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« Rapport de stage » Contrôle non destructif par algorithme d'imagerie paramétrique non linéaire Master Recherche Mécanique, Physique et Ingénierie (Spécialité Acoustique) 2008-2009 Par : Amir Ershad FANAEI Directeur de stage : M. Thierry SCOTTI

Contrôle non destructif par algorithme d'imagerie ... · jet de stage et de m’avoir ... ma profonde gratitude pour son aide et tous ses précieux conseils qu’il m’offre pendant

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« Rapport de stage »

Contrôle non destructif par algorithme d'imagerie paramétrique non linéaire

Master Recherche Mécanique, Physique et Ingénierie (Spécialité Acoustique)

2008-2009

Par :

Amir Ershad FANAEI

Directeur de stage : M. Thierry SCOTTI

Remerciement

Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Thierry SCOTTI de m’avoir proposé ce su-

jet de stage et de m’avoir apporté ses compétences scientifiques. Je souhaite également exprimer

ma profonde gratitude pour son aide et tous ses précieux conseils qu’il m’offre pendant ce stage.

Un grand remerciement également à Messieurs Emmanuel FRIOT et Djaffar BOUSSAA pour

m’avoir consacré du temps à la lecture de ce document en tant que rapporteur.

J’adresse mes remerciements à tous les membres de l’équipe Propagation et Imagerie (PI) de La-

boratoire de Mécanique et d’Acoustique et particulièrement à Monsieur Philippe LASAYGUES

, responsable de l’équipe.

Pour finir, je remercie également aux doctorants et post-doctorants de l’équipe et je n’oublie

évidemment pas les autres stagiaires.

1

Table des matières

I Introduction 3

II Rayonnement et diffraction d’onde 5

II.1 Equations de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

II.2 Représentation du champ en ondes partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

IIIProblèmes direct et inverse 9

III.1 Problèmes directs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

III.1.1 Méthode de Rayleigh-Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

III.1.2 Méthode ICBA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

III.2 Problème inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

III.2.1 Fonction coût . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

III.2.2 La fonction coût en Base et Haute fréquences . . . . . . . . . . . . . . . 16

III.3 Code de calcul PHILEAS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

III.3.1 La configuration du milieu dans le code . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

III.3.2 Le champ diffusé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

III.4 Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé . . . . . . . . . . . . . . 19

III.4.1 Génération synthétique de bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

III.4.2 Perturbation du champ diffus d’une cible . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

III.4.3 Reconstruction de l’objet avec l’erreur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

IV Perspective et Conclusion 25

I

Introduction

Il existe de nombreuses méthodes pour le CND (la recherche de défauts macroscopique) et pour

caractéristique globale de matériaux ou le milieu. Il faut reconnaître que s’il existe des méthodes

dominantes (par spécialité) à ce jour aucune n’est “idéale” (exempt de limitations, de défauts,

d’erreur d’interprétation, etc.).

Le premier objectif du stage est donc de faire un bilan de ces méthodes en faisant ressortir les

avantages et inconvénients ainsi que les domaines d’application (le rapport bibliographie).

Comme il n’y a pas de méthode générale, universelle, un des critères et donc la précision (du

résultat) et la souplesse d’utilisation d’une méthode (facilité d’adaptation à des configurations

proches de celle pour laquelle la méthode a été développée).

Dans ce cadre, il existe un algorithme particulièrement “simple” et facilement adaptable à de

nombreuses configurations : identification (ou imagerie) paramétrique itérative (non linéaire car

les solutions ne s’expriment pas comme une fonction linéaire des données).

Par rapport à la tomographie (conçurent direct / méthodes US) :

– Pas de limite en terme de contraste (entre les milieux de propagation)

– Pas de limite en terme de fréquences (utilisable des BF aux HF)

– Imagerie quantitative (tomo : qualitatif)

– Mais pas d’image du domaine au sens «pixel»(seulement reconstruction des valeurs de

paramètre qui caractérisent le domaine)

3

Donc, ça pourrait être l’algorithme idéal s’il n’y avait pas un (trois) gros défaut(s) : c’est (en

terme mathématique) un problème mal posé ! (le rapport bibliographie)

Pour pallier à ce défaut (problème mal posé) il existe des parades, notamment une, la plus

développée dans la littérature qui est la pénalisation. Mais cela revient à incorporer de l’infor-

mation à priori sur la cible et son environnement et donc à supposer qu’on connaît déjà (en

partie) ce que l’on cherche à déterminer.

