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MINISTERE DE LA COOPERATION INSEE
DDE Département de la Coopération Administrative Service de Coopération
SOMMAIRE
N° 21 - DECEMBRE 1979
Page
- Editorial - Erratum 3
- Une recherche en cours : l'enquête sur le secteur 5
non structuré en TUNISIE
- Le recensement de la population du GHANA de 1970 38
- Quelques problèmes posés par l'élaboration d'un 62
indice des prix à la consommation
- Bilan du stage de formation en informatique 99
statistique organisé par le CESD
- Liste des articles parus dans les numéros 14 à 20 102
de STATECO
- Note de lecture : antimanuel de macroéconomie, 106
les cahiers français, n° 189, Janvier 1979.
STATECO : Bulletin de liaison non officiel des Statisticiens et
Econanistes exerçant leur activité en Afrique.
Directeur de la Publication : Yves FRANCHET
Secrétariat de la rédaction : INSEE - Service de Coopération
18, Boulevard Adolphe Pinard
75675 PARIS Cédex 14
Tirage : 1.000 exemplaires
- 3 -
EDITORIAL
Yves FRANCHET
Confronté à la problématique des travaux du groupe AMIRA, le sta-
tisticien en sort souvent inquiet, et se demande comment il est possible
d'intégrer cette problématique à ses travaux d'enquête et à ses analyses
économiques au niveau national. Plusieurs démarches ont déjà été proposées
et publiées dans STATECO. CHARMES nous en propose une ici, illustrée par
les enquêtes actuellement menées à l'Institut National de Statistique
Tunisien sur le secteur non structuré. Son article est suivi d'une présen-
tation par Elizabeth MOLLARD du recensement démographique du Ghana en
1970. Elle nous y présente la méthode et l'organisation de ce recensement,
l'élaboration de résultats et l'enquête complémentaire qui l'a suivi.
Le dernier article de fond a été écrit par PICARD lors d'une
mission au Pérou. PICARD y traite des problèmes nombreux et complexes
rencontrés lors de l'élaboration d'indices des prix à la consommation.
Il aborde notamment le champ de l'enquête, les nomenclatures utilisées,
la formule de calcul, le choix de l'échantillon, le choix des points de
vente, les dates et le nombre d'observations, le remplacement des produits
manquants, la mesure des prix, le traitement des données.
Plusieurs présentations terminent ce numéro : celle de "I'Antima-
nuel de macroéconomie" publié par la Documentation Française ; celle du
premier stage de formation permanente organisé par le CESD en informatique
statistique ; enfin, celle des articles contenus dans les numéros 14 à 20
de STATECO.
STATECO n° 20 Sept. 1979 ERRATUM
"Le rapport de masculinité à la naissance dans les R.
CLAIRIN. Il convient de lire, dans le tableau n° 6, page 60 :
limites de l'intervalle de confiance à 95 % pour l'ensemble des
quatre départements : 1.017 - 1.025
UNE RECHERCHE EN COURS :
L'ENQUEI'E SUR LE SECTEUR NON STRUCTURE EN TUNISIE
par : J. CHARMES
Cet article a été précédemment publié dans les Cahiers de
l'ORSTOM, Série Sciences Humaines, Volume XV, n° 3, 1978.
Nous le reproduisons avec la bienveillante autorisation de
l'ORSTOM.
On appelle "Secteur non structuré" ou "Secteur Informel" l'ensemble
des activités de production, de service ou de distribution prises en char-
ge par des unités de petite taille (moins de 10 employés) sur un marché
où règne une forte concurrence, et où les règles du jeu fixées par la puis-
sance publique (dans les danaines du travail et de la fiscalité notamment)
sont sinon inconnues, du moins résolument transgressées.
Or ces activités peuvent représenter une part importante de
l'activité économique nationale, tant du point de vue de l'emploi que du
point de vue de la production. On doit d'ailleurs au BIT de s'y être inté-
ressé le premier dans le cadre du Programme Mondial de l'emploi, et d'avoir
vulgarisé le terme de "Secteur Non Structuré", et à l'OCDE de s'être pen-
ché sur la prise en compte de ces activités dans les comptes nationaux.
Pour ce qui est de la Tunisie, on sait désormais - et c'est un
des premiers résultats de la présente enquête - que les établissements de
moins de 2 employés représentent plus de la moitié du nombre total des
établissements, que les établissements de moins de 10 employés représen-
tent près de la moitié de l'emploi total non agricole dans le secteur
privé, et que lamédiane descend à 5 employés dans certaines branches (com-
me la menuiserie-ébénisterie, et les garages) où le secteur non structuré
représente à la fois plus de la moitié de la production et plus de la
moitié de l'emploi.
Outre le fait qu'elle va permettre de prendre désormais en compte
tout un secteur de l'activité économique négligé jusqu'à présent par les
statistiques, les Canptes Nationaux et la Planification, l'enquête sur le
secteur non structuré en Tunisie a également été Wt continue à être)
l'occasion d'explorer et de raffermir les voies de collaboration entre
socio-éconanistes d'une part, et statisticiens et planificateurs d'autre
part.
En ce sens, l'enquête sur le secteur non structuré en Tunisie se
rattache à l'idée centrale qui avait été à l'origine de la création du grou-
pe de recherche AMIRA (1) en 1975 : faire collaborer et communiquer entre
elles, et se transformer mutuellement, toutes les disciplines (de l'Anthro-
pologie jusqu'à la Planification) qui créent et utilisent l'information
nécessaire à l'appréhension et à la canpréhension des milieux ruraux ou
informels que les concepts et méthodes classiques ne permettent pas de sai-
sir correctement.
Il est significatif, de ce point de vue, que ce soit à propos du
secteur non structuré qu'un pont ait pu être jeté avec le plus de facilité,
entre les diverses disciplines. Cela tient surtout au fait qu'il s'agit
d'activités marchandes (ce qui est moins évident pour les activités agri-
coles de subsistance (2)), et qu'en conséquence le pont jeté est essentiel-
lement d'ordre méthodologique, beaucoup plus que d'ordre conceptuel_:
les cadres de la canptabilité nationale et de la Planification ont pu être
conservés, au moins dans une première étape. Il n'est pas impossible cepen-
dant qu'âu terme de la démarche entreprise les définitions et concepts clas-
siques soient remis en question, et qu'alors la tentation du no-bridge
refasse son apparition.
(1) Le groupe de recherche AMIRA (Amélioration des Méthodes d'Investigation
en Milieu Rural Africain) est le fruit d'une action conjointe INSEE -
ORSTOM - Ministère de la Cooperation. Tout en conservant son sigle, il
étend désormais son champ d'étude au secteur Informel et aux continents
Asiatique et Latino-Américain.
(2) Encore que l'on puisse aisément soutenir le contraire.
_. 7-
Il n'en reste pas moins que les enseignements méthodologiques
sont déjà importants et que, par nombre de ses aspects, l'enquête sur le
secteur non structuré en Tunisie est une expérience novatrice et riche en
développements.
I. Le secteur non structuré dans les politiques de développement
et d'emploi. Eléments pour une problématique.
Le secteur non structuré est une préoccupation récente des poli-
tiques de développement. Jusqu'au début des années 70, les objectifs d'ac-
croissement de la productivité dans les campagnes et d'investissement à
haut degré capitalistique dans l'industrie, occupent le devant de la scène.
Les années 70 marquent au contraire un retournement des perspectives. On
s'aperçoit en effet que l'exode rural, dont les politiques agricoles ont
accéléré le rythme, n'a fait que transformer le sous-emploi dans les cam-
pagnes en un chômage ou sous-emploi urbain, les politiques industrielles
ayant été dans l'incapacité d'absorberce surplus de main-d'oeuvre.
Or, la très forte accélération de l'exode rural, jointe au fai-
ble taux de création d'emplois dans l'industrie n'a pas constitué le mélan-
ge détonant que l'on pouvait craindre. Bien plus, les premières enquêtes
sur l'emploi lancées dans les pays du tiers-monde font apparaître des taux
de chômage relativement faibles. Ce fut une révélation, et l'on commença
à s'intéresser au secteur dit "informel" ou "non structuré", à cette multi-
tude de petits ateliers artisanaux ou infra-artisanaux, c'est-à-dire à ce
domaine de l'éconamie urbaine (mais aussi rurale) difficile à définir par-
ce que n'entrant pas dans les cadres conceptuels et analytiques classiques,
mais dont on venait de découvrir le rôle capital dans le domaine de l'emploi
et dont on soupçonnait l'importance dans le danaine de la production.
Ainsi, le secteur non structuré considéré jusqu'alors canne quan-
tité négligeable se retrouve du jour au lendemain projeté au centre des
problèmes d'emploi, de canptabilité nationale, et finalement du développe-
ment économique : il avait joué un rôle considérable d'amortisseur de
l'exode rural ; on voulait maintenant le considérer canne un creuset où
se forgeraient de petits entrepreneurs nationaux capables de construire
une industrie à la mesure du pays.
Les organismes internationaux entreprennent alors des recherches
dans ce danaine : la Banque Mondiale en fait une priorité de sa politique
et le Bureau International du Travail s'efforce de susciter des recueils
de données sur ce secteur dans le cadre du programme mondial de l'emploi.
Mais la théorie économique classique est mal armée pour appréhender ce do-
maine et, a fortiori,. les statistiques ne disposent pas des concepts et
méthodes adéquats : les difficultés conceptuelles et de collecte s'avèrent
beaucoup plus importantes qu'on ne l'imaginait au départ et arrive le temps
de révision des conceptions.
Les experts du secteur informel se penchent alors avec compassion
sur ces petites affaires artisanales et cammerciales généralement oubliées
et sacrifiées au développement industriel : ils affirment en effet que ces
activités offrent un palliatif d'importance aux conséquences de l'exode
rural (chômage et marginalisation urbaine) en absorbant une bonne part de
cette main-d'oeuvre jeune pour la plupart et à la recherche d'emplois. Du
moins est-ce là l'un des principaux arguments de leur discours théorique.
Mais lorsqu'ils examinent empiriquement la réalité, ces mènes
experts (ou d'autres, complémentaires ou contradictoires) formulent inva-
riablement la conclusion qu'il y a pléthore d'apprentis), que la durée
de cet apprentissage s'allonge indéfiniment, et que, loin d'assurer une
réelle formation, il finit par jeter dans le secteur un grand nombre d'ar-
tisans-amateurs dont le travail laisse à désirer et qui ne font qu'aviver
un peu plus une concurrence déjà forte, consacrant ainsi un véritable
"chantiage déguisé" (1).
(1) En ce sens, voir par exemple GERSDORFF (2.V.), 1969. -"Situation ac-
tuelle de l'artisanat en Afrique francophone". Tiers-Monde, X, n° 39,
JuilletsSeptembre 1969, pp. 569-622 LEBRUN (0.), 1973. -"Mécanismes
de dissolution-conservation développement de l'artisanat et probléma-
tique de l'éducation formation dans les zones urbaines d'Afrique (Hy-pothèses de recherche)". Multigr., 33 p., Bureau Régional de l'UNESCO
pour l'éducation en Afrique. Session de formation de l'IDEP sur les
zones urbaines d'Afrique Occidentale, 10 Février-3 Mars 1973. Douala-
Cameroun.
C'est une telle antienne qu'entonnent parfois les professionnels
d'un secteur ou leurs représentants, lorsque la vivacité de la concurrence
compromet leurs positions et les rend réceptifs à un protectionnisme mal-
thusien : le secteur "cuirs et chaussures" en Tunisie offre un exemple
récent d'une telle attitude (1) :
"(Pour la prochaine quinquennie) 5 millions de paires
de chaussures seront exportées. Ambition hardie ? Peut-être, eu
égard à l'aspect artisanal dominant bon nombre d'unités de pro-
duction (sur les 27 entreprises existantes, 4 ou 5 seulement
ont des dimensions industrielles), à la vétusté du matériel uti-
lisé dans la majorité des entreprises en fonctionnement. Une
vaste opération de dépoussiérage est nécessaire.
Cette opération touchera également la branche artisa-
nale proprement dite, où un artisanat prolifique et inorganisé
freine la dynamique de développement que le Centre National du
Cuir et de la chaussure entend imprimer à tout le secteur. Il
est vrai que mieux structuré cet artisanat donnerait de meil-
leurs résultats. Le Centre se propose de décongestionner cette
frange en instituant la carte professionnelle. Un instrument
pour faire le tri et empêcher des "instrus" d'encombrer davan-
tage cette branche. Des "instrus" dont les artisans dit évolués,
s'accanodentmal et vont jusqu'à accuser de causer du tort au
métier. A ces petits artisans s'offre l'alternative soit de se
regrouper dans des ateliers de finition, se consacrer à la pro-
duction d'articles de luxe ou se reconvertir dans la maroquine-
rie. Le Centre prend sur lui de leur faciliter ces conversions.
En somme, il est impérieux pour eux de faire taire ce
mauvais conseiller qu'est leur réflexe individualiste, faute de
(1) Voir : "Tunisie Econanique" n° 11, Février 1977, p. 10. Cette Revue
est l'organe de l'UTICA : Union Tunisienne de l'Industrie, du. Canner-
ce et de l'Artisanat ; l'UTICA est un syndicat patronal. Pour autant
que nous le sachions, l'exemple donné reste valable pour la menuiserie-
ébénisterie, et la mécanique générale (garages).
- 10 -
quoi avec le processus de modernisation engagé, les lois écono-
miques qui ne sont déjà pas tendres pour les solistes, se char-
geront de les rappeler à l'ordre."
Voire. Il semble bien que, dans les circonstances actuelles, ce
ne soient pas les lois économiques, mais plutôt les gros artisans du sec-
teur qui rappellent les petits à l'ordre, en raison de leur extrême proli-
ficité et surtout parce qu'ils ont tendance à casser les prix en rémuné-
rant leur main-d'oeuvre et leur propre force de travail au minimum. Cepen-
dant l'artisanat traditionnel est largement responsable de cette situa-
tion qu'il a contribué à créer, par l'utilisation qu'il fait du système
d'apprentissage (1) : une formation longue, mais laissant à désirer, ne
peut avoir que des conséquences négatives sur la qualité des produits
fabriqués ou des services rendus. Or, lorsqu'ils deviennent susceptibles
de prétendre à des rémunérations plus adéquates, ces apprentis sont inva-
riablement rejetés sur le marché du travail où sévit un très fort taux de
chômage pour leur niveau de qualification : ils ont alors tendance à créer
tant bien que mal de petits ateliers clandestins.
Bien que non compétitifs sur le plan de la qualité, ces petits
ateliers peuvent exercer une pression à la baisse sur les prix, dont se
plaignent amèrement les artisans traditionnels. Pourtant, si l'on veut
bien y prendre garde, la conséquence la plus certaine de cet état de fait
est de permettre à l'artisanat d'être compétitif par rapport à la grande
(ou à la petite) industrie : c'est le cas précisément du secteur "Cuir"
à Sfax (2).
A propos du Sénégal, Olivier LEBRUN cite deux exemples qui vont
dans le même sens (3) :
(1) C'est précisément l'une des questions que nous essaierons d'élucider
dans la recherche que nous présentons ici.
(2) Voir : LOWY (P.), 1976. -"L'artisanat dans les médinas de Tunis et
de Sfax". Annales de Géographie n° 470, Juillet-Août 1976, pp. 473-
493.
(3) LEBRUN (1973), op. cit.
"Les entreprises capitalistes ont intérêt à dissoudre
l'artisanat qui leur fait concurrence. A Dakar, deux cas inté-
ressants sont à relever. Un rapport sur la situation particu-
lière de certaines entreprises en 1968, préparé pour un conseil
interministériel, stipule : "Le renforcement de la concurrence
sur les marchés extérieurs et la concurrence d'une production
locale clandestine de semelles "Thongs" utilisant en tâcheron-
nage une main-d'oeuvre pour le découpage de plaques de caout-
chouc ou de mousse spongieuse ont amené la société BATA à déposer
une demande de révision de la protection dont elle bénéficie".
Ce rapport suggérait d'interdire le tâcheronnage qui
concurrence à la fois les artisans traditionnels et l'entrepri-
se BATA.
Un autre exemple est celui de la SOTRAC (Société des
Transports du Cap-Vert) dont la rentabilité est fonction de la
disparition des "cars rapides". Ceux-ci sont des cars de trans-
port en cammun appartenant à des particuliers et occupant une
main d'oeuvre assez abondante soit directement (chauffeurs et
apprentis), soit indirectement (tôliers, mécaniciens, etc.)."
LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT ET D'EMPLOI A L'EGARD DU
SECTEUR NON STRUCTURE.
Les exemples tunisiens et sénégalais qui précèdent, montrent
bien quel est le véritable enjeu des décisions qui seront prises à l'é-
gard de ce secteur de l'activité économique.
(1) Soit l'on protège la grande industrie d'origine étrangère
des excès de la concurrence sauvage des "châmeurs déguisés" : c'est adop-
ter une solution à court terme aux problèmes de l'emploi (car alors le
multiplicateur d'emplois est quasiment nul) et favoriser l'accumulation
du capital à l'extérieur.
(2) Soit l'on protège les artisans traditionnels (expression
sybilline pour désigner les gros et moyens artisans) contre la concurren-
ce de la grande industrie, mais aussi et surtout, came nous le montre
- 12 -
l'exemple tunisien, contre la concurrence des "intrus" : c'est opter
pour le développement d'une petite industrie nationale (à condition que
soient consenties les aides nécessaires) et la liquidation à plus ou
moins court terme de la tranche artisanale ; c'est favoriser l'accumula-
tion du capital à l'intérieur, à moyen et à long termes, en sacrifiant
les problèmes de l'emploi à court et moyen termes.
(3) Soit l'on laisse se développer cette concurrence sauvage
qui permet paradoxalement de diminuer la tension sur le marché du tra-
vail, qui permet donc - directement ou indirectement - à une large frac-
tion de l'exode rural de survivre (1) ; c'est opter pour une politique de
l'emploi à court et moyen termes et peut-être même à long terme si cette
situation est mise à profit pour transférer l'accumulation du capital dans
d'autres secteurs de l'activité économique : par le système de la sous-
traitance ou la spécialisation de l'artisanat dans la fourniture de pro-
duits ou services intermédiaires.
Dans la plupart des cas cependant, c'est le secteur cammercial
qui captera ces bénéfices non réalisés, au niveau des artisans (revendeurs
de mobilier pour l'ébénisterie, marchands de pièces détachées pour les
garagistes) : reste à savoir comment il les réinvestira.
D'une façon générale, le secteur non structuré relève de ce der-
nier cas : une concurrence sans frein ni limite s'y développe actuelle-
ment ; de là son appellation de non structuré, non organisé parfaite-
ment organisé en réalité par rapport au secteur commercial, inorganisé en
(1) C'est ainsi que, contrairement aux "lois du marché", la concurrencera
beau s'aggraver, le marché se restreindre et les conditions devenir de plus
en plus difficiles, l'entrée dans la branche ne désempare pas, ou plutôt
les entrées dépassent toujours les sorties, puisque l'une des caractéristi-
ques du secteur non structuré est la facilité avec laquelle ses canposantes
se créent et disparaissent. Ainsi peut s'expliquer le paradoxe que l'on re-lève dans l'étude de DE MIRAS (1976), à savoir la croissance du nanbre des
ateliers artisanaux dans le secteur menuiserie à Abidjan, durant une pério-
de où leur part du marché se réduit. Voir DE MIRAS (Claude), 1976. -"La
formation d'un capital productif privé ivoirien. Le secteur menuiserie à
Abidjan". ORSTOM, Côte-d'Ivoire Multigr., 85 p.
- 13 -
revanche par rapport aux projets politiques qui sont conçus à son égard.
Les politiques de développement de l'artisanat qui sont préconisées de
nos jours relèvent en effet du second cas examiné ci-dessus : le dévelop-
pement des petites industries (lié aux problèmes de transfert de techno-
logies adaptées) est en effet à l'ordre du jour. Mais les études relative-
ment approfondies qui ont pu être menées sur cette question, montrent
qu'assez souvent la pranotion de la petite industrie se fait à partir de
capitaux issus d'autres secteurs que l'artisanat (1). La liquidation de
la branche artisanale se fait alors dans les règles : par les lois du
marché ; et l'accumulation du capital s'opère en rejetant sur le marché
du travail, en "libérant" (c'est-à-dire en mettant au chômage le plus
grand nanbre) une main-d'oeuvre constituée jusque-là de travailleurs
indépendants. Une telle liquidation et accumulation peut intervenir en
réglementant le marché, qui n'est plus alors soumis à ses "lois naturel-
les" : il s'agit d'éliminer les "intrus", c'est-à-dire de fausser la con-
currence, par l'instauration de la carte professionnelle dont l'effet le
plus immédiat sera de soumettre au couperet du fisc le secteur réellement
inorganisé (c'est-à-dire non déclaré), qui ne devait son existence et sa
survie qu'au seul fait de pouvoir passer au travers. Mais, dira-t-on, la
concurrence était faussée puisque les gros et moyens artisans devaient
payer l'impôt, alors que les petits clandestins n'y étaient pas soumis.
