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Conjoncture 6. 03. 2015 La situation conjoncturelle aux Etats-Unis au début de l’année 2015 Retour sur le passé: De la crise financière à la crise économique Première phase de la crise: En aout 2007, l’économie américaine est en surchauffe: les taux d’intérêt sont très élevés, les ménages surendettés, après un mouvement d’acquisition immobilière sans précédent. Pour financer la croissance, les limites de l’endettement avaient été repoussées au maximum en ciblant notamment des ménages à risque par des crédits subprime. Mais les perspectives de plus-values, notamment immobilières, ont atteint leurs limites. Le marché de l’immobilier s’est retourné dès 2006. Ls ménages doivent rembourser une énorme dette hypothécaire, adossée à un actif collatéral qui se déprécie. De plus en plus de ménages à risque font défaut sur leurs crédits tandis que les banques et les fonds d’investissement qui détiennent des actifs toxiques voient leur bilan se dégrader. Avril 2007 : Faillite de New Century Financial, n° 2 du secteur des crédits subprimes Juillet 2007 : Valeur des fonds de placement de Bear Sterns divisée par deux (Bear Sterns, une des plus grande banque d’investissement, pionnière dans les produits de la titrisation) La crise des subprimes se transforme en crises financière et bancaire internationales Aout 2007 – Septembre 2008 : les faillites se multiplient, la Réserve fédérale prend la mesure du problème: baisse des taux d’intérêt et injections de liquidités dès aout 2007 le paroxysme de la crise est atteint avec la faillite de la banque d’investissement internationale Lehman Brothers le 15 septembre 2008

Conjoncture -La situation conjoncturelle aux Etats-Unis au début de l’année 2015

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La situation conjoncturelle aux Etats-Unis au début de l’année 2015

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Conjoncture 6. 03. 2015La situation conjoncturelle aux Etats-Unis au dbut de lanne 2015Retour sur le pass:De la crise financire la crise conomique Premire phase de la crise:En aout 2007, lconomie amricaine est en surchauffe: les taux dintrt sont trs levs, les mnages surendetts, aprs un mouvement dacquisition immobilire sans prcdent. Pour financer la croissance, les limites de lendettement avaient t repousses au maximum en ciblant notamment des mnages risque par des crdits subprime. Mais les perspectives de plus-values, notamment immobilires, ont atteint leurs limites. Le march de limmobilier sest retourn ds 2006. Ls mnages doivent rembourser une norme dette hypothcaire, adosse un actif collatral qui se dprcie. De plus en plus de mnages risque font dfaut sur leurs crdits tandis que les banques et les fonds dinvestissement qui dtiennent des actifs toxiques voient leur bilan se dgrader. Avril 2007 : Faillite de New Century Financial, n 2 du secteur des crdits subprimes Juillet 2007 : Valeur des fonds de placement de Bear Sterns divise par deux (Bear Sterns, une des plus grande banque dinvestissement, pionnire dans les produits de la titrisation) La crise des subprimes se transforme en crises financire et bancaire internationales Aout 2007 Septembre 2008 : les faillites se multiplient, la Rserve fdrale prend la mesure du problme: baisse des taux dintrt et injections de liquidits ds aout 2007 le paroxysme de la crise est atteint avec la faillite de la banque dinvestissement internationale Lehman Brothers le 15 septembre 2008 le systme bancaire mondial est touch: perte de confiance dans le systme, les banques refusent de se prter entre elles, le march interbancaire est bloqu par insuffisance de liquidits Chute brutale des cours boursiers (octobre 2008: plus forte baisse de la bourse de New-York depuis 1929) En avril 2009 , le FMI estime le cot global de la crise sur les banques (pertes et dprciations d'actifs) 4000 milliards de $ (contre une premire valuation 945 milliards en avril 2008)Deuxime phase de la crise: La crise conomique frappe dabord les Etats-Unis puis se propage lensemble de lconomie mondiale Aux Etats-unis, chute de la demande interne (investissement productif et consommation prive). Selon lindicateur du NBER, entre en rcession en dcembre 2007 Extension de la crise au reste du monde. Dans la zone euro, baisse du PIB au T2 2008 (entre en recession) Hausse du chomage Contraction du commerce international, baisse de la demande trangre. Le monde mergents sont frapps de plein fouet par la contraction de la demande mondiale De la crise conomique la non reprise Le soutien des politiques conomiques Les taux dintrt directeurs descendent des niveaux planchers, et les Banques centrales injectent massivement des liquidits dans lconomie Les politiques budgtaires deviennent trs actives. Aux Etats-Unis, plans de relance massifs ds fin la 2008. La mobilisation des politiques conomiques ds 2007 permet de limiter la crise systmique sur les marchs financiers international et de ramener lconomie mondiale sur le chemin de la croissance ds la fin 2009. Lenlisement est vit. Plans de relance massifs et stabilisateurs automatiques vitent lenclenchement dun processus dpressif (comme dans les annes 30) Plans de soutien aux secteurs financiers pour empcher les faillites bancaires et lanantissement du systme financier. Recapitalisation des banques les plus en difficult, celles du Too big to fail; Mise en place de politiques montaires conventionnelles et non conventionnellesTroisime phase de la crise: Novembre 2009 : le nouveau gouvernement grec (PASOK) annonce que le dficit public et la dette publique sont bien plus levs quannonc jusque-l (dficit public 12,7% du PIB soit le double de ce qui t annonc prcdemment et dette publique 121% du PIB) Au printemps 2010, crise financire dans la zone euro. Perte de confiance vis--vis des pays dont les finances publiques sont les plus dgrades. Forte hausse de primes de risques sur les marchs obligataires de titres publics ds lors quil existe des menaces de dfaut. Les politiques montaires peinent stimuler la croissance. Dveloppement dune trappe liquidit avec risque de dflation la japonaise dautant plus lev que, sous la pression des marchs, lajustement budgtaire simpose dans les pays de la zone euro La reprise amorce en 2009 capote en 2011. Les conomies de la zone euro rebasculent dans la rcession. La situation va perdurer jusquen 2013: le chomage reste trs lev et lcart de production dj lev ne se rsorbe pas Pendant ce temps l, la croissance amorce aux Etats-Unis se poursuit petits pas

