à l’ éthique même de no tre prof ession q ue  je me devais de fa ire r especte r à nos c onfrère s une minute de silence, sollicitant que nous nous  allongions dans la salle des Pas Perdus (du TGI de Grasse, NDLR)  , pour dénoncer ainsi l’agres-  sion injuste et intolér able que venait de s ubir la défense. Ce moment fut d’autant plus fort  que lorsque, M. le pr ocureur de la République ,  pour regagner la sortie, vous avez dû enjamber  quelqu es robes allongé es, j’ai eu le senti ment  que l’égalité des armes était rompue : le Parquet  debout et la défense à terre...» Sourires dans la salle et dans les cœurs, tant cette journée du 19 novembre est restée ancrée dans les mémoires. «Nous lutterons encore» Etrillée, la loi Macron et ses «  aberra tions Fustigée, cette approche « irréaliste» de la pro- fession. Et soudés, les avocats du Barreau de Grasse, pour dénoncer le manque de concer- tation. Pour accueillir les impétrants, une prière : «  j’espère de tout cœur , mes jeunes chers  confrères, que deva nt tous ces exemples de com- bat de vos anciens confrères, de votre serviteur et  des membres du Conseil de l’Ordre, vous pren-  drez la relève très bientôt.» Pour garder le moral ? L’indéfectible sens de la confraternité made in Grasse, avec encore une soirée très réussie et fort courue à l’actif du Barreau. Isabelle Auzias a loi qui prévoyait que l'avocat pourrait payer une amende de 10.000€ minimum si ce qu'il conseillait à son client était considéré par la DGFiP comme relevant de l'abus de droit a été jugée anticons- titutionnelle. Extrait de la décision D 2014-707 DC du 29/12/14 concernant l’article 79 : 51. Considérant que le para-  graph e I de l'ar ticle 79 de la loi déférée insère dans le Code  général des impôts un article 1740 C relatif à la «sanction  à l'é gar d de ti ers fa cil it ant l'évasion et la fraude fiscales»;  qu'au x termes de cet arti cle, «T oute personne qui, avec l'in- tention de faire échapper autrui  à l'im pôt , s'e st ent remise , a  apporté son aide ou son assis- tance ou s'est sciemment livrée  à des agissements, manœuvres  ou dissimulations conduisant  dir ect eme nt à la réa lis ati on  d' in su ffi sa nc es , d' inexac ti - tudes, d'omissions ou de dis-  simul ation s ayant condu it à  des rappe ls ou rehaussement s  assortis de la majoration pré-  vue au b de l'arti cle 1729 est  redevable d 'une amend e égale à 5% du chiffre d'affaires ou des  recettes brutes q u'elle a réalisés  à rai son des fai ts san cti on- nés au titre du présent article.  L'amende ne peut pas être infé-  rieure à 10.000 €. - L'article L. 80 D du livre des procédures  fiscales est applicable au pr é-  sent a rticle» ; que le paragraphe  II de l'ar ticle 79 pré voit que le  para grap he I s'ap pliq ue aux insuffisances, inexactitudes,  omissi ons ou dissimulatio ns  commise s à comp ter du 1er  janvier 2015 ; 52. Considérant que, selon les sénateurs requérants, ces  dispositions permettent qu'un tiers soit poursuivi pour avoir  apporté son aide à des faits qui  ont donné lieu à l'appli cation  de pé nalités au t itre de l 'abus  de droit mais privent ce dernier  de la possibilité de contester la  qualification d'abus de droit ;  qu'en out re, la sanction insti- tuée par ces dispositions pour-  rait être appliq uée à un tier s  sans attendre la confirmation,  par une juri dict ion, du bie n  fondé des pénalités prononcées  au titre de l'abus de droit ; qu'il  en résult erait une atteint e au  droit à un re cours juridiction- nel effectif ; 53. Considérant que le légis- lateur tient de l'article 34 de la Constitution, ainsi que du  princi pe de légali des délit s  et des pei nes qui rés ult e de l'article 8 de la Déclaration de 1789, l'obligation de définir les  crimes et délits en termes suffi-  samment clairs et précis ; 56. Considérant qu'il résulte  de ce qui précède que les dis-  positions d e l'article 79 mécon- naissent les exigences consti- tutionnelles précitées ; qu'elles  doivent être déclarée s contraires  à la Constitution ; remier ren- dez-vous de l’année pour l’association AvEC (Avocats et Experts- Comptables), au Novotel Cap 3000 toujours mais, une fois n’est pas cou- tume, en fin de  journée. L ’occasion de présenter le tout nouveau président, Patrick Peirin (qui succède à Me Sylvie Trastour), expert- comptable et acces- soirement ancien président de la JCE Cannes – Le Can- net – Mandelieu. L’occasion aussi pour Caroline Fau- cogney , formaliste, de pr ésenter ses activités au sein de SEF (Services et Formalités - Nice, Cannes, Antibes), avant de déguster une très attendue galette des rois. L’association AvEC reprendra ses traditionnelles mati- nées d’information-débat dès le 17 avril : Gilles Perez et Me Sandra Piry y aborderont l’anticipation du contrôle fiscal et les principaux motifs de redressements. En  juin, on parlera SCOP, puis gestion et détention d’un bien immobilier en septembre, avant un point s ur l’ac- tualité en droit social au mois de novembre.  LP R L P GRASSE AVOCATS  VŒUX  XXX  AVOCATS EXPERT  XXX INTERPRO VŒUX  XXX  AIX-EN-PROVENCE NOTAIRES  XXX La médiation au cœur des études  ARC pour Modes Alternatifs de Règlement des Conflits. Pour les confrères intéressés par l’usage de la médiation, une formation a débuté à Aix-en- Provence le 15 janvier dernier (huit jours répartis sur quatre mois). A la clef pour cette première promotion de notaires médiateurs de la Cour d’appel, une «mise  en se rvice» dès le second semestre 2015, appelée des  vœux de Me Philippe Armengau, président du Conseil régional des Notaires, dans la droite ligne éditoriale du gouvernement, et de Christiane Taubira, sur l’avè- nement d’une Justice du XXI e  siècle plus moderne et plus efficace. Rappelons que la médiation est «un processus de négo-  ciation facilité par un tiers n’exerçant pas de po uvoir de  décisio n, aya nt po ur f inalité de p ermettr e aux parties  concernées de réaliser un projet, de résoudre une situa- tion conflictuelle ou de rétablir/établir une relation.» Rappelons aussi que les notaires de la Chambre r égio- nale pratiquent depuis 1998 la Conciliation Médiation Conventionnelle (CMC), insérée dans les actes rédigés par leurs soins, et qu’à ce jour près de 800 dossiers ont été traités par les conciliateurs-médiateurs, avec un taux de réussite de plus de 70%. M Carré de bâtonniers à Grasse. Sur notre vidéo, ambiance.. .

