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  R  É G  I  O  N  E M M  A  Ü  S  P A Y  S  D E  L O I  R  E  P O I  T  O  U  C H A  R  E  N  T  E  S J u ille  t  A o û  t  2  0 11  :  N  ° 2 1 9  :  3 ,  0  0  e u r o s D e B  o u c h e s à O  r e i l l e s  L L  a a  b b  o o  u u  c c  h h  e e  o o  u u   v v  e e  r r   t t  e e  30   j ui n : c  e st l a  f ê t e à  P oi t i e r s  pour l e d é  par t  d e  M ar i e   J o  , am i e  f i d è l e d  E m m aüs d e  pui s 19 7 7 ...

De Bouches à Oreilles n°219 juillet août 2011

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La Bouche Ouverte :- Interview de Marie Jo, amie fidèle des communautés de Tours, Poitiers, Niort... et d'ailleurs...- Jean Jacques Foucret, ancien compagnon à Thouars, a "fait son sac" pour de bon...- Chrétiens à Emmaüs : une proposition de rencontre à Ligugé les 2/3/4 octobre.- Nouveau fly de Rochefort.- Michel dit Lafleur (le frère de Popaul).- Lectures de vacances ("Vivre Libre" de Claire Gallois ; "Le Piège" de Clariste Soh Moube ; "Manifeste d'économistes atterrés" du collectif Les liens qui libèrent ; "Peut-on coacher la France ?" de Patrick Dugois).Le Pince Oreilles :- Collège des compagnons, le 9 juin 2011 à Poitiers (Thème : Etre un compagnon d'Emmaüs "retraité").- "Rencontre régionale des Amis" le 9 juin à Saumur.- La "Recyclade" Emmaüs 2011 vers le Salon !- Accueil Inconditionnel ! Jusqu’où ? Engagement politique indispensable !- Des slogans “sympas” du Secours Catholique.Rédacteurs : Duverger Jean-Claude et Souriau Georges.Directeur de publication : Arru Bernard.Imprimé par "Les Ateliers du Bocage".Emmaüs Peupins - 79140 Le Pin

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 R  É G I O N E M M A Ü S P A Y S D E L O I R E P O I T O U C H A R E N T E S

Juille t Aoû t 2 011  : N °219  : 3, 0

 0 euros

De B  ouches à O reillesL Laa  bboouucchhee  oouuv veerrt 

 tee 

30   j ui n :

c ’ e st  l a  f ê t e à  P oi t i e r s pour  l e d é  par t  d e  M ar i e   J o ,ami e   f i d è l e d ’  E mmaüsd e  pui s19 7 7 ...

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BàO :   Jeudi 30 juin...communauté de

  Poitiers. A la  Matauderie c’est la  fête à Marie Jo,méchoui en plein air !

  Les photos en témoi-  gnent... Toute surprise

d’être ainsi mise en avant, toujourssolide à 88 ans, elle se prête genti-ment aux rituels de sa fête :

  gâteau... cadeaux... bises et petitsmots gentils...

  Faut dire que Marie Jo - soeur   Marie Jo - est dans le mouvement  Emmaüs depuis 1977... elle va nousraconter. Ces jours, elle rejoint sessoeurs en retraite à Niort aux Fontenelles. C’est là que nous avons bien causé, ce lundi 4 juillet.

 Elle nous raconte quelques moments de son his-toire...Marie Jo : J’avais exprimé le désir d’une proximi-té avec les pauvres, les petits, et j’étais venue

prendre un repas à la Varenne et ma responsablegénérale m’a dit : “Va passer une semaine àE m m a ü s . . . ”Effectivement, aprèscette semaine je me suisdit, c’est pas la peineque je cherche ailleurs...

BàO : Et tu es pratique-ment devenue compa-

 gne, puisque tu logeaisà la communauté.Marie Jo : En discutantavec ma responsable, etaussi avec René Davidqui était prêtre à StHilaire, on a convenuça... C’était du tempsoù Yves Godard étaitresponsable. Il était formidable ! J’ai d’ailleurs euces jours un petit mot de Françoise pour me direau-revoir... Donc en 77, je logeais à Emmaüs de la

Matauderie, mais j’étais rattachée à la commu-nauté religieuse de Vouneuil sous Biard quitenait une école et j’y allais le mercredi. A uneautre période, c’était l’inverse : j’allais faire la

cantine et je venais à Emmaüs le mercredi...

BàO : Si je comprends bien,étant née le 29 juillet 1923, en

1977, tu avais 54 ans et doncdéjà tout un passé...Marie Jo :   Je suis née àCoulonges Thouarsais, à9kms de Thouars... mafamille a déménagé à Geay,puis Luché Thouarsais... Unefamille d’agriculteurs, j’étaisla sixième de dix enfants...dont ma petite soeurMarguerite qui n’a vécu que

11 mois... A Geay c’était dansun vieux château avec unpont levis... J’ai été à l’école

  jusqu’à 12 ans - une classeunique où les grandes faisaient lire les petites -après il fallait s’occuper de suivre les bêtes auxchamps, il n’y avait pas de clôtures électriques !

BàO : A quel âge tu es entrée au noviciat ?Marie Jo : J’ai bien senti l’appel avant mais je suispartie à 21 ans. J’ai eu aussi un frère prêtre, Pierre

Ganne, qui est entré au séminaire après mondépart, à qui j’ai écrit pour l’encourager...

BàO : Tu es donc entréedans la Congrégationde l’Immaculée Con-ception de Niort...Marie Jo : C’est l’édu-cation des enfants pau-vres qui était la prioritéde notre fondateur le

Père Pécot, en 1854...Compte tenu de mesbases au niveauinstruction, et qu’il fal-lait que tout se fasse,

  j’ai fait la cuisine dansdes écoles. D’abord en

Vendée à St Georges deMontaigu, après à St André de Niort pendant 15ans... C’est dans ces moments qu’une soeur estpartie à l’usine, à Montbazon près de Tours. Elle

était venue chez nous témoigner de son travaildans une usine de bio-chimie, de produits phar-maceutiques. On trouvait que c’était dommagequ’elle soit toute seule comme religieuse etcomme j’avais exprimé l’aspiration de vivre

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Marie Jo, amie fidèle... communautésde Poitiers... Tours... Niort...

