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7/23/2019 Cours d'Économie Générale FGI http://slidepdf.com/reader/full/cours-deconomie-generale-fgi 1/10 Chapitre I : INTRODUCTION À LA SCIENCE ÉCONOMIQUE Dans le langage courant, l’économie est l’art d’utiliser au mieux les ressources disponibles. Elle peut être aussi définie de façon pragmatique en considérant la disproportion qui existe entre les  besoins que chacun de nous ressent et les biens destinés à les satisfaire et qui, dans la plupart des cas, sont insuffisants. Les hommes doient alors organiser leurs efforts de mani!re à mettre en aleur les ressources du monde. "’est pourquoi des auteurs comme #ustru$ %. définissent la science économique comme une stratégie de lutte contre la rareté, se manifestant par des phénom!nes de aleurs. "ette stratégie est à l’arri!re plan des probl!mes fondamentaux qui se posent à toute l’économie et que l’on peut regrouper autour de quelques grands th!mes. I- OBJET DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUE L’appréhension concr!te de l’ob&et de la science économique peut s’effectuer en exposant un certain nombre de probl!mes fondamentaux auxquels les hommes sont confrontés. 1.) Qe!" #ie$ et "er%i&e" '(i%e$t tre pr('it" p(r "ati"*aire !e" #e"(i$" 'e" a+e$t" ,&($(ie" et e$ e!!e" a$tit," / La plus grande partie des actiités humaines est dictée par la présence des besoins de dierses natures ' il s’agit de l’ensemble des désirs qui peuent animer les (ommes, depuis les besoins alimentaires )manger et boire*, &usqu’aux désirs de diertissement et d’éducation. +outefois, ces  besoins n’intéressent l’économiste que dans la mesure o ils sont satisfaits par l’homme. L’intérêt de la science économique apparait dans la mesure o les besoins sont innombrables et croissants alors que les biens sont limités ou rares. En effet, si ces derniers étaient disponibles d’une façon infinie et  par conséquent à la portée de tout le monde, il n’$ aurait pas de probl!me économique à résoudre. -r, les besoins dé&à limités, tendent à se déelopper aec les nouelles possibilités techniques et aec les nouelles raretés dues au déeloppement industriel et urbain.  Exemple : - L’Afrique du 19 ième  siècle n’avait pas de téléviseur, alors que de nos jours chaque famille de ces pays cherche à en posséder un - !n Afrique, le poste radio est un "ien de possession "anale dans les familles citadines, au contraire des familles rurales vivant dans les #ones plus ou moins enclavées qui l’i$norent  parfois ace à ce phénom!ne de rareté, les agents économiques doient donc opérer des choix pour gérer au mieux les ressources disponibles. +outefois, si les choix sont anodins dans les sociétés d’abondance )o l’on s’interroge sur la marque de oiture à acheter ou à la cha/ne de téléision à regarder le soir*, ils peuent être tragiques dans les sociétés paures )o on se demande qui  pourra se nourrir suffisamment, qui surira*. "’est pourquoi, on définit souent la science économique comme une science de choix. 0.) C(e$t pr('ire !e" #ie$" et "er%i&e" / Lutter contre la rareté implique que les biens les plus en plus nombreux soient mis à la disposition des hommes. #ussi la premi!re actiité économique est la production. "0est1à1dire la combinaison "ours d’2conomie 3énérale 4 "hapitre 5 ' LE6 #3E7+6 2"-7-89:;E6 E+ LE;<6 -7"+9-76 =

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Chapitre I : INTRODUCTION À LA SCIENCEÉCONOMIQUE

Dans le langage courant, l’économie est l’art d’utiliser au mieux les ressources disponibles.Elle peut être aussi définie de façon pragmatique en considérant la disproportion qui existe entre les

 besoins que chacun de nous ressent et les biens destinés à les satisfaire et qui, dans la plupart des cas,sont insuffisants. Les hommes doient alors organiser leurs efforts de mani!re à mettre en aleur lesressources du monde. "’est pourquoi des auteurs comme #ustru$ %. définissent la scienceéconomique comme une stratégie de lutte contre la rareté, se manifestant par des phénom!nes dealeurs. "ette stratégie est à l’arri!re plan des probl!mes fondamentaux qui se posent à toutel’économie et que l’on peut regrouper autour de quelques grands th!mes.

