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Une action chrétienne dans un monde en détresse www.selfrance.org Décembre 2012 Informations Trimestriel 2012/12 - N°109 Le 24 Mars, vous avez rendez-vous ! 19 Nselo, 4 ans après... 8 Les trois artistes sont partis à la rencontre d'enfants parrainés... en Inde ! 12 Que faites-vous pour Noël ? Que faites-vous pour Noël ?

SEL Informations 109

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Que faites-vous pour Noël ?

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Une action chrétienne dans un monde en détressewww.selfrance.org

Décembre 2012Informations

Trim

estr

iel 2

012/

12 -

N°1

09

Le 24 Mars, vousavez rendez-vous !

19

Nselo, 4 ans après...

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Les trois artistessont partis à larencontre d'enfantsparrainés... en Inde !12

Que faites-vouspour Noël?

Que faites-vouspour Noël?

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ÉDITORIAL

Une action chrétienne dans un monde en détresse

Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui fonde son action sur une vision responsable del’engagement chrétien en vue de réduire la pauvreté dans les pays en développement. Les actions qu’il entreprend visentà améliorer les conditions de viede personnes et de populationsen situations de pauvreté, dansune perspective d’autonomie.

Créé par l'Alliance EvangéliqueFrançaise en 1980, le SEL déploiedes activités basées sur l'ensei-gnement biblique qui associe laParole et les actes afin de trans-mettre l'amour de Dieu. C’estpourquoi le SEL travaille en par-tenariat avec des organisationschrétiennes locales, responsablesdes projets qu’elles élaborent etmettent elles-mêmes en œuvre.

Le SEL mène une action humani-taire : le financement qu’il octroieà ses partenaires s’inscrit doncdans ce cadre ; ceux-ci déploientleur action au-delà des diffé-rences de religion, d’opinions po-litiques ou d’origines ethniques eten prenant en compte l’ensembledes besoins physiques, écono-miques et spirituels des bénéfi-ciaires finaux.

Questions à Patrick Guiborat,Directeur général du SEL

Les dons faits au SEL vous permettent de recevoir un reçu fiscal donnant droit à une réduction d’impôts(66%, ou 75% aux Ticket-Repas, ou 60% pour une entreprise) ; vous pouvez aussi nommer le SEL béné-ficiaire d’une assurance vie.De plus, par le compte abrité à la Fondation du Protestantisme (47 rue de Clichy, 75311 Paris cedex 09),vous pouvez attribuer un legs à cette Fondation (en mentionnant « pour le SEL ») ou, pour la déductionISF, en lui envoyant un chèque à son ordre et à son adresse, et en mentionnant au verso « pour le SEL ».

Comme tous les ans, vous publiez deschiffres sur l’année écoulée. Pouvez-vous nous en dire plus ?Les chiffres que vous découvrirez en pagescentrales nous rendent très reconnaissantspour votre soutien qui va encore croissant :nous pensons à ces nouveaux enfants quipeuvent ainsi être parrainés, à ces villagesqui auront accès à l’eau potable et à destoilettes, ou à ces agriculteurs et à leurfamille qui pourront faire face à des situa-tions de malnutrition. C’est une respon-sabilité et un réel encouragement pournous, et combien plus pour nos partenaireschrétiens qui consacrent leur vie et touteleur énergie à apporter un réel espoir àtant de personnes en détresse.

Vous êtes allé récemment sur le terrainaux Philippines, y a avez-vous vu unebonne raison de vivre Noël autrement ?Chez ces enfants que j’ai rencontrés, j'ai

vu l’impact de nos 28euros mensuels qui trans-forment des vies grâce auparrainage. Ces jeunes, qui sont pleinsde vie, peuvent envisager un avenir d’es-pérance à la place de l’extrême pauvretéet de la précarité, c’est pourquoi je peuxdire que c’est un investissement qui envaut vraiment la peine. Ce dont on a peuconscience vu d’ici, c’est de l’implicationde chacun des partenaires du SEL surplace, comme ces centres d’accueil deCompassion rattachés aux églises locales.Les rencontrer permet de s’en rendrecompte, et pour les enfants parrainés enparticulier, on pourrait presque dire quec’est Noël tous les jours !

Vivre ici Noël autrement, pour partageraussi avec eux, c'est ce que le SEL vouspropose grâce au parrainage ou aux projetsde développement…

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A NOS NOUVEAUX LECTEURSVous recevez peut-être pour la premièrefois notre journal. Si vous souhaitez êtretenus au courant de nos activités, vouspouvez vous abonner au prix indiqué ci-dessous.Si vous ne souhaitez pas recevoir notrejournal, dites-le-nous en renvoyant votreétiquette. Nous ne voudrions pas vousimportuner davantage.Conformément à l’article 27 de la loi du6 janvier 1978, vous disposez d’un droitd’accès et de rectification aux donnéesvous concernant dans nos fichiers.

CCP (dons uniquement) : 1955F ParisCCP (parrainage/Ticket-Repas) : 13.711.09S ParisDirecteurs de la publication : Claude Grandjean et Patrick GuiboratResponsable de la rédaction : Nathalie DobozySécrétariat de rédaction : Pascaline LheureuxComité de Rédaction : Nathalie Dobozy, Patrick Guiborat,Ann Hatava, Michel Hervé, Daniel Hillion,Véronique Lavoué, Doris Lévi Alvarès,Pascaline Lheureux, Thierry Seewald, Yves Turquais

SEL PROJETS BELGIQUE 243 route Provinciale - 1301 BIERGESTél. / Fax (010) 65.08.51 Compte FORTIS : 001-2133930-06 avec la mention DON

SEL SUISSE ROMANDEE-mail : [email protected] bancaire : Banque COOP CH 413585.300070-9

Association Service d’Entraide et de Liaison157 rue des Blains - 92220 BAGNEUXTél. 01 45 36 41 51 - Fax 01 46 16 20 [email protected]

Artisanat-SELBP 21002 - 45701 Villemandeur Tél. 02 38 89 21 00 - Fax 02 38 85 14 [email protected] 

Mise en page : J. MaréImpression : IMEAFTél. 04 75 90 20 70CPPAP N°1116H80951(30/11/2011)

N°ISSN 1145-2269Prix du n° : 1 € Abonnement : 4 €Abonnement de soutien : 20 €

Partenaires du SELLe Défi Michée veut mobiliser les chrétiens contre l’extrême pauvreté, notammenten les encourageant à interpeller les gouvernants au sujet de leur engagementpris en 2000 de réduire l’extrême pauvreté de moitié d’ici 2015 (Objectifs du

Millénaire pour le Développement).Depuis 1983, ARTISANAT SEL s’inscrit dans une démarche de commerce équitablepour permettre à des femmes et des hommes de vivre dignement de leur travail parl’échange économique. Distincte du SEL, l’association agréée entreprise solidaire faitvivre aujourd’hui plusieurs milliers d’artisans et de producteurs à travers le monde.

