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Ronéo 1 – UE6 - Cours 1 Page 1 sur 18
UE6 – Tissu Sanguin
Pr. Lydie Da Costa
Vendredi 27 septembre 2019 | 10h30-12h
Ronéotypeur : Léo TRAN
Ronéoficheur : Mathis BODIN
COURS 1 : L’HÉMATOPOÏÈSE ET SA
RÉGULATION (Version relue par la prof)
Organisation de l’UE : Cours magistraux + 5 ED (présence obligatoire / pas de changement de groupes)
Il y aura 2 sessions de contrôles continus de 30 QCM en salle informatique. La 1ère portera sur les 3 premiers ED
et tous les cours magistraux (sauf l’hémostase). La 2ème session portera sur les 2 dernières séances et tous les cours magistraux.
Compte comme 20% de la note.
—> Apprendre les normes données en début d’ED (et non celles du CM !)
Biblio : Abrégés d’Hématologie : Société Française d’Hématologie (SFH), Masson, 2011. G. Sebahoun, Arnette 2005.
Séance 1 à 3 pour approfondir : http://www.2bib.ch/hemato/hemato-fra.pdf.
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PLAN
I. Introduction : lien entre les cellules du sang et la moelle a. Les cellules du sang et leur fonction
b. Durée de vie et nombre
c. L’hématopoïèse
II. Ontogenèse
III. Les différents compartiments médullaires a. Les cellules souches hématopoïétiques (CSH)
b. Les progéniteurs
c. Les précurseurs médullaires
IV. Les différentes lignées hématopoïétiques a. L’érythropoïèse
b. La mégacaryopoïèse
c. Les lignées granuleuse et monocytaire
d. La lymphopoïèse
V. Régulation de l’hématopoïèse a. Le stroma
b. Le rôle du stroma dans la régulation de l’hématopoïèse
c. Cytokines ou facteurs de croissance
VI. Exploration de l’hématopoïèse (ex de moelle normale et
pathologique)
a. Le myélogramme et la Biopsie Ostéo-médullaire
b. La moelle normale
c. Les cytopénies
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I. Introduction : lien entre les cellules du sang et la moelle osseuse
a. Les cellules du sang et leur fonction
Leucocytes (Globules blancs) : ne restent pas longtemps dans le sang circulant, ils vont être attirés vers le foyer
infectieux par des facteurs chimioattractants pour effectuer leur rôle de bactéricidie (en général) pour neutraliser
l’agent infectieux, pathogène.
Polynucléaires Neutrophiles : interviennent dans les défenses de l’organisme contre les bactéries.
Polynucléaires Eosinophiles : défense de l’organisme contre les parasites, allergies.
Polynucléaires Basophiles : inflammation et allergie.
Monocytes : restent peu de temps dans le sang circulant, se déplacent vers le foyer infectieux et deviennent des
macrophages.
Lymphocyte : interviennent également dans la défense de l’organisme mais plutôt contre les agents viraux :
Natural Killer (NK) et T : immunité cellulaire
B : immunité humorale
Plaquettes : cellules anucléées qui interviennent dans la coagulation (Hémostase primaire pour être plus précis).
Erythrocytes (ou hématies ou globules rouges) : cellules anucléées : maintiennent fonctionnelle l’hémoglobine
pour véhiculer l’oxygène à tous les tissus.
b. Durée de vie et nombre
ATTENTION SEULES LES VALEURS PROVENANT DES EDS SONT A APPRENDRE !!!
Leucocytes
Plaquettes
150-450.109/L
Erythrocytes
4-6.1012/L
Polynucléaires
Monocytes 0.1-1.109/L
Lymphocytes 1-4.109/L
Neutrophiles 1,7-7.109/L
6-8h (Sang)
<3j (Tissus)
Attirés par le
foyer infectieux
2j (Sang)
Deviennent
macrophages dans
les tissus
Hétérogènes
Peut vivre des années
8-10 jours 120 jours
Eosinophiles
0,05-
0,5.109/L
8-12h (Sang)
<10j (Tissus)
Basophiles
<0,1.109/L
Inconnue
Ces durées de vie (notamment des GR) sont importantes car elles indiquent le délai moyen d’étude des cellules
sanguines après une transfusion (il faudrait attendre 120 jours après une transfusion pour pouvoir re étudier les
vrais GR d’une patiente anémique qui aura été transfusée par exemple).
Attention, lors des examens l’oubli de l’unité sur la numération des cellules est pénalisable !
