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Kane Diallo - Baïla Wane Un duo de délinquants C M J N DENIERS PUBLICS DILAPIDÉS AU COSEC ET À LA LONASE ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com MERCREDI 27 JUIN 2012 NUMÉRO 315 ENTRETIEN - FABIENNE FÉLIHO “Wade ne respecte personne” P. 12 P. 2

DENIERS PUBLICS DILAPIDÉS AU COSEC ET À LA LONASE Kane ... · informations, de lourdes charges planent au-dessus de sa tête et il pourrait bientôt rejoindre Amadou Kane Diallo

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Page 1: DENIERS PUBLICS DILAPIDÉS AU COSEC ET À LA LONASE Kane ... · informations, de lourdes charges planent au-dessus de sa tête et il pourrait bientôt rejoindre Amadou Kane Diallo

Kane Diallo - Baïla WaneUn duo de délinquants

CMJN

DENIERS PUBLICS DILAPIDÉS AU COSEC ET À LA LONASE

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F www.enqueteplus.com

MERCREDI 27 JUIN 2012 NUMÉRO 315

ENTRETIEN - FABIENNE FÉLIHO“Wade ne respectepersonne”P. 12

P. 2

Page 2: DENIERS PUBLICS DILAPIDÉS AU COSEC ET À LA LONASE Kane ... · informations, de lourdes charges planent au-dessus de sa tête et il pourrait bientôt rejoindre Amadou Kane Diallo

Kane Diallo et ses boubous cher payésEn prison depuis avant-hier pour

détournement de deniers publics,corruption passive et faux et usagede faux en écritures publiquesauthentiques, Amadou Kane Diallo,l’ex-directeur général du Conseilsénégalais des chargeurs (COSEC),est poursuivi sur pas moins de 368millions de francs Cfa de marchésjugés non conformes avec le Codedes marchés. Mis à part la coloniede vacances en Tunisie (39 mil-lions), l’achat de billet d’avion (140millions) et autres dépenses en car-burant (56 millions), le maire deNdioum était devenu un habilleurauprès de fournisseurs pour lemoins douteux. En effet, l’ex-minis-tre conseiller de Wade avait, selon lerapport d’audit le concernant, faitconfectionner “79 boubous pourhomme” auprès de Cayor broderiepour un montant de 12 956 400francs Cfa. “Les prix facturés pourles “basins trois-pièces” riches etsuper riches (respectivement 188

800 francs Cfa et 324 500 francsCfa) nous paraissent surévalués parrapport aux prix du marché”, disentles auditeurs à propos de cette com-mande. Outre ces 79 boubous pourhomme, le COSEC a aussi com-mandé “la confection de 20 bou-bous pour femme” auprès du com-plexe Saphir pour un montant de 2950 000 francs Cfa. Soit 295 000francs par unité. “Les factures pro-forma reçues des candidats endehors de l’attributaire dans lecadre de cette Drp étaient établiessur papier libre et ne renfermaientpas le minimum de formalisme :absence de cachets, de Ninea et denuméro de Rcs”, dénoncent lesauditeurs.

Ndongo Diaw et Moustapha YacineGuèye cuisinés par la SR… Ndongo Diaw et Moustapha Yacine

Guèye, respectivement ex-directeurgénéral de l’Autorité de régulationdes télécommunications et despostes (ARTP) et PDG de MTL, seront

présentés aujourd’hui, mercredi, auprocureur de la République qui pour-rait les placer sous mandat de dépôt,sauf retournement de situation, à l’is-sue des 48 heures de garde-à-vue. Eneffet, mis à la disposition de la Sûretéurbaine du commissariat central deDakar, c’est finalement la Sectionrecherches de la Gendarmerie natio-nale qui les a auditionnés hier. Ce, enmême temps que Mamadou Bâ,Agent comptable particulier del’ARTP, également placé en garde-à-vue en même temps que MM. Diaw etGuèye.

… Thierno Alassane Sall aussiD’ailleurs, l’actuel directeur géné-

ral de l’ARTP, Thierno Alassane Sall aaussi été auditionné durant desheures par les pandores. Mais d’aprèsnos sources, “c’est pour confirmer saplainte”. En effet, c’est M. Sall qui

avait porté plainte contre X pourdétournement de deniers publics,complicité de détournement dedeniers publics, escroquerie portantsur des deniers publics, complicitéd’escroquerie sur les deniers publicset accessoirement concussion, dansle cadre du dossier des appelsentrants. L’actuel Dg de l’ARTPn’était pas le seul à être auditionné.Un agent du service juridique del’ARTP du nom de Sagna, a aussi étéentendu par les gendarmes qui par-lent d’un “gros dossier”. Ce qui pour-rait les amener à proroger la garde-à-vue de Ndongo Diaw et Cie.

Après le PDS, Ousmane MasseckNdiaye va vers la création d’un partipolitiqueL'absent le plus présent à Saint-

Louis pour cette campagne des légis-latives, c'est Ousmane MasseckNdiaye. Bien qu’alité, son nom estsur les esprits et les lèvres. Et selonles infos, ses compagnons politiquesde Saint-Louis ont décidé de créer unparti et de le placer à la tête. Selon lecoordonnateur Amadou Diagne,Ousmane Masseck Ndiaye a fini defaire ses preuves au PDS et il penseque leur mentor doit avoir une ambi-tion nationale. Ce qui augure une rup-ture avec Pape Diop après les législa-tives du 1er Juillet. Déjà, lagendarmerie a convoqué des prochesde l’actuel président du Conseil éco-nomique et social, notammentAmadou Diagne pour l'enquête demoralité.

CFEE et entrée en 6e, les épreuves ont débuté hier212 408 (101 416 garçons et

110 992 filles) élèves répartis dans1 552 centres ont débuté hier lesépreuves du CFEE et de l’entrée en6e. Le ministre de l’Éducationnationale, Ibrahima Sall a fait letour de quelques centres d’examenavant de rallier Ziguinchor pourprendre part au Conseil des minis-tres. A la tête d’une forte déléga-tion, il a visité les centres d’examendes écoles Mamour Diakhaté duPlateau, Ouagou Niayes 3, StellaMaris à Ouakam et le collège NotreDame du Liban sur la route duFront de terre. Il a déclaré que touts’est bien déroulé. “Il n’y a pas eud’année blanche”, s’est félicité leministre. “Nous nous réjouissonsde la grande mobilisation de tousles acteurs qui a abouti à ce climatde confiance et de partenariat etqui démontre encore une fois leprofessionnalisme des acteurs”, aencore dit le ministre.

El Hadji Kassé, Rectificatif Dans notre édition d'hier,

nous avons fait dire à El HadjKassé, Conseiller spécial duprésident de la République etCoordonnateur du Pôle de com-munication de la Présidence,des propos qu’il n’a jamaistenus chez nous à EnQuête.Nous lui présentons nos sin-cères excuses.

L’ ex-Directeur général de la Loterie nationalesénégalaise (LONASE) a eu droit, comme d’au-tres pontes libéraux, à son ticket pour déférer à

une convocation à la Section recherches de laGendarmerie nationale. Baïla Wane s’est donc présentéhier aux hommes du capitaine Mbow. Mais d’après nosinformations, de lourdes charges planent au-dessus de satête et il pourrait bientôt rejoindre Amadou Kane Diallo àla Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Car lesgendarmes enquêtent sur pas moins de 10 milliards defrancs Cfa ; fruits des rapports 2008 et 2009 del’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP).

4,2 milliards de marchés irréguliers en 2008…Pour l’audit 2008, les auditeurs avaient fait remarquer

que “des marchés ont été conclus par entente directenon autorisée pour un montant cumulé chiffré à 4 208868 852 F Cfa TTC”. En effet, des “marchés dont lesmontants dépassent le seuil de passation des marchéspar appel d’offres (impression des carnets de tickets, desprogrammes de jeux) ont été conclus au terme de la miseen œuvre d’une procédure de Demande de renseigne-ment et de prix (DRP), en violation des dispositions del’article 53 du nouveau Code des marchés publics quifixe les seuils de passation des marchés”. Il y a aussi “lapratique du fractionnement des marchés constatée surplusieurs types d’acquisitions (confection de T-shirts,achat de bobines) avec une démultiplication de DRP qui,en valeurs cumulées dépassent le seuil de passation desmarchés par appel d’offres”.

… 5,9 milliards de francs Cfa en 2009Pour l’audit 2009 pour lequel, il faut le rappeler, Baïla

Wade n’avait pas voulu ouvrir ses portes aux auditeurs (ila fallu son limogeage en janvier 2011 pour que son suc-cesseur Amadou Samba Kane les accepte), c’est encoreplus grave. Car le responsable politique n’y est pas alléde main morte dans les irrégularités. “Nos contrôles surces documents comptables (des états financiers pourl’année 2009, NDRL) nous ont permis de relever desdépenses effectuées sans appel à concurrence pour unmontant total de 5 912 179 716 F Cfa, en violation desdispositions de l’article 76 du Code des marchéspublics”, disent les auditeurs dans leur rapport déposé àl’ARMP en avril 2011. Et sur ces 5,9 milliards, il y a lemarché de 218 105 703 F Cfa TTC gagné par Code

Afric, la société d’Oumou Wane Mahé (la propriétaire dela télévision Africa7). Ou ce marché de 456 926 008 FCfa TTC à EDM (Entreprise Darou Mouhty) payé en“avances et acomptes versés sur immobilisation/bâti-ment”. Ou de cette “convention de suivi et de réalisationdes travaux de réaménagement d’un bâtiment de R+4 àla Foire de Dakar” estimé à 1 025 890 102 F Cfa TTCavec Sahel Group ; un avenant signé le 1er mars 2009portera le marché à “1 305 531 828 F Cfa, soit une aug-mentation de 27,25% en valeur relative”. Et le comble,c’est que Sahel Group “a perçu un montant global horstaxe de 644 155 428 F Cfa, entre 2008 et 2009”, alorsque le bâtiment est toujours en construction. Les auditeurs ont aussi relevé que “la société SODIC,

moins disant sur un marché de carnets, a été écartée auprofit de l’imprimerie TANDIAN pour défaut de nonconformité de sa fiche technique”. Or, “l’imprimerieTANDIAN attributaire des carnets pour un montant de124 867 600 F Cfa ne mentionne aucune expérience enfournitures de carnets dans son offre”. Enfin, “pour la fourniture des programmes de jeux

PMU et Pari sportif, deux (02) entreprises (SODIC etDUCFORM) présentent des offres... identiques pour unmontant de 110 202 560 F Cfa. Cela fait subsister desdoutes sur l’existence d’un appel à concurrence réelle surce marché”, croient savoir les auditeurs.

BAÏLA WANE AUDITIONNÉ HIER A LA SECTION RECHERCHE DE LA GENDARMERIE

Les pandores aux trousses de 10 milliardsPrécisions de Serigne Diagne,

Administrateur de Dakaractu.com “Le journal EnQuête dans sa livraison N°314 du mardi 26 juin 2012

a publié un article dont le titre porte sur “Publicité en campagne élec-torale : Seneweb et Dakaractu menacés de sanctions” signé par le jour-naliste Aliou Ngamby Ndiaye. Dans cet article, des allégations que jen’ai jamais tenues m’ont été prêtées. Et cela donne libre court à laconfusion et à équivoque. Aliou Ngamby Ndiaye avec qui j’ai parlé autéléphone en milieu de journée hier, lundi 25 juin 2012 a écrit : “il nousfaut de la publicité pour payer nos impôts”. A aucun moment de l’inter-view je n’ai prononcé le mot “impôt”. Donc cette allégation précitéerelève d’une pure invention de sa part. Et je tiens ainsi à apporter ce rec-tificatif pour que nul n’en ignore”.