   P   a  r   o   l   e   à . . .

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auprès des plus pauvres, la supérieure généralem’a proposé mais venant du milieu agricole jecrois qu’aller en usine pour moi, j’aurais “foleyé”comme on dit... En fait de 66 à 71, j’ai été femmede ménage dans la région de Tours, chez des par-ticuliers. Mais c’était pas vraiment ce que je cher-chais... Je suis revenue en Deux Sèvres, pour tra-

vailler à la maison de retraite de Champdeniers...puis remplacer une soeur aux Fontenelles où jesuis revenue aujourd’hui... Une année à Thouarsoù j’ai appris à conduire, avant de passer le per-mis à Poitiers... ce que je n’ai pas regretté pen-dant les 20 ans où j’ai conduit ! D’abord une 2CV,puis une 4L. Transporter des compagnons, allerles voir à l’hôpital etc...

BàO :   Nous revenons donc à ta période“Emmaüs” !Marie Jo : 11 ans à Poitiers... Je logeais dans une

petite pièce de la Matauderie. Suite à des travaux,la fenêtre avait été bouchée et je me suis décou-verte claustrophobe ! J’étais obligée de laisser laporte entr’ouverte, sinon je ne dormais pas ! Unhiver ou deux, j’ai logé dans un algéco. J’avais unpetit poêle, je me réveillais la nuit pour mettre dubois dedans.

BàO : Qu’est ce que tu faisais dans la commu-nauté ?Marie Jo : Toujours la cuisine et la lessive. A ce

moment là, y’avait pas de machines à laver et j’al-lais au Lavomatic en ville laver le linge des com-pagnons et de la communauté. Certains devaientse demander d’où venait ce linge ! Fallait voir desfois l’état des torchons ! Je prenais quelquefois letemps de les brosser avant, j’avais honte de lesemporter trop sales !

BàO : Raconte-nous d’autres anecdotes !Marie Jo : Je repense au permis de conduire passéà Poitiers. Un compagnon, Jean Pierre “Tou-louse”, le soir après le travail, il me donnait des

“leçons de conduite”. On allait vers Vivonne oùhabitait la présidente d’Emmaüs de l’époque.Y’avait une fois un compagnon, le “grand

 Joseph” dans la voiture et j’ai pris un tournant un

peu trop court, il m’a dit qu’il avait eu le trac ! J’aieu le code tout de suite, mais la conduite la hui-tième fois !

  J’ai bien connu des jeunes qui sont devenusresponsables de communauté et qui sont passés àla Matauderie pendant que j’y étais. Par exempleBernard et Pia... Bruno et Hélène : il y avait desmoutons et au moment de l’agnelage, ils cou-chaient au-dessus des moutons dans le foin pourêtre là au bon moment... Quand il y avait trois

moutons, il fallait en élever un au biberon et j’aiune photo où François et Marie, les enfantsd’Yves et Françoise, ont un mouton dans les braspour le faire téter... Quand je faisais la cuisine etqu’il y avait des restes, je les passais au repas sui-vant et on m’a dit bien des fois que je disais : “Unreste de raviolis !” mais personne aimait bien lesraviolis !

BàO : Après 11 ans à Poitiers... Niort...Marie Jo : En 88, revenue à Niort, j’ai rejointEmmaüs à la Chaume et j’ai retrouvé les respon-sables d’Emmaüs Fraternité qui venaient enréunion dans une salle de Prahecq. J’allais tou-

 jours leur dire bonjour. Les responsables de Niortc’étaient Franz et Anne et je me suis beaucoupamusée avec l’aîné de leurs garçons quand il étaitbébé : on faisait du tennis au sol ! Je l’ai en photo!A la communauté, quand j’y allais, je m’occupaisde la cuisine là aussi.

Et c’est en 91 que je suis partie en Touraine, àMontbazon, où j’ai retrouvé la communauté

Emmaüs de Esvres. C’est là que j’ai connuLaurent Koeffer le responsable, très sympa-thique. Quand je revenais à Poitiers en voiture, jepassais visiter les compagnons qui étaient à l’hô-pital.

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BàO : Trois communautés... tudevais faire des comparaisons entre

elles ?Marie Jo : Chaque communauté est très différen-te et chaque responsable donne un cachet à sacommunauté... Entre 77 et maintenant, c’est pascomparable, quand je vois le peu qu’ils ramas-saient à cette période là et maintenant tout ce quiest jeté, c’est fou... C’est comme le pain qui segaspille... Il faut faire attention à ce que les com-munautés Emmaüs n’entrent pas dans le gâchisgénéral...

 Je n’ai pas parlé de Jeanne. C’est avec elle qu’ons’est trouvées responsables de l’Auberge rue dela Cathédrale à Poitiers, avant que Loïc s’en char-ge. Jeanne est maintenant décédée, j’ai été à sasépulture, on n’était pas très nombreux.

BàO :   L’Auberge accueillait beaucoup pour lanuit...Marie Jo : Il y avait un dortoir pour accueillirplusieurs passagers. On assurait le repas du soir,la nuit et le petit déjeûner. Ils repartaient après...Certains arrivaient avec la chopine ! Je me rap-pelle pas de gros crachs, mais à ce moment-là jerentrais à ma communauté le soir... Je me rappel-le aussi d’un compagnon de l’Auberge qui estmort à table. Je repense à tous les compagnons

qui sont enterrés dans le cimetière de Ligugé. Onles gardait dans une pièce à la Matauderie avantla sépulture.

BàO : Et ton histoire continue...Marie Jo : Après Montbazon jusqu’en 99, je suisrevenue à Poitiers... Je me suis trouvée avec messoeurs à habiter près d’anciens compagnons :Danny, dont je connaissais toute l’histoire defamille, j’avais même assisté à l’accouchementd’un de ses enfants... et aussi le grand Paul - hautcomme la lune - qui avait été rempailleur à la

Matauderie... Toute une histoire. Une voisinel’appelait Jésus, à cause de sa grande barbe !

