6
CORRIGE DU BAC BLANC 2016 Séries technologiques Questions : 1. Les trois auteurs du corpus constatent l'inégalité entre les hommes et les femmes dans la société. Pensent-ils que cette inégalité est justifiée ? (4 points) La question laissait attendre une synthèse : il fallait rapprocher les textes de Laclos et de Gouges et mettre à part celui de de maistre Eléments de correction : Laclos et O. de Gouges s'opposent à l'idée que les femmes doivent être traitées différemment des hommes. Ils pensent tous deux que la femme est l'égale de l'homme. • Laclos, pour défendre sa thèse, affirme que les hommes ont petit à petit soumis les femmes à leurs désirs et volontés et que les femmes, par habitude, ont accepté ce statut inférieur. L 2-3 « les avantages [] que la société vous a ravis » l 5 « dégradées de plus en plus par une longue habitude de l'esclavage » • l'auteur utilise à plusieurs reprises le terme d' « esclave » pour désigner les femmes ( l 4,6,15 ) ; il choisit un champ lexical de la dégradation du statut des femmes : « tombées », « dégradées », « avilissants » et « pertes ». • Olympe de Gouges pour défendre sa thèse affirme que l'inégalité entre les hommes et les femmes n'est pas naturelle; elle a été mise en place par l'homme. Son argument principal repose sur l'idée qu'on ne trouve pas dans la nature d'exemple de cette inégalité entre les sexes. L 8-10 « cherche, fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef d'oeuvre immortel. » L 13 « un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles » pour désigner les femmes • l'auteur utilise aussi des expressions péjoratives pour caractériser l'homme : l11 énumération « Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré ». Quant à Joseph de Maistre, il se distingue nettement des 2 autres auteurs cités précédemment car lui estime que les femmes sont inférieures aux hommes. Pour développer cette thèse, il récuse d'abord l'idée d'égalité défendue par Voltaire; il traite ses propos de « sottises ». Il affirme également, pour prouver sa thèse, que tous les chefs d'oeuvre littéraires, artistiques et philosophiques (cités en exemples l 5-8 « l’Iliade, l’Enéide, la Jérusalem délivrée, Phèdre, Athalie, Rodogune, le Misanthrope, Tartuffe, Le Joueur, le Panthéon, l’église de Saint-Pierre, la Vénus de Médicis, l’Apollon du Belvédère, le Persée, le livre des Principes, le Discours sur l’histoire universelle, Télémaque ») ainsi que les inventions techniques et scientifiques ( l 9-10 « l’algèbre, ni les télescopes, ni les lunettes achromatiques, ni la pompe à feu, ni le métier à bas ») sont le fruit d'hommes exclusivement. Il refuse aux femmes l'accès aux sciences l 15-16 « Quant à la science, c’est une chose très dangereuse pour les femmes. ». Il attend des femmes qu'elles tiennent seulement le rôle de mère (l 10-14).

CORRIGE DU BAC BLANC 2016 Séries … · CORRIGE DU BAC BLANC 2016 Séries technologiques Questions : 1.Les trois auteurs du corpus constatent l'inégalité entre les hommes et les

Embed Size (px)

Citation preview

CORRIGE DU BAC BLANC 2016 Séries technologiques

Questions : 1. Les trois auteurs du corpus constatent l'inégalité entre les hommes et les femmes

dans la société. Pensent-ils que cette inégalité est justifiée ? (4 points)

La question laissait attendre une synthèse : il fallait rapprocher les textes de Laclos et de Gouges et mettre à part celui de de maistre Eléments de correction : Laclos et O. de Gouges s'opposent à l'idée que les femmes doivent être traitées différemment des hommes. Ils pensent tous deux que la femme est l'égale de l'homme. • Laclos, pour défendre sa thèse, affirme que les hommes ont petit à petit soumis les

femmes à leurs désirs et volontés et que les femmes, par habitude, ont accepté ce statut inférieur.