NDLR : Nous n’avons aucun intérêt à vous faire dire des choses que vous

n’avez pas dites. Par conséquent, nous maintenons l’intégralité des pro-pos qui vous sont attribués.

Thierno Alassane Sall, DG ARTP

COULISSES page 2

numéro 315 • mercredi 27 juin 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected] de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengRédacteur en chef délégué :Bachir FofanaChefs de desk :Momar Dieng - PolitiqueBachir Fofana - Economie / SocialJules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - SportDirecteur artistique : Renaud LioultMise en page : Penda Aly Ngom, Fodé BaldéPhotographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :[email protected]él. : 77 834 11 [email protected]él. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72

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VICTIMES DE TORTURE

AMADOU NDIAYE

Il n'y aurait plus l’ombre d’un doute, le Séné-gal est une terre de torture. Après un bilanmacabre déroulé hier, les défenseurs des

droits de l’homme se sont défoncés sur le trio de“Tortionnaires” qui serait constitué par lespoliciers, les gendarmes et les magistrats. Ils sontplus d’une dizaine d’individus gardés à vue ici baset déférés à l’au-delà au cours de ces douze der-nières années. Des personnes bafouées dans leurdignité avant d’être torturés à mort. Toujoursindexés, policiers et gendarmes ont toujours béné-ficié d’une “impunité déconcertante”. Pourtant,le Dr. Assane Diouf est formel : “les cas de torturesnotés au Sénégal l’ont été lors des gardes à vue”.Et mieux (ou pire) encore, les victimes ont souventété soumises à des “coups de poing violents”, àdes “coups de matraques” ou alors à des “suffo-cations”, c’est-à-dire la tête trempée dans une bas-sine d’eau pour arracher quelque information à lavictime. Si l’aveu est souvent considéré comme la reine

des preuves, rien ne justifie qu’il soit arraché à lapersonne à tout prix. Malheureusement, constateMe Demba Ciré Bathily (Amnesty international),“les policiers et les gendarmes pensent que torturerles gens est toujours efficace”. Bien au contraire,ceux qui le font récoltent toujours des informations“erronées”, poursuit-il. Me Yaré Fall (Avocats sansfrontière) informe d’ailleurs que 99% des procès-verbaux ne sont pas reconnus par les mis en cause,une fois devant la barre.

“Me, arrêtez votre cinéma”Pour Me Bathily, il temps que policiers et gen-

darmes soient formés aux droits humains, demême que les magistrats “qui ne comprennentsouvent rien sur ces questions.” L’avocat poursuit,très en colère : “plus on s’éloigne de Dakar, plus onentre dans des zones de non droit où policiers etgendarmes font ce qu’ils veulent comme des sortesde rois locaux”. Me Assane Dioma Ndiaye (LigueSénégalaise des droits humains) se rappelle avec“beaucoup d’amertume” les propos tenus par leProcureur de Kédougou lors du procès d’élèves vio-lentés lors d’une grève. Exhibant le corps des élèvestorturés par les forces de l’ordre comme preuve, ils’est vu interpeller de manière “vulgaire” par leditprocureur en ces termes : “Maître, vous n’avez pasencore terminé avec votre cinéma ?” Ce magistratn’avait rien perçu de la douleur des victimes, ren-chérit Me Bathily. Aujourd'hui, avocats, médecinset militants des droits de l’homme se sont accordéspour solliciter la présence d'un avocat pour tout misen cause aux premières heures de garde à vue.“Cela aiderait à prévenir les cas de torture”.Surtout, indiquent-ils, si les procureurs acceptentde s’auto-saisir afin de rendre possibles le déclen-chement de poursuites contre ceux qui... torturent. La journée de réflexion d’hier a été mise en

œuvre par la Raddho, Amnesty international, laLigue sénégalaise des droits de l’homme et l’Actiondes Chrétiens pour l’abolition de la torture.

POLICIERS, GENDARMES ET MAGISTRATS MIS EN CAUSELa journée internationale de soutien aux victimes de la torture célébrée hier, a été l’occasion pour les défenseurs des droits de l’homme de se défoncer sur policiers, gendarmes et magistrats Sénégalais. De véritables ‘’tortionnaires’’ !

Au menu, “coups depoings, matraques, suffocation...”

Abdoulaye Wade Yinghou (en médaillon), une des nombreuses victimes de torture

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ÉCO / SOCIAL

HUBERT SAGNA (Correspondant, Ziguinchor)

C’ est dans une salle remplie de membresdu gouvernement, d’élus locaux et natio-naux, de représentants d’Ong et autres

acteurs du développement que s’est tenue le 3econseil interministériel délocalisé à Ziguinchor.Ouvrant la rencontre, le Premier ministre a indiquéque celle-ci “constitue un signal très fort et un mes-sage puissant pour dire à la région de Ziguinchor, àcelle de la Casamance naturelle et, au-delà, auSénégal tout entier que le président Macky Sall etson gouvernement s’engagent, résolument, à pren-dre en charge les besoins profonds de laCasamance”. Ces questions, Abdoul Mbaye lesrésume en trois mots que sont “la paix, le désen-clavement et le développement”.

La rencontre, précise le chef du gouvernement,constitue une “excellente opportunité pour revisiterensemble, membres du gouvernement, élus locauxet nationaux, représentants d’Ong et autres acteursdu développement, les questions les plus brûlantesde la région auxquelles il convient de trouver desréponses urgentes”. Rappelant le sens de cesconseils interministériels délocalisés, M. Mbaye adéclaré qu’il s’agit, en l’espèce, de “matérialiserl’option forte du gouvernement, de privilégier uneapproche de développement à la base à partir desbesoins exprimés directement par les populations,en vue d’apporter les réponses les plus appropriéesà leurs attentes”. Cette démarche découle, d’aprèsAbdoul Mbaye, de la conviction profonde du prési-dent la République que “la priorité reste la satisfac-tion des besoins sociaux de base des populations :

nourriture, eau, éducation, santé, assainissement,services publics de proximité”. A l’en croire, l’objectif principal des conseils

interministériels délocalisés est de préparer, dansun avenir proche, un plan de développement éco-nomique global pour chaque région. Toutefois, a-t-il précisé, en ce qui concerne “le cas spécifique dela Casamance, l’accent sera mis sur la probléma-tique de la paix à travers une approche pertinentede la question économique”.

PAPE MOUSSA GUÈYE (Correspondant, Rufisque)

“L a filière mangue a connuune dynamique de crois-sance soutenue. Les

récentes statistiques 2011 montrentune très forte croissance de cettefilière. En effet, au cours de l’année2010-2011, le volume des exporta-tions sénégalaises de mangue aatteint 7 658 tonnes dont 5 755tonnes exportées vers l’Union euro-péenne”. C’est en ces termesqu’Alioune Sarr, le directeur del’Agence sénégalaise de promotiondes exportations (ASEPEX), expliquel’importance d’une filière qui“emploie près de 23 600 personnesdont 10 550 femmes”. C’était hier auCEDAF de Bambilor, à l’occasiond’un atelier de formation pour lecompte des producteurs de manguedans la zone des Niayes, sur les

bonnes pratiques agricoles et sur lestechniques de lutte contre lesmouches des fruits, la moucheblanche. En effet, d’après M. Sarr, “des

efforts ont été consentis, aboutissantà l’amélioration du rendement àl’hectare, à l’amélioration de la qua-lité de la production qui estaujourd’hui de 120 000 tonnes parannée”. Aussi, la valeur en devised’une tonne de fruits et légumesexportés vaut-elle “trois fois celle del’arachide, 22 fois celle du phosphateet deux fois celle du coton”. Du coup,de l’avis du directeur de l’Asepex, ledéveloppement de filière mangueaidera à freiner l’exode rural et contri-buer largement à la stratégie de luttecontre la pauvreté.D’où l’importance de l’atelier

organisé dans le cadre du projetNetherland trust fund (NTS2), dontle Sénégal est bénéficiaire et qui est

un partenariat entre les pays en voiede développement et le Centre ducommerce international qui vise lerenforcement de la compétitivitédurable de la filière mangue à l’ex-portation. Ainsi, dans le cadre du“projet de création d’une compétiti-vité durable de l’export du secteurde la mangue des Niayes auSénégal”, l’ASEPEX a décroché uneligne de crédit de 1, 2 million dedollar, soit 600 millions de francsCfa, pour la mangue, notammentpour la lutte contre la moucheblanche. En effet, l’Union euro-

péenne, principal marché d’exporta-tion des produits agricoles duSénégal, est de plus en plus exi-geante en ce qui concerne la qualitéet la conformité des produits commercialisés dans l’espaceSchengen. “La formation d’au-jourd’hui participe dans cette mis-sion d’une production de qualité,notamment l’accompagnement phy-tosanitaire et technique qui permet(aux producteurs) d’avoir les outilsleur permettant de traiter les épidé-mies causées par les mouches”, ajustifié le directeur de l’ASEPEX.

VIVIANE DIATTA

68% des maladies affectentles individus vivant en milieurural. Cette révélation a été

faite hier lors de la restitution de l'en-quête réalisée par le Laboratoire derecherche sur les transformationséconomiques et sociales (LARTES).Elle informe que la génération com-prise entre 1954 et 1968 est plustouchée par les maladies à l’enfance(56%), suivie de celle d’avant 1954(17%) et celle d’après 1978 (16%).Cette étude de LARTES a montré que27% des individus qui ont basculédans la pauvreté ont connu une mala-die aux différents stades de la vie(enfance, jeunesse, âge adulte etvieillesse). Elle ajoute que 33% desmaladies affligent les femmes. Enrevanche, le risque d'être exposé à lamaladie est paradoxalement 1,5 foisplus élevé en milieu urbain qu'enmilieu rural.Selon le Dr Rokhaya Cissé, socio-

logue, chercheuse, associée auLARTES, la survenue de la maladiedépend aussi du contexte de vie desindividus. “Nous avons fait une com-paraison entre le milieu urbain et lemilieu rural. Dans le milieu urbain,les risques de concocter la maladiesont beaucoup plus nombreuses.Cela est dû au déficit d'assainisse-ment, à la pollution, au rythmeeffréné de vie, la sédentarisation,l’alimentation, entre autres facteurs.Tandis qu’en milieu rural, le véritableproblème est l’accessibilité. Lesmilieux ruraux ne bénéficient pas destructures de santé. Il y a aussi l'as-pect culturel. Donc il y a une ten-dance à la chronicité de la maladie”,explique la sociologue qui ajoute :“La maladie est un facteur de bascu-lement dans la pauvreté”. De son côté, Dr Latif Armel Guy

Dramany affirme que l'éducation estun facteur important de la demandeen service de santé. “Les personnesinstruites demandent plus les ser-

vices de santé que les individus noninstruits. La demande de service desanté est plus forte chez les femmesque les hommes”, a précisé M.Dramany.L’étude a été menée entre 2008-

2009 dans le cadre de “l’Enquêtevulnérabilité et pauvreté chroniqueau Sénégal (EVPC) du LARTES. Ce,pour améliorer les politiques maisaussi protéger l'enfant en termed'éducation, de nutrition et de santé.Elle a aussi montré que la durée de lamaladie dépend de son mode de trai-tement, de ses conséquences sur leplan économique et des caractéris-tiques de l'individu.