I- OBJET DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUEL’appréhension concr!te de l’ob&et de la science économique peut s’effectuer en exposant un

certain nombre de probl!mes fondamentaux auxquels les hommes sont confrontés.

1.) Qe!" #ie$ et "er%i&e" '(i%e$t tre pr('it" p(r "ati"*aire !e" #e"(i$" 'e"a+e$t" ,&($(ie" et e$ e!!e" a$tit," /

La plus grande partie des actiités humaines est dictée par la présence des besoins de diersesnatures ' il s’agit de l’ensemble des désirs qui peuent animer les (ommes, depuis les besoinsalimentaires )manger et boire*, &usqu’aux désirs de diertissement et d’éducation. +outefois, ces

 besoins n’intéressent l’économiste que dans la mesure o ils sont satisfaits par l’homme. L’intérêt dela science économique apparait dans la mesure o les besoins sont innombrables et croissants alorsque les biens sont limités ou rares. En effet, si ces derniers étaient disponibles d’une façon infinie et

 par conséquent à la portée de tout le monde, il n’$ aurait pas de probl!me économique à résoudre.-r, les besoins dé&à limités, tendent à se déelopper aec les nouelles possibilités techniques etaec les nouelles raretés dues au déeloppement industriel et urbain.

 Exemple :

- L’Afrique du 19ième siècle n’avait pas de téléviseur, alors que de nos jours chaque famille de

ces pays cherche à en posséder un

- !n Afrique, le poste radio est un "ien de possession "anale dans les familles citadines, au

contraire des familles rurales vivant dans les #ones plus ou moins enclavées qui l’i$norent

 parfois

ace à ce phénom!ne de rareté, les agents économiques doient donc opérer des choix pourgérer au mieux les ressources disponibles. +outefois, si les choix sont anodins dans les sociétésd’abondance )o l’on s’interroge sur la marque de oiture à acheter ou à la cha/ne de téléision àregarder le soir*, ils peuent être tragiques dans les sociétés paures )o on se demande qui

 pourra se nourrir suffisamment, qui surira*. "’est pourquoi, on définit souent la scienceéconomique comme une science de choix.

0.) C(e$t pr('ire !e" #ie$" et "er%i&e" /

Lutter contre la rareté implique que les biens les plus en plus nombreux soient mis à la dispositiondes hommes. #ussi la premi!re actiité économique est la production. "0est1à1dire la combinaison

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=

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des facteurs de production que sont le traail et le capital. 8ais celle1ci doit être réalisée de mani!reà économiser les ressources compte tenu de leur rareté relatie.En effet, l’administration des ressources rares consiste dans une actiité réfléchie isant à déterminer un ensemble de choix procurant un minimum de satisfaction pour un minimum de co>ts. Les agentséconomiques sont ainsi censés se conformer au principe d’économicité correspondant à la rationalité

économique."es deux premi!res questions ' quoi produire et comment produire, font l’ob&et dans l’anal$seéconomique de la théorie de la production.

.) C(e$t &e" #ie$" et "er%i&e" "($t r,parti" e$tre !e" a+e$t" ,&($(ie" /

9l s’agit d’expliquer comment la production est attribuée à la collectiité nationale. "ette r,partiti($s’effectue par l’intermédiaire des reenus qui leur sont ersés. -n distingue deux t$pes principaux dereenus '

1  Les revenus des salariés qui sont constitués par les salaires auxquels il faut a&outer les prestations sociales ?

1  Les revenus de la propriété et de l’entreprise qui comprennent les lo$ers, les fermages, lesméta$ages, les intérêts )reenus des prêts effectués par les agents économiques etmatérialisés par des obligations*, les diidendes )reenus proenant des parts de propriétédes sociétés anon$mes par actions*, l’épargne nette des sociétés, etc @

9l existe aussi les transferts ? ces reenus résultent des prél!ements opérés par l’2tat sur les agents producteurs par le biais des impAts et des cotisations obligatoires.

