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Licence II 2005 /2006 Théorie danse I. DEFINIR 1. La danse 1.1. Définition de la danse et logique interne 1.2. Les différentes formes de danses 1.3. Les différents motifs de danser 2. Les activités physiques artistiques 2.1. Définition 2.2. L’expression corporelle 2.3. Les différentes formes de pratiques 3. Précisions terminologiques I. CONNAITRE 2. Approche historique 1.1. Les origines 1.2 L’antiquité 1.3 Le moyen age 1.4 La renaissance 1.5 Le romantisme et l’académisme 1.6 Le néoclassicisme 1.7 La danse moderne 1.8 La danse contemporaine 3. Approche culturelle 4. Approche institutionnelle 3.1. La danse dans le milieu associatif 3.2. La danse en milieu scolaire II. COMPRENDRE 5. Les trois rôles sociaux en danse 1.1. Le chorégraphe 1.2. Le danseur 1.3. Le spectateur 6. Caractéristiques du mouvement en danse 2.1. La motricité expressive 2.2. les composantes du mouvement et leur combinatoire 2.3. L’interprétation en danse Craveiro Stéphanie 1

Cours STAPS Danse 2006

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Licence II 2005 /2006

Théorie danse

I. DEFINIR 1. La danse

1.1. Définition de la danse et logique interne1.2. Les différentes formes de danses1.3. Les différents motifs de danser

2. Les activités physiques artistiques 2.1. Définition2.2. L’expression corporelle2.3. Les différentes formes de pratiques

3. Précisions terminologiques

II. CONNAITRE 1. Approche historique

1.1. Les origines1.2L’antiquité1.3Le moyen age 1.4La renaissance 1.5Le romantisme et l’académisme1.6Le néoclassicisme1.7La danse moderne1.8La danse contemporaine

2. Approche culturelle

3. Approche institutionnelle 3.1. La danse dans le milieu associatif3.2. La danse en milieu scolaire

III. COMPRENDRE 1. Les trois rôles sociaux en danse

1.1. Le chorégraphe1.2. Le danseur1.3. Le spectateur

2. Caractéristiques du mouvement en danse 2.1. La motricité expressive2.2. les composantes du mouvement et leur combinatoire2.3. L’interprétation en danse

3. Le cheminement chorégraphique 3.1. Les déclencheurs possibles3.2. Le processus de création3.3. La composition chorégraphique

IV. CONCLUSION

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I. DEFINIR

1. La danse

1.1 Définition de la danse et logique interne

Danser c’est :Produire seul ou à plusieurs des formes motrices signifiantes et créer du sens et de

l’émotion pour celui qui regarde.

« La danse est un acte moteur humain, conscient, voulu, dont le déroulement est rythmiquement et méthodiquement organisé. C’est une activité fortement relationnelle où l’action est au service de l’expression » Thierry TRIABALAT.

« La danse est l’expression individuelle ou collective d’un état affectif qui se manifeste par des gestes du corps coordonnés dans l’espace et rythmés dans le temps .» BELLUQUE.

On peut donc synthétiser en affirmant que danser c’est « exprimer, évoquer, au moyen de formes corporelles, destinées à créer un impact impressif souhaité et attendu chez autrui. « Monique Delga, M P Flambard,, A Le Pellec, N. Noe, Pia Pineau, I De Saint Jores ( «  danse, objet culturel, objet d’enseignement », in méthodologie et didactique de l’EPS, spécial écrit 2, éditions AFRAPS, 1989)

Utiliser ici le terme « évoquer » signifie bien que la danse n’est pas une simple traduction, reproduction du réel. Tout comme le terme »formes corporelles » montre bien que le corps est le médiateur privilégié que ni la musique, ni les objets , ni la voix ne le remplacent. De même cet « autrui » peut être :

- Soi, comme consommateur de sa propre pratique (narcissisme)- L’autre dans une perspective de communication, dans le but de

prouver sa singularité- Les spectateurs, dans une pratique orientée vers le spectacle.- dieu

La définition de la danse de Pia Pineau semble appréhender l’activité dans toute sa dimension :« Organisation intentionnelle des mouvements du corps dans le temps et dans l’espace, réclamant une utilisation optimale de l’énergie et possédant une valeur propre et esthétique, dans un but d’expression, d’évocation, et/ou de communication. Elle est visuellement appréhendée. » (in mémoire de D.E.A. en philosophie de la culture, Paris I Sorbonne 1982)

D’autres auteurs liés de près ou de loin à la danse ont également défini l’activité et discuté de ses caractéristiques :

« L’action de la danse, c’est l’art de faire passer les émotions et les actions dans l’âme du spectateur par l’expression vraie de nos gestes, de notre corps. » Noverre ( in les lettres de la danse et du ballet 1759)

« La danse n’est pas une composition plus ou moins savante de mouvements déjà codifiés, mais (…) ses mouvements et ses formes peuvent être engendrés à partir des gestes quotidiens de l’homme dans son travail, dans ses épouvantes ou dans ses colères. » Mary Wigman ( 1886 – 1973 ).

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« La danse est une forme condensée et stylisée de la vie. » Doris Humphrey ( 1895 – 1958 )

« La danse est l’expression d’une émotion intérieure individuelle. » Martha GRAHAM

« Le mouvement chorégraphique est comme un puzzle, les pièces sont : l’espace, la forme, le temps, le rythme et l’énergie. Le corps n’est plus l’interprète de la vie et du sens que l’on peut lui donner. C’est un élément de chaque instant qui évolue sous une forme de mouvement naturel. » Martha GRAHAM

La danse n’est pas seulement une activité basée sur la forme gestuelle et la recherche de la technique parfaite, comme de nombreuses Activités Physiques et Sportives, mais c’est une activité d’expression, de création et de production de sens. Le danseur s’imprègne et s’engage totalement dans sa production corporelle afin d’y dégager une émotion . Le spectateur actif reçoit ces émotions et réagit positivement ou négativement.

