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Date : 04/10 AOUT 16 Page de l'article : p.109-112 ......trois filles lamour des grands espaces et de sa flore, la conviction qu'un monde meilleur passe par le respect de la nature

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Date : 04/10 AOUT 16

Pays : FrancePériodicité : HebdomadaireOJD : 555239

Page de l'article : p.109-112Journaliste : Frédérique Féron

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AROMA2 8833178400509Tous droits réservés à l'éditeur

matchdocumentPierre Vausselin et ses {iles, Valérie, Anne

et Laurence, dans les champs de thym d'une productrice

provençale (au centre).

Ci-contre,

le «lea ffee», ou

arbre à thé. Une

goutte d'huile

essentielle, et

adieu aux coups

de froid ou sux

petits boutons

sur k peau.

suceC est une incroyable success-story furieusement dans I air du temps.

Une entreprise familiale propose toutes les huiles essentielles et matières

premières naturelles pour fabriquer ses cosmétiques sur mesure. Crèmes,

shampooings, onguents, et maintenant maquillage. Une croissance à deux

chiffres depuis quinze ans. Les requins rôdent pour un rachat, mais la famille

refuse la logique industrielle. Elle veut à tout prix préserver sa philosophie

eco o. Visite sur place et rencontre avec le fondateur et ses trois filles.

PAR F R É D É R I Q U E P É R O N - P H O T O S PH IL IPPE P E T I T

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a se passe en plein Saint-Germam-des-Prés, aucœur du chic et de I intel-ligentsia parisienne où lesvitrines d'éditeurs riva-lisent avec celles du prêt-à-porter de luxe II y a unan, à quelques mètres dela place de l'Odéon et de

i la faculté de médecine,s'est installée une en-

seigne d'un genre nouveau Une boutiquede matières premières pour fabriquer sescosmétiques sur mesure Ceux qui pensentque c'est la nature qui offre les plus beauxjoyaux parlent d une caverne d'Ali BabaVersion zen et bien rangée, mais aussicolorée Impeccablement alignés sur300 mètres carrés, des milliers de flaconset de pots aux couleurs emeraude,turquoise, améthyste . et des dizaines demains qui s enchevêtrent pour attraper, qui,une huile d'aloe vera, de baobab ou d'ar-gan, qui, un extrait de fleur ou de planteayurvédique, qui, un actif, comme une huileessentielle, de lacide hyaluronique, ou en-core de la gelée royale Aroma-Zone étaleses trésors 800 ingrédients pour concoc-ter soi-même des crèmes, sprays, sham-pooings, déodorants, dentifrices, des soinsdu visage ou du corps, apaisants, déma-quillants, raffermissants, rajeunissants, etmême du maquillage. Des produits bien-être et cosmétiques 100% naturels On yrencontre des ados et des vieilles dames,des bourgeoises et des employees, desafros et des femmes voilées et aussiquelques hommes en baskets ou costume-cravate. Des clients qui, souvent, ont prisle train ou le RER et posé des RTT pourl'occasion. Chaque jour, ils sont 1 500 à fairela queue aux caisses avec leur panier rem-pli à ras bord, et sur Internet 5 OOO passentcommande

En 2015, comme chaque annéedepuis sa création, il y a quinze ans,Aroma-Zone enregistre une croissancede 40%. Un million de clients, autant devisiteurs chaque mois, sur un site quicompte pas moins de 10000 pages et2000 recettes Ni service commercial niservice marketing et pas de publicité. Rienque du bouche-à-oreille et un réseauhyperactif d'inconditionnels, dont les« AZA», Aroma-Zone addicts, une com-munauté Internet passionnée de cosmé-tiques maison qui fait le buzz sur la ToileAutant dire que, pour la profession, lasociété fait figure dalien II y a encorequelques années, personne n aurait misé un

mr*

kopeck sur le concept « C'est vrai, lesténors de l'industrie de la cosmétique necomprennent pas comment on fonc-tionne », constate Pierre Vausselin, sonfondateur D ailleurs parfois, au 25 rue del'Ecole-de-Médecme, il y a des espionsDrôle dentreprise qui, au premier étage dumagasin de la rive gauche, livre aux clientsles secrets de ses formules.