BàO :   Même hors Emmaüs, tu n’échappais pasaux compagnons !!! On voit que tu as été présen-

te à la vie quotidienne de beaucoup de petites

 gens autour de toi...Marie Jo : J’ai pourtant des manques à me repro-cher... Par exemple, je laisse facilement des cour-riers que je reçois sans réponse...

BàO : Ce n’est pas nous qui te ferons des repro-

ches... Nous arrivons à ta dernière période de 10ans à Poitiers. Toujours avec ta 4L ?Marie Jo :  J’appelle ça des “coups de grâce” ! AMontbazon, j’avais décidé de ne plus avoir devoiture... Et de fait, la fichue 4L m’a laissée en

   P   a  r   o

   l   e   à . . .

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 Marie Jo se souvient :Je me rappelle de Marcel Octobre : il, était surle toit de la maison quand je suis arrivée à laMatauderie. C’était un ancien couvreur. Il estparti à Bayonne... il est décédé et l’enterrementa eu lieu à Châtellerault. J’y étais.François le Basque ! Le pauvre ! Il avait étémobilisé à la guerre et il avait fait promettre àJean Pierre “Toulouse” de mettre un drapeausur son cercueil quand il mourrait.Malheureusement il est mort à Pasteur et il aété enterré en fosse commune ! Ca m’a faitquelque chose quand je l’ai su...Jean Marc : un compagnon qui s’est suicidé.Comme disaient des compagnons : “Il trouvait 

toujours des solutions pour nous, mais pour lui, il n’en a pas trouvé !”  Sa maman disant : “Il est mort de sa maladie !” Il avait écrit une longuelettre comme un appel au secours mais on nepouvait pas faire plus. Il me faisait penser au“jeune homme riche” de l’Evangile avec beaucoupde capacités en lui mais pas capable de prendreune décision... Il avait 32/33 ans...Laurent m’a dit que Cocotier était reparti en pastrès bon état... Cocotier j’ai le souvenir de levoir se pointer tout le temps, de repartir, derevenir... La dernière période a été plus stable

pour lui mais...

Laurent K Tours

Entre Bernard et Laurent Poitiers

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panne juste avant de revenir à Poitiers... etc’est très bien comme ça.

BàO : Tu te déplaçais comment ?Marie Jo : A Poitiers il y a des bus pourvenir. Je venais surtout aux Rataudes au tridu linge. Ces dernières années, c’est aussiYolande Tello une amie qui passait me cher-

cher. Avec Clémence, qui est très douée, jedéfaisais des dentelles, remplissais dessachets de lavande ou bourrais des cous-sins... On nous appelle les “petites mains”.

 Je veux remercier tout le monde... A Poitiers  jeudi, c’était extraordinaire, je ne m’atten-dais pas à ça... La surprise... Et puis tous cespetits mots qu’ils m’ont écrits... La nuit d’a-vant j’ai eu un malaise et je me suis dit : “Jene vais pas y aller !” Et quand je suis arrivée,

  je me suis dit : “Heureusement que je ne me

suis pas laissée coincer par ça !” Tout le mondeaurait été déçu...

BàO : Tu t’installes maintenant à Niort  pour cette dernière étape... Vous êtes nom-breuses ici ?Marie Jo : Une quinzaine... du monde fragi-le... C’est notre maison de retraite. A l’occa-sion, j’aimerais bien revoir quelques amis ouamies de la communauté de Niort que j’aiconnus autrefois à La Chaume...

BàO :   Je vois que ta porte est toujoursouverte, c’est merveilleux...

Interview réalisée par Georges Souriau

Ils parlent de Marie Jo Marie Jo, puisque tu dois aujourd’hui nous quit-ter, il nous faut te dire au-revoir. Merci pourtoutes ces années partagées, pour tous cesmoments vécus ensemble. Avec la discrétion quite caractérise, tu portais les soucis de tous etde chacun. Marie Jo tu as habité nos cheminsd’Emmaüs et même si maintenant tu seras physi-quement moins présente, je suis sûr que tu conti-nueras à nous accompagner par la pensée. MerciMarie Jo. A bientôt.Laurent G Responsable Poitiers

Marie Jo c’est la discrétion... Amie à Tours, c’estpar sa discrétion, son dévouement, son extrême

gentillesse qu’elle nous apprenait à tous ce quedoit être “prendre sa place dans un groupehumain”, le plus simplement du monde, avec letemps, s’apprivoiser, montrer qui on est, avecefficacité et bonne volonté... Si tous les gens dumonde étaient comme Marie Jo, il n’y aurait pasbesoin qu’on fasse des groupes Emmaüs ! Onserait tous ensemble dans la fraternité !Laurent K Responsable Tours

J’ai tellement été émotionnée ce matin à l’idéede son départ parce qu’elle fait partie d’Emmaüset de ma vie... Je la connais depuis si longtemps...Pour moi, ça a toujours été l’humilité... elle passe,on ne fait pas attention à elle, elle est toujoursprésente. Des fois tu te dis, c’est pas possible,elle va être fatiguée, elle ne va pas pouvoir venir,mais non, elle est là. Ces temps-ci elle découddes dentelles. Tous les mardis je la prends, je laramène chez elle, on bavarde dans la voiture, elleme raconte sa vie. Son père agriculteur... Elle a

eu une vie très très simple, elle se fond dans sacommunauté. Dès qu’il y a quelqu’un de maladepar exemple, c’est important. Il n’y a pas un com-pagnon malade qui n’ait pas reçu sa visite à l’hô-

pital...  Yolande T amie de Poitiers

avec Yolande T 

Longue retraite à Niort Les Fontenelles !

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 M  i  c  h  e  l  (  d  i  t  L a f  l  e  u  r  )  ! En  regardant  bien  la  photo,  vous  trouverez

peut-être  une  ressemblance  avec  Popaul  des

Peupins  (dit Johnn y)  ! Et vous aurez bien raisonpuisque  Michel c’est le frère de Jean Paul...

Michel est retraité du bâtiment... Il habite à

T ro yes... Depuis que Popaul a retrouvé sa famille,

ils se sont donc revus et Michel vient de temps en

temps  passerquelques  semainesavec nous...  Et  il  nechôme  pas  !  Il  faitles travaux de pein-ture...  Cette  année

il a peint  les 4 nou-veaux  studios  desMimosas. MerciMichel et à bientôt !