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c. L’hématopoïèse :
Les cellules du sang sont différentes par leurs morphologies, leurs fonctions, leurs durées de vie, leurs durées de
séjours vasculaires, leurs quantités ainsi que leur répartition. Toutefois, un mécanisme physiologique doit permettre de produire cet ensemble bien défini et cette grande
diversité. Ce mécanisme, appelé l’hématopoïèse, implique donc:
un aspect quantitatif : une capacité de prolifération et de renouvellement
un aspect qualitatif (ici de différenciation) : une capacité de diversification
un aspect relatif à l’équilibre et l’homéostasie : une capacité de régulation L’hématopoïèse se définit ainsi comme « l’ensemble des mécanismes qui assurent la production constante et
régulée des différentes cellules sanguines »
Cette production est régulée notamment par des facteurs de croissance (présent au niveau de la niche
hématopoïétique ou microenvironnement).
Les cellules souches hématopoïétiques (CSH) sont capables de générer la totalité des éléments du sang.
II/ Ontogenèse
L’ontogenèse est l’étude de la croissance et le développement d’un individu (ou d’un tissu) depuis la
fécondation de l’œuf jusqu’à l’âge adulte.
Celle-ci se découpe en deux phases distinctes, deux vagues successives de production de CSH :
L’hématopoïèse primitive a lieu dans le sac Vitellin qui est un site extra-embryonnaire. Les CSH vont y être produite jusqu’à J8.
L’hématopoïèse définitive a lieu dans l’AGM, site intra-embryonnaire, qui va prendre le relais dans la production de CSH. Cette production de CSH va ensuite coloniser l’ensemble des organes hématopoïétiques
(foie, rate, thymus).
AGM= Aorte-gonado-mesonephros (aorte, ébauches des crêtes génitales et ébauche du rein) Le placenta est également capable de produire des CSH embryonnaires.
A partir du 5ème mois, la moelle osseuse va commencer à produire des CSH, puis dès le 6ème mois elle sera
l’unique lieu de production des CSH.
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III/ Les différents compartiments médullaires
Il existe 4 compartiments :
Les cellules souches hématopoïétiques (CSH)
o Ces cellules ont la particularité de pouvoir s’autorenouveler et sont multipotentes.
Attention il ne faut pas confondre la multipotence et la pluri/totipotence.
La multipotence se caractérise par l’aptitude de se différencier en plusieurs lignées
cellulaires et à renouveler toutes les cellules d’un même tissu.
Les progéniteurs
o Ces cellules sont engagées dans un lignage cellulaire, elles ont perdu leur capacité
d’autorenouvellement à l’identique et leur multipotence (sauf pour le MPP, le progéniteur
multipotent, le plus immature).
Les précurseurs
o Elles ont une capacité de prolifération qui est moindre, elles se divisent et maturent.
o Ce sont des cellules visibles au microscope (on les compte quand on fait un myélogramme)
o Pour être précurseurs, les cellules médullaires doivent être reconnaissables morphologiquement au
microscope
Les cellules matures
o Ce sont les cellules fonctionnelles qui passent dans le sang.
Il n’y a pas de compartimentation de la moelle, toutes ces cellules sont mélangées ensemble.
a. Les cellules souches hématopoïétiques (CSH)
Caractéristiques des CSH
o Cellules peu nombreuses (0.01-0.1% des cellules de la moelle) o Cellules indifférenciées o Absence de marqueur spécifique o Non reconnaissables morphologiquement o En majorité quiescentes (G0) o Engagement dans une voie de différenciation par division asymétrique o Deux propriétés les définissent : l’autorenouvellement et la multipotence
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Mise en évidence : Expérience de greffe de moelle d’un donneur syngénique à des souris irradiées (Till et Mc
Culloch 1961).
On a irradié des souris, anéantissant leur moelle osseuse. Sans traitement, ces souris décédaient. Cependant, la
greffe de moelle d’une autre souris (syngénique) a permis de mettre en évidence la présence (après 8jours) d’une
colonie de CSH dans la rate de l’animal. Cette découverte illustre la présence d’une cellule souche qui a pu
reconstituer toutes les cellules hématopoïétiques du rat irradié.
Autre cas : La Leucémie Myéloïde Chronique (LMC) :
Il s’agit d’un accident génétique acquis avec translocation équilibrée entre les chromosomes 9 et 22.
Cette anomalie génétique va être retrouvée chez toutes les cellules hématopoïétiques. Cette maladie a donc été
transmise par une cellule souche multipotente mutée.