CONSEIL INTERMINISTÉRIEL À ZIGUINCHORLe Premier ministre Abdoul Mbaye a procédé, hier à Ziguinchor, à l’ouverture du 3econseil interministériel délocalisé. Il a déclaré que pour le cas spécifique de la Casamance, l’accent sera mis sur la problématique de la paix à travers une approche pertinente de la question économique.

La paix, le désenclavement et le développement au menu

BAISSE SUR L’HUILE, LE SUCRE, LE RIZ

Appliquée à 85%,selon le Ministèredu Commerce

Le président de la RépubliqueMacky Sall avait fait de labaisse des prix des denrées de

première nécessité une de ses priori-tés. Mais, depuis l’annonce de la baissesur le prix de certains produits,comme l’huile, le riz et le sucre, sonapplication sur le marché n’est tou-jours pas effective. Mais, pour leDirecteur du commerce intérieur,Adama Diallo, qui était en confé-rence de presse hier, les nouveaux prixsont appliqués à 85% par les commer-çants. “Un taux d’application de 85% desprix officiellement fixés a été relevépar nos services. Ce taux étant unemoyenne, celle-ci est comprise entre75% pour le taux le plus faible et 95%pour le taux le plus élevé“, informe M.Diallo. Le Directeur du commerce enveut pour preuve la baisse des saisiespar les agents de la direction du com-merce et la baisse des réclamations surle numéro vert, qui est passé de 2703à 215 par mois. “La baisse des appelssur le numéro vert est un indice surl’application de la baisse des prix. Maisaussi nos agents sur le terrain ontdémontré que les nouveaux prix ontété largement appliqués sur le mar-ché“, soutient Adama Diallo. La baisse sur les prix des denrées neconcernent que le sucre, l’huile et leriz. Le riz brisé parfumé qui se vendaitauparavant à 500 F le kilogramme estmaintenant à 435 F. Le riz brisé nonparfumé est passé de 350 F à 280 F. Lesucre a connu une baisse de 150 F. Ilest passé de 750 F le kilo à 580 F lekilogramme. L’huile passe de 1200 Fà 960 F le litre. Mais, selon, le direc-teur du commerce, les baisses ne vontpas se limiter seulement à ces troisproduits. “Nous sommes en train demener une réflexion pour voir quelproduit va intégrer la liste des pro -duits qui sont en baisse. Le souci del’État est d’améliorer le bien-être despopulations en procédant à une largebaisse des prix des denrées de pre-mière nécessité“, ajoute, le directeurdu commerce intérieur.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

APPORT ÉCONOMIQUE DE LA FILIÈRE MANGUE

Le fruit nourrit 23 600personnes dont 10 550 femmes

DR ROKHAYA CISSÉ (SOCIOLOGUE)

“La maladie est un facteur debasculement dans la pauvreté”

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LÉGISLATIVES 2012

ASSANE MBAYE

U n renouveau législatif. Un nouveautype de député dans une Assembléenationale forte et respectée. C'est ce

que propose le Contrat de législature 2012-2017 de la coalition Bokk Gis-Gis rendu publichier à Dakar. Un contrat qui, à travers unedémarche qui se veut transparente, donne lesorientations et engagements qui lieront leursdéputés au peuple sénégalais, d'après ces dis-sidents du Parti démocratique sénégalais.Sanctionnés par le peuple à l'issue de la pré-

sidentielle du 25 mars à travers leur candidatAbdoulaye Wade, Pape Diop (photo) et compa-gnie décident de changer d'orientation pour lesprochaines législatives tout en refusant toute“majorité mécanique” à l'actuel régime qui,selon eux, est une source de dérives qu'il fautbannir à jamais.Après 18 jours de campagne à travers le

pays, BGG a choisi “la rupture”. Partant duconstat selon lequel le ventre mou de la démo-cratie en Afrique en général, sénégalaise enparticulier, est la faiblesse de nos Parlements

face à l'Exécutif, Mamadou Seck qui a dirigé laséance de présentation dudit contrat, estimeurgent de redéfinir le rôle de l'Assembléenationale et celui des députés, mais égale-ment de revaloriser la fonction de député etdes missions de l'Assemblée. Ces mesuressouhaitées passent néanmoins par une refon-dation des relations entre élus du peuple etcitoyens sénégalais.Tirant ainsi toutes les leçons de leur expé-

rience parlementaire sous l'ère Wade, les ex-PDS promettent une Assemblée qui va incar-ner la fonction de représentation, sachantmieux légiférer, notamment en affirmant lepouvoir financier du Parlement, mieux contrô-ler et évaluer les politiques publiques, sansoublier de “bien communiquer avec le peu-ple”. Mais ces ambitions, avertissent-ils,seront impossibles à mettre en œuvre avec unemajorité mécanique à la mouvance présiden-tielle. Un régime “qui n'a pas de programmeconcret dans ce sens” car le chef de l'Etat “aété élu sur la base d'un programme que la plu-part des Sénégalais ignorent”, a soulignéMamadou Seck.

CHEIKH THIAM (correspondant en Banlieue)

L a création de la coalition Bokk GuissGuiss après la débâcle de Wade le 25mars ne semble pas avoir été digérée

par les responsables du Parti démocratiquesénégalais. Au meeting libéral tenu hier àGuédiawaye, Omar Sarr, tête de liste nationaledu PDS, n’a pas pris de gants pour distiller sesmissiles. “Ils sont tous des traîtres, maiscomme je l’ai toujours dit, leur père, c’est PapeDiop. Abdoulaye Wade lui a tout donné, tousles avantages de Président du Sénat et del’Assemblée nationale. Alors, s'il tourne le dosparce que Wade n'est plus président, je nepourrai le considérer que comme un traître”, avociféré Omar Sarr. Inconsolable, le maire de Dagana a pour-

suivi ses diatribes contre ses anciens compa-gnons. “Il y en a qui sont partis directementchez Macky Sall, dit-il. D’autres ont pris desraccourcis, ils se font appeler Bokk Gis-Gis.”En réalité, “ils finiront tous chez Macky, ilsveulent simplement nous affaiblir politique-ment”, analyse Omar Sarr. Pour qui l’actuelrégime est un gouvernement socialiste, causepour laquelle le président de la République asollicité l'aide de Moustapha Niasse etd’Ousmane Tanor Dieng.Sur un autre registre, l'ex-ministre de

l'Habitat s’est offusqué des retards constatés

dans l'exécution des travaux entamés sousl'ancien régime. “On avait fait beaucoup deprogrès dans le plan Jaxaay. Avec un pro-gramme à court et long terme, notre objectifétait de régler définitivement le problème desinondations en 2012”, rappelle-t-il. “Or,aujourd’hui, tout est bloqué.” L'occasion pourlui de tenir d'ores et déjà responsable le gou-vernement “si le problème des inondationsn'est réglé.”

DAOUDA GBAYA

C eux qui espéraient une consigne devote de la part du Parti pour le progrèset la citoyenneté (PPC) par rapport au

scrutin du 1er juillet 2012, peuvent déchanter. Me Mbaye Jacques Diop et ses camarades ontdécidé, à l’issue de leur Bureau politiquenational, de laisser aux “sympathisants, mili-tants et responsables la pleine liberté à cha-cun et chacune, selon sa consciencecitoyenne, de choisir la liste qui lui paraîtra lamieux indiquée pour jouer demain une mis-sion parlementaire compatible avec lesvaleurs d’une République 'normale' dans unenation toujours rassemblée”. Ce choix s'estimposé, selon le communiqué parvenu àEnQuête, après constat “à l’unanimité, que la

campagne électorale pour aller vers la dou-zième législature (…) n’a pas été des pluspopulaires, voire des plus enthousiastes”.Une situation liée à la “faiblesse des argu-ments de campagne avancés, la pauvreté desprogrammes déclinés, l’ignorance du rôle etde la place du député dans une Républiqueorganisée”. Toutefois, le PPC rappelle aux siens que “la

liberté de vote ainsi déclinée doit avoir poursoubassement intangible les principes fonda-mentaux” que sont “la bonne gouvernance,l’État de droit, la démocratie, les droits del’Homme, la solidarité, le progrès et la citoyen-neté toujours affirmée”. Par ailleurs, le PPC adécidé de tenir son Comité central le 8 juilletprochain dans l'objectif de mettre en place sesstructures nationales.

CONTRAT DE LÉGISLATURE 2012-2017À quatre jours des scrutins législatifs, la coalition Bokk Gis-Gis a décliné son “contrat de législature” dans lequel elle propose une refondation de la fonction parlementaire au Sénégal.

Bokk Gis-Gis veut refonderl'Assemblée nationale

Le PPC observe la neutralité

OMAR SARR - TÊTE DE LISTE DU PDS

“Pape Diop est le grand-père des traîtres”

PAPE SAGNA MBAYE (MAIRE DE PIKINE)

“Karim doit être audité,emprisonné et corrigé”

L’ audition annoncée du fils del'ex-chef de l'Etat est sur tousles lèvres. Après Youssou

Ndour, samedi, c’est au tour de PapeSagna Mbaye, maire de Pikine et respon-sable départemental de l’Alliance desforces du progrès (AFP) d’enfoncer leclou. ‘’Karim Wade doit être audité,emprisonné et corrigé’’, a déclaré M.Mbaye hier lors d’un point de pressetenue à la mairie de ladite ville. A encroire l’édile, Abdoulaye Wade avait undeal qui consistait à remplacer Pape Diopà la tête du Sénat par Karim Wade.

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CMJN

DÉCOUVERTE

L e village de Tendouck estsitué à l'Ouest de Bignona(région de Ziguinchor), en

bordure de multiples bras du fleuveCasamance, à presque égale dis-tance (30 km) de Bignona par laroute et de Ziguinchor par le fleuve.Chef-lieu de l’arrondissement quiporte son nom, il se trouve, ainsi,entre deux carrefours : un carrefourfluvial (les villageois se déplacent àl'aide de pirogues motorisées pourrallier Ziguinchor) et un carrefourroutier. Il existe deux pistes de pro-duction praticables en toutes sai-sons (ceinture du Bluff) qui désen-clavent l'arrondissement. Il estbordé à l'Ouest par la mangroveavec ses palétuviers rhizophoras, àl'Est par les villages de Djimande etde Bagaya, au Nord par le villageEdiamath, au Sud par Diatock etMangagoulack.Tendouck est un village d'agricul-

teurs (riz, mil, maïs, haricot, patatedouce, mangues, oranges, bana-nes…). Cette ancienne capitale duBlouf est, en outre, un village depêcheurs (carpes, mulets, brochets,capitaines ...) mais aussi d'élevage(bovins, caprins, porcs, volailles….)