Certes ; mais le forfait peut être relativement beaucoup plus lourd pour
les franges inférieures que ne l'est l'imposition des bénéfices pour les
franges supérieures (car il est toujours possible d'en dissimuler une par-
tie). En réalité, c'est bien la très faible rémunération de l'heure de
travail qui rend les "clandestins" compétitifs.
Si donc on les élimine, croit-on que les "artisans tradition-
nels" vont pouvoir régner sans partage sur ce marché protégé ? Il appa-
raît évident qu'une telle protection (qui se traduit donc par une élé-
vation de la rémunération moyenne de l'heure de travail et des bénéfi-
ces) va attirer des capitaux extérieurs au secteur. Ne pouvant plus
venir d'en bas et attirés par l'appel d'air ainsi créé, ces capitaux
viendront d'en haut : nous nous retrouvons ainsi dans le cas de figure
précédent de liquidation de l'artisanat par la pranotion de petites
(1) Voir par exemple : DE MIRAS, 1976, op. cit.
- 14 -
entreprises non issues de la branche. Et "l'alternative" qui s'offre aux
"intrus' concerne en réalité toute la branche artisanale : soit changer
de secteur, soit se reconvertir en se regroupant dans des ateliers de
finition, c'est-à-dire devenir des salariés ou des sous-traitants de
l'industrie, laquelle né peut absorber la totalité de cette main-d'oeuvre
libérée, en raison de sa petite taille et de l'utilisation de techniques
plus productives.
En fin de compte, c'est donc bien le faible taux de rémunéra-
tion qui, en l'état actuel des choses, explique la survivance du secteur
non structuré, et même son extension prolifique.
Ce faible taux de rémunération, lié à une productivité égale-
ment faible, définit le prétendu "chômage déguisé".
Et ce chômage déguisé est au centre de la contradiction qui
caractérise les analyses du secteur non structuré : si ce secteur absor-
be une part importante du chômage urbain, c'est parce que la concurren-
ce et l'entrée sur le marché sont, ou du moins étaient jusqu'à présent,
libres de toute contrainte. La rémunération de l'heure de travail -
indépendant ou salarié - y a une limite inférieure extrêmement faible,
et il est souvent très difficile de faire la part entre le temps passé
au travail et le sous-emploi (1).
Personne ne contestera pourtant que ce déguisement du chromage
est préférable au chômage pur et simple. Il faut donc être logique : si
on lui mesure l'injection de capitaux, on ne peut attendre du secteur non
structuré qu'il assure une redistribution à la fois large et forte des
revenus : la redistribution à laquelle donne lieu ce secteur d'activité
est bien large, puisqu'il absorbe bon nombre de chômeurs mais elle n'est
pas forte puisque ces apprentis ou salariés sont rémunérés au taux mini-
MUM.
(1) Le patron artisan ou commerçant qui attend dans sa boutique un hypo-
thétique client, et son apprenti qui passe son temps à aller lui chercher
le café, sont un peu dans la situation de l'agriculteur et de son ouvrier
permanent qui attendent la pluie pour pouvoir entreprendre les travaux
des champs.
- 15 -
Mais favoriser l'injection de capitaux ne résoud pas pour au-
tant le problème car une des conditions nécessaires pour que les capi-
taux viennent s'investir dans le secteur est précisément que taux de
rémunération et taux de profit (liés à une élévation de la productivité)
s'accroissent. Ce qui se produit après élimination des " intrus" tout
d'abord, des travailleurs en surnombre ensuite. La disparition des pre-
miers "assainit" la concurrence ; la disparition des seconds accroit la
productivité : la redistribution devient alors plus forte, mais aussi
plus étroite, et si l'on ne veut pas que la tension s'aggrave sur le
marché du travail, il est nécessaire d'avoir prévu une politique d'en-
sehble de création d'emplois et de développement de secteurs complémen-
taires. A cette fin, l'Etat peut ponctionner une partie du surplus drainé
par le secteur cammercial et le réinvestir dans des activités fortement
utilisatrices de main-d'oeuvre : la reconversion des travailleurs excé-
dentaires serait alors assurée, mais cela nécessite une planification
intersectorielle très poussée.
Ainsi, la structuration de l'artisanat et du petit commerce,
et la réglementation de la concurrence qui y règne ont toutes chances
de provoquer des effets négatifs sur l'emploi, si l'on suppose, bien
entendu, que cette réglementation a les moyens de son application. En
réalité, cette structuration et cette réglementation ne peuvent interve-
nir que comme conséquences d'une politique globale de développement, et
le chômage déguisé qui sévit dans le secteur non structuré disparaîtra
lorsque le secteur industriel pourra absorber ce trop-plein de main-
d'oeuvre.
Dans une éconanie où les objectifs d'emploi sont prioritaires,
le développement d'industries à fort coefficient de main-d'oeuvre appa-
raît comme un préalable nécessaire à la structuration de l'artisanat.
Cette structuration n'intervient en effet que lorsque l'industrie fournit
suffisamment d'emplois pour décongestionner le secteur artisanal et par
voie de conséquence, y relever la productivité et les taux de rémunéra-
tion et de profit. De manière contradictoire, dans une économie de type
libéral, la structuration de l'artisanat est un préalable également
- 16 -
nécessaire pour que des capitaux viennent s'investir dans les branches
à fort coefficient de main-d'oeuvre : car ces industries pourvoyeuses
d'emplois ne sont pas indépendantes du secteur artisanal ; elles lui
sont au contraire intimement liées. Le cercle est donc vicieux qui
oppose les objectifs d'emploi à l'accumulation du capital. Généralement
d'ailleurs, c'est une attitude de non-interventionnisme de la part du
politique qui a prévalu. Du moins est-ce vrai pour les deux dernières
décennies et les problèmes se sont ainsi accumulés qui amènent aujour-
d'hui planificateurs et économistes à se pencher sur cet abcès indolore,
mais lourd de conséquences à venir, qu'est le "secteur non structuré".
Comment cet abcès s'est-il constitué ?
On peut tracer à grands traits le schéma classique d'évolution
suivant, qui est un schéma de dissolution de l'artisanat par l'industrie
capitaliste :
Lorsque dans une branche d'activité, s'installe une entreprise
industrielle moderne, qui bénéficie ou non de protections (cas de la
Société BAMA au Sénégal), l'artisanat de la branche se trouve confronté
à une situation de concurrence nouvelle (1). La haute productivité des
techniques employées par l'industrie rend ses produits compétitifs sur
le marché et les ateliers artisanaux n'ont d'autre choix que de dispa-
raître ou de comprimer leurs profits et leurs coûts de production.
Lorsqu'ils peuvent suivre la concurrence, c'est-à-dire lorsque l'indus-
trie protégée ne pratique pas une politique de dLm►ping afin de les éli-
miner sans transition, les ateliers artisanaux vont donc comprimer leurs
profits et par la mène occasion s'efforcer de canprimer leurs coûts de
production. Le coût des matières premières est difficilement et rarement
compressible, car le monopole de leur vente est généralement entre les
mains du grand cammerce ou de l'Etat, et le cours mondial de ces matières
premières a eu tendance à augmenter régulièrement depuis quelques années.
(1) Ne sont évidemment pas prises en considération ici les industries
"off shore", en zone franche, dont toute la production est destinée
à être exportée.
- 17 -
C'est donc en agissant sur le chapitre main-d'oeuvre que les patrons-
artisans vont essayer de limiter la chute de leur taux de profit.
C'est cette raison principale qui explique l'allongement conti-
nu de la durée de l'apprentissage et (la contradiction n'est qu'apparen-
te) le très fort taux de rotation de la main-d'oeuvre artisanale : le
nombre des ouvriers-campagnons diminue relativement au nombre des appren-
tis. Au sortir de leur apprentissage, ces derniers ne peuvent trouver à
s'embaucher comme ouvriers-artisans puisque le nombre relatif et peut-
être même absolu des emplois correspondants a eu tendance à diminuer. Ils
n'ont d'autre choix que de s'installer à leur compte, multipliant ainsi
les ateliers clandestins. Devant cette aggravation de la concurrence,
les patrons-artisans peuvent être tentés d'allonger la durée d'appren-
tissage, ainsi que cela s'observe dans de nombreux pays ; et à cette
fin, ils ralentissent le rythme de la formation et parfois même la né-
gligent entièrement : mais c'est reculer pour mieux sauter, car tôt ou
tard, cette pléthore d'apprentis se retrouvera sur le marché du travail,
et le ralentissement des entrées dans la7branche n'aura été que tempo-
raire.
Ainsi, pour résister à la concurrence du plus fort, l'industrie
capitaliste, pour se conserver donc, l'artisanat a forgé l'arme de sa
dissolution (1) : la concurrence du plus faible, le secteur informel au
(1) Ces termes sont précisément ceux employés par LEBRUN (1973), op.cit.,
et LEBRUN (O.) and GERRY (C.), 1975. - "Petty Producers and Capitalise
Review of African Political Econany, n° 3, Mai-Octobre 1975, p. 20-32.
Ils correspondent, mutatis mutandis, aux phases du processus de transi-
tion que nous avons élaboré pour le milieu rural. Voir : CHARMES (Jacques),
1976: "De l'ostentation à l'accumulation. Production et reproduction des
rapports marchands dans les sociétés traditionnelles, à partir de l'ana-
lyse du surplus". In : Ouvrage collectif : "Essais sur la reproduction
des formations sociales dominées". Trav. et Doc. de l'ORSTOM, n° 64,
p. 105-139.
- 18 -
sens strict du terme. Les " intrus" ne sont ainsi qu'une conséquence -
mais une conséquence décisive - de la lutte de l'artisanat traditionnel
contre "l'intrus" par excellence, c'est-à-dire l'entreprise industrielle
concurrente.
2. Le système d'enquêtes mis en place par l'Institut National
de la Statistique pour l'étude du secteur non structuré
en Tunisie
Le système d'enquêtes mis en place par l'Institut National de
la Statistique est un système complexe qui place la Tunisie à l'avant-
garde dans ce domaine.
Le dispositif d'enquête comprend : un recensement exhaustif
des établissements pour tous les secteurs de l'activité économique,
des monographies socio-économiques pour les plus importants des secteurs
de l'activité économique "non structuré", enfin des sondages sectoriels
dont l'objectif principal est de quantifier la part des entreprises
non structurées dans l'emploi et la valeur ajoutée du secteur.
Ce sont ces différentes étapes du système d'enquêtes que nous
allons maintenant reprendre en détail.
2.1. LE PREMIER SONDAGE SUR LE SECTEUR NON STRUCTURE
DANS LE DISTRICT DE TUNIS (1975) (1)
Ce sondage a concerné les établissements employant
dix personnes au plus dans les secteurs suivants : bois et
dérivés, textile, cuir, métal, pain et pâtisserie, mécanique,
plomberie, électricité et électronique. C'est le découpage et
le cahier d'inventaire des établissements (issus de la phase
d'identification par les agents recenseurs lors du Recense-
ment Général de la Population et les logements du 8 Mai 1975)
qui ont servi de base de sondage.
(1) Voir : "Enquête sur le secteur non structuré. Note sur la méthodo-
logie." I.N.S., Multigr., 1975.
- 19-
9500 établissements de toutes tailles furent ainsi
touchés, qui représentaient près de la moitié du nombre total
estimé d'établissements.
C'est un tel taux de couverture qui fut à l'origine
de la décision d'étendre l'enquête à un recensement exhaustif
des établissements. Carme d'autre part l'achèvement des opéra-
tions de recensement de la population laissait un grand nombre
d'agents enquêteurs sans occupation à plein temps, le recense-
ment fut étendu à l'ensemble des communes urbaines de TUNISIE (1).
2.2. LE RECENSEMENT DES ETABLISSEMENTS DANS LES
COMMUNES URBAINES DE TUNISIE (1976-1978)
Mbyennant quelques aménagements, très peu nombreux,
c'est le questionnaire du sondage précédent qui fut repris lors
du recensement.
Ce questionnaire relève dans le détail l'activité de
l'établissement et la composition de ses effectifs ; il permet
en outre de savoir si l'établissement est assuré, tient une
comptabilité et quelle est la date de sa création. Le croisement
des trois critères : effectifs, assurances, comptabilité étant
censé permettre de définir a priori et globalement le secteur
non structuré (2).
(1) Et les résultats du sondage ne furent pas exploités, mis à part un
tableau de répartition des établissements en fonction de l'activité
et de la taille.
(2) Voir questionnaire en annexe.
-20-
Mais plusieurs raisons font que cette opération censi-
taire revêt une importance considérable, non seulement à l'é-
gard des autres travaux de l'INS, mais encore en vue de cons-
tituer des instruments opérationnels de planification et de
politique économique :
(1) Le recensement des établissements va permettre
la constitution d'un fichier des établissements (MM, raison
sociale et adresse ont en effet été relevés), mais aussi d'un
fichier des entreprises (puisqu'il a été demandé si l'établis-
sement était une maison-mère ou une succursale, et dans ce
dernier cas, la raison sociale de la maison-mère et son adresse
ont été relevées). Un tel fichier faisait défaut jusqu'à pré-
sent et plusieurs organismes s'en préoccupaient (1). Mais le
fichier de l'INS présente un avantage considérable sur tous
les autres : il est basé sur un véritable recensement ; chaque
commune urbaine était divisée en îlots, et chaque enquêteur
se voyait confier un îlot (2), sa tâche consistant à "ratisser"
camplètement l'îlot en le parcourant dans toutes ses dimen-
sions : pourtour, étages, sous-sols, arrière-cours... de sorte
qu'aucune activité ne pouvait échapper à l'enquête, sauf, bien
entendu, les activités clandestines (3).
(1) Par exemple, l'Office de l'Emploi qui a constitué le FEMA (fichier des
établissanents non agricoles) pour les établissanents de 50 salariés
et plus, et tente actuellement de l'étendre aux établissements de
10 à 50 salariés.
(2) L'îlot est un ensemble de constructions entouré de rues et non tra-
versé par elles. Il est en général de taille limitée.
(3) En cas de fermeture ou de refus de réponse, l'enquêteur devait pro-
céder à une enquête de voisinage.
- 21 -
On peut donc considérer qu'il s'agira véritablement
d'un fichier exhaustif.
Soulignons toutefois ses limites : il se cantonne aux
communes urbaines. Mais les établissements situés hors des
villes sont en nombre restreint, et le "milieu rural non agri-
cole", ainsi qu'on l'appelle, nécessite la mise en oeuvre de
méthodes d'investigation différentes (1).
D'autre part, le recensement des établissements vise
à toucher essentiellement le secteur privé non agricole. Si
tous les établissements ont été relevés avec leurs nom et
adresse, et leur activité, la suite du questionnaire n'a pas
été remplie pour les Administrations, le Secteur public et les
Banques et Assurances : l'emploi dans ces secteurs est relati-
vement bien connu par d'autres sources ; il s'agit par ailleurs
d'activités n'ayant guère de rapports avec le secteur non struc-
turé.
Malgré ces limitations, ce fichier sera ce qu'il
existe de plus complet sur la question, d'autant plus que les
établissements non concernés y sont intégrés.
(2) Le fichier des établissements ainsi constitué
devrait permettre de réactualiser le recensement des activités
industrielles également effectué par l'INS et dont la repré-
sentativité était devenue douteuse, notamment dans certains
secteurs : précisément ceux qui ont été choisis pour les en-
quêtes monographiques et les sondages sectoriels.
(3) Du point de vue de l'emploi, le recensement des
établissements constituera un utile recoupement par rapport
à l'enquête-emploi menée auprès des ménages. Désormais le
(1) Il fera éventuellement l'objet d'études ultérieures.
-22-
phénomène de l'emploi devrait être appréhendé avec le maximum
de précisions grâce aux trois sources que représentent : le
recensement de.la population, l'enquête par sondage sur l'emploi
(urbain + rural), le recensement des établissements.
Si cette dernière source est moins fiable que les
autres sur le plan des effectifs globaux (à cause de la ten-
dance des petits patrons à minorer leurs effectifs), elle est
au contraire beaucoup plus sûre quant à la répartition des
emplois entre les divers secteurs d'activité, et selon la tail-
le des établissements. Dans cet ordre d'idées, le recensement
des établissements est un maillon important dans le dispositif
mis en place pour appréhender l'emploi. N'est-il pas indispen-
sable, en effet, de savoir que les établissements de moins de
10 employés, et pour certains secteurs, de moins de 5, repré-
sentent plus de 50 % de l'emploi total ainsi que cela ressort
de l'exploitation manuelle effectuée pour Sfax ?
Et la perspective des politiques de développement ne
risque-t-elle pas d'en être profondément modifiée ?
Notons d'autre part que le Recensement de la Popula-
tion et l'enquête emploi donnent le lieu de résidence des
travailleurs, alors que le recensement des établissements loca-
lise effectivement les emplois.
(4) L'analyse des établissements en fonction de leur
date de création devrait par ailleurs permettre d'étudier la
sensibilité des secteurs (tant sur le plan du nombre des éta-
blissements que sur le plan de leur structure) à la conjoncture
nationale (mesures de politique économique) et internationale.
(5) Enfin, "last but not least", le recensement des
établissements offre une base de sondage privilégiée pour mener
à bien les deux autres opérations sur le secteur non structuré :
monographies et sondages sectoriels.
-23-
2.3. LES MONOGRAPHIES SOCIO-ECONOMIQUES DE SECTEUR
Les multiples utilisations du recensement des éta-
blissements n'ont évidemment pas fait oublier son origine pre-
mière : aider à une meillaire connaissance du secteur non struc-
turé. A partir de cette base indispensable mais limitée (plis-
que par nature, un recensement ne peut être trop lourd), il
convenait d'approfondir certains danaines afin de mieux saisir
le fonctionnement du secteur non structuré. Mais quels domaines ?
Et cament les approfondir ? Les expériences d'autres enquêtes
menées dans le Tiers-Monde sur ce sujet n'étaient guère satis-
faisantes, en ce sens que la plupart du temps, elles se conten-
taient d'un questionnaire unique pour tous les secteurs de
l'activité économique non structurée, qu'il s'agisse du marchand
ambulant, de l'artisan garagiste ou de la petite entreprise de
menuiserie. Or certaines questions, telles que la production
ou la valeur ajoutée, ne peuvent être appréhendées de la même
manière selon les secteurs et selon la taille des unités de
production : si le chiffre d'affaires annuel a un sens pour la
petite entreprise de menuiserie, il n'en a plus pour le mar-
chand ambulant ; si la valeur des ventes hebdanadaires a un
sens pour le marchand ambulant, elle n'en a plus pour l'artisan-
menuisier...
Ce sont ces observations simples et évidentes qui
conduisirent à la conclusion qu'il était nécessaire de diversi-
fier les questionnaires d'une enquête plus approfondie sur le
secteur non structuré, et de les adapter à la situation de
chaque branche d'activité. C'est ainsi que fut adopté le prin-
cipe des monographies socio-éoonamiques préalables, portant sur
les entreprises de moins de 10 employés.
Procédant par enregistrement au magnétophone d'une
série d'entretiens avec un nanbre limité d'artisans, les mono-
graphies de secteur d'activité consistent à appréhender les
mécanismes de fonctionnement et les problèmes de chaque profes-
sion à partir de la vision qu'en ont les hommes de métier eux-
mêmes. Car qui est le mieux à même de nous faire accéder à
-24-
cette connaissance et à cette compréhension, si ce n'est les
intéressés en personne ?
Afin de mener à bien ces interviews qui peuvent être
assez longues (plusieurs heures en deux rencontres ou plus),
une certaine confiance est nécessaire dès le départ. Aussi
avons-nous été introduits auprès des artisans par les conseil-
lers d'apprentissage de l'Office de l'Emploi : les conseillers
avaient pour tâche de choisir et de préparer ces artisans, en
fonction de critères de localisation, d'effectifs, d'activité,
et également pour leur facilité à s'exprimer.
Certes, il s'agit d'un recueil de données essentiel-
lement subjectives (sans que le recueil de données objectives
soit négligé pour autant), mais des données subjectives qui
sont aussi indispensables que les données objectives, car :
- le recueil de données subjectives rend les données
objectives plus fiables. La quantification pure du questionnaire
statistique a tendance à apparaître carme une incongruité et
une indiscrétion alors qu'intégrée à une conversation, elle
apparaît came une nécessité logique, indispensable à la démons-
tration ;:
- les contradictions qui ne manquent pas d'apparaître
entre les données objectives et subjectives mettent l'accent
sur les points les plus névralgiques : pourquoi masque-t-on
une réalité ? Pourquoi l'évacue-t-on ? Pourquoi au contraire
la souligne-t-on ?
- les concepts et le langage opératoires pour saisir
cette réalité (c'est-à-dire la forme et le contenu des ques-
tions pertinentes à poser) ne peuvent être élaborés qu'à
l'aide des gens du métier ; un questionnaire ne doit-il pas
en effet être rédigé dans la forme et dans la langue que
- 25 -
camprend celui à qui il s'adresse (1) ?
Voilà résumés très brièvement le principe et la métho-
de des monographies de secteur.