Fêtons Noël autrement

Noël approche, cepen-dant nous sommes pré-venus... Les Françaisconsommeront moinsc e t t e a n n é e , c r i s eoblige ! Noël sera-t-ilmorose pour autant ?

C’est un lieu commun de dire que noussommes aujourd’hui bien loin du sensoriginel de cette fête, et pourtant ! ...Une fois de plus nous allons mesurer laréussite de la fête en fonction desdépenses en jouets, cadeaux et repas...Et si nous raisonnions différemmentcette année ! La crise est là, et face àelle, deux réactions sont possibles : soitun repli sur nous-mêmes, soit un plusgrand élan de solidarité.Deux réalités se détachent de la nais-sance de Jésus : la pauvreté du cadreet la joie communiquée aux bergers parles anges (Luc 2.7-11). Partager avecles plus pauvres serait donc source dejoie ? « Il y a plus de bonheur à donnerqu’à recevoir » nous dit la Bible (Actes20.35 NBS). N’aurions-nous pas dansces paroles le secret d’un Noël« réussi » ? N’est-ce pas ce partage qui,finalement, pourrait nous apporter lasatisfaction et la joie dans cette périodede fête ?La pauvreté est multiple  (matérielle,sociale, spirituelle...)  ; les formes departage le sont tout autant. Chacun denous a donc quelque chose à donner.Une proposition de partage ? Sur votreliste de cadeaux, vous pourriez y ajouterune ligne qui ressemblerait à celle-ci :« don pour les projets soutenus par leSEL » ! Non pas comme un don anonymemais comme un partage avec des frèresen humanité.Joyeux Noël à chacun.

Daniel BabiakMembre du Conseil d’Administration du

SEL et Secrétaire du Bureau

SOMMAIREP2 : Editorial. Questions à Patrick Guiborat

P3 : Dossier « Un Noël autrement » :Qu’est-ce que Noël ?Noël, ce n’est pas que ça…Et si c'était ça le partage de Noël ?Nselo, 4 ans après...Reste-t-il une place libre à votre table de Noël ?

P11 : Parrainage : Les enfants des Philippines témoignentTrois artistes chrétiens à la rencontre d’enfantsparrainés... en Inde !Recevoir le plus beau des cadeaux…

P15 : Délégués : Rencontre avec Julie, déléguée SEL àSaint Etienne

P16 : Commerce équitable : Noël... pour les artisans

P17 : Défi Michée : Campagne 2013 « Exposed – Pleinsfeux sur la corruption »

P18 : Nouvelles

P19 : Journée du SEL : Le 24 mars, vous avez rendez-vous !

© photos : SEL (sauf mention)

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Qu’est-ce que Noël ?Noël est un jour que la plupart des chrétiens ont choisi de mettre à part pour se souvenirde la naissance de Jésus. Observer la fête de Noël n’est pas un commandement divin  :chacun a la liberté de vivre le 25 décembre de la manière qui lui semblera la plusappropriée ! Voici quelques réflexions qui pourraient cependant nous inciter à vivre Noëlautrement.

Un contexte de pauvretéLes deux premiers chapitres del’Évangile selon Luc insistent surle fait que la venue de Jésusatteint ceux qui souffrent au seinde la société israélite  : Dieu aélevé les humbles et rassasié debiens les affamés. En allant versles hommes, Jésus s’approchetout particulièrement des pauvreset des opprimés : il naît dans unpays occupé par un envahisseur,dans des conditions matérielles

effrayantes (pas de place à l’hô-tellerie pour une femme enceintesur le point d’accoucher). Lesacrifice offert par ses parentslors de la présentation au templeest celui prévu par la Loi pourles familles à revenus modestes.L’Évangile selon Matthieu rajouteque, bientôt, toute la famille devrafuir en Égypte sous la menaced’un tyran sanguinaire. Le Sei-gneur Jésus deviendra ainsi un

UN NOËL AUTREMENT

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Que Jésus soit venu au mondeest un sujet de réjouissance  :

«  … je vous annoncela bonne nouvel led’une grande joie quis e r a p o u r t o u t lepeuple  : aujourd’huidans la ville de David,il vous est né un Sau-veur, qui est le Christ,le Seigneur. » (Luc2.11) Noël nous inviteà ne pas rester centrés

sur nous-mêmes, mais à nousconcentrer sur le Seigneur,

comme Marie qui «  conservaittoutes ces choses et les repassaitdans son cœur » (Luc 2.19).

Or, précisément, il n’y a que l’égo-centrisme qui nous ferme auxbesoins de notre prochain. Noëlpeut être vécu comme une invi-tation au partage. Il s’agit detrouver des occasions de mettreen œuvre dans nos choix de vieau quotidien des reflets del’amour de Dieu, qui nous a donnéson Fils.

petit immigré (l’une des figuresdu pauvre dans la Bible).

Il ne faudrait pas forcer le trait :Jésus n’a pas vécu dansl a m i s è re l a p l u sextrême (même si c’estbien ainsi qu’il estmort). Cependant, savenue dans le mondeet son ministère sur laterre se sont déroulésdans des conditions devie modestes, simples,parfois difficiles  : celafait-il contraste avec notre façonde fêter Noël ?

Une invitation au partage

UN NOËL AUTREMENT

L’égocen-trismenous fermeauxbesoins denotre prochain.

Noël, c’est recevoir avant de donnerLe contexte de pauvreté danslequel Jésus est venu au mondeest un reflet de la situation géné-rale de l’humanité. Spirituelle-ment nous sommes tous pauvreset nous avons d’abord besoin derecevoir ce que Dieu nous donne.Noël ne nous parle pas d’abord

de ce que nous faisons pour lesautres (et encore moins pourDieu), mais de ce que Dieu a faitpour nous.

Jésus est venu dans le monde ets’est donné pour nous, afin dese faire un peuple qui se pas-

sionne pour les belles œuvres (cfTite 2.14). Noël, c’est recevoiravant de donner. Et si c’était aussidonner et partager après avoirreçu ?

