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A130 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 compression extrinsèque dans 3 % des cas, une sténose bronchique dans 26 % des cas, une infiltration tumorale de la muqueuse bron- chique dans 13 % des cas, et un épaississement des éperons dans 23 % des cas. Le diagnostic était confirmé par les biopsies bronchiques dans 48 % des cas, et par ponction biopsie transpariétale dans 51 % des cas. La plupart des patients étaient classés stade IV (71 %). Le traitement était palliatif dans 71% des cas. L’adénocarcinome est une forme histologique du carcinome bronchique primitif sévère et de plus en plus fréquente, vu l’élévation croissante de l’incidence du tabagisme dans notre contexte. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.454 409 Croyances des patients envers les thérapies ciblées orales et influences sur l’observance S. Torrecillas , S. Couraud , E. Perrot , L. Gérinière , M. Locatelli-Sanchez , L. Laffay , P.J. Souquet HCL, service de pneumologie, hôpital Lyon-Sud, Lyon, France Le traitement des cancers broncho-pulmonaires (CBP) repose souvent sur des thérapies ciblées orales. Bien qu’il s’agisse d’un paramètre pouvant influencer l’observance, la croyance des patients envers ces médicaments n’a jamais été évaluée en onco- logie thoracique. Il s’agit d’une étude prospective monocentrique non intervention- nelle. Les critères d’inclusion étaient: patient atteints de CBP, nécessitant un traitement par thérapie ciblée orale en seconde ligne ou plus. L’objectif principal était d’évaluer la croyance des patients envers le traitement antinéoplasique spécifiquement (CS) et en général (CG) selon le questionnaire Believes about Medicines Questionnaire (BMQ). L’observance était mesurée par le test de Morinski, coté de 0 à 4. Chaque patient inclus bénéficiait aussi d’un entretien semi-directif avec une psychologue après la prescription à des fins d’analyse qualitative. Quinze patients ont été inclus. Douze étaient sous erlotinib et 3 sous-crizotinib. Le score médian (±IQR) au BMQ était de 52/85 (±5) globalement, 34/50 (±6) pour la croyance spécifique, et 19/35 (±5) pour la croyance générale envers les médicaments. Soixante- treize pour cent des patients connaissaient le nom du traitement, 80 % son prix. Cinquante-trois pour cent rapportaient avoir oublié au moins une fois de prendre leur traitement et le score au Morinski médian était de 3 (±2). L’analyse inférentielle et l’analyse quanti- tative seront présentées au congrès. Cette étude montre que les croyances des patients envers leur maladie et leur traitement favorisent l’adhésion thérapeutique. Néanmoins, l’observance est insatisfaisante et demeure un phé- nomène plurifactoriel. La promotion d’un soutien complémentaire pourrait être intéressante pour ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.455 410 Cancer bronchique localisé et altération de la fonction respiratoire : quelle prise en charge ? G. De Chabot, T. Urban, J. Hureaux Service de pneumologie, CHU d’Angers, Angers, France Introduction.— Les patients atteints d’un carcinome broncho- pulmonaire non à petites cellules (CBNPC) localisé peuvent bénéficier d’une exérèse carcinologique. Mais quel traitement est réellement mis en place chez les patients ayant une fonction respi- ratoire altérée ? Méthode.— Cette étude rétrospective, monocentrique, a étudié les dossiers de patients présentant simultanément un CBNPC opérable, prouvé ou suspecté, et une pathologie altérant la fonction respi- ratoire. Ces dossiers ont été collectés à partir des données de la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) thoracique Anjou- Maine. Les stratégies diagnostiques, thérapeutiques et la survie globale des patients ont été analysées. Résultats.— Soixante-cinq dossiers ont été discutés entre 2000 et 2010. Ces patients avaient 3,7 comorbidités en moyenne. Le volume expiré moyen en une seconde (VEMS) était de 44,8 ± 14 % en moyenne. Initialement, 43 patients ont été traités par chimio- thérapie (33,8 %), chirurgie (18,5 %) ou radiothérapie (13,8 %), sans preuve histologique pour 14 d’entre eux. La survie globale des patients opérés est significativement meilleure que celle des patients primo-traités par radiothérapie ou chimiothérapie (46,9 mois versus 31,1 mois, p = 0,049), ainsi que celle des patients qui ont rec ¸u exclusivement des soins de support (19,2 mois, p = 0,022). Conclusion.— Cette étude exploratoire, rétrospective, montre que la prise en charge de ces patients est complexe et doit être discutée au cas par cas. Seul un sous-groupe sélectionné pourra être opéré, avec une survie globale significativement prolongée. Des résultats actualisés seront présentés au congrès. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.456 411 Quelle est la signification d’une ponction transpariétale thoracique scanno-guidée négative en oncologie thoracique ? C. Fontaine-Delaruelle a , S. Couraud a , D. Gamondes b , E. Pradat c , A. De Leusse d , P.J. Souquet a , G. Ferretti e a HCL, service de pneumologie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France b HCL, service d’imagerie, hôpital Louis-Pradel, Bron, France c HCL, hôpital Lyon-Sud, pôle IMER, Pierre-Bénite, France d HCL, service d’imagerie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France e Service d’imagerie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Introduction.— La ponction transpariétale (PTP) scanno-guidée est un acte fréquemment utilisé pour obtenir le diagnostic de lésions intrathoraciques. Toutefois, la valeur d’un résultat négatif n’a que rarement été investiguée. L’objectif de cette étude est d’étudier la valeur prédictive négative (VPN) de la PTP et les facteurs prédictifs et de faux négatifs. Patients et méthode.— Les dossiers des PTP réalisées entre 2006 et 2012 dans 3 centres ont été revus. L’analyse statistique a été réali- sée à l’aide d’une régression logistique binaire multivariée. Résultats.— Neuf cent quatre-vingt PTP ont été réalisées. Les résultats étaient une pathologie maligne dans 79 % (n = 777), une pathologie non maligne dans 6 % (n = 54) et un résultat négatif ou non contributif dans 15 % (n = 149). Le taux de décès est de 0,1 % (n = 1) et le taux de complication de 34 % (complication sévère 6 %). Pour le diagnostic de malignité, la VPN est de 51 % et la sensibilité, la spéci- ficité, et le taux de concordance sont respectivement de 89 %, 99 %, et 90 %. En analyse multivariée, les seuls facteurs prédictifs de faux négatifs identifiés sont la moindre expérience du radiologue et la fixation au TEP-scanner de la lésion (OR = 8,5 [2,3—31,9] ; p = 0,001). La réalisation d’une 2 e PTP sur la même cible (n = 25) en cas d’échec de la 1 re n’est pas plus risquée (33 % de complication), apporte le diagnostic dans 95 % des cas et a une VPN de 67 %. Conclusion.— Environ une PTP négative sur deux est faussement négative pour une pathologie maligne, particulièrement si la lésion fixe au TEP-Scanner. Toutefois, une seconde PTP n’entraîne pas plus de complications et permet le diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.457

