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MINISTERE DE LA COOPERATION INSEE

DDE Département de la Coopération Administrative Service de Coopération

SOMMAIRE

N° 21 - DECEMBRE 1979

Page

- Editorial - Erratum 3

- Une recherche en cours : l'enquête sur le secteur 5

non structuré en TUNISIE

- Le recensement de la population du GHANA de 1970 38

- Quelques problèmes posés par l'élaboration d'un 62

indice des prix à la consommation

- Bilan du stage de formation en informatique 99

statistique organisé par le CESD

- Liste des articles parus dans les numéros 14 à 20 102

de STATECO

- Note de lecture : antimanuel de macroéconomie, 106

les cahiers français, n° 189, Janvier 1979.

STATECO : Bulletin de liaison non officiel des Statisticiens et

Econanistes exerçant leur activité en Afrique.

Directeur de la Publication : Yves FRANCHET

Secrétariat de la rédaction : INSEE - Service de Coopération

18, Boulevard Adolphe Pinard

75675 PARIS Cédex 14

Tirage : 1.000 exemplaires

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- 3 -

EDITORIAL

Yves FRANCHET

Confronté à la problématique des travaux du groupe AMIRA, le sta-

tisticien en sort souvent inquiet, et se demande comment il est possible

d'intégrer cette problématique à ses travaux d'enquête et à ses analyses

économiques au niveau national. Plusieurs démarches ont déjà été proposées

et publiées dans STATECO. CHARMES nous en propose une ici, illustrée par

les enquêtes actuellement menées à l'Institut National de Statistique

Tunisien sur le secteur non structuré. Son article est suivi d'une présen-

tation par Elizabeth MOLLARD du recensement démographique du Ghana en

1970. Elle nous y présente la méthode et l'organisation de ce recensement,

l'élaboration de résultats et l'enquête complémentaire qui l'a suivi.

Le dernier article de fond a été écrit par PICARD lors d'une

mission au Pérou. PICARD y traite des problèmes nombreux et complexes

rencontrés lors de l'élaboration d'indices des prix à la consommation.

Il aborde notamment le champ de l'enquête, les nomenclatures utilisées,

la formule de calcul, le choix de l'échantillon, le choix des points de

vente, les dates et le nombre d'observations, le remplacement des produits

manquants, la mesure des prix, le traitement des données.

Plusieurs présentations terminent ce numéro : celle de "I'Antima-

nuel de macroéconomie" publié par la Documentation Française ; celle du

premier stage de formation permanente organisé par le CESD en informatique

statistique ; enfin, celle des articles contenus dans les numéros 14 à 20

de STATECO.

STATECO n° 20 Sept. 1979 ERRATUM

"Le rapport de masculinité à la naissance dans les R.

CLAIRIN. Il convient de lire, dans le tableau n° 6, page 60 :

limites de l'intervalle de confiance à 95 % pour l'ensemble des

quatre départements : 1.017 - 1.025

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UNE RECHERCHE EN COURS :

L'ENQUEI'E SUR LE SECTEUR NON STRUCTURE EN TUNISIE

par : J. CHARMES

Cet article a été précédemment publié dans les Cahiers de

l'ORSTOM, Série Sciences Humaines, Volume XV, n° 3, 1978.

Nous le reproduisons avec la bienveillante autorisation de

l'ORSTOM.

On appelle "Secteur non structuré" ou "Secteur Informel" l'ensemble

des activités de production, de service ou de distribution prises en char-

ge par des unités de petite taille (moins de 10 employés) sur un marché

où règne une forte concurrence, et où les règles du jeu fixées par la puis-

sance publique (dans les danaines du travail et de la fiscalité notamment)

sont sinon inconnues, du moins résolument transgressées.

Or ces activités peuvent représenter une part importante de

l'activité économique nationale, tant du point de vue de l'emploi que du

point de vue de la production. On doit d'ailleurs au BIT de s'y être inté-

ressé le premier dans le cadre du Programme Mondial de l'emploi, et d'avoir

vulgarisé le terme de "Secteur Non Structuré", et à l'OCDE de s'être pen-

ché sur la prise en compte de ces activités dans les comptes nationaux.

Pour ce qui est de la Tunisie, on sait désormais - et c'est un

des premiers résultats de la présente enquête - que les établissements de

moins de 2 employés représentent plus de la moitié du nombre total des

établissements, que les établissements de moins de 10 employés représen-

tent près de la moitié de l'emploi total non agricole dans le secteur

privé, et que lamédiane descend à 5 employés dans certaines branches (com-

me la menuiserie-ébénisterie, et les garages) où le secteur non structuré

représente à la fois plus de la moitié de la production et plus de la

moitié de l'emploi.

Outre le fait qu'elle va permettre de prendre désormais en compte

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tout un secteur de l'activité économique négligé jusqu'à présent par les

statistiques, les Canptes Nationaux et la Planification, l'enquête sur le

secteur non structuré en Tunisie a également été Wt continue à être)

l'occasion d'explorer et de raffermir les voies de collaboration entre

socio-éconanistes d'une part, et statisticiens et planificateurs d'autre

part.

En ce sens, l'enquête sur le secteur non structuré en Tunisie se

rattache à l'idée centrale qui avait été à l'origine de la création du grou-

pe de recherche AMIRA (1) en 1975 : faire collaborer et communiquer entre

elles, et se transformer mutuellement, toutes les disciplines (de l'Anthro-

pologie jusqu'à la Planification) qui créent et utilisent l'information

nécessaire à l'appréhension et à la canpréhension des milieux ruraux ou

informels que les concepts et méthodes classiques ne permettent pas de sai-

sir correctement.

Il est significatif, de ce point de vue, que ce soit à propos du

secteur non structuré qu'un pont ait pu être jeté avec le plus de facilité,

entre les diverses disciplines. Cela tient surtout au fait qu'il s'agit

d'activités marchandes (ce qui est moins évident pour les activités agri-

coles de subsistance (2)), et qu'en conséquence le pont jeté est essentiel-

lement d'ordre méthodologique, beaucoup plus que d'ordre conceptuel_:

les cadres de la canptabilité nationale et de la Planification ont pu être

conservés, au moins dans une première étape. Il n'est pas impossible cepen-

dant qu'âu terme de la démarche entreprise les définitions et concepts clas-

siques soient remis en question, et qu'alors la tentation du no-bridge

refasse son apparition.

(1) Le groupe de recherche AMIRA (Amélioration des Méthodes d'Investigation

en Milieu Rural Africain) est le fruit d'une action conjointe INSEE -

ORSTOM - Ministère de la Cooperation. Tout en conservant son sigle, il

étend désormais son champ d'étude au secteur Informel et aux continents

Asiatique et Latino-Américain.

(2) Encore que l'on puisse aisément soutenir le contraire.

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Il n'en reste pas moins que les enseignements méthodologiques

sont déjà importants et que, par nombre de ses aspects, l'enquête sur le

secteur non structuré en Tunisie est une expérience novatrice et riche en

développements.

I. Le secteur non structuré dans les politiques de développement

et d'emploi. Eléments pour une problématique.

Le secteur non structuré est une préoccupation récente des poli-

tiques de développement. Jusqu'au début des années 70, les objectifs d'ac-

croissement de la productivité dans les campagnes et d'investissement à

haut degré capitalistique dans l'industrie, occupent le devant de la scène.

Les années 70 marquent au contraire un retournement des perspectives. On

s'aperçoit en effet que l'exode rural, dont les politiques agricoles ont

accéléré le rythme, n'a fait que transformer le sous-emploi dans les cam-

pagnes en un chômage ou sous-emploi urbain, les politiques industrielles

ayant été dans l'incapacité d'absorberce surplus de main-d'oeuvre.

Or, la très forte accélération de l'exode rural, jointe au fai-

ble taux de création d'emplois dans l'industrie n'a pas constitué le mélan-

ge détonant que l'on pouvait craindre. Bien plus, les premières enquêtes

sur l'emploi lancées dans les pays du tiers-monde font apparaître des taux

de chômage relativement faibles. Ce fut une révélation, et l'on commença

à s'intéresser au secteur dit "informel" ou "non structuré", à cette multi-

tude de petits ateliers artisanaux ou infra-artisanaux, c'est-à-dire à ce

domaine de l'éconamie urbaine (mais aussi rurale) difficile à définir par-

ce que n'entrant pas dans les cadres conceptuels et analytiques classiques,

mais dont on venait de découvrir le rôle capital dans le domaine de l'emploi

et dont on soupçonnait l'importance dans le danaine de la production.

Ainsi, le secteur non structuré considéré jusqu'alors canne quan-

tité négligeable se retrouve du jour au lendemain projeté au centre des

problèmes d'emploi, de canptabilité nationale, et finalement du développe-

ment économique : il avait joué un rôle considérable d'amortisseur de

l'exode rural ; on voulait maintenant le considérer canne un creuset où

se forgeraient de petits entrepreneurs nationaux capables de construire

une industrie à la mesure du pays.

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Les organismes internationaux entreprennent alors des recherches

dans ce danaine : la Banque Mondiale en fait une priorité de sa politique

et le Bureau International du Travail s'efforce de susciter des recueils

de données sur ce secteur dans le cadre du programme mondial de l'emploi.

Mais la théorie économique classique est mal armée pour appréhender ce do-

maine et, a fortiori,. les statistiques ne disposent pas des concepts et

méthodes adéquats : les difficultés conceptuelles et de collecte s'avèrent

beaucoup plus importantes qu'on ne l'imaginait au départ et arrive le temps

de révision des conceptions.

Les experts du secteur informel se penchent alors avec compassion

sur ces petites affaires artisanales et cammerciales généralement oubliées

et sacrifiées au développement industriel : ils affirment en effet que ces

activités offrent un palliatif d'importance aux conséquences de l'exode

rural (chômage et marginalisation urbaine) en absorbant une bonne part de

cette main-d'oeuvre jeune pour la plupart et à la recherche d'emplois. Du

moins est-ce là l'un des principaux arguments de leur discours théorique.

Mais lorsqu'ils examinent empiriquement la réalité, ces mènes

experts (ou d'autres, complémentaires ou contradictoires) formulent inva-

riablement la conclusion qu'il y a pléthore d'apprentis), que la durée

de cet apprentissage s'allonge indéfiniment, et que, loin d'assurer une

réelle formation, il finit par jeter dans le secteur un grand nombre d'ar-

tisans-amateurs dont le travail laisse à désirer et qui ne font qu'aviver

un peu plus une concurrence déjà forte, consacrant ainsi un véritable

"chantiage déguisé" (1).

(1) En ce sens, voir par exemple GERSDORFF (2.V.), 1969. -"Situation ac-

tuelle de l'artisanat en Afrique francophone". Tiers-Monde, X, n° 39,

JuilletsSeptembre 1969, pp. 569-622 LEBRUN (0.), 1973. -"Mécanismes

de dissolution-conservation développement de l'artisanat et probléma-

tique de l'éducation formation dans les zones urbaines d'Afrique (Hy-pothèses de recherche)". Multigr., 33 p., Bureau Régional de l'UNESCO

pour l'éducation en Afrique. Session de formation de l'IDEP sur les

zones urbaines d'Afrique Occidentale, 10 Février-3 Mars 1973. Douala-

Cameroun.

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C'est une telle antienne qu'entonnent parfois les professionnels

d'un secteur ou leurs représentants, lorsque la vivacité de la concurrence

compromet leurs positions et les rend réceptifs à un protectionnisme mal-

thusien : le secteur "cuirs et chaussures" en Tunisie offre un exemple

récent d'une telle attitude (1) :

"(Pour la prochaine quinquennie) 5 millions de paires

de chaussures seront exportées. Ambition hardie ? Peut-être, eu

égard à l'aspect artisanal dominant bon nombre d'unités de pro-

duction (sur les 27 entreprises existantes, 4 ou 5 seulement

ont des dimensions industrielles), à la vétusté du matériel uti-

lisé dans la majorité des entreprises en fonctionnement. Une

vaste opération de dépoussiérage est nécessaire.

Cette opération touchera également la branche artisa-

nale proprement dite, où un artisanat prolifique et inorganisé

freine la dynamique de développement que le Centre National du

Cuir et de la chaussure entend imprimer à tout le secteur. Il

est vrai que mieux structuré cet artisanat donnerait de meil-

leurs résultats. Le Centre se propose de décongestionner cette

frange en instituant la carte professionnelle. Un instrument

pour faire le tri et empêcher des "instrus" d'encombrer davan-

tage cette branche. Des "instrus" dont les artisans dit évolués,

s'accanodentmal et vont jusqu'à accuser de causer du tort au

métier. A ces petits artisans s'offre l'alternative soit de se

regrouper dans des ateliers de finition, se consacrer à la pro-

duction d'articles de luxe ou se reconvertir dans la maroquine-

rie. Le Centre prend sur lui de leur faciliter ces conversions.

En somme, il est impérieux pour eux de faire taire ce

mauvais conseiller qu'est leur réflexe individualiste, faute de

(1) Voir : "Tunisie Econanique" n° 11, Février 1977, p. 10. Cette Revue

est l'organe de l'UTICA : Union Tunisienne de l'Industrie, du. Canner-

ce et de l'Artisanat ; l'UTICA est un syndicat patronal. Pour autant

que nous le sachions, l'exemple donné reste valable pour la menuiserie-

ébénisterie, et la mécanique générale (garages).

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quoi avec le processus de modernisation engagé, les lois écono-

miques qui ne sont déjà pas tendres pour les solistes, se char-

geront de les rappeler à l'ordre."

Voire. Il semble bien que, dans les circonstances actuelles, ce

ne soient pas les lois économiques, mais plutôt les gros artisans du sec-

teur qui rappellent les petits à l'ordre, en raison de leur extrême proli-

ficité et surtout parce qu'ils ont tendance à casser les prix en rémuné-

rant leur main-d'oeuvre et leur propre force de travail au minimum. Cepen-

dant l'artisanat traditionnel est largement responsable de cette situa-

tion qu'il a contribué à créer, par l'utilisation qu'il fait du système

d'apprentissage (1) : une formation longue, mais laissant à désirer, ne

peut avoir que des conséquences négatives sur la qualité des produits

fabriqués ou des services rendus. Or, lorsqu'ils deviennent susceptibles

de prétendre à des rémunérations plus adéquates, ces apprentis sont inva-

riablement rejetés sur le marché du travail où sévit un très fort taux de

chômage pour leur niveau de qualification : ils ont alors tendance à créer

tant bien que mal de petits ateliers clandestins.

Bien que non compétitifs sur le plan de la qualité, ces petits

ateliers peuvent exercer une pression à la baisse sur les prix, dont se

plaignent amèrement les artisans traditionnels. Pourtant, si l'on veut

bien y prendre garde, la conséquence la plus certaine de cet état de fait

est de permettre à l'artisanat d'être compétitif par rapport à la grande

(ou à la petite) industrie : c'est le cas précisément du secteur "Cuir"

à Sfax (2).

A propos du Sénégal, Olivier LEBRUN cite deux exemples qui vont

dans le même sens (3) :

(1) C'est précisément l'une des questions que nous essaierons d'élucider

dans la recherche que nous présentons ici.

(2) Voir : LOWY (P.), 1976. -"L'artisanat dans les médinas de Tunis et

de Sfax". Annales de Géographie n° 470, Juillet-Août 1976, pp. 473-

493.

(3) LEBRUN (1973), op. cit.

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"Les entreprises capitalistes ont intérêt à dissoudre

l'artisanat qui leur fait concurrence. A Dakar, deux cas inté-

ressants sont à relever. Un rapport sur la situation particu-

lière de certaines entreprises en 1968, préparé pour un conseil

interministériel, stipule : "Le renforcement de la concurrence

sur les marchés extérieurs et la concurrence d'une production

locale clandestine de semelles "Thongs" utilisant en tâcheron-

nage une main-d'oeuvre pour le découpage de plaques de caout-

chouc ou de mousse spongieuse ont amené la société BATA à déposer

une demande de révision de la protection dont elle bénéficie".

Ce rapport suggérait d'interdire le tâcheronnage qui

concurrence à la fois les artisans traditionnels et l'entrepri-

se BATA.

Un autre exemple est celui de la SOTRAC (Société des

Transports du Cap-Vert) dont la rentabilité est fonction de la

disparition des "cars rapides". Ceux-ci sont des cars de trans-

port en cammun appartenant à des particuliers et occupant une

main d'oeuvre assez abondante soit directement (chauffeurs et

apprentis), soit indirectement (tôliers, mécaniciens, etc.)."

LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT ET D'EMPLOI A L'EGARD DU

SECTEUR NON STRUCTURE.

Les exemples tunisiens et sénégalais qui précèdent, montrent

bien quel est le véritable enjeu des décisions qui seront prises à l'é-

gard de ce secteur de l'activité économique.

(1) Soit l'on protège la grande industrie d'origine étrangère

des excès de la concurrence sauvage des "châmeurs déguisés" : c'est adop-

ter une solution à court terme aux problèmes de l'emploi (car alors le

multiplicateur d'emplois est quasiment nul) et favoriser l'accumulation

du capital à l'extérieur.

(2) Soit l'on protège les artisans traditionnels (expression

sybilline pour désigner les gros et moyens artisans) contre la concurren-

ce de la grande industrie, mais aussi et surtout, came nous le montre

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l'exemple tunisien, contre la concurrence des "intrus" : c'est opter

pour le développement d'une petite industrie nationale (à condition que

soient consenties les aides nécessaires) et la liquidation à plus ou

moins court terme de la tranche artisanale ; c'est favoriser l'accumula-

tion du capital à l'intérieur, à moyen et à long termes, en sacrifiant

les problèmes de l'emploi à court et moyen termes.

(3) Soit l'on laisse se développer cette concurrence sauvage

qui permet paradoxalement de diminuer la tension sur le marché du tra-

vail, qui permet donc - directement ou indirectement - à une large frac-

tion de l'exode rural de survivre (1) ; c'est opter pour une politique de

l'emploi à court et moyen termes et peut-être même à long terme si cette

situation est mise à profit pour transférer l'accumulation du capital dans

d'autres secteurs de l'activité économique : par le système de la sous-

traitance ou la spécialisation de l'artisanat dans la fourniture de pro-

duits ou services intermédiaires.

Dans la plupart des cas cependant, c'est le secteur cammercial

qui captera ces bénéfices non réalisés, au niveau des artisans (revendeurs

de mobilier pour l'ébénisterie, marchands de pièces détachées pour les

garagistes) : reste à savoir comment il les réinvestira.

D'une façon générale, le secteur non structuré relève de ce der-

nier cas : une concurrence sans frein ni limite s'y développe actuelle-

ment ; de là son appellation de non structuré, non organisé parfaite-

ment organisé en réalité par rapport au secteur commercial, inorganisé en

(1) C'est ainsi que, contrairement aux "lois du marché", la concurrencera

beau s'aggraver, le marché se restreindre et les conditions devenir de plus

en plus difficiles, l'entrée dans la branche ne désempare pas, ou plutôt

les entrées dépassent toujours les sorties, puisque l'une des caractéristi-

ques du secteur non structuré est la facilité avec laquelle ses canposantes

se créent et disparaissent. Ainsi peut s'expliquer le paradoxe que l'on re-lève dans l'étude de DE MIRAS (1976), à savoir la croissance du nanbre des

ateliers artisanaux dans le secteur menuiserie à Abidjan, durant une pério-

de où leur part du marché se réduit. Voir DE MIRAS (Claude), 1976. -"La

formation d'un capital productif privé ivoirien. Le secteur menuiserie à

Abidjan". ORSTOM, Côte-d'Ivoire Multigr., 85 p.

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revanche par rapport aux projets politiques qui sont conçus à son égard.

Les politiques de développement de l'artisanat qui sont préconisées de

nos jours relèvent en effet du second cas examiné ci-dessus : le dévelop-

pement des petites industries (lié aux problèmes de transfert de techno-

logies adaptées) est en effet à l'ordre du jour. Mais les études relative-

ment approfondies qui ont pu être menées sur cette question, montrent

qu'assez souvent la pranotion de la petite industrie se fait à partir de

capitaux issus d'autres secteurs que l'artisanat (1). La liquidation de

la branche artisanale se fait alors dans les règles : par les lois du

marché ; et l'accumulation du capital s'opère en rejetant sur le marché

du travail, en "libérant" (c'est-à-dire en mettant au chômage le plus

grand nanbre) une main-d'oeuvre constituée jusque-là de travailleurs

indépendants. Une telle liquidation et accumulation peut intervenir en

réglementant le marché, qui n'est plus alors soumis à ses "lois naturel-

les" : il s'agit d'éliminer les "intrus", c'est-à-dire de fausser la con-

currence, par l'instauration de la carte professionnelle dont l'effet le

plus immédiat sera de soumettre au couperet du fisc le secteur réellement

inorganisé (c'est-à-dire non déclaré), qui ne devait son existence et sa

survie qu'au seul fait de pouvoir passer au travers. Mais, dira-t-on, la

concurrence était faussée puisque les gros et moyens artisans devaient

payer l'impôt, alors que les petits clandestins n'y étaient pas soumis.