Daniel HillionResponsable des relations avec les Eglises

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UN NOËL AUTREMENT

Noël, ce n’est pas que ça…Nourriture, cadeaux, décoration… Tout cela fait partie de la fête et c’est certainementune très bonne chose ! L’étude annuelle du cabinet Deloitte* sur la consommationdes Français à Noël mentionne « une forte envie de se faire plaisir pour oublier… »Pour oublier la crise, l’incertitude de l’année à venir, la crainte d’une baisse de nosrevenus, etc.

Consommation…

Cette étude nous apportequelques données sur leschiffres de la consommationliée à Noël. Et nous y appre-nons notamment qu’en 2012,les Français ne réduiront pasleur budget de Noël. Ils comp-tent même dépenser un petitpeu plus que l’an dernier.

«  D’après l’étude menéeauprès de 19.000 consom-mateurs dans 19 pays,alors que les Européensprévoient en moyenne ded é p e n s e r m o i n s e ncadeaux, repas et sorties,les Français augmenteront,eux, leurs dépenses de0,7 %, à 639 euros. »

Cadeaux

Combien de cadeaux offrez-vous ? L’année dernière, les Fran-çais avaient offert en moyenne10 cadeaux (contre 11 en 2006),d’une valeur moyenne de 42 €

chacun. 52 % du budget cadeauxsera réservé pour les cadeauxaux enfants.

Insatisfaits ?

Oui, les Français ont été les plusinsat isfa i ts en mat ière decadeaux ! Ils ont en effet été deux

fois plus nombreux à revendreleurs cadeaux après les fêtes, en2011.Internet reste le meilleur moyenpour pour revendre ces cadeaux.

Et nous, quel Noël voulons-nous ? Voulons-nous nous faireplaisir pour oublier, comme lestipule cette étude, au risque denous sentir insatisfaits au len-demain de la fête ?

Ou voulons-nous nous rappelerdu vrai sens de Noël, du don de

Dieu pour chacun de nous etnous sentir portés à aimerdavantage, à partager, à nousoublier nous-mêmes…

Nathalie Dobozy, Responsable Marketing et Communication

* La 15e édition de l’étude de Noël 2012 réa-lisée par Deloitte (cabinet spécialisé dansles domaines de l’audit, de la fiscalité, et duconsulting) porte sur les intentions d’achatdes consommateurs européens à l’occasiondes fêtes de fin d’année. Elle a été publiéedébut novembre 2012.

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Et si c’était ça le partagede Noël ?

Avant ce projet, nous vivions dans la galère puisqu’il nous était dif-ficile de trouver de l’eau potable pour nos besoins alimentaires.Les corvées d’eau nous arrachaient trop de temps. Nos maris sont

de pauvres paysans. Depuis que nous avons le puits équipé d’une pompe manuelle à Akpalicopé,mes corvées d’eau ont considérablement diminué. Les gains de temps en-registrés me permettent d’accroitre mes deux activités génératrices de re-

venus. […] Je viens même de contribuer avec monmari à payer la dernière tranche des frais de scola-rité de notre petite fille qui est en classe de sixième.La joie renaît dans notre foyer puisque le repas estdorénavant préparé à temps. L’eau est à proximité eten permanence. Les enfants vont à l’heure à l’école.Le retard des classes diminue progressivement. Jevous dis infiniment merci. »

Mme Koutoglo Alougba, Bénéficiaire d’un projet de puits à grand diamètre.

Projet mené par l’ADSPE, partenaire chrétien du SEL au Togo.

En mangeant moins, plus simplementet bon quand même, je peux partageravec ceux qui ont faim.

Merci pour tout ce que vousme permettez de faire poureux. »

Michel Furgier, Donateur pour les Ticket-Repas.

Lynda Rat s’occupe de l’école du dimanche dans sonEglise et encourage les enfants,sous le regard de leurs parents,à donner un petit quelque chosepour les projets santé.

Ce qui est important,c’est de pouvoir apprendre aux enfants à don-ner. Tout est précieux aux yeux de Dieu, même

une petite pièce… »

UN NOËL AUTREMENT

J’ai choisi dedonner pourles projets

eau car je suis néedans un village africainet j’allais moi-mêmechercher l’eau étantenfant. C’était si loin !Maintenant je me rendscompte comment mesancêtres et moi-mêmeavons souffert. Je medemande comment ona pu vivre comme celasi longtemps… C’estDieu qui nous tenait !Comme je sais com-ment c’est la vie là-bas, je les aide ! »

Claudine Fleisch, Donatrice pour les

projets eau.

Vos différents partages, reçus comme de véritables cadeaux, ont changé la vie quotidiennede centaines de personnes. Vous en parlez… Les bénéficiaires là-bas en parlent aussi…

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UN NOËL AUTREMENT

Les projets Agriculture metiennent particulièrement àcœur car étant moi-même

agriculteur, et souvent confronté à desannées difficiles, je puis bien comprendreleur situation ! […] Étant chrétien, jepréfère passer par le SEL, parce quel'aide apportée a aussi une dimensionspirituelle. […] C'est une association enqui j'ai confiance pour savoir que ce quiest donné est fidèlement utilisé. »

Daniel Schott, Donateur pour les projets agriculture.

A cause de la misère et de la précarité, ma femmem’a abandonné, me laissant les enfants que j’ai dûaller placer chez ma grande sœur dans un autre

village. Grâce à ce projet qui m’a redonné goût à la vie, jepeux aller reprendre mes enfants, les éduquer et les nourrircomme un bon père. Merci infiniment. »

M. APADOUKodjo,

40 ans, marié etpère de

3 enfants, béné-ficiaire du projetde formation et

équipement desagriculteurs

pour la culturedu manioc.

Projet mené parBonne Œuvre

Togo, partenairedu SEL.

S’il y avait un mot plusgrand que MERCI, c’est ceque nous utiliserions ! Un

grand merci, tout en gras et majus-cule, au nom de tous les bénéficiaires !

C’est ce que nous entendons à maintesreprises là-bas : “Balya - Amitié”(“merci – merci” dans la langue locale)…Je ne peux que les transmettre tousces remerciements ! »

Pasteur SamuelSanou,

Responsable de l’as-sociation FWS pour

les projets microcrédit.

FWS est partenairedu SEL au Burkina

Faso

Nous te prions Seigneur pour la cantine des 75 enfants du village de Grogo, afin qu’ils découvrentTon amour à travers ces repas. Nous te prions Seigneur pour l’équipe du Ticket-Repas afin que tules renouvèles dans Ton merveilleux Amour. »

Bertrand et Christine de Beaurepaire, Donateurs pour les Ticket-Repas.