Limpact de la crise sur le commerce international Moins de transaction, moins de commerce Chute du commerce international Impacter les emergents.

Crise de nouvelle technologies 2001-2002 A partir de 2004- les reserves federales Pe verde- cresc pentru ca cresc imprumuturile la banci

Les taux sur les marges obligatoiresCrise de confiance dans la zone euro: le cot du refinancement de la dette publique devient prohibitif dans les pays les plus risque

A partir de 2011 la taux de la zore euro reste superieure a la taux de USA Au taux USA- les pays qui ont des problems (risqu de defaut) ont mantenu et augmenter a un niveau haut, mais lAlmagne avait un taux apre du taux des etats unitDivergence de trajectoires partir de 2011 entre dun cot les Etats-Unis et dun autre cot, la zone euro

En 2011 crise de la dette souveraine en Europe,mais pas aux USA. En 2014 la croissance des USA saccelere, dans la zone euro pres de 0. Les USA ont ratrappe leur niveau davant la crise mais la zone euro etait en dessous avec -1,2

Ce qui se reflte dans lvolution du taux de chomage: baisse aux Etats-Unis ds 2010 -plus rcemment au Royaume-Uni - mais peu dans la zone euro

Output gap selon lOCDE

Presque 10 & en dessous de la zone euro. Loutput USA reste fortement negative, dans la zone euro la production se bien reduit.

La situation conjoncturelle aux Etats-Unis:: o en est on de la reprise ?

Le retournement du cycle de limmobilier sengage ds 2005, suivi de celui de la consommation courant 2007 et de linvestissement des entreprises fin 2007.

La reprise de 2009 se fait par la consommation puis linvestissement des entreprises. Linvestissement logement ne repart pas. Il faudra attendre 2011, pour une reprise timide

Le dsendettement des mnages : priorit absolue jusqu aujourdhui, lajustement est presque termin

La chute des prix de limmobilier entre 20 et 30 % selon les indicateurs ont rendu lajustement financier des mnages encore plus difficile. Les prix se sont stabiliss en 2012 avant de reprendre en 2013.

Mais la reprise des prix de limmobilier combine au dsendettement ont permis le redressement de la richesse nette des mnages (nette de la dette hypothcaire). Retour vers la moyenne de long terme

Les ventes se sont effondres entre 2005 et 2009 et ont repris en 2011 dans lancien. Elles restent faibles dans le neuf.

Tout comme les permis de construire et mises en chantiers (indicateurs avancs de linvestissement rsidentiel)

La richesse nette (de la dette totale) en % du RDB est revenu des niveaux trs levs, du fait principalement de lenvole des cours boursiers depuis 2013, ce qui favorise les dtenteurs dun patrimoine financier, savoir les mnages les plus riches

Lenvole des cours boursiers (SP 500)

Du cot des revenus des mnages amricains, la situation samliore progressivement, mais reste encore trs dgrade

Cest mieux quailleurs !

Malgr tout le taux demploi a du mal redmarrer. Il reste encore trs bas

Un chomage de long terme suprieur sa moyenne mais un chomage de court terme faible, voir trs faible