C  h  r  é  t   i  e  n  s   à  E  m  m  a  ü  s  :  u  n  e   p r  o  p o  s  i  t   i  o  n   d  e   r  e  n  c  o  n  tr  e ...

2 -3 -4  O c t o b r e  2 0 11 à  L i  g u  g é  ( 8 6 ) E m m a ü s ... T r a v a i l  s o c i a l ... E v a n  g i l e ...

( a v e c   d e s  tr a va i lle u r s   s o c i a ux ,  d é co u v r i r   u n e   a ut r e a p p r o c he  d e  la  p r é ca r it é q u e c el le q u i n o u s e s t f a m i li è r e ...) T r o i s  p e t i te s j o ur n é e s  p r o p o s é e s p a r  q u e lq u e s  c h r é ti e n s 

d ' E mma ü s   q u i   se   r é u n is s e n t   t o u s   l e s   a n s   à  mê me   é p o q u e .J o u rn é e s  o u v e r t e s a u x c o mp a  g n o n s , r e s p o ns a b le s  e t  a mis .C o mme d ' h a b i t u d e , c e t e mp s s e  v e u t u n  e s p a c e  d e  c o n v i - 

v i a l it é e t d e  l ib e r té  o ù  to u t e s  l e s  r e c h e r c h e s p e r s o n n e l le s s o n t  b i e n v e n ue s . I l n o u s  s e mb l e  e s s e n t i e l q u e  c e u x  q u i  a rr i - v e n t " u s é s " p a r l a  v i e c o mmu n a u t 

ai r e  p u i s s e n t  re p a rt i r  a v e c u n b o n  mo r a l  ! U n e  v e i l l é e f e s t i ve  ma r q u e  le l u n d i  s o i r  : n ' o u - b li e z   p a s   in s t r u me n t s   d e   mu s i q u e ,  h i st o ir e s   à   ra c o n t e r ...N o u s   s e r o n s   r e ç u s   c e t t e   a n n é e   e n c o r e   p a r   l' a b b a y e   d e Li  g u  g é  ( 8 6 ) .S u r   le   t h è me ,  n o u s  a u ro n s   l a   c o ll a b o r at i o n   d e   3   t r a - 

v a il l e u r s   s o c i a u x   (o u   e x )   -   d o n t   2   f a mil ie r s  d ’E mma ü s ,B e r n a d e t t e  P a r e n t  e t D o min iq u e D e n ima l -  p o u r n o u s  a i d e r : d i sc u s s i o n s ... v i s i te  d u  T o i t  d u Mo n d e  e t c ...

P e n se z  à  v o us  in s c r i r e  a v a n t  l e  2 0  se p t e m b r e  a u p r è s d e  L a u re n t L a f lè c h e  0 5 4 9 4 5 2 0 4 4 .

F ra i s   à   p r é v o i r   s i  v o us   a p p o r te z   s a c   d e   c o u c h a  g e   o ù d r a p s  : e n t r e  6 0  e t  7 0 € .R e n d e z -v o us  d im a n c h e  2  oc t o b r e  : a c c u e i l  à l ' Ab b a y e 

à 1 0 h  (me s s e  a ve c l e s   mo in e s  à 1 0 h 3 0  p o u r  c e u x  q u i  le d é s i- r e n t) . L a ur e n t L a fl è ch e 

 

...s’engager clairement politiquement.” Gilbert (pages F/G)

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Le nouv eau “fly” d’Emmaü s Rochefort

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Lectures de vacances !!!Oh c’est sans prétention mais les circonstances m’ont mis sous les yeux ces livres (entre

30 et 250 pages) qui m’ont semblé intéressants à plusieurs titres... Ce ne sont pas des bou-quins sur Emmaüs mais les sujets traités sont “cousins” avec les nôtres et participent à toutce que nous dit Gilbert en page H et G sur “l’engagement” - suite logique de l’indignation -

dans les domaines de la démocratie (Vivre libre)... de l’immigration (Le piège)... de l’écono-mie (Economistes atterrés)... de la politique chez nous (Peut-on coacher la France ?)...

Alors si ça vous dit... bonne lecture ! Georges Souriau 

 

LE PIEGE Clariste Soh MoubePréface de Aminata D Traoré. Taama Editions (16€)

“Je suis une rescapée de la mort à la frontière Sud de l'Europe,comme l'exige l'immigration choisie de la plupart des jeunes de l'Afrique.

Mais nous, nous n'avons pas choisi de naître et de grandir avec la Franceen tête comme unique perspective.

Mon histoire est celle des milliers de jeunes francophones engloutis par"le grand bleu", stoppés par le désert, les barbelés, les balles ou égarésdans l'Europe forteresse d'un rendez-vous manqué, comme le veut lamondialisation quand elle est décrétée par les forts et suivie par les au-tres. Mais je reviens à l'Afrique. Je renais et meremets au travail, consciente de faire partie d'unegénération nouvelle, prête à reconstruire l'Afrique età vivre autrement.

Aujourd'hui, ce n'est plus d'une vie en Europe

dont je rêve, mais d'une vie avec l'Europe, avec lemonde, à partir du Centre Amadou HampâtéBa(CAHBA) où chaque jour est reconstruction de monêtre et de tous ceux qui comme moi ont besoin d'uneécoute ou d'une main fraternelle.”

VIVRE LIBRE Claire Galloischez l’Editeur (4€)

En retraçant l'histoire de Mohamed Bouazizi qui, à force de brima-des et d'humiliations, s'est immolé le 17 décembre 2010, Claire Galloisnous apporte un éclairage sur les événements qui ont conduit le peupletunisien à se soulever contre une dictature impitoyable et à balayer le

système de népotisme et de corruption institué par Ben Ali.“Je pars en voyage, maman. Pardonne-moi.

Les reproches et les blâmes ne me seraient d'aucun secours. Je suis perdu et mes seules mains ne peuvent plus rien retenir.

Pardonne-moi si je n'ai pas agi comme tu me l'as appris et si je te dé- sobéis.

Accuse plutôt l'époque que nous traversons en ce moment. Ce n'est pas moi le coupable. Je m'en vais maintenant et sans retour possible.