Village carrefourDe par sa situation géographique,

Tendouck est un carrefour impor-tant où convergent les principalesroutes de l'arrondissement. Sespotentialités naturelles sontdiverses (apiculture, artisanat, pro-duits halieutiques, ressourcesforestières. Sa population est esti-mée à plus de 10 000 habitants. Levillage abrite une sous-préfecture,

un centre d'expansion rural polyva-lent (CERP), un CEM, une école pri-maire publique, un poste de santé,une maternité, deux foyers dejeunes, un espace jeune, un forageet un débarcadère. A l'origine, Ten-douck comptait cinq quartiers :Boutégol, Brombone, Djibiack, Djir-kitang et Enébané. Aujourd'hui,devenu important, le quartier deBoutégol est mis sous l'autorité d'unchef de village. Il se compose dequatre quartiers que sont :Wanloume, Ewonga, Katama etBourang, tous administrés par deschefs de quartier.Près de 80% des ménages ont de

l’eau et de l’électricité. Toutefois, levillage de la prêtresse et reine“Kouyito” souffre de contraintes quiplombent son développement.Faute d’ambulance, les maladessont évacués par charrettes. Leposte de santé du village est aussiconfronté à une rupture chroniquede médicaments. Et il n’existe pasde pharmacie privée. Le village deTendouck fait en outre face à plu-sieurs écueils dont la scolarisationdes enfants, la gestion des res-sources naturelles, la création d’ac-tivités génératrices de revenus etd'emplois de jeunes. Autant dequestions qui taraudentl’Association du village pour la soli-darité et le développement, “Hon-noro”.

Protection des ressourceshalieutiques et forestièresLa 38e édition de son Congrès

annuel tenu les 09 et 10 juin autourdu thème “le citoyen, acteur de

développement», a servi de cadrede réflexion sur les stratégies àmener pour protéger ses ressourceshalieutiques et forestières. Laréflexion a aussi tourné autour desstratégies à mettre en œuvre pourune école performante au momentoù le CEM du village s’apprête àêtre élevé, dès la rentrée prochaine,au rang de Lycée. Le congrès s’estpenché aussi sur certaines ques-tions liées à l’hydraulique villa-geois, à l’environnement. “Depuistrois ans, les populations ontconstruit une digue anti-sel d’envi-ron deux (02) kilomètres sur fondspropres tirés à partir de cotisations.Mais, l’avancée de la langue saléeet la forte acidité des sols consti-tuent un problème réel. Nous n’al-lons pas attendre l’État. Ce dernierne pouvant pas tout faire, nousallons réfléchir au cours de cecongrès annuel, pour trouver unesolution durable”, a soutenu lesecrétaire général de l’associationdu village, Youssouph Diatta. Ils’agit pour la présente édition, de“mobiliser les populations dans lecadre de la protection des res-sources halieutiques et forestières,mais aussi, autour de la question del’Éducation”. “Ici les populationsagissent de manière discrète”, aindiqué le sous-préfet de Ten-douck, Jean Baptiste Senghor. Cetancien séminariste se félicite del’esprit citoyen avec lequel les

Tendouckois s’occupent des ques-tions liées au développement deleur contrée.

La “communalisation” comme solution…Pour faire face aux nombreuses

difficultés qui l’assaillent et promou-voir un développement local dura-ble, les populations estiment queleur village doit être élevé au rang decommune. “Depuis quelques an-nées, les populations manifestent ledésir de voir leur village érigé encommune. Au niveau de Tendouck,c’est un besoin fortement exprimépar les populations. Nous avonsgrand espoir”, déclare Yaya Badji leprésident de l’association du village“Honnoro”. Il est convaincu quel’érection de Tendouck en communeva régler beaucoup de problèmes.Yaya Badji souligne que Tendouckdispose d’importantes ressourcespour porter une commune. De l’avisde Kousseynobo Alphonse Diédhiou,représentant à Ziguinchor de l’Agen-ce nationale pour la relance des acti-vités économiques en Casamance(Anrac), l'agence “soutient ce pro-jet”. Il estime que “les efforts que levillage déploie pour son développe-ment n’existent nulle part”. De cefait, il considère que “la meilleurerécompense que l’on peut offrir àTendouck est de l’ériger en com-mune pour booster son développe-ment”.

Impulser le développement local et le bien-être des populations est l’objectif que vise “Honnoro”,l’association du village de Tendouck. EnQuête va à la découverte de ce village dont le dynamismedes populations, dans le cadre de la prise en charge des problèmes auxquels elles sont confrontées,est salué par tous.

Tendouck…. un village à la croisée des chemins

A ujourd'hui vidés de leursubstance et de leurcontenu, les congrès villa-

geois, ainsi que les champs collec-tifs furent à l'origine de véritablesoutils d’auto-prise en charge locale,de régulateur social et de dévelop-pement à la base. L’idée de mettre sur pied le

Congrès villageois annuel (CVA)devant prendre en charge les ques-tions de développement local par lespopulations - l’État devant interve-nir seulement lorsqu'il s'agit degrands projets - est née àPopenguine, lors d'une discussionautour d'un repas entre LéopoldSédar Senghor, Émile Badiane etquelques cadres casamançais. Ledébat sur la nécessité d'intensifierles champs collectifs instaurés parÉmile Badiane, à l'époque ministrede l'Enseignement technique et dela Formation des cadres, aboutit, aubout du compte, sur le projet decréation de congrès villageois dansle département de Bignona, devantprendre en charge un certain nom-bre de questions, notamment laconstruction d'écoles, de dispen-saires et certaines voies routières,sans solliciter ou attendre l'interven-tion de l’État qui, en vérité, ne pou-vait pas tout faire. Il était question,

à côté des champs collectifs villa-geois, de regrouper et d’organiserchaque village autour d’un cadreunitaire de développement.

Le succès des congrès Le projet fut retenu et mis en œuvre

dès 1963 à Mlomp, dans le départe-ment de Bignona, sous la directiond’un certain Abba Diatta, à l’époque,Chargé de mission au Ministère del’Enseignement technique et de laFormation des cadres. Le test futconcluant, puisque ce premiercongrès, organisé à Mlomp (arrondis-sement de Tendouck), permit, à partirde cotisations des populations de lalocalité (10 000 francs annuel et parpersonne), de réunir près de quatremillions qui ont servi à la constructiond’une école, d’un centre qui sert, denos jours, de dispensaire du village,d’un foyer de jeunes et d’une mos-quée.Pour vulgariser le projet dans le

département de Bignona, le Blouf(arrondissement de Tendouck) en parti-culier, un orchestre fut mis sur pied àpartir de fonds propres. Des villagescomme Tendimane, Thionck-Essyl,Balingore ou encore Diatock avec FeuSidy Badji, ex-responsable de l’ailecombattante de Mfdc, installèrent tourà tour leurs congrès villageois. La pre-

mière école franco-arabe de Ziguinchord'où sont sortis plusieurs fonctionnairescasamançais fut aussi le fruit de l’orga-nisation de ces congrès.

La sécheresse de 1971Malheureusement, le programme

connut d’énormes bouleversements,suite à la sécheresse de 1971 et à lamort brutale d’Émile Badiane, l’annéesuivante. Il y eut un bouleversement,aussi bien dans la conception, lecontenu que dans la méthode : le côtéfestif dominant le volet économique,la raison d’être de ces congrès.Pourtant le succès qu’ont connu, à

l’époque, les congrès villageois dansla région de Ziguinchor furent réels.Outre les infrastructures à vocationéconomique, les congrès et leschamps collectifs villageois permirentla formation de beaucoup de fonction-naires.Véritables cadres de mobilisation et

de régulation sociales, c’est aussi àpartir de ces rencontres, pour la plu-part annuelles, que sont les nés les“Gamous” (cérémonies religieuses)dans le département de Bignona. Lesredynamiser, puisqu'ils existent tou-jours, serait un atout majeur dans lecadre de la relance des activitéssociales et économiques enCasamance.

LE CONGRÈS VILLAGEOIS EN QUESTION…

Au commencement… étaient Senghor et Émile Badiane

PAR HUBERT SAGNA (Correspondant, Ziguinchor)

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SOCIÉTÉ

FATOU SY

L' accusé M. Ndiaye a-t-il faitdu cinéma à la barre du tri-bunal des flagrants délits de

Dakar, pour échapper à un interroga-toire rondement mené par le procu-reur ? Certains parmi les avocats pré-sents hier au tribunal en sontconvaincus. Accusé de pédophilie etde détournement de mineure sansviolence, M. Ndiaye, debout à labarre, s'est laissé choir au cœur deson interrogatoire, mettant ainsi fin à

son procès. N'eût-été la diligenced'un garde pénitentiaire qui l'en aempêché, il allait lourdement chutersur le sol marbré du tribunal. Déjà, lorsque la présumée victime,

S. Guèye a affirmé que le prévenuavait abusé d’elle à six reprises, M.Ndiaye s'est mis à nier vigoureuse-ment les faits, lâchant : ''J’allais chezelle, mais il ne s’est jamais rien passéentre nous.'' Même si devant les poli-ciers, il avait reconnu avoir entretenudes rapports sexuels avec la jeunefille âgée de 15 ans. Commence son

interrogatoire. L’un des assesseurs luidemande de dire la vérité s’il veuts’en tirer. La représentante du par-quet abonde dans le même sens :''Cette famille, lui dit-elle, a été tou-jours généreuse à ton égard. Donc ilfaut dire la vérité. Ainsi, nous verronss’il faut vous accorder la clémence''.A cette remarque du substitutRamatoulaye Ly Ndiaye, le prévenu,vêtu d’un demi-saison de couleursombre, cache son visage dans sesmains et respire profondément. Lareprésentante du parquet ne lâchepas prise : ''Nous avons besoin d’ex-plications et non de pleurs. Tes pleursnous laissent de marbre'', lui lance-t-elle. Comme s’il veut parler, alors queles mots refusent de sortir, M. Ndiayecommence à marmonner des paroles.Le substitut du procureur ne se laissepas distraire : ''Ce n’est pas la peinede réciter quoi que ce soit, lui dit-elle.Tout ce qu’on veut, c’est la vérité''.

Le prévenu et ses versetsLe président du tribunal s'en mêle

et adopte une autre stratégie. Il tentede rassurer le prévenu : ''Vas-y, récitece que tu veux''. Après un moment desilence, il invite M. Ndiaye à s’expli-quer sur les faits, mais aucun mot nesort de sa bouche. M. Ndiaye secramponne à la barre, lance sa têteen arrière et commence à glisser parterre. Et au moment où il va toucherterre, un garde pénitentiaire le retientde justesse pour l’installer sur unbanc. Des femmes éclatent en sanglots.

Un avocat déclare qu'il ''fait ducinéma''. Un avis que ne partage pasle président du tribunal qui décidede renvoyer le procès, malgré lademande des avocats du prévenuqui souhaitent que la Cour patientepour laisser à leur client le soin deretrouver ses esprits. ''Je ne peuxpas prendre le risque de le jugerdans ces conditions'', leur rétorquele juge. Ainsi incarcéré depuis le 8juin passé, M. Ndiaye devra encoreattendre le 10 juillet prochain pourêtre jugé.

ALIOU NGAMBY NDIAYE

L e trafic du chanvre indiengagne du terrain au Sénégalau moment où celui de la

cocaïne connaît une nette baisse.Selon le directeur de l’OCRTIS

(Office central de répression du tra-fic illicite de stupéfiants), le nom-bre de trafiquants et de consomma-teurs de chanvre indien alargement augmenté. ''Les statis-tiques, annonce-t-il, démontrent

que le nombre de trafiquants et deconsommateurs du chanvre indiena connu une augmentation dansnotre pays. Mais, pour la cocaïne,une nette baisse est enregistrée surle trafic et la consommation''.D'ailleurs, selon le commissairedivisionnaire, coordonnateur natio-nal du Comité interministériel delutte contre les drogues (CILD), sile trafic du chanvre indien a aug-menté au Sénégal, c’est parce que''c’est une culture peu exigeante''.

