Depf Avril 2013

Embed Size (px)

Citation preview

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    1/25

    Sommaire

    Vue densemble 1

    Environnement

    international 4

    Contexte national 9

    1. Croissance sectorielle

    2. Elments de la demande

    3. Echanges extrieurs

    4. Finances publiques

    5. Financement de lconomie

    Direction des Etudes et des Prvisions

    Financires

    Ministre de lEconomie et des

    Finances

    Quartier administratif, Entre D, Rabat-

    ChellahTl. : 05.37. 67.74.15/16

    Fax : 05.37.67.75.33

    E-mail: [email protected]

    Note de Con oncture

    Direction des Etudes et des

    Prvisions Financires

    N196Juin 2013

    VUE DENSEMBLE

    Les indicateurs conomiques davril et de mai augurent dun redressement

    de certains secteurs cls de lconomie nationale dans un environnement

    international marqu par un regain de dynamisme des conomies

    amricaine et japonaise et par la rcession persistante dans la zone euro

    La reprise de lconomie mondiale se poursuit en 2013, des rythmes toutefois divers. La

    croissance des conomies avances de lOCDE devrait rester faible, prvue 1,2% aprs

    1,4% en 2012, affecte par la contraction persistante dans la zone euro (-0,6% aprs -0,5%),

    malgr la relative bonne performance des conomies amricaine (1,9% aprs 2,2%) et

    japonaise (1,6% aprs 2,0%). Les pays mergents continuent de tirer la croissance mondiale,

    grce la solidit des conomies de lAsie mergente, en particulier la Chine (7,8% aprs7,8%). Par ailleurs, lattnuation des prix des matires premires permet de rduire les

    pressions inflationnistes et de soutenirlactivit dans les pays importateurs.

    Dans la zone euro, lconomie reste en rcession, avec un repli du PIB de 0,2% au T1-2013

    aprs -0,6% au T4-2012. LOCDE prvoit un ralentissement de la croissance en Allemagne en

    2013 (0,4% aprs 0,9% en 2012), une contraction en France (-0,3% aprs 0,0%) et de fortes

    baisses en Italie (-1,8% aprs -2,4%) et en Espagne (-1,7% aprs -1,4%). La demande

    intrieure reste freine par le processus de dsendettement dans les secteurs public et priv et

    par le niveau record de chmage. Toutefois, une reprise graduelle de lactivit est prvue au

    second semestre 2013 qui devrait sacclrer en 2014, la faveur dun redressement de la

    demande trangre et du maintien de lorientation accommodante de la politique montaire.

    Aux tat s-Uni s, la croissance du PIB sest renforce au premier trimestre 2013 pour stablir 2,4% en rythme annualis contre 0,4% au quatrime trimestre 2012, tire par la consommation

    des mnages (+3,4%). Celle-ci est encourage par un net redressement des marchs boursier,

    immobilier et de lemploi. Toutefois, les perspectives de croissance restent menaces par les

    risques de resserrement budgtaire excessif et daggravation de la crise de la zone euro.

    Au Japon, la croissance du PIB sest acclre au premier trimestre 2013 pour atteindre 4,1%

    en rythme annualis contre 1,2% au trimestre prcdent. La reprise de lconomie nipponne

    devrait se poursuivre, soutenue par un plan de relance budgtaire ambitieux, combin une

    politique montaire expansionniste et un fort repli du yen qui soutient les exportations.

    Dans les pays mergents, les rythmes de reprise ont t relativement modrs au premier

    trimestre 2013, en particulier en Chine (7,7% aprs 7,9% T4-2012), en Inde (4,8% aprs 4,7%),

    au Brsil (1,9% aprs 1,4%) et en Russie (1,6% aprs 2,1%). Les indicateurs conjoncturelsrcents confirment que la croissance reste faible, affecte pardes goulets dtranglement de

    loffredans certains pays et par latonie de la demande trangre, en particulierde lEurope.

    Les cours des matires premires sont rests globalement stables en mai, aprs une nette

    baisse au cours des mois prcdents, dans un contexte marqu par la faiblesse de la demande

    et par lamlioration des conditions de loffre. Ainsi, les prix du Brent sont rests inchangs

    103dollarsenmoyenneenmai2013,marquant toutefois un repli de 12% depuis le pic de fvrier.

