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VENDREDI 17 DÉCEMBRE – 20H Richard Strauss Don Quichotte op. 35 entracte Piotr Ilitch Tchaïkovski Symphonie n° 6 « Pathétique » Orchestre du Conservatoire de Paris Alain Altinoglu, direction Marc Coppey, violoncelle Gérard Caussé, alto Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h. Orchestre du Conservatoire de Paris | Vendredi 17 décembre

décembre , alto 17 Vendredi

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vendredi 17 dÉCeMBre – 20H

richard StraussDon Quichotte op. 35

entracte

Piotr ilitch TchaïkovskiSymphonie n° 6 « Pathétique »

Orchestre du Conservatoire de ParisAlain Altinoglu, directionMarc Coppey, violoncelleGérard Caussé, alto

Coproduction Conservatoire de Paris, Salle Pleyel.

Fin du concert vers 22h.

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Vendredi 17 déCembre

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richard Strauss (1864-1949)Don Quichotte, variations fantastiques sur un thème chevaleresque op. 35

introduction : « don Quichotte perd la raison en lisant des romans de chevalerie ; il décide de partir lui-même 

en campagne »

Thème : « don Quichotte, le Chevalier à la Triste Figure, et son écuyer Sancho Pança »

Variation 1 : « Sortie à cheval de l’étrange couple sous la bannière de la belle dulcinée del Toboso, et aventure 

avec les moulins à vent »

Variation 2 : « Combat victorieux contre les armées de l’empereur Alifanfaron (combat contre le troupeau 

de moutons) »

Variation 3 : « dialogue entre le Chevalier et son écuyer : revendications, questions et proverbes de Sancho ; 

conseils, apaisements et promesses de don Quichotte »

Variation 4 : « mésaventure avec une procession de pénitents »

Variation 5 : « Veillée d’armes de don Quichotte ; doux épanchements à la pensée de la lointaine dulcinée »

Variation 6 : « rencontre avec une paysanne que Sancho décrit à son maître comme une métamorphose 

de dulcinée »

Variation 7 : « Chevauchée dans les airs »

Variation 8 : « malheureuse traversée sur la barque enchantée (rythme de barcarolle) »

Variation 9 : « Combat contre de prétendus magiciens, deux moines bénédictins montés sur leurs mules »

Variation 10 : « Grand combat singulier contre le Chevalier de la blanche Lune. don Quichotte, terrassé, fait son adieu 

aux armes, décidant de devenir berger et de rentrer chez lui »

Finale : « revenu à la sagesse, don Quichotte vit ses derniers jours dans la contemplation ; sa mort »

Composition : 1896-1897.

Création : 8 mars 1898, Cologne, par l’Orchestre du Gürzenich sous la direction de Franz Wüllner, avec Friedrich 

Grützmacher au violoncelle solo.

Publication : 1898, Joseph Aibl Verlag, munich.

effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons, contrebasson — 6 cors, 

3 trompettes, 3 trombones, tuba ténor (= euphonium), tuba — timbales, grosse caisse, caisse claire, cymbales, triangle, 

machine à vent — harpe — cordes — alto solo, violoncelle solo.

durée : environ 45 minutes.

Composé peu après Ainsi parlait Zarathoustra, qui tirait son inspiration d’un ouvrage quasi-contemporain, le poème symphonique Don Quichotte prend pour thème un livre considérablement plus ancien, le fameux roman de Cervantès L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, écrit au tout début du XViie siècle. Le précédent était volontiers grave, en tous cas sérieux ; celui-ci, comme Till Eulenspiegel, créé en 1895, s’échappe de bon cœur vers la vivacité et l’humour (reflétant ainsi la veine comique de l’œuvre originelle), sans pour autant évacuer du tableau un véritable lyrisme et une émotion sincère. il y joint un thématisme foisonnant dans ses transformations, un sens aigu de l’orchestration et de ses effets ainsi qu’un langage par moments très novateur. moins philosophique que Zarathoustra, cet Opus 35 se réclame dans une certaine mesure du théâtre, mettant en scène des héros en chair et en os (comme le faisait déjà Till) : don Quichotte le fou et Sancho Pança le paysan essentiellement, mais aussi les personnages qu’ils rencontrent au cours de leurs pérégrinations. 

