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Page 1 République Algérienne démocratique et populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Centre universitaire de Relizane Faculté des Sciences et Technologie Département de Génie Electrique Cours Actionneurs L3 licence AUTOMATIQUE Enseignant : Mr : Mostefa Tounsi Mahmoud

Cours Actionneurs

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Page 1: Cours Actionneurs

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République Algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

scientifique

Centre universitaire de Relizane

Faculté des Sciences et Technologie

Département de Génie Electrique

Cours Actionneurs

L3 licence

AUTOMATIQUE

Enseignant :

Mr : Mostefa Tounsi

Mahmoud

Page 2: Cours Actionneurs

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Plan de cours

I. Introduction générale et généralités sur les capteurs

II. Les Actionneurs

• Définitions et généralités • Actionneurs Électromécaniques

• Actionneurs Piézoélectrique

• Actionneurs Hydrauliques et pneumatiques

• Actionneurs tout ou Rien (Pré actionneurs).

Page 3: Cours Actionneurs

Page 3

Références bibliographiques

1- Georges Asch et Collaborateurs, Les capteurs en instrumentation industrielle, Dunod 1998.

2- Ian R. Sintclair, Sensors and transducers, NEWNES 2001.

3- J. G. Webster, Measurement, Instrumentation and Sensors Handbook, Taylor & Francis Ltd

http://www.4shared.com/file/67217379/8b969544/The_Measurement_Instrumentation_and_Sensors_Handbook CRC_Press_.html

4- G. Lacroux, Les actionneurs électriques pour la robotique et les asservissements, Lavoisier 1994.

5- Capteurs et instrumentation, http://www.icampus.ucl.ac.be/claroline/course/index.php?cid=ELEC2811

6- Tous les livres de machines électriques linéaires ou tournantes.

7- http://pagesperso-orange.fr/michel.hubin/

8-COURS DE CAPTEURS ET ACTIONNEURS. Dr Bessaid Samir . université de BOUIRA

Page 4: Cours Actionneurs

Page 4

I- Introduction

L’actionneur est l’élément qui actionne le système à contrôler pour l’amener d’un état donné vers

l’état souhaité. Il travaille souvent à puissance élevée. Les signaux de commandes sont en général

faibles et servent à exciter des systèmes de puissances. Par exemple, le signal de commande qui agit

sur une électrovanne est faible mais qui permet de libérer beaucoup d’énergie qui permet d’augmenter

ou de diminuer le débit d’eau chaude. Il s’agit souvent de moteurs.

II. Généralités sur les capteurs

Pour obtenir une image d’une grandeur physique, on fait appel à une chaîne de mesure qui peut faire

intervenir plusieurs phénomènes différents. Par exemple, la mesure d’un débit peut se faire en plusieurs

étapes :

transformation du débit en une pression différentielle,

transformation de la pression différentielle en la déformation mécanique d’une membrane,

transformation de la déformation mécanique en une grandeur électrique (à l’aide d’un piézo-

électrique) via un circuit électronique associé.

L’ensemble de ces étapes constitue la chaîne de mesure.

Les capteurs et actionneurs sont des éléments qui peuvent se trouver à la fois

dans les systèmes à boucle ouverte et les systèmes à boucle fermée.

Page 5: Cours Actionneurs

Page 5

De manière classique, la sortie d’une chaîne de mesure est du type électrique. Si la chaîne de mesure fait

intervenir plusieurs transducteurs, le corps d’épreuve est celui qui est en contact direct avec le mesurande.

Le dernier transducteur (capteur) est associé à un conditionneur qui fournit la grandeur électrique de

sortie de manière exploitable. Le choix de ce conditionneur est une étape importante dans le cadre de la

chaîne de mesure car, associé au capteur, il détermine la nature finale du signal électrique et va influencer

les performances de la mesure.

Classifications des capteurs

On peut classifier les capteurs sur la base de consommation ou pas de l’énergie. Dans ce cas on pourrait les

classifier en deux catégories : capteurs actifs ou passifs

a- Capteurs actifs

Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet

physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la grandeur physique

à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.

Donc, un capteur actif produit lui-même le signal de sortie électrique par conversion de l’énergie fournie

par la grandeur d’entrée ou de ses variations.

On peut schématiser (figure ci-dessous) ce type de capteur par un bloc possédant un accès « physique » et

une accès « signal ».

-Effet thermoélectrique : c’est le principe de tout thermocouple

- Pyroélectricité

Page 6: Cours Actionneurs

Page 6

)

-Effet d'induction électromagnétique (Loi de Faraday):

-Effet photoélectrique : sous l’influence d’un rayonnement lumineux, le matériau libère des

charges électriques et celles-ci en fonction du rayonnement.

- Effet Hall : un semi-conducteur de type parallélépipède rectangle, placé dans une induction B et

parcouru par un courant I, voit l’apparition, dans la direction perpendiculaire au courant et à

l’induction, d’une différence de potentiel qui a pour expression :

b- Capteurs passifs :

Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est sensible à la grandeur

mesurée. La variation d'impédance résulte :

a) b)

Page 7: Cours Actionneurs

Page 7

L'impédance d'un capteur passif et ses variations ne sont mesurables qu'en intégrant le capteur dans un

circuit de conditionnement électronique qui permet son alimentation et l’adaptation du signal à la sortie

Remarque : On peut également classer les capteurs, en fonction du type de grandeurs physiques à

mesurer, en 6 familles :

- Capteurs Mécaniques : déplacement, force, masse, débit etc…

- Capteurs Thermiques : température, capacité thermique, flux thermique etc...

- Capteurs Electriques : courant, tension, charge, impédance, diélectrique etc…

- Capteurs Magnétiques : champ magnétique, perméabilité, moment magnétique etc…

- Capteurs Radiatifs : lumière visible, rayons X, micro-ondes etc...

- Capteurs Bio/Chimique : humidité, gaz, sucre, hormone etc…

La sensibilité

La sensibilité d’un capteur représente le rapport de la variation du signal de sortie à la variation du

signal d’entrée, pour une mesure donnée. C’est donc la pente de la courbe de réponse de ce capteur,

i.e. :

Si le capteur est linéaire

Si le capteur est non linéaire

Page 8: Cours Actionneurs

Page 8

La finesse : C’est la qualité d’un capteur à ne pas venir modifier par sa présence la grandeur à mesurer.

La linéarité : La linéarité est une caractéristique qui définit la constance de la sensibilité sur toute la plage de mesure

Linéarisation de la caractéristique et domaine de linéarité

L’équation décrivant la relation entre le signal d’entrée x et le signal de sortie y doit être de premier ordre (y = ax+b) pour

que le capteur soit linéaire

La rapidité :

La rapidité indique l’aptitude d’un capteur à suivre dans le temps les variations de la grandeur

physique à mesurer. En effet, il faut toujours un certain temps pour qu’un changement du signal à

l’entrée soit perçu à la sortie. On l’exprime de l’une des trois façons suivantes :

Le temps de réponse (ou constante de temps);

La bande passante du capteur;

La fréquence de coupure (ou fréquence propre).

Le temps de réponse représente le temps qu’il faut au capteur pour que sa sortie soit à moins d’un certain

écart en pourcentage de la valeur finale, lorsque le mesurande (l’entrée) est soumis à une variation brusque

de type échelon. Comme le temps de réponse dépend du pourcentage d’écart.

L’hystérisis

Un système présente une hystérésis lorsque la grandeur de sortie ne dépend pas uniquement de la

valeur du mesurande, mais aussi de la façon dont elle a été atteinte.

L’hystérésis est définie par l’amplitude de l’écart maximum exprimé en pourcentage de l’étendue de

mesure

b) a)

Page 9: Cours Actionneurs

Page 9

L’hystérésis peut être de nature mécanique ou électrique. En mécanique, l’hystérésis est associée aux

phénomènes de frottement sec et de jeu dans un mécanisme. En électrique, l’hystérésis est associée à

des phénomènes de polarisation mécanique ou électrique.

La précision :

La précision est un des paramètres les plus importants d’un système de mesure. Elle permet d’évaluer

la qualité de mesure en donnant l’idée de l’ampleur de l’erreur affectant la mesure. La précision fait

appel à la notion de fidélité et de justesse, puisqu’un capteur précis est juste et fidèle.

La fidélité :

La fidélité d’un capteur correspond à l’écart type d’un ensemble de mesures faites pour un

mesurande donné. Plus l’écart type est élevé, moins le capteur est fidèle. La fidélité représente

donc les incertitudes de mesures d’un capteur. Elle dépend des erreurs aléatoires (exemple:

bruit électromagnétique).

Page 10: Cours Actionneurs

Page 10

La justesse :

La justesse d’un capteur correspond à la différence entre la valeur moyenne d’un ensemble de

mesures faites pour un mesurande donné et celui‐ci. La justesse représente

Capteurs de température

Transmission d’énergie thermique

Dans le contact thermique entre le capteur et l’objet, 3 phénomènes entrent en jeu: la conduction; la convection et

le rayonnement.

Conduction thermique: exprimé par l’équation de Fourier,

Q kA T T

cond x

1 2

Page 11: Cours Actionneurs

chaud 1

vec, Q est la quantité d’énergie thermique, k = conduction thermique W/(m.k), A = Section (m²) et x

= épaisseur d’une couche (m).

Convection thermique :

Qconv hAT T1

Avec, h = constante de convection W/(m².k), A = Section (m²).

Rayonnement thermique :

Qrad A F T

4 T

4

Avec, σ = constante de Stefan-Boltzmann 5.55x10-8 W/(m².k4); = émissivitée; F = « view factor »

Capteurs avec contact :

II-3-3-1 Couples thermoélectriques (thermocouple)

a- Principe : Lorsque deux conducteurs de métaux différents sont connectés ensembles en 2 points, et que

ces jonctions sont à des températures différentes, une F.E.M. apparaît, c’est l’effet Seebeck.

FEM

Comme la F.E.M. dépend de la différence de température entre les 2 jonctions, il faut s'assurer de

connaître la température de l'une d'entre elle pour déduire la température de l'autre.

La jonction dont la température est connue est dite "jonction de référence".

Soudure froide

Soudure

chaude

Page 12: Cours Actionneurs

Méthode de mesure de la FEM (exemple type J) :

j

• Les 3 jonctions génèrent une tension.

• Donc Vmesurée = V1 +V3 -V2

• Rien ne garanti que les jonctions 2 et 3 sont à la même température.

Solution :

j

• Le bloc isothermique maintient les jonctions 2 et 3 à la même température.

• Loi des métaux intermédiaires.

• Donc Vmesurée = V1-VREF avec VREF =V2 -V3

Jonction #3

Voltmètre

(CUIVRE) + V3 -

+ V2 -

Métal A: Fer Jonction #1

+

V 1

T Métal B: Constantan

-

Jonction #2

Jonction #3 Jonction #1

Cu Métal A: Fer

+ V3 - +

Bloc Isothermique V1

Cu + V - 2

Métal B: Constantan -

Jonction #2

T

Voltmètre

(CUIVRE)

Page 13: Cours Actionneurs

Compensation software

La compensation hardware nécessite l’utiliser un pont de résistances avec source de tension et RTD sur

bloc isothermique.

Compensation hardware

Thermomètres à résistance métallique (RTD)

Le fonctionnement des thermomètres à résistance est basé sur un phénomène physique, à savoir la

variation de la résistance électrique d'un conducteur avec la température.

La résistance R d'un conducteur varie avec la température.

R ƍ l A

avec d’où R o 1 T l A

Page 14: Cours Actionneurs

II- Capteurs II-3 Capteurs de température

Autrement : Lorsque la température varie on a : R = R0 (1 + T + b T2 + c T3 + …) Plus connue pour

nous comme : R = R0 (1 + T)

Métal Résistivité à 0 °C Point de fusion Domaine d'emploi

R100/R0 µ.cm °C °C

Cuivre 7 1083 -190 à +150 1,427

Nickel 6,38 1453 -60 à +180 1,672

Platine 9,81 1769 -250 à +1100 1,392

Indium 9 153 -269 à +27

Matériaux typiques

Montage et caractéristique

Thermistance

Une thermistance est un agglomérat d'oxydes métalliques frittés, c'est-à-dire rendus compacts par haute

pression exercée à température élevée, de l'ordre de 150 bars et 1000 °C.

Page 15: Cours Actionneurs

II- Capteurs

CTP

Caractéristiques d’une thermistance en fonction du signe du coefficient de température (positif CTP ou négatif CTN)

La loi de variation est de la forme :

b

R aeT

CTN

Page 16: Cours Actionneurs

Capteurs

Capteur de position, de proximité et de déplacement

Un capteur de position est un élément de mesure ayant un contact avec l’objet dont on doit vérifier s’il

occupe une position donnée. Une seule technologie est utilisée, ce sont les interrupteurs de fin de course.

Un capteur de proximité est un élément de mesure détectant si un objet est présent à proximité sans avoir

de contact avec l’objet. La détection s’opère par des effets physiques que l’objet peut produire sur le

détecteur, sans contact. Il existe 4 technologies :

capteur de proximité inductif : l’objet est détecté par ses effets sur un champ magnétique émis par

le détecteur.

capteur de proximité capacitif : l’objet est détecté par ses effets sur un champ électrique émis par

le détecteur.

caplteur de proximité photoélectrique : l’objet est détecté par ses effets sur un faisceau de

radiations optiques.

capteur de proximité ultrasonique : l’objet est détecté par ses effets sur une onde ultrasonique

émise par le détecteur.

Page 17: Cours Actionneurs

Capteurs

42

Capteur de position (Interrupteur de fin de course)

Un capteur de position est un détecteur connu sous le nom d’interrupteur de fin de course. Puisque c’est

un détecteur, par définition il fournit en sortie un signal logique évoluant entre deux états (tout ou rien).

L’interrupteur de fin de course exige un contact avec l’objet à détecter. Ce contact à lieu au niveau de

l’organe de commande. Divers organes de commande sont disponibles sur le marché, pour s’adapter aux

divers objets que le capteur doit pouvoir détecter. Ce choix est important, car un mauvais choix d’organe

de commande peut entraîner des dommages sur l’objet à détecter et/ou l’interrupteur de fin de course.

Capteur de fin de course capteur de fin de course avec organe de commande

Capteur de proximité a-

Capteur inductif

Le capteur de proximité inductif détecte tout objet qui a un effet sur un champ magnétique. Donc, le

détecteur de proximité inductif détectera uniquement des objets métalliques. Tout objet non‐métallique

ne sera pas détecté.

Capteur de proximité inductif

Page 18: Cours Actionneurs

Capteurs

43

Ce détecteur comporte un circuit oscillateur qui envoie une tension alternative dans une bobine localisée

au bout du capteur.

Schéma de principe d’un détecteur de proximité inductif (Turk inc)

Un champ magnétique alternatif est émis au bout du capteur. Si un objet métallique se présente dans ce

champ magnétique, il y aura apparition d’un courant induit, dit courant de Foucault (les anglophones le

désignent sous le nom de d’Eddy currents). Le courant de Foucault qui apparaît dans l’objet métallique

prélève de l’énergie au circuit oscillateur. L’amplitude et la fréquence de l’oscillateur change lorsqu’un

objet est présent. Plus l’objet est près, plus l’amplitude diminue.

À partir de la réponse de l’oscillateur, une tension de sortie est obtenue via l’électronique de détection.

Les niveaux de commutation (on‐off et off‐on) sont décalés pour éviter une oscillation de la sortie

lorsque le signal est près des seuils de commutation.

Fonctionnement d'un capteur de proximité inductif

Page 19: Cours Actionneurs

Capteurs

44

.

Page 20: Cours Actionneurs

Capteurs

45

.

Page 21: Cours Actionneurs

Capteurs

46

capteurs de proximité capacitifs

Le capteur de proximité capacitif détecte tout objet qui a un effet sur un champ électrique. Donc, le

capteur de proximité capacitif détectera les objets, dont la constante diélectrique relative est suffisamment

différente de celle de l’air et des objets métalliques qui viennent modifier la géométrie du champ

électrique.

Capteur de proximité capacitif (source : directindustry.fr)

Tout comme les capteurs de proximité inductifs, les capteurs de proximité capacitifs ont aussi un circuit

oscillateur. Mais, cette fois‐ci, c’est un champ électrique qui est émis par la face sensible du capteur.

Lorsqu’une cible s’approche de la face sensible, sa présence affecte l’intensité du champ électrique et la

capacitance du condensateur formé par les plaques du détecteur.

Schéma de principe d'un capteur de proximité capactif

Une oscillation apparait en sortie de l’oscillateur lorsque la cible est présente, et cela est utilisé pour

générer un signal de sortie logique indiquant la détection ou la non‐détection d’un objet.

Dans le cas d’un objet non‐métallique, la principale voie de détection est via le changement de la

constante diélectrique du milieu présent dans le champ électrique du condensateur. Par exemple, pour un

condensateur constitué de deux plaques conductrices, la capacitance est :

C A

d

En variant la constante diélectrique ε, cela change la capacitance.

Page 22: Cours Actionneurs

Capteurs

47

Champ de compensation

.

Résumé :Les caractéristiques des capteurs de proximité capactifs sont :

Ils détectent tous les matériaux.

Ces capteurs peuvent être très sensibles pour détecter une cible.

Toutefois, ils sont aussi sensibles aux variations de l’environnement, i.e., les variations de

température et d’humidité. Ces deux paramètres changent sensiblement la constante diélectrique.

La portée de ces capteurs est de l’ordre de quelques centimètres.

b- Capteur de proximité photoélectrique

Capteur de proximité photoélectrique en action

Les capteurs de proximité photoélectriques permettent la détection d’une cible qui affecte la trajectoire

d’un faisceau lumineux.

Page 23: Cours Actionneurs

Capteurs

48

Un détecteur de proximité photoélectrique exige un émetteur et un récepteur à rayonnement lumineux.

L’émetteur assure d’avoir un signal lumineux que le récepteur pourra distinguer de l’ensemble des

signaux lumineux (éclairage, soleil, …) qu’il reçoit.

L’émetteur comprend un oscillateur dont le but est d’envoyer un train d’onde carrée à la diode

électroluminescente (DEL). La DEL émet un signal lumineux oscillant dont la fréquence est de quelques

kilohertz. C’est grâce à cette fréquence particulière que le récepteur sera en mesure de distinguer ce signal

lumineux dans l’ensemble du rayonnement lumineux reçu par le récepteur.

Émetteur et récepteur d'un détecteur de proximité photoélectrique

Le phototransistor du récepteur capte la lumière et elle est amplifiée pour pouvoir détecter plus facilement

le signal lumineux en provenance de l’émetteur. Le démodulateur extrait le signal du l’émetteur, si

celui‐ci est détecté. Il peut ne pas être détecté, soit parce qu’un obstacle bloque le passage du signal

lumineux, soit parce que le signal lumineux est noyé dans l’ensemble des signaux lumineux reçu par le

récepteur.