    Au niveau nat ional, le ralentissement conomique constat au quatrime trimestre de lanne

    2012, nourri par latonie de la situation conomique des principaux partenaires commerciaux du

    Maroc, sest poursuivi au premier trimestre 2013, donnant lieu une volution conjoncturelle

    contraste. Toutefois, lactivit conomique se serait comporte positivement dans lensemble,

    en lien avec le comportement favorable de secteurs dynamiques contribution significative

    dans la richesse nationale. En outre, la situation conjoncturelle des mois davril et de mai de

    lanne en cours augure de signes de redressement de certains secteurs. En effet, ces mois

    ont connu une amlioration au niveau de plusieurs activits, notamment les secteurs de

    llectronique, de laronautique, de l extraction, de llectricit et du textile et cuir et au niveau

    des transferts des MRE et des recettes de voyage.

    mailto:[email protected]:[email protected]
  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    2/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    2

    Bnficiant des conditions climatiques favorables, la campagne agr ico le 2012/2013 sannonce trs bonne, avec une

    rcolte cralire de 97 millions de quintaux contre 51 millions de quintaux un an auparavant. La situation climatiquedevrait bnficier, galement, la performance des autres cultures et llevage dont les parts se confirment dans lastructure de la valeur ajoute agricole. Au niveau du sec teu r de la pch e, le volume des dbarquements de la pche

    ctire et artisanale sest raffermi de 12,5% en glissement annuel fin avril 2013, selon lOffice National des Pches. Deson ct, la valeur de ces dbarquements a t marque par une hausse de 14,9%.

    L nergie lectrique appele nette a enregistr une augmentation de 1,4% en glissement annuel, au titre de la mme

    priode, aprs une lgre baisse de 0,1% fin mars 2013. Pour leur part, les ventes dlectricitont enregistr un lgerrepli de 0,7% aprs un recul de 2,2% un mois auparavant, attribuable la baisse de la consommation des clients delnergie lectrique de haute tension de 5,9%, freine par la hausse de la consommation des distributeurs de 1,2% et desclients de la basse tension de 5,1%. Toutefois, il convient de noter un redressement de la consommation dlectricit enavril avec une hausse de 4% (contre -4,1% en mars et -2,2% en fvrier 2013) couvrant une augmentation de 1,1% pour laconsommation des clients de la haute tension (contre -13,9% en mars et -6,3% en fvrier 2013).

    La consommation de ciment, principal baromtre de lactivit du btiment et travaux pu blics, a accus un recul de 14,5%

    fin mai 2013, en relation, notamment, avec la pluviomtrie abondante qui a caractris le dbut de cette anne.

    Toutefois, il convient de noter un rattrapage au niveau du rythme mensuel de baisse de cette consommation. En effet, lesbaisses enregistres durant les mois de mai et davril se sont chiffres, respectivement, -6,6% et -2,6%, aprs des reculs

    importants lors des trois premiers mois de lanne, soient -25% en mars, -10,3% en fvrier et -25,4% en janvier 2013.

    Du ct de lactivit du groupe OCP, la production des drivs de phosphate a prserv son dynamisme positif,enregistrant une progression de 5,9% fin avril 2013, tire par la bonne performance de la production dacide

    phosphorique et par lvolution positive de la production des engrais. De son ct, la production de phosphate roche a

    affich une lgre hausse de 0,2%, aprs un recul de 1% fin mars 2013, bnficiant de la bonne tenue de la productiondu mois davril (+3,3%). Pour leur part, les exportations du groupe OCP ont repris en avril (+7% en glissement annuel),ramenant la baisse cumule -12,1% ( 12,9 milliards de dirhams), aprs un repli de 19,5% fin mars 2013.

    Selon les oprateurs du secteur manu facturier, interrogs dans le cadre de lenqute de conjoncture ralise par Bank

    Al-Maghrib, lactivit industrielle aurait marqu en avril sa deuxime amlioration conscutive depuis cinq mois. Pour lestrois prochains mois, les anticipations des oprateurs sont globalement favorables.

    Sagissant de lactivit touristique, le nombre des arrives et des nuites ralises dans les tablissements

    dhbergement classs continue de se comporter favorablement fin avril 2013. En effet, le premier indicateur sest

    raffermi de 2%, aprs un recul de 4% un an auparavant. Pour ce qui est des nuites, elles se sont consolides de 9%,aprs un retrait de 8% fin avril 2012. De leur ct, les recettes de voyages se sont inscrites en hausse de 3,1% finmai 2013.

    Au cours du premier trimestre 2013, le sect eur des tlcom mun ic ati on spoursuit son dynamisme favorable enregistr en

    2012, comme en tmoigne le bon comportement de ses principaux baromtres. Le nombre dabonns la tlphoniemobile sest inscrit en hausse de 9,1%, en glissement annuel, 39,5 millions et celui dInternet de 17,9% prs de 4,1millions dabonns, compensant largement le repli du parc de la tlphonie fixe (-11,3%).

