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N° 513 du 24 Mai 2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UM PROCÈS DES ISLAMISTES [email protected] NOUAKCHOTT OPTIQUE Tel: 525 27 67 VOTRE OPTICIEN CONSEIL Au menu, l’affaire des français Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnoux, trois noms liés dans l’inconscient collectif maurita- nien à l’assassinat des touristes français à la veille de Noël en 2007. A la barre, cha- cun d’eux a nié les faits et a jugé qu’il était victime d’un complot des autorités sécuritaires. P.3 Le président de la Banque nationale de Mauritanie, Mohamed Ould Noueïgued, a ouvert, hier au centre de conférence, un colloque sur les opérations bancaires is- lamique. Ce colloque qui s’étale sur deux journées comprend plusieurs conférences d’oulémas sur des thèmes qui se rappor- tent aux opérations financières en Islam. P.4 Le Conseil National du Regroupement National pour la Réforme et le Dévelop- pement, plus connu sous le nom de Ta- wassoul, tenait sa quatrième session ordinaire au cours du week-end écoulé. Il a fait le tour des questions pendantes dans le pays et chargé son Bureau Poli- tique, l’instance exécutive du parti, de tout faire pour contenir la crise politique. P.5 DOSSIER D’ALEG Ni vu ni connu COLLOQUE AL WATANI Opérations financières islamiques T AWASSOUL Fin des assises du Conseil National

CONSEIL PROCÈSDESISLAMISTES · colloque sur les opérations bancaires is-lamique. Ce colloque qui s’étale sur deux journées comprend plusieurs conférences d’oulémas sur des

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Page 1: CONSEIL PROCÈSDESISLAMISTES · colloque sur les opérations bancaires is-lamique. Ce colloque qui s’étale sur deux journées comprend plusieurs conférences d’oulémas sur des

N° 513 du 24 Mai 2010 - Quotidien d’informations générales Prix : 100 UMPROCÈS DES [email protected]

NOUAKCHOTT OPTIQUETel: 525 27 67

VOTRE OPTICIEN CONSEIL

Au menu, l’affaire des français

Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba etMohamed Ould Chabarnoux, trois nomsliés dans l’inconscient collectif maurita-nien à l’assassinat des touristes français àla veille de Noël en 2007. A la barre, cha-cun d’eux a nié les faits et a jugé qu’ilétait victime d’un complot des autoritéssécuritaires. P.3

Le président de la Banque nationale deMauritanie, Mohamed Ould Noueïgued,a ouvert, hier au centre de conférence, uncolloque sur les opérations bancaires is-lamique. Ce colloque qui s’étale sur deuxjournées comprend plusieurs conférencesd’oulémas sur des thèmes qui se rappor-tent aux opérations financières en Islam.

P.4

Le Conseil National du RegroupementNational pour la Réforme et le Dévelop-pement, plus connu sous le nom de Ta-wassoul, tenait sa quatrième sessionordinaire au cours du week-end écoulé.Il a fait le tour des questions pendantesdans le pays et chargé son Bureau Poli-tique, l’instance exécutive du parti, detout faire pour contenir la crise politique.

P.5

DOSSIER D’ALEG

Ni vu ni connu

COLLOQUE ALWATANI

Opérations financières islamiques

TAWASSOULFin des assises du Conseil National

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Il n’y a pas beaucoup de soucis à se faire pour cepays. Beaucoup parlent de crise et de risquesd’implosion ?Tous les indicateurs sont au rouge et rares sontceux qui parient sur le futur. Et alors?Des gens prennent cette situation avec beaucoup dephilosophie afin de se donner de l’espoir ou, aumoins, pour faire passer le temps en attendant lasentence que la vie ou le destin a décidé de pronon-cer contre eux … Cela fait déjà plusieurs années que nous sommesen crise. Beaucoup parlent de déficit démocratique.Et alors ? Depuis que nous existons nous avons tou-jours connu un énorme déficit démocratique; sansparler des énormes autres déficits qui continuentde s’aggraver, sans vraiment constituer un granddanger (mortel). Nous vivons toujours, nous bu-vons du thé, nous détournons, nous existons tou-jours, même si cela constitue une exception auxrègles de la sociologie politique.Certains parlent de terrorisme. Mais le terrorismefait beaucoup moins de victimes qu’une seule jour-née de circulation à Nouakchott. D’autres parlentmême de l’opposition, revigorée. Comme si jamaisl’opposition, ici, a été un jour tendre avec un pou-voir quelconque. Sans jamais rien changer. Cer-tains parlent de langues et d’ethnies comme si nousn’avions pas toujours utilisé la langue qu’on veutou comme si les ethnies ne se sont pas toujours re-gardés, chez nous, en chiens de faïence.En vérité notre seul problème, c’est que noussommes des mauritaniens ; donc, que nous parlonsde beaucoup de choses qui, en fait, ne nous intéres-sent pas et que nous taisons des problèmes qui noustiennent à cœur.Ainsi en est-il du problème de notre identité.Sommes-nous arabes, berbères, africains ou sim-plement maures ou métis ? Nous taisons tout celaparce que nous avons peur de découvrir que noussommes tout cela à la fois et donc que nous nesommes ni arabes ni berbères ni africains; et quenous sommes particuliers, des maures surtout si onveut, des beidanes, noirs ou blancs, une entité àpart. Nous taisons tout cela parce que nous avonspeur de rester seuls. Et quoique les autres nous di-sent, nous sommes en fait seuls. Alors pourquoi ne pas faire de cette solitude notremarque distinctive et une véritable richesse pourun pays pauvre, sous-développé et traînant beau-coup d’autres casseroles vides ?

BP : 1122 NouakchottTél : 00222 524 02 75 - 00222 524 02 75Fax: 00222 524 02 75e-mail : [email protected]

DIRECTEUR DE PUBLICATION : Moussa Ould HamedCOMITE DE REDACTION : Abdoulaye Ciré BâZein Ould YedaliCoulibaly Nouhoum Mohamed Mahmoud Ould TalebMoussa Ould Hamed Ould BladiDISTRIBUTION : Mohamed Lemine Tel: 640 69 76-307 99 00CORRESPONDANT AATAR:Gueye Ahmet Tel: 640 99 67COLLABORATEURSCheikh SidyaBâ SileyeCharlyMAQUETTE : Cheikh Oumar Tel: 674 67 35 / E-mail: [email protected]ége: Immeuble BMCI, 5eme Etage, Apt: 508TIRAGE : Imprimerie Nationale

Quotidien d’informationset d’analyses

ÉDITO

N° 513 du 24 Mai 2010

2INSOLITES

Renault va-t-il modifier le nom de sa dernière berline?INSOLITES

Renault fait encore parlerde lui cette semaine. Pourune fois, cela nous feraitplutôt rire.En effet, la marque au lo-sange a décidé de donner lenom de Zoé à son dernierconcept car. Jusque là rien degrave, pour la marque, lenom Zoé allait de soit,puisque cette dernière sou-haitait trouver dans le nomdu véhicule la présence d'un Z et d'un E pour Zéro Emission,explique Sud Presse. Mais c'était sans compter cette pari-sienne de 23 ans qui menace l'entreprise d'un procès si lenom du véhicule n'est pas modifié. Et pour cause, cette der-nière s'appelle... Zoé Renault! Et elle souhaite prendre lesdevants pour éviter les railleries du style: La zoé est enpanne, il faut réviser la zoé, justifie l'étudiante selon SudPresse.Et il existe même une pétition contre le nom de Renault Zoépour la nouvelle berline de Renault.L'avocat de la jeune fille David Koubbi a donc envoyé unelettre recommandée au PDG de Renault, Carlos Ghosn, lesommant de renoncer à l'utilisation du prénom "Zoé" pour saberline électrique, explique L'Essentiel.Un porte-parole de Renault a répondu à L'Essentiel ne "pasavoir d'information" concernant cette lettre.Cela rappelle la bonne vieille époque des Méganes non?

