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4 · le cavalier romand · international CSIO DE CALGARY à SPRUCE MEADOWS Le rêve canadien pour Pieter Devos. Steve Guerdat 2 e Pour le masters, cet immense terrain en herbe était encore détrempé après les trombes de la veille, mais il avait du répondant et les parcours de leopoldo Palacios avaient la taille « patron ». Une première manche longue (17 efforts), technique, variée, avec huit sans faute seulement (un cinquième des 40 partants) et une seconde manche à dire vrai assez monstrueuse, avec les 12 meilleurs et beaucoup de fautes malgré tout ! inscrire son nom comme si souvent dans les rendez-vous majeurs, Steve Guerdat a sorti le grand jeu, montant à la perfection, avec une précision, un rythme et un tact exceptionnels. et Nasa, déjà 2 e ici en 2011 avec niels Bruynseels - la participation était alors nettement moins relevée -, a répondu à toutes les attentes, se montrant très respectueuse sur ces grosses barres et pleine d’énergie. Un sans-faute au premier tour et surtout un morceau de bravoure en seconde manche : pas de barre, mais du temps dépassé. « Nasa a be- soin de reprendre un peu son souffle entre les sauts, mais elle a été exceptionnelle, je ne pense pas que j’aurais pu éviter un dépassement de temps », dira le Jurassien, ravi de sa 2 e place, « même si j’aurais bien voulu inscrire mon nom ici (ndlr : il y a des Colonnes Morris avec les lau- réats !) et tenter le doublé dans le rolex Grand Slam à Genève ». a son père Philippe qui lui rappelait qu’il allait empocher un sacré pactole (180’000 fr.), le fils a répondu : « Je préférerais rentrer sans argent, mais avec la victoire ! ». Q uel sport et quelle ambiance ! 30 à 35’000 personnes au- tour de l’arène principale et tout autant semble-t-il sur l’ensemble de ce complexe géant, véritable disneyland du concours hippique, le soleil (revenu comme par enchante- ment), des parcours dignes des Jo, ce 8 septembre à Spruce meadows, le masters de calgary justifiait sa réputation de « majeur ». le terrain principal – il y en a huit ! – est particulièrement vaste et il comprend des naturels et des arbres, qui permettent au chef de piste de jouer avec les ombres. il y a aussi des témoins de rencontres au som- met, un obstacle des Jo d’atlanta, un autre d’athènes, de Hongkong 2008 et un de londres, le vélo des Jeux mondiaux de la Haye, la map- pemonde d’aix-la-chapelle, bref moult clins d’œil qui montrent la pas- sion des Southern et renforcent la majesté de l’endroit. et tant mieux si certaines barres, longues de 5 ou 6 mètres, tiennent un peu trop, il y a aussi des petits verticaux qui tombent facilement. et tout cela rappelle le bon vieux temps, le vrai sport. © Dirk Caremans © Dirk Caremans le jeune Belge Pieter Devos a tutoyé les étoiles et touché un chèque de 300’000 fr. en remportant, à la surprise générale, le fameux masters cn de calgary. steve Guerdat, brillant 2 e avec Nasa, rêvait d’aborder le prochain cHi de Genève en candidat au rolex Grand slam et il s’en est fallu d’un souffle. a deux centièmes près, il y avait barrage ! Pénélope leprévost, 3 e , a réussi une superbe semaine. martin Fuchs a remporté les six Barres. les allemands ont gagné la coupe des nations, mais… perdu lars nieberg. Pénélope Leprévost a pris une très belle 3 e place dans Le Masters avec la délicate mais brillante Nayana (photo). La Normande a aussi remporté la Cana Cup avec Dame Blanche van Arenberg. A 27 ans, Pieter Devos (ci-contre) obtient la plus belle victoire de sa jeune carrière : le Masters CN de Calgary ! Le Belge a pu compter sur l’extra- ordinaire puissance de sa Candy, dont la mère est une propre soeur du fabuleux Big Ben, dont le souvenir est encore bien vivant au Canada.