    Principal levier de la croissance conomique nationale, la co nso mm ation des mnag esaurait maintenu une tendance

    positive en 2013, bnficiant de la conjugaison de plusieurs facteurs favorables, notamment lamlioration de la situationdu march de travail (cration de 126.000 emplois rmunrs au premier trimestre 2013 et baisse du taux de chmage

    9,4%), la progression toujours positive de lencours des crdits la consommation (+6,7% en glissement annuel fin avril

    2013), lanticipation dune bonne campagne agricole dans un contexte climatique trs favorable et la reprise des transfertsMRE (+5,4% en moyenne en avril et mai, aprs -5,4% en mars et -5,5% en fvrier 2013) ainsi que la relative matrise desprix la consommation (+2,3% pour lIPC fin avril 2013). Dun autre ct, le bon comportement, fin avril 2013, desrecettes des IDE (+41,8%), des missions au titre de l investissement du budget de lEtat (+39,5%) et des importations desbiens dquipement industriel hors avions (+10,1%) tmoigne dun maintien de leffort dinvestissementen 2013.

    Au niveau des chan ges ex trieu rs , le mois davril 2013 a t caractris par un redressement de la plupart desindicateurs. Cette amlioration, confirme globalement par les donnes prliminaires du mois de mai, a concern aussibien les importations et les exportations que les recettes de voyage et les transferts des MRE. A fin avril 2013, lestransactions commerciales du Maroc ont t marques par une quasi-stagnation du dficit de la balance des biens etservices et par un allgement du dficit commercial de 1,4%, en relation, notamment, avec le recul de la valeur desimportations des biens (CAF) et des exportations (FOB) de 1,7% et de 1,9% respectivement. Toutefois, il y a lieu de noter

    la hausse des achats des biens dquipement et des demi-produits et la bonne tenue des exportations des principauxsecteurs, refltant un dynamisme conomique relatif au niveau national. Les changes de services, de leur ct, ont t lorigine dun excdent de 12,1 milliards de dirhams, en rgression de 5,8%, en lien avec la lgre hausse des recettes de

    0,9%, moins importante que le rythme de hausse des dpenses (+4,7%).

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    3/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    3

    En ligne avec les prvisions initiales de la Loi de Finances, la situation des ch arges et ress ou rces du trso r fin avril

    2013 a t marque par lexcution de 32,3% des recettes fiscales. Toutefois, ces dernires se sont replies, en

    glissement annuel, de 3,7%, sous leffet de la baisse des recettes des impts directs de 9,1% , particulirement lIS, et des

    droits de douane de 19,5%, attnue par la hausse des recettes denregistrement et de timbre de 17,3% et la lgre

    augmentation des recettes des impts indirects de 0,2%. A signaler quen dehors des gros contribuables, les recettes de

    lIS ont augment de 0,4%. Avec un taux dexcution de 35,4%, les dpenses ordinaires ont augment de 1,8%,

    recouvrant, essentiellement, une hausse des dpenses de biens et services de 15,8% et des charges en intrts de ladette de 9,3%, contrebalance, toutefois, par la baisse des dpenses de compensation de 31,9%. De leur ct, les

    dpenses dinvestissement se sont apprcies de 39,5% pour atteindre 14,6 milliards de dirhams, enregistrant un taux de

    ralisation de 30,8%. Compte tenu de ces volutions, le dficit budgtaire sest aggrav de 3,5 milliards de dirhams pour

    stablir 18,6 milliards de dirhams. Par ailleurs, il convient de signaler que le Maroc a mis en mai 2013 un emprunt

    obligataire sur le march financier international d'un montant global de 750 millions de dollars en deux tranches.

    La masse montai re sest accrue de 4% fin avril 2013, marquant un ralentissement par rapport au taux enregistr

    lanne prcdente (+5,1%), toutefois, en amlioration par rapport celui enregistr le mois prcdent (+2,6%). Ce

    ralentissement a rsult, particulirement, de la dclration du rythme de progression des crdits bancaires, toutes

    catgories confondues, qui a atteint +3,9% aprs +6,8% lan dernier. Toutefois , ce taux sest amlior comparativement

    celui ralis fin mars 2013 (+2,1%), suite la hausse enregistre, en glissement mensuel, de 0,7% et qui a concern les

    crdits limmobilier (+0,9%), les facilits de trsorerie (+0,9%), les crdits lquipement (+0,8%) et les crdits la

    consommation (+0,6%). Dun autre ct, les avoirs extrieurs nets se sont replis de 10,6%, toutefois, en attnuation

    comparativement lanne prcdente (-15%), en dpit de leur lgre baisse, en glissement mensuel, de 0,4%. Sagissant

    des crances nettes sur ladministration centrale, leur taux de progression a dclr, stablissant +28,7% aprs

    +46,7% un an auparavant.