Les DEL utilisés dans l’émetteur émettent dans la bande de 600 à 700 nanomètres pour les DEL rouges et

dans la bande de 850 à 950 nanomètres pour les DEL infrarouges.

Il existe plusieurs configurations possibles pour les détecteurs de proximité photoélectriques :

La méthode de la barrière;

La méthode rétro‐réflective;

La méthode diffuse;

La méthode convergente;

La méthode du champ fixe;

La méthode spéculaire.

Méthode de la barrière :

La méthode de la barrière consiste à mettre l’émetteur et le récepteur face à face. En l’absence d’objet, le

faisceau envoyé par l’émetteur est reçu par le récepteur. Lorsqu’un objet se présente, il coupe le faisceau

et le récepteur ne reçoit plus de lumière. La coupure du faisceau lumineux par l’objet provoque donc sa

détection.

Ce système permet des portées (distance émetteur/récepteur) jusqu’à 200 mètres (700 pieds).

Page 24: Cours Actionneurs

Capteurs

49

Méthode rétro-réflective :

La méthode de la barrière implique d’avoir un récepteur et un émetteur localisés à deux emplacements

différents, avec le câblage nécessaire allant à ces deux endroits. Une approche qui évite ces problèmes,

c’est la méthode rétro-réflective. L’émetteur et le récepteur sont montés dans le même boîtier et un

réflecteur est utilisé pour retourner le faisceau vers le récepteur. Comme la méthode de la barrière, si le

faisceau n’est pas obstrué par un objet alors le faisceau lumineux réfléchit est détecté par le récepteur.

Lorsque l’objet coupe le faisceau le récepteur ne le reçoit plus et l’objet est détecté.

La portée de détecteurs utilisant la méthode rétro-réflective peut aller jusqu’à environ 23 mètres.

Méthode diffuse :

Lorsque l’objet est très réfléchissant, cela provoque des problèmes avec la méthode rétro-réflective.

Toutefois, si l’objet est réfléchissant, on peut l’utiliser comme «miroir» pour réfléchir le faisceau

lumineux de l’émetteur vers le récepteur. Cela correspond à une méthode dite méthode diffuse. La portée

est beaucoup plus faible qu’avec les deux méthodes abordées précédemment, elle est d’environ 1.8 mètre

maximum. La portée dépend du niveau de réflectivité de la surface de l’objet. Idéalement, il faudrait que

la normale de la surface de l’objet pointe vers le capteur pour maximiser la portée et faciliter la détection.

La portée sera affectée par le niveau de réflectivité de l’objet. Plus la réflectivité de l’objet est faible,

moins il réfléchira de lumière vers le détecteur et plus l’objet sera difficile à détecter.

Méthode convergente :

La méthode convergente s’applique bien aux objets translucides. Le capteur détecte l’objet lorsqu’il est

aux environs du point focal, i.e., dans la zone de détection correspondant à la profondeur de champ du

capteur.

La portée de ce type de détecteur est de 150 millimètres (6 pouces) maximum.

Méthode de la barrière

Méthode rétro‐réflective

Page 25: Cours Actionneurs

Capteurs

50

Méthode du champ­fixe :

La méthode du champ fixe s’applique bien aux objets minces, ou encore lorsque l’arrière plan peut

perturber la détection de l’objet parce que proche. Le récepteur est équipé de deux détecteurs, l’un

détectant les objets près du capteur, l’autre détectant les objets loin du capteur. Il y a donc une distance

(cutoff distance) à partir de laquelle on considère l’objet trop loin. Il n’est donc pas détecté au delà de

cette distance. À une distance moindre, si l’objet est dans la zone de détection, il sera détecté puisque le

détecteur R1 est celui qui recevra la majorité de la lumière réfléchie.

La portée est de 400 millimètres.

Méthode spéculaire :

La méthode spéculaire permet de détecter un objet mat (comme du tissu) sur une surface réfléchissante.

La portée est de 400 millimètres maximum.

c- Capteurs de proximité ultrasoniques

Les capteurs de proximité ultrasoniques permettent la détection d’un objet, indépendamment de la matière

qui le compose, sa couleur, et sa transparence. Ce détecteur est relativement robuste et fiable dans un

environnement industriel.

Capteur de proximité ultrasonique

Page 26: Cours Actionneurs

Capteurs

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Capteurs de déplacement

Il en existe deux grandes familles de capteurs de déplacement : les capteurs résistifs et les capteurs

inductifs.

a- Capteur de déplacement résistif

Il est représenté par les potentiomètres. Les capteurs de déplacement à potentiomètre permettent d’obtenir

une mesure analogique de la distance. La distance est proportionnelle à la valeur de la résistance du

potentiomètre. Les potentiomètres permettent des mesures de distances angulaires ou linéaires. Dans ce

dernier cas, la mesure est faire par un potentiomètre de précision monté sur un système de poulies et un

ressort de rappel, ce qui donne accès à une étendue de mesure pouvant aller jusqu’à 20 pieds (environ 6

mètres). Ce peut être aussi un potentiomètre linéaire, mais dans ce cas, les portées sont beaucoup plus

limitées.

Schéma de principe d’un capteur de déplacement à potentiomètre Capteurs de déplacement à potentiomètre linéaires

Pour mesurer l’impédance du potentiomètre, il faut appliquer une tension d’excitation, au capteur. Dans le

cas du montage le plus simple, constitué seulement d’un potentiomètre. La tension d’excitation VCC est

appliquée entre les entrées +In et Com. La distance mesurée x est déduite par la mesure de la tension de

sortie Vs entre les sorties +Out et Com.

Le potentiomètre agit comme un diviseur de tension et la tension de sortie Vs sera :

avec RPot la résistance totale du potentiomètre et la résistance correspondant à la distance x :

Rx = RPot (x/E.M.), (E.M. est l’étendue de mesure du capteur).

Circuit interne d'un capteur de déplacement à potentiomètre

Page 27: Cours Actionneurs

Capteurs

52

Le module électronique de conditionnement (MEC), qui interprétera, mesurera cette tension Vs, doit être

de bonne qualité. Sinon, une non-linéarité peut être engendrée si le MEC n’a pas une impédance d’entrée

suffisamment grande. Pour montrer cet effet, supposons que l’impédance d’entrée du MEC est

représentée par la variable RL. La connexion du MEC au capteur modifie le circuit diviseur de tension et

on obtient alors :

Si RL >> Rx, alors, on retrouve la relation qui est linéaire avec Rx et aussi avec x. Sinon, la caractéristique

entre la tension Vs et la position x devient non-linéaire.

Relation position/tension de sortie pour diverses valeurs de RL vs RPot

Caractéristiques principales :

Capteur très économique et simple;

Course relativement étendue;

Le problème majeur est celui de l'usure;

Un potentiomètre n'est pas étanche;

Besoin d'un lien (fil) avec l'objet;

La vitesse de l'objet est limité.

b- Capteurs de déplacement inductifs

Le capteur à LVDT

Le capteur de déplacement à LVDT (LVDT = Linear Variable Displacement Transformer) utilise le

principe du transformateur pour faire la mesure. Dans un transformateur, il y a un couplage magnétique

entre deux bobines, la bobine primaire et la bobine secondaire. Une tension alternative V1 appliquée au

primaire du transformateur est transformée en une tension alternative V2 au secondaire. Le rapport entre

Page 28: Cours Actionneurs

Capteurs

53

les amplitudes de ces deux tensions dépend du rapport entre le nombre de tours de fils au primaire N1 et

le nombre de tours de fils au secondaire N2. Pour un montage donné dans la figure ci-dessous, ce rapport

dépend aussi du couplage magnétique entre le primaire et le secondaire ainsi que de la distance entre les

deux bobines. Dans un transformateur, pour permettre un bon couplage magnétique (pour que le

transformateur ait un bon rendement), un entrefer métallique est utilisé.

Capteurs de déplacement à LVDT

Principe du couplage entre 2 bobines

Dans le cas ou la tige métallique peut être déplacée, le couplage entre les deux circuits magnétiques sera

modifié et cela modifiera la tension au secondaire. Cette tension sera maximale lorsque la tige métallique

est présente sur toute la longueur des enroulements du primaire et du secondaire. Elle diminuera au fur et

à mesure que la tige est retirée de la zone ou sont localisés les enroulements. Elle sera minimale en

l’absence de tige.

Le LVDT est basé sur ce principe. Toutefois, il est nécessaire de pouvoir déterminer dans quelle direction

la tige est déplacée. Pour ce faire, le LVDT est constitué d’un transformateur comportant un primaire et

deux secondaires. Et, les deux bobinages secondaires sont placés de chaque coté du bobinage primaire.

Une tige métallique se déplace au centre de ces bobinages pour permettre de modifier les couplages

magnétiques entre le primaire et les deux secondaires.

Principe de fonctionnement du LVDT

Page 29: Cours Actionneurs

Capteurs

54

Lorsque la tige métallique est centrée, les couplages magnétiques sont identiques et les tensions de sortie

aux deux secondaires ont la même amplitude. Si la tige est déplacée vers la gauche, le couplage

magnétique avec le secondaire localisé à gauche augmente et le couplage magnétique avec le secondaire

de droite diminue. La tension à la sortie du secondaire de gauche augmente alors que celle du secondaire

de droite diminue. La relation est linéaire avec la position de la tige. On peut donc déduire en observant

les tensions des secondaires la position de la tige, la distance x.

Résumé :

Etendues de mesure allant de ±1 à ±1000 mm.

Leur linéarité est de l’ordre de ±0.05 % E.M.

La résolution est excellente, mieux que 0.1 micromètre.

Fiabilité et robustesse, certains fabricants ayant déclaré une MTBF de 228 ans!

Les LVDT sont sensibles aux champs magnétiques.

Un LVDT‐AC exige un module électronique de conditionnement pour alimenter son primaire

avec une tension alternative et pour convertir les tensions alternatives des secondaires en un

signal standard (par exemple 4 à 20 mA). Il est important de s’assurer que la fréquence de la

tension soit celle définie par le fabricant, car la mesure du déphasage sera rendue difficile si la

fréquence utilisée pour alimenter capteur n’est pas correcte.

Le LVDT‐DC intègre le module de conditionnement dans le capteur qui est par conséquent plus

volumineux.

Les synchromachines

Les capteurs de déplacement à synchromachines existent en trois versions : les résolvers, les

synchromachines, les Inductosyns. Ils fonctionnent sur des principes similaires au LVDT, i.e., des

principes d’induction magnétiques.

Un résolver est un appareil de mesure de distance angulaire constitué d’un rotor et d’un stator bobiné. Le

rotor comporte un seul bobinage recevant une tension d’excitation :

Schéma simplifié d'un résolver Bobinages dans un résolver

Page 30: Cours Actionneurs

Capteurs

55

Le stator comporte deux bobinages installés de telle façon que leurs axes sont orientés à 90° l’un par

rapport à l’autre. Ainsi, la tension induite dans chacun des bobinages du stator est :

pour la bobine S1‐S3 et :

pour la bobine S2‐S4. Les tensions de sorties dépendent du rapport de transformation a, entre le rotor

(qui est le bobinage primaire) et les bobinages du stator (qui sont les secondaires). Elles dépendent aussi

de l’angle entre le rotor et le stator θ.

Les résolvers étaient utilisés pour calculer le sinus et le cosinus d’un angle de façon totalement

mécanique.

Le mot synchromachine désigne de façon générique les équipements présentés dans cette section. Il

désigne aussi un appareil de mesure de distance angulaire constitué d’un rotor et d’un stator bobiné

comme le résolver. Et comme le résolver, le rotor comporte un seul bobinage recevant une tension

d’excitation Vexc=V cos( t)

Bobinages d'un synchromachine

C’est au niveau du stator qu’une différence apparaît au niveau du bobinage. Trois bobines sont montées

en Y, comme pour un moteur à courant alternatif (CA) asynchrone. Les axes des bobines sont décalées de

120° l’une par rapport à l’autre. La tension induite entre S1 et S3 est :

celle entre S3 et S2 :

et enfin, celle entre S2 et S1 :

Les significations de a et θ sont les mêmes que pour le résolver.

L’Inductosyn est un autre système de mesure linéaire ou angulaire permettant la mesure de déplacement

(Inductosyn linéaire). Une tension d’excitation est appliquée sur une base fixe fait avec une bobine telle

que montrée en Figures ci-dessous. Le pas de la bobine dans la base fixe et des bobines dans la glissière

est xp. Dans le cas de l’Inductosyn linéaire, une glissière se déplace sur la base et la tension de sortie

générée par chaque bobinage de la glissière est (pour la sortie u sin) :

Page 31: Cours Actionneurs

Capteurs

56

Et pour la sortie cosinus :

Le déphase du signal est obtenu en décalant la bobine du sinus du ¼ du pas xp par rapport à la bobine du

cosinus.

Schéma de principe de l’Inductosyn Positions relatives des bobines secondaires de l'Inductosyn

Résumé : Ces capteurs à synchromachine ont une course très étendue. Ils sont reconnus pour leur

fiabilité et leur robustesse. La mesure angulaire est excessivement précise, allant jusqu’à 1.5 seconde

d’arc (1° = 3600 secondes d’arc). Comme le LVDT, il faut faire attention aux champs magnétiques et en

raison de leur grande précision, ces capteurs sont coûteux.

Page 32: Cours Actionneurs

57

Capteurs

Génératrices tachymétriques à courant alternatif (CA)

La génératrice à courant alternatif (CA) permet de mesurer la vitesse d’un mobile tournant.

Le stator est un aimant permanent qui est la source du champ magnétique. Le rotor est soumis à ce champ

magnétique d’intensité B (en Tesla).

Lorsque le rotor est en rotation, le cadre métallique coupera des lignes de champ magnétique et une force

électromotrice (FEM) induite apparaît. L’intensité de cette FEM est obtenue par cette équation :

S est la surface du cadre métallique (m2), N est le nombre de tours de fils du rotor, ω est la vitesse de

rotation angulaire (rad/s). B est l’intensité du champ magnétique en Tesla et 1 Tesla est égale à 1

Volt∙s/m2.

Page 33: Cours Actionneurs

58

Capteurs

La FEM est donc une onde sinusoïdale de fréquence angulaire ω et dont l’intensité est proportionnelle à la

vitesse de rotation angulaire qui est aussi ω. Puisque la FEM est sinusoïdale, cela entraîne que ce capteur

ne donne pas le sens de rotation du mobile tournant.

Lorsque la vitesse ω est faible, elle est difficile à mesurer, d’autant plus que la fréquence angulaire est

aussi faible. Donc, les mesures à très basses vitesses sont très difficiles. Pour générer une tension

alternative, la génératrice tachymétrique à CA doit prélever de l’énergie de l’objet dont on mesure la

vitesse. Ce qui se traduit à un couple de résistance lorsque l’on essaye de faire tourner la génératrice. Cela

doit être pris en compte si les couples en jeu pour entraîner l’objet sont de faibles amplitudes.

Génératrices tachymétriques à courant continu (CC)

La génératrice à courant continu (CC) permet de mesurer la vitesse d’un mobile tournant de façon

similaire à la génératrice à CA. La différence entre les deux, c’est au niveau du dispositif pour aller

chercher la FEM générée par le cadre en rotation dans un champ magnétique.

Dans la génératrice à CA, il y a un collecteur distinct à chaque extrémité du cadre et la FEM est mesurée

via deux balais en graphite. La génératrice à CC possède un seul collecteur séparé en deux parties que

l’on nomme commutateur. Deux balais en graphite placés face à face mesurant la tension au

commutateur.

Le but du commutateur, c’est de faire en sorte que la FEM mesurée en sortie soit toujours avec la même

polarité. La Figure ci-dessous montre la rotation du cadre sur 360° avec la FEM obtenue en sortie du

commutateur. Le commutateur agit comme un redresseur de tension. Toutefois, il est important de noter

que si la direction du mobile tournant est inversée, la FEM est aussi inversée.

Le sens de rotation peut donc être obtenu avec la génératrice à CC. Pour limiter l’amplitude de

l’ondulation de la FEM, on peut avoir une génératrice à CC avec plusieurs pôles. Par exemple, la Figure

Page 34: Cours Actionneurs

59

Capteurs

ci-dessous montre la FEM générée par une génératrice à CC ayant 2 paires de pôles. Le signal de sortie

est le maximum de chaque paire de pôles. Il est facile d’imaginer que le signal ondulera moins avec plus

de pôles.

Tout comme la génératrice à CA, la génératrice à CC tire de l’énergie du mobile.

Tachymètres linéaires à fil

Les génératrices présentées aux deux sections précédentes mesurent des vitesses angulaires. On peut, via

un système de poulies et de ressorts (comme le potentiomètre linéaire) les transformées en capteurs de

vitesse linéaire. En pratique, c’est une génératrice à CC qui est utilisée sur ce genre d’équipement.

Ce genre de tachymètre permet des déplacements de l’ordre de 12 mètres maximum. La limite est la

longueur du fil qui relie l’objet au tachymètre linéaire. Pour que tout aille pour le mieux au niveau du

mécanisme, on limite l’accélération à moins de 100 g. Il faut aussi respecter les limites de vitesse de ce

capteur. La précision de ces capteurs est de l’ordre de ±0.25 % E.M.

.

Page 35: Cours Actionneurs

Capteurs

.

Génératrices tachymétriques à courant alternatif (CA)

La génératrice à courant alternatif (CA) permet de mesurer la vitesse d’un mobile tournant.

Le stator est un aimant permanent qui est la source du champ magnétique. Le rotor est soumis à ce champ

magnétique d’intensité B (en Tesla).

Lorsque le rotor est en rotation, le cadre métallique coupera des lignes de champ magnétique et une force

électromotrice (FEM) induite apparaît. L’intensité de cette FEM est obtenue par cette équation :

S est la surface du cadre métallique (m2), N est le nombre de tours de fils du rotor, ω est la vitesse de

rotation angulaire (rad/s). B est l’intensité du champ magnétique en Tesla et 1 Tesla est égale à 1

Volt∙s/m2.

Page 36: Cours Actionneurs

Capteurs

La FEM est donc une onde sinusoïdale de fréquence angulaire ω et dont l’intensité est proportionnelle à la

vitesse de rotation angulaire qui est aussi ω. Puisque la FEM est sinusoïdale, cela entraîne que ce capteur

ne donne pas le sens de rotation du mobile tournant.

Lorsque la vitesse ω est faible, elle est difficile à mesurer, d’autant plus que la fréquence angulaire est

aussi faible. Donc, les mesures à très basses vitesses sont très difficiles. Pour générer une tension

alternative, la génératrice tachymétrique à CA doit prélever de l’énergie de l’objet dont on mesure la

vitesse. Ce qui se traduit à un couple de résistance lorsque l’on essaye de faire tourner la génératrice. Cela

doit être pris en compte si les couples en jeu pour entraîner l’objet sont de faibles amplitudes.