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Soucieux de donner à chacun de ses « sujets » la forme qui leur est le plus adaptée, Strauss choisit pour Don Quichotte de recourir à la variation : chacune des aventures du Chevalier à la Triste Figure et de son écuyer fait ainsi l’objet d’une partie propre. Une vie de héros, que Strauss considérait comme le pendant de l’Opus 35, adoptera une organisation en partie comparable au travers de cette idée de la variation de caractère. Le compositeur réorganise les chapitres qu’il choisit d’extraire du roman en dix « moments », précédés d’une introduction et d’un thème et suivis d’un finale réconciliateur. 

Souriant, le début enchaîne et superpose de petits éléments tout en mettant en valeur, tour à tour, divers timbres orchestraux ; pensé comme un « « courant de conscience » prérécapitulatif, une genèse » (michel Chion), il se complexifie et s’anime peu à peu. il débouche sur le Thème, qui présente d’abord don Quichotte, avec ses deux motifs donnés au violoncelle solo, puis Sancho Pança, un peu balourd (clarinette basse et tuba ténor en une danse parodique) et volontiers bavard (alto solo et flûte rapides). Ce sont ces éléments que combine la décidée Variation I, en leur adjoignant un nouveau thème lyrique, noté « ausdrucksvoll » (plein d’expression) aux flûtes, hautbois et violons. La Variation II, de forme AbA, entoure d’une écriture énergique, caractéristique du Strauss victorieux, un passage très moderne où l’on entend les bêlements des moutons apeurés et une mélodie d’allure populaire qui ressemble à un ranz des vaches, le chant traditionnel des vachers suisses. La Variation III, dialogue entre don Quichotte et Sancho Pança, s’enivre de la « vision d’un monde idéal » (comme l’on nomme traditionnellement ce thème) dans une orchestration chaude de cordes avec des touches scintillantes de petites cloches et de harpe. Après un accord de fa dièse majeur commence la Variation IV, sévère et parodiant le style religieux avec un pseudo-choral aux vents ; la Variation IX, avec son fugato de bassons dépeignant les moines, lui fera écho. La cinquième variation chante dulcinée par la voix du violoncelle plaintif en récitatif, bientôt bercé du souffle des vents, de la harpe et des violons ; la sixième est ridicule avec son sautillement paysan, la septième effrayante et macabre, avec quelques effets orchestraux frappants où Strauss excelle (Flatterzunge des flûtes, vagues de harpe, élan des vents, utilisation de l’éoliphone), la huitième voit le naufrage (pizzicati mis à nu) des héros. La Variation X est d’abord l’occasion d’un énorme tutti sur le premier thème de don Quichotte ; puis la timbale vient scander la défaite contre le Chevalier de la blanche Lune, et tout se ralentit, pour mener au Finale, qui envisage la fin dans le calme et le recueillement. Le violoncelle solo, apaisé, simplifié rythmiquement, exprime le renoncement de don Quichotte (qui rejoint par là un certain nombre de héros straussiens, tels Zarathoustra ou le Héros) ; il finit par véritablement disparaître, juste avant la cadence finale en ré majeur.

Angèle Leroy

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Vendredi 17 déCembre

Piotr ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Symphonie n° 6 en si mineur op. 74 « Pathétique »

Adagio – Allegro non troppo

Allegro con grazia

Allegro molto vivace

Adagio lamentoso

Composition : 1893.

Création : 16 octobre 1893, Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur.

effectif : 3 flûtes (1 piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons — 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, tuba — timbales, 

cymbales — cordes.

durée : environ 50 minutes.