CSIO de Calgary à SpruCe MeadOwS Le rêve canadien pour ... · la surprise générale, le fameux masters cn de calgary. steve Guerdat, brillant 2e avec Nasa, rêvait d’aborder

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4 · le cavalier romand · international

CSIO de Calgary à SpruCe MeadOwS

Le rêve canadien pour Pieter Devos. Steve Guerdat 2e

Pour le masters, cet immense terrain en herbe était encore détrempé après les trombes de la veille, mais il avait du répondant et les parcours de leopoldo Palacios avaient la taille « patron ». Une première manche longue (17 efforts), technique, variée, avec huit sans faute seulement (un cinquième des 40 partants) et une seconde manche à dire vrai assez monstrueuse, avec les 12 meilleurs et beaucoup de fautes malgré tout !

inscrire son nomcomme si souvent dans les rendez-vous majeurs, Steve Guerdat a sorti le grand jeu, montant à la perfection, avec une précision, un rythme et un tact exceptionnels. et Nasa, déjà 2e ici en 2011 avec niels Bruynseels - la participation était alors nettement moins relevée -, a répondu à toutes les attentes, se montrant très respectueuse sur ces grosses barres et pleine d’énergie. Un sans-faute au premier tour et surtout un morceau de bravoure en seconde manche : pas de barre, mais du temps dépassé. « Nasa a be-soin de reprendre un peu son souffle entre les sauts, mais elle a été exceptionnelle, je ne pense pas que j’aurais pu éviter un dépassement de temps », dira le Jurassien, ravi de sa 2e place, « même si j’aurais bien voulu inscrire mon nom ici (ndlr : il y a des Colonnes Morris avec les lau-réats !) et tenter le doublé dans le rolex Grand Slam à Genève ». a son père Philippe qui lui rappelait qu’il allait empocher un sacré pactole (180’000 fr.), le fils a répondu : « Je préférerais rentrer sans argent, mais avec la victoire ! ».

Quel sport et quelle ambiance ! 30 à 35’000 personnes au-tour de l’arène principale et tout autant semble-t-il sur l’ensemble de ce complexe géant, véritable disneyland du concours hippique, le soleil (revenu comme par enchante-

ment), des parcours dignes des Jo, ce 8 septembre à Spruce meadows, le masters de calgary justifiait sa réputation de « majeur ».

le terrain principal – il y en a huit ! – est particulièrement vaste et il comprend des naturels et des arbres, qui permettent au chef de piste de jouer avec les ombres. il y a aussi des témoins de rencontres au som-met, un obstacle des Jo d’atlanta, un autre d’athènes, de Hongkong 2008 et un de londres, le vélo des Jeux mondiaux de la Haye, la map-pemonde d’aix-la-chapelle, bref moult clins d’œil qui montrent la pas-sion des Southern et renforcent la majesté de l’endroit. et tant mieux si certaines barres, longues de 5 ou 6 mètres, tiennent un peu trop, il y a aussi des petits verticaux qui tombent facilement. et tout cela rappelle le bon vieux temps, le vrai sport.

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le jeune Belge Pieter Devos a tutoyé les étoiles et touché un chèque de 300’000 fr. en remportant, à la surprise générale, le fameux masters cn de calgary. steve Guerdat, brillant 2e avec Nasa, rêvait d’aborder le prochain cHi de Genève en candidat au rolex Grand slam et il s’en est fallu d’un souffle. a deux centièmes près, il y avait barrage ! Pénélope leprévost, 3e, a réussi une superbe semaine. martin Fuchs a remporté les six Barres. les allemands ont gagné la coupe des nations, mais… perdu lars nieberg.

Pénélope Leprévost a pris une très belle 3e place dans Le Masters avec la délicate mais brillante Nayana (photo). La Normande a aussi remporté la Cana Cup avec Dame Blanche van Arenberg.

A 27 ans, Pieter Devos (ci-contre) obtient la plus belle victoire de sa jeune carrière : le Masters CN de Calgary ! Le Belge a pu compter sur l’extra-ordinaire puissance de sa Candy, dont la mère est une propre soeur du fabuleux Big Ben, dont le souvenir est encore bien vivant au Canada.