Avant, il y avait une seule latrine dans tout levillage et nous tous, même moi, déféquions dansla nature derrière nos parcelles, ignorant que

nous nous rendions malades ; et il y avait beaucoup demaladies diarrhéiques et devomissements ainsi que deschiques. […]Aujourd’hui, notre villagecompte plusieurs latrines. Etnotre exemple est suivi au-delà de notre village. C’estune fierté. Nous commençonsà constater un changement dans le comportement de lapopulation (se laver les mains, la honte de ne pas avoir delatrine, les enfants crient sur quelqu’un qui défèque dans laforêt…). Nous sommes sûrs aussi que les maladies desmains sales vont diminuer. »

Mme PHAKA VANGU, qui habite le village de Kikianda, oùdes latrines ont été aménagées dans le centre de santé.

Projet mené par ACDTT, partenaire du SEL au Congo. Traduit du kiyombe.

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Nathalie et Véronique travaillent au SEL et ont eu l’occasion de se rendre à NsonaLemba, dans la zone de Nselo en RD Congo. Elles y sont allées à quatre années d’inter-valle. Aujourd’hui, elles peuvent comparer et voir les changements concrets qui ont étéeffectués dans cette zone, changements qui sont autant de cadeaux qui transformentl’avenir !

Véronique Lavoué,Directrice des Projets de

Développement

Nselo, 4 ans après...

Au cours de ma visite de suivi des projets au Congo, j’ai passétrois jours dans la zone de santé de Nselo, une zone rurale àpeine plus peuplée et à peine moins grande que le départementde la Lozère, zone placée sous la responsabilité de la CBCO(Communauté Baptiste au Congo). Depuis 1994 et en étroitecollaboration avec le Cepromor, partenaire chrétien du SELsur place, l‘objectif a été d’améliorer les conditions de vie dela population.

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UN NOËL AUTREMENT

Ce voyage en RD Congo fut ma premièrevisite sur le terrain à la rencontre des par-tenaires du SEL, mon premier véritablecontact avec l’extrême pauvreté. Un choc,une révolte presque…

Nathalie Dobozy,Responsable Marketinget Communication

Arrivée à Nsona LembaJuillet 2008 Juillet 2012

Je rencontre le Dr Yvon qui me raconte avec émotion sapremière nuit à Nsona Lemba : il a effectué sa première césa-rienne dans le tout nouveau centre de santé-maternité. Unemaman en travail avait attendu la nuit pour venir. Avant, elleaurait dû marcher encore 7 heuresde plus pour aller à l’hôpital deNselo, et aurait peut-être perduson bébé. Aujourd’hui, la maternitédispose d’une table d’accouche-ment et du matériel indispensable.Dans la salle d’opération, il y amaintenant de la lumière grâce àune installation solaire, et de l’eauacheminée par les citernes quirécupèrent l’eau de pluie. A l’ex-térieur, la maman peut se laveraprès l’accouchement dans unlocal réservé pour la douche ! Et elle sait que son bébé aura àtemps les vaccins utiles, conservés au frais dans le réfrigérateursolaire. S’il tombe malade, il y a tous les médicaments indis-pensables dans la petite pharmacie du centre de santé.

Après quelques heures de route sur unepiste chaotique, nous sommes arrivés àNsona Lemba, où nous avons été accueillispar une jeune infirmière particulièrementtriste : son bébéétait malade etla crainte pouvaitse lire sur sonvisage… J’allaiscomprendre bienm i e u x c e t t ecrainte en visitantle centre desanté. Commentpeut-on, au 21ème

siècle, trouverencore un telendroit ? De jeunes mamans accouchaientlà, sur de vieilles paillasses crevées, dansune pièce lugubre avec pour seul matérielune coupelle et des vieux ciseaux. C’étaittriste à en pleurer…

SantéJuillet 2008 Juillet 2012

« Salle d’accouche-ment » dans l’anciencentre de santé

Lits d’hospitalisationdans le nouveau centrede santé…

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Juillet 2012

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UN NOËL AUTREMENT

Avec le soutien du SEL, l’école primaire de Kilumbu - enfants,parents et enseignants ensemble - cultive un champ dedémonstration pour montrer qu’on peut cultiver autrement,en pratiquant l’agroforesterie (manioc, arachides, maïs, acacia).Sur l’ensemble de la zone, le Cepromor a mis en place troisparcs à bois pour la multiplication des boutures améliorées. ANsona Lemba, une mini-coopérative agricole va ouvrir sesportes : les paysanspourront s’approvisionneren intrants et bouturessur place et à des prixcompétitifs. Ils réfléchis-sent déjà à fonctionneren coopérative pouracheminer et vendreleurs produits vers la villede Kisantu. Les paysansavec qui je m’entretienssont très satisfaits. Ils ont plein de projets et sont heureux depouvoir mieux nourrir leur famille.

Nous visitons ensuite l’une des zones lesplus reculées qu’il m’ait été donné deconnaître. Là, un groupe de villageois s’estpourtant organisé pour faire vivre une école.Le pasteur Jonathan Mpasi Mayala nousexplique que ces villageois ont décidé d’ap-porter aussi un soutien nutritionnel auxenfants dont le ventre reste vide sur lesbancs de l’école. Ils sont prêts à y mettrebeaucoup d’énergie, mais leur projet nousparaît trop coûteux en temps et en res-sources, pour pouvoir durer. Pourtant, sansnourriture, les enfants n’apprendront pascorrectement. Tous leurs efforts seront-ilsvains ?

Apport alimentaire pour les enfantsJuillet 2008 Juillet 2012

18 juillet : Je remets les certificats à plus de 60 relais commu-nautaires et animatrices nutritionnelles. Chacune de ces per-sonnes informe dans son village sur la nutrition, les maladiesliées à l’eau, l’hygiène, dépiste certaines pathologies commela lèpre, ou conseille ses voisins quand il faut aller au centrede santé. Je suis aussi trèsfière de remettreleur diplôme aux5 agents WASH(Eau/Assainisse-ment) capables dem e n e r à b i e nl’aménagement desources d’eau ou la construction de latrines avec l’aide d’uneéquipe locale. Le Cepromor commence à passer le relais à lacommunauté locale.

