Conseil d’administration d’Agri Bio Ardèche Agri Bio ... · alimentaire Référence technique en élevage AG de sgroupements pastoraux Réglementation Les Rhône Alpins, favorables

Oui, j’adhère pour l’année 2015, et je joinsun chèque à l’ordre d’Agri Bio Ardèche

COUPON D’ADHESIONA AGRI BIO ARDECHE

IINNFFOOSS PPRRAATTIIQQUUEESS

ÇA BOUGE - JOURNAL D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION AGRI BIO ARDÈCHE

N°96 janvier-février 2015 12

Contact

Vous avez des idées ?N'oubliez pas que ce journal est votre espace

d'expression. N’hésitez pas à nous proposer et à noustransmettre des articles, des thèmes à aborder, des

ouvrages intéressants… Toute idée est la bienvenue !

Vous souhaitez vous investir ?Contactez nous pour savoir comment vous investir [«àl’école de la bio», stands agri bio, groupes de réflexion

(Restauration collective, communication...)]

Agri Bio Ardèche et vousConseil d’administration

d’Agri Bio Ardèche.............................................................................................................................PrésidentPhilippe FRAISSE - Etables

..........................................................................................................................................

Vice–présidentLynda BOUET - BARNAS

.............................................................................................................................

SecrétaireDaniel PEYRARD - Désaignes

.............................................................................................................................

TrésorièreMarie Agnès BAROU - Charnas

.............................................................................................................................

Autres membresLudovic DESBRUS - St Jean ChambreRonna CHALVET - ThinesNathalie NAULET - CouxVincent PERRIER - Vernosc Patrick VIALLE - UcelJérôme Boulicault - st etienne de boulognePierre Yves Maret - St Michel de BoulogneAurélien Grange - lamastre

04 75 07 96 73

04 75 36 43 90

04 75 07 64 56

04 75 34 02 13

04 75 58 09 9604 75 36 94 8606 60 10 25 3204 75 32 32 1804 75 37 64 2906 89 59 36 2604 75 87 19 8204 75 06 30 19

Blog d’Agri Bio Ardèche http://agribioardeche.wordpress.com/Site de Corabio : www.corabio.org

Agriculteur : 90 ¤�

Agriculteurs en société, 2 membres : 110 ¤ �

Agriculteurs en société, 3 membres ou + : 140 ¤�

Agriculteur en difficulté : cotisation réduite 40-90 ¤�

Transformateur, distributeur 140 ¤ (nous contacter -Cotisation réduite si adhésion conjointe à Bioconvergence Rhône Alpes)

Association : 120 ¤ �

Consommateur : 30 ¤�

Cotisation de soutien (> 90 ¤) : ......................

NOM ................................................... Prénom ........................................

Adresse ........................................................................................................

.............................................................................................................................

Tél .....................................................................................................................Courriel : .................................................................

Je souhaite recevoir les documents d’Agri Bio ArdècheUNIQUEMENT par courriel (sauf le ça bouge)

Agri Bio ArdècheBP 421 - 07004 Privas Cedex

Emeline (assistante - accueil) - 04 75 64 82 96Myriam (coordinatrice) - 04 75 64 93 59

Léa (productions végétales - restauration collective-apiculture) 04 75 64 93 58

Anne Lise (polyculture-élevage) 04 75 64 93 74Marion (polyculture-élevage) 04 75 64 92 08Benoit (communication, circuits courts)

04 75 64 93 73

Fax : 04 75 20 28 [email protected]

Le bureau est ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à12h30 et de 13h30 à 17h30

Imprimé sur papier recyclé à 800 exemplaires

Directeur de la publication : Philippe FraisseComité de rédaction : Ronna Chalvet, Nathalie Naulet, Myriam Bouillon,

Léa Droin, Anne Lise Lefort, Benoit Felten, Marion Viguier, Sophie Le Bonniec Coordination : Benoit Felten - Mise en page : Emeline MOINS

Création : Agence Apidée - 04 75 35 91 72 - www.apidee.frImprimeur Imprim’Vert : Imprimerie Cévenole - Place d’Onclaire 07000 Coux. Dépôt légal en janvier 2015. N°ISSN : 1763-685X

n°96 janv-fév:Mise en page 1 19/12/2014 10:07 Page 1

JOURNAL D’INFORMATION D’AGRI BIO ARDÈCHE

Agri Bio Ardèche en 2015sommaire

Filières

Journée régionale Pors bioGuide des bonnes adressesbioDu succès pour les premièresformations de la saisonFamilles à alimentationpositiveCircuits de proximité : 2 territoiresciblés

TechniquesPerspectives du projet autonomiealimentaireRéférence technique en élevageAG de sgroupements pastoraux

Réglementation

Les Rhône Alpins, favorables àun renforcement de laréglementation bioDurée de conversion etaménagement du délaisAides au maintienPaiement des aides SABMesures financières pour lesproducteurs de fruits et légumes

Actualités

Foire bio de l’Ardèche verteFoire bio de l’ArdècheméridionaleSidomsa : compost végétalBio et eauLe bio coinArrets d’activité bioDéfendre la liberté de boucler

Portrait GAEC du mas d’Intras

A noter

Infos pratiques

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N°96janv-fev

2015

L’édito a pour objectif l’expression personnelle sur un sujet du moment et n’engage que celui qui l’écrit

Agri Bio Ardèche vous souhaite unedélicieuse année biologique. Grâce à vous,chaque jour les citoyens ardéchois oud’ailleurs peuvent déguster dans leursassiettes le fruit du travail des 620producteurs bio du territoire (14% desagriculteurs ardéchois).

Agri Bio Ardèche vous souhaite une annéetechnique grâce à la mise à profit descompétences du réseau des producteursbio de la région au travers destémoignages présents dans le nouveaubulletin technique régional « la Luciole ».

