14
SOMMAIRE Guy DIRAND, Président de l’ADA-FC Édito 7 Mars 2010 RAPPORT MORAL En apiculture, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après l’hivernage 2007 / 2008 catastrophique et les soucis de cheptel rencontrés arrive la bonne récolte 2009 qui permet à l’ensemble de la filière de se redresser. Les premières constatations 2010 semblent confirmer cette tendance même si l’hivernage n’est pas encore terminé. Que se passe-t-il donc dans nos colonies qui provoquent de tels écarts dans l’état de notre cheptel ? Je rappelle que c’est la raison principale pour laquelle nous avons démarché la Région afin d’obtenir une aide accordée par le financement du poste de Jean Baptiste. L’Assemblée Génarale 2009 s’est tenue le 2 mars 2010 à la Chambre Régionale d’Agriculture à Besançon. Ce moment a permis de dresser un inventaire du travail réalisé tout au long de l’année, de présenter le programme d’action 2010. Cette Assemblée Générale avait la particularité de se tenir dans un nouveau cadre national apicole, celui de l’Institut Technique et Scientifique de l’Apiculture et de la Pollinisation – Institut de l’Abeille, dont l’ADA-FC fait partie via le Comité de Réseau des ADAs. L’un de ses chantiers, le Guide des Bonnes Pratiques et d’Hygiènes en apiculture, a fait l’objet d’une présentation par Emmanuel VARET, salarié de l’ITSAP, en charge de l’étude initiale qui constitue l’étape préliminaire à la constitution du guide. Le réseau des ADAs constitue un atout pour l’apiculture, répondant aux besoins du terrain, grâce à l’implication du plus grand nombre. ••• Suite au dos Édito ............................................................... 1 Rapport moral ............................................. 1-2 Conseil administration, bureau, cotisations.... 3 Programme d’action 2010 .............................. 4 Offre génétique............................................... 5 Effondrement de colonies............................... 5 Identification de la varroase ....................... 5-6 Chutes naturelles GDSA 25 ...................... 6-10 Visite terrain automne 2009 ....................... 10-12 Viroses de l’abeille ..................................... 12-14 Vespa Velutina ................................................ 14 Observatoire des mortalités ............................ 14 APILIFEVAR.................................................... 14 Déclaration de ruches……..…………………….14 1

COUV ADA-FC Infos N°7 def

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

SO

MM

AIR

E

Guy DIRAND, Président de l’ADA-FC

Édito

7 Mars 2010

RAPPORT MORAL

En apiculture, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Après l’hivernage 2007 / 2008 catastrophique et les soucis de cheptel rencontrés arrive la bonne récolte 2009 qui permet à l’ensemble de la filière de se redresser. Les premières constatations 2010 semblent confirmer cette tendance même si l’hivernage n’est pas encore terminé. Que se passe-t-il donc dans nos colonies qui provoquent de tels écarts dans l’état de notre cheptel ? Je rappelle que c’est la raison principale pour laquelle nous avons démarché la Région afin d’obtenir une aide accordée par le financement du poste de Jean Baptiste.

L’Assemblée Génarale 2009 s’est tenue le 2 mars 2010 à la Chambre Régionale d’Agriculture à Besançon. Ce moment a permis de dresser un inventaire du travail réalisé tout au long de l’année, de présenter le programme d’action 2010. Cette Assemblée Générale avait la particularité de se tenir dans un nouveau cadre national apicole, celui de l’Institut Technique et Scientifique de l’Apiculture et de la Pollinisation – Institut de l’Abeille, dont l’ADA-FC fait partie via le Comité de Réseau des ADAs. L’un de ses chantiers, le Guide des Bonnes Pratiques et d’Hygiènes en apiculture, a fait l’objet d’une présentation par Emmanuel VARET, salarié de l’ITSAP, en charge de l’étude initiale qui constitue l’étape préliminaire à la constitution du guide. Le réseau des ADAs constitue un atout pour l’apiculture, répondant aux besoins du terrain, grâce à l’implication du plus grand nombre.

· · · Suite au dos

Édito ............................................................... 1 Rapport moral ............................................. 1-2 Conseil administration, bureau, cotisations.... 3 Programme d’action 2010 .............................. 4 Offre génétique ............................................... 5 Effondrement de colonies............................... 5 Identification de la varroase ....................... 5-6

Chutes naturelles – GDSA 25 ...................... 6-10 Visite terrain automne 2009 ....................... 10-12 Viroses de l’abeille ..................................... 12-14 Vespa Velutina ................................................ 14 Observatoire des mortalités ............................ 14 APILIFEVAR .................................................... 14 Déclaration de ruches……..…………………….14

1

En 2008 la suspicion tournait autour de nosema ceranae ; l’ADA a travaillé sur ce sujet au travers d’une campagne d’analyses qui n’a pas permis d’établir de lien entre nombre de spores et état des colonies. Je précise que ce travail de qualité a fait l’objet d’une présentation lors du congrès Apimondia.

Ces problèmes de cheptel se sont reproduits pour certains en 2009 souvent de manière moins forte. D’où l’invitation lancée à l’AFSSA à une journée de formation pour mieux appréhender la problé-matique des virus ; à la conclusion, ils sont présents dans toutes les ruches mais ont besoin d’un facteur déclenchant pour activer leur multiplication.

