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LA GAZETTE DE L’ADSSID

Zoom Les aides au répit

Santé La Cataracte Découverte Le Facteur Cheval

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ÉDITORIAL

Chères lectrices et chers lecteurs,

C’est le printemps, le renouveau !

Comme vous le voyez le journal de l’ADSSID

fait peau neuve !

L’équipe de la rédaction a désiré changer et

le nom du journal et son « look » !

Le« Clin d’œil » d’hier fait donc place à

« La Gazette de l’ADSSID » d’aujourd’hui.

Il se modernise par la mise en page et

en forme de ses articles. Nous restons

cependant fidèles à nos sujets de prédilection

sur la santé, la prévention, des découvertes,

des recettes ou des poèmes, des prome-

nades, des conseils, des informations utiles.

Nous profitons de cet espace d’information

qu’est le journal pour vous redonner quelques

adresses de sites internet à consulter qui

peuvent vous aider à trouver des réponses

aux questions que vous pourriez vous poser.

Portails d’information et d’orientation pour les personnes âgées en perte d’autonomie et leurs proches.

www.senior.valdoise.fr www.lacompagniedesaidants.org www.viatrajectoire.fr : ce site est particuliè-

rement dédié aux personnes qui cherchent une maison de retraite ou un accueil de jour.

Et pour terminer cet éditorial, nous remercions

les nouvelles plumes qui ont contribué avec

enthousiasme à l’élaboration de ce numéro.

SOMMAIRE

EPINAD

LES AIDES AU RÉPIT

LA CATARACTE

LE SAVIEZ-VOUS ?

LE FACTEUR CHEVAL

LA MUSIQUE

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EPINAD Équipe Paramédicale

Itinérante de Nuit À Domicile

En 2007 est créé EPINAD, première

équipe expérimentale en France de soins

infirmiers à domicile la nuit. Elle offre

un service innovant aux hôpitaux environ-

nants encore marqués par l’affluence

des personnes âgées fragiles au cours

de la canicule de 2003.

L’idée majeure de ce projet est de per-

mettre aux patients de plus de 60 ans de

rentrer chez eux après être passés aux

urgences, sans attendre sur un brancard

toute la nuit qu’un ambulancier les ra-

mène à la maison

Ainsi, l’équipe EPINAD composée

d’une infirmière et d’une aide-soignante

s’assure après avoir reçu le dossier com-

plet que le patient rentre à son domicile

en toute sécurité même la nuit ; son rôle

est de l’aider à se coucher, à effectuer

les soins nécessaires prescrits par

le médecin et assurer les surveillances de

son état clinique général. Un deuxième

passage au cours de la nuit peut se faire

si le soignant le juge nécessaire.

Aujourd’hui, les prises en charge

n’émanent pas seulement des urgences

mais peuvent se faire en complément

du SSIAD de jour de l’ADSSID ou

d’une infirmière libérale, sur prescription

médicale. Le SSIAD de nuit peut interve-

nir 3 mois à raison de deux passages

maximum par nuit afin de pallier aux be-

soins des patients en perte d’autonomie

ponctuelle, mais peut s’avérer utile dans

le cadre d’une évaluation de maintien

à domicile, en relai d’un aidant épuisé ou

encore d’un accompagnement de fin

de vie.

D’autres missions se sont greffées

au cours de ces années, notamment

la mise en place de passages

d’infirmières dans certains EHPAD afin

de prendre en charge les résidents né-

cessitant une surveillance mais pas

une hospitalisation. Cette expérimenta-

tion s’avère très positive, permettant

de réduire de manière significative la du-

rée moyenne de séjour ou de favoriser

les retours rapides vers les EHPAD en

cas d’hospitalisation. Il en a découlé natu-

rellement la volonté de déployer ce dispo-

sitif de continuité des soins dans d’autres

établissements du Val d’Oise.

Sabrina B.

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LES AIDES AU RÉPIT

La loi d’adaptation de la société au vieil-lissement votée en décembre 2015 crée un droit au répit. Ce droit au répit permet aux proches aidants des personnes âgées en perte d’autonomie de se reposer ou de dégager du temps.

Qu’est-ce qu’un proche aidant ?

