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ROUGE KWOMA Peintures mythiques de Nouvelle-Guinée 14 octobre 2008 – 4 janvier 2009 Exposition dossier Galerie suspendue Est En présentant les peintures de Kowspi Marek et de ses fils Chiphowka et Agatoak, artistes issus de la communauté Kwoma de Nouvelle-Guinée, le musée du quai Branly invite les visiteurs à découvrir le mythe d’origine de ce peuple comme une nouvelle manière de comprendre le monde. Conçue en collaboration avec ces artistes contemporains et les Kwoma, cette exposition marque l’affirmation du devenir de cette culture. C’est le mythe de Wanmai qui inspire le titre de l’exposition. Il raconte comment les hommes sont sortis de terre grâce à un sanglier qui revenait couvert d’une terre rouge que personne n’avait encore jamais vue. Ainsi, au fil de l’exposition, les peintures contemporaines, les objets des collections du musée du quai Branly et le mythe sont présentés comme deux manières complémentaires de donner sens au monde. Les Kwoma sont une communauté clanique de dix-sept villages situés dans les monts Washkuk, sur le Haut du fleuve Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Regroupant aujourd’hui environ 3000 individus, les Kwoma - littéralement « Homme des collines » - ont migré au cours du XX ème siècle vers les bords du fleuve Sépik, s’affrontant avec leurs proches voisins. Ces mouvements ont entraîné des transformations culturelles et artistiques fortes, renouvelant sans cesse les formes de création des Kwoma. Les installations missionnaires et coloniales au 20 e siècle ont contribué au déclin des pratiques cérémonielles et des savoirs ancestraux que les anciens ne souhaitaient plus transmettre. Aujourd’hui, l’art constitue pour Kowspi Marek et les siens l’ultime moyen de vivifier cette culture malmenée. Ce chef de clan et ses fils, affirment par la peinture l’actualité de leur vision. Le mythe présenté raconte l’origine des hommes Kwoma. C’est une forme de récit que l’on peut retrouver dans différentes cultures, accessible aujourd’hui grâce à la peinture. Les œuvres et le discours expriment ici une seule et même pensée mythique, où image et récit dialoguent.

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ROUGE KWOMA Peintures mythiques de Nouvelle-Guinée

14 octobre 2008 – 4 janvier 2009

Exposition dossier

Galerie suspendue Est

En présentant les peintures de Kowspi Marek et de ses fils Chiphowka et Agatoak, artistes issus de la communauté Kwoma de Nouvelle-Guinée, le musée du quai Branly invite les visiteurs à découvrir le mythe d’origine de ce peuple comme une nouvelle manière de comprendre le monde. Conçue en collaboration avec ces artistes contemporains et les Kwoma, cette exposition marque l’affirmation du devenir de cette culture.

C’est le mythe de Wanmai qui inspire le titre de l’exposition. Il raconte comment les hommes sont sortis de terre grâce à un sanglier qui revenait couvert d’une terre rouge que personne n’avait encore jamais vue.

Ainsi, au fil de l’exposition, les peintures contemporaines, les objets des collections du musée du quai Branly et le mythe sont présentés comme deux manières complémentaires de donner sens au monde. Les Kwoma sont une communauté clanique de dix-sept villages situés dans les monts Washkuk, sur le Haut du fleuve Sépik (Papouasie-Nouvelle-Guinée). Regroupant aujourd’hui environ 3000 individus, les Kwoma - littéralement « Homme des collines » - ont migré au cours du XX

ème siècle vers les bords du fleuve Sépik, s’affrontant

avec leurs proches voisins. Ces mouvements ont entraîné des transformations culturelles et artistiques fortes, renouvelant sans cesse les formes de création des Kwoma.

Les installations missionnaires et coloniales au 20e siècle ont contribué au déclin des

pratiques cérémonielles et des savoirs ancestraux que les anciens ne souhaitaient plus transmettre. Aujourd’hui, l’art constitue pour Kowspi Marek et les siens l’ultime moyen de vivifier cette culture malmenée. Ce chef de clan et ses fils, affirment par la peinture l’actualité de leur vision. Le mythe présenté raconte l’origine des hommes Kwoma. C’est une forme de récit que l’on peut retrouver dans différentes cultures, accessible aujourd’hui grâce à la peinture. Les œuvres et le discours expriment ici une seule et même pensée mythique, où image et récit dialoguent.

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« L’actualité des cultures orales et leur rapport aux cultures occidentales est ainsi illustrée de manière positive : en articulant la tradition picturale ancienne (sélection d’objets kwoma de la collection du musée du quai Branly) et l’art contemporain (musée du quai Branly, Fonds Régional d’Art Contemporain de Picardie), la famille Kowspi donne du sens au contemporain ».