• L 2-3 « les avantages […] que la société vous a ravis » • l 5 « dégradées de plus en plus par une longue habitude de l'esclavage » • l'auteur utilise à plusieurs reprises le terme d' « esclave » pour désigner les femmes ( l

4,6,15 ) ; il choisit un champ lexical de la dégradation du statut des femmes : « tombées », « dégradées », « avilissants » et « pertes ».

• Olympe de Gouges pour défendre sa thèse affirme que l'inégalité entre les hommes et les femmes n'est pas naturelle; elle a été mise en place par l'homme. Son argument principal repose sur l'idée qu'on ne trouve pas dans la nature d'exemple de cette inégalité entre les sexes.

• L 8-10 « cherche, fouille et distingue, si tu le peux, les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef d'oeuvre immortel. »

• L 13 « un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles » pour désigner les femmes

• l'auteur utilise aussi des expressions péjoratives pour caractériser l'homme : l11 énumération « Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré ».

Quant à Joseph de Maistre, il se distingue nettement des 2 autres auteurs cités précédemment car lui estime que les femmes sont inférieures aux hommes. Pour développer cette thèse, il récuse d'abord l'idée d'égalité défendue par Voltaire; il traite ses propos de « sottises ».

Il affirme également, pour prouver sa thèse, que tous les chefs d'oeuvre littéraires, artistiques et philosophiques (cités en exemples l 5-8 « l’Iliade, l’Enéide, la Jérusalem délivrée, Phèdre, Athalie, Rodogune, le Misanthrope, Tartuffe, Le Joueur, le Panthéon, l’église de Saint-Pierre, la Vénus de Médicis, l’Apollon du Belvédère, le Persée, le livre des Principes, le Discours sur l’histoire universelle, Télémaque ») ainsi que les inventions techniques et scientifiques ( l 9-10 « l’algèbre, ni les télescopes, ni les lunettes achromatiques, ni la pompe à feu, ni le métier à bas ») sont le fruit d'hommes exclusivement. Il refuse aux femmes l'accès aux sciences l 15-16 « Quant à la science, c’est une chose très dangereuse pour les femmes. ». Il attend des femmes qu'elles tiennent seulement le rôle de mère (l 10-14).

2. A qui chacun des auteurs s'adresse-t-il, dans son texte ? Quels éléments des textes le montrent ? (2 points )

Ici, la réponse était différente pour chacun des textes (comme l’indiquait le mot « chacun », donc pas de synthèse attendue.

Eléments de correction : Les destinataires des auteurs sont : • Laclos s'adresse aux « femmes » ( l 1 ) • O. de Gouges s'adresse aux hommes l 1 « homme » • J. de Maistre s'adresse à sa fille qu'il tutoie dans un courrier privé. On trouve dans ces textes des marques des destinataires : • des pronoms personnels qui prennent en compte le destinataire du texte : « vous » (l

16 « à vous seules ») pour le texte de Laclos qui s'adresse aux femmes, « tu » pour O. de Gouges qui parle à l'homme en général (« homme, es-tu capable d'être juste ? ») et pour la fille de de Maistre (« tu me dis » l 1)

• des apostrophes pour les 2 premiers textes : « femmes » chez Laclos et « Homme » dans le texte de Gouges.

• Des impératifs qui enjoignent le destinataire : chez Laclos, « approchez », « apprenez » ; chez O. de Gouges, « observe », « parcours », « donne-moi » et des phrases affirmatives catégoriques chez de Maistre comme « Quant à la science, c’est une chose très dangereuse pour les femmes. »

• l'usage de questions rhétoriques qui doivent provoquer la réflexion du destinataire (Laclos 14-15, 15-16, Gouges 1,2,3 )

• l'usage d'une ponctuation expressive, dans les 2 premiers textes (interrogations + exclamation chez Laclos) qui tente de mobiliser l'attention de l'interlocuteur pour susciter son adhésion.

Il est à noter que tous ces procédés sont présents dans les premiers textes où les auteurs font preuve d'ouverture d'esprit et de modernité tandis que J. de Maistre sollicite peu sa fille et donne de façon péremptoire son avis. Cela semble conforme à son point de vue sur l'infériorité des femmes.