A Nselo, je découvre les programmes dits« villages assainis » : accès à l’eau propre,construction et entretien de latrines, for-mation aux règles d’hygiène. Je rencontreles premiers « relais communautaires »formés pour cela. Ils semblent motivés àeffectuer le travail d’information nécessaire,mais le pasteur Jonathan nous expliquequ’il s’agit là d’un véritable défi : il a trèspeu de moyens pour les maintenir dansce rôle…

Hygiène, eau et assainissementJuillet 2008 Juillet 2012

Ce qui me frappe le plus, c’est le chemin qui a été parcourudepuis 2008 : en partie grâce à votre soutien mais aussi parceque des hommes et des femmes congolais se sont mis enroute dès1994, en équipe avec le pasteur Jonathan (jeunepasteur de l’époque à Nselo) : de nombreuses sources ont étéaménagées, des latrines ont été construites, l’hôpital et uncentre de santé ont été équipés et on cultive autrement enprenant soin de l’environnement.

Alors, merci à vous tous qui par votre soutien et vos prièresfaites route avec eux.

Toutes ces rencontres m’ont laissé un sen-timent d’impuissance, la tâche est gigan-tesque. L’idée de rester là pour les aidermoi-même m’a traversé l’esprit, maisqu’aurais-je fait de plus, de mieux ?

En conclusionJuillet 2008

Manioc en fleurEcoliersdans lazone deNselo

Remise des diplômes

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J’ai eu le privilège de vivre la nuitde Noël à Djarengol, petit villagedu Nord-Cameroun  : 25°C, un

petit brouillard d’harmattan. Je netravaillais pas avec le SEL à cetteépoque. Ce dont je me souviens sur-tout, ce sont les chants de louangesqui ont rempli toute ma nuit, un peucomme ces chants des anges qui ontrempli la nuit des bergers. La coutumevoulait que de village en village, lesjeunes se rendent visite pour rendregloire à Dieu et se réjouir ensemble.

Cette année, je ne vous inviterai pasà passer la nuit sous le ciel africain.Mais une tradition de nos campagnesme revient en mémoire : on préparaità la table de Noël une place videpour l’inconnu de passage.

Et si cette année, dans votre fête, àla maison, en famille ou à l’Eglise,vous laissiez une placeà ceux qui jour après joursont à l’œuvre pour fairereculer la pauvreté  !Peut-être alors, l’un despartenaires du SEL vien-drait s’y asseoir. Il vien-drait du Bénin, du Tchad,du Burkina ou d’un autrepays d’Afrique franco-phone. Vous parlerait-ildes difficultés quoti-diennes dans son pays, des enfantstrop nombreux qui n’atteignent pasl’âge de 5 ans ou des paysans quin’ont pas les moyens de produiresuffisamment pour nourrir leurfamille et envoyer leurs enfants àl’école ?

Moi qui le connais bien, je sais qu’ilvous parlerait surtout des projetsqu’il a à cœur  : des latrines qu’ilveut construire au Togo ou en RD

Congo, des puits qu’il veut creuserau Tchad. Il vous parlerait des pro-

ducteurs d’ananas auBénin pour lesquels ilprépare une formation,ou de l’élevage de poulespondeuses qu’il voudraitdémarrer dans son vil-lage au Mali ou au Bur-kina Faso. Il vous en par-lerait avec passion parcequ’il sait tout ce que celapeut changer  ! Et sansdoute ne le laisseriez-

vous pas partir les mains vides.

Des projets, et des bons, les parte-naires du SEL en ont ! Et plusieurssont dans la file d’attente sur monbureau. Alors, bien sûr, aucun despartenaires du SEL ne pourra venirs’asseoir à votre table le soir deNoël… J’ai juste rêvé parce qu’à lapériode de Noël, on se prend sou-vent à rêver d’un monde de partageoù la pauvreté est mise en échec.

A Noël, on seprend à rêverd’un mondede partage oùla pauvretéest mise enéchec.

Reste-t-il une place libreà votre table de Noël ?

UN NOËL AUTREMENT

Alors, si vous avezenvie d’un Noëldifférent, à vousd’inventer commentet à qui, cette année,vous laisserez unepetite place dansvotre fête !

Véronique LavouéDirectrice des Projets de Développement

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Le cadeau tant attenduÀ Noël dernier, Ian John Chatto areçu de la part de son parrain unepaire de chaussures neuves. Il lesappelle ses « chaussures arai-gnées ». Ian dit que ces chaussuressont spéciales pour trois raisons.Tout d'abord, elles s'allument dèsqu'il marche. Ensuite, c'est le pre-mier cadeau de Noël qu'il a reçu desa vie. Et enfin, son père lui avaitpromis de lui acheter de nouvelles

chaussures avant de mourir dansun accident de moto. « Il a toujoursrêvé d'avoir des chaussures neuves »,raconte la mère d'Ian. « Il n'en ajamais eues auparavant. Il n'avaitjamais reçu de cadeau de Noël. »Ian est très reconnaissant. Il porteses chaussures pour aller à l'écoleet à l'Eglise. Sa mère a avoué n’êtrepas sûre que son mari aurait pu luioffrir une paire de chaussures arai-gnées s'il était encore en vie.

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Les enfants des PhilippinestémoignentCes histoires sont touchantes, elles témoignent de la joie qu'ont ces enfants en recevantun cadeau. Elles témoignent aussi du cadeau bien plus grand qui leur a été donné : lapossibilité d’être parrainé et de découvrir alors le vrai sens de Noël… 

PARRAINAGE D'ENFANTS

Au nom de tous les enfants parrai-nés, nous tenons à dire un grandMERCI aux parrains qui ont réponduau courrier du SEL pour que lesenfants puissent avoir un cadeau àNoël. Votre don ainsi que votre petitmot pour accompagner le cadeausont des éléments précieux pourla construction et l’évolution devotre filleul.

Pour voir les enfants enattente de parrainage :www.selfrance.org

Si chaque enfant du programme reçoit un cadeau de Noël, Nerlen Palle asans doute reçu le moins coûteux, mais le plus précieux de tous : 21 feuillesde papier. Elle était très heureuse de les recevoir parce qu'elles contenaientdes messages et des vœux des 21 élèves de sa marraine. La marraine deNerlen est professeure, et Nerlen est heureuse que ses élèves soient sesamis. « Je suis étonnée que ma marraine pense à moi même lorsqu'elle esten classe. » Nerlen est très heureuse d'avoir « gagné des amis de l'autrecôté de la terre. » Elle a passé une journée entière à répondre aux 21 messages.Elle a ajouté que sa marraine l'aidait « non seulement financièrement, maisaussi émotionnellement et spirituellement. » Nerlen, âgée de dix ans, aaussi reçu un cadeau avec les lettres, mais elle a oublié d'en parler.