Certes ; mais le forfait peut être relativement beaucoup plus lourd pour

les franges inférieures que ne l'est l'imposition des bénéfices pour les

franges supérieures (car il est toujours possible d'en dissimuler une par-

tie). En réalité, c'est bien la très faible rémunération de l'heure de

travail qui rend les "clandestins" compétitifs.

Si donc on les élimine, croit-on que les "artisans tradition-

nels" vont pouvoir régner sans partage sur ce marché protégé ? Il appa-

raît évident qu'une telle protection (qui se traduit donc par une élé-

vation de la rémunération moyenne de l'heure de travail et des bénéfi-

ces) va attirer des capitaux extérieurs au secteur. Ne pouvant plus

venir d'en bas et attirés par l'appel d'air ainsi créé, ces capitaux

viendront d'en haut : nous nous retrouvons ainsi dans le cas de figure

précédent de liquidation de l'artisanat par la pranotion de petites

(1) Voir par exemple : DE MIRAS, 1976, op. cit.

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entreprises non issues de la branche. Et "l'alternative" qui s'offre aux

"intrus' concerne en réalité toute la branche artisanale : soit changer

de secteur, soit se reconvertir en se regroupant dans des ateliers de

finition, c'est-à-dire devenir des salariés ou des sous-traitants de

l'industrie, laquelle né peut absorber la totalité de cette main-d'oeuvre

libérée, en raison de sa petite taille et de l'utilisation de techniques

plus productives.

En fin de compte, c'est donc bien le faible taux de rémunéra-

tion qui, en l'état actuel des choses, explique la survivance du secteur

non structuré, et même son extension prolifique.

Ce faible taux de rémunération, lié à une productivité égale-

ment faible, définit le prétendu "chômage déguisé".

Et ce chômage déguisé est au centre de la contradiction qui

caractérise les analyses du secteur non structuré : si ce secteur absor-

be une part importante du chômage urbain, c'est parce que la concurren-

ce et l'entrée sur le marché sont, ou du moins étaient jusqu'à présent,

libres de toute contrainte. La rémunération de l'heure de travail -

indépendant ou salarié - y a une limite inférieure extrêmement faible,

et il est souvent très difficile de faire la part entre le temps passé

au travail et le sous-emploi (1).

Personne ne contestera pourtant que ce déguisement du chromage

est préférable au chômage pur et simple. Il faut donc être logique : si

on lui mesure l'injection de capitaux, on ne peut attendre du secteur non

structuré qu'il assure une redistribution à la fois large et forte des

revenus : la redistribution à laquelle donne lieu ce secteur d'activité

est bien large, puisqu'il absorbe bon nombre de chômeurs mais elle n'est

pas forte puisque ces apprentis ou salariés sont rémunérés au taux mini-

MUM.

(1) Le patron artisan ou commerçant qui attend dans sa boutique un hypo-

thétique client, et son apprenti qui passe son temps à aller lui chercher

le café, sont un peu dans la situation de l'agriculteur et de son ouvrier

permanent qui attendent la pluie pour pouvoir entreprendre les travaux

des champs.

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Mais favoriser l'injection de capitaux ne résoud pas pour au-

tant le problème car une des conditions nécessaires pour que les capi-

taux viennent s'investir dans le secteur est précisément que taux de

rémunération et taux de profit (liés à une élévation de la productivité)

s'accroissent. Ce qui se produit après élimination des " intrus" tout

d'abord, des travailleurs en surnombre ensuite. La disparition des pre-

miers "assainit" la concurrence ; la disparition des seconds accroit la

productivité : la redistribution devient alors plus forte, mais aussi

plus étroite, et si l'on ne veut pas que la tension s'aggrave sur le

marché du travail, il est nécessaire d'avoir prévu une politique d'en-

sehble de création d'emplois et de développement de secteurs complémen-

taires. A cette fin, l'Etat peut ponctionner une partie du surplus drainé

par le secteur cammercial et le réinvestir dans des activités fortement

utilisatrices de main-d'oeuvre : la reconversion des travailleurs excé-

dentaires serait alors assurée, mais cela nécessite une planification

intersectorielle très poussée.

Ainsi, la structuration de l'artisanat et du petit commerce,

et la réglementation de la concurrence qui y règne ont toutes chances

de provoquer des effets négatifs sur l'emploi, si l'on suppose, bien

entendu, que cette réglementation a les moyens de son application. En

réalité, cette structuration et cette réglementation ne peuvent interve-

nir que comme conséquences d'une politique globale de développement, et

le chômage déguisé qui sévit dans le secteur non structuré disparaîtra

lorsque le secteur industriel pourra absorber ce trop-plein de main-

d'oeuvre.

Dans une éconanie où les objectifs d'emploi sont prioritaires,

le développement d'industries à fort coefficient de main-d'oeuvre appa-

raît comme un préalable nécessaire à la structuration de l'artisanat.

Cette structuration n'intervient en effet que lorsque l'industrie fournit

suffisamment d'emplois pour décongestionner le secteur artisanal et par

voie de conséquence, y relever la productivité et les taux de rémunéra-

tion et de profit. De manière contradictoire, dans une économie de type

libéral, la structuration de l'artisanat est un préalable également

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- 16 -

nécessaire pour que des capitaux viennent s'investir dans les branches

à fort coefficient de main-d'oeuvre : car ces industries pourvoyeuses

d'emplois ne sont pas indépendantes du secteur artisanal ; elles lui

sont au contraire intimement liées. Le cercle est donc vicieux qui

oppose les objectifs d'emploi à l'accumulation du capital. Généralement

d'ailleurs, c'est une attitude de non-interventionnisme de la part du

politique qui a prévalu. Du moins est-ce vrai pour les deux dernières

décennies et les problèmes se sont ainsi accumulés qui amènent aujour-

d'hui planificateurs et économistes à se pencher sur cet abcès indolore,

mais lourd de conséquences à venir, qu'est le "secteur non structuré".

Comment cet abcès s'est-il constitué ?

On peut tracer à grands traits le schéma classique d'évolution

suivant, qui est un schéma de dissolution de l'artisanat par l'industrie

capitaliste :

Lorsque dans une branche d'activité, s'installe une entreprise

industrielle moderne, qui bénéficie ou non de protections (cas de la

Société BAMA au Sénégal), l'artisanat de la branche se trouve confronté

à une situation de concurrence nouvelle (1). La haute productivité des

techniques employées par l'industrie rend ses produits compétitifs sur

le marché et les ateliers artisanaux n'ont d'autre choix que de dispa-

raître ou de comprimer leurs profits et leurs coûts de production.

Lorsqu'ils peuvent suivre la concurrence, c'est-à-dire lorsque l'indus-

trie protégée ne pratique pas une politique de dLm►ping afin de les éli-

miner sans transition, les ateliers artisanaux vont donc comprimer leurs

profits et par la mène occasion s'efforcer de canprimer leurs coûts de

production. Le coût des matières premières est difficilement et rarement

compressible, car le monopole de leur vente est généralement entre les

mains du grand cammerce ou de l'Etat, et le cours mondial de ces matières

premières a eu tendance à augmenter régulièrement depuis quelques années.

(1) Ne sont évidemment pas prises en considération ici les industries

"off shore", en zone franche, dont toute la production est destinée

à être exportée.

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- 17 -

C'est donc en agissant sur le chapitre main-d'oeuvre que les patrons-

artisans vont essayer de limiter la chute de leur taux de profit.

C'est cette raison principale qui explique l'allongement conti-

nu de la durée de l'apprentissage et (la contradiction n'est qu'apparen-

te) le très fort taux de rotation de la main-d'oeuvre artisanale : le

nombre des ouvriers-campagnons diminue relativement au nombre des appren-

tis. Au sortir de leur apprentissage, ces derniers ne peuvent trouver à

s'embaucher comme ouvriers-artisans puisque le nombre relatif et peut-

être même absolu des emplois correspondants a eu tendance à diminuer. Ils

n'ont d'autre choix que de s'installer à leur compte, multipliant ainsi

les ateliers clandestins. Devant cette aggravation de la concurrence,

les patrons-artisans peuvent être tentés d'allonger la durée d'appren-

tissage, ainsi que cela s'observe dans de nombreux pays ; et à cette

fin, ils ralentissent le rythme de la formation et parfois même la né-

gligent entièrement : mais c'est reculer pour mieux sauter, car tôt ou

tard, cette pléthore d'apprentis se retrouvera sur le marché du travail,

et le ralentissement des entrées dans la7branche n'aura été que tempo-

raire.

Ainsi, pour résister à la concurrence du plus fort, l'industrie

capitaliste, pour se conserver donc, l'artisanat a forgé l'arme de sa

dissolution (1) : la concurrence du plus faible, le secteur informel au

(1) Ces termes sont précisément ceux employés par LEBRUN (1973), op.cit.,

et LEBRUN (O.) and GERRY (C.), 1975. - "Petty Producers and Capitalise

Review of African Political Econany, n° 3, Mai-Octobre 1975, p. 20-32.

Ils correspondent, mutatis mutandis, aux phases du processus de transi-

tion que nous avons élaboré pour le milieu rural. Voir : CHARMES (Jacques),

1976: "De l'ostentation à l'accumulation. Production et reproduction des

rapports marchands dans les sociétés traditionnelles, à partir de l'ana-

lyse du surplus". In : Ouvrage collectif : "Essais sur la reproduction

des formations sociales dominées". Trav. et Doc. de l'ORSTOM, n° 64,

p. 105-139.

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- 18 -

sens strict du terme. Les " intrus" ne sont ainsi qu'une conséquence -

mais une conséquence décisive - de la lutte de l'artisanat traditionnel

contre "l'intrus" par excellence, c'est-à-dire l'entreprise industrielle

concurrente.

2. Le système d'enquêtes mis en place par l'Institut National

de la Statistique pour l'étude du secteur non structuré

en Tunisie

Le système d'enquêtes mis en place par l'Institut National de

la Statistique est un système complexe qui place la Tunisie à l'avant-

garde dans ce domaine.

Le dispositif d'enquête comprend : un recensement exhaustif

des établissements pour tous les secteurs de l'activité économique,

des monographies socio-économiques pour les plus importants des secteurs

de l'activité économique "non structuré", enfin des sondages sectoriels

dont l'objectif principal est de quantifier la part des entreprises

non structurées dans l'emploi et la valeur ajoutée du secteur.

Ce sont ces différentes étapes du système d'enquêtes que nous

allons maintenant reprendre en détail.

2.1. LE PREMIER SONDAGE SUR LE SECTEUR NON STRUCTURE

DANS LE DISTRICT DE TUNIS (1975) (1)

Ce sondage a concerné les établissements employant

dix personnes au plus dans les secteurs suivants : bois et

dérivés, textile, cuir, métal, pain et pâtisserie, mécanique,

plomberie, électricité et électronique. C'est le découpage et

le cahier d'inventaire des établissements (issus de la phase

d'identification par les agents recenseurs lors du Recense-

ment Général de la Population et les logements du 8 Mai 1975)

qui ont servi de base de sondage.

(1) Voir : "Enquête sur le secteur non structuré. Note sur la méthodo-

logie." I.N.S., Multigr., 1975.

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- 19-

9500 établissements de toutes tailles furent ainsi

touchés, qui représentaient près de la moitié du nombre total

estimé d'établissements.

C'est un tel taux de couverture qui fut à l'origine

de la décision d'étendre l'enquête à un recensement exhaustif

des établissements. Carme d'autre part l'achèvement des opéra-

tions de recensement de la population laissait un grand nombre

d'agents enquêteurs sans occupation à plein temps, le recense-

ment fut étendu à l'ensemble des communes urbaines de TUNISIE (1).

2.2. LE RECENSEMENT DES ETABLISSEMENTS DANS LES

COMMUNES URBAINES DE TUNISIE (1976-1978)

Mbyennant quelques aménagements, très peu nombreux,

c'est le questionnaire du sondage précédent qui fut repris lors

du recensement.

Ce questionnaire relève dans le détail l'activité de

l'établissement et la composition de ses effectifs ; il permet

en outre de savoir si l'établissement est assuré, tient une

comptabilité et quelle est la date de sa création. Le croisement

des trois critères : effectifs, assurances, comptabilité étant

censé permettre de définir a priori et globalement le secteur

non structuré (2).

(1) Et les résultats du sondage ne furent pas exploités, mis à part un

tableau de répartition des établissements en fonction de l'activité

et de la taille.

(2) Voir questionnaire en annexe.

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-20-

Mais plusieurs raisons font que cette opération censi-

taire revêt une importance considérable, non seulement à l'é-

gard des autres travaux de l'INS, mais encore en vue de cons-

tituer des instruments opérationnels de planification et de

politique économique :

(1) Le recensement des établissements va permettre

la constitution d'un fichier des établissements (MM, raison

sociale et adresse ont en effet été relevés), mais aussi d'un

fichier des entreprises (puisqu'il a été demandé si l'établis-

sement était une maison-mère ou une succursale, et dans ce

dernier cas, la raison sociale de la maison-mère et son adresse

ont été relevées). Un tel fichier faisait défaut jusqu'à pré-

sent et plusieurs organismes s'en préoccupaient (1). Mais le

fichier de l'INS présente un avantage considérable sur tous

les autres : il est basé sur un véritable recensement ; chaque

commune urbaine était divisée en îlots, et chaque enquêteur

se voyait confier un îlot (2), sa tâche consistant à "ratisser"

camplètement l'îlot en le parcourant dans toutes ses dimen-

sions : pourtour, étages, sous-sols, arrière-cours... de sorte

qu'aucune activité ne pouvait échapper à l'enquête, sauf, bien

entendu, les activités clandestines (3).

(1) Par exemple, l'Office de l'Emploi qui a constitué le FEMA (fichier des

établissanents non agricoles) pour les établissanents de 50 salariés

et plus, et tente actuellement de l'étendre aux établissements de

10 à 50 salariés.

(2) L'îlot est un ensemble de constructions entouré de rues et non tra-

versé par elles. Il est en général de taille limitée.

(3) En cas de fermeture ou de refus de réponse, l'enquêteur devait pro-

céder à une enquête de voisinage.

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- 21 -

On peut donc considérer qu'il s'agira véritablement

d'un fichier exhaustif.

Soulignons toutefois ses limites : il se cantonne aux

communes urbaines. Mais les établissements situés hors des

villes sont en nombre restreint, et le "milieu rural non agri-

cole", ainsi qu'on l'appelle, nécessite la mise en oeuvre de

méthodes d'investigation différentes (1).

D'autre part, le recensement des établissements vise

à toucher essentiellement le secteur privé non agricole. Si

tous les établissements ont été relevés avec leurs nom et

adresse, et leur activité, la suite du questionnaire n'a pas

été remplie pour les Administrations, le Secteur public et les

Banques et Assurances : l'emploi dans ces secteurs est relati-

vement bien connu par d'autres sources ; il s'agit par ailleurs

d'activités n'ayant guère de rapports avec le secteur non struc-

turé.

Malgré ces limitations, ce fichier sera ce qu'il

existe de plus complet sur la question, d'autant plus que les

établissements non concernés y sont intégrés.

(2) Le fichier des établissements ainsi constitué

devrait permettre de réactualiser le recensement des activités

industrielles également effectué par l'INS et dont la repré-

sentativité était devenue douteuse, notamment dans certains

secteurs : précisément ceux qui ont été choisis pour les en-

quêtes monographiques et les sondages sectoriels.

(3) Du point de vue de l'emploi, le recensement des

établissements constituera un utile recoupement par rapport

à l'enquête-emploi menée auprès des ménages. Désormais le

(1) Il fera éventuellement l'objet d'études ultérieures.

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-22-

phénomène de l'emploi devrait être appréhendé avec le maximum

de précisions grâce aux trois sources que représentent : le

recensement de.la population, l'enquête par sondage sur l'emploi

(urbain + rural), le recensement des établissements.

Si cette dernière source est moins fiable que les

autres sur le plan des effectifs globaux (à cause de la ten-

dance des petits patrons à minorer leurs effectifs), elle est

au contraire beaucoup plus sûre quant à la répartition des

emplois entre les divers secteurs d'activité, et selon la tail-

le des établissements. Dans cet ordre d'idées, le recensement

des établissements est un maillon important dans le dispositif

mis en place pour appréhender l'emploi. N'est-il pas indispen-

sable, en effet, de savoir que les établissements de moins de

10 employés, et pour certains secteurs, de moins de 5, repré-

sentent plus de 50 % de l'emploi total ainsi que cela ressort

de l'exploitation manuelle effectuée pour Sfax ?

Et la perspective des politiques de développement ne

risque-t-elle pas d'en être profondément modifiée ?

Notons d'autre part que le Recensement de la Popula-

tion et l'enquête emploi donnent le lieu de résidence des

travailleurs, alors que le recensement des établissements loca-

lise effectivement les emplois.

(4) L'analyse des établissements en fonction de leur

date de création devrait par ailleurs permettre d'étudier la

sensibilité des secteurs (tant sur le plan du nombre des éta-

blissements que sur le plan de leur structure) à la conjoncture

nationale (mesures de politique économique) et internationale.

(5) Enfin, "last but not least", le recensement des

établissements offre une base de sondage privilégiée pour mener

à bien les deux autres opérations sur le secteur non structuré :

monographies et sondages sectoriels.

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-23-

2.3. LES MONOGRAPHIES SOCIO-ECONOMIQUES DE SECTEUR

Les multiples utilisations du recensement des éta-

blissements n'ont évidemment pas fait oublier son origine pre-

mière : aider à une meillaire connaissance du secteur non struc-

turé. A partir de cette base indispensable mais limitée (plis-

que par nature, un recensement ne peut être trop lourd), il

convenait d'approfondir certains danaines afin de mieux saisir

le fonctionnement du secteur non structuré. Mais quels domaines ?

Et cament les approfondir ? Les expériences d'autres enquêtes

menées dans le Tiers-Monde sur ce sujet n'étaient guère satis-

faisantes, en ce sens que la plupart du temps, elles se conten-

taient d'un questionnaire unique pour tous les secteurs de

l'activité économique non structurée, qu'il s'agisse du marchand

ambulant, de l'artisan garagiste ou de la petite entreprise de

menuiserie. Or certaines questions, telles que la production

ou la valeur ajoutée, ne peuvent être appréhendées de la même

manière selon les secteurs et selon la taille des unités de

production : si le chiffre d'affaires annuel a un sens pour la

petite entreprise de menuiserie, il n'en a plus pour le mar-

chand ambulant ; si la valeur des ventes hebdanadaires a un

sens pour le marchand ambulant, elle n'en a plus pour l'artisan-

menuisier...

Ce sont ces observations simples et évidentes qui

conduisirent à la conclusion qu'il était nécessaire de diversi-

fier les questionnaires d'une enquête plus approfondie sur le

secteur non structuré, et de les adapter à la situation de

chaque branche d'activité. C'est ainsi que fut adopté le prin-

cipe des monographies socio-éoonamiques préalables, portant sur

les entreprises de moins de 10 employés.

Procédant par enregistrement au magnétophone d'une

série d'entretiens avec un nanbre limité d'artisans, les mono-

graphies de secteur d'activité consistent à appréhender les

mécanismes de fonctionnement et les problèmes de chaque profes-

sion à partir de la vision qu'en ont les hommes de métier eux-

mêmes. Car qui est le mieux à même de nous faire accéder à

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-24-

cette connaissance et à cette compréhension, si ce n'est les

intéressés en personne ?

Afin de mener à bien ces interviews qui peuvent être

assez longues (plusieurs heures en deux rencontres ou plus),

une certaine confiance est nécessaire dès le départ. Aussi

avons-nous été introduits auprès des artisans par les conseil-

lers d'apprentissage de l'Office de l'Emploi : les conseillers

avaient pour tâche de choisir et de préparer ces artisans, en

fonction de critères de localisation, d'effectifs, d'activité,

et également pour leur facilité à s'exprimer.

Certes, il s'agit d'un recueil de données essentiel-

lement subjectives (sans que le recueil de données objectives

soit négligé pour autant), mais des données subjectives qui

sont aussi indispensables que les données objectives, car :

- le recueil de données subjectives rend les données

objectives plus fiables. La quantification pure du questionnaire

statistique a tendance à apparaître carme une incongruité et

une indiscrétion alors qu'intégrée à une conversation, elle

apparaît came une nécessité logique, indispensable à la démons-

tration ;:

- les contradictions qui ne manquent pas d'apparaître

entre les données objectives et subjectives mettent l'accent

sur les points les plus névralgiques : pourquoi masque-t-on

une réalité ? Pourquoi l'évacue-t-on ? Pourquoi au contraire

la souligne-t-on ?

- les concepts et le langage opératoires pour saisir

cette réalité (c'est-à-dire la forme et le contenu des ques-

tions pertinentes à poser) ne peuvent être élaborés qu'à

l'aide des gens du métier ; un questionnaire ne doit-il pas

en effet être rédigé dans la forme et dans la langue que

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- 25 -

camprend celui à qui il s'adresse (1) ?

Voilà résumés très brièvement le principe et la métho-

de des monographies de secteur.