N'oublie jamais que je n'ai pas pleuré et qu'aucune larme n'est tombée de mes yeux.

Tous les reproches et tous les blâmes resteront inutiles tant que mensonge et trahison régneront 

sur la Terre de notre peuple.Je ne me sens pas bien et je sais que je ne suis pas dans mon état normal. Je commence mon voya-  ge et je me demande si c'est bien moi qui ai décidé d’entreprndre ce chemin vers l’oubli.” 

   L   e   c

   t   u  r   e . . .

8

Page 9: De Bouches à Oreilles n°219 juillet août 2011

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Peut-on coacher la France ? Patrick DugoisEditions l’Harmattan (24€)

Patrick Dugois, vous connaissez ? Il a été récemment Délégué Général d’Emmaüs France...Il a écrit “L’enfant frigo” où il raconte ses origines “quart monde” de manière bouleversante...Il travaille maintenant dans le “coaching” ! Coaching !!! C’est pas un mot Emmaüssien... Disonssimplement que c’est “un accompagnement personnalisé permettant d’obtenir des résultats dans 

la vie professionnelle et/ou personnelle” . (wikipedia) 

Le 26 avril 2011, un salarié de France Télécom âgé de 57 anss’est immolé par le feu sur le parking de l’agence France Télécomde Mérignac. Ce fait divers tragique n’est que la partie émergéede l’iceberg de la souffrance en entreprise et des conséquences

d’une vision purement mécaniste et productiviste des entrepriseset au-delà, des organisations. Cette vision produit beaucoup dedésespérance dans un monde dont les changements se sont enco-re accélérés, plaçant les salariés du privé comme du public dansune situation permanente de stress, d’obligation de résultats, destructures changeantes, d’injonctions contradictoires, de pertede sens.

Un accompagnement de ces mutations profondes s’est ainsidéveloppé pour favoriser des solutions nouvelles à des situationsde plus en plus complexes.

En tentant de répondre à une question aussi iconoclaste que«Peut-on coacher la France ?» l’auteur pousse à l’extrême ladémonstration, ouvrant des espaces de réflexions et des hori-zons nouveaux à tous ceux qui ne veulent pas se résigner à accep-ter le pire...

9

Manifeste d’économistes atterrésLes Liens qui Libèrent (5,5€)

Les décideurs européens ont-ils appris quelque chose de lacrise provoquée par les dérives de l'industrie financière ? Onpeut en douter. Pour résorber les déficits provoqués par le sau-

vetage des banques et la récession, la Commission européenneet les gouvernements appliquent avec une vigueur renouvelée desprogrammes d'ajustement qui ont dans le passé démontré leurcapacité à accroître l'instabilité économique et les inégalitéssociales. Ces politiques de soumission au pouvoir de la financemettent en danger l'avenir du projet européen. Atterrés par ceconstat, nous avons pris l'initiative d'écrire ce manifeste. Ildénonce dix fausses évidences, mal fondées scientifiquement,qui servent à justifier les politiques actuellement menées enEurope. Il soumet au débat vingt-deux propositions pour uneautre stratégie. Initialement adressé à la communauté des éco-nomistes, et plus de sept cents d'entre eux, issus comme nous

d'horizons théoriques très divers, l'ont signé, ce manifeste est surtout destiné à nos conci-toyens. Le décalage est aujourd'hui patent entre les affirmations péremptoires des "experts"et la fragilité de leurs diagnostics. Nous souhaitons aider les citoyens à mettre des mots etdes concepts sur leurs doutes, et les conforter dans l'idée que d'autres choix peuvent êtremis en débat.

Philippe Askenazy (CNRS), Thomas Coutrot (Conseil scientifique d'Attac),

André Orléan (CNRS, EHESS), Henri Sterdyniak (OFCE).

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Au fil des Bouches à Oreilles, nous avons très souvent évoqué larichesse de la rencontre, qui caractérise bien notre mouvement.

Marie-Jo est certainement l'une des personnes qui a le plus vécucette belle alchimie de la rencontre où, en toute simplicité, ce qu'il y a

de plus essentiel est partagé : du temps, des mots, des silences, des sentiments,des sourires, de la chaleur humaine.

Marie-Jo tu n'es peut-être pas docteur en théologie, puisque tu as quitté l'é-

cole à 12 ans, mais tu es à coup sûr docteur honoris causa en humanité, même sita modestie doit en souffrir.

Autre rencontre, plus sulfureuse, celle denotre ami Gilbert qui, sans langue de bois, invitenotre mouvement à un engagement plus politiqueet plus radical.

Tu as raison Gilbert, il est des moments où nerien dire est une lâcheté, et ce que nous vivons

aujourd'hui est trop grave pour ne pas êtredénoncé et combattu ; l'hypocrisie des discourspolitiques contredits par des actions totalementinverses, que ce soit sur le plan social, environ-nemental, économique…

C'est d'ailleurs l'objet d'une campagne d'ap-pel à la résistance, qu'Emmaüs va mener avecd'autres mouvements, dans les mois à venir, etdont nous allons largement faire écho dans lesprochains Bouches à Oreilles.

Après le temps de s'indigner vient celuide résister, d'agir…

À bientôt Bernard

 Le 

pince 

oreilles

 

SommaireNum 219 - 16 pages

1/5 : Interview de Marie Jo, amie dePoitiers... et d’ailleurs...

6 : “Départ” de Jean Jacques Foucret.7 : 2/3/4 octobre Chrétiens Emmaüs àLigugé - Nouveau fly de Rochefort -Michel (dit Lafleur).

8/9 : Lectures de vacances...

 A : Edito.B/C : Collège compagnons 9 juin àPoitiers.

D/E : Rencontre Amis 9 juin à Saumur- Recyclade 2011 vers le Salon.

F : Accueil inconditionnel (suite...)G : Slogans sympas du Secours Catho.