Génératrices tachymétriques à courant continu (CC)

La génératrice à courant continu (CC) permet de mesurer la vitesse d’un mobile tournant de façon

similaire à la génératrice à CA. La différence entre les deux, c’est au niveau du dispositif pour aller

chercher la FEM générée par le cadre en rotation dans un champ magnétique.

Dans la génératrice à CA, il y a un collecteur distinct à chaque extrémité du cadre et la FEM est mesurée

via deux balais en graphite. La génératrice à CC possède un seul collecteur séparé en deux parties que

l’on nomme commutateur. Deux balais en graphite placés face à face mesurant la tension au

commutateur.

Le but du commutateur, c’est de faire en sorte que la FEM mesurée en sortie soit toujours avec la même

polarité. La Figure ci-dessous montre la rotation du cadre sur 360° avec la FEM obtenue en sortie du

commutateur. Le commutateur agit comme un redresseur de tension. Toutefois, il est important de noter

que si la direction du mobile tournant est inversée, la FEM est aussi inversée.

Le sens de rotation peut donc être obtenu avec la génératrice à CC. Pour limiter l’amplitude de

l’ondulation de la FEM, on peut avoir une génératrice à CC avec plusieurs pôles. Par exemple, la Figure

Page 37: Cours Actionneurs

Capteurs

ci-dessous montre la FEM générée par une génératrice à CC ayant 2 paires de pôles. Le signal de sortie

est le maximum de chaque paire de pôles. Il est facile d’imaginer que le signal ondulera moins avec plus

de pôles.

Tout comme la génératrice à CA, la génératrice à CC tire de l’énergie du mobile.

Tachymètres linéaires à fil

Les génératrices présentées aux deux sections précédentes mesurent des vitesses angulaires. On peut, via

un système de poulies et de ressorts (comme le potentiomètre linéaire) les transformées en capteurs de

vitesse linéaire. En pratique, c’est une génératrice à CC qui est utilisée sur ce genre d’équipement.

Ce genre de tachymètre permet des déplacements de l’ordre de 12 mètres maximum.

.

Page 38: Cours Actionneurs

Capteurs

La transduction électromagnétique

Les capteurs à traducteur magnétostrictif ou magnétoélastique sont bien adaptés à la mesure de forces

importantes. Le principe de fonctionnement de ce capteur est basé sur l’apparition d’une anisotropie

magnétique dans certains matériaux ferromagnétiques sous l’effet d’une contrainte mécanique.

Certains capteurs de ce type sont constitués d’un empilement de tôles percées de quatre canaux disposés

en carré (Figure II-6-8); dans ces canaux sont placés deux enroulements situés dans des plans

perpendiculaires l’un à l’autre.

Figure II-6-8 :

Lorsque le matériau est isotrope, le couplage entre les enroulements est nul, mais l’application d’une

contrainte entraîne l’apparition d’une anisotropie et donc d’un couplage entre les deux enroulements.

Ce couplage se mesure par la tension induite dans l’enroulement de mesure par un courant alternatif

circulant dans l’autre enroulement. Des capteurs standard de ce type sont disponibles pour une plage de

forces allant de 1 kN à 1 MN avec une précision et une linéarité de l’ordre de 10-3.

Capteurs de couple

La mesure du couple est basée principalement sur la mesure de force, puisque le couple est une force

appliquée sur un bras de levier.

Quatre approches peuvent être utilisées pour mesurer le couple :

Page 39: Cours Actionneurs

Capteurs

Mesure du couple par réaction

Lorsqu’un moteur électrique applique un couple sur une charge, il subit en réaction un couple de même

intensité, mais en sens contraire. Comme le moteur est boulonné au plancher, c’est cette attache au

plancher qui subit des contraintes dues au couple de réaction.

Le principe de la mesure du couple par réaction, c’est de monter le moteur sur une base via des

roulements à billes. Ainsi, la base ne peut recevoir le couple de réaction du moteur. Si le moteur était

laissé libre, il entrerait en rotation en raison de ce couple de réaction. En pratique, le moteur est maintenu

fixe en installant une pièce métallique empêchant sa rotation (Figure II-6-11). Cette pièce subit alors une

force de réaction FR proportionnelle au couple de réaction TR.

La relation est :

Mesure du couple par réaction

(II.6.22)

où L est le bras de levier de cette pièce métallique.

Toutefois, l’accélération angulaire du moteur peut venir altérer cette mesure. Pour le montrer,

commençons par dessiner le diagramme des corps libre du moteur électrique. Il est montré 12.

Page 40: Cours Actionneurs

Capteurs

Figure II-6-12 : Diagramme des corps libre du moteur électrique

Le rotor du moteur subit plusieurs couples :

• Le couple moteur Tm que ce moteur applique;

• Les couples de frottement au niveau des roulements à bille Tf1 et Tf2;

• Le couple de charge TL.

La relation mathématique entre ces couples est :

(II.6.23)

J est le moment d’inertie du moteur et θ est l’accélération angulaire. Le stator (boîtier du moteur) subit le

couple de réaction TR et doit être fixé pour ne pas être entraîné en rotation en sens inverse du rotor. La

relation mathématique entre les couples au stator est :

En combinant les équations (II.6.23) et (II.6.24), on peut écrire :

(II.6.24)

(II.6.25)

L’équation (II.6.5) montre qu’il faut mesurer l’accélération du moteur pour qu’avec la mesure du couple

de réaction TR on puisse déduire le couple que le moteur envoie à la charge TL.

Mesure du couple par le courant

Dans le cas des moteurs à courant continu (CC), le couple moteur est calculé par le produit du courant

d’armature ia, du courant du champ if et une constante k :

(II.6.26)

Cela implique donc de mesurer les courants que le moteur à CC consomme au rotor et au stator.

Page 41: Cours Actionneurs

Capteurs

Capteurs de pression, niveau et débit

Capteurs de pression

La mesure de pression est une mesure fondamentale, car plusieurs grandeurs physiques sont mesurées par

la variation de pression qu’elles entraînent. Par exemple, le niveau dans un réservoir peut être mesuré par

un capteur au bas du réservoir mesurant la pression hydrostatique. De même, le débit peut être mesuré par

la chute de pression que cause un obstacle dans une conduite. Autre exemple, la température peut être

mesurée en observant la pression d’un gaz soumis à cette température. Bien sûr, la mesure de pression

peut être utilisée pour mesurer la grandeur physique de pression.

Avant d’aller plus avant, rappelons quelques notions de base. En premier lieu, la pression d’un fluide est

la force que ce fluide exerce, par unité de surface, perpendiculairement à cette surface : P=F/A. Si le

fluide est immobile, cette pression est dite pression statique. Si le fluide est en mouvement, il y a

apparition de la pression dynamique. La somme de la pression statique et dynamique est appelée pression

totale.

Introduction

Les unités de mesures utilisées pour quantifier la pression sont diverses et exigent d’être expliquées. Tout

d’abord, il est nécessaire de distinguer entre : la pression absolue, la pression relative et la pression

différentielle.

Différent mode de mesure de pression

(

I

I

.

7

.

2

)

Page 42: Cours Actionneurs

Capteurs

a) b)

a) b)

.

Page 43: Cours Actionneurs

Capteurs

Capteurs et détecteurs de niveau Le flotteur :

Il se maintient à la surface du liquide, il est rendu solidaire d'un capteur de position qui délivre le signal

électrique correspondant au niveau. La mesure s'apparente ensuite à la mesure d'un déplacement ou la

détection d'une position.

domaine d'utilisation : C'est une technologie qui convient mal aux liquides très visqueux susceptibles

d'adhérer aux parois du flotteur, modifiant ainsi son poids et par conséquent sa profondeur

d'immersion. Ils sont utilisables aussi bien dans les réservoirs ouverts, fermés, sous pression qu'en

extérieur sur les puits, canaux... La mesure peut être faussée lorsque la densité du fluide varie

gamme de mesure : 10 mm à plusieurs mètres (30 m)

précision : 0,5 à 5% de l'étendue de mesure

Le cas le plus répandu est celui des détecteurs de niveau par transmission magnétique. La transmission est

assurée par un système aimant permanent/interrupteur à lame souple (ILS). L'aimant permanent est

Page 44: Cours Actionneurs

Capteurs

solidaire du flotteur ou même contenu dans celui-ci. La position du contact est généralement réglable.

Pour un montage vertical, le flotteur est guidé par un tube.

Le plongeur :

C'est un cylindre immergé dont la hauteur est au moins égale à la hauteur maximale du liquide dans le

réservoir. Le plongeur est suspendu à un capteur dynamométrique qui se trouve soumis à une force F

(poids apparent), qui est fonction de la hauteur h du liquide.

F = P - rghS

rghS : poussée d'Archimède s'exerçant sur le volume immergé du plongeur

S : aire de la section du plongeur

P : poids du plongeur

domaine d'utilisation : Comme les dispositifs à flotteur, les dispositifs à plongeur utilise le principe

d'Archimède. Le plongeur subit de la part du liquide, une force qui est dépendante du niveau

d'immersion. Le plongeur de forme cylindrique est peu sensible aux oscillations de niveaux autour

d'un point d'équilibre. Il convient aux liquides très visqueux

gamme de mesure : 30 cm à 6 mètres maximum

précision : de l'ordre de 0,5 %

Le palpeur électromagnétique

Il est constitué d'un contrepoids suspendu à l'extrémité d'un câble. Un moteur permet de dérouler ce câble

jusqu'à l'obtention que le contrepoids entre en contact avec ce liquide. A cet instant, la tension du câble se

relâche actionnant un commutateur qui inverse le sens de rotation du moteur. Durant la descente du

palpeur, des impulsions sont générées à intervalles réguliers. Le comptage des impulsions permet

l'obtention du niveau.

domaine d'utilisation : utilisés pour les installations sur canal ouvert, réservoir de stockage de

raffinerie. Ils sont plus coûteux que les dispositifs à flotteur ou à plongeur. Ils portent également le

nom de sondes affleurantes

Page 45: Cours Actionneurs

Capteurs

gamme de mesure : jusqu'à 50 mètres

précision : de l'ordre du millimètre

Le capteur de pression

Il mesure :

la pression relative au fond du réservoir quand celui-ci est ouvert à l'air libre, cette pression est l'image

du niveau h du liquide

P = rgh

la pression différentielle quand le réservoir est fermé et sous pression

.

Page 46: Cours Actionneurs

Capteurs

Le capteur à bulle (ou limnimètre bulle à bulle)

.Sondes conductrices

Elles ne conviennent que pour les produits conducteurs (liquides, pâtes, granuleux...), ne sont pas sujettes

à l'usure et permettent la détection d'un niveau haut, bas ou intermédiaire. Ces sondes sont dotées d'une ou

plusieurs électrodes selon les modèles.

Chaque électrode est installée par un passage étanche de telle sorte que leur extrémité inférieure se situe

au niveau à détecter. Elle doit être isolée électriquement de la masse du réservoir quand il est métallique.

Dés que le liquide touche une électrode, il met à la masse un circuit alternatif basse tension. La masse est

Page 47: Cours Actionneurs

Capteurs

.

Sondes capacitives

Elles sont d'un emploi plus répandues que les précédentes et fonctionnent à l'aide d'une électrode

plongeante dans le réservoir.

Pour les produits isolants (huile, pétrole...) la sonde est constituée d'une tige métallique isolée du

réservoir. Quand la sonde est découverte, le diélectrique est alors l'air ambiant (constante diélectrique =

1). En présence d'un produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous l'effet de produits qui

possèdent une constante diélectrique supérieure à 1. Cette variation de capacité est traitée pour actionner

un relais ou fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du produit.

Pour les produits conducteurs (eau, solutions salines...) la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle.

La tige de la sonde est enrobée d'un matériau isolant, d'épaisseur constante, jouant le rôle de diélectrique.

Les armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la sonde et le liquide

conducteur. Si le réservoir est isolant, on immerge une armature. La capacité du condensateur dépend de

la densité et de la température des produits, pour remédier à ce problème, on utilise une deuxième sonde

capacitive, immergée en permanence et servant de référence.

domaine d'utilisation : tous types de produits conducteurs ou isolants, liquides, pâtes, granuleux en

évitant les produits solides à granulométrie importante et les abrasifs

gamme de mesure : de l'ordre de 10 m, température de -20 à 85 °C, pression de l'ordre de 40 bars

précision : de l'ordre de 1 %

Page 48: Cours Actionneurs

Capteurs

.

Sonde optique

La sonde contient une diode électroluminescente (émetteur de lumière), un phototransistor (récepteur) et

l'électronique correspondante. La sonde est constituée d'une pointe conique agissant comme un prisme.

Le rayon émis par la diode située d'un côté de la tête de la sonde, est réfléchi vers le phototransistor situé

de l'autre côté de la tête si le prisme est situé dans l'air. Le rayon est réfracté dans le liquide si la sonde est

immergée.

domaine d'utilisation : liquide calme et non mousseux (huile, essence, pétrole, eau claire et boueuse,

solutions aqueuses, alcool)

gamme de mesure : détection de niveau avec une précision de 2,5 mm, des pressions de 10 bars maxi

et des température de -20 à 80°C

Page 49: Cours Actionneurs

II- Capteurs

Capteurs de débit

Il existe deux concepts différents pour le débit, à savoir le débit en volume (en m3/sec) et le débit en

masse (en kg/sec). Lorsque les caractéristiques du fluide sont constantes, le même débitmètre peut être

étalonné indifféremment selon l’une ou l’autre de ces définitions. Ce n’est pas le cas si les caractéristiques

du fluide sont susceptibles de varier.

La mesure du débit s’effectue de nombreuses façons, ce qui rend difficile leur classification.

Nous allons énumérer quelques-unes des méthodes possibles.

Débitmètre électromagnétique

Dans le cas d’un fluide conducteur, la vitesse d’écoulement dans une conduite peut être mesurée par la

force électromotrice de glissement qui apparaît en présence d’un champ magnétique perpendiculaire au

conduit. Cette f.é.m. s’exerce dans la direction perpendiculaire à la fois au conduit et au champ

magnétique, et est recueillie à l’aide de deux électrodes (voir figure ci-dessous).

Figure II-7-5

En supposant la vitesse uniforme dans le conduit, on aurait

E = B L v (II.7.3)

où L est la distance entre les électrodes. Si le courant consommé par le circuit extérieur est insignifiant, la

tension mesurée est égale à E et la mesure ne dépend donc pas des caractéristiques du fluide.

Le débit, en m3/sec, est alors obtenu en multipliant la vitesse déduite de (II.7.3) par la section du conduit.

En pratique, v est une vitesse moyenne (sur un domaine qui dépend de la forme des électrodes) de sorte

que la relation entre E et le débit ne correspond pas exactement à la valeur ci-dessus.

Ces débitmètres ont l’avantage de ne pas comporter de pièces mobiles. Si le fluide a une conduction

métallique, on peut produire le champ B à l’aide d’un aimant permanent et recueillir une force

électromotrice E continue. Le signe de E est lié au sens d’écoulement du fluide.

Page 50: Cours Actionneurs

Capteurs

Si la conduction du fluide est de nature ionique, cette solution donne lieu à une polarisation des électrodes

et donc mesure d’une tension U qui n’est pas égale à E. Dans ce cas, il vaut mieux produire le champ

magnétique par un courant alternatif passant dans des bobines (comme indiqué à la figure II-7-5). La

tension E est alors alternative et, si l’on veut qu’elle donne une information sur le sens de l’écoulement, il

convient de la redresser de façon synchrone.

Débitmètre à turbine

Dans un débitmètre à turbine, l’écoulement du fluide entraîne la rotation d’une turbine qui peut être une

hélice coaxiale avec le conduit (figure II-7-6a), ou une roue munie d’ailettes, dont l’axe se trouve au bord

du conduit et est perpendiculaire à ce dernier (figure II-7-6b). Un dispositif semblable aux anémomètres

est également possible.

a) b)

Figure II-7-6

La vitesse de rotation de la turbine est proportionnelle à la vitesse d’écoulement. Il est possible de

mesurer cette vitesse depuis l’extérieur du conduit en exploitant les propriétés magnétiques (ou

conductrices en cas de détection par courants de Foucault) des pales.

Débitmètre à pression différentielle

Figure II-7-7

Page 51: Cours Actionneurs

Capteurs

Dans ce type de débitmètre, on exploite la relation de Bernoulli (valable uniquement pour les fluides

parfaits en mouvement irrotationnel ! ). La différence de pression mesurée est proportionnelle au carré du

débit volumique, mais seulement proportionnelle à la masse volumique du fluide. Ce type de capteur

suppose donc que la densité est constante, faite de quoi il ne pourra être étalonné ni en m3/sec ni en

kg/sec !

Rotamètre et débitmètre à palette

Le rotamètre et le débitmètre à palette comportent un obstacle (flotteur pour le premier cas, palette dans le

second) qui subit une force liée au débit du fluide. Comme pour le capteur à pression différentielle, il est

sensible à une grandeur qui n’est ni le débit en m3/sec ni celui en kg/sec.

L’obstacle prend une position (déplacement vertical dans le premier cas, inclinaison dans le second) qui

dépend de la force subie. Un capteur de position complète l’ensemble.

Figure II-7-8 : rotamètre

Débitmètre à thermistance

On peut mesurer le débit par l’intermédiaire de mesure de température. Une façon d’y arriver consiste à

disposer dans le conduit une résistance chauffante régulée de façon à dissiper une puissance calorifique

bien connue.

L’élévation de température du fluide lors de son passage dans cette section du conduit est inversement

proportionnelle à sa vitesse. Elle dépend aussi de la capacité calorifique du fluide, de sorte que le

dispositif ne peut être étalonné que pour un seul fluide !

Deux capteurs de température, l’un situé en amont de la résistance chauffante et l’autre en aval,

complètent le dispositif.

Une disposition simplifiée utilise une résistance à coefficient de température à la fois comme source de

chaleur et comme élément de mesure. Son échauffement dépend en effet de l’efficacité de son

refroidissement par le fluide, lequel dépend de la vitesse du fluide.

Page 52: Cours Actionneurs

Capteurs

Débitmètre à vortex

Le passage d’un fluide en mouvement sur un obstacle donne lieu à la création de vortex à un rythme très

régulier, que l’on peut mesurer par différents moyens. La relation entre la fréquence et le débit dépend de

plusieurs paramètres du fluide.

Débitmètre à ultrasons

En mesurant la vitesse de propagation d’un son ou ultrason dans une direction proche de l’axe d’un

conduit, on peut en déduire une information sur la vitesse du fluide puisque la vitesse observée est la

somme de la vitesse de l’onde dans le fluide considéré et de la vitesse du fluide (composition des vitesses

de Galilée).