A ce jour, les monographies des secteurs "bois" et
"mécanique-garages" sont achevées (2) : à partir des matériaux
bruts constitués par les interviews, il a été procédé à des
découpages thématiques. Pour chaque thème retenu (Apprentissa-
ge, Main-d'oeuvre, Concurrence, Matières Premières, Processus
de Production...), les passages des interviews sont classés
dans un ordre démonstratif et logique. Chacun de ces thèmes
fera l'objet d'une publication prochaine. Enfin, les passages
les plus significatifs et les plus démonstratifs seront sélec-
tionnés camme illustration d'une analyse des mécanismes de
destructuration de la branche artisanale.
L'ensemble des secteurs choisis pour constituer un
champ d'expérience à cette méthode d'enquête, représentent des
strudtures de production extrêmement variées et connaissent
des conjonctures très diverses : ainsi le bois est un secteur
en expansion, alors que textiles et cuirs sont des secteurs en
crise (tout au moins en ce qui concerne les établissements de
petite taille ici étudiés).
(1) En réalité, comme on le verra en annexe, les questionnaires sont
rédigés en Français, car l'arabe dialectal n'est pas une langue
écrite (l'arabe littéraire étant la langue d'une élite intellectuel-
le). L'effort souligné dans la forme et la langue repose donc entiè-
rement sur les enquêteurs : on conçoit donc l'importance qu'il faut
accorder à leur formation.
(2) Voir "Recueil d'interviews auprès de menuisiers et ébénistes de Tunis
et de Sfax". INS, Janvier Août 1977, 200 pp. "Recueil d'interviews
auprès de mécaniciens et garagistes de Tunis". INS, Janvier-Septem-
bre 1978. A paraître.
- 26 -
2.4. TFS SONDAGES SECTORIELS
De Janvier à Mars 1978 a été lancé le premier sondage
sectoriel sur les menuisiers-ébénistes et travailleurs du bois
d'une façon générale (1). Le sondage sur les garagistes est
prévu pour la fin 1978.
Les principaux objectifs de ces sondages (et de ceux
qui suivront) sont :
(1) l'établissemement d'une typologie des ateliers
en fonction des structures de production et des comportements
différentiels ;
(2) l'estimation de la valeur ajoutée, de la produc-
tion et de la marge bénéficiaire des diverses catégories d'ate-
liers mises en évidence ;
(3) la structure de l'emploi et ses variations saison-
nières et sur longue période (problème de la formation).
Sur le plan méthodologique, ces sondages sectoriels
poseront plusieurs types de problèmes qu'il s'agira de résou-
dre :
(1) d'une part l'unité d'observation doit nécessai-
rement être l'entreprise en raison même des objectifs de l'en-
quête alors que la base de sondage fournie par le recensement
est constituée d'établissements ;
(2) d'autre part, concernant l'évaluation de la
production, l'exploitation du questionnaire (présenté en
annexe) se caractérise par une certaine complexité. Il est
en effet prévu d'obtenir la production par deux voies diffé-
(1) Voir questionnaire en annexe.
-27-
rentes :
- en rapportant la consannation de bois unitaire de
la fabrication la plus courante, à la consommation annuelle
de bois (celle-ci étant obtenue directement ou par extrapola-
tion en tenant compte des variations saisonnières) ;
- en rapportant le temps de fabrication effectif de
la commande la plus courante, à la capacité de travail de l'a-
telier corrigée par les variations saisonnières.
(3) Enfin, s'agissant de saisir des camportements
économiques liés à des structures de production déterminées,
il convient de croiser plusieurs critères à la fois ; l'exploi-
tation des résultats relèvera donc de l'analyse des correspon-
dances qui nous permettra de classer les entreprises étudiées
en plusieurs catégories, se caractérisant par plusieurs critères
camiuns (plus de 2 en tout cas), de classer également les cri-
tères retenus en fonction de leur rôle plus ou moins discrimi-
nant.
Ainsi, tant les objectifs poursuivis (prise en compte
du secteur non structuré dans la canptabilité nationale, can-
préhension des mécanismes de fonctionnement de ce secteur), que
les problèmes méthodologiques posés (non correspondance entre
l'unité d'observation choisie et l'unité de la base de sondage ;
estimations multiples de la production et recoupements ; croise-
ment de critères multiples pour la saisie des canportenents)
font du système d'enquêtes mis en oeuvre en Tunisie par PINS,
une expérience très intéressante, capable d'améliorer de façon
sensible les données de la Canptabilité Nationale et les connais-
sances nécessaires aux planificateurs pour orienter les politi-
ques en matière d'emploi et de production.
1 - Nom ou raison sociale ;
2 - Adresse •
. Un bureau
. Un dépôt D
. Un atelier Li
. Une usine D
. Autre à préciser
. Un local de vente Ci
. Un local de service D
N° Té].
ENTETE DE FACTURE CACHET
•••
3 - Nature de l'établissement :
. Une maison-mère
. Une succursale
. Un établ- autonome ,111 (entreprise à établ= unique)
Si Succursale
Maison-mère
Nom ou raison sociale
Adresse
4 - TYPE :
. Personne physique E3 . Etebl public, mixte Q. Autre(' préciser)E1
. S.A, S.A.R.L D . Coopérative 1:11
5 - USAGE :
- 28 -
ANNEXES
REPUBLIQUE TUNISIENNE
listitut National de la Statistique
0.T.T.E.E.F.P.
/ NOUETE SUR LE jr ECTEUR NON ir TRU C TURE
RECENSEMENT DES ETABLISSEMENTS
• Formulaire F 1
(Remplir un questionnaire par établissement) (1)
- LOCALISATION DE L'ETABLISSEMENT :
N° Questionnaire t
Quartier : iSectiont-J-JalConst51
II - LibeIFICATION DE L'ETABLISSEMENT :
(1) S'il y a dans le local plusieurs personnes travaillant d leur propre compte, remplir autant de questionnaires qu'il y a de personnes.
- 29 -
III - ACTIVITE DE L'ETABLISSEMENT :
Activité principale
Activité secondaire
1 - Description détaillée de l'activité
2 - A quoi correspond cette activité ?
. Fabrication
• Réparation------------ . Commerce (détail. gros)
. Services
• Autre à préciser
3 - Produits fabriqués
ou vendus ou services
rendus par l'établ-
IV - PERSONNES TRAVAILLANT DANS L'ETAOLISSEMENT ( AU MOMENT DE L'ENQUETE) :
CATEGORIE EFFECTIF
Permanents SMsnn nu nrc. Tntill
— Chef (s) d'établissement
- Salariés
- Aide-familiaux
- Apprentis
Effectif total
V - AUTRES CARACTERISTIQUES DE L'ETABLISSEMENT :
1 - ASSURANCE : L'établissement est-il assuré ? oui ❑ non
Si oui nature : . Incendie
. Vol
. Accident dà travail ❑
2 CCIPTABILITE : L'établI tient-il régulièrement une comptabilité ? ouiD nonD
Si oui à qui elle est confiée? . Un salarié(ou le chef) de l'établl ❑ . Un comptable (ou un organisme)de l'extrD
3 SURFACE DU LOCAL(en m2 utile) :
moins de 20 Ej 50 à - 100 ❑ 200 à - 500 ❑ 20 à - 53 ❑ 100 à - 200 ❑ 500 et plus D
k - Année de création Itt ,
SMM MMMMM Mi.222
saaaaasaaaaae amaaaaaaase:aa
Nom de la personne intérrogée :
Qualité :
Nom de l'enquêteur : :.Date d'enquête
OBSERVATIONS •
D
1. Nom ou Raison Sociale • 2. Adresse •
— 30 —
INSTITUT NATIONAL REPUBLIQUE TUNISIENNE
DE LA STATISTIQUE
lb- NQUETE SUR LE /7-ECTEUR NON /7-TRUCTURE
Secteur : /)/)ENUISERIE-EBENISTERIE
I - LOCALISATION DE L'ENTREPRISE : N° d'ordre' ■ 1
Gouvernorat
Commune ou Arrondi :
Quartier : Circ. L_l_J Section : liât •t-A_-1
II - IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE :
III - SPECIFICATION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE :
3.1. Activité Principale :
Menuiserie CD Menuisier de bâtiment (portes et fenêtres)
Menuiserie-Ebénisterie CI Menuisier - ébéniste (1)
II Ebéniste Ordinaire
Ebénisterie CD Ebéniste de style (Louis XV, etc...) • Ebéniste de style arabe (bancs, salons arabesques...) CD Fabricant de meubles en formica (cuisine, tables...)
Activités spécialisées,
diversifiées
ou / et
czmiplémentaires E3 Tapissier d'ameublement
• Fabricant d'articles utilitaires ou décoratifs
0 Fabricant de gros matériel
0 Carcassiste. Carcassiste sculpteur (2) E3 Vernisseur - peintre
CD Touxneur sur bois C3 Loueur de machines
I 3.2. Activités complémentaires ou_intégrées :
Effectuez-vous, vous même, dans votre entreprise, les opérations suivantes :
; Tour 1 Vernis- 1 Tapis- 1 Carcan- 1 Ex"iii- Opérations Débitage 1 sur ; sage ; ; : tion
! bois ;peinture ! 1 vente serie : se !
Pour votre propre compte : 1 1 1
Pour le compte d'autrui,
o . •
. ...s- au 'mins le neer (1) Pour etre classé ans ce e ca g
• l , artisan de son temps à la moins importante de ces 2 activités au cours de l'année écoulés.
(2) Rayer la mention inutile.
31 -
IV - CAPITAL DE L'ENTREPRISE
4.1. Forme et valeur du Capital actuel de l'entreprise :
4.1.1.- Locaux et pas de porte dont dispose l'entreprise :
Locaux Supet- ficie en m2
Propriété iValeur
Valeur d'
*actuel- achat
le (D) (D)
Locatimeas
Montant Loyer D/an
de porte Valeur Valeur initia- actuel-
le le
Date d'ou- ver- turc
Gros.rénarat. depuis 19./4
Date Montant
. Atelier de menuiserie Magasin d'exposition
Atelier de vernissage Dépôt pour stockage Autres
1 1
! . i . .
• ; • : !
- : 1
4.1.2.- Valeur du Capital Machines :
Machines Nombre . • Valeur
Valeur ! Année ! • Vénale
d'achat ! d'achat ! 1 !
• actuelle
%
• d'oc-C-a- Neuve !
i sion
Combiné Scie à rubans Raboteuse Dégauchisseuse Mortaiseuse Tour Toupie Autres (dont moyens transport)
: •
i . .
i : ;
: : :
: 1 : I i i i :
TOTAL .
i i :
4.1.3.- Montant global du Capital actuel (bureau) : t.■:.,,D
4.2. Origine forme et valeur du Capital initial (entreprises créées après le 1er Janv.197Ô)
4.2.1.- Origine : - Economie activité antérieure
4.2.2.- Montant global des fonds mobilisés ' au démarrer ...IIID
ou annexe MI - Héritage ou vente biens personnels • - Prêt d'un parent II - Prêt d'une banque - Prêt d'un prêteur 8 - Apport d'associés' - Avances de clients - Crédit des fournisseurs - Autres 11
111
4.2.3.- Destination de ces fonds :
- Achat d'un atelier déjà installé.. El - Achat d'un local - Achat de machines - Paiement de pas de porte B - Autres
4.3. Rentabilisationdu_Capital-machines :
r 4.3.1.- Depuis la création de votre entreprise, combien de fois
avez-vous changé de machines ? L-11 fois
4.3.2.- Louez-vous vos machines ? NON C3
OUI 111-1w. avec main d'oeuvre Cl . sans main d'oeuvre C3 . tarif horaire ' . . . r millimes nombre moyen d'heures-machl-i/sem.
4.3.3.- Montant de la dernière facture d'électricité 4.-4.-..L.J D 1—:_.:-..L Vmois
I d
— 32 —
4.4. Investissements prévus à échéance de Moins d'un an± et en voiede réalisation
Type d'investissement
Montant en D
Date de Moyens de Finance- réalisation ment (voir 4.2.1.)
Terrain Bâtiment, local Machines (préciser)
Autres
TOTAL
V - EVALUATION DE LA PRODUCTION
5.1. Approvisionnement et stockage du bois :
_À 5.1.1.- Fournisseurs :
- grossistes ci - revendeurs E3
5.1.2.- Fréquence d'achat : - à chaque commande • - à chaque arrivage El - régulière.tous les mois
I ' ' ' I m3 . quantité
5.1.4.- En cas de pénurie(ou autre) vous est-il arrivé ?
- D'avoir recours au marché noir
- D'acheter du bois à un autre artisan
- D'emprunter du bois à un autre artisan
- D'utiliser 'utiliser du bois usagé - Autre
Non t Rar- t Souv-
l•
C3
• • MI
C3
•
C3 C3 II
Il
•
a C3
C3
. valeur Ilié,e1D
5.1.3.- Avez-vous du bois en stock ?
❑ OUI Volume I ' ' W O ,i. act.stockagel . Valeur ItitIPJD
1:3 NON...›.. Faute d'argent E3 . Faute d'espace E3 . Autre 1M
5.1.5.- Calendrier rétrospectif des achats de bois sur une année :
Désignation Date
d'achat
Mois / année
Volume ou Surface par type et qualité du bois Prix Bois
usagé total valeur (D) (D)
-- Blanc :Contrepla- -- Rouge ---- (mL31-- Placage . - e qu.assi ler 2ème
choix choix Neuf Usagé imilé(feui l- (feuille ou m2) {le ou m2)
Dernier achat effectué
Achat précédent
Achat effectué il y a un an
Total de l'année(1)
___—_
_-_ ___ ______
----- -_-_ ----- __
___ _____—
------ -----
Ce montant annuel vous parait-il normal 7 OUI. 0 NOn 0 D 111111=3 ItikIll Si non, montant normal
- . 1) Ca cu par ex rapo a ion, si n e .
- 33 -
e---,-"---- 5.2. Coùts de production unitaires. Productivité
5.2.1.- Que fabriquez-vous le plus couramment ? (nombre)
requence
Désignation
Par serte Par série Par unité sur sans
commande commande
--.-- ----------_—__ -_--__-_ -------- ------- _-- .
5.2.2.- Dernière commande (ou série) livrée :
Désignation Prix de vente
Unité Série Avances Facilités perçues consenties
Delai Date dé- Date li- marrage vraison
. Ce délai est-il normal ? OUI 0 NON MI Pourquoi . .
. Temps de fabrication effectif de la commande (effectif x nombre de jours) e■-________,_ ai r777e-rwre
Opérations
Patron ou ouvriers quali- Demi-ouvriers Apprentis
fiés
Débitage Façonnage Montage
Finition vernissage Pose (menuiserie de bâtiment)
TOTAL
. Coûts de production de la- commande :
Spécification des Dépenses Colitlbtal en D (1)
,
Nombre Unité d'unités m3 m3
feuille feuille
:
heure
Bois rouge Bois blanc (21 Contreplaqué ou assimilé Placage _quincaillerie Travailà façon : Pieds et barreaux
Carcasses Travail des machines en location i31 Transport divers des matières remières
.....-.r. ,..............- Vernissage Peinture
interieur atelier Travail à façon
extérieur atelier
Fournitures
--tuellement -le
(1) On précisera éven- "Fourni par
client"
Autre frais Travail à façon
intérieur atelier
extérieur atelier
Fournitures
-tuellement (2) On précisera éven-
"bois usagé"
(3) On précisera le n. bre d'heures
TOTAL même s'il'n'y a pas location.
Remarque : Dans le cas d'un menuisier-ébéniste, on repassera la question 5.2.2. pour la seconde activité.
- 34 -
5.3. Intensité de l'activité - Variations Saisonnières
Pour l'année écoulée, mois où l'entreprise a travaillé :
Beaucoup (+), Moyennement (=), Peu (-) :
J :F MEA :M LIJASOND : • : :
5.3.1.- Si (+), solutions adoptées :
,Solution
• i
A M J J A S 0
Effectif Moyen
Sem. Mois
Moyenne eur heure _stipe- --
Jour!Sem.
Heures stipe- personnel permanent
Embauche saisonniers à la tâche
Sous - traitance
-___ ____ ____ ____ ____ -___ ____ ____ ____ ----
Si sous-traitance : . type de commande : ----.. . valeur totale par an 1 . . I . I D
5.3.2.- Si (-), solutions : Débauchage de personnel permanent combient_,......._J Mise en stock de la production E3 Recherche des travaux de sous-traitance • Entente avec des revendeurs E3 Accroissement des activités de réparationa Autres E3
5.3.3.- Pour quelles opérations prenez-vous régulièrement des ouvriers à la tâche : . vernissage D Sculpture E] Autre li
VI - MAIN - D'OEUVRE, SALAIRES ET AUTRES CHARGES :
6.1. Paie versée semaine précédente (y compris associés) : 1_. ' ' ID
6.2. Autres charges annuelles
- C N S S L_J___I_J D - Comptable extérieur D - Impôts et taxes —Bonification et avantages natureLà-Up - Assurance Aéc. Trav 1 i - téléphone. I i D - Autre assurance i i
6.3. Apprentissage :
- Après combien de mois de formation versez-vous un-salaire à l'apprenti L-i-J mois
- Avantages en nature : logement E3 Nourriture • Arg.poche E3 Habillement C3 Transport E3 Autre.... CD
- Depuis 1970 (ou création) . Combien avez-vous formé d'apprentis ? Là1---i--1
d'entre après formation . Combien eux sont partis . Pourquoi ? pas besoin E3
ne font pas l'affaire C3
salaire trop élevé E)
Que sont-ils devenus : • chez aut.artisan CI dans société C3 installé à leur
compte Dont changé de métier D Ne sait pas
G.4. Main d'oeuvre dernière semaine (y compris ouvriers à la tâche, patrons et associés participant à la production)
Prénom (par ordre
hiérarchique)
• Gouv. Nbre
Profes- Niveau formation Perm. P Spécia- Quali- Occas.0
lité fica- Aide tion fam. AF exercée
Tâch. T
Ancienneté dans
Profes-: Entre- Quali- sion . prise fica-
tion
Nbre Salaire • pers à
Age!origine sion charge ou nais. du
(chefs
(Uoull) .père Urbain ménage) ou Rural
Profes- Scolaire
sionnel (E.G1) (E.Tech)
net/sem. em- (sans ployeur& heures depuis suppl.) 1970
I
2
3
4
6
7 8
9
10
11
12
1
6.5. Patron et'associés : activité 6.6. Rotation main d'oeuvre depuis .2 ans (ou création) :
Activité Activité principale secondaire
Ouv. 1/2 perman.
ouv. Apprentis 1 Total Général:dt instaL
;à propre !compte
Patron Associé I Associé 2 . I ,
Départs Arrivées
: ! : • •
' Raisons
. Développement activité D Manque main d'oeuvre qualifiée
. Ba;sse activité 111 Autre
. Coût excessif main d'oeuvre'.
• Ill MI
VII - CLIENTELE ET COMMERCIALISATION
7.1. Type de clientèle (1)
C3 - particuliers C3 -
souks. am.
. toute l'année ❑
. surtout en hiver C3
. surtout en été D
C3 - Revendeurs Gouvernorat Avances OUI 0 NON 0
❑ - Administrations ou assimilés
❑ - Autres artisans ou entreprises modernes Commeedes depuis 2 ans :
Date Désignation de la commande Valeur
Artisan ou entreprise moderne
Branche activité I Taille I
1
4
2
3 4 5 I
1
VIII - DIFFICULTES ACTUELLES :
Principales Difficultés (I)
Pour votre Entreprise :
Pour la Prof. i en
I général
Matières premières Main d'oeuvre- _
Administration _ Clientèle — — -- — Concurrence __ _ _ _ - - - . Autre _ _ _ _ _ - _-- - .
_ _
Mi _
_ _ _ __. _ _ . _ _ _ __ . - - . - ...- __ I
Il
MI .
8.1. Matières premières
g.1.1.- Si pénurie l'année dernière :
Matière première Durée de la
pénurie (mois)
Quincaillerie........ Vernis, colle, ....... peinture
,
g.1.2.- Solution que
11
- Prévoir plus - Regroupemant - Un grossiste - Autre
8.2. Main d'oeuvre :
vous préconises (1)
justement le volume nécessaire d'importations des petits artisans pour acheter de grandes quantités se spécialise dans vente aux petits artisans
8.2.1. - Manque M.O. qualifiée LJ Instabilité M.O. Salaires trop élevés
Indiscipline et manque sérieux Autre
— 36 —
(1) Si plusieurs réponses, les classer par ordre d'importance
8.2.2.- Solutions (1)
C3 - Améliorer formation pratique C3 - Ceitifier formation pratique par examens C3 - Délivrer diplômes par comité professionnel C3 - Participation accrue de l'Etat dans frais apprentissage E3 - Autre
0.3. Administration
Etes-vous concerné par le transfert en zone industrielle OUI E3 NON E3
8.3.2.- Conséquences
- Coût de transport
Avantage Inconvénient
- Proximité des machines E3 _ _ _ __ _ - - Proximité des approvisionnements
- Contact avec la clientèle C3 _ _ - _ _ - - - - a - Prix et superficie des .lots
. 6.3.3.- Autres difficultés avec l'Administration
6.3.4.- Solutions préconisées :
8.4.- Clientèle :
6.4.1.- Type :-Contestations sur le prix 0 la qualité E3 le délai E3
-Autre . E3
8.4.2.- Dettes de la clientèle -Sommes diles 1..1..1 D
-Motifs : . litige 0 Facilités consenties C3
. manque d'argentE3 Autres E3
8.5. Concurrence :
8.5.1.- Type - Clandestins (à domicile) E3 - Petits ateliers nouveaux E3
Ateliers moyens ❑ Grandes entreprises0
8.5.2.- Motif - Ils cassent les prix Ci S'installent à côté et imitentP, - Ils cassent le métier C3 Autre LJ
8.5.3.- Malgré cela la demande est supérieure à l'offre OUI D NON C3
0.6. Solutions aux difficultés de ccncurrence et de clientèle : - Carte professionnellep _Comité experts veillant à loyauté relations
C3 artisans-clients et artisans-entre eux - Retour des amines C3 _Autre 0
•
Nom de la (des) personne interrogée. Qualité : Nom de l'enquêteur : Date : Observations générales :
- 37 -
(1) : Si plusieurs réponses, les classer par ordre d'importance.
