1
Dans l'académie de Créteil : rien n'a changé Nos conditions de travail et celles de nos élèves au quotidien restent inacceptables. Classes surchargées, enseignant- e-s et agent-e-s non remplacé-e-s, (dans le 1er degré 93, le DASEN reconnaît qu'entre 150 à 200 classes sont sans maître- s-ses tous les jours), programmes trop lourds et inadaptés, journées trop longues, charge de travail accrue, RASED en voie de disparition, filières qui disparaissent dans l'enseignement professionnel,... Face à cela, le gouvernement annonce la « création » de 835 postes sur l'académie de Créteil pour la rentrée prochaine. Création de postes 1er degré : 405 créations de postes prévues (120 dans le 94, 150 dans 93, 135 dans le 77). 2nd degré : 430 postes prévus (205 en collège, 30 en lycée général, 80 en lycée professionnel, 115 TZR-remplaçants). Progression du nombre d'élèves Dans le 1 er degré : 5538 élèves en plus (dont 800 pour l'accueil des 2 ans en maternelle) : 2127 pour le 94 , 1743 pour le 93, 1168 pour le 77. Dans le 2 nd degré : 4053 élèves en plus (+1,2%) : 2600 dans les collèges, 500 dans les lycées,730 dans les LP, 150 dans les post-bac. Dans le second degré, les taux d'encadrement par élèves seront les mêmes que l'an passé (1,52 en 2012, 1,52 en 2013). Le nombre d'Heures Supplémentaires Annuelles reste stable mais cela représente tout de même l'équivalent de 2 985 postes à 18h. Ce saupoudrage de moyens est largement insuffisant, d'autant que les moyens alloués par les col- lectivités territoriales sont en baisse. Dans le premier degré, les effectifs dans les classes resteront quasiment au même niveau (les taux d’encadrement prof/élève augmentant légérement dans le 94 de 5,02 à 5,03 !, dans le 93 de 5,20 à 5,24 pour assurer les remplacements) sauf dans le 77 où le taux passe de 4,96 à 5,99. Il manquera toujours des titulaires remplaçants en nombre et il n'est pas prévu de rétablir les postes des RASED. Peu de ces postes seront occupés par des fonctionnaires ti- tulaires ; le manque de lauréat-e-s aux concours aura pour conséquence le recours à des personnels précaires, sta- giaires ou contractuel-le-s. De nouveaux personnels pré- caires vont apparaître : 761 « emplois d'avenir » (701 dans le 1 er degré, 60 dans le 2 nd degré). La grande « concertation » s'est faite sans les principaux concernés : enseignant-e-s, parents et élèves. La question des rythmes est l'écran de fumée médiatique qui cache les véritables intentions du gouvernement. L'éducation doit être un levier de compétitivité des territoires : décentralisation de la politique d'orientation, poids accru des collectivités territoriales dans les écoles et les établissements entraînant des inégalités territoriales avec les Projets Éducatifs Territoriaux, maintien du service minimum et de la journée de carence, maintien du fichage (Base-élèves, LPC...), disparition programmée des ZEP, contractualisation des moyens liés aux contrats d'objectif ou sur projets (par exemple, la scolari- sation des 2 ans se fera sur projet). Sud éducation Créteil pense que seul un mouvement de grève large et déterminée peut permettre de gagner. Construisons la grève reconductible dans l'unité partout où c'est possible, dans les AG, les actions... NOUS REVENDIQUONS DES MAINTENANT : AL'abandon du projet de loi Peillon et du décret sur les rythmes scolaires. ALe retrait des mesures Darcos-Chatel. AL'abrogation immédiate du jour de carence et du service minimum. AUn plan d'urgence pour faire face aux besoins de l'académie : La création de postes de titulaires et le recrutement à hauteur des besoins (enseignant-e-s, agent-e-s, surveillant-e-s, enseignant-e-s de RASED, médecins scolaires, assistant-e-s sociaux, CO-Psy, AVS, EVS,etc.), plus de maîtres que de classes et réduction du nombre d'élèves par classe, une véritable politique d'éducation prioritaire sur des critères nationaux et transparents. Qu'en est-il réellement ?

