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Séquences

Coups d’oeil

Animer ailleursNuméro 259, mars–avril 2009

URI : id.erudit.org/iderudit/44938ac

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Éditeur(s)

La revue Séquences Inc.

ISSN 0037-2412 (imprimé)

1923-5100 (numérique)

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Citer cet article

(2009). Coups d’oeil. Séquences, (259), 59–62.

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Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 2009

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COUPS D'ŒIL I LES FILMS

La Batail le de Rabaska

La sensibilisation du public aux changements climatiques à l'échelle de la planète, l'intérêt pour les changements de mode de vie nécessaires pour répondre à ces

dangers et l'effet régional de l'implantation de certaines industries constituent des éléments de réflexion que suscite ce nouveau film des réalisateurs Isacsson et Duckworth, déjà reconnus mondialement pour leurs travaux sur la syndicalisation ou sur le mouvement pacifiste. Cette chronique du débat entourant la construction d'un port méthanier face à ce joyau patrimonial et agricole, dont le message est souligné par les paroles du « Tour de l'île » de Félix Leclerc, nous fait partager les joies, les difficultés et les peines de citoyens qui, bousculés dans leur vie quotidienne, luttent pour compren­dre pourquoi on veut établir une industrie énergivore dans leur comté. Employant aussi des extraits de journaux télévisés et quelques interventions du principal porte-parole des promoteurs du projet, les réalisateurs dressent un tableau émouvant du travail de participation civique que peuvent susciter ces enjeux planétaires et régionaux. La situation dans ce cas précis continue d'ailleurs à évoluer.

Luc CHAPUT

• Canada [Québec] 2008 , 78 minutes — Réal.: Magnus Isacsson, Martin Duckworth — Scén.: Magnus Isacsson, Martin Duckworth — Avec: Yves Saint-Laurent, Glenn Kelly, Guy Bélanger, Jean Garon, Thomas Mulcair, Daniel Breton, Dominique Chabot, Yves Lambert — Dist.: ONF.

Chandni Chowk to China

Produit par la Warner, se classant parmi les plus importants studios de production hollywoodiens, ce mélange de cinéma hollywoodien et de film d'action asiatique

ne se prend pas au sérieux, accumulant un mélange de genres et de cultures aussi exaspérant que rarement drolatique. Les intervenants asiatiques ont l'air perdu, se laissant guider par un chef d'orchestre indien plus préoccupé par le côté hollywoodien de l'entreprise que par ses correspondances extérieures. La grande vedette, c'est Akshay Kumar, remarqué dans de nombreux films indiens grand public, ici dans un (presque) double rôle où malgré tout il unit avec bonheur diverses couleurs de son registre. De simplet au service d'un patron qui l'a élevé comme un fils, il se transforme en défenseur des opprimés comme par magie. Les scènes de combat sont assez réussies, mais l'humour fade et balourd ne parvient pas à nous faire sourire. Restent plus de deux heures de spectacle bon enfant, puéril et susceptible de plaire aux inconditionnels des mélanges bizarroïdes. Parions que ni la Warner ni les associés chinois ne récidiveront de sitôt.

ÉLIE CASTIEL

• États-Unis/ Inde 2009, 154 minutes — Réal.: Nikhil Advani — Scén.: Rajat Arora — Int.: Akshay Kumar, Deepika Padukore, Mithun Chakraborty, Ranvir Shorey, Chia Hiu Liu, Roger Yuan — Dist: Warner.

The Day the Earth Stood Stil l

R emake du film-culte de 1951, The Day the Earth Stood Still a bien sûr été revu au goût du jour. De l'ambiance de la guerre froide et du message antinucléaire, on

est passé à la peur du terrorisme et au discours écologique. Cela dit, il faut bien avouer que certaines constantes sont inévitables, peu importe les ères et les contextes. Ainsi, les militaires américains semblent toujours aussi obtus et n'ont visiblement jamais vu le moindre film catastrophe hollywoodien tant la bêtise de leurs réactions souligne invariablement leur manque d'inspiration. Pourtant, si les surprises n'abondent pas et s'il est vrai que le jeu de Keanu Reeves manque de souplesse et surtout d'humour (bien qu'il soit difficile d'imaginer le personnage de Klaatu autrement que sérieux comme un pape), The Day the Earth Stood Still mouture 2008 se laisse somme toute regarder. L'intrigue file, Gort le robot impressionne (surtout sur un écran IMAX) et, curieusement, les rapports entre la scientifique (Jennifer Connelly), son fils adoptif troublé (Jaden Smith) et le fameux Klaatu touchent.