2117 saisies de chanvre indienAinsi, par rapport à 2010 où

2041 saisies de drogue avaient étéfaites, le nombre a nettement aug-menté pour culminer à 2117 sai-sies en 2011. A l’occasion de cette25e édition de la journée internatio-

nale de lutte contre la drogue, 2tonnes 150 kilogrammes 467grammes de drogue saisies par lapolice, la gendarmerie et la douane,dans la région de Dakar, ont étéincinérées. Une quantité nettementen baisse par rapport à l’année der-nière où 5 tonnes 585 kilogrammes636 grammes avaient été brû-lées.''Si nous avons ces résultatsassez probants, nous le devons àl’engagement de nos forces desécurité. Notre justice appliqueaussi de manière impitoyable dessanctions sévères contre les trafi-quants, ce qui fait que notre paysn’est nullement une plaque tour-nante de drogue dure en raison dela détermination de la justice'', s'estfélicité le directeur de cabinet duministre de l'Intérieur, MamadouIbrahima Lo.

PÉDOPHILIETraduit hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour pé-dophilie et détournement de mineure sans violence, M. Ndiaye n’apu être jugé du fait d’un malaise.

Le “comédien” s'effondre à la barre

CONDAMNÉ À 5 ANS DE TRAVAUX FORCÉSCheikh Diop avaitincendié la chambrede son oncle

En froid avec son oncle etchassé de la maison, lejeune Cheikh Tidiane

Diop n'avait rien trouvé rien d'au-tre que de mettre le feu à la cham-bre de son ancien tuteur, en guisede représailles. Reconnu coupablepar la Cour d'assises de Saint-Louis, il a été condamné à 5 ans detravaux forcés. Invité à expliquerson crime, l'accusé n'a omis aucundétail. "Ce sont mes amis DameCoundoul et Bassirou Tounkaraqui m'ont fait comprendre quemon oncle Ibra Tounkara voulaitme créer des problèmes. C'estpourquoi j'ai fugué", explique l'ac-cusé. Ainsi, un jour où l'oncle étaitabsent, ses deux acolytes se sontoccupés à faire le guet, au momentoù il incendiait la chambre. ''Damem'a prêté 1500 francs, poursuit-il.Avec cet argent, j'ai acheté lediluant que j'ai utilisé pour asper-ger la chambre, avant d'y mettre lefeu. Ibra m'a procuré la barre de ferdont je me suis servi pour défoncerla porte". Exit de la fugue, il dira à laCour avoir agi ainsi, parce que sononcle l'avait viré de la maison.

L'accusé était un repris de justiceLe 06 novembre 2010, IbraTounkara informe la gendarmeriede Linguère qu'un incendie s'estproduit dans sa concession. Il leurfait comprendre qu'il soupçonneson neveu Cheikh Ameth TidianeDiop qu'il avait laissé seul sur place.À la barre, l'oncle a réitéré ses accu-sations. C'est à la date du 05novembre 2010 qu'il a demandé àson neveu, une fois de plus ivre etaccroc à l'inhalation de produitdiluant, de sortir de sa maison, lacoupe visiblement pleine, car cedernier ne cessait de faire dessiennes. Cheikh Tidiane Diopavait à son actif une histoire de violsur l'épouse de l'oncle, le vol d'effetsvestimentaires et de numéraires,des menaces de mort et des coupset blessures volontaires. C'est d'ail-leurs cette dernière infraction quilui avait valu une peine d'empri-sonnement de six mois assortis desursis. Compte tenu de ce passif, l'avo -cat général Abdoulaye Diagne arequis 20 ans de travaux forcés enpeignant l'accusé comme un crimi-nel. L'avocat à la défense Me PapaAmadou Sow a invoqué l'emprisede l'alcool, avant de plaider l'ac-quittement.

FARA SYLLA

(correspondant Saint-Louis)

SEMAINE NATIONALE DE SENSIBILISATION CONTRE LA DROGUE

Plus de 2 tonnes deproduits incinéréesaux MamellesLa semaine nationale de sensibilisation et de mobilisation contrela drogue a été clôturé hier par l'incinération de plus de deuxtonnes de drogue aux Mamelles.

L a région de Sédhiou est uneplaque tournante du traficde drogue international qui

s’effectue entre la Gambie et laGuinée Bissau. La révélation a étéfaite lors de la journée régionale demobilisation et de sensibilisationcontre les drogues. Aussi, la luttecontre la prolifération et la consom-mation des drogues dans la régionde Sédhiou constitue-t-il une mis-sion très difficile à accomplir. Levoisinage avec la Guinée-Bissau,plaque tournante du trafic dedrogue en Afrique de l’Ouest, nesimplifie les choses. Selon le gou-verneur de Sédhiou, une quantitéimportante de drogue venant de laGuinée Bissau transite par la régionde Sédhiou pour alimenter uneclientèle importante se trouvant enGambie. D'où les saisies impor-tantes de cannabis opérées par labrigade de gendarmerie deSédhiou. Hier, 226 kg de cannabisont été incinérés en présence des

autorités administratives, à l’occa-sion de la journée régionale demobilisation et de sensibilisationcontre les drogues. ''Cette quantitéest estimée, au prix aux produc-teurs, à une valeur de 6,7 millionsF Cfa'', a renseigné le gouverneurCheikh Kane Niane qui soutientaussi que ''cette quantité saisien’est que la face cachée de l’ice-berg du trafic''.Ce trafic de la drogue, il faut le

signaler, reste facilité par l’insécu-rité qui entrave la bonne marche ducontrôle opéré régulièrement parles hommes en bleue au niveau desfrontières. Le conflit casamançaisa, en plus du vol de bétail, favorisédans ces localités frontalières ledéveloppement de ce commerce,aussi bien dans le département deGoudomp voisin de la Guinée-Bissau que de celui de Bounkilingproche de la Gambie.

LAMINE BA (correspondant à Sédhiou)

Sédhiou, zone de transit

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°293 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°245

SUDOKU N°242

“Les urnes électorales sont davantage des corbeilles à papierque des lieux de réflexion.”

JOSÉ ARTUR

“Celui qui peut régner sur la rue régneraun jour sur l'Etat, car toute forme de pouvoir politique et de dictature à ses racines dans la rue.”

JOSEPH GOEBBELS

Cita

tions

Femme du cheval

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:43• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:50• Guéwé : 20:50

Priè

res

Une maman exaspé-rée se fait tourner en bourrique par sonpetit garçon qui ne faitque des bêtises. - Comment penses-tualler au Paradis plustard si tu es tellementsaoulant ? Penses-tuque l'on y accepte lespetits garçons turbu-lents comme toi ?Le petit garçon sem-ble réfléchir puis il répond : - Je vais faire commeici maman : je vais en-trer et sortir en cou-rant jusqu'à ce queSaint-Pierre s'énerveet dise : “Par tous lessaints, Toto, tu rentresou tu sors, mais tulaisses cette portetranquille !”

Un monsieur quicherche un emploi, seprésente dans uneentreprise :- C'est bon, vous êtesembauché ! Vous ga-gnerez 1200 Euros audébut, et bien davan-tage plus tard...- Dans ce cas, Monsieur, je revien-drai plus tard !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

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HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°286 (FORCE 3)

BélierOn cherchera sans doute à vous cacherquelque chose dans une intrigue senti-mentale, ne soyez pas dupe de cette ma-nœuvre intrépide. Il faudra clairementfaire entendre votre version des faits.Cela pourrait rendre service à quelqu'unproche de vous de connaître la vérité.

TaureauQuelque chose d'important va survenirsans crier garre ce qui clarifiera certainspoints importants dans votre vie cou-rante. Mais comme le moral est de la par-tie vous n'aurez qu'à vous louer de ce quivous arrive. Faites néanmoins attention àvotre forme. Evitez les abus.

GémeauxQuelque chose d'important va survenirce qui clarifiera certains points primor-diaux dans votre vie. Mais comme lemoral est bon vous n'aurez qu'à vous fé-liciter de ce qui arrive. Faites très atten-tion à votre forme. Ne vous fatiguez pastrop et évitez les abus trop fréquents.

CancerVos sentiments et vos émotions serontdifficiles à contrôler. Il serait donc sou-haitable de remettre les décisions sen-timentales importantes à plus tard.Vous pourrez les prendre dès que leschoses commenceront à se calmer pourvous. Vous avez le vent en poupe.

LionVotre moral s'améliorera de jour en jourcar tout semblera vous sourire pour debon. Acceptez sans arrière pensée labonne proposition qui vous sera faite.Vous serez sensible à cette marque dedéférence. De nouvelles circonstancesfavorables améliorent votre dynamisme.

ViergeVous aurez sans doute une décisionimportante à prendre dans vos affaires.Ne le faites surtout pas à la légère.Même si cet acte en apparence anodinne vous paraît pas tellement importantaujourd'hui, il peut avoir des répercu-tions déterminantes dans un procheavenir.

BalanceVous pouvez compter sur la chance deretrouver un moral neuf car on vousfera part de certaines dispositions quivous conviendront parfaitement. Croi-ser les doigts car cela ne saurait s'arrê-ter là. C'est une cascade d'événementsheureux qui vous attendent.

ScorpionVous pouvez avoir confiance, vous saurezassumer sans craintes les responsabilitésqui vous seront confiées. Vous saureztrouver l'énergie indispensable à la réali-sation de votre mission. Des change-ments importants sont à prévoir, soyezdisponible à toutes les éventualités.

SagittaireUne personne que vous avez perdue devue va vous manquer si vous ne cher-chez pas à la retrouver. Vous ressentezcette séparation comme une frustra-tion que vous ne supportez pas vrai-ment. Faites les démarches pour celaet vous connaîtrez la joie de son retour.

CapricorneOn pourrait avoir des réactions vio-lentes à votre égard. Vous feriez biende faire attention à tout ce que vousallez pouvoir dire. Préparez-vous à fairepreuve de compréhension. Sachez mo-dérer vos affirmations. La situation vaévoluer très lentement vers un heureuxdénouement.

VerseauVous faites un peu trop confiance àquelqu'un qui tient jamais parole maisvous ne serez pas déçu car vous vousattendiez à cette défection du derniermoment. Vous prenez d'autres disposi-tions qui vous aideront à obtenir satis-faction.

PoissonsNul doute à avoir, à propos d'une affairequi vous revient, vous saurez parfaite-ment négocier cette opération qui néces-site pourtant énormément decompétences. Votre bonne humeur etvotre allant vous conduisent énergique-ment dans la bonne direction.