Le fond culturel de la danse a bien une permanence «  verticale «  c’est à dire chronologique, historique et une continuité «  horizontale «  c’est a dire une constante quel que soit le style. La logique interne est toujours la même. Elle peut se résumer en ces termes :«  Gérer le rapport expression de soi/impression sur autrui, dans une perspective de communication au moyen d’une création chorégraphique. » Monique Delga, M P Flambard,, A Le Pellec, N. Noe, Pia Pineau ( « Enseigner la danse en E.P.S. », in revus EPS n° 226, Novembre-Décembre 1990)

Ainsi, on peut utiliser en danse toutes les formes de pratiques sociales si celles-ci sont au service de la création de sens, d’émotion pour autrui…

1.2. Les différentes formes de danse

Les pratiques sociales de la danse se caractérisent par une réalité polymorphe passée comme actuelle. En effet, il est possible de placer sous ce vocable un certain nombre de pratiques très diverses qui prouvent que la danse est un réel phénomène de société. Les différentes formes sociales de danse sont classiquement repérables à travers leurs fonctions et leurs espaces sociaux.

La 1ère classification distingue différentes formes de danses liées à leurs lieux spécifiques de pratique.

- milieu éducatif , essentiellement rattachée à la pratique scolaire, à l’institution. Elle revêt de ce fait un caractère obligatoire, imposé, contraignant.

- Milieu professionnel , la danse est matérialisée par celle qui existe dans le monde du spectacle. Elle englobe la notion de métier, de temps minimum de pratique et de salaire.

- Milieu des loisirs , elle correspond à toutes les activités dansées pratiquées durent le temps libre, dans un but de distraction, de plaisir, de communication avec autrui.

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La 2de classification est celle proposée par Thierry Tribalat en 1987. Elle distingue quatre catégories de danses relatives cette fois à leurs fonctions, à leurs finalités, plus qu’à leurs espaces sociaux de pratique.

- Les danses thérapeutiques , au fondement de la psychanalyse et métaphysique. Elles favorisent le langage corporel qui est signifiant d’une manière de percevoir le monde et d’y agir. Elles sont donc un moyen de construction de l’image du corps, mais sont aussi un mode d’expression, de communication, de création. Les danses thérapeutiques font partie du domaine médical, elles constituent un élément curatif dans le traitement de certaines maladies surtout mentales et en particulier dans les problèmes de construction de la personnalité.

- Les danses mystiques , aux fondements magiques et religieux. Elles ont disparu de nos civilisations modernes mais persistent dans certaines cultures africaines et indiennes sous formes de danses rituelles dites primitives. Leurs caractéristiques communes sont la base rythmique bien scandée sur laquelle s’effectue une gestuelle répétitive, dans le but d’approcher d’un état de transe. Elles sont destinées à toucher, à émouvoir et à communiquer avec une divinité.

- Les danses distractives , ce terme met l’accent sur le caractère gratuit, hédoniste de ses danses. Il s’agit de toutes les danses de salon (rock, tango, valse…) à condition qu’elles ne fassent pas référence à un modèle sportif, et de toutes les formes de pratiques issues d’un phénomène musical de mode ( Rapp, smurf, hip-hop, new wave, disco…). En plus de leurs fonctions distractives, ces danses sont un moyen d’entrer en relation avec autrui.

- Les danses scéniques , Il s’agit de toutes les formes de danses donnant lieu à un spectacle plus ou moins institutionnalisé. Toutes ont pour finalité la production d’un spectacle, d’une chorégraphie destinée a être visuellement appréhendée par des spectateurs. Dans cette logique, l’attention va porter sur la manière d’utiliser son corps pour exprimer une émotion. On différencie ainsi plusieurs styles de danses :

DANSESORIGINES

CONCEPTIONSTECHNIQUESHABILETES

Classique

Naissance sous louis XIV. Mise en valeur du corps. Recherche de la forme pour la formeElle différencie le peuple ( grossier et vulgaire) de la cour royale ( élévation et pureté)La thématique est généralement linéaire et tirés d’un livret.

La technique est au service de la sensibilité et l’élégance.La rigueur et la perfection donnent un label officiel de beauté formelle.Besoin constant d’élévation ( les pointes) de gestuelle rectiligne, propre, épurée, répertoriée et codifiée.

Jazz

Début du 12è s. Les esclaves africains chantent et dansent contre le désespoir.Le jazz est le résultat de plusieurs centaines d’années de mélange de musiques et danses venues d’Afrique et des Etats Unis.

Rythme basé sur les origines africaines.Danse orientée sur les dissociations segmentaires, les isolations.C’est une nouvelle façon de libérer ses émotions.

ModerneLes investigateurs de ce style sont Mary Wigman et Martha Graham, Doris Humphrey…

Cette technique repose sur plusieurs principes tels que : l’énergie émane du bassin, danser c’est jouer avec l’énergie (élan, suspension, chutes, blocages, ruptures). Le rapport au sol est important, le corps entier participe au mouvement.

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Contemporaine

Elle prend sa source dans toutes les formes d’art, dans toute l’europe.La lecture n’est pas linéaire mais discontinue. Il faut reconstruire le sens.Elle est souvent au service d’une argumentation

On retrouve plusieurs techniques souvent personnelles aux chorégraphes et aux danseurs ;Elle utilise tout le corps, elle est basée sur le geste quotidien transformé, modifié, évolué. La liberté est immense. Tout est permis, rien n’est interdit, seules les limites biomécaniques du corps existent.

NéoclassiqueElle trouve ses origines dans les ballets russes.

Cette danse s’appuie essentiellement sur une technique classique mélangée à une approche contemporaine du mouvement.