Croyances des patients envers les thérapies ciblées orales et influences sur l’observance

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A130 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

compression extrinsèque dans 3 % des cas, une sténose bronchiquedans 26 % des cas, une infiltration tumorale de la muqueuse bron-chique dans 13 % des cas, et un épaississement des éperons dans 23 %des cas. Le diagnostic était confirmé par les biopsies bronchiquesdans 48 % des cas, et par ponction biopsie transpariétale dans 51 %des cas. La plupart des patients étaient classés stade IV (71 %). Letraitement était palliatif dans 71 % des cas. L’adénocarcinome estune forme histologique du carcinome bronchique primitif sévère etde plus en plus fréquente, vu l’élévation croissante de l’incidencedu tabagisme dans notre contexte.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.454

409Croyances des patients envers lesthérapies ciblées orales et influencessur l’observanceS. Torrecillas , S. Couraud , E. Perrot , L. Gérinière ,M. Locatelli-Sanchez , L. Laffay , P.J. SouquetHCL, service de pneumologie, hôpital Lyon-Sud, Lyon, France

Le traitement des cancers broncho-pulmonaires (CBP) reposesouvent sur des thérapies ciblées orales. Bien qu’il s’agissed’un paramètre pouvant influencer l’observance, la croyance despatients envers ces médicaments n’a jamais été évaluée en onco-logie thoracique.Il s’agit d’une étude prospective monocentrique non intervention-nelle. Les critères d’inclusion étaient : patient atteints de CBP,nécessitant un traitement par thérapie ciblée orale en secondeligne ou plus. L’objectif principal était d’évaluer la croyance despatients envers le traitement antinéoplasique spécifiquement (CS)et en général (CG) selon le questionnaire Believes about MedicinesQuestionnaire (BMQ). L’observance était mesurée par le test deMorinski, coté de 0 à 4. Chaque patient inclus bénéficiait aussi d’unentretien semi-directif avec une psychologue après la prescriptionà des fins d’analyse qualitative.Quinze patients ont été inclus. Douze étaient sous erlotinib et3 sous-crizotinib. Le score médian (±IQR) au BMQ était de 52/85(±5) globalement, 34/50 (±6) pour la croyance spécifique, et 19/35(±5) pour la croyance générale envers les médicaments. Soixante-treize pour cent des patients connaissaient le nom du traitement,80 % son prix. Cinquante-trois pour cent rapportaient avoir oubliéau moins une fois de prendre leur traitement et le score au Morinskimédian était de 3 (±2). L’analyse inférentielle et l’analyse quanti-tative seront présentées au congrès.Cette étude montre que les croyances des patients envers leurmaladie et leur traitement favorisent l’adhésion thérapeutique.Néanmoins, l’observance est insatisfaisante et demeure un phé-nomène plurifactoriel. La promotion d’un soutien complémentairepourrait être intéressante pour ces patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.455