L’objet de ce stage - et d’une partie des recherche de l’équipe PI - est donc de proposer une

alternative à ces méthodes de pénalisation qui est de sujet du chapitre III.

En particulier, il s’agit d’analyser les avantages d’une approche multifréquences pour la sta-

bilisation de l’inversion, le problème de l’unicité est ayant déja été plus ou moins traité [5]

[2].

Finalement, le dernier chapitre est consacré à la conclusion et perspective de ce travail.

4

II

Rayonnement et diffraction

d’onde

La propagation des ondes est l’évolution d’une onde, ou du mouvement d’une particule dans

le temps et l’espace, par rapport à un milieu. C’est la raison pour laquelle, une connaissance

approfondie de milieu est indispensable pour décrire les comportements des ondes acoustiques

dans l’imagerie ultrasonore.

5

II.1. Equations de base

II.1 Equations de base

Un rappel des équations de base et des représentations du champ est fait.

Ω1

Ω0

Figure II.1 : Le schéma général de surface de mesure (Γb) et de l’objet (Ω1)

Le problème à résoudre en acoustique est le suivant : un objet est éclairé par une onde incidente

pi(x) et diffracte sur le domaine Ω0. Des ondes diffractées pd(x) sont mesurées sur la surface de

mesure de champ diffracté Γb.

Le champ total est le champ incident plus le champ diffracté :

p(x) = pi(x) + pd(x) (II.1)

Le champ incident c’est une onde plane sous la forme :

pi(x) = e−ik0r cos(θ−θi) (II.2)

Le contour de l’objet est définit par la courbe :

Γ : r = ρ(θ) (II.3)

pi et pd satisfont l’équation d’Helmholtz dans le domaine extérieur Ω0 :

(∆ + k20)p(x) = 0 ; ∀x ∈ Ω0 (II.4)

Avec les conditions aux limites entre les milieux Ω0 et Ω1 ainsi que la condition de rayonnements

Sommerfeld lorsque Ω0 n’est pas borné :

p1(x) − p0(x) = 01ρ1

∂np1(x) − 1ρ0

∂np0(x) = 0

Sommerfeld kr → ∞

(II.5)

6

II.2. Représentation du champ en ondes partielles

Ces équations sont à résoudre à la fois pour le problème direct et le problème inverse mais :

en Problème Direct : Γ , ρ et k0 sont connus et une p est cherché qui satisfait tous ces

équations

en Problème Inverse : p est connu pour un certain nombre de points et on suppose ρ0, pi(x)

et θi aussi sont connus et Γ , ρ1 sont cherché

II.2 Représentation du champ en ondes partielles

Une autre forme de la représentation du champ en équations intégrales de surface (en tous

points équivalentes)

Considérons le cas où l’obstacle est constituée par un cylindre pénétrable de forme complexe

(non forcément circulaire), dont les génératrices sont parallèles à l’axe O − z du système de

coordonnées (Oxyz)(le figure II.2).

Figure II.2 : Configuration de l’obstacle

Le point de départ est l’équation :

HΩ0(x′)p0(x

′) = pi(x′) +

Γ

[G0(x′,x)ν.∇p0(x

′) − p0(x′)ν.∇G0(x

′,x)] dγ(x) (II.6)

On note en particulier que

– x′ désigne un point de Ω0 (i.e., le point “d’observation”)

– x désigne un point qui décrit la surface Γ du diffuseur

Dans un système de coordonnées polaires (r, ϕ), la fonction de Green s’écrit :

Gj(x′,x) =

i

4

∞∑

n=−∞

[H(r − r′)H(1)

n (kjr)Jn(kjr′) + H(r′ − r)H(1)

n (kjr′)Jn(kjr)

]ein(ϕ′

−ϕ) (II.7)

7

II.2. Représentation du champ en ondes partielles

avec

∂ν =1

S

τ∂ϕ − τ∂r

)

S = S(ϕ) =

τ 2 + τ 2

τ =∂τ

∂ϕ

dγ(x) = S(ϕ) dϕ

H(ξ) =

1 si ξ > 0

0 si ξ < 0

Jn est la fonction de Bessel d’ordre n et H(1)n la fonction de Hankel de première espèce et d’ordre

n.