La loi en donne une définition simple : il s’agit du conjoint, du partenaire avec qui la personne âgée en perte d’autonomie a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin ; cela peut être aussi un parent, un allié (voisin ou ami) qui lui apporte son aide pour une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne de manière régulière et à titre non profes-sionnel.

Les personnes concernées par le droit au répit sont les proches aidants de per-sonnes bénéficiaires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), assurant une présence ou une aide indispensable à la vie à domicile de leur proche, et qui ne peuvent être remplacés pour assurer cette aide par une personne de l’entourage.

Les solutions de répit s’adressent aussi bien aux proches aidants qu’aux per-sonnes accompagnées même si la finalité n’est pas tout à fait la même !

Une pause pour celui ou celle qui est proche aidant

Quelques jours de vacances, une inter-vention chirurgicale programmée, une invitation à dîner…. Ces activités, néces-saires à un bon équilibre, sont vite aban-données ou reportées, lorsque l’on doit s’occuper d'un proche qui parfois ne peut rester seul.

Les solutions de répit permettent de re-trouver du temps pour soi. Ces moments contribuent à la préservation de la santé des proches aidants.

Des solutions de répit variées pour le proche

Différentes solutions existent pour per-mettre de prendre du temps pour soi, tout en confiant son proche à des personnes compétentes :

La présence au domicile

Des personnes (professionnelles ou béné-voles) peuvent se rendre au domicile du proche afin de lui assurer l’accompagnement et/ou les soins néces-saires pendant que l’aidant s’absente.

L’accueil de jour

C’est un dispositif d’accueil à la journée pour les personnes âgées ou pour les personnes en situation de handicap. Les centres d’accueil de jour sont soit des structures indépendantes, soit des structures rattachées à des maisons de retraites. Ils reçoivent environ de 7 à 25 personnes toute la journée durant la semaine et parfois le samedi.

La personne accueillie partage des activi-tés (loisirs, activités physiques, activités éducatives, pratiques artistiques…) avec d’autres personnes à raison d’une ou plusieurs après-midi ou journées par semaine. Ceci lui permet de renouer des liens, notamment avec des personnes qui se sentent un peu seules chez elles ou qui vivent la même maladie.

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De plus, ses capacités sont stimulées, d’où un bénéfice thérapeutique et éduca-tif.

Pour l’aidant, ces temps d’accueil lui per-mettent de prendre du temps pour lui, mais aussi d’échanger avec d’autres ai-dants et de rencontrer des professionnels spécialisés qui apportent des conseils et ont une écoute attentive.

L’hébergement temporaire

Le proche est accueilli dans une structure où il bénéficie d’un accompagnement glo-bal, pendant quelques jours ou plusieurs semaines si l’aidant souhaite s’absenter plus longtemps ou a besoin de temps.

Les séjours de vacances ensemble

Le répit ne nécessite pas systématique-ment que la personne accompagnée et le proche aidant soient séparés.

En effet, des séjours de vacances sont organisés par des associations et permet-tent aux aidants et à leurs proches de se reposer, tantôt ensemble, tantôt séparé-ment.

Des moments bénéfiques pour vous et votre proche

Une nouvelle sérénité pour vous, aidant !

Beaucoup d’aidants culpabilisent et ont le sentiment d’« abandonner » leur proche en s’accordant du temps pour eux.

Pourtant, souffler quelques heures ou quelques jours est essentiel pour ne pas s’épuiser, être là au mieux pour son proche et, le cas échéant, pouvoir continuer à exercer sereinement son acti-vité professionnelle.

Une ouverture pour votre proche !

Le répit ne profite pas uniquement aux aidants : les personnes accompa-gnées ont, elles aussi, besoin de rompre avec leur quotidien. Un séjour en héber-gement temporaire ou un après-midi pas-sé en accueil de jour permettront à votre parent de découvrir de nouveaux lieux, d’échanger avec de nouvelles personnes, de pratiquer de nouvelles activités et donc de se ressourcer.

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peuvent être utilisées pour aider au financement de l’accueil de jour. Le coût peut également en être partiellement financé par votre caisse de retraite ou celle de votre proche, une mutuelle, une assurance, certaines communes.