Dans l'académie de Créteil : rien n'a changé · 1er degré : 405 créations de postes prévues (120 dans le 94, 150 dans 93, 135 dans le 77). 2nd degré : 430 postes prévus (205

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Dans l'académie de Créteil : rien n'a changé · 1er degré : 405 créations de postes prévues (120 dans le 94, 150 dans 93, 135 dans le 77). 2nd degré : 430 postes prévus (205

Dans l'académie de Créteil :rien n'a changé

Nos conditions de travail et celles de nos élèves au quotidien restent inacceptables. Classes surchargées, enseignant-e-s et agent-e-s non remplacé-e-s, (dans le 1er degré 93, le DASEN reconnaît qu'entre 150 à 200 classes sont sans maître-s-ses tous les jours), programmes trop lourds et inadaptés, journées trop longues, charge de travail accrue, RASED envoie de disparition, filières qui disparaissent dans l'enseignement professionnel,...

Face à cela, le gouvernement annonce la « création » de 835 postes sur l'académie de Créteil pour la rentrée prochaine.

Création de postes 1er degré :

405 créations de postes prévues (120 dans le 94, 150 dans93, 135 dans le 77).2nd degré :

430 postes prévus (205 en collège, 30 en lycée général,80 en lycée professionnel, 115 TZR-remplaçants).

Progression du nombre d'élèves Dans le 1er degré : 5538 élèves en plus (dont 800 pour l'accueil des 2 ans enmaternelle) : 2127 pour le 94 , 1743 pour le 93, 1168 pourle 77.Dans le 2nd degré :

4053 élèves en plus (+1,2%) : 2600 dans les collèges,500 dans les lycées,730 dans les LP, 150 dans les post-bac.

Dans le second degré, les taux d'encadrement par élèvesseront les mêmes que l'an passé (1,52 en 2012, 1,52 en 2013).Le nombre d'Heures Supplémentaires Annuelles reste stablemais cela représente tout de même l'équivalent de 2 985postes à 18h. Ce saupoudrage de moyens est largementinsuffisant, d'autant que les moyens alloués par les col-lectivités territoriales sont en baisse.

Dans le premier degré, les effectifs dans les classes resterontquasiment au même niveau (les taux d’encadrementprof/élève augmentant légérement dans le 94 de 5,02 à 5,03 !,dans le 93 de 5,20 à 5,24 pour assurer les remplacements)sauf dans le 77 où le taux passe de 4,96 à 5,99. Il manqueratoujours des titulaires remplaçants en nombre et il n'est pasprévu de rétablir les postes des RASED.

Peu de ces postes seront occupés par des fonctionnaires ti-tulaires ; le manque de lauréat-e-s aux concours aura pour

conséquence le recours à des personnels précaires, sta-giaires ou contractuel-le-s. De nouveaux personnels pré-caires vont apparaître : 761 « emplois d'avenir » (701 dans le1er degré, 60 dans le 2nd degré).

La grande « concertation » s'est faite sans les principauxconcernés : enseignant-e-s, parents et élèves. La questiondes rythmes est l'écran de fumée médiatique qui cache lesvéritables intentions du gouvernement. L'éducation doit êtreun levier de compétitivité des territoires : décentralisationde la politique d'orientation, poids accru des collectivitésterritoriales dans les écoles et les établissements entraînant desinégalités territoriales avec les Projets Éducatifs Territoriaux,maintien du service minimum et de la journée de carence,maintien du fichage (Base-élèves, LPC...), disparitionprogrammée des ZEP, contractualisation des moyens liésaux contrats d'objectif ou sur projets (par exemple, la scolari-sation des 2 ans se fera sur projet).

Sud éducation Créteil pense que seul un mouvement de grève large et déterminéepeut permettre de gagner.

Construisons la grève reconductible dans l'unité partout où c'est possible, dans les AG, les actions...

NOUS REVENDIQUONS DES MAINTENANT : AL'abandon du projet de loi Peillon et du décret sur les rythmes scolaires.ALe retrait des mesures Darcos-Chatel.AL'abrogation immédiate du jour de carence et du service minimum.AUn plan d'urgence pour faire face aux besoins de l'académie :

La création de postes de titulaires et le recrutement à hauteur des besoins (enseignant-e-s, agent-e-s,surveillant-e-s, enseignant-e-s de RASED, médecins scolaires, assistant-e-s sociaux, CO-Psy, AVS,EVS,etc.), plus de maîtres que de classes et réduction du nombre d'élèves par classe, une véritablepolitique d'éducation prioritaire sur des critères nationaux et transparents.

Qu'en est-il réellement ?