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sur le Fil…Quelques millièmes - le tableau affichait 70 secondes et 992 millièmes, après une hésitation -, telle était la marge de Pieter devos pour être dans le temps (rallongé après 4 chevaux). Sa surpuissante Candy, jument belge de 11 ans issue de l’union de Nabab de Rêve avec une propre soeur du fameux Big Ben de ian millar (le canadien, 66 ans, était 11e de ce GP), s’est jouée avec brio des énormes efforts (14 au total) du second tour. « c’est inouï, un rêve qui devient réalité », dira le jeune Belge de 27 ans, aux anges. « Sûr que je serai à Genève », a ajouté le vainqueur, qui peut en effet viser un doublé dans le Grand chelem rolex (lire encadré). Pie-ter devos monte six heures par jour et passe le reste de son temps dans l’entreprise familiale, qui exporte des pommes dans l’europe entière. « mangez des pommes ! », comme disait l’autre !

Des scores très lourDsBrillante tout au long de la semaine, l’élégante Pénélope leprévost a pris le 3e rang avec Nayana, ne trébuchant que sur l’avant-dernier obs-tacle, des Bruxelles qu’elle aurait peut-être pu soigner davantage. des Bruxelles qui auront en l’occurrence aidé le Belge ! au second tour, les scores furent très lourds. christian ahlmann, 4e avec Taloubet Z, ou Beezie madden, 6e avec Simon, le vainqueur de la

dernière coupe du monde rolex, étaient certes encore à 4 ou 5 pts, mais le no 1 mondial Ben maher, 7e avec Cella, a fait deux barres, eric la-maze, 8e avec Powerplay, 10 pts et les autres des scores-fleuves ! Balloon, le protégé de Shane Breen, qui a beaucoup donné cet été, a dit « non » et il avait raison. Nippon d’Elle a de nouveau fait douter roger-Yves Bost, éliminé, et ian millar a cafouillé pour avoir… perdu ses lunettes. leopoldo Palacios a eu la main lourde en seconde manche, mais les cavaliers ne le lui reprochaient cette fois pas trop.

romain DuGuet tout Prèschapeau à romain duguet, qui n’a fait qu’une faute au premier tour - et encore sur le dernier oxer ! - avec une Quorida de Treho très… haut sur les barres : une jument d’avenir (9 ans) pour l’équipe ! 15e, il a manqué la seconde manche (12 meilleurs) de peu. Werner muff, 24e avec Landthago (8 pts), s’est racheté de la veille. martin Fuchs, 33e, a eu plus de mal avec Conte della Caccia (16 pts). a un tel niveau, les barres tombent vite ! le jeune Zurichois avait en revanche remporté les Six Barres avec ce même Conte, arrivé fiévreux au canada, mais impressionnant sur 195 cm. il était aussi 3e de la chasse dominicale (8 partants !) avec PSG Fu-ture. dans les grosses, Steve Guerdat sur Carpalo et romain duguet sur Quorida de Treho ont obtenu une 5e place chacun. »»»

Le micro à Pieter Devos

« Pas une seconde je n’aurais imaginé pouvoir gagner ici. J’étais déjà heureux d’être là, c’est mon premier Calgary et c’est encore plus beau que tout ce que l’on m’avait raconté. Et les meilleurs étaient au départ. Mercredi, j’avais chuté avec ma jument et craint pour ma jambe, que j’imaginais cassée, mais, ce dimanche, je n’y pensais plus et Candy a été fabuleuse.» « Lors de la reconnaissance, j’étais un peu inquiet pour ma jument, car le parcours était long et difficile. J’ai eu bien de la chance d’éviter un barrage contre Steve !»« Un rêve est devenu réalité ! La dotation n’était absolument pas ma première motivation en venant ici, mais maintenant que je vois la somme... »« Je suis impatient de me rendre en décembre à Genève, ce sera aussi une première. Il y aura l’élite mondiale et je pense que ce sera aussi très, très gros, mais cela semble convenir à ma jument ! C’est incroyable que de se sentir concerné par ce Rolex Grand Slam. Ce défi augmente encore l’impact auprès du public et des médias et se retrouver au milieu de tout ça est un sentiment incroyable. Je vais essayer de tenter le doublé, mais pour l’heure je veux d’abord savou-rer ces moments.»