Le principal est bien sur Varroa ; le suivi des ruches en lien avec le GDSA 25 montre une variabilité des populations très importante d’une année sur l’autre, d’où la nécessité d’adapter les traitements et souvent de les multiplier. Il s’ajoute les questions sur l’efficacité des traitements.

Depuis le début de la lutte contre varroa, toutes les stratégies de lutte tournent autour de peu de produits : amitraze, tau-fluvalinate et aussi thymol acide oxalique. Il faudra un effort de recherche important pour identifier de nouveaux produits de traitement ; nous espérons que la création de l’ITSAP y concourra, ces problèmes de recherche fondamentale dépassant les possibilités des ADAS.

En attendant, il nous faut gérer au mieux la situation actuelle, la crainte principale étant l’apparition de résistances à l’amitraze mais surtout de résistances combinées à amitraze et au fluvalinate. Retarder l’apparition de ces résistances consisterait en une alternance entre produits ; pour être efficace, il faut l’envisager collectivement, d’où l’idée de créer un groupement régional sanitaire à laquelle nous travaillons avec les GDSA.

Les autres facteurs aggravant sont d’ordre environnemental ; ils peuvent être climatiques, l’exécrable été 2007 est pour beaucoup dans les pertes 2008 ; malheureusement nous subissons ces changements sans pouvoir y remédier à notre niveau.

Les apiculteurs constatent maintenant une activité en palier des ruches souvent liée à des périodes sans pollen ni nectar ainsi que des difficultés à relancer la ponte des reines en fin d’été. Cet

appauvrissement de la ressource influe sur notre cheptel même si les apiculteurs adaptent leur travail ; il devra devenir une priorité pour l’ADA.

Le dernier facteur très spécifique à l’apiculture est celui des intoxications par les produits phytosanitaires. De manière violente ou parfois chronique, elles nécessitent des études de terrain dans lesquelles les apiculteurs en pleine saison ne peuvent que peu s’investir. Sur ce sujet, l’ADA participera à l’enquête mortalités menée par l’ITSAP en partenariat avec l’AFSSA.

Tous ces problèmes de cheptel ont modifié le paysage apicole ; on constate une baisse et une répartition différente de la production. Mon propos n’est pas bien sûr de dresser amateurs contre professionnels. Mais l’activité apicole se professionnalise car elle nécessite plus de compétences aujourd’hui. La part de production des apiculteurs amateurs baisse et on assiste à l’installation de jeunes, ce malgré la difficulté ; l’ADA appuie particulièrement ces nouveaux installés en leur apportant l’aide du technicien. Elle est associée dans ce travail au CFPPA de Vesoul qui adapte sa formation qualifiante aux exigences actuelles et développe une formation d’approche du métier d’apiculteur.

Concernant le fonctionnement de l’ADA, le travail est effectué par le Bureau qui se réunit mensuellement pour décider et encadrer le travail de Jean-Baptiste. Il y a beaucoup à faire et nous laissons de côté des aspects importants tels la communication au grand public. La majeure partie du Conseil d’Administration de l’ADA a pour origine le syndicalisme apicole bien que notre Association soit à vocation technique. Le syndicalisme apicole a changé également. Nous devrons nous adapter en révisant nos statuts pour tenir compte des modifications de ce paysage apicole, mais surtout pour apporter plus de participation des apiculteurs et répondre en dernier lieu aux sollicitations de collègues hors région souhaitant nous rejoindre. Je vous remercie de votre attention.

Le Président de l’ADA-FC

Guy DIRAND

Actualités de l’ADA-FC

Mars 2010 7 2

3

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

Composition du Conseil d’Administration Suite à l’Assemblée Générale du 2 MARS 2010

Administrateurs Date d’élection Nom des représentants C.M.J. 2008

MINOUX Emmanuel (P) ROBERGET Pierre (P)

Union Apicole de Haute-Saône 2008

PREVOT Jean-Luc (P) MARTIN François (P)

France Miel 2008

LECLERCQ Emmanuel (P) LEBRUN Jean-Michel

S.P.M.F. (section régionale du SPMF)

2009

GIRARD Johann (P) DIRAND Guy (P)

Union Apicole du Pays de Montbéliard

2009

METTEY Denis AUBRY Gabriel

S.A.P.F.C. 2009

CAHE Patrice (P) VERJUS Jean-François (P)

Syndicat Apicole du Jura 2010

BORNECK Raymond CLERC Michel (P)

Coopérative Apicole du Jura 2010 PERCHAT Frédéric (P) BONVALOT Alain

G.D.S.A. Doubs 2010 VUILLEMIN Christophe MANGE Eric (P)

(P) professionnel

Président : DIRAND Guy Grande Rue – 70280 SAINT BRESSON

Vice-Président : CAHE Patrice 83 rue de la Résistance – 39100 DOLE

GIRARD Johann 17 rue de Vaugrenand – 25410 Vellesmes Essarts

Trésorier : VUILLEMIN Christophe 12 rue sous Velles – 25620 TARCENAY

Secrétaire : MARTIN François 126 Beaumont 70220 FOUGEROLLES

Conseillers : BORNECK Raymond PREVOT Jean-Luc MINOUX Emmanuel

PERCHAT Frédéric ou BONVALOT Alain LECLERCQ Emmanuel ou LEBRUN Jean-Michel

METTEY Denis MANCA Gilbert JEANNIN Vincent

Composition du BUREAU suite à l’Assemblée Générale du 2 MARS 2010

Cotisations 2010 Le montant de la cotisation annuelle par structure est de 200 euros. Un soutien financier à l’ADA-FC est possible, via une contribution libre sous forme de don.