- 38 -
LE RECENSEMENT DE LA POPULATION DU GHANA DE 1970 (1)
par : E. P. MOLLARD
I. INTRODUCTION
Historique et précédents recensements
Les recensements officiels remontent au Ghana à 1831. A l'époque
des recensements étaient entrepris dans tous les territoires de la Couronne
Britannique. Ensuite, la tradition s'est poursuivie à intervalles de 10
années, interrompue par la deuxième Guerre Mondiale en 1941. Le recense-
ment suivant a eu lieu en 1948, suivi par ceux dç 1960 et 1970.
En 1891 et 1901, la méthode traditionnelle de dénombrement de
la population a été utilisée en zone rurale. Le chef de famille devait
mettre dans un réceptacle un objet (pièce ou grain de blé) pour chaque
membre de sa famille, le sexe de la personne étant déterminé par le type
d'objet. Les nombres totaux d'objets dans le réceptacle étaient enregis-
trés dans un formulaire spécial (Questionnaire A) pour obtenir la popula-
tion totale du pays par sexe, district et zone traditionnelle du pays.
Dans les principales villes (16 en 1891, comprenant quelque 9 %
de la population totale) des formulaires différents (Questionnaire B)
étaient remplis, parfois par les recensés mais le plus souvent par des
agents volontaires recrutés spécialement. En plus du sexe, d'autres données
étaient obtenues : groupe d'âge (enfants ou adultes), race (Blancs, Mulâ-
tres, Noirs), activité (quelque 8 groupes) et religion (seulement en 1891).
Le recensement de 1911 a été prescrit par une Ordonnance de Recen-
sement fixant la rémunération des agents rétribués et la Nuit du Recense-
(1) Traduction de la monographie publiée par le RIPS (Accra-Ghana) dans la
série : "Synopsis of African Censuses", projet réalisé en liaison avec le
groupe de démographie africaine (IDP, INED, INSEE, MINCOOP, ORSTOM), ce pro-
gramme comporte la publication (en cours actuellement) de monographies mé-
thodologiques sur les derniers recensements ét la synthèse de ces monogra-
phies qui interviendra ultérieurement.
-39-
ment. Le décompte "de facto" était également mentionné de manière explici-
te dans les instructions. Bien que la méthode du dénombrement de groupe et
dans quelques cas, la méthode traditionnelle de comptage fut encore suivie
dans les zones rurales, le principe du dénombrement individuel a été pour
la première fois introduit dans les principales villes. Le champ des Ques-
tionnaires A et B a été étendu et 3 autres formulaires (Questionnaire C,
D et E) ont été introduits (respectivement pour les résidents indiens,
les races blanches et canne certificat de recensement - les listes des
maisons et les nans de leurs occupants).
Le recensement de 1921 a suivi les grandes lignes de celui de
1911 si ce n'est que le champ des questionnaires a été élargi à la fois
dans les détails et les sujets couverts.
En 1931, la population rurale en entier a été, pour la première
fois, saisie par des agents recenseurs. Quelques recommandations du res-
ponsable du recensement de 1921 ont été édictées : une plus grande atten-
tion était accordée aux aspects techniques de l'opération, plus de soin
était apporté à la formulation des instructions pour les agents de terrain,
aux définitions et aux concepts utilisés. On tentait d'obtenir une meilleu-
re couverture en insistant sur la liste des maisons et des localités,
préalable au recensement.
Pour le recensement de 1948, le pays a été, pour la première
fois divisé en Districts de recensement, chaque District comprenant envi-
ron 1000 personnes. Dans la partie Nord du pays, où l'on manquait d'agents
recenseurs, la population d'un District se situait entre 3000 et 5000
personnes. La simultanéité du dénombrement, introduite en 1911 en fixant
la Nuit du Recensement, a été abandonnée en 1948 ; on a considéré en effet
qu'avec le nanbre disponible d'agents recenseurs, il n'était pas possible
d'organiser le recensement à la même période dans toutes les parties du
pays.
En 1960, le recensement a été conduit trois ans après l'indépen-
dance du pays. Ce recensement avait tous les traits essentiels d'un recen-
sement moderne, canprenant : parrainage du Gouvernement, universalité dans
un territoire déterminé, simultanéité du dénombrement dans une période de
-40-
référence bien définie, lieu de référence clairement précisé, unités indi-
viduelles de dénombrement, calendrier, centralisation et 'publication des
résultats également définis. Le Recensement de 1960 a été le prunier véri-
table recensement à canbiner ces différents traits. On pouvait y distin-
guer trois phases : les opérations préliminaires, le dénombrement princi-
pal et son exploitation, les contrôles post-dénombrement et l'analyse.
Le principal objectif du recensement de 1970 était l'actualisa-
tion des caractéristiques de la population ghanéenne. Le Recensement de
1970 a été entrepris pour obtenir l'information courante sur la dimension,
la camposition par sexe et âge et d'autres caractéristiques de la popula-
tion et pour mesurer les variations spécifiques de ces caractéristiques
intervenues depuis le dernier recensement. Les centres particuliers d'inté-
rêt ont été :
a. le nombre de personnes de chaque groupe d'âge par sexe pour
chaque localité et pour chaque division administrative du
pays,
b. la composition du ménage,
c. le nombre total de Ghanéens et de non-Ghanéens,
d. le nombre total de personnes ayant suivi un enseignement et
le niveau le plus élevé atteint dans le type d'école régu-
lière le plus élevé,
e. le nambre total de personnes occupées et non-occupées et la
population économiquement active,
f. l'activité individuelle, l'activité collective et le statut
de l'emploi de la population économiquement active.
En outre, le Recensement devait fournir l'information sur la
principale alimentation en eau, le nombre de maisons dans chaque localité
et la langue parlée principalement dans chaque aire de dénombrement.
Evolution de la population
"La population du Ghana, à peine plus de 2 millions en 1921 s'est
accrue à environ 6,7 millions en 1960 et 8,6 en 1970 ; c'est-à-dire qu'elle
a plus que triplé dans une courte période de près de 40 ans (1921-1960)
Périodes Taux annuel moyen
1921 - 31 3,2
1931 - 48 1,6
1921 - 60 2,8
1931 - 60 2,7
1948 - 60 4,2
1960 - 70 2,4
1960 - 71 2,7
non ajusté (%)
- 41 -
et plus que quintuplé dans une période de près d'un demi-siècle (1921-
1970) (1). Le tableau suivant montre la vive accélération de l'accrois-
sement de la population du Ghana :
Taux d'accroissement enregistrés
1921 - 1971
Source : Rapport du Recensement
Les taux bruts estimés de natalité et de mortalité de 50 %00
et 23 %.. pour les dernières années 1950 et les premières années 1960
indiquent que le taux d'accroissement naturel était de 2,7 % au début
de la dernière décade. De récentes estimations montrent que le taux
d'accroissement naturel a crû jusqu'aux environs de 2,9 - 3,0 % par an
à la fin des années 1960 et à la présente décade. Ces taux semblent
compatibles avec les conditions de fécondité et de mortalité qui pré-
valent dans le pays.
A la lumière des données disponibles et des estimations basées
sur divers types d'information, la population du Ghana s'accroît actuel-
lement à un taux annuel d'environ 3 %.
(1) S.K. Gaisie and K.T. de Graft-Johnson. The Population of Ghana,
CICRED - 1976.
-42-
Institutions et dis
sitions 1 ales du recensement • •
Jusqu'au Recensement de 1948 canpris, des Ordonnances du Re-
censement spéciales ont été prises et des bureaux de recensement et des
organisations "ad hoc" ont été mis en place à l'occasion de chaque recen-sement. L'Ordonnance sur les Statistiques N° 48 de 1950 en créant formel-
lement le Bureau de Statistiques du Gouvernement lui a donné autorité
pour conduire un recensement. Par la création du Comité Central du Recen-
sement, tous les Ministères et Départements devaient se sentir responsa-
bles du Recensement. Le Cavité Central du Recensement canprenait les
membres suivants :
- Ministre des Finances (également responsable des Statisti-
ques).
- Ministre de l'Education et de l'Information.
- Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale.
- Ministre des Collectivités locales.
- Secrétaires permanents des Ministères responsables de :
Education, Finances, Agriculture et Alimentation, Santé et
Sécurité Sociale, Collectivités locales.
- Chef des Statistiques et Expert ONU du Recensement.
- Autres fonctionnaires invités pour certaines rencontres.
L'organisation du Recensement sur le terrain a été basée, catin
par le passé, sur la structure administrative existante et la hiérarchie
du personnel dans les bureaux régionaux, de districts et locaux. En éta-
blissant la nouvelle organisation du Recensement de 1960, sa structure
et ses fonctions, l'accent a été mis surtout sur les aspects techniques non seulement dans le secteur statistique mais également dans les damai-
nes organisationnel et administratif.
II. ORGANISATION ET EXECUTION DU DERNIER RECENSEMENT
Organisation
Le Recensement de la population du Ghana de 1970 présentait
tous les caractères essentiels d'un recensement de population moderne tels qu'ils sont décrits dans "Principes et recommandations pour les
- 43 -
recensements de la population de 1970" : dénombrement individuel, uni-
versalité dans un territoire défini, simultanéité, période définie,
publication des résultats du recensement.
Le programme du recensement peut être divisé en quatre parties
principales :
a) Les opérations pré-dénombrement, subdivisées en quatre
opérations :
- l'opération géographique de terrain : du ler.
Décembre 1967 au 26 Février 1970.
- le premier test de terrain : Septembre 1968.
- le recensement d'essai : Avril - Mai 1969.
- la campagne d'information : fin en 1969.
b) Le recensement principal : le dénombrement sur le terrain
a démarré tout de suite après minuit le ler Mars 1970, avec l'interview
de la population flottante. Le dénombrement des personnes dans les ména-
ges a commencé à 6 heures, le 2 Mars 1970 et s'est poursuivi durant un
mois environ dans la plupart des régions du pays. Les chiffres provisoires
du recensement ont été annoncés le 11 Mai 1972 par le Président du Comité
Central du Recensement. En Novembre 1970, a démarré la codification et
vers Octobre 1971, la saisie était terminée pour le questionnaire princi-
pal du recensement.
c) Les contrôles indépendants : trois semaines après le re-
censement principal.
d) L'enquête complémentaire, qui a été conduite camme une
opération distincte du recensement principal. Cette enquête s'est dérou-
lée en Août - Septembre 1971.
Comme il a été mentionné, le chef des Statistiques (ou son
adjoint) est le coordinateur et le responsable technique du recensement.
Le Comité Central du Recensement se réunit pour approuver le questionnaire
et s'assurer d'une bonne collaboration entre les différents Ministères
et Départements. Un comité consultatif technique est également institué
Dénomination • Base Fonction
:Responsable de toutes :les opérations de :terrain
:Responsable de tous les :aspects politiques du :recensement et de la su :pervision des opératio :dans la région
:Supervision de la régiol :de recensement
:Responsable des opéra-tions dans le district
:Responsable de la zone :de supervision
:Exécution du recensement :dans l'aire de dénambre-:ment
Chef des travaux de terrain • Accra
Chef de région du recensement
Région :administrative
assisté de : Adjoint au chef de région du recensement
Assistant régional de Région de
recensement recensement
Chef de district du District du
recensement recensement
assisté de : Chef superviseur
Superviseur de terrain Zones de
: supervision assisté de : : (environ 10 Chef recenseur aires de dé-
nombrement
Agents recenseurs : Aire de dénambrement
-44-
pour discuter des questions méthodologiques et techniques. Les membres
de ce dernier comité sont ordinairement professeurs d'université, sta-
tisticiens qualifiés et autres spécialistes qualifiés. A chaque stade de
l'opération, le Cavité se réunit pour fournir l'avis requis.
L'organisation de terrain du recensement de la population de
1970 a été la suivante :
Premier test de terrain ; recensement d'essai.
Le prunier test de terrain a été conduit en Septembre 1968
dans 50 des 9274 aires de dénombrement. Le but de ce test était de véri-
fier l'adaptation de quelques aspects du programme du recensement de
1970. Il eût été intéressant de tester les cartes de 1960 revues, mais
celà n'a pas été possible car les cartes n'étaient pas encore disponibles.
Deux types de questionnaires furent testés pour vérifier, entre autres
-45-
choses, l'adéquation des questions sur l'activité économique. L'opération
a été également utilisée pour tester d'autres documents et aider à la
formation du noyau de personnel de terrain et de l'équipe de codifica-
tion. Les questionnaires spéciaux et la procédure de dénombrement pour
les Contrôles Indépendants d'Evaluation ont été testés en même temps.
Malheureusement, ce test de terrain n'a connu qu'un succès
partiel. Il a été réussi pour la formation du personnel de terrain et
de l'équipe de codification mais aucune analyse statistique n'a été
faite des résultats de l'enquête après que les données eussent été
codifiées et perforées. Seulement des changements mineurs sont apparus
dans le questionnaire définitif.
En Avril 1969, un Recensement d'essai a couvert 250 aires de
dénombrement comportant les limites de 1960. Le but de ce dénombrement
était de "tester tous les aspects de l'opération Recensement depuis la
collecte des données sur le terrain jusqu'au traitement en bureau et en
machine. Il devait également tester le programme pour l'évaluation des
données du recensement qui avait été établi par le Bureau du Recense-
ment" (1). L'enquête complémentaire a été également testée.
En ce qui concerne le premier test de terrain, tous les objec-
tifs n'ont pas été atteints principalement par manque de personnel.
Néanmoins, il fut décidé que l'enquête complémentaire ne pouvait pas être
conduite en même temps que le recensement principal pour les raisons
suivantes :
-"surcroît de travail pour le Bureau du recensement,
- difficultés de recrutement et de formation des meilleurs
agents recenseurs nécessaires pour cette enquête,
- préparation de tous les documents en même temps,
- difficultés pour le choix de l'échantillon (les cartes révi-
sées ont été disponibles trois jours avant la Nuit du Recen-
sement),
(1) Recensement de la population de 1970. Le Répertoire.
-46-
- problème d'impression des documents" (1).
Le recensement d'essai montra également clairement que, pour
des raisons financières, il vaudrait mieux faire le contrôle au bureau
central que dans les bureaux régionaux. De nouveau après le test de
terrain, les données furent codifiées et perforées mais aucun tableau
n'en fut tiré.
Schéma de recensement
La définition "de facto" était la population visée. Cela
implique que chaque personne ayant passé la nuit de référence (Minuit
le ler Mars 1970) dans une maison, une institution ou dehors dans les
frontières légales du Ghana devait être dénombrée à son lieu de séjour
cette nuit là. La définition "de facto" a été retenue pour minimiser
l'erreur de couverture du recensement et également parce qu'elle n'est
pas ambigüe. Toutefois, l'information a également été recueillie pour
la population "de jure".
Pour le choix du Dimanche ler Mars 1970 comme Nuit du Recen-
sement, le Bureau du Recensement a été guidé par 2 principes : on a
retenu un mois de la saison sèche pour trouver le maximum de paysans
chez eux ; on a choisi un Dimanche parce qu'il était considéré jour
"de faible mobilité" (2). D'un autre côté, le mois de Février est un mois
de faible activité économique au Ghana et ceci affecte la structure
professionnelle et selon la branche économique de la main-d'oeuvre
(en particulier lorsque la question sur l'activité économique se réfère
aux "4 dernières semaines").
(1) Quelques aspects du programme de recensement de la population de
1970 du Ghana - GYEPI - GARBRAH. Papier présenté à la Conférence
Inaugurale de l'Association africaine de Population. Ibadan.
Nigeria. 10 - 14 Mai 1974.
(2) GYEPI - GARBRAH : opuscule cité.
-47-
Des questions sur la nationalité ont été incluses au recense-
ment de 1970 car le Gouvernement désirait connaître le nanbre et la
distribution de la population non ghanéenne.
Cartographie
De nambreuses cartes d'aires de dénombrement du recensement
de 1960 étaient périmées en 1970. Elles ont été révisées par la Section
Géographique du Bureau du Recensement travaillant en liaison avec le
Département des Enquêtes, le Département des Terres et les Départements
de Géographie des Universités du Ghana et de Cape Coast. Ce projet com-
prenait la description des limites des subdivisions des aires de dénam-
brement de 1960 devenues trop grandes du fait de l'accroissement de popu-
lation, la réunion de plusieurs aires de dénombrement de 1960 en nouvelles
aires lorsque la population avait au contraire diminué, la liste de toutes
les localités de chaque aire de dénombrement et l'estimation de la popu-
lation totale de chaque nouvelle aire de dénombrement.
Le principe de base était d'attribuer une aire de dénombrement
à un agent recenseur afin que le travail puisse y être terminé en quatre
semaines. Les aires de dénanbrenent en milieu urbain devaient comporter
environ 1000 personnes et en milieu rural environ 700 personnes.
Finalement le travail n'a pas pu être terminé en temps utile
et les opérations de pré-dénombrement n'ont pas pu bénéficier de toutes
les cartes révisées. En fait ces dernières n'ont été prêtes que trois
jours avant la Nuit du Recensement.
Ces mécomptes ont affecté le dénombrement dans certaines par-
ties du pays ; les dénambreurs géographes ont sous-estimé le nanbre des
maisons et des personnes dans quelques quartiers d'Accra. Il en est
résulté une sous-estimation du nombre d'aires de dénambrement et donc
un sous-recrutement d'agents recenseurs. Des agents supplémentaires ont
dû être recrutés et formés alors que les opérations avaient déjà démarré
et il fallut ainsi 2 mois au lieu de 4 semaines pour recenser Accra.
-48-
Exécution
La méthode de l'interview fut utilisée à cause du très faible
degré d'instruction de la population. Au total environ 10 000 agents de
terrain furent recrutés et formés : agents recenseurs, superviseurs,
chefs de district de recensement, assistants régionaux du recensement,
chefs de régions de recensement et chefs de région.
L'état-major (chefs de district et au-dessus) a été recruté
parmi les fonctionnaires recommandés par leurs administrations. Les
agents recenseurs, principalement des instituteurs, ont été recrutés
dans les zones qui leur étaient assignées.
"La formation initiale s'est adressée à l'étatmajor, qui à
son tour, a eu la charge de former les agents recenseurs et les super-
viseurs. Les sessions de formation fixes qui, normalement duraient 5
jours, comprenaient des cours sur l'objectif du recensement, les instruc-
tions légales, le contenu du questionnaire, les procédures de pré-dénom-
brement, de dénombrement et de post-dénanbrenent, le comportement et
le rôle des cadres du recensement, l'enregistrement des réponses sur le
questionnaire, des exercices d'interview, de supervision sur le terrain,
etc... Des tests et d'autres exercices en classe furent également effec-
tués sur les cours en plus du dénombrement sur le terrain. Une série
de documents a été donnée à chaque participant durant le cours" (1).
L'équipe d'encadrement a formé ensuite les agents recenseurs
à l'aide du même cours ; celui-ci n'était pas fixe et durait 5 jours.
La méthode de formation pour le recensement principal était
à peu près la même que pour le test initial de terrain et le recensement
d'essai. Tous les cours organisés pour les agents recenseurs ont été
fixes et ainsi furent plus réussis car ils permettaient aux jeunes agents
de présenter leurs problèmes aux instructeurs.
(1) GYEPI - GABBRAH : opuscule cité.
-49-
Les codifieurs ont été sélectionnés à partir de leur niveau de
formation : au minimum l'école secondaire. Tous les codifieurs ont dû
subir une épreuve écrite et une interview ; les sélectionnés ont été
alors formés pendant 5 jours au minimum. Leur formation a canpris prin-
cipalement les concepts du recensement, le remplissage du questionnaire,
des exercices pratiques de terrain et des tests en classe, des éléments
d'édition, de codage et de vérification. Quand le candidat avait pleine-
ment réussi, il était nammé codifieur ; les meilleurs codifieurs furent
sélectionnés comme chefs d'équipe de 9 codifieurs.
Les programmeurs avec un minimum de formation secondaire ont
dû passer des tests objectifs organisés par la maison IBM.