2.) La &($"(ati($

#pr!s la répartition, l’actiité économique finale la plus importante et la plus satisfaisante pour les indiidus est la &($"(ati($. "ette actiité entraine une certaine destruction des biens

disponibles ? elle renouelle donc la rareté, résumant ainsi l’actiité économique à un c$cle perpétuel.L’exposé des probl!mes fondamentaux ci1dessus permet de définir la nature de l’actiité économiqueà saoir ' produire, répartir et consommer. 9l conient alors de préciser que la rareté des ressourcesimpose des choix.

II- LA MÉT3ODE DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUEL’économie réelle est déterminée par la rareté qui implique des choix dans la production, larépartition et la consommation ? ces choix sont indiiduels pour une part, collectifs ou sociaux pour

le reste.+outefois, l’actiité économique suppose l’existence de relations entre les phénom!nes. #ussi, laconnaissance économique peut1elle être qualifiée de connaissance scientifique dans la mesure o ellea pour ob&et la mise en éidence de ces relations et l’explication des phénom!nes économiques.

L’obseration des phénom!nes économiques conduit à s’interroger sur les relations qui peuent exister entre les ariables économiques. -n est par exemple conduit à se demander quelssont les liens entre le prix et la demande d’un bien, entre le olume d’inestissement des entrepriseset le nieau du taux d’intérêt. Les économistes font alors appara/tre des lois qui semblent gouernerle comportement des agents.

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1 Di%er"it, 'e" pr(&,'," '4a$a!5"e ,&($(ie

-n distingue le mode de raisonnement, l’échelle et le rAle du temps.

 A. Le mode de raisonnement 

Deux procédés fondamentaux peuent être utilisés ' la méthode inductie et la méthode

déductie '1  La méthode déductive consiste dans l’emploi de déductions logiques tirées d’axiomes a

 priori sans faire appel à l’obseration des faits1  La méthode inductive part de l’obseration des réalités pour dégager des principes généraux.

Les deux méthodes ne s’opposent pas fondamentalement. En effet, les postulats utilisés par ladéduction sont érifiés d’abord par les faits alors que l’obseration des faits utilisés par l’intuitionrequiert un minimum de connaissances théoriques préalables.

 B. Le niveau ou échelle d’analyse

Deux t$pes d’anal$se se rel!ent nécessaires selon le nieau auquel se situe l’obseration des phénom!nes '

1 L’anal$se micro1économique permet d’obserer les phénom!nes au nieau des unitésélémentaires de production )l’entreprise* ou de consommation )le ménage*, elle s’attache àl’anal$se des quantités indiiduelles ?

1 L’anal$se macro1économique permet d’obserer les phénom!nes au nieau des groupesd’agent économiques )indiidus ou firmes réunis en catégories homog!nes*, elle porte surles quantités globales appelées aussi agrégats.

+outefois, les conclusions de l’anal$se micro1économique ne sont pas forcément généralisables aunieau macro1économique.

C. Rôle du temps dans l’analyse économique

9l peut se situer à deux nieaux '   ar rapport au temps stricto sensu

-n distingue quatre cas '1  L’analyse statique qui fait abstraction du temps et se base sur l’h$poth!se que les

 phénom!nes économiques s’a&ustent instantanément ?1  L’analyse statique comparative appréhende un phénom!ne économique à des moments

différents du temps par exemple en t 1  et t 

2 , sans préciser ce qui se passe entre t 1  et

t 2 .1  L’analyse cinématique réint!gre le temps quand elle étudie un mouement économique mais

ne précise pas les forces qui déterminent ce mouement.1  L’analyse dynamique est beaucoup plus compl!te dans la mesure o elle int!gre le temps en

démontrant comment les phénom!nes économiques s’a&ustent les uns les autres à traers letemps.