Extrait de la note d’intention de Magali Mélandri, chargée de collections Océanie au musée du quai Branly, et Maxime Rovere, philosophe, commissaires de l’exposition

* LE PARCOURS DE L’EXPOSITION Le parcours est organisé en cinq séquences qui s’articulent chacune autour d’une phrase narrative, tirée du mythe, et des œuvres correspondantes. LES PASSEURS DE CULTURE « Jadis, il y a très longtemps, les hommes vivaient sous terre, et tout ce qu’ils voyaient en regardant en haut était obscur. » Dès son entrée dans l’exposition, le visiteur découvre les trois portraits photographiques des artistes, chacun associé à l’une de ses oeuvres. Ces peintures du mythe d’Apuinmai montrent une pagaie de parade, qui fait écho à la vitrine des objets de pouvoir présentés dans cette séquence. Ils évoquent le statut du big man (leader d’un groupe de personnes en Mélanésie) incarné par le héros mythologique Guayamba comme par les artistes. Des pangal traditionnels Kwoma, peintures sur pétiole de palmier-sagoutier, fréquemment utilisés dans le décor intérieur des maisons cérémonielles, sont également exposés. En parallèle sont présentées des œuvres aux tons sombres représentant le monde d’en bas. INITIATION A LA COULEUR « Djembiyawos, le sanglier, avait la peau couverte d’une terre rouge, d’un rouge que personne en bas n’avait jamais vu. » La fascination pour une nouvelle couleur décrite dans le mythe est mise en rapport avec la palette des peintures acryliques.

Le rouge dont est couvert le cochon est nouveau pour les hommes du monde d’en bas ; les couleurs acryliques qu’utilisent aujourd’hui les artistes sont elles aussi nouvelles et leur permettent d’explorer une palette inédite, de peindre des choses qu’ils ne pouvaient représenter auparavant avec les pigments naturels. Dans cette séquence, les peintures acryliques sur pangal (pétiole de palmier sagoutier) et sur papier montrent cette appropriation des couleurs acryliques dans la peinture des mythes. Un film multimédia, tourné à Amaki (village Nukuma) à l’occasion de la cérémonie d’inauguration d’une maison des esprits, présente cette fête colorée (nuit rouge, boue verte…), honorant les ancêtres et les figures mythologiques. Il est le passage vers le monde d’en haut.

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« Où suis-je ?… » Le regard porté par le héros sur le monde d’en haut est illustré par la peinture Kwoma d’hier et d’aujourd’hui : la peinture transforme les êtres en motifs magiques, les visages apparaissent et disparaissent, la tradition se perpétue et apparaît dans les images contemporaines. Au travers de peintures contemporaines et de pangal traditionnels, le visiteur part à la découverte des mythes de la culture Kwoma et rencontre les éléments naturels (lune, étoiles, lumière, etc.).

LA TRANSFORMATION DE SOI « Tous, ils passèrent Wanmai. Ils se rasèrent, se firent propres, et décidèrent de fonder un village. C’était une époque neuve et brute. » L’installation des hommes dans le monde d’en haut permet d’introduire le thème des transformations physiques et spirituelles. Les objets liés au culte animiste dialoguent avec un choix de peintures où les esprits et les motifs sont suivis dans leurs métamorphoses.

Cette section propose de grandes sculptures Yena (cycle cérémoniel lié aux tubercules d’igname), des poteries et un choix d’œuvres autour des transformations (Mythes de Kumurr, Sasaap).

Avant de passer à la séquence suivante, un film permet

aux visiteurs d’observer les artistes en train de peindre. Un dialogue s’instaure alors entre le visiteur et l’artiste qui, par son art, nous aide à comprendre le monde.

LA RENCONTRE DE L’AUTRE : GUERRE, CONQUÊTE, PAIX « Bientôt, il fallut gagner les montagnes Washkuk. De là vient notre nom : Kwoma, hommes des montagnes. » La conquête des monts Washkuk permet d’évoquer les contacts des Kwoma avec les autres cultures, aussi bien par l’échange que par la guerre. Boucliers, peintures mythologiques de guerres, objets Ngala (ennemis historiques des Kwoma) viennent témoigner de ces échanges entre les Kwoma et les autres.

Pour finir, le visiteur est invité à « traverser » une photographie du site de Wanmai. Maintenant qu’il est initié, il peut sortir de l’exposition pour accéder au monde.

* COMMISSARIAT

Magali Mélandri, chargée des collections Océanie au musée du quai Branly et Maxime Rovere, philosophe ; il accompagne depuis 2002 le projet artistique de Kowspi Marek et de ses fils.