«Savez-vous ce qu'est une emul-sion ? » interroge Lucie, l'animatrice d'undes quinze ateliers de «cosmétiquesmaison » que propose Aroma-Zone.Devant elle, huit femmes, de 30 à 75 ans,chacune attablée devant un bain-marié,une balance, quelques spatules, mini-fouets et bols en Inox. Ce n'est pas unemayonnaise qu'il s'agit de réussir maîs un«soin visage anti-âge lift'actif » très high-tech. Rien à voir avec le masque auconcombre de nos grand-mères Atten-tion à respecter les doses, à chauffer à labonne température. . Rien à dire, il n'estpas plus difficile de réussir une crèmeantirides que des macarons Maîs encosmétique, comme en pâtisserie, on napas droit à I improvisation. Un émulsifiant,20% d'huile d'argan, 30% d'hydrolat derosé de mai, un peu d'extrait de «sang dudragon » et de resvératrol, reconnus pourleur action régénérante et antioxydante,quelques gouttes de parfum au choix, unsoupçon de conservateur Cosgard certifiéEcocert, le label des produits bio • en vingt

minutes et avec dix ingrédients au maxi-mum, on obtient une crème sans aucunproduit chimique aussi efficace, paraît-il,que celle des grandes marques. Et pourmoins de 10 euros ! « La recette est sur lesite, on peut la faire chez soi mais e est biende faire ses premiers pas, ici, avec unepro », témoigne Michèle, 65 ans. Venue debanlieue pour cette initiation, elle repartaprès avoir « fait son marché » dans la bou-

LES FANS FONT LEBUZZ SUR LA TOILE PASDE PUBLICITÉ, QUEDU BOUCHE-À-OREILLE.DRÔLE D'ENTREPRISE!

tique et discuté avec les autres clients Toutle monde y va de son expérience. « Je melave les cheveux tous les jours et je suis unegrande consommatrice de cosmétiques,intervient Juliette, 28 ans Ça me coûtaitvraiment cher' Sur les conseils de macousine, j ai commencé par me concocterun shampooing ultra-nourrissant au cocoLe plus pénible, continue-t-elle, cest la filed'attente aux caisses jamais moins devingt minutes »

Dans la recette de sa réussite, PierreVausselin dit avoir mis d'abord une bonnedose de passion Si le succès de son entre-

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prise se mesure à Influence dans sonmagasin parisien, lui naime guère quitterla Lozère, sa terre d'adoption. C'est là, surle territoire de la bête du Gévaudan, dontJeanne Boulet, l'aïeule de son épouse, aété la première victime officielle en 1764,que I ingénieur chimiste a construit sacarrière et sa famille II a transmis à sestrois filles lamour des grands espaces etde sa flore, la conviction qu'un mondemeilleur passe par le respect de la natureElles ont grandi au rythme des herbiers,au milieu d'un champ de narcisses sau-vages « sédatifs et antispasmodiques ». Achaque plante ses vertus et, grâce à leurpère, aucune ne leur échappe!

Aujourd'hui, dans son domaine,une ancienne commanderie de tem-pliers, où le loup est revenu, PierreVausselin essaie d'implanter le lédondu Groenland, «un très bon purifiantdu foie», précise-t-il. Dans sa poche,quatre flacons d huiles essentielles Plusque des extraits de plantes aromatiquesobtenus par distillation, ils sont ses com-pagnons de route • « Un virus dans I air, ethop, une goutte de "lea tree". Un coupou une fracture, cest "hélichryse" de la"menthe poivrée pour les maux de têteet de la "lavande fine" qui cicatrise uneplaie mieux que du Mercurochrome » Etde raconter comment le doigt de sa filleValérie, ouvert jusqu à l'os après avoir étécoincé dans une portière de voiture, a

1. Pendant latelier Soins anti-âge, Lucie,

la formatrice montre comment réussir une

emulsion dans un oain-mane pour créer

une creme de soin 2. Dans le laboratoire

du magasin, Paola une cliente, réalise

un masque dètox personnalise avec laide

d une esthéticienne 3. Les produits se

font aussi chez soi Dans ces coffrets Do it

yourself, tous les ingrédients et les recettes

pour réussir shampooings, savons ou soins

guéri, sans opération ni point de su-ture, en le plongeant dans un mélange

d'ahélichryse», utilisée pour ses effetsrégénérants (on lappelle aussi limmor-telle...) et de « lavande », aux propriétésantiseptiques et cicatrisantes « Une huileessentielle, c'est très puissant. II y en a quinous vont mieux que dautres II fautchercher lesquelles nous veulent dubien », poursuit-il.