• Soit x′ ∈ Ω+

0 , alors, |x′| > |x| et

Figure II.3 : Sous espace Ω+j et Ω

j

G0(x′,x) =

i

4

∞∑

n=−∞

[H(1)

n (kjr′)Jn(kjr)

]ein(ϕ′

−ϕ) (II.8)

On déduit la représentation du champ dans Ω+0 :

p0(x′) = pi(x′) +

∞∑

n=−∞

anH(1)n (k0r

′)einϕ′

∀x′ ∈ Ω+0 (II.9)

En convenant de poser,

an =i

4

Γ

Jn(k0τ)∂νp0(x) −1

S

[

−inτ

τJn(k0τ) − k0τ Jn(k0τ)

]

p0(x)

e−inϕdγ(x) (II.10)

8

III

Problèmes direct et inverse

III.1 Problèmes directs

Le problème direct est au coeur du processus d’inversion et c’est sa résolution qui “pilote” la

qualité des reconstructions.

Pour générer les données, on utilise la méthode la méthode Rayleigh-Fourier décrite ci-après.

Pendant l’inversion, le problème direct est résolu avec la méthode ICBA décrite ci-après.

9

III.1. Problèmes directs

III.1.1 Méthode de Rayleigh-Fourier

On a vu dans le cas d’une représentation du champ en ondes partielles ch.II.2 que le champ de

pression s’écrit,

p0(x′) = pi(x′) +

∞∑

n=−∞

anH(1)n (k0r

′)einϕ′

∀x′ ∈ Ω+0 (III.1)

avec les coefficients an donnés par II.10. On se place dans le cas de condition aux limites de

type Dirichlet (p = 0 sur Γ) Eqs.(II.5).

D’un point de vue mathématique les séries infinies convergent dans Ω+0 [6] mais délimitant en

général, dans Ω−

0 . La procédure dite de Rayleigh-Fourier consiste à invoquer l’hypothèse de

Rayleigh rencontrée auparavant. Son introduction dans les conditions aux limites suivie d’une

projection sur une base de Fourier, i.e. on projet les conditions aux limites (ici Dirichlet) sur

une base de Fourier [1].

Cette méthode nous a permis de simuler des ”mesures” du champ diffracté, mesures que nous

avons par la suite introduites comme données du problème inverse.

0 = pi(ρ(θ), θ) +∞∑

n=−∞

anH(1)n (k0ρ(θ))einθ (III.2)

On pose,

Gmn =

∫ 2π

0

H(1)n (k0ρ(θ))ei(n−m)θ dθ (III.3)

dm = −

∫ 2π

0

pi(ρ(θ), θ)e−imθ dθ (III.4)

Ga = d (III.5)

Le calcul des coefficients a se fait l’inversant la matrice G

III.1.2 Méthode ICBA

La méthode ICBA (Intersecting Canonicale Body Approximation) a été développée au L.M.A.

par A. Wirgin [4] [3] Cette approximation repose sur l’hypothèse que la réponse de l’objet réel

est comparable à la réponse d’un cylindre circulaire de rayon égal au rayon local de l’obstacle

dans la direction considérée (le figure III.1).

an = −(−i)n Jn(ka)

H(1)n (ka)

e−inθi

(III.6)

10

III.2. Problème inverse

La solution canonique du problème de la diffraction d’une onde plane par un cylindre circulaire

de rayon ”a” dans la direction θ est donnée par (III.6)

Figure III.1 : Corps canonique interceptant pour une direction

III.2 Problème inverse

L’indentification paramétrique se fait via un algorithme itératif au cours du quel, on résout un

problème direct à chaque itération [3] :

Figure III.2 : Le schéma général de Problème inverse

Les paramètres inconnus sont déterminés en recherchant les minima de fonction coût.

On pourrait croire qu’il suffit de chercher les zéros ou les minima de la fonction coût et qu’il

suffit d’utiliser le meilleur solveur (résolution du problème direct). Il n’en n’est rien ! car le

problème est mal posé [5].

11

III.2. Problème inverse

Quelque soit la façon de résoudre le problème direct (pendant l’inversion), il est illusoire d’es-

sayer d’obtenir une solution satisfaisante tant que le problème de stabilité et de non-unicité

n’est pas maîtrise.