La mort de Tchaïkovski reste entourée de mystère. Choléra ? Suicide camouflé, suite à un scandale de sa vie privée ainsi qu’à son état profondément dépressif ? Le compositeur devait disparaître neuf jours après la création de sa Symphonie « Pathétique » : avait-il conscience, comme se le demande André Lischke, de diriger son testament musical ?À l’origine, l’ouvrage devait porter le titre ambigu de Symphonie à programme : « Le programme restera secret pour tout le monde, déclarait son auteur. Qu’on le devine !Il est profondément empreint de sentiments subjectifs et maintes fois, en composant mentalement, j’ai beaucoup pleuré. » Pathétique, cette œuvre l’est en effet dans son premier mouvement, mais surtout dans le dernier, qui s’enlise dans un déchirant adieu.

Tchaïkovski a dédié l’ouvrage à son neveu bob davydov, joli garçon qu’il idolâtrait, mais qui restait très indifférent à son vieil oncle, à ses états d’âme et même à son génie musical. il était de bon ton, dans les années 1950-1970 environ, de mépriser un peu Tchaïkovski à cause de ses désespoirs largement étalés et de son hypersensibilité névrotique faite musique. Lui-même savait s’en moquer un peu : « Quel vieux pleurnichard je fais ! »Toutefois il n’a jamais cessé d’être très joué et la popularité de ses trois dernières symphonies, dites « du destin », ne s’est jamais démentie. Cette Sixième, par sa force expressive et ses originalités, se maintient à sa juste place parmi les chefs-d’œuvre du répertoire.

Une introduction lugubre, qui laisse pressentir l’Adagio final, fait entendre un embryon de thème au basson, tapi dans l’obscurité des cordes graves et divisées. Le premier thème reprend cette cellule en la précipitant, pleine de fièvre et d’anxiété. Après un « pont » capricieux qui fait beaucoup dialoguer les cordes et les bois, le deuxième thème, véritable thème principal de ce mouvement, exprime aux violons une nostalgie très sentimentale ; il est généreusement repris par tout l’orchestre, puis finit par s’éloigner à une clarinette soliste, piano, pianissimo… jusqu’à pppppp ! Le développement éclate comme une déflagration : c’est une des crises les plus réalistes de Tchaïkovski, sur la tête d’un premier thème tout traversé de soubresauts et de terreurs. Les trompettes vocifèrent une gamme en diagonale foudroyante : c’est le destin, bien sûr ; au loin, un choral fantomatique 

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de cuivres passe, en psalmodiant un extrait du requiem orthodoxe. Après un nouveau crescendo, le développement agonise, en une écriture largement imitative qui roule les vagues d’un naufrage. La réexposition commence directement sur le thème sentimental, et se prolonge en un éclairage presque apaisé ; après un nouveau solo de clarinette où perce, il faut le reconnaître, un peu d’autopitié, la coda, sur une scansion funèbre de pizzicati, assume dignement le destin.

Le deuxième mouvement, Allegro con grazia, amène une détente sur des mélodies douces et régulières ; sa coupe est des plus symétriques, AbA. il présente la singularité d’être mesuré, d’un bout à l’autre, à cinq temps. d’abord une sorte de valse, mousseuse et tendre, rend un hommage discret aux charmes de la vie. Puis la partie centrale, où le cœur se serre, est sous-tendue par un battement constant, à la timbale, aux parties graves, d’une seule note, le ré : sur cette pédale obsédante, la mélodie déplore les flétrissements de l’existence. La coda reprendra ces nostalgies : c’est une prise de congé, pleine de poésie et de rêve, qui respire encore un parfum évanoui.

L’Allegro molto vivace du troisième mouvement est une sorte de scherzo, une marche frénétique, mais sans le moindre répit, ce qui est rare chez Tchaïkovski. Ses appels aux quatre coins de l’espace, ses cortèges convergents, sont superbes. Une importante introduction, très spirituelle, s’apparente aux féeries de la danse : sur un fond de tarentelle frémissante sautillent à tour de rôle plusieurs motifs, dont nul ne saurait dire lequel sera retenu comme thème à part entière. enfin, la première idée est prolongée en une marche très amusante, qu’exposent les clarinettes puis les violons. Au moins les deux tiers de ce morceau se maintiennent dans cette authentique gaieté, pas pathétique du tout, signée par un excellent spécialiste de ballets. Tchaïkovski reprend in extenso sa pétillante introduction, sans risquer de lasser ; puis soudain, le retour de la marche se produit avec des moyens beaucoup plus massifs, le poids des cors, le flash des cymbales : plus on avance vers la coda, et plus ce thème se revêt de tutti saturés, caricaturaux. mais, plutôt que de taxer le compositeur de vulgarité, essayons de voir son expressionnisme précurseur : on se croirait parmi les mascarades du peintre James ensor.