Comédies musicales

Nées aux Etats Unis au début du siècle.Au départ la base de cette danse était le jazz et les claquettes

Elle regroupe le chant, la danse, et le jeu comédien.C’est une danse théâtrale qui a pour but de dépeindre une action, une histoire

Hip-Hop

Danse de rue, elle vient des cités. Les jeunes voulaient s’exprimer ils chantaient et dansaient dans les couloirs du métro car ils recherchaient un sol glissant. ; Le hip-hop est devenu un art de vivre.

Recherche d’une performance physique.Beaucoup de mouvements sont empruntés à la technique gymnique avec l’importance du support musical.Danse très codifiée utilisant toutes les articulations du corps.

La 3ème classification est celle proposée par F. Lombard : elle distingue les danses «  à vivre », les danses » à voir » et les danses « mixtes » d’après les fonction sociales.Les danses «   à vivre   » sont par exemple le Rapp, le hip-hop, les danses primitives, traditionnelles, folkloriques, de société…Leur finalité n’est pas la production d’œuvres identifiables, mais relève plus du plaisir de danser, de s’affirmer comme membre d’un collectif, dont l’attachement est l’une des raisons d’être de cette activité d’expression. Les productions dansées prennent tout leur sens à l’intérieur même de la communauté, et non par rapport au public extérieur.

Les danses «   à   voir  » sont par exemple, la danse classique, moderne et contemporaine. Leur finalité première est la production d’une œuvre singulière destinée à être confrontée à un public afin de l’émouvoir, le surprendre, le fidéliser.

Les danses «   mixtes   » sont « à vivre » et « à voir » en même temps. Elles correspondent à toutes les pratiques de divertissement (moderne jazz, comédie musicale) les danses de prestige et toutes les formes de danses « à vivre » sorties de leur contexte de mise en scène.

1.3.Les motifs de danser

Ce qui fait l’unité au travers de ces différentes formes de danses se situe par rapport au motif de danser

LE MOTIF D’ACCOMPLISSEMENT : Réalisation de soi, le dépassement et la maîtrise de l’excellence corporelle, recherche d’un geste parfait qui se traduit par l’utilisation d’une technique qui tend à être le mieux exécutée possible.

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LE MOTIF D’AMUSEMENT :Au sens du plaisir que procure le corps en mouvement combiné au plaisir que suscite la réponse d’autrui.

LE MOTIF D’AFFILIATION :Au sens du désir d’appartenir à un groupe, et d’affirmer son identité à partir des activités que l’on pratique.

2. Les activités physiques artistiques

2.1 Définition   :

Une activité physique artistique est une activité de création de formes corporelles nouvelles en mouvement dans l'espace et dans le temps. Elle aboutit à une production servant un projet expressif ayant un rythme, une qualité, et, destinée à être partagée, appréciée par des spectateurs.   

Approche sensible du corps

Le corps est matériau : la fonction motrice artistique se démarque de l'efficience sportive pour être au service du sensible, de l'émotion. 

Son appréhension est plus kinesthésique que biomécanique : elle est axée sur une écoute corporelle de soi et des autres, une disponibilité corporelle accrue rendant les possibilités motrices quasi illimitées. 

Ainsi le langage du corps devient poétique et plastique, évocateur d'émotions et de sens, à partager avec des spectateurs dont le regard légitime la création (textes d'accompagnement). 

2.2. L’expression corporelle :

Le terme expression corporelle apparaît officiellement dans les textes officiels au milieu des années 60 en réaction au courant sportif de l’EPS.Claude Pujade Renaud en est l’instigatrice. L’expression corporelle est la manifestation d’un sentiment, d’une émotion, d’une idée par le corps. Ce n’est pas une technique en soi, mais une réflexion, une pratique où la spontanéité est première. Avec ce courant apparaît la notion du corps signifiant, expressif.

Le terme APEX ( Activités Physiques d’expression) est à considérer comme une construction pédagogique née en 1976 qui a permis de regrouper dans une même « famille » un ensemble de pratiques diverses comme le mime, le jeu théâtral, les danses…

Le champs artistique est mis en avant dans les années 80 lorsque l’on parle D’APACE (Activités Physiques Artistiques de Création et d’Expression) terme qui réunit la danse, la GRS, la danse sur glace, le mime…

Face à cette succession de sigles, le terme d’APA (Activités Physiques Artistiques ) fait l’unanimité. Il englobe en effet, une dimension technique attachée à la production de formes corporelles, et une dimension artistique associée elle, à la création.

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2.3. Les différentes formes de pratiques   :

A condition qu'elles respectent les principes qui limitent le champ des APA - les danses, le cirque, le théâtre, le mime, mais aussi la gymnastique, la GRS, la natation synchronisée, le patinage - peuvent devenir artistiques à condition

o de les détourner de leurs fondements sportifs (code de référence, niveaux de difficulté) ;

o de les traiter exclusivement à partir de leur dimension artistique existante ;

o de veiller à ce qu'elles conservent leur spécificité motrice.

3. Quelques précisions terminologiques   :

LE CORPS: C’est par le corps « instrument » du danseur, que le mouvement prend forme .« Dans sa présentation et représentation, le danseur, par son corps, constitue en lui même l’objet d’art, par différence à d’autre formes d’art où l’objet de création est projeté à l’extérieur de l’artiste. » MORDANT-GREPAC. Ainsi tous les sens du danseur sont en éveil lorsqu’il interprète une chorégraphie mais les plus essentiels pour lui sont : la vue, l’ouïe, le toucher (notion d’appuis) et surtout ses perceptions kinesthésiques.

L’ESPACE: Il existe six différentes zones spatiales :

L   ‘espace intime   : il est plus ou moins grand, nous n’acceptons pas que tous le monde entre ou s’approche de cet espace. HALL l’appelle la  bulle, on peut le définir par la zone qui est autour de nous : c’est l’espace que j’habite sans bouger.

L’espace occupé   : il correspond à l’espace que l’on utilise quand on fait deux ou trois pas, c’est la bulle que j’habite.