Information de la population
Une des opérations préalables au recensement était la campa-
gne d'information. Etant donné que le succès d'un recensement dépend
de la coopération de la population, les organisateurs du recensement
pensaient qu'il était nécessaire d'informer largement le public sur
les objectifs et les buts de l'opération. Des campagnes de publicité
ont été organisées canprenant l'usage de la radio et de la télévision ;
des panneaux, des étiquettes, des prospectus en anglais et en langues
locales ont été distribués. La société Ghana Film Industry a réalisé •
des films sur l'utilité du recensement, films qui furent diffusés par
le cinéma ambulant dans tout le pays. Camme la plupart des instituteurs
étaient sélectionnés canne agents recenseurs, ils ont informé leurs
élèves de telle sorte que, à leur tour, les enfants puissent informer
leurs parents de la nécessité d'un recensement. Tous les chefs locaux
ont été personnellement informé et on leur a demandé d'expliquer les
opérations du recensement dans les villages.
Saisie de l'information
Le dénambrement terminé, les agents recenseurs remettaient les
questionnaires à leurs chefs de district sous le couvert de leurs super-
viseurs qui vérifiaient en premier lieu que ces questionnaires étaient
bien remplis. Came il avait été décidé de ne pas utiliser l'intermédiai-
re des bureaux régionaux, les questionnaires étaient envoyés directement
à Accra. La centralisation canporte le contrôle physique du nombre de
questionnaires et des autres documents du recensement. Toutes les anoma-
lies étaient signalées au cadre correspondant qui vérifiait s'il s'agis-
sait d'erreurs banales ne nécessitant pas de revenir sur le terrain.
Canine les questionnaires étaient pré-codés, la codification
pouvait se faire rapidement et aisément. Lorsqu'un codifieur rencontrait
un problème, il en référait à son chef d'équipe à l'aide d'un "bulletin
de référence". Le chef d'équipe proposait sa solution au responsable
technique de la codification pour confirmation. Tous les problèmes que
le responsable ne pouvait résoudre étaient soumis aux réunions que te-
nait chaque soir la division Statistique sous la présidence du coordina-
teur du recensement. Les équipes de codifieurs étaient informés le matin
suivant de la solution approuvée et éventuellement des compléments de
codes étaient donnés aux codifieurs. Les codifieurs étaient répartis en
groupes spécialisés pour traiter les variables géographiques, démogra-
phiques ou économiques.
Le chef d'équipe contrôlait aussi un échantillon du travail
de ses codifieurs. En plus de ce contrôle par sondage, les vérifieurs
contrôlaient initialement à 100 % le travail de tous les codifieurs. Par
la suite, le travail des codifieurs qui cammettaient moins de 2 % d'er-
reurs fut vérifié à 10 % seulement. Toutefois, s'il était découvert que
le seuil de 2 % était dépassé, le travail était de nouveau vérifié
intégralement. Les vérifieurs étaient eux aussi répartis en équipes avec
des chefs d'équipe.
Une re-vérification était encore effectuée par les deux meilleurs
codifieurs d'une équipe, le chef d'équipe de codifieurs, les vérifieurs
et le chef d'équipe de vérifieurs. Finalement un échantillon à 1 % était
soumis à re-vérification.
III. LE QUESTIONNAIRE
Forme du questionnaire
Le questionnaire définitif utilisé était un questionnaire en
- 51 -
ligne dans lequel les questions étaient précisément formulées et chaque
fois que cela était possible sous forme de questions fermées ou seni-
fermées. Des questions ouvertes à la fin étaient utilisées lorsque les
réponses possibles étaient trop nombreuses pour être mises en liste. En
ce qui concerne les quèstions sari-fermées, seuls les types les plus fré-
quents de réponses étaient listés (dans l'ordre escompté de fréquence),
un espace étant ménagé pour les autres types non listés.
Deux types de questionnaires ont été imprimés : le question-
naire ménage (Questionnaire H) et le questionnaire Institution (Ques-
tionnaire G). Les questionnaires étaient pré-codés.
Définition et contenu du questionnaire
a) Unités de dénombrement
Il y avait 9 régions administratives au Ghana à l'époque du
recensement : Ouest, Centre, Est, Volta, Ashanti, Brong-Ahafo, Nord et
Confins ; le grand Accra, quoique juridiquement rattaché à la région
Est, a été considéré comme une région séparée pour les besoins de l'Ad-
ministration et du recensement. Chaque région a été divisée en un certain
nanbre de districts. Un district comprend habituellement une ou plusieurs
autorités locales (la seule exception est Accra - Tema, qui est divisée
en deux districts : Accra et Tema). Au moment du recensement, il y avait
140 autorités locales mais leurs limites n'avaient pas de signification
juridique ; elles n'ont qu'un usage administratif et statistique.
Toute agglomération distincte a été considérée comme une loca-
lité séparée. Il n'y avait pas de critère de population ou de nanbre
de maisons, pour la dimension d'une localité. Une distance arbitraire de
200 yards (186 m) était admise comme le maximum d'espace ouvert ou non
construit permis entre deux sections d'une même localité.
Une maison ou concession, comme elle est définie dans le manuel
de l'agent recenseur, "est un lieu d'habitation séparé et indépendant.
Un enclos peut être considéré comme séparé s'il est entouré de murs, de
clôtures, etc... de telle sorte qu'une personne ou un groupe de personnes
peuvent s'isoler des autres personnes pour le sommeil, la préparation et
-52-
l'absorption des repas ou la protection des hasards du climat canne
l'orage et le soleil". Une maison contient au moins un ménage tandis que
les maisons qui contiennent des personnes vivant en cammunautés aussi
bien que les demeures non-résidentielles sont classées institutions.
b) L'unité de dénombrement du recensement de 1970 était l'in-
dividu. Le ménage était l'unité dans laquelle les personnes ne vivant
pas en communautés étaient identifiées. Ainsi qu'il est dit dans le
manuel de l'agent recenseur "un ménage consiste dans une personne ou un
groupe de personnes qui vivent ensemble dans une maison ou une conces-
sion, partagent les mêmes cammodités danestiques et sont parentes par
le sang ou le mariage. Dans le cas de plusieurs femmes vivant dans la
même maison avec leur mari, l'homme, les femmes et leurs enfants consti-
tuent un ménage".
Camme il s'agissait d'un recensement "de facto" la définition
d'un "membre habituel du ménage" était "toute personne qui, présente ou
absente la nuit du recensement, a passé au moins 6 mois dans le ménage.
La dimension du ménage est le total des membres habituels et des visi-
teurs présents dans le même ménage la nuit du recensement". Chaque membre
du ménage était interrogé sur sa relation de parenté avec le chef du
ménage. Le chef du ménage est généralement la personne responsable de
l'entretien et du soutien du ménage.
c) Résidence
Il n'était pas posé de question sur la résidence car seulement
la population de facto était prise en campte. Ce concept était considéré
comme étant très clair et non ambigu puisqu'il requiert la présence phy-
sique de la personne sur le lieu de recensement.
d) Population active, emploi, sous-emploi
Le concept de main-d'oeuvre se référant au "type d'activité"
exercée à "une époque de référence" a été appliqué avec de légères modi-
fications. Les personnes employées à des travaux dont elles étaient
absentes durant la période de référence mais où elles devaient revenir
étaient considérées carate des travailleurs. Canne le recensement se
-53-
déroulait pendant la saison sèche, cette modification était nécessaire
notamment pour s'assurer que les paysans qui ne travaillaient pas la
terre durant la saison sèche ne seraient pas classés comme "chômeurs"
(ou "inactifs") ce qui aurait gonflé cette catégorie. L'intention était
d'obtenir, pour ces personnes, une information qui soit typique de
l'année.
Au Ghana, les élèves d'écoles de niveau élevé résident, presque
sans exception, dans leurs institutions et ne travaillent pas, d'ordi-
naire, durant l'année académique. Le recensement se situait au moment
des vacances du ler trimestre (pour les écoles primaires et moyennes),
lesquelles devaient d'ailleurs être rallongées pour permettre aux insti-
tuteurs de faire le travail de dénombrement. Afin d'éviter de gonfler
la population économiquement active en incluant les enfants de 15 ans
et plus qui se trouvaient chez eux à cette époque, il a été décidé d'ex-
clure tous les élèves d'écoles permanentes de la population économique-
ment active.
L'information sur la branche économique, la profession et le
statut de l'emploi n'a été relevée que pour les personnes "occupées".
e) Nationalité
L'inclusion de questions sur la nationalité (ou la citoyenne-
té) provient du désir du gouvernement de connaître le nanbre et la dis-
tribution des nationaux non-ghanéens. Juste quelques mois avant l'opéra-
tion le gouvernement avait renforcé les dispositions tendant à demander
le retour dans leur pays d'origine des non-ghanéens sans permis de ré-
sidence. Leur application s'est poursuivie durant la période de recense-
ment. Ceci jette quelques doutes sur l'exactitude des données recueillies
en matière de nationalité et même de lieu de naissance.
f) Instruction
La question sur l'école régulière fréquentée était limitée aux
personnes âgées de 6 ans et plus. Elle se référait à la fréquentation
régulière d'une institution d'enseignement telle que les écoles primaires,
moyennes, secondaires, commerciales ou techniques, les écoles normales,
-54-
l'Université ou quelque institution similaire dans laquelle les person-
nes passent au moins quatre heures par jour pour recevoir un enseigne-
ment d'ordre général, à l'exclusion de formation professionnelle.
IV. TABULATION ET PUBLICATION
Publication des résultats
Les chiffres provisoires du recensement pour les 140 conseils
locaux et les 9 régions ont été annoncés par le Président du Cavité
Central du Recensement le 11 Mai 1970, exactement 72 jours après le
commencement de l'opération. Les chiffres provisoires ont été obtenus
en collationnant les réponses de chaque zone de supervision adressées
au Bureau du Recensement. Le total n'était inférieur que de 0,16 % aux
chiffres définitifs du recensement fournis par ordinateur.
En Décembre 1971, la première publication officielle Rapport
Spécial D, a été réalisée, suivie en Juin 1972 par le Volume II, Sta-
tistiques des Localités et Aires de dénombrement.
Volume Contenu :Date de Publication •
:Le Répertoire : Décembre 1973
;Statistiques des localités et des '
▪
Juin 1972 :aires de dénombrement
:Caractéristiques démographiques 1975 :détaillées
• 'Caractéristiques économiques ' Non pàblié 'détaillées : •
:Rapport général : Non publié
;Enquête complémentaire de 1971 - : Non publié :Résumé statistique
Rapports spéciaux
A ;Statistiques des grandes villes '
•
Décembre 1978
B :Indicateurs socio-éoonaniques des Non publié :aires de dénombrement
C ;Données socio-économiques ' Non publié régionales
D :Liste des localités par Autorités : Décembre 1971 :locales
Cartes
A :Plan des aires de dénombrement : Non publié
B ;Cartes statistiques : Non publié
-55-
Rapports sur le Recensement de la Population de 1970 - Publication
Tabulation
Volume I - Le Répertoire.
Liste alphabétique des localités donnant : nom de la localité,
région source de l'eau, nombre total de maisons et population-totale en
1970, population en 1960, population en 1948, code de la localité.
Volume II - Statistiques sur les'localités et aires de dénan-
bravent.
Localités listées par région donnant : composition de la
-56-
population par sexe et âge, lieu de naissance, nationalité, fréquenta-
tion scolaire régulière par âge, activité économique.
Volume III - Caractéristiques démographiques détaillées.
Données sur les maisons occupées, sur les ménages, sur les
caractéristiques personnelles, sur les étrangers.
Rapport spéàial A - Statistiques des villes (plus de 10 000
habitants)
Population totale, population nationaux - étrangers, statisti-
ques des aires de dénombrement.
Rapport spécial D - Liste des localités par autorité locale.
Liste des localités par autorité locale avec : population,
nombre de maisons et principale source d'alimentation en eau.
V. EVALUATION
Les contrôles indépendants
Le Bureau du Recensement a prévu d'évaluer non seulement les
erreurs de couverture mais aussi les erreurs de contenu du recensement.
Les contrôles de couverture ont été faits trois semaines après
le recensement principal. Un échantillon systématique stratifié de 5 %
des aires de dénombrement a été tiré. Son but était de mesurer la couver-
ture des maisons et des personnes dans les aires échantillonnées. Le
questionnaire de contrôle de couverture incluait des questions sur l'âge,
le sexe, l'activité, les rubriques d'identification : numéro et adresse
de la maison ou de la concession. Ceci a été suivi par un rapprochement
maison par maison et personne par personne au Bureau de Recensement.
Les divers projets de contrôle de contenu pouvaient se résumer
comme suit :
-57-
- contrôles de cohérence interne : pour vérifier si les don-
nées destinées à être publiées sont cohérentes entre elles.
- contrôles de cohérence externe : comportant le rapprochement
avec d'autres données pour vérifier la cohérence des données du recense-
ment avec celles-ci.
Il n'y a pas eu d'enquêtes post-censitaire pour vérifier les
erreurs de contenu du recensement de 1970. Il en était prévu une mais
en raison de problèmes de personnel, elle a été convertie en étude de
cas à Axim, ville de la Région Ouest. L'étude canportait le re-dénanbre-
ment d'Axim et le rapprochement cas par cas des réponses pour chaque
personne au recensement et à l'interview. Les résultats des contrôles
de dénombrement doivent être publiés au volume V - Rapport général.
Evaluation des données
"La structure par âge de la population née au Ghana est apparue
plus cohérente que celle de la population totale ou de la population
non-ghanéenne. En pratique, il peut être admis que les statistiques sur
l'âge et le sexe obtenues sur la population née au Ghana (96 % de la
population du pays en 1970) reflètent le profil démographique du pays"(1).
Cette situation est due au fait que, came il a été mentionné, "il y
avait un avantage évident à déclarer la nationalité ghanéenne, dans les
circonstances du marnent" (1). L'évaluation de la structure par âge et
sexe montre que 32 à 33 % de chaque sexe se sont déclarés un âge se ter-
minant par O ou 5 (34 % en 1960). "L'indice de Myers indiquait une assez
médiocre déclaration des âges lorsque l'on considérait ces âges en
années :
(1) K.T. de GRAFTJOHNSON et K.V. RAMACHANDRAN. Une évaluation et ana-
lyse des résultats du recensanent de la population du Ghana de
1970-1973-Legon.
-58-
Hommes
Femmes
1960 1970
(1)
29,6
31,2
26,8
31,2"
Qu'il y ait quelque sur-estimation des âges pour certaines
femmes d'âge fécond peut être aisément noté à partir des résultats du
recensement de 1960, des statistiques de l'état civil de la période
1962-67 et du recensement de 1970 qui montrent que l'âge moyen des ma-
ternités serait de plus de 29 ans au Ghana. Si l'on garde à l'esprit que
le mariage est universel et précoce, que la fécondité est plus ou moins
incontrôlée et que les grandes familles sont préférées, cette valeur
élevée ne peut être due qu'à une sur-estimation des âges des femmes aux
âges de la reproduction.
Les résultats du programme d'évaluation de l'erreur de couver-
ture ne pouvaient donner une idée de la canplétude du dénombrement des
maisons et des personnes. Ce programme a en effet donné un plus petit
nombre de maisons et de personnes dans le dénombrement par sondage que
les résultats du recensement pour les mêmes aires de dénombrement.
Ceci veut dire qu'il y eût soit sur-estimation dans le recense-
ment soit anission de personnes et de maisons dans le contrôle de couver-
ture.
"Tout se passe comme si les méthodes indirectes étaient la
seule manière possible pour l'instant, compte tenu de la situation en
Afrique tropicale, d'évaluer les statistiques démographiques de base et
les décomptes de population" (1).
L'enquête complémentaire
L'enquête complémentaire de 1971 a été organisée carme une opé-
ration distincte du Recensement principal. Elle a été conduite en Août-
(1) K.T. de GRAFT-JOHNSON et E.V. RAMACHANDRAN. Opuscule cité.
-59-
Septembre 1971. Elle portait sur un échantillon systématique et stratifié
de 5 % des aires de dénombrement. Son objectif principal était d'obtenir
de l'information sur les rubriques qui, pour des raisons administratives
et techniques, ne pouvaient pas être appréhendées lors du recensement
principal.
Les sujets suivants ont été couverts :
- Caractéristiques géographiques :
Lieu de résidence habituelle - Durée de résidence - Lieu de
résidence précédente.
- Caractéristiques des personnes et des ménages :
Tribu - Religion - Instruction - Langue ghanéenne parlée -
Etat matrimonial - Age au premier mariage - Nature du
mariage - Résidence de l'épouse - Autres femmes du mari -
Ndmbre d'enfants nés vivants au total - Age de la première
naissance vivante - Enfants nés durant les douze derniers
mois - Décès dans le ménage.
- Caractéristiques économiques :
Activité secondaire - Durée d'inactivité.
- Conditions d'habitat :
Logement - Matériau de base utilisé pour les murs extérieurs -
Matériau de base utilisé pour le toit - Principale source
d'éclairage - Cuisine - Moyen de chauffage de la nourriture -
Salle de bains - Facilités de toilette - Alimentation en eau -
Nombre de pièces.
L'enquête a suivi à peu près les mêmes principes en ce qui
concerne la centralisation, l'édition, la codification, la vérification
et la perforation que le recensement principal. Les données ont été
saisies mécaniquement et mises sur bande magnétique.
Documents du Recensement
- Carte d'identité du recensement de population de 1970.
- "Aide mémoire" de l'agent recenseur.
- "Aide mémoire" du superviseur.
- Guide de formation des chefs de district de recensement.
- Manuel du superviseur.
- Manuel de l'agent recenseur.
- Certificat d'enregistrement pour la population flottante.
- Carte de visite des agents recenseurs.
- Registre de supervision sur le terrain.
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G :) F E DE
CUINtE.
-62-
QUELQUES PRCBLEMES POSES PAR L'ELABORATION D'UN INDICE DES PRIX
A LA CONSOMMATION
par : H. PICARD (1)
L'indice des prix à la consommation est l'un des indicateurs
les plus importants servant à juger l'activité économique d'un pays.
En période de grande inflation, il joue un rôle encore plus prépondé-
rant car il permet également de juger comment la hausse des prix affec-
te le niveau de vie et le bien-être de la population. C'est dire canbien
actuellement il faut accorder de soin à son élaboration et à son calcul
au Pérou.
Le présent rapport se propose de faire certaines critiques
à l'égard des indices actuellement calculés et fait un certain nombre
de suggestions pour la mise en place des futurs indices base 100 en
1978.
Il parait difficile au cours d'une mission de quinze jours
de pouvoir donner un avis définitif sur les problèmes de personnel que
l'on peut rencontrer pour l'observation et le calcul, aussi n'en sera-
t-il pas traité dans le texte.
Il faut cependant dire que le service responsable du calcul
de l'indice doit disposer d'un personnel en naubre et qualité satisfai-
sants et qu'il serait utile de créer, sous la responsabilité du chef du
service des prix de détail, une petite équipe de deux personnes chargée
de réfléchir aux différents problèmes techniques ou pratiques relatifs
aux relevés et au calcul (problèmes des changements de produits, pondé-
rations, organisations des enquêtes,...). Il est évident que ces person-
nes ne doivent pas uniquement être des techniciens mais doivent avoir
(1) Extraits du rapports de la mission effectuée par H. PICARD auprès
de l'Institut Statistique péruvien (INE) en Septembre 1978.
-63-
une bonne connaissance du travail sur le terrain et au bureau.
La présente étude n'a pas la prétention d'être complète ni
d'aller jusqu'au bout de toutes les propositions qui sont faites. De
telles opérations ne pouvaient être réalisées au cours d'un séjour aussi
bref. Si certaines critiques sont faites à propos des méthodes ou des
comportements, elles ressortent d'autant plus que c'est sur elles que le
papier insiste. Mais il y a une grande partie de la méthodologie qui
reste parfaitement logique et correcte.
Les options qui sont présentées résultent de l'expérience
Française des indices de prix et ne sont pas forcément applicables tel-
les quelles au cas Péruvien.
I. CHAMP DE LA POPULATION
L'I.N.E. calcule actuellement 3 indices des prix à la consomma-
tion pour Lima. La population de référence de chaque indice correspond
à un ensemble de ménages liméniens défini en fonction du revenu par
tête en 1973. On distingue ainsi les ménages de bas revenu (2 000 à
14 000 soles par tête et par an en 1973), les ménages de moyen revenu
(14 000 à 34 000 soles) et les ménages de haut revenu (34 000 à 100 000
soles). Ces trois indices ne sont pas disponibles dans le grand public.
Celui-ci a, en revanche, à sa disposition un indicateur regroupant les
3 populations ; en fait, c'est une moyenne pondérée par les consommations
des trois catégories de ménage des indices qui leur sont relatifs.