2050 : plus de poissons dans les océans ?D'après un rapport d'experts de l'ONU (Organisation des na-tions unies), si rien ne change les océans pourraient bien êtrevides de poissons d'ici une quarantaine d'année. Un rapportalarmiste, pour autant pas fataliste. Ainsi, le directeur de l'Initiative pour une économie verte,du Programme des Nations unies pour l'environnement(Pnue) explique : "Si les différentes estimations que nousavons reçues (...) se réalisent, alors nous sommes dans unesituation où effectivement, dans 40 ans, nous n'aurons plusde poisson". Pour autant, la situation pourrait être réversible,au moyen de quelques mesures. Parmi celles-ci, le rapport préconise la baisse des subven-tions aux flottes de pêche ainsi que la création de zones ma-rines protégées afin de permettre la reproduction. Cela ne dépendrait finalement que de la bonne volonté etl'envie de changement des gouvernements du monde. A noter que si les personnes vivant de la pêche pourraientprotester contre la baisse des subventions aux flottes, il està souligner que s'il n'y a plus de poissons dans l'océan d'iciune quarantaine d'années, ce pourrait être 520 millions d'in-dividus dans le monde qui pourrait en pâtir financièrement.

L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détien-draient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie

Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler à la direction du journal.

Merci

AnnonceAnnonce

Un garçon de 4 ans retombe dans le mutismeaprès le vol de son chienBradford, Grande Bretagne - Un garçon qui souffrait demutisme et qui commençait à apprendre à parler grâce àson chien, s'est soudainement tu à nouveau lorsque l'ani-mal a été volé.Liam Hainsworth est un petit garçon de 4 ans qui souffrede difficultés de l'apprentissage. Ainsi le garçon ne parlepas. Cependant pour son anniversaire, son grand père a eul'idée d'économiser sur sa pension pour offrir à son petit-fils un chien, espérant que l'animal débloquerait l'enfant.L'arrivée de Millie le chiot a enchanté Liam qui semblaitalors s'être apaisé. Le garçonnet a alors enfin dit ses pre-miers mots comme "maman" et "chien". Cependant deuxmois après que le chiot est entré dans la vie de Liam, il aété volé. Le garçon s'est alors cloîtré à nouveau dans sonmutisme. Liam souffre d'un problème de développementqui affecte sa capacité à parler mais également à se mou-voir. Ainsi, le jeune garçon ne parle pas et ne peut mar-cher très longtemps. L'arrivée de Millie avait pourtant eurapidement d'incroyables effets sur Liam et laisse entre-voir à sa famille une lueur d'espoir.

Appel à la légalisation du cannabisÉtats-Unis - Lors d'un entretien sur une chaine de télévi-sion américaine, le chanteur a appelé à légaliser le canna-bis sur l'ile de Man. Le chanteur des Rolling Stones, âgéde 66 ans, a déclaré lors d'un entretien qu'il aimerait quela légalisation du cannabis soit expérimentée sur l'île deMan pendant une période donnée. "En Angleterre, ils es-saient toujours les nouveaux téléphones portables sur l'îlede Man. Ils ont une société captive. Alors ils devraientégalement tester la légalisation de toutes les drogues surl'île et voir ce qui se passe", a t-il expliqué. Le chanteurconnu pour ses abus de drogues dans les années 60 ex-plique que les êtres humains veulent expérimenter lesdrogues en dépit des effets négatifs de celles-ci et quecela engendre souvent de la violence. Ainsi selon lui, uti-liser l'ile de Man comme terrain d'expérimentation pourraitaider à comprendre le besoin de prendre de la drogue et éga-lement lutter contre la violence que celle-ci peut engendrer.Deux bananes pour le prix d'uneLondres, Angleterre - Les participants à la course WorldCancer Research Fund's dans la capitale ont tous reçu unebanane. L'un des coureurs a reçu un fruit un peu spécial.Teresa Nightingale, la directrice générale du WCRF, or-ganise chaque année le "Fruity Friday", jour lors duqueltoute l'équipe distribue des fruits aux participants. Et cetteannée la surprise fut totale lorsque la veille de la distribu-tion l'une des bananes comprenait deux fruits. Une grandefierté pour le parrain de l'événement, le distributeurDole,Fresh UK, qui sensibilise la population sur l'impor-tance de consommer des fruits et légumes.

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LL es interrogatoires à la barre ont effectivement dé-buté avec le chauffeur de la voiture ayant trans-porté les présumés auteurs de l’attentat dans leur

fuite vers les rives du fleuve Sénégal, après le terrible for-fait de la matinée sanglante.Les protagonistes en sont une douzaine de jeunes mauri-taniens dont les chefs présumés sont Maarouf OuldHaiba, Sidi Ould Sidina, Mohamed Ould Chabarnou. Uneliste complétée par les noms d’une dizaine de présuméscomplices, tous détenus, à titre préventif, depuis plus dedeux ans.Ces individus doivent répondre de plusieurs chefs d’in-culpation : « association de malfaiteurs, appartenance àune organisation terroriste, port illégal d’armes, assassi-nat, … ».Une affaire qui s’inscrit dans le cadre de la spirale terro-riste qui aspire la Mauritanie depuis quelques années. Unehistoire dégageant des enjeux multiples pour le pays, lasous région sahélo-saharienne et naturellement la Francedont le sang des fils a été versé.En plus, l’attentat d’Aleg comporte une particularité, unemarque plutôt singulière par rapport aux crimes terroristesprécédents ou suivants du genre Lemgheity, Elghalawiya, Tourine…..dans la mesure où il n’a jamais étépubliquement revendiqué par la nébuleuse terroriste sousrégionale Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Uncoup moulé aux couleurs locales, préparé et exécuté parles alliés nationaux de l’internationale terroriste.Les auteurs semblent assumer leur acte. Un fait en dépitduquel l’instruction s’est étalée sur plus de deux ans, pourdes individus aux arrêts depuis le mois d’avril 2008 (aprèsles affrontements avec les forces de l’ordre dans les ruesde Nouakchott) et même avant, si on prend pour repèrel’extradition, depuis Bissau, des fugitifs Ould Sidina etChabarnou.Un constat qui renvoie à une question relative à la raisond’un tel retard.