Désormais, quand le plafond du plan

d’aide est atteint, un dépassement jusqu’à

500 € par an pourra être prévu.

Véronique D.

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SANTÉ : LA CATARACTE

Le mot cataracte a été choisi pour décrire l'impression de regarder à travers une chute d'eau.

Du latin cataracta qui signifie chute d'eau

La cataracte est un trouble de la vision qui survient lorsque le cristallin perd de sa transparence. Le cristallin est une lentille ovale située à l'intérieur de l'œil, derrière la pupille. Quand il s'opacifie la lumière ne peut plus passer au travers et la vision est brouillée.

Il existe plusieurs formes de cataracte

La cataracte sénile : la majorité des cataractes surviennent avec le vieillissement. C'est un processus normal qui peut entraîner le durcissement et l'opacification du cristallin.

La cataracte secondaire encore appelée opacification capsulaire secondaire survient après une première opération de la cataracte. Elle touche la capsule (enveloppe du cristallin conservée lors de la chirurgie) qui s'opacifie à son tour. Elle survient en moyenne 2 ans après la chirurgie.

La cataracte traumatique : elle se produit suite à un choc ou à une blessure de l'œil qui endommage le cristallin : coup, coupure, exposition à la chaleur intense...

La cataracte précoce ou cataracte de l'enfant : même si cela est rare, la cataracte peut se manifester dès la naissance. Elle résulte généralement d'une maladie congénitale ou d'une maladie infectieuse transmise au fœtus durant la grossesse (rubéole, toxoplasmose, herpès génital, syphilis...)

La cataracte se forme lentement et provoque une baisse progressive de la vue sur plusieurs mois voire plusieurs années. Les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus touchées.

Lorsque l'acuité visuelle diminue fortement au point de restreindre les activités quotidiennes c'est un des signes précurseurs de la maladie qui par ailleurs est silencieuse car indolore. On distingue d'autres symptômes comme l’éblouissement en vision de contre-jour ou en présence de lumière vive, la perception moins vive des couleurs, une vision double, un halo autour des sources lumineuses, une vision voilée (les objets apparaissent comme s’ils étaient derrière un voile blanc), une accentuation de la myopie.

Chacun d'entre nous peut potentiellement déclencher une cataracte car le vieillissement en est le principal facteur de risque ; il y en a cependant d’autres :

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L'hérédité : Le risque de cataracte est en effet plus important chez certaines familles et chez les myopes car ils possèdent naturellement un cristallin plus épais.

Un traumatisme connu à l'œil ou traitement chirurgical.

La prise de certains médicaments tels que les corticostéroïdes

Le tabagisme : La consommation de tabac endommage les protéines du cristallin. Le tabac irrite les yeux par la fumée qu’il dégage mais aussi par l’absorption dans les poumons de produits chimiques transportés dans le sang jusqu’aux yeux. Cela entraine une augmentation des radicaux libres au niveau du cristallin et accélère son vieillissement.

L'alcoolisme : L’abus d’alcool a un effet similaire à la consommation de tabac.

Le facteur nutritionnel : certaines études ont démontré qu'une alimentation faible en fruits et légumes favorisait l'apparition de la cataracte. Les protéines du cristallin peuvent être altérées par les radicaux libres qui sont des substances produites naturellement par l'organisme et qui contribuent au vieillissement. Les radicaux libres sont neutralisés par les antioxydants contenus principalement dans les fruits et légumes (vitamines C et E, sélénium, bêta carotène, lutéine, lycopène...)

Les facteurs environnementaux : radiation solaire, exposition prolongée aux UV sans protection préalable, radiothérapie... Il a été

démontré que les rayons du soleil particulièrement les rayons UVB (responsables de l’érythème solaire ou coup de soleil) transforment les protéines du cristallin.

Le diabète non stabilisé ou d'évolution ancienne. Le diabète touche les vaisseaux sanguins y compris ceux de l’œil. Un déséquilibre trop important peut entraîner une opacification du cristallin en créant des troubles du métabolisme du cristallin et un déséquilibre de sa structure.