L'I.N.E. désire conserver les 3 types de ménage pour l'élabo-
ration des futurs indices des prix à Lima. Ceci peut s'entendre de
deux façons :
a) on peut considérer que l'on veut assurer la plus stricte
continuité possible de la population de référence ; dans ce cas les
tranches de revenus à retenir pour la définition des ménages en 1978
doivent correspondre à celles de 1973 après actualisation des limites
de ces tranches au moyen d'indicateurs appropriés concernant l'évolution
des revenus par tête ;
-64-
b) on peut également considérer qu'il faut à nouveau définir
ce qu'on peut appeler ménages de bas, moyen et haut revenu ; dans ces
conditions une procédure de recherche d'optimum (méthode de Neyman ou de
Dalénius) semblable à celle retenue en 1973 pourrait être utilisée.
Le problème du choix entre la méthode a) ou la méthode b) est
plus un problème d'opportunité qu'un problème technique et l'avantage
de la continuité cité pour la solution a) n'a rien de décisif.
Si la méthode b) était retenue, il semble qu'une amélioration
pourrait être apportée à la procédure suivie en 1973. Elle part de l'idée
que l'utilisation des disponibilités financières (dont la consommation)
pour des ménages de même revenus par tête ne sont pas en fin de compte
les mêmes si le ménage est formé par exemple de 4 adultes que s'il est
constitué de deux adultes et de deux enfants. Cela conduit à étudier non
plus le revenu par tête mais le revenu par unité de consommation (U.C).
Cette dernière quantité est définie en attribuant 1 U.C. au chef de mé-
nage et une quantité d'U.C. à chaque autre membre en fonction de l'aug-
mentation de consommation que sa présence entraîne par rapport à celle
du chef de ménage. L'échelle dite d'Oxford définit ces unités mais on
peut essayer de rechercher des données propres au Pérou. En utilisant le
nombre d'U.C. du ménage de préférence au nombre de personnes, on applique
alors la procédure de recherche des limites de tranches utilisées en 1973.
Pour ce qui concerne les villes de province que l'on retiendra
pour le calcul d'un indice national, il semblerait plus judicieux de fai-
re des calculs pour l'ensemble de leur population (avec élimination des
ménages de très haut ou de très bas revenus (1). Les indices de ces villes
seraient agrégés à l'indice liménien relatif à l'ensemble des 3 strates
de ménages retenues).
Nota : La classification des ménages de référence des indices de prix
selon le niveau de revenu est une solution assez intéressante mais,
(1) Les limites hautes et basses devraient bien entendu correspondre à
celles retenues pour les ménages liméniens.
-65-
comme on le voit ci-dessus, difficile à manier tant pour définir les
classes de revenu que pour assurer la continuité dans le temps de ces
populations. On peut donc se poser la question de savoir si, profitant
du changement de base de l'indice, l'I.N.E. n'aurait pas intérêt à
revoir les populations de référence, en retenant, carme cela se fait
dans de nombreux pays, le critère de la catégorie socio-professionnelle
du chef de ménage, indépendamment de tout autre critère (par exemple de
revenu ou de structure de ménage). Ainsi, on pourrait envisager éventuel-
lement de calculer des indices de prix à Lima pour les ménages dont le
chef est ouvrier, employé, travailleur indépendant,... on pourrait appli-
quer la même procédure dans les villes de province ou bien calculer des
indices pour l'ensemble des ménages dont le chef appartient à l'une des
catégories socio-professionnelles retenues à Lima.
II. CONSOMMATION DE REFERENCE : DEFINITION ET PRISE EN COMPTE
Jusqu'à présent, la définition des biens et services entrant
dans le champ de la consommation des indices des prix retenus par
l'I.N.E. était la même que celle des enquêtes sur les budgets des
ménages, elle-même très proche de celle de l'OIT ou du SCN.
Les dépenses affectées à chaque poste de consommation des
indices (pour le calcul des pondérations) correspondaient également à
celles qui étaient recensées dans les enquêtes sur les budgets. Cette
pratique peut se camprendre dans une optique "mesure de l'évolution des
prix pour les dépenses effectuées par les ménages" mais elle n'est pas
forcément en cohérence avec la prise en campte de la consommation des
ménages dans la canptabilité nationale et elle présente, de plus, des
incohérences (peu nombreuses).
Par exemple, les enquêtes auprès des ménages étudient à la
fois les dépenses d'assurance autanobile (total des primes) et les
dépenses de réparation des véhicules. Or une partie de ces dernières
est couverte justement par les primes ; il y a donc double compte. Ce
problème est résolu en Comptabilité Nationale en prenant en totalité les
dépenses de réparation et en ne retenant pour les dépenses d'assurance
automobile que la valeur ajoutée des compagnies, c'est-à-dire grosso-
modo les frais de gestion augmentés des réserves légales que les campa-
-66-
gnies d'assurance doivent constituer. Mais cette procédure interdit le
calcul d'un indice de prix pour les assurances '(or on sait quelle est
la part de valeur ajoutée à affecter à la prime d'une police indivi-
duelle). Deux solution-s peuvent alors être retenues :
a) (solution retenue par l'INStt) : les dépenses d'assurance
ainsi calculées par les comptables nationaux représentant une part très
faible de la consommation des ménages, on peut les exclure du champ de
la consommation sans que ceci n'affecte en rien la mesure de l'évolution
générale des prix au moyen de l'indice d'ensemble ;
b) on prend en canpte les dépenses de prime d'assurance dans
leur totalité mais on déduit des dépenses de réparation les rembourse-
ments qui ont été faits par les campagnies d'assurance (cette solution
avait été utilisée par l'INSEE dans les indices antérieurs à l'année
1970).
Cet exemple montre clairement qu'il faut définir avec exacti-
tude l'objet poursuivi pour le calcul de l'indice : étude des prix des
dépenses des ménages, de la consammation des ménages, analyse conjonc-
turelle, évolution des revenus réels,...
Deux questions peuvent également se poser : faut-il ou non
retenir l'autoconsommation alimentaire ? Faut-il ou non retenir les
loyers fictifs ? Cela dépend également de l'objectif d'utilisation des
indices. Par exemple, on ne voit pas très bien cament l'analyse con-
joncturelle pourrait s'appuyer sur les évolutions de prix fictifs.
Toutefois cette question n'est pas fondamentale car le choix de l'une
ou l'autre des solutions se traduit par des modifications de pondéra-
tions que l'utilisation de l'ordinateur permet de régler facilement.
Pour ce qui est de l'autconsammation alimentaire, on pourrait ne pas la
prendre en compte dans un avenir immédiat puisque les indices restent
limités à Lima et aux grandes villes de province. Quant aux loyers fic-
tifs, l'INSEE ne les avait pas pris en compte dans son indice des prix
canpte tenu de son caractère conjoncturel mais sous la pression de
l'opinion publique qui trouvait la pondération des loyers trop faibles,
l'Institut a été conduit à publier tous les 3 mois une série supplémen-
taire consistant dans le calcul d'un indice d'ensemble dans lequel le
-67-
poids des loyers correspond aux loyers réels et fictifs (1). L'expérience
française tendrait à prouver que le xhoix en matière de loyer est assez
délicat.
Enfin, l'examen de la nomenclature de l'enquête sur les budgets
des ménages conduit à classer ses postes en trois catégories :
1) postes sans problème ;
2) postes pour lesquels la notion de prix n'est pas très signi-
ficative (cadeaux) ;
3) postes pour lesquels, pour des raisons diverses (refus de
donner des renseignements pour certaines profession (notaires
par exemple), il est très difficile d'observer des prix.
En général, les cas 2 et 3 ont une importance très faible dans
la consommation des ménages. On peut alors, selon le cas, les éliminer
du champ de la consommation de référence, ou répartir les dépenses qui
les concerne sur d'autres postes (les dépenses de cadeaux peuvent par
exemple être affectées selon des critères simples sur les dépenses affé-
rentes aux produits que l'on offre généralement en cadeaux).
Cette remarque concerne plus particulièrement certains des
postes du groupe 9.04 de la nomenclature de l'enquête sur les budgets
des ménages (dépenses d'hôtels, services financiers, juridiques et
autres). Bien entendu, dans ce poste, on maintiendra au moins dans la
consommation de référence les postes 9.04.004 (excursions et vacances
organisées et autres sorties) et 9.04.006 (hôtels et similaires).
(1) En fait, les résultats des calculs montrent que l'indice est très peu
affecté. On peut signaler à ce propos que l'exclusion d'un poste (ou
d'une partie de poste) d'un indice n'a d'influence notable que si
.deux conditions sont réunies : a) le poste (ou la partie de poste)
exclu à une pondération non négligeable ; b) l'évolution du prix du
poste exclu est très différente de l'évolution générale des prix.
Si, pour les loyers fictifs en France, la condition a) était réali-
sée, la condition b) en revanche ne l'était pas.
-68-
III. FORMULE DE CALCUL
1°) La formule de calcul retenue par l'INE est celle de l'indi-
ce de Laspeyres transformé, c'est-à-dire qu'elle s'écrit :
o t-1 t 't-1 . Q. P . P. t/o 1 1 1 1 i I - o o
i Pi Qi
En fait, pour les études à venir, il serait préférable de
l'écrire sous la forme suivante :
21 vo it-1/o it/t-1
I - t/o i 1 . 1 . 1
où : Vc.) représente la pondération du poste de dépense i, 1
t-1/° I . représente l'indice du poste i à la date t-1 par rapport à 1 la période de base,
Ii/t-1 et I. représente l'indice du poste i à la date t par rapport à 1
la date t -1.
(On remarque que v . 4-1/6 = . I-2/6 It-1/t-2).
La formulation retenue par l'INE présente des avantages et des
inconvénients par rapport à la formule classique de l'indice de Laspeyres,
retenue notamment en France. Mais il n'y a rien qui puisse permettre de
conclure à la supériorité d'une approche sur l'autre (le développement
de l'automatisation des calculs n'autorise plus les arguments tenant à
leur plus ou moins grande camplexité)-. Mais il ne semble pas exact de
dire que la formule de Laspeyres transformée facilite le traitement des
substitutions d'articles comme cela est indiqué dans le livret de présen-
-69-
tation des indices, page 43 (1). Ce problème et celui des articles sai-
sonniers également seront traités un peu plus loin. Avant tout, il impor-
te de faire quelques remarques sur les méthodes d'estimation de la for-
mule de calcul.
2°) Estimation de la formule de calcul
Bien entendu, il n'est pas possible, ni même souhaitable,
d'observer à tous maments et partout les prix de tous les biens et ser-
vices de consommation appartenant au champ des indices. Cette remarque
a conduit l'INE a constituer des échantillons d'observations qui sont
définis par :
a) un échantillon de biens et de services ;
b) un échantillon de points de vente ;
c) un échantillon de dates d'observations.
Nous allons examiner l'une après l'autre la constitution de
ces échantillons.
IV. L'ECHANTILLON DES BIENS ET SERVICES
1°) Le livret de présentation des indices indique qu'on a
défini le "panier" de biens et de services représentatifs, en choisis-
sant, dans chaque sous-groupe de l'enquête de consommation des ménages,
les articles ayant les. caractéristiques suivantes :
"a) Ils ont une grande importance relative dans les dépenses des
ménages.
b) La variation de leurs prix est représentative de la varia-
tion des prix d'articles similaires.
c) Leurs prix sont faciles à obtenir et à suivre."
(1) Le livret dont il sera fait plusieurs fois référence au cours de ce
rapport s'intitule : "Estructuraction y analises de la nueva base
del indice de precios al consumidore de Lima metropolitana".
-70-
Cette procédure est certainement celle qu'il faut suivre ; toute-
fois, elle présente une difficulté lorsque l'on veut mesurer l'importan-
ce relative d'un produit. En effet, les nanenclatures retenues dans les
enquêtes sur les budgets des ménages, aussi fines soient-tilles peuvent
être encore affinées. Ainsi, par exemple, dans la nanenclature utilisée
en 1978, l'article 4.02.010 (matelas) pourrait être subdivisée en matelas
à ressort, matelas en crin, matelas en mousse de latex, matelas en mousse
de polyester, etc... ; ces sous-articles peuvent à leur tour être subdi-
visés selon les dimensions,... Au fur et à mesure que l'on subdivise
un article, l'importance relative des sous-articles résultant décroît.
Souvent donc, l'importance relative d'un article dépend de la nanencla-
ture retenue. C'est pourquoi, pour définir l'échantillon des biens et
services des futurs indices, on pourrait utiliser la méthode suivante :
a) chaque sous-groupe de la nanenclature de l'enquête sur les
dépenses des ménages est décomposé en un certain nambre de postes de
dépense tels que tout produit appartenant au sous-groupe puisse être
classé d'une façon et d'une seule dans un des postes du sous-groupe.
b) c'est à l'intérieur de chaque poste que l'on choisira les
articles représentatifs du poste.
La nanenclature des postes de dépense devrait être établie en
essayant de tenir compte des trois objectifs suivants :
a) assurer un passage aussi aisé que possible de l'enquête sur
les dépenses des ménages à l'indice ;
b) maintenir autant que possible des correspondances avec les
nanenclatures antérieurement utilisées pour les indices ;
c) distinguer les postes regroupant des biens de ceux regrou-
pant des services.
La définition et le choix des postes de dépense dépend beau-
coup des habitudes et des traditions, ainsi que de l'importance des pro-
duits qui les constituent dans le pays étudié, en l'occurence le Pérou ;
c'est pourquoi, il paraît difficile dans cette note de se substituer
aux spécialistes nationaux pour faire ce travail. A titre d'exemple (et
d'exemple uniquement), le sous-groupe 1.01.000 (céréales et produits
- 71 -
dérivés) pourrait être décomposé dans les postes de dépense suivants :
- Riz = 001 + 002
- Avoine = 003 + 004
- Orge = 006 + 007 + 008
- Mais = 011 + 012 + 013 + 014 + 015 + 016 + 017 + 018 + 019
- Blé = 022 + 023 + 024 + 025 + 026 + 027 + 028 + 029 + 030
- Autres céréales peu transformées = 005 + 009 + 010 + 020 + 021
- Pain = 032 + 033 + 034 + 035 + 036 + 037 + 038 + 039 + 040 + 041
+ 042 + 043 + 044
- Pâtisserie fraiche = 045 + 046
-, Pâtisserie industrielle = 031
- Pâtes alimentaires = 047 + 048 + 049 + 050
- Autres produits à base de céréales = 061 + 052
2°) Notion de variété
C'est donc à l'intérieur de chaque poste de dépense que l'on
choisira les articles représentatifs du poste. Pour être cohérent avec
la terminologie utilisée en France, ces articles représentatifs seront
appelés des variétés. Avant de dire cannent choisir ces variétés, il
importe de dire que l'on peut les classer en deux catégories.
- les variétés dites homogènes : elles sont telles que les objets ou les
services couverts par leur définition diffèrent peu l'un de l'autre ou,
en d'autres termes, le consommateur substitue sans difficulté l'achat
d'un produit répondant à la définition de la variété à celui d'un autre
répondant à la définition de la même variété. A. un instant donné, les
prix des produits répondant à la définition d'une variété hamogène sont
peu dispersés. Parler du prix moyen d'une variété homogène a donc un
sens :
- les variétés dites hétérogènes : lorsque les objets ou les services
couverts par la définition d'une variété diffèrent sensiblement l'un de
l'autre ou sont très disparates, la variété est dite hétérogène. La
notion de prix moyen n'a pas réellement de sens, tout au moins s'il
s'agit de mesurer des évolutions de prix (voir ci-dessous).
- 72 -
Les indices actuels calculés par l'I.N.E. contiennent à la fois
des variétés hanogènes et des variétés hétérogènes (1), mais, dans tous
les cas, on calcule l'indice en mesurant l'évolution des prix moyens.
Si cette procédure est tout à fait valable pour les variétés hanogènes,
elle ne l'est plus pour les variétés hétérogènes.
Par exemple, supposons que les ménages consument en valeur
égale deux types de peinture, l'une bon marché, dont le prix est de
500 soles, l'autre chère, dont le prix est de 1 500 soles.
Le prix moyen de ces peintures est de 1 000 soles. Si la pein-
ture bon marché augmente de 10 %, le prix de l'autre restant stable,
le prix moyen passe à 1 025 soles soit une hausse de 2,5 %. Si, en re-
vanche, c'est le prix de la peinture la plus chère qui augmente de 10 %
alors que l'autre prix reste fixe, le prix moyen passe à 1 075 soles
soit une hausse de 7,5 %. Or, came ces deux produits sont achetés en
valeur égale par les ménages, on aurait dû s'attendre dans les deux cas
à une même hausse du poste peinture, soit 5 %. Remarquons qu'on aurait
obtenu les 5 % en considérant que la peinture est décomposée en 2 va-
riétés : la peinture bon marché et la peinture chère et en affectant à
chaque variété des pondérations égales. En conclusion de cet exemple,
on voit que :
1) dans les variétés hétérogènes, si l'on mesure l'évolution
du prix moyen cette évolution sera d'autant plus marquée par une même
variation du prix d'un article que cet article est plus cher : le niveau
du prix d'un article introduit un facteur de pondération pour celui-ci ;
2) le mouvement du prix moyen est affecté par la définition
plus ou moins étroite de la variété hétérogène.
En conséquence, la mesure de l'évolution du prix moyen n'est
pas la bonne solution pour les variétés hétérogènes. Il vaut mieux lui
substituer la mesure de la moyenne des évolutions des prix individuels,
(1) Ces variétés ne sont pas regroupées dans des postes de dépense,
comme cela est proposé ici.
105,0 Indice moyen
Prix du mois Prix du mois précédent • en cours
500 500
Indice élémentaire
100,0 Peinture 1
Peinture 2 1 500 1 650 110,0
-73-
c'est-à-dire que, pour chaque article retenu dans la variété, on commence
par calculer un indice élémentaire, rapport du prix de l'article du mois
en cours au prix du mois précédent, puis ont fait la moyenne des indices
élémentaires pour la variété.
Pour l'exemple de la peinture, on peut dresser le tableau
suivant :
Remarque : Le classement d'une variété en "hormerle" ou "hétérogène" est
plus souvent empirique que scientifique et dépendra donc de
décisions des responsables du calcul des indices.
C'est à ce niveau et en fonction des informations disponibles
que l'on appliquera les critères de choix cités plus haut : importance
relative du produit, aptitude à représenter les mouvements des prix d'un
ensemble d'autres produits, facilité d'observation.
Si les postes de dépense sont les mêmes pour toutes les villes
et toutes les catégories de population, de façon à ce qu'on puisse com-
parer les évolutions de leur prix, le choix des variétés peut être repré-
sentatif des habitudes locales. Dans l'exemple des céréales et produits
dérivés, on pourra dresser le tableau ci-après pour le choix des variétés.
On se reportera à l'annexe I pour voir comment est constitué l'échantil-
lon des produits correspondant à la définition des variétés.
-74-
Poste de
dépense
Variétés retenues pour
Lima I Lima II : Lima III : Iquitos
Riz : Riz courant : Riz courant : Riz extra
: Riz courant : Riz extra
: Riz courant : -
Autres céréales : • peu transformées : Seigle en Farine de Farine de Canigua
: grain seigle seigle : entière •
Pain : Pain Pain Pain : Pain : Français Français Français : Français
: Pain de : Pain de : Pain de : Pain de : margarine : margarine : margarine : camote
: Pain de Pain de : Pain de : mie mie : mais
V. CHOIX DES POINTS DE VENTE
Faute d'informations sur l'appareil commercial au Pérou et les
habitudes d'achat des Péruviens, il paraît difficile de faire des proposi-
tions dans ce secteur. Toutefois, le principe général pourra être le sui-
vant, dans le cas des agglamérations de province :
- les grandes agglomérations sont découpées en un quartier cen-
tral et un certain nombre de quartiers périphériques, parmi lesquels on
en tire au sort un ou plusieurs ;
- dans les petites agglamérations ou les quartiers, on retient
d'office les points de vente importants ainsi que tous les marchés ;
l'échantillon est ensuite complété (pour atteindre le nombre d'observa-
tions requises) par d'autres points de vente dont les propriétaires se
sont avérés les plus coopératifs et qui présentent un choix de produits
relativement varié et stable dans le temps.
Le gain obtenu par l'accord, l'aide et la confiance du cam►er-
çant est, de beaucoup, plus important que la perte de précision due au
fait que l'échantillon n'est pas tiré de façon aléatoire.
- 75 -
VI. L'ECHANPILLCIN DE DATES D'OBSERVATION
Les principes retenus actuellement par l'INE semblent tout à
fait applicables pour l'avenir tant à Lima que dans les villes de province.
Il faut cependant insister sur quelques points particuliers :
1°) L'I.N.E. a choisi de calculer des indices relatifs à un
mois (et non au 15 du mois), il importe donc que les relevés pour une
même variété soient bien répartis tout au long du mois.
2°) Dans un pays comme le Pérou où l'inflation est très forte,
il est important que tous les produits soient observés au moins une fois
par mois.
3°) Certains articles dont les prix sont réglementés (eau,
électricité, cigarettes...) peuvent voir leurs prix se modifier à une
date différente du ler du mois. Dans ce cas, il faudrait tenir compte,
pour le calcul de l'indice du mois des durées pendant lesquelles ont été
appliqués l'ancien et le nouveau tarif (calcul prorata temporis). Par
exemple, si le prix des cigarettes "Winston" passe de 90 soles à 99 soles
le 11 Avril, le prix moyen à retenir pour le mois d'Avril sera :
90 x 10 + 99 x 20 = 96 soles
30
VII. CALCUL DES PCEDERATIONS (pour une strate de Lima ou une ville de
province).