Les dessous du passage de JoyandetQuelques jours avant l’ouverture du procès, le Secrétaired’Etat Français à la Coopération et à la Francophonie,Alain Joyandet, était à Nouakchott. Une visite enregistréele mercredi 19 mai dernier.Reste à savoir si au-delà de la platitude des déclarationsofficielles dans un registre convenu, le président de la Ré-publique, Mohamed Ould Abdel Aziz, et son hôte ontabordé cette question d’actualité lors du déjeuner en têteà tête qu’ils ont eu. Hypothèse largement envisagée par

tous les observa-teurs.Celle-ci repose surle contexte sousrégional, avec ladonne de la pré-sence au NordMali d’un otagefrançais enlevé le22 avril dernier auNiger et détenupar AQMI. Un in-génieur qui auraitla plus haute im-portance pour lesservices secrets deParis au mêmetitre que PierreCamatte et Clo-tilde Ress, récem-ment libérée de sacaptivité à Téhé-ran.La France pourraitavoir soufflé auxautorités maurita-niennes quelquesrecommandations dans le sens d’un verdict clément pourlaisser la porte ouverte à un futur arrangement avec la né-buleuse terroriste sous régionale, en vue de sauver la têtede l’otage actuellement retenu au Nord Mali ? Cela endépit du fait que les présumés assassins d’Aleg aient faitcouler du sang français ? Un véritable dilemme pourParis.En plus, une éventuelle pression de l’ancienne puissancecoloniale dans le sens d’un verdict clément contre des

présumés terroristes mettraient Nouakchott dans une fortinconfortable posture, compte tenu de toutes les protesta-tions et récriminations avec lesquelles elle a accueilli ladécision du tribunal de Bamako, il y a quelques mois, delibérer des membres d’AQMI, dans un contexte sembla-ble. Car la Mauritanie se retrouverait strictement dans lamême position que son voisin de l’Est, qu’elle avait for-tement voué aux gémonies, allant jusqu’à rappeler sonambassadeur « pour consultations ».

N° 513 du 24 Mai 2010

3 À LA UNEPROCÈS DES ISLAMISTES Au menu, l’affaire des français

Cheikh Sidya

Après son démarrage le dimanche 16 mai dernier,la session de la Cour Criminelle de Nouakchottétait sur le point de débuter l’examen du « plus gros » dossier inscrit à son rôle, ce dimanche 23 mai. Une bataille de procédureengagée par la défense de l’un des prévenus a retardé la comparution du trio accusé d’avoirexécuté le coup contre les touristes français. Une affaire portant sur l’assassinat de quatre touristes français près d’Aleg, le 24 décembre2007. Les mesures de sécurité se sont renforcéesautour du palais de justice, vu le caractère particulièrement sensible du dossier du jour.

DOSSIER D’ALEGNi vu ni connu

Sidi Ould Sidna, Maarouf Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnoux, trois nomsliés dans l’inconscient collectif mauritanien à l’assassinat des touristes français àla veille de Noël en 2007 dans les environs de la ville d’Aleg.A la barre du tribunal criminel de Nouakchott, chacun d’eux a nié les faits et a jugéqu’il était victime d’un complot des autorités sécuritaires. Ils n’ont pas nié leurtendance jihadiste mais, disaient-ils, devant le tribunal, ils n’avaient pas eu l’“hon-neur” d’être les auteurs de ce coup. Une manière certes cynique mais qui rend dif-ficile le boulot de la Cour et qui ouvre toutes les voies à la défense qui n’a pasencore fait ses plaidoiries. De même le parquet n’a pas encore fait son réquisitoire.Ce dossier est le plus importants programmés dans cette présence session de laCour Criminelle. Il concerne douze personnes dont dix comparaissent dans le boxet les autres sont jugées pas contumace.Jusqu’ici, le seul coup de théâtre était que les présumés assassins des ne recon-naissent plus les faits et expliquent leurs déclaration à la police, devant le procureuret devant le juge comme étant faites sous hautes pressions.La Cour ne semble pas très outillée pour affronter le refus de reconnaissance des faits. Reste maintenant à savoirsi, comme le soutiennent certains avocats de la défense et les parents des victimes, son verdict n’a pas été déjàpréparé d’avance.

Ould Septy condamné La Cour Criminelle de Nouakchott a, au cours de son audience de ce jour, condamné Daoud Ould Septy à dix ansde prison fermes et à une amende de 2.500.000 ouguiyas. La Cour s’est, en outre, recomposée avant de passer aujugement du deuxième inculpé Mohamed El Moustapha Ould Abdel Kader répondant, ainsi, à la requête de la dé-fense qui en avait fait une exigence.

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N° 513 du 24 Mai 2010

4ACTUALITÉCOLLOQUEALWATANIOpérations financières islamiquesLe président de la Banque nationale de Mauritanie,Mohamed Ould Noueïgued, a ouvert, hier au centrede conférence, un colloque sur les opérations ban-caires islamique. La cérémonie s’est déroulée en pré-sence de Cheikh Youssouf Al Gharadaoui et duCheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew. Ce colloquequi s’étale sur deux journées comprend plusieursconférences d’oulémas sur des thèmes qui se rappor-tent aux opérations financières en Islam. “Etat et perspectives des institutions bancaires isla-

miques en Mauritanie’’, c’est sous ce thème qu’AlWatani, la succursale islamique de la Banque natio-

nale de Mauritanie (BNM), a organisé un colloque aucentre internationale de conférence. Prenant la parolepour la circonstance, Mohamed Ould Noueïgued a sou-haité la bienvenue aux deux Cheikh : Youssouf Al Gha-radaoui et Mohamed El Hacen Ould Dedew. Il a exposél’expérience faite par son institution bancaire d’ouvrir en2008 à Nouakchott une agence de la BNM spécialiséedans les opérations bancaires islamiques. Très vite, l’ex-périence s’est élargie à Nouadhibou et à deux autres coinsde la capitale. Aujourd’hui, annonça-t-il, cette opérationsera généralisée à toutes les agences de la BNM dans lepays et ce dans le souci de réaliser des opérations isla-miques ‘’pures et transparentes’’. Un geste dédié au bonDieu, dit-il.Le point d’orgue de cette cérémonie était le mot prononcépar Cheikh Al Gharadaoui qui, d’entrée de jeu, expliqueque l’Islam est un ‘’système et une procédure, complet etd’une très grande clarté. Il comporte une dimension éco-nomique parmi cinq autres piliers que Dieu avait chargél’homme de protéger’’. Il a précisé que l’Islam a accordéune importance capitale à l’aspect économique et que les¾ de la jurisprudence (FIQH) ont été consacrés aux opé-rations et affaires. Il ajoute que le Coran a exhorté à laconservation et la gestion de la richesse, la nécessité del’industrie, de la production et du bien fondé du travailmanuel.Toujours dans le même ordre d’idées, Cheikh Gharadaouia dit que l’Islam a autorisé la Zakat qui fut le pilier sur le-quel s’appuyait l’Etat musulman, mais il a prohibé l’usure(Riba), qui n’est qu’une forme d’égoïsme, tout comme ila interdit sur le compte des autres pour préserver l’en-traide et la coopération entre les musulmans. Pour illus-trer l’importance de ce chapitre dans la foi musulman, ila fait savoir que le plus long verset du Coran concernaitl’enregistrement des dettes entre contractants…

Evoquant l’historique des opérations financières, leCheikh estime que le colonialisme avait modifié la ma-nière des affaires islamiques pour les remplacer par lesremplacer par un système implacable d’usure. Ce n’estqu’il y quelque temps, poursuit-il, que certains paysavaient réussi à améliorer leur système d’affaires en leconformant avec les préceptes de l’Islam. Dans ce cadre,la banque islamique de Dubaï a été mise en place dansles années 70 du siècle dernier. Puis, il y a eu la banqueFayçal… et d’autres institutions bancaires jusqu’à ce queleur nombre a atteint aujourd’hui 150 banques formantun système financier performant qui attire de plus en plusl’attention de l’occident.Autre conférencier au cours de cette première journée :Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew. ‘’L’usure et sesméfaits’’, c’était le thème développé par cet autre interve-nant hors pair. Avant d’aborder le sujet, il avait félicité leprésident de la BNM pour l’initiative qu’il a prise de gé-néraliser les opérations bancaires islamiques. Il a par lamême occasion précisé que l’application de la Char’iaconcerne chacun à son niveau avant l’autorité.Revenant au thème central de son exposé, il a énumérébeaucoup de principes et de textes dans le fiqh qui orga-nisent les opérations économiques et financières dansl’intérêt de tout le monde. Aujourd’hui, deux autres oulémas : Mohamed Fadel OuldMohamed Lemine et Hamden Ould Tah vont présenterdes conférences sur les opérations bancaires et les affairesde manière générale telles que autorisées et acceptées parl’Islam.Dans cette période de morosité économique, la Banquenationale de Mauritanie a frappé un grand coup de pubau sein de l’opinion qui aura certainement des consé-quences bénéfiques pour son développement.