L’espace utilisé   : il nous sert à aller vers les autres et à communiquer, c’est l’espace que j’utilise en bougeant.

L’espace connu   : il correspond aux lieux que l’on peut décrire sans y aller, c’est l’espace que je connais.

L’espace inexploré: il correspond aux lieux que l’on connaît et où l’on ne peut se rendre : la lune le ciel l’horizon, les espaces non explorés, c’est l’espace que je connais mais où je n’irais jamais.

L’espace onirique: il est du domaine de la poésie, du rêve, c’est l’espace que j’imagine.

A L’espace du corps   : il est définit par le corps lui-même, c’est le lieu où se travaille les plans, les axes, les niveaux .Cet espace est mis en rapport avec la scène et les autres.

LES PLANS Sagittal = divise le corps en corps droit et gauche donnant 2 côtés, côté D et G.

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Frontal = divise le corps en corps antérieur et postérieur donnant 2 directions : avant, arrière. Horizontal =divise le corps en parties supérieure et inférieure donnant 2 directions : bas, haut.

LES AXES : Longitudinal = tourner sur soi-même, rotation droite/ gauche.Transversal = rotation avant/ arrière, roulades au niveau des hanches.Antéro-postèrieur = faire des roues.

LES NIVEAUX :HautMoyenBas

B. L’espace de déplacement   : Il s’agit de l’espace que parcourt le danseur, dès qu’il quitte le premier appui, pour aller d’un point à l’autre .Les éléments qui le constituent sont :Les directions : Tout mouvement s’effectue dans une direction déterminée dont la référence est le centre du corps.Les orientations   : Le point de référence pour l’orientation est un point d’observation extérieur au danseur.

Les niveaux   : Ils se définissent par rapport à la position normale du centre de gravité ;Les tracés   :: Les mouvements dans l’espace dessinent des tracés sous formes de lignes droites, courbes, angulaires, sinueuses…

- Au sol, elle dessine des trajets.- Dans l’air, elle dessine des volumes.

Les dimensions   : Elles font directement référence à l’amplitude des pas.

C. L’espace de la relation   : dans cet espace on trouve les différentes formes de groupement des danseurs avec l’interpénétration de l’espace des uns et des autres par l’intermédiaire des déplacements.

Le toucher   : Il développe le sens tactile et affine la perception : se frotte, se gratte, se frictionne.

Le contact   : Il implique une durée, il transmet une énergie, un courant magnétique : le regard, les appuis.

Les porters   : Il implique une notion d’appuis, de soutien et de transfert du poids du corps.

Les formations   : C’est la trace géométrique ou le dessin laissé au sol par les danseurs. Elle est indépendante du travail corporel qui l’enrichit, elle peut être sur place ou en déplacement. Elles peuvent être ouvertes, fermées, planes ou volumes.

D. L’espace de la scène ou espace scéniqueElle est en trois dimensions, elle contient huit directions, et implique des espaces symboliques selon J. ROBINSON. En effet, il est le point de rencontre de l’espace comme lieu et comme symbole car tout espace occupé dégage une signification en danse ; il ne peut pas être perçu seulement comme une notion géométrique ;

LA SCENOGRAPHIE   : « Etude et pratique de toute forme d’expression capable de s’inscrire dans l’univers relevant du théâtre , de l’organisation spatiale. Technique des aménagements intérieurs des théâtres et en particulier de la scène. » LAROUSSE. Tout ce qui concerne l’organisation et l’aménagement de la scène et des acteurs (décors, costumes, objets maquillage…).

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LE RYTHME   : « Le rythme est une mise en ordre déterminée du temps. »ARISTOXENE DE TARENTE (philosophe et musicien grec du IVE siècle avant J.C. Le rythme est partout, il est au cœur même de la nature, « cosmos » signifie bon ordre. Le rythme ordonne les mouvements des astres, rythme les saisons, les lunaisons, les marées, l’alternance des jours et des nuits. On retrouve le rythme à l’état naturel chez l’homme dans ses grandes fonctions organiques, mais l’homme l’a rendu conscient et l’a dominé : rythme dans les expressions artistiques. Etymologiquement le mot grec Rythmos signifiait tantôt rythme, tantôt nombre.

ELEMENTS CONSTITUTIFS DU RYTHME :

LA PULSATION : battement régulier, continu et uniforme ;LE TEMPO : vitesse de déroulement de la pulsation ;L'ACCENT : battement plus fort, structure la mesure par sa périodicité ;LA MESURE : organisation d'un certain nombre de pulsation autour d'un accent, qui se répète régulièrement ;LE RYTHME : distribution d'une durée en une suite d'intervalles réguliers, chaque intervalle étant délimité par une pulsation plus ou moins accentuée. Ex : le rythme à 3 temps est caractérisé par le retour régulier de 3 pulsations dont la première est accentuée.

L’ENERGIE   : Force, intensité du mouvement, charge émotionnelle, impulsion respiratoire.« Tout ce qui concerne l’intensité est un relief qualitatif de la vie : l’intensité exprime les émotions, les passions. » WILLEMSCette notion joue sur les nuances et les qualités dans le mouvement pour le « colorer » et permettre de diversifier les registres d’interprétation du danseur.

Elle exprime l'idée de :

o lourd, léger, fort, faible, dur, mou… ; o retenu, lancé, doux, brusque, tétanie, accentué, explosion, fluide, saccadé…o elles se manifestent par des ruptures, des contractions, des tensions, des relâchements,

un certain rapport poids / vitesse.

LA TECHNIQUE :« la technique réalise ce que la nature est incapable d’accomplir » (Aristote)C’est tout ce qui va permettre de réaliser l’intention du mouvement.

UN INTERPRETE   : « Personne qui traduit, exprime, présente de telle ou telle façon une œuvre artistique. » LAROUSSE. Un interprète épure, stylise, traduit une œuvre dans l’intention de transmettre quelque chose, une émotion ou du sens pour le public.