Noël, ça n’est pas que des cadeaux…

Lanie, parrainéeaux Philippines,montre la roberose qu'elle a reçupour Noël

Merci, merciSeigneur !« J'aimerais vous parler de l'unede nos mères. C'est une nouvelleamie, car sa fille de quatre ansvient d'intégrer le programme,bien qu’elle n'ait pas encore deparrain. Cette mère a été surpriseque sa fille reçoive un cadeau deNoël sans avoir de parrain. « Nouspartageons les bénédictions avectous les enfants », lui ai-je expli-qué. « C'est Noël ! » Puis elle m'adit la chose la plus touchanteque j'ai jamais entendue. Aprèsavoir reçu son cadeau, sa fille luia demandé de quitter sa chambreoù elle venait de déposer lepaquet. Sa mère s'est demandépourquoi tant de secret et a doncjeté un coup d'œil. Elle a vu sonenfant à genoux en train de prieret de remercierD i e u p o u r c ecadeau. »

Linda Canobas,Directrice d’un

centre d’accueil auxPhilippines.

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Des contextes depauvreté bouleversants

Dès les premières heures passéessur place et dans les jours qui sui-vent, Benjamin, Jean-Luc et Matthieusont confrontés à la pauvreté : visited’un bidonville, rencontre avec des« intouchables », mais aussi tempspassé avec des hommes et desfemmes qui gagnent péniblementun peu d’argent en cassant descailloux.

«  Les premiers pas de ce voyageont été empreints de contrastes… »confie Benjamin Comba, éducateur

spécialisé et chanteur-compositeur(pop-rock) qui vient de sortir sonpremier album. « Je ne vous racon-terai pas le choc culturel que cela aété, vous devez vous en douter. Entout cas, il y a du travail à faire, et ily a du travail de fait ! »

Le travail despartenaires du SEL

Sur place, les trois artistes se sontrendus dans des centresd’accueil de CompassionInde, partenaire du SEL.Chacun de ces centresest rattaché à une Église

locale. Lesenfants ins-crits (ceuxq u i s o n tparra inésc o m m eceux qui attendent unparrain ou une mar-raine) bénéficient deservices qui leur sonta p p o r t é s p a r d e shommes et des femmesdévoués à la cause desenfants.

Jean-Luc Gadreau, pasteur baptisteà Poitiers et «  slameur  », résumeen quelques mots son impressiond’ensemble : « Quel encouragementpersonnel en tant que parrain devoir en Inde comment le sérieux estprésent dans le travail de ces centreset de voir aussi la dimension spiri-tuelle qui accompagne tout ce tra-vail. »Ces parrainages permettent de don-ner un futur différent aux enfantsqui en bénéficient. Un père de famille

rencontré par Jean-Lucraconte  : «  Nous avonsrejoint la proximité d’uncentre de CompassionInde pour que notreenfant puisse être par-rainé, et ne pas être illé-tré, mais qu'il puissesuivre des études. Jevoulais stopper, briser…l’hérédité qui depuis plu-

sieurs générations nous enfermedans notre situation sociale. » EtJean-Luc de commenter  : « Enquelque sorte ce père a fait le choixde changer de lieu et de vie, avecsa famille, pour permettre à sonenfant d’aller plus loin et de ne pasêtre forcé de subir ! »

Trois artistes chrétiens à la rencontre d’enfants

parrainés... en Inde !

C’est le projet que le SEL a proposé à Benjamin

Comba, Jean-Luc Gadreau et Matthieu Koumarianos. Il s’agissait de partir pour

une destination inconnue jusqu’au jour du départ, à la rencontre des partenaires

du SEL pour le parrainage d’enfants.

PARRAINAGE D'ENFANTS

En tout cas,il y a du travail àfaire, et il ya du travailde fait ! 

Benjamin Comba

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Certains enfants parrainés devenusgrands bénéficient d’un programmede soutien pour poursuivre desétudes universitaires. L’un d’eux af-firme à Jean-Luc : « Dès que mesétudes sont terminées et que j’aitrouvé un emploi, JE VEUX devenirparrain à mon tour pour un enfantqui a besoin. »

Porte-paroles pour lesenfants et le parrainage

Après une semaine intense sur leterrain, les trois artistes sont rentréschez eux, marqués par tout ce qu’ilsont vécus. « Je rêve qu’un jour plusaucun enfant du monde ne connaissela pauvreté ! » s’exclame Matthieu.« Je rêve qu’un jour il n’y ait plus

de pays à visiter : jerêve qu’un jour leparrainage d’en-fants n’existe plus,car il n’y aura plusd’enfant à parrai-ner. »En attendant, cha-

cun d’entre eux va pouvoir parlerdu parrainage autour de lui et dansses concerts : ils sont équipés pourdevenir des porte-paroles pour lesenfants et pour le parrainage !

PARRAINAGE D'ENFANTS

« L’accueil dans les villages… lemoment que je préfère ! J’arriveà l’entrée d’un village. Quelqueshuttes ou très vieilles maisonsconstituent celui-ci. Des di-zaines et des dizaines d’enfantscourent tout autour de moi. Tousveulent me serrer la main et medemandent avec leur accent in-dien si particulier  : «  How areyou, Sir ? ». […]

Je marche tranquillement surles chemins de ce village, ten-tant de capter l’atmosphère in-croyable qui en émane.

Une petite main se glisse dansla mienne : un enfant, plus dis-cret, m’emmène jusque devantla porte de la famille que nous

devons rencontrer.Je lis dans son re-gard la fierté qu’ilressent. […]

On me propose unechaise. Nous nousasseyons. Je meretourne. Tout  levillage est là ! »

La suite sur : www.1aventureapartager.org/les-visites-de-village

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Invitez Benjamin Comba, Jean-Luc Gadreau ou Matthieu Koumarianospour un concert ou une intervention dans votre Eglise.Contact SEL : Doris Lévi Alvarès, Chargée de Communication Evénements et Partenariats. Mail : [email protected] - Tel : 01 45 36 41 65

Revivez l’aventure sur le blog :www.1aventureapartager.orget retrouvez pour chaque jourvécu sur place, les photos,vidéos, et impressions desartistes.