    Le mar chinter banc aireest rest globalement quilibr au cours du mois de mai 2013 et na pas enregistr de tensions

    notables et ce, grce aux interventions rgulires de Bank Al-Maghrib pour linjection de la liquidit, essentiellement

    travers les avances 7 jours sur appels doffre au taux de 3%, dont le volume moyen a atteint environ 47 milliards de

    dirhams, soit un niveau proche de celui enregistr le mois prcdent (environ 48 milliards de dirhams), face une

    demande qui sest inscrite en hausse, passant en moyenne denviron 64 milliards de dirhams le mois prcdent pour

    avoisiner 70 milliards de dirhams en mai. La Banque Centrale est intervenue, galement, travers les oprations derefinancement 3 mois, dont lencours a atteint 19 milliards de dirhams, dont 4 milliards sous forme de prts garantis.

    Dans ce contexte, la moyenne mensuelle du taux interbancaire sest replie de 4 pb par rapport au mo is prcdent pour

    stablir 3,06%.

    Du ct du marc hpr im aire d es b on s d u Trso r, les leves brutes du Trsor au titre du mois de mai 2013 ont augment

    de 23,2% par rapport au mois prcdent, vu que ce mois a concid avec dimportants remboursements du n montant global de

    14 milliards de dirhams. Ces leves ont concern, essentiellement, les maturits court terme hauteur de 67,3%. Au terme

    des cinq premiers mois de 2013, les leves brutes du Trsor se sont tablies 75,6 milliards de dirhams, en hausse de

    51,9% par rapport fin mai 2012. La part du court terme a atteint 68,8% aprs 24,3% fin mai 2012. Quant aux

    remboursements du Trsor, ils se sont apprcis, en glissement annuel, de 67,2% pour slever 48,4 milliards de

    dirhams fin mai 2013. Compte tenu de ces volutions, lencours des bons du Trsor mis par adjudication a atteint 384

    milliards de dirhams, en hausse de 7,6% par rapport fin dcembre 2012. Concernant lvolution des taux moyens

    pondrs primaires des bons du Trsor, comparativement aux taux des dernires missions, ils ont enregistr des

    hausses comprises entre 1 pb et 7 pb.

    Les indicateurs de la Bourse d e Casablancaont enregistr globalement une tendance baissire au cours du mois de mai

    2013. Ainsi, aprs une courte phase haussire du 02 au 09 mai (+1,5% pour le MASI et +1,4% pour le MADEX par rapport

    fin avril, ramenant leurs replis par rapport fin dcembre 2012 -0,8% chacun), les deux indices MASI et MADEX se

    sont inscrits en baisse et ont cltur le mois sur des baisses respectives de 2,6% et de 2,9% par rapport fin avril 2013,

    ramenant leurs replis par rapport fin dcembre 2012 -4,8% et -5% respectivement. Pour sa part, la capitalisation

    boursire sest replie, par rapport fin avril 2013, de 2,1% et de 3,5% par rapport fin dcembre 2012 pour stablir

    429,6 milliards de dirhams fin mai 2013. Le volume global des transactions ralis au titre du mois de mai a atteint 2,9

    milliards de dirhams, en baisse de 43,9% par rapport au mois prcdent et de 30% par rapport au mme mois de lanne

    prcdente. Au terme des 5 premiers mois de 2013, ce volume sest tabli 23 milliards de dirhams, en hausse de 25,2%

    par rapport la mme priode de lanne prcdente.

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    4/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    4

    ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    Etats-Unis : regain de dynamisme de la consommation

    des mnages, principal moteur de croissance

    La croissance de lconomie amricaine sest acclre

    au premier trimestre 2013 pour stablir 2,4% enrythme annualis contre 0,4% au quatrime trimestre2012. Les dpenses de consommation des mnages

    ont contribu de 2,4 points la croissance du PIB,soutenues par une amlioration des marchsimmobilier, boursier et de lemploi.

