8
Edito Dans la Peau d’une Chinoise...Eva Fischer et Isabelle Bouchereau s’appellent désormais Aihua Fei et Wang Dan Lei et semblent plutôt bien se glisser dans la peau des jeunes lycéennes chinoises qu’elles sont devenues depuis la rentrée 2004. Si Eva et Isabelle ont choisi la Chine, ce n’est pas un hasard ; toutes deux étudient le mandarin en seconde langue vivan- te au lycée et sont fondues de culture chinoise. Il leur a donc semblé naturel de venir parfaire leur connaissance de la langue et de la culture chinoises sur place La région d’accueil Eva vit à Shuangliu, dans le Sichuan, “province agricole prospère, sa superficie est égale à celle de la France (…) Et c’est aussi le pays des pandas, du piment et du plus grand bouddha du monde, sans oublier la relative proximité des premiers contreforts de l’Himalaya”. Quant à Isabelle, elle est à peine à 120 kilomètres de Pékin, dans la ville de Tianjin, qui est “un véritable témoignage de l’histoire moderne de la Chine car ici, il y a les concessions françaises, allemandes, italiennes, les immeubles de la période commu- niste, et puis il y a les gratte-ciel futuristes (et néo-communistes). Cela fait un mélange assez détonnant car, on peut le dire, tout est mélange ! Je pense que Tianjin est surtout une ville célèbre pour son économie florissante, son port qui est, je crois, le deuxième plus grand port de la Chine du Nord, ses universités et sa population très chaleureuse”. Le lycée Même si AFS en Chine a prévu quelques aménagements de programme pour les parti- cipants AFS, l’emploi du temps de nos 2 Françaises est calqué sur celui des lycéens chi- nois : lever entre 5h45 et 7h ; classe de 7h30 ou 8h jusqu’à 18h, salut debout au profes- seur au début du cours, rassemblement pour le lever du drapeau avec chant de l’hymne national une fois par semaine, etc. Pour les jeunes Chinois, la journée se poursuit en général jusque bien plus tard (20h-22h) avec des cours supplémentaires en soirée. Pour Isabelle, “le lycée chinois ne ressemble pas du tout au lycée français, c’est beaucoup plus sévère, il faut absolument suivre les règles et ne pas poser de questions. Cela dit, on ren- contre aussi des gens passionnants et ça permet de comprendre un peu mieux la façon de penser des Chinois”. Enfin l’uniforme est de mise dans les établissements chi- nois et, pour Isabelle, il prend la forme d’un “jog- ging tricolore : pantalon bleu avec des rayures rouges, polo blanc avec un col bleu et une veste bleue, blanche et rouge, avec, à gauche, l’emblème de l’école brodé en rouge “ SOM MAIRE 1> LA VIE de l’Association p. 1/3 AFS dans le monde : Dans la peau d’une Chinoise... p. 3 AFS en région : Un automne en fanfare pour Ulrike p. 4/5 AFS en France : Week-end des rentrants 2004 : le bilan. L’actualité des programmes départ et accueil. 6 > PAROLES d’AFS’ers p. 6 Kannst you hablar konnensprache ? 7 > PARCOURS p. 7 Magali Boffet, un regard pétillant sur le monde 8 > L’ACTUALITÉ des ANCIENS BREVES AFS Vivre Sans Frontière Cette année, j’accueille ! En cette période propice aux bonnes réso- lutions, AFS Vivre Sans Frontière vous pro- pose de rajouter celle-ci à votre liste : “Cette année, moi ou mes proches accueillons avec AFS pour 1 an, 6 mois, trois mois, ou peut-être même seulement deux”. C’est en effet, chaque année, un challenge toujours plus difficile pour les bénévoles et les salariés de AFS Vivre sans Frontière de parvenir à recruter le nombre de familles nécessaires en temps voulu. Plus nous nous y prenons tôt pour relever le défi et plus nombreux nous sommes à participer à la grande course aux familles d’accueil, plus nous aurons de chance de fournir en temps et en heure à chacun de nos participants étrangers les éléments sur leurs futures familles d’accueil. Si vous-mêmes ne pouvez ou ne souhaitez accueillir un participant AFS en 2005, sans doute connaissez-vous une famille prête à tenter l’aventure. Une aventure dont vous connaissez la richesse et la longévité. Nous vous proposons donc de parrainer une famille autour de vous et de gagner l’un des nouveaux tee-shirts AFS. Pour cela, reportez-vous au document joint à ce numéro de Contacts Sans Frontière. L’équipe salariée et le Conseil d’Adminis- tration de AFS Vivre sans Frontière vous souhaitent une excellente année 2005. Qu’elle se révèle moins douloureuse et tumultueuse que 2004, notamment pour nos amis des pays touchés par le raz-de- marée en Asie du Sud-Est, pour qui nous avons ici une pensée. La Rédaction > Par Caroline Barjon (Propos recueillis par e-mail en novembre 2004) Isabelle (à gauche) et Eva (à droite) sur la Grande Muraille. Les administrateurs et les salariés lors de la fête de Noël du bureau 2005

Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le journal trimestriel de notre association AFS Vivre Sans Frontière, à destination des bénévoles

Citation preview

Page 1: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

Ed

ito

Dans la Peaud’une Chinoise...”

Eva Fischer et Isabelle Bouchereaus’appellent désormais Aihua Fei et

Wang Dan Lei et semblent plutôt bien seglisser dans la peau des jeunes lycéenneschinoises qu’elles sont devenues depuis larentrée 2004.