410Cancer bronchique localisé etaltération de la fonction respiratoire :quelle prise en charge ?G. De Chabot , T. Urban , J. HureauxService de pneumologie, CHU d’Angers, Angers, France

Introduction.— Les patients atteints d’un carcinome broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBNPC) localisé peuventbénéficier d’une exérèse carcinologique. Mais quel traitement estréellement mis en place chez les patients ayant une fonction respi-ratoire altérée ?Méthode.— Cette étude rétrospective, monocentrique, a étudié lesdossiers de patients présentant simultanément un CBNPC opérable,prouvé ou suspecté, et une pathologie altérant la fonction respi-

ratoire. Ces dossiers ont été collectés à partir des données de laréunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) thoracique Anjou-Maine. Les stratégies diagnostiques, thérapeutiques et la survieglobale des patients ont été analysées.Résultats.— Soixante-cinq dossiers ont été discutés entre 2000 et2010. Ces patients avaient 3,7 comorbidités en moyenne. Le volumeexpiré moyen en une seconde (VEMS) était de 44,8 ± 14 % enmoyenne. Initialement, 43 patients ont été traités par chimio-thérapie (33,8 %), chirurgie (18,5 %) ou radiothérapie (13,8 %),sans preuve histologique pour 14 d’entre eux. La survie globaledes patients opérés est significativement meilleure que celledes patients primo-traités par radiothérapie ou chimiothérapie(46,9 mois versus 31,1 mois, p = 0,049), ainsi que celle des patientsqui ont recu exclusivement des soins de support (19,2 mois,p = 0,022).Conclusion.— Cette étude exploratoire, rétrospective, montre quela prise en charge de ces patients est complexe et doit être discutéeau cas par cas. Seul un sous-groupe sélectionné pourra être opéré,avec une survie globale significativement prolongée. Des résultatsactualisés seront présentés au congrès.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.456

411Quelle est la signification d’uneponction transpariétale thoraciquescanno-guidée négative en oncologiethoracique ?C. Fontaine-Delaruelle a, S. Couraud a, D. Gamondes b, E. Pradat c,A. De Leusse d, P.J. Souquet a, G. Ferretti e

a HCL, service de pneumologie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite,Franceb HCL, service d’imagerie, hôpital Louis-Pradel, Bron, Francec HCL, hôpital Lyon-Sud, pôle IMER, Pierre-Bénite, Franced HCL, service d’imagerie, hôpital Lyon-Sud, Pierre-Bénite, Francee Service d’imagerie, CHU de Grenoble, Grenoble, France

Introduction.— La ponction transpariétale (PTP) scanno-guidée estun acte fréquemment utilisé pour obtenir le diagnostic de lésionsintrathoraciques. Toutefois, la valeur d’un résultat négatif n’a querarement été investiguée. L’objectif de cette étude est d’étudier lavaleur prédictive négative (VPN) de la PTP et les facteurs prédictifset de faux négatifs.Patients et méthode.— Les dossiers des PTP réalisées entre 2006 et2012 dans 3 centres ont été revus. L’analyse statistique a été réali-sée à l’aide d’une régression logistique binaire multivariée.Résultats.— Neuf cent quatre-vingt PTP ont été réalisées. Lesrésultats étaient une pathologie maligne dans 79 % (n = 777), unepathologie non maligne dans 6 % (n = 54) et un résultat négatif ou noncontributif dans 15 % (n = 149). Le taux de décès est de 0,1 % (n = 1)et le taux de complication de 34 % (complication sévère 6 %). Pour lediagnostic de malignité, la VPN est de 51 % et la sensibilité, la spéci-ficité, et le taux de concordance sont respectivement de 89 %, 99 %,et 90 %. En analyse multivariée, les seuls facteurs prédictifs de fauxnégatifs identifiés sont la moindre expérience du radiologue et lafixation au TEP-scanner de la lésion (OR = 8,5 [2,3—31,9] ; p = 0,001).La réalisation d’une 2e PTP sur la même cible (n = 25) en cas d’échecde la 1re n’est pas plus risquée (33 % de complication), apporte lediagnostic dans 95 % des cas et a une VPN de 67 %.Conclusion.— Environ une PTP négative sur deux est faussementnégative pour une pathologie maligne, particulièrement si la lésionfixe au TEP-Scanner. Toutefois, une seconde PTP n’entraîne pas plusde complications et permet le diagnostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.457