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LABORATOIRE CENTRALIUSTI / LCPP
Contribution à l’étude et à la modélisation du dépôt des suies
Louis Decoster (IUSTI/LCPP)
Encadré par Axel Bellivier (LCPP)
Dirigé par Olivier Vauquelin et Fabien Candelier (IUSTI)
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 2/25
Introduction
Dépôts de suie causés par des incendies
Dépôt de suie sur les murs en milieu confiné
Dépôt de suie sur une façadeDépôt de suie sur différents
objets
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 3/25
Introduction
Que sont les particules de suie ?
Formation
Géométrie DimensionsComposition
Carbone majoritaire (90%) sous forme graphitique ou organique
Hydrogène, Azote, autrescomposés organiques adsorbés
Agrégat de particules primaires
Souvent qualifié de particule « fractale »
Diamètre particules primaires ~ 50 nm
Diamètre d’agrégat ~ 1 μm
Combustible
oxydation
pyrolyse
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 4/25
Introduction
Dépôt des particules de suie
Dépôt par thermophorèse sur la partie remplie de la bouteille qui est restée froide plus longtemps.
Dépôt par sédimentation sur les surfaces horizontales
Peu de dépôt sur la partie vide de la bouteille et les parois de la boîte qui ont chauffé rapidement.
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 5/25
Introduction
Mécanismes contribuant au dépôt
La vitesse de dépôt udep (m/s) est le rapport concentration / flux déposé
Le phénomène prépondérant dans le dépôt de suie lors de l’incendie est la thermophorèse
Dépôt par sédimentation sur les parois horizontales, important à des échelles de temps plus grandes.
Dépôt par thermophorèse, causé par les forts gradients de température.
thermophorèse
diffusion
Dépôt isotherme par diffusion et/ou impaction, selon l’inertie de la particule. Négligeable (voir graphique à droite)
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 6/25
Introduction
Phénomène de thermophorèse
Gradient de température Migration des particules dans le sens opposé au gradient
Déséquilibre dans la quantité de mouvement transmise par les
molécules de gaz
GAZCHAUD
GAZFROID
Force de thermophorèse dans le sens opposé au gradient
Observation
Explication
y
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 7/25
Introduction
Modèle de Beresnev & Chernyak (1995)
- Valable pour toutes les tailles de particules
- Obtenus par résolution des équations de mécanique statistique.
- Meilleur accord avec données expérimentales sur la thermophorèse (Brugière 2012, Sagot 2014)
Coefficient de thermophorèse
Modèle de Talbot (1979)
- Le plus utilisé (utilisé dans FDS 6).
- Extrapolation d’un modèle théorique valable pour de grosses particules (modèle de Brock).
- Equations de Navier-Stokes avec conditions aux limites adaptées.
Expression générale de la vitesse de thermophorèse (valable partout dans le fluide)
Dépend de …taille de particuleconductivité thermique de particule interactions moléculaires gaz-particulechamp de température localgradient de température local
Coefficient de thermophorèse
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 8/25
Introduction
Calcul du flux de particules déposées
Données expérimentales
avec
Où h est le coefficient de
transfert thermique
h = hforcée(Re,Pr) en convection forcée
h = hnaturelle(Gr,Pr) en convection naturelle
Peu de données expérimentales sur le dépôt de suie
Aucune donnée à l’échelle réelle
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 9/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Objectifs : - Mise en évidence de l’influence de la température de paroi
- Outil de validation de modèle
- Essai répété 3 fois
Feu de bac dans un local
Vue de côté Vue du dessus
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 10/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Modélisation de l’expérience
Simulation FDS 6.3 du local
Source prescrite d’après la perte de masse
Tparoi prescrites d’après les mesuresRésultats (mg/cm2)
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 11/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Modélisation de l’expérience
Résultats, pour un feu de bac d’heptane
Utilisation directe du modèle FDS
Résultats (mg/cm2)
d = 0,3 μm
α = kg/kp ~ 0,026/0,26 ~ 0,1
Modèle de Talbot
h = max{ hforcée(Re,Pr) ; hnaturelle (Gr,Pr) }
Tparoi = moyenne sur 3 essais
Tgaz = moyenne sur 3 essais
Csuie = moyenne sur 3 essais
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 12/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Modélisation de l’expérience
Résultats, pour un feu de bac d’heptane
Utilisation directe du modèle FDS, corrigé
d = 0,3 μm
α = kg/kp = 1 (Brugière 2012)
Modèle de Talbot
h = max{ hforcée(Re,Pr) ; hnaturelle (Gr,Pr) }
Résultats (mg/cm2)
Tparoi = moyenne sur 3 essais
Tgaz = moyenne sur 3 essais
Csuie = moyenne sur 3 essais
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 13/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Modélisation de l’expérience
Résultats, pour un feu de bac d’heptane
Utilisation directe du modèle B&C
d = 0,3 μm
α = kg/kp = 1
Modèle de Beresnev & Chernyak
Tparoi = moyenne sur 3 essais
Tgaz = moyenne sur 3 essais
Csuie = moyenne sur 3 essais
Résultats (mg/cm2)
h = max{ hforcée(Re,Pr) ; hnaturelle (Gr,Pr) }
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 14/25
Dépôt de suie à échelle réelle
Modélisation de l’expérience
La correction de la conductivité thermique de la suie (Brugière, 2012) ne permet pas de combler l’écart.
BilanLa simulation de cet essai par FDS sous-estime le dépôt d’un facteur 2 à 3.
Influence de la vitesse d’écoulement sur le dépôt ?
L’utilisation du modèle de thermophorèse plus récent et plus précis de B&C ne permet pas de combler l’écart.