    Toutefois, les derniers indicateurs conjoncturelssavrent mitigs. Ainsi, la production industrielle estreste stable en mai aprs un recul de 0,4% en avril.Lactivit du secteur manufacturier marque une

    contraction en mai comme le montre lindice PMImanufacturier (ISM) qui a atteint son plus bas depuisjuillet 2009 (49,0 contre 50,7 en avril). En revanche,lactivit du secteur des services poursuit sa progression

    un rythme renforc (53,7 contre 53,1 en avril).

    Les ventes de dtail ont enregistr une hausse de 0,4%en mai aprs +0,1% en avril. La confiance desconsommateurs, mesure par lindice Thomson

    Reuters/Universit de Michigan, a marqu une nette

    amlioration en mai (+8,1 points), aprs un repli au moisprcdent (-2,2 points), refltant un regain de confiancesur la situation conomique.

    Le march de lemploi poursuit sa reprise graduelle,

    avec 175.000 postes nets crs en mai aprs 149.000en avril, portant le nombre demplois crs depuis le

    dbut de lanne 946.000. Le taux de chmage sest

    tabli 7,6% en mai aprs avoir atteint un creux dequatre ans de 7,5% en avril.

    De son ct, le march immobilier continue de seredresser. Ainsi, lindice S&P/Case-Shiller des prix deslogements a progress pour le douzime mois

    conscutif en mars (+1,1% aprs +1,3% en fvrier),portant sa hausse cumule 10,4%. En avril, les ventesde nouveaux logements ont augment de 2,3% sur unmois et de 29% en glissement annuel.

    Linflation sest nettement attnue en avril, pour

    stablir 1,1% contre 1,5% en mars, suite au repli desprix de lessence et des produits alimentaires. Dans ce

    contexte, la Fed poursuit sa politique dassouplissement

    montaire pour soutenir la croissance et lemploi.

    En somme, lconomie amricaine poursuit sa reprise un rythme modr. Elle devrait crotre de 1,9% en 2013aprs 2,2% en 2012, selon lOCDE. Dans ce contexte,

    lagence S&P a confirm la note du pays AA+ et

    relev la perspective de ngative stable, jugeant les

    risques budgtaires en recul.

    Zone euro : faiblesse persistante de lactivit avec une

    monte du taux de chmage un niveau record

    La rcession se poursuit dans la zone euro pour lesixime trimestre conscutif, avec un repli du PIB de0,2% au premier trimestre 2013 aprs -0,6% auquatrime trimestre 2012. La France marque son entreen rcession (-0,2% aprs -0,2%). La contraction sepoursuit un rythme ralenti en Italie (-0,5% aprs -0,9%) et en Espagne (-0,5% aprs -0,8%). LAllemagnemarque une lgre reprise (+0,1% aprs -0,7%).

    En termes de perspectives, le PIB de la zone eurodevrait se contracter de 0,6% cette anne aprs un repli

    de 0,5% en 2012, selon les prvisions de lOCDE,publies fin mai. La demande intrieure reste freine parle processus dajustement des bilans dans les secteurspublic et priv et par le niveau lev de chmage.Toutefois, une reprise progressive de lactivit est

    attendue pour 2014 (+1,1% selon lOCDE) la faveur

    dun raffermissement de la demande extrieure et du

    maintien de lorientation accommodante de la politiquemontaire. En effet, lactivit devrait renouer avec lacroissance positive au second semestre de cette annequi devrait sacclrergraduellement en 2014.

    LOCDE prvoit un net ralentissement de la croissance

    en Allemagne (0,4% en 2013 aprs 0,9% en 2012), unecontraction en France (-0,3% aprs 0,0%) et de fortesbaisses en Italie (-1,8% aprs -2,4%), en Espagne (-1,7% aprs -1,4%), au Portugal (-2,7% aprs -3,2%) eten Grce (-4,8% aprs -6,4%).

    0,3

    -0,2

    -0,4

    -0,2

    0,8

    -0,1

    0,9

    -0,9

    0,1

    -0,6

    -0,3

    0,3

    0,6

    -0,2

    0,3

    1,0

    -1,0

    -0,5

    0,0

    0,5

    1,0

    Etats-Unis Zone euro Royaume-Uni Japon

    Pays avancs : croissance du PIB(%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T2 T3 T4 T1

    46

    48

    50

    52

    54

    56

    58

    60

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Indice PMI non manufacturier

    Etats-Unis

    Monde

    ChineZone euro

    Source : Markit

    7,0

    7,5

    8,0

    8,5

    9,0

    9,5

    -100

    0

    100

    200

    300

    400

    mai-11 mai-12 mai-13

    Enmilliers

    March de l'emploi aux Etats-Unis

    Crations n ettes d'emploi

    Taux de chmage (%)