Les CSH sont situés dans le environnement médullaire mais présentent une circulation transitoire dans le sang,
on peut donc isoler des CSH dans le sang périphérique (en faible quantité).
Les cellules souches hématopoïétiques ne possèdent pas de marqueurs de
surfaces propres ce qui se traduit par la notation Lin-1. Le marqueur CD34
est un marqueur de cellules souches mais qui n’est pas propres aux CSH (il est inutile de retenir les autres marqueurs). On distingue deux types de CSH :
Les LT-HSC (Long Term Hematopoietic Stem Cells)
o « vraie » cellule souche qui se reproduit à l’identique et reste
multipotente
Les ST-HSC (Short Term Hematopoietic Stem Cells)
o Se reproduit moins à l’identique mais garde aussi son caractère multipotent
Puis on obtient les MPP (Multipotent Progenitor) qui peuvent être classés à la fois comme cellules souches ou progéniteurs. Elles ne se renouvellent plus à l’identique mais ont la capacité de donner toutes les cellules
hématopoïétiques.
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b. Les progéniteurs
Les Progéniteurs représentent 1% des cellules de la moelle. Ils descendent des CS multipotentes, continuum. Elles ont perdu leurs propriétés d’autorenouvellement et de multipotence. A l’exception de la MPP (qui est multipotente) mais qui ne se reproduit plus à l’identique. Elles ont tout de même une grande capacité de prolifération et de différenciation.
Selon leur engagement dans une lignée, on va distinguer plusieurs types de progéniteurs :
Les progéniteurs multipotents (MPP) capables de donner toutes les cellules
Les progéniteurs bipotents (engagés dans deux lignées spécifiques, ex BFU-e/MK)
Les progéniteurs monopotents (engagés dans une lignée spécifique, ex :BFU-e immature) Ils sont non reconnaissables morphologiquement au microscope mais on peut les mettre en culture pour pouvoir
les identifier par leurs Ag de Surface.
Mise en évidence de façon indirecte en culture in vitro:
Test clonogénique quantitatif en milieu semi-solide (méthylcellulose) : en l’absence de stroma et en
présence de facteurs de croissance, le test dure moins de 3 semaines.
Culture à long-terme en milieu liquide: en présence de stroma et sans facteur de croissance, elle dure 8-10 semaines. Elle permet une culture de progéniteurs plus immatures pour un test clonogénique ensuite.
On compte le nombre de cellules souches rétrospectivement. En effet, on cultive les cellules souches prélevés
dans le sang circulant ou dans la moelle. On isole les cellules CD34+ qu’on cultive avec des facteurs de croissance
(cytokines). 14 jours après on compte le nombre de cellules matures qu’on obtient et on calcule le nombre de CSH
rétrospectivement.
On peut déterminer et identifier les colonies (CFU, Colony Forming Unit) et à partir de là quantifier
rétrospectivement les progéniteurs eux-mêmes.
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c. Les précurseurs médullaires
Les précurseurs médullaires ont un rôle de multiplication et de maturation terminale dans l’hématopoïèse.
Ils sont reconnaissables morphologiquement et par des ag de surface (coloration du frottis).
Ils sont aussi spécifiques de lignées : Glycophorine A (CD235) pour la lignée érythroïde.
Pour la fin du processus de maturation, les cellules matures (par ex : réticulocytes) quittent la moelle osseuse
(diapédèse) vers la circulation sanguine et deviennent des GR en 24-48h
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IV. Les différentes lignées hématopoïétiques
a. L’érythropoïèse L’érythropoïèse
5-6 jours nécessaires pour la maturation en réticulocytes
Réticulocyte Erythrocyte : 24h
La lignée érythroblastique
CFU-E : Dernier stade du progéniteur (le plus mature)
PROER (Proérythroblaste)
ERB (Érythroblaste basophile) ERP (Érythroblaste polychromatophile)
ERA (Érythroblaste acidophile) Morphologiquement on ne distingue pas les polychromatophiles I
et II entre eux. On sait seulement qu’il y a quatre divisions
cellulaires (on a établi arbitrairement qu’il y avait deux stades polychromatophiles mais dans certains livres on trouvera deux
stades basophiles plutôt)
Il y 1011
GR à produire par jour soit près de 200 milliards/J. Le stroma et les cytokines ont un rôle dans cette homéostasie ainsi
que l’EPO.
Beaucoup d’hormones régissent cette équilibre comme les
Androgènes, la T4, l’IGF-1 … Les besoins et apports en Fer, vitamines B12 et B9 sont également
des facteurs régulateurs.