Quelques règles simples permettent donc de prévenir l'apparition de la cataracte tel que l'arrêt du tabac, la protection des yeux contre les rayons du soleil et les UV (port de lunettes, casquettes ou chapeau), une alimentation équilibrée, soigner toutes les infections durant la grossesse, contrôler son diabète et pratiquer un fond d’œil une fois par an.

Parce qu'il n'existe aucun traitement médical (collyres, médicaments...) la chirurgie reste la seule alternative à cette pathologie. L'intervention est réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale. Elle consiste à enlever le contenu opacifié du cristallin et à implanter un cristallin artificiel synthétique, seule la capsule transparente qui enveloppe le cristallin est conservée. La fonction de l'implant est de rétablir une image nette sur la rétine.

Valinda C.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

L’évolution du rôle des femmes au XXème siècle en quelques dates clés

1861 Julie-Victoire Daubié est la première bachelière française.

1874 Joséphine Andrée, syndicaliste, fonde le Syndicat féminin de la couture, premier syndicat féminin.

1875 Madeleine Brès est la première femme à obtenir le diplôme de docteur en médecine.

1880 La Sorbonne s'ouvre aux jeunes filles. La loi Sée institue un enseignement secondaire féminin d'Etat.

1909 Création du congé maternité non rémunéré. Le port du pantalon cesse d’être un délit pour une femme quand elle est sur un vélo ou à cheval.

1938 L’article 2013 du code civil de 1804 est réformé et supprime l’incapacité juridique des femmes. Elles ne doivent plus obéissance à leur époux.

1943 France Libre - Marthe Simard et Lucie Aubrac sont nommées membres de l'Assemblée consultative provisoire. C'est la première fois qu'une femme siège dans une assemblée parlementaire française.

1944 L’ordonnance du 21 avril accorde le droit de vote aux femmes françaises qu’elles exercent pour la première fois le 20 avril 1945.

1947

Germaine Poinso-Chapuis (MRP) devient la première femme nommée ministre de plein exercice (ministre de la Santé publique et de la Famille).

1965 Les femmes peuvent gérer leurs biens propres (ouvrir un compte en banque) et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.

1971 Des femmes défilent pour la première fois lors du défilé militaire du 14 Juillet.

1974 Le 20 décembre, après de très houleux débats, vote par l'Assemblée nationale de la loi Veil sur l'IVG par 277 voix contre 192.

1989

La socialiste Catherine Trautmann devient la première femme maire d'une ville de plus de 100 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg.

1991 La socialiste Edith Cresson devient la première et unique femme à ce jour nommée Premier ministre.

1999 La Constitution intègre le principe de parité, qui permet une loi sur l'égal accès aux fonctions politiques l'année suivante.

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Au moment de la révolution, en 1791 précisément, Olympe de Gouges réclame l’égalité entre hommes et femmes dans sa « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » qui stipule dans son article premier : « La femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits ». Mais son combat, qui fait d’elle une des premières féministes, n’a alors que peu d’impact. Elle est même guillotinée deux ans plus tard.

« Séduire et être mère, c’est pour cela qu’est

faite la femme » : cette déclaration du sénateur Alexandre Bérard, en 1919, reflète l’opinion de l’immense majorité des hommes au début du siècle, en particulier des hommes politiques. De par cette phrase nous savons comment l’homme considère une femme. Les femmes revendiquent une égalité des droits dès la fin du XVIIIème siècle.

Au début du XXème siècle, les femmes

prolétaires sont paysannes, ouvrières, lingères, repasseuses, couturières, commerçantes, nourrices ou domestiques. Menant une vie plutôt remplie, elles ne se croisent qu'à la fontaine, au lavoir ou au marché.

En 1906, les femmes composent 38 % de la population active. Une femme mariée sur cinq travaille. La plupart sont domestiques ou travaillent à domicile mais l'école obligatoire transforme les "ménagères" en vendeuses, en dactylo, en demoiselles des postes, en sages-femmes ou en institutrices.

La Première Guerre mondiale a déclenché une arrivée plus massive des femmes dans

le monde du travail. Le travail féminin est alors nécessaire et bienvenu tandis que les hommes sont au front, prisonniers ou encore lorsque la France a besoin de se développer.