Agri Bio Ardèche vous souhaite une annéeriche en compétences en participant auxnombreuses formations que nous vousproposons pour répondre au plus près àvos besoins.

Agri Bio Ardèche vous souhaite une annéecommunicante en vous inscrivant dansle guide 2015/2016 des bonnes adressesbio, diffusé en 12.000 exemplaires auprèsdes consommateurs. Ce document estincontournable, tant pour les producteursque pour les consommateurs mais aussiles opérateurs.

Agri Bio Ardèche vous souhaite une annéepolitiquement forte pour continuer àdéfendre ensemble une réglementationde l’agriculture biologique cohérente etun appui des pouvoirs publics à la hauteurde la volonté des consommateurs. A cesujet, le réseau FNAB fait un travailimportant de négociation pour que lesaides au maintien restent accessibles àtous et ne soient pas limitées dans letemps ou l’espace.

Agri Bio Ardèche vous souhaite une annéeassociative en continuant à adhérer àl’association des producteurs bio, ou enadhérant pour la première fois. Adhérer,c’est être représenté, c’est faire du lienentre tous les producteurs bio et c’estcontribuer à la continuité et audéveloppement des actions del’association, au service des producteursbio, des citoyens et du territoire. Notreassociation avec ses 6 salariés est géréepar un conseil d’administration composéessentiellement de producteurs. Là aussinous avons besoin de votre implicationdans ce conseil afin que toutes lesproductions et tous les points de vuesoient représentés. Ainsi les futuresactions et orientations d’Agri Bio Ardèchesatisferont le plus grand nombre d’entrenous.

Agri Bio Ardèche vous invite à participerà son assemblée générale le mardi 24février à 9 h 30 à St Etienne de Boulogneoù vous pourrez notamment participer àune visite de la ferme de JérômeBoulicault, administrateur del’association.

Lynda Bouet, vice-présidente d’Agri BioArdèche


Journée régionale Porcs Bio Les éleveurs sont venus en nombre à la journée régionalePorcs Bio organisée par Corabio, Agri Bio Ardèche,Agribiodrôme et Bioconvergence le 20 novembre à St Péray.

Au programme, la question de l’approvisionnement etdes débouchés avec un zoom sur la demande en charcuterieet viande de porc bio pour laquelle des marges de progrèssont encore possibles en circuits courts et longs. Cependantla valorisation pouvant être une des difficultés, il fautveiller à développer prudemment la production de manièreà ne pas déstabiliser un marché ou le juste prix n’est pasévident à faire valoir. Cette thématique a été complétéepar des repères économiques et sur le temps de travailen élevages engraisseurs pour partie bio en circuits courts,avec sans surprise des coûts de production largementplus élevés en Rhône Alpes que dans l’Ouest notammentà travers l’alimentation et les coûts de transports pourabattage et tournées de livraison.

A noter que globalement les porcs bio sont moins bienvalorisés que les porcs affichés « races locales » pourlesquels les éleveurs ont une stratégie de communicationplus offensive, tandis que les éleveurs bio ont plus demal à « vendre » ce qu’il y a derrière leur produit. Pourles porteurs de projet, il est conseillé de réfléchir à ne passous-estimer le temps de transformation et de vente,personnaliser sa gamme en choisissant des recettessavoureuses et variées, connaître son coût de revient etne pas sous-estimer la valeur de ses produits, ouvrir lesportes de la ferme aux clients, …

Un point sur l’offre en porcelets a mis en évidence quece qui était un vrai manque il y a encore peu est aujourd’huibien développé en Drôme Ardèche du fait d’installationsen naissage pur et du développement d’ateliers denaissages en complément de l’engraissement. De plus enplus d’éleveurs gagnent en autonomie sur leur appro enporcelets. Hugues Molly, éleveur en Isère a témoigné del’évolution de sa ferme qui a cherché à gagner en autonomie

à travers le développement du naissage, de la fabricationd’aliments à la ferme et de la diversification de sesdébouchés.

Le maillage territorial Drôme Ardéchois en termesd’abattoirs et ateliers est plutôt correct mais n’enlève paspour autant la charge importante des frais liés au transport.Les structures sont un peu vieillissantes et questionnentsur leur avenir et leur pérennité.Contrairement à des idées reçues, qui étaient vraies il ya quelque temps, certains ateliers de découpe ne tournentplus à pleine capacité et sont en recherche d’éleveurs.Enfin, la journée s’est conclue par une visite de la fermede naissage de Grégory Tabardel, suscitant de nombreuxéchanges entre les participants.

Guide des bonnes adresses bio Le guide des bonnes adresses bio va être réédité en 2015pour une durée de deux ans. Ce document est une véritablecarte de visite pour les consommateurs ardéchois outouristiques.

Le questionnaire joint à ce numéro de ça bouge est àremplir soigneusement pour pouvoir bénéficier de laparution dans le guide bio 2015/2016. Pour cela il faut aussiêtre adhérent sur l'année 2015 ou bien payer 85€ pourceux qui ne souhaitent pas adhérer. Seuls les produitscertifiés AB ou en 1ère année de conversion en 2014peuvent figurer dans le guide. Nous réclamons avec lequestionnaire remplit tous les certificats bio, nécessairespour valider votre parution, à nous envoyer en mêmetemps que votre questionnaire complété.

Comment faire pour figurer dans le guide ?1/ Remplissez soigneusement le formulaire papier ouinternet qui vous a été envoyé 2/ Envoyez les certificats AB demandés et votre adhésion2015 en même temps que ce questionnaire3/ Au printemps, nous vous enverrons votre encart pourcorriger les éventuelles erreurs 4/ Après validation de votre encart et bonne réception descertificats ainsi que de votre adhésion, le guide sera éditéau début de l’été 2015, sous réserve d’une sécuritéfinancière assurée. 5/ Le guide sera diffusé en 12.000 exemplaires.