  6ar rapp(rt 7 !a p,ri('e

L’anal$se e% unte saisit le phénom!ne étudié en début de période aant que les réactions qu’ilsuscite se manifestent ? on dit aussi qu’elle est prospectie.L’anal$se e% post  saisit le phénom!ne étudié en fin de période, apr!s le déroulement des réactionsqu’il a entra/nées.

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8.) Le" i$"tre$t" ( (ti!" 'e !a "&ie$&e ,&($(ie

9ls sont utilisés par l’économiste pour mieux conna/tre les faits économiques et formuler les lois$ affairant.

 A L’apport de la compta!ilité nationale

La comptabilité nationale permet sur le plan moderne de mesurer les résultats de l’actiitééconomique d’un pa$s grCce à certains de ses agrégats tels que le 7, 9, l’inestissementtotal, la consommation globale, etc. "’est ainsi qu’elle permet d’établir par exemple le budgetéconomique, préo$ant les ressources et les emplois de la totalité de la nation.

 ". L’apport des mathématiques

Elles constituent pour l’économiste un instrument de démonstration logique et de formalisation,lui permettant ainsi d’exprimer les relations existant entre certaines grandeurs. "es relations sontsoit fonctionnelles, soit stochastiques.

Les relations seront fonctionnelles quand elles lient deux ariables # et de sorte qu’à unealeur de # corresponde une aleur précise de . par contre dans le cas des relationsstochastiques, à une aleur de #, ne correspond qu’une aleur probable de , c’est1à1dire situéesur la courbe de fréquence de .

 E. L’apport de la statistique

La statistique est l’obseration d’un ensemble de faits susceptibles d’expression numérique. Elleconstitue ainsi un outil indispensable à l’économiste, car elle permet notamment '1 De quantifier les phénom!nes et de les présenter clairement ?

1 D’établir des comparaisons dans le temps et dans l’espace ?1 De tester les théories dé&à élaborées et d’en suggérer de nouelles ?1 De préparer le traail de préision nécessaire à toute planification.

#. L’apport de l’économétrie

Elle peut être définie selon un de ses fondateurs &in"er$en, comme une F économiemathématiques traaillant sur les données mesurées G. Elle réalise donc la s$nth!se entremathématiques, statistiques et économie. Elle est notamment utilisée dans la construction desmod!les économiques, un mod!le étant une construction simplifiée de la réalité économique. Leséquations du mod!le expriment les relatons qui existent entre les ariables économiques. "es

relations peuent donc être érifiées statistiquement sur le terrain grCce aux données recueillies.

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Chapitre 0 : LES 9RANDS COURANTS DE LA6ENSÉE ÉCONOMIQUE

Les économistes sont loin d’être d’accord sur la façon d’expliquer les faits économiques.Dans un contexte historique, économique et social, ce chapitre a présenter les différents courants de

la pensée économique. "ependant, leur aleur explicatie dépendra des faits eux1mêmes.

I LE COURANT LIBÉRAL ET L4ÉCONOMIE DE MARC3ÉLes principaux auteurs du courant classique '#dam 689+( )=IB51=IJK*+homas <obert 8#L+(;6 )=I1=M5H*%ean1aptiste 6#N )=II1=M5B*Daid <9"#<D- )=IIB1=MB5*.

Les économistes libéraux )également appelés économistes classiques* ont pour doctrine le

cél!bre F laisser $aire% laisser passer  G selon lequel l’2tat doit se garder de toute interention dansl’économie sinon de eiller à la bonne circulation des (ommes et des marchandises.6elon eux, l’économie se place d’elle1même en état d’équilibre o chaque producteur )offreur*écoule sur le marché au prix accepté par celui1ci, les quantités qui satisfont les consommateurs )oudemandeurs*. "’est la fameuse loi de l’offre et la demande selon laquelle l’équilibre a être rompu,et inersement. "ette loi fonctionne aussi bien sur le marché des biens et serices que sur lesmarchés du traail et des capitaux.

+outefois, les libéraux n’excluent pas l’éentualité que l’équilibre puisse traerser une période de crise ou de déséquilibre )par exemple une crise de surproduction durant laquelle les

 producteurs ne peuent écouler toute leur production*, mais consid!rent que celle1ci ne peut êtretemporaire. Dans l’exemple ci1dessus, il suffit que les producteurs baissent leur prix pour oirdiminuer leurs stocOs, ce qui confirme le rAle central du prix pour l’équilibre global.