Si Eva et Isabelle ont choisi la Chine, ce n’est pas un hasard ;toutes deux étudient le mandarin en seconde langue vivan-te au lycée et sont fondues de culture chinoise. Il leur adonc semblé naturel de venir parfaire leur connaissance dela langue et de la culture chinoises sur place

La région d’accueilEva vit à Shuangliu, dans le Sichuan, “province agricoleprospère, sa superficie est égale à celle de la France (…) Etc’est aussi le pays des pandas, du piment et du plus grandbouddha du monde, sans oublier la relative proximité despremiers contreforts de l’Himalaya”. Quant à Isabelle, elleest à peine à 120 kilomètres de Pékin, dans la ville deTianjin, qui est “un véritable témoignage de l’histoire moderne de la Chine car ici, il y ales concessions françaises, allemandes, italiennes, les immeubles de la période commu-niste, et puis il y a les gratte-ciel futuristes (et néo-communistes). Cela fait un mélangeassez détonnant car, on peut le dire, tout est mélange ! Je pense que Tianjin est surtoutune ville célèbre pour son économie florissante, son port qui est, je crois, le deuxièmeplus grand port de la Chine du Nord, ses universités et sa population très chaleureuse”.

Le lycéeMême si AFS en Chine a prévu quelques aménagements de programme pour les parti-cipants AFS, l’emploi du temps de nos 2 Françaises est calqué sur celui des lycéens chi-nois : lever entre 5h45 et 7h ; classe de 7h30 ou 8h jusqu’à 18h, salut debout au profes-seur au début du cours, rassemblement pour le lever du drapeau avec chant de l’hymnenational une fois par semaine, etc. Pour les jeunes Chinois, la journée se poursuit engénéral jusque bien plus tard (20h-22h) avec des cours supplémentaires en soirée. PourIsabelle, “le lycée chinois ne ressemble pas du tout au lycée français, c’est beaucoup plussévère, il faut absolument suivre les règles et ne pas poser de questions. Cela dit, on ren-contre aussi des gens passionnants et ça permet de comprendre un peu mieux la façonde penser des Chinois”.Enfin l’uniforme est de misedans les établissements chi-nois et, pour Isabelle, ilprend la forme d’un “jog-ging tricolore : pantalonbleu avec des rayuresrouges, polo blanc avec uncol bleu et une veste bleue,blanche et rouge, avec, àgauche, l’emblème de l’écolebrodé en rouge “

SOM MAIRE

1 > LA VIEde l’Association

p. 1/3 AFS dans le monde :Dans la peau d’uneChinoise...

p. 3 AFS en région :Un automne en fanfarepour Ulrike

p. 4/5 AFS en France :Week-end des rentrants2004 : le bilan.L’actualité des programmesdépart et accueil.

6 > PAROLESd’AFS’ers

p. 6 Kannst you hablarkonnensprache ?

7 > PARCOURS

p. 7 Magali Boffet, un regardpétillant sur le monde

8 > L’ACTUALITÉdes ANCIENS

BREVES

AFS VivreSans Frontière

Cette année, j’accueille !

En cette période propice aux bonnes réso-lutions, AFS Vivre Sans Frontière vous pro-pose de rajouter celle-ci à votre liste :“Cette année, moi ou mes prochesaccueillons avec AFS pour 1 an, 6 mois,trois mois, ou peut-être même seulementdeux”.C’est en effet, chaque année, un challengetoujours plus difficile pour les bénévoles etles salariés de AFS Vivre sans Frontière deparvenir à recruter le nombre de famillesnécessaires en temps voulu.Plus nous nous y prenons tôt pour releverle défi et plus nombreux nous sommes àparticiper à la grande course aux famillesd’accueil, plus nous aurons de chance defournir en temps et en heure à chacun denos participants étrangers les éléments surleurs futures familles d’accueil.Si vous-mêmes ne pouvez ou ne souhaitezaccueillir un participant AFS en 2005, sansdoute connaissez-vous une famille prête àtenter l’aventure. Une aventure dont vousconnaissez la richesse et la longévité.Nous vous proposons donc de parrainerune famille autour de vous et de gagnerl’un des nouveaux tee-shirts AFS. Pourcela, reportez-vous au document joint à cenuméro de Contacts Sans Frontière.

L’équipe salariée et le Conseil d’Adminis-tration de AFS Vivre sans Frontière voussouhaitent une excellente année 2005.Qu’elle se révèle moins douloureuse ettumultueuse que 2004, notamment pournos amis des pays touchés par le raz-de-marée en Asie du Sud-Est, pour qui nousavons ici une pensée.

La Rédaction >

Par Caroline Barjon(Propos recueillis par e-mail en novembre 2004)

Isabelle (à gauche)et Eva (à droite)

sur la GrandeMuraille.

Les administrateurs et les salariés lors de la fêtede Noël du bureau

2005

Page 2: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

Les lycéensEva et Isabelle s’accordent pour dire que les lycéens chi-nois sont plutôt chaleureux et toujours de bonnehumeur. “Et pourtant” - comme le souligne Isabelle –“Leur vie n’est pas facile !”. D’après Eva, “quand on leurdemande si leur vie leur convient, ils répondent quenon, bien sûr, mais que quand ils seront à l’université, ilsferont ce qu’ils voudront. Et puis, ils sont réalistes etrépètent que leur pays est surpeuplé et que tout lemonde ne pourra pas entrer à l’université et trouver unbon travail, alors chacun doit être le meilleur”. Isabelleajoute : “Ils sont assommés de travail par leurs profes-seurs car l’école doit respecter un certain pourcentagede réussite pour les examens finaux, alors ils n’ont letemps de rien faire. Ils n’ont pas de vie sociale, ne sor-tent pas. Leurs seules distractions sont de regarder latélévision et de jouer à l’ordinateur…”. Cette austéritédu système scolaire a un impact sur les relations d’ami-tié : d’après Isabelle, “Je ne peux pas avoir d’amis chi-nois mais seulement de très bons camarades de classe,car même eux n’ont pas d’amis, ils n’ont pas le tempsd’avoir une vie sociale en dehors de l’école”.