Si vous ne souhaitez rien changer par rapport à votreencart précédent (guide 2013/2014), indiquez-le-nous.Nous avons un objectif de diffusion du guide au début del’été. Pour que cet objectif soit atteint, nous comptonssur vous pour remplir le formulaire rapidement.

02 ÇA BOUGE - JOURNAL D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION AGRI BIO ARDÈCHE N°96 janvier-février 2015

FFIILL IIÈÈRREESS

Bon à savoir !Pour les porteurs de projets ou éleveurs en circuitscourts, l’IFIP a développé un outil de simulation trèscomplet gratuit en ligne : http://charcutisim.ifip.asso.fr(il faut créer un compte utilisateur)


Du succès pour les1ères formations de la saison !

La saison des formations a commencé depuis mi-novembreet a suscité un fort intérêt de la part des agriculteurspuisque les 6 formations qui ont eu lieu ont chacune attiréentre 10 et 18 stagiaires. Que ce soit pour se former auxmédecines manuelles en élevage, apprendre à reconnaitreet connaitre les plantes pour soigner les plantes, découvrirla méthode Hérody ou encore s’initier aux techniques degéobiologie et radiesthésie, il y en a eu pour tous les goûtset tous les publics !

Zoom sur la formation « Techniques de taille nonmutilantes en viticulture » François Dal, de la SICAVAC (Service interprofessionnelde conseil agronomique, de vinification et d’analyses duCentre), est intervenu pour la première journée de cetteformation, le 5 décembre à St Marcel d’Ardèche. Aprèsavoir décrit le fonctionnement des flux de sève dans lesvignes, François a abordé les maladies du bois et lesfacteurs de mortalité des ceps. Afin d’allonger la duréede vie des ceps et de remédier au problème des maladiesdu bois, Il a présenté son approche de la taille des vignes.Plusieurs techniques de taille telle que la taille deformation, Guyot Poussard ou encore la taille Cordon ontainsi été détaillées. Un après-midi sur le terrain a ensuitepermis aux stagiaires de voir une application concrètedes principes de taille présentés par François le matin.

Zoom sur la formation « Initiation à la permaculture »Les 8 et 9 décembre à Saint Jean Chambre s’est dérouléela formation d’initiation à la permaculture. Cette formation,à destination de tous les agriculteurs en productionvégétales comme animales, a été dispensée par AntoineTalin, ingénieur en architecture du paysage et certifié enpermaculture appliquée. La permaculture, dont le nomvient de l’anglais « permanent agriculture » soit agriculturedurable en français, prône une approche holistique de

sa ferme, c’est-à-dire une prise en comptedans sa globalité. La permaculture est baséesur l’observation de la nature pour s’en inspirer,et place l’éthique au cœur de ses principes.Antoine a également abordé la notion de « Design », une réflexion sur l’aménagementde sa ferme afin d’établir un système durable.Les stagiaires ont ainsi réfléchi ensuite enpetits groupes à leur propre projetd’aménagement. Enfin, tous les proposd’Antoine ont été complétés par le témoignaged’Annick Desbrus, agricultrice titulaire ducertificat de design en permaculture, et par lavisite commentée de la ferme d’Annick.

Nous en profitons pour remercier les agriculteurs quinous ont chaleureusement accueillis sur leur ferme pour

toutes ces formations !La saison des formations continue ! Dès le mois de janviervous pourrez vous former à l’autoconstruction de votrepoulailler, à utiliser la phyto-aromathérapie pour soignervos bêtes, apprendre à transformer vos fruits et légumes,à construire des animations pédagogiques afin d’accueillirdu public sur votre ferme, et bien d’autres formationsencore !Retrouvez le programme complet sur : https://agribioardeche.wordpress.com/2014/09/03/votre-memo-des-formations-2014-2015-est-arrive/

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ÇA BOUGE - JOURNAL D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION AGRI BIO ARDÈCHE N°96 janvier-février 2015

Formation «méthode hérody»


Familles à alimentationpositive en Eyrieux : c’est parti ! Accéder à une alimentation saine et équilibrée avec plusde produits bio locaux et plus de plaisir à budget maîtrisé,est-ce possible ? C’est la question et l’objectif proposé parle défi Familles à Alimentation Positive (FAAP) piloté parCorabio et financé en partie par la région, et mis en placepour la première année en Ardèche par Agri Bio Ardèche.

A QUOI SERT CE DEFI ? - Faire évoluer ses habitudes alimentaires, cuisinerdifféremment en augmentant la part de produits bio locauxdans son assiette à budget maîtrisé- Savoir où acheter bio local autour de chez soi- Faire des rencontres pour partager des moments conviviauxet des astuces autour de l’alimentation et du jardinageLe tout dans la bonne humeur !

Tous les foyers sont invités à participer, couples, foyers avecenfants, célibataires… Au programme jusqu’en juin 2015, des temps forts à partager : Cours de cuisine, atelier jardinage bio, soirée avec undiététicien-nutritionniste (intérêt nutritionnel du bio,équilibre des repas, protéines végétales), découverte delieux de vente, visites de fermes bio, atelier pain, échangesde recettes, soirée de clôture avec une remise de prix,… etsurtout, de la convivialité et des rencontres !Parallèlement les foyers sont invités à faire des relevésd’achat alimentaire trois fois dans l’année afin d’évaluerl’évolution de leur consommation.

C’est donc en Eyrieux que deux équipes se sont constituéesavec l’appui de Terre Adélice sur St Sauveur de Montagut,la MJC Trois Rivières et Malteur Echos sur Beauchastel. Lesfoyers se sont rencontrés lors d’une soirée de lancementvisant à leur donner les clés pour s’immerger dans le défi :comment reconnaître un produit bio ? Où s’approvisionnerbio et local ? Quels sont les temps forts du défi ?