SolutionsHANJIE N°285

MOTS FLÉCHÉS • N°292 (FORCE 2) MOTS FLÉCHÉS • N°285 (FORCE 3)

MOTS MELÉS • N°244

HANJIE N°284

SUDOKU N°242

Silence musical

SOUPIR

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numéro 315 • mercredi 27 juin 2012

page 10LIBRE PAROLE

www.enqueteplus.com

“N ous ne devons pasdonner la majorité au Président Macky

Sall.” “Nous ne devons pas mettretous nos œufs dans un mêmepanier.” “Macky Sall ne doit pas êtreroi et vice-roi”, etc. Ces propos insen-sés et démagogiques sont récurrentsdans les déclarations de la présentecampagne électorale des législatives.La plupart de ceux qui tiennent detels propos étaient, en 2001 et en2007, de farouches défenseursd’une très large majorité à l’Assem-blée nationale en faveur du PrésidentAbdoulaye Wade. Dans quel pays dumonde dit-on qu’il ne faut pas don-ner la majorité parlementaire auPrésident de la République ? Soyonssérieux !La politique, sans être une science

exacte, est tout de même unescience. Elle n’est pas du n’importequoi, et on n’y dit pas du n’importequoi. Tous les Présidents de laRépublique qui ont dirigé notre payspendant cinquante deux ans ont tou-jours disposé d’une majorité quali-fiée à l’Assemblée nationale. DeSenghor à Wade en passant parDiouf. De bonne guerre, un opposantpeut bien se battre pour que lePrésident de la République qui estson adversaire n’obtienne pas demajorité parlementaire. Ce n’estqu’une lutte politique, une lutte derapport de forces, et cela est nor-male. Mais dire que l’idéal est que lePrésident de la République n’ait pasla majorité au parlement, c’est fairemontre de cécité politique voire intel-lectuelle.

“Senghor, Diouf et Wade ont euleur majorité qualifié ! Pourquoipas Macky Sall ?”Le Président Macky Sall a été élu

par une majorité écrasante desSénégalais (plus de 65% des élec-teurs) sur la base de son programmeYoonu Yokuté. Pour réaliser ce dit pro-gramme promis aux Sénégalais, il luifaut nécessairement une large majo-rité. D'abord, pour adopter la Décla-ration de politique générale que pré-sentera son Premier Ministre AbdoulMbaye dès l’ouverture de la nouvelleAssemblée. Ensuite, pour, au long deson mandat, faire adopter par lesdéputés tous les projets de lois qu’illui soumettra. L'enjeu de tout cela estla satisfaction de la très fortedemande sociale ainsi que l’exécu-tion des dossiers d'audit déjà boucléspar le défunt régime de Me Wade, etqui ont épinglé des directeurs géné-raux et ministres de l'ancien pouvoir. Sous ce rapport, et en attendant

de nouveaux développements sur leterrain de la lutte contre l'enrichisse-ment illicite et la mise en branle dela Cour de répression des crimes éco-nomiques promise par le président

Macky Sall, il est indispensable quele nouveau régime dispose d'unemajorité plus que absolue, mais qua-lifiée, des trois cinquième (3/5) duParlement (Assemblée nationale etSénat réunis). Autant pour les procé-dures de mise en accusation que detraduction devant la Haute Cour dejustice des anciens dignitaireswadistes qui seraient confondus parles enquêtes. Faute de cette majoritédes 3/5 du Parlement, même moinsd’une voix, le ministre délinquantbénéficiera d'un non lieu.

“Une majorité parlementaire estindispensable à une politiquede bonne gouvernance”Une majorité des 3/5 pour permet-

tre au Présidant de la République et àsa majorité de pouvoir soumettre à laseule Assemblée un projet ou une pro-position de révision de la Constitutionsans passer par un référendum. Unemajorité absolue d’au moins 51% del’Assemblée pour faire voter la ques-tion de confiance posée par le Gouver-nement sur un programme ou sur laDéclaration de politique générale.Une majorité absolue pour rejeter

toute motion de censure émanant del’opposition, et Dieu sait qu’elle enfera beaucoup. Une majorité absolueenfin pour pouvoir lever l’immunitéparlementaire des ministres épingléspar les audits qui parviendront à seréfugier au Parlement à la faveur desélections législatives et sénatoriales. Voila les raisons et facteurs de

bonne gouvernance qui justifient quele peuple sénégalais accorde unemajorité qualifiée au Président de laRépublique, Macky Sall. Une tellemajorité permettra aussi au chef del'Etat et au Premier ministre AbdouMbaye de, entre autres : réprimer l’en-richissement illicite, traquer les déten-teurs de biens mal acquis et luttercontre la non transparence, la con-cussion et la corruption. Pour êtreconcret, lucide et pragmatique, sansromantisme ni démagogie aucune,battons-nous de toutes nos forces pourque celui que les Sénégalais ont élu le25 mars 2012 ait les moyens de réa-liser Yoonu Yokuté sur la base des prin-cipes de bonne Gouvernance.

MOUSTAPHA FALL “CHÉ”SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ACTION PATRIO-

TIQUE DE LIBÉRATION (APL)

L e calendrier républicain nousconvoque à un autre tour descrutin dans quelques jours.

C’est le cycle républicain qui a déjàélu le Président de la République etnous rappelle en ce 1er juillet pourélire les représentants du peuple qui,avec le Président de la République etle corps judiciaire, constituent lesocle républicain qui partage et gèrele pouvoir. Plus tard en 2014, lareprésentation locale sera élue et lepays sera de nouveau doté d’un sys-tème renouvelé et complet de gouver-nance. Il faut souhaiter que ce tré-pied soit cohérent et animé de bonsrapports pour pouvoir gérer le paysdans la paix et le fonctionnement har-monieux et efficace de nos institu-tions. Il est certain que les citoyens sont

en train de se poser de nombreusesquestions et la réponse à celles-làdéterminera la conviction de chacun

pour les élections législatives. Lesquestions tournent probablementautour de ce que nous devrions avoircomme rapports de force pour biengouverner le pays, et là de grossescontradictions peuvent se passer. Laquestion majeure sera ce qu’il faudrafaire pour éviter les abus et licencesréels ou imaginaires passés, notam-ment comme l’ont estimé certains, laconfiscation de la victoire pourl’usage et l’abus d’un seul camp.La confiance et les incertitudes

que l’on peut placer dans les atte-lages politiques pour la présidentielleseront bien évidemment d’un grandpoids pour déterminer les intentionsde vote pour les Législatives. L’enjeuest important, il s’agit de la majoritélégislative qui va faciliter ou bloquerles initiatives du Gouvernement sur-tout celles, profondes, qui devronttraduire dans la légalité, les pro-messes et propositions de campagne

du candidat d’alors, Macky Sall. Lescitoyens vont réfléchir sur ce qui s’estpassé avec les attelages pro-sopistesqui ont eu raison du régime socialisteen 2000 et surtout des questionne-ments et inquiétudes qui s’en sontsuivis. On ne peut pas souhaiter àMacky Sall une telle absence de coo-pération, un tel éclatement duconsensus initial et en fin de compte,un tel désaveu final quand on l’a éluavec la forte conviction et le grandespoir de ce 25 mars 2012!

“Calme et sérénité”Nous nous sommes donné une vic-

toire et une page blanche sur laquelleon peut écrire de très belles choses. Ilfaut donc éviter, comme un enfant,de s’être acquis un jouet et par lasuite de ne savoir qu’en faire ; il fautau contraire que nous sachions utili-ser et bien utiliser cet acquis.Comment peut-on le faire ? Seulssauront le dire les grands politicienset les politologues chevronnés qui,depuis quelque temps, ont fleuricomme coquelicots sur champsd’été. Mais nous petit peuple, guidépar la sagesse et la culture sénéga-laises, nous pouvons en penserquelques points.Il faut d’abord dans l’immédiat,

éviter les tares de la démocratieimmature et calmer le jeu car on voitque ciowli teudda gul ; sous d’autresformes et points d’attaque, la cla-meur, surtout celle médiatique, conti-nue et de grands sujets sont abordéset souvent pris en otage par ceux-làmême qui les ont proposés. Lesmédias, surtout les plateaux de télé-vision, ont pris le relais de la place del’Obélisque. Ce n’est pas que du bon,il faudrait malgré tout qu’elle secalme et se mette au diapason de la

population qui a besoin du calme etde l’atmosphère de paix, cette paixqu’elle a su imposer au processusélectoral jusqu’à ce soir du 25 mars :après les effusions, il faut le calme etla sérénité dont l’équipe nouvelle abesoin pour retourner aux dossiers etaux chantiers.

“Refonder l'attelage politiquevainqueur du 25 mars”Il y a ensuite besoin d’améliorer et

de refonder l’attelage politique vain-queur des joutes présidentielles, etfaire en sorte qu’il insuffle à la nationun sentiment de confiance, de calmeet de retour tranquille au vrai travailqui fonde et fait avancer une Nation.Il semble que là le plus gros à fairedevra venir du noyau, l’APR bien sûr,qui devra gérer ses propres troupes etl’alliance dont elles sont membres. Ilsdevront éviter de se laisser entraînerdans des débats stériles de “fuural”non essentiels et il faudra que ceuxque l’on pourrait appeler les “ Mackyboys “ ne nous servent pas le scénariodéjà vécu de jeunes tribuns sachanttout, maniant la suffisance, lesgrandes certitudes et la jactance, nedoutant de rien et voulant aller tropvite. Il nous faut un autre scénario, demodestie, de simplicité, de remise enquestion personnelle à chaque foisque l’on est en territoire incertain ;c’est cela qui fonde la confiance desSénégalais. Macky a la chance denous servir l’image d’une force tran-quille qui a l’œil sur son objectif etqui avance, non perturbé par les brui-tages et faux débats.La nécessité d’un choix qui

remette le Sénégal au travail et per-mette au pays d’avancer est assuré-ment celui qui s’impose à nous. Enconséquence, nous ne devrions pasdonner la victoire à un groupe et lelaisser naviguer, pouvoir exécutif fai-ble, entre un pouvoir judiciaire certesattentif et républicain par nature, et

un pouvoir législatif davantage cen-seur à souhait que collaborateur dansla construction d’un rêve partagé ; unlégislatif avec ses penchants poli-tiques forts et le cas échéant, quipeut décider d’orientations qui peu-vent ne pas permettre la réalisationde la vision du groupe auquel nousavons donné notre confiance en tantque pays. Voilà pourquoi il serait debonne gouverne et de bonne poli-tique, de bonne économie pour notreRépublique, de créer les conditionsd’une situation calme et fuir un cli-mat d’insurrection continue surtoutau niveau des médias.

“Une commune vision du cheminement”Il faudra aussi un noyau dur qui ait

la commune vision du cheminementdans le futur, un groupe deconscience, de confiance et de com-plicité positive républicaine. Si lenoyau de l’Alliance Benno BokkYaakaar réussissait à émettre ce mes-sage et donner ce signal, il n’y a pasde raison de douter de la bonnevolonté et des signes d’espoir déjàparvenus au peuple et de confirmermassivement la confiance à Mackydans une chambre qui lui est favora-ble. Il faut seulement que des gagesde fidélité aux principes dégagésensemble soient donnés par dessignaux clairs et forts. Cela donneraalors au nouveau Président sinon desarmes, du moins des outils républi-cains et démocratiques pour que, pre-mier entre pairs, il “ guide au but cer-tain (de) ses compagnons “ de luttevers un Sénégal pacifié et calme, enmarche pour un développement réelet une amélioration rapide et nettedes conditions de notre quotidiensocial. Pour cela, il faudra voter serréet fort pour confirmer les tendanceslourdes du 25 mars 2012 !

NAFI SÈNEAPR Biscuiterie.

Retour aux urnes, citoyens !

