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La déclaration complète qu'à fait Duvalier à l'instant. Il n'a pas répondu aux questions des journalistes, donc c'est tout ce qu'il a dit. Point de presse de M. Jean-Claude DUVALIER et de son conseil juridique Chers amis de la presse, Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation de ce jour et saisis cette opportunité qui m’est offerte de m’adresser a mes concitoyens. Très brièvement, je vous dirai combien j’ai été favorablement impressionné par l’accueil qui m’a été réservé depuis l’Aéroport International Francois Duvalier pour cette visite, surtout par cette foule de jeunes qui ne m’ont pas connu. Cela donne chaud au cœur. M di yo mèsi anpil, m’te kontan viv moman sa-a. Cela dit, je sais à quel point nombre de vous sont curieux de savoir l’objet de mon retour à Port-au-Prince après un quart de siècle d’absence. Cette question est sur toutes les lèvres. En effet, j’ai voulu rendre un hommage aux nombreuses victimes du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 qui a fait, selon des estimations officielles, trois cent seize mille (316.000) morts. Malheureusement, je ne suis pas arrivé à temps pour cette commémoration. Chers compatriotes, Me voici revenu vous témoigner de ma solidarité en cette période extrêmement difficile de la vie nationale où vous êtes encore des centaines de milliers à vivre à la belle étoile, au milieu des ruines. Dès l’instant que j’ai pris la décision de revenir en Haiti pour commémorer avec vous, dans notre pays, ce triste anniversaire, je m’attendais à toute sorte de persécutions ; mais croyez-moi, le désir de participer à vos cotés, à cette Konbit pour la reconstruction

Déclaration de Jean-Claude Duvalier 21 janvier 2011

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Conférence de presse tenue à Montagne Noire, le 21 janvier 2011. Aucune question des journalistes n'a été acceptée

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La déclaration complète qu'à fait Duvalier à l'instant. Il n'a pasrépondu aux questions des journalistes, donc c'est tout ce qu'il adit.

Point de presse de M. Jean-Claude DUVALIER et de son conseiljuridique

Chers amis de la presse,

Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation de ce jour etsaisis cette opportunité qui m’est offerte de m’adresser a mesconcitoyens.

Très brièvement, je vous dirai combien j’ai été favorablementimpressionné par l’accueil qui m’a été réservé depuis l’AéroportInternational Francois Duvalier pour cette visite, surtout par cettefoule de jeunes qui ne m’ont pas connu.

Cela donne chaud au cœur. M di yo mèsi anpil, m’te kontan vivmoman sa-a.

Cela dit, je sais à quel point nombre de vous sont curieux de savoirl’objet de mon retour à Port-au-Prince après un quart de siècled’absence.  Cette question est sur toutes les lèvres.

En effet, j’ai voulu rendre un hommage aux nombreuses victimesdu séisme dévastateur du 12 janvier 2010 qui a fait, selon desestimations officielles, trois cent seize mille (316.000) morts.Malheureusement, je ne suis pas arrivé à temps pour cettecommémoration.

Chers compatriotes,

Me voici revenu vous témoigner de ma solidarité en cette périodeextrêmement difficile de la vie nationale où vous êtes encore descentaines de milliers à vivre à la belle étoile, au milieu des ruines.Dès l’instant que j’ai pris la décision de revenir en Haiti pourcommémorer avec vous, dans notre pays, ce triste anniversaire, jem’attendais à toute sorte de persécutions ;  mais croyez-moi, ledésir de participer à vos cotés, à cette Konbit pour la reconstruction

nationale, dépasse de loin les tracasseries auxquelles je pourraisêtre confronté… Peu importe le prix à payer, l’essentiel pour moiétant de me trouver avec vous. Et j’affirme qu’à ce titre, tous lesHaïtiens et Haïtiennes de bonne volonté ont le droit de vouloir yprendre part.

Je saisis cette occasion pour présenter publiquement messympathies à mes millions de partisans qui, après mon départvolontaire d’Haiti, afin d’éviter un bain de sang et de faciliter ledénouement rapide de la crise politique, en 1986, ont été livrés àeux-mêmes. Des milliers ont été lâchement assassinés, boucanés,grillés, suppliciés au « pè lebrun », mot devenu tristement célèbre ;leurs maisons, leurs biens  pillés, déchoukés , incendiés. Et toutcela, sous les feux des caméras du monde entier.

Je saisis aussi cette occasion pour exprimer, une fois de plus, maprofonde tristesse à l’endroit de mes compatriotes qui sereconnaissent, à juste titre, d’avoir été victimes sous mongouvernement.

Jeunesse de mon pays,Durant mon long séjour en France, j’ai toujours été attentif à voscris et à vos malheurs. J’ai vécu vos moments difficiles avecbeaucoup de peine et de chagrin.  C’est à vous, futurs leaders de cepays, qu’il convient d’assumer la relève et montrer au monde  quel’âme haïtienne est bien vivace et forte.

Et comme pour parodier le Révérend Martin Luther King : « quandvous ferez en sorte que la cloche de la réconciliation nationale puisse résonner dans tous les cœurs et que nous la laissionscarillonner dans chaque commune, dans chaque ville, dans chaquequartier , dans chaque foyer, alors, nous pourrons hâter la venue dujour où tous les enfants d’Haiti, hommes et femmes, vieux etjeunes, riches et pauvres, ceux de l’intérieur comme ceux de ladiaspora, puissent marcher la main dans la main sans exclusion etparticiper ensemble à la renaissance d’Haiti ».

Tel est le message de mon retour.Vive Haiti ! Que Dieu nous bénisse !Merci