Si on n’a pas assez d’hémoglobine alors on est en anémie et en hypoxie (Attention ! on définit l’anémie sur la baisse de la
concentration en HEMOGLOBINE et non pas sur la baisse du
nombre de GR)
Si on a trop d’hémoglobine alors on retrouve une polyglobulie et une hyperviscosité.
Les marqueurs importants de la différenciation érythrocytaire: Le marqueur CD36 de la BFU-e mature à l’érythroblaste acidophile. Le marqueur CD71 présent de la CFU-e aux réticulocytes. Le marqueur CD235 ( glycophorine A) des précurseurs érythroïdes (proérythroblaste) jusqu’au Globule Rouge
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b. La mégacaryopoïèse
La mégacaryopoïèse:
La lignée
mégacaryoblastique
Promégacaryoblaste (dernier progéniteur le plus mature de la lignée
mégacaryocytaire)
mégacaryoblaste (4 à 8 noyaux) mégacaryocyte basophile
mégacaryocyte granuleux (8 à 64 noyaux) mégacaryocyte mature (plaquettogène)
plaquettes
Contrairement à l’érythropoïése et son mécanisme de division dichotomique, dans la mégacaryopoïèse, il s’agit d’une endomitose, c’est-à-dire que les noyaux se divisent dans la cellule.
Ce sont les forces de cisaillement dans les vaisseaux sanguins et la force du flux circulant qui vont arracher
les plaquettes des mégacaryocytes. Sur un myélogramme, on ne compte pas le nombre de mégacaryocytes mais on évalue semi-quantitativement
et qualitativement au grossissement x10 (on regarde le nombre de mégacaryocytes)
Les marqueurs de la
différenciation
Mégacaryocytaire :
Le marqueur CD36 du micromégacaryocyte (retrouvé ici aussi car il y a un
progéniteur commun entre lignée érythroïde et mégacaryocytaire) Le facteur VIII du mégacaryocyte Les marqueurs CD41 (+++), CD61 et CD42 (+++) des plaquettes
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c. Les lignées granuleuses et monocytaires
La lignée granuleuse neutrophile La lignée monocytaire 12 jours au total
(Myéloblaste Myélocyte : 5 jours | Myélocyte PNN : 7 jours)
2 jours au Total
MB (Myéloblaste)
PML (Promyélocyte)
o Contrairement au schéma classique de réduction de taille
au cours de la mature, le Promyélocyte est plus gros que
le Myéloblaste. (avec un noyau excentré et un cytoplasme
basophile envahi par des grosses granulations)
MLN (Myélocyte neutrophile)
MMLN (Métamyélocyte neutrophile)
PN (Polynucléaire neutrophile)
Parallèlement, les enzymes nécessaires à la destruction des agents infectieux
(lysosyme, myélopéroxydase, lactoferrine…) vont se développer dans les
granulations.
Monoblaste
Promonocyte
Monocyte
(schéma de division
dichotomique classique)
Marqueurs spécifiques des lignées :
CD13 pour la lignée Granulomonocytaire
CD13 / CD15 pour la lignée Granulocytaire CD14(+++) / CD15 pour la
lignée Monocytaire
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d. La lymphopoïèse (difficile, sera vu en immunologie et non détaillée par la
professeure)
On part de la moelle osseuse avec le Précurseur Lymphoïde Commun.
La maturation des précurseurs T se font dans le Thymus où ils vont acquérir la capacité de reconnaissance du soi. Puis les lymphocytes B et T vont coloniser les organes lymphoïdes périphériques (secondaires) : ganglions, la
rate, formations lymphoïdes des muqueuses …
On retrouve également dans la moelle osseuse des hématogones (précurseurs des lymphocytes B) qui peuvent avoir l’aspect de cellules blastiques et on en trouve en grande quantité chez les enfants (les tout-petits). Ils vont
se différencier en Lymphocytes B.
Les lymphocytes B et T ne sont pas distinguables, c’est pourquoi la cytométrie en flux est utilisée pour les
identifier par leurs marqueurs. On peut ainsi typer les différents types de leucémies aiguës lymphoblastiques T ou
B)
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V. Régulation de l’hématopoïèse
La production régulée des cellules du sang (hématopoïèse) se déroulant dans la moelle osseuse comporte différents mécanismes de régulation :
contrôle par les facteurs de croissance hématopoïétiques; contrôle par des interactions entre les cellules et le tissu médullaire (matrice extracellulaire + autres
cellules) Microenvironnement médullaire = stroma = niche hématopoïétique
a. Le stroma
Le stroma se compose de cellules stromales (fibroblastes, myofibroblastes, adipocytes, macrophage…) et d’une MEC. Cet ensemble permet une adhésion, une liaison aux facteurs de croissance ou leur inhibition et forme un
réservoir important.