Plus qu’une majorité, une majorité qualifiée pour le président Macky

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page 11SPORTS

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Un débat anime les conférences de presse espagnolesdepuis le début de cet Euro : pourquoi la Roja joue-t-elle parfois sans avant-centre alors qu’elle dispose avec

Fernando Torrès et Fernando Llorente de deux remarquablesspécialistes ? Sans parler qu’elle a laissé Soldado à la casa. Lesujet est passionnant, mais il ne date pas d’hier. À Barcelone, ilfait même partie du patrimoine puisque c’est le géniteur desgrandes œuvres, un certain Johan Cruyff qui, le premier, a lancécette idée. Pep Guardiola l’a remise au goût du jour avec Messi.Et Del Bosque, comme de pas mal d’autres choses, en a hérité.Face à la France, c’est donc Cesc Fabregas qui s’y est collé

une nouvelle fois. Del Bosque a pu lever le voile sur sa manièrede voir les choses : “Je ne crois pas qu’il faut recommencer avecça. En tout cas, ce n’est pas important pour nous. On peut joueravec trois offensifs en fait et tout le monde donne un coup demains !” Et d’expliquer ensuite que cette formule peut mettre

mal à l’aise les défenseurs centraux adverses en les obligeantà s’aventurer dans des zones peu habituelles pour eux… Ducoup, les milieux ibériques ont plus de latitude pour développerleur animation. Cette philosophie a fait ses preuves et débrideles vieux clivages entre le nombre d’attaquants et l’efficacitéoffensive.

Liberté d’action au milieuSans pointe telle qu’on l’a définie ailleurs, l’Espagne peut

ainsi offrir une grande liberté d’action à ses milieux, etnotamment à ses joueurs de couloir, Iniesta à gauche, Silva àdroite, les deux créateurs en chef de la Roja. Le tableau dechasse est suffisamment fourni aujourd’hui pour qu’on ne doutepas de la stratégie même si ce n’est pas toujours la fiesta depuisun moment. Il est vrai que l’Espagne n’a pas non plus besoind’empiler les buts pour gagner les matchs. Autre élément à pren-dre en compte dans le contexte, Llorente et Torrès ne font nipartie du Real, ni du Barca.Le concept est-il exportable ? Cette année, au PSG, à la

surprise générale, Carlo Ancelotti l’a en tout cas imposé certainesfois au Parc alors qu’il avait Gameiro, Hoarau ou encore uncertain Ménez à disposition.

SENEGAL-DTN

Plusieurs candidaturesenregistrées Les dossiers candidatures au poste dedirecteur technique national (DTN) dufootball sénégalais s’empilent sur le bureaude la Fédération sénégalaise de football(FSF) qui a lancé récemment un appel àcandidatures pour trouver un remplaçantà Amsatou Fall, démissionnaire en avrildernier. Pape Camara et le DTN démis-sionnaire avaient été d’ailleurs les seulscandidats en 2005 à la succession deMama Sow, qui a décidé de jeter l’épongeaprès que son plan quadriennal de déve-loppement n’a pas reçu un début d’exécu-tion. Candidat malheureux en 2005, PapeCamara a encore déposé sa candidature encompagnie de plusieurs autres technicienscomme Mayacine Mar, Aliou Kandji,Abdoulaye Diaw et Mame Moussa Cissé,actuel directeur technique régional deThiès.

SEN-LIGUE 2Le Port, champion L’équipe du Port autonome de Dakar(PAD) est devenue championne de laligue 2 après sa victoire (1-0) mardi surcelle de l’Olympique de Ngor, lors d'unefinale jouée au stade Demba Diop. Le buta été marqué par l’attaquant AbdoulayeDiakhaté, cinq minutes (95ème minute)après le début des prolongations. A la findu temps réglementaire, les deux équipesétaient à égalité (0-0). Cette rencontre aété organisée par la Ligue sénégalaise defootball professionnel (LSFP) pour dési-gner l’équipe championne de la Ligue. Lesdeux clubs avaient terminé leaders de leurspoules respectives. Elles joueront la saisonprochaine dans l’élite du football national.

TRANSFERTS - ANGLETERREK. Mangane pour 5 M€ ?Ancien milieu de terrain ou défenseurcentral du RC Lens, Kader Mangane plaîtdu côté de l’Angleterre. Plusieurs clubs dePremier League suivent le joueur deRennes, dont Arsenal. Selon la presse bri-tannique, les dirigeants bretons auraientreçu une offre qui s’élève à 5 millions d’eu-ros pour l’international sénégalais.L’identité du club anglais passé à l’actionn’a cependant pas filtré.

CAMEROUNMarc-Vivien Foé, 9 ans déjà...

Que le temps passe vite. Le 26 juin2003, Marc-Vivien Foé perdait la vie sur lapelouse du Stade de Gerland, à Lyon, enpleine Coupe des Confédérations dans unmatch opposant le Cameroun à laColombie. Tombé dans le rond central, lemilieu défensif ne s’est jamais relevé. 9 ans

plus tard, le souvenir de l’internationalcamerounais reste impérissable dans lesmémoires, lui qui était connu pour sondévouement pour le collectif, mais sur-tout sa joie de vivre.

MALI

Luis Fernandez avec les Aigles ?Un Français pourrait en remplacer unautre. Après le refus d’Alain Giresse depoursuivre l’aventure avec les Aigles, laFédération malienne de football s’activepour trouver son remplaçant. HamadounKola Cissé, le président de la fédération, aétudié de nombreuses candidatures pourchoisir le futur sélectionneur du Mali.Celle de Luis Fernandez l’a séduit commeil le confirme à djazairSport.com. “C’estnotre priorité. Nous discutons avec sonagent.” Libre depuis la fin de l’année 2011,l’ancien coach du Paris Saint-Germain, del’Athletic Bilbao, du Betis Séville et duBétar Jérusalem a signalé qu’il était inté-ressé par l’offre de la Fédération maliennede football. “Je n’a pas d’agent attitré. Je nesuis pas informé, mais si on me propose unprojet intéressant, je suis ouvert”, a indiquél’animateur de la radio RMC.

BALLON D’ORPirlo “pas assez bon”Champion d'Italie cette saison avec laJuventus, Andrea Pirlo, véritable métro-nome de l'Italie depuis le début de l'Euro,ne croit pourtant pas en ses chances deremporter le Fifa Ballon d'Or. “ Non, il y aMessi et Ronaldo, tranche le milieu de ter-rain de 33 ans, auteur d'une superbePanenka lors de la séance des tirs au butface à l'Angleterre (0-0, 4-2 t.a.b.), enquarts de finale. C'est juste impossible defaire face à eux. Ils marquent beaucoup debuts, je ne pense pas qu'il y ait matière àdiscussion.”

BLEUS - DTN“Blanc trahi”Membre du comité exécutif de la FFF etpatron de la direction technique nationale(DTN), Joël Muller porte une apprécia-tion sévère sur le parcours de l'équipe deFrance à l'Euro. Dans un entretien auMonde daté mercredi 27 juillet, l'ancienentraîneur du FC Metz fustige “les fai-blesses et les lâchetés” des Bleus et juge queLaurent Blanc “a été trahi par certainsjoueurs qui n'avaient ni la hauteur d'espritni le niveau de jeu”. “Performants dans degrands clubs européens, ils se démarquentpar un manque d'humilité, une immatu-rité, une incapacité à représenter la nationet des millions de supporters”, chargeencore Muller. “On verra aussi si les Bleustalentueux mais immatures sont capablesde changer. Si ce n'est pas le cas, qu'ils chan-gent de boulot. Cet Euro remet-il en causele bilan du sélectionneur ? “S'il souhaitepoursuivre sa mission, il devra être engagé,enthousiaste, et repartir à la bagarre. Onverra aussi si les Bleus talentueux maisimmatures sont capables de changer.J'espère qu'ils seront animés par un espritde révolte. Si ce n'est pas le cas, qu'ils chan-gent de boulot.”

EURO - INIESTA“Nous sommes avertis”L'équipe d'Espagne aborde la demi-finale de l'Euro face au Portugal avec unegrande confiance en elle mais en mêmetemps avec la certitude qu'elle devra réali-ser un grand match pour se qualifier.Andres Iniesta, considéré comme le meil-leur joueur espagnol depuis le début de lacompétition, considère que les deux joursde repos ne seront pas une excuse car “l'en-vie et l'espoir” de se hisser en finale serontplus forts.

MAMADOU LAMINE SANÉ

G iving Back (Donner enretour). Le jeune basketteurbinational, Mohamed Cama-

ra, l'a bien intériorisé : “Je ne suisjamais venu au Sénégal, c'est monpremier voyage et je suis venu pourdonner”, a déclaré ce membre del'association caritative à la coiffureDavala et tee-shirt vert à l'effigie del'association. Pour le lancement deson Festival mondial des Sports etArts coïncidant avec le 12e anniver-saire de Giving Back, les amis deBabacar Sy, président et fondateurde cette communauté qui réunit plu-

sieurs nationalités, ont choisil'Institut Africain de Management(IAM). Un choix pas fortuit, car cedernier développe les principes de“bonne conduite, étude et sport”.Dans une ambiance chaleureusecomme le soleil du mois de juin,Babacar Sy revient sur les valeurs decette association : “l'investissementsur l'humain”, précise-t-il. Puisant sasource dans la valeur intrinsèqueafricaine notamment sénégalaise,cet ancien basketteur internationalsénégalais avec Giving Back déve-loppe le slogan : “Never forget whereyou come from” (N'oublie jamais

d'où tu viens) pour agir et s'impliquerdans la vie de leur communautéd'origine. Dans le storytelling (his-toire racontée), pour le basketteurfrançais et vice-président de l'asso-ciation, Yohann Sangaré, sorti del'école de Babacar Sy Basket-ballSchool (BSBS) : “C'est à mon pre-mier voyage à Dakar que j'ai décou-vert l'autre partie de moi et que j'aimesuré comment ce slogan a changéma vie”, a narré, celui qui, grâce àGiving Back, a pu obtenir une boursed'étude aux USA et réussir dans lesport. L'ancien capitaine des Lions de

l'équipe nationale de Basket duSénégal, Alioune Ndiaye, lui aussisorti de l'école BSBS, veut perpétuerla tradition Giving Back. “Je suis làpour donner en retour ce que m'adonné l'association et je n'oublie pasd'où je viens”, souligne-t-il. MaisGiving Back n'aide pas que les bas-ketteurs car le boxeur français (triplechampion de France) d'originemalienne, Souleymane Cissokho, abénéficié des actions de l'associationqui est présente dans 14 pays dansle monde.

SPORT - ASSOCIATION GIVING BACKPour le lancement de son Festival mondial des Sports et Arts, hier, à l'Institut Africain de Management (IAM), Giving Back est revenusur les principes fondamentaux de cette structure : le social.

“Un investissement sur l'humain”

EURO 2012 – CONTRE LE PORTUGAL EN DEMI-FINALE

Un avant-centre ou pas pour l’Espagne ?

REVUE TOUT TERRAIN

Aujourd’hui 18h45 : Espagne-Portugal

Demain18h45 : Allemagne-Italie

Demi-finales

Fabregas ou Torres ? Telle est la question

Une partie de l’équipe de Giving Back

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EN VUE

PAR BIGUÉ BOB

Pourquoi avoir annulé les marchesque vous avez initiées et quidevaient se tenir les 16, 17 et 18juin passés ?On a fait un communiqué de presse

pour annoncer cette marche mais aprèsréflexion, on s’est dit qu’on ne voulait pasfaire comme tout le monde. Cela allaitnon seulement engendrer des dépenses,mais aussi fatiguer des gens qui n’ont quele week-end pour se reposer et rester prèsde leur famille. On a voulu être plusproche du peuple. On est allé voir diffé-rentes couches de la société dont les mar-chands ambulants et on leur a parlé. Onleur a fait comprendre qu’AbdoulayeWade n’a plus droit à la parole et qu’il doitse taire. C’est le concept de cette cam-pagne dénommé “Wade shut-up” (Wade,tais-toi). Pour faire passer ce message-là,on n’avait pas besoin d'une sono où dedépenser de l’argent car les populationssouffrent assez déjà comme ça ! Lepeuple a plus besoin qu’on soit à sescôtés en lui tendant la main.