De B  ouches à O reilles

     E     d     i    t    o

 R  É G I O N E M M A Ü S P A Y S D E L O I R E P O I T O U C H A R E N T E S

Juil le t Aoû t 2 011  : N °219  : 3, 0

 0 euros

Dir e c t e u r  DE Pu b l ic 

 

a t io n   :  ARRU Be r n a r d Ré d a 

 

c t e u r S  :  d 

 

u v e r g e r  JCLAUDE e t  SOURIAU Ge 

 

o r g 

 

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Im 

 

p r im 

 

é  p a r   “Le s  At e l ie r s  d u  Bo c 

 

 

g e ”

Em m a ü s  Pe u p in s   -    79140 Le  Pin  

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I - ETAT DES LIEUX dans nos com-munautés :

Pour les communautés présentes : à ce jour le nombre de retraités va de 0 à unedizaine... avec des projections pour dans10 ans de 10 à 20 retraités...

II - Est-ce POSITIF d’avoir desretraités en communauté ?

Expressions diverses retenues : Unretraité devient un plus pour la communau-té… Il n'est pas tenu à un travail, il doit

participer à la vie communautaire et nedoit être sollicité qu'en cas de besoin… Ilpeut transmettre son savoir-faire… Leurappartenance communautaire fait sens… ils restentactifs et participatifs… ils ont une expérience àcommuniquer… Ils continuent de participer au tra-vail et aux activités. Les liens continuent avec lescompagnons… C'est bien qu'il y ait plusieurs géné-rations ensemble… Psychologiquement, c'est bienqu'ils restent car c'est difficile à l'extérieur de serefaire un réseau de relations… C'est bien d'avoirdes retraités pour "boucher les trous"… on peuts'appuyer sur eux…

III - Est-ce que ça POSE DES PROBLEMESd’avoir des retraités ?

- Des problèmes dûs aux logements à adapter...- Des problèmes dûs à la santé, à la dépendance...Les communautés ne sont pas adaptées pour

accompagner des personnes 24h/24... Les problè-mes sont actuellement résolus au cas par cas par lesresponsables et c’est bien.

IV-ALLOCATION, PECULE, REVERSE-

MENTS :A ce sujet, la situation est très diversifiée là oùil y a des retraités :

- Certains touchent le pécule, d’autres non...- Tous reversent à la communauté une partie de

leur retraite, àdes pourcentagesdivers... Une com-munauté facturep r é c i s é m e n th é b e r g e m e n t ,restauration, viecommunauta ireetc... tout en lais-

sant un minimum aucompagnon retraité...

- Deux “conventions” écrites existent à notreconnaissance, très différentes l’une de l’autre...

LA REFLEXION AU PLAN NATIONAL :apports de Laurent Guinebretière…

Actuellement, le groupe de travail "retraite ducompagnon" prévoit des rencontres avec desresponsables de CARSAT (ex CRAM)…

- Au plan national, une augmentation importantedu nombre de retraités dans les communautés estprévue dans les années à venir.

- A l'évidence, il y a une grande différence deréflexion et de manière de faire dans les commu-

 

     C    o    m    p    a    g    n    o    n    s  .  .  .

B

Collège des Compagnons9 juin 2011 à PoitiersLes communautés et compagnons présents : 

Nantes (Roger, Frédéric), Saintes (Michel, Dominique), Peupins (Pierre Yves,

François, Francis, Alain + Odette et Christian pour la région), Laval (Gérard,Stéphan, Jean Pierre, Bernard), Le Mans (Paul), Châtellerault (Vittorio, Albert,Fabrice), Poitiers (Philippe L, Jacky , Sabrina, Alexandre, Philippe B + Laurent

chantier retraités Em Fr). Nous étions donc 25 venant de 7 communautés.

Le thème du jour :Etre un compagnon d’Emmaüs “retraité”.

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nautés . le groupe de travail doit à terme proposer uncadre. Il y a déjà des points qui sont acquis.

- Il est important de revenir à la définition d'uncompagnon. Suivant le statut "officiel" des "person- nes accueillies dans des organismes d'accueil commu- nautaire et d'activités solidaires" , les personnesretraitées restent des compagnes ou compagnons à

part entière… avec des droits et des devoirs poureux et pour les communautés : santé, logement,accompagnement, participation aux activités solidai-res etc… C'est aux responsables de veiller à l'équili-bre global actifs et moins actifs…

- Nous ne sommes pas dans la logique de la socié-té qui fait dépendre essentiellement du travail lesressources de la personne, mais dans la logiqueEmmaüs qui se réfère à l'appartenance communautai-re de la personne. A ce titre, le compagnon retraitédevrait continuer à toucher le pécule.

- C'est logique qu'un compagnon retraité reverseune partie de ses revenus à la communauté.Admissible également qu'il dispose d'un peu plusqu'un compagnon avant la retraite, dans la mesure oùl'écart est raisonnable.

- Les communautés doivent prendre en compte lessouhaits des compagnons qui arrivent à la retraite, derester ou de partir… Dans les deux cas, un accompa-gnement doit avoir lieu, plus ou moins proche selon lasituation.

- L'accompagnement des personnes qui vieillissentfait partie de l'accompagnement des personnesaccueillies… Il ne faut pas que des raisons écono-miques empêchent cet accompagnement… Une mutua-

lisation nationale est à étudier…- L'habitat est à penser ou repenser globalement

en fonction des accueils : personnes seules, familles,retraités etc…

- Finances : le minimum vieillesse (à peu près700€) n'est pas toujours acquis d'emblée… Voir aucas par cas…

V - LES SOUHAITS DU COLLEGE DE COMPA-GNONS :

En fin de rencontre, après les discussions, les 5souhaits ci-dessous sont proposés par les compa-gnons présents. Nous demandons à notre Région Paysde Loire Poitou Charentes de les prendre en comptepour en débattre et faire remonter à EmmaüsFrance.

1 - Selon l'accueil inconditionnel qui est notrerègle, la situation administrative d'une personne nedoit être ni un avantage ni un handicap pour être

accueillie dans une communauté Emmaüs…2 - La question d'ancienneté ne doit pas être

considérée pour un compagnon retraité, ni pour unpremier accueil, ni pour rester comme retraité dansla communauté

3 - Il faut bannir le terme de quota ou de nom-bre maximum de retraités dans une communauté…Pour les compagnons, les responsables doivent gérerles équilibres mais sans définir d'avance un quota de

  jeunes, de femmes, de retraités, d'étrangers etc…C'est au cas par cas que chaque situation doit être

vécue.4 - Le retraité doit continuer à toucher lepécule, tout en reversant une partie de sa retraite à

la communauté.5 - Comme tout compagnon, le compa-

gnon retraité a des droits et des devoirs.Il doit assurer les mêmes engagements quetout compagnon, dans la mesure de ses capa-cités… " Faire ce qu'il peut… mais le faire… " On a cité tel ou tel retraité physiquementfatigué mais participant aux activités com-munautaires, visitant les malades etc…

Prochain Collège le 29 septembre 2011 à Angoulême :l'insertion du compagnon, dans et hors communauté.