entre la décision du troisième mouvement et le sanglot qui éclate dans le quatrième, le contraste est total. Finir une symphonie sur un adagio lamentoso, et non sur les traditionnelles festivités ou victoires, voilà qui est inédit. Ce finale est essentiellement confié aux cordes, tout imprégnées de spleen, et ses deux thèmes luttent en vain contre des pentes inexorablement descendantes. Le premier thème surtout, avec ses appels de détresse, s’efforce de soulever la mélodie par son glissando initial, très réitéré ; il n’en retombe pas moins dans les sables mouvants. Un deuxième thème, en majeur, mêle à ses regrets un lyrisme intense ; mais dans un deuxième exposé il reviendra en mineur, et il n’en sortira plus, c’est un thème condamné. Vers la fin, un choral sinistre de cuivres évoque, par sa vision d’enterrement, le requiem du premier mouvement ; et la symphonie se laisse mourir dans le grave, l’indistinct, dans le néant où elle avait commencé.

Isabelle Werck

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Vendredi 17 déCembre

Gérard Caussé

Gérard Caussé est salué dans le monde 

entier comme l’un des grands virtuoses 

de son instrument et, depuis Primrose, 

il est l’un des rares qui ont su rendre 

à l’alto sa liberté d’instrument soliste 

à part entière. il obtient la reconnaissance 

internationale au milieu des années 70 

comme membre fondateur et alto solo 

de l’ensemble intercontemporain. 

il joue en soliste avec la plupart des 

grands orchestres internationaux, dans 

un répertoire très large allant du 

baroque jusqu’à bruch, berlioz, bartók, 

Stravinski, britten, Walton et martinu 

en passant par mozart, qui, selon lui, 

est le premier à avoir compris le rôle 

d’arbitre de l’alto. il se consacre 

également à étoffer le répertoire de 

son instrument et plus de 20 concertos 

lui ont été dédiés, dont ceux de Philippe 

Hersant, michaël Levinas, Pascal dusapin 

et Hugues dufourt. récemment, 

il a créé en europe le Double Concerto 

de Wolfgang rihm pour alto et clarinette 

(michel Portal), avec l’Orchestre national 

de France. de 2002 à 2004, il est 

directeur artistique de l’Orchestre de 

Chambre national de Toulouse, avec 

lequel il se produit comme soliste et 

comme chef. il s’est également produit 

avec l’Orchestre national de France, 

l’Orchestre de la Suisse romande, 

l’Orchestre national de Lille (Jean-Claude 

Casadesus), l’Orchestre Philharmonique 

de montpellier (Yoel Levi), l’Orchestre 

Philharmonique du Luxembourg 

(emmanuel Krivine), l’Orchestre 

Symphonique de São Paulo (John 

neschling) et l’Orchestre du Capitole 

de Toulouse. répondant à l’invitation de 

maria João Pires, au sein de la Fondation 

Caja duero, il s’engage en créant et 

dirigeant la Camerata de la Fondation 

Caja duero, composée de jeunes 

musiciens à Salamanque. Ce travail 

se veut être une approche expérimentale 

de tous les répertoires. Gérard Caussé 

joue et enregistre régulièrement avec 

Gidon Kremer, maxim Vengerov, Franz 

Peter Zimmerman, renaud Capuçon, 

Augustin dumay, maria João Pires, 

François-rené duchâble, Frank braley, 

nicholas Angelich, Jean-Philippe Collard, 

michel Portal, Paul meyer, emmanuel 

Pahud, Gautier Capuçon. Sa discographie 

compte plus de 35 disques pour des 

labels comme emi, erato, Philips, Teldec, 

Virgin Classics, Harmonia mundi et 

deutsche Grammophon. Ses derniers 

enregistrements comportent le Quintette 

« La Truite » de Schubert pour Virgin 

Classics, un disque de récital d’œuvres 

de Hindemith et Levinas pour Aeon. 