La corrélation pour h ne dépend pas de Re (convection naturelle prise en compte en pratique)
Le dépôt isotherme est négligeable
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 15/25
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
couloir local
FuméesFumées
Varier les conditions de dépôt
CB5
CB6
FOYER
Foyer simple : un bac d’heptaneSix cibles de mesure de dépôt cumulé (voir tableau)Dépôt à deux vitesses d’écoulement des fuméesMesure de la vitesse d’écoulementMesure de la température proche paroi
Dispositif :Cible Localisation Température Caractéristiques
1 couloir Refroidie Verticale parallèle écoulement
2 couloir Ambiante Verticale parallèle écoulement
3 local Refroidie Verticale parallèle écoulement
4 local Ambiante Verticale parallèle écoulement
5 local Ambiante Verticale face écoulement
6 local Ambiante Horizontale au plafond
Etranglement=
Accélération
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 16/25
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
Simulation numérique – vitesse d’écoulement
z
x
y
x
Simulation FDS de l’essai
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 17/25
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
Ligne de mesure
Sonde de McCaffrey
Opacimètre
Cible refroidie
Cible ambiante
Mesure dans l’écoulement
Peigne de TC
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 18/25
Profil de Température « local »
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
Températures en proche paroi
Peigne de 5 thermocouplesDans la direction normale à la paroi
y
Profil de Température « couloir »
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 19/25
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
Dépôt et vitesse d’écoulement
Bilan La tendance n’est pas reproduite
Dépôt cumulé deux cibles non thermostatées situées l’une dans la partie « couloir » (C), l’autre dans la partie « local » (L)
difficile de conclure sur l’influence de la vitesse d’écoulement
C C C
C C C
L L L
LLL
Deuxième Série
Première Série
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 20/25
Dépôt de suie à échelle réelle : couloir
Dépôt et position des cibles
Bilan
Dépôt cumulé trois cibles non refroidies situées dans la partie « local »
La sédimentation limite le dépôt sur la cible horizontale (plafond)
La cible face à l’écoulement (cible F) reçoit du dépôt par impaction
V F
Deuxième Série
Première Série
P V F P V F P
V F P V F P V F P
V Verticale parallèle écoulement
F Verticale Face écoulement
P Horizontale au Plafond
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 21/25
Dépôt de suie dans une veine
Vérifier l’influence de la vitesse
1,65 m
5 cm10 cm
0,52
Objectif : Différencier les dépôts amont et aval en fonction de la vitesse U.
On veut
0,95
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 22/25
Dépôt de suie dans une veine
Mesure de dépôt
Cible + Thermocouple paroi
Cible horizontale
Thermocouple paroi
Thermocouple gaz
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 23/25
Dépôt de suie dans une veine
Configurations expérimentales
Bilan …
Données en cours d’analyse
Trois configurations testées pour compenser les pertes thermiques en ligne le long de la veine
Sortie des fumées
Sortie des fumées
Sortie des fumées
(A)
(B)
(C)
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 24/25
Dépôt de suie dans une veine
Conclusions
Merci de votre attention
Fournir de nouvelles données expérimentales sur le dépôt de suie
- à grande échelle avec des foyers moyens
- pour des configurations et géométries variées
Utiliser des modèles adaptés
- Prise en compte des propriétés thermiques et morphologiques des particules
- Prise en compte du gradient de température
Avancée vers la prédiction numérique précise du dépôt de suie
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 25/25
Métrologie
Appareils utilisés pour les essaisPegasor Particle Sensor
> Mesure de concentration de suie par charge de particules
Thermocouples (type K)
> Mesure de température
Cibles aluminium
> Mesure de Dépôt de suie cumulé
Opacimètre
> Mesure de concentration de suie par mesure de densité optique
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 26/25
Thermophorèse
Comportement des molécules après réflexion sur les particules
Facteur d’accommodation thermique
Facteur d’accommodation de quantité de mouvement
αm = αt = 0 —> Réflexion spéculaire (collisions complètement élastiques)
Ee = Ei et Me = Mi la molécule émise a la même énergie et la même quantité de
mouvement que la molécule incidente.
αm = αt = 1 —> Réflexion diffuse / accommodation complète
Ee = Es la molécule émise une énergie correspondant à une accommodation complète.
Me = 0 la molécule émise a une quantité de mouvement nulle.
Facteurs d’accommodation
E : Flux radial d’énergie …
M : Flux radial de quantité de mouvement tangentielle …
indice i : de la molécule incidente
indice e : de la molécule émise
indice s : en cas d’accommodation complète
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 27/25
Introduction
Modèle de Talbot (1981)
Le plus utilisé
Réunion des modèles de Brock (domaine continu) et Waldman (domaine moléculaire)
Cs = 1.17 Coefficient de glissement thermique (profil de vitesse dans CL particule)
Cm = 1.14 Coefficient d’accommodation de quantité de mouvement (disc de vitesse)
Ct = 2.18 Coefficient d’accommodation thermique (disc de température)
α = kg/kp Rapport des conductivités thermiques gaz / particules
Cn Coefficient de Cunningham (correction de la force de traînée de Stokes pour les effets de raréfaction)
Thermophorèse : modèle de Talbot
(Cunningham, 1910)
LABORATOIRE CENTRAL22èmes Journées du GDR Feux – 2 et 3 Juin 2016 - LCPP 28/25
Introduction
Modèle de Beresnev & Chernyak (1995)
Valable pour des valeurs de Kn et alpha arbitraires.
Obtenus par résolution des équations de Lattice Boltzman.
Tabulées en fonction de R
Facteur d’accommodation thermique
Facteur d’accommodation de quantité de mouvement
Thermophorèse : modèle de Beresnev & Chernyak