Il y a 3 sources d’erreur qui engendre l’instabilité :

• Des erreurs de mesures (il y a toujours des incertitudes de mesure expérimentale sur le

champ diffracté)

• Des erreurs de modèles (il y a des erreurs sur chaque représentation de champ pour établir

l’Equations d’Etat (problème direct))

• Des erreurs de paramètres qui sont supposées connus (il y a toujours des incertitudes sur

les valeurs de densité (ρ) et sur la célérité (c) du milieu extérieur par exemple)

Selon ces erreurs, il peut y avoir une grande perturbation sur la solution et évidemment sur

la construction de l’objet. L’image III.3 montre une construction de l’objet via la méthode

Rayleigh-Fourier sans perturbation. D’après III.3, la solution trouvée est bien super posé sur

l’objet réel ce qui montre efficacité de cette méthode lorsqu’il n’y a pas perturbation.

Figure III.3 : Reconstructions pour une ellipse de demis axes

Par contre, le résultat de construction de l’objet est complètement différent lorsqu’il y a une

perturbation sur le calcul du champ à cause de n’importe quel raison. L’image III.4 montre

parfaitement, lorsqu’il y a une perturbation, l’objet trouvé ne correspond pas de tous de l’objet

réel (10% du bruit).

Figure III.4 : Reconstructions pour une ellipse de demis axes avec des données bruitées

12

III.2. Problème inverse

III.2.1 Fonction coût

Nous avons montré dans la figure III.2 que le problème inverse finalement est résolu par une

fonction coût. La difficulté qu’on a rencontré pendant l’inversion est la “discrimination” des

solutions générées parmi l’ensemble des minima que possède cette fonction coût. Dans cette

partie en essai d’écrit la fonction coût qui permet de déterminer le contour d’un objet par la

méthode Rayleigh-Fourier [4].

La fonction coût mono fréquence

La fonction coût mono fréquence se montre sous la forme :

F =

∣∣∣∣∣∣∣

Pmesuré(f0) − P calculé(f0)︸ ︷︷ ︸

modèle

∣∣∣∣∣∣∣

(III.7)

Cette fonction dispose plusieurs minimas et c’est un grand défaut car distinguer la solution

parmi les minimums n’est pas possible.

Figure III.5 : La fonction coût mono fréquence

la figure III.5 est une fonction coût à une fréquence (cible : cylindre circulaire de rayon r=1) et

on voit nettement que le minimum global est pour r=1,6 est qu’un des minimas locaux corres-

pond à r=1).

Quand le champ diffracté par le cylindre circulaire est égale le champ mesuré dans cette direction

(alors III.7 = 0 ), on sait que le contour de véritable objet passe par cette direction donc, on

a un point de l’objet. Pour cela localisation des minimas par fonction coût mono fréquence

autour de l’objet est difficile car on ne sais pas quel minima doit être choisit (La figure III.5).

13

III.2. Problème inverse

Figure III.6 : Localisation des minima de la fonction coût dans toutes les directions autour de l’objet

Jusqu’à présent la solution était en pénalité car le choix de η est difficile dans la relation III.8

et cette choix est tout un art. Pour trouver η, il faut incorporer et approprier des informations

par rapport à chaque application.

F =

∣∣∣∣∣∣∣

Pmesuré(f0) − P calculé(f0)︸ ︷︷ ︸

modèle

∣∣∣∣∣∣∣

+ η ‖l‖ (III.8)

Pour cela, on propose une solution alternative similaire avec un choix unique pour η (une fois

pour toute).

La fonction coût multi fréquence

On repart encore sur la relation (III.8) mais cette fois on choisit η = 1. En choisissant η = 1

et l =∑

j

∣∣∣Pmesuré(fj) − P calculé(fj)

∣∣∣, on peut écrire la fonction coût multi fréquence sous

la forme :

F =∣∣∣Pmesuré(f0) − P calculé(f0)

∣∣∣ + 1

j

∣∣∣Pmesuré(fj) − P calculé(fj)

∣∣∣ (III.9)

D’après la relation (III.9), on va trouvé juste un minima globale qui est la solution de notre

fonction coût.

14

III.2. Problème inverse

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 20

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

Figure III.7 : La fonction coût multi fréquence

La fonction coût montrée sur la figure III.7 est une fonction coût multi fréquences et on voit

très bien qu’il existe juste un minima qui va nous donner un point de l’objet dans une direc-

tion donnée (la courbe bleu). Dans cette figure, plusieurs fonctions coût mono fréquences sont

affichées et elles montrent qu’il y a plusieurs minimas pour une fonction coût mono fréquence.

C’est la raison pour laquelle, on préfère travailler avec la fonction coût multi fréquence.