"’est ainsi que Jea$ Bapti"te SA )=II1=M5B*, économiste français dont la penséecorrespond aux idéaux de l’entreprise libérale énonce sa loi des débouchés ' F T(te (**re &r,e "apr(pre 'ea$'eG. "ela signifie que toute production ne peut que s’écouler sur le marché car saaleur est obligatoirement équilibrée par les reenus distribués à ceux qui $ ont participé.'’il arrive que les produits offerts soient supérieurs à la demande, alors leur pri% va "aisser, les

entrepreneurs vont préférer produire d’autres articles plus rémunérateurs et l’équili"re va (tre

retrouvé

La flexibilité des prix tant à la baisse qu’à la hausse constitue le mécanisme automatique deretour à l’équilibre empêchant toute crise durable.

III- LE COURANT MAR;ISTEParl 8#<Q )=M=M1=MM5* est le fondateur de ce qu’on appelle le F "(&ia!i"e "&ie$ti*ie G.

il a été anal$sé le fonctionnement du s$st!me économique libéral )dit capitalisme* et en a conclu quecelui1ci porte n lui1même le germe de sa propre destruction.our 8#<Q, la seule source de profit du capitaliste réside dans l’exploitation des (ommes dont letraail est sous1pa$é. La différence entre le salaire ersé à l’ourier et la aleur que son traail

 permet d’a&outer au produit F p!" %a!e G.

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D’apr!s 8#<Q, les crises du capitalisme résultent de la baisse tendancielle du taux de profit.Bai""e te$'a$&ie!!e ' ta< 'e pr(*it '8arx note c  la aleur du traail mort )machines et biens achetés dé&à produits*, qu’il appelleaussi F &apita! &($"ta$t G car sa aleur est simplement transmise dans le produit final à l’issue du

 processus de production. 9l note également   v , le prix du traail iant, ou F &apita! %aria#!e G au

sens o son utilisation dans le processus de production conduit à une création de la aleur. Ensomme, pour produire, le capitaliste aance une somme égale à c+v  et récup!re   c+v+ p , sil’on note  p  la plus1alue réalisée. -n peut alors exprimer le taux de profit de ce capitalistecomme le rapport entre le bénéfice réalisé )la plus1alue   p  * et le capital inesti   (c+v ) .

Taux de profit =  p

c+v, ou encore   Taux de profit =

  p/ v

1+c /v 

- e= p

v désigne le taux d’exploitation de la force du traail ou taux de plus1alue et g=

c

v la

composition organique du capital e  correspondant au pourcentage de plus1alue extorquée aux prolétaires, alors que v  renoie à l’intensité capitalistique de la combinaison de production.

8#<Q indique que la concurrence entre capitaliste conduit à l’achat des machines tou&ours plus récentes qui int!grent le progr!s technique et sont plus producties. La loi de l’accumulation)inestir tou&ours plus de plus1alue réalisée* am!ne à une suraccumulation de capital. #insi, lescapitalistes inestissent tou&ours plus de capital constant   c , pour un olume donné de capital

ariable   v . 9l en découle une hausse de g=c

v qui conduit à faire baisser le taux de profit.

 La loi de la "aisse tendancielle du tau% de profit, e%prime que la hausse de la composition or$anique

du capital c /v  tend à faire "aisser les profits des capitalistes

Dans une économie qui se déeloppe au r$thme du progr!s technique, cette situation a deux

conséquences principales '1 La paupérisation relatie des traailleurs dont le salaire a représenter une part de plus en

 plus faible des richesses que les machines permettront de produire ?1 La baisse continuelle du taux de profit, relatiement aux inestissements de plus en plus

lourds qui seront nécessaires pour produire. Le cercle icieux décrit par 8arx est le suiant ' pour parer à cette moindre profitabilité, les

entrepreneurs ont déelopper leur production. La modicité des salaires empêchera celle1ci detrouer preneur, d’o la crise. 8arx o$ait en elle un phénom!ne cumulatif qui aboutirait à ladestruction pure et simple du capitalisme et à l’a!nement du socialisme.