C

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Le fond de ce Mouvement, disait l'AbbéPierre, consiste dans la rencontre de

quelques personnes (…) qui, portant leursregards vers d'autres détresses, décident

ensemble d'unir leurs efforts …

Le tour de table a montré que de nom-breuses actions existaient déjà, en liai-

son avec Emmaüs International. A commencerpar la réalisation de containers à destinationprincipalement de l'Afrique et des Pays del'Est. Souvent une occasion pour des commu-nautés ou des comités d'amis de regrouperleurs efforts afin de rassembler plus rapide-ment les objets et le matériel adaptés, de

renforcer leurs liens, aussi.

Une question permanente se pose :la livraison d'un container est-elle

un simple assistanat ?

Elle est rapidement balayée : queserions-nous, nous-mêmes, en mesure

de faire, si nos donateurs n'existaient pas ?Les communautés existeraient-elles sans cet

outil de toujours qu'est le don et la récupé-ration ? En Amérique du Sud comme enAfrique, les containers sont indispensablespour pallier l'insuffisance des ressourceslocales. Non seulement, ils sont indispensa-bles à la vie quotidienne des groupes maisparticipent de la vie économique locale etgénèrent des emplois.

Rappel des cinq projets majeursportés par Emmaüs International :

- Accès à l'eau,- Accès à la santé,- Libre circulation des migrants,

- Accès à l'éducation,- Finance éthique.

Le Lac Nokoué (accès à l’eau) remporte lapalme des contributions. Une inquiétude

sur ce projet qui absorbe des finances impor-tantes. Est-ce un tonneau sans fond ? JeanROUSSEAU, président d'Emmaüs Inter-national, présent parmi nous, a rapidementlevé les doutes : le projet est ambitieux : plusde 70 000 personnes sont concernées mais lepremier des 9 sites prévus est désormaisopérationnel (adduction d'eau et assainisse-ment) et la mise en place juridique de l'asso-ciation des habitants et usagers est en bonne

voie : un modèle de gestion citoyenne d'uneressource vitale.

D'autres projets sont également menésen collaboration avec des associations

n'appartenant pas au Mouvement : Eau Vive,Chiffonniers du Caire, actions ponctuelles surHaïti, ASMAE de sœur Emmanuelle …

Les contributions peuvent prendre des

aspects inattendus : c'est ainsi qu'unevente aux enchères a permis d'acheter unevache destinée à fournir du lait à une asso-ciation malaisienne s'occupant d'un orpheli-nat …

Compagnons et bénévoles participent àdes chantiers ponctuels : réaménage-

ment d'une cuisine provisoire à la communau-té de Saintes, aménagement du lieu de souve-nir d'Esteville, chantiers en Bosnie, dans dif-

férents pays d'Afrique …

L'après midi, les échanges au sein de qua-tre ateliers ont permis de dégager

Rencontre régionale des Amis9 juin 2011 à Saumur.

Le Comité d’Amis de SAUMUR accueillait ce jour-là 35 amis de 12 groupes Emmaüs de notre région Pays de Loire Poitou Charentes. Avec l’aide de 

JEAN ROUSSEAU, président d’Emmaüs International,nous avons travaillé la question : 

Comment mieux partager la dimension interna-tionale du Mouvement au sein de nos groupes ?

D

     A

    m     i    s  .  .  .

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quelques points d'une meilleure contributiondes groupes aux échanges internationaux :

- Création et animation d'une commissionsolidarité avec un budget annuel défini.

- Meilleure diffusion de l'information ausein des groupes.

- Meilleure information des clients et desdonateurs : affichage près des caisses, coincafé dans les grandes ventes, tract lors des

ventes …- Mutualisation des actions entre groupes

Emmaüs d'un même secteur géographique.- Participation avec d'autres associations

lorsque les moyens sont trop faibles : Artisansdu Monde, Secours catho, Secours populaire.

En conclusion de la journée, Jean ROUS-SEAU a rappelé les dimensions actuelles

d'Emmaüs International : une galaxie de 317groupes très différents les uns des autres,répartis dans 36 pays et rappelé les engage-ments statutaires des groupes adhérents :cotisation, vente annuelle de solidarité, Salon,participation à la vie du Mouvement, aux pro- jets collectifs, aux AG mondiales.

Il a confirmé la tenue de l'AssembléeMondiale du 18 au 25 mars 2012 à Anglet

(Pyrénées Atlantiques) en invitant les diversacteurs du Mouvement à y venir nombreux.C'est le lieu où se débattront les projets etorientations pour les années futures…

Compte-rendu Jean Louis Giraud.

Pour la quatrième année, plusieurs communautésEmmaüs se sont regroupées pour organiser une nouvelleRECYCLADE... 18 cyclistes sont partis de Saint Paul lesRomans pour 700 kilomètres à parcourir en 6 jours.

Objectif : le SALON EMMAÜS Porte de Versailles àParis : applaudissements garantis à l’arrivée le samedi 18 juin. C’est Patrick WEIL, le président d’Emmaüs BourgoinJallieu qui coordonnait l’opération : “Il s’agit de montrer 

que collectivement, on peut réaliser de belles choses, et aussi de faire faire du sport à des compagnons qui, au préalable, ont fait un travail sur leur santé, respecté des règles d’hygiène de vie et ont travaillé sur l’effort.” 

E

La “RECYCLADE” Emmaüs 2011 vers le Salon !

Fidèle Popaul des Peupins,notre régional de la Recyclade

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Je n'ai pas la prétentiond'apporter une contribution audébat sur l'inconditionnalité del'accueil mené au sein des com-munautés et dont BàO se faitl'écho depuis plusieurs numéros.Je veux seulement émettre uneidée, plutôt un doute qui metitille.

