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Survient lorsqu'un enfant est soumis à une accélération-décélération et des forces rotationnelles, avec ou sans impact, qui causent des lésions intracrâniennes et/ou cervicales.

Patient avec hématome sous-dural, ou hémorragie sous-arachnoïdienne et présence d’hémorragie rétinienne uni ou bilatérale.

Aucune histoire de traumatisme ou histoire d’un traumatisme mineur qui ne peut expliquer les blessures de l’enfant.

TCNA plus ou moins bien adapté car souvent le crâne de l’enfant est intact

Syndrome du bébé secoué encore très utilisé

Traumatisme craniocérébral non accidentel (TCCNA) serait plus aproprié

Abusive head injury, nonaccidental head injury, inflicted neurotrauma, inflicted traumatic brain injury, shaken baby syndrome, infant whiplash syndrome, etc.

Âge moyen des victimes : 5 mois

Plus fréquent chez les enfants < 1 an

Histoire de maltraitance

Garçons: 60% Filles: 40%

Convulsions

Vomissements

Irritabilité

Altération de l’état de conscience

Difficultés respiratoires

Apnée

Coma

Arrêt cardio-respiratoire

Fractures de côtes

Fractures des os longs

Traumatismes abdominaux

Lésions cervicales

Ecchymoses multiples (visage, fesses)

Oedème cérébral secondaire

Fracture du crâne

Fracture des extrémités

Abrasions

Brûlures

Blessures orales

Considéré comme traumatisme craniocérébral modéré à sévère, selon état de conscience du pt lors de sa prise en charge.

CaractCaract ééristiquesristiques TRAUMATISME CRANIOCTRAUMATISME CRANIOC ÉÉRRÉÉBRALBRALCATCATÉÉGORIES DE GRAVITGORIES DE GRAVITÉÉ

LLÉÉGERGER MODMODÉÉRRÉÉ GRAVEGRAVE

DurDur éée de la perte ou e de la perte ou altalt éération* de la ration* de la conscienceconscience

De 0 De 0 àà 30 minutes 30 minutes au maximumau maximum

GGéénnééralement entre ralement entre 30 minutes et 6 30 minutes et 6 heures, mais durheures, mais dur éée e limite de 24 heureslimite de 24 heures

Souvent > 24 heures Souvent > 24 heures àà plusieurs jours, plusieurs jours, mais obligatoirement mais obligatoirement > 6 heures> 6 heures

RRéésultat obtenu sultat obtenu ààll ’’ééchelle de coma de chelle de coma de Glasgow Glasgow àà ll ’’urgence ou urgence ou 30 minutes apr30 minutes apr èès le s le traumatisme traumatisme

De 13 De 13 àà 1515 De 9 De 9 àà 1212 De 3 De 3 àà 88

LLéésions objectivsions objectiv éées es (fracture ou l(fracture ou l éésion sion intracrânienne)intracrânienne)

Imagerie cImagerie c éérréébrale brale : Positive ou : Positive ou nnéégativegative

Imagerie cImagerie c éérréébrale : brale : ggéénnééralement ralement positivepositive

Imagerie cImagerie c éérréébrale : brale : positivepositive

Examen neurologiqueExamen neurologique Examen Examen neurologique neurologique positif possible positif possible (signes focaux (signes focaux possibles)possibles)

Examen Examen neurologique positif neurologique positif (signes focaux)(signes focaux)

Examen Examen neurologique positif neurologique positif (signes focaux)(signes focaux)

AmnAmn éésie postsie post --traumatique (APT)traumatique (APT)

Variable mais doit Variable mais doit être < ou = 24 être < ou = 24 heuresheures

Variable, mais Variable, mais ggéénnééralement entre 1 ralement entre 1 et 14 jourset 14 jours

Plusieurs semainesPlusieurs semaines

Tiré de Orientations ministérielles pour le Traumatisme craniocérébral léger 2005 2010

(2006-2007) Modéré Grave Décès

TCCNA 1 3 0

TCC accidentel 26 20 10

(2007-2008) Modéré Grave Décès

TCCNA 3 0 0

TCC accidentel 22 11 5

(2008-2009) Modéré Grave Décès

TCCNA 5 3 0

TCC accidentel 20 17 5

(2009-2010) Modéré Grave Décès

TCCNA 3 1 0

TCC accidentel 21 12 2

(2010-2011) Modéré Grave Décès

TCCNA 7 2 2

TCC accidentel 27 9 1

(2011-2012) Modéré Grave Décès

TCCNA 6 3 2

TCC accidentel 15 6 1

Écosse: 24,6 enfants/100000 habitants par année

États-Unis: 29,7 enfants/100000 habitants par année

France: 180 à 200 cas par année.