Justification

On a montré sur le plan théorique [2] [5] que le minimum recherché ne varie pas quand on

change la fréquence. Donc la première approche consiste à comparer les fonctions coût à 2

fréquences et à retenir que le minimum qui ne varie pas dans la position (la figure III.8).

C’est-à dire, pour discriminer la solution pour chaque angle il faut résolu le problème inverse au

moins 2 fois car on a toujours le problème de non-unicité des solutions et on trace la fonction

coût et on prend la minimum que bouge pas.

Figure III.8 : Résolution de problème inverse pour discriminer la solution

A partir de cette constatation, on se rencontre que si on fait la somme des fonctions coût, on

va obtenir une fonction coût avec un minimum prononcé.

15

III.2. Problème inverse

Le stage

On a montré que le problème de non-unicité est résolu et l’objectif de ce stage est de concentré

sur le problème de stabilité (la deuxième caractéristique de problème mal posé).

III.2.2 La fonction coût en Base et Haute fréquences

Il existe un autre paramètre influent sur le comportement de fonction coût. La fonction coût

en haute fréquence expose plusieurs minimums (le figureIII.9).

0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.0180

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07Cost functions; θ = 0

Figure III.9 : La fonction coût en haute fréquence

On voit clairement sur la figure qu’à haute fréquence identification devient plus difficile mais

par contre les minima sont bien localisé.

Par contre en base fréquence, la fonction coût expose juste un minima (le figureIII.10).

0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7

x 10−5

0

1

2

x 10−4 Cost functions; θ=0

Freq 650.000HzFreq 700.000HzFreq 750.000Hz

Figure III.10 : La fonction coût en haute fréquence

On voit qu’à base fréquence identification est plus facile (meilleurs stabilité et un seul minimum),

par contre ce minimum est moins bien localisé qu’à haute fréquence.

16

III.3. Code de calcul PHILEAS

III.3 Code de calcul PHILEAS

Le code de calcul PHILEAS est un algorithme qui résout des problèmes direct et inverse pour

une cible composite en espace libre éclairée par une onde plane incidente. Ce code est écrit par

M. Thierry SCOTTI et il est composé de 2 parties complètement différentes et indépendantes.

Problème direct : représentation en ondes partielles méthode de Rayleigh-Fourrier en champ

proche

Problème inverse : fonctions cout mono fréquence ou multifréquences méthode ICBA

La spécificité de ce code est à la fois sa souplesse (on peut changer la méthode de résolution

problème inverse) et à la fois sa rapidité (on calcule une fois le problème direct).

III.3.1 La configuration du milieu dans le code

L’organe (milieu Ω3) est délimité par une surface de trace Γ3 dans le plan xOy du système

de coordonnées Oxyz. 0 est supposé être à l’intérieur de Γ3. Le corps hôte est formé par les

surfaces de traces Γ1 (extérieure) et Γ2 (intérieure) délimitant les domaines Ω1 et Ω2.

Figure III.11 : Configuration géométrique

Le milieu extérieur (Ω0) est d’extension infinie. Γ1 et Γ2 et Γ3 seront représentées par les

équations paramétriques : r = τ1(ϕ), r = τ2(ϕ) et r = τ3(ϕ) respectivement, τ1, τ2, τ3 étant des

fonctions univoques de ϕ.

Il ne faut pas oublier que le milieu extérieur (Ω0) est d’extension infinie. Ci-dessous le tableau

de l’ensemble des paramètres à définir dans le code pour chaque un des milieux et chaque des

objets.

17

III.3. Code de calcul PHILEAS

pb direct pb inv

r1 1.0 1.0

r2 0.8 0.8

r3 0.6 0.2≤ X1 ≤0.8

a0 1.0 1.0

a1 1.0 1.0

a2 1.0 1.0

a3 1.0 1.0

b0 0.001 0.001

b1 0.001050 0.001050

b2 0.0009447 0.0009447

b3 0.0009328 ...≤ X2 ≤...

k0 1.5 1.5

k1 1.6071 1.6071

k2 1.5517 1.5517

k3 3.0307 3.0307

III.3.2 Le champ diffusé

La représentation du champ en ondes partielles est :

p0(x′) = pi(x′) +

∞∑

n=−∞

anH(1)n (k0r

′)einϕ′

∀x′ ∈ Ω+0 (III.10)

Pour des raisons numérique on limite le nombre de terme à N .