Figure II-7-9. : principe de la mesure de débit par ultrason

Malheureusement, la vitesse du fluide dépend de ses propriétés, et notamment de la température. On peut

cependant s’affranchir de cette dépendance en mesurant séparément la vitesse du son tant dans un sens

que dans l’autre entre les deux transducteurs ultrasoniques, qui échangent leurs rôles entre les deux

mesures.

Figure II-7-10 : principe de l’élimination des caractéristiques du fluide

Une autre façon d’utiliser les ultrasons pour mesurer le débit peut être mise en œuvre si le fluide

comporte des inclusions capables de réfléchir une partie de l’onde. On peut alors placer l’émetteur et le

récepteur côte à côte et déterminer le changement de fréquence subit par l’onde par effet Doppler.

Page 53: Cours Actionneurs

Capteurs

C

Débitmètre massique à force de Coriolis

Il est possible d’obtenir un capteur sensible directement au débit massique en exploitant la force de

Coriolis. Ce phénomène apparaît lors du mouvement d’un corps par rapport à un observateur en rotation.

Dans ce cas, pour imposer à un corps une trajectoire, il faut lui appliquer, outre la force nécessaire si

l’observateur était fixe, une force centripète et une force proportionnelle à la vitesse du corps (toujours

par rapport à l’observateur mobile). On donne à l’opposé de la force centripète le nom de « force

centrifuge », et à l’opposé de la force proportionnelle à la vitesse le nom de « force de Coriolis ». Les

forces centrifuges et de Coriolis apparaissent comme des forces exercées par l’objet sur son

environnement lorsque des contraintes sont imposées à son mouvement. La force de Coriolis vaut

F 2 m v (II.7.4)

où est la vitesse angulaire de l’observateur, v la vitesse de l’objet vue par l’observateur mobile. Le

dispositif est représenté à la figure ci-dessous

Figure II-7-11 Débitmètre à force de Coriolis

Dans ce dispositif, les forces de Coriolis s’exercent en sens opposé sur deux tronçons du conduit, ce qui

conduit à un couple et à une déformation du conduit qui est mesurable.

Page 54: Cours Actionneurs

Actionneurs

Actionneurs

II-1 Généralité

II-1-1 Définition

Une machine est un ensemble de pièces ou d’organes liés entre eux, dont au moins un est mobile, réunis

de façon solidaire en vue d’une application définie, notamment pour la transformation, le traitement, le

déplacement et le conditionnement d’un matériau. Une machine comprend également tous les composants

d’alimentation en énergie et d’automatisation nécessaires à son fonctionnement. Un ensemble de

machines est également considéré comme une machine.

Cette définition est celle de la « Directive sur les Machines » de l’Union Européenne. Au sens plus large

du terme, les centrales de production d’électricité à partir d’énergie mécanique sont aussi des machines.

Par exemple, une turbine entraînée par une chute d’eau fait tourner un alternateur qui délivre de

l’électricité.

II-1-2 Types de mouvements :

Les mouvements des machines remplissent une ou plusieurs des fonctions suivantes :

Entraîner une pompe ou un ventilateur, pour déplacer ou comprimer des liquides, des gaz ou de

l’air ;

Entraîner une broche, c’est-à-dire un outil de coupe, de perçage ou d’usinage comme une scie, un

taraud, un disque de polissage, etc. ;

saisir un objet et le maintenir pendant son usinage ou son déplacement ;

Déplacer un objet d’un endroit à un autre, pour le stocker ou le remettre dans le circuit de

production, pour le placer en vue d’un usinage ou d’un traitement, pour l’emballer et le préparer à

la livraison, etc. ;

Déplacer un objet en suivant une trajectoire déterminée, afin de le présenter sous un outil

d’usinage, de découpe, de traitement thermique, etc. ;

Former ou déformer un objet, par exemple pour le plier et pour le mouler.

L’objet saisi et déplacé est généralement le produit en cours d’élaboration par la machine, mais ce peut

être également un outil, voire une machine complète, parfois même avec son conducteur et des passagers,

comme dans le cas d’un ascenseur ou d’un véhicule.

Chaque déplacement peut être :

une suite de mouvements en va et vient limités entre deux positions, comme les extrémités gauche

et droite d’une table X-Y de machine-outil ;

Une suite de mouvements monodirectionnels, souvent périodiques, comme dans un convoyeur de

chantier ou le bobinage de fils.

Page 55: Cours Actionneurs

Actionneurs

Exemples de déplacements « va et vient » entre butées dans le cas d’une poinçonneuse, et de déplacements

monodirectionnels continus dans le cas du conditionnement des journaux.

La plupart des actionneurs et moteurs électriques sont réversibles : Ils peuvent généralement fonctionner

en marche avant et en marche arrière. De plus, dans chaque sens, ils peuvent soit fournir de l’énergie (agir

en moteur), soit absorber de l’énergie (agir comme un frein). On dit qu’ils peuvent fonctionner dans les 4

quadrants.

Figure III-2 Fonctionnement dans les 4 quadrants.

Bien des mouvements comportent une succession rapide de périodes de mouvement et de périodes

d’immobilité. Or ces mouvements occasionnent des pertes thermiques par frottements (pertes

mécaniques) et effet Joule (pertes électriques). L’allure de ces pertes est par exemple la suivante :

Figure III-3 Exemples des pertes thermiques provoquées par les mouvements, et de la température d’un des organes

d’entraînement

Il est intéressant de tenir compte du fait que la température des différents organes de machine suit la

courbe des pertes avec un retard et une amplitude qui dépendent de leur inertie thermique. Or, celle-ci est

souvent assez importante, ce qui fait que ces températures ne varient que de quelques degrés autour d’une

valeur moyenne. Il est donc possible de prévoir des surcharges intermittentes, de brève durée, pour

P<0

P<0

Page 56: Cours Actionneurs

Actionneurs

obtenir la plus forte cadence de production possible au moindre coût. L’entraînement est alors

dimensionné comme suit :

Les pertes moyennes déterminent l’usure et l’échauffement, donc la puissance nominale et surtout

le coût de l’entraînement ;

Les pertes maximum déterminent les limites de rupture (la solidité) et d’alimentations (en

électricité, en huile ou en air comprimé), et ont une incidence moindre sur les coûts.

Le choix de la technique d’entraînement appropriée tient compte de l’ensemble de ces caractéristiques.

Mais il doit aussi prendre en compte d’autres facteurs tout aussi importants :

Coûts de réalisation, de production et de maintenance ;

Maîtrise du savoir-faire ;

Logistique – limitation de la diversité des articles en stock ;

Exigences pas toujours objectives des clients – fournisseur imposé, etc.

II-1-3 Modes de fonctionnement des actionneurs et moteurs

a- Mode tout ou rien

L’actionneur ou le moteur est connecté à une alimentation hydraulique ou pneumatique de pression

constante ou à une alimentation électrique de tension et fréquence constantes. Sa vitesse de déplacement

ou de rotation dépend de son principe de fonctionnement et des caractéristiques de son alimentation, mais

aussi de la charge (frottements, couple d’usinage, etc.). Non alimenté, il ne produit plus aucune force ou

couple et se laisse entraîner par la charge. Généralement, il s’arrête après un temps plus ou moins long

sous l’effet des frottements, ou soudainement sous l’action d’un frein mécanique.

Exemples de commandes tout ou rien : - Interrupteur actionné à la main, ensemble d’électrovannes

pneumatiques, contacteur.

La commande est alors particulièrement simple à réaliser, à l’aide d’un distributeur pour les

entraînements pneumatiques ou hydrauliques, et d’un interrupteur pour les entraînements électriques. Ils

peuvent être actionnés mécaniquement par l’opérateur, voire par un système de leviers mécaniques. Dans

la plupart des cas cependant, ils sont actionnés par un électroaimant. On parle alors d’électrovanne, de

relais et de contacteur.

Ainsi commandé, l’actionneur ou le moteur est généralement réversible et fonctionne dans 2 quadrants : Il

peut fournir de l’énergie (moteur) ou en absorber (frein). Par contre, l’inversion du mouvement (4

quadrants) nécessite généralement un deuxième distributeur ou interrupteur, voire un ressort de rappel.

Page 57: Cours Actionneurs

Actionneurs

Avantages : Ce mode de fonctionnement est utilisé pour la plupart des pompes, ventilateurs et outils

d’usinage, voire pour certains mouvements comme celui des ascenseurs et des convoyeurs.

Inconvénients : Ce mode de fonctionnement ne permet aucune adaptation à la charge mécanique

réellement entraînée. Les déplacements ainsi réalisés ne seront répétitifs que dans la mesure où les

conditions d’alimentation et de charge sont rigoureusement constantes. Comme un tel entraînement doit

être dimensionné pour le cas de charge extrême, il est sous-utilisé à charge réduite, ce qui dégrade le

rendement du procédé.

Coûts : Le fonctionnement tout ou rien est particulièrement économique à l’acquisition (investissement

initial pour l’équipement). Il n’est pas toujours économique sur le plan de l’exploitation (gaspillage

d’énergie).

b- Mode contrôlé en vitesse

En ajustant la pression hydraulique ou pneumatique, la tension électrique ou la fréquence, il est possible

de modifier la vitesse d’un actionneur ou d’un moteur de manière continue, au moins dans une certaine

plage (par exemple de 20% à 100% de la vitesse nominale). Toutefois, la vitesse reste plus ou moins

dépendante de la charge.

Les actionneurs et moteurs sont souvent identiques à ceux qui sont utilisés en mode tout ou rien. Leur

commande requiert toutefois une servovalve, un variateur de tension ou un variateur de fréquence. Ces

appareils existent pour toutes les puissances, des plus faibles aux plus élevées.

Dans leurs réalisations les plus économiques, ces commandes ne permettent le fonctionnement de

l’actionneur ou du moteur que dans 1 quadrant. Ils ne peuvent se déplacer que dans un sens et ne

fonctionnent qu’en mode moteur. D’autres commandes permettent également le freinage (2 quadrants),

voire le fonctionnement dans le sens inverse (4 quadrants).

Figure III-5 Servovalve et Variateurs de fréquence

Le principe de la commande de vitesse est illustré ci-dessous. L’opérateur choisit une valeur u(t) en

fonction de la vitesse ωc(t) qu’il souhaite obtenir. L’amplificateur de puissance ajuste en conséquence

l’alimentation ua(t) du moteur.

La vitesse réelle du moteur n’est pas mesurée. On dit que la commande est en boucle ouverte. C’est

éventuellement l’opérateur qui décide s’il faut modifier la valeur u(t). Il le fait généralement sans avoir

une idée quantitative de la vitesse, mais plutôt en évaluant le résultat du processus, à la vue ou à l’ouïe.

Page 58: Cours Actionneurs

Actionneurs

Principe de la commande de vitesse en boucle ouverte

Avantages : Ce mode de fonctionnement est utilisé pour tous les entraînements dont on souhaite

contrôler approximativement la vitesse, comme les broches de machines-outils et l’avance des véhicules

et des grues.

Inconvénients : S’il permet d’ajuster la vitesse, ce mode de fonctionnement ne permet pas de l’ajuster de

façon précise, indépendamment de la charge.

Coûts : Plus coûteux à réaliser que le mode tout ou rien, ce fonctionnement est plus économique à

l’utilisation. Même si les performances ne sont pas un critère de choix décisif, cette solution est de plus en

plus choisie pour raison écologique. En effet, le remplacement d’une commande tout ou rien par un

variateur rudimentaire pour une pompe ou un ventilateur permet souvent d’économiser de l’énergie en

ajustant le régime de fonctionnement en fonction du besoin réel.

c- Mode réglé en vitesse

Le principe de la régulation est illustré dans la figure ci-dessous : L’opérateur ou le programme

d’automate choisit une valeur de consigne w(t) en fonction de la vitesse ωc(t) qu’il souhaite obtenir. La

valeur réelle ω(t) est mesurée et fournit le signal de contre-réaction y(t), qui est comparé à la valeur de

consigne. La différence entre ces deux valeurs est appelée écart de réglage e(t). Le régulateur s’efforce de

le minimiser en ajustant la grandeur de réglage u(t) et, par l’intermédiaire de l’amplificateur de puissance,

l’alimentation ua(t) du moteur.

Principe de la commande de vitesse en boucle fermée

Par opposition à la commande de vitesse en boucle ouverte, on dit que la régulation de vitesse est en

boucle fermée.

Page 59: Cours Actionneurs

Actionneurs

Si par exemple, le moteur tourne trop vite, la valeur y(t) est supérieure à la valeur w(t), donc e(t) est

négatif. Le régulateur diminue alors l’alimentation u(t), ce qui ralentit le moteur. Si le régulateur agit trop

faiblement, la correction n’est pas suffisante et la vitesse obtenue n’est pas assez précise. S’il agit trop

fortement, la correction est trop violente et la vitesse diminue trop. Comme cela entraîne alors une

inversion de l’écart e(t), le système devient instable. L’étude des régulateurs fait partie du cours de

Régulation automatique.

Avantages : La régulation de vitesse permet d’obtenir exactement le résultat désiré.

Inconvénients : La conception et l’ajustage du régulateur nécessitent un personnel qualifié.

Coûts : Ce mode d’entraînement est plus coûteux que le contrôle de vitesse en boucle ouverte,

essentiellement à cause du capteur supplémentaire et de son câblage.

d- Mode servomoteur – réglé en position

En ajoutant un capteur de position sur l’arbre du moteur ou sur la charge en mouvement, il est possible de

réaliser des déplacements point à point et d’arrêter le moteur à des positions très précises.

Il est aussi possible de réaliser des mouvements qui suivent une trajectoire précise. De telles trajectoires

ne sont calculées que pour certains points, par lesquels l’organe en mouvement doit passer sans s’arrêter.

Ces trajectoires peuvent être monodimensionnelles, ou multidimensionnelles comme dans les machines-

outils. Elles peuvent dépendre d’un autre mouvement en imitant les cames et autres systèmes

d’accouplements.

Exemple de trajectoire pour servomoteur – X(t) représente la position à chaque instant t.

Les moteurs utilisés selon ce mode sont appelés servomoteurs, et leur commande nécessite un servo

amplificateur (ou servo variateur). Ceux-ci sont disponibles pour des puissances de ~1 W à ~100 kW.

Avantages : Ce mode de fonctionnement permet de bien contrôler tous les mouvements d’une machine.

Les variations d’alimentation et de charge sont automatiquement compensées. La grande répétitivité des

résultats obtenus est particulièrement adaptée aux exigences de qualité des utilisateurs. Les machines

ainsi équipées présentent une grande flexibilité : Le changement de fabrication, selon programme pièce

ou selon recette, peut être très rapide, voire réalisé au vol (sans arrêt de la machine).

Page 60: Cours Actionneurs

Actionneurs

Inconvénients : La conception et l’ajustage des régulateurs nécessitent un personnel qualifié. Le choix

entre les différentes solutions disponibles sur le marché est complexe, et la dépendance envers le

fournisseur choisi est grande.

Coûts : Historiquement plus chers que les variateurs, les servo amplificateurs sont actuellement très

compétitifs, et le capteur de position n’est pas forcément plus cher que le capteur de vitesse. Ce mode

reste cependant plus coûteux que les modes contrôle et régulation de vitesse à cause de la complexité de

la commande. Celle-ci doit être capable de faire plus de calculs, plus rapidement. De plus, le programme

d’automate doit être complété par une programmation des mouvements et des trajectoires, ce qui

augmente la charge d’ingénierie.

Mode pas à pas Le mode pas à pas combine le mode tout ou rien et le mode servomoteur. L’actionneur travaille bien en

mode tout ou rien, mais il est alimenté par une succession d’impulsions. A chaque impulsion, il avance

d’une petite distance appelée pas ou incrément. La distance parcourue dépend directement du nombre

d’impulsions reçues. La vitesse dépend de la fréquence des impulsions. De plus, lorsqu’il ne reçoit plus

d’impulsions, un tel actionneur est tenu en place avec une certaine force de maintien.

Ce mode de fonctionnement n’est possible qu’avec les moteurs pas-à-pas.

Ce type d’actionneurs permet sans aucun moyen de mesure supplémentaire de contrôler et de maintenir la

position à chaque instant. Le contrôle est réalisé sans capteur ni régulateur. La commande d’un moteur

électrique pas à pas requiert un générateur d’impulsions particulier.

Les moteurs électriques pas à pas sont généralement rotatifs, mais des variantes linéaires existent

également. La technologie micro pas permet même de positionner le moteur à des positions

intermédiaires.

Connaissant le nombre de pas par tour, la relation entre le nombre d’impulsions fournies et la distance

angulaire parcoure est immédiat.

Avantages : Les entraînements pas à pas sont particulièrement simples. Leur force de maintien permet de

faire l’économie d’un frein.

Inconvénients : Les moteurs électriques pas à pas sont limités en puissance à ~200 W. Ils sont également

limités en vitesse à ~1'000 tr/min. Leur précision est de l’ordre du pas, donc de ~1º angulaire dans le

meilleur des cas. A l’arrêt, la position n’est maintenue qu’avec une certaine élasticité. Si la force

perturbatrice est trop élevée, elle ne suffit plus à maintenir le moteur et celui-ci saute au pas suivant. On

dit qu’il décroche.

Ce phénomène est très gênant dans la mesure où aucun autre capteur de position ne permet de savoir où

ce trouve réellement l’organe en mouvement.

Page 61: Cours Actionneurs

Actionneurs

Coûts : Le mode pas à pas est particulièrement économique pour tous les mouvements nécessitant un

positionnement à quelques degrés angulaires près, et nécessitant une puissance ne dépassant pas une

centaine de watt.

Les familles d’actionneurs

Les composants permettant de mettre en mouvement les organes de machines sont appelés actionneurs.

Ce sont essentiellement des moteurs et des vérins. Ils produisent de l’énergie mécanique à partir d’énergie

électrique, hydraulique ou pneumatique, mais sont presque toujours contrôlés par des signaux de

commande électriques. Les actionneurs sont souvent complétés par des accouplements mécaniques et/ou

des réducteurs.

a- Actionneurs pneumatiques

Les actionneurs pneumatiques sont utilisés principalement pour des mouvements séquentiels simples.

Ils utilisent de l’air comprimé à ~6 bar et permettent de réaliser des vérins dont la force peut atteindre

50'000 N.

L’air est fourni par un compresseur, complété de filtres, d’un séparateur d’eau et d’un déshuileur. Il est

souvent produit pour tout un atelier, et distribué à toutes les machines.

Les actionneurs sont généralement des vérins linéaires, mais aussi des moteurs rotatifs. On utilise

également des aspirateurs suceurs à vide pour saisir des objets. Ils sont commandés en tout ou rien par des

distributeurs, actionnés mécaniquement ou électriquement.