Le commissaire à la Sécurité alimentaire, Mohamed OuldMohamedou, a supervisé vendredi à Atar, le lancementde plusieurs projets financés dans le cadre du programmede lutte contre la pauvreté, d'appui à la sécurité alimen-taire et de lutte contre la malnutrition dans les wilayas dunord, sur financement de la Coopération italienne.Ces programmes, qui seront exécutés cette année, englo-bent 54 projets et 65 centres de nutrition communautairedans les wilayas de l'Adrar, de l'Inchiri, du Tiris Zem-mour et de Dakhlet Nouadhibou, pour un coût total de314 millions d'Ouguiyas.Le nouveau lot de projets comprend le développementagricole, la disponibilisation de l'eau potable, la construc-tion d'infrastructures de base et la création de projets gé-nérateurs de revenus.A cette occasion, le commissaire a visité la commune deAin Ehel Taya où il a présidé une réunion au cours de la-quelle le maire, Lemrabott Ould Oudeika, a salué ces réa-lisations et exposé les problèmes urgents posés à sacommune, notamment ceux de l'eau, des barrages, degrillages pour les clôtures et du désenclavement.Mohamed Ould Mohamedou a également supervisé, danscette commune, la signature d'une convention d'extensiondu réseau hydraulique long de 4.000 mètres pour lecompte de 2.500 familles et pour un coût de 18 millionsd'Ouguiyas. Le commissaire a en outre visité, vendredi matin, la clô-ture de grillage protégeant l'oasis de Rkeina relevant dela commune de Tawaz, longue de 7 kilomètres pour uncoût de près de 14 millions d'Ouguiyas. Il a aussi visité laboucherie d'Azougui et le barrage hydraulique réalisédans le cadre d'une phase antérieure du projet ainsi quedeux centres de nutrition communautaire à M'Barka WaAmara et Ghnemrit qui reçoivent 84 enfants auxquelssont servis deux repas quotidiens.Depuis son lancement en 2008, le projet italien a réalisé159 projets pour une enveloppe financière globale de 790millions d'Ouguiyas.PATRIMOINE 193 élèves visitent le Musée national Cent quatre vingt treize élèves des écoles publiques etprivées de Nouakchott ont pris connaissance des piècesde musées exposées dans les salles du Musée national.La direction du Musée national oeuvre, à travers l'orga-nisation de ces visites, qui s'inscrivent dans le cadre desmanifestations commémoratives de la Journée Interna-tionale des Musées, à appliquer le thème de cette mani-festation "les musées, un espace pour découvrir l'autre".A cette occasion, Kane Hadiya Mamadou, directeur duMusée national, a déclaré que le terme "musée" connaît,à l'heure actuelle, un grand développement.C'est ainsi que les musées ne sont plus, dorénavant, lelieu où sont entreposées les pièces archéologiques maissont devenus un espace vital de brassages des civilisa-tions et des cultures et des centres d'intérêt contribuant àl'action du développement dans les pays. Il a précisé que les orientations du Conseil mondial desMusées demandant la commémoration de cette journée,ont été prises en considération par le département de laCulture, ce qui permettra l’exécution d’ambitieux pro-grammes qui vont relever le niveau du Musée national etdes musées régionaux qui ont commencé à voir le jourdans certaines de nos wilayas.

ADRAR Lancement de projets de développement

COMMUNAUTÉ URBAINE DE NOUAKCHOTTCommuniqué

La Communauté Urbaine de Nouakchott a le plaisir de rappeler à l’ensemble des transporteurs urbains et aux fé-dérations nationales des transporteurs à Nouakchott, que la mise en application des arrêtés communaux organisantle transport urbain prend effet le 01 juillet 2010 :il s’agit notamment de :- L’arrêté N° 0029 /2008, portant enregistrement, identification des véhicules de transports urbains et délivranced’une licence de taxi dans l’agglomération de Nouakchott. (présentation obligatoire de la carte grise, une copie dela carte d’identité dont le nom est conforme à la carte grise, un certificat de visite technique délivré par le ministèredes transports où une structure agréée par celui –ci).- L’arrêté N° 030/200, portant interdiction pour les chauffeurs de conduire le visage couvert.En conséquence, la CUN demande à ses partenaires du transport urbain, d’entreprendre les démarches nécessairespour se conformer aux différentes dispositions prévues dans les arrêtés cités plus haut et ce en relation avec leursfédérations d’affiliation et le ministère de l’Equipement et des transports.Pour plus d’informations, les transporteurs concernés sont invités à contacter leurs fédérations.

Ahmed Ould Hamza

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N° 513 du 24 Mai 2010

5 ACTUALITÉ TAWASSOUL NOUAKCHOTT

DÉVELOPPEMENT

Fin des assises du Conseil NationalLe Conseil National du Regroupement National pourla Réforme et le Développement, plus connu sous lenom de Tawassoul ou le parti des Islamistes modérés,tenait sa quatrième session ordinaire au cours duweek-end écoulé. Il a fait le tour des questions pen-dantes dans le pays et chargé son Bureau Politique,l’instance exécutive du parti, de tout faire pour conte-nir la crise politique et de définir la position à prendrepar rapport à certains dossiers brûlants tels que l’édu-cation et le problème de l’esclavage.

Le parti de Jamil Ould Mansour tenait depuis lejeudi dernier les assises de son Conseil National.Un conclave qui lui avait permis de revisiter la si-

tuation nationale sous tous ses aspects.Dans ce cadre, le Conseil a examiné ce qu’il estime êtreune crise politique dans le pays et donné ordre à son ins-tance exécutive de déployer tous les efforts pour essayerde l’endiguer. Pourtant aucune piste n’est retenue, ni dé-signée. En tout cas le parti Tawassoul a adopté ,depuisl’accord de Dakar, une position propre à lui et qui consisteà garder une distance égale entre l’opposition et le pou-voir. Il avait reconnu les résultats de la présidentielle ets’abstient de boycotter les medias publics ou n’importequelle autre manifestation officielle, à la différence despartis de l’opposition. Plus que cela, Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew,qui n’est membre d’aucune instance de ce parti, ne se dé-clare même pas de ses militants mais qui n’a jamais prisune position politique opposée à celle de Tawassoul, en-tretient de bonnes relations avec le président Aziz. Unerelation que beaucoup d’observateurs n’hésitent pas à as-similer à un soutien. Il faut noter tout de même à ce pro-pos que les dirigeants de Tawassoul continuent‘‘d’arroser’’ leurs relations d’antan avec les dirigeants del’opposition. Mais cela est-il suffisant pour pouvoir dé-clencher le dialogue entre les deux pôles en guerre sur lascène politique ?Sur un autre plan, le Conseil National de Tawassoul a de-mandé au Bureau Politique de traiter un autre dossier im-portant de la vie dans le pays : l’éducation. En effet, leproblème de l’éducation sera traité, comme l’avait an-noncé le président de la République, lors de journées na-tionales consacrées exclusivement à ce dossier. On ne saitpas encore la date exacte de la tenue de ces assises, maistout porte à croire qu’elles pouvaient avoir lieu pendant