La familleCôté famille, Eva et Isabelle sont toutes deux dans desfamilles chinoises types : un couple et un enfant unique.L’essentiel de la vie familiale se déroule à la maison.D’ailleurs, comme le souligne Isabelle “la télévision est

LA VIE DE L’ASSOCIATION

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

l’écho des

RÉGIONS

une part importante de leur vie, elle est continuelle-ment allumée. D’ailleurs, chez moi, il y a un poste detélévision dans toutes les pièces”. Et d’ajouter : “Mafamille n’aime pas sortir pendant le week-end, car ilssont fatigués de leur semaine et mon frère a cours lesamedi et le dimanche”. Chez Eva, on sort un peu plus :“après le dîner, “mama” va danser dans le parc et papava se promener”.

Les relations parents/enfantsPour Eva, le plus dur c’est le manque d’affection : “ici çane se fait pas tellement de se prendre dans les bras pourrassurer quelqu’un. Surtout entre parents et enfants”.Par ailleurs l’éducation encourage très peu l’autonomiedes adolescents : Eva a du mal à accepter sa permissionde 21h30 le samedi soir et s’étonne que sa sœur d’ac-cueil “à 16 ans ne sache pas faire cuire des nouilles etque ses parents fassent tout pour elle”.

La particularité de AFS sur placeLa particularité de AFS en Chine, c’est que l’associationest placée sous l’égide du Ministère de l’Education. Enconséquence, des cours spéciaux pour les participantsAFS sont proposés dans les écoles : langue chinoise, cul-ture, cuisine, etc. Et les emplois du temps sont allégés.Cela fait aussi que les personnes-contacts AFS sont qua-siment toutes des enseignants. Or, comme le souligneEva, “il est dommage que cela ne sorte pas de l’école,car on se sent limités dans notre liberté d’expression (denos difficultés et problèmes), déjà restreinte par le sys-tème du “tout va bien, pas de problèmes” que chacunse doit d’adopter, sous peine de se voir reprocher de nepas aimer le pays”.

Que dire de cette expérience à se stade de l’année ?Isabelle : Personnellement, je pense que la Chine est unpays qui aide à grandir, à prendre confiance en soi (je neme ronge plus les ongles et c’est la même chose pour unétudiant AFS norvégien qui est aussi à Tianjin !).Maintenant je me rends compte que la vie n’est pas faci-le et qu’en France et en Europe, nous sommes vraimentprivilégiés pour tout, même pour le climat. Pour la plu-part des Chinois, vivre est une lutte constante pour pou-voir manger, avoir une maison, pour aussi être lemeilleur (…). De plus, lorsque l’on voit le coût de la vieici comparé à celui des pays d’Europe, c’est complète-ment fou. Ici, la vie est beaucoup moins chère mais lessalaires sont aussi très bas ; ma prof de chinois vit avecen tout 114.82 euros par mois et pourtant elle est pro-fesseur, c’est à dire qu’elle est allée à l’université pen-

Dans la Peaud’une Chinoise...”(Suite)

2Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

Un coup d'oeil à la Tour Eiffel avant le départdans les familles

Isabelle dans sa classe

Page 3: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

Ulrike a eu la bonne idée d'emporter dans ses bagages saclarinette et sa flûte traversière.

Elle fait ainsi partie de l'Harmonie Municipale de Tours et del'Orchestre symphonique de St-Cyr... pour le piano ; car enplus elle est pianiste!

LA VIE DE L’ASSOCIATION

3Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

l’écho des

RÉGIONS

dant au moins 6 ans. Mais avec ce qu’elle a, elle est heu-reuse car elle a un travail, un chez-soi, de quoi manger etson vélo (c’est ce qu’elle m’a dit)”.Eva : “Au contact de ces différentes cultures et façons devoir le monde (chinoise, mais aussi italienne, allemandeou américaine), j'apprends la diplomatie, les compromis,l'adaptation, la remise en question aussi de toutes ceschoses que je tenais pour vraies, évidentes et qui, pourd'autres, ne le sont pas du tout. Et puis, même si le maldu pays est fort, même si tous ceux que j'aime me man-quent, je noue ici aussi des relations particulières, diffé-rentes et riches.Et partout où je vais j'ouvre grand les yeux et les oreillesafin de m'imprégner des sensations, des lieux, et de ceuxqui les habitent et dont je veux faire partie cette année”.

le lycée d'Isabelle à Tianjin

La Chine Populaire (hors Hong Kong) fait partiedu réseau d’échanges AFS depuis 1997. Que de chemin parcouru en 8 ans pour ce parte-naire qui, à l’image du développement écono-mique de ce pays, a vu le nombre de ses partici-pants augmenter d’année en année. Ainsi, en2004, AFS Chine a fait partir 128 jeunes Chinois,contre 55 en 2000 ; de même les jeunes accueillis

en Chine cette année sont au nombre de 54,contre 23 en 2003. Les lieux d’accueil, quoiquetrès variés, sont concentrés dans le Centre Est dupays : à Pékin, Tianjin, Dalian, Shanghai, Chong-qing et dans les province du Shaanxi, du Henan,du Jiangsu, de l’Anhui et du Sichuan.AFS Vivre Sans Frontière a envoyé ses 3 premièresparticipantes en Chine Populaire en 2004.