OBSERVATOIRE DES MORTALITES ADA-FC

Cette action est reconduite, elle correspond à un engagement avec la DRAAF. Elle permet de dresser un état des lieux des pertes de cheptel et de la capacité de renouvellement.

OBSERVATOIRE DES DEPEUPLEMENTS DE

COLONIES ADA-FC

Recensement des épisodes d’effondrement des colonies et étude des causes possibles.

Enquête ITSAP-Institut de l’abeille Perte hivernales 2009-2010 VARROA

Suivi efficacité APIVAR. Expérimentation sur le dédoublage des lanières. Expérimentation acide formique (traitement entre deux miellées et en fin de saison). Expérimentation thymol amorphe. Evaluation pertinence d’un modèle prédictif du niveau d’infestation des colonies.

PROJET ITSAP – AFSSA

L’ADA-FC s’associe à un programme d’étude de l’affaiblissement massif des colonies dans le cadre d’une collaboration avec l’AFFSA. En cas d’affaiblissement des colonies, dont l’ampleur et le délai de constatation correspondent aux possibilités d’analyses, une série de prélèvements seront effectués, afin d’analyser les causes du phénomène. Cinq à six cas seront étudiés.

Prochainement vous recevrez une information sur le sujet BIO ACOUSTIQUE

Une étude sur la signature acoustique des colonies et tout particulièrement celle de la fièvre d’essaimage sera effectuée en collaboration avec l’université de Nottingham.

L’objectif est de doté les apiculteurs d’un outil de diagnostic rapide et fiable, sans avoir à démonter la ruche et inspecter les cadres. OFFRE DE MATERIEL GENETIQUE

Reconduction de l’action menée en 2009. De nouvelles reines seront mises à disposition des apiculteurs.

BIODIVERSITE

Identification de l’évolution du spectre pollinique des miels toutes fleurs en zones de prairie, sur les 25 dernières années, afin de caractériser l’évolution de la biodiversité dans les prairies.

VISITES D’EXPLOITATIONS

Cette démarche initiée à l’automne 2009 sera reconduite en 2010.

VESPA VELUTINA

Non identifié à ce jour, il fait l’objet d’une surveillance de la part des apiculteurs et d’une expertise par l’ADA-FC en cas de suspicion. Si vous souhaitez participer à l’une de ces actions, il suffit de prendre contact avec l’ADA-FC. Merci de vous signaler. Ce numéro ne reprend pas les actions menées jusqu’à fin août et qui ont fait l’objet du dernier bulletin, mais celles de la fin de saison, qui a été marqué par une forte pression Varroa. En outre seront présentés des comptes-rendus d’actions de formation et de rencontre de terrain, ainsi qu’un premier bilan de l’action d’offre génétique du recensement des phénomènes d’effondrement de colonie sur la saison 2009.

4

Actualités de l’ADA-FC

PROGRAMME 2010

BILAN DES ACTIONS 2009

7 Mars 2010

Au printemps 2009, deux reines Buckfast de Keld BRANDSTRUP du DANNEMARK ont été installées chez deux apiculteurs du Jura : Jean-François et Olivier VERJUS, et un apiculteur du Doubs : Gilles DROZ-VINCENT, pour être mises à disposition des apiculteurs de la région souhaitant élever sur ces souches. Nombre d’apiculteurs bénéficiaires : 8 Nombre de reines produites : 260 Le printemps 2011 sera l’occasion d’évaluer les filles. Pour tout apiculteur souhaitant participer à cette action en mettant des reines à disposition, moyennant un partenariat avec l’ADA-FC, merci de prendre contact avec Jean-Baptiste MALRAUX. Traitement Colza La presse agricole a été sollicitée pour rappeler les conditions d’utilisation des produits de traitement du colza disposant de la mention abeille. Suivi des intoxications/ affaiblissement massif de colonies L’ADA-FC a sollicité les apiculteurs afin de recenser les problèmes rencontrés en lien avec des intoxications supposées. Bilan des retours d’affaiblissement anormal des colonies : 6 témoignages recueillis. Les analyses réalisées chez deux apiculteurs mettent en évidence :

- une absence de pesticides - la présence de virose

PENSEZ A CONTACTER L’ADA-FC AU COURS DE LA SAISON EN CAS DE CONSTAT.

s photos, validation de la mise en forme…). Parmi tous les outils préparés, le site internet www,miels-de-provence,com a demandé beaucoup de travail, Il est depuis quelques mois en ligne et après une période de test, il est désormais opérationnel. Sa présentation respecte la nouvelle charte graphique Apiculteurs en Provence, structure informelle régionale chargée de la mise en oeuvre de actions de promotion de l'apiculture et des miels de PACA. Il s'agit d'autre part d'un site grand public présentant l'apiculture et les miels de Provence divisé en deux parties : une partie thématique (les miels, l'apiculture provençale, la démarche qualité, la cuisine au miel) et une partie généraliste et pratique (galerie photos, agenda, FAQ (foire aux questions)). Deux espaces spécifiques viennent compléter ce menu : un espace réservé aux journalistes et un espace réservé aux adhérents du SYMPAS. Le site fera l'objet d'un lancement officiel dans quelques semaines. Du 20 au 24 octobre 2006, le Conservatoire de l’Abeille noire provençale a permis à 23 apiculteurs et techniciens provençaux d’aller à la rencontre de l’apiculture corse. Au cours de ces journées, 4 exploitations ont été visitées.