les prochaines vacances scolaires. En vue de bien les pré-parer, le parti Tawwassoul va travailler à avoir sa propreposition par rapport à ce que doit être l’enseignement enMauritanie : ses programmes, sa ou ses langues d’expres-sion, ses objectifs… Il semble que Tawassoul, commed’ailleurs tous les autres partis nationaux, n’a pas une vi-sion déjà bien établie du problème de l’Education. Il ajuste de grands concepts qui évitent les détails. C’est jus-tement dans ces détails, comme on dit, que se cachent lesdémons.Dernier dossier brûlant évoqué par l’instance dirigeantede Tawassoul : l’esclavage qui fait, par les temps qui cou-rent, beaucoup parler de lui. Là aussi, le Conseil Nationala ordonné la mise en place d’une vision et d’une stratégieclaires du parti par rapport à ce problème qui s’impose àtous les politiques comme un thème sur lequel il faut né-cessairement avoir une position. Cela est justifié par l’im-portance de ce dossier, mais l’intérêt à y consacrer dutemps et de l’attention est également dicté par un souciélectoral ou électoraliste. En effet, il est difficile de conce-voir qu’un parti politique mauritanien puisse s’implanteren ignorant la communauté haratine qui a un poids élec-toral certain et qui constitue la force de travail du pays.D’ailleurs, on peut à ce propos rappeler le grand succèsqu’avait rencontré Ould Sidi Yahya au sein de la commu-nauté haratine installée dans les bidonvilles à Nouakchottet à Nouadhibou. Une réussite que n’avait pas, apparemment, réussi à avoirle parti Tawassoul qui s’inspire fortement de l’Islam quigarantit quand même l’égalité entre tout le monde. On avu des dirigeants de ce parti issus des communautésnégro-africaines, des femmes…, mais il n’y a pas vrai-ment de responsables Tawassoul issus de la couche Hara-tine. Un déficit donc que le parti entend corriger.

Examen des mécanismes de communication

Réunion du Conseil de la CUN

INITIATIVE MAURITANIENNE POURL’EGALITÉ ET LA JUSTICE (IMEJ)

Déclaration Depuis quelques semaines, l’actualité politique àNouakchott est marquée par deux tristes événements :la grève des dockers et la recrudescence des pratiquesesclavagistes.En réalité, ces événements ne sont qu’une des multi-ples manifestations des conditions inhumaines impo-sées à la communauté Hratin qui, en plus d’êtreconfrontée à la ségrégation raciale qui frappe les Noirsde Mauritanie en générale, continuent d’être maintenuedans des conditions de sous hommes. Qu’ils soient en-core dans les chaines comme ce jeune Mbarek et sa fa-mille, obligés de fuir le village de Haddad (60km deKaédi) pour échapper aux affres de la servitude sa-dique, qu’ils soient à la merci de leurs anciens maîtresou enfin, qu’ils soient maintenus dans la dépendancepar le biais d’une exclusion économique, les hommeset les femmes qui composent la communauté hratin de-meurent les martyrs transhistoriques de la Mauritanie.Cette situation est d’autant plus indigne du genre hu-main en général et des musulmans en particulier quel’élite progressiste hratin, regroupée au sein de l’IRA,subi littéralement une véritable chasse à l’homme de lapart des autorités publiques du pays, bras armés du sys-tème ségrégationniste et esclavagiste. Acharnement quin’est pas sans rappeler celui qu’une autre élite noire(les Flamistes) a connu dans les années 80 pour avoirosé dénoncer l’émergence alors du racisme d’Etat enMauritanie…Dans cette phase cruciale de la lutte des Hratin pro-gressistes contre le racisme et l’esclavage d’Etat,l’IMEJ tient plus que jamais, à apporter son soutiensans réserve au mouvement docker et à l’IRA.De même, nous appelons tous les Mauritaniens éprisde justice à sortir de ce mutisme coupable pour exigerl’avènement d’un Etat de droit. En cette heure de vé-rité, nous disons : «Opprimés de la Mauritanie, unis-sez-vous !»

Fait à Nouakchott le 22/05/2010 Pour le Bureau exécutif

Le PrésidentMamadou Kalidou BA

La deuxième session ordinaire du Conseil Communalede Nouakchott s’est tenue, le 19 mai 2010, dans la sallede conférence de la Communauté Urbaine. Dans ce cadre, des projets de délibération ont été adoptés,notamment ceux relatifs à l’adoption du procès verbal dela première session ordinaire du conseil urbain; adoptiondu projet de délibération portant création d’une régie derecettes pour la vente d’eau par camion citernes, adop-tion de la délibération portant cahier de charges pour l’ex-ploitation et la gestion de bétail de la CUN ; adoption duprojet de délibération portant règlement général du fondsd’investissement communal (FIC) ; adoption du projet dedélibération portant redevances d’enlèvement et de trai-tement de déchets ménagers à Nouakchott ; adoption dela délibération portant désignation des présidents et mem-bres des commissions permanentes du conseil de laCommunauté Urbaine de Nouakchott ; adoption de ladélibération portant désignation de deux délégués duConseil Urbain à la Commission des marchés de la CUN.

Un atelier d'examen des mécanismes de communicationen matière de développement s’est ouvert jeudi soir àNouakchott.Organisée par le ministère de la Communication et desRelations avec le Parlement avec la collaboration del’UNICEF, cette rencontre vise à examiner les méca-nismes appropriés pour la coordination des programmesde communication dans le développement afin de permet-tre aux participants représentant les départements de l'En-seignement, de la Santé du Développement rural, desAffaires sociales et des représentants de la société civile,de discuter des sujets relatifs à l'élaboration d'un cadre deréférence pour les différentes activités de communication,de mobilisation et de sensibilisation visant à éclairer l'opi-nion publique et changer les mentalités pour servir lesprogrammes du développement national

Prenant la parole à cette occasion, le secrétaire généraldu ministère de la Communication et des Relations avecle Parlement, M. Mohamed Ould Lemine Ould MoulayeZeine, a indiqué que l'instance nationale chargée de lacoordination des programmes de communication en ma-tière de développement a toujours constitué un cadre decoopération et d'échange entre les différents acteurs de cedomaine. Il a ajouté que les nouvelles approches de communicationinterpellent l'instance à se référer, dans ses missions, auxobjectifs qui lui sont assignés afin de devenir un pôle decommunication et un moyen efficace d'unification des ef-forts pour une meilleure planification et pour plus de ra-tionalisation des ressources, des données de la rechercheet des études de terrain.