Canada: 14,1enfants< 1 an/100000 habitants

Mondial: 20-30enfants/100000 habitants

Cause importante de mortalité et morbidité chez les enfants victimes d’abus physique

Représente env. 30% des Traumatismes craniocérébraux admis en pédiatrie

Mortalité: en moyenne, 20-30%

Admission aux soins intensifs: 40-50%

Émile à 3 mois. Ses parents se présentent aux urgences avec lui car il pleure beaucoup, boit moins bien depuis 24 heures a des vomissements et est légèrement fièvreux (38,1)

Une investigation est débutée car on soupçonne une méningite

Le scan cérébral démontre HSD et pétéchies en fronto-pariétal D+G et de l’oedème cérébral diffus

À l’examen physique : céphalhématomepariétal D

À l’examen radiologique: Fracture par arrachement fémur gauche

Examen ophtalmologique: Hémorragiesrétiniennes bilatérales et schisis à gauche.

Dx: PEM

« -Elle ressemblait àune poupée de chiffon et ne bougeait pas… »

Gagné, H. (2011). À quoi ça sert de grandir? Histoire d’enfants de la DPJ et des services sociaux. Montréal : Les Éditions Libre Expression.

Hémiparésie

Hémiplégie

Ataxie

Tetraplégie

Hypotonie axiale

Spasticité

Émile a séjourné aux soins intensifs une semaine

Une investigation sociojuridique a étédébutée afin de connaître la cause de ses blessures

Dès sa sortie des soins intensifs, il sera évalué et pris en charge par l’équipe de réadaptation précoce en Traumatologie

Lors de l'hospitalisation, l'intervention vise à cibler les forces et les besoins en réadaptation du patient et de sa famille, afin de l'aider à retrouver son autonomie.

Coordonnateur médical du service de traumatologieMédecin-conseil TCC et réadaptation : PhysiatrieMédecin du service de traumatologie Coordonnatrice cliniqueInfirmières cliniciennes de traumatologieInfirmière clinicienne de neurochirurgie

ErgothérapeuteNeuropsychologueNutritionnisteOrthophonistePhysiothérapeutePsychologuesPsycho éducatrice en chirurgie-traumaTravailleuse socialeAgente administrativeAudiologiste

Émile se réveille et babille comme tous les nourissons de 3 mois

Il présente encore de la difficulté aux boires et doit recevoir des gavages

On découvre une hémiplégie à droite et une hypotonie axiale

De plus, son regard est légèrement déviévers la gauche

L’enquête sociojuridique avance

Le père de l’enfant est passé aux aveux: il admet avoir secoué l’enfant à plusieurs reprises et qu’il ne croyait pas que ça pouvait le blesser à ce point

On lui interdit tout contact avec l’enfant

La mère est sous le choc

ce que vous avez fait avec votre fils?... –Il s’est mis àsecouer vigoureusement l’ourson comme il l’avait fait avec ses 2 bébés, se rappellera toute sa vie la criminologue. »

Gagné, H. (2011). À quoi ça sert de grandir? Histoire d’enfants de la DPJ et des services sociaux. Montréal : Les Éditions Libre Expression.

Ergothérapeute

Infirmières

Physiothérapeute

Coordonnatrice clinique de l’équipe de réadaptation précoce en traumatologie

Travailleurs sociaux de l’équipe sociojuridique et de la DPJ

Nutritioniste

Chirurgiens

Neurochirurgiens

Intensivistes

Physiatres

Pédiatres

Ophtalmologistes

Orthopédistes

Effets des hématomes sous duraux sont inégaux. Les petits hématomes, non compressifs typiques du TCCNA ne sont pas dangereux Causent peu de signes ou

Causes par accélération/décélération/rotationBeaucoup plus fréquentEntraîne altération de l’état de conscienceAtteinte du tronc cérébral (pédiatrie)

Peu visible au scan

Cause des atteintes motrices et cognitives

En lien avec oedeme cérébral secondaire

Atteinte anoxo-ischémique ou

contusionnelle

Amélioration de son hémiplégie droite

Son regard est toujours dévié et l’hypotonie persiste

Capable de s’alimenter au biberon mais toujours difficile

• Émile sera transféré dans un centre de réadaptation

• La mère est présente pour Émile et collabore aux soins

« -Ce qui me rend triste, dit Isabelle en me quittant, c’est qu’on ne défend pas assez les enfants dans la société. Mes agresseurs ont eu une très courte peine alors que moi, je suis condamnée à vivre avec ce qu’ils m’ont fait pour le reste de mes jours! Je voudrais tout oublier, ne plus jamais me souvenir