Je ne saisis pas bien toute

la finesse de l'analyse deDominique Denimal. Sagesse !Prudence ! Laurent Laflècheprend de la hauteur par rap-port au débat, apporte lanote personnelle de sa foi. Ilest évident que tous nouspouvons nous retrouver dansles citations - évangéliquesou non - par lesquelles com-mence son mot.

Je suis pleinement d'ac-cord avec Bernard Arru pouraffirmer que la société dedemain sera solidaire et éco-logique ou ne sera pas !!!J'ajouterais qu'elle devraaussi se métisser et semélanger pour ETRE.

Mais voilà !!! Des mots, desmots… A mon sens, c'est enfon-

cer une porte ouverte que dedire qu'il faut trouver le justeéquilibre entre l'accueilinconditionnel et la gestion de la

boutique. Il est évident, pourque tout le monde se sente biendans la communauté, que lesresponsables doivent êtresereins et disponibles.

Le mouvement Emmaüs estpeut-être l'association qui s'en-gage le plus dans les tentatives

d'aide aux sans papiers. Maisdans tous les cas il ne peutaccueillir qu'un infime pourcen-tage de ceux-ci. Alors ? La solu-tion doit venir d'ailleurs. Aurisque de choquer, je disqu'Emmaüs doit s'engager de

façon claire sur le plan poli-tique.

Depuis quelques années nousavons vu arriver les "charters",les "quotas", les "reconduites"aux frontières. Nous avonsentendu les discours révoltants,bêtes et racoleurs des

Wauquiez, Hortefeux,Guéant ou autres sbires de

Sarkozy. Nous les avons vushypocritement applaudir au"printemps arabe" et enmême temps refuser l'en-trée sur "notre" territoire àdes milliers de jeunes quifuient des conditions de vierendues difficiles par ce"printemps".

Ces faits et beaucoupd'autres nous interdisent de

soutenir l'équipe actuelle quidirige le pays. Depuis 200ans la gauche, souvent sousla pression des mouvementssyndicaux, est à l'origine depresque toutes les avancéessociales et réformes impor-

tantes. Et cela malgré desreculades de toutes sortes, destrahisons, de cruelles décep-

tions infligées aux militants. Etil y a bien sûr des zones d'om-bres, des actions peu glorieu-ses, mais c'est en étant claire-ment à son côté comme mouve-

     A    c    c    u    e     i    l  .  .  .

Accueil Inconditionnel ! Jusqu’où ?Engagement politique indispensable !

Le débat continue... Rappel des contributions : BàO de mars : Bruno s’est exprimé + l’édito de Bernard... BàO d’avril : contribution de Dominique Denimal + 

l’édito de Bernard... BàO de mai-juin : Laurent Laflèche... Ce mois-ci, nous vous proposons un papier de Gilbert Cron , ami de longue date d’Emmaüs Peupins, mem- bre du Conseil d’Administration et engagé dans diverses associations locales... Avos plumes pour les prochains numéros ! 

F

“Au risque de choquer, je dis qu'Emmaüs doit s'engager clairement politiquement.” 

15 août 2010 : Gilbert et Marie Madeleine “acccueillent incondition- nellement” chez eux les compagnons 

des Peupins pour un pic-nic géant avec les amis de la communauté ! 

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ment que nous ferons bouger leschoses.

Nous devons lui crier - à lagauche - hurler dans ses oreillesqu'il faut régulariser tous les"sans papiers", que l'immigrationest une chance pour une société,qu'aider les pauvres est un enri-chissement pour tous. Nousdevons forcer la gauche à chan-ger le discours dominant, réta-blir la vérité sur les immigrés,les pauvres, les sans papiers.Que ce rétablissement de lavérité soit l'essentiel de ses

futures campagnes électorales.

Sur le dernier BàO, AnneSaingier propose un bon projetqui peut être un projet de loifacilitant l'immigration mais iln'a aucune chance avec l'équipequi dirige actuellement ce pays.

De tels projets sont au cœurdes préoccupations d'Emmaüsdepuis la création du mouvement.

Des élections vont bientôtavoir lieu. Nous devons résolu-ment y participer tant individuel-lement qu'au nom du mouvement.Il est faux de dire que les hom-

mes politiques ne puissent rienfaire face aux puissances finan-cières et aux groupes écono-miques internationaux, etc...etc... Ils peuvent s'ils le veu-lent. C'est à nous de leur impo-ser les priorités qui sont les nô-tres et qui servent l'immense

majorité des citoyens de laterre.

A mon sens, ce type d'engage-ment est la suite logique denotre adhésion a des mouve-ments tel Emmaüs.

CRON Gilbert

G

On souhaite des c

rèches,

pas seulement à

 Noël !

Des slogans “sympas” du Secours Catholique...

Précarité, faim, exclusion. Vu de loin, ce sont des mots, Vu de près ce sont des maux ! 

I l  y  a   p i r e  q u e  d e   p r e n d r e  l e  b u s   p o u r  s e 

d é  p l a c e r  :  n e   p a s   p o u v o i r   p r e n d r e  l e  b u s  p o u r  s e  d é  p l a c e r .

Quand on travaille à temps partiel,doit-on manger à temps partiel ? 

 L a  F r a

 n c e  e s t  u n

  p a y s

 t r è s  r

 i c h e… 

 e n  p a u v r

 e s.

Lequel de ces deux mots est français ? Hospitalité 

ou charter ?  Hébergement d'urgence. Certains soirs,c'est ce qui peut faire la différence entre 

des draps et un linceul.I l  a r r i v e  q u ' o n   p u i s s e  m i e u x  n o u r r i r 

s e s  a n  g o i s s e s  q u e  s e s  e n f a n t s .Question 

: un maire qui c

rée des

logements socia

ux est-il réélu ?

Les grands maires sont ceux qui font quelque chose 

pour les grands-mères.Gens du

 voyage. Plutôt q

ue les caravane

s,

ce sont les pré j

ugés qu'il faudr

ait expulser.

Pour résoudre les problèmes des jeunes, faut-il se contenter d'attendre qu'ils ne le soient plus ?