Les foyers qui souhaitent encores’inscrire peuvent le faire en nous contactant, ou en lignesurwww.famillesaalimentationpositive.fr rubrique Défi Eyrieux.Prochain rendez-vous en janvier avec le premier relevéd’achat et la soirée autour de la diététique/nutrition !

Circuits de proximité : deuxterritoires déjà ciblésL'état des lieux des circuits de proximité avance ! Aprèsles magasins bio, les magasins de producteurs, AMAP... c'estau tour de la restauration collective d'être enquêtée. Pourl'instant, presque tous les hôpitaux ont été contactés,quelques lycées, collèges et cuisines centrales... 100 %des établissements sont à priori partants pour travaillersur l'introduction de produits bio dans leurs menus. Pourcertains, seule la question du surcoût éventuel freine leursidéaux.Fort de cet état des lieux, et sur la base de la motivationdes établissements, deux premiers territoires « pilotes »ont été sélectionnés : l'un sur le bassin d'Aubenas, l'autre du côté de St Péray – Guilherand Granges.

L'idée désormais est d'identifier, sur ces mêmes territoires,des producteurs intéressés pour structurer collectivementl'offre de produits bio locaux auprès des différents circuitsde proximités : restauration collective, magasins bio,marchés…

Si vous faites partie (ou êtes proches) de l'un ou l'autrede ces territoires, et êtes intéressés par la démarche,n'hésitez pas à contacter Sophie :[email protected].

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Perspectives du projetautonomie alimentaire

En 2014, Agri Bio Ardèche a lancé un travail, et plusparticulièrement deux groupes de travail sur lastructuration des achats/ventes directs entre céréalierset éleveurs. Deux rencontres ont eu lieu les 5 et 6Novembre à Vernosc les Annonay et à Aubenas, où leséleveurs présents ont pu échanger sur leurs besoinsréels (quantité/qualité des aliments du bétail) et l’étatde leur système actuel (problème pour le transport etla distance, manque d’espace de stockage..). Lesconclusions sont qu’à partir de ces deux noyaux, AgriBio Ardèche va continuer en 2015 à les accompagner pours’organiser collectivement sur le transport notammentpour les éleveurs du Val d’Ardèche, sur l’offre de céréales : àpartir des contacts de céréaliers des éleveurs présentsen Drôme et Sud Ardèche, calculer la disponibilité desurfaces supplémentaires à allouer pour des éleveurset les intercultures valorisables (luzerne, méteil…). Il aégalement été discuté d’une possibilité de stockagecollectif, sur une ferme et financé en commun. De mêmepour le transport. Les groupes actuels peuvent bienentendu s’agrandir et accueillir de nouvelles personnesintéressées pour cultiver des céréales et vendre en directou bénéficier d’une organisation collective !

N’oubliez pas que le bio coin de Rhône Alpes sur CORABIOpeut vous faciliter la diffusion d’annonces !www.corabio.org/biocoinrhonealpes Pour plusd’informations contactez Marion !

Références techniques enélevage : bilan pour l’anprochain

Cette année Agri Bio Ardèche a pris la décision d’êtreplus présente dans les réseaux techniques et être acteurdans l’expérimentation en élevage, à l’occasion dulancement de plusieurs projets portés par des structuressupra-régionales et régionales : Pôle Bio Massif Central(PBMC), PEP Caprins… Ces projets vous ont été présentésdans le dernier numéro de çabouge. L’année touche àsa fin et avec elle le ficelage des projets : pour 2015, AgriBio Ardèche va collecter des données sur le sevrage dechevrettes, pour lesquelles 3 fermes ont été contactées,et se sont montrées intéressées. Une réunion en janvieravec le PEP va confirmer le protocole afin de le proposeraux éleveurs intéressés. Toujours pour 2015, la collecte

des données pour des références régionales techniqueset économiques en caprins fromagers bio devrait êtrelancée, 4 fermes se sont montrées intéressées aprèscontact. Enfin pour la collecte de références supra-régionales pour le Pole Bio Massif Central, une ferme entransformation fromagère et une ferme en conversionen collecte devraient faire partie du suivi. C’est ChristelNayet, référente technique régionale pour les élevagesde petits ruminants, qui va effectuer les collectes pourles références techniques, après consultation avec AgriBio Ardèche sur les fermes à enquêter. NB : d’autres fermesen élevage Bovin/ovin/caprin vont être suivies dans lecadre du projet quinquennal du PBMC, dans la Loire.

AG des Groupements Pastoraux Entre le 27 Novembre et le 12 Décembre ont eu lieu 4Assemblées Générales des Groupements pastoraux del’Ardèche. A cette occasion, Agri Bio Ardèche estintervenue dans 3 de ces rassemblements pour présenterles missions de l’association, les diagnostics de conversionet plus particulièrement l’outil de calcul du prix derevient. Il a été conçu par Julien Salles, stagiaire entre2013 et 2014 et l’utilisation a été proposée en formationsur la saison dernière pour les éleveurs qui souhaitentchanger de filière de valorisation ou qui seraient intéresséspar un nouvel atelier, en bio… Enfin la présentation dutravail de fond mené sur l’autonomie alimentaire a étéprimordiale pour les éleveurs qui se questionnent surla faisabilité de la bio sur leur ferme et qui voient commefrein principal, le coût des aliments.

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Les Rhône Alpinsfavorables à un renforcementde la réglementation bio

Dans le cadre de la révision des règlements bio européens,la FNAB a organisé une 3ème consultation du réseau surles règles de production, relayée en novembre en Rhône-Alpes par les GAB. Vous avez donc été sollicités par AgriBio Ardèche pour donner votre avis sur un certain nombrede sujets liés aux règles de production portant notammentsur le bien-être animal, le chargement global, l’alimentationanimale, la fertilisation et les semences. Vous avez été très nombreux à vous mobiliser sur le sujet,plus de 200 personnes en Rhône Alpes !