Dans les années 1970-1980, il adirigé une usine de minéraux puis depapier, mais cest dans les plantes qu'ilvoit son avenir. A ses heures perdues, il lesétudie, les mains dans la terre et la tête dansles bouquins Pour transmettre ses connais-sances issues de l'Antiquité, il va se servirde la tèchnologie du futur Alors qu'Inter-net n'en est qu'à ses balbutiements aumilieu des années 1990, l'ingénieur monteune entreprise de conception de sites etcrée le sien sur les huiles essentielles. Sesfilles Anne et Valérie, étudiantes en écoled ingénieurs, I aident, entre deux cours, à lenourrir d'informations et deconseils simples quirendent laromathérapieaccessible à tous «Trèsvite, des producteursprennent contact avec nous, de **Madagascar, du Mexique, d'Inde,despagne, pour nous proposer leurshuiles», se souvient Anne, l'aînée Cest ledébut de I aventure En 2000, Aroma-Zonedevient le tout premier site de vente enligne d'huiles essentielles, distribuéesjusque-là confidentiellement en pharma-cie. Dans son garage, le père assure la par-tie logistique, reçoit les conteneurs deliquides précieux, les transvase dans desflacons et les expédie aux clients Avec audépart seulement une quarantainedextraits à la vente et aujourd hui plus dedeux cents, le pionnier aime rappeler queles huiles essentielles sont son cœur demétier « Ce sont nos clients qui nous ontpousses à nous développer, explique-t-il.Par exemple, sur la fiche de lhuile essen-

tielle de baies Lmaloe en ligne sur notresite, nous indiquions que ce fruit originairedu Mexique avait des effets antistress maîsque cetait aussi un excellent régénérantcutané, et que quelques gouttes ajoutéesà une crème végétale faisaient un excellentsoin anti-âge Eh bien, les internautes nousont réclamé des crèmes végétales Ils ontensuite voulu d'autres bases neutres,d autres actifs, des fragrances, des colorantsnaturels »

Et c'est ainsi que la famille Vausselin afini par proposer tout le nécessaire pourfabriquer ses cosmétiques maison Encollaboration étroite, «affective, même»,insiste Pierre, avec leurs clients' ici ce nesont pas les financiers qui font la loi...

En 2005, Anne, 28 ans à (epoque, etsa sœur cadette, Valérie. 25 ans, démis-sionnent, l'une de L'Oréal lautre dAirbus,pour être à temps plein aux côtés de leurpère Avec, pour doper la petite sociétéqui monte, un concept dans l'air du temps :le DIV (Do it yourself) arrivé des Etats-Unis. Les adeptes du « fait maison » sontengagés et exigeants, bricolent, cuisinent,customisent leurs vêtements et ferontdésormais leurs cosmétiques, à moindrecoût Car les nouveaux « consom acteurs »ne sont pas dupes : ce qui fait le prix d uncosmétique traditionnel ce n'est pas cequ'il y a dedans maîs ce qu'il y a autour.Cest aussi l'époque où des études re-mettent en question l'innocuité de certainscomposants, notamment des parabènes.En 2013, on a montre que sur 15 OOO pro-duits d'hygiène-beauté, 40 % contenaient

un perturbateur endocrinien,susceptible d avoir un impactsur la fertilité voire d augmen-

•• ter le risque de cancer. «Si,grâce à nous, le client se réap-

proprie sa santé et sa beauté, il lefait en s amusant Cest important!

précise le P-DG II y a un côté très ludiqueet même créatif à choisir une texture desparfums, un flacon »

C'est dans le Luberon, pays desplantes aromatiques, que les filles Vaus-selin décident de s'installer A La Ciga-lette, une ancienne confiserie située àCabrières-dAvignon, sur la route deGordes, les matières premières sontconditionnées et contrôlées, des recettessimples, économiques et riches en actifsnaturels mises au point et testées, desproduits semi-finis, comme des crèmesneutres ou des bases lavantes, concoctésavec les mêmes règles de sécurité quedans n'importe quel grand laboratoire decosmétiques.

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Dans l'atelier de production, çasent fort les huiles essentielles : on rem-plit des flacons de « tea tree », larbre àthé, «une odeur plus agréable quelorsqu'on travaille sur de I huile essentielled'ail », plaisante Valérie, en charge de laproduction et de la logistique Depuis

que Laurence, la benjamine, ingénieurelle aussi, a rejoint la société il y a un anet demi, elles sont désormais trois direc-trices générales avec trois bureaux demême taille qui se suivent dans le couloir« Surtout ne pas blesser les ego, ménagerles susceptibilités, dit leur père, et confierà chacune un domaine de compétencetrès délimité, ce sont les conditions pourque le travail en famille ne dèvienne pasun enfer. » Lui est resté en Lozère.