    Source : Bureau of Labor Statistics

    -0,1

    0,20,1

    -0,3

    -0,2

    -0,6-0,7

    -0,2

    -0,8

    -0,9

    -0,2

    0,1

    -0,2

    -0,5 -0,5

    -1,0

    -0,8

    -0,6

    -0,4

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    Zone euro Allemagne France Espagne Italie

    Zone euro : croissance du PIB(%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T 3 T 4 T1

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    5/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    5

    Les donnes rcentes signalent que l'conomie de lazone euro commence merger dune longue priode

    de rcession. Ainsi, la production industrielle a rebondide 0,4% en avril aprs +0,9% en mars, tire par laFrance (+2,3%) et lAllemagne (+1,2%). De mme, le

    rythme de contraction de lactivit du secteur privralentit, comme le montre lindice PMI composite (47,7

    en mai contre 46,9 en avril). Latonie concerne aussi

    bien le secteur manufacturier que les services. Le replide lactivit globale sattnue mais reste encore marqu

    en France (44,6 contre 44,3), en Italie (46,6 contre 46,6)et en Espagne (47,2 contre 44,0), tandis que lconomie

    allemande se stabilise (50,2 contre 49,2).

    La confiance conomique dans la zone euro se stabilisemais un niveau faible. Ainsi, l'indicateur du sentimentconomique (ESI) de la Commission europennemarque une lgre hausse en mai (+0,8 point 89,4)aprs deux mois conscutifs de repli, tiressentiellement par lItalie (+1,5), la France (+0,9) etlAllemagne (+0,6). Lamlioration concerne lensemble

    des secteurs dactivit lexception de la construction.

    En particulier, la confiance des consommateurs dans lazone euro sest lgrement amliore pour le siximemois conscutifs en mai (+0,4 point aprs +1,2 point enavril). Cependant, les indices de confiance restent situsbien en de de leur moyenne long terme.

    Le volume des ventes de dtail dans la zone euro aenregistr un repli pour le troisime mois conscutif enavril (-0,5% aprs -0,2% en mars), tir par la France (-0,9%) et lAllemagne (-0,4%), malgr une reprise enEspagne (+0,4%). La consommation des mnages resteglobalement faible, affecte par un taux de chmagerecord dans la zone euro (12,2% en avril contre 12,1%en mars et 11,2% il y a un an).

    Linflation dans la zone euro reste modre, 1,4% en

    mai, aprs avoir recul un plus bas de trois ans de1,2% en avril, en lien avec la baisse des prix delnergie. La BCE prvoit un repli de linflation pour 2013qui devrait se situer en dessous de sa cible de 2%.

    Dans un contexte de baisse dinflation et de faiblesse de

    lactivit conomique, la BCE a abaiss, dbut mai, son

    principal taux directeur de 25 pb pour le porter 0,50%,son plus bas historique. La politique montaireaccommodante de la BCE, en particulier sonprogramme de rachat de dette souveraine (OMT), acontribu faire baisser les cots de financement desEtats en difficult comme lEspagne et lItalie.

    Sur le march des changes, leuro sest tabli 1,33dollar le 12 juin, en hausse de 4,0% par rapport soncreux de fin mars, restant en baisse de 2,7% par rapport son pic de fvrier. Il a volu aux alentours dune

    moyenne de 1,31 dollar depuis dbut 2013, dans uncontexte marqu par latonie de lconomie europenne

    face la solidit de la reprise de l conomie amricaine.

    En France, les perspectives de croissance conomiquesont rvises la baisse. Le FMI sattend dsormais

    une rcession de lconomie franaise de 0,2% en 2013et une reprise modre de 0,8% en 2014, soit deschiffres infrieurs ceux annoncs en avril (-0,1% et+0,9% respectivement). Le gouvernement franais

    prvoit une lgre hausse du PIB en 2013 (+0,1%) quidevrait sacclrer en 2014 (+1,2%). Lactivit

    conomique reste morose, affecte par la hausse duchmage, le recul du pouvoir dachat des mnages et

    des marges des entreprises.

    Lconomie franaise est entre en rcession au

    premier trimestre 2013, avec un repli du PIB de 0,2%aprs une baisse de 0,2% au quatrime trimestre 2012.Pour le deuxime trimestre 2013, la Banque de Franceprvoit une lgre hausse du PIB de 0,1%, un chiffrequivalent celui de lInsee.