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Pour avoir des informations sur la Mauritanie, consultez:www.mauritanidees.fr

WALL STREET Inquiétudes au sujet de zone euro

CRISE EUROPÉENNE Washington et Pékin diffèrent

MARCHÉ DU FILMLégère hausse de participation à CannesLa volatilité restera de mise la semaine prochaine àWall Street en raison de la persistance des inquiétudesau sujet de la crise de la dette dans la zone euro, qui de-vraient détourner les investisseurs d'actifs aussi risquésque des actions. Après la nouvelle chute hebdomadaire subie la semainedernière, le S&P 500 accuse désormais un recul dequelque 10% par rapport à un plus haut de 18 mois atteintfin avril, ce qui signifie que l'indice le plus représentatifde Wall Street est entré dans une phase de correctionaprès un rebond de près de 80% enregistré depuis un plusbas de 12 ans touché en mars 2009. "Le marché est diffi-cile. Si vous n'avez pas les nerfs solides et si vous n'avezpas un certain plaisir à manoeuvrer dans des conditionsvolatiles (...) ceci n'est pas le moment de vous lancer dansdes transactions boursières", a déclaré Randy Frederick,directeur des produits dérivés chez Schwab Center.Vendredi, Wall Street a terminé en nette hausse, mettantfin à une série baissière de trois jours grâce à un mouve-ment d'achats à bon compte. Mais, sur l'ensemble de lasemaine écoulée, le Dow Jones et la S&P 500 ont cédéquelque 4% et le Nasdaq Composite environ 5%.Sur cette même semaine, l'indice de volatilité du ChicagoBoard Options Exchange, également appelé "indice de lapeur", a augmenté de 30%. Avant de finir en baisse de12,4% à 40,10, il avait atteint vendredi un plus haut de-puis le 10 mars 2009 à 48,20. "Chaque cycle baissiercommence par une correction. Nous sommes dans untype d'environnement anxiogène où les investisseurs sedemandent s'il s'agit juste d'une correction ou du débutd'un cycle baissier. Les intervenants sur le marché onthorreur de l'inconnu et voilà pourquoi nous pourrions en-core connaître d'importantes fluctuations", a poursuiviRandy Frederick.D'après ce dernier, l'indice VIX, qui est une estimation dela volatilité sur 30 jours à venir, pourrait évoluer entre 35et plus de 45.Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner fera une halteen Allemagne et en Grande-Bretagne pour discuter des

conditions économiques et budgétaires de la zone eurolors de son retour d'un voyage en Chine. "Bien sûr, on nepeut résoudre rapidement cette crise de la dette mais cettevisite intervient au bon moment. On ne saura pas ce quiressortira de ces réunions mais il pourrait s'agir d'unesorte d'action coordonnée pour traiter du problème des li-quidités en Europe", a déclaré Jeff Kleintop, chef de l'ana-lyse technique chez LPL Financial.Cela fait des mois que les Bourses mondiales et l'eurosont sous pression en raison des craintes de voir la crisede la dette grecque s'étendre à l'ensemble de la zone euroet provoquer un nouveau blocage du système financiermondial. Le mécanisme de stabilisation de 750 milliardsd'euros défini il y a deux semaines par l'Union euro-péenne et le Fonds monétaire international (FMI) n'a pasréussi à apaiser ces craintes et a même suscité de nou-velles inquiétudes.Les intervenants craignent en effet que les mesures d'aus-térité réclamées en contrepartie par l'UE et le FMI,comme celles qui vont être mises en oeuvre en Grèce eten Espagne, ne viennent tuer dans l'oeuf une croissancedéjà fragile.

Le nombre de parti-cipants au Marchédu Film du Festivalde Cannes a aug-menté de 2% cetteannée, un chiffre quisatisfait les organisa-teurs dans uncontexte économique difficile et un marché en mutation.Créé en 1959, le Marché du Film réunit pendant le festi-val cannois des producteurs et distributeurs qui négocientl'achat ou la vente de films. "On termine à 10.125 parti-cipants, ce qui fait une progression de 2% par rapport àl'année dernière", a dit son directeur Jérôme Paillard àReuters. "Pour le nombre de films qui ont fait l'objet denégociations, on en est à 4.300, soit un petit peu plus quel'année dernière, avec parmi eux 900 films projetés", a-t-il ajouté. Certains films en négociation font l'objet de pro-jections durant le Marché.Ces chiffres sont conformes aux prévisions données parla manifestation à la veille de l'ouverture du 63e Festivalde Cannes. Le nombre de participants venus d'Amériquelatine, du Proche-Orient, d'Asie centrale et du Canada esten forte progression.Les intervenants "ont fait beaucoup de ventes, sur desprix clairement plus bas qu'il y a quelques années maissensiblement au niveau de ce qu'ils espéraient, voire au-dessus", a dit Jérôme Paillard.Cette baisse des prix est caractéristique d'un marché quela crise économique et financière n'a pas épargné. Le sec-teur est aussi en pleine mutation liée aux changementsdes modes de production et de diffusion. "Les repères ontchangé et les participants l'ont assimilé. Par rapport à cesnouveaux repères, c'est plutôt un bon marché", a soulignéJérôme Paillard.

Américains et Chinois ont porté dimanche à Pékin uneappréciation différente sur l'impact de la crise financièreen Europe sur la reprise de l'économie mondiale. A la veille de l'ouverture à Pékin du Dialogue stratégiqueet économique engagé entre les deux puissances, un hautresponsable du département américain du Trésor a évoquéun impact limité et dit la confiance de Washington dansla capacité des Européens à gérer la crise.Le ministre chinois des Finances juge pour sa part que lesdifficultés nées de la crise de la dette grecque compli-quent la reprise. "Pour l'heure, les risques découlant de ladette souveraine européenne ont accru les facteurs d'insta-bilité sur la voie d'une reprise économique mondiale",écrit Xie Xuren dans une tribune publiée par le Washing-ton Post.Face à la dépréciation de l'euro, certains économistes es-timent que la Chine pourrait différer toute décision surune éventuelle revalorisation du yuan en estimant que sesventes en Europe pourraient souffrir de la baisse de lamonnaie unique.La question du yuan est particulièrement importante dansles relations sino-américaines. A Washington, on estimeque la devise chinoise ne reflète pas vraiment la réalité et quesa sous-valorisation favorise les exportations Made in China.Parce que le sujet est sensible, le haut représentant de l'ad-ministration américaine a insisté sur le fait qu'il apparte-nait à Pékin de déterminer sa politique monétaire, et donc

de fixer le cours du yuan.Mais il a souligné dans le mêmetemps que la croissance chinoiseétait de plus en plus alimentéepar la demande intérieure etqu'elle était donc moins dépen-dante de ses exportations, sou-mises aux aléas des changes. Surl'Europe, il a par ailleurs expli-qué que les Etats-Unis avaientconfiance dans la capacité des Européens à gérer lesrisques qui pèsent sur leur croissance. Mais, au termed'une semaine marquée par la décision unilatérale de l'Al-lemagne d'interdire certains types de transactions, ce hautresponsable a jugé que les mesures unilatérales nuisaientà la confiance plus qu'elles n'aidaient à la restaurer.Le gouvernement fédéral allemand a annoncé cette se-maine l'interdiction des ventes à découvert à nu sur lesemprunts d'Etat et les CDS (titres couvrant de potentielsdéfauts de paiement sur la dette souveraine des Etats).Les ventes à découvert à nu, mécanisme de spéculation àla baisse censé améliorer la liquidité sur les marchés, per-mettent à un trader de vendre un titre qu'il ne possède paset qu'il n'a pas les moyens d'acquérir.La délégation américaine à Pékin sera conduite par le se-crétaire au Trésor, Timothy Geithner, et la secrétaired'Etat, Hillary Clinton.