Conférence Sur Les Formalités Commerciales 23.01.2015 _ La Tribune 30.01.2015

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7/24/2019 Conférence Sur Les Formalités Commerciales 23.01.2015 _ La Tribune 30.01.2015

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Lois et chiffresLois et chiffres

Barreau : objectif printemps 2015Le sujet de l’aide juridictionnelle est loin d’être épuisé. Mme le BâtonnierCatherine Becret-Christophe se prépare à une nouvelle année de combat.

La loi sur le vif Vue par Me Pierre Martel, avocat spécialiste en droit fiscal & douanierau barreau de Grasse, docteur en droit et ancien chargé de travauxdirigés à l'université, suite à l’article paru le 5 décembre dernier.

AvEC : c’est la reprise

 appe l e z -vous, nous étions 6.000 le 7 juil let dans les rues de Par is pour défendre l’accès au

 droit pour tous et lutter contrela taxation de notre chiffre d’af-

 faires pour abonder le fonds del’aide juridictionnelle.» Un com-bat payant, qui aura freiné untemps le législateur…

C’est avec une évidente compli-cité, avec son Conseil de l’Ordre,ses consoeurs et confrères venusnombreux, et même le présidentdu TGI, que Mme le Bâtonniera, ce 23 janvier au soir, soumis

ses traditionnels vœux au Bar-reau de Grasse en la Maison del’avocat, vœux couplés à la présentation toutaussi traditionnelle des jeunes recrues venuesgrossir les troupes.

Au chapitre de l’année écoulée, quelques glo-rieux souvenirs pour lutter contre la loi Macrondu terrain. «Ce projet de loi portait tellement

 atteinte à l’éthique même de notre profession que je me devais de faire respecter à nos confrèresune minute de silence, sollicitant que nous nous

 allongions dans la salle des Pas Perdus (du TGIde Grasse, NDLR) , pour dénoncer ainsi l’agres-

 sion injuste et intolérable que venait de subirla défense. Ce moment fut d’autant plus fort

 que lorsque, M. le procureur de la République, pour regagner la sortie, vous avez dû enjamber quelques robes allongées, j’ai eu le sentiment que l’égalité des armes était rompue : le Parquet debout et la défense à terre...» Sourires dans lasalle et dans les cœurs, tant cette journée du

19 novembre est restée ancrée dansles mémoires.

«Nous lutteronsencore»

Etrillée, la loi Macron et ses « aberrations.»Fustigée, cette approche «irréaliste» de la pro-fession. Et soudés, les avocats du Barreau deGrasse, pour dénoncer le manque de concer-tation. Pour accueillir les impétrants, uneprière : « j’espère de tout cœur, mes jeunes chers

 confrères, que devant tous ces exemples de com-bat de vos anciens confrères, de votre serviteur et

 des membres du Conseil de l’Ordre, vous pren- drez la relève très bientôt.»