Identification de la varroase Mezos le 15 octobre 2009

Marie-Pierre Chauzat, ingénieure de Recherche à l’AFSSA Sophia depuis 2002, travaille au sein de l’Unité de Pathologie de l’Abeille, sur les aspects d’écopathologie et d’écotoxicologie. A travers la biologie de Varroa, multiplication, besoins alimentaires, son effet sur les larves, abeilles et in fine sur la colonie, il a été présenté l’engrenage vers l’effondrement et la mortalité des colonies, les pathologies associées ainsi que les éléments de diagnostics de la Varroase : moins bon développement des organes (corps gras, glandes hypopharingiennes, affectation des capacités cognitives, de la puissance de l’insecte, de sa longévité, de sa fertilité,…). Malheureusement, les méthodes d’évaluation actuellement disponibles permettent de détecter une varroase, mais non de quantifier la pression varroa, et de lui appliquer des références avérées (seuils d’acariens).

· · · Suite au dos

Actualités de l’ADA-FC

OFFFRE GENETIQUE

7 Mars 2010

EFFONDREMENT DE COLONIES

VARROA

5

DIAGNOSTIC DE LA VARROASE Identification des symptômes sur abeille Pattes et ailes déformées ou atrophiées Abdomen rétréci Présence de parasites (femelles phorétiques) Comportements possiblement associés Abeilles trainantes, tremblantes Abeilles noires Abeilles rejetées par les gardiennes Mortalité d’abeilles Mortalité d’abeilles adultes devant la colonie Mortalité d’abeilles adultes dans la colonie Identification des symptômes sur couvain Couvain mosaïque Présence de parasite (femelles fondatrices de couleur blanche ou marron ; protonymphes et deutonymphes) Opercules percés d’un petit trou Cadavres de larves couleur marron clair à brun Cadavres desséchés de larves Cannibalisme Abeilles mortes avec les ailes déformées sous l’opercule dans les alvéoles Larves sèches (maque de gelée royale) Abeilles mortes lors de la sortie de l’alvéole. Seule la tête émerge, la langue tirée Pathologies possiblement associées Symptômes LE Symptômes couvain sacciforme Symptômes LA (=larves filantes) Mycose Diarrhées

Chutes naturelles de Varroa et efficacité APIVAR 2007-2009

GDSA 25 – ADAFC Depuis 2007, Gilbert MANCA, Président du GDSA 25, effectue des comptages journaliers des chutes de Varroa dans le cadre du traitement APIVAR de ses colonies et relève depuis début 2008, les chutes naturelles tout au long de l’année. Au bout de trois ans, les chiffres obtenus permettent de chiffrer les tendances observées par les apiculteurs, mais également de mettre en

lumière de possibles indicateurs d’infestation, tout en suivant l’efficacité d’APIVAR, expérimentant de nouveaux modes de positionnement et de découvrir l’importance des chutes de Varroa après traitement. Les données recueillies sur ses trois années permettent d’aborder tous ces sujets et la poursuite de ces actions dans les années à venir apportera de plus amples informations. Les données recueillies par Gilbert MANCA sont traitées par Jean-Baptiste MALRAUX, technicien à l’ADA-FC. En voici une synthèse. INFESTATION DES COLONIES DE 2007 à 2010 La cause de ces différence ne semble pas pouvoir être le nombre de Varroa résiduels, car si tel était le cas, 2008 devrait être une forte année d’infestation et 2009 une année de faible infestation, dans la mesure où plus la colonie est infestée, plus elle a de Varroa résiduels et inversement. Ainsi, le nombre de Varroa résiduels à l’année n-1 constitue une condition nécessaire mais pas suffisante pour expliquer le niveau d’infestation des colonies en fin de saison année n.

· · · Suite au dos

N° ruches 2007 2008 20091 10311 6232 12337 354 135583 10681 484 68534 14886 705 97465 14485 400 71416 15467 469 87867 12779 648 47668 16379 250 71609 11362 348 10540

10 9613 98 7929

TOTAL 128300 4379 76479MOYENNE 12830 438 8498

2007 ET 2009

CHUTES VARROA

GDSA 25

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

GDSA 25

INFESTATION VARROA DE 2007 à 2009

6

Globalement, l’efficacité d’APIVAR semble satisfaisante.

Cependant, les résultats présents sont à relativiser pour les raisons suivantes :

- plus l’infestation est importante, plus le nombre de Varroa résiduels sera proportionnellement faible et donc le taux d’efficacité élevé et inversement.

- concernant 2007, le taux d’efficacité est calculé en fonction du nombre de Varroa tombés après retrait du traitement APIVAR et suite à un traitement de contrôle qui n’a pas bénéficié des conditions climatiques optimums.

- Concernant 2009, 2 ruches sur 9 ont des chutes de Varroa importantes, qu’elles fassent suite au traitement de contrôle ou qu’elles soient naturelles, d’où une efficacité légèrement inférieur à 2008.