* AUTOUR DE L’EXPOSITION

Catalogue de l’exposition : Rouge Kwoma, 96 pages. 19 €, Coédition RMN Rencontre avec les artistes au salon Jacques Kerchache vendredi 17 octobre.

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* INFORMATIONS PRATIQUES HORAIRES D’OUVERTURE Mardi, mercredi, dimanche : de 11h à 19h - Jeudi, vendredi, samedi : de 11h à 21h Groupes : de 9h30 à 11h, tous les jours sauf le dimanche. Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf durant les vacances scolaires (toutes zones) RESERVATIONS Fnac : www.fnac.com / 08 92 68 46 94 (0,34 € / min) Ticketnet : www.tickenet.fr / 08 92 39 01 00 (0,34€/ min)

RENSEIGNEMENTS Tél : 01 56 61 70 00 / [email protected] www.quaibranly.fr

TARIFS Billet Collections (le plateau des collections, sa mezzanine et ses deux galeries suspendues) Tarif plein : 8,5 € Tarif réduit : 6 € (étudiants) Billet Expositions temporaires (Galerie Jardin) : Tarif plein : 7 € Tarif réduit : 5 € (étudiants)

Billet « un jour au musée » (Billet Collections et Expositions temporaires) : Tarif plein : 10 € Tarif réduit : 7 € (étudiants)

ENTREE GRATUITE aux collections permanentes et expositions temporaires pour les moins de 18 ans, chômeurs, bénéficiaires des minima sociaux, visiteurs handicapés, grands mutilés de guerre et grands handicapés civils, amis du musée, carte « culture », détenteurs du « Pass musée du quai Branly ». Entrée gratuite le 1

er dimanche de chaque mois.

Entrée gratuite le samedi, de 18h à 21h, pour les 18-25 ans (fin de l’expérimentation au 30 juin 2008. En attente des directives du Ministère de la Culture et de la Communication sur les suites éventuelles à donner à l’opération). LES PASS DU MUSEE donnent un accès illimité à tous les espaces du musée, servent de coupe-file en cas d’affluence, et permettent de bénéficier de réductions sur les spectacles du théâtre et les activités culturelles. Le Pass est disponible pour les jeunes (15 euros), pour les adultes en individuel (35 euros), ou en duo (50 euros), ou encore pour les collectivités (25 euros). ACCES PIETONS L’entrée au musée s’effectue par les 206 et 218 rue de l’Université ou par les 27, 37 ou 51 quai Branly, Paris 7

e. Accès visiteurs handicapés par le 222 rue de l’Université.

TRANSPORTS Métro : Pont de l’Alma (RER C), Bir Hakeim (ligne 6), Alma-Marceau (ligne 9), Iéna (ligne 9). Bus : ligne 42 : arrêts La Bourdonnais ou Bosquet-Rapp ; lignes 63, 80, 92 : arrêt Bosquet- Rapp ; ligne 72 : arrêt musée d’art moderne – Palais de Tokyo. Navette fluviale : arrêt tour Eiffel (Batobus, Bateaux parisiens et Vedettes de Paris). PARKING payant accessible aux voitures par le 25 quai Branly, 520 places.

* SELECTION DE VISUELS DISPONIBLES

Contact presse : Contacts musée du quai Branly : Pierre LAPORTE Communication tél : 33 (0)1 45 23 14 14 [email protected]

Nathalie MERCIER Directeur de la communication tél : 33 (0)1 56 61 70 20 [email protected]

Magalie VERNET Chargée des relations médias tél : 33 (0)1 56 61 52 87 [email protected]

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* VISUELS DISPONIBLES

D’autres visuels sur http://ymago.quaibranly.fr Accès sur demande

"Kumurr "

Soulève-les-montagnes / Chiphowka Kowspi Peinture acrylique sur papier

24 x 32 x 0,3 cm, 15 g © musée du quai Branly

"Wanmaï" Puits de joie / Agatoak Kowspi Peinture acrylique sur papier

24 x 32 x 0,3 cm, 15 g © musée du quai Branly

"Apushindao"

Annonce-le-réel / Agatoak Kowspi Peinture acrylique sur papier

24 x 32 x 0,3 cm, 15 g © musée du quai Branly

"Makapasaapa Yawjasu" L'homme à la mauvaise peau / Chiphowka Kowspi

Peinture acrylique sur papier 24 x 32 x 0,3 cm, 15 g

© musée du quai Branly

Sculpture cérémonielle Yena Bois, pigments

Papouasie-Nouvelle-Guinée Monts Washkuk – Kwoma

125 x 30,2 cm © musée du quai Branly

Pangal, esprit Mawai Pétiole de palmier sagoutier, pigments

Papouasie-Nouvelle-Guinée Monts Washkuk – Kwoma

145 x 49 cm © musée du quai Branly