Il en ressort d’ores et déjà qu’un renforcement durèglement actuel est souhaité, pour une plus grandecohérence entre les valeurs défendues par l’agriculturebiologique et les normes européennes.

La limitation de la durée de transport à l’abattoir, lemaintien d’un étourdissement avant abattage et ladiminution de la surface de caillebottis autorisée sont trèsmajoritairement souhaitées pour le bien-être animal.

Côté mutilation, la moitié des producteurs est favorableà la non-mutilation, mais une part non négligeable d’entrevous souhaite de ne pas se fermer à la possibilitéd’écornage par ébourgeonnage et à la coupe des queuesdes agnelles.Côté volailles, une majorité est non favorable à mettreau même niveau les densités en bâtiments mobiles etfixes et souhaite que le règlement prévoit que les volaillesaient accès à des mangeoires en nombre suffisant dansles espaces de plein air.

Enfin, la définition de la « région » pour l’alimentationanimale dans le cadre durespect du lien au soldemande à être restreinte eten tout cas réfléchie selon uneapproche plus territorialisée,tandis que le taux d’alimentsissus de la région pour lesherbivores est un sujet quidivise. Un chargement globalmaximal par hectare estsouhaité également ainsi que lalimitation des 170 kgN/ha ramené

à l’hectare et étendu aux compostsvégétaux, vinasses…

Les résultats de cette synthèse seront confrontés à ceuxde la France entière afin d’en faire une position globalepour la FNAB qui s’en servira de base pour porter laposition des agriculteurs bio de France sur ces sujetsauprès de l’Europe.

Durée de conversion etaménagement du délaiLa durée de conversion des parcelles en bio estgénéralement de 2 ans, voire de 3 ans dans le cadre deverger (cultures non annuelles). Cette durée de conversionpeut néanmoins être raccourcie dans le cadre de l’AnnexeII du guide de lecture français. Les conditions et modalitéssont bien sûr à étudier au cas par cas avec votre organismecertificateur, mais il peut être utile de l’avoir en tête.Quelques conditions qui doivent être requises pourécourter ce délai, qui sont contrôlées par l’OC : pour lesprairies et parcours, si la preuve est fournie que lessurfaces n’ont pas été traitées avec des produits nonautorisés dans le règlement dans les 3 dernières années,dans ce cas la parcelle peut directement être certifiée bio.S’il s’agit des 2 dernières années, la parcelle peut entrerdirectement en C2.Comme le précise Anne Haegelin de la FNAB, « dans l'étatactuel (2014) des critères d'attribution des aides"conversion", la réduction de la période de conversion nejoue pas sur l'accès à l'aide SAB-C. En revanche, si lapériode de conversion disparait totalement (certificationdirecte, avec validation et accord de l'OC), le producteurne peut prétendre QUE à l'aide au maintien (SAB-M) / cfcirculaire SAB de 2014. L’aide au maintien étant remiseen cause actuellement pour 2015, il faut le garder enmémoire.Source : FNAB



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Dernières nouvellessur les aides au maintienCorabio a rencontré fin octobre 2014 les services de laDirection de l’Agriculture et du développement Durable(DADR) pour maintenir les propositions d’amélioration duprojet national sur les aides bio : « obtenir la garantie dumaintien des aides SAB M pour tous y compris en 2020,plafonnement des aides aux plus gros bénéficiaires encas d’enveloppes insuffisantes, respecter le principe deprogressivité avec des aides bio supérieures aux MAEC.La région serait prête à certains aménagements sousréserve que le cadre national évolue. » Des pétitions ontégalement circulé en provenance de Bio de Provence etla FRAB Midi-Pyrénées pour qui les négociations s’avèrentcompliquées. Les régions se mobilisent !

Paiement des Aides SABIndépendamment du contexte de négociation sur lemaintien des aides au maintien (justement !), vous êtesplusieurs à nous avoir manifesté l’absence de paiementen simultané des Aides au maintien (mesure SAB-M) etdes aides à la conversion (SAB-C) pour l’année 2014. Aprèsconcertation avec plusieurs régions (dont les producteurssont également concernés), il apparaît que l’instructiondes dossiers PAC a pris beaucoup de retard et impacteparticulièrement sur le calcul des aides SAB. Il est possibleque le paiement intégral ne soit donc pas effectif avantla fin de l’année 2014. La FNAB nous indique que lesversements devraient commencer à parir du 18 Décembre.Il n'y a pas dans les textes (circulaires, instructions, nidans le texte européen pour la période de transition de2014) d'engagement écrit mentionnant l'obligation del'Etat à payer toutes les aides du 1er pilier avant la fin del'année.

Mesures financièresexceptionnelles pour lesproducteurs de fruits et légumes

1) Pour faire face à l’embargo russe, la Commissioneuropéenne a décidé de mettre en place un dispositifexceptionnel pour compenser la non vente des produitspar une aide financière. Les formulaires sont en ligne surle site internet de FranceAgriMer (dossier à déposer avantle 31 janvier 2015) :http://www.franceagrimer.fr/index.php/filiere-fruit-et-legumes/Aides/Aides-de-crise/Mesures-exceptionnelles-de-soutien-temporaire-en-faveur-des-producteurs-de-certains-fruits-et-legumes

2) 2 aides de type "de minimis" ont été mises en placepour les exploitations spécialisées (60% du CA), avec tauxd'endettement d'au moins 30% et ayant subi une chuted'au moins 30% de leur CA en 2014 par rapport à lamoyenne des 5 exercices précédents : fonds d’allègementdes charges >> https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-1e84b8f9-2c62-4aae-b6dc-8b90ce3c5074 et prise en charge d’une partie des intérêtsrelatifs aux prêts de reconstitution de fonds de roulement>> https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/document_administratif-cc34ed11-fe0a-46da-86f4-c4de30b90345. Les dossiers sont à déposer avant le 27février 2015.