CINETIQUE DES CHUTES

La progression des chutes hebdomadaires sur les 10 semaines de traitement APIVAR évolue très différemment d’une année à l’autre. La tendance générale est que plus l’infestation est forte, plus la désinfestation est importante en début de traitement. DEDOUBLAGE DES LANIERES APIVAR - MULTIPLICATION DES POINTS DE DIFFUSIONS Sur les 9 colonies suivies, 5 ont été traitées avec des lanières APIVAR normales et 4 avec des lanières APIVAR dédoublées dans le sens de la longueur. Données générales Globalement, le lot des ruches à lanières dédoublées est plus infesté, mais il présente moins de Varroas résiduels lors du traitement de contrôle et une efficacité plus importante, mais avec des chutes naturelles de Varroa jusqu’au 31/12/09 légèrement supérieur aux lanières simples. Ces éléments sont confirmés à la lumière des minima et maximas.

INFESTATION MOYENNE

TRAITEMENT CONTRÔLE

NOMBRE TOTAL DE VARROA

% EFFICACITE

CHUTES NATURELLES

JUSQU'AU 31/12/2009

Lanière APIVAR normales

8049,4 312,2 8361,6 96,3 58

Lanières APIVAR dédoublées

9058 222,5 9280,5 97,6 63

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

EFFICACITE, VARROA RESIDUELS ET CHUTES NATURELLES APRES TRAITEMENT

2007 - 2009 - % efficacité - Varroas résiduel et chutes naturelles jusqu'au 31 décembre

ANNEE RuchesAvant

traitementtraitement

Traitement de contrôle

Traitement total

% efficacitechutes après

traitementsTotal annuel

TOTAL NC 128300 NC 128300 99,8 193 128493MOYENNE NC 12830 NC 12830 99,8 19 12849TOTAL 954 4379 135 4514 97,0 190 5658MOYENNE 95 438 13,5 451,4 97,0 19 565,8TOTAL 3899 76479 2451 78930 96,9 541 83185MOYENNE 433 8498 272 8770 96,9 60 9243

2007

2008

2009

7

Evolution des chutes hebdomadaires de Varroa

Les chutes hebdomadaires des ruches avec lanières normales sont caractérisées par une moindre intensité en semaine 2 et un pic en semaine 6. A cette période, les chutes sont en-dessus des semaines précédentes, dont la première. Passé ce délai, les chutes s’effondrent et à la 10ième semaine elles sont minimes.

La représentation des chutes cumulées en % sur la période révèle une désinfestation des colonies avec des lanières dédoublées plus forte durant les 5 premières semaines. La différence en faveur des lanières dédoublées est à son maximum en semaine 3 avec 16%. La désinfestation est presque double durant les deux premières semaines.

CHUTES NATURELLES ET NIVEAU D’INFESTATION 2007 - 2009

Trois années vont être illustrées par les chutes hebdomadaires. Manquant d’informations pour 2007, il a appliqué une estimation des données parues dans le CARI, afin de voir s’il y a bien une différence notoire entre les années, différence qui respecte les tendances d’infestations observées lors des traitements. Les données souffrant de variations entre les semaines, une moyenne lissée sur trois semaines, durée qui correspond au cycle du couvain d’ouvrière a été adopté. En outre, l’échèle du tableau est logarithmique, ce qui a tendance à tasser les différences. Evolution des chutes naturelles hebdomadaires moyennes

Avant début mai, les chutes naturelles ne peuvent pas constituer un indicateur de niveau d’infestation sauf en cas d’année exceptionnelle comme 2007. La différence commence à se faire après cette période, et étant donné les aspects cycliques, c’est à partir de la semaine 22, soit début juin que la confirmation de la tendance serait la plus viable. Reste à savoir à partir de quelle semaine le coefficient de corrélation entre les chutes naturelles et le niveau d’infestation global sera le plus élevé.

Avec les valeurs présentes, nous disposons déjà de minima et maxima, qui pourront servir de valeur de références. Corrélation entre chutes naturelles hebdomadaires et infestation globale

En agrégeant les données 2008 et 2009, lissées sur trois semaines, on observe les valeurs maximum du coefficient de corrélation sur les trois dernières semaines de juin, la deuxième correspondant à la semaine 23, avec une valeur de 0.85.

Le % d’erreur d’estimation de l’infestation est de 24% à priori et de -6% à postériori, avec 4 ruches dans un intervalle de +/- 15% autour de ces valeurs.

L’estimation est à prendre avec beaucoup de précautions, et seul un suivi sur plusieurs années permettra peut-être de valider ou non cette démarche.

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

Evolution des moyennes de chutes sur 12 semaines

0

500

1000

1500

2000

2500

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Nombre de semaines

No

mb

re d

e V

arro

as

lanières normales

lanières dédoublées

Comparaison des chutes cumulées en % - Lanières APIVAR normales et dédoublées - Données globales

0

20

40

60

80

100

120

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Semaines de traitement

% e

ffica

cité

APIVAR normales

APIVAR dédoublées

Comparaison des chutes cumulées en % Lanières APIVAR normales et dédoublées

8

9

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

Années 2007-2009Evolution des chutes hebdomadaires de Varroa

(moyenne lissée sur trois semaines)

0,1

1

10

100

1000

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Semaines

Varro

a/sem

aine

2007 Belgique 2008 2009

COEF CORRELATION ENTRECHUTES NATURELLES HEBDOMADAIRES

ET INFESTATION TOTALE

-0,60

-0,40

-0,20

0,00

0,20

0,40

0,60

0,80

1,00

FevMars

MarsAvri

lAvri

lmai

maijuin juin

juillet

juillet

juillet

SEMAINES

CO

EF C

OR

REL

ATI

ON

2008 2009 2008-2009

Années 2007-2009 Evolution des chutes hebdomadaires moyennes de Varroa

(moyenne lissée sur trois semaines)