Un automne en fanfare

pour Ulrike”

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

l’écho des

RÉGIONS

Alors, notre émotion fut grande lorsque Ulrike a participé au défilé du 11 Novembre 2004 àTours !Nous en parlions certes depuis quelques semaines, mais un peu comme d'une formalité àaccomplir dans le cadre des engagements qui sont ceux de L'Harmonie Municipale de Tours.Le matin, Ulrike n'était pourtant pas très enthousiaste à cause de l'uniforme, qu'elle trouvait« moche « ! Surtout la veste rouge…Moi, je me suis empressée de prendre une photo d'elle et de son amie Ploen, qui était venuela soutenir.Et sous une pluie glaciale, Ulrike s'est retrouvée dans les rue de Tours, au milieu des musi-ciens, avec sa flûte. Le chef a signalé que quatre Allemands étaient dans le groupe....Voilà quinous a fait chaud au cœur à l’occasion de cette cérémonie de commémoration.Après le défilé, il y a eu la grande cérémonie officielle à Tours Centre puis 2 autres plusmodestes dans deux quartiers de Tours Nord ; le Maire de Tours était présent à chacune. Quelhonneur !J'ai fait toute une pellicule de photos... L'émotion grandissait au fur et à mesure des événe-ments, d'autant qu' Ulrike était régulièrement encouragée et félicitée par tous ses camaradesmusiciens de toutes générations.Mais le plus grand émoi restait à venir...Lors de la soirée à la Mairie de Tours, dans la magnifique salle des mariages, Ulrike a provo-qué les larmes du public et de l'Harmonie... Accompagnée par l'orchestre (sans la veste rouge !), debout face au public elle a récité le poème“Remembrance Day”, en allemand alternant les strophes avec Anaïs, récitant en français. A la fin, Anaïs et Ulrike ont inversé, chacune parlantla langue de l'autre.Cet instant sera inoubliable... j'ai regretté qu'AFS n'ait pas été représenté ! Si j'avais su…

Ulrike et ses amis musiciens

Ulr

ike

Ba

sa

n

Par Martine Delavaud, mère d’accueil de Ulrike Basan

Page 4: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

4

Quel était l’objectif de ce week-end ?Il y avait plusieurs objectifs à ce week-end : discuter avec les rentrants sur le choc culturel à l’inverse, faire une mini-for-mation au bénévolat AFS, réfléchir à la manière d’intégrer l’année AFS dans son parcours universitaire et professionnel.Et, bien sûr, faire la fête !

Combien de jeunes y ont participé ?Environ 35 issus de 8 “régions AFS” différentes.

Qu’avez-vous fait durant ce week-end ?Le week-end a commencé par des jeux de présentation et il y a eu une projection du film “Ailleurs” de Emma Dusong (1an USA 1996-1997). Le dimanche nous avons travaillé sur le choc culturel à l’inverse avec une discussion sur le thème “com-ment on change pendant une année ?” puis nous avons travaillé à partir de jeux de rôles sur des situations qui sont assezcourantes. Ensuite, il y a eu en alternance une visite de Poitiers et un atelier sur AFS et la vie professionnelle. Le lundi,nous avons travaillé la partie bénévolat : le matin, les participants ont réalisé un “cahier de doléances” puis ont décrit quelserait leur association locale AFS idéale. L’après-midi, une présentation du fonctionnement de AFS France a été faite. Le

soir, nous avons eu un talent show. Il était important pour nous qu’il y ait pas mal de temps libre pourque chacun apprenne à se connaître. En marge, un journal des rentrants a vu le jour : “Kaméléon”.

Qu’en retiens-tu de positif en tant qu’organisatrice ?Tout fut positif (ou presque) ! Les animateurs étaient ravis, lesparticipants aussi ! L’esprit AFS était vraiment là : les rentrantssont repartis super motivés et avec des projets plein la tête.Nous avons eu de franches rigolades mais aussi des discus-sions très sérieuses. De nombreux liens se sont créés entre lespersonnes mais aussi entre les jeunes et AFS. Les moments detravail étaient ouverts et les échanges constructifs. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est que les associationslocales AFS accompagnent ces jeunes dans leur investisse-ment dans notre organisation.

Une tendance pour l’année prochaine ?Il faut vraiment réitérer cette expérience, je pense que c’estun outil essentiel pour développer le réseau AFS et motiverles plus jeunes à rentrer dans l’association. J’espère que lesjeunes qui ont participé au week-end cette année se prépa-rent pour organiser le week-end des rentrants de l’annéeprochaine. Si tout se passe bien, il y aura une troisième édi-tion...

Quelques exemples de réponses données par écrit, pen-dant le week-end, à la question “Comment change-t-onpendant une année ?”

J’ai appris à m’adapter aux problèmes matériels avecbeaucoup plus de facilités et ça, ça fait bien plaisir. Parceque ça fait moins de prises de tête dans la vie de tous lesjours et du coup on peut penser à des problèmes plusproductifs.

Je fais toujours plein de fautes d’orthographe…

L’indépendance, c’était déjà appris pour moi avant de par-tir, donc là-bas, j’ai plutôt essayé de comprendre commentles gens vivaient plutôt que de trouver une indépendan-ce.

Le décalage vient du fait que nous on a “changé” maistout est resté en France avec le même train-train.

Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

Du 30 octobre au 2 novembre 2004 a eu lieu ledeuxième week-end national de ceux que l’on appelleles “rentrants” ou, plus précisément, les participants à

un programme AFS fraîchement rentrés en France.Elsa Tremel, présidente de AFS Est parisien, initiatrice et “animatrice en chef” dece week-end, dresse ici le bilan de cette opération, qui a reçu le soutien financierdu Ministère de la Jeunesse.

Week-end des rentrants

2004 : le BILAN”

Propos recueillis par Caroline Barjon

LA VIE DE L’ASSOCIATION

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

l’écho des

RÉGIONS

3 générations de bénévoles AFS :Vincent Fontaine (un an

Chili 2003), Dominique Paris (trésorièrede AFS Gironde), Elsa Tremel

(Présidente de AFS Est parisien)

Page 5: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

LA VIE DE L’ASSOCIATION

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

5Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

Thaïlandais sont déjà disponibles auprès d’AngéliqueMadelénat ; si vous souhaitez devenir famille d’accueil,contactez-la au :01 45 14 03 29 – [email protected]

Côté départLe programme d’une année scolaire continue à remporterun franc succès puisque, en ce début d’année, on recensedéjà plus de 170 inscrits et que 32 participants s’apprêtentà s’envoler pour la session hiver. A l’issue du premier roundde sélection, qui s’est déroulé courant décembre, on noteun franc succès de la Chine Populaire, loin derrière lesEtats-Unis. Par ailleurs l’Afrique du Sud, le Canada et leRoyaume-Uni ne sont pas proposés en 2005. En revanche,de nouvelles destinations on été ouvertes, parmi lesquellesla Lettonie, la Hongrie, la République Tchèque, laSlovaquie et L’Egypte ; et, pour cette dernière, une boursespéciale a été rassemblée par nos anciens et permettrad’attribuer 592 euros à un participant qui choisira de pas-ser une année en Egypte.Par ailleurs, ils sont 45 à être inscrits sur le programme detrois mois, 16 sur le séjour de 2 mois d’été et 16 sur le pro-gramme d’initiation au développement.

Côté accueilNous attendons ce mois-ci l’arrivée de 54 participants 6mois en provenance de l’Argentine, l’Australie, l’Autriche,le Brésil, le Canada, le Chili, le Guatemala, l’Islande, laNouvelle-Zélande, le Paraguay, la Suisse et les Etats-Unis. Ilsseront dans leurs familles d’accueil le 30 janvier. Et la gran-de course aux familles d’accueil pour la saison 2005-2006 adéjà commencé, avec 180 participants attendus sur le pro-gramme d’une année scolaire. Une trentaine de dossiers deJaponais, Australiens, Hongkongais, Néo-Zélandais et

L’actualité des programmesDÉPART et ACCUEIL”

Urgence en Asie du Sud Est

On a moins peur de l’inconnu, on sait qu’on est capable de sedébrouiller tout seul si besoin (…) Si quelque chose d’impré-vu arrive, on se sent plus fort.

J’ai pu trouver les réponses à toutes les questions que je meposais (sur la vie).

Ce sont les rencontres qui font l’expérience, le fait de discuteravec des gens qui ont une certaine “expérience de la vie”. Ilsnous font nous remettre en question, nous posent les bonnesquestions (…)

Peut-être le changement est-il plus grand pour nos “vrais”parents. Ce fut peut-être difficile pour eux de retrouver quel-qu’un de complètement différent.

Ma mère ne trouve pas que j’ai changé. Pour elle, je suis tou-jours la même, toujours râleuse…

Je pense qu’on prend un certain coup quand on se rendcompte de ses défauts. Ca rend plus responsable, on apprendà mieux se connaître.

J’apprécie le système d’éducation français mais la vie lycéen-ne y est inexistante.

Je m’ennuie plus dans les soirées en France. On se rend comp-te que les Français sont moroses et ont une vie stressante (…)Je mesure plus la chance que j’ai d’être en France et pourquoi(droits de la femme), je suis plus tolérante envers la religion,je suis beaucoup plus touchée par les inégalités et l’injustice.

J’ai l’impression de devoir me faire connaître en France oudans le monde, de laisser une trace dans l’histoire

l’écho des

RÉGIONS

Le raz-de-marée qui a touché l'Asie du Sud Est dimanche 26décembre a frappé des pays dans lesquels AFS est présent :l'Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie. Nous ne déplorons pasde pertes parmi nos participants français en Thaïlande niparmi les familles naturelles de nos participants thaïlandais etmalais mais sommes solidaires de ces pays et de tous ceux quiont été touchés par cette catastrophe naturelle. En tant qu'as-sociation oeuvrant pour la promotion de la paix et de la soli-darité à l'échelle internationale, nous vous encourageons àsoutenir l'effort des ONG pour secourir les populations etaider à la reconstruction des zones sinistrées. Ci-dessous les sites de quelques-unes des organisations à quivous pouvez faire un don :

www.croix-rouge.frwww.secourspopulaire.asso.frwww.unicef.frwww.acf-fr.orgwww.medecinsdumonde.org

Page 6: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

PAROLES D’AFS’ERS

Notre histoire commence par une fin : Andrés venait de finir son séjour en France et se trouvait al’aéroport le plus encombré des États Unis. Dans la file d’at-tente du bureau d’immigration américain, il pensait à ses der-

niers jours en France : il se souvenait de la panne de voitureen pleine autoroute loin de tout, de son amende dans le métro

Parisien, d’avoir réalisé son rêve : avoir vu un Opéra, etc. Il pensait à cela et aufait que dans quelques heures il reverrait sa famille au Panama...Et qu’une nouvelle page se tournait.