Mais aujourd’hui la place de la Femme dans la société a subi des bouleversements dans de nombreux domaines notamment sur le plan professionnel, politique, sportif et familial.

La proportion des femmes qui travaillent a nettement augmenté mais l’inégalité perdure dans les salaires et la répartition des tâches à la maison même si les hommes participent davantage.

Aujourd’hui en France, la femme s’est quand même bien imposée, elle peut voter, donc avoir ses propres opinions politiques, choisir de prendre une contraception si elle ne désire plus ou pas d’enfant, faire des études qu’elle aime et qui la dirigeront vers un métier désiré, la femme peut faire tous les métiers qui étaient interdits jadis et disposer d’un compte en banque. Elle peut aussi faire du sport et participer à toutes les compétitions. Les pionnières de cette prise en main de leur destinée furent nombreuses. Qu’il nous soit permis d’en citer quelques-unes pour en vérifier la diversité.

Karima R. et Béatrice T.

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LA GAZETTE EN BALADE

Dans la Drôme, sur la commune de Hauterives, se dresse un étrange palais, désormais une référence de l'art brut en architecture, un mystère fait de pierre et de chaux que l'on doit à un personnage hors du commun. Le Palais Idéal du Facteur Cheval fut édifié par le dénommé Cheval, Ferdinand de son prénom et facteur de son état, une construction tout droit sortie de ses rêves, un héritage unique au monde qui désormais se visite tout au long de l'année.

André Malraux s’est battu pour légitimer

ce palais et le faire reconnaître comme

exemple d'art naïf, lui permettant

un classement aux monuments

historiques et par-là même des

possibilités d'entretien et de restauration.

Le Palais Idéal

du facteur Cheval

est une œuvre

insolite, source

d'inspiration pour

de nombreux

artistes. Il a été

réalisé entre

1879 et 1912,

soit « 10 000 journées, 93 000 heures,

33 ans d'épreuves, plus opiniâtre que moi

se mette à l’œuvre », a dit le facteur.

Connue dans le monde entier, cette structure impressionnante, qui a fêté son centenaire en 2012, est née des pierres que ramassait le facteur Ferdinand Cheval durant ses tournées. Avec elles, il imagina et édifia seul et à la main un ensemble exceptionnel constitué de différents styles architecturaux inspirés des monuments du monde. Parmi les éléments éclectiques que l'on peut admirer, citons un temple hindou, un chalet suisse, un château du Moyen Âge, une mosquée, une fontaine ou encore une grotte, ainsi que toutes sortes d'animaux et personnages sculptés !

L'histoire du Palais Idéal de Ferdinand Cheval

Avril 1879. Ferdinand Cheval, facteur rural âgé alors de 43 ans, butte sur une pierre si bizarre lors de sa tournée qu’elle réveille un rêve. Véritable autodidacte, il va consacrer 33 ans de sa vie à bâtir seul, un palais de rêve dans son potager, inspiré par la nature, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu’il distribue.

Parcourant chaque jour une trentaine de kilomètres pour ses tournées en pleine campagne, il va ramasser des pierres, aidé de sa fidèle brouette. En solitaire, incompris, il inscrit sur son monument "travail d’un seul homme". Son palais de rêve est achevé en 1912.

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Chaque façade possède son histoire et sa symbolique propres, et l'on pourrait y passer des heures à les contempler attentivement sans pour autant réussir à en appréhender tous les détails. La façade est fut la première construite, avec pour point de départ la source de vie. Ferdinand Cheval y creusa également un tombeau, espérant pouvoir s'y faire enterrer, aux côtés de sa femme (ce qui lui fut finalement refusé pour des raisons de salubrité). Puis vint la façade sud, moins foisonnante, destinée surtout à stocker les pierres qu'il ramenait pour son projet. Il poursuivit avec la façade ouest et son enfilade de bâtiments représentant plusieurs cultures et religions, dans des alcôves. Elle abrite une galerie, aux sculptures plus oniriques, sur lesquelles on peut trouver des citations comme par exemple « Je suis la fidèle compagne du travailleur intelligent qui chaque jour dans la campagne cherchait son petit contingent ».