A ce jour, les monographies des secteurs "bois" et

"mécanique-garages" sont achevées (2) : à partir des matériaux

bruts constitués par les interviews, il a été procédé à des

découpages thématiques. Pour chaque thème retenu (Apprentissa-

ge, Main-d'oeuvre, Concurrence, Matières Premières, Processus

de Production...), les passages des interviews sont classés

dans un ordre démonstratif et logique. Chacun de ces thèmes

fera l'objet d'une publication prochaine. Enfin, les passages

les plus significatifs et les plus démonstratifs seront sélec-

tionnés camme illustration d'une analyse des mécanismes de

destructuration de la branche artisanale.

L'ensemble des secteurs choisis pour constituer un

champ d'expérience à cette méthode d'enquête, représentent des

strudtures de production extrêmement variées et connaissent

des conjonctures très diverses : ainsi le bois est un secteur

en expansion, alors que textiles et cuirs sont des secteurs en

crise (tout au moins en ce qui concerne les établissements de

petite taille ici étudiés).

(1) En réalité, comme on le verra en annexe, les questionnaires sont

rédigés en Français, car l'arabe dialectal n'est pas une langue

écrite (l'arabe littéraire étant la langue d'une élite intellectuel-

le). L'effort souligné dans la forme et la langue repose donc entiè-

rement sur les enquêteurs : on conçoit donc l'importance qu'il faut

accorder à leur formation.

(2) Voir "Recueil d'interviews auprès de menuisiers et ébénistes de Tunis

et de Sfax". INS, Janvier Août 1977, 200 pp. "Recueil d'interviews

auprès de mécaniciens et garagistes de Tunis". INS, Janvier-Septem-

bre 1978. A paraître.

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- 26 -

2.4. TFS SONDAGES SECTORIELS

De Janvier à Mars 1978 a été lancé le premier sondage

sectoriel sur les menuisiers-ébénistes et travailleurs du bois

d'une façon générale (1). Le sondage sur les garagistes est

prévu pour la fin 1978.

Les principaux objectifs de ces sondages (et de ceux

qui suivront) sont :

(1) l'établissemement d'une typologie des ateliers

en fonction des structures de production et des comportements

différentiels ;

(2) l'estimation de la valeur ajoutée, de la produc-

tion et de la marge bénéficiaire des diverses catégories d'ate-

liers mises en évidence ;

(3) la structure de l'emploi et ses variations saison-

nières et sur longue période (problème de la formation).

Sur le plan méthodologique, ces sondages sectoriels

poseront plusieurs types de problèmes qu'il s'agira de résou-

dre :

(1) d'une part l'unité d'observation doit nécessai-

rement être l'entreprise en raison même des objectifs de l'en-

quête alors que la base de sondage fournie par le recensement

est constituée d'établissements ;

(2) d'autre part, concernant l'évaluation de la

production, l'exploitation du questionnaire (présenté en

annexe) se caractérise par une certaine complexité. Il est

en effet prévu d'obtenir la production par deux voies diffé-

(1) Voir questionnaire en annexe.

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-27-

rentes :

- en rapportant la consannation de bois unitaire de

la fabrication la plus courante, à la consommation annuelle

de bois (celle-ci étant obtenue directement ou par extrapola-

tion en tenant compte des variations saisonnières) ;

- en rapportant le temps de fabrication effectif de

la commande la plus courante, à la capacité de travail de l'a-

telier corrigée par les variations saisonnières.

(3) Enfin, s'agissant de saisir des camportements

économiques liés à des structures de production déterminées,

il convient de croiser plusieurs critères à la fois ; l'exploi-

tation des résultats relèvera donc de l'analyse des correspon-

dances qui nous permettra de classer les entreprises étudiées

en plusieurs catégories, se caractérisant par plusieurs critères

camiuns (plus de 2 en tout cas), de classer également les cri-

tères retenus en fonction de leur rôle plus ou moins discrimi-

nant.

Ainsi, tant les objectifs poursuivis (prise en compte

du secteur non structuré dans la canptabilité nationale, can-

préhension des mécanismes de fonctionnement de ce secteur), que

les problèmes méthodologiques posés (non correspondance entre

l'unité d'observation choisie et l'unité de la base de sondage ;

estimations multiples de la production et recoupements ; croise-

ment de critères multiples pour la saisie des canportenents)

font du système d'enquêtes mis en oeuvre en Tunisie par PINS,

une expérience très intéressante, capable d'améliorer de façon

sensible les données de la Canptabilité Nationale et les connais-

sances nécessaires aux planificateurs pour orienter les politi-

ques en matière d'emploi et de production.

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1 - Nom ou raison sociale ;

2 - Adresse •

. Un bureau

. Un dépôt D

. Un atelier Li

. Une usine D

. Autre à préciser

. Un local de vente Ci

. Un local de service D

N° Té].

ENTETE DE FACTURE CACHET

•••

3 - Nature de l'établissement :

. Une maison-mère

. Une succursale

. Un établ- autonome ,111 (entreprise à établ= unique)

Si Succursale

Maison-mère

Nom ou raison sociale

Adresse

4 - TYPE :

. Personne physique E3 . Etebl public, mixte Q. Autre(' préciser)E1

. S.A, S.A.R.L D . Coopérative 1:11

5 - USAGE :

- 28 -

ANNEXES

REPUBLIQUE TUNISIENNE

listitut National de la Statistique

0.T.T.E.E.F.P.

/ NOUETE SUR LE jr ECTEUR NON ir TRU C TURE

RECENSEMENT DES ETABLISSEMENTS

• Formulaire F 1

(Remplir un questionnaire par établissement) (1)

- LOCALISATION DE L'ETABLISSEMENT :

N° Questionnaire t

Quartier : iSectiont-J-JalConst51

II - LibeIFICATION DE L'ETABLISSEMENT :

(1) S'il y a dans le local plusieurs personnes travaillant d leur propre compte, remplir autant de questionnaires qu'il y a de personnes.

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- 29 -

III - ACTIVITE DE L'ETABLISSEMENT :

Activité principale

Activité secondaire

1 - Description détaillée de l'activité

2 - A quoi correspond cette activité ?

. Fabrication

• Réparation------------ . Commerce (détail. gros)

. Services

• Autre à préciser

3 - Produits fabriqués

ou vendus ou services

rendus par l'établ-

IV - PERSONNES TRAVAILLANT DANS L'ETAOLISSEMENT ( AU MOMENT DE L'ENQUETE) :

CATEGORIE EFFECTIF

Permanents SMsnn nu nrc. Tntill

— Chef (s) d'établissement

- Salariés

- Aide-familiaux

- Apprentis

Effectif total

V - AUTRES CARACTERISTIQUES DE L'ETABLISSEMENT :

1 - ASSURANCE : L'établissement est-il assuré ? oui ❑ non

Si oui nature : . Incendie

. Vol

. Accident dà travail ❑

2 CCIPTABILITE : L'établI tient-il régulièrement une comptabilité ? ouiD nonD

Si oui à qui elle est confiée? . Un salarié(ou le chef) de l'établl ❑ . Un comptable (ou un organisme)de l'extrD

3 SURFACE DU LOCAL(en m2 utile) :

moins de 20 Ej 50 à - 100 ❑ 200 à - 500 ❑ 20 à - 53 ❑ 100 à - 200 ❑ 500 et plus D

k - Année de création Itt ,

SMM MMMMM Mi.222

saaaaasaaaaae amaaaaaaase:aa

Nom de la personne intérrogée :

Qualité :

Nom de l'enquêteur : :.Date d'enquête

OBSERVATIONS •

D

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1. Nom ou Raison Sociale • 2. Adresse •

— 30 —

INSTITUT NATIONAL REPUBLIQUE TUNISIENNE

DE LA STATISTIQUE

lb- NQUETE SUR LE /7-ECTEUR NON /7-TRUCTURE

Secteur : /)/)ENUISERIE-EBENISTERIE

I - LOCALISATION DE L'ENTREPRISE : N° d'ordre' ■ 1

Gouvernorat

Commune ou Arrondi :

Quartier : Circ. L_l_J Section : liât •t-A_-1

II - IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE :

III - SPECIFICATION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE :

3.1. Activité Principale :

Menuiserie CD Menuisier de bâtiment (portes et fenêtres)

Menuiserie-Ebénisterie CI Menuisier - ébéniste (1)

II Ebéniste Ordinaire

Ebénisterie CD Ebéniste de style (Louis XV, etc...) • Ebéniste de style arabe (bancs, salons arabesques...) CD Fabricant de meubles en formica (cuisine, tables...)

Activités spécialisées,

diversifiées

ou / et

czmiplémentaires E3 Tapissier d'ameublement

• Fabricant d'articles utilitaires ou décoratifs

0 Fabricant de gros matériel

0 Carcassiste. Carcassiste sculpteur (2) E3 Vernisseur - peintre

CD Touxneur sur bois C3 Loueur de machines

I 3.2. Activités complémentaires ou_intégrées :

Effectuez-vous, vous même, dans votre entreprise, les opérations suivantes :

; Tour 1 Vernis- 1 Tapis- 1 Carcan- 1 Ex"iii- Opérations Débitage 1 sur ; sage ; ; : tion

! bois ;peinture ! 1 vente serie : se !

Pour votre propre compte : 1 1 1

Pour le compte d'autrui,

o . •

. ...s- au 'mins le neer (1) Pour etre classé ans ce e ca g

• l , artisan de son temps à la moins importante de ces 2 activités au cours de l'année écoulés.

(2) Rayer la mention inutile.

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31 -

IV - CAPITAL DE L'ENTREPRISE

4.1. Forme et valeur du Capital actuel de l'entreprise :

4.1.1.- Locaux et pas de porte dont dispose l'entreprise :

Locaux Supet- ficie en m2

Propriété iValeur

Valeur d'

*actuel- achat

le (D) (D)

Locatimeas

Montant Loyer D/an

de porte Valeur Valeur initia- actuel-

le le

Date d'ou- ver- turc

Gros.rénarat. depuis 19./4

Date Montant

. Atelier de menuiserie Magasin d'exposition

Atelier de vernissage Dépôt pour stockage Autres

1 1

! . i . .

• ; • : !

- : 1

4.1.2.- Valeur du Capital Machines :

Machines Nombre . • Valeur

Valeur ! Année ! • Vénale

d'achat ! d'achat ! 1 !

• actuelle

%

• d'oc-C-a- Neuve !

i sion

Combiné Scie à rubans Raboteuse Dégauchisseuse Mortaiseuse Tour Toupie Autres (dont moyens transport)

: •

i . .

i : ;

: : :

: 1 : I i i i :

TOTAL .

i i :

4.1.3.- Montant global du Capital actuel (bureau) : t.■:.,,D

4.2. Origine forme et valeur du Capital initial (entreprises créées après le 1er Janv.197Ô)

4.2.1.- Origine : - Economie activité antérieure

4.2.2.- Montant global des fonds mobilisés ' au démarrer ...IIID

ou annexe MI - Héritage ou vente biens personnels • - Prêt d'un parent II - Prêt d'une banque - Prêt d'un prêteur 8 - Apport d'associés' - Avances de clients - Crédit des fournisseurs - Autres 11

111

4.2.3.- Destination de ces fonds :

- Achat d'un atelier déjà installé.. El - Achat d'un local - Achat de machines - Paiement de pas de porte B - Autres

4.3. Rentabilisationdu_Capital-machines :

r 4.3.1.- Depuis la création de votre entreprise, combien de fois

avez-vous changé de machines ? L-11 fois

4.3.2.- Louez-vous vos machines ? NON C3

OUI 111-1w. avec main d'oeuvre Cl . sans main d'oeuvre C3 . tarif horaire ' . . . r millimes nombre moyen d'heures-machl-i/sem.

4.3.3.- Montant de la dernière facture d'électricité 4.-4.-..L.J D 1—:_.:-..L Vmois

I d

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— 32 —

4.4. Investissements prévus à échéance de Moins d'un an± et en voiede réalisation

Type d'investissement

Montant en D

Date de Moyens de Finance- réalisation ment (voir 4.2.1.)

Terrain Bâtiment, local Machines (préciser)

Autres

TOTAL

V - EVALUATION DE LA PRODUCTION

5.1. Approvisionnement et stockage du bois :

_À 5.1.1.- Fournisseurs :

- grossistes ci - revendeurs E3

5.1.2.- Fréquence d'achat : - à chaque commande • - à chaque arrivage El - régulière.tous les mois

I ' ' ' I m3 . quantité

5.1.4.- En cas de pénurie(ou autre) vous est-il arrivé ?

- D'avoir recours au marché noir

- D'acheter du bois à un autre artisan

- D'emprunter du bois à un autre artisan

- D'utiliser 'utiliser du bois usagé - Autre

Non t Rar- t Souv-

l•

C3

• • MI

C3

C3 C3 II

Il

a C3

C3

. valeur Ilié,e1D

5.1.3.- Avez-vous du bois en stock ?

❑ OUI Volume I ' ' W O ,i. act.stockagel . Valeur ItitIPJD

1:3 NON...›.. Faute d'argent E3 . Faute d'espace E3 . Autre 1M

5.1.5.- Calendrier rétrospectif des achats de bois sur une année :

Désignation Date

d'achat

Mois / année

Volume ou Surface par type et qualité du bois Prix Bois

usagé total valeur (D) (D)

-- Blanc :Contrepla- -- Rouge ---- (mL31-- Placage . - e qu.assi ler 2ème

choix choix Neuf Usagé imilé(feui l- (feuille ou m2) {le ou m2)

Dernier achat effectué

Achat précédent

Achat effectué il y a un an

Total de l'année(1)

___—_

_-_ ___ ______

----- -_-_ ----- __

___ _____—

------ -----

Ce montant annuel vous parait-il normal 7 OUI. 0 NOn 0 D 111111=3 ItikIll Si non, montant normal

- . 1) Ca cu par ex rapo a ion, si n e .

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- 33 -

e---,-"---- 5.2. Coùts de production unitaires. Productivité

5.2.1.- Que fabriquez-vous le plus couramment ? (nombre)

requence

Désignation

Par serte Par série Par unité sur sans

commande commande

--.-- ----------_—__ -_--__-_ -------- ------- _-- .

5.2.2.- Dernière commande (ou série) livrée :

Désignation Prix de vente

Unité Série Avances Facilités perçues consenties

Delai Date dé- Date li- marrage vraison

. Ce délai est-il normal ? OUI 0 NON MI Pourquoi . .

. Temps de fabrication effectif de la commande (effectif x nombre de jours) e■-________,_ ai r777e-rwre

Opérations

Patron ou ouvriers quali- Demi-ouvriers Apprentis

fiés

Débitage Façonnage Montage

Finition vernissage Pose (menuiserie de bâtiment)

TOTAL

. Coûts de production de la- commande :

Spécification des Dépenses Colitlbtal en D (1)

,

Nombre Unité d'unités m3 m3

feuille feuille

:

heure

Bois rouge Bois blanc (21 Contreplaqué ou assimilé Placage _quincaillerie Travailà façon : Pieds et barreaux

Carcasses Travail des machines en location i31 Transport divers des matières remières

.....-.r. ,..............- Vernissage Peinture

interieur atelier Travail à façon

extérieur atelier

Fournitures

--tuellement -le

(1) On précisera éven- "Fourni par

client"

Autre frais Travail à façon

intérieur atelier

extérieur atelier

Fournitures

-tuellement (2) On précisera éven-

"bois usagé"

(3) On précisera le n. bre d'heures

TOTAL même s'il'n'y a pas location.

Remarque : Dans le cas d'un menuisier-ébéniste, on repassera la question 5.2.2. pour la seconde activité.

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- 34 -

5.3. Intensité de l'activité - Variations Saisonnières

Pour l'année écoulée, mois où l'entreprise a travaillé :

Beaucoup (+), Moyennement (=), Peu (-) :

J :F MEA :M LIJASOND : • : :

5.3.1.- Si (+), solutions adoptées :

,Solution

• i

A M J J A S 0

Effectif Moyen

Sem. Mois

Moyenne eur heure _stipe- --

Jour!Sem.

Heures stipe- personnel permanent

Embauche saisonniers à la tâche

Sous - traitance

-___ ____ ____ ____ ____ -___ ____ ____ ____ ----

Si sous-traitance : . type de commande : ----.. . valeur totale par an 1 . . I . I D

5.3.2.- Si (-), solutions : Débauchage de personnel permanent combient_,......._J Mise en stock de la production E3 Recherche des travaux de sous-traitance • Entente avec des revendeurs E3 Accroissement des activités de réparationa Autres E3

5.3.3.- Pour quelles opérations prenez-vous régulièrement des ouvriers à la tâche : . vernissage D Sculpture E] Autre li

VI - MAIN - D'OEUVRE, SALAIRES ET AUTRES CHARGES :

6.1. Paie versée semaine précédente (y compris associés) : 1_. ' ' ID

6.2. Autres charges annuelles

- C N S S L_J___I_J D - Comptable extérieur D - Impôts et taxes —Bonification et avantages natureLà-Up - Assurance Aéc. Trav 1 i - téléphone. I i D - Autre assurance i i

6.3. Apprentissage :

- Après combien de mois de formation versez-vous un-salaire à l'apprenti L-i-J mois

- Avantages en nature : logement E3 Nourriture • Arg.poche E3 Habillement C3 Transport E3 Autre.... CD

- Depuis 1970 (ou création) . Combien avez-vous formé d'apprentis ? Là1---i--1

d'entre après formation . Combien eux sont partis . Pourquoi ? pas besoin E3

ne font pas l'affaire C3

salaire trop élevé E)

Que sont-ils devenus : • chez aut.artisan CI dans société C3 installé à leur

compte Dont changé de métier D Ne sait pas

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G.4. Main d'oeuvre dernière semaine (y compris ouvriers à la tâche, patrons et associés participant à la production)

Prénom (par ordre

hiérarchique)

• Gouv. Nbre

Profes- Niveau formation Perm. P Spécia- Quali- Occas.0

lité fica- Aide tion fam. AF exercée

Tâch. T

Ancienneté dans

Profes-: Entre- Quali- sion . prise fica-

tion

Nbre Salaire • pers à

Age!origine sion charge ou nais. du

(chefs

(Uoull) .père Urbain ménage) ou Rural

Profes- Scolaire

sionnel (E.G1) (E.Tech)

net/sem. em- (sans ployeur& heures depuis suppl.) 1970

I

2

3

4

6

7 8

9

10

11

12

1

6.5. Patron et'associés : activité 6.6. Rotation main d'oeuvre depuis .2 ans (ou création) :

Activité Activité principale secondaire

Ouv. 1/2 perman.

ouv. Apprentis 1 Total Général:dt instaL

;à propre !compte

Patron Associé I Associé 2 . I ,

Départs Arrivées

: ! : • •

' Raisons

. Développement activité D Manque main d'oeuvre qualifiée

. Ba;sse activité 111 Autre

. Coût excessif main d'oeuvre'.

• Ill MI

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VII - CLIENTELE ET COMMERCIALISATION

7.1. Type de clientèle (1)

C3 - particuliers C3 -

souks. am.

. toute l'année ❑

. surtout en hiver C3

. surtout en été D

C3 - Revendeurs Gouvernorat Avances OUI 0 NON 0

❑ - Administrations ou assimilés

❑ - Autres artisans ou entreprises modernes Commeedes depuis 2 ans :

Date Désignation de la commande Valeur

Artisan ou entreprise moderne

Branche activité I Taille I

1

4

2

3 4 5 I

1

VIII - DIFFICULTES ACTUELLES :

Principales Difficultés (I)

Pour votre Entreprise :

Pour la Prof. i en

I général

Matières premières Main d'oeuvre- _

Administration _ Clientèle — — -- — Concurrence __ _ _ _ - - - . Autre _ _ _ _ _ - _-- - .

_ _

Mi _

_ _ _ __. _ _ . _ _ _ __ . - - . - ...- __ I

Il

MI .

8.1. Matières premières

g.1.1.- Si pénurie l'année dernière :

Matière première Durée de la

pénurie (mois)

Quincaillerie........ Vernis, colle, ....... peinture

,

g.1.2.- Solution que

11

- Prévoir plus - Regroupemant - Un grossiste - Autre

8.2. Main d'oeuvre :

vous préconises (1)

justement le volume nécessaire d'importations des petits artisans pour acheter de grandes quantités se spécialise dans vente aux petits artisans

8.2.1. - Manque M.O. qualifiée LJ Instabilité M.O. Salaires trop élevés

Indiscipline et manque sérieux Autre

— 36 —

(1) Si plusieurs réponses, les classer par ordre d'importance

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8.2.2.- Solutions (1)

C3 - Améliorer formation pratique C3 - Ceitifier formation pratique par examens C3 - Délivrer diplômes par comité professionnel C3 - Participation accrue de l'Etat dans frais apprentissage E3 - Autre

0.3. Administration

Etes-vous concerné par le transfert en zone industrielle OUI E3 NON E3

8.3.2.- Conséquences

- Coût de transport

Avantage Inconvénient

- Proximité des machines E3 _ _ _ __ _ - - Proximité des approvisionnements

- Contact avec la clientèle C3 _ _ - _ _ - - - - a - Prix et superficie des .lots

. 6.3.3.- Autres difficultés avec l'Administration

6.3.4.- Solutions préconisées :

8.4.- Clientèle :

6.4.1.- Type :-Contestations sur le prix 0 la qualité E3 le délai E3

-Autre . E3

8.4.2.- Dettes de la clientèle -Sommes diles 1..1..1 D

-Motifs : . litige 0 Facilités consenties C3

. manque d'argentE3 Autres E3

8.5. Concurrence :

8.5.1.- Type - Clandestins (à domicile) E3 - Petits ateliers nouveaux E3

Ateliers moyens ❑ Grandes entreprises0

8.5.2.- Motif - Ils cassent les prix Ci S'installent à côté et imitentP, - Ils cassent le métier C3 Autre LJ

8.5.3.- Malgré cela la demande est supérieure à l'offre OUI D NON C3

0.6. Solutions aux difficultés de ccncurrence et de clientèle : - Carte professionnellep _Comité experts veillant à loyauté relations

C3 artisans-clients et artisans-entre eux - Retour des amines C3 _Autre 0

Nom de la (des) personne interrogée. Qualité : Nom de l'enquêteur : Date : Observations générales :

- 37 -

(1) : Si plusieurs réponses, les classer par ordre d'importance.