Ce champ de pression calculé dans le code est sous la forme :

18

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

SUBROUTINE CHAMPS(tetai,teta,rb,dim,hb,An,sum)

IMPLICIT NONE

INTEGER : : dim

INTEGER : : m1,nn,n2

DOUBLE PRECISION : : tetai,teta,rb

COMPLEX(kind=8) : : An(-200 :200)

COMPLEX*16 : : hb(200)

COMPLEX(kind=8) : : sum

sum=(0.0D0,0.0D0)

DO nn=-dim,dim

n2=IABS(nn)

m1 = 1

IF (nn.lt.0) THEN

m1 = powerm1(nn)

END IF sum=sum+m1*An(nn)*hb(n2+1)*CDEXP((0.0D0,1.0D0)*nn*teta)

END DO

END SUBROUTINE CHAMPS

III.4 Génération du bruit dans les mesures du champ dif-

fusé

Pour tester la stabilité des algorithmes numériques d’inversion, ainsi que pour simuler de façon

plus réaliste des mesures expérimentales du champ diffusé, nous avons introduites du bruit,

i.e., une erreur aléatoire, sur les valeurs du champ diffusé introduites comme données dans

l’algorithme d’inversion. Donc, on a besoin d’un nombre aléatoire pour construire le bruit.

Nombre aléatoire

Pour construire un nombre aléatoire en Fortran 90, il y a un sous-programme normalisé pour

générer une série de nombres aléatoires (RANDOM_NUMBER).

Cette fonction crée un nombre aléatoire entre 0 ≤ x < 1 à chaque nouvel appel mais cette

fonction produit même nombre aléatoire chaque fois qu’on lance le code. Pour cela, nous avons

besoin de générer des séries différentes lors d’exécutions successives qui génère automatique-

ment une nouvelle série différente de la précédente.

Il existe des routines dans des ressources en informatique Scientifique qui marchent plus ou

19

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

moins bien car chaque routin est écrit pour une application spéciale. Les différentes routines de

Fortran sont essaies et finalement nous avons trouvés une fonction intrinsèque de Fortran qui

réinitialise lors d’exécutions successives. Ce générateur de nombres aléatoires s’appelle “RAN-

DOM_SEED()” et il est initialisé d’une manière dépendant des options du système (la date et

l’heure).

CALL RANDOM_SEED()

CALL RANDOM_NUMBER(r)

rand = 2D0*(r-0.5D0)

Le nombre aléatoire r sera construit par Fortran 95 et il est un nombre entre 0 et 1 mais on

a besoin d’un nombre aléatoire entre 1 et −1 pour perturbé le champ diffusé. Pour cela, on va

former le nombre aléatoire rand par la relation rand = 2D0 ∗ (r − 0.5D0) qui va nous données

−1 ≤ x < 1

III.4.1 Génération synthétique de bruit

Détaillons la procédure utilisée pour générer erreur aléatoire dans les valeurs numériques du

champ diffusé.

Soit u(ϕ) une valeur exacte du champ diffusé dans la direction ϕ. On traite séparément parties

réelles et imaginaires de u(ϕ).

• On détermine minimum et maximum des valeurs prises par le champ diffusé. soient

urmin = min Re u(ϕ) 0 < ϕ < 2π

urmax = max Re u(ϕ) 0 < ϕ < 2π

uimin = min Im u(ϕ) 0 < ϕ < 2π

uimax = max Im u(ϕ) 0 < ϕ < 2π

• On génère de façon aléatoire N nombres entre −1 et 1

Nous avons ajouter les boucles IF-END au code PHILEAS pour trouver les minimums et

maximums absolu de u(ϕ) parmie les valeur du champ diffusé (qui est un vecteur).

Selon les minimums et maximums absolus et le nombre aléatoire “rand” qu’on a trouvé, le bruit

est sous la forme :

rendrel = rand ∗ ((urmax − ur

min) /2) ∗ br (III.11)

rendimag = rand ∗((

uimax − ui

min

)/2

)∗ br (III.12)

d’où, br est le pourcentage d’erreur qu’on commet comme erreur (soit en mesures, en modèle

ou en paramètres initiales). Le valeur br est un valeur connus qu’il va ajouter au bruit.

20

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

Finalement, le champ perturbé u∗(ϕ) est alors :

u∗(ϕ) = Re u(ϕ) ∗ rendrel + Im u(ϕ) ∗ rendimag (III.13)

Pour montrer l’influence du bruit sur le champ, on va étudier une application simple (une ellipse

immergée dans l’eau).