Arrivée Myriam BouillonMyriam Bouillon a pris ses fonctions de coordinatrice à AgriBio Ardèche depuis le 24 novembre. Elle sera présente4 jours par semaine : les lundi mardi, jeudi et vendredi


AACCTTUUAALLIITTÉÉSS llooccaalleess eett rrééggiioonnaalleess


Foirebio de l’Ardèche Verte : unbilan très positifLa 9ème édition de la foire bio du pays Ardèche Verte aeu lieu le dimanche 14 décembre 2014 à Vernosc lesAnnonay. Suite à la passation de l’organisation par AgriBio Ardèche, cette année, la foire a été organisée enautonomie par l’association De Bio et d’Audace, créée l’été2013 et on peut dire que ce fut une bien belle organisation.

Audacieux le bio sur cet événement qui mêle convivialité,animations et vente directe de produits bio, tout ça complétépar un tissu associatif important. La preuve en est de sanotoriété avec un nombre de visiteurs toujours aussiimportant, voire même plus !Les visiteurs se sont vu offrir un livret avec des encarts sur tousles exposants pour garder contact encore après l’événement,une sorte de petit « guide des bonnes adresses bio ».

Agri Bio Ardèche était bien sûr présente sur la foire bio,pour présenter les activités de l’association et apporterdes informations sur la production agricole bio ardéchoise,sur un stand dédié. Nous avons aussi contribué à lapromotion du groupement d’achat bio local et solidaired’Annonay, via notamment une petite conférence.

Rappelons que la foire bio de l’Ardèche verte c’est unequinzaine de bénévoles qui travaillent toute l’année pourorganiser cet événement et 40 bénévoles le jour J, 60exposants et 25 animations proposées durant la semaineprécédant la foire jusqu’au jour J. L’association De Bio et D’Audace mène avec briol’organisation de la foire mais pas seulement. En effet, elletravaille aussi sur l’accompagnement de porteurs de projetsagricoles qui souhaitent s’installer sur le bassin d’Annonay(maraichage, viticulture, élevage). Pour cela, l’associationrecherche des personnes qui disposent de terrain et quisont prêt à les mettre à disposition pour qu’ils deviennentdes outils de production locale et respectueuse del’environnement.Contact : [email protected] ; 07 81 96 41 85

Foire bio de l’Ardècheméridionale : 13 et 14 juin 2015C’est à Payzac qu’aura lieu la 1ère foire bio de l’Ardècheméridionale, pour faire suite à l’expérience fructueusemenée pendant huit ans dans le nord du département. Lacommune nous accueille volontiers et nous soutient avecla communauté de communes Beaume Drobie qui fêterases 20 ans en 2015.

Après deux premières réunions, le comité de pilotage,composé d’une quinzaine de personnes, a choisi de mettreen place cette foire probablement le week-end du 13-14juin 2015 sur la commune de Payzac, en tenant comptedes autres événements se déroulant en sud Ardèche. Lafoire prendra un format d’un jour et demi avec une soiréefestive. Elle aura lieu en plein air avec bien sûr une partieconsacrée aux exposants, et une autre auxanimations/conférences…

Si vous souhaitez vous impliquer dans l’organisation,contactez Benoit.



SIDOMSA : recyclage etvalorisation de déchets vertsen compost végétalLe SIDOMSA, établissement public de coopérationintercommunale regroupant une centaine de communesde l’Ardèche Méridionale, est une plateforme decompostage située à Lavilledieu. Il valorise en compostles déchets verts issus de ses déchetteries et desprofessionnels des espaces verts (tonte, taille, élagage,feuilles,…), le tout en filière courte puisque le processusde compostage et la mise en sac sont réalisés à Lavilledieu.Les déchets verts subissent tout d’abord une phase dedécomposition pendant 7 mois, avec une montée entempérature permettant d’éradiquer les mauvais germeset maladies, avant une période de maturation de 2 mois.Ce compost répond aux critères de la norme NF U 44-051 et est labellisé par Rhône-Alpes Qualité Compost ©,ce qui le rend utilisable en agriculture biologique.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter leSIDOMSA au 04 75 94 75 28, [email protected] aller voir leur site internet : www.sidomsa.net

Bio et eau Le 23 Octobre dernier a eu lieu une journée de formationorganisée par Agribiodrôme « Politiques de l’eau,contraintes ou aubaines pour ma ferme ? » où techniciens,administrateurs de GAB et élus étaient invités ; l’agencede l’eau et l’agence régionale de la santé sont intervenusainsi que Sylvain Roumeau de la FNAB. Cette journée auraété riche en enseignements sur les indicateurs de laqualité et les sources d’informations à consulter, ainsique sur la démarche de sensibilisation menée auprèsdes élus, en Drôme mais également partout en France.Une bonne base à exploiter pour pouvoir préciser ledialogue avec les élus lors de futures rencontresterritoriales ! Plus d’infos sur des initiatives de dialogueterritorial pour développer l’agriculture biologique :http://www.devlocalbio.org

Le bio coin : un nouvel espacede troc sur internet ! Vous avez au moins reçu l’information par mail, si vousne vous en êtes pas encore servi : le bio coin de RhôneAlpes www.corabio.org/biocoinrhonealpes vient de faireson apparition ! Il s’agit d’un tableau d’annonces mis àdisposition sur le site de Corabio, pour chacun puissemettre en ligne son annonce de vente/achat dans larubrique qui le/la concerne : grains, fourrage, effluents,animaux, matériel et bien d’autres encore. Pour lecontexte, la mise en ligne des annonces a été penséeet mise en action par l’ARDAB (Rhône Loire) qui souhaitaitaméliorer la réactivité et la fluidité des échanges, enintégrant les annonces des départements voisins (Haute-Loire, Puy-de-Dôme), ce qui peut s’avérer plus judicieux.A la demande de plusieurs GAB, l’idée d’un tableaurégional pour faciliter les échanges interdépartementaux a doncabouti à sa création ! N’hésitez pas à l’alimenter et le consulterrégulièrement, et à mette à jour vos annonces ! Comme l’outilest récent, il est perfectible : n’hésitez donc pas à nous fairepart de toute amélioration utile !