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- 38 -

LE RECENSEMENT DE LA POPULATION DU GHANA DE 1970 (1)

par : E. P. MOLLARD

I. INTRODUCTION

Historique et précédents recensements

Les recensements officiels remontent au Ghana à 1831. A l'époque

des recensements étaient entrepris dans tous les territoires de la Couronne

Britannique. Ensuite, la tradition s'est poursuivie à intervalles de 10

années, interrompue par la deuxième Guerre Mondiale en 1941. Le recense-

ment suivant a eu lieu en 1948, suivi par ceux dç 1960 et 1970.

En 1891 et 1901, la méthode traditionnelle de dénombrement de

la population a été utilisée en zone rurale. Le chef de famille devait

mettre dans un réceptacle un objet (pièce ou grain de blé) pour chaque

membre de sa famille, le sexe de la personne étant déterminé par le type

d'objet. Les nombres totaux d'objets dans le réceptacle étaient enregis-

trés dans un formulaire spécial (Questionnaire A) pour obtenir la popula-

tion totale du pays par sexe, district et zone traditionnelle du pays.

Dans les principales villes (16 en 1891, comprenant quelque 9 %

de la population totale) des formulaires différents (Questionnaire B)

étaient remplis, parfois par les recensés mais le plus souvent par des

agents volontaires recrutés spécialement. En plus du sexe, d'autres données

étaient obtenues : groupe d'âge (enfants ou adultes), race (Blancs, Mulâ-

tres, Noirs), activité (quelque 8 groupes) et religion (seulement en 1891).

Le recensement de 1911 a été prescrit par une Ordonnance de Recen-

sement fixant la rémunération des agents rétribués et la Nuit du Recense-

(1) Traduction de la monographie publiée par le RIPS (Accra-Ghana) dans la

série : "Synopsis of African Censuses", projet réalisé en liaison avec le

groupe de démographie africaine (IDP, INED, INSEE, MINCOOP, ORSTOM), ce pro-

gramme comporte la publication (en cours actuellement) de monographies mé-

thodologiques sur les derniers recensements ét la synthèse de ces monogra-

phies qui interviendra ultérieurement.

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-39-

ment. Le décompte "de facto" était également mentionné de manière explici-

te dans les instructions. Bien que la méthode du dénombrement de groupe et

dans quelques cas, la méthode traditionnelle de comptage fut encore suivie

dans les zones rurales, le principe du dénombrement individuel a été pour

la première fois introduit dans les principales villes. Le champ des Ques-

tionnaires A et B a été étendu et 3 autres formulaires (Questionnaire C,

D et E) ont été introduits (respectivement pour les résidents indiens,

les races blanches et canne certificat de recensement - les listes des

maisons et les nans de leurs occupants).

Le recensement de 1921 a suivi les grandes lignes de celui de

1911 si ce n'est que le champ des questionnaires a été élargi à la fois

dans les détails et les sujets couverts.

En 1931, la population rurale en entier a été, pour la première

fois, saisie par des agents recenseurs. Quelques recommandations du res-

ponsable du recensement de 1921 ont été édictées : une plus grande atten-

tion était accordée aux aspects techniques de l'opération, plus de soin

était apporté à la formulation des instructions pour les agents de terrain,

aux définitions et aux concepts utilisés. On tentait d'obtenir une meilleu-

re couverture en insistant sur la liste des maisons et des localités,

préalable au recensement.

Pour le recensement de 1948, le pays a été, pour la première

fois divisé en Districts de recensement, chaque District comprenant envi-

ron 1000 personnes. Dans la partie Nord du pays, où l'on manquait d'agents

recenseurs, la population d'un District se situait entre 3000 et 5000

personnes. La simultanéité du dénombrement, introduite en 1911 en fixant

la Nuit du Recensement, a été abandonnée en 1948 ; on a considéré en effet

qu'avec le nanbre disponible d'agents recenseurs, il n'était pas possible

d'organiser le recensement à la même période dans toutes les parties du

pays.

En 1960, le recensement a été conduit trois ans après l'indépen-

dance du pays. Ce recensement avait tous les traits essentiels d'un recen-

sement moderne, canprenant : parrainage du Gouvernement, universalité dans

un territoire déterminé, simultanéité du dénombrement dans une période de

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-40-

référence bien définie, lieu de référence clairement précisé, unités indi-

viduelles de dénombrement, calendrier, centralisation et 'publication des

résultats également définis. Le Recensement de 1960 a été le prunier véri-

table recensement à canbiner ces différents traits. On pouvait y distin-

guer trois phases : les opérations préliminaires, le dénombrement princi-

pal et son exploitation, les contrôles post-dénombrement et l'analyse.

Le principal objectif du recensement de 1970 était l'actualisa-

tion des caractéristiques de la population ghanéenne. Le Recensement de

1970 a été entrepris pour obtenir l'information courante sur la dimension,

la camposition par sexe et âge et d'autres caractéristiques de la popula-

tion et pour mesurer les variations spécifiques de ces caractéristiques

intervenues depuis le dernier recensement. Les centres particuliers d'inté-

rêt ont été :

a. le nombre de personnes de chaque groupe d'âge par sexe pour

chaque localité et pour chaque division administrative du

pays,

b. la composition du ménage,

c. le nombre total de Ghanéens et de non-Ghanéens,

d. le nombre total de personnes ayant suivi un enseignement et

le niveau le plus élevé atteint dans le type d'école régu-

lière le plus élevé,

e. le nambre total de personnes occupées et non-occupées et la

population économiquement active,

f. l'activité individuelle, l'activité collective et le statut

de l'emploi de la population économiquement active.

En outre, le Recensement devait fournir l'information sur la

principale alimentation en eau, le nombre de maisons dans chaque localité

et la langue parlée principalement dans chaque aire de dénombrement.

Evolution de la population

"La population du Ghana, à peine plus de 2 millions en 1921 s'est

accrue à environ 6,7 millions en 1960 et 8,6 en 1970 ; c'est-à-dire qu'elle

a plus que triplé dans une courte période de près de 40 ans (1921-1960)

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Périodes Taux annuel moyen

1921 - 31 3,2

1931 - 48 1,6

1921 - 60 2,8

1931 - 60 2,7

1948 - 60 4,2

1960 - 70 2,4

1960 - 71 2,7

non ajusté (%)

- 41 -

et plus que quintuplé dans une période de près d'un demi-siècle (1921-

1970) (1). Le tableau suivant montre la vive accélération de l'accrois-

sement de la population du Ghana :

Taux d'accroissement enregistrés

1921 - 1971

Source : Rapport du Recensement

Les taux bruts estimés de natalité et de mortalité de 50 %00

et 23 %.. pour les dernières années 1950 et les premières années 1960

indiquent que le taux d'accroissement naturel était de 2,7 % au début

de la dernière décade. De récentes estimations montrent que le taux

d'accroissement naturel a crû jusqu'aux environs de 2,9 - 3,0 % par an

à la fin des années 1960 et à la présente décade. Ces taux semblent

compatibles avec les conditions de fécondité et de mortalité qui pré-

valent dans le pays.

A la lumière des données disponibles et des estimations basées

sur divers types d'information, la population du Ghana s'accroît actuel-

lement à un taux annuel d'environ 3 %.

(1) S.K. Gaisie and K.T. de Graft-Johnson. The Population of Ghana,

CICRED - 1976.

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-42-

Institutions et dis

sitions 1 ales du recensement • •

Jusqu'au Recensement de 1948 canpris, des Ordonnances du Re-

censement spéciales ont été prises et des bureaux de recensement et des

organisations "ad hoc" ont été mis en place à l'occasion de chaque recen-sement. L'Ordonnance sur les Statistiques N° 48 de 1950 en créant formel-

lement le Bureau de Statistiques du Gouvernement lui a donné autorité

pour conduire un recensement. Par la création du Comité Central du Recen-

sement, tous les Ministères et Départements devaient se sentir responsa-

bles du Recensement. Le Cavité Central du Recensement canprenait les

membres suivants :

- Ministre des Finances (également responsable des Statisti-

ques).

- Ministre de l'Education et de l'Information.

- Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale.

- Ministre des Collectivités locales.

- Secrétaires permanents des Ministères responsables de :

Education, Finances, Agriculture et Alimentation, Santé et

Sécurité Sociale, Collectivités locales.

- Chef des Statistiques et Expert ONU du Recensement.

- Autres fonctionnaires invités pour certaines rencontres.

L'organisation du Recensement sur le terrain a été basée, catin

par le passé, sur la structure administrative existante et la hiérarchie

du personnel dans les bureaux régionaux, de districts et locaux. En éta-

blissant la nouvelle organisation du Recensement de 1960, sa structure

et ses fonctions, l'accent a été mis surtout sur les aspects techniques non seulement dans le secteur statistique mais également dans les damai-

nes organisationnel et administratif.

II. ORGANISATION ET EXECUTION DU DERNIER RECENSEMENT

Organisation

Le Recensement de la population du Ghana de 1970 présentait

tous les caractères essentiels d'un recensement de population moderne tels qu'ils sont décrits dans "Principes et recommandations pour les

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- 43 -

recensements de la population de 1970" : dénombrement individuel, uni-

versalité dans un territoire défini, simultanéité, période définie,

publication des résultats du recensement.

Le programme du recensement peut être divisé en quatre parties

principales :

a) Les opérations pré-dénombrement, subdivisées en quatre

opérations :

- l'opération géographique de terrain : du ler.

Décembre 1967 au 26 Février 1970.

- le premier test de terrain : Septembre 1968.

- le recensement d'essai : Avril - Mai 1969.

- la campagne d'information : fin en 1969.

b) Le recensement principal : le dénombrement sur le terrain

a démarré tout de suite après minuit le ler Mars 1970, avec l'interview

de la population flottante. Le dénombrement des personnes dans les ména-

ges a commencé à 6 heures, le 2 Mars 1970 et s'est poursuivi durant un

mois environ dans la plupart des régions du pays. Les chiffres provisoires

du recensement ont été annoncés le 11 Mai 1972 par le Président du Comité

Central du Recensement. En Novembre 1970, a démarré la codification et

vers Octobre 1971, la saisie était terminée pour le questionnaire princi-

pal du recensement.

c) Les contrôles indépendants : trois semaines après le re-

censement principal.

d) L'enquête complémentaire, qui a été conduite camme une

opération distincte du recensement principal. Cette enquête s'est dérou-

lée en Août - Septembre 1971.

Comme il a été mentionné, le chef des Statistiques (ou son

adjoint) est le coordinateur et le responsable technique du recensement.

Le Comité Central du Recensement se réunit pour approuver le questionnaire

et s'assurer d'une bonne collaboration entre les différents Ministères

et Départements. Un comité consultatif technique est également institué

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Dénomination • Base Fonction

:Responsable de toutes :les opérations de :terrain

:Responsable de tous les :aspects politiques du :recensement et de la su :pervision des opératio :dans la région

:Supervision de la régiol :de recensement

:Responsable des opéra-tions dans le district

:Responsable de la zone :de supervision

:Exécution du recensement :dans l'aire de dénambre-:ment

Chef des travaux de terrain • Accra

Chef de région du recensement

Région :administrative

assisté de : Adjoint au chef de région du recensement

Assistant régional de Région de

recensement recensement

Chef de district du District du

recensement recensement

assisté de : Chef superviseur

Superviseur de terrain Zones de

: supervision assisté de : : (environ 10 Chef recenseur aires de dé-

nombrement

Agents recenseurs : Aire de dénambrement

-44-

pour discuter des questions méthodologiques et techniques. Les membres

de ce dernier comité sont ordinairement professeurs d'université, sta-

tisticiens qualifiés et autres spécialistes qualifiés. A chaque stade de

l'opération, le Cavité se réunit pour fournir l'avis requis.

L'organisation de terrain du recensement de la population de

1970 a été la suivante :

Premier test de terrain ; recensement d'essai.

Le prunier test de terrain a été conduit en Septembre 1968

dans 50 des 9274 aires de dénombrement. Le but de ce test était de véri-

fier l'adaptation de quelques aspects du programme du recensement de

1970. Il eût été intéressant de tester les cartes de 1960 revues, mais

celà n'a pas été possible car les cartes n'étaient pas encore disponibles.

Deux types de questionnaires furent testés pour vérifier, entre autres

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-45-

choses, l'adéquation des questions sur l'activité économique. L'opération

a été également utilisée pour tester d'autres documents et aider à la

formation du noyau de personnel de terrain et de l'équipe de codifica-

tion. Les questionnaires spéciaux et la procédure de dénombrement pour

les Contrôles Indépendants d'Evaluation ont été testés en même temps.

Malheureusement, ce test de terrain n'a connu qu'un succès

partiel. Il a été réussi pour la formation du personnel de terrain et

de l'équipe de codification mais aucune analyse statistique n'a été

faite des résultats de l'enquête après que les données eussent été

codifiées et perforées. Seulement des changements mineurs sont apparus

dans le questionnaire définitif.

En Avril 1969, un Recensement d'essai a couvert 250 aires de

dénombrement comportant les limites de 1960. Le but de ce dénombrement

était de "tester tous les aspects de l'opération Recensement depuis la

collecte des données sur le terrain jusqu'au traitement en bureau et en

machine. Il devait également tester le programme pour l'évaluation des

données du recensement qui avait été établi par le Bureau du Recense-

ment" (1). L'enquête complémentaire a été également testée.

En ce qui concerne le premier test de terrain, tous les objec-

tifs n'ont pas été atteints principalement par manque de personnel.

Néanmoins, il fut décidé que l'enquête complémentaire ne pouvait pas être

conduite en même temps que le recensement principal pour les raisons

suivantes :

-"surcroît de travail pour le Bureau du recensement,

- difficultés de recrutement et de formation des meilleurs

agents recenseurs nécessaires pour cette enquête,

- préparation de tous les documents en même temps,

- difficultés pour le choix de l'échantillon (les cartes révi-

sées ont été disponibles trois jours avant la Nuit du Recen-

sement),

(1) Recensement de la population de 1970. Le Répertoire.

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-46-

- problème d'impression des documents" (1).

Le recensement d'essai montra également clairement que, pour

des raisons financières, il vaudrait mieux faire le contrôle au bureau

central que dans les bureaux régionaux. De nouveau après le test de

terrain, les données furent codifiées et perforées mais aucun tableau

n'en fut tiré.

Schéma de recensement

La définition "de facto" était la population visée. Cela

implique que chaque personne ayant passé la nuit de référence (Minuit

le ler Mars 1970) dans une maison, une institution ou dehors dans les

frontières légales du Ghana devait être dénombrée à son lieu de séjour

cette nuit là. La définition "de facto" a été retenue pour minimiser

l'erreur de couverture du recensement et également parce qu'elle n'est

pas ambigüe. Toutefois, l'information a également été recueillie pour

la population "de jure".

Pour le choix du Dimanche ler Mars 1970 comme Nuit du Recen-

sement, le Bureau du Recensement a été guidé par 2 principes : on a

retenu un mois de la saison sèche pour trouver le maximum de paysans

chez eux ; on a choisi un Dimanche parce qu'il était considéré jour

"de faible mobilité" (2). D'un autre côté, le mois de Février est un mois

de faible activité économique au Ghana et ceci affecte la structure

professionnelle et selon la branche économique de la main-d'oeuvre

(en particulier lorsque la question sur l'activité économique se réfère

aux "4 dernières semaines").

(1) Quelques aspects du programme de recensement de la population de

1970 du Ghana - GYEPI - GARBRAH. Papier présenté à la Conférence

Inaugurale de l'Association africaine de Population. Ibadan.

Nigeria. 10 - 14 Mai 1974.

(2) GYEPI - GARBRAH : opuscule cité.

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-47-

Des questions sur la nationalité ont été incluses au recense-

ment de 1970 car le Gouvernement désirait connaître le nanbre et la

distribution de la population non ghanéenne.

Cartographie

De nambreuses cartes d'aires de dénombrement du recensement

de 1960 étaient périmées en 1970. Elles ont été révisées par la Section

Géographique du Bureau du Recensement travaillant en liaison avec le

Département des Enquêtes, le Département des Terres et les Départements

de Géographie des Universités du Ghana et de Cape Coast. Ce projet com-

prenait la description des limites des subdivisions des aires de dénam-

brement de 1960 devenues trop grandes du fait de l'accroissement de popu-

lation, la réunion de plusieurs aires de dénombrement de 1960 en nouvelles

aires lorsque la population avait au contraire diminué, la liste de toutes

les localités de chaque aire de dénombrement et l'estimation de la popu-

lation totale de chaque nouvelle aire de dénombrement.

Le principe de base était d'attribuer une aire de dénombrement

à un agent recenseur afin que le travail puisse y être terminé en quatre

semaines. Les aires de dénanbrenent en milieu urbain devaient comporter

environ 1000 personnes et en milieu rural environ 700 personnes.

Finalement le travail n'a pas pu être terminé en temps utile

et les opérations de pré-dénombrement n'ont pas pu bénéficier de toutes

les cartes révisées. En fait ces dernières n'ont été prêtes que trois

jours avant la Nuit du Recensement.

Ces mécomptes ont affecté le dénombrement dans certaines par-

ties du pays ; les dénambreurs géographes ont sous-estimé le nanbre des

maisons et des personnes dans quelques quartiers d'Accra. Il en est

résulté une sous-estimation du nombre d'aires de dénambrement et donc

un sous-recrutement d'agents recenseurs. Des agents supplémentaires ont

dû être recrutés et formés alors que les opérations avaient déjà démarré

et il fallut ainsi 2 mois au lieu de 4 semaines pour recenser Accra.

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-48-

Exécution

La méthode de l'interview fut utilisée à cause du très faible

degré d'instruction de la population. Au total environ 10 000 agents de

terrain furent recrutés et formés : agents recenseurs, superviseurs,

chefs de district de recensement, assistants régionaux du recensement,

chefs de régions de recensement et chefs de région.

L'état-major (chefs de district et au-dessus) a été recruté

parmi les fonctionnaires recommandés par leurs administrations. Les

agents recenseurs, principalement des instituteurs, ont été recrutés

dans les zones qui leur étaient assignées.

"La formation initiale s'est adressée à l'étatmajor, qui à

son tour, a eu la charge de former les agents recenseurs et les super-

viseurs. Les sessions de formation fixes qui, normalement duraient 5

jours, comprenaient des cours sur l'objectif du recensement, les instruc-

tions légales, le contenu du questionnaire, les procédures de pré-dénom-

brement, de dénombrement et de post-dénanbrenent, le comportement et

le rôle des cadres du recensement, l'enregistrement des réponses sur le

questionnaire, des exercices d'interview, de supervision sur le terrain,

etc... Des tests et d'autres exercices en classe furent également effec-

tués sur les cours en plus du dénombrement sur le terrain. Une série

de documents a été donnée à chaque participant durant le cours" (1).

L'équipe d'encadrement a formé ensuite les agents recenseurs

à l'aide du même cours ; celui-ci n'était pas fixe et durait 5 jours.

La méthode de formation pour le recensement principal était

à peu près la même que pour le test initial de terrain et le recensement

d'essai. Tous les cours organisés pour les agents recenseurs ont été

fixes et ainsi furent plus réussis car ils permettaient aux jeunes agents

de présenter leurs problèmes aux instructeurs.

(1) GYEPI - GABBRAH : opuscule cité.

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-49-

Les codifieurs ont été sélectionnés à partir de leur niveau de

formation : au minimum l'école secondaire. Tous les codifieurs ont dû

subir une épreuve écrite et une interview ; les sélectionnés ont été

alors formés pendant 5 jours au minimum. Leur formation a canpris prin-

cipalement les concepts du recensement, le remplissage du questionnaire,

des exercices pratiques de terrain et des tests en classe, des éléments

d'édition, de codage et de vérification. Quand le candidat avait pleine-

ment réussi, il était nammé codifieur ; les meilleurs codifieurs furent

sélectionnés comme chefs d'équipe de 9 codifieurs.

Les programmeurs avec un minimum de formation secondaire ont

dû passer des tests objectifs organisés par la maison IBM.