Dans les hangars de La Cigalette,dépaysement assuré: plus de 500 ex-traits naturels sont réceptionnés desquatre coins de la planète. Les bidonsd'huiles essentielles de l'Himalaya sontemballés dans de grands tissus colorés, lebeurre d'Amazonie est livré en seaux et le

henné du Rajasthan dans de grands sacsdejute « Nous cherchons des partenariatséquitables et essayons d'agir pour le déve-loppement des pays en difficulté»,explique Laurence qui s'occupe desachats. Au Maroc, par exemple, Aroma-Zone fait vivre une communauté de400 femmes à qui la société achète deI huile d'argan bio. Elle les a aidées à réha-biliter des champs d'arganiers abandon-nés dans la région de Taroudant et àfinancer une huilerie pour que la transfor-mation puisse se faire sur place C'estcomme ça que les Vausselin disent donnerdu sens à leurs produits « Plus que desbiens, les clients achètent des valeurs », ditAnne, responsable du développement etde la recherche. « Nous approvisionner

sans intermédiaire auprès des produc-teurs, cela permet de mieux les rémunérer,de réduire nos coûts et de savoir exacte-ment d'où viennent nos matières pre-mières. » Les préoccupations éthiques etecologiques des Vausselin sont dansl'ADN de leur entreprise. Pas question departiciper à I épuisement des ressources.Chaque jour pourtant ils constatent lesrépercussions du changement climatiquesur la nature la sécheresse qui sévit auChili depuis deux ans entraîne une gravepénurie de rosé musquée : depuis que leshivers sont trop doux, la productiond'huile essentielle de clémentine en Corseest dix fois moindre, la campagne dedémoustication à Madagascar, à coups deproduits toxiques, a contaminé les champset entraîné la rupture de stock de vanillebio Se fournir sur place, cest encore lemeilleur moyen pour eux de réduire leurempreinte ecologique et d'assurer leurapprovisionnement En Provence, Aroma-Zone a créé toute une economie locale.Lentreprise démarche les agriculteurspour qu ils cultivent de la lavande ou dulaurier plutôt que du maîs, vorace en eau,et encourage les producteurs d huilesessentielles à faire pousser des plantes ori-ginaires du bout du monde, larbre à théd'Australie ou encore la baie de Saint-

Thomas de Jamaique. Sous la houlettedAnne, une équipe de chimistes analysentla composition des matières premières et

fc «PLUTÔT QUE DES' TABLEAUX DE BORD

g FINANCIERS NOUSPRÉFÉRONS OFFRIR UNPROJETSOCIÉTAL»

Ag de cette cuve sortira vérifient quelles ne sont ni pol-le produit préféré des luées ni diluées, 100 % pures etclientes, le gel cl aloe verâ, naturelles «Offrir la meilleuredont la sève fait une base qualité au meilleur prix»' laideale pour tous promesse dAroma-Zoneles cosmetiques interpelle jusqu'aux banquiersAa des contrôles pour N'empêche, ceux-ci ne com-venfier les composants prennent toujours pas pour-des huiles essentielles quoi le trio ne veut augmenter

ni ses marges ni ses prix.«Nous préférons offrir un projet sociétalque des tableaux de bord financiers»,continue Anne. Idéalistes maîs femmesd affaires quand même, les filles Vausselinsavent qu une entreprise est faite pour se

développer et gagner de largent, leurpère le leur a assez répété Et des déve-loppements, il y en a un maximum de pré-vus : à La Cigalette, où letiquetage se faittoujours à la main, il va falloir passer del'artisanal à l'industriel.

A Paris une boutique va ouvrir rivedroite, et 2016 est lannée de l'interna-tionalisation car 20 % de la clientèle estetrangère. Européens maîs aussi Améri-cains, Asiatiques qui se débrouillent pourcommander sur un site rédigé en fran-

çais! «On avait peur dêtre dépassé parles commandes si notre site était traduiten anglais On grossit tellement vite ' »avoue Anne. Contrôler la croissance estun souci majeur Les trois directricesgénérales s'étaient promis, cette année,

de la limiter à 20%. Maîs le chiffre a étéatteint en mars Et les investisseurs ourepreneurs potentiels sont à leur porte. IIy a quelques années, l'Occitane avait déjàessayé de les approcher Aujourd hui, ungéant de la cosmétique attend leur feuvert pour les rencontrer en Provence Elleshésitent Ne pas perdre leur âme à lappeldes sirènes, c'est là leur plus grand défi. •

Fredet e Peron