Trimestriel : Janvier - Février - Mars 20056

Tout cela était en fait assez génial, se parler en français, au milieude tout le folklore panaméen reste un sacré souvenir ! C’estcomme si la France et le Panama n’étaient plus si lointains l’un del’autre.Quelques jours après, j’arrivais chez Andrés qui m’avait invitéechez lui a Panama Ciudad.Nous sommes retournés voir le canal, nous sommes montés obser-ver la ville depuis le haut d’une colline perdue sous la jungle, oùnous avons vu des singes et un toucan, et avons terminé notrejournée en beauté à préparer les crêpes les plus drôles de notreséjour ensemble : au wok et à l’huile d’olive (car on ne trouve pasde crêpières au Panama). Pour consoler Andrés qui avait la nos-talgie des fromages, nous sommes partis à la chasse au reblochondans les supermarchés de la capitale, et surprise... Même dans unpays où il fait en moyenne 40° C, on trouve des fromages fran-çais...Après avoir repris nosesprits nous sommes par-tis à la plage dans le coinle plus perdu de toute lacôte Caraïbe du Panama ;nous avons découvert etexploré des îles de sableblanc à bord d’un petitkayak rouge, en compa-gnie d’un marin prénom-mé “Farine” (!).Comme nous ne savionspas vraiment quellelangue parler, il nous afallu inventer une nou-velle langue : le “kon-nensprache”, savant mé-lange d’espagnol, defrançais, d’anglais et d’allemand…Bref, après une seule journée à parler le konnen nous étions véri-tablement épuisés… Même au milieu de nulle part, Andrés était content d’avoirretrouvé un petit bout de France.Tout ces moments passés ensemble nous ont beaucoup rappro-chés et ont fini par créer une super amitié ! Et des souvenirs...Souvenirs de deux AFS’ers qui se sont connus à Atlanta. Souvenirsd’avoir chanté de la salsa à tue-tête dans les rues déjà très ani-mées de Panama. Souvenir d’avoir chanté en français, en breton,d’avoir lassé tout le monde avec La Flûte enchantée. Souvenird’avoir créé la crêpe franco-panaméene. Souvenir d’une ren-contre extra. Souvenir d’une amitié improbable, d’une amitiéfranco-panaméenne, d’une amitié “sans frontière”.Il ne nous reste plus qu’à vous dire que tout est possible.

Merci AFS !

Pour moi, Camille, c’était une fin aussi : Le Bac en poche, il ne merestait plus qu’à dire au revoir à ma sœur d’accueil chilienne,Maria, qui allait rentrer au Chili après son année à Paris. Maisc’était surtout la fin d’une très très longue attente. J’allais finale-ment revoir mon pays d’accueil qui m’avait tellement manqué. J’attendais mon vol pour le Panama à l’aéroport internationald’Atlanta lorsque j’aperçus un visage familier : c’était Néné, unami panaméen qui lui aussi prenait ce vol, et rentrait au Panamaaprès son séjour AFS en France. Néné était avec Andrés (plongédans ses pensées). Quand on m’a présentée à Andrés, il a souhai-té s’asseoir à coté de moi pour pouvoir parler ses derniers mot defrançais avant d’arriver au Panama.Finalement, même dans le plus grand aéroport du monde il estpossible de rencontrer des amis et de continuer son expérienceAFS, véritablement sans frontière, semble-t-il…4 heures de vol et pas une minute de perdue : je racontais monannée au Panama et Andrés racontait la sienne en France. Nousparlions des gens que nous connaissions tous les deux et desmoments les plus forts de ces deux expériences. Le Panama se rap-prochait, la tension et l’excitation montaient. En arrivant, la filed’immigration nous sembla interminable. Le cœur d’Andrés s’estmis à faire des bonds lorsqu’il a pris conscience qu’il n’était sépa-ré de ses parents que par quelques mètres. Finalement nous avons“franchi la ligne d’arrivée” ensemble, en nous tenant par la maincar tout cela semblait si fou. Mais à peine avons-nous aperçus nosparents (d’accueil et naturels) que nous sommes partis chacun denotre côté, pour nous perdre de vue. Mais pour commencer unenouvelle étape.Ici pourrait véritablement commencer l’histoire que nous allonsvous raconter...

Quelques semaines plus tard Andrés s’est rendu au petit villagede Las Tablas (à l’intérieur du Panama, à 4 heures de la capitale)pour voir les fêtes de la région. Il cherchait la place centrale de laville quand il a aperçu une jeune fille aux yeux bleus, pas très pan-améenne : c’était moi, Camille ! Une fois de plus, pure coïnciden-ce puisque, de mon coté, j’étais en train de me promener avec masœur d’accueil... Comme une vraie “tableña”, j’ai invité Andrés àvenir avec nous à la fête : au menu, salsa et musique typique. J’aimême dû apprendre à danser au Panaméen…

Camille Gragé et Andrés Silva

Kannst you hablar

konnensprache”

Par Camille Gragé et Andrés Silva

Ca

mille

et A

nd

s

Page 7: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

Magali Boffet travaille depuis quelques mois aubureau de AFS VSF, où elle s’occupe du suivi denos jeunes participants. Avant d’arriver parminous, elle a vécu une passionnante aventure,qu’elle raconte pour Contacts sans Frontière.

Nous avions aussi des contacts d’amis à droite et à gauche. Etparfois nous dormions dans de petits hôtels, essentiellementen Asie.

As-tu une anecdote à relater concernant ce tour du

monde ?