    La production industrielle a rebondi de 2,2% en avril,

    aprs un repli de 0,6% en mars, tire notamment parl'automobile. Cependant, la contraction de lactivit du

    secteur priv se poursuit un rythme ralenti en mai,comme le montre lindice PMI composite (44,6 contre

    44,3 en avril). La contraction de lactivit est gnralise

    40

    45

    50

    55

    60

    65

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Zone euro : indice PMI composite

    Allemagne

    Espagne

    Italie

    France

    Source : Markit

    -40

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    20

    60

    70

    80

    90

    10 0

    11 0

    12 0

    mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Zone euro : indicateurs de confiance

    Confianceconomique

    Confiance desconsommateurs

    (D)

    Source : Commis sion eu ropenne

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source : Eurostat, BLS

    Japon

    Royaume Uni

    Zone euro

    Etats Unis

    -2

    -1

    0

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Evolution du taux d'inflation (IPC,%)

    Sources : Bloomberg

    Japon

    Zone euro

    Etats-Unis

    Royaume-Uni

    1,20

    1,25

    1,30

    1,35

    1,40

    mai-12 aot-1 2 n ov.-12 fvr.-1 3 mai-13

    Taux de change euro/dollar

    Source :BCE

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    6/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    6

    au secteur manufacturier et celui des services. Lesdonnes composites de lenqute pour les deux

    premiers mois du deuxime trimestre 2013 laissentprsager une nouvelle contraction trimestrielle du PIB.

    L'indicateur du climat gnral des affaires en France estrest stable en mai ( 84 points), aprs quatre moisconscutifs de repli, avec une nette hausse de lindice

    pour l'industrie manufacturire (+4 points 92). En

    revanche, lindice de confiance des consommateurs amarqu une chute en mai (-4,7 points 78,6) pouratteindre son niveau le plus bas depuis juillet 2008. Cesindicateurs conjoncturels restent situs bien en dessousde leur moyenne de long terme, affects par la faiblessedes perspectives conomiques dans un contextedaustrit budgtaire et de hausse persistante du tauxde chmage qui a atteint 11,0% en avril contre 10,1%un an auparavant.

    En Espagne, les perspectives conomiques restentdifficiles, dans un contexte de persistance des effets dela crise financire. LOCDE sattend dsormais un replidu PIB espagnol de 1,7% en 2013 aprs -1,4% en 2012.Pour 2014, lOCDE prvoit une lgre reprise de 0,4%.

    La demande intrieure est greve par les mesuresdaustrit, la poursuite du dsendettement du secteur

    priv et la fragilit persistante du march immobilier. Elleest aussi affecte par la forte hausse du taux dechmage qui touche actuellement prs de 27% despersonnes actives et 57% des jeunes. Le commerceextrieur demeure le seul soutien de la croissance, suitenotamment des gains en termes de comptitivit-cot,induits par une baisse des cots salariaux unitairesespagnols (-13% depuis 2008).

    Le repli de lactivit du secteur priv continue, mais un

    rythme ralenti, comme le montre lindice PMI composite(47,2 en mai contre 44,0 en avril). Par ailleurs, les cotsde financement souverain de lEspagne ont marqu une

    nette baisse sur la dernire anne, traduisant un regainde confiance des investisseurs.

    Japon : reprise conomique soutenue par un ambitieux

    plan de relance et par une forte baisse du yen

    La croissance du PIB nippon sest acclre au premier

    trimestre 2013 pour atteindre 4,1% en rythme annualis

    contre 1,2% au trimestre prcdent. La reprise devraitse poursuivre en 2013, soutenue par un policy-mixappropri, combinant un ambitieux plan de relancebudgtaire et une politique montaire accommodante,conjugu un redressement de la demande trangreet au net repli du yen1. LOCDE sattend dsormais une croissance du PIB de 1,6% en 2013 aprs 2,0% en2012. Le gouvernement japonais prvoit une reprise de

    2,5% pour l'anne budgtaire dbutant en avril.La production industrielle a progress pour le cinquimemois conscutif en avril (+1,7% aprs +0,9% en mars),soutenue par une production plus leve de voitures etdarticles lectroniques. Lactivit du secteur priv a

    progress fortement en mai, comme le montre lindice

    PMI composite (54,1 contre 51,8 en avril), suite unecroissance acclre dans le secteur des services (54,8contre 51,7) et une reprise modre dans le secteurmanufacturier (51,5 contre 51,1). Les exportationsmarquent un rebond (+3,8% sur un an en avril aprs+1,1% en mars), suite la forte baisse du yen.