On peut distinguer deux stromas:
anatomique composé de fibroblastes, de cellules endothéliales, d’adipocytes, de fibronectine, de cellules
musculaires lisses, de filets nerveux et de monocytes/macrophages. fonctionnel composé de fibroblastes, de cellules endothéliales, de monocytes/macrophages, de
lymphocytes (IL-3) et d’ostéoblastes (G-SCF)
La MEC est quant à elle composée de glycoprotéines, de collagène I, III, IV, V, de fibronectine, de protéoglycanes,
de laminines, de vibronectine et de thrombospondine
!!!L’EPO est synthétisée dans le rein et non dans la moelle comme les autres cytokines!!!
Elle est synthétisée par les cellules péri tubulaires du rein après stimulation des barorécepteurs qui capte une
diminution de la pression partielle en oxygène.
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b. Le rôle du stroma dans la régulation de l’hématopoïèse
Arguments:
Des anomalies hématologiques secondaires à des anomalies du microenvironnement arrivent en cas de mutation du gène du SCF Stem Cell Factor (souris Sl/Sld ou W/Ww) et de son récepteur, c-kit
Inefficacité des greffes de moelle osseuse en cas d’anomalies du stroma
Culture in vitro : si on ne met pas de facteur de croissance dans les tests clonogéniques on n’aura pas de cellules.
Le stroma est une source de facteurs de croissance, de molécules inhibitrices, molécules d’adhésion qui sont :
secrétées et relarguées sous forme soluble;
secrétées et réabsorbées sur la MEC (protéoglycane)
secrétées en restant ancrées à la membrane de la cellule stromale (SCF) Le stroma permet l’adhésion des cellules hématopoïétiques au microenvironnement Il y a une régulation complexe mais la professeure ne va pas en parler
c. Cytokines ou facteurs de croissance Les cytokines ou facteurs de croissance sont des glycoprotéines de 21 à 90KDa monomériques ou dimériques.
La synthèse est effectuée par le stroma (sauf EPO-rein et TPO-foie (Thrombopoïétine))
A noter que la TPO peut être en réalité synthétisée par la moelle contrairement à l’EPO. Elles agissent à faible concentration.
Elles peuvent se répartir en 3 catégories :
À action directe, non spécifique de lignée (étapes précoces) = “cytokines de prolifération”
À action directe et spécifique de lignée (étapes tardives) = “cytokines de différenciation”
À action synergique Elles présentent une action hiérarchisée, une redondance d’activité, une régulation positive et négative. Les rôles des facteurs de croissance sont multiples: survie, prolifération et différenciation
Facteurs multipotents
= cytokines de prolifération Facteurs restreints
= cytokines de différenciation Facteurs synergiques
GM-CSF, IL3, IL7 G-CSF, M-CSF, EPO, TPO, IL5 SCF, FLT3-L, IL1, IL6, IL11, LIF
Les récepteurs des facteurs de croissance hématopoïétique peuvent être classés en deux grandes familles :
Les récepteurs à activité tyrosine-kinase comme le récepteur c-kit
Les récepteurs de cytokines comme la R-Erythropoïétine ou la R -Thrombopoïétine
Exemple de fonctionnement du récepteur de cytokine :
La cytokine va se fixer sur son récepteur, il va avoir
l’activation d’une JAK qui
va phosphoryler les
tyrosines de la partie intracellulaire du récepteur.
Ces tyrosines vont
phosphoryler STAT qui va se dimériser et qui va se
fixer et activer la
transcription des gènes
spécifiques de lignées.
Exemple de fonctionnement du récepteur à activité
tyrosine kinase :
La cytokine qui se fixe en
extracellulaire va activer les
tyrosines (phosphorylation)
et on observera une phosphorylation des MAP-
Kinases qui vont activer les
facteurs de transcription des gènes voulus.
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VI. Exploration de l’hématopoïèse (ex de moelle normale et
pathologique)
a. Myélogramme et Biopsie Ostéo-Médullaire
Etude du sang circulant
Myélogramme Biopsie Ostéo-médullaire
Numération Formule
Sanguine (NFS) afin d’établir le nombre de
chaque cellule sanguine.