Information de la population

Une des opérations préalables au recensement était la campa-

gne d'information. Etant donné que le succès d'un recensement dépend

de la coopération de la population, les organisateurs du recensement

pensaient qu'il était nécessaire d'informer largement le public sur

les objectifs et les buts de l'opération. Des campagnes de publicité

ont été organisées canprenant l'usage de la radio et de la télévision ;

des panneaux, des étiquettes, des prospectus en anglais et en langues

locales ont été distribués. La société Ghana Film Industry a réalisé •

des films sur l'utilité du recensement, films qui furent diffusés par

le cinéma ambulant dans tout le pays. Camme la plupart des instituteurs

étaient sélectionnés canne agents recenseurs, ils ont informé leurs

élèves de telle sorte que, à leur tour, les enfants puissent informer

leurs parents de la nécessité d'un recensement. Tous les chefs locaux

ont été personnellement informé et on leur a demandé d'expliquer les

opérations du recensement dans les villages.

Saisie de l'information

Le dénambrement terminé, les agents recenseurs remettaient les

questionnaires à leurs chefs de district sous le couvert de leurs super-

viseurs qui vérifiaient en premier lieu que ces questionnaires étaient

bien remplis. Came il avait été décidé de ne pas utiliser l'intermédiai-

re des bureaux régionaux, les questionnaires étaient envoyés directement

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à Accra. La centralisation canporte le contrôle physique du nombre de

questionnaires et des autres documents du recensement. Toutes les anoma-

lies étaient signalées au cadre correspondant qui vérifiait s'il s'agis-

sait d'erreurs banales ne nécessitant pas de revenir sur le terrain.

Canine les questionnaires étaient pré-codés, la codification

pouvait se faire rapidement et aisément. Lorsqu'un codifieur rencontrait

un problème, il en référait à son chef d'équipe à l'aide d'un "bulletin

de référence". Le chef d'équipe proposait sa solution au responsable

technique de la codification pour confirmation. Tous les problèmes que

le responsable ne pouvait résoudre étaient soumis aux réunions que te-

nait chaque soir la division Statistique sous la présidence du coordina-

teur du recensement. Les équipes de codifieurs étaient informés le matin

suivant de la solution approuvée et éventuellement des compléments de

codes étaient donnés aux codifieurs. Les codifieurs étaient répartis en

groupes spécialisés pour traiter les variables géographiques, démogra-

phiques ou économiques.

Le chef d'équipe contrôlait aussi un échantillon du travail

de ses codifieurs. En plus de ce contrôle par sondage, les vérifieurs

contrôlaient initialement à 100 % le travail de tous les codifieurs. Par

la suite, le travail des codifieurs qui cammettaient moins de 2 % d'er-

reurs fut vérifié à 10 % seulement. Toutefois, s'il était découvert que

le seuil de 2 % était dépassé, le travail était de nouveau vérifié

intégralement. Les vérifieurs étaient eux aussi répartis en équipes avec

des chefs d'équipe.

Une re-vérification était encore effectuée par les deux meilleurs

codifieurs d'une équipe, le chef d'équipe de codifieurs, les vérifieurs

et le chef d'équipe de vérifieurs. Finalement un échantillon à 1 % était

soumis à re-vérification.

III. LE QUESTIONNAIRE

Forme du questionnaire

Le questionnaire définitif utilisé était un questionnaire en

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- 51 -

ligne dans lequel les questions étaient précisément formulées et chaque

fois que cela était possible sous forme de questions fermées ou seni-

fermées. Des questions ouvertes à la fin étaient utilisées lorsque les

réponses possibles étaient trop nombreuses pour être mises en liste. En

ce qui concerne les quèstions sari-fermées, seuls les types les plus fré-

quents de réponses étaient listés (dans l'ordre escompté de fréquence),

un espace étant ménagé pour les autres types non listés.

Deux types de questionnaires ont été imprimés : le question-

naire ménage (Questionnaire H) et le questionnaire Institution (Ques-

tionnaire G). Les questionnaires étaient pré-codés.

Définition et contenu du questionnaire

a) Unités de dénombrement

Il y avait 9 régions administratives au Ghana à l'époque du

recensement : Ouest, Centre, Est, Volta, Ashanti, Brong-Ahafo, Nord et

Confins ; le grand Accra, quoique juridiquement rattaché à la région

Est, a été considéré comme une région séparée pour les besoins de l'Ad-

ministration et du recensement. Chaque région a été divisée en un certain

nanbre de districts. Un district comprend habituellement une ou plusieurs

autorités locales (la seule exception est Accra - Tema, qui est divisée

en deux districts : Accra et Tema). Au moment du recensement, il y avait

140 autorités locales mais leurs limites n'avaient pas de signification

juridique ; elles n'ont qu'un usage administratif et statistique.

Toute agglomération distincte a été considérée comme une loca-

lité séparée. Il n'y avait pas de critère de population ou de nanbre

de maisons, pour la dimension d'une localité. Une distance arbitraire de

200 yards (186 m) était admise comme le maximum d'espace ouvert ou non

construit permis entre deux sections d'une même localité.

Une maison ou concession, comme elle est définie dans le manuel

de l'agent recenseur, "est un lieu d'habitation séparé et indépendant.

Un enclos peut être considéré comme séparé s'il est entouré de murs, de

clôtures, etc... de telle sorte qu'une personne ou un groupe de personnes

peuvent s'isoler des autres personnes pour le sommeil, la préparation et

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-52-

l'absorption des repas ou la protection des hasards du climat canne

l'orage et le soleil". Une maison contient au moins un ménage tandis que

les maisons qui contiennent des personnes vivant en cammunautés aussi

bien que les demeures non-résidentielles sont classées institutions.

b) L'unité de dénombrement du recensement de 1970 était l'in-

dividu. Le ménage était l'unité dans laquelle les personnes ne vivant

pas en communautés étaient identifiées. Ainsi qu'il est dit dans le

manuel de l'agent recenseur "un ménage consiste dans une personne ou un

groupe de personnes qui vivent ensemble dans une maison ou une conces-

sion, partagent les mêmes cammodités danestiques et sont parentes par

le sang ou le mariage. Dans le cas de plusieurs femmes vivant dans la

même maison avec leur mari, l'homme, les femmes et leurs enfants consti-

tuent un ménage".

Camme il s'agissait d'un recensement "de facto" la définition

d'un "membre habituel du ménage" était "toute personne qui, présente ou

absente la nuit du recensement, a passé au moins 6 mois dans le ménage.

La dimension du ménage est le total des membres habituels et des visi-

teurs présents dans le même ménage la nuit du recensement". Chaque membre

du ménage était interrogé sur sa relation de parenté avec le chef du

ménage. Le chef du ménage est généralement la personne responsable de

l'entretien et du soutien du ménage.

c) Résidence

Il n'était pas posé de question sur la résidence car seulement

la population de facto était prise en campte. Ce concept était considéré

comme étant très clair et non ambigu puisqu'il requiert la présence phy-

sique de la personne sur le lieu de recensement.

d) Population active, emploi, sous-emploi

Le concept de main-d'oeuvre se référant au "type d'activité"

exercée à "une époque de référence" a été appliqué avec de légères modi-

fications. Les personnes employées à des travaux dont elles étaient

absentes durant la période de référence mais où elles devaient revenir

étaient considérées carate des travailleurs. Canne le recensement se

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déroulait pendant la saison sèche, cette modification était nécessaire

notamment pour s'assurer que les paysans qui ne travaillaient pas la

terre durant la saison sèche ne seraient pas classés comme "chômeurs"

(ou "inactifs") ce qui aurait gonflé cette catégorie. L'intention était

d'obtenir, pour ces personnes, une information qui soit typique de

l'année.

Au Ghana, les élèves d'écoles de niveau élevé résident, presque

sans exception, dans leurs institutions et ne travaillent pas, d'ordi-

naire, durant l'année académique. Le recensement se situait au moment

des vacances du ler trimestre (pour les écoles primaires et moyennes),

lesquelles devaient d'ailleurs être rallongées pour permettre aux insti-

tuteurs de faire le travail de dénombrement. Afin d'éviter de gonfler

la population économiquement active en incluant les enfants de 15 ans

et plus qui se trouvaient chez eux à cette époque, il a été décidé d'ex-

clure tous les élèves d'écoles permanentes de la population économique-

ment active.

L'information sur la branche économique, la profession et le

statut de l'emploi n'a été relevée que pour les personnes "occupées".

e) Nationalité

L'inclusion de questions sur la nationalité (ou la citoyenne-

té) provient du désir du gouvernement de connaître le nanbre et la dis-

tribution des nationaux non-ghanéens. Juste quelques mois avant l'opéra-

tion le gouvernement avait renforcé les dispositions tendant à demander

le retour dans leur pays d'origine des non-ghanéens sans permis de ré-

sidence. Leur application s'est poursuivie durant la période de recense-

ment. Ceci jette quelques doutes sur l'exactitude des données recueillies

en matière de nationalité et même de lieu de naissance.

f) Instruction

La question sur l'école régulière fréquentée était limitée aux

personnes âgées de 6 ans et plus. Elle se référait à la fréquentation

régulière d'une institution d'enseignement telle que les écoles primaires,

moyennes, secondaires, commerciales ou techniques, les écoles normales,

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-54-

l'Université ou quelque institution similaire dans laquelle les person-

nes passent au moins quatre heures par jour pour recevoir un enseigne-

ment d'ordre général, à l'exclusion de formation professionnelle.

IV. TABULATION ET PUBLICATION

Publication des résultats

Les chiffres provisoires du recensement pour les 140 conseils

locaux et les 9 régions ont été annoncés par le Président du Cavité

Central du Recensement le 11 Mai 1970, exactement 72 jours après le

commencement de l'opération. Les chiffres provisoires ont été obtenus

en collationnant les réponses de chaque zone de supervision adressées

au Bureau du Recensement. Le total n'était inférieur que de 0,16 % aux

chiffres définitifs du recensement fournis par ordinateur.

En Décembre 1971, la première publication officielle Rapport

Spécial D, a été réalisée, suivie en Juin 1972 par le Volume II, Sta-

tistiques des Localités et Aires de dénombrement.

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Volume Contenu :Date de Publication •

:Le Répertoire : Décembre 1973

;Statistiques des localités et des '

Juin 1972 :aires de dénombrement

:Caractéristiques démographiques 1975 :détaillées

• 'Caractéristiques économiques ' Non pàblié 'détaillées : •

:Rapport général : Non publié

;Enquête complémentaire de 1971 - : Non publié :Résumé statistique

Rapports spéciaux

A ;Statistiques des grandes villes '

Décembre 1978

B :Indicateurs socio-éoonaniques des Non publié :aires de dénombrement

C ;Données socio-économiques ' Non publié régionales

D :Liste des localités par Autorités : Décembre 1971 :locales

Cartes

A :Plan des aires de dénombrement : Non publié

B ;Cartes statistiques : Non publié

-55-

Rapports sur le Recensement de la Population de 1970 - Publication

Tabulation

Volume I - Le Répertoire.

Liste alphabétique des localités donnant : nom de la localité,

région source de l'eau, nombre total de maisons et population-totale en

1970, population en 1960, population en 1948, code de la localité.

Volume II - Statistiques sur les'localités et aires de dénan-

bravent.

Localités listées par région donnant : composition de la

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-56-

population par sexe et âge, lieu de naissance, nationalité, fréquenta-

tion scolaire régulière par âge, activité économique.

Volume III - Caractéristiques démographiques détaillées.

Données sur les maisons occupées, sur les ménages, sur les

caractéristiques personnelles, sur les étrangers.

Rapport spéàial A - Statistiques des villes (plus de 10 000

habitants)

Population totale, population nationaux - étrangers, statisti-

ques des aires de dénombrement.

Rapport spécial D - Liste des localités par autorité locale.

Liste des localités par autorité locale avec : population,

nombre de maisons et principale source d'alimentation en eau.

V. EVALUATION

Les contrôles indépendants

Le Bureau du Recensement a prévu d'évaluer non seulement les

erreurs de couverture mais aussi les erreurs de contenu du recensement.

Les contrôles de couverture ont été faits trois semaines après

le recensement principal. Un échantillon systématique stratifié de 5 %

des aires de dénombrement a été tiré. Son but était de mesurer la couver-

ture des maisons et des personnes dans les aires échantillonnées. Le

questionnaire de contrôle de couverture incluait des questions sur l'âge,

le sexe, l'activité, les rubriques d'identification : numéro et adresse

de la maison ou de la concession. Ceci a été suivi par un rapprochement

maison par maison et personne par personne au Bureau de Recensement.

Les divers projets de contrôle de contenu pouvaient se résumer

comme suit :

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-57-

- contrôles de cohérence interne : pour vérifier si les don-

nées destinées à être publiées sont cohérentes entre elles.

- contrôles de cohérence externe : comportant le rapprochement

avec d'autres données pour vérifier la cohérence des données du recense-

ment avec celles-ci.

Il n'y a pas eu d'enquêtes post-censitaire pour vérifier les

erreurs de contenu du recensement de 1970. Il en était prévu une mais

en raison de problèmes de personnel, elle a été convertie en étude de

cas à Axim, ville de la Région Ouest. L'étude canportait le re-dénanbre-

ment d'Axim et le rapprochement cas par cas des réponses pour chaque

personne au recensement et à l'interview. Les résultats des contrôles

de dénombrement doivent être publiés au volume V - Rapport général.

Evaluation des données

"La structure par âge de la population née au Ghana est apparue

plus cohérente que celle de la population totale ou de la population

non-ghanéenne. En pratique, il peut être admis que les statistiques sur

l'âge et le sexe obtenues sur la population née au Ghana (96 % de la

population du pays en 1970) reflètent le profil démographique du pays"(1).

Cette situation est due au fait que, came il a été mentionné, "il y

avait un avantage évident à déclarer la nationalité ghanéenne, dans les

circonstances du marnent" (1). L'évaluation de la structure par âge et

sexe montre que 32 à 33 % de chaque sexe se sont déclarés un âge se ter-

minant par O ou 5 (34 % en 1960). "L'indice de Myers indiquait une assez

médiocre déclaration des âges lorsque l'on considérait ces âges en

années :

(1) K.T. de GRAFTJOHNSON et K.V. RAMACHANDRAN. Une évaluation et ana-

lyse des résultats du recensanent de la population du Ghana de

1970-1973-Legon.

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-58-

Hommes

Femmes

1960 1970

(1)

29,6

31,2

26,8

31,2"

Qu'il y ait quelque sur-estimation des âges pour certaines

femmes d'âge fécond peut être aisément noté à partir des résultats du

recensement de 1960, des statistiques de l'état civil de la période

1962-67 et du recensement de 1970 qui montrent que l'âge moyen des ma-

ternités serait de plus de 29 ans au Ghana. Si l'on garde à l'esprit que

le mariage est universel et précoce, que la fécondité est plus ou moins

incontrôlée et que les grandes familles sont préférées, cette valeur

élevée ne peut être due qu'à une sur-estimation des âges des femmes aux

âges de la reproduction.

Les résultats du programme d'évaluation de l'erreur de couver-

ture ne pouvaient donner une idée de la canplétude du dénombrement des

maisons et des personnes. Ce programme a en effet donné un plus petit

nombre de maisons et de personnes dans le dénombrement par sondage que

les résultats du recensement pour les mêmes aires de dénombrement.

Ceci veut dire qu'il y eût soit sur-estimation dans le recense-

ment soit anission de personnes et de maisons dans le contrôle de couver-

ture.

"Tout se passe comme si les méthodes indirectes étaient la

seule manière possible pour l'instant, compte tenu de la situation en

Afrique tropicale, d'évaluer les statistiques démographiques de base et

les décomptes de population" (1).

L'enquête complémentaire

L'enquête complémentaire de 1971 a été organisée carme une opé-

ration distincte du Recensement principal. Elle a été conduite en Août-

(1) K.T. de GRAFT-JOHNSON et E.V. RAMACHANDRAN. Opuscule cité.

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-59-

Septembre 1971. Elle portait sur un échantillon systématique et stratifié

de 5 % des aires de dénombrement. Son objectif principal était d'obtenir

de l'information sur les rubriques qui, pour des raisons administratives

et techniques, ne pouvaient pas être appréhendées lors du recensement

principal.

Les sujets suivants ont été couverts :

- Caractéristiques géographiques :

Lieu de résidence habituelle - Durée de résidence - Lieu de

résidence précédente.

- Caractéristiques des personnes et des ménages :

Tribu - Religion - Instruction - Langue ghanéenne parlée -

Etat matrimonial - Age au premier mariage - Nature du

mariage - Résidence de l'épouse - Autres femmes du mari -

Ndmbre d'enfants nés vivants au total - Age de la première

naissance vivante - Enfants nés durant les douze derniers

mois - Décès dans le ménage.

- Caractéristiques économiques :

Activité secondaire - Durée d'inactivité.

- Conditions d'habitat :

Logement - Matériau de base utilisé pour les murs extérieurs -

Matériau de base utilisé pour le toit - Principale source

d'éclairage - Cuisine - Moyen de chauffage de la nourriture -

Salle de bains - Facilités de toilette - Alimentation en eau -

Nombre de pièces.

L'enquête a suivi à peu près les mêmes principes en ce qui

concerne la centralisation, l'édition, la codification, la vérification

et la perforation que le recensement principal. Les données ont été

saisies mécaniquement et mises sur bande magnétique.

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Documents du Recensement

- Carte d'identité du recensement de population de 1970.

- "Aide mémoire" de l'agent recenseur.

- "Aide mémoire" du superviseur.

- Guide de formation des chefs de district de recensement.

- Manuel du superviseur.

- Manuel de l'agent recenseur.

- Certificat d'enregistrement pour la population flottante.

- Carte de visite des agents recenseurs.

- Registre de supervision sur le terrain.

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-62-

QUELQUES PRCBLEMES POSES PAR L'ELABORATION D'UN INDICE DES PRIX

A LA CONSOMMATION

par : H. PICARD (1)

L'indice des prix à la consommation est l'un des indicateurs

les plus importants servant à juger l'activité économique d'un pays.

En période de grande inflation, il joue un rôle encore plus prépondé-

rant car il permet également de juger comment la hausse des prix affec-

te le niveau de vie et le bien-être de la population. C'est dire canbien

actuellement il faut accorder de soin à son élaboration et à son calcul

au Pérou.

Le présent rapport se propose de faire certaines critiques

à l'égard des indices actuellement calculés et fait un certain nombre

de suggestions pour la mise en place des futurs indices base 100 en

1978.

Il parait difficile au cours d'une mission de quinze jours

de pouvoir donner un avis définitif sur les problèmes de personnel que

l'on peut rencontrer pour l'observation et le calcul, aussi n'en sera-

t-il pas traité dans le texte.

Il faut cependant dire que le service responsable du calcul

de l'indice doit disposer d'un personnel en naubre et qualité satisfai-

sants et qu'il serait utile de créer, sous la responsabilité du chef du

service des prix de détail, une petite équipe de deux personnes chargée

de réfléchir aux différents problèmes techniques ou pratiques relatifs

aux relevés et au calcul (problèmes des changements de produits, pondé-

rations, organisations des enquêtes,...). Il est évident que ces person-

nes ne doivent pas uniquement être des techniciens mais doivent avoir

(1) Extraits du rapports de la mission effectuée par H. PICARD auprès

de l'Institut Statistique péruvien (INE) en Septembre 1978.

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-63-

une bonne connaissance du travail sur le terrain et au bureau.

La présente étude n'a pas la prétention d'être complète ni

d'aller jusqu'au bout de toutes les propositions qui sont faites. De

telles opérations ne pouvaient être réalisées au cours d'un séjour aussi

bref. Si certaines critiques sont faites à propos des méthodes ou des

comportements, elles ressortent d'autant plus que c'est sur elles que le

papier insiste. Mais il y a une grande partie de la méthodologie qui

reste parfaitement logique et correcte.

Les options qui sont présentées résultent de l'expérience

Française des indices de prix et ne sont pas forcément applicables tel-

les quelles au cas Péruvien.

I. CHAMP DE LA POPULATION

L'I.N.E. calcule actuellement 3 indices des prix à la consomma-

tion pour Lima. La population de référence de chaque indice correspond

à un ensemble de ménages liméniens défini en fonction du revenu par

tête en 1973. On distingue ainsi les ménages de bas revenu (2 000 à

14 000 soles par tête et par an en 1973), les ménages de moyen revenu

(14 000 à 34 000 soles) et les ménages de haut revenu (34 000 à 100 000

soles). Ces trois indices ne sont pas disponibles dans le grand public.

Celui-ci a, en revanche, à sa disposition un indicateur regroupant les

3 populations ; en fait, c'est une moyenne pondérée par les consommations

des trois catégories de ménage des indices qui leur sont relatifs.

L'I.N.E. désire conserver les 3 types de ménage pour l'élabo-

ration des futurs indices des prix à Lima. Ceci peut s'entendre de

deux façons :

a) on peut considérer que l'on veut assurer la plus stricte

continuité possible de la population de référence ; dans ce cas les

tranches de revenus à retenir pour la définition des ménages en 1978

doivent correspondre à celles de 1973 après actualisation des limites

de ces tranches au moyen d'indicateurs appropriés concernant l'évolution

des revenus par tête ;

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b) on peut également considérer qu'il faut à nouveau définir

ce qu'on peut appeler ménages de bas, moyen et haut revenu ; dans ces

conditions une procédure de recherche d'optimum (méthode de Neyman ou de

Dalénius) semblable à celle retenue en 1973 pourrait être utilisée.