CLAIRE VALADE

• LE JOUR OÙ LA TERRE S'ARRÊTA — États-Unis 2008, 103 minutes — Réal. : Scott Derrickson — Scén. : David Scarpa, d'après le scénario original d'Edmund H. North — Int.: Keanu Reeves, Jennifer Connelly, Jaden Smith, Kathy Bates, Jon Hamm, John Cleese — Dist.: Fox.

SÉQUENCES 2 5 9 > MARS AVRIL 2009

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LES FILMS I COUPS D'ŒIL

Fados

Poursuivant sa quête de la mémoire musicale, Carlos Saura signe ici un film atypique où la grâce, la sensualité et, avant tout, la remise en question de la dynamique

filmique spatiotemporelle entretiennent des rapports étranges avec le spectateur. Cinéaste de la séduction du regard, Saura propose aussi un voyage musical pédagogique, assujettissant le plan à plus qu'à un simple exercice d'enregistrement. La caméra bouge, trafique allègrement l'espace et s'en donne à cœur joie dans un ballet de formes et d'architectures qui transcende l'idée même du plan. Pas de commentaires, mais des voix qui s'imposent et chantent la joie, la douleur, la souffrance de la séparation, les délices des retrouvailles, la terre, la patrie et l'humanité. Et pourquoi le fado? Sans doute parce qu'il partage avec le flamenco, déjà abordé par le même cinéaste, les origines culturelles d'une péninsule ibérique où chrétienté, islam et judaïsme se confondent dans un tourbillon musical qui se perd dans la nuit des temps. Et pour le spectateur, autant le néophyte que le connaisseur, il y a la grande sensation de voir la majestueuse Cesâria Évora sur grand écran.

É L I E C A S T I E L

• Portugal / Espagne 2007, 90 minutes — Réal.: Carlos Saura — Scén.: Carlos Saura, Ivan Dias — Avec: Chico Buarque de Hollanda, Camané, Carlos do Carmo, Lila Downs, Cesâria Évora, Toni Garrido — Dist.: K-Films Amérique.

Ghajini

L ibrement inspiré du film Memento de Christopher Nolan, ce film produit par l'industrie de Bollywood est en fait un remake d'un autre film indien tourné dans

une autre région. À nouveau réalisé par A. R. Murugadoss, ce thril ler mélodramatique et poussif à souhait met en vedette cette fois-ci la superstar Aamir Khan (Lagaan. Rang De Basanti). Scindé en deux parties, le scénario mêle de façon pas toujours convaincante deux intrigues de front. On assiste à la fois à un thril ler violent qu'à une historiette d'amour vaguement humoristique et mélodramatique à souhait. On se demande ce qui a motivé Aamir Khan à accepter un rôle aussi musclé que celui-ci. Son jeu manque de nuance et est à l'image de celui du reste de la distribution comme la prestation très appuyée de Pradeep Rawat dans le rôle du vilain de service. Bien qu'il manque d'originalité et soit inégal, Ghaj in i demeure un film divertissant et amusant. La musique de l'excellent compositeur A.R. Rahman (Slumdog Mi l l iona i re) est superbe et certaines scènes sont très réussies. C'est un film à voir à la rigueur...ne serait-ce que pour le côté outrancier et culotté de l'entreprise.

P A S C A L G R E N I E R

• Inde 2008, 183 minutes - Réal.: A.R. Murugadoss Khan, Riyaz Khan, Pradeep Rawat, Tinnu Anand, Asin -

- Scén.: A.R. Murugadoss Dist.: Sana / Studio 18.

Int.: Aamir Khan, Jia

Luck by Chance

A mesure que Mumbai s'occidentalise et se transforme en une grande force économique mondiale, l'industrie du cinéma hollywoodien emboîte le pas en

proposant des récits à connotation universelle. Suivant le modèle de Fashion (n" 258, p. 59), la jeune cinéaste Zoya Akhtar s'en prend ici au milieu du cinéma. Des centaines de jeunes gens auditionnent quotidiennement pour obtenir le rôle qui pourrait leur garantir une carrière locale fulgurante, mais la très grande majorité n'y réussit pas. Alors que la réalisatrice arrive avec doigté à montrer le rêve hollywoodien dans toutes ses formes (angoisses, réussites, mensonges, trahisons, attentes, choc des générations), elle y insère un épisode amoureux inutile qu'une finale peu commune dans le cinéma indien vient heureusement alléger. Mais avec Luck by Chance, nous pouvons affirmer que le cinéma grand public indien rejoint quelques autres productions du genre formant ce que l'on pourrait appeler la nouvelle mouvance hollywoodienne. Elle s'inspire des codes occidentaux tout en conservant une identité propre en proposant comme sauf-conduit la pérennité de l'identité nationale, sans oublier, bien entendu, les inséparables et incontournables épisodes chantés et dansés.