Les dernières parutions en date sont 

un disque consacré aux œuvres de bloch 

avec l’Orchestre de la Suisse romande, 

ainsi qu’un enregistrement du concerto 

Le Cyprès blanc de Hugues dufourt, 

créé par lui en 2004 au Festival musica 

de Strasbourg, avec l’Orchestre 

Philharmonique de Luxembourg 

(Timpani). Gérard Caussé est titulaire 

d’une classe d’alto au Conservatoire 

national Supérieur de musique de Paris 

(CnSmdP). il est directeur du Festival 

Florilegio et de l’Orchestre de la 

Fondation Caja duero à Salamanque. 

Gérard Caussé joue un magnifique 

Gasparo da Salò (1560).

Marc Coppey

en 1988, marc Coppey attire l’attention 

du monde musical en remportant à 18 ans 

les deux plus hautes récompenses du 

Concours bach de Leipzig — le Premier 

Prix et le Prix spécial de la meilleure 

interprétation de bach —, lorsqu’il est 

remarqué par Yehudi menuhin. il fait 

alors ses débuts à moscou puis à Paris 

dans le Trio de Tchaïkovski avec Yehudi 

menuhin et Viktoria Postnikova, à 

l’occasion d’un concert filmé par bruno 

monsaingeon. mstislav rostropovitch 

l’invite au Festival d’évian et, dès lors, sa 

carrière de soliste se déploie, sous la 

direction d’emmanuel Krivine, rafael 

Frühbeck de burgos, michel Plasson, 

Jean-Claude Casadesus, Theodor 

Guschlbauer, John nelson, raymond 

Leppard, erich bergel, Philippe bender, 

Alan Gilbert, Lionel bringuier, Paul 

mcCreesh, Yutaka Sado, Kirill Karabits ou 

Asher Fisch. Son parcours, marqué par 

un grand éclectisme, 

le distingue. Passionné par la musique 

de chambre, il explore le répertoire avec 

maria João Pires, Stephen Kovacevich, 

nicholas Angelich, Aleksandar madzar, 

michel béroff, michel dalberto, Peter 

Laul, François-Frédéric Guy, Augustin 

dumay, Viktoria mullova, ilya Gringolts, 

Tedi Papavrami, Laurent Korcia, Gérard 

Caussé, János Starker, marie-Pierre 

Langlamet, michel Portal, Paul meyer, 

emmanuel Pahud ou les quatuors 

Prazak, ébène ou Talich. il est aussi 

le violoncelliste du Quatuor Ysaÿe 

pendant cinq ans. il se produit à Londres, 

berlin, Paris, bruxelles, dublin, Prague, 

budapest, moscou, Saint-Pétersbourg 

ou Tokyo. il est l’invité des festivals de 

radio France et montpellier, de 

Strasbourg, de besançon, de La roque-

d’Anthéron, de Stuttgart, du midem, 

du Printemps des Arts de monte-Carlo, 

de Kuhmo, de Korsholm, de West Cork, 

de Prades ou des Folles Journées de 

nantes ou Lisbonne. Le répertoire de 

marc Coppey montre sa grande 

curiosité : s’il donne fréquemment 

l’intégrale des Suites de bach et 

8

le grand répertoire concertant, il fait 

également connaître bon nombre 

d’œuvres plus rares. il joue aussi en 

première audition des pièces de 

bertrand, Christian, durieux, Fénelon, 

Jarrell, Krawczyk, Lenot (Concerto), 

Leroux, monnet, Pauset, Pécou, reverdy, 

Tanguy (1er Concerto) ou Verrières. 