Le problème du choix entre la méthode a) ou la méthode b) est

plus un problème d'opportunité qu'un problème technique et l'avantage

de la continuité cité pour la solution a) n'a rien de décisif.

Si la méthode b) était retenue, il semble qu'une amélioration

pourrait être apportée à la procédure suivie en 1973. Elle part de l'idée

que l'utilisation des disponibilités financières (dont la consommation)

pour des ménages de même revenus par tête ne sont pas en fin de compte

les mêmes si le ménage est formé par exemple de 4 adultes que s'il est

constitué de deux adultes et de deux enfants. Cela conduit à étudier non

plus le revenu par tête mais le revenu par unité de consommation (U.C).

Cette dernière quantité est définie en attribuant 1 U.C. au chef de mé-

nage et une quantité d'U.C. à chaque autre membre en fonction de l'aug-

mentation de consommation que sa présence entraîne par rapport à celle

du chef de ménage. L'échelle dite d'Oxford définit ces unités mais on

peut essayer de rechercher des données propres au Pérou. En utilisant le

nombre d'U.C. du ménage de préférence au nombre de personnes, on applique

alors la procédure de recherche des limites de tranches utilisées en 1973.

Pour ce qui concerne les villes de province que l'on retiendra

pour le calcul d'un indice national, il semblerait plus judicieux de fai-

re des calculs pour l'ensemble de leur population (avec élimination des

ménages de très haut ou de très bas revenus (1). Les indices de ces villes

seraient agrégés à l'indice liménien relatif à l'ensemble des 3 strates

de ménages retenues).

Nota : La classification des ménages de référence des indices de prix

selon le niveau de revenu est une solution assez intéressante mais,

(1) Les limites hautes et basses devraient bien entendu correspondre à

celles retenues pour les ménages liméniens.

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comme on le voit ci-dessus, difficile à manier tant pour définir les

classes de revenu que pour assurer la continuité dans le temps de ces

populations. On peut donc se poser la question de savoir si, profitant

du changement de base de l'indice, l'I.N.E. n'aurait pas intérêt à

revoir les populations de référence, en retenant, carme cela se fait

dans de nombreux pays, le critère de la catégorie socio-professionnelle

du chef de ménage, indépendamment de tout autre critère (par exemple de

revenu ou de structure de ménage). Ainsi, on pourrait envisager éventuel-

lement de calculer des indices de prix à Lima pour les ménages dont le

chef est ouvrier, employé, travailleur indépendant,... on pourrait appli-

quer la même procédure dans les villes de province ou bien calculer des

indices pour l'ensemble des ménages dont le chef appartient à l'une des

catégories socio-professionnelles retenues à Lima.

II. CONSOMMATION DE REFERENCE : DEFINITION ET PRISE EN COMPTE

Jusqu'à présent, la définition des biens et services entrant

dans le champ de la consommation des indices des prix retenus par

l'I.N.E. était la même que celle des enquêtes sur les budgets des

ménages, elle-même très proche de celle de l'OIT ou du SCN.

Les dépenses affectées à chaque poste de consommation des

indices (pour le calcul des pondérations) correspondaient également à

celles qui étaient recensées dans les enquêtes sur les budgets. Cette

pratique peut se camprendre dans une optique "mesure de l'évolution des

prix pour les dépenses effectuées par les ménages" mais elle n'est pas

forcément en cohérence avec la prise en campte de la consommation des

ménages dans la canptabilité nationale et elle présente, de plus, des

incohérences (peu nombreuses).

Par exemple, les enquêtes auprès des ménages étudient à la

fois les dépenses d'assurance autanobile (total des primes) et les

dépenses de réparation des véhicules. Or une partie de ces dernières

est couverte justement par les primes ; il y a donc double compte. Ce

problème est résolu en Comptabilité Nationale en prenant en totalité les

dépenses de réparation et en ne retenant pour les dépenses d'assurance

automobile que la valeur ajoutée des compagnies, c'est-à-dire grosso-

modo les frais de gestion augmentés des réserves légales que les campa-

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-66-

gnies d'assurance doivent constituer. Mais cette procédure interdit le

calcul d'un indice de prix pour les assurances '(or on sait quelle est

la part de valeur ajoutée à affecter à la prime d'une police indivi-

duelle). Deux solution-s peuvent alors être retenues :

a) (solution retenue par l'INStt) : les dépenses d'assurance

ainsi calculées par les comptables nationaux représentant une part très

faible de la consommation des ménages, on peut les exclure du champ de

la consommation sans que ceci n'affecte en rien la mesure de l'évolution

générale des prix au moyen de l'indice d'ensemble ;

b) on prend en canpte les dépenses de prime d'assurance dans

leur totalité mais on déduit des dépenses de réparation les rembourse-

ments qui ont été faits par les campagnies d'assurance (cette solution

avait été utilisée par l'INSEE dans les indices antérieurs à l'année

1970).

Cet exemple montre clairement qu'il faut définir avec exacti-

tude l'objet poursuivi pour le calcul de l'indice : étude des prix des

dépenses des ménages, de la consammation des ménages, analyse conjonc-

turelle, évolution des revenus réels,...

Deux questions peuvent également se poser : faut-il ou non

retenir l'autoconsommation alimentaire ? Faut-il ou non retenir les

loyers fictifs ? Cela dépend également de l'objectif d'utilisation des

indices. Par exemple, on ne voit pas très bien cament l'analyse con-

joncturelle pourrait s'appuyer sur les évolutions de prix fictifs.

Toutefois cette question n'est pas fondamentale car le choix de l'une

ou l'autre des solutions se traduit par des modifications de pondéra-

tions que l'utilisation de l'ordinateur permet de régler facilement.

Pour ce qui est de l'autconsammation alimentaire, on pourrait ne pas la

prendre en compte dans un avenir immédiat puisque les indices restent

limités à Lima et aux grandes villes de province. Quant aux loyers fic-

tifs, l'INSEE ne les avait pas pris en compte dans son indice des prix

canpte tenu de son caractère conjoncturel mais sous la pression de

l'opinion publique qui trouvait la pondération des loyers trop faibles,

l'Institut a été conduit à publier tous les 3 mois une série supplémen-

taire consistant dans le calcul d'un indice d'ensemble dans lequel le

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poids des loyers correspond aux loyers réels et fictifs (1). L'expérience

française tendrait à prouver que le xhoix en matière de loyer est assez

délicat.

Enfin, l'examen de la nomenclature de l'enquête sur les budgets

des ménages conduit à classer ses postes en trois catégories :

1) postes sans problème ;

2) postes pour lesquels la notion de prix n'est pas très signi-

ficative (cadeaux) ;

3) postes pour lesquels, pour des raisons diverses (refus de

donner des renseignements pour certaines profession (notaires

par exemple), il est très difficile d'observer des prix.

En général, les cas 2 et 3 ont une importance très faible dans

la consommation des ménages. On peut alors, selon le cas, les éliminer

du champ de la consommation de référence, ou répartir les dépenses qui

les concerne sur d'autres postes (les dépenses de cadeaux peuvent par

exemple être affectées selon des critères simples sur les dépenses affé-

rentes aux produits que l'on offre généralement en cadeaux).

Cette remarque concerne plus particulièrement certains des

postes du groupe 9.04 de la nomenclature de l'enquête sur les budgets

des ménages (dépenses d'hôtels, services financiers, juridiques et

autres). Bien entendu, dans ce poste, on maintiendra au moins dans la

consommation de référence les postes 9.04.004 (excursions et vacances

organisées et autres sorties) et 9.04.006 (hôtels et similaires).

(1) En fait, les résultats des calculs montrent que l'indice est très peu

affecté. On peut signaler à ce propos que l'exclusion d'un poste (ou

d'une partie de poste) d'un indice n'a d'influence notable que si

.deux conditions sont réunies : a) le poste (ou la partie de poste)

exclu à une pondération non négligeable ; b) l'évolution du prix du

poste exclu est très différente de l'évolution générale des prix.

Si, pour les loyers fictifs en France, la condition a) était réali-

sée, la condition b) en revanche ne l'était pas.

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III. FORMULE DE CALCUL

1°) La formule de calcul retenue par l'INE est celle de l'indi-

ce de Laspeyres transformé, c'est-à-dire qu'elle s'écrit :

o t-1 t 't-1 . Q. P . P. t/o 1 1 1 1 i I - o o

i Pi Qi

En fait, pour les études à venir, il serait préférable de

l'écrire sous la forme suivante :

21 vo it-1/o it/t-1

I - t/o i 1 . 1 . 1

où : Vc.) représente la pondération du poste de dépense i, 1

t-1/° I . représente l'indice du poste i à la date t-1 par rapport à 1 la période de base,

Ii/t-1 et I. représente l'indice du poste i à la date t par rapport à 1

la date t -1.

(On remarque que v . 4-1/6 = . I-2/6 It-1/t-2).

La formulation retenue par l'INE présente des avantages et des

inconvénients par rapport à la formule classique de l'indice de Laspeyres,

retenue notamment en France. Mais il n'y a rien qui puisse permettre de

conclure à la supériorité d'une approche sur l'autre (le développement

de l'automatisation des calculs n'autorise plus les arguments tenant à

leur plus ou moins grande camplexité)-. Mais il ne semble pas exact de

dire que la formule de Laspeyres transformée facilite le traitement des

substitutions d'articles comme cela est indiqué dans le livret de présen-

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tation des indices, page 43 (1). Ce problème et celui des articles sai-

sonniers également seront traités un peu plus loin. Avant tout, il impor-

te de faire quelques remarques sur les méthodes d'estimation de la for-

mule de calcul.

2°) Estimation de la formule de calcul

Bien entendu, il n'est pas possible, ni même souhaitable,

d'observer à tous maments et partout les prix de tous les biens et ser-

vices de consommation appartenant au champ des indices. Cette remarque

a conduit l'INE a constituer des échantillons d'observations qui sont

définis par :

a) un échantillon de biens et de services ;

b) un échantillon de points de vente ;

c) un échantillon de dates d'observations.

Nous allons examiner l'une après l'autre la constitution de

ces échantillons.

IV. L'ECHANTILLON DES BIENS ET SERVICES

1°) Le livret de présentation des indices indique qu'on a

défini le "panier" de biens et de services représentatifs, en choisis-

sant, dans chaque sous-groupe de l'enquête de consommation des ménages,

les articles ayant les. caractéristiques suivantes :

"a) Ils ont une grande importance relative dans les dépenses des

ménages.

b) La variation de leurs prix est représentative de la varia-

tion des prix d'articles similaires.

c) Leurs prix sont faciles à obtenir et à suivre."

(1) Le livret dont il sera fait plusieurs fois référence au cours de ce

rapport s'intitule : "Estructuraction y analises de la nueva base

del indice de precios al consumidore de Lima metropolitana".

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Cette procédure est certainement celle qu'il faut suivre ; toute-

fois, elle présente une difficulté lorsque l'on veut mesurer l'importan-

ce relative d'un produit. En effet, les nanenclatures retenues dans les

enquêtes sur les budgets des ménages, aussi fines soient-tilles peuvent

être encore affinées. Ainsi, par exemple, dans la nanenclature utilisée

en 1978, l'article 4.02.010 (matelas) pourrait être subdivisée en matelas

à ressort, matelas en crin, matelas en mousse de latex, matelas en mousse

de polyester, etc... ; ces sous-articles peuvent à leur tour être subdi-

visés selon les dimensions,... Au fur et à mesure que l'on subdivise

un article, l'importance relative des sous-articles résultant décroît.

Souvent donc, l'importance relative d'un article dépend de la nanencla-

ture retenue. C'est pourquoi, pour définir l'échantillon des biens et

services des futurs indices, on pourrait utiliser la méthode suivante :

a) chaque sous-groupe de la nanenclature de l'enquête sur les

dépenses des ménages est décomposé en un certain nambre de postes de

dépense tels que tout produit appartenant au sous-groupe puisse être

classé d'une façon et d'une seule dans un des postes du sous-groupe.

b) c'est à l'intérieur de chaque poste que l'on choisira les

articles représentatifs du poste.

La nanenclature des postes de dépense devrait être établie en

essayant de tenir compte des trois objectifs suivants :

a) assurer un passage aussi aisé que possible de l'enquête sur

les dépenses des ménages à l'indice ;

b) maintenir autant que possible des correspondances avec les

nanenclatures antérieurement utilisées pour les indices ;

c) distinguer les postes regroupant des biens de ceux regrou-

pant des services.

La définition et le choix des postes de dépense dépend beau-

coup des habitudes et des traditions, ainsi que de l'importance des pro-

duits qui les constituent dans le pays étudié, en l'occurence le Pérou ;

c'est pourquoi, il paraît difficile dans cette note de se substituer

aux spécialistes nationaux pour faire ce travail. A titre d'exemple (et

d'exemple uniquement), le sous-groupe 1.01.000 (céréales et produits

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dérivés) pourrait être décomposé dans les postes de dépense suivants :

- Riz = 001 + 002

- Avoine = 003 + 004

- Orge = 006 + 007 + 008

- Mais = 011 + 012 + 013 + 014 + 015 + 016 + 017 + 018 + 019

- Blé = 022 + 023 + 024 + 025 + 026 + 027 + 028 + 029 + 030

- Autres céréales peu transformées = 005 + 009 + 010 + 020 + 021

- Pain = 032 + 033 + 034 + 035 + 036 + 037 + 038 + 039 + 040 + 041

+ 042 + 043 + 044

- Pâtisserie fraiche = 045 + 046

-, Pâtisserie industrielle = 031

- Pâtes alimentaires = 047 + 048 + 049 + 050

- Autres produits à base de céréales = 061 + 052

2°) Notion de variété

C'est donc à l'intérieur de chaque poste de dépense que l'on

choisira les articles représentatifs du poste. Pour être cohérent avec

la terminologie utilisée en France, ces articles représentatifs seront

appelés des variétés. Avant de dire cannent choisir ces variétés, il

importe de dire que l'on peut les classer en deux catégories.

- les variétés dites homogènes : elles sont telles que les objets ou les

services couverts par leur définition diffèrent peu l'un de l'autre ou,

en d'autres termes, le consommateur substitue sans difficulté l'achat

d'un produit répondant à la définition de la variété à celui d'un autre

répondant à la définition de la même variété. A. un instant donné, les

prix des produits répondant à la définition d'une variété hamogène sont

peu dispersés. Parler du prix moyen d'une variété homogène a donc un

sens :

- les variétés dites hétérogènes : lorsque les objets ou les services

couverts par la définition d'une variété diffèrent sensiblement l'un de

l'autre ou sont très disparates, la variété est dite hétérogène. La

notion de prix moyen n'a pas réellement de sens, tout au moins s'il

s'agit de mesurer des évolutions de prix (voir ci-dessous).

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Les indices actuels calculés par l'I.N.E. contiennent à la fois

des variétés hanogènes et des variétés hétérogènes (1), mais, dans tous

les cas, on calcule l'indice en mesurant l'évolution des prix moyens.

Si cette procédure est tout à fait valable pour les variétés hanogènes,

elle ne l'est plus pour les variétés hétérogènes.

Par exemple, supposons que les ménages consument en valeur

égale deux types de peinture, l'une bon marché, dont le prix est de

500 soles, l'autre chère, dont le prix est de 1 500 soles.

Le prix moyen de ces peintures est de 1 000 soles. Si la pein-

ture bon marché augmente de 10 %, le prix de l'autre restant stable,

le prix moyen passe à 1 025 soles soit une hausse de 2,5 %. Si, en re-

vanche, c'est le prix de la peinture la plus chère qui augmente de 10 %

alors que l'autre prix reste fixe, le prix moyen passe à 1 075 soles

soit une hausse de 7,5 %. Or, came ces deux produits sont achetés en

valeur égale par les ménages, on aurait dû s'attendre dans les deux cas

à une même hausse du poste peinture, soit 5 %. Remarquons qu'on aurait

obtenu les 5 % en considérant que la peinture est décomposée en 2 va-

riétés : la peinture bon marché et la peinture chère et en affectant à

chaque variété des pondérations égales. En conclusion de cet exemple,

on voit que :

1) dans les variétés hétérogènes, si l'on mesure l'évolution

du prix moyen cette évolution sera d'autant plus marquée par une même

variation du prix d'un article que cet article est plus cher : le niveau

du prix d'un article introduit un facteur de pondération pour celui-ci ;

2) le mouvement du prix moyen est affecté par la définition

plus ou moins étroite de la variété hétérogène.

En conséquence, la mesure de l'évolution du prix moyen n'est

pas la bonne solution pour les variétés hétérogènes. Il vaut mieux lui

substituer la mesure de la moyenne des évolutions des prix individuels,

(1) Ces variétés ne sont pas regroupées dans des postes de dépense,

comme cela est proposé ici.

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105,0 Indice moyen

Prix du mois Prix du mois précédent • en cours

500 500

Indice élémentaire

100,0 Peinture 1

Peinture 2 1 500 1 650 110,0

-73-

c'est-à-dire que, pour chaque article retenu dans la variété, on commence

par calculer un indice élémentaire, rapport du prix de l'article du mois

en cours au prix du mois précédent, puis ont fait la moyenne des indices

élémentaires pour la variété.

Pour l'exemple de la peinture, on peut dresser le tableau

suivant :

Remarque : Le classement d'une variété en "hormerle" ou "hétérogène" est

plus souvent empirique que scientifique et dépendra donc de

décisions des responsables du calcul des indices.

C'est à ce niveau et en fonction des informations disponibles

que l'on appliquera les critères de choix cités plus haut : importance

relative du produit, aptitude à représenter les mouvements des prix d'un

ensemble d'autres produits, facilité d'observation.

Si les postes de dépense sont les mêmes pour toutes les villes

et toutes les catégories de population, de façon à ce qu'on puisse com-

parer les évolutions de leur prix, le choix des variétés peut être repré-

sentatif des habitudes locales. Dans l'exemple des céréales et produits

dérivés, on pourra dresser le tableau ci-après pour le choix des variétés.

On se reportera à l'annexe I pour voir comment est constitué l'échantil-

lon des produits correspondant à la définition des variétés.

Page 76: DDE Département de la Coopération Administrative Service de … · 2013. 1. 25. · - Une recherche en cours : l'enquête sur le secteur 5 non structuré en TUNISIE - Le recensement

-74-

Poste de

dépense

Variétés retenues pour

Lima I Lima II : Lima III : Iquitos

Riz : Riz courant : Riz courant : Riz extra

: Riz courant : Riz extra

: Riz courant : -

Autres céréales : • peu transformées : Seigle en Farine de Farine de Canigua

: grain seigle seigle : entière •

Pain : Pain Pain Pain : Pain : Français Français Français : Français

: Pain de : Pain de : Pain de : Pain de : margarine : margarine : margarine : camote

: Pain de Pain de : Pain de : mie mie : mais

V. CHOIX DES POINTS DE VENTE

Faute d'informations sur l'appareil commercial au Pérou et les

habitudes d'achat des Péruviens, il paraît difficile de faire des proposi-

tions dans ce secteur. Toutefois, le principe général pourra être le sui-

vant, dans le cas des agglamérations de province :

- les grandes agglomérations sont découpées en un quartier cen-

tral et un certain nombre de quartiers périphériques, parmi lesquels on

en tire au sort un ou plusieurs ;

- dans les petites agglamérations ou les quartiers, on retient

d'office les points de vente importants ainsi que tous les marchés ;

l'échantillon est ensuite complété (pour atteindre le nombre d'observa-

tions requises) par d'autres points de vente dont les propriétaires se

sont avérés les plus coopératifs et qui présentent un choix de produits

relativement varié et stable dans le temps.

Le gain obtenu par l'accord, l'aide et la confiance du cam►er-

çant est, de beaucoup, plus important que la perte de précision due au

fait que l'échantillon n'est pas tiré de façon aléatoire.

Page 77: DDE Département de la Coopération Administrative Service de … · 2013. 1. 25. · - Une recherche en cours : l'enquête sur le secteur 5 non structuré en TUNISIE - Le recensement

- 75 -

VI. L'ECHANPILLCIN DE DATES D'OBSERVATION

Les principes retenus actuellement par l'INE semblent tout à

fait applicables pour l'avenir tant à Lima que dans les villes de province.

Il faut cependant insister sur quelques points particuliers :

1°) L'I.N.E. a choisi de calculer des indices relatifs à un

mois (et non au 15 du mois), il importe donc que les relevés pour une

même variété soient bien répartis tout au long du mois.

2°) Dans un pays comme le Pérou où l'inflation est très forte,

il est important que tous les produits soient observés au moins une fois

par mois.

3°) Certains articles dont les prix sont réglementés (eau,

électricité, cigarettes...) peuvent voir leurs prix se modifier à une

date différente du ler du mois. Dans ce cas, il faudrait tenir compte,

pour le calcul de l'indice du mois des durées pendant lesquelles ont été

appliqués l'ancien et le nouveau tarif (calcul prorata temporis). Par

exemple, si le prix des cigarettes "Winston" passe de 90 soles à 99 soles

le 11 Avril, le prix moyen à retenir pour le mois d'Avril sera :

90 x 10 + 99 x 20 = 96 soles

30

VII. CALCUL DES PCEDERATIONS (pour une strate de Lima ou une ville de

province).