Au japon nous étions en contact avec un professeur de fran-çais d’origine belge et nous étions reçus dans cet internat.Quand nous sommes arrivés, il nous a demandé d’aller ren-contrer le directeur pour le remercier. Il parlait français etnous a demandé d’où nous venions. Et il se trouve qu’ilconnaissait Chauffailles, car sa sœur y séjourne en maison deretraite ! Après cette révélation, il nous a gâtés pendant unesemaine !

Et pour la langue, comment faisiez-vous ?

C’était des écoles primaires où le français était enseigné, doncnous pouvions nous exprimer en français. En Amérique latine,nous n’avions pas de problèmes avec l’espagnol et le portu-gais. Le plus gros problème a été en Chine où nous sommesallés dans une école où l’anglais était enseigné mais n’avonspu réaliser notre projet, du fait des difficultés de compréhen-sions et des barrières administratives.

Et au retour que s’est-il passé ?

Nous sommes rentrés à la mi-août 2004 et, en septembre,nous sommes allés retrouver les élèves qui nous ont suivi viale site web pendant tout notre parcours. Nous avons vu lerésultat de ce qu’ils avaient fait, et montré nos propres résul-tats. Récemment nous avons fait une conférence diaporamaavec une expo-photos et une expo des dessins. Et il va y avoirune exposition au Musée de l’Ecole et à la Médiathèque duvillage (nous avons rassemblé une collection d’uniformes, decahiers, de jeux, fournitures scolaires diverses de tous les paysdans lesquels nous sommes passés). Nous avons aussi desbandes vidéo que nous n’avons pas montées. Nous aimerionsaussi, si nous avons le temps, faire un recueil sous forme decarnet de voyage avec les dessins, les photos, les anecdotes etles éléments recueillis via le questionnaire, à destination desélèves. Nos aimerions aussi trouver une relève à ce projet pourque d’autres gens le fassent évoluer, aillent dans d’autrespays, notamment l’Afrique,éventuellement approfondirles liens avec un pays en par-ticulier, et continuer à fairevivre l’association.L’appel est lancé !

7Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

Que faisais-tu avant de tra-

vailler chez AFS ?

Je suis partie en octobre 2003pour un tour du monde avec l’as-sociation Regards d’Enfants, quej’ai créée avec 3 amis d’enfance.

Quel était l’objet de cette

association ?

Faire découvrir le monde auxélèves des écoles primaires deChauffailles, qui est mon villaged’origine en Saône et Loire, parle biais d’un site internet

(www.regardsdenfants.org) que nous avons créé dans lecadre du projet.

Par quels pays êtes-vous passés ?

L’Amérique latine où nous sommes allés au Brésil, auParaguay, en Bolivie, au Pérou, en Equateur, en Colombie, auMexique. Puis en Asie, avec le Japon, la Chine, le Vietnam, leCambodge, la Thaïlande et l’Inde. Nous avons terminé parl’Europe, en Roumanie, Slovénie, Croatie et Italie.

Que faisiez-vous concrètement sur place ?

Nous étions reçus dans les écoles par des instituteurs avec quinous avions pris contact avant de partir. Ils avaient préparénotre arrivée et nous mettions en place un programme péda-gogique sur une semaine. Nous présentions des dessins faitspar des élèves de Chauffailles et nous demandions aux élèvesdes écoles visitées de nous faire leurs propres dessins (d’où lenom Regards d’enfants). Nous menions aussi une étude via unquestionnaire auprès des élèves et des professeurs, pour lecompte du Musée de l’Ecole en châlonnais. Le but était derecueillir des infos sur le quotidien des élèves, le contenu deleurs cours, et sur le système éducatif.Nous avions délimité notre action aux élèves de CM1 et CM2,donc les 8-10 ans.

Comment vous est venu ce projet ?

Nous en parlions depuis la fin de la terminale. C’était une idéede voyage, et nous souhaitions en faire profiter un maximumde personnes autour de nous, en créant un partenariat avecdes acteurs locaux. A peu près une dizaine d’écoles de Saôneet Loire nous ont suivi pendant ce projet, ainsi que dans larégion de Lyon et de Lille. Nous avons choisi de travailler avec des primaires car, pournous, c’est à cet âge-là que les échanges sont le plus intéres-sants. Par ailleurs nous avions tous les quatre déjà eu desexpériences avec des enfants de cette tranche d’âge.

Et pour l’hébergement ?

Nous étions parfois pris en charge par les écoles ; par exemple,au Pérou, nous avons dormi sur les tables de classe, au japon,nous étions dans un internat tout confort, au chaud !

MAGALI BOFFET, un

regard pétillant sur le MONDE”

Propos recueillis par Caroline Barjon

Ma

ga

li B

off

et

PARCOURS

Les 4 globe-trottersau Mexique

Page 8: Contacts Sans Frontière - 2005 - Janvier-Février-Mars

8

L’ACTUALITÉ DES ANCIENS

Martine Blanchoin est ce que l’on appelle une “ancienne” de l’AFS. Partie à18 ans aux Etats-Unis, elle est restée proche de l’association, à laquelle elleapporte son bénévolat en Ile de France, et a parrainé quelque participantsen apportant son soutien financier. Aujourd’hui, 27 ans après son expérien-ce AFS, elle s’apprête de nouveau à prendre la route, avec son mari, RobertZanelli, pour un projet tout à fait alléchant : “What’s cooking ? A world tourof kitchens”. L’idée est de parcourir le monde en allant à la rencontre des

pratiques culinaires des pays visités et d’en rapporter des recettes, des idées, des anecdotes, des photos et peut-être même desvidéos. Tout au long de ce parcours, qui s’effectuera à bord d’une Land Rover, Martine et Robert essaieront de rentrer en contactavec des AFS’ers. On pourra suivre leurs péripéties sur leur site http://fr.kookynet.net ainsi que dans les prochains numéros deContacts sans Frontière dans lesquels ils nous donneront de leurs nouvelles. Et comme rien n’a été laissé au hasard dans la pré-paration de cette aventure, qui devrait durer au moins une année, Martine et Robert ont décidé de rédiger leur testament avantleur départ. Dans la mesure où ils n’ont pas d’enfants, ils ont choisi de faire un legs à AFS VSF pour permettre à des jeunes gensde vivre une expérience interculturelle aussi riche que celles qu’ils ont vécues et s’apprêtent à vivre.