Et puis, il y a eu la reconnaissance : dès 1905, alors que le palais n'est pas encore achevé, les premiers visiteurs se pressent et Ferdinand Cheval, enfin à la retraite, joue les guides. Des cartes postales, sur les photos desquelles ils veillent attentivement, sont imprimées, contribuant à étendre la renommée de son œuvre hors du commun.

Détail de la façade est : César, Vercingétorix et Archimède Mais son travail ne s'achève pas avec la pose de la dernière pierre de son palais. Interdit d'y être enterré, il poursuit avec la construction de son tombeau dans le cimetière du village, à quelques kilomètres de là. Un labeur qui dura huit ans et où il fut finalement inhumé, après son décès, à l'âge de 88 ans. Si vous avez le temps, ne manquez pas d'ailleurs d'aller y jeter un œil ! Fantasque, étrange, insolite, unique au monde... difficile de rester indifférent devant cet édifice à nul autre pareil ! Une visite à faire au moins une fois dans sa vie et qui marquera longuement les esprit.

Nadine H.

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LE PLAISIR DE JOUER DE LA MUSIQUE

S’il est agréable d’éprouver du plaisir à

ÉCOUTER de la musique, il est encore

plus plaisant d’avoir une attitude active à

FAIRE de la musique. Bien sûr, ce sera

toujours à notre niveau, on ne pourra

jamais rivaliser avec les grands maîtres,

mais on aura toujours la satisfaction

d’interpréter des airs même modestes

mais qui seront notre propre production.

Regardez la joie d’un enfant devant

un clavier qui arrive maladroitement à re-

produire les premières notes d’ « au clair

de la lune » ! Il a réussi à exprimer

quelque chose dans un codage qui lui

semblait jusqu’à présent ésotérique.

La première approche de la musique,

la plus naturelle, la moins encombrante et

la moins onéreuse, c’est la voix. Tout

le monde peut chanter, plus ou moins

joliment et plus moins juste. A ce sujet,

il faut corriger certaines idées reçues :

le pourcentage de personnes chantant

irrémédiablement faux est infime et dé-

coule d’un problème de connexion neuro-

nale dans les zones cervicales. Quant à

la qualité de la voix, elle dépend surtout

de l’apprentissage

de l’utilisation des

différents résona-

teurs situés dans

le corps humain, et

cela se corrige par

l’entraînement.

Comme pour tout

autre instrument,

on peut pratiquer

le chant seul, mais la dimension du résul-

tat est amplifiée par la fusion d’autres voix

qui peuvent s’exprimer à l’unisson ou

mieux polyphoniquement. L’effort d’auto-

discipline est largement compensé par

un résultat plus satisfaisant. C’est ce qui

explique le succès des petites ou grandes

chorales qui fleurissent partout, dans

les petits villages ou les grandes villes.

Nul besoin de solfège, l’apprentissage se

fait essentiellement par imitation et

les différences de possibilité de chacun

sont vite estompées par le côté social et

la convivialité des rencontres. Quel passe-

temps est un dérivatif aussi complet

jusqu’à nous faire oublier le temps qui

passe ?

Un instrument peut aussi attirer par

sa sonorité ou son esthétique, ou parfois

parce qu’il est en notre possession à

la suite d’un don ou d’un héritage. Atten-

tion toutefois dans ce cas à le faire réviser

s’il n’a pas déjà été utilisé depuis long-

temps. Mais tous les instruments ne con-

viennent pas à tout le monde. L’agilité

des doigts, la souplesse des bras,

le souffle nécessaire, le poids de

l’instrument, son coût sont autant de pa-

ramètres à prendre en compte mais

une fois la décision prise, on a l’assurance

de remplir pleinement son temps de loisir

d’une manière agréable et qu’on peut par-

tager. La plupart des écoles de musique

et des professeurs privés ouvrent leurs

portes aux adultes. L’apprentissage du

solfège qui autrefois rebutait se fait main-

tenant sans douleur par des méthodes

modernes en même temps que

l’instrument.

Alors, ne renoncez pas à cette envie re-

foulée souvent depuis longtemps de

JOUER de la musique.

J.N. Volto