L’INTREPRETATION   : « L’interprétation porte sur la qualité du mouvement en adéquation avec l’argument à développer, la justesse du jeu comédien et l’expressivité liée à la présence des danseurs. » E.P et Didactique des A.P.S.- Amicale ENSEP-

SPECTATEUR   : « Si l’acteur a vécu l’expérience de l’idée qu’il veut transmettre (pour la valoriser), alors le spectateur pourra la ressentir. Tous les deux doivent être réceptifs pour briser les habitudes et les barrières affectives » PINOK et MATHO.

CHOREGRAPHE   :  Le chorégraphe est le maître d’œuvre du spectacle dans lequel interviennent les danseurs. Concepteur de la chorégraphie, il écrit la danse, la compose.

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« Artiste qui crée et règle les pas, les mouvements, les figures d’une danse, d’un ballet.  » LAROUSSE

IMPROVISATION   : «Exécution spontanée. » J. ROBINSON. C’est une pratique corporelle artistique qui consiste à allier l’aléatoire et la rigueur afin de produire une sorte de création spontanée. Il s’agit d’une création spontanée, d’un temps de rencontre avec l’imprévisible.

LA COMPOSITION CHOREGRAPHIQUE   :  « elle s’inscrit à la fois dans l’espace et dans le temps. Il ne s’agit pas seulement de la richesse d’un vocabulaire, mais de la structuration des éléments de ce vocabulaire. » J. ROBINSON.

LA CREATIVITE   :  Pour N. SILLAMY « C’est une disposition à créer qui existe à l’état potentiel chez tous les individus et à tous les âges, étroitement dépendante du milieu socioprofessionnel. » C’est une aptitude intellectuelle caractérisée par la capacité à envisager une grande variété de solutions à un problème, à produire des formes nouvelles, à imaginer des combinaisons nouvelles. Cette aptitude intéresse l’ensemble du champs de la pédagogie, elle se présente comme une exigence éducative qui cultive l’originalité de la démarche individuelle de l’élève.

LA FONCTION POETIQUE   :  C’est une fonction qui fait appel à l’imaginaire par l’utilisation d’image, de métaphores, d’analogies, d’associations…pour rendre étrange, merveilleux, ce qui est ordinaire, familier, quotidien.Le message poétique est le contraire d’un message de pure transparence, de simple évidence.

LE FILAGE   :  « Répétition continue et rapide : faire le filage d’une scène.» Encyclopédie Olympe.

ESTHÉTIQUE : Perception par le sens qui engendre une réaction affective. Sollicite la subjectivité. En danse contemporaine on ne parle pas d’esthétique normative au sens traditionnel du terme (comme en gymnastique) loin de "l’idée du Beau absolu" on parle ici davantage d’un jugement de goût, d’une attitude que l’on prend à l’égard d’une œuvre.Le terme Beau peut désigner la valeur esthétique et celui du sublime l’intensité de cette valeur (en ce sens il peut y avoir une beauté ou un sublime du monstrueux, du naïf, du gentil….).

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II CONNAITRE

1. Approche socio-historique

1.1.. Les origines:

L’ancêtre des danseurs à 14000 ans. En effet, sur la paroi de la falaise de Gabillou (Dordogne) une peinture décrit un homme qui tourne sur lui-même. Le premier danseur que l’on rencontre dans l’histoire tourne sur lui-même.La danse est un acte magique et rituel. Elle est communication avec l’inconnu, avec les forces divines. C’est surtout une recherche de transe pour communiquer avec les Dieux.

Le paléolithique   : La danse est mystique et individuelle, elle correspond à une recherche d’une transe,

d’une forme extase afin de rentrer en communication avec une puissance invisible et extérieure à l’homme. Le tournoiement est une sorte de danse sacrée qui recherche la perte de l’équilibre pour rentrer en contact avec un esprit. Les danseurs sont masqués et tournoient près du feu.

Le mésolithique   : (8000 ans avant J.C) La danse devient une danse de groupe avec souvent deux personnes au centre qui

tournent de la droite vers la gauche (comme la marche apparente des astres).La danse est un acte cérémoniel spontané qui met les exécutants dans un état hors du commun.

Le néolithique   : (6000 ans avant J.C) L’homme prédateur devient un homme producteur grâce à l’agriculture et à l’élevage.

On assiste à une modification de la condition humaine car l’homme dispose à présent d’une réserve de nourriture, il devient maître de son destin. Il va donc s’organiser en groupe plus grands que la famille, la danse est donc un acte sacré de communauté rattaché aux gestes fondamentaux de la vie. (danses de prière, danses guerrières).

Son évolution se traduit par un accompagnement musical à base de percussions.

1.2. L’Antiquité   :

Les grecs utilisent la danse comme un moyen d’éducation, c’est à la fois un entraînement physique mais aussi une réflexion esthétique et philosophique. Le corps chez les grecs est un moyen d’acquérir un équilibre mental, la connaissance et la sagesse. On assiste peu à peu avec la décadence de l’empire grec à une érosion des formes sacrées et à une montée des danses courtisanes et de divertissements.

1.3. Le moyen âge:

Il a inventé la rhétorique du corps, c’est à dire une recherche de la forme pour la forme. Au début du moyen age on danse dans les églises mais aussi dans les rues, la danse va prendre trois axes d’inspiration :

- Axe populaire : qui se traduit par des rondes ou caroles.- Axe seigneuriale : organisées sous forme de spectacle avec des effets

chorégraphiques.- Axe religieux : sous forme de danses macabres.

1.4. La renaissance:

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A cette époque, la danse devient savante, de cour et va permettre avec l’apparition du professionnalisme d’élever le niveau technique avec notamment l’apparition de l’en-dehors et le début de la codification.En France , on va mettre l’accent sur la basse danse qui exclue tous les sauts. Petit à petit des chorégraphes vont puiser les pas dans les danses du peuple afin de les organiser en spectacles qui vont souvent servir de propagande à la politique du pays.Le ballet de cour a d’abord été organisé autour d’une action dramatique qui s’illustre au travers d’une géométrie au sol, faite pour être vue de haut.