L’histoire nous raconte que San Nicolas débarqua a Bari avec une légende etune hotte aussi bien garnies l'une que l'autre au profit des écoliers, desmarins d'eau douce, des tonneliers, des parfumeurs, des apothicaires et dequelques autres comme les anciens disciples d'AFS qui se réunissent depuis1998 pour garder le contact et pour se rappeler les moments inoubliables deleur traversées diverses.Le Café Maure de la Grande Mosquée de Paris nous a accueillis en ce 5décembre, où nous nous sommes retrouvés à 59, anciens et toujours béné-voles, conjoints dévoués et amis à se serrer sur les banquettes en sirotant duthé à la menthe et en attendant avec beaucoup de patience le couscous. Ce

cadre mauresque si chaleureux a notamment accueilli Christine Lagarde (USA 73-74), présidente d’un cabinet d’avocats interna-tional, entourée d’anciens plutôt jeunes des années 80-90. Elle collectionne les coordonnées de tous les AFS’ers devenus hommeset femmes de loi. Ulysse Gosset (USA 72-73), grand reporter à Moscou puis à Washington, aujourd’hui directeur de la rédactionnationale de France 3, a également fait un saut.Apres une dégustation de rahat loukhoum et cornes de gazelles bien mielleuses, plusieurs petits groupes se sont déplacés dansdes cafés voisins pour continuer leur tchatche.Nos amis lyonnais, si fidèles à notre rendez-vous, sont en train d'organiser une rencontre au printemps autour d'un plat bour-guignon.Ca nous fait plaisir de voir que ce repas des anciens porte ses fruits.

Merci de votre présence. Bonne Année 2005 et rendez-vous le 4 décembre 2005 !

P.S. Nous souhaitons un rapide rétablissement a Brigitte Couzinet qui nous a, bien malgré elle, fait défaut cette année. Elle nousa manqué...

Par Greta Vigan, entourée de Genevieve Tuffreau,ancienne présidente, et de Michèle Nepveu(USA 61-62), actuelle présidente

Trimestriel : Janvier - Février - Mars 2005

Rédaction : Caroline BarjonMaquette : Serge GarciaImpression : ImprimerieCompédit Beauregard S.A.61600 La Ferté-MacéTél : 02 33 37 08 33Tirage : 2 800 exemplairesAFS Vivre Sans Frontière46, rue du Cdt Jean-Duhail94120 Fontenay-sous-BoisTél : 01 45 14 03 10Fax : 01 48 73 38 32E-mail : [email protected] Web : www.afs-fr.org

AFS Vivre Sans Frontière estune association de loi 1901,reconnue d’utilité publique.

AFS VivreSans Frontière

BRÈVES

Le tour du mondeculinaire de MartineBlanchoin-Zanelli

Par Caroline Barjon

San Nicolas,toujours fidèle aurendez-vous

Merci à nos donateursDans le précédent numéro deContacts sans Frontière, nousavions lancé un double appel àdons. L’un visait, à l’occasion dudéjeuner des anciens le 5décembre dernier, à rassembler unfonds pour accorder une bourse àun participant qui choisira de pas-ser une année scolaire en Egypte.Grâce à nos généreux donateurs,c’est la somme de 592 euros qui aété rassemblée. Par ailleurs, nousavons reçu près de 1000 euros dedons visant à soutenir AFS VivreSans Frontière dans son ensemble,somme qui s’ajoute au don indivi-duel de 15000 euros fait par unancien participant. Nous remer-cions ici chaleureusement tous lesdonateurs qui nous ont encoura-gés en 2004 et vous lançons dès àprésent un appel pour 2005.

Parrainez une familled’accueilAu centre de ce journal, vous trou-verez un bulletin vous encoura-geant à rechercher, parmi vosconnaissances, des familles n’ayantjamais accueilli avec AFS et intéres-sées pour devenir familles d’accueilen 2005. Après l’avoir rempli, ren-voyez le coupon réponse àCaroline Barjon, qui se chargera deleur envoyer un dossier de candi-dature. Si ces familles deviennenteffectivement des familles d’ac-cueil, le parrain recevra l’un desnouveaux tee-shirts AFS VSF (dansla limite de un tee-shirt par par-rain).

Un Kaméléon est néContacts Sans Frontière a à présentson petit Frère, Kaméléon, le jour-nal des rentrants, né dans la nuitdu 31 octobre au 1er novembre,pendant le week-end des ren-trants, à Poitiers. Sa rédaction estassurée par une dizaine d’anciensparticipants 2003-2004 et ouverte àtoutes les bonnes volontés et àtoutes les plumes. Le numéro zéroa été envoyé par courrier aux ren-trants des années 2002-2003 et2003-2004. Les prochains numérosseront envoyés par e-mail et, sivous souhaitez les recevoir, vouspouvez dès maintenant envoyervotre adresse e-mail à la rédaction :[email protected]. N’hésitezpas à lui faire part de vos sugges-tions et à lui proposer des textes etdes photos !