Le marxisme est donc ce courant de pensée qui condamne le s$st!me capitaliste, non pas

seulement sur le plan idéologique, mais sur la base de l’anal$se scientifique des rapports sociaux.

I=- LE COURANT >ENÉSIENL’histoire économique a montré que, contrairement à ce que préo$aient les classiques, une

crise économique durable peut aoir lieu. Dans un tel contexte, si les entrepreneurs essaient de s’ensortir en baissant leurs prix, ce qui les am!ne soit à diminuer les salaires qu’ils erset à leurs

 personnel, soit à licencier, ils ne font qu’aggraer leur situation en tarissant un peu plus lesdébouchés.

our %ohn 8a$nard PEN7E6, économiste britannique )=MM51=JH*, auteur en =J5 de la

cél!bre F Th,(rie +,$,ra!e 'e !4ep!(i? 'e !4i$t,rt et 'e !a ($$aie G dont la préoccupation

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constante est de lutter contre la crise et en particulier contre le chAmage, la solution passe par uneinterention de l’2tat.

Pe$nes obsere la grande crise des années trente et refuse de croire que les mécanismes demarché permettent de résoudre les probl!mes de chAmage et de déflation )baisse cumulée des prix etde la production*. 9l ne raisonne donc pas en termes de marché, mais plutAt sous l’angle du circuit

économique qui met en relation les grandes ariables économiques. Dans ce circuit, ce n’est pasl’offre qui crée la demande, mais la demande qui constitue le point de départ.6on raisonnement est le suiant ' le nieau de l’emploi dépend de celui de la production ? les

entrepreneurs fixent le nieau de leur actiité en fonction de la demande qu’ils anticipent."ontrairement aux classiques qui postulent que l’équilibre atteint sur le marché est un équilibre de

 plein emploi, Pe$nes constate que le nieau de la demande effectie peut être insuffisant pourdonner un emploi à l’ensemble de la population actie. La production s’a&ustant à cette demande, il $aura équilibre certes, mais ce sera un équilibre de sous emploi.

De plus, Pe$nes montre que les déséquilibres peuent être durables entre l’offre et lademande, simplement parce que l’épargne n’est pas nécessairement réinestie. La loi de 6a$ indique

une parfaite identité entre l’épargne et l’inestissement ' toute épargne est nécessairement inestiecar il est rationnel pour un indiidu de préférer une épargne rémunérée à une épargne nonrémunérée. 6elon Pe$nes, la monnaie peut être demandée pour elle1même et thésaurisée par lesagents économiques. En effet, elle est utile pour les transactions que l’on préoit de courte période,mais elle constitue aussi une précaution en cas de dépenses exceptionnelles non préues. En outre,

 placer son épargne et détenir des titres financiers n’st pas tou&ours rationnel. En cas de chute descours, l’épargnant peut beaucoup plus que s’il s’était contenté de conserer son épargne sous formeliquide. En situation d’incertitude sur l’éolution des cours, les agents économiques sont parfoisappelés à ne pas inestir.

D!s lors, la somme des reenus distribués à l’occasion de la production ne reient pasintégralement sous forme de demande aux entreprises. 9l peut $ aoir une surproduction durable, enraison de la fuite que représente la thésaurisation. L’offre ne crée pas une demande strictement égaleen aleur.

Dans ce cas, pour que le plein emploi soit atteint, des mesures doient prises pour accroitre lademande. Pe$nes pense que l’2tat doit se substituer aux entreprises et en inestissant plus)construction des routes, des écoles des barrages, etc.*. Dépensant ainsi plus qu’il ne perçoitd’impAts, l’2tat a distribuer du pouoir d’achat et participer ainsi à une relance générale d’autant

 plus forte qu’un effet multiplicateur se produit ' c’est ce qu’on appelle la politique budgétaire derelance.