Arrêts d’activité bioL’Agence Bio nous a transmis des informations sur les

arrêts d’activité bio des fermes de la région en 2013 et2014. Une cinquantaine de fermes sont concernéespar an. Une quarantaine ont complétement arrêtéleur activité agricole et une dizaine sont retournées enconventionnel. Source : Corabio

Défendre la liberté de bouclerélectroniquementAu nom de la liberté de choix des éleveurs, Agri BioArdèche a participé et soutenu la mobilisation du 17décembre. Ce mouvement, appelé par la ConfédérationPaysanne, visait entre autres à soutenir des éleveurs bioArdéchois victimes de pénalités en cascades (suppressionde toutes les aides PAC et interdiction de mouvementdes animaux) pour avoir refusé le bouclage électronique.Il en ressort trois grandes avancées :- changement de règles acté en janvier 2015 : siidentification classique uniquement avérée lors d’uncontrôle, seules les aides ovins/caprins seront touchées(pas ICHN, PHAE, aides bio, autres aides…).- le cas des éleveurs sanctionnés en 2014 doit êtreréexaminés, donc possibilité de rétroactivité à priori, cequi est plutôt une bonne nouvelle.- Concernant le volet sanitaire sur l’interdiction demouvements des animaux, un RV est prévu avec la DGALen janvier et un des objectifs est d’obtenir une directivenationale empêchant les divergences d’interprétationd’un département à un autre.

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Gaec duMas d’Intras

Sébastien Pradal etDenis Robert, 2cousins du sudArdèche conduisentensemble ledomaine du Masd’Intras àValvignères. Les

parents de Denis,Alphonse et son épouse

Françoise, ont repris ledomaine dans les années 1960,

qu’il ont géré jusque dans les années 1990. Pluriactif jusque dansles années 80, ils décident à cette époque de passer de la cavecoopérative à la construction de la cave particulière dans l’objectifd’installer leurs deux fils. « C’était un pari un peu fou, justeavant leur retraite ».

Mise en place de la cave particulière et glissement vers le bioDe 8 hectares, le domaine passe à 16 ha dans les années 80, àl’époque où les aides étaient orientées sur la plantation. Au début,la commercialisation se faisait avec du vin en vrac, avec desdépôts en région parisienne, Lorraine, Alsace, Vendée et Haute-Savoie, « Alphonse et Françoise allaient aussi servir les clientschez eux, à l’époque, ils faisaient des mises en bouteilles trèsmanuelles ». Dans les années 90, Denis puis son frère Emmanuels’installent et développent la mise en bouteilles. Le premiers’occupe alors plutôt de la partie commerciale et le second dela partie technique. Enfin, après une expérience au domaine duPradel en 2005, Sébastien s’installe et apporte des parcellesfamiliales en complément. Aujourd’hui, « le GAEC fait 23 hectaresce qui permettra de laisser le sol se reposer plusieurs annéesquand des parcelles sont arrachées ». En 2009, Emmanuel quittele GAEC suite à des problèmes de santé.

Le bio est venu dans un processus écologique, Denis étantsensibilisé depuis longtemps. « Denis avait déjà installé despanneaux solaires thermiques pour chauffer sa maison mais aussiles cuves bétons de la cave quand il y a besoin de chaleur. »Cette sensibilité couplée à une réaction allergique à un produitde traitement, les motivations personnelles de l’intérêt du biose transmettent rapidement au GAEC, Sébastien affirmant aussi « quand on a des enfants, on devient plus soucieux de la santéliée à l’alimentation ».

« Il fallait être prêt techniquement »Le passage au bio s’est fait progressivement avec par exemplel’engagement à ne plus mettre d’herbicides dans le cadre d’unCAD (Contrat Agriculture Durable) mis en place en 2005. Lasolution technique mise en œuvre a été d’enherber les rangs,de tondre l’herbe et de travailler le sol sous le rang. En effet, « les terrains sont très érosifs formés d’argiles et marnes sanscailloux. » Après une parcelle arrachée, les vignerons souhaitentarriver à semer de la luzerne en interculture. Côté traitements,les essais à base de purins ou tisanes pratiqués vont continuer,les traitements principaux restent le cuivre et le soufre. Cependant,en 2015, le Mas d’Intras va se rapprocher du domaine des

Vigneaux pour acheter communément des plantes broyées pourpréparer des tisanes. Sébastien précise l’intérêt des formationsprésentées par Agri Bio Ardèche, qu’elles soient techniques ouaxées sur la réglementation bio et les conversions. Enfin, suiteà la difficulté de trouver du compost de bovin, les vigneronsutilisent du compost de distillerie et des amendements organiquessous forme de bouchons.

Des vins diversifiésAu Mas d’Intras on trouve 16 cuvées ; des vins légers ou desvins qui ont plus de caractère. Même s’ils ne sont pas dans lamouvance des vins naturels, trois cuvées sont sans sulfitesajoutés. « Les vins naturels c’est intéressant mais il faut êtrebon techniquement, pour que le vin soit stable. En parallèle,les rendements ciblés dans les vignes sont variables en fonctionde ce qui est recherché dans les vins, grâce à l’adaptation dela fertilisation et des pratiques culturales.

Une commercialisation originaleLe Mas d’Intras a fortement développé la vente directe. Laclientèle est vaste : restaurants locaux ardéchois mais aussiparticuliers sur Paris, en Belgique, Pays Bas et dans le Nord dela France. Denis travaille à temps plein sur la commercialisationavec un système de commande et des tournées sur plusieurssemaines par territoire. Ces tournées se font directement chezles particuliers, ce qui représente au total 4 ou 5 mois de l’annéeet demande une bonne organisation logistique. « Ce systèmecolle bien avec le bio et Denis aime le contact ». 10% de leurproduction est aussi vendue en Allemagne, via une société qu’ilsont créée avec un autre viticulteur allemand et un ami livreurpour faciliter les transactions douanières. C’est ce marché quia été fort en demande de vin bio à l’origine. Des ventes à l’exportet chez des grossistes apportent un complément.