Gagné, H. (2011). À quoi ça sert de grandir? Histoire d’enfants de la DPJ et des services sociaux. Montréal : Les Éditions Libre Expression

Le centre de réadaptation a pour objectifs:

1. Accompagner et guider le jeune et sa famille tout au long du processus de réadaptation

2. Développer l'autonomie dans les activités quotidiennes

3. Identifier, au besoin, des moyens de compensation en utilisant des aides techniques qui favoriseront l'adaptation si la récupération est incomplète

4. Préparer, dès l'admission, la réintégration progressive du jeune dans son milieu familial, scolaire, social et de loisirs.

Agente adminisatrative

Audiologiste

Éducatrice spécialisée

Infirmières

Ergothérapeute

Physiothérapeute

Psychologue

Inhalothérapeute

Neuropsychologue

Nutritionniste

Orthophoniste

Travailleuse sociale

Médecins spécialistes

Coordonnatrice

Déficits neurologiques (hémiparésie, ataxie, tétraplégie, surdité, etc.)

Déficits visuels (cécité corticale, agnosies visuelles, déficit acuité visuelle)

Épilepsie

Praxies et mobilité fonctionnelle (motricitégrossière, motricité fine)

Déficits du langage (dysarthrie, difficultéd’accès lexical, etc.)

Arrêt du développement cognitif

Troubles comportementaux

# Étude Nbr de cas

Décès DéficitsSévères/Modérés

DéficitsLégers

EnfantsNormaux

1. 20 15% 50% 0 35%

2. 24 13% 52% 22% 13%

3. 14 36% 50% 0 7%

4. 25 16% 60% 10% 30%

5. 49 14% 39% 0 18%

6. 13 7% 57% 23% 7%

7. 23 13% 69% 0 17%

8. 28 14% 53% 0 32%

9. 14 7% 57% 0 36%

10. 15 13% 74% 7% 7%

# Étude Nbr de cas

Décès DéficitsSévères/Modérés

DéficitsLégers

EnfantsNormaux

11. 14 21 64 14 0

12. 28 0 75 0 25

13.* 123 /56* 29 (123) 46 (56) 14 (56) 39 (56)

14. 42 14 38 14 33

15. 4 0 75 25 0

16. 23 0 96 0 4

Barlow, K., Thompson, E., Johnson, D., Minns, R.A.(2004) The neurological

outcome of non-accidental head injury, 7, 195-203.

*123 patients recrutés (SBS) 56 patients avec suivi

Examen neurologique et psychologique (cognitif, comportemental, capacités d’adaptation)

Évaluation qualitative des d éficits neurologiques (hémiparésie, déficits visuels, microcéphalie, convulsions) et du développement moteur (motricité fine, habilités à communiquer).

The Glasgow outcome score modified for children Seshia’s Outcome Score

Score Outcome Description

1 Death D Death.

2 Vegetative state VG Patient exhibit no obvious cortical function.

3 Severe disability SD Conscious, but disabled. Patient depends upon other for daily support due to mental or physical disability or both.

4 Moderate disability MD Disabled, but independent. Patient is independent as far as daily life is concerned. The disabilities found

include varying degrees of dysphasia, hemiparesis, ataxia, as well as intellectual and memory deficits and personality changes.

5 Good recovery GR Resumption of normal activities even though there may be minor neurological or physiological deficits.

Score Description

0 No symptoms at all

1 No significant disability despite symptoms; able to carry out all usual duties and activities

2 Slight disability; unable to carry out all previous activities, but able to look after own affairs without assistance

3 Moderate disability; requiring some help, but able to walk without assistance

4 Moderately severe disability; unable to walk without assistance and unable to attend to own bodily needs without assistance

5 Severe disability; bedridden, incontinent and requiring constant nursing care and attention

6 Dead

Selon le Center for Disease Control:

Etats-Unis : coût des soins aigus & réadaptation des patients atteints de lésions cérébrales, évaluée à 9-10 milliards$ par année.

Coût estimé des soins à un survivant d’un traumatisme craniocérébral grave:

600,000$ à 1,875,000$ sur une durée de vie.

« -Je lui ai fais une promesse : je vais toujours être là pour lui, même quand il sera grand! »

Gagné, H. (2011). À quoi ça sert de grandir? Histoire d’enfants de la DPJ et des services sociaux. Montréal : Les Éditions Libre Expression.

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