1.5. Le romantisme et l’académisme:

Sous Louis XIV, création de l’académie royale de danse ; la virtuosité se développe, ainsi que la technique et la codification des positionsTout est fait pour idéaliser le corps humain et faire de la danse une création artificielle basée exclusivement sur la forme et l’esthétisme.Naissance de la danse classique avec Beauchamp. Deux auteurs ont influencés le développement de la danse : Molière et Lully

Le 18e siècle voit l’éclosion du ballet classique, les frères Gardel vont donner à l’Opéra de Paris un renom et une technicité qui va mettre toute l’Europe à l’école française. Ils codifient les bras.

Le romantisme fait son entrée dans le ballet français nettement plus tard que dans les autres arts (vers 1830). Il est le culte de l’individu, il rejette les règles imposées par la société du 17è siècle : la sensibilité a le primat sur la raison. Le ballet va devenir expression de sentiments personnels. Les romantiques ont la sensation d’une libération : liberté, égalité : chaque artiste a le droit de s’exprimer sans restriction. C’est le succès auprès du public que recherchait la danse, mais ce public se recrutait toujours dans la classe riche et conservatrice ce qui va entraîner la dégénérescence du ballet romantique.

Dans l’académisme, les pas sont poussés à l’extrême de leur beauté formelle, de leur artificialité ; l’académisme présente à l’homme une image idéale de lui-même.

1.6. Le néoclassicisme:

C’est Serge Diaghilev (1832-1829) qui l’a apporté avec les ballets russes. Il voulait que la danse soit le rendez vous de tous les arts, il commence par la scénographie (décors de Matisse et Picasso).Avec lui le ballet devient la fête de tous les sens et de l’esprit. Des chorégraphes successifs ont modifié la tradition académique (Nijinski, Massine, Balanchine), ils furent des inventeurs de pas et d’un esprit nouveau car ils firent danser tout le corps.Le ballet est devenu un art contemporain, mais le langage est resté conformiste quant à l’essentiel.

1.7. La danse moderne:

François DELSARTE, maître à penser de la danse moderne , pour lui l’intensité du sentiment commande l’intensité du geste, le tronc est source et moteur du geste grâce aux contractions et relâchementsEn Allemagne, Emile Jacques DALCROZE (musicien et pédagogue suisse) a découvert une nouvelle approche du mouvement : la rythmique. Dans sa lignée Mary WIGMAN est fondatrice de l’école moderne allemande avec une vision tragique de l’existence et un expressionnisme violent.

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1.8. La danse contemporaine:

Maintenant, on constate un bouillonnement extraordinaire d’idée, une extrême liberté d’imagination dans les thèmes et dans les formes. L’art chorégraphique évolue de façon autonome dans chacun des pays européens, mais il va dans une direction qui est pratiquement la même.Dans les années quatre-vingt-dix s’affirment l’engouement du public pour la danse et l’élargissement de sa composition sociale. Aller au théâtre ne dépend plus seulement des revenus, c’est une question de goût. On y trouve des formes très variées de danses avec la suprématie de l’art contemporain.

Approche culturelle

FRANCOIS DELSARTE   : 1811 – 1870

Le tronc est source et moteur du geste. Le delsartisme a eut une influence établie historiquement en Allemagne et aux Etats Unis.

EMILE – JACQUES DALCROZE 1865-1950

Musicien et pédagogue, il analyse le mouvement en fonction du sens rythmique.Il met au point une éducation psychomotrice fondée sur la répétition de rythmes créant ainsi des réflexes. Sa méthode a connu un grand succès à travers l'Europe. Il a trouvé une pédagogie du geste.Ses théories vont beaucoup influencer le monde de la danse, de l'éducation physique et de l'éveil musical. Puis inversement, ceux-ci vont jouer un rôle dans l'évolution de ses conceptions.

RUDOLF VAN LABAN 1879-1858.

Il a beaucoup travaillé sur la notion d'espace et a élaboré une méthode de notation de la danse afin de transcrire au mieux les mouvements. Sa méthode sera la plus précise.Pour lui, la danse est le moyen de dire l'indicible. Elle permet l'introspection de l'Homme. Sa technique est essentiellement basée sur la recherche et l'utilisation de tout l'espace disponibleLa « labanotation » est au point dès 1926 : il divise l'espace en trois niveaux (vertical, horizontal, axial) sur lesquels s'inscrivent 12 directions de mouvement: icosaèdre

MARTHA GRAHAM 1894-1991

Elle décrit l'Homme confronté aux problèmes de la société et de l'humanité. Elle dépeint le monde contemporain en s'attachant à y dénoncer ses faiblesses, ses injustices et ses oppressions. Elle choisit de grands thèmes tirés pour la plupart de la mythologie grecque. Elle s'est beaucoup intéressée à la théorie freudienne. Elle a été la maîtresse à penser d'une foule de disciplesLa préoccupation religieuse est fondamentale chez elle. Elle recherche le mouvement dans les profondeurs de l'âme, ce qui implique un effort mental. Elle place le geste fondamental au niveau de torse. Toute sa danse est basée sur le double principe "tension - release" : la force du geste est fonction de la force de l'émotion.