La formule de calcul, ainsi qu'on l'a dit, est la formule de
Laspeyres transformée. Il faut donc distinguer entre le calcul des
pondérations initiales et l'actualisation au mois le mois de ces pondé-
rations.
1°) Calcul des pondérations initiales
Les postes de dépense : on a vu qu'il fallait définir un ta-
bleau de passage entre la nomenclature de l'enquête sur les dépenses des
-76-
ménages et la nomenclature des postes de l'indice. Il n'y a donc pas de
difficultés à additionner les valeurs des dépenses des ménages telles
que les fournit l'enquête pour obtenir les valeurs correspondant aux
postes de l'indice. Il faudra, bien entendu, ne pas tenir compte des pro-
duits exclus du champ dé l'indice et éliminer les doubles comptes (cf.
assurances automobiles et réparations après accident).
Les variétés : la somme des pondérations des variétés d'un
poste de dépense est égale à la pondération de ce poste. La pondération
des articles éliminés devra donc être affectée aux variétés retenues du
livret soit par imputation directe soit par imputation indirecte.
2°) Actualisation d'un mois à l'autre des pondérations.
Cette actualisation résulte de l'application de la formule de
calcul. On a vu qu'elle s'écrivait (i : variété)
-1/o /t-1 t/o .V? . 1 Ii t
I = 1 . . 1
Vo 1 I. t-1/o
avec 1 comme pondération actualisée. Or on a également noté
o l_t-l/o = o ,t-2/o .I.t-l/t-2 que V i i vi .1» 1 , donc il suffira de multiplier
la pondération actualisée de la période t-2 pour la variété par l'indice
du prix de la variété de t-1 sur la base t-2. Ce qui pose le problème du
Iit-1/t-2
Ii/t-1 calcul de I. ou, plus généralement de I. . 1
Pour les variétés homogènes, le calcul se fait comme actuelle-
ment, en faisant le rapport des prix moyens obtenus sur le mène échan-
tillon de produits n. n.
1
It/t-1 n j=
P.. = 1 13 P..
i
1 n.b t - 1 n. t -
t P.. 13 ,/, 13 \I-- P.. ni
= 1 j = 1
-77-
n.t =nambre d'articles observés pour la variété i à la date t
Pour les variétés hétérogènes, le calcul se fait, canne on l'a
dit en faisant la moyenne des indice-É élémentaires de chaque article :
t t n. n. t/t-1 '1 t/t - 1 1 P . I. = 1 75-- Ili (= 1 1 - t . Iti _ 1 n. ni j . 1 1 j = P.. ij
Remarque importante : L'utilisation de l'indice de Laspeyres
sur de longues périodes avec actualisation des pondérations suppose qu'il
n'y a pas de trop grandes modifications des quantités relatives dans le
temps. Dans le cas du Pérou, compte tenu de la forte inflation, cette
hypothèse n'est certainement plus valable. On se reportera aux annexes
pour la proposition d'une formule de chaîne d'indices de Laspeyres à
maillons annuels pour tenir campte de cet état de fait.
VIII. DÉTERMINATION DU NOMBRE D'OBSERVATIONS (pour une strate de Lima ou
une ville de province).
1°) On peut montrer que, pour minimiser l'erreur d'échantillo-
nage de l'indice d'ensemble, pour un budget d'enquête et de calcul déter-
miné (qui se traduit par une limitation du nombre d'observations), il
faut que le nombre d'articles observés pour une variété soit proportionnel
à la fois à la pondération de cette variété et à la variabilité en évolu-
tion des prix des produits couverts par elle (plus les évolutions des
prix de ces produits sont dispersés, plus il faudra observer d'articles).
Les pondérations ont été obtenues précédemment. Pour déterminer
le nambre d'observations, on s'en tiendra à la pondération initiale.
La variabilité des évolutions d'une variété est une donnée plus
empirique que statistique. Elle dépend beaucoup des habitudes de consomma-
tion d'un pays et de l'histoire ou de l'état actuel de la législation sur
les prix, elle peut évoluer dans le temps : les prix de produits qui pou
vaient évoluer de façon très disparate auparavant peuvent, à la suite
d'une taxation ou d'une stricte législation de leur évolution, bouger
-78-
maintenant tout à fait parallèlement. On ne pourra faire en la matière
que des raisonnements empiriques. Voici un exemple de traitement :
Toutes les variétés de l'indice sont classées en cinq catégo-
ries :
I Variétés très peu dispersées
II Variétés peu dispersées
III Variétés moyennement dispersées
IV Variétés dispersées
V Variétés très dispersées.
A chaque classe, on fait correspondre un coefficient croissant
avec le numéro K de la classe (par exemple C1 = 1, C2 = 2, C3 = 3,
C4 = 4, C5 = 5). Pour une variété i donnée, appartenant à la classe K,
on calcule la "pseudo-pondération", VÎ = r V° -K i
En satinant pour toutes les variétés ( ) et en ramenant le
résultat en %, on obtient le nombre d'observations qu'il faudrait réali-
ser pour la variété i si le moere total d'observations était de 100.
En appliquant ces pourcentages au nombre total d'observations possibles,
on obtiendra le nature d'observations par variété.
Remarques : 1) par des reports de nambre d'observations, il
faudrait s'arranger pour que l'on observe au moins deux articles par
variété :
2) pour Lima, les mêmes articles pourront éventuel-
lement être observés pour les indices des différentes strates, ce qui
permettra d'augmenter le nombre d'observations total dans chaque strate,
du fait de ces chevauchements.
2°) Cas des produits frais (fruits, légumes, poissons, fleurs).
En matière de produits frais, le livret de présentation des
indices fait état d'une méthode d'estimation des mouvements des prix des
variétés absentes au cours d'une période de l'année à partir des évolu-
tions observées pour les variétés présentes toute l'année. Or ce n'est
- 79 -
pas cette méthode qui est utilisée : on emploie une technique semblable
à celle en usage pour toutes les autres variétés, avec reconduction des
prix au cours des mois de non observation.
L'examen rapide des feuilles de calcul permet de conclure qu'il
serait meilleur de reprendre la procédure proposée dans le livret avec la
seule modification suivante : les articles saisonniers doivent être pris
en campte au cours de leur période de pleine production et non pas dès
qu'ils apparaissent sur le marché, ils doivent également être abandonnés
en fin de période de pleine production et non pas lorsqu'on ne les trouve
plus sur le marché. Les dates de début et de fin de relevé sont à définir,
cas par cas, par l'I.N.E. Bien entendu, à l'intérieur de la période ainsi
définie, on procèdera à une estimation des évolutions à l'aide des mouve-
ments des prix des variétés présentes toute l'année.
Si l'I.N.E. estime utile de traiter de la désaisonnalisation
des évolutions des prix de certains produits:frais, on peut envisager
des formules de calcul adaptées à cette préoccupation.
IX. OBSERVATION SUR LE TERRAIN ET TRAITEMENT DES ECNNEES DE BASE.
1°) En matière d'indices des prix (canne d'ailleurs dans toute
la statistique), on peut également discrourir sur la manière d'agréger
les données, sur les formUles, etc. niais cette opération est vaine si on
ne dispose pas d'une bonne information de base et d'un bon traitement
des données initiales. D'autant plus que toutes les formules d'indice
que l'on peut envisager conduisent généralement à des résultats fort peu
différents. C'est dire combien le travail de base est important. A cet
égard, il parait très néfaste que les enquêteurs et les membres des bu-
reaux de calcul ne disposent pas d'instructions écrites décrivant en
détail toutes les étapes de leur travail et la conduite à tenir lors-
qu'un cas particulier se présente. L'information est actuellement trans-
mise par voie orale. Il faudrait donc que la description écrite des indices,
actuellement en cours de rédaction, commence par cette étape primordiale.
Nous allons examiner maintenant un certain nombre de points particuliers
de la chaîne allant du relevé de prix jusqu'au traitement des données de
base.
- 80 -
2°) Les prix
Les prix relevés pour le calcul de l'indice d'un mois donné
doivent être ceux qui sont couramment pratiqués envers la majorité des
acheteurs. Ceci implique que, dans certains cas, le comportement des enquê-
teurs de l'I.N.E. soit modifié.
a) Les offres spéciales : si un article régulièrement observé
subit une baisse temporaire de prix à la suite d'une offre spéciale, il
n'y a aucune raison de prendre le prix "normal" ou de prolonger le prix
antérieurement observé. Bien entendu, si l'offre spéciale concerne un
produit différent ((an quantité notamment) de l'article régulièrement
observé, il n'y a pas lieu d'en tenir campe.
Exemple 1 : Le magasin Electro cammercio décide de baisser tous
ses prix durant 2 semaines et l'enquêteur visite le magasin au cours de
cette période, les prix à relever seront les prix rabaissés (on suppose
que les relevés sont bien répartis au cours du mois).
Exemple 2 : Le magasin super commercio fait une offre spéciale
de pâte dentifrice Colgate. Si le produit offert ainsi est le même que
celui qui est habituellement observé, on tiendra compte du prix rabaissé.
En revanche, si le produit en offre spéciale a une contenance différente
de la pâte dentifrice observée habituellement, on n'en tiendra pas
compte.
Remarque : Dans certains cas, l'entreprise ou le commerce prati-
quant une offre spéciale peut avoir une grande importance sur le marché ;
par ailleurs, l'offre spéciale peut ne pas avoir la durée d'un mois du
calendrier. Dans ce cas, un calcul du prix moyen du mois, tenant compte
du prix. "normal" et du prix rabaissé et de leur durée d'application devrait
être fait. Ainsi, par exemple, il nous a été donné de visiter une entre-
prise de transport par autocar, qui pratiquait un prix de 1 800 soles
entre Lima et Cusco, alors que le prix normal est de 3 150 soles. Si cette
entreprise s'avère très importante et que le prix spécial n'est pratiqué
que du ler au 10 Septembre, le prix à noter sera :
1 800 X 10 + 3 150 X 20 _ 2 700 soles
30
- 81 -
b) Les rabais : Certains commerçants pratiquent une politique
de rabais sur certains prix marqués. Ce rabais dépend de la force de
persuasion du client et de l'activité commerciale du magasin.
Si le rabais, en pourcentage du prix affiché restait identique
au cours du temps, cela ne changerait rien de prendre le prix affiché
ou le prix rabaissé. Mais il est certain qu'en période de crise, pour
ses besoins de trésorerie, le commerçant consentira des rabais plus impor-
tants qu'en période normale. Il faudrait donc que s'établisse entre l'en-
quêteur et le commerçant une situation de confiance telle que celui-ci
indique jusqu'où il est prêt à descendre son prix.
c) Les soldes : Les soldes concernent très souvent des articles
désuets qu'il faudra de toute manière remplacer ultérieurement. Il ne
faudra donc pas tenir compte du prix de solde et, dans ce cas, il faudra
faire un remplacement.
En principe, pour l'observation d'un produit, on constitue un
échantillon aléatoire de lieux d'observation et de dates d'observation
de façon à couvrir tous les commerces sur tout le mois et on relève le
prix pratiqué à la date de l'observation. Il faudrait, toujours en théo-
rie, accorder un poids plus important aux cammerces réalisant un plus
gros chiffre d'affaires, ce qui peut se traduire par le fait de faire
plusieurs observations au cours du même mois dans les grands points de
vente et de considérer celles-ci canne des observations indépendantes
(on ne calcule pas des prix moyens pour le mois pour le dit point de
vente). D'une façon très générale, la taille des commerçants peut être
considérée comme équivalente ou, tout au moins, les grands commerces sont
en nombre suffisant pour être bien représentés par le choix d'un certain
nombre d'entre eux sans qu'on ait besoin de retourner dans le même à
plusieurs moments du mois. Mais il existe certains secteurs, les trans-
ports en particulier, où cette méthode d'échantillonnage ne peut être
pratiquée. Dans ce cas, la solution la plus favorable serait de visiter
plusieurs fois le point de vente dans le mois, canne on l'a dit, et de
prendre le prix pratiqué au jour du relevé. La solution proposée ici a
l'avantage de limiter les coûts d'enquête mais il faut être conscient du
fait qu'elle n'est pas la solution théoriquement la meilleure.
-82-
d) Les achats de produits sur les marchés : il est tout à fait
logique d'acheter les produits vendus sur les marchés si on a la convic-
tion que les prix affichés diffèrent des prix pratiqués par les commerçants.
Toutefois, cette opération est coûteuse et a dû être limitée dans le
temps (quinzaines au lieu de semaines) et en quantité (achats à la pièce).
Une étude permettrait éventuellement de limiter le nanbre de produits à
acheter et d'augmenter les quantités acquises (rejoignant ainsi le campor-
tement usuel de la ménagère) : il faudrait canparer sur une période d'au
moins 1 an l'évolution des prix affichés dans les marchés avec celle des
prix des produits achetés. Si, grosso modo, pour une variété, ces deux
évolutions sont parallèles comme l'indice des prix mesure des évolutions
et non des niveaux, il sera suffisant de _suivre les mouvements des prix
d'affiche de la variété.
3°) Les documents de relevé et les fiches de calcul.
Il n'y a pas de remarque à faire au sujet de ces documents qui
sont certainement adaptés aux méthodes et aux conditions d'enquête au
Pérou. Il faut noter qu'ils sont, de plus, très pratiques et que tous
les renseignements nécessaires y sont notés.
4°) La répartition des enquêtes.
Il est difficile de faire une critique sur la répartition des
enquêtes dans le temps et dans l'espace. A priori, cela senble se faire
correctement.
Dans l'état actuel de notre connaissance de l'indice des prix
du Pérou, on peut s'interroger pour savoir s'il n'y aurait pas intérêt
à limiter les déplacements et les entrevues en augmentant le nanbre des
observations faites chez certains caunerçants : nous n'avons fait que 3
relevés chez un électraménagiste important qui aurait pu donner plus
d'informations.; de même, dans un super marché, nous n'avons observé
que 6 ou 7 produits.
-83-
5°) Le problème des observations non faites.
Lorsque le bureau de calcul en fin. de mois fait la synthèse
des observations réalisées, il constate dans certains cas, l'absence
de relevé. Ceci se produit pour différentes raisons : abandon de l'ar-
ticle, disparition temporaire, fermeture du point de vente,... Dans ce
cas, il n'existe pas de systématisation du comportement pour remplir la
"case laissée vide". Deux méthodes sont utilisées.
- on prolonge le prix observé le mois précédent
- on recherche, le mois précédent, un article de prix équiva-
lent et on applique au produit manquant la même évolution jusqu'au mois
en cours.
Parfois, une méthode supplémentaire est utilisée (cas des pro-
duits frais) elle consiste à calculer le pourcentage moyen d'augmentation
relatif des produits dont les prix ont été effectivement observés ou re-
conduits et de l'appliquer à ceux des produits dont on n'a pas voulu re-
conduire le prix.
Si toutes ces méthodes ne sont pas criticables en soi (sauf peut-
être la dernière qui tient compte de prix fictifs), c'est leur manque de
systématisation ainsi que la trop grande liberté laissée au transcripteur
qui peuvent être mises en cause. D'autant plus que le passage au traite-
ment informatique nécessite une mise en ordre (ou bien alors on est
obligé, comme actuellement, de procéder à des corrections sur les lis-
tings).
La formule de l'indice de Laspeyres modifié a été faite pour
régler facilement ces problèmes : pour calculer l'évolution d'un mois au suivant, en générai, elle conduit à comparer les prix des seuls arti-
cles observés à la fois au cours des deux mois (cf. le livret descriptif
de l'indice des prix au Chili en 1972, pages 40 et 41). Cela revient à
supposer que l'évolution des prix des observations manquantes se fait
comme l'évolution moyenne de la variété calculée à partir des observa-
tions effectivement réalisées à la fois au cours du mois en cours et au
cours du mois pÉécédent. S'il fallait donc faire un choix, c'est cette solution qu'il apparaîtrait logique de retenir.
-84-
6°) Changement d'observations.
Les pratiques actuellement en vigueur à l'I.N.E. lors de la
disparition d'un produit dans un point de vente consistent à prolonger
le prix de l'article abandonné pendant 3 mois et à procéder à son rempla-
cement au cours du 4ème mois, de préférence en recherchant le même arti-
cle dans un autre magasin, et, sinon en recherchant un autre article dans
le même ou dans un autre magasin. Dans tous les cas, si possible, on
s'informe du prix de la nouvelle observation au cours des mois antérieurs
et on l'introduit en modifiant le prix correspondant du mois précédent.
La méthode ainsi décrite amène certains commentaires et certai-
nes critiques. Tout d'abord, pourquoi ne remplacer qu'au bout de 4 mois
un article que l'on sait pertinemment ne pas pouvoir retrouver dans le
point de vente ? Il paraît meilleur que l'enquêteur interroge le commer-
çant dès la disparition du produit pour savoir s'il a des chances de le
retrouver ultérieurement. En gros les réponses du commerçant peuvent être
les suivantes :
1) "c'est une rupture temporaire de stock, j'ai commandé ou je
vais commander pour mon approvisionnement"
2) "j'abandonne la vente de ce produit"
3) " ce produit ne se fabrique plus et je ne peux donc plus me
réapprovisionner".
Dans le cas de la réponse (1), la pratique actuelle peut être
poursuivie : attente pendant trois mois du réapprovisionnement et, si
celui-ci n'est pas fait le 4ème mois, on change de magasin ou d'article.
Dans le cas des réponses (2) et (3) il est évident qu'il n'est
pas nécessaire d'attendre 4 mois pour faire un remplacement : celui-ci
peut être fait le mois en cours ou, à la rigueur, le mois suivant :
- dans le cas (2), on peut rechercher un magasin de même type
vendant le produit abandonné ;
- dans le cas (3), on peut effectuer un remplacement d'articles
dans le même magasin, puisque l'on risque de ne pas retrouver l'ancien
produit observé ailleurs ou, si on le trouve, sa fabrication cessant, on
sera forcément obligé de l'abandonner dans un futur proche.
-85-
La seconde question concerne la procédure adoptée pour intro-
duire la nouvelle observation pour la comparaison avec le mois précédent.
Le point le plus préoccupant dans la procédure adoptée par
l'I.N.E. est celui qui concerne le remplacement d'un article par un
autre non jugé équivalent. Dans ce cas, on compare le prix du nouvel
article avec celui qu'il avait au cours du mois précédent, sans tenir
compte, et c'est là le problème, des hausses éventuelles de prix masquées
par une modification du produit. Par exemple, on observait le mois m-1
un pot de peinture de 900 grammes au prix de 400 soles, le mois m, ce
pot a disparu mais on a trouvé une peinture de la même marque, de la
même composition mais en pot de 1 Kg, au prix de 600 soles, alors que le
mois précédent le prix était de 500 soles. La méthode de l'I.N.E. consiste
à comparer 600 soles avec 500 soles et donc conduit à une variation de
prix de 20 %. Mais, 900 grammes au prix de 400 soles mettent le Kg au
prix de 444 soles et donc la hausse entre l'ancien et le nouveau produit
est de plus de 20 % puisque passer de 444 soles à 600 soles traduit une
augmentation de 35 %. Ce que nous venons de montrer peut se traduire par
la formule suivante :
Prix au mois m-1 du nouveau produit a) Prix au mois m-1 de
l'ancien produit.
b) Variation due au change-
ment de nature
c) Modification de prix mar-
quée par le changement
de nature.
m et le mois La camparaison entre le mois/m-1 doit tenir compte à la fois
de la hausse de prix intervenue depuis m-1 et du facteur c). Cela re-
vient à dire que, à partir de la connaissance du prix au mois m-1 de
l'ancien produit, il faut "estimer" quel aurait dû être, au cours du
même mois le prix "normal" du nouveau produit (c'est-à-dire a) + b)) et
c'est à ce prix "normal" qu'on campare le prix au mois m du nouveau
produit.
Les méthodes d'estimation de "prix normal" ne sont pas toujours
- 86 -
aussi simples que dans le cas de l'exemple de la peinture. On trouvera
différentes méthodes possibles dans la 2ème partie de l'article "Méthode
d'élaboration et de calcul de l'indice des prix à la consommation" situé
dans le document "Indicè des prix - réponses aux critiques".
Il est un effet dont il faut également tenir compte, c'est
l'effet dû au changement de point de vente : si le point de vente A
pratique des prix généralement supérieurs de 10 % à ceux du point de
vente B, le remplacement d'un produit observé en B par un produit observé
en A ne doit pas traduire la hausse de 10 % résultant de ce changement.
Le fait de demander le prix du mois précédent carme le fait l'I.N.E.
élimine effectivement la conséquence de cet effet.
Il faut cependant prendre bien garde à ne pas confondre les
effets dus au changement de produit et ceux dis au changement de magasin.