TRAITEMENT ET NIVEAU D’INFESTATION Plus tardivement, une possibilité serait d’estimer le niveau d’infestation à partir des chutes de la première semaine de traitement. La grande difficulté est qu’en fonction du niveau d’infestation de la colonie, le pourcentage de désinfestation de la première semaine varie très fortement, et bien que sur les trois années de données, le coefficient de corrélation entre les chutes de la première semaine et le total, soit de 0.87, les marges d’erreur sont importantes tout particulièrement en-dessous de 2000 Varroa. Traitement après acacia La fenêtre qui existe entre l’acacia et la miellée suivante, pourrait être l’occasion de faire un dépistage et de comparer les résultats à postériori, avec un lot témoin, traité qu’en fin de saison. L’expérimentation acide formique pourrait être utilisée à ce dessin. METEOROLOGIE EXEMPLE DES DEGRES JOURS L’activité de l’abeille étant très liée aux conditions climatiques, il n’est pas impossible qu’il y ait une correspondance avec le niveau d’infestation. Voici un aperçu avec les degrés jours cumulés avec un seuil de 12C°.

On remarque aisément que les saisons 2007 et 2009 sont en avance sur 2008. A titre d’exemple, à 100C°, il y a 20 jours d’écart entre 2007 et 2008. Si l’on prend la valeur 50°C, il y a presque un mois. L’ordre de précocité correspond à celui de l’importance de l’infestation. CONCLUSION

2010 sera l’occasion d’évaluer la pertinence des observations et des prévisions qu’elles permettent d’établir tout en enrichissant la base de données. Si les résultats sont positifs, alors une telle action mériterait d’être étendue. En aucun cas, les tendances décelées ne devront dispenser les apiculteurs de mener leurs propres investigations, pour valider ou invalider et prendre les mesures adéquates.

Compte-rendu de la visite sanitaire Visite de ruchers victimes

d’affaiblissement Mardi 29 septembre 2009

Présents : Vincent JEANNIN, Jean-François VERJUS, Emmanuel LECLERCQ, Raphaël BROBEL-DORSMAN, Gilles DROZ-VINCENT, Jean-Luc PREVOT, M. et Mme CHEVASSUS, Frédéric BERRY, Matthieu MILLET, François MARTIN, Brigitte JACQUOT, Aurélien BOEHN, Johann GIRARD, Julien FOURNELLE, Jean-Baptiste MALRAUX Excusés : Patrice CAHE, Frédéric PERCHAT, Eric MANGE, Guy DIRAND, Robin POPOFF, Raymond BORNECK, Gilbert MANCA Présentation de l’exploitation Johann GIRARD est installé depuis 1997. Ses ruchers sont implantés sur trois zones, le Doubs, le Jura et la Haute-Saône. Son cheptel est composé de reines Buckfast fécondées par des mâles noirs.

· · · Suite au dos

10

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

2007-2009 Degrés jours cumulés - seuil 12 C°

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0101

0111

0121

0131

0210

0220

0301

0311

0321

0331

0410

0420

0430

0510

0520

0530

0609

0619

0629

0709

0719

0729

jours

Deg

rés j

ou

rs c

um

ulé

s

2007 2008 2009

Nombre de ruches hivernées fin 2009 : 1000, cela comprend essaims et ruches. Pertes hivernales 2008-2009 : 8% (ruches mortes bourdonneuses et orphelines). Pertes de saison 2009 : 15 % ruches bourdonneuses et orphelines Déroulement de la saison Clippage et marquage de l’ensemble des reines en mars. Prévention de la fièvre d’essaimage par destruction des cellules royales, tous les 6 à 7 jours. Transhumance en montagne (entre 800 et 1000 m d’altitude) en juin après l’acacia, pour 70% du cheptel. Transhumance sur tilleul en juin après l’acacia, pour 30% du cheptel restant. Historique des ruchers de Cult et d’Avrigney Reines principalement de 2008. Les ruches étaient sur le tilleul. Récolte du miel au 18 août. Arrivée à Cult le 5 septembre. Traitement Varroa au 14 septembre lors du l’absence de couvain operculé. Constat d’affaiblissement et de stagnation des colonies En mars, les colonies étaient belles. Le premier constat a été fait en avril (mi), mai à la période habituelle de constitution des essaims. A cette époque, les colonies étaient sur 8, 9 cadres de couvain, mais les abeilles ne couvraient que le couvain. Les ruches étaient peu populeuses et ne permettaient pas de faire des essaims. Celles qui ont été ponctionnées ont fait très peu de miel en comparaison des autres. Du coup peu d’essaims ont été produits sur 2009. Malgré tout la production de miel a été très bonne, grâce aux conditions climatiques et aux actions de lutte contre l’essaimage qui se sont poursuivies jusqu’en juin durant la miellée d’acacia ou les ruches étaient populeuses. Sur l’année, les populations d’abeilles ont évolué en dent de scie. Au 15 juillet, une semaine après la miellée de sapin, de fortes dépopulations ont été observées. En septembre, il considère que les ruches ne sont pas populeuses, trop peu pour bien traverser l’hiver.