On l’établit en première
étape lors de signe clinique
telle que la pâleur lors d’une anémie.
Permet l’étude de la moelle osseuse.
Chez l’adulte, Prélèvement au niveau du sternum (en anesthésie locale).
On étale le prélèvement et on observe après
coloration.
Chez l’enfant on prélève au niveau des épines
iliaques antérieures ou postérieures en raison de la localisation du thymus et des
gros vaisseaux derrière le sternum.
Examen cytologique
Peut se faire au lit du malade ou
au bloc opératoire couplé à un autre acte chirurgical (comme
une pose de KT)
S’effectue au niveau des
épines/crêtes iliaques
antérieures ou postérieures (préférentiellement
postérieures). On prélève une
carotte osseuse.
On va étudier la richesse et l’architecture de la moelle.
Pour étudier les progéniteurs, on doit utiliser la cytométrie en flux ou mettre en culture (elles ne sont pas
observables morphologiquement au microscope).
Pour étudier les cellules souches, on peut également utiliser la cytométrie ou des modèles murins.
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b. La moelle osseuse normale : Une moelle osseuse normale présente une répartition harmonieuse entre les éléments des différentes lignées:
granuleuse, érythroïde, mégacaryocytaire. Il y a une pyramide de maturation c’est-à-dire qu’il y a plus d’éléments matures que de cellules jeunes.
Ne pas apprendre les pourcentages, donnés à titre indicatif
Rapport M/E = myéloïdes granuleux / érythroïdes
Anomalies de myélogramme
Moelle Diluée Moelle Désertique Moelle très riche
Peu de cellules Même nombre de cellules qu’une
NFS
Absence de megacaryocyte, de macrophage, de plasmocyte.
Prélèvement trop important avec
dilution dans du sang. Prélèvement à recommencer
Bon prélèvement mais moelle désertique.
Pas de cellules du sang circulant
Présence de macrophages, cellules dendritiques, plasmocytes.
On devra faire une Biopsie Ostéo-
médullaire afin d’apprécier la richesse de la moelle.
Pathologique
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c. Cytopénie
Cytopénie : Anémie : concentration faible en hémoglobine en
dessous la norme pour l’âge et le sexe
Thrombopénie : Diminution du nombre de
plaquette en dessous la norme (<150 x109/L)
Neutropénie : Diminution du nombre de PNN en
dessous la norme (<1.7 x109/L)
Isolée (une lignée affectée) Bicytopénie (deux lignées affectées)
Pancytopénie (trois lignées affectées)
Mécanisme Central Mécanisme Périphérique
Moelle osseuse malade :
Défaut de production (carence, anomalie
constitutionnelle)
Destruction centrale (toxique, Rx, Virus,
Immunologique)
Envahissement tumoral (les cellules
normales n’ont alors plus de place pour se
développer) : leucémies, tumeurs solides,
métastases…
Trouble de répartition
Destruction des cellules dans le sang périphérique
notamment dans la rate (provoquant un hypersplénisme).
Le pool marginal de PNN fixé au niveau des cellules endothéliales va passer dans la circulation lors de la
présence d’un foyer infectieux.
Destruction périphérique (hémolyse, par ex)
Consommation (ex : conso des plaquettes lors
d’une Coagulation IntraVasculaire Disséminée)
Il ne faut surtout pas faire un myélogramme à un patient qui a une cytopénie à mécanisme périphérique car la moelle va être très riche en cellules afin de compenser la destruction en périphérie.
Un myélogramme est inutile, il faut donc savoir reconnaître les mécanismes.
Il existe des blocages de différenciation: Neutropénie, thrombopénie, anémie… ces maladies peuvent consister en
un défaut de cytokine
une anomalie du récepteur
une anomalie d’un facteur de transcription
d’autres phénomènes (ribosome…) Les pré-leucémies peuvent consister en plusieurs anomalies séquentielles au cours du temps Les leucémies aiguës consistent en une anomalie d’un facteur de transcription et des anomalies moléculaires
acquises. Tout cela entraîne une expansion clonale maligne.
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Dédicaces pour cette nouvelle version :
A l’AVC pour le WEI de folieee
Aux D1 qui m’ont fait pin’ser
Au groupe de fillot F.R.I.E.N.D.S
Au car BDS qui te fait croire que la vodka c’est de l’eau après avoir bu de la Stroh…
A cette promo de malade que j’ai déjà envie de revoir aux prochaines soirées <3