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Vues spiritualistes, entraînements nerveux et corporels très poussés s'unissent dans la technique Grahamienne pour permettre au danseur de se transcender.Phaedra (1962)The triumph of Jeanne d'Arc (1951)

MERCE CUNNIGHAM Né en 1919

Il s'inscrit dans la lignée de GRAHAM. Pour lui, la danse devient, en apparence, un mouvement naturel sans finalité spécifique, aussi peu stylisé que possible. Pas de sujet ni d'intention dans ses chorégraphies, il explore les éléments fournis par le hasard, ce qui aboutit à une danse désordonnée. Il se contente simplement de donner des directions de déplacement et des temps d'arrêt.Depuis 1974, il s'exprime sur le thème du hasard. Event

MAURICE BEJART Né en 1927

Il rompt avec le style académique puis ensuite, il l'intègre dans son style personnel. Son ballet et son école se trouvent à Lausanne.Il mélange le contemporain, l'académique, le baroque et même les danses de divertissement. Ses préoccupations religieuses, sa recherche mystique, marquent ses ballets. Pour lui, le but de la vie humaine est l'union personnelle de la créature avec son créateur. Il fait partir le geste de la respiration. Il enseigne à faire du geste la parole du silence.Le boléro

CAROLYN CARLSON Née en 1943

Elle est fortement influencée par l'art contemporain allemand. Elle s'est fixée en France depuis 1972 et travaille beaucoup avec le musicien et compositeur René AUBRY.

Sa technique est caractérisée par la fluidité du geste, de longs élans que coupent de soudains ralentissements, marqués par un jeu subtil des bras. Sa danse est anti-intellectuelle, sans développement logique ni discours chorégraphique, mais avec une accumulation de sensations, de sentiments.

MAGUY MARIN

Ancienne élève et interprète de BEJART, elle fait partie de tous ces jeunes créateurs qui exercent en France et parfois aussi à l'étranger.Elle s'inscrit dans une conception très contemporaine de la danse. Elle mélange diverses techniques et prend parti pour la modernisation. Ses chorégraphies sont imprégnées d'une fantaisie assez surréaliste.Toujours en évolution, elle s'imprègne des difficultés de la société d'aujourd'hui et dénonce ses travers.May B

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3. Approche institutionnelle   :

3.1. La danse dans le milieu associatif:

L’apprentissage et la pratique de la danse font appel à une éducation artistique mettant en jeu le corps pouvant entraîner des risques physiologiques importants. C’est la raison pour laquelle un Diplôme d’Etat obligatoire pour l’enseignement de la danse a été institué par la loi n°89-468 du 10 Juillet 1989, dont la mise en œuvre a été confié au Ministère de la Culture.Cette loi répond à un double objectif :

- Assurer une réelle garantie de la qualification des enseignants pour les techniques de danses classique, contemporaine et jazz.

- Instaurer des normes précises et minimales quant aux locaux où est dispensé tout enseignement de la danse, sur le plan technique, de la sécurité et de l’hygiène.

Le décret n°92-193 du 27 Février 1992 précise :- les conditions de sécurité et d’hygiène de l’exploitation des salles de danse à des fins

d’enseignement, notamment en ce qui concerne l’aire d’évolution des danseurs.- Les dispositions relatives aux conditions d’age et d’activité et au contrôle médical des

élèves.  « Les enfants de quatre à cinq ans ne peuvent pratiquer que les activités d’éveil corporel… » « Les exploitants doivent s’assurer…que les élèves sont munis d’un certificat médical attestant l’absence de contre-indication à l’enseignement qui doit leur être dispensé… »

On peut remarquer, au regard des textes, que l’attention est essentiellement fixée sur les conditions d’hygiène et de sécurité des locaux, et au niveau pédagogique sur la sécurité et la mise en place d’un enseignement adapté à l’age et au niveau du pratiquant .En ce qui concerne la formation de l’enseignant, pendant longtemps on a laissé sous-entendre « qu’un bon danseur est par définition un bon enseignant » ce qui a conduit a des apprentissages ne respectant pas toujours le corps (au sens physiologique) ni la personnalité du pratiquant. Maintenant, on part du postulat qu ‘il ne peut il y avoir d’enseignement sans théorisation des pratiques et que seule une formation de qualité permet d’acquérir cette capacité à enseigner .La formation est assurée par des écoles de formation pour la plupart privées.

La danse en tant qu’objet culturel, en constante évolution, existe sous des formes très variées et diversifiées, on peut noter un certain écart ou retard avec les formations techniques existantes (il n’existe pas de diplôme pour enseigner la danse hip-hop).

Les différents organismes   : - National  Ministère de la Culture et de la Communication- Régional Direction Régionale des Affaires Culturelles (D.R.A.C.)- Départemental Association Départementale pour le Développement des

Arts (A.D.D.A.)3.2.La danse dans le milieu scolaire:

A/ LES TEXTES OFFICIELS   :

A l’ECOLE   :

« L’éducation artistique et culturelle de la maternelle à l’université »: BOEN n° 31, du 30 Juillet 1998.

« L’éducation artistique à l’école » : CNDP, Hachette, 1993.

« Programmes de l’école primaire » : CNDP, Hachette, 1995.

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AU COLLEGE   :

« Programmes E.P.S. » : - Pour la classe de 6è : BOEN n° 29, du 18 JUIN 1996. - Pour le cycle central : BOEN HS n° 1, du 13 Février 1997. - Pour la classe de 3è : BOEN HS n° 10, du 15 Octobre 1998 .

« Atelier de pratique artistique dans le second degré » : BOEN n° 21, du 16 Mai 1996.

« Organisation des enseignements au collège : Les parcours diversifiés »  (cycle central) : BOEN n° 10, du 6 Mars 1997.

AU LYCEE   :

«Programme des enseignements artistiques en classes de secondes générales et technologiques » Enseignement de détermination et option facultative  : BOEN HS n° 5, 9 Août 1999.

«Programmes des enseignements artistiques en classe de 1ère » - Enseignement obligatoire au choix : série littéraire - option facultative : séries générales et technologiques : BOEN HS n° 7, du 31 Août 2000.

«Programmes E.P.S . »:-Pour la classe de 2de générale et technologique : BOEN HS n° 6, du 31 Août 2000.-Pour la classe de 1ère et terminale: BOEN HS n° 5, du 30 Août 2001.