Voici l’extrait d’un article :

Mon momentpréféré

Matthieu Koumarianos

Jean-Luc Gadreau

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Bernadete nous raconte com-ment les problèmes que lesenfants rencontrent chez eux

les affectent pendant les cours : « Laplupart des enfants sont nerveux ettrès agressifs en arrivant ici. Ilsrépondent souvent à leurs profes-seurs. Nous devons être compré-hensifs et leur apprendre la disci-pline. Nous devons leur montrerl’amour de Dieu à travers notreamour, malgré leur mauvais com-portement. Beaucoup d’entre euxne reçoivent pas d’amour de leursparents. » Bernadete et Paulo rêventd’un meilleur avenir pour ces enfantset travaillent dur pour soutenir etaider ces enfants, et pour leur parlerde Jésus, le seul capable de changerleur vie.

Ils ont organisé la distribution descadeaux de Noël le dernier jour declasse, avec un délicieux gâteau etdes hors-d’œuvre pour que ce soitinoubliable pour les enfants. Quandle personnel les a accueillis à lacantine, les yeux des enfants ontbrillé en voyant tous les paquetscolorés qui les attendaient sur latable ! Le pasteur Paulo, très aimédes enfants, a proposé une médita-

tion sur l’importance d’être géné-reux.

« Aujourd’hui, vous recevez tous descadeaux de Noël, mais vous devezsavoir dans votre cœur que donneret partager est plus important querecevoir. » Le pasteur Paulo a prisDieu en exemple, lui qui adonné son propre fils pourque les hommes soientsauvés.

Les habits, les chaussureset les accessoires ont étéles cadeaux les plusdemandés par les filles deplus de dix ans. Lesplus jeunes avaientchoisi des petitesvoitures, des pou-pées ou des jouets.Les enfants étaientimpatients tandisqu’ils étaient appe-lés un par un pourr e c e v o i r l e u r scadeaux. Une fois lespaquets distribués, lesrires des enfants et lebruit de l’ouverture descadeaux ont rempli la salle.

Paulo et Bernadete ont souri, satis-faits. À cet instant, le couple a reçule plus beau des cadeaux : voir lesenfants qui souffrent chez eux rire,jouer, partager leurs jouets, sedévelopper et rêver. Il y a vraimentplus de bonheur à donner qu’à rece-voir !

Partager, ça changetout. Pour eux.

Pour nous.

Ana Santos, Compassion Brésil

Dans un centre d’accueil d’enfants parrainés au Brésil, Bernadete (Directrice du centre) etson mari Paulo (Pasteur) ont organisé une grande fête pour offrir les cadeaux de Noël auxenfants. Ces enfants qui sont élevés dans un contexte familial difficile (alcool, prostitution,etc.) vont leur faire, sans le savoir, le plus beau des cadeaux.

Recevoir le plus beau des cadeaux...

PARRAINAGE D'ENFANTS

Le SEL est membre du réseau Compassion.

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DÉLÉGUÉS

Rencontre avec Julie, déléguée SEL à Saint Etienne

Une autre façon de servir Dieu et sonprochain… Devenir délégué du SEL.

Pour mieux encore accomplir savocation, le SEL recrute desdélégués locaux dans les

Eglises. A l’heure actuelle, ils sontdéjà une cinquantaine qui, bénévole-ment, dans leur communauté,relayent l’information, invitent lespersonnes à prier, les encouragentà parrainer un enfant ou à soutenirun projet de développement. Dansune dynamique d’échange et de dia-logue avec le SEL, ils peuvent aussiparticiper à son travail par leursremarques, idées ou attentes.

Qu’est ce qui t’a poussée àdevenir déléguée SEL ?

J’ai répondu positivement à la sol-licitation du couple pastoral quandil m’a proposé de devenir déléguéelocale du SEL. Avant de devenir chré-tienne, j’avais monté une associationhumanitaire avec des amis. J’avais

envie de faire bouger les choses,mais je sentais au fond de moi qu’ilmanquait une dimension. En deve-nant chrétienne, j’ai réalisé au filde ma lecture de la Bible que,contrairement à ce que j’imaginais,Dieu a à cœur la justice, le partagedes richesses, le souci des pauvres…J’ai compris que la prédication del’Evangile ne pouvait pas se réduireau Salut de l’âme et devait prendreen compte la personne dans sa glo-balité.

Comment as-tu entenduparler du SEL ?

Ma sœur parraine un enfant  depuis2005 : sa démarche m’a interpelléeet je me suis petit-à-petit intéresséeau SEL. J’ai vite compris qu’il y avaitlà un véritable moyen de témoignerde l’amour de Dieu, d’être plus cohé-rente, et que passer à l’action pouvaitfaire la différence. En tant que chré-tienne, j’estime de mon devoir d’agiret j’ai à cœur de nous motiver, entant qu’Eglise, à nous impliquer enprière et en actes !

Que fais-tu concrètement entant que déléguée ?

Ma première intervention dansl’Eglise a consisté à présenter unevidéo, et à dire quelques mots surmon rôle de déléguée. L’Eglise aadopté le principe d’une interventionpar trimestre avec, par exemple,

bientôt un culte spécial parrainage.Pour les jeunes, je vais en débutd’année faire une présentation duSEL et leur proposer de s’engagerconcrètement  ; je suis en train deréfléchir à ce que l’on peut leurdemander de faire pour venir enaide aux plus démunis.

Comme Julie, vouspouvez vous aussiêtre délégué SELdans votre Eglise...

Pour plus derenseignements,contactez-nous par mail :[email protected] par courrier :SEL/Délégués, 157 rue des Blains,92220 Bagneux

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Une saison de Noëlpréparée à l’avance

Le début ? C’est en janvier. C’est àcette période que le choix des col-lections est finalisé à ArtisanatSEL. Les commandes sont alorstransmises aux artisans via nospartenaires, dix mois avant Noël,afin de leur permettre d’acheterles matières premières et de pro-duire les objets… Pour que celasoit possible, les artisans reçoi-vent un premier acompte dès fé-vrier, puis un second en cours defabrication.

A la fin du printemps, les produitsartisanaux sont stockés dans leslocaux du partenaire. Celui-ci ef-fectue le contrôle qualité, apporteles ultimes finitions, s’occupe del’étiquetage, de la mise en carton,du chargement dans les conte-neurs ainsi que des formalitésd’exportation. Les artisans ontentre-temps été payés intégrale-ment pour leur travail.