Parmi les grands rendez-vous de cette 

saison, citons la création du Concerto 

de marc monnet avec l’Orchestre 

Philharmonique de radio France sous 

la direction d’eliahu inbal, le Concerto

de Schumann au brésil (Festival de 

Campos do Jordão) sous la direction 

de Yan Pascal Tortelier, le Concerto de 

Tüür à Caen, un concert à l’occasion 

du 85e anniversaire de Pierre boulez 

au Festival messiaen, l’intégrale de 

l’œuvre pour violoncelle et piano de 

beethoven à Lyon et à Washington avec 

François-Frédéric Guy, des débuts au 

Concertgebouw d’Amsterdam ou la 

sortie d’un disque consacré à Schubert 

(Sonate pour arpeggione). marc Coppey 

a enregistré des œuvres de beethoven, 

debussy, emmanuel, Fauré, Grieg et 

Strauss, pour les labels Auvidis, decca, 

Harmonia mundi et K617. il a gravé 

récemment l’intégrale des Suites de 

bach (ffff de Télérama), un disque 

consacré à dohnányi (10 de Répertoire), 

un album consacré aux grandes sonates 

russes avec Peter Laul pour le label 

Aeon/Harmonia mundi ainsi que le 

Quintette de Schubert avec le Quatuor 

Prazák pour le label Praga et le Concerto

de martin matalon (Accord/Universal). 

récemment est paru un disque consacré 

aux œuvres concertantes de dutilleux 

et Caplet, avec l’Orchestre 

Philharmonique de Liège sous la 

direction de Pascal rophé (diapason 

d’or, Choc du Monde de la Musique, 

Clef de Resmusica, bbC music 

magazine*****), suivi d’un album dédié 

aux sonates de brahms en compagnie de 

Peter Laul. en novembre 2009, marc 

Coppey est choisi pour jouer bach à 

Paris, place de la Concorde, à l’occasion 

du 20e anniversaire de la chute du mur 

de berlin. marc Coppey concilie sa 

carrière de soliste avec le souci de la 

transmission : il est professeur au 

Conservatoire national Supérieur de 

musique de Paris (CnSmdP) et donne 

des masterclasses dans le monde entier. 

il assure la direction artistique du 

Festival Les musicales de Colmar. il joue 

un violoncelle de matteo Goffriller 

(Venise 1711).