Commentaire du texte de Laclos – non rédigé : Introduction : Choderlos de Laclos (1741-1803) : connu pour son roman épistolaire Les Liaisons dangereuses, qui le fait passer pour un libertin. Mais c’est surtout un homme des Lumières, qui s’est engagé dans des causes de son époque. Cet extrait de Des femmes et de leur éducation date de 1783 et a été écrit dans le cadre d’un concours de rhétorique, en réponse à une question posée par l’académie de Châlons-sur-Marne. C’est un essai dans lequel l’auteur s’interroge sur les moyens de perfectionner l’éducation des femmes, dont la place dans la société interroge, dans le cadre des débats d’idées sur la liberté de chacun, hommes et femmes.

I- Le constat d’une inégalité entre les hommes et les femmes

a- Un portrait peu flatteur du sexe masculin qui a abusé de son autorité

* hypocrisie : périphrase « trompeuses promesses » * influence négative sur la femme : « auteurs de vos maux » * volonté de tenir les femmes dans l’infériorité : accumulation de phrases négatives (l. 12,13), parallélisme « ni la volonté, ni la puissance » * orgueil : « femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir » * autorité despotique : « règleront votre sort » ; « esclaves » ; « esclavage » è vision lucide et critique – notons bien que l’auteur est un homme – du sexe masculin

b- L’asservissement des femmes par le sexe masculin

* Antithèse dès l’ouverture du texte entre l’état naturel de la femme et l’état donné par la société, appuyée sur l’antithèse entre les verbes « donner » et « ravir » ; même antithèse entre « compagnes » et « esclaves » à par nature, la femme n’était pas inférieure : réf à la Genèse, « aide » de l’homme. * Évolution défavorable pour la femme : historique de la déchéance renforcé par l'économie de connecteurs temporels (l. 3-6), gradation descendante de participes : «nées », « tombées », « dégradées ». La femme qui par nature avait des droits en est désormais privée. * Laclos va plus loin en créant un parallélisme avec l’esclavage : « vous êtes devenues son esclave », « une longue habitude d'esclavage », « l'esclavage », « les hommes auteurs de vos maux ».

c- L’acceptation de leur sort par les femmes * Mais il reproche aussi aux femmes l’acceptation de leur situation, marquée par l’antithèse entre « état abject », terme dépréciatif très fort, et « vous y plaire » à connotation méliorative. * On a une critique de l’attitude des femmes : la comparaison « comme votre état naturel » fait d’une anomalie quelque chose de normal ; le verbe « préféré les vices » s’oppose aux « vertus ». Les femmes, selon Laclos, se sont accoutumées à l’état d’infériorité qui leur a été imposé par les hommes, voire s’y complaisent. * Deux attitudes sont proposées aux femmes, destinataires de ce texte, face à ce « tableau fidèlement tracé », métaphore de la condition de la femme. - l’indifférence, l’acceptation (« de sang-froid », « sans émotion ») : dans ce cas, preuve est faite que les femmes acceptent leur sort d’infériorité : cf parallélisme + antithèse entre « vices » et « mœurs ». Du coup les femmes rentrent dans le rôle que les hommes leur ont attribué, rôle lié à la « futilité » (l. 8), reproche souvent adressé aux femmes par les hommes. - la prise de conscience, marquée par l’accumulation, l’anaphore de « si » et une accumulation de propositions (l. 10-13). Les sentiments et attitudes décrits ont tous trait à la révolte dont on retrouve le champ lexical : « rougissez », « honte », « colère », « larmes d’indignation ». La phrase, longue et complexe, illustre la manière dont l’auteur s’enflamme pour soutenir son idée. [N.B : cette idée peut tenir lieu de transition ou se trouver dans le II, a]

II- Un appel à la révolte a- Un discours polémique pour piquer l’amour-propre des femmes