Au milieu de l’été, le catalogue gé-néral Artisanat SEL est impriméet expédié à ses clients. Les ma-gasins, eux, mettent en place lesnouvelles collections de produitsdébut septembre.

Des partenaires quifêtent Noël

La plupart des partenaires d’Arti-sanat SEL sont chrétiens et Noëlreste pour eux l’accomplissementde leur travail. Le produit Artisa-nat SEL que vous achetez fait par-tie de leur histoire et leur permetaussi d’assurer l'avenir des arti-sans à qui ils donnent du travail.

En offrant un cadeau deNoël équitable, vousfaites des heureux ici etlà-bas !

Lors de la sélection de vos ca-deaux, pensez à eux : offrez-leurune belle fête de Noël en choisis-sant des produits uniques et origi-naux, fabriqués de leurs mainsavec soin.

Pour avoir rencontré nos parte-naires et les artisans dans leursateliers et villages, je sais qu’ilss’associent à moi pour vous sou-haiter également d’excellentesfêtes de fin d’année.

Cyrille Télitchko, Responsable produits et catalogues

La tradition des cadeaux de Noël est bien ancrée dans notre culture judéo-chrétienne.

La saison de Noël demeure également une véritable source de revenu et de développementpour les artisans et partenaires des pays du Sud.

Mais tout commence bien avant le 25 décembre...

COMMERCE ÉQUITABLE

Rejoignez-nous sur Facebook : www.facebook.com/AssoArtisanatSel

Le catalogue général2012-2013 et le cata-logue de Noël sont dis-ponibles en ligne sur :

www.artisanatsel.com

Les versions papiers sontenvoyées gratuitement etsur simple demande au02.38.89.83.33.

Noël… pour les artisans

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DÉFI MICHÉE

« Exposed 2013 – Pleins feuxsur la corruption » appelle à lamise en place d’actions concrètespour mettre en lumière la cor-ruption, c’est-à-dire agir contrela cupidité, les accords opaqueset les abus de pouvoir, à tous lesniveaux de la société.

La corruption est un obstaclemajeur au développement éco-nomique et social et elle a unimpact particulièrement impor-tant sur les plus pauvres.

« Ma justice sera une lumièrepour les nations. » Esaïe 51.4

« Ne participez pas aux pratiquesstériles que favorisent lesténèbres, mais dénoncez-les plu-tôt. Car tout ce que ces gens-làfont en cachette est si honteuxqu’on n’ose même pas en parler.Mais quand ces choses sontdémasquées, leur véritablenature paraît à la lumière. »Ephésiens 5.11-13

Thierry SeewaldCoordinateur du Défi Michée France

Mobilisez-vous avec 100 millions de chrétiens autour dumonde, pour faire la lumière sur la corruption et le manquede transparence économique et financière.

PLEINS FEUX SUR LA CORRUPTION

www.defimichee.org

Le Défi Michée a accueilli aumois d’octobre sa nouvelle res-ponsable plaidoyer, CoralieOmodei. Très motivée par lesquestions de développement,elle nous décrit sa mission ausein du Défi Michée :

« Mon rôle consiste à mobiliserles chrétiens en France pour lacampagne mondiale 2013 sur lethème de la pauvreté et de lacorruption. A cette occasion,nous voulons demander auxgouvernants des pays du G20,particulièrement français, detenir leurs engagements et detransformer leurs promessesen actes. »

STOP PAUVRETÉ 2015

La campagne 2013 du

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Découvrez les nouvelles cartes

électroniques sur

www.selfrance.org

Toutel’équipe duSEL voussouhaite àchacun depasser dejoyeusesfêtes.

Souhaitez un joyeux Noël

à vos proches avec une ecard

du SEL !

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Des populations vulnérablescontinuent de souffrir deseffets du conflit, de l’in-

sécurité et de la pauvreté. Laguerre entre le Soudan et le jeuneSoudan du Sud a engendré denombreux bombardements, desdéplacements massifs de popu-lation, des blessés ainsi que desmorts. La priorité reste l’appro-visionnement en médicaments.

Grâce à votre soutien, nous avonspu faire parvenir 7  000 € pourl’achat de médicaments de pre-mière nécessité pour les Centresde Soins de Santé Primairesgérés par UNIDO. Cette organi-sation chrétienne locale est par-tenaire de World Relief avec qui

le SEL collabore au sein de laplateforme Integral. Les besoinssont encore énormes dans cejeune pays où la situation huma-nitaire reste très critique.

Sud Soudan : où en est-on ?

NOUVELLES

© I

nteg

ral

Le SEL est membre d’Integral, AllianceInternationale de 18 organisations chré-tiennes indépendantes actives dans lesecours d'urgence et le développement.

Votre reçu fiscal Il reprend l’ensemble de vos dons faits au SEL du 1er janvier au 31 décembre 2012.Il vous sera envoyé par voie postale au courant du mois de février.Merci encore d’être à nos côtés si fidèlement, année après année.

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U n e a c t i o n c h r é t i e n n e d a n s u n m o n d e e n d é t r e s s e

Vous avez un rendez-vous avec Esaïe 58……dans votre Eglise ! Vous connaissez le message d’Esaïe 58. Laissez-vous interpeler par le fi lm « 58 », un fi lm percutant et poignant qui révèle la force et l’actualité des versets d’Esaïe. L’Eglise serait-elle le plus grand ennemi de la pauvreté, aujourd’hui ?

Relayez la journée du SEL 2013 dans votre Eglise et vivez un temps de partage concret avec les plus démunis.

Partager, ça change tout. Pour eux. Pour nous.Pour en savoir plus, prenons RDV ensemble : [email protected] sur www.selfrance.org

En partenariat avec le CNEF

JOURNÉE DU SEL

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L’eau est source de vie. Chaque jour, des enfants, des hommeset des femmes meurent faute d’avoiraccès à de l’eau potable ou à desinstallations sanitaires de base.Là où ils sont, les partenaires chrétiensdu SEL peuvent changer cela ! Mais ils ont besoin de votre cad’ . C’est aussi un incroyable espoir quevous leur donnez…

Pour faire un cad’ qui dure,donnez sur www.selfrance.org,ou via le coupon joint à cenuméro.

Pour Noël,pouvez-vousleur faireaussi uncad’ ?

Avec 12 cad’ de 60€,une source d’eau peut êtreaménagée enRD Congo.

Avec 17 cad’ de200€, un puits peutêtre aménagé auTchad.

L’achat d’unepompe commecelle-ci (sanscompter le coût duforage) revient àenviron 600€.