Vous avez été à quels endroits précisément ?Nous avons été à la plage. Nous avons

sillonné Ponty, la Place de l’indépen-dance, Yoff, Médina et Almadies. On estaussi passé dans certaines écoles où il yavait des manifestations et on a distribuédes tee-shirts.

Sur quelle philosophie repose“Wade shut-up” ?Vous savez, l’ancien président de la

République du Sénégal, monsieurAbdoulaye Wade, s’amuse à vouloir occu-per les devants de l’actualité. Alors,“Wade shut-up”, c’est juste un cri ducœur d’une citoyenne normale qui a eu lecourage de matérialiser un tel concept enle mettant sur des tee-shirts juste pourdire à Wade de se taire. Ce que pense lamajeure partie des Sénégalais, mêmes’ils ne le disent pas. Il n’est plus aux des-tinées de ce pays, il doit donc laisser lenouveau régime travailler tranquillement.Il doit aller se reposer. Il est qui pourmenacer les gens et dire que les législa-tives ne vont pas se tenir ? A chaque foisqu’il sort dans les médias, c’est soit pourdéfendre ses anciens ministres afin queles audits n’aient pas lieu, soit pourdéfendre sa famille, soit pour défendredes droits matériels. Cela m’a choqué.

L’expression shut-up n’est-elle pasirrévérencieuse à l'endroit d'unancien président ?Non, je ne pense pas. Cela dépend.

Chacun a sa sensibilité. Ce qui me plaîtaujourd’hui, c’est que j’ai pu sortir un slo-

gan pareil en disant shut-up pour que çachoque justement. Je n’ai pas dit shut-uppour insulter le président Wade car il estquelqu’un qu’on doit respecter. Cepen-dant, on ne sait plus où aller avec lui. Jeme demande aussi pourquoi je devraismâcher mes mots pour parler à cette per-sonne en sachant qu’une seule chose lapréoccupe : sa famille. Il a quand mêmepillé les biens de l’État. Il ne nous montrepas qu’il a 90 ans. Il ne respecte per-sonne.

Vous dites ailleurs vouloir êtredéputé hors de l’hémicycle. Ça veutdire quoi ?Toutes les personnes faisant de la poli-

tique ont un but bien déterminé au début,mais après, tout change. Quand on veutlancer des messages forts et rester prochedu peuple, on ne va pas se ruer sur deslistes. Le vrai député, c’est le peuple. Etje peux bien être député hors de l’hémi-cycle. J’ai toujours été proche du peuple.

Pourquoi n’avez-vous pas intégré uneliste ? N'était-ce pas plus facile ?J’ai été contactée par des gens pour

ça. Malheureusement, je ne me voyaissur aucune des listes qui m'étaient pré-sentées. Vous savez, il y a tellement derush et un peu trop de candidats ! J’aipréféré me retirer et être proche de monpeuple en faisant des œuvres caritatives.En lieu et place de l’Assemblée

nationale où je pourraisêtre loin de ce peuple quej’aime tant, avec unsalaire de deux millionsde francs Cfa et une voi-

ture climatisée. Je ne veux pas aussidonner l’impression à ce peuple quisouffre que tous ceux qui gueulent doi-vent être à une place bien déterminéepour porter la voix du peuple. Aussi, lesgens sont calculateurs. Moi je ne réagisque lorsque le peuple a des problèmes.

Je ne peux pas me taire quand je saisqu’il y a des gens qui sont condamnés àpayer le loyer pendant toute leur vie alorsqu’il y a un groupuscule qui a fondé safortune en volant ! Je ne saurais me taire.Je suis une mère de famille comme tantd’autres et je me soucie de l’avenir dema fille.

Quelles listes de coalition ou partivous ont contactée ?Je ne pourrais pas dire exactement

qu’on m’a contactée. Il y a juste des gensqui m’ont dit qu’ils me verraient bien àl’Assemblée nationale. Je pense qu’audébut, je devais être dans un groupe depersonnalités de la société civile quipensaient pouvoir entrer à l'hémicycle.Parmi eux, il y en a qui ont fini par secaser quelque part et ne sont donc plusproches du peuple. Il y en a qui sont surla liste de Benno Bokk Yaakaar etd’autres qui sont partis. En ce qui meconcerne, je ne suis allée voir personnepour être intégrée dans telle ou telle listede candidats députés.

Vous pensez que les Sénégalaisvous prennent au sérieux ?Ben, oui. Je pense que si Wade est

parti, ce sont des gens comme moi quise sont battus pour cela. Je ne pense pasun seul instant qu’une personne nepuisse pas me prendre au sérieux. A lalimite, c’est même une insulte. Lepeuple a besoin de gens comme moi quiparlent pour lui. Si aujourd’hui deux outrois personnes me reconnaissent dansla rue, c’est qu’à un moment donné,j’étais au devant de la scène avec les évé-nements du 23 juin. Les Sénégalaisaiment les gens courageux mais ne sontpas courageux.

Parlant du 23 juin, on vous a vue àla Place Soweto. Mais vous donniezl’impression d’être plus une spec-tatrice qu'une actrice en allant vousasseoir sur un balcon.(Elle coupe). Les gens qui ont dit ça ne

sont pas honnêtes. C’est le 23 juin quej’ai connu Macky Sall. Il y a eu de la vio-lence ce jour-là. Alioune Tine a étéagressé. Et quand on a voulu le mettre àl’abri, on l’a amené dans la maison d’oùl’on vous dit que j’étais perchée aubalcon. Avant de rentrer dans cette mai-son, il fallait avoir d’abord le courage devenir à la place Soweto. Si les mauvaiseslangues disent que je suis venue pour res-ter à l’intérieur d’une maison, je dirais quela majeure partie des gens présents là-bassont des peureux. Je suis l’une des rarespersonnes à avoir manifesté jusquedevant les grilles du Palais de la Répu-blique. Quand j’y allais, les jeunes del’UJTL étaient déjà là-bas. Ce que lesgens racontent sur moi ne m’intéressepas. Ce qui m’intéresse, c’est de poserdes actes courageux. Je refuse même devivre dans un luxe insolent. Je vis le plussimplement possible. Il y a des gens quin’osent pas marcher seul dans la rue. Moiquand je sors, ce sont des centaines depersonnes qui viennent vers moi. Jeprends le temps de les écouter, de lescaresser et de les consoler.

Quand vous étiez mariée à MansourGuissé, vous faisiez beaucoupd’œuvres caritatives. Où en êtes-vous aujourd’hui ?Le partage, c’est dans nos traditions et

des Sénégalais font cela tous les jours endouce. Il y a des choses que je fais et queje ne peux pas dire. Je viens de créer monassociation qui s’appelle “L’élan” qui vas’occuper de la formation des femmes.Au Sénégal, chacun veut avoir de l’argentpour faire telle ou telle chose alors qu’onn’est pas formé à cela. Je veux ouvrir éga-lement une école de mannequinat. Onpense aussi à monter un groupe depresse.

Avec votre ex-mari, c'est bien fini après que le tribunal vous a déboutée ?C’est normal. Je ne veux même pas

parler de Mansour Guissé. J’ai été débou-tée, mais c’est Dieu qui donne raison. J’aivoulu me faire justice. C’est Dieu qui l’avoulu. L’affaire Mansour Guissé est trèstrès loin dans ma tête et dans mon quoti-dien. Il fait partie de mon passé. C’étaitun épisode malheureux mais nécessairequi m’a permis de savoir que j’étais unerebelle.

Et Lamine Faye ?Je ne peux pas aller au tribunal régler

certaines choses moi-même. J’avais prisdes avocats. On a eu tous les problèmesdu monde pour mener à bien cettebataille. Lamine Faye se prenait pour unintouchable. Moi, je ne crois pas au pou-voir d’un individu mais à celui de Dieu. Jeme suis battue.

A quand un remariage ?Aucune idée. Tout est entre les

mains de Dieu. Là, je me suis mariéeau peuple.

FABIENNE FÉLIHO À CŒUR OUVERTDans son appartement de la Place de l’indépendance, l'ex-miss Sénégal Fabienne Féliho s'est lâchée, expliquant à EnQuête les raisons de la création du concept “Wade shut-up”. Sans oublier ses rapports heurtés avec son ex-mari ainsi qu'avec Lamine Faye, le body-guard de l'ancien président de la République.

“Abdoulaye Wade ne respecte personne”

GRAND THÉÂTRE – FORMATIONLa troupe “F’Âme” seprojette dans le futur

La troupe dramatique “F’Âme” offrait, hier mardi à la presse, la restitution d’une série d’ateliersde formation en arts du spectacle.Expression corporelle, vocalises,diction… Ce fut l’occasion pour lesjournalistes de voir ce que la relèvedu théâtre sénégalais a dans la tête.

C’est au Grand Théâtre(GT) national que latroupe dramatique

“F’Âme” a donné, hier, une prestationde restitution des ateliers de forma-tion aux arts dramatiques qu’elle asubis ces dernières semaines. “Avec lasection Arts dramatiques de l’Écolenationale des arts (ENA) qui a été for-mée depuis plus de 10 ans, on peutconstater que dans le domaine duthéâtre il y a plus de quantité que dequalité. C’est pour cela que nous,anciens de ladite section, nous avonsmis en place ce projet, en partenariatavec le Grand Théâtre, pour profes-sionnaliser “F’Âme” en renforçant lescapacités de ses membres dansdiverses disciplines ayant trait à lascène”, a déclaré Sopé Mbaye, direc-teur de la troupe fondée en 2003.Ainsi, c'est par des exercices faits enprésence des journalistes dans l’unedes salles du complexe culturel que lesacteurs ont fait étalage de leurs talentset progrès. Encadrés par une équipede vétérans dont des professeurs del’ENA comme Momoudou Diop,Ibrahima et Moustapha Mbaye, entreautres, les artistes se sont livrés à desprestations de haut vol, tant sur leplan physique qu’interprétatif.Sketchs mais aussi ateliers d’expres-sions corporelles, travail d’expressionfaciale, vocale ou encore appréhen-sion de l’espace et mimétisme, les“théâtreux” (dont un nombre hono-rable de femmes) ont impressionnéde par le sérieux et l’envie qui ani-maient leurs efforts.Ces efforts ont été salués par l’admi-nistratrice du Grand Théâtre venueassister à la restitution. “Le travail deces jeunes fait extrêmement plaisirquand on sait que la structure dont jesuis responsable a pour ambition denourrir et montrer ce qui se fait demieux dans le domaine des arts de lascène, toutes disciplines confondues”,a indiqué Louma Fall. “C’est d’ailleurspour aider à optimiser la qualité desprestations que nous espérons offriraux Sénégalais que nous avonsappuyé cette initiative”, a ajouté laDirectrice du GT. Qui, au passage, aémis le souhait de voir les journalistesformés, de manière similaire, à la cri-tique des arts scéniques.

SOPHIANE BENGELOUN

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