Renouvellement du cheptel et prévention de la fièvre d’essaimage Jusqu’en 2007 les essaims étaient réalisés en avril mai, jusqu’à une semaine avant la fin de la floraison du colza. La prévention de la fièvre d’essaimage se réalisait par un passage de destruction de cellules. Depuis 4 ans, cette pratique ne suffit plus. 2008, le printemps n’a pas permis de faire des essaims. Il était caractérisé par des ruches faibles. Finalement, le cheptel a été renouvelé à 80% en juin et juillet sur les ruches faibles, pratiques jamais entreprises auparavant. 2009, même impossibilité de constituer des essaims au printemps. Appréciation de l’état des colonies par les participants Constat sanitaire

- pas de maladie du couvain - pas d’abeilles désailées - pas de Varroa visibles - les ruches semblent saines

Ponte

- belle ponte, sur 3 cadres à hauteur d’un tiers à un demi -cadre.

- l’essai de nourrissement stimulatif semble se concrétiser par une ponte plus importante que sur celles sans.

- Etant donné que la grande majorité des reines sont de 2008, cela a-t-il un impact sur la quantité pondue ?

Population d’abeilles

- globalement, pas de fortes colonies, rien d’inquiétant selon certains, mais elles sont considérées comme petites et la ponte d’automne est considérée comme l’élément décisif à priori satisfaisant, mais qui ne laisse pas supposer de grosses colonies à la sortie de l’hivernage, d’où un risque en cas d’hiver long.

· · · Suite au dos

11

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

Remarques des participants La CMJ a observé les mêmes phénomènes en 2008, mais 2009 a été une saison sans problèmes, les ruches étaient belles, y compris pour celles étant dans le secteur de Marnay. En outre, il n’a pas été observé de phénomène de dépopulation. Constat a été fait d’abeilles qui vivaient longtemps. Les pertes en cours de saison ont été similaires pour certains (entre 10 et 15%). Le taux le plus faible est de 5%, mais sans prévention de la fièvre d’essaimage. Les cellules détruites dans la lutte contre la fièvre d’essaimage étaient des cellules d’essaimages et non de supercédures ou de sauveté, ce qui ne permet pas d’expliquer le taux important de reines bourdonneuses en cours de saison. Etat sanitaire des colonies vis-à-vis de Varroa : l’ensemble des personnes présentes s’accordent sur le fait que les abeilles sont belles, qu’il n’y a pas de symptômes d’abeilles aux ailes atrophiées ni de Varroa visibles.

Problématique technique de l’exploitation : remérage du cheptel La faiblesse des colonies au printemps, engendrant une incapacité de renouvellement du cheptel et de son remérage courant 2009, positionne l’exploitation dans une configuration ou au lieu d’avoir 80% du cheptel en reine 2009, seulement 30 à 40% est concerné. De ce fait, la saison 2010 risque de commencer par un handicap du fait de l’âge des reines et de l’effort de renouvellement et de remérage à entreprendre. A craindre, de plus fortes pertes hivernales et de cours de saison. Si cette situation apparaît avec un cheptel défaillant en population, les solutions en interne semblent faibles. Problématiques soulevées lors de la visite Traitement varroa : période, support, quantité, nombre de passages Itinéraire technique, stratégies de gestion du cheptel Remérage, essaimage Sélection, souches Nourrissement Matériel Notation des ruches

Ces deux dernières années, les apiculteurs ont constaté des stagnations ou effondrement de colonies, ainsi que des épisodes viraux avant la miellée de sapin (constat 2009) alors que précédemment cela était plus tardif, comme s’il y avait une fragilisation des colonies, le tout accompagné de constat de paraloques. Pour apporter des éléments de réponses, l’ADA-FC a sollicité l’AFSSA Sophia Antipolis pour une formation sur les Viroses et les paraloques. Marie-Pierre Chauzat, en remplacement de Magalie RIBIERE a répondu favorablement et nous l’en remercions. Si les virus de l’abeille ont été longtemps ignorés, notamment du fait qu’ils sont invisibles au microscope optique, ils constituent la première source d’erreur de diagnostic, d’autant qu’ils peuvent être en association avec d’autres maladies. En outre, de part leur spécificité, il y a impossibilité de traitement et du fait de son système de défense basique, l’abeille ne produit pas d’anticorps. La défense comportementale - nettoyage du nid à couvain (élimination des larves mortes), élimination des abeilles mortes ou malades, épouillage, production de substances naturelles (propolis) et vols de propreté - constitue le premier niveau de protection mais également et paradoxalement de dissémination de l’agent pathogène. Le virus sera porté par quelques individus jusqu’à l’apparition de conditions favorisantes à son développement, où il ne tuera que les individus affaiblis ou sensibles. Inventaire des principaux virus de l’abeille, les mieux connus.

· · · Suite au dos

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

FORMATION SANITAIRE VIROSE DE L’ABEILLE LE 25/02/2010

12

NB : APV, IAPV et KBV ont une séquence génétique extrêmement proche, laissant supposer qu’ils puissent ne constituer qu’un seul virus.

Causes favorisantes Varroa occupe un rôle important dans la mesure où il constitue un réservoir et il peut être le siège de la multiplication de certains virus. Varroa a également un rôle de vecteur dans la transmission des viroses et il peut être à l’origine du déclenchement de la multiplication des virus dans l’abeille et de déclenchement de la maladie suite à la perforation de la cuticule. Une forte pression Varroa constitue donc un facteur favorisant pour le déclenchement de viroses. Nosema semblerait avoir un effet favorisant le BQCV. Paraloque et SBV Les larves atteintes de SBV ne présentent pas toujours l’aspect classique du sac et il peut y avoir une association ou confusion avec la loque européenne, notamment si cette dernière présente les trois agents pathogènes (Paenibacillus alvei, Melissococcus coccus et Streptococcus faecalis). Le test de l’allumette révèle un aspect filant, pas aussi net que dans le cas de la loque américaine et à ce stade, seule une analyse en labo permet d’effectuer le diagnostic.