=-LA 6ENSÉE ÉCONOMIQUE CONTEM6ORAINELa pensée économique contemporaine se diise en deux grandes catégories ' les théories

orthodoxes et les théories hétérodoxes.Les premi!res tiennent compte des probl!mes économiques noueaux rencontrés et de

l’insuffisance des mod!les de base pour renoueler les idées de principaux courants. Les secondesquant à elles s’efforcent de bCtir des mod!les originaux grCce à l’apport d’autres disciplines tellesque la sociologie, l’histoire, les sciences de la décision.

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1 Le pr(!($+ee$t 'e !4a$a!5"e @e5$,"ie$$e

U$e "5$th"e 'e" ('!e" $,(&!a""ie et @e5$,"ie$ ' des =J5I, %ohn (9"P6 tente de montrer

que l’anal$se Oe$nésienne n’est qu’un cas particulier de l’approche néoclassique. "’est dans lecadre du mod!le 96SL8 de (9"P6 et (#76E7 )=JR5* que sont réunies les principales conclusionsde cette étude. "e mod!le serira de base à la définition des politiques économiques menées dans

l’apr!s1guerre. "elles1ci s’illustrent par le F stop and $o G qui stipule qu’une politique budgétaireexpansie se heurte à des effets inflationnistes. 9l conient de les limiter en pratiquant un politiquede freinage des dépenses publiques, qui induit un chAmage que l’on combat en relançant l’actiitééconomique par le recours au bénéfice budgétaire etc.

La pe$",e p("t@e5$,"ie$$e ' les principales aancées de l’anal$se Oe$nésienne résident dans le

rAle attribué aux banques dans le circuit économique. La monnaie ne serait pas exog!ne maisendog!ne, le processus de création monétaire est à l’origine de tout le circuit économique. Lamonnaie n’est créée qu’en réponse à une demande des agents économiques qui font des paris surl’aenir.

.) Le re$(%ea 'e" i',e" &!a""ie" $,(&!a""ie"

Le mod!le néoclassique de base est rapidement contesté dans ses h$poth!ses notamment lesconditions de la concurrence pure et parfaite. L’abandon de ces h$poth!ses conduit à de noueauxmod!les '

Le ($,tari"e ' pour les monétaristes dont le chef de file est 8ilton <9ED8#7 de l’école de

"hicago, l’origine de l’inflation est tou&ours monétaire. ar une reformulation de la théoriequantitatie de la monnaie, il montre qu’il faut procéder à un contrAle strict de la masse monétaire en

circulant dans l’économie. 9l conteste en outre l’efficacité des politiques Oe$nésiennes de soutien dela demande. 6elon lui, les ménages pensent que le supplément de reenus dont ils bénéficient, àl’occasion de ces politiques, n’est que transitoires. 7e oulant pas s’habituer à un nieau deconsommation trop éleé, ils préf!rent épargner ce surcro/t de reenu. L’effet sur la demande estdonc nul ?

L4,&(!e 'e" &h(i< p#!i&" ' les principaux auteurs de ce courant sont %ames ;"(#7#7 et 3ordon

+;LL-"P )=JB*. 9ls s’efforcent d’étudier la cohérence des décisions publiques. our cela, ilsmontrent que les dirigeants politiques sont des indiidus comme les autres auxquels il conientd’appliquer le principe de rationalité. L’homme politique recherche son intérêt personnel à traers

l’action publique ' le pouoir. our se faire réélire, il peut tr!s bien pratiquer une politique de haussedes dépenses publiques &uste aant un scrutin, même si la situation économique ne l’exige pas. 9l fautdonc en conséquence encadrer de mani!re précise le champ d’action des décideurs publiques ?

La $(%e!!e ,&($(ie &!a""ie NEC) ' elle s’appuie sur la théorie des anticipations rationnelles

de %ohn 8;+( )=J=* ' chaque agent économique prend ses décisions en tenant compte de toutel’information disponible sur le moment.