Ci-dessous la partie de code qui réalise cette étape :

21

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

SUBROUTINE CHAMPS_P_ER(npoint,k,br,sumv,sumv_p_er)

IMPLICIT NONE

INTEGER : : dim

INTEGER : : m1,nn,n2,k

INTEGER : : npoint,npoint2

DOUBLE PRECISION : : harvest,rand,rand1,rand2,bb

DOUBLE PRECISION : : min_real,max_real,min_imag,max_imag,

erreur_real,erreur_imag,max_r,min_r,max_i,min_i

DOUBLE PRECISION : : tetai,teta,rb,br,er,erreur

COMPLEX(kind=8) : : An(-200 :200)

COMPLEX*16 : : hb(200)

COMPLEX(kind=8) : : sum, sumv(0 :360)

COMPLEX(kind=8) : : sumv_p_er(0 :360)

REAL : : r

npoint2 = npoint-1

br = 0.05D0

erreur = 0.0D0

max_r = DREAL(sumv(0))

min_r = DREAL(sumv(0))

max_i = DIMAG(sumv(0))

min_i = DIMAG(sumv(0))

DO k = 0 , Npoint-1

IF (DREAL(sumv(k)) > max_r) THEN

max_r=DREAL(sumv(k))

END IF

IF (DREAL(sumv(k)) < min_r) THEN

min_r=DREAL(sumv(k))

END IF

22

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

IF (DIMAG(sumv(k)) > max_i) THEN

max_i=DIMAG(sumv(k))

END IF

IF (DIMAG(sumv(k)) < min_i) THEN

min_i=DIMAG(sumv(k))

END IF

END DO

max_real = max_r

min_real = min_r

max_imag = max_i

min_imag = min_i

CALL RANDOM_SEED()

DO k = 0 , Npoint-1

CALL RANDOM_NUMBER(r)

rand = 2D0*(r-0.5D0)

rand1 = rand * ((max_real - min_real)/2)*br

rand2 = rand * ((max_imag - min_imag)/2)*br

sumv_p_er(k)= (DREAL(sumv(k))+rand1)+((0.0D0,1.0D0)

*DIMAG(sumv(k))+rand2)

END DO

END SUBROUTINE CHAMPS_P_ER

III.4.2 Perturbation du champ diffus d’une cible

Après avoir calculé le champ diffracté par la méthode Rayleigh-Fourier (problème direct), on

va appliquer le bruit qui est construit dans la section précédant sur ce champ.

On considère d’avoir différentes pourcentage d’erreur (br = 5% et 10 %) et les courbes obtenus

sont montrées ci-après.

23

III.4. Génération du bruit dans les mesures du champ diffusé

0 1 2 3 4 5 6 7−0.018

−0.016

−0.014

−0.012

−0.01

−0.008

−0.006

Direction de diffusion

Par

tie r

éelle

du

cham

p to

tale

bruté

Figure III.12 : Le champ perturbé et non perturbé avec l’erreur 5%

0 1 2 3 4 5 6 7−0.02

−0.018

−0.016

−0.014

−0.012

−0.01

−0.008

−0.006

Direction de diffusion

Par

tie r

éelle

du

cham

p to

tale

bruté

Figure III.13 : Le champ perturbé et non perturbé avec l’erreur 10%

III.4.3 Reconstruction de l’objet avec l’erreur

Dans les sections précédentes, nous avons expliqué comment le code de calcul PHELIAS construit

un objet. Egalement, la même procédure doit être effectue pour construire un objet avec une

erreur donnée et c’est la raison pour laquelle, on a perturbé le champ diffracté avec un bruit

synthétique (ce qui est l’objectif de ce stage).

L’étape suivant et la dernière étape est introduire les valeurs perturbées des mesures du champ

diffusé dans l’algorithme d’inversion pour montrer l’influence des erreurs sur la construction

d’objet à partir de ce champ perturbé.

24

IV

Perspective et Conclusion

Conclusion générale

La base du sujet étudié est sur la construction d’un modèle réel qui est de la forme d’un corps

composites avec trois cylindres circulaires en 2D.

Les conditions aux limites peuvent être de type transmission (l’onde pénètre à l’intérieur du

corps). La configuration étudiée sont telle que l’objet se trouve placé dans l’espace infini et

illuminé par une onde plane, d’incidence et de fréquence variable. Ce corps diffracte un champ

acoustique que l’on mesure (ou simule numériquement) sur une partie ou la totalité d’une sur-

face qui l’entoure complètement.