Pour garder le moral ? L’indéfectible sens de

la confraternité made in Grasse, avec encoreune soirée très réussie et fort courue à l’actifdu Barreau.  Isabelle Auzias

a loi qui prévoyaitque l'avocat pourrait

payer une amende de10.000€ minimum sice qu'il conseillait à son clientétait considéré par la DGFiPcomme relevant de l'abus dedroit a été jugée anticons-titutionnelle. Extrait de ladécision D 2014-707 DC du29/12/14 concernant l’article79 :

51. Considérant que le para- graphe I de l'article 79 de laloi déférée insère dans le Code

 général des impôts un article1740 C relatif à la «sanction

 à l'é gard de tiers facil itantl'évasion et la fraude fiscales»;

 qu'aux termes de cet article,«Toute personne qui, avec l'in-

tention de faire échapper autrui à l'impôt, s'est ent remise , a apporté son aide ou son assis-tance ou s'est sciemment livrée

 à des agissements, manœuvres ou dissimulations conduisant directement à la réa lisation d' insuffi sances , d' inexacti -

tudes, d'omissions ou de dis- simulations ayant conduit à

 des rappels ou rehaussements assortis de la majoration pré- vue au b de l'article 1729 est redevable d'une amende égale à5% du chiffre d'affaires ou des

 recettes brutes qu'elle a réalisés à raison des faits sanction-nés au titre du présent article.

 L'amende ne peut pas être infé- rieure à 10.000 €. - L'article L.80 D du livre des procédures

 fiscales est applicable au pré- sent article» ; que le paragraphe II de l'article 79 prévoit que le paragraphe I s'applique auxinsuffisances, inexactitudes,

 omissions ou dissimulations commises à compter du 1er janvier 2015 ;

52. Considérant que, selonles sénateurs requérants, ces

 dispositions permettent qu'untiers soit poursuivi pour avoir

 apporté son aide à des faits qui ont donné lieu à l'application de pénalités au t itre de l 'abus de droit mais privent ce dernier

 de la possibilité de contester la qualification d'abus de droit ;

 qu'en outre, la sanction insti-tuée par ces dispositions pour- rait être appliquée à un tiers sans attendre la confirmation, par une juridiction, du bien fondé des pénalités prononcées au titre de l'abus de droit ; qu'il en résulterait une atteinte au droit à un recours juridiction-nel effectif ;

53. Considérant que le légis-lateur tient de l'article 34 dela Constitution, ainsi que du

 principe de légali té des délits et des peines qui résulte del'article 8 de la Déclaration de1789, l'obligation de définir les

 crimes et délits en termes suffi- samment clairs et précis ;

56. Considérant qu'il résulte de ce qui précède que les dis- positions de l'article 79 mécon-naissent les exigences consti-tutionnelles précitées ; qu'elles

 doivent être déclarées contraires à la Constitution ;

remier ren-

dez-vous del’année pourl’association AvEC(Avocats et Experts-Comptables), auNovotel Cap 3000toujours mais, unefois n’est pas cou-tume, en fin de

 journée. L’occasionde présenter le toutnouveau président,Patrick Peirin (quisuccède à Me SylvieTrastour), expert-comptable et acces-soirement ancienprésident de la JCECannes – Le Can-net – Mandelieu.

L’occasion aussipour Caroline Fau-cogney, formaliste, de présenter ses activités au sein deSEF (Services et Formalités - Nice, Cannes, Antibes),avant de déguster une très attendue galette des rois.

L’association AvEC reprendra ses traditionnelles mati-nées d’information-débat dès le 17 avril : Gilles Perez etMe Sandra Piry y aborderont l’anticipation du contrôlefiscal et les principaux motifs de redressements. En

 juin, on parlera SCOP, puis gestion et détention d’unbien immobilier en septembre, avant un point sur l’ac-tualité en droit social au mois de novembre.  LP

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GRASSE AVOCATS   VŒUX    XXX 

 AVOCATS EXPERT   XXX 

INTERPRO VŒUX  XXX 

 AIX-EN-PROVENCE NOTAIRES  XXX 

La médiationau cœur des études

 ARC pour Modes Alternatifs de Règlement desConflits. Pour les confrères intéressés par l’usagede la médiation, une formation a débuté à Aix-en-

Provence le 15 janvier dernier (huit jours répartis surquatre mois). A la clef pour cette première promotionde notaires médiateurs de la Cour d’appel, une «mise

 en service» dès le second semestre 2015, appelée des vœux de Me Philippe Armengau, président du Conseilrégional des Notaires, dans la droite ligne éditorialedu gouvernement, et de Christiane Taubira, sur l’avè-nement d’une Justice du XXIe siècle plus moderne etplus efficace.

Rappelons que la médiation est «un processus de négo- ciation facilité par un tiers n’exerçant pas de pouvoir de décision, ayant pour f inalité de permettre aux parties concernées de réaliser un projet, de résoudre une situa-

tion conflictuelle ou de rétablir/établir une relation.»

Rappelons aussi que les notaires de la Chambre régio-nale pratiquent depuis 1998 la Conciliation MédiationConventionnelle (CMC), insérée dans les actes rédigéspar leurs soins, et qu’à ce jour près de 800 dossiers ontété traités par les conciliateurs-médiateurs, avec untaux de réussite de plus de 70%.

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Carré de bâtonniers à Grasse.

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