Ensemble on est plus fortSébastien explique que s’appuyer sur différents réseaux est uneforce. Par exemple, « on est en CUMA avec trois coopérateursde la cave coopérative de Valvignère. On s’entraide pour lesvendanges, on ne s’est pas éloigné d’eux. On travailledifféremment mais on arrive à comprendre ce qu’ils font. »De plus, Denis est fortement impliqué dans la lutte contrel’exploitation des gaz de schistes. La commune de Valvignèresest située sur deux permis : Villeneuve de Berg et Montélimar.« Les enjeux sont écologiques mais aussi économiques pour lesagriculteurs, ce territoire est fortement touristique. »Enfin, Sébastien souligne l’importance d’adhérer à Agri BioArdèche, pour « soutenir l’association qui fait la promotion, desformations et le lien entre les agriculteurs est important mêmesi on participe peu. »


PPOORRTTRRAAIITT

Le domaine en chiffres

Existence du domaine depuis le 19ème siècle, installations de Denisen 1990 et de Sébastien en 2005Conversion en bio : 2009Main d’œuvre : 2 associés + 5 salariésSurfaces et cépages : 23 ha. Grenache, Syrah, Carignan, Cinsault,Merlot, Cabernet Sauvignon, Chardonnay, Sauvignon, ViognierVins : 16 cuvées issues d’assemblage. Garde en cave à 3 ans maximum.Commercialisation : vente directe en restaurant et chez les particuliers.export + grossistesGAEC du Mas d'Intras, Quartier Intras, 07400 VALVIGNERES - 04 75 52 75 36, [email protected] ; http://www.masdintras.fr

Source : Mas d’Intras


n°96 Novembre-Décembre 2014La bio se plaît en Californie ; GRANDES CULTURES : Ilstestent le semis direct sous couvert ; OVINS-CAPRINS : Lutter contre le parasitisme ;MARAÎCHAGE : Les nouveautés matérielsDOSSIER : FRUITS A NOYAU

ÇA BOUGE - JOURNAL D’INFORMATION DE L’ASSOCIATION AGRI BIO ARDÈCHEN°96 janvier-février 2015

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Oui,J’adhère à

Voir les modalités d’adhésion en page 12

La presse spécialisée

Recherche du terrain pourune installation en PPAM etmaraîchage biologique :minimum 9 ha et demi pours'installer - avec projet de gîtesruraux - secteur Ardèche vertede préférence - propositions àétudier. Regis Pilon 06 25 76 83 65

Vigneron recherche 50 tonnesde fumier de vache si possiblepour cet hiver, pour faire soncompost. Secteur TournonPierre Gonon - 06 08 81 39 60

A donner contre bons soinschienne border collie disponiblemi janvier 2015 née le30/10/2014 de parentstravaillant sur petit troupeaude brebis. Les parents sont tresbons aux moutons. J'aimeraislui trouver une famille aimanteavec des brebis .BOUET LYNDA 04 75 36 43 90

Cherche environ 5 tonnes defoin de luzerne certifié AB (ouconversion) en petits ballots.Possibilité de venir le chercher.Yann Ginoux 06.01.63.50.20

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Exploitation en caprinfromager en agriculturebiologique à reprendre fin 2015.Dans le canton d'Annonay à500m d'alt. Avec 11ha de foncieret un logement de 2 Ch.Actuellement 40 Ch. Laitièrespour une fabrication de fromagetypes picodons.Commercialisation assurée enmagasin de proximité, marché,à la ferme, AMAP.. Evolution :possibilité d'accueillir jusqu'à50 chèvres, sous tunnel etfromagerie en dur de 50m².Stage reprise possible !Mohammed Mamouni - LempsRoiffieux 07100 - 06 37 71 66 36

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Petites annonces

- Rencontre régionale des éleveurs laitiers bio, 27 janvier,Chalain-Le-Comptal (42)- Réunion producteurs circuits courts et restaurationcollective, le 26 janvier à Aubenas- Bilan de récolte olives, le 27 janvier en Sud Ardèche- Journée Régionale viande bovine bio : mardi 20 Janvier ----------------------------------------------------------------------Formations Elevage- Utiliser simplement la phyto-aroma au quotidien, 21et 22 janvier- Se lancer en production de volailles fermières/bio encircuits courts, 26 et 27 janvier- Fabriquer des préparations à base de plantes enélevage, 2 et 3 février- Aviculture : Gestion Sanitaire en élevage de volaillesbio, les 3 et 17 février- Obsalim, de l’initiation à l’échange d’expériences :un temps pour tous ! 23 février, 12 et 23 mars ----------------------------------------------------------------------Formations Productions végétales- Transformer ses fruits et légumes bio à la ferme, 19 et 20 janvier à Jaujac- Cultiver du raisin de table en agriculture biologique,le 22 janvier à Vienne, 2 février à Carpentras et le 17février dans la Loire- Apiculture alternative : les 29 et 30 janvier- Faire de bons vins avec un minimum de sulfites,les 6 et 13 février, centre Drôme/Ardèche- Mettre en place un projet agroforestier sur ma fermebio, les 9 et 10 février- Se perfectionner dans la production de petits fruitsbio, les 26 et 27 février, centre Drôme/Ardèche- Emploi et gestion des engrais verts, les 5 et 6 mars

Agenda


Documents

Conseil d’administration d’Agri Bio Ardèche Agri Bio ... · alimentaire Référence technique en élevage AG de sgroupements pastoraux Réglementation Les Rhône Alpins, favorables