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INTERNATIONALES SOMALIE AZERBAÏDJAN

ELECTIONS EN ETHIOPIE

Des combats font vingt morts à Mogadiscio Le Haut-Karabakh élit son parlement

Le parti au pouvoir donné grand favori

Des combats entre les rebelles islamistes d'Al Chabaabet l'armée somalienne ont fait une vingtaine de morts etune trentaine de blessés ce week-end à Mogadiscio, rap-portent le groupe somalien de défense des droits del'homme Elman et des sources médicales. Des habitants de la capitale somalienne ont précisé queles insurgés qui tentaient depuis quatre jours de progres-ser en direction du palais présidentiel, la Villa Somalia,ont dû faire face aux contre-attaques des troupes gouver-nementales, appuyées par la force de paix de l'Union afri-caine (Amisom). "Plus de vingt personnes ont été tuées etdes dizaines d'autres blessées samedi et dimanche", a dità Reuters Ali Yasin Gedi, vice-président d'Elman."D'intenses duels d'artillerie opposent les gouvernemen-taux et les islamistes et des obus de mortier sont tombéssur des quartiers résidentiels", a-t-il ajouté.Le gouvernement de transition du président Cheikh Cha-rif Ahmed, soutenu par la communauté internationale, necontrôle plus que quelques quartiers de Mogadiscio avecl'appui de la force de l'UA.Des habitants du nord de la ville ont précisé que de vio-lents affrontements s'étaient déroulés dans le quartier deChibis.Ali Muse, responsable des ambulances de la ville, a dé-claré que les combats avaient également fait une tren-taine de blessés, la plupart dans le secteur du marchéde Bakara.Un porte-parole de l'Amisom a averti les islamistes que laforce de paix ne resterait pas sans réagir si les insurgés serapprochaient trop de ses positions. "Si les rebelles vonttrop loin, nous réagirons, qu'ils n'aient aucun doute là-dessus", a dit à Reuters le commandant Barigye Ba-hoku."Aller trop loin, cela veut dire menacer les institutionsgouvernementales ou bien nos propres troupes. Nous leschasserons s'ils s'approchent trop."Cheikh Ahmed participait ce week-end à Istanbul, en Tur-

quie, à une conférence internationale sur la reconstructionde son pays.Lors de cette réunion, le secrétaire général des Nationsunies, Ban Ki-moon, a déclaré qu'un soutien internationalà l'actuel gouvernement somalien constituait la seulechance de stabiliser le pays. "Le gouvernement fédéral detransition représente la meilleure chance de la Somalie,depuis des années, d'échapper au cycle sans fin de laguerre et de la catastrophe humanitaire", a dit Ban. "Leseul moyen de rétablir la stabilité est de soutenir ce gou-vernement, à la fois dans ses efforts de réconciliation et,lorsque c'est nécessaire, dans son combat contre l'extré-misme."La Somalie est plongée dans la violence et pratiquementprivée de gouvernement central depuis le renversementen 1991 du dictateur Mohamed Siad Barré.Des islamistes mènent depuis trois ans une insurrectionqui a fait plus de 21.000 morts et un million et demi depersonnes déplacées. Plus de 40% de la population est tri-butaire de l'aide humanitaire.

Les Ethiopiens votaient dimanche, des élections législa-tives étroitement surveillées par les observateurs interna-tionaux et les opposants, qui affirment que le parti aupouvoir a procédé à une campagne d'intimidation contreles électeurs et ses rivaux pour s'assurer la victoire. Les membres de l'opposition estiment qu'au terme de cescrutin, le Premier ministre et homme fort du pays MelesZenawi devrait être reconduit pour un nouveau quinquen-nat. L'ancien rebelle Meles Zenawi est au pouvoir depuis1991 et le renversement du régime du dictateur MengistuHaile Mariam, le "Négus rouge".De premiers résultats provisoires pourraient être renduspublics lundi, mais on n'attend pas les résultats définitifsavant la fin juin.Les observateurs de l'Union européenne rendront publicmardi leur rapport sur le scrutin, a annoncé leur chef,Thijs Berman. Il a d'ores et déjà fait état de "certainesplaintes pour des irrégularités", sans pouvoir parler dansun premier temps de leur ampleur ni de leur gravité: "ilest trop tôt pour dire ce que cela signifie pour l'instant etjusqu'où cela va".Quelques heures après l'ouverture des bureaux de vote à6h00 heure locale, la principale coalition de l'opposition,Medrek, a annoncé détenir des preuves de tentatives d'in-timidation contre les électeurs et de fraudes lors du scru-tin, qui pourraient les amener à contester les résultats desélections. "Nous pensons que nous ne n'accepterons peut-être pas les résultats", a déclaré Negasso Gidada, porte-parole de Medrek, qui a précisé qu'un groupe

d'observateursde la coalitionavait été arrêtésamedi auTigré, dans lenord du pays.D'autres obser-vateurs ontsubi des tenta-tives d'intimi-dation dans lesrégions d'Oromia (sud) et Amhara (nord) et des cartesd'électeurs ont été refusées, a-t-il ajouté. Par ailleurs, "àde nombreux endroits, le secret du vote est violé. C'esttrès sérieux", a estimé M. Negasso, ajoute que son partis'était plaint auprès des responsables électoraux.Le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthio-pien (FDRPE), le parti dirigé par le Premier ministreMeles Zenawi, réfute avoir réprimé ses opposants et a as-suré que les candidats ont pu mener campagne librement.Certains responsables de l'opposition craignent une répé-tition du scénario des élections controversées de 2005,pendant lesquelles une centaine de membres de l"opposi-tion ayant contesté les résultats du scrutin avaient été ar-rêtés. L'opposition et certains analystes affirment que legouvernement a systématiquement étouffé toute velléitéde compétition depuis 2005 et adopté des lois répressivesdestinées à contrôler le champ d'action des organisationsde droits de l'homme et des médias.

La région sécessionniste du Haut-Karabakh, enclaveazerbaïdjanaise à majorité arménienne, élisait un nouveauparlement dimanche, un mois après l'effondrement d'unprojet de normalisation entre l'Arménie et la Turquie vi-sant à apaiser les tensions au Sud-Caucase. L'Azerbaïdjan a dit considérer ce scrutin comme une"farce". Les bureaux de vote ont fermé à 20h00 (15h00GMT) et un porte-parole de la commission électorale adit que les résultats ne seraient pas connus avec certitudeavant lundi matin.Pour que ces législatives soient validées, le taux de par-ticipation doit atteindre au moins le quart des 95.000 élec-teurs inscrits. La plupart des candidats et des partissoutiennent l'indépendance du Haut-Karabakh, mais cer-tains d'entre eux prônent l'intégration de la région à l'Ar-ménie. Aux yeux de ses dirigeants, les électionss'inscrivent dans un processus de renforcement des insti-tutions de l'enclave. La petite région montagneuse, dontla plupart des habitants sont chrétiens, a fait sécession eta proclamé son indépendance en 1991, après un conflitarmé qui s'était soldé par 30.000 morts environ. Son in-dépendance n'est reconnue par aucun pays.L'Azerbaïdjan veut reprendre le contrôle du Haut-Kara-bakh, au besoin par la force. Plus de quinze ans de trac-tations diplomatiques n'ont pas permis de conclure unaccord de paix durable et la menace d'une guerre persistedans cette région qui est une importante voie de transiténergétique vers l'Occident. Quatre partis et 40 candidatsbriguent 33 sièges à l'assemblée, qui est élue pour cinq ans.Les autorités de Bakou ont élevé une mise en gardecontre l'envoi d'observateurs à l'occasion de cette consul-tation. "Le Haut-Karabakh est un territoire azéri et qui-conque s'y rend sans autorisation à partir du côté azérisera déclaré persona non grata et ne pourra se rendre enAzerbaïdjan", a déclaré Elkhan Poloukhov, porte-paroledu ministère des Affaires étrangères.IRAKAli al-Sistani appelle à l'unitéLe grand ayatollah Ali al-Sistani, dignitaire chiite le plusinfluent d'Irak, a déclaré aux dirigeants du Bloc Irakien,qui a remporté les élections du 7 mars avec le soutien dessunnites, qu'aucun groupe ne serait exclu du nouveaugouvernement, ont rapporté dimanche des représentantsde la coalition. Ali al-Sistani pèse d'un grand poids sur laclasse politique chiite qui a dominé le gouvernement ira-kien depuis l'intervention internationale de 2003 et le ren-versement du régime de Saddam Hussein. "Al-Sistani asouligné l'unité nationale et...l'importance de former legouvernement dès que possible", a déclaré dimanche l'an-cien Premier ministre Iyad Allaoui, à la tête du Bloc ira-kien (Iraqiya), à l'issue d'une rencontre.S'exprimant devant des journalistes à Nadjaf, M. Allaouia précisé que le dignitaire chiite avait souligné que le pro-chain gouvernement devrait servir le peuple "sans exclureni marginaliser aucun groupe", dans une apparente réfé-rence à la minorité sunnite. Cette dernière s'est politique-ment sentie sur la touche depuis 2003.Le bureau du grand ayatollah s'est refusé à tout commen-taire sur la rencontre de dimanche. Le Bloc irakien a rem-porté le scrutin du 7 mars d'une courte tête, décrochantseulement deux sièges de plus que la coalition du Premierministre sortant Nouri al-Maliki emmenée par les chiites.Aucun des blocs n'a obtenu la majorité lui permettant deformer un gouvernement, bien que M. Al-Maliki s'en soitrapproché en joignant ses forces à une autre coalitionchiite. M. Allaoui insiste pour sa part sur le fait que sestroupes devraient être les premières à tenter de former ungouvernement.