<obert Lucas )=JI=* et <obert #<<- )=JIH* montrent ainsi que les politiques économiquesOe$nésiennes sont totalement inefficaces. ar exemple, si les dépenses de l’2tat augmentent, chacun

s’attend à une hausse future des impAts. En conséquence, le supplément de reenu perçu seraitépargné en ue du prél!ement fiscal futur. L’effet sur la consommation des ménages est nul.

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En outre, selon le principe d’équivalence ricardienne, remis au go>t du &our par <obert#<<-, il reient au même que le déficit budgétaire soit financé par l’emprunt ou l’impAt, puisquedans les deux cas, les ménages ne modifient pas leur consommation.

.) Le" $(%e!!e" %(ie" 'e re&her&he

Le" $(%e!!e" th,(rie" 'e !a &r(i""a$&e ' les théories de la croissance endog!ne montrent que

l’interention de l’2tat dans l’économie se &ustifie pour déelopper la recherche et la formation.arce qu’ils profitent à l’ensemble des agents économiques, et qu’ils ne peuent être mis en

Ture par un seul, les inestissements en formations et en recherche rel!ent d’une logique publique. 9ls sont à l’origine de la compétitiité des agents économiques nationaux, compétitiitécruciale pour accro/tre la production des richesses et déelopper les emplois dans l’aenir ?

La $(%e!!e i&r(,&($(ie ' elle s’appuie dur l’étude de la concurrence imparfaite grCce aux

apports de la théorie des &eux, de l’économie des incitations et de l’information. Elle conserel’h$poth!se de rationalité des indiidus, mais montre que lorsque les indiidus ne disposent pas de lamême information, les mécanismes de marché peuent conduire à des impasses.

our sa part, la théorie des &eux permet de souligner que la poursuite d’intérêt indiiduels neconduit tou&ours pas à l’intérêt général, ou que l’équilibre obtenu n’est pas efficace au sens deareto. Elle troue une application dans la compréhension des décisions d’entreprise en situation deconcurrence imparfaite, comme dans la coordination internationale des politiques économiques.

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1) Facteurs de production

2) Biens et services

Entreprises

Ménages

Chapitre : LES A9ENTS ÉCONOMIQUES ETLEURS ONCTIONS

L’actiité économique résulte d’opérations effectuées par une multitude d’unités élémentairesappelées agents économiques ' il s’agit principalement des ménages, des entreprises, de l’2tat, des

agents extérieurs. La ie économique de ces agents adopte généralement un processus circulatoire)comparable à la circulation du sang dans le corps humain*. D’o la notion de circuit économique ' ils’agit de la représentation schématique du fonctionnement de l’économie nationale.

I LE CIRCUIT ÉCONOMIQUE SIM6LIIÉ

our construire le circuit économique, il faut saoir entre quels agents il s’effectue et quelle est lanature des opérations qui le constituent.

Les h$poth!ses '

• Le" a+e$t" ' on consid!re une économie composée de deux groupes d’agents, les entreprises et lesménages ? il n’$ a pas d’2tat )absence d’administration*, il n’$ a pas d’institution de crédit.

• Le" (p,rati($" ' l’économie considérée est supposée n’aoir pas de relations aec l’extérieur ' elle

est dite fermée. De plus, les seules opérations considérées sont les opérations de production et deconsommation, il n’est pas tenu compte des opérations d’épargnes et d’inestissement.

1 Le *!< ,&($(ie 'a$" $e ,&($(ie $($ ($,taire : !e" *!< r,e!"

Les fl!ches indiquent les mouements des biens et des serices d’agents à agent. "es mouementssont appelés en anal$se économique, des flux réels, l’orientation des fl!ches indique le sens du flux)la notion de flux s’oppose à celle de stocO ' le stocO représente ce qui existe à un instant alors queles flux représente ce qui s’écoule au cours d’une certaine période*.Le flux matérialisé par la fl!che 1 comprend les facteurs ques les ménages fournissent auxentreprises, facteurs nécessaires à la production des biens et serices. Le flux 0 est constitué par les

 biens et serices que les entreprises lirent aux ménages pour les besoins de leur consommation

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=K

 )i$ure 1* +ircuit économique simplifié économie non monétaire