La formule de calcul, ainsi qu'on l'a dit, est la formule de

Laspeyres transformée. Il faut donc distinguer entre le calcul des

pondérations initiales et l'actualisation au mois le mois de ces pondé-

rations.

1°) Calcul des pondérations initiales

Les postes de dépense : on a vu qu'il fallait définir un ta-

bleau de passage entre la nomenclature de l'enquête sur les dépenses des

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ménages et la nomenclature des postes de l'indice. Il n'y a donc pas de

difficultés à additionner les valeurs des dépenses des ménages telles

que les fournit l'enquête pour obtenir les valeurs correspondant aux

postes de l'indice. Il faudra, bien entendu, ne pas tenir compte des pro-

duits exclus du champ dé l'indice et éliminer les doubles comptes (cf.

assurances automobiles et réparations après accident).

Les variétés : la somme des pondérations des variétés d'un

poste de dépense est égale à la pondération de ce poste. La pondération

des articles éliminés devra donc être affectée aux variétés retenues du

livret soit par imputation directe soit par imputation indirecte.

2°) Actualisation d'un mois à l'autre des pondérations.

Cette actualisation résulte de l'application de la formule de

calcul. On a vu qu'elle s'écrivait (i : variété)

-1/o /t-1 t/o .V? . 1 Ii t

I = 1 . . 1

Vo 1 I. t-1/o

avec 1 comme pondération actualisée. Or on a également noté

o l_t-l/o = o ,t-2/o .I.t-l/t-2 que V i i vi .1» 1 , donc il suffira de multiplier

la pondération actualisée de la période t-2 pour la variété par l'indice

du prix de la variété de t-1 sur la base t-2. Ce qui pose le problème du

Iit-1/t-2

Ii/t-1 calcul de I. ou, plus généralement de I. . 1

Pour les variétés homogènes, le calcul se fait comme actuelle-

ment, en faisant le rapport des prix moyens obtenus sur le mène échan-

tillon de produits n. n.

1

It/t-1 n j=

P.. = 1 13 P..

i

1 n.b t - 1 n. t -

t P.. 13 ,/, 13 \I-- P.. ni

= 1 j = 1

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n.t =nambre d'articles observés pour la variété i à la date t

Pour les variétés hétérogènes, le calcul se fait, canne on l'a

dit en faisant la moyenne des indice-É élémentaires de chaque article :

t t n. n. t/t-1 '1 t/t - 1 1 P . I. = 1 75-- Ili (= 1 1 - t . Iti _ 1 n. ni j . 1 1 j = P.. ij

Remarque importante : L'utilisation de l'indice de Laspeyres

sur de longues périodes avec actualisation des pondérations suppose qu'il

n'y a pas de trop grandes modifications des quantités relatives dans le

temps. Dans le cas du Pérou, compte tenu de la forte inflation, cette

hypothèse n'est certainement plus valable. On se reportera aux annexes

pour la proposition d'une formule de chaîne d'indices de Laspeyres à

maillons annuels pour tenir campte de cet état de fait.

VIII. DÉTERMINATION DU NOMBRE D'OBSERVATIONS (pour une strate de Lima ou

une ville de province).

1°) On peut montrer que, pour minimiser l'erreur d'échantillo-

nage de l'indice d'ensemble, pour un budget d'enquête et de calcul déter-

miné (qui se traduit par une limitation du nombre d'observations), il

faut que le nombre d'articles observés pour une variété soit proportionnel

à la fois à la pondération de cette variété et à la variabilité en évolu-

tion des prix des produits couverts par elle (plus les évolutions des

prix de ces produits sont dispersés, plus il faudra observer d'articles).

Les pondérations ont été obtenues précédemment. Pour déterminer

le nambre d'observations, on s'en tiendra à la pondération initiale.

La variabilité des évolutions d'une variété est une donnée plus

empirique que statistique. Elle dépend beaucoup des habitudes de consomma-

tion d'un pays et de l'histoire ou de l'état actuel de la législation sur

les prix, elle peut évoluer dans le temps : les prix de produits qui pou

vaient évoluer de façon très disparate auparavant peuvent, à la suite

d'une taxation ou d'une stricte législation de leur évolution, bouger

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-78-

maintenant tout à fait parallèlement. On ne pourra faire en la matière

que des raisonnements empiriques. Voici un exemple de traitement :

Toutes les variétés de l'indice sont classées en cinq catégo-

ries :

I Variétés très peu dispersées

II Variétés peu dispersées

III Variétés moyennement dispersées

IV Variétés dispersées

V Variétés très dispersées.

A chaque classe, on fait correspondre un coefficient croissant

avec le numéro K de la classe (par exemple C1 = 1, C2 = 2, C3 = 3,

C4 = 4, C5 = 5). Pour une variété i donnée, appartenant à la classe K,

on calcule la "pseudo-pondération", VÎ = r V° -K i

En satinant pour toutes les variétés ( ) et en ramenant le

résultat en %, on obtient le nombre d'observations qu'il faudrait réali-

ser pour la variété i si le moere total d'observations était de 100.

En appliquant ces pourcentages au nombre total d'observations possibles,

on obtiendra le nature d'observations par variété.

Remarques : 1) par des reports de nambre d'observations, il

faudrait s'arranger pour que l'on observe au moins deux articles par

variété :

2) pour Lima, les mêmes articles pourront éventuel-

lement être observés pour les indices des différentes strates, ce qui

permettra d'augmenter le nombre d'observations total dans chaque strate,

du fait de ces chevauchements.

2°) Cas des produits frais (fruits, légumes, poissons, fleurs).

En matière de produits frais, le livret de présentation des

indices fait état d'une méthode d'estimation des mouvements des prix des

variétés absentes au cours d'une période de l'année à partir des évolu-

tions observées pour les variétés présentes toute l'année. Or ce n'est

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pas cette méthode qui est utilisée : on emploie une technique semblable

à celle en usage pour toutes les autres variétés, avec reconduction des

prix au cours des mois de non observation.

L'examen rapide des feuilles de calcul permet de conclure qu'il

serait meilleur de reprendre la procédure proposée dans le livret avec la

seule modification suivante : les articles saisonniers doivent être pris

en campte au cours de leur période de pleine production et non pas dès

qu'ils apparaissent sur le marché, ils doivent également être abandonnés

en fin de période de pleine production et non pas lorsqu'on ne les trouve

plus sur le marché. Les dates de début et de fin de relevé sont à définir,

cas par cas, par l'I.N.E. Bien entendu, à l'intérieur de la période ainsi

définie, on procèdera à une estimation des évolutions à l'aide des mouve-

ments des prix des variétés présentes toute l'année.

Si l'I.N.E. estime utile de traiter de la désaisonnalisation

des évolutions des prix de certains produits:frais, on peut envisager

des formules de calcul adaptées à cette préoccupation.

IX. OBSERVATION SUR LE TERRAIN ET TRAITEMENT DES ECNNEES DE BASE.

1°) En matière d'indices des prix (canne d'ailleurs dans toute

la statistique), on peut également discrourir sur la manière d'agréger

les données, sur les formUles, etc. niais cette opération est vaine si on

ne dispose pas d'une bonne information de base et d'un bon traitement

des données initiales. D'autant plus que toutes les formules d'indice

que l'on peut envisager conduisent généralement à des résultats fort peu

différents. C'est dire combien le travail de base est important. A cet

égard, il parait très néfaste que les enquêteurs et les membres des bu-

reaux de calcul ne disposent pas d'instructions écrites décrivant en

détail toutes les étapes de leur travail et la conduite à tenir lors-

qu'un cas particulier se présente. L'information est actuellement trans-

mise par voie orale. Il faudrait donc que la description écrite des indices,

actuellement en cours de rédaction, commence par cette étape primordiale.

Nous allons examiner maintenant un certain nombre de points particuliers

de la chaîne allant du relevé de prix jusqu'au traitement des données de

base.

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2°) Les prix

Les prix relevés pour le calcul de l'indice d'un mois donné

doivent être ceux qui sont couramment pratiqués envers la majorité des

acheteurs. Ceci implique que, dans certains cas, le comportement des enquê-

teurs de l'I.N.E. soit modifié.

a) Les offres spéciales : si un article régulièrement observé

subit une baisse temporaire de prix à la suite d'une offre spéciale, il

n'y a aucune raison de prendre le prix "normal" ou de prolonger le prix

antérieurement observé. Bien entendu, si l'offre spéciale concerne un

produit différent ((an quantité notamment) de l'article régulièrement

observé, il n'y a pas lieu d'en tenir campe.

Exemple 1 : Le magasin Electro cammercio décide de baisser tous

ses prix durant 2 semaines et l'enquêteur visite le magasin au cours de

cette période, les prix à relever seront les prix rabaissés (on suppose

que les relevés sont bien répartis au cours du mois).

Exemple 2 : Le magasin super commercio fait une offre spéciale

de pâte dentifrice Colgate. Si le produit offert ainsi est le même que

celui qui est habituellement observé, on tiendra compte du prix rabaissé.

En revanche, si le produit en offre spéciale a une contenance différente

de la pâte dentifrice observée habituellement, on n'en tiendra pas

compte.

Remarque : Dans certains cas, l'entreprise ou le commerce prati-

quant une offre spéciale peut avoir une grande importance sur le marché ;

par ailleurs, l'offre spéciale peut ne pas avoir la durée d'un mois du

calendrier. Dans ce cas, un calcul du prix moyen du mois, tenant compte

du prix. "normal" et du prix rabaissé et de leur durée d'application devrait

être fait. Ainsi, par exemple, il nous a été donné de visiter une entre-

prise de transport par autocar, qui pratiquait un prix de 1 800 soles

entre Lima et Cusco, alors que le prix normal est de 3 150 soles. Si cette

entreprise s'avère très importante et que le prix spécial n'est pratiqué

que du ler au 10 Septembre, le prix à noter sera :

1 800 X 10 + 3 150 X 20 _ 2 700 soles

30

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b) Les rabais : Certains commerçants pratiquent une politique

de rabais sur certains prix marqués. Ce rabais dépend de la force de

persuasion du client et de l'activité commerciale du magasin.

Si le rabais, en pourcentage du prix affiché restait identique

au cours du temps, cela ne changerait rien de prendre le prix affiché

ou le prix rabaissé. Mais il est certain qu'en période de crise, pour

ses besoins de trésorerie, le commerçant consentira des rabais plus impor-

tants qu'en période normale. Il faudrait donc que s'établisse entre l'en-

quêteur et le commerçant une situation de confiance telle que celui-ci

indique jusqu'où il est prêt à descendre son prix.

c) Les soldes : Les soldes concernent très souvent des articles

désuets qu'il faudra de toute manière remplacer ultérieurement. Il ne

faudra donc pas tenir compte du prix de solde et, dans ce cas, il faudra

faire un remplacement.

En principe, pour l'observation d'un produit, on constitue un

échantillon aléatoire de lieux d'observation et de dates d'observation

de façon à couvrir tous les commerces sur tout le mois et on relève le

prix pratiqué à la date de l'observation. Il faudrait, toujours en théo-

rie, accorder un poids plus important aux cammerces réalisant un plus

gros chiffre d'affaires, ce qui peut se traduire par le fait de faire

plusieurs observations au cours du même mois dans les grands points de

vente et de considérer celles-ci canne des observations indépendantes

(on ne calcule pas des prix moyens pour le mois pour le dit point de

vente). D'une façon très générale, la taille des commerçants peut être

considérée comme équivalente ou, tout au moins, les grands commerces sont

en nombre suffisant pour être bien représentés par le choix d'un certain

nombre d'entre eux sans qu'on ait besoin de retourner dans le même à

plusieurs moments du mois. Mais il existe certains secteurs, les trans-

ports en particulier, où cette méthode d'échantillonnage ne peut être

pratiquée. Dans ce cas, la solution la plus favorable serait de visiter

plusieurs fois le point de vente dans le mois, canne on l'a dit, et de

prendre le prix pratiqué au jour du relevé. La solution proposée ici a

l'avantage de limiter les coûts d'enquête mais il faut être conscient du

fait qu'elle n'est pas la solution théoriquement la meilleure.

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d) Les achats de produits sur les marchés : il est tout à fait

logique d'acheter les produits vendus sur les marchés si on a la convic-

tion que les prix affichés diffèrent des prix pratiqués par les commerçants.

Toutefois, cette opération est coûteuse et a dû être limitée dans le

temps (quinzaines au lieu de semaines) et en quantité (achats à la pièce).

Une étude permettrait éventuellement de limiter le nanbre de produits à

acheter et d'augmenter les quantités acquises (rejoignant ainsi le campor-

tement usuel de la ménagère) : il faudrait canparer sur une période d'au

moins 1 an l'évolution des prix affichés dans les marchés avec celle des

prix des produits achetés. Si, grosso modo, pour une variété, ces deux

évolutions sont parallèles comme l'indice des prix mesure des évolutions

et non des niveaux, il sera suffisant de _suivre les mouvements des prix

d'affiche de la variété.

3°) Les documents de relevé et les fiches de calcul.

Il n'y a pas de remarque à faire au sujet de ces documents qui

sont certainement adaptés aux méthodes et aux conditions d'enquête au

Pérou. Il faut noter qu'ils sont, de plus, très pratiques et que tous

les renseignements nécessaires y sont notés.

4°) La répartition des enquêtes.

Il est difficile de faire une critique sur la répartition des

enquêtes dans le temps et dans l'espace. A priori, cela senble se faire

correctement.

Dans l'état actuel de notre connaissance de l'indice des prix

du Pérou, on peut s'interroger pour savoir s'il n'y aurait pas intérêt

à limiter les déplacements et les entrevues en augmentant le nanbre des

observations faites chez certains caunerçants : nous n'avons fait que 3

relevés chez un électraménagiste important qui aurait pu donner plus

d'informations.; de même, dans un super marché, nous n'avons observé

que 6 ou 7 produits.

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5°) Le problème des observations non faites.

Lorsque le bureau de calcul en fin. de mois fait la synthèse

des observations réalisées, il constate dans certains cas, l'absence

de relevé. Ceci se produit pour différentes raisons : abandon de l'ar-

ticle, disparition temporaire, fermeture du point de vente,... Dans ce

cas, il n'existe pas de systématisation du comportement pour remplir la

"case laissée vide". Deux méthodes sont utilisées.

- on prolonge le prix observé le mois précédent

- on recherche, le mois précédent, un article de prix équiva-

lent et on applique au produit manquant la même évolution jusqu'au mois

en cours.

Parfois, une méthode supplémentaire est utilisée (cas des pro-

duits frais) elle consiste à calculer le pourcentage moyen d'augmentation

relatif des produits dont les prix ont été effectivement observés ou re-

conduits et de l'appliquer à ceux des produits dont on n'a pas voulu re-

conduire le prix.

Si toutes ces méthodes ne sont pas criticables en soi (sauf peut-

être la dernière qui tient compte de prix fictifs), c'est leur manque de

systématisation ainsi que la trop grande liberté laissée au transcripteur

qui peuvent être mises en cause. D'autant plus que le passage au traite-

ment informatique nécessite une mise en ordre (ou bien alors on est

obligé, comme actuellement, de procéder à des corrections sur les lis-

tings).

La formule de l'indice de Laspeyres modifié a été faite pour

régler facilement ces problèmes : pour calculer l'évolution d'un mois au suivant, en générai, elle conduit à comparer les prix des seuls arti-

cles observés à la fois au cours des deux mois (cf. le livret descriptif

de l'indice des prix au Chili en 1972, pages 40 et 41). Cela revient à

supposer que l'évolution des prix des observations manquantes se fait

comme l'évolution moyenne de la variété calculée à partir des observa-

tions effectivement réalisées à la fois au cours du mois en cours et au

cours du mois pÉécédent. S'il fallait donc faire un choix, c'est cette solution qu'il apparaîtrait logique de retenir.

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6°) Changement d'observations.

Les pratiques actuellement en vigueur à l'I.N.E. lors de la

disparition d'un produit dans un point de vente consistent à prolonger

le prix de l'article abandonné pendant 3 mois et à procéder à son rempla-

cement au cours du 4ème mois, de préférence en recherchant le même arti-

cle dans un autre magasin, et, sinon en recherchant un autre article dans

le même ou dans un autre magasin. Dans tous les cas, si possible, on

s'informe du prix de la nouvelle observation au cours des mois antérieurs

et on l'introduit en modifiant le prix correspondant du mois précédent.

La méthode ainsi décrite amène certains commentaires et certai-

nes critiques. Tout d'abord, pourquoi ne remplacer qu'au bout de 4 mois

un article que l'on sait pertinemment ne pas pouvoir retrouver dans le

point de vente ? Il paraît meilleur que l'enquêteur interroge le commer-

çant dès la disparition du produit pour savoir s'il a des chances de le

retrouver ultérieurement. En gros les réponses du commerçant peuvent être

les suivantes :

1) "c'est une rupture temporaire de stock, j'ai commandé ou je

vais commander pour mon approvisionnement"

2) "j'abandonne la vente de ce produit"

3) " ce produit ne se fabrique plus et je ne peux donc plus me

réapprovisionner".

Dans le cas de la réponse (1), la pratique actuelle peut être

poursuivie : attente pendant trois mois du réapprovisionnement et, si

celui-ci n'est pas fait le 4ème mois, on change de magasin ou d'article.

Dans le cas des réponses (2) et (3) il est évident qu'il n'est

pas nécessaire d'attendre 4 mois pour faire un remplacement : celui-ci

peut être fait le mois en cours ou, à la rigueur, le mois suivant :

- dans le cas (2), on peut rechercher un magasin de même type

vendant le produit abandonné ;

- dans le cas (3), on peut effectuer un remplacement d'articles

dans le même magasin, puisque l'on risque de ne pas retrouver l'ancien

produit observé ailleurs ou, si on le trouve, sa fabrication cessant, on

sera forcément obligé de l'abandonner dans un futur proche.

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La seconde question concerne la procédure adoptée pour intro-

duire la nouvelle observation pour la comparaison avec le mois précédent.

Le point le plus préoccupant dans la procédure adoptée par

l'I.N.E. est celui qui concerne le remplacement d'un article par un

autre non jugé équivalent. Dans ce cas, on compare le prix du nouvel

article avec celui qu'il avait au cours du mois précédent, sans tenir

compte, et c'est là le problème, des hausses éventuelles de prix masquées

par une modification du produit. Par exemple, on observait le mois m-1

un pot de peinture de 900 grammes au prix de 400 soles, le mois m, ce

pot a disparu mais on a trouvé une peinture de la même marque, de la

même composition mais en pot de 1 Kg, au prix de 600 soles, alors que le

mois précédent le prix était de 500 soles. La méthode de l'I.N.E. consiste

à comparer 600 soles avec 500 soles et donc conduit à une variation de

prix de 20 %. Mais, 900 grammes au prix de 400 soles mettent le Kg au

prix de 444 soles et donc la hausse entre l'ancien et le nouveau produit

est de plus de 20 % puisque passer de 444 soles à 600 soles traduit une

augmentation de 35 %. Ce que nous venons de montrer peut se traduire par

la formule suivante :

Prix au mois m-1 du nouveau produit a) Prix au mois m-1 de

l'ancien produit.

b) Variation due au change-

ment de nature

c) Modification de prix mar-

quée par le changement

de nature.

m et le mois La camparaison entre le mois/m-1 doit tenir compte à la fois

de la hausse de prix intervenue depuis m-1 et du facteur c). Cela re-

vient à dire que, à partir de la connaissance du prix au mois m-1 de

l'ancien produit, il faut "estimer" quel aurait dû être, au cours du

même mois le prix "normal" du nouveau produit (c'est-à-dire a) + b)) et

c'est à ce prix "normal" qu'on campare le prix au mois m du nouveau

produit.

Les méthodes d'estimation de "prix normal" ne sont pas toujours

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aussi simples que dans le cas de l'exemple de la peinture. On trouvera

différentes méthodes possibles dans la 2ème partie de l'article "Méthode

d'élaboration et de calcul de l'indice des prix à la consommation" situé

dans le document "Indicè des prix - réponses aux critiques".

Il est un effet dont il faut également tenir compte, c'est

l'effet dû au changement de point de vente : si le point de vente A

pratique des prix généralement supérieurs de 10 % à ceux du point de

vente B, le remplacement d'un produit observé en B par un produit observé

en A ne doit pas traduire la hausse de 10 % résultant de ce changement.

Le fait de demander le prix du mois précédent carme le fait l'I.N.E.

élimine effectivement la conséquence de cet effet.

Il faut cependant prendre bien garde à ne pas confondre les

effets dus au changement de produit et ceux dis au changement de magasin.