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2e de ce Masters CN, Steve Guerdat est passé tout près du barrage - et de la victoire ? - avec sa puis-sante Nasa. Le champion olympique était pourtant satisfait et souriant, ne pensant pas pouvoir être dans le temps - compté très chichement ! - avec sa jument BWP, ici dans le terrible double de bidets.

« J’imagine que l’on ne peut qu’être satisfait d’une 2e place dans ce genre de Grand Prix et je le suis. D’un autre côté, ce n’est pas votre nom qui reste dans les mémoires, ni sur le tableau d’honneur mais je suis très content. »« Nasa avait assez mal commencé sa semaine, elle était mieux lors de la Coupe des Nations et elle s’est montrée fantastique dans ce Masters. La seconde partie a été éprouvante pour les chevaux. Nous avons fait de notre mieux pour nous sortir de ces énormes obstacles, et je ne pouvais qu’espérer que les autres feraient des fautes. Pieter Devos a simplement été meilleur, son titre est amplement mérité. »« Je dois dire à Leopoldo Palacios (ndlr: le chef de piste) que je n’étais pas l’un de ses fans, je redoutais même ses parcours, mais je dois avouer que ses tours ont été excellents cette semaine et, l’an prochain, je n’hésiterai pas à prendre Nino ici. »« Ma prochaine grande échéance sera Genève. J’y ai déjà remporté le Grand Prix et c’est le concours que je préfère, donc je vais essayer d’y décrocher cette victoire après laquelle je cours ces temps-ci! Pour ce qui est du Rolex Grand Slam, les choses se sont plutôt bien déroulées pour moi, j’étais 5e à Aix-la-Chapelle, 2e ici, une 1ère place à domicile serait une beau couronnement pour cette fin d’année. »

La ParoLe à steve guerDat

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un DéPart DiFFicile…cela fait 35 ans que la Suisse court après la coupe des nations de calgary, une des seules à manquer à sa belle collection. Sur le tableau d’honneur placé à l’entrée de Spruce meadows figure un drapeau suisse, mais c’est pour rappeler la victoire de Heidi robbiani Hauri et Jessica V dans le masters, en 1984. l’équipe alignée cette fois, sans les chevaux des européens, au repos, espérait frapper un grand coup, mais la concurrence était rude, les conditions météo aussi et la chance ne fut pas de son côté. Une barre en moins et les Helvètes, 7es, se seraient retrouvés à la hauteur des al-lemands, futurs vainqueurs. or, ils durent assister à la bagarre finale des tribunes, comme les américains.Tout avait commencé de façon catastrophique avec les 32 pts de Wer-ner muff : son gris Landthago, contrarié, avait touché à peu près tout ! les trois autres Helvètes avaient la pression et ils la tinrent bien, ne faisant qu’une barre chacun. Une faute dans le triple pour martin Fuchs sur Conte della Caccia et pour Steve Guerdat sur Nasa, l’ultime oxer pour romain duguet avec Quorida : rageant! Stéphane monta-von, chef d’équipe ici pour la septième fois, pense que la Suisse sera tout de même invitée l’an prochain !

avec et sans lars nieBerGa la (toute !) fin, c’est souvent l’allemagne qui gagne. il aura toutefois fallu un barrage pour départager les allemands, les Belges, 2es, et les Français, 3es. choisi pour sa rapidité et son audace, Hans-dieter dre-her fut le seul sans faute avec l’ex-cheval de Beat mändli Colore. l’al-lemagne alignait trois de ses vainqueurs de 2012, dreher, ahlmann

Romain Duguet a fait une excel-lente Coupe des Nations avec Le Prestige St Lois. Il s’en voulait d’avoir été piégé par le dernier, épisode qu’il répétera le lendemain avec Quorida de Treho. Reste que l’ex-Français a désormais toute sa place au sein de l’élite. Et dans l’équipe ?

et deusser. le quatrième homme, lars nieberg, a chuté lors du tour d’honneur en lançant son bouquet de fleurs à sa groom : fracture de la clavicule ! dans ce sport-là, ce n’est jamais fini !