Plusieurs stratégie de résolution de problème inverse existent et parmi aux la méthode qui pro-

pose une nouvelle forme d’approximation (ICBA) est choisit. Le caractère local et canonique de

la méthode ICBA modifie la démarche traditionnelle (la recherche du minimum d’une fonction

coût en résolvant d’un problème direct à chaque étape) des processus d’inversion.

25

La stratégie est extrêmes simple et elle consiste à résoudre une seule équation (nonlinéaire) à

une inconnue pour une direction donnée. Cette équation traduit la différence entre le champ

”mesure” et le champ difracté par un cylindre circulaire intercepteur (2D). La recherche se

ramène à celle des possibles rayons du corps canonique.

Remarquons que, lors de l’inversion, les traditionnelles résolutions du problème direct sont

alors contournées en employant des solutions explicites connues relatives à des configurations

canoniques équivalentes.

Conclusion de ce stage

Cette méthode simple d’inversion pose également quelque problème (le problème mal posé)

et on peut mettre en avant le problème de stabilité de solution (la stabilité de l’algorithme

d’inversion vis-à-vis des données (généralement issues de mesures expérimentales)).

Pour apporter un élément de réponse à la stabilité, nous avons introduit un bruit aléatoire

simulant, en quelque sorte, les erreurs de mesures dans les données du champ total numérique-

ment simulées.

Grâce notamment à une procédure de post-traitement (qui se substitue aux traditionnelles

méthodes de pénalisation) nous avons pu réduire l’importance de données bruitées sur la re-

construction qui en résulte.

Les différents exemples testés par cette algorithme, nous ont montré que les constructions

peuvent être assez précises même lorsque les formes des cibles sont éloignées des formes ca-

noniques (i.e., cylindre circulaire) associées au problème direct. Lorsque la différence entre la

solution canonique utilisée et la configuration réelle est grande, les reconstructions sont moins

précises mais apportent quand même de l’information très important, notamment sur les di-

mensions caractéristiques et la forme générale de la cible.

D’autres part, le post-traitement permet de sélectionner la “bonne solution” pour des données

ou non.

Perspective de stage

D’une façon générale, la précision de la reconstruction augmente avec la fréquence. On constate

nettement que les parties non-convexes des cibles sont nettement mieux reconstruites à haute

fréquence mais ce résonnement est valable lorsqu’on n’a pas commis une erreur.

C’est la raison pour laquelle, nous avons essayé de construire les objets avec une erreur donnée

afin d’étudier l’influence de la fréquence sur la construction de l’objets.

26

Cependant, ce gain de précision des se fait aux dépens d’une certaine “facilité” d’utilisation

des algorithmes (choix de contour initial, nécessité d’utiliser plus de termes dans les séries du

champ diffus, etc.).

Par ailleurs, dans le cadre d’améliorer la fonction coût multi fréquence, nous avons choisi η

= 1 dans la relation (III.9) pour trouver le meilleur minima. On peut également continuer

d’améliorer cette fonction, en choisissant différente η pour la base et l’haute fréquence. Ce

choix est difficile car il nous donne 2 possibilités suivantes :

1. Soit on choisit une η qui améliore la stabilité de la solution en base fréquence mais on

perd la précision de solution (le minima de la fonction coût est évasée en base fréquence)

2. Soit on choisit une η qui améliore la précision en haute fréquence (le minima de la fonction

coût est précis en haute fréquence) mais on perd la stabilité de la solution

Effectivement, le choix de η et fréquence sont les grandes perspective de ce stage.

27

Bibliographie

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impenetrable body of arbitrary shape. J.Sound Vibr., 194 :537–572, 1996.

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object by acoustic waves. Inverse Problems, 329 :61–66, 2001.

[3] T. Scotti. Localisation et reconstruction des caractéristiques géométriques et physiques d’un

objet à l’aide de mesures du champ acoustique diffusé. Université de la Mediterranée, 1997.

[4] Wirgin A. Scotti T. Shape reconstruction using diffracted waves and canonical solutions.

Inverse Probs., 11 :1097–1111, 1995.

[5] Wirgin A. Scotti T. Global optimisation of non-linear inverse scattering problems. In

ECCOMAS, 2008.

[6] Fokkema J. T. van den Berg P.M. The rayleigh hypothesis in the theory of diffraction by a

cylindrical obstacle. IEEE Trans.Anten.Prop., 27 :577–583, 1979.

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