Cela est surtout important lorsqu'on remplace un article d'un magasin

par un article jugé équivalent dans un autre magasin. Par exemple, un

téléviseur de 61 cm de marque M et de référence R est remplacé par un

téléviseur de même marque Ni mais de référence S : si le remplacement se

fait dans le même magasin, on compare directement le prix au mois rn de

(M.S) avec le prix au mois m-1 de (M, R) ; si le remplacement conduit à un changement de magasin, on est tenté de comparer le prix au mois m de (M,S) avec le prix au mois (m-1) de (M,S) dans le nouveau magasin. Si

le constructeur M a profité du changement de référence pour augmenter

ses prix de 10 %, cela se traduit effectivement dans l'indice dans le

premier cas mais cela est complètement ignoré dans le second. Quitte à

négliger l'effet dû au changement de point de vente, il apparaît souhaita-

ble de camparer le prix au mois m de (M,S) dans le nouveau magasin avec le prix de (M,R) au mois m-1 dans l'ancien magasin.

En conclusion, voici quelles pourraient être les procédures à

retenir en cas de rupture de série dans un point de vente :

1) La réponse du commerçant est a) (rupture temporaire de

stock) : on prolonge le prix pendant 3 mois au maximum ; au delà on

agit comme si la réponse était b) ;

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2) La réponse du commerçant est b) (il ne se fournit plus dans

l'article observé) : on recherche dans le mène cammerce un article équi-

valent à l'article disparu.

Si on le trouve, on maintient pour le mois précédent le prix

de l'ancien article et on lui compare le prix du mois en cours du nouvel

article.

Si on ne trouve pas de produit équivalent, on recherche dans

un autre cammerce dans l'ordre :

- le mène article ; si on le trouve, on demande son prix au

mois précédent et on retient celui-ci pour canparer le prix actuel,

- un article équivalent ; si on le trouve, on canpare le prix

actuel de l'article équivalent avec le prix au mois précédent de l'arti-

cle remplacé.

Si on ne retrouve ni le mène article ni un article équivalent,

on retourne dans le magasin initial et on remplace l'article disparu par

un autre article pour lequel il faudra essayer d'estimer le "prix normal"

au cours du mois précédent ; enfin, si cela n'est pas possible, on essaie

de trouver un article de remplacement dans un autre point de vente et il

faudra à nouveau estimer son "prix normal" précédent ;

3) La réponse du commerçant est c) (l'article n'est plus fabri-

qué), on recherche dans l'ordre :

- un article équivalent dans le mène point de vente (prix du

mois précédent = prix de l'ancien article) ;

- un article équivalent dans un autre point de vente (prix du

mois précédent = prix de l'ancien article) ;

- un autre article dans le mène point de vente (calcul du "prix

normal" pour le mois précédent) ;

- un autre article dans un autre point de vente (calcul du "prix

normal" pour le mois précédent).

Remarque : Si la procédure "variétés homogènes" et "variétés

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hétérogènes" est retenue, il faut bien noter que, pour les variétés homo-

gènes, seuls sont possibles des remplacements à l'identique ou à l'équi-

valent.

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ANNEXE I : Constitution des échantillons initiaux d'observation

Pour constituer des échantillons initiaux d'observations les

enquêteurs doivent visiter les différents points retenus dans l'échan-

tillon de points de vente. Ils disposent de fiches donnant la description

des caractéristiques des produits à retenir, ainsi que des caractéristi-

ques à noter pour décrire l'observation (ainsi que, le cas échéant, des

limites de variation autorisées pour certaines caractéristiques, par

exemple : de 350 g à 500 g).

Dans un point de vente, il faut demander au commerçant quel

est l'article le plus vendu correspondant à la définition du produit

(ou de la variété) et noter toutes les caractéristiques demandées rela-

tives à cet article.

L'échantillon ainsi constitué doit être contrôlé de façon cen-

tralisée pour s'assurer que les observations couvrent correctement ce

que l'on sait de la répartition de ventes selon les marques, les formes,

les présentations,... Le cas échéant, on renvoie l'enquêteur pour obser-

ver d'autres produits.

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Annexe II : Nécessité d'une actualisation annuelle des pondérations

Normalement,l'indice de Laspeyres pour une date t s'écrit sous

la forme :

t P.

o t r— 0 0 1

. 4. Pi .P. Q.

t/o 1 1 1 1 1 1 '. I - 1

« ..-Q o. po po. Q o.

p0 0 1

V° - . P. Q1

:: o o est la pondération du produit i.

Si l'on veut comparer les indices de Laspeyres de deux dates

t et t', on peut faire leur rapport :

t' t' P. P. P.

t'/t I = i

V? a. - o Z Vî o t . . P

P P i i a. 1 t t

1 1 i

V? P. P. a.

po i o i o

La comparaison des prix de t' par rapport à t apparaît donc

comme un indice de Laspeyres dont la pondération est :

-et V.

4 V. —

pt •••,t o t o

Soit : V. = P. Q. - P. Q. P.

On voit donc que le fait de "rebaser" l'indice à la date t

suppose que la structure des consommations en quantité ne s'est pas mo-

difiée entre O et t. En revanche, un nouvel indice de Laspeyres, de base

t donnerait comme pondération :

P / Nt

V. 1 P . 1

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- 91 -

_t t V. . Q.

1 1 1

P Qt Pt t

On voit donc que Vt = Po Qo 1 x x

1 1 1 o P. Q? 1 1

t t

P.1 Qi

= ‘e x x

1 o o P.

1 Qi

Si les évolutions des quantités pour tous les produits i sont assez pro-

ches d'une même valeur z, on pourra écrire :

pt pt

Vi = x x z. et . V. = z. Vc? 1 -o P. P.

Pet -- V. V. t

la pondération e sera alors e - Z. 1 _ 1 c'est à dire 1 1 z i

la même que si l'on avait utilisé le rapport-des indices de Laspeyres.

Mais ce cas n'est pas applicable dans un pays où la hausse

des prix est très importante, pour plusieurs raisons qui conduisent tou-

tes à des modifications structurelles des consamations en quantité.

Citons en particulier :

1) Le fait que la très forte hausse des prix altère beaucoup

le pouvoir d'achat des ménages et conduit ceux-ci à consommer de plus en

plus de produits de première nécessité ;

2) Le fait que les hausses ne sont pas uniformes pour tous les

produits conduit les ménages à reporter leur consommation vers des pro-

duits de substitution dont la hausse des prix est moins forte.

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-92- o o P. Q. 1 1

En conclusion, un schéma de pondération de la forme

«e-

p0 Q0.

1 1

P Q t t 1 . devient très vite caduc et sa forme actualisée

1;- n'est pas non

4—r- -p1 1

plus applicable. 1 QP 1

1

On en déduit la nécessité de modifier fréquemment les structu-

res de consommation. Pour le cas Péruvien, jusqu'à ce que la situation

en matière d'évolution des prix redevienne plus normale, on peut penser

qu'une révision annuelle des pondérations et que le calcul chaque année

d'un indice sur la base 100 de l'année précédente seraient nécessaires.

Mais il n'est pas possible de faire une enquête de consommation

chaque année. Il faut donc essayer de prévoir une procédure d'actualisa-

tion de celle-ci.

Pour l'année 1979, on calculera un indice base 100 en 1978 avec

les pondérations tirées de l'enquête sur les budgets des ménages.

Pour l'année 1980, on calculera un indice base 100 en 1979 avec

actualisation des pondérations.

p79 Q79 79 79 1 i

En théorie, on a vu que V.79 = 78 . 1 78 • Q78

479 Ce qui peut s'écrire V79 = V78 . I79/78 • . 1

i i i 478

L'indice du prix du bien i Ii 79/78 est connu par les calculs

fait régulièrement par l'I.N.E.

En revanche, l'évolution des quantités est difficile à obtenir.

Il faudra rechercher tous les indicateurs possibles (importations, quan-

tités distribuées sur les marchés de Lima, etc...) pour faire la meilleure

estimation possible. En effet, mieux vaut réaliser certaines estimations,

parfois hasardeuses, que de supposer que les consommations croissent pro-

portionnellement.

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-93-

De meme, l'actualisation proposée ici entraînera certainement

des retards dans la sortie des indices relatifs à Janvier 1980, mais

c'est le prix à payer pour avoir une information de meilleure qualité.

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-94-

Annexe III : Le calcul d'un indice pour Lima et d'un indice "national"

Dans tous les cas, les agrégations d'indices, à tous niveaux,

doivent se faire selon une moyenne pondérée par les consommations.

Si pour l'ensemble, un groupe, un sous-groupe, ou un poste i,

les indices sont IL 1, IL2 ., IL3 , IPj. pour respectivement les strates 1,

2 et 3 de Lima et pour chaque ville Pi de province. Si par ailleurs

_Ll _L2 _L3 _Pl ci , ei , ci , ci sont les consommations totales d'ensemble, du groupe,

du sous-groupe ou du poste i pour la population de référence de chaque

indice, alors, l'indice de Lima de i sera IL.

Ll C +2 +

L'indice "national" de i sera :

cL1 IL1

▪ c

L2 1L2 ;27. c! i! iN _ i 1 1 1 1 1 j i 1

▪ cL2+ cL3 cpj 1 1

cL1 cI.,2 11.,2 . TiIL - 1 i

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-95-

Annexe IV : Demande de tableaux de résultat de l'enquête sur les dépenses

des ménages

Il apparaît actuellement un peu prématuré de dire quels sont

les tableaux nécessaires pour l'élaboration des futurs indices, pour

deux raisons :

- la présente note fait état d'un certain nambre de décisions

à prendre notamment en ce qui concerne la population de référence

(lasses de revenus, classes de revenus actualisées, catégorie socio-

professionnelle du chef de ménage) ainsi que la décomposition éventuelle

des sous-groupes en postes de dépense ;

- on n'a encore aucune information sur la qualité des résultats

et sur le niveau de désagrégation au delà duquel ils perdent leur signi-

fication.

Quoiqu'il en soit, on pourrait déjà prévoir les tableaux sui-

vants :

1) Pour la définition des classes de ménages à Lima

- Distribution des ménages en fonction :

. du revenu annuel total du ménage (mmbre et pour-

centage)

. du revenu annuel par tête (nombre et pourcentage)

. du revenu par unité de consommation (nanbre et

pourcentage).

- Les limites de classe de revenu sont les suivantes :

a) les limites retenues en 1973

b) les limites retenues en 1973 actualisées par un in-

dicateur d'évolution des revenus

c) les limites optimales de 1978 au sens de Neyman

et Dalenius.

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Camme élément de contrôle, il serait également intéressant

d'étudier la'distribution des ménages en fonction :

- de la dépense totale (nombre et pourcentage)

- de la dépense par tête (=dore et pourcentage)

- de la dépense par unité de consommation (nombre et

pourcentage).

Enfin, pour voir s'il n'y aurait pas lieu de retenir plutôt

des ménages définis par la catégorie socio-professionnelle du chef de

ménage, 2 séries de tableaux identiques aux précédents pourraient être

faits pour :

- les ménages d'ouvriers,

- les ménages d'employés,

- les ménages d'ouvriers et employés,

- etc...

2) Une fois décidées les catégories de ménages retenues à Lima,

que l'on appellera Li = catégorie de ménage de Lima de la classe i),

on établira les tableaux suivants par groupes, sous-groupes, postes de

dépense et articles, pour chaque Li, le total de Li et le total général

de Lima :

a) valeur totale des dépenses

b) % des dépenses, en pourcentage du total des dépen-

ses de la catégorie

c) % de la dépense de la catégorie Li pour un groupe,

sous-groupe, poste de dépense et article par rap-

port au total du groupe, sous-groupe...

Cl) la dépense totale des Li pour le groupe, sous-

groupe, poste de dépense et article

C2) la dépense totale des ménages liméniens pour le

groupe, sous-groupe, poste de dépense et article.

3) Pour chaque ville de province, on établira des tableaux don-

nant pour l'ensemble des catégories retenues à Lima et pour l'ensemble

des ménages de la ville ; par groupe, sous-groupe, poste de dépense et

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-97-

article :

a) la dépense totale

b) la dépense en pourcentage du total des dépenses

c) le pourcentage de la dépense des ménages retenus

pour un groupe, un sous-groupe, poste ou un arti-

cle par rapport à la dépense totale des ménages

de la ville pour le groupe, le sous-groupe, le

poste ou l'article.

Remarques : 1) On pourra également demander les mêmes tableaux

'prévus en 2) et 3) après avoir éliminé les catégories de dépenses non

retenues dans le champ de la consommation de référence des indices.

2) Les tableaux C) permettent de détecter certaines

incohérences pour certaines catégories de ménage. Si, par exemple, les

ménages de la catégorie i dépensent globalement 30 % de la dépense totale

des ménages et si, pour le pain, ils .ne dépensent que 15 % de la dépense

totale des ménages en pain, il y a une incohérence qu'il s'agira soit

d'expliquer soit de redresser.

3) Pour les études particulières aux logements et

aux loyers, des tableaux particuliers sont à demander. Il est difficile

de les décrire dès maintenant d'une part par méconnaissance des habitu-

des péruviennes en la matière, d'autre part parce que les tests sur la

validité des réponses des ménages sur la nature des logements ainsi que

sur la variabilité des résultats par classes n'ont pas encore été réali-

sés.

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- 98 -

Annexe V : Quelques questions supplémentaires

1) Les loyers

L'observation des loyers se fait sur un échantillon fixe de

logements. Il faudrait peut-être chaque année un échantillon complémen-

taire pour tenir compte des nouveaux logements locatifs.

2) ElectricitéL_eau

Pour chacun de ces deux postes, on retient une consommation

moyenne pour l'observation des prix. Les hausses n'étant pas toujours

proportionnelles, peut-être faudrait-il retenir 10 consommations couvrant

tout le champ c'est-à-dire par exemple les consommations correspondant

aux classes limitées par les déciles.

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-99-

BILAN DU STAGE DE FORMATION PERMANENTE EN INFORMATIQUE STATISTIQUE

ORGANISE PAR LE CESD

(14 Septembre - 9 Novembre 1979)

par : Y. FRANCHE

Le CESD a inauguré son intervention dans le danaine de la forma-

tion permanente en organisant un stage de neuf semaines en informatique

statistique pour des anciens élèves ou pour des cadres de niveau semblable.

Le programme de ce stage est donné en Annexe. Ce stage a été

financé conjointement par le Ministère de la Coopération française, le

FED et l'ENSAE.

L'intérêt qu'il a suscité auprès des participants, et l'avantage

comparatif du CESD dans ce danaine, en raison de l'existence d'un centre

informatique à l'Ecole, conduiront à organiser à nouveau ce stage en 1980.

Plusieurs enseignements doivent être tirés de cette première

session :

- parmi les 17 statisticiens qui devaient initialement assister

à ce stage, 5 seulement l'ont suivi. La programmation de l'attribution de

bourses de stage avec les Directions de la Statistique devra donc être

améliorée pour les prochains stages ;

- le stage consiste actuellement en une initiation approfondie

aux différentes dimensions de l'information statistique. Il sera peut être

intéressant d'organiser ultérieurement des stages plus approfondis sur

l'un des thèmes abordés (gestion des gros fichiers, banques de données...).

. Il sera utile à l'avenir de mieux préparer les futurs stagiaires

au contenu de leur stage en leur adressant à l'avance un certain nombre de

documents.

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-100-

ANNEXE

RECYCLAGE EN INFORMATIQUE STATISTIQUE

(14 Septembre - 9 Novembre 79)

CESD, Paris

PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS

SEPTEMBRE

14 - Présentation du stage

17 - 19 - Fonctionnement des ordinateurs

20 - Organisation d'un service statistique : statisticiens et

informatique

- Présentation d'une méthode de programmation : WARNIER

- Présentation d'un langage de gestion : COBOL

21 - Les banques de données

- WARNIER - COBOL

24 - WARNIER - COBOL

25 - 26 - Codification, saisie, apurement

27 - 28 - WARNIER - COBOL

OCTOBRE

1 - 2 - Apurement

3 - Visite de centres nationaux informatiques INSEE (Paris)

4 - 5 - WARNIER - COBOL

8 - Apurement

9 - 10 - Tabulation

11 - 12 - WARNIER - COBOL

14 - 15 - Gestion des gros fichiers informatisés

15 - 16 - Analyse fonctionnelle

17 - Choix et opportunité d'informatisation

- Choix de logiciels, de sociétés d'études, problèmes de budget

18 - Les gros fichiers

19 - Cas du fichier SIRENE

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- 101 -

23 - 24 - Visite du Centre National d'Exploitation (NANTES)

25 - Informatique et liberté

29 - 31 - Présentation des logiciels de gestion informatisée BADOI et SUD

NOVEMBRE

5 - 9 - Mini Informatique

9 - Evaluation du stage.

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- 102-

LISTE DES ARTICTFS PARUS DANS LES NUMEROS 14 à 20

Numéro 14 - Février 1978

- La pratique des enquêtes auprès des ménages.

Numéro 15 - Mai 1978

- La banque des données de l'O.S.C.E—sur les pays en voie de

développement ;

- Les indicateurs économiques à court terme sur l'industrie au

Portugal ;

- Les migrations en Afrique de l'Ouest ;

- L'économie brésilienne, aperçu général ;

- Liste des articles parus dans les numéros 1 à 13 de STATECO.

Numéro 16 - Septembre 1978

- Congrès de l'Institut International de Statistiques à

New-Dehli ;

- Quel enseignement faut-il donner aux futurs cadres des services

statistiques ? ;

- Projet d'enquête sur la force de travail en milieu rural

colombien ;

- Système d'apurement des fichiers - SAFE ;

- Plan de sondage de l'enquête démographique à passages répétés

en Côte-d'Ivoire.

Numéro 17 - Décembre 1978

- Le retard dans la production des résultats d'enquête statistique.

Analyse d'un contre-exemple : L'enquête urbaine KIGALI 1977 ;

- Télédétection et géographie : une ère nouvelle de l'observation

de la terre ;

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-103-

- La population active dans les enquêtes africaines ;

- La population rurale et le planificateur ;

- Mise en place d'un service de conjoncture à l'INS de TUNIS ;

- Défense et illustration d'un moyen d'investigation en milieu

rural, peu connu des anthropologues : La M.A.P.

Numéro 18 - Mars 1979

- Statisticiens et Informatique ;

- Le nouveau plan canptable des entreprises et l'informatisation

des comptes nationaux du Cameroun.

Numéro 19 - Juin 1979

- Réflexions sur les enquêtes ménages à fins multiples dans les

pays en développement ;

- Mais où sont donc ces unités éconaniques que nos amis cherchent

tant en Afrique ? ;

- Structure de l'organisation interne d'un service statistique ;

- Banque de données des pays en voie de développement ;

- Interdépendance et développement.

Numéro 20 - Septembre 1979

- Degré de centralisation d'un sytème statistique national ;

- Les sources statistiques ;

- L'élaboration du fichier national de villages en République

Unie du Cameroun ;

- Le rapport de masculinité à la naissance dans les Départements

Français d'Outre-Mer (Guadeloupe, Guyane Française, Martinique,

Réunion) ;

- Présentation de l'Etude du Centre Régional d'Etudes de Popula-

tion (CREP). Préparation d'une enquête en milieu urbain sur la

mortalité périnatale et la mortalité infantile ;

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- 104 -

- Introduction des techniques informatiques actuelles dans le

contrôle automatique des recettes publiques en Afrique ;

- Enseignement sur la collecte et la pratique statistique :

quelques réflexions ;

- Description d'un système intégré de décision éconanique

(S.I.D.E.).

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-105-

NOTE DE LECTURE

ANT1MANUEL DE MACROECONCMIE, LES CAHIERS FRANCAIS, N° 189, JANVIER 1979

LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 15 FRANCS.

par Y. FRANCHET

Pour présenter cet antimanuel, A.E. NIVOLLET nous explique que

celui d'entre nous qui n'est ni étudiant ni assistant, n'a pas la possi-

bilité de se servir d'un manuel classique de macroéconanie. Et pourtant,

la langage et les circuits de la macroéconanie envahissent chaque jour

un peu plus notre vie.

C'est à Gaston OLIVE, Directeur du CEPEF, qu'il a été demandé

ici d'élaborer cet "antimanuel". Il l'a fait à partir d'une longue expé-

rience d'initiation de publics divers à la macroéconomie en formation

permanente. Ayant participé pendant plusieurs années comme formateur à

cette expérience, j'ai pu constater combien des stagiaires d'origines et

de niveaux divers avaient apprécié la méthode qui est proposée, et cambien

elle leur avait permis de comprendre les mécanismes de base de la macro-

éconanie. Encore faut-il s'entendre : cet ouvrage ne prétend pas répondre

à toutes les questions difficiles que pose la gestion économique de l'Etat :

inflation, châmage, croissance, et leurs relations. Mais il permet de

comprendre comment s'articulent ces différentes notions et il devrait

permettre à ceux qui souhaitent aller plus loin dans la compréhension de

ces phénomènes d'accèder à des ouvrages plus apprfondis. Une description

des ouvrages de base de macroéconomie est d'ailleurs donnée en Annexe.

Enfin, cet antimanuel peut également servir pour des formateurs

qui enseignent les bases de la macroéconanie. Les circuits macroéconomiques

fondamentaux sont décrits à partir de schémas qui peuvent être mis sur

transparents et donner lieu à des enseignements s'appuyant sur des moyens

audiovisuels.

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IMPRIMERIE NATIONALE

9 671 506 6

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