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86sep
tembre 20
12
En Limousin, 4,3 % del’emploi salarié et 9 %
de l’emploi non salarié estgénéré par le tourisme, cequi situe la région dans lamoyenne nationale.
Sur les dernières décennies, letourisme a évolué de façonimportante et les territoiresoffrent aujourd’hui une variété destructures d’accueil et d’activitéscontribuant à valoriser leur patri-moine culturel et naturel. Loin dutourisme de masse, le Limousinpossède des atouts majeurs pourrépondre aux aspirations nouvel-les qui tendent à renouer avecdes espaces naturels préservés.L’offre limousine s’adapte ainsipour répondre à la demande etconstitue un levier de développe-ment économique. Dans cecontexte, la connaissance fine dupoids économique du tourisme,des profils d’emplois et des terri-toires les plus fréquentés permetde mieux cibler les politiques desoutien conduites par les acteurspublics, notamment en termes deformation, de recrutement ou depromotion.Dans la région, les activités liéesau tourisme ont un poids nonnégligeable dans l’emploi local.La présence de vacanciers, de
De 7 800 à 12 800emplois liésau tourismeselon la saison
Les villes rassemblentles deux tiers des
emplois liés au tourisme etoffrent un socle d’emploipermanent important.
Le commerceconcentre un quart de
l’emploi lié au tourisme,soit plus que la restaura-tion ou l’hôtellerie.
résidents secondaires ou de personnesvoyageant à titre professionnel (tourismed’affaires) génère ainsi 3,5 à 5,4 % de l’em-ploi salarié régional selon la saison. Entre lecreux de l’hiver et le plein été, ce sont7 800 à 12 800 emplois salariés qui sontdirectement liés à la fréquentation touris-tique, dans des secteurs aussi divers que les
L’emploi salarié limousin dépendde façon moyenne du tourisme
©IGN-Insee2012
Source : Insee, DADS 2009
Poids de l’emploi lié au tourisme dans l’emploi salariétotal (en %)
De 3,4 à moins de 4,3
Moins de 3,4
De 4,3 à moins de 4,7 12,6 et plus
De 4,7 à moins de 6,9
De 6,9 à moins de 12,6
Cette étude a été réalisée
dans le cadre d’un partenariat
entre le CRT Limousin et
l’INSEE Limousin.
Les saisonniers pèsentpeu dans l’emploi lié
au tourisme : même dansl’hôtellerie, ils ne représen-tent que 5 % du volumed’emploi.
INSEE Limousin - septembre 2012
hôtels, les campings, les offices de tourismemais aussi la restauration et le commercede détail.L’emploi lié à la fréquentation touristiquereprésente, en moyenne sur l’année, 4,3 %de l’emploi salarié limousin, proche duniveau national. C’est davantage que lesrégions du Nord, où environ 3 % de l’em-ploi salarié dépend du tourisme, mais logi-quement moins que dans les espaces médi-terranéens qui affichent des taux deux àtrois fois plus importants.Le tourisme alimente en outre de façoninégale l’emploi salarié sur les territoires.Les espaces situés aux franges du Lot et dela Dordogne sont sans surprise les plusconcernés. Autour de la vallée de laDordogne, et en moyenne sur l’année, 9 %des salariés occupent un emploi généré parle tourisme. Au sein du Parc naturel régio-nal de Millevaches, cette part s’élève à6,4 %. A contrar io l ’emploi enHaute-Vienne hors agglomération de Limo-ges ou en Haute-Corrèze en profite beau-coup moins : 3,2 et 4,6 %. La Creuse sesitue entre les deux, autour de la moyennerégionale.
Un emploi majoritairementurbain
Très prisés par les vacanciers, les territoiresruraux ne sont cependant pas les seulsconcernés. Le tourisme représente ainsi4,4 % de l’emploi salarié dans les zonesurbaines de Limoges et de Brive : fréquen-
tés pour le tourisme d’affaires,ces espaces concentrent aussides équipements nombreux telsque musées, commerces ouhypermarchés.De par leur taille, les villesconcentrent même la majoritédes effectifs salariés liés à lafréquentation touristique : les sixprincipaux pôles urbains duLimousin (Limoges, Brive, Tulle,Guéret, Saint-Junien et Ussel) enaccueillent les deux tiers. Lacommunauté d’agglomération deLimoges et le Pays de Brive enrassemblent à eux seuls plus de lamoitié.Concentrant les principalesagglomérations et l’activitééconomique, la Haute-Vienne etla Corrèze regroupent ainsi laplupart de ces emplois salariés :la moitié en Haute-Vienne (5 000salariés), 3 600 en Corrèze et1 200 en Creuse en moyenne surl’année.