Alain Altinoglu

Alain Altinoglu effectue ses études 

musicales au Conservatoire national 

Supérieur de musique de Paris 

(CnSmdP), puis y enseigne pendant dix 

ans. il dirige de nombreux orchestres 

parmi lesquels l’Orchestre national de 

France, l’Orchestre de Paris, la 

Staatskapelle de berlin, le Sinfonia 

Varsovia, l’Orchestre Philharmonique 

de radio France, l’ensemble 

intercontemporain, l’ensemble Orchestral 

de Paris, l’Orchestre national 

d’Île-de-France, l’Orchestre national de 

montpellier, l’Akademie fur Alte musik 

de berlin. il travaille pour des théâtres 

lyriques comme le metropolitan Opera 

de new York, l’Opéra de Paris, le Théâtre 

du Châtelet, l’Opéra de San Francisco, 

le Théâtre des Champs-élysées, le 

Capitole de Toulouse, l’Opéra de 

bordeaux, le Festival d’Aix-en-Provence 

ou le Festival de Salzbourg, le Teatro 

Colón de buenos Aires, la Staatsoper 

de berlin. il mène également une 

carrière de pianiste et forme depuis 

plusieurs années un duo avec la mezzo-

soprano nora Gubisch. ils enregistrent 

l’intégrale des mélodies de duparc. Son 

répertoire symphonique étendu le mène 

aussi à diriger de nombreuses créations 

mondiales. il enregistre pour le label 

naïve les Concertos pour violoncelle 

de Tanguy avec l’Orchestre national de 

France, Le Serment de Tansman avec 

l’Orchestre Philharmonique de radio 

France, Perelà de dusapin avec 

l’Orchestre national de montpellier, 

la Symphonie n° 3 de Górecki avec le 

Sinfonia Varsovia. Chez Universal sont 

parues la captation dVd de Jeanne au

bûcher de Honegger au Festival de radio 

France et montpellier ainsi que l’opéra 

inédit Fiesque de Lalo. Parmi ses projets 

d’opéra, on peut noter Samson et Dalila 

à la deutsche Oper de berlin, Orphée aux

enfers au Festival d’Aix-en-Provence, 

Salomé et L’Amour des trois oranges 

à l’Opéra de Paris, Carmen au 

metropolitan Opera de new York, 

Faust à la Staatsoper de berlin, 

Erwartung et La Voix Humaine au 

Capitole de Toulouse, Mireille aux 

Chorégies d’Orange, La Flûte enchantée

à la bayerische Staatsoper, Carmen 

à l’Opéra de Chicago, Faust, Roméo

et Juliette et Falstaff à la Staatsoper 

de Vienne, Rigoletto à l’Opéra de 

Cologne, Le Vaisseau fantôme à l’Opéra 

de Zurich, etc. Avec orchestre, 

il se produira avec l’Orchestre de Paris, 

l’Orchestre national de France, 

l’Orchestre Symphonique de malmö, 

le Konzerthausorchester de berlin, 

l’Orchestre de La Fenice de Venise… 

Alain Altinoglu est le premier chef invité 

de l’Orchestre national de montpellier 

depuis la saison 2007-2008.

9

Vendredi 17 déCembre

Orchestre du Conservatoire de Paris

La pratique de l’orchestre est inscrite 

dans l’histoire de l’institution. dès 1803, 

les symphonies de Haydn, puis de mozart 

et de beethoven étaient jouées par les 

élèves sous la direction de François-

Antoine Habeneck ; ce même chef fonde, 

en 1828, avec d’anciens étudiants, la 

Société des Concerts du Conservatoire, 

à l’origine de l’Orchestre de Paris. Cette 

pratique constitue aujourd’hui l’un des 

axes forts de la politique de 

programmation musicale proposée par 

le Conservatoire dans ses trois salles 

publiques, dans la salle de concerts 

de la Cité de la musique, institution 

partenaire de son projet pédagogique 

dès sa création, ainsi que dans divers 

lieux de production français ou 

étrangers. L’Orchestre du Conservatoire 

est constitué à partir d’un ensemble 

de 350 instrumentistes, réunis en des 

formations variables, renouvelées par 

session, selon le programme et la 

démarche pédagogique retenus. 

Les sessions se déroulent sur des 

périodes d’une à deux semaines, en 

fonction de la difficulté et de la durée 

du programme. L’encadrement en est le 

plus souvent assuré par des professeurs 

du Conservatoire ou par des solistes 

de l’ensemble intercontemporain, 

partenaire privilégié du Conservatoire. 

La programmation de l’Orchestre du 

Conservatoire est conçue dans une 

perspective pédagogique : diversité 

des répertoires abordés, rencontres 

avec des chefs et des solistes 

prestigieux.