É L I E C A S T I E L

• Inde 2008, 156 minutes — Réal. : Zoya Akhtar — Scén.: Zoya Akhtar, Javed Akhtar — Int. : Farhan Akhtar, Juhi Chawla, Dimple Kapadia, Rishi Kapoor, Hritikh Roshan — Dist.: Sana / Big Films

SÉQUENCES 2 5 9 >• MARS-AVRIL 2009

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COUPS D'ŒIL I LES FILMS I

My Bloody Valentine 3-D

R emake librement inspiré de son modèle original, My Bloody Valentine 3-D est davantage une morne adaptation d'un petit classique de la vague des slashers,

un genre popularisé au début des années 80. Réalisé par l'ex-monteur de tous les films de Wes Craven depuis New Nightmare — un tâcheron de première à qui l'on doit, entre autres daubes, le minable Dracula 2000 et ses deux suites tout aussi risibles —, ce film ne remplit pas ses promesses. À part un début prometteur, le film accumule sans vergogne les clichés du genre et s'avère vite ennuyant. De plus, la révélation finale est une véritable ânerie et le spectateur ne peut que se sentir floué par cette énorme tromperie. Reste l'utilisation du procédé en trois dimensions qui, à part trois ou quatre effets assez réussis, devient vite lassant. Ceci demeure une autre belle initiative de producteurs pour hameçonner le spectateur dans le but de se remplir les poches. Mieux vaut revoir la version originale, qui est désormais disponible sous format numérique, pour la première fois en version non censurée.

PASCAL GRENIER

• MEURTRES À LA ST-VALENTIN 3-D — États-Unis 2009, 101 minutes — Réal. : Patrick Lussier — Scén. : Todd Farmer & Zane Smith, d'après le scénario original de John Beaird — Int.: Jensen Ackles, Jamie King, Kerr Smith, Edi Gathegi, Kevin Tighe, Tom Atkins — Dist.: Equinoxe.

Seven Pounds

Un employé du ministère fédéral américain du revenu profite de sa position pour s'immiscer dans la vie personnelle de certaines personnes sur lesquelles il

enquête. Ce point de départ aurait pu donner un film de paranoïa comme le récent Lakeview Terrace mais cela devient rapidement un mélodrame sur la compassion hyper dirigée. La construction en flash-back assez mal maîtrisée par le scénariste et le réalisateur nous dévoile que le personnage, joué avec abnégation par Will Smith, a usurpé l'identité de son frère Ben et qu'il est en réalité un brillant scientifique millionnaire dont la vie a été dévastée par la mort subite de son épouse. Woody Harrelson apparaît inconfortable dans le rôle d'un musicien aveugle. Seule Rosario Dawson réussit à rendre crédible son Emily avec qui Tim aurait pu avoir une relation. Le titre du film fait peut-être référence à la livre de chair du Marchand de Venise de Shakespeare puisque le démiurge qu'interprète Smith a jeté son dévolu sur sept vies à sauver.

Luc CHAPUT

• SEPT VIES — États-Unis 2008, 123 minutes — Réal.: Gabriele Muccino — Scén.: Grant Nieporte — Int.: Will Smith, Rosario Dawson, Michael Ealy, Barry Pepper, Elpidia Carrillo, Woody Harrelson, Robinne Lee — Dist.: Columbia.

South of the Moon

L e premier long métrage d'Antonio Divertis est malheureusement très mal servi par une trame musicale envahissante qui ne fait que répéter ce que les images

essaient de nous livrer comme émotion. Il y a pourtant dans ce scénario sur la puberté d'un jeune fils adoptif des bulles de magie qui, mises en scène avec plus d'audace, auraient pu donner un film à la Léolo. Plutôt que de prendre la piste de la direction artistique soignée du cinéma québécois des dernières années, Divertis tend plus vers la cinématographie des Movie of the week et perd par le fait même toute l'effervescence que le cinéma peut apporter. Pourtant, les jeux de Jake McLeod, dans le rôle du fils, et de John Ralston, qui incarne l'oncle Matt, auraient pu passer la rampe. Il aurait toutefois fallu une réalisation mieux maîtrisée, qui fait confiance aux silences, plus de rigueur de l'équipe artistique et un montage qui respecte l'intelligence du spectateur. Souhaitons que, pour son prochain film, Divertis s'imbibe plus de cinéma et moins de musique.