«Réforme des lycées – Les ateliers d’expression artistique» : BOEN n° 25, du 24 Juin 1999.

« Plus que de se fourvoyer dans des apprentissages de techniques corporelles inutiles en milieu scolaire, en raison d’un coût d’appropriation rendant illusoire leur acquisition dans les temps d’enseignement dont le professeur dispose, il conviendra de valoriser les conduites artistiques de création par le corps comme contenus d’enseignement.» T. TRIBALAT.

B/ QUELQUES REMARQUES   :

A la lecture des textes, on peut dire que le collège valorise le développement de la sensibilité, le goût de la création artistique et de l’esprit d’ouverture ; au lycée, il est question de conduire l’élève à la découverte de ses propres moyens d’expression et de valoriser la dimension poétique du corps.

Objet d’enseignement en E.P.S., la danse, est une pratique sociale qui permet d’accéder à une connaissance physique originale de soi. La sollicitation corporelle s’effectue sur un registre différent des activités sportives. Le corps devient l’objet d’une réflexion poétique, esthétique, ce qui permet, au-delà des traditionnelles sollicitations d’ordre énergétique ou biomécanique, d’obtenir une figuration par le corps de représentations imagées. L’absence de règlement, de codes à respecter, permet d’accéder à une liberté et à une autonomie sans commune mesure avec les pratiques sportives.

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Ces textes se montrent favorables à l’émergence de projets nouveaux, à la mise en place de formations de qualité, au dialogue entre partenaires.

PROJET D’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE : Il suppose un partenariat pour sa conception et sa mise en œuvre, entre l’établissement scolaire et une structure culturelle (musée, théâtre…). Le but est d’associer les deux logiques : celle de l’école et celle de la démarche artistique ou culturelle afin qu’on les retrouve dans le travail final.Ce projet comprend en général une dimension culturelle (rencontre avec des œuvres), une dimension artistique (rencontre avec des artistes en démarche de création) et une dimension pédagogique (acquisition de compétences).Il aboutit, le plus souvent, à une production par les élèves. Des interventions financières, notamment des subventions de la D.R.A.C. peuvent exister. Elles vont en règles générale vers la structure culturelle qui assure directement la rémunération de l’artiste intervenant, elles ne concernent ni les frais de transport des élèves, ni les frais de matériel pédagogique engagés dans la conduite du projet.

 

LES CLASSES A P.A.C. (PROJET ARTISTIQUE ET CULTUREL)  : Dans le cadre de ce projet l’enseignant établit un partenariat avec un artiste et une structure culturelle. Le projet se déroule pendant le temps scolaire au sein d’une classe. Ce projet prévoit des sorties culturelles avec le partenaire, celles-ci doivent être mentionnées dans le projet d’établissement (fiches actions) afin de bénéficier de financement par le conseil général.

ATELIERS ARTISTIQUES   : Il se déroule en dehors du temps scolaire, les élèves sont volontaires et de tous niveaux . L’objectif est de poser une question artistique : rencontrer le projet, la démarche artistique d’un artiste. L’intervenant extérieur est rémunéré sur l’année ( environ 20 séances de 2H ). Les sorties culturelles ne peuvent pas faire l’objet d’un financement du conseil général.

III COMPRENDRE

1. Les trois rôles sociaux en danse

Chorégraphe, metteur en scèneDanseur, interprèteSpectateur

2. Les caractéristiques du mouvement en danse   : 2.1 La motricité expressive   :

2.2 Les composantes du mouvement et leur combinatoire   :

Tableaux vus en coursESPACETEMPSENERGIELES RELATIONS

3.4. l’interprétation en danse   :

3. Le cheminement chorégraphique

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Les inducteurs ou déclencheurs pour entrer dans la danse   :

- A partir d’un geste quotidien ou d’un geste sportif.

- A partir d’images mentales : s’étirer comme un chat, rebondir comme un ballon, tourner comme une toupie, se balancer comme un arbre dans le vent…

- Un monde sonore crée ou enregistré : Voix, objets sonores, rythmes, musiques…

- A partir de documents   : Images, photos, tableaux,, dessins, textes, poèmes, romans, mots, B.D,

- verbes d’action ( Imiter, rebondir, vibrer, onduler, accumuler, décaler, coller, sortir,

déformer, amplifier, décomposer, tirer, porter, tourner, éviter, pousser, sauter, rencontrer…).

- A partir d’éléments de perception :Couleurs, lumières, odeurs, chaleur, les sens (voir, toucher, sentir, entendre, goûter).

- A partir d’états affectifs   : de sentiments ( la haine, la tristesse, la joie, la timidité…)

- A partir des composantes du mouvement : Espace, temps, énergie, mouvements (accumulés, dissociés…).

- A partir de thèmes   : Généraux : ( ça suffit !, délire, fluidité, contraste, vertige, la folie, vertical, gourmandise, brouillon, rituel, la passion…),Monde physique ( éléments naturels, monde animal, la matière…),Monde culturel ( personnages, personnages imaginaires…),Des évènements ( raconter une histoire singulière, la vie d’un groupe : dans les îles, les indiens, en Afrique…).

- A partir des relations   : Rencontre, imitation, manipulation, manipulation à distance, opposition, contact, regard, contre poids…

- A partir de suggestions de lieux   : Cirque, forêt, mer, désert, espace…

- A partir d’objets concrets   : Quotidiens ( Table, chaises, parapluie, balais, casque…), sportifs ( ballons , cordes, rubans, cerceaux, balles…), Théâtraux ( tissus, masques, costumes, rideaux, spots, paravents…).

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BIBLIOGRAPHIE DANSE

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PEIX ARGUEL Mireille, Danse et enseignement, ED. VIGOT, 1980

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OUVRAGES COLLECTIFS

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CADOPI Marielle, Apprentissage de la danse, ED. ACTIO, 1990.BONNERY Andrée,

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ARTICLES

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