* Par la position de cette seconde alternative, par la longueur de la phrase, on comprend que c’est évidemment celle que l’auteur conseille. Il insiste sur le fait que le sort des femmes est entre leurs mains, qu’elles ont un rôle à jouer et ne doivent pas attendre qu’on leur donne des droits pour le jouer. * apostrophe qui ouvre le texte « ô femmes » : interpellation directe * temps verbal dominant de l’impératif traduisant sa volonté d’agit sur le destinataire : « approchez », « venez » (2 fois), « n’attendez ». * Le pronom personnel de 2e pers : « vous », lui permet d’établir une relation directe avec son auditoire. Il isole le sexe féminin comme étant le seul concerné et le seul à même de répondre à l’inégalité constatée, en alternance avec le « je » qui se présente comme le conseiller, celui qui met en évidence le dysfonctionnement de la société. * Notons que le « nous » n’est jamais employé, et que Laclos désigne les hommes – du même sexe que lui – par le pronom « ils » ce qui montre la distance qu’il prend, il s’en désolidarise car il n’en partage pas les valeurs. * Usage répété de phrases interrogatives, toujours pour solliciter le destinataire. Question rhétorique (l. 14-15) insistant sur le rôle négatif des hommes vis-à-vis de la condition féminine ; questions proposant la thèse adverse (l. 15, 16) pour mieux la réfuter et donc mieux convaincre. * Colère de l’auteur transparaissant dans les sonorités employées : notamment allitération en –v (l. 3 à 7) è Art oratoire percutant, visée argumentative très claire

b- Un discours féministe – ou une incitation à l’insoumission * Les femmes sont les destinataires de ce texte qui les concerne : pas d’intermédiaire, l’auteur les croit à même d’en tirer profit et les met par là sur un pied d’égalité avec les hommes – démarche rare à l’époque où elles étaient considérées comme intellectuellement inférieures. * La deuxième partie du texte explique ce que les femmes peuvent faire pour récupérer leurs droits et leur dignité. Il insiste sur l’urgence, la nécessité d’agit vite : « n’attendez point » (l. 12). Insiste aussi sur le fait qu’une telle action n’incombe qu’aux femmes : « vous seules ». * Laclos appelle à une « révolution » (terme répété à la l. 15) non au sens politique mais dans les esprits, dans les consciences encore fermées à l’idée de liberté, libération ? de la femme. * Rappel de l’objectif des Lumières : rendre chacun capable de formuler ses idées, d’avoir une autonomie intellectuelle, sociale, politique, morale et religieuse. Il s’agit donc d’idées visant à la Libération de l’Homme au sens du genre humain. * Enfin, le texte se clôt sur la question initialement posée, mise en valeur par l’italique. Cette conquête de leur liberté par les femmes est la condition de base au perfectionnement de leur éducation. Tant qu’elles se cantonneront au rôle d’infériorité que les hommes leur ont dévolu, elles ne pourront progresser en pensant par elles-mêmes, ni gagner en autonomie.

Conclusion : Le seul remède pour guérir les femmes de cet état de soumission et les mener vers une éducation plus pointue est donc une révolution dans leurs esprits et dans leurs mœurs. Cet extrait, manifestant la grande aisance rhétorique de son auteur, est révélateur le l'esprit des Lumières. Il s'agit de combattre les idées établies et d'opérer une véritable révolution afin de libérer la femme, réduite par l'homme à l'état d'esclavage, de façon à ce que le genre humain dans son ensemble, hommes et femmes, ait la même liberté de penser et d'agir.

Eléments de corrigé pour la dissertation Analyse du sujet : « Les oeuvres littéraires et artistiques doivent-elles, selon vous, chercher à modifier les opinions de leurs destinataires ? » « œuvres littéraires et artistiques » : le sujet ne porte pas sur un genre précis, les exemples peuvent donc être empruntés non seulement à tous les genres littéraires, mais aussi aux autres formes d’art (peinture, cinéma, musique…) « doivent-elles chercher à » : le sujet demande de s’interroger sur les buts des œuvres d’art, sur les effets qu’elles cherchent à produire sur le lecteur (éventuellement sur leurs rôles, leurs fonctions) « modifier les opinions de leurs destinataires » : il s’agit d’un but poursuivi par les oeuvres engagées, il faudra donc expliciter dans une première partie en quoi consiste ce but, mais il faudra ensuite réfléchir à d’autres buts (et pas seulement se restreindre à l’idée que l’art ne cherche pas à modifier les opinions) Plan proposé : Thèse A : les œuvres littéraires et artistiques peuvent chercher/cherchent souvent à modifier les opinions de leurs destinataires Plusieurs possibilités pour organiser les arguments dans cette partie 1ère possibilité :