.· · · Suite au dos

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

Virus Symptômes et conséquences

Importances Actions de l’abeille

Causes favorisantes

Paralysie aiguë ABPV (1963)

Pas de symptôme typique Mortalité rapide des abeilles adultes Couvain mal entretenu du au manque d’abeilles.

Le virus peut ne pas induire de dégâts Les défenses immunitaires et sociales de la colonie permettent aux abeilles de gérer l’infection.

Varroa réservoir multiplicateur et déclencheur multiplication par lésion des tissus vecteur

Paralysie chronique CBPV (Aristote) Maladie noire

Tremblements anormaux Abeilles incapables de voler Gonflement de l’abdomen Mortalités importantes Abeilles dépilées et noires Abeilles rejetées

Forte Effondrement de la colonie

Lésions Alimentation (miellat) Confinement Stress (transhumance) Varroa ? Possiblement vecteur

Ailes déformées DWV Japon (1983)

Pas de symptôme typique Malformation des nymphes et des abeilles nouvellement émergées. Mortalité couvain et abeilles

Diminution progressive de la population

Varroa réservoir multiplicateur vecteur

Couvain sacciforme SBV (1917)

Couvain mosaïque, larve affaissée, couleur jaunâtre (avec poche), brunissant et noircissant à partir de la tête. Dessèchement progressif, écaille en forme de grappe. Mortalité des larves mortes avant et après operculation

Faible Elimination du couvain contaminé et changement d’activité des nourrisses

Varroa déclencheur multiplication par lésion des tissus Vecteur

Cellule royale noire BQCV (1977)

Abeilles mortes dans des cellules de couvain noirâtre Larves de reines

Mortalité de larves et de pupes de reines

Serait complètement dépendant de Nosema pour sa multiplication et son action

13

Diagnostic par quantification Les abeilles porteuses de virus pouvant être asymptomatiques, une étude sur la quantification a été menée avec le CBPV. Constats : - En-dessous de 108 CBPV/abeilles, l’abeille est porteuse saine - De 108 à 109 CBPV/ abeille, l’abeille est potentiellement malade. - Au-delà de 109 CBPV/abeille, la maladie est déclarée. - Présence du virus des œufs aux abeilles devant la colonie (gardienne, symptomatiques, malades). Ces dernières présentent des niveaux de plus de 109 CBPV/abeille. - Différentiel de charge virale entre les colonies sans troubles et celles avec. - Forte présence de CBPV dans les abeilles mortes au devant de la ruche. - Effet saison avec un pic en été et un creux en hiver => présence d’une année sur l’autre. - Pas de différence de sensibilité entre les races.

L’illustration par des films montrant les différences comportementales dans le cas de viroses ou d’intoxications supposées, était très parlante. Il est important que les apiculteurs prennent des photos ou des films. Marie-Pierre Chauzat rappelle que dans le cadre de recherche, le contact avec le terrain est important, afin de mieux comprendre les phénomènes mais également de disposer de matériel pour les expérimentations. Cette année sera consacrée à une étude sur le BQCV, et l’AFSSA est preneuse d’échantillons sur ce cas mais également sur d’autres. Pour celles et ceux souhaitant contribuer par l’envoi d’échantillons, ou recevoir une version papier des documents de la formation, prière de vous adresser à l’ADA-FC. De 2 nids en 2009 à 11 en 2010 en Bourgogne, Vespa Velutina se déploie à nos portes. L’année passée, des apiculteurs ont adressé des spécimens à l’ADA-FC pour identification. Il ne s’agissait que de Vespa Crabro, notre frelon indigène.

Merci d’apporter une attention particulière à ce nuisible et de signaler tout individu et de nous les adresser pour identification. Le printemps constituant la période idéale pour le piègeage des fondatrice, autant en profiter. Pour infos, contacter l’ADA-FC. Par ailleurs, l’ADA-FC vient de rentrer en contact avec la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON), avec qui nous travaillerons en partenariat. Parmi ses sujets d’actualité, les chenilles processionnaires dont il a été question lors de la dernière AG du SAPFC. L’observatoire rentre dans sa cinquième année. Il permet de chiffrer les tendances et son intérêt vient de la participation du plus grand nombre. Merci de retourner le questionnaire ADA-FC dés comptabilisation des pertes hivernales. Suite à l’avis favorable l’AMM de l’AFSSA pour Apilife Var, le 22 septembre 2009, dans le cadre de la procédure de reconnaissance mutuelle, ApiLife Var a obtenu l’AMM pour la France (n° FR/V/93525769/2009). Il pourra désormais intégrer l’arsenal thérapeutique des GDSA.

L’organisation des différentes entités impliquées dans la déclaration est en cour. Prochainement vous recevrez les informations nécessaires. Le formulaire de déclaration CERFA 13995*10 est disponible à l’adresse suivante : https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_13995_01.do ou auprès de l’opérateur de saisie de son département ou bien, le cas échéant, auprès d'une organisation apicole.

14

Actualités de l’ADA-FC

7 Mars 2010

VESPA VELUTINA

OBSERVATOIRE REGIONAL DES MORTALITES

APILIFE VAR

DECLARATION DE RUCHES