Deux Dames au toP !la première grosse épreuve était revenue le jeudi à Pénélope le-prévost montant Dame  Blanche  d’Arenberg, propriété de Geneviève mégret (comme Nayana). on pensait qu’eric lamaze, qui avait com-mencé en trombe, serait plus rapide, mais il n’en fut rien (8 dixièmes d’écart). «Powerplay a une bonne foulée, mais il reste en l’air sur les sauts. Je suis très content de lui, il a déjà bien progressé depuis que je l’ai », a dit le canadien. Son élève Tiffany Foster fait aussi des par-cours coulants et harmonieux avec Verdi III, autre ex-cheval de Pius Schwizer. Pénélope leprévost ne monte Dame Blanche que depuis quatre mois : « elle a un top mental, aix-la-chapelle était un de ses premiers gros concours et elle ne s’est inquiétée de rien, ici non plus. c’est la pre-mière fois que je la monte aussi vite et elle a très bien réagi. mon dressage et mon contrôle ne sont pas encore parfaits, mais elle en veut tellement ! » Suivaient Ben maher, 3e avec Cella, Beezie madden, 4e avec Cortes C, et Steve Guerdat, 5e avec Carpalo.le vendredi, l’encana cup fut remportée par le jeune Ben asselin. Quel bonheur pour ron et marg Southern, qui ont su bâtir ce bijou de Spruce meadows, en confient les rênes à leurs filles et beaux-fils, de voir leur petit-fils Ben (19 ans) s’adjuger une grosse épreuve sur leur propre terrain. Quand on vous parlait de saga et d’histoire à succès ! alban Poudret

toujours PLus beau

Dans les « seventies », dans le Grand Ouest canadien, le cheval était synonyme de ran-données - les Rocheuses sont à deux pas - et de rodéo - le fameux Stampede attire des centaines de milliers de fans -. L’équitation dite anglaise ou classique n’intéressait alors pas grand-monde et le projet de la famille Southern paraissait saugrenu. Pourtant, Ron Southern, sa femme Marg et leurs deux filles Nancy et Linda ont su réaliser leur rêve, bâtir un fabuleux concours et créer un élevage de sport.Spruce Meadows s’est développé par la simple volonté d’une famille. Et aujourd’hui, sur plus de 120 hectares, il y a sept ou huit terrains en herbe, taillés comme des greens

de golf ! Tout autour, des paddocks en sable pour détendre les chevaux, deux manèges couverts et chauffés. Comme dans un dessin de Sempé, le businessman qui entendait se consacrer à ses loisirs et débrancher un peu, a constitué un nouvel empire. Les sponsors se poussent au portillon. Pour les séduire et les convaincre, Ron Southern a eu la bonne idée de les asseoir au milieu du parcours. Ici, petite entorse au règlement, les cavaliers ne saluent pas le président du jury, mais le parte-naire, qui, du coup, est bien obligé de suivre son épreuve. Placé au cœur de l’action, il se pique au jeu. Et reste fidèle quarante ans ! Le Masters est doté d’un million, mais avec la création du Rolex Grand Slam et l’apport

d’un nouveau sponsor titre, les records seront battus l’an prochain. Le nouveau sponsor, Canadian Pacific, a en effet annoncé une dotation d’un million et demi de dollars cana-dien, soit 1,35 million de fr., pour 2014. Linda Southern-Heathcott et E. Hunter Harrisson, le CEO de Canadian Pacific, consolident ainsi des relations vieilles de presque quarante ans. Le Masters se déroule-ra du 10 au 14 septembre 2014, la semaine après les Jeux équestres mondiaux. Et ce GP sera présenté par Rolex, sponsor du Grand Chelem, dont Spruce Meadows est une des trois prestigieuses étapes. L’avenir est radieux dans le Far West canadien ! a. P.

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Une vue de l’immense arène principale : c’est beau Spruce Meadows et c’est… un terrain en herbe ! La colonne Morris avec les lauréats du Masters CN, dont Heidi Hauri Robbiani et Jessica V en 1984. Martin Fuchs ravi de sa victoire dans les Six Barres avec Conte della Caccia. Pieter Devos (ci-dessus à dr.), au comble du bonheur, reconnaissant envers Candy. La présidente, Linda Southern Heathcott, et son mari Tom (ci-contre, à g.). Le Lac Moraine, à une heure et demie du site.

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