ÉLÈNE DALLAIRE

• Canada 2008, 108 minutes — Réal.: Antonio Divertis — Scén. : Stephen Ryder et Antonio Divertis — Int.: John Ralston, Jake McLeod, Daniel Richard Giverin, Larry Day, Jayne Heitmeyer — Dist.: Stargaze.

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m LES FILMS I COUPS D'ŒIL

The Spirit

Cette adaptation de bande dessinée manque de cohésion. Miller a voulu donner un style film noir des années 50, mais tombe dans le cabotinage visuel avec des plans à

la manga ou des décors psychédéliques. Les nombreux clichés du scénario se prêtaient pourtant bien à un hommage aux images enfumées, mystérieuses et sombres des films de détective. On y trouve le justicier masqué, le méchant, la jolie fille marquée par la mort de son père, la fidèle femme médecin amoureuse du héros contre le gré de son père inspecteur sans oublier la sexy jeune assistante du méchant. Malheureusement, malgré le professionnalisme de la distribution, on se laisse déconcentrer à noter les pseudos des nombreux clones joués par Louis Lombardi pour se faire croire qu'il y a une deuxième couche à l'histoire. Aucun sous-texte dans le «non-vu». Après le succès de Sin City (2005), Miller, le touche-à-tout, laisse avec cette réalisation simpliste un opus qui se rapproche plus du vide esthétisant du Dick Tracy de Warren Beatty ( 1990) que d'une œuvre qui ferait école.

É L È N E D A L L A I R E

• LE SPIRIT — États-Unis 2008, 102 minutes — Réal.: Frank Miller — Scén.: Frank Miller, d'après les BD de Will Eisner — Int.: Gabriel Match, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, Eva Mendes, Dan Loria, Louis Lombardi — Dist: Seville.

Taken

Ecrit par Luc Besson, avec son fidèle collaborateur Robert Mark Kamen, et réalisé par un de ses poulains, Pierre Morel (Banlieue 13), ce thriller convenu est étonnamment

efficace. Après avoir créé le personnage d'un nettoyeur (personnifié par Jean Reno dans Niki ta et Leon) et celui du transporteur (la trilogie avec Jason Statham dans le rôle-titre), Besson introduit celui du preventor, qui est incarné avec panache par le Britannique Liam Neeson, très à l'aise dans un registre autant physique que dramatique. Pour une rare fois, Besson s'adresse ici à un public plus âgé que des adolescents en manque de sensations fortes. Bien sûr, l'idée de départ est simple et le scénario convenu se révèle sans réelles surprises. Par contre, l'exécution est habile et la violence est présentée de façon sèche, brutale, sans concessions, mais jamais complaisante ou gratuite. On pardonnera facilement les quelques invraisemblances de cette intrigue menée à vive allure.

P A S C A L G R E N I E R

• L'ENLÈVEMENT — France 2008, 94 minutes — Réal.: Pierre Morel — Scén.: Luc Besson, Robert Mark Kamen — Int.: Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen, Xander Barkeley, Katie Cassidy, Olivier Rabourdin — Dist.: Fox.

Underworld: Rise of the Lycans

Depuis le début des années 90, Patrick Tatopoulos s'est beaucoup impliqué derrière la caméra, et ce, tant dans les coulisses du décor qu'au département d'effets spéciaux.

Nous nous attendions donc, très sobrement, à voir le fruit de son labeur se manifester dans ce premier long-métrage. Malheureusement, il n'en est pas ainsi, Underwor ld : Rise o f the Lycans s'avère décevant, voire frustrant. Le film effectue un retour dans le passé, à une époque où Selene, héroïne des deux œuvres précédentes, n'a pas sa place. C'est plutôt autour de l'amour impossible entre la fille du cruel Viktor et Lucian que l'histoire chétive se construit. Or, le film n'apporte que très peu de profondeur à la série. Toujours à l'esthétique très obscure, gothique et fortement contrastée, le tout, agrémenté d'un montage serré bourré d'effets spéciaux médiocres, ce troisième opus de la série Underwor ld se noie définitivement dans sa propre pénombre. La seule place où il est possible de déceler l'ombre d'un intérêt, c'est dans la prestation des acteurs qui, à elle seule, ne vaut évidemment pas le détour.©

M A X I M E B E L L E Y

• MONDE INFERNAL: LA RÉVOLTE DES LYCANS — États-Unis 2009, 92 minutes — Réal.: Patrick Tatopoulos — Scén.: Danny McBride, Dirk Blackman, Howard McCain, Len Wiseman — Int.: Michael Sheen, Bill Nighy, Rhona Mitra — Dist.: Columbia.

SÉQUENCES 2 5 9 > MARS - AVRIL 2009