Un socle d’emploipermanent dansles villes
Par nature, l’emploi salarié lié autourisme varie au cours del’année, au gré de la fréquenta-tion. L’ampleur de cette variationdemeure modeste par rapport à
d’autres territoires plus touristi-ques : pour 10 salariés au creuxde l’hiver, le Limousin en compte16 en plein été, contre environ25 dans le Lot ou la Dordogne etjusqu’à 38 en Corse du Sud.La saisonnalité apparaît moinsmarquée dans les villes : letourisme d’affaires, qui profitenotamment à l’hôtellerie et à larestauration, est relayé par laprésence des vacanciers en été.Ainsi, les villes offrent un socleimportant d’emploi permanent
Source : Insee, DADS 2009
4 000
1 500
Part de l’emploi salarié lié au tourisme dansl’emploi salarié total (en %)
Nombre d’emplois salariés liés au tourismeen moyenne annuelle
Moins de 3,5
De 3,5 à moins de 4,3
De 4,3 à moins de 5,3
5,3 et plus
©IG
N-
Inse
e2
01
2
Limoges et Brive accueillentplus de la moitié de l’emploi
Le tourisme au service de l'aménagement du territoireet de l'emploi
Pierre Édouard, Directeur du Comité régional du tourisme Limousin
Environ 9 % des nonsalariés dépendent
du tourisme
INSEE Limousin - septembre 2012
lié au tourisme. À cet égard, lepoids des saisonniers y apparaîtpeu élevé. Néanmoins, lesvilles constituent un enjeu nonnégligeable en termes d’emplois
Hors des villes, un emploi lié au tourisme plus régulier le long des axes routiers
Autre
Zonage d'étude de l'emploi touristique selon la proximitéaux axes routiers
Type de territoire
©IGN2009-Insee2012
Brive
Tulle
Ussel
Saint-Junien
Limoges
Guéret
Source intermédiaire : Distancier Odomatrix INRA,UMR1041CESAER
Proche d'un grand axe routierPrincipaux pôles d'emplois
Source : Insee, DADS 2009
1 500
500
Moins de 1,7De 1,7 à moins de 2,2De 2,2 à moins de 2,92,9 et plus
Un emploi moins saisonnieren ville
©IGN-Insee2012
Indicateur de saisonnalité
Écart entre le nombre d'emplois salariés liés autourisme en août et celui de janvier
Écart entre le poids de l'emploi salarié lié autourisme dans l'emploi total en août et le poidsen janvier
à pourvoir sur la période esti-vale : elles regroupent en effetune grande partie des emploissaisonniers du Limousin.Hors des villes, les variationssaisonnières sont naturellementplus importantes dans les espacesles plus touristiques. La vallée dela Dordogne se distingue particu-lièrement. En hiver, elle dépenddéjà davantage du tourisme queles autres territoires et présenteun pic estival très marqué : 13 %de son emploi salarié est alors liéau tourisme, un profil similaire àcelui de ses voisins, le Lot et laDordogne.
Des emplois non limités à l'hôtellerie et à la restaurationEffectifs
(moyenne annuelle)Part dans l'emploi salariérégional lié au tourisme (%)
Commerces 2 380 24
Restauration 2 150 22
Hôtels 1 760 18
Sports - loisirs - patrimoine 1 240 13
Campings (*), villages de vacances,résidences de tourisme 480 5
Autres 1 830 19
Ensemble 9 840 100
Emplois salariés liés au tourisme en Limousin, par grand domaine d'activité
En revanche, en Haute-Vienne, hors agglo-mération de Limoges, les emplois salariésattribuables au tourisme sont moins saison-niers, tout comme en Creuse.