1. Elles cherchent à modifier les opinions de manière directe : dans les essais, les articles, les lettres, la poésie, les préfaces… Ex : Montaigne : Les Essais ; Voltaire: Dictionnaire philosophique portatif ; Zola : « J’accuse » ; Giono « Refus d’obéissance » ; Desnos « Ce cœur qui haïssait la guerre… » ; cinéma documentaire ; textes du corpus…

2. Elles peuvent aussi le faire de façon détournée, par le biais d’un récit, par la voix d’un personnage :… Ex : fables ; théâtre (Molière ; Marivaux ; Beaumarchais) ; peinture (Guernica) ; contes philosophiques (Zadig ou Candide de Voltaire) ; films de fiction (Les sentiers de la gloire, Kubrick ; cinéma d’anticipation)…

2ème possibilité :

1. Elles cherchent à modifier les opinions en s’adressant à la raison du lecteur (en cherchant à convaincre) : préface du Dernier jour d’un condamné

2. Elles peuvent aussi le faire en s’adressant aux sentiments du lecteur (en

cherchant à persuader) : Le Dernier jour d’un condamné ; « Melancholia »…

(D’autres possibilités encore en explorant les différentes façons d’argumenter)

Thèse B : mais les œuvres d’art peuvent viser d’autres buts, chercher à produire d’autres effets sur le destinataires

1. provoquer des émotions, partager des sentiments douloureux, faire rire, faire peur Ex : tragédie, poésie lyrique (Lamartine, Musset, Apollinaire…) ; comédie (théâtre ou cinéma) ; nouvelles fantastiques, musique romantique…

2. apporter de l’évasion, du dépaysement, une ouverture sur l’imaginaire, par la fiction, le merveilleux Ex : récits de voyages ; poésie (Invitation au voyage) ; contes de fées ; romans et cinéma de fantasy…

3. apporter de la beauté (= visée esthétique), embellir le quotidien, transcrire le regard de l’artiste ou même transformer la laideur en beauté… Ex : poésie (Calligrammes, textes de Ponge, Prévert…) ; peinture (impressionnisme…) ; musique …

Eléments de corrigé pour le devoir d’invention Sujet : A l’occasion d’une commémoration de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, on vous demande de prononcer un discours dans lequel vous argumenterez en faveur de l’égalité entre hommes et femmes, dans le monde d’aujourd’hui. Eléments de correction : Les consignes de ce sujet étaient explicites, on attendait donc :

- « un discours » : le devoir devait présenter les caractéristiques d’un discours oral prononcé en public : niveau de langue soutenu, formule d’adresse au destinataire, procédés pour prendre à témoin et faire réagir le destinataire (questions rhétoriques, impératifs, 2ème pers du pluriel…)

- « à l’occasion d’une commémoration » : cette circonstance devait être mentionnée au début du discours (ex : « Chers concitoyens, nous sommes aujourd’hui réunis pour commémorer un texte visionnaire, écrit par une femme audacieuse qui annonçait des siècles de luttes et de revendication des femmes pour accéder à des droits qui aujourd’hui encore, ne sont pas reconnus dans le monde entier. Ce texte, c’est La Déclaration… »)

- le texte devait développer une argumentation organisée (penser aux paragraphes) comportant « au moins trois arguments » et des « exemples précis ». Ces arguments et exemples pouvaient porter sur l’égalité hommes/femmes dans différents domaines : le monde du travail (métiers, salaires…), les tâches domestiques, l’accès à l’éducation aux loisirs, les droits fondamentaux dans certains pays étrangers…

Et bien sûr tous ces devoirs doivent être rédigés dans un français correct : il faut relire attentivement votre copie !