Principe de fonctionnement d’un vérin pneumatique

Dans certains cas, l’actionneur pneumatique réagit en continu en fonction du débit ou de la pression

pneumatique. On utilise alors un distributeur proportionnel. La pression à sa sortie peut être modulée

entre 0 et ~10 bar en fonction de la tension électrique appliquée. Il est ainsi possible de contrôler par

exemple la vitesse d’un mouvement ou la force d’un serrage.

Avantages : Les actionneurs pneumatiques se distinguent par des faibles coûts d’entretien et des besoins

minimaux en qualification du personnel. Ils conviennent particulièrement bien aux milieux hostiles :

hautes température et humidité ambiantes, atmosphère explosive. Ils permettent de produire des vitesses

élevées, comme dans certaines fraises de dentiste (~200'000 r/min).

Inconvénients : L’air comprimé est très élastique, ce qui ne permet pas d’obtenir des temps de réaction

inférieurs à ~20 ms. Parfois, les bruits dus à des fuites ou à l’échappement sont considérés comme

gênants.

Page 62: Cours Actionneurs

Actionneurs

Coûts : Les actionneurs pneumatiques représentent souvent la solution d’automatisation la moins chère.

Si leurs performances répondent aux besoins, il ne faut pas hésiter à les utiliser.

Les entraînements pneumatiques sont traditionnellement présents dans les chaînes d’assemblage, par

exemple pour les composants nécessaires à l’industrie automobile. Ils sont utilisés pour actionner

certaines machines outils, comme des petites presses, des machines de transfert, etc.

b- Actionneurs hydrauliques

Les actionneurs hydrauliques sont utilisés pour des mouvements requérant des forces très élevées à faible

vitesse. Utilisant de l’huile sous des pressions atteignant 400 bar, ils permettent de réaliser des vérins de

force prodigieuse (jusqu’à 3'000'000 N, soit 300 tonnes force). Leurs temps de réponse sont plus rapides

que pour l’air (quelques millisecondes), car l’huile est presque incompressible.

L’huile est fournie par une pompe hydraulique qui fait généralement partie de la machine. Elle est

distribuée par des tuyaux vers les organes récepteurs. L’huile qui s’échappe lors du fonctionnement des

actionneurs est intégralement récupérée, et ramenée à la pompe après filtrage et refroidissement éventuel.

Les actionneurs sont des vérins linéaires ou des moteurs rotatifs. Leur action est contrôlée par des

distributeurs. Ils peuvent être de type tout ou rien, agissant comme des aiguillages, ou de type

proportionnel, permettant de moduler la pression ou le débit d’huile.

Principes d’un vérin linéaire et de son actionneur

Avantages : Les actionneurs hydrauliques sont des composants très performants. Ils sont appréciés pour

leur prodigieuse densité d’énergie pouvant atteindre 40 MJ/m3 (très forte énergie pour un faible

encombrement des actionneurs).

Inconvénients : Par contre, on évite de les utiliser en construction de machines, à cause des dangers et

désagréments liés aux inévitables fuites d’huile.

Pour ces raisons, ils dominent le marché des véhicules de chantiers, des grandes presses et des plieuses de

l’industrie lourde en général. Ils étaient également utilisés dans l’aéronautique pour la commande de

gouverne d’avions, mais même dans ces applications où le rapport poids / énergie est très important, des

alternatives électriques sont maintenant préférées (drive by wire).

Page 63: Cours Actionneurs

Actionneurs

c- Moteurs électriques

Les moteurs électriques sont disponibles dans une très large gamme de puissance (de <10 mW à >100

MW). Faciles à mettre en oeuvre, ne présentant que peu de problèmes d’usure, ils sont utilisés pour

pratiquement tous les mouvements rotatifs et une très grande partie des mouvements linéaires des

machines et installations. Leur temps de réponse pouvant être de l’ordre de 0,1 milliseconde, ils sont

également appréciés pour toutes les applications à forte dynamique et grande précision. Le grand nombre

de fournisseurs et la diversité des technologies sont également des avantages significatifs. De plus,

l’énergie électrique est plus souple d’emploi et se prête facilement aux commandes et réglages

automatiques.

Le choix de la technique d’entraînement peu se résumer comme suit :

pour les mouvements linéaires simples, relativement lents et de faible puissance, les entraînements

pneumatiques sont préférés, surtout à cause de leur faible prix ;

pour les mouvements linéaires nécessitant des forces très élevées, les entraînements hydrauliques

l’emportent, grâce à leur densité d’énergie qui peut atteindre 40 MJ/m3 ;

pour tous les autres mouvements, les entraînements électriques sont préférés ; ils n’offrent qu’une

densité d’énergie de 0,4 MJ/m3, mais sont capables de réagir 1'000 fois plus rapidement qu’un

système hydraulique, ce qui leur donne l’avantage sur le plan de la puissance volumique

Figure III-10 Performances comparées des moteurs et actionneurs électriques, pneumatiques et hydrauliques

Il existe plusieurs sortes de moteurs électriques, qui se différencient par leur principe de fonctionnement.

Ils sont décrits dans les paragraphes suivants.

Page 64: Cours Actionneurs

Actionneurs

III- Actionneurs

II-2 Actionneurs électromécaniques

Actionneurs =

Convertisseurs électromécaniques conçus pour mettre en mouvement des systèmes mécaniques àpartir de

commandes électriques Le mouvement d'un système mécanique est fonction des forces ou des couples qu'on applique

critères de base de conception d'un actionneur : 1-

1-facilité et précision avec laquelle on peut commander électriquement la force ou le couple

2- rapport existant entre la taille de l'actionneur et la force ou le couple qu'il peut développer : plus le couple

développé est élevé pour une taille donnée, meilleur est l'actionneur

Un actionneur électromécanique n'est jamais relié directement à un générateur d'énergie électrique.

Son alimentation s'opère à travers un système de conditionnement de l'énergie électrique

Les actionneurs électromécaniques sont principalement les moteurs électriques. Les moteurs électriques

sont des appareils qui transforment l’énergie électrique en énergie mécanique, ou vice versa. Leur

fonctionnement repose sur trois principes généraux de l’électromagnétisme.

Rappel sur l’électromagnétisme

Le premier principe d’électromagnétisme est le suivant :

1er principe – induction magnétique

Un courant électrique crée un champ magnétique, comme un aimant. Ce champ parcourt des lignes de

forces qui entourent le conducteur électrique.

Figure III-11 champ électromagnétique

En 1819 le savant danois Hans Christian Oersted découvrit qu'un conducteur rectiligne parcouru par un

courant électrique produisait dans l’air ambiant un champ magnétique capable de faire dévier l'aiguille

d'une boussole. Ce champ magnétique n’est pas matériel ; c’est plutôt une zone d’influence de ce courant

sur d’autres courants et aimants.

Le champ magnétique est d'autant plus fort que l'intensité du courant est importante et que la ligne de

Page 65: Cours Actionneurs

Actionneurs

force est proche du conducteur. L'induction magnétique B en [Tesla] est liée au courant I et au rayon

r par la relation vectorielle :

L’induction magnétique est orientée selon la règle « du tire-bouchon ». Si les 3 vecteurs sont

perpendiculaires deux à deux, il en résulte :

I est l’intensité du courant en [A] ; r est la distance entre le point considéré et le conducteur, en [m] ;

μ est la perméabilité magnétique du matériau considéré.

Page 66: Cours Actionneurs

Actionneurs

En dehors du vide, la perméabilité magnétique est donnée par la formule μ = μ0⋅μr , où μr est la

perméabilité relative du matériau considéré. Celle-ci vaut μr = 1 pour le vide, l’air et la plupart des

matériaux.

Ce n’est que dans les matériaux ferromagnétiques comme le fer et le nickel qu’elle prend des valeurs

supérieures. Attention cependant : Un matériau magnétique n’a pas une perméabilité relative constante.

Même si elle peut atteindre 100'000 et plus pour de faibles courants, elle baisse rapidement lorsque le

courant augmente. On dit que « le fer sature », ce qui se produit pour des valeurs d’induction B comprise

entre 0,2 et 1,5 T suivant la composition de l’alliage.

Utilisé sous forme de noyau pour une bobine, le fer augmente fortement l'induction créée par une bobine

en concentrant les lignes de forces, comme le montre la Figure III-11. Tout se passe comme si l’induction

magnétique cherchait les chemins qui présentent la plus forte perméabilité relative. Par exemple, elle se

concentre dans le fer d’un transformateur.

Induction magnétique dans une bobine contenant du fer gauche : bobine à air – l’induction est faible (μr=1) et

répartie tout autour droite : bobine sur fer – l’induction est forte (μr > 1’000) et concentrée

Par ailleurs, l’effet du courant peut être augmenté par la multiplication des spires. Pour une telle bobine,

l’induction vaut :

Une bobine entourant un barreau ferromagnétique se comporte comme un aimant lorsqu'il est parcouru

par un courant. C'est le principe des électro-aimants qui activent les électrovannes et les relais.

2ème principe – force électromagnétique

Un conducteur dans lequel circule un courant électrique, placé dans un champ magnétique, est soumis

à une force. Celle-ci est perpendiculaire à la direction du courant et à celle du champ magnétique.

Page 67: Cours Actionneurs

Actionneurs

Force électromagnétique et règle des trois doigts

Lorsqu'un conducteur parcouru par un courant se trouve dans une région de l'espace où règne un champ

magnétique, il est soumis à une force électromagnétique, perpendiculaire à la fois au conducteur et au

champ. Cette force est parfois appelée force de Laplace, même si cette interaction de deux courants par

l'intermédiaire du champ magnétique a été décrite par le savant français André Marie Ampère en 1820.

D’une importance capitale, ce phénomène est à la base du fonctionnement des moteurs, des haut-

parleurs, d’un grand nombre d’appareils de mesure, des contacteurs, etc.

Si le conducteur est rectiligne, et si celui-ci est soumis sur une distance l à une induction magnétique

uniforme B , la force de Laplace, en [N], correspond au produit vectoriel suivant :

où le vecteur I est orienté dans l’axe du conducteur ; son amplitude et son sens correspondent à

l’intensité I du courant ; Le vecteur B est orienté dans l’axe du champ magnétique ; son amplitude et son

sens correspondent à l’intensité b de l’induction magnétique ; Et l est la longueur, en [m], de la partie du

conducteur qui est placée dans le champ uniforme B .

La force est orientée selon la règle des trois doigts. Numériquement, elle se calcule comme suit :

où α est l’angle formé par les deux vecteurs I et B

a- 3ème principe – tension induite par variation du flux magnétique

Un circuit électrique, soumis à un flux magnétique variable, est le siège d’une tension induite.

Une tension induite ui(t) peut être modélisée par une source idéale de tension. Si l’on ferme le circuit,

par exemple sur une résistance R, un courant i(t) se met à circuler. En tenant compte de la Formule

précédente, la tension induite vaut :

Page 68: Cours Actionneurs

Actionneurs

Flux magnétique interceptant un circuit électrique

Il en résulte que la tension induite peut être produite en variant l’induction magnétique, la surface du

circuit électrique, l’angle formé entre eux, ou toute combinaison de ces actions.

Plusieurs chercheurs avaient déjà constaté ce phénomène. Le physicien balte Heinrich Lenz fut le premier

à expliquer, en 1833, la manière de déterminer le sens de la tension induite :

Loi de Lenz : « Le sens d’une tension induite est tel que le courant électrique et les forces

électromagnétiques qui en résultent tendent, par leurs effets, à s'opposer à la variation de flux »

EXEMPLE

Si l’on fait pivoter une spire dans un champ magnétique, une tension induite apparaît à ses bornes. En

effet, on fait ainsi varier l’angle α entre le plan de la spire et l’induction magnétique. Plus la rotation est

rapide, moins il faut de temps pour faire passe cos α de 1 à -1 et réciproquement. L’amplitude de la

tension induite ainsi créée est proportionnelle à l’induction magnétique et à la vitesse de rotation de la

spire.

En connectant cette spire sur une charge, par exemple une résistance, il s’établit un courant induit dans ce

circuit. Ce courant crée à son tour un couple électromagnétique en vertu du 2ème principe. Ce couple

s’oppose à la rotation de la spire en vertu de la loi de Lenz, cherchant ainsi à réduire la vitesse, donc

l’amplitude de la tension induite.

Page 69: Cours Actionneurs

Actionneurs

Ce phénomène est à la base du fonctionnement d’un alternateur. Plus on le charge électriquement, plus il

faudra lui fournir du couple pour maintenir sa vitesse.

EXEMPLE

Si 2 fils électriques reliant un capteur de mesure à la commande d’une machine ou d’une installation sont

câblés dans un environnement où d’autres appareils créent des champs magnétiques variables, une tension

induite s’ajoute comme une source de tension, en série dans le circuit de mesure, et peut en perturber le

fonctionnement.

Une première manière de diminuer ce phénomène consiste à router ces 2 fils côte à côte plutôt que

séparément. Ainsi, on réduit la surface de ce circuit électrique, donc le flux intercepté.

Si cela ne suffit pas, il est possible de diminuer encore cette perturbation en torsadant les 2 fils. Ainsi, le

flux intercepté par une demi-spire avec un angle de 90° est compensé par celui intercepté par la demi-

spire suivante, car celle-ci ayant approximativement la même surface voit l’induction magnétique avec un

angle de -90°.

Ces phénomènes sont d’autant plus importants que la fréquence et l’intensité des champs perturbateurs

sont élevées. Leur bonne compréhension permet d’améliorer la compatibilité électromagnétique (CEM)

des appareils et des machines, et d’assurer ainsi leur bon fonctionnement.

Moteur à courant continu et moteur « universel » :

Le premier moteur à courant continu a été réalisé en 1836. Cette technologie a été beaucoup utilisée

depuis pour toutes les applications à vitesse variable, en particulier pour les véhicules électriques comme

pour les machines-outils. Ils sont fabriqués dans une très large plage de puissance, de ~0,1 W à ~4 MW.

Page 70: Cours Actionneurs

Actionneurs

Un moteur électrique en général, comprend : un stator et un rotor.

Le stator est la partie fixe du moteur, formant généralement son enveloppe extérieure.

Le stator d’un moteur à courant continu comprend une ou plusieurs sources de champ magnétique

continu. S’il s’agit d’électro-aimants, le courant qui y circule est appelé courant d’excitation du moteur.

Sinon, les champs magnétiques sont produits par des aimants permanents.

Le rotor est la partie mobile du moteur, fournissant le couple utile à la charge par l’intermédiaire de son

arbre.

Le rotor d’un moteur à courant continu comprend un ensemble de spires. Le courant qui y circule est

appelé courant d’induit du moteur.

Dans les machines à courant continu on trouve souvent un collecteur, qui est le dispositif qui permet

d’une part, de transmettre le courant de l’extérieur (fixe) aux spires du rotor (mobiles), et d’autre part de

commuter le courant de manière à ce qu’il circule de manière optimale dans les spires du rotor.

La fonction de commutation est essentielle. Chaque côté d’une spire qui tourne sur son axe passe devant

un pôle nord, puis devant un pôle sud, et ainsi de suite. De ce fait, l’induction magnétique B interceptée

par la spire change de sens régulièrement, en fonction de la position angulaire du rotor. Pour éviter que le

couple produit par la force F ne s’inverse au même rythme, il faut régulièrement inverser le courant dans

la spire, ce que réalise le collecteur.

Pour assurer le contact électrique et l’inversion régulière de sens du courant dans la spire, le collecteur est

composé de lames de collecteur au rotor, et de balais au stator. Les lames sont en cuivre, alors que les

balais sont généralement en graphite, matériau relativement bon conducteur et suffisamment mou pour ne

pas griffer les lames.

Le couple produit par le passage du courant dans une spire serait approximativement sinusoïdal sans la

présence du collecteur. Il prend l’allure d’une sinusoïde redressée grâce au collecteur. Ces pulsations sont

cependant gênantes. Aussi les moteurs à courant continu sont équipés de plusieurs spires, chacune reliée à

une paire de lames sur le collecteur. La figure ci-dessous illustre l’effet de lissage du couple réalisé en

passant de 1 à 2 spires au rotor, donc de 2 à 4 lames au collecteur.

Page 71: Cours Actionneurs

Actionneurs

Couple produit avec un courant d’induit continu, pour 1 et pour 2 spires.

Pour mieux lisser le couple électromagnétique, les moteurs à courant continu sont réalisés avec un grand

nombre de spires et de lames.

Éléments constitutifs d’un moteur à courant continu et de son collecteur.

C’est finalement grâce à cette fonction de commutation assumée par le collecteur que ce type de moteur

est en mesure de délivrer un couple en présence d’un courant continu, d’où son nom. De manière abrégée,

on parle plutôt de moteur DC (de direct current en anglais).

Moteur DC à aimants permanents

L’excitation d’un moteur DC, donc la création du champ magnétique nécessaire à son fonctionnement,

peut-être réalisée de diverses manières. La plus simple sur le plan du principe de fonctionnement consiste

à utiliser des aimants permanents placés dans le stator.

Page 72: Cours Actionneurs

Actionneurs

Symbole d’un moteur DC à aimants permanents

Comme l’induction magnétique B produite par les aimants est constante, le couple produit par le moteur

est proportionnel au courant d’induit. En toute rigueur, il faut en déduire les couples internes de

frottement pour obtenir le couple utile à l’arbre. C’est pourquoi on distingue le couple électromagnétique

(produit au sein du moteur) et le couple à l’arbre (couple mécanique utile).

La constante de couple kT d’un moteur DC à aimant permanent est le facteur de proportionnalité entre le

courant d’induit et le couple électromagnétique produit.

Me=kT⋅Ii,

où Me est le couple électromagnétique en [Nm],

kT la constante de couple en [Nm/A], et Ii le courant d’induit en [A]

En vertu du 3ème principe de l’électromagnétisme, il apparaît dans le circuit d’induit, indépendamment du

courant qui y circule, une tension induite Ui. En effet, bien que l’induction magnétique B et le courant

d’induit Ii soient constants, les spires tournent autour de l’axe du moteur. Ainsi, l’angle d’incidence de

l’induction sur le plan de chacune des spires varie au cours du temps. Le flux varie donc

proportionnellement à la vitesse de rotation.

On appelle force électromotrice (f.e.m.), Exprimée en [V] la tension induite Ui créée dans le circuit

d’induit d’un moteur DC à aimant permanent du fait de la rotation de son rotor.

Malgré son nom, la f.e.m. est bien une tension. Elle est directement proportionnelle à la vitesse de

rotation du rotor. Lorsque la vitesse de rotation est exprimée en [rad/s], la tension induite est donnée par :

Ui=kT⋅ ,

où Ui est la tension induite en [V], et kT la constante de couple en [Nm/A]

Principe moteur CC à aimant permanent

Page 73: Cours Actionneurs

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Les imperfections du moteur à courant continu : -Pertes mécaniques par frottement secs

-Pertes par frottement visqueux

-Pertes Joules dans l'induit

Remarque : Les deux formules précédentes permettent d’écrire : Ui⋅Ii = Me⋅

Donc :Pélectrique fournie = Pmécanique utile

Toutefois, il faut insister sur le fait que cette équivalence de puissance ne tient compte ni

des pertes électriques (pertes Joules), ni des pertes mécaniques (frottements).

