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Saint Etienne, le 5 Octobre 2012 DECLARATION DU PCF ET DE SES ELUS Une table ronde pour une véritable politique en direction des familles roms, pour une issue positive à l’impasse actuelle. Chassés de pays en pays, les Roms sont fragilisés, précarisés et de ce fait les premières cibles de toutes les formes de trafic. La misère n’engendrant pas l’émancipation, l’action publique pour la faire cesser est vitale. La présence à Saint Etienne depuis plusieurs années de quelques centaines de roms est devenue une véritable question politique. Cette situation ne peut se gérer à coup de démontage de campement, d'expulsions policières et de simples aides de retour au pays, sans jamais de solutions positives. C’est une impasse pour les stéphanois, pour les pouvoirs publics, pour les roms eux- mêmes. Un bidonville est indigne du 21 eme siècle. Il ne peut que générer des nuisances tant pour ses occupants que pour les riverains. Le parti communiste français et ses élus appellent la gauche au pouvoir à faire face à ses responsabilités vraiment. Après la défaite de Sarkozy à laquelle nous avons activement contribué, c’est une politique nouvelle qui doit être mise en œuvre. La réunion gouvernementale du mercredi 22 aout a débouché sur la rédaction d’une circulaire interministérielle donnant aux Préfets des instructions s’inscrivant dans le cadre des expulsions de campements illégaux. Si l’anticipation et la prise en compte des dimensions sanitaires, sociales et éducatives sont présentes dans ce texte, aucun moyen nouveau n’est programmé. Et ce texte officiel renvoie souvent la balle dans le camp de collectivités locales déjà asphyxiées par le gel des dotations de l’Etat et la ponction des banques privées. Dans une période de progression inquiétante du chômage et alors qu’aucune disposition législative n’est prise par le gouvernement contre les licenciements boursiers,

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DECLARATION DU PCF ET DE SES ELUSUne table ronde pour une véritable politique en direction des familles roms, pour une issue positive à l’impasse actuelle.

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Saint Etienne, le 5 Octobre 2012

DECLARATION DU PCF ET DE SES ELUS

Une table ronde pour une véritable politique en direction des familles roms, pour une issue positive à l’impasse actuelle.

Chassés de pays en pays, les Roms sont fragilisés, précarisés et de ce fait les premières cibles de toutes les formes de trafic. La misère n’engendrant pas l’émancipation, l’action publique pour la faire cesser est vitale. La présence à Saint Etienne depuis plusieurs années de quelques centaines de roms est devenue une véritable question politique. Cette situation ne peut se gérer à coup de démontage de campement, d'expulsions policières et de simples aides de retour au pays, sans jamais de solutions positives. C’est une impasse pour les stéphanois, pour les pouvoirs publics, pour les roms eux-mêmes. Un bidonville est indigne du 21 eme siècle. Il ne peut que générer des nuisances tant pour ses occupants que pour les riverains. Le parti communiste français et ses élus appellent la gauche au pouvoir à faire face à ses responsabilités vraiment. Après la défaite de Sarkozy à laquelle nous avons activement contribué, c’est une politique nouvelle qui doit être mise en œuvre. La réunion gouvernementale du mercredi 22 aout a débouché sur la rédaction d’une circulaire interministérielle donnant aux Préfets des instructions s’inscrivant dans le cadre des expulsions de campements illégaux. Si l’anticipation et la prise en compte des dimensions sanitaires, sociales et éducatives sont présentes dans ce texte, aucun moyen nouveau n’est programmé. Et ce texte officiel renvoie souvent la balle dans le camp de collectivités locales déjà asphyxiées par le gel des dotations de l’Etat et la ponction des banques privées. Dans une période de progression inquiétante du chômage et alors qu’aucune disposition législative n’est prise par le gouvernement contre les licenciements boursiers,

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l’amélioration partielle de l’accès des roms au marché du travail risque d’être perçue comme une mise en concurrence entre demandeurs d’emplois. Cette seule disposition ne peut être satisfaisante. Pendant ce temps se poursuivent les expulsions sans relogements, les reconduites dans les pays d’origine sans que l’Union européenne ne sanctionne les Etats qui pourchassent ou laissent pourchasser ces populations. Il y a urgence à engager une politique faite de droits et de responsabilités pour l’émancipation des familles roms. Nous demandons la tenue d’une table ronde sous l’égide de madame la Préfète en présence des toutes les collectivités locales, des associations et des services de l’Etat. Nous proposons qu’il y soit débattu de - Porter l’exigence d’un plan national et européen de sédentarisation des roms

- Obtenir un programme d’insertion socio-éducatif en direction des familles

- Mobiliser des moyens policiers et judiciaires pour permettre les investigations nécessaires au démantèlement des réseaux et des trafics dont sont victimes les familles roms.

- Décider d’une harmonisation géographique de ce programme, par région et par agglomération, via des objectifs chiffrés et évalués.

- Assurer le financement de ces mesures par la mobilisation de fonds européens