Violons

boris borgolotto

Alan bourre

Philippe Chardon

Hector Chemelle

elise de bendelac

Hugh diarmaid desmond

estelle diep

irène duval

romain Gerbi

Agathe Girard

Valeria ivanova

Anastasia Karizna

Simon Kluth

Cédric Laroque

Ségolène Le merle de beaufond

Kitbi Lee

Karen Lescop

Hugo mancone

Lise martel

Fiona monbet

Ji-Weon moon

maria nagao

Jin-Young Park

manon Philippe

mathilde Potier

Constance ronzatti

Jordan Victoria

nam Vu Cong

michiko Yamada

malika Yessetova

Altos

deanna Anderson

Adrien boisseau

Gérard Causse

marion Chaix

Clémence Gouet

Anne-Sandrine Hollebecke-duchêne

Ludovic Levionnois

Andrii malakhov

Willian Vyuyan murray

Tanguy Parisot

Cédric robin

Jessica Sommer

Yona Zekri

Violoncelles

Adrien bellom

natacha Colmez

marc Coppey

manon Gillardot

marc Girard Garcia

Juliette Herlin

ivan Karizna

Hee-Young Lim

Vincent Tailleur

noé natorp

michèle Pierre

Contrebasses

Alexandre baile

renaud bary

max nicolaus dommers

Shaya Feldman

Tung Ke

Herng-Yu Pan

Chloé Paté

benjamin Thabuy

Flûtes

Yerzhan Kushanov

Amélie Pantin

Gustavo Villegas

Hautbois

raphaël Cohen

Paul-edouard Hindley

Ye-Chang Jung

Clarinettes

bertrand Laude

Franck russo

Clarinette basse

Floriane Tardy

10

Bassons

Audran bournel-bosson

Victor dutot

Lomic Lamouroux

Amiel Prouvost

Cors

benjamin Chartre

Alexandre Collard

benjamin Garzia

Joffrey Quartier

maxime Tomba

magdalena Was

Trompettes

marc Calentier

Fabian Flament

Thomas Peter

Adrien Tomba

Trombones

romain durand

Patrick Kenny

Trombone basse

bertrand Holassian

Tuba

raphaël martin

Saxhorn basse/Euphonium

Vianney desplantes

Percussions

Florian Cauquil

nicolas del rox

benoît maurin

Pierre-Olivier Schmitt

Harpe

maureen Thiebaut

EXPOSITION

www.citedelamusique.fr 01 44 84 44 84

Cité de la musique

Exposition auMusée de la musique

du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011Billet-coupe file en vente sur www.citedelamusique.frNocturne le vendredi jusqu’à 22 heures

Porte de Pantin

Exposition organisée dans le cadre de l’Année France-Russie 2010

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SAMedi 29 JAnvier, 20H

Gustav Mahler

Kindertotenlieder

Gustav Mahler / deryck Cooke

Symphonie n° 10

Czech Philharmonic Orchestra

Eliahu Inbal, direction

Thomas Hampson, baryton

SAMedi 5 FÉvrier, 20H

Béla Bartók

Concerto pour piano n° 1

Piotr ilitch Tchaïkovski

Symphonie n° 5

Staatskapelle Berlin

Daniel Barenboim, direction

Yefim Bronfman, piano

Coproduction Piano****, Salle Pleyel.

diMAnCHe 6 FÉvrier, 16H

Béla Bartók

Concerto pour piano n° 2

Piotr illitch Tchaïkovski

Symphonie n° 6 « Pathétique »

Staatskapelle Berlin

Daniel Barenboim, direction

Yefim Bronfman, piano

Coproduction Piano****, Salle Pleyel.

LUndi 14 FÉvrier, 20H

Gioacchino rossini

Ouverture de L’Italienne à Alger

Wolfgang Amadeus Mozart

Concerto pour piano n° 24

Ludwig van Beethoven

Symphonie n° 7

Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam

Mariss Jansons, direction

Leif Ove Andsnes, piano

Coproduction Productions internationales Albert 

Sarfati, Salle Pleyel.

MArdi 15 MArS, 20H

Ludwig van Beethoven

Ouverture de Coriolan

richard Wagner

Prélude de Parsifal

Prélude et Mort d’Isolde (version

instrumentale)

richard Strauss

Quatre Derniers Lieder

Maurice ravel

La Valse

Orchestre National de Lille

Jean-Claude Casadesus, direction

Anne Schwanewilms, soprano

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes Voix, 

Salle Pleyel.

CiTÉ de LA MUSiQUe

MerCredi 12 JAnvier, 20H

igor Stravinski

Octuor

Le Sacre du printemps

enno Poppe

Markt

Ensemble intercontemporain

Orchestre du Conservatoire de Paris

Susanna Mälkki, direction

Salle Pleyel | et aussi…

Salle Pleyel

Président : Laurent bayle

Notes de programme

éditeur : Hugues de Saint Simon 

rédacteur en chef : Pascal Huynh 

rédactrice : Gaëlle Plasseraud 

Graphiste  : Ariane Fermont 

Stagiaire : Camille Girard et delphine Anquetil