Le commerce : un emploi liéau tourisme sur quatre
Les secteurs emblématiques du tourisme,tels que l’hôtellerie, la restauration ou lesactivités de loisirs, représentent 60 % del’emploi généré par la fréquentation touris-tique. Mais d’autres secteurs, tels que lecommerce, sont aussi concernés. Au total,en moyenne sur l’année, le commerce dedétail – de l’hypermarché au café-tabac –
Directrice de la publication
Rédactrice en chef
Mise en forme
Impression
Maquette
Publication exclusivement diffusée à titre gracieux
Fabienne Le Hellaye
Nathalie Garrigues
Martine Herny, Jean-Christophe Olivier
Sotiplan - Limoges
iti communication
Dépôt légal : septembre 2012
Code SAGE : FOC128624ISSN : 1765-4475Copyright - INSEE 2012
« La rediffusion, sous quelque forme que ce soit, des fonds de cartes issus
du fichier GéoFLA® de l’IGN est soumise à l’autorisation préalable de l’IGN
et au paiement auprès de cet organisme des redevances correspondantes ».
www.insee.fr
Informations statistiques 09 72 72 40 00
29 rue Beyrand87031 Limoges cedex
Ludovic Audoux, Frédéric Châtel,Damien Noury (Insee),
Philippe Broulou,Carine Pauliac (CRT Limousin)
Les saisonniers pèsentpeu dans l’emploi
Le surplus de travail estival seconcentre dans les structuresdont l’activité est en lien directavec la fréquentation touristique.Ainsi, dans les campings, villagesde vacances ou résidences detourisme, la moitié des effectifsest pourvue par des saisonniersen juillet-août. Pour autant, levolume de travail que représentel’emploi saisonnier par rapportaux emplois permanents n’est pasconsidérable, et ceci même dansles act ivi tés de « cœur demétier ». Exprimé en jours, levolume d’activité des saisonniersd’été, soit la période de travailcomprise entre mai et septembre,ne représente que 5 % du volumed’activité annuel dans les hôtels,et 19 % dans l’ensemble« campings, villages de vacan-ces, résidences de tourisme ».Les saisonniers d’été sont plusjeunes que les autres saisonniersou permanents. Ils sont aussi
moins souvent à temps complet.Mais emploi saisonnier nesignifie pas nécessairementemploi non qualifié et moinspayé. Même s’ils sont moinsnombreux que chez les perma-nents, les emplois qualifiés exis-tent aussi chez les saisonniers,comme par exemple les ingé-nieurs du son intervenant dansles festivals d’été. Et si les salairesdes saisonniers sont dans l’en-semble moins élevés, c’estsurtout dû au fait que ces dernierssont moins qualifiés et plusjeunes. À qualification, âge ousecteur d’activité identiques, lesécarts de salaire sont très réduitsvoire nuls. À poste égal, lessaisonniers peuvent mêmegagner davantage que les perma-nents. Bien que pouvant appa-raître comme précaires, cesemplois saisonniers peuventreprésenter sur le marché dutravail une opportunité d’emploitemporaire ou à temps partiel, etnotamment rencontrer lademande d’étudiants.
Méthode d’estimation de l’emploi lié au tourismerassemble ainsi un quart de l’emploi touris-tique, soit davantage que la restauration oul’hôtellerie (autour de 20 % chacun). Lesactivités de la restauration, de l’hôtellerie etdes hébergements tels que les résidencesde tourisme et les campings ont la saison-nalité la plus marquée : de 600 à 800 postessupplémentaires en été par rapport à l’hiverdans chacune de ces trois activités.
Des emplois peu qualifiés
Les secteurs liés au tourisme relèvent trèsmajoritairement des services aux particu-liers et du commerce. Dans ces secteurs,l’emploi salarié, qu’il soit directement liéou non à la fréquentation touristique, estdans l’ensemble peu qualifié : plus de troispersonnes sur quatre occupent ainsi unposte relevant des catégories socioprofes-sionnelles « ouvrier » ou « employé ». Cephénomène est encore plus marqué dansl’hôtellerie, la restauration et les commer-ces alimentaires où une personne sur dixest dans ce cas. Les emplois y sont parailleurs davantage féminisés, et plussouvent occupés par des jeunes. Lescontrats sont aussi moins fréquemment àtemps complet, en particulier dans larestauration, et les salaires horaires sontdans l’ensemble plus faibles.