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L'Inter Milan de José Mourinho a réussi un retour fra-cassant au sommet du football mondial en remportant laLigue des champions contre le Bayern Munich (2-0) sa-medi à Madrid, signant un fabuleux triplé après avoirgagné le championnat et la Coupe. Deux buts de l'Argentin Diego Milito (35, 70) ont donnéà l'Inter le trophée que son club attendait depuis 45 ans etson doublé en C1 en 1964 et 1965, les années du "cate-naccio" d'Helenio Herrera. Son lointain successeur, "Mou" a remporté sa deuxièmeC1, après sa victoire à la tête du FC Porto en 2004, etconforté l'idée qu'il était le "Special One". Les cinq étagesbleus et noirs du stade n'ont pas manqué de chanter lenom de l'entraîneur portugais. Il a remporté le duel des maîtres tacticiens grandesgueules contre son mentor, Louis van Gaal, avec qui ilavait appris le métier à Barcelone à la fin des années1990. Et il a gagné dans un stade Santiago-Bernabeu quil'attend peut-être, tant le Real Madrid lui fait les yeuxdoux pour l'année prochaine.

Doublé de MilitoLe Portugais rejoint Ernst Happel (Feyenoord 1970 etHambourg 1983) et Ottmar Hitzfeld (Dortmund 1997 etBayern 2001), les seuls jusqu'alors à avoir remporté la C1à la tête de deux clubs différents. Son Inter a débloqué le match grâce à un but d'"El Prin-cipe" Milito, sur une action menée à deux avec Wesley

Sneijder, où la charnière munichoise, Daniel van Buy-ten/Martin Demichelis, a paru aussi lente que deux pétro-liers à la manoeuvre. La faiblesse du Bayern était bien là.Le but a été initié par un dégagement du gardien JulioCesar: déviation de la tête de Milito, remise en profondeurde Sneijder, et ballon piqué au-dessus de Butt. Le Bayerntenait pourtant un peu plus et un peu mieux le ballon, etl'Inter ne procédait guère que par longs ballons. Milito a ensuite signé le doublé, comme Pipo Inzaghi lorsde la dernière victoire milanaise en C1, quand l'AC Milana battu Liverpool (2007). Le dernier membre du trident offensif, Samuel Eto'o, quiavait marqué lors de chacune de ses deux finales avec leBarça (2006 et 2009), n'a pas réussi un grand match, maisle voilà triple champion d'Europe. En toute fin de match, le mythique Marco Materazzi, seulItalien sur le terrain, a eu droit à quelques minutes de jeuen remplacement de Milito. Les deux joueurs ont eu droità un triomphe.

Zanetti, 700e match et la coupeAu Bayern, Arjen Robben a été brillant, comme d'habi-tude. Il a créé des brèches, a cru égaliser sur une frappedans la lucarne détournée par Julio Cesar (65). Juste aprèsla reprise, une puissante frappe de Thomas Müller avait déjàfailli faire mouche, mais le gardien brésilien veillait (46). Le sens du combat et le souffle offensif du Bayern n'ontpas suffit, et la créativité de Franck Ribéry, suspendu, a

manqué. Le farceur était bien là, libéré du stage del'équipe de France, mais sur le terrain, Arjen Robben, l'au-tre créateur munichois, n'a pas pu débloquer la situation. L'Inter prive du coup le géant bavarois, également vain-queur cette saison de sa coupe et de son championnat, dumême triplé déjà réalisé par Manchester United (1999), leFC Barcelone (2009) et, dans une moindre mesure le Cel-tic Glasgow (1967) et le PSV Eindhoven (1988). Cerise sur le gâteau, après le FC Barcelone en 2009, lesNerrazzuri auront le privilège de représenter l'Europe àla prochaine Coupe du Monde des Clubs de la FIFA quise déroulera en décembre prochain à Abou Dabi. Et pour fêter son 700e match avec l'Inter, "El Capitano"Javier Zanetti a quant à lui soulevé dans le ciel la Coupeaux grandes oreilles.

L’ASC Snim a été sacrée le vendredi dernier, championde Mauritanie 2010, pour la deuxième année consécutive,à l’issue de sa victoire 2 buts à 0 face à la Kedia à Zoué-rate. Disposant de 44 points, les miniers ont coiffé au po-teau le FC Tevragh Zeïna, victorieux de Dar Naïm sur lescore de 4 buts à 0 mais ne disposant que de 43 points.Ely Cheikh Ould Voulany a été sacré meilleur réalisateurde la compétition avec 17 buts. UnLes miniers et le FC Tevragh Zeïna ont flirté cette saisonavec la tête du classement de ce marathon saisonnier.Les joueurs ont fait preuve de courage, de sérieux et d’ab-négation.C’est en 1992 que l’AS Snim gagne son premier titre, laCoupe de Mauritanie.En 1993, elle prendra part pour la première fois à unecoupe africaine, la Coupe d’Afrique des vainqueurs decoupe. Après un passage à vide en seconde division fautede moyens, le club accède de nouveau en 2002 à la pre-mière division. En 2008, l’ASC Snim, vice championneen 2007 participe pour la Première fois à la Ligue desChampions de la CAF où elle est éliminée dés le premiertour par l’Entente Sétif d’Algérie. BAYERNRibéry prolonge jusqu'en 2015Franck Ribéry, fragilisé par une saison en demi-teinte etéclaboussé par une affaire de moeurs, va finalement resterdans le cocon du Bayern Munich, qui a tout fait pour leretenir, moyennant, selon la presse, 10 millions d'eurosannuels. L'affaire était entendue depuis plusieurs jours,et l'annonce officielle a été publiée dimanche sur le siteinternet du club, défait la veille par l'Inter Milan en finalede la Ligue des Champions. Le contrat du Français de 27ans, qui courait jusqu'en 2011, est prolongé jusqu'au 30juin 2015, pour un montant non précisé.

Rassemblés par Saydou Nourou T.N° 513 du 24 Mai 2010

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Départ Nouakchott: tousles dimanche à 7 heures dumatin. Départ de Dakar: tous leslundi à 23 heures.

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