Si on prend en compte les pertes mécaniques (frottement), le couple à l’arbre sera donné par la relation :

Si on prend en compte les pertes électriques, la tension aux bornes de l’induit devient :

Page 74: Cours Actionneurs

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Pertes et rendement.

Choix et calcul d’un moteur DC à aimants permanents :

Pour faire le bon choix, il faut avant tout se rappeler que le moteur DC à aimants permanents est un

convertisseur réversible d’énergie électrique en énergie mécanique, dont les équations caractéristiques

sont données précédemment.

Le choix du moteur adéquat pour une application se fait normalement à l’aide de la procédure ci-dessous,

éventuellement par itération :

Étape no 1 : Tenir compte tout d’abord des critères mécaniques : Vitesse nominale, couple nominal (en

négligeant les frottements internes au moteur), réducteur probablement nécessaire, dimensions, poids,

inertie interne, résistance aux corps étrangers et liquides agressifs, possibilité de ventilation forcée, etc.

Étape no 2 : Déterminer alors ses caractéristiques électriques. Un même moteur peut être conçu pour

fonctionner avec une tension plutôt basse, ou au contraire plutôt élevé. La différence réside uniquement

dans les spires de l’induit. Avec peu de spires, une tension relativement basse suffira, mais il faudra un

courant plutôt élevé pour fournir le couple requis. Avec plus de spires, la tension devra être plus élevée,

mais le courant nécessaire sera plus faible. Le choix tient compte avant tout de l’alimentation en tension

continue disponible, ainsi que des variantes proposées par le fournisseur.

Étape no 3 : Avant de livrer une machine ou une installation, il est indispensable de procéder à des essais

de validation, voire à une homologation. Beaucoup d’entreprises préconisent le fonctionnement d’un

prototype pendant plusieurs mois sur un site pilote en clientèle avant la production en série.

Si le moteur fonctionne en permanence à régime nominal, on dit qu’il est en régime S1. Le couple qu’il

fournit est utilisé principalement pour compenser un couple externe constant (maintien d’une masse en

position verticale, couple d’usinage, frottements externes). Il faut alors choisir un moteur dont le couple

nominal et la vitesse nominale dépassent légèrement le point de fonctionnement. Pour un premier choix,

on peut souvent prendre en compte un facteur de sécurité de ~10% pour ces deux critères (vitesse et

Page 75: Cours Actionneurs

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couple). Ce coefficient tient compte des frottements internes au moteur, ainsi que des variations de

caractéristiques des aimants permanents.

Dans les applications de machines-outils comme celles de véhicules électriques, les moteurs fonctionnent

plutôt en régime impulsionnel. Des calculs supplémentaires sont nécessaires, car le couple du moteur est

utilisé essentiellement pour accélérer et ralentir les masses en mouvements (couple d’accélération). Il

faudra ainsi :

Étudier la cinématique du système : Les accélérations nécessaires doivent être réalisées sans que

le couple d’accélération correspondant provoque un échauffement excessif du moteur. Tenant

compte des inerties, il faut réduire autant que possible la masse et l’inertie des organes en

mouvement. Il faut peut-être même optimiser le rapport de réduction en tenant compte de la règle

empirique.

Tenir compte du fait qu’un moteur fonctionnant en régime impulsionnel fonctionne souvent dans

les 4 quadrants, ce qui pose des contraintes supplémentaires sur le choix du réducteur.

La norme définit bien des régimes S3, S4, etc. pour les différents régimes impulsionnels. Pour le

choix des servomoteurs cependant, il est plus utile de faire un calcul approximatif de

l’échauffement du moteur en considérant que toutes ses pertes électriques et mécaniques sont

proportionnelles au carré du couple.

Cette affirmation est vraie pour les pertes ohmiques dues à la circulation du courant dans le

collecteur et le circuit d’induit, car il est proportionnel au couple.

Cette affirmation n’est pas tout à fait vraie pour les pertes dues aux frottements qui dépendent

plutôt de la vitesse de rotation, mais l’approximation proposée est du côté de la sécurité si on

considère les frottements à vitesse max.

Si l’on définit un cycle de charge type, et qu’on le décompose en n phases (i = 1, 2, … n) où le

couple est approximativement constant, il est aisé d’évaluer les pertes en se basant sur le couple

efficace Mrms, comme suit :

Le choix est alors similaire au cas du régime permanent S1. On cherche un moteur dont le couple nominal

est supérieur de ~10% au couple thermique Mrms calculé, et dont la vitesse nominale est supérieure de

~10% à la vitesse max. atteinte par le moteur au cours de son utilisation cyclique.

Utilisation des moteurs DC à aimants permanents :

Les moteurs DC à aimants permanents sont disponibles pour les puissances suivantes :

Page 76: Cours Actionneurs

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Ceux de puissance comprise entre ~0,1 W et ~100 W sont particulièrement simples à mettre en

œuvre car l’électronique permettant de faire varier la tension est particulièrement simple, fiable et

bon marché.

Ceux de puissance comprise entre ~100 W et ~10 kW sont encore utilisés sur d’anciens modèles

de machines-outils et autres machines de production, avec un variateur électronique de tension ou

un servo amplificateur. Mais ils ont été déclassés par les moteurs synchrones à aimants

permanents, appelés aussi servomoteurs sans balais. Ceux-ci offrent de meilleures performances

avec moins de problèmes de maintenance.

Au-delà de ~10 kW, cette technologie est prohibitive à cause du coût des aimants.

Attention : La plupart des moteurs DC à aimants permanents doivent être utilisés avec un variateur de

tension ou à un servo amplificateur. En effet, on ne peut les relier d’un coup à leur tension nominale, car

leur courant d’induit deviendrait prohibitif, ce qu’ils ne supportent pas. Seuls les moteurs de très petites

puissances ont une résistance interne Ri suffisamment élevée et peuvent être utilisés en mode tout ou rien.

a- Moteurs à courant continu avec autres modes d’excitation :

- Moteur DC à excitation séparée,

L’aimant est remplacé par un enroulement sur le stator qui produit un champ constant

Page 77: Cours Actionneurs

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Le schéma électrique équivalent de l’induit est un réseau R,L ,E fcem série.

La force contre électromotrice est égale à:

Φ est le flux généré par l’excitation

Ω la vitesse de rotation.

Le fonctionnement d’un moteur DC à excitation séparée répond à des équations très similaires à celles du

moteur DC à aimants permanents. Ce sont des électro-aimants qui produisent l’induction magnétique B

au stator, au lieu des aimants permanents. Ils sont alimentés par une tension continue constante Ue, et

comme leur bobine a une résistance Re, le courant d’excitation vaut :

Chaque moteur est caractérisé pour un courant d’excitation nominal Ie nom obtenu avec une tension

d’excitation Ue nom. Si la tension d’excitation est différente, l’induction magnétique B l’est aussi. Les

équations caractéristiques de ce type de moteurs deviennent ainsi :

Page 78: Cours Actionneurs

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Comme le courant d’excitation de ce type de moteur est constant, son comportement est le même que

celui du moteur DC à aimants permanents.

Il faut cependant prendre garde au fait qu’il ne faut jamais interrompre l’alimentation de l’excitation tant

que circule un courant d’induit. En effet, la dernière formule montre que, si la tension U reste connectée

alors que le courant d’excitation Ie tend vers zéro, la vitesse ω doit augmenter vers l’infini. Il se produit

réellement un phénomène d’emballement extrêmement dangereux.

La gamme d’utilisation des moteurs DC à excitation séparée s’étend de ~1 kW à ~4 MW, pour des

applications à vitesse variable. Toutefois, les moteurs synchrones et asynchrones leur sont de plus en plus

préférés, car ils ne comportent pas de collecteur.

Commande par un hacheur

Commande : synoptique général

kT

Page 79: Cours Actionneurs

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Contrôle du courant

Commande par driver et hacheur à MOS

Page 80: Cours Actionneurs

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Moteur DC à excitation série et « moteur universel » :

Un autre mode d’excitation, très souvent utilisé est le moteur DC à excitation série.

Dans ce cas, le courant d’excitation et le même que le courant d’induit puisque les deux circuits du

moteur sont en série. Les équations caractéristiques de ce type de moteur sont donc :

Le comportement de ce type de moteur diffère fondamentalement des deux types précédents : La droite

de charge devient approximativement une parabole, comme le montre la figure ci-dessous.

Page 81: Cours Actionneurs

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En particulier, lorsque la tension U est fixe et que la vitesse ω est faible, le courant du moteur I et donc

son couple électromagnétique Me dépendent essentiellement de la résistance du circuit. Il suffit d’ajouter

une résistance externe en série avec Ri et Re pour contrôler directement le couple. Par comparaison, il

n’est pas possible de régler aussi facilement le couple des moteurs à aimants permanent et à excitation

parallèle.

Cette caractéristique explique pourquoi ce type de moteur a été le moteur de traction au début de l’histoire

des véhicules électriques. Dans certains cas, la combinaison d’une excitation série et d’une excitation

parallèle donne un moteur DC à excitation compound.

Dans l’équation du couple de la Formule de Me, le courant intervient au carré. Ainsi, le couple ne dépend

pas du sens du courant. Cette particularité ne permet donc pas de passer du fonctionnement en moteur au

fonctionnement en freinage en inversant le courant. Le moteur DC à excitation série ne convient donc

bien que pour des applications à 1 quadrant, sauf si on le complète de tout un système de contacteurs.

Par contre, un tel moteur peut également fonctionner s’il est alimenté en tension alternative. C’est

pourquoi on l’appelle moteur universel. Ses performances sont faibles car les spires de l’induit dégradent

fortement le facteur de puissance cosφ. De plus, pour des raisons vues en cours de machines, la

commutation du courant entre les lames du collecteur provoque des étincelles qui, à la longue, dégradent

les balais.

C’est parce qu’il est plus facile de transporter à grande distance de l’énergie électrique sous forme

alternative que continue que certains chemins de fer ont introduit cette technologie dès 1912. Pour

atténuer le problème du collecteur, ils ont dû cependant diminuer la fréquence. C’est la raison pour

laquelle les chemins de fer d’Allemagne, d’Autriche, de Suède et de Suisse, qui ont fait œuvre de

pionniers dans ce domaine, ont leurs caténaires sous 15 kV à 16,66 Hz. Cette fréquence réduite diminue

d’un facteur 3 les inconvénients cités plus haut.

Les moteurs à excitation série sont de moins en moins utilisés actuellement en traction électrique, ceci

surtout à cause de leur maintenance. Les balais de collecteur doivent être remplacés toutes les 1000 à

2000 heures de fonctionnement. Le collecteur lui-même doit être révisé tous le 2-3 ans. Une fois encore,

les progrès de l’électronique de puissance permettent actuellement d’utiliser des moteurs synchrones et

asynchrones, fournissant des performances supérieures dans un encombrement moindre, réduisant les

problèmes de maintenance, et ceci pour un coût comparable.

Le moteur universel est aussi utilisé dans de multiples appareils électroménagers et outils portables,

alimentés directement à partir du réseau 50 ou 60 Hz. Leur puissance est cependant limitée à 500 W

environ.

Page 82: Cours Actionneurs

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Moteur synchrone et servomoteur sans balais

Vers 1890, aux USA, alors que Thomas Edison faisait une intense promotion des technologies de

production et de motorisation électrique à courant continu, Nikola Tesla et George Westinghouse

introduisaient les technologies à courant alternatif. Ils en avaient compris les avantages, à savoir la facilité

de transport d’énergie à grandes distances grâce aux transformateurs, et la maintenance simplifiée par

absence de collecteur. L’histoire de la technique a montré qu’ils eurent raison.

Tous les alternateurs, qui transforment l’énergie mécanique en énergie électrique, sont en fait des moteurs

synchrones, fonctionnant dans un quadrant de freinage. Les plus gros réalisés à ce jour atteignent 1600

MW. Nous verrons plus loin que la vitesse de rotation est liée à la fréquence de l’alimentation. Comme

celle-ci est constante, les alternateurs sont toujours accélérés progressivement par la turbine (à gaz ou à

eau) avant d’être connectés au réseau. Après, leur vitesse de rotation est fixe (par exemple, 3000 r/min,

soit 50 tours par seconde, pour un turboalternateur à vapeur).

Les entraînements de forte puissance, dans les cimenteries et laminoirs comme dans les trains et de

navires, font également appel aux moteurs synchrones. Avant l’introduction de l’électronique de

puissance dès 1970, leur démarrage n’était possible qu’à l’aide de moteurs auxiliaires, continus ou

asynchrones. La vitesse variable était simplement impossible, et restait l’apanage quasi exclusif du

moteur DC, tant dans les chemins de fer que dans les machines de production et installations.

Ce ne fut qu’à partir de 1970 que les progrès en électronique de puissance et en informatique de

régulation permirent enfin de faire profiter toutes les machines de production des avantages

technologiques du moteur synchrone. Les servomoteurs DC sont maintenant remplacés par des

servomoteurs « sans balais », qui ne sont rien d’autre que des moteurs synchrones à aimants permanents,

dans une gamme de puissance de ~50 W à ~10 kW.

Servomoteurs « sans balais », donc synchrones à aimants permanents

Page 83: Cours Actionneurs

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La grande différence entre le moteur à courant continu et le moteur synchrone réside dans la permutation

de l’excitation et de l’induit. Contrairement au moteur à courant continu, le moteur synchrone dispose de

son excitation au rotor et de son induit au stator. Ainsi, l’alimentation des bobines de l’induit se fait

directement, sans collecteur. Lorsque l’excitation est réalisée par des aimants permanents, il n’y a aucun

courant électrique qui circule au rotor. Même lorsqu’elle est réalisée par des électro-aimants, le courant

continu nécessaire est transmis au rotor à l’aide d’un système de bagues moins délicat qu’un collecteur,

ou d’un système à transformateur tournant sans contact direct.

Différence de principe entre le moteur DC (à gauche, avec les aimants au stator) et le moteur synchrone (à droite, avec

les aimants au rotor).

La difficulté résulte cependant du fait que, si les bobines du stator sont alimentées en courant continu, les

aimants du rotor vont simplement s’aligner en face de ces bobines, puis rester arrêtée à cet angle. Pour

que le rotor tourne, l’alimentation des bobines du stator doit être variable au cours du temps. L’idée

consiste à les alimenter de manière à créer un champ magnétique tournant.

La vitesse du moteur synchrone est donnée par :

où f est la fréquence en [Hz] et p le nombre de paires de pôles

La table ci-dessous montre la vitesse synchrone en fonction du nombre de paires de pôles, pour des

alimentations triphasées européenne (à 50 Hz) et américaine (à 60 Hz).

Toutes les bobines connectées en série dans le stator d’un moteur synchrone constituent une phase. Ainsi,

un moteur triphasé comporte toujours 3 phases, constituées chacune de 1, 2 ou plusieurs bobines.

Page 84: Cours Actionneurs

Actionneurs

Principe de fonctionnement du moteur synchrone à fréquence fixe

Le 2ème principe de l’électromagnétisme, vu précédemment, explique comment un conducteur, parcouru

par un courant, placé dans un champ magnétique, est soumis à une force susceptible de le mettre en

mouvement. L’inverse est aussi vrai, en vertu du principe de l’action et de la réaction : Si les conducteurs

sont fixes et les aimants produisant le champ sont mobiles, ce sont les aimants qui se mettent en

mouvement. C’est le même principe qui explique le fonctionnement du réacteur d’avion : Si celui-ci

éjecte les gaz de combustion en leur appliquant une certaine force, il est lui-même soumis à une force

équivalente de sens opposé, utilisée pour propulser l’avion.

Ainsi, dans un moteur synchrone, le système triphasé de courants parcourant les bobines du stator crée un

champ tournant, mais les bobines et leurs conducteurs restent immobiles. C’est l’aimant, fixé au rotor, qui

entraîne celui-ci dans son mouvement de rotation à la vitesse synchrone.

Par analogie, si on représente le champ tournant par un disque en rotation et le rotor par un second disque

tournant sur le même axe, la force électromagnétique peut être comparée à l’effet de ressorts reliant ces 2

disques. Si le rotor est freiné par un couple résistant Mfrein, les ressorts se tendent jusqu’à ce que leur

déformation corresponde à une force contrebalançant exactement le couple résistant. Si le couple résistant

cesse, les ressorts se détendent et ne transmettent pratiquement plus qu’une petite force pour compenser

les frottements internes.

De la même manière, pour fournir un couple à l’arbre, le rotor d’un moteur synchrone prend un petit

angle de retard sur le champ tournant, soit un déphasage juste suffisant pour que le couple

électromagnétique contrebalance exactement le couple à l’arbre. Ce déphasage est appelé angle de charge

δ. Si le couple à l’arbre est constant, l’angle de charge est également constant, et la vitesse de rotation du

rotor reste identique à la vitesse du champ tournant. Si le couple résistant excède une certaine limite Mk,

le couple électromagnétique fourni par le moteur ne peut plus le contrebalancer. On dit que le moteur

décroche, et le rotor finit par s’arrêter. Tout se passe comme si, dans l’analogie des 2 disques et des

ressorts, ceux-ci cassaient après avoir été trop sollicités.

Caractéristique de couple d’un moteur synchrone, où δ est l’angle de charge en [rad] et Me le couple électromagnétique

en [Nm]

Page 85: Cours Actionneurs

Actionneurs

La limite de décrochage, soit le couple maximum Mk que peut fournir un moteur synchrone, dépend

essentiellement de facteurs constructifs. Dans la pratique, si un moteur synchrone décroche, c’est presque

toujours dû à une augmentation du couple résistant suite à une perturbation au niveau de la charge

(surcharge mécanique, dégradation des paliers ou des alignements, etc.)

Lorsqu’un moteur synchrone est alimenté par une source triphasée de tension et de fréquence constantes,

il tourne à la vitesse synchrone qui est constante. L’angle de charge δ se stabilise à une valeur telle que le

couple électromagnétique Me contrebalance exactement le couple résistant Mfrein. La Figure 4.60 montre

que le point de fonctionnement est stable s’il se trouve à une valeur de δ comprise entre -π/2 et +π/2. En

dehors de cette zone, il est instable.