Cela est surtout important lorsqu'on remplace un article d'un magasin
par un article jugé équivalent dans un autre magasin. Par exemple, un
téléviseur de 61 cm de marque M et de référence R est remplacé par un
téléviseur de même marque Ni mais de référence S : si le remplacement se
fait dans le même magasin, on compare directement le prix au mois rn de
(M.S) avec le prix au mois m-1 de (M, R) ; si le remplacement conduit à un changement de magasin, on est tenté de comparer le prix au mois m de (M,S) avec le prix au mois (m-1) de (M,S) dans le nouveau magasin. Si
le constructeur M a profité du changement de référence pour augmenter
ses prix de 10 %, cela se traduit effectivement dans l'indice dans le
premier cas mais cela est complètement ignoré dans le second. Quitte à
négliger l'effet dû au changement de point de vente, il apparaît souhaita-
ble de camparer le prix au mois m de (M,S) dans le nouveau magasin avec le prix de (M,R) au mois m-1 dans l'ancien magasin.
En conclusion, voici quelles pourraient être les procédures à
retenir en cas de rupture de série dans un point de vente :
1) La réponse du commerçant est a) (rupture temporaire de
stock) : on prolonge le prix pendant 3 mois au maximum ; au delà on
agit comme si la réponse était b) ;
-87-
2) La réponse du commerçant est b) (il ne se fournit plus dans
l'article observé) : on recherche dans le mène cammerce un article équi-
valent à l'article disparu.
Si on le trouve, on maintient pour le mois précédent le prix
de l'ancien article et on lui compare le prix du mois en cours du nouvel
article.
Si on ne trouve pas de produit équivalent, on recherche dans
un autre cammerce dans l'ordre :
- le mène article ; si on le trouve, on demande son prix au
mois précédent et on retient celui-ci pour canparer le prix actuel,
- un article équivalent ; si on le trouve, on canpare le prix
actuel de l'article équivalent avec le prix au mois précédent de l'arti-
cle remplacé.
Si on ne retrouve ni le mène article ni un article équivalent,
on retourne dans le magasin initial et on remplace l'article disparu par
un autre article pour lequel il faudra essayer d'estimer le "prix normal"
au cours du mois précédent ; enfin, si cela n'est pas possible, on essaie
de trouver un article de remplacement dans un autre point de vente et il
faudra à nouveau estimer son "prix normal" précédent ;
3) La réponse du commerçant est c) (l'article n'est plus fabri-
qué), on recherche dans l'ordre :
- un article équivalent dans le mène point de vente (prix du
mois précédent = prix de l'ancien article) ;
- un article équivalent dans un autre point de vente (prix du
mois précédent = prix de l'ancien article) ;
- un autre article dans le mène point de vente (calcul du "prix
normal" pour le mois précédent) ;
- un autre article dans un autre point de vente (calcul du "prix
normal" pour le mois précédent).
Remarque : Si la procédure "variétés homogènes" et "variétés
-88-
hétérogènes" est retenue, il faut bien noter que, pour les variétés homo-
gènes, seuls sont possibles des remplacements à l'identique ou à l'équi-
valent.
-89-
ANNEXE I : Constitution des échantillons initiaux d'observation
Pour constituer des échantillons initiaux d'observations les
enquêteurs doivent visiter les différents points retenus dans l'échan-
tillon de points de vente. Ils disposent de fiches donnant la description
des caractéristiques des produits à retenir, ainsi que des caractéristi-
ques à noter pour décrire l'observation (ainsi que, le cas échéant, des
limites de variation autorisées pour certaines caractéristiques, par
exemple : de 350 g à 500 g).
Dans un point de vente, il faut demander au commerçant quel
est l'article le plus vendu correspondant à la définition du produit
(ou de la variété) et noter toutes les caractéristiques demandées rela-
tives à cet article.
L'échantillon ainsi constitué doit être contrôlé de façon cen-
tralisée pour s'assurer que les observations couvrent correctement ce
que l'on sait de la répartition de ventes selon les marques, les formes,
les présentations,... Le cas échéant, on renvoie l'enquêteur pour obser-
ver d'autres produits.
Annexe II : Nécessité d'une actualisation annuelle des pondérations
Normalement,l'indice de Laspeyres pour une date t s'écrit sous
la forme :
t P.
o t r— 0 0 1
. 4. Pi .P. Q.
t/o 1 1 1 1 1 1 '. I - 1
« ..-Q o. po po. Q o.
p0 0 1
V° - . P. Q1
:: o o est la pondération du produit i.
Si l'on veut comparer les indices de Laspeyres de deux dates
t et t', on peut faire leur rapport :
t' t' P. P. P.
t'/t I = i
V? a. - o Z Vî o t . . P
P P i i a. 1 t t
1 1 i
V? P. P. a.
po i o i o
La comparaison des prix de t' par rapport à t apparaît donc
comme un indice de Laspeyres dont la pondération est :
-et V.
4 V. —
pt •••,t o t o
Soit : V. = P. Q. - P. Q. P.
On voit donc que le fait de "rebaser" l'indice à la date t
suppose que la structure des consommations en quantité ne s'est pas mo-
difiée entre O et t. En revanche, un nouvel indice de Laspeyres, de base
t donnerait comme pondération :
P / Nt
V. 1 P . 1
- 91 -
_t t V. . Q.
1 1 1
P Qt Pt t
On voit donc que Vt = Po Qo 1 x x
1 1 1 o P. Q? 1 1
t t
P.1 Qi
= ‘e x x
1 o o P.
1 Qi
Si les évolutions des quantités pour tous les produits i sont assez pro-
ches d'une même valeur z, on pourra écrire :
pt pt
Vi = x x z. et . V. = z. Vc? 1 -o P. P.
Pet -- V. V. t
la pondération e sera alors e - Z. 1 _ 1 c'est à dire 1 1 z i
la même que si l'on avait utilisé le rapport-des indices de Laspeyres.
Mais ce cas n'est pas applicable dans un pays où la hausse
des prix est très importante, pour plusieurs raisons qui conduisent tou-
tes à des modifications structurelles des consamations en quantité.
Citons en particulier :
1) Le fait que la très forte hausse des prix altère beaucoup
le pouvoir d'achat des ménages et conduit ceux-ci à consommer de plus en
plus de produits de première nécessité ;
2) Le fait que les hausses ne sont pas uniformes pour tous les
produits conduit les ménages à reporter leur consommation vers des pro-
duits de substitution dont la hausse des prix est moins forte.
-92- o o P. Q. 1 1
En conclusion, un schéma de pondération de la forme
«e-
p0 Q0.
1 1
P Q t t 1 . devient très vite caduc et sa forme actualisée
1;- n'est pas non
4—r- -p1 1
plus applicable. 1 QP 1
1
On en déduit la nécessité de modifier fréquemment les structu-
res de consommation. Pour le cas Péruvien, jusqu'à ce que la situation
en matière d'évolution des prix redevienne plus normale, on peut penser
qu'une révision annuelle des pondérations et que le calcul chaque année
d'un indice sur la base 100 de l'année précédente seraient nécessaires.
Mais il n'est pas possible de faire une enquête de consommation
chaque année. Il faut donc essayer de prévoir une procédure d'actualisa-
tion de celle-ci.
Pour l'année 1979, on calculera un indice base 100 en 1978 avec
les pondérations tirées de l'enquête sur les budgets des ménages.
Pour l'année 1980, on calculera un indice base 100 en 1979 avec
actualisation des pondérations.
p79 Q79 79 79 1 i
En théorie, on a vu que V.79 = 78 . 1 78 • Q78
479 Ce qui peut s'écrire V79 = V78 . I79/78 • . 1
i i i 478
L'indice du prix du bien i Ii 79/78 est connu par les calculs
fait régulièrement par l'I.N.E.
En revanche, l'évolution des quantités est difficile à obtenir.
Il faudra rechercher tous les indicateurs possibles (importations, quan-
tités distribuées sur les marchés de Lima, etc...) pour faire la meilleure
estimation possible. En effet, mieux vaut réaliser certaines estimations,
parfois hasardeuses, que de supposer que les consommations croissent pro-
portionnellement.
-93-
De meme, l'actualisation proposée ici entraînera certainement
des retards dans la sortie des indices relatifs à Janvier 1980, mais
c'est le prix à payer pour avoir une information de meilleure qualité.
-94-
Annexe III : Le calcul d'un indice pour Lima et d'un indice "national"
Dans tous les cas, les agrégations d'indices, à tous niveaux,
doivent se faire selon une moyenne pondérée par les consommations.
Si pour l'ensemble, un groupe, un sous-groupe, ou un poste i,
les indices sont IL 1, IL2 ., IL3 , IPj. pour respectivement les strates 1,
2 et 3 de Lima et pour chaque ville Pi de province. Si par ailleurs
_Ll _L2 _L3 _Pl ci , ei , ci , ci sont les consommations totales d'ensemble, du groupe,
du sous-groupe ou du poste i pour la population de référence de chaque
indice, alors, l'indice de Lima de i sera IL.
Ll C +2 +
L'indice "national" de i sera :
cL1 IL1
▪ c
L2 1L2 ;27. c! i! iN _ i 1 1 1 1 1 j i 1
▪ cL2+ cL3 cpj 1 1
cL1 cI.,2 11.,2 . TiIL - 1 i
-95-
Annexe IV : Demande de tableaux de résultat de l'enquête sur les dépenses
des ménages
Il apparaît actuellement un peu prématuré de dire quels sont
les tableaux nécessaires pour l'élaboration des futurs indices, pour
deux raisons :
- la présente note fait état d'un certain nambre de décisions
à prendre notamment en ce qui concerne la population de référence
(lasses de revenus, classes de revenus actualisées, catégorie socio-
professionnelle du chef de ménage) ainsi que la décomposition éventuelle
des sous-groupes en postes de dépense ;
- on n'a encore aucune information sur la qualité des résultats
et sur le niveau de désagrégation au delà duquel ils perdent leur signi-
fication.
Quoiqu'il en soit, on pourrait déjà prévoir les tableaux sui-
vants :
1) Pour la définition des classes de ménages à Lima
- Distribution des ménages en fonction :
. du revenu annuel total du ménage (mmbre et pour-
centage)
. du revenu annuel par tête (nombre et pourcentage)
. du revenu par unité de consommation (nanbre et
pourcentage).
- Les limites de classe de revenu sont les suivantes :
a) les limites retenues en 1973
b) les limites retenues en 1973 actualisées par un in-
dicateur d'évolution des revenus
c) les limites optimales de 1978 au sens de Neyman
et Dalenius.
-96-
Camme élément de contrôle, il serait également intéressant
d'étudier la'distribution des ménages en fonction :
- de la dépense totale (nombre et pourcentage)
- de la dépense par tête (=dore et pourcentage)
- de la dépense par unité de consommation (nombre et
pourcentage).
Enfin, pour voir s'il n'y aurait pas lieu de retenir plutôt
des ménages définis par la catégorie socio-professionnelle du chef de
ménage, 2 séries de tableaux identiques aux précédents pourraient être
faits pour :
- les ménages d'ouvriers,
- les ménages d'employés,
- les ménages d'ouvriers et employés,
- etc...
2) Une fois décidées les catégories de ménages retenues à Lima,
que l'on appellera Li = catégorie de ménage de Lima de la classe i),
on établira les tableaux suivants par groupes, sous-groupes, postes de
dépense et articles, pour chaque Li, le total de Li et le total général
de Lima :
a) valeur totale des dépenses
b) % des dépenses, en pourcentage du total des dépen-
ses de la catégorie
c) % de la dépense de la catégorie Li pour un groupe,
sous-groupe, poste de dépense et article par rap-
port au total du groupe, sous-groupe...
Cl) la dépense totale des Li pour le groupe, sous-
groupe, poste de dépense et article
C2) la dépense totale des ménages liméniens pour le
groupe, sous-groupe, poste de dépense et article.
3) Pour chaque ville de province, on établira des tableaux don-
nant pour l'ensemble des catégories retenues à Lima et pour l'ensemble
des ménages de la ville ; par groupe, sous-groupe, poste de dépense et
-97-
article :
a) la dépense totale
b) la dépense en pourcentage du total des dépenses
c) le pourcentage de la dépense des ménages retenus
pour un groupe, un sous-groupe, poste ou un arti-
cle par rapport à la dépense totale des ménages
de la ville pour le groupe, le sous-groupe, le
poste ou l'article.
Remarques : 1) On pourra également demander les mêmes tableaux
'prévus en 2) et 3) après avoir éliminé les catégories de dépenses non
retenues dans le champ de la consommation de référence des indices.
2) Les tableaux C) permettent de détecter certaines
incohérences pour certaines catégories de ménage. Si, par exemple, les
ménages de la catégorie i dépensent globalement 30 % de la dépense totale
des ménages et si, pour le pain, ils .ne dépensent que 15 % de la dépense
totale des ménages en pain, il y a une incohérence qu'il s'agira soit
d'expliquer soit de redresser.
3) Pour les études particulières aux logements et
aux loyers, des tableaux particuliers sont à demander. Il est difficile
de les décrire dès maintenant d'une part par méconnaissance des habitu-
des péruviennes en la matière, d'autre part parce que les tests sur la
validité des réponses des ménages sur la nature des logements ainsi que
sur la variabilité des résultats par classes n'ont pas encore été réali-
sés.
- 98 -
Annexe V : Quelques questions supplémentaires
1) Les loyers
L'observation des loyers se fait sur un échantillon fixe de
logements. Il faudrait peut-être chaque année un échantillon complémen-
taire pour tenir compte des nouveaux logements locatifs.
2) ElectricitéL_eau
Pour chacun de ces deux postes, on retient une consommation
moyenne pour l'observation des prix. Les hausses n'étant pas toujours
proportionnelles, peut-être faudrait-il retenir 10 consommations couvrant
tout le champ c'est-à-dire par exemple les consommations correspondant
aux classes limitées par les déciles.
-99-
BILAN DU STAGE DE FORMATION PERMANENTE EN INFORMATIQUE STATISTIQUE
ORGANISE PAR LE CESD
(14 Septembre - 9 Novembre 1979)
par : Y. FRANCHE
Le CESD a inauguré son intervention dans le danaine de la forma-
tion permanente en organisant un stage de neuf semaines en informatique
statistique pour des anciens élèves ou pour des cadres de niveau semblable.
Le programme de ce stage est donné en Annexe. Ce stage a été
financé conjointement par le Ministère de la Coopération française, le
FED et l'ENSAE.
L'intérêt qu'il a suscité auprès des participants, et l'avantage
comparatif du CESD dans ce danaine, en raison de l'existence d'un centre
informatique à l'Ecole, conduiront à organiser à nouveau ce stage en 1980.
Plusieurs enseignements doivent être tirés de cette première
session :
- parmi les 17 statisticiens qui devaient initialement assister
à ce stage, 5 seulement l'ont suivi. La programmation de l'attribution de
bourses de stage avec les Directions de la Statistique devra donc être
améliorée pour les prochains stages ;
- le stage consiste actuellement en une initiation approfondie
aux différentes dimensions de l'information statistique. Il sera peut être
intéressant d'organiser ultérieurement des stages plus approfondis sur
l'un des thèmes abordés (gestion des gros fichiers, banques de données...).
. Il sera utile à l'avenir de mieux préparer les futurs stagiaires
au contenu de leur stage en leur adressant à l'avance un certain nombre de
documents.
-100-
ANNEXE
RECYCLAGE EN INFORMATIQUE STATISTIQUE
(14 Septembre - 9 Novembre 79)
CESD, Paris
PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS
SEPTEMBRE
14 - Présentation du stage
17 - 19 - Fonctionnement des ordinateurs
20 - Organisation d'un service statistique : statisticiens et
informatique
- Présentation d'une méthode de programmation : WARNIER
- Présentation d'un langage de gestion : COBOL
21 - Les banques de données
- WARNIER - COBOL
24 - WARNIER - COBOL
25 - 26 - Codification, saisie, apurement
27 - 28 - WARNIER - COBOL
OCTOBRE
1 - 2 - Apurement
3 - Visite de centres nationaux informatiques INSEE (Paris)
4 - 5 - WARNIER - COBOL
8 - Apurement
9 - 10 - Tabulation
11 - 12 - WARNIER - COBOL
14 - 15 - Gestion des gros fichiers informatisés
15 - 16 - Analyse fonctionnelle
17 - Choix et opportunité d'informatisation
- Choix de logiciels, de sociétés d'études, problèmes de budget
18 - Les gros fichiers
19 - Cas du fichier SIRENE
- 101 -
23 - 24 - Visite du Centre National d'Exploitation (NANTES)
25 - Informatique et liberté
29 - 31 - Présentation des logiciels de gestion informatisée BADOI et SUD
NOVEMBRE
5 - 9 - Mini Informatique
9 - Evaluation du stage.
- 102-
LISTE DES ARTICTFS PARUS DANS LES NUMEROS 14 à 20
Numéro 14 - Février 1978
- La pratique des enquêtes auprès des ménages.
Numéro 15 - Mai 1978
- La banque des données de l'O.S.C.E—sur les pays en voie de
développement ;
- Les indicateurs économiques à court terme sur l'industrie au
Portugal ;
- Les migrations en Afrique de l'Ouest ;
- L'économie brésilienne, aperçu général ;
- Liste des articles parus dans les numéros 1 à 13 de STATECO.
Numéro 16 - Septembre 1978
- Congrès de l'Institut International de Statistiques à
New-Dehli ;
- Quel enseignement faut-il donner aux futurs cadres des services
statistiques ? ;
- Projet d'enquête sur la force de travail en milieu rural
colombien ;
- Système d'apurement des fichiers - SAFE ;
- Plan de sondage de l'enquête démographique à passages répétés
en Côte-d'Ivoire.
Numéro 17 - Décembre 1978
- Le retard dans la production des résultats d'enquête statistique.
Analyse d'un contre-exemple : L'enquête urbaine KIGALI 1977 ;
- Télédétection et géographie : une ère nouvelle de l'observation
de la terre ;
-103-
- La population active dans les enquêtes africaines ;
- La population rurale et le planificateur ;
- Mise en place d'un service de conjoncture à l'INS de TUNIS ;
- Défense et illustration d'un moyen d'investigation en milieu
rural, peu connu des anthropologues : La M.A.P.
Numéro 18 - Mars 1979
- Statisticiens et Informatique ;
- Le nouveau plan canptable des entreprises et l'informatisation
des comptes nationaux du Cameroun.
Numéro 19 - Juin 1979
- Réflexions sur les enquêtes ménages à fins multiples dans les
pays en développement ;
- Mais où sont donc ces unités éconaniques que nos amis cherchent
tant en Afrique ? ;
- Structure de l'organisation interne d'un service statistique ;
- Banque de données des pays en voie de développement ;
- Interdépendance et développement.
Numéro 20 - Septembre 1979
- Degré de centralisation d'un sytème statistique national ;
- Les sources statistiques ;
- L'élaboration du fichier national de villages en République
Unie du Cameroun ;
- Le rapport de masculinité à la naissance dans les Départements
Français d'Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane Française, Martinique,
Réunion) ;
- Présentation de l'Etude du Centre Régional d'Etudes de Popula-
tion (CREP). Préparation d'une enquête en milieu urbain sur la
mortalité périnatale et la mortalité infantile ;
- 104 -
- Introduction des techniques informatiques actuelles dans le
contrôle automatique des recettes publiques en Afrique ;
- Enseignement sur la collecte et la pratique statistique :
quelques réflexions ;
- Description d'un système intégré de décision éconanique
(S.I.D.E.).
-105-
NOTE DE LECTURE
ANT1MANUEL DE MACROECONCMIE, LES CAHIERS FRANCAIS, N° 189, JANVIER 1979
LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 15 FRANCS.
par Y. FRANCHET
Pour présenter cet antimanuel, A.E. NIVOLLET nous explique que
celui d'entre nous qui n'est ni étudiant ni assistant, n'a pas la possi-
bilité de se servir d'un manuel classique de macroéconanie. Et pourtant,
la langage et les circuits de la macroéconanie envahissent chaque jour
un peu plus notre vie.
C'est à Gaston OLIVE, Directeur du CEPEF, qu'il a été demandé
ici d'élaborer cet "antimanuel". Il l'a fait à partir d'une longue expé-
rience d'initiation de publics divers à la macroéconomie en formation
permanente. Ayant participé pendant plusieurs années comme formateur à
cette expérience, j'ai pu constater combien des stagiaires d'origines et
de niveaux divers avaient apprécié la méthode qui est proposée, et cambien
elle leur avait permis de comprendre les mécanismes de base de la macro-
éconanie. Encore faut-il s'entendre : cet ouvrage ne prétend pas répondre
à toutes les questions difficiles que pose la gestion économique de l'Etat :
inflation, châmage, croissance, et leurs relations. Mais il permet de
comprendre comment s'articulent ces différentes notions et il devrait
permettre à ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de
ces phénomènes d'accèder à des ouvrages plus apprfondis. Une description
des ouvrages de base de macroéconomie est d'ailleurs donnée en Annexe.
Enfin, cet antimanuel peut également servir pour des formateurs
qui enseignent les bases de la macroéconanie. Les circuits macroéconomiques
fondamentaux sont décrits à partir de schémas qui peuvent être mis sur
transparents et donner lieu à des enseignements s'appuyant sur des moyens
audiovisuels.
IMPRIMERIE NATIONALE
9 671 506 6