Comme les moteurs triphasés sont conçus pour charger l’alimentation de manière parfaitement équilibrée,

les 3 courants efficaces sont identiques. Un tel moteur est caractérisé par les relations de puissances

suivantes :

Uc (tension efficace composée de l’alimentation triphasée) est constante, I (courant efficace de chacune

des 3 phases) varie en fonction du couple fourni, cosϕ (facteur de puissance) tient compte du déphasage

entre courant et tension.

où η est le rendement du moteur, tenant compte des pertes ohmiques et des pertes internes de frottement.

Comme pour le moteur à courant continu, les échauffements dépendent essentiellement du carré du

courant, donc du carré du couple fourni. Lorsque le moteur doit fournir un couple variable au cours du

cycle de fonctionnement de la machine, on peut donc calculer le couple efficace pour faire une première

sélection, comme montré précédemment pour les moteurs à courant continu.

Attention : En travaillant avec un moteur synchrone, il faut faire attention à ne pas confondre les

différentes expressions de la vitesse de rotation avec la fréquence et la pulsation de l’alimentation

électrique triphasée :

• La vitesse de rotation du moteur peut être exprimée par

− N en tours par minutes [r/min] ;

− n en tours par seconde [r/s] , éventuellement en [s-1] ;

− ω en radian par secondes [rad/s].

• La fréquence de l’alimentation triphasée du moteur est exprimée par : f en Hertz [Hz], ou

éventuellement en [s-1].

• La pulsation de l’alimentation triphasée du moteur est exprimée par : − ω en radian par secondes [rad/s].

Page 86: Cours Actionneurs

Actionneurs

La même abréviation ω est utilisée pour la vitesse de rotation et pour la pulsation, alors qu’elles

représentent des grandeurs fondamentalement différentes. S’il y a risque de confusion, il conviendra d’y

ajouter un indice permettant de les différentier, par exemple ωr pour la rotation et ωa pour la fréquence de

l’alimentation.

Démarrage d’un moteur synchrone :

Le fait qu’un moteur synchrone ne puisse fournir un couple que si le rotor tourne à la vitesse du champ

statorique, comme on l’a vu au paragraphe précédent, pose un problème majeur au démarrage. Alimenté

directement par le réseau triphasé à 50 ou à 60 Hz, un moteur synchrone ne peut pas démarrer. C’est dû

au fait qu’à l’arrêt, un couple d’accélération n’est disponible que pendant une fraction de la période, soit

quelques millisecondes seulement. A la demi période suivante, le couple électromagnétique s’inverse.

Une accélération de l’arrêt à la vitesse synchrone pendant un laps de temps aussi court n’est

théoriquement possible que si l’inertie du rotor et de sa charge était extrêmement faible, ce qui n’est

jamais le cas.

Si par contre, on dispose d’un moyen auxiliaire pour lancer le moteur à une vitesse proche de sa vitesse

synchrone, le moteur va spontanément se mettre au synchronisme, puis tourner exactement à la vitesse

synchrone. Ce moyen auxiliaire peut être réalisé comme suit :

• Ajouter un moteur externe utilisant une autre technologie adaptée à la variation de vitesse. Ainsi, un

alternateur est démarré à l’aide de la turbine à gaz ou à eau, avant d’être connecté au réseau qu’il doit

alimenter.

• Combiner un moteur de démarrage de technologie asynchrone au moteur principal synchrone.

Comme nous le verrons au chapitre suivant, un tel moteur est capable, sous certaines conditions, de

démarrer lorsqu’il est connecté directement au réseau. Il suffit d’ajouter aux aimants du rotor quelques

spires en court-circuit, en cuivre ou en aluminium. On parle alors d’un moteur synchrone à démarrage

asynchrone.

Le démarrage d’un moteur synchrone est également possible au moyen d’un variateur de fréquence.

Celui-ci l’alimente à une fréquence qui croît progressivement de 0 Hz (arrêt) à 50 Hz (vitesse nominale),

voire à des fréquences supérieures (survitesse).

Avant 1970, la réalisation d’un tel variateur n’était possible qu’en accouplant plusieurs moteurs et

générateurs électriques de technologies différentes. Ce n’était économiquement réalisable que pour des

entraînements de très fortes puissances comme dans les cimenteries et les laminoirs.

Depuis, l’évolution de l’électronique de puissance a rendu possible la construction de variateurs de

fréquence jusqu’à des puissances de l’ordre de plusieurs MW dont la performance, la fiabilité et le prix

sont devenus compétitifs. Ils peuvent aussi délivrer des fréquences supérieures et amener le moteur

synchrone en régime de survitesse.

Page 87: Cours Actionneurs

Actionneurs

C’est la raison pour laquelle ces moteurs remplacent systématiquement les moteurs à courant continu de

tous types, que ce soit sur des machines de production ou en traction électrique. Même des palettiseurs

alimentés par batterie, donc disposant d’une alimentation en tension continue, sont maintenant équipés de

servomoteurs synchrones à aimants permanents.

Le servomoteur synchrone à aimants permanents :

Le moteur synchrone dont le champ rotorique est créé par des aimants permanents est un servomoteur

idéal pour les machines. Alimenté par un servo amplificateur adéquat, il est aussi facile à utiliser qu’un

moteur DC à aimants permanents. Le surcoût de l’électronique est compensé par ses nombreux avantages,

qui sont :

• Absence de collecteurs, donc moins de problèmes d’usure et de maintenance. Seuls les paliers et

roulements présentent un phénomène d’usure et limitent le fonctionnement du moteur à 30'000 heures

environ.

• Possibilité de tourner à haute vitesse. Presque tous ces moteurs peuvent atteindre 6'000 r/min sans

problème. Des vitesses de 50'000 r/min sont possibles. Même 200'000 r/min peuvent être atteints si l’on

utilise des paliers magnétiques.

• Ses pertes cuivre apparaissent au stator et non au rotor. Elles sont donc plus faciles à évacuer.

Au besoin, le refroidissement à l’eau est plus facile. Le rotor chauffe moins, ce qui est important pour

certaines machines de précision.

• Même à haute vitesse, ce moteur peut délivrer un couple impulsionnel important. En pratique, il peut

atteindre 2 à 5 fois le couple nominal. Les seuls problèmes d’usure sont à nouveau au niveau des paliers,

en particulier si les forces radiales et axiales exercées par le réducteur ou la charge sur l’arbre du moteur

augmentent trop.

• Le rapport couple / inertie est environ 2 fois plus favorable que pour un servomoteur DC, ce qui permet

d’améliorer la dynamique des machines et leur productivité.

On appelle souvent ce type de moteur servomoteur sans balais (en anglais : brushless motor). En toute

rigueur, c’est un moteur synchrone auto commuté à aimants permanents. Cela exprime le fait qu’un servo

amplificateur alimente et commute les bobinages du stator avec des courants dont la valeur instantanée

dépend de la position angulaire du rotor, celle-ci étant mesurée à l’aide d’un capteur angulaire.

L’usage veut que l’on distingue ces moteurs en fonction de la forme de leurs courants d’alimentation :

• Le moteur DC sans balais (en anglais : DC brushless motor) est alimenté par des courants de forme

rectangulaire. En fait, il n’y a à la base qu’un seul courant qui, à l’aide des transistors de commutation,

circule dans 2 phases en série, alors que la 3ème est inactive. Le choix des phases actives et la

commutation de l’une à l’autre dépendent uniquement de la position angulaire.

Page 88: Cours Actionneurs

Actionneurs

Allure du courant dans les 3 phases d’un moteur DC sans balais – Le même courant traverse 2 phases en série alors que

la 3ème est inactive ; la commutation a lieu à des positions angulaires précises

Tout se passe comme dans un moteur DC à aimants permanents, sauf que la commutation du courant

entre les phases est réalisée par des transistors au lieu du collecteur. Les équations caractéristiques de ce

moteur sont les même que pour un moteur DC à aimants permanents, à savoir :

Attention : Les courants de phase et les tensions aux bornes du moteur ne sont pas ceux qui apparaissent

dans la formule ci-dessus. Leur valeur saute, par exemple, de +Ii à 0, puis de 0 à -Ii , puis de -Ii à 0, et

ainsi de suite.

Lorsque le moteur tourne à une vitesse supérieure à quelques centaines de tours par minute, la

commutation du courant ne peut se faire aussi rapidement que nécessaire, ce qui provoque des impulsions

perturbatrices de couple. Ce phénomène peut être très gênant lorsque le mouvement doit suivre une

trajectoire très précise comme dans une machine-outil à rectifier les engrenages. Par contre, cette

technique convient parfaitement à l’entraînement de petits ventilateurs.

• Le moteur AC sans balais (en anglais : AC brushless motor) est alimenté par trois courants de forme

sinusoïdale, formant un système triphasé. Ils sont déterminés comme suit :

− A vitesse constante, ils sont déphasés de 120° l’un par rapport à l’autre.

− Leur somme en valeur instantanée est nulle (charge équilibrée).

− L’angle de charge δ est ajusté à 90° pour que le couple produit soit aussi grand que possible. Le moteur

est ainsi à la limite du décrochement décrit à la 0, mais le servo amplificateur contrôle l’ensemble pour

que le point de fonctionnement reste stable. Revenant à l’analogie des 2 disques liés par des ressorts, c’est

comme si on réglait le 1er disque de manière à ce que les ressorts soient toujours tendus à la limite de

rupture.

Page 89: Cours Actionneurs

Actionneurs

− Le couple produit est très régulier, car il n’est pas nécessaire de commuter rapidement les courants dans

les phases du stator.

Allure du courant dans les 3 phases d’un moteur AC sans balais –système de courants sinusoïdes triphasés

Tout se passe à nouveau comme dans un moteur DC à aimants permanents. Les équations caractéristiques

de ce moteur sont presque les même que pour un moteur DC à aimants permanents, à savoir (rappel des

formules vues dans les pages précédentes) :

Cette dernière formule fait intervenir l’inductance des enroulements statoriques, ainsi qu’une expression

de la tension faisant intervenir la théorie des nombres complexes et les calculs d’impédances.

De plus, il n’y a pas de règle uniforme sur la définition des coefficients kT et kE, ni sur la valeur de la

tension ainsi obtenue. Certains fabricants de moteurs fournissent des valeurs permettant de calculer la

tension composée efficace, d’autres la tension simple efficace, d’autres encore la tension composée crête.

Fort heureusement, les fabricants de moteurs fournissent des diagrammes qui permettent de déterminer

directement le couple permanent et le couple maximum pour chaque valeur de vitesse, en fonction de la

tension nominale d’alimentation du servo amplificateur.

L’électronique de régulation pour un tel moteur est plus difficile à réaliser, mais ne pose plus de problème

majeur. Même le prix en est acceptable. Le positionnement en phase des 3 courants nécessite une mesure

de position angulaire relativement précise. Cette technologie est la plus utilisée actuellement dans les

machines de production, et fait partie actuellement de l’état de l’art. Elle cumule en effet tous les

avantages possibles que peut avoir un entraînement dont on veut faire varier la vitesse et contrôler la

position.

Le servo amplificateur qui alimente un servomoteur synchrone à aimants permanents fonctionne comme

une source de courant triphasée :

Page 90: Cours Actionneurs

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• Il mesure la position angulaire du rotor, détermine si le moteur doit être accéléré ou freiné pour suivre la

trajectoire souhaitée, et détermine le couple nécessaire pour effectuer la correction.

• Il calcule en permanence le courant nécessaire de chaque phase.

− Pour un moteur DC sans balais, il détermine la valeur de I et les 2 phases actives.

− Pour un moteur AC sans balais, il détermine le vecteur de courant I (amplitude et phase) pour

déterminer la valeur de chacun des 3 courants de phase.

Moteur asynchrone

Le moteur asynchrone, appelé aussi « moteur à induction », a été inventé par Nikola Tesla vers 1890, aux

USA. Sur le plan constructif, il est le plus simple des moteurs électriques, donc le plus économique à

l’achat. C’est aussi le plus répandu (~80% des moteurs utilisés en machines), dans une gamme de

puissance allant de ~10 W à ~25 MW. Le plus souvent, sa vitesse de rotation est de ~1450 r/min en

Europe (50 Hz), et de ~1740 r/min aux USA (60 Hz), mais d’autres vitesses nominales sont disponibles,

en fonction des utilisations.

Dans le domaine des entraînements industriels à vitesse variable, on fait de plus en plus souvent appel à

ce type de moteurs. Il présente un bon rapport couple / volume. Comme moteur de broche, il peut tourner

à grandes vitesses (→ 150000 r/min).

Ses utilisations à vitesse fixe sont les pompes, ventilateurs, convoyeurs, ascenseurs, etc. Il est alors

souvent commandé en tout ou rien par simple connexion au réseau d’alimentation.

On l’utilise également avec un variateur de fréquence. Celui-ci est utile pour ajuster sa vitesse et, par

conséquent, le débit de la pompe, du ventilateur, etc. aux besoins réels. Cette manière de faire, plus

coûteuse à l’installation (variateur en plus), permet de réaliser des économies d’énergie importantes.

Le moteur asynchrone est utilisé pour de nombreuses autres applications à vitesse variable : bobinage /

débobinage, broches de machines-outils, traction électrique, etc.

Par contre, même si c’est techniquement possible d’équiper un moteur asynchrone avec un capteur de

position, on ne l’utilise qu’exceptionnellement pour des applications de type servomoteur. Son rotor

comporte en effet une inertie qui est plus du double de celle d’un moteur synchrone à aimants permanents

de couple équivalent, ce qui convient moins bien pour des applications dynamiques.

Le moteur asynchrone est caractérisé par une construction mécanique simple et robuste.

Son stator est très semblable à celui d’un moteur synchrone. Alimenté en tension alternative triphasée, il

crée un champ tournant dont la vitesse dépend de la fréquence de l’alimentation et du nombre de paires de

pôles.

Le rotor cylindrique des moteurs asynchrones à cage d’écureuil est constitué d’un empilage de tôles

minces en fer, découpées pour créer des encoches. Chaque encoche contient une barre conductrice,

Page 91: Cours Actionneurs

Actionneurs

généralement en aluminium. Ces barres sont court-circuitées entre elles à chaque extrémité par un anneau

de même matière, formant une sorte de cage. Un tel rotor ne comporte ni aimants permanents, ni

collecteur ou bagues.

Rotor d’un moteur asynchrone à cage d’écureuil

Certains moteurs asynchrones, en particulier ceux de forte puissance, ont un rotor bobiné plutôt qu’une

cage. Les spires sont reliées à 3 bagues, et leur mise en court-circuit est réalisée à l’extérieur du moteur.

Ce mode de faire permet la mise en série de résistances, ce qui permet d’ajuster la vitesse sans faire appel

à un convertisseur de fréquence.

Moteur asynchrone monophasé : Ce moteur est très similaire au moteur asynchrone, sauf qu’il ne comporte qu’un seul enroulement au

stator et qu’il est alimenté en tension monophasée. Ce principe est intéressant par la simplicité de son

alimentation pour des puissances jusqu’à ~1 kW. Il est utilisé pour de nombreux appareils

électroménagers. En comparaison avec le moteur DC à excitation série également alimenté en

monophasé, il pose moins de problèmes d’entretien puisqu’il ne comporte pas de collecteur.

Le champ magnétique produit par le stator est un champ pulsant, et non pas un champ tournant. Le rotor

est donc incapable de démarrer. Toutefois, s’il reçoit une première « chiquenaude » et commence à

tourner, alors le rotor peut accélérer comme s’il y avait un champ tournant. Sa caractéristique ressemble à

celle du moteur asynchrone.

Pour créer cette chiquenaude, les moteurs de ce type disposent d’une astuce constructive qui intervient à

la mise sous tension. Il s’agit souvent d’un enroulement supplémentaire alimenté en parallèle avec

l’enroulement principal, en série avec un condensateur.

Page 92: Cours Actionneurs

Actionneurs

Moteur pas à pas

Le moteur pas à pas est apparu vers les années 1970. Il doit en effet être alimenté par des impulsions

électriques qui ne peuvent être réalisées qu’avec des composants électroniques, et ceux-ci ne sont apparus

qu’à cette époque.

Il n’est pas nécessaire d’ajouter de capteur de position, car le moteur lui-même se comporte comme un

capteur incrémental. De tels moteurs ne sont cependant disponibles que pour des puissances inférieures à

~200 W. On les trouve ainsi sur toutes les machines qui requièrent des mouvements point à point de

faible puissance et pour lesquels une précision de ~10 degrés angulaire suffit, comme dans l’assemblage

de petits appareils.

De fabrication relativement simple, ces moteurs peuvent être fabriqués à des prix dérisoires, de l’ordre de

quelques francs. C’est pourquoi on les trouve aussi pour tous les petits systèmes automatiques, par

exemple pour le réglage des rétroviseurs des automobiles. C’est aussi le moteur qui est utilisé dans les

montres et pendules à quartz.

Le moteur pas à pas est une variante du moteur synchrone. Au lieu d’être alimentés à tension alternative

de fréquence constante, les enroulements du stator sont connectés à un générateur d’impulsions. Chaque

impulsion électrique reçue se traduit par la rotation d’un pas du rotor.

De tels moteurs présentent jusqu’à 200 pas par tour. En fonctionnement normal, leur vitesse de rotation

ne dépend que de la fréquence des impulsions électriques fpulse, ainsi que du nombre de pas par tour Npas.

Le couple produit par ces moteurs dépend de beaucoup de facteurs constructifs. C’est la raison pour

laquelle il est préférable de se référer aux caractéristiques fournies par les fabricants, et en particulier à

leur caractéristique de charge couple – vitesse.

On distingue 3 technologies, qui se différencient par la présence ou non d’aimants au rotor.

- Le moteur pas à pas à réluctance variable

- Le moteur pas à pas à aimants permanents

- Le moteur pas à pas hybride

-

Page 93: Cours Actionneurs

Actionneurs

Moteurs pas à pas réluctance variable :

-

Moteurs pas à pas à aimants permanents :

Fonctionnement des moteurs pas à pas : En pas entier monophasé

Page 94: Cours Actionneurs

Actionneurs

En pas entier biphasé

En demi pas

Page 95: Cours Actionneurs

Actionneurs

Page 96: Cours Actionneurs

Actionneurs

Moteurs spéciaux

Électro-aimants : L’électro-aimant permet de créer un champ magnétique à partir d’un courant. Il permet

donc de faire apparaître et disparaître ce champ simplement en enclenchant et en déclenchant son courant.

Comme tout champ magnétique attire des objets ferreux, l’électro-aimant permet d’y appliquer une force

et de la faire disparaître. C’est ainsi que l’électro-aimant, combiné à un ressort de rappel, peut être

considéré comme le plus simple des actionneurs électriques, même s’il n’est généralement pas classé

parmi les moteurs.

En fait, tout se passe comme si l’induction B(t) créée par le courant i(t) cherchait à réduire le parcours des

lignes de force en dehors du fer. Le système cherche à réduire ce qu’on appelle la réluctance du circuit

magnétique.

On pourrait démontrer que la force dépend de i2(t). Elle est donc toujours positive quel que soit le sens du

courant, et cherche toujours à rapprocher le barreau de l’électro-aimant.

Ce n’est que si l’on remplace le barreau en fer doux par un aimant permanent qu’il devient possible

d’influencer le sens de la force créée par le courant, en fonction de son sens.

Les utilisations comme actionneur de l’électro-aimant sont principalement :

• Les relais et contacteurs : Le barreau mobile entraîne des contacts électriques qui ainsi se ferment et se

rouvrent en fonction du courant circulant dans la bobine. Ils permettent la commande d’appareils

électriques de toutes puissances, alimentés en tension continue, alternative ou triphasée, à partir d’un

signal de commande issu par exemple d’un automate programmable.

Les relais sont également utilisés pour isoler les circuits de commande de ceux de puissance,

essentiellement aux fins d’améliorer la sécurité.

• Les distributeurs : Les mouvements du barreau mobile peuvent ouvrir et fermer des circuits

pneumatiques et hydrauliques. Les distributeurs permettent donc de commander ces actionneurs à partir

des signaux de commande de l’automate.

• L’orientation du flux des matériaux :Le barreau mobile entraîne des branchements mécaniques ou «

aiguillages », ce qui permet par exemple d’éjecter les pièces défectueuses d’une production en série. Cette

technique est également utilisée dans d’autres processus de guidages.

• Le soulèvement de matériaux ferreux : L’électro-aimant peut être utilisé comme préhenseur, c'est-à-dire

pour saisir des pièces en fer afin de les déplacer ou de les usiner. Un exemple d’application est la grue

dans certaines déchèterie.

Moteur à bobine mobile (voice-coil motor) Le moteur à bobine mobile fonctionne un peut comme un relais « à l’envers » : Au lieu que ce soit du fer

qui bouge sous l’action du courant circulant dans une bobine fixe, c’est la bobine elle-même qui coulisse

et le fer qui reste fixe. La bobine est fixée à l’organe de machine qui se déplace, et lui transmet la force

Page 97: Cours Actionneurs

Actionneurs

électromagnétique. Il est plus simple que d’autres moteurs, du fait qu’il n’a qu’une seule bobine à

alimenter et ne requiert aucun réducteur pour créer des mouvements linéaires. Son principe constitue la

base des haut-parleurs permettant la reconstitution des sons jusqu’à plus de 20 kHz. C’est pourquoi il est

appelé en anglais voice-coil motor.

Ce type de moteur ne peut être utilisé que pour des déplacements de faible course (< 5 cm), par exemple

sur les machines de wire bounding (placement et soudure des connexions électriques sur les puces de

silicium des composants électroniques). Il se caractérise par sa très faible masse en mouvement et

présente des temps de réponse de l’ordre de 10 μs, ce qui lui permet d’atteindre des accélérations très

élevées.

La force qu’il peut produire est limitée à ~100 N. Comme sa masse en mouvement est très faible, son

accélération peut atteindre 500 m/s2.

Moteur linéaire : Le moteur linéaire fonctionne sur le principe du servomoteur synchrone à aimants permanents, qui est en

quelque sorte « déroulé ». Il permet de réaliser directement des mouvements linéaires, c'est-à-dire sans

aucun réducteur. Constitué d’un mobile, comprenant les bobinages, et d’une voie, qui comprend les

aimants permanents, il est souvent livré en kits, donc sans éléments de guidage. L’une des parties est

assemblée au bâti de machine, alors que l’autre est assemblée à l’organe mobile.

La voie du moteur linéaire peut avoir jusqu’à quelques mètres de longueur. Sa force peut atteindre 2'500

N, permettant d’atteindre des accélérations de 200 m/s2, soit 20 fois l’accélération terrestre ! En guise de

comparaison, il ne peut atteindre qu’un dixième de la densité d’énergie des actionneurs hydrauliques.

Mais, offrant offrent une rapidité de réaction cent à mille fois supérieure, il leur est largement préférés

pour les machines de production.

Comme les servomoteurs synchrones à aimants permanents, le moteur linéaire ne peut être utilisé qu’avec

un servo amplificateur. Une règle de mesure (capteur linéaire de position), est souvent nécessaire pour la

régulation. Comme cet élément constitue une part importante du prix de l’ensemble, il faut prendre garde

à choisir le modèle qui offre la précision requise, sans plus.

Page 98: Cours Actionneurs

Actionneurs

Comme le moteur linéaire peut pratiquement être intégré à la machine et à la charge, la machine est plus compacte et ne

présente que des fréquences de résonance mécaniques élevées. Il se distingue en cela des moteurs rotatifs traditionnels qui, fixés

à la charge par l’intermédiaire d’accouplements et de réducteurs, créent des jeux et des résonances mécaniques à fréquence

faibles. Combiné au fait qu’il permet de réaliser des accélérations très élevées, le moteur linéaire permet de réaliser des

entraînements très dynamiques et précis pour des machines à hautes cadences de production, comme les machines à percer les

circuits imprimés de l’industrie électronique. Finalement, il ne présente que très peu d’usure.

Autre particularité intéressante : Cette technologie permet d’utiliser plusieurs mobiles sur une seule voie, un peu comme des

trains roulant sur une seule ligne. Cette possibilité est souvent utilisée en manutention. Par contre, ce moteur est difficile à

mettre en œuvre. Seule une excellente collaboration entre le fournisseur (électricien) et le concepteur (mécanicien) de la

machine permet de concrétiser tous les avantages de rapidité et de précision.

Moteur rotatif direct – moteur couple Le moteur rotatif direct, appelé parfois moteur couple, est caractérisé par le fait qu’il transmet directement son couple

électromagnétique à l’organe de machine, sans aucun réducteur.

Comme le moteur linéaire, il est utilisé comme servomoteur lorsque la productivité de la machine exige des mouvements très

dynamiques. L’absence d’accouplement limite l’inertie des masses en mouvement au strict nécessaire, et repousse les

Page 99: Cours Actionneurs

Actionneurs

fréquences de résonance à des valeurs au-delà du kilohertz, ce qui permet de réaliser des entraînements à la fois très rapides et

très précis.

Son diamètre est compris entre 10 cm et 1,2 m, pour un couple de 1 à 5'000 Nm. Sa vitesse de rotation est généralement lente

(60 à 600 r/min). Présentant le même type d’avantages constructifs et d’inconvénients que le moteur linéaire, il est utilisé par

exemple pour l’entraînement du carrousel des centres d’usinage.

Autre particularité intéressante : Le moteur couple offre généralement un arbre creux, caractéristique parfois indispensable au

fonctionnement de la machine.

Moteur linéaire « vérin »

Les vérins

Certains vérins disposent d’amortisseurs afin d’obtenir un ralentissement en fin de mouvement de façon à éviter un choc du piston sur le

nez ou le fond du vérin.

D'autres vérins peuvent être équipés de dispositifs de contrôle de mouvement tels que régleurs de vitesse et capteurs de position

magnétique.

Page 100: Cours Actionneurs

Actionneurs

Vérins rotatifs:

Le moteur linéaire « verrin » est à la base un moteur linéaire fonctionnant également sur le principe du servomoteur synchrone.

La différence réside dans la forme de la voie, constituée d’une tige contenant les aimants permanents, et qui coulisse à

l’intérieur d’un tube comprenant les bobinages. Il permet de réaliser

Vérin simple effet :Travaille que dans un sens : L'arrivée de la pression se fait sur un seul orifice d'alimentation, ce qui entraîne le

piston dans un sens, le retour s'effectuant sous l'action d'un ressort de rappel.

Page 101: Cours Actionneurs

Actionneurs

Vérin double effet : comporte deux orifices d'alimentation. La pression est appliquée alternativement de chaque côté du piston ce qui

entraîne son déplacement dans un sens puis dans l'autre.

Caractéristiques communes des vérins

Un vérin est déterminé par sa course et par son diamètre

-La longueur du déplacement à assurer, dépend de sa course

-L'effort à développer dépend de son diamètre et de la pression du fluide.

- Poussée théorique d’un vérin :

F = P. S Avec :

F force développée en da N P la pression en bar, fixé par le réseau de commande S la surface du piston en cm2)

Page 102: Cours Actionneurs

Actionneurs

En réalité, l’effort développé par le vérin doit être supérieur à la poussée théorique pour tenir compte des frottements. On adopte un

coefficient de majoration appelé taux de charge Tc. (en pratique Tc = 60%)

L’effort développé par le vérin est donné par :

F = M.g/Tc (avec M masse à déplacer en kg et g, la gravité= 9,81 m/s2)

Commande par distributeur

Le distributeur est un pré-actionneur associé à un vérin pneumatique (ou hydraulique. Il commande la circulation de l'énergie entre la source et l'actionneur

Représentation symbolique : rectangles juxtaposés = positions

Les flèches indiquent le sens d'écoulement du fluide sous pression. Les positions de fermeture sont représentées par des barres

transversales ( T ).

Convention distributeur : Un distributeur est repéré par 2 chiffres “i / j ”

i = nombre d'orifices actifs qui correspond aux liaisons

Page 103: Cours Actionneurs

Actionneurs

possibles avec l'environnement (hormis les éventuels orifices de pilotage)

j = nombre de positions distinctes (= nombre de cas d'interconnexions qu'il peut assurer).

Convention distributeur

exemple : distributeur 2/2 pour simple effet ou vérin rotatif

Orifice1

Position 1 Position 2

Fermeture

Orifice2

Page 104: Cours Actionneurs

Actionneurs

Autre exemple : distributeur 4/2 pour double effet

échap

Pilotage des distributeurs

Les ventouses

La ventouse est un actionneur qui agit en utilisant la dépression.

Le «vacuum» est créé par un éjecteur à buse ou Venturi.

Fonctionnement

Page 105: Cours Actionneurs

Actionneurs

des mouvements linéaires jusqu’à 14 cm d’amplitude. Sa force peut atteindre 100 N, permettant

également d’atteindre des accélérations de 200 m/s2.

Ce type de moteur est généralement livré complet, capteur linéaire de position inclus. Sa mise en œuvre

n’est pas plus compliquée que celle d’un vérin pneumatique, tout en offrant des temps de réaction plus

rapide et la possibilité de contrôler exactement la vitesse et les accélérations pendant les mouvements.

Son inconvénient majeur réside dans le fait qu’il n’y a actuellement qu’un fournisseur. Son prix est

attractif par rapport aux autres entraînements électriques, mais nettement plus élevé qu’un vérin

pneumatique.

L’utilisation typique est l’orientation hyper rapide du flux des produits manufacturés, comme par exemple

le rejet des pièces défectueuses. On le trouve également pour le positionnement précis de pièces dans des

machines d’assemblage.

Actionneur et moteur piézo-électriques :

La piézo-électricité est la capacité de certains matériaux à se polariser lorsqu’ils sont contraints

mécaniquement. La tension apparaissant entre leurs surfaces est proportionnelle à la déformation

engendrée.

Comme pour une pile, cette tension piézo-électrique est susceptible de faire circuler un courant électrique

dans un circuit extérieur.

Cet effet est un phénomène propre à certains types de cristaux (ex : le quartz) ou de céramiques

anisotropes.

L’effet piézo-électrique est réversible. Dans les actionneurs, une déformation ou une vibration est obtenue

par application d’une tension électrique entre 2 surfaces opposées.

L’actionneur piézo-électrique exploite les déformations mécaniques générées par effet piézoélectrique

inverse pour créer des très petits mouvements linéaires. Le moteur piézo-électrique exploite ces

déformations mécaniques pour l’entraînement par contact de sa partie mobile.

Page 106: Cours Actionneurs

Actionneurs

L’actionneur et le moteur piézo-électrique se distinguent par :

• la faible ampleur de leurs mouvements (quelques microns pour les actionneurs, jusqu’à ~100 mm pour

les moteurs) ;

• leur résolution pratiquement illimitée, d’où leur intérêt pour les nanotechnologies ;

• leur très grande force de maintien à l’arrêt, hors de toute alimentation ;

• leur faible force motrice (actuellement limitée à ~50 Nm) ;

• leurs très faible masse en mouvement, ce qui explique leurs temps de réponse extrêmement rapides

(~10 μs) ;

• leur insensibilité aux champs magnétiques.

L’actionneur et le moteur piézo-électrique sont encore au stade du prototype. Ils commencent à être

utilisés comme moyen de réglage fin ou dans les cas où l’on désire exercer un grand effort de maintien.

Leurs utilisations possibles sont les nano positionnements en mécanique et en microélectronique, la

génération d’ultrasons, et certaines applications aéronautiques. Ils commencent à être considérés pour des

applications industrielles à faible vitesse et très brefs temps de réaction (~10 μs), où des contraintes

sévères de légèreté et de fiabilité doivent être satisfaites.

La Figure ci-dessous montre un exemple d’actionneur piézo-électrique conçu pour des applications liées à

l’aérospatiale. Il exerce une force de maintien de 50 N pour une course maximale de 3 mm; sa masse est

de 350 g.

Page 107: Cours Actionneurs

Actionneurs

III-2-5 Récapitulations :

ACTIONNEURS TOUT OU RIEN ( PREACTIONNEURS)

1. Les Relais

Page 108: Cours Actionneurs

144

Une bobine génère un champ magnétique

-lorsqu’elle est traversée par un courant électrique

-Une lame mobile ouvre et ferme des contacts

-Deux bornes extérieures (C et D) permettent de connecter la bobine avec d’autres éléments électriques.

Commande d’un relais :

2.Electroaimants : constitués d’un circuit magnétique, d’une partie mobile (noyau plongeur par exemple) et

d’une bobine qui lorsqu’elle est alimentée, autorise le mouvement de la partie mobile.

Page 109: Cours Actionneurs

145

3. Electroaimants : double effet

Caractéristique statique

La forme de cette caractéristique dépend :

-de la géométrie du noyau plongeur

-de la forme l’alésage

ANNEXES :

Electronique associée aux capteurs

1-1-1 introduction

Exemple de schéma fonctionnel général d’une chaîne de mesure :

Le conditionneur de

signal a pour rôle de :

- extraire

l'information

relative au

mesurande

- linéariser le

signal

Page 110: Cours Actionneurs

146

- amplifier le signal

L’objectif de cette annexe est l’étude de quelques exemples de

montages parmi les plus représentatifs qu'on trouve dans la partie

analogique d'une chaîne de mesure.

1-1-2 CONDITIONNEURS DE CAPTEURS ACTIFS

Les capteurs actifs fonctionnent en générateur en convertissant la

forme d’énergie propre au mesurande en énergie électrique.

Schéma équivalent :

Il existe 3 types de capteurs actifs :

Capteur

générateur de

f.e.m : Ne

nécessite pas de

conditionneur

Capteur

générateur de

courant :

Nécessite une

transformation

du courant en

tension

Capteur

générateur de

charge :

Nécessite une

transformation

de la charge en

tension

a. Convertisseur

courant-tension :

Convertisseur

charge-tension

En pratique le

convertisseur charge-

tension est donné par

le montage suivant :

Page 111: Cours Actionneurs

147

Si la fréquence F de q(t) est >> Fc alors V=-q/C

Si la fréquence F de q(t) est << Fc alors V= -R dq/dt

CONDITIONNEURS DE CAPTEURS PASSIFS

Un capteur passif est un matériau utilisé en tant qu'impédance dont

l'un des paramètres est sensible au mesurande.

La mesure de l'impédance permet de déduire la valeur du mesurande.

Cette mesure nécessite l'utilisation d'un conditionneur.

Page 112: Cours Actionneurs

137

a. Conditionneurs de capteurs résistifs :

Deux types de mesure :

Mesure d’une résistance R(m) : montage à source de courant constant

Mesure d’une variation de résistance R(m) : Pont de Wheatstone

Montage à source de courant constant

Rf : résistance des fils de connexion

Ri : résistance d’entrée de l’appareil de mesure

Si Ri>>Rf et Ri >> R(m), alors l’équation (21) devient :

Source de courant à partir d'une source de tension stable

(21)

(22)

(23)

Remarque : si la source de tension est ajustable, on dispose d'une source de courant ajustable

Pont de Wheatstone

Page 113: Cours Actionneurs

138

Cas particulier 1 :

1 résistance variable, 3 résistances fixes

Si R(m) << Ro alors la relation (25) devient linéaire

Cas particulier 2 :

2 résistances variables, 2 résistances fixes

Cas particulier 3 :

Montage Push-Pull : les résistances variables ont des variations égales et opposées.

R2(m) = - R1(m) = R(m)

(24)

(25)

(26)

(27)

Page 114: Cours Actionneurs

139

(28)

Cas particulier 4 : Montage 3 fils :

Il est utilisé dans le cas ou le capteur est éloigné du pont Il permet d'atténuer l'influence des fils de liaison

dont les résistances ne sont pas négligeables

En posant VCD = E' Si R et Rf << Ro

Cas particulier 5 :

4 résistances variables

Si R2(m) = -R1(m) = R3(m) = -R4(m) =R(m)

b. Conditionneurs de capteurs réactifs :

Deux types de mesure :

variation d'impédances variation de tension : utilisation d’un pont d'impédances

(29)

(30)

variation d'impédances variation de la fréquence d'un signal : utilisation d’un oscillateur

Pont d'impédances

Page 115: Cours Actionneurs

Montage équivalent de Thévenin :

Z0 : impédance équivalente

ed : fem équivalente

id : courant de court-circuit

Zi : impédance d’entrée de l’appareil de mesure

Le signal de mesure V ou I doit être indépendant de Zi

Vm et im dépend de Zi

Si Zi >> Z0 alors

V(m)≈ed Si Zi << Z0

alors I(m)≈id

(31)

(32)

Amplificateur non inverseur :

Amplificateur

suiveur :

a. Amplificateurs

asymétriques :

Rôle :

amplifier

Page 116: Cours Actionneurs

une différence de potentiel v2- v1 Exemple :

- tension (v2- v1) aux bornes d'un composant,

(36)

(37)

(38)

Page 117: Cours Actionneurs

- pont de Wheatstone,

- différence de potentiel entre la masse du signal et celle de l'amplificateur n'est pas nulle

Définition :

- tension différentielle vd :

- tension de mode commun vmc :

Modélisation :

- 2 ampli de gain G+ et -G-

- 1 sommateur

Gain différentiel :

Gain de mode commun :

Taux de réjection de mode commun :

Page 118: Cours Actionneurs

Cas idéal :

Cas pratique : ampli dif approprié si

Montage d'amplificateur différentiel :

Montage 1 :

Inconvénients :

- sensible aux impédances des sources d’excitation.

- appariement des résistances R1, R2, R3, R4 pour chaque valeur du gain Gd

Montage 2 :

Inconvénients :

- appariement des résistances R1, R2, R3, R4 pour chaque valeur du gain Gd

Montage 3 : Montage d'amplificateur d'instrumentation

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146

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