    Par ailleurs, lindicateur concident du climat des affairesa atteint un nouveau plus haut de onze mois en avril(+1,0 point 94,8). De mme, lindice de confiance des

    mnages a marqu en mars son plus haut niveaudepuis juin 2007 (+1,2 point 45,7), tmoignant dun

    regain doptimisme des consommateurs sur lvolution

    future de leurs revenus et de leurs emplois.

    La dflation sattnue mais reste encore importante(-0,7% en avril aprs -0,9% en mars). Pour faire face aurisque dflationniste, la Banque du Japon (BoJ) aredfini sa politique montaire pour cibler un tauxdinflation de 2%, largissant ainsi sa politique

    dassouplissement montaire quantitatif.

    Pays mergents : la reprise reste encore modre

    Les conomies mergentes continuent de tirerlconomie mondiale, grce la solidit de leur

    demande intrieure. Toutefois, les rythmes decroissance, variables selon les pays et les rgions,marquent une modration sur la priode rcente.

    En chine, la croissance du PIB a ralenti 7,7% aupremier trimestre 2013 aprs 7,9% au quatrimetrimestre 2012. Ce ralentissement ravive les inquitudessur la solidit de la reprise de lconomie chinoise, dans

    un contexte de faiblesse de la demande lexport, en

    particulier celle de la zone euro.

    1 Le yen s'est dprci de 32% face au dollar entre dbutoctobre 2012 et la mi-mai 2013 pour atteindre 103,2 yens pour1 dollar, avant de repasser sous la barre de 100 yens pour 1dollar dbut juin.

    70

    80

    90

    10 0

    11 0

    12 0

    mai -0 7 mai -0 8 mai -0 9 mai -1 0 mai -1 1 mai -1 2 m ai -1 3

    France : indicateurs conjoncturels

    Climat des affaires

    Confiance desconsommateurs

    Source : INSEE

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    6

    9

    12

    15

    18

    21

    24

    27

    avr .-07 av r.-08 av r.-09 av r.-10 avr .-11 avr .-12 avr .-13

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source :Eurostat

    France

    Allemagne

    Espagne (G)

    Italie

    10

    20

    30

    40

    50

    70

    80

    90

    100

    110

    mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Japon : indicateurs conjoncturels

    Indice de confiancedes mnages (D)

    Indicateurconcident du

    climat des affaires

    Source : ESRI

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    7/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    7

    Les derniers indicateurs conjoncturels montrent unaffaiblissement de lactivit. La production industrielle amarqu une croissance modre en mai (9,2% englissement annuel contre 9,3% en avril). La croissancedes exportations a ralenti 1% en mai (aprs unehausse de 14,7% en avril), alors que les importationsont recul de 0,3% (aprs une progression de 16,8% enavril), refltant une faiblesse de la demande, tant internequexterne.

    La croissance de lactivit du secteur priv poursuit son

    ralentissement, comme le montre lindice PMI composite

    de HSBC (50,9 en mai contre 51,1 en avril). La faiblessede la croissance concerne surtout lactivit du secteur

    manufacturier (49,2 contre 50,4).

    Linflation chinoise sattnue (2,1% en mai contre 2,4%

    en avril), suite la modration des prix des produits

    alimentaires, offrant une marge de manuvre pour uneventuelle baisse des taux dintrt directeurs.

    En Inde, la croissance de lconomie se poursuit un

    rythme modr, de 4,8% au premier trimestre 2013aprs 4,7% au dernier trimestre 2012, dans un contextedaffaiblissement de la consommation prive et delinvestissement et de ralentissement des dpenses

    publiques. Selon le FMI, lconomie indienne devrait

    enregistrer une croissance de 5,7% en 2013 aprs 4,0%en 2012, soit un rythme faible comparativement lamoyenne de la dcennie prcdente (environ 8%).

    Le climat des affaires est affect par les problmes de

    gouvernance et les lourdeurs bureaucratiques, ainsi quepar le retard dans le lancement du programme derformes. Les marges de manuvre des autorits

    indiennes sont limites par la persistance de niveaux

    levs de dficits budgtaire et courant et par une fortedprciation de la monnaie nationale. La rupe a atteintdbut juin un plus bas de 11 mois face au dollar,marquant une baisse de 6% en un mois et de 29%depuis juillet 2011.

    Les dernires volutions conjoncturelles augurent dune

    reprise modre de lconomie indienne. La croissance

    de lactivit du secteur priv marque un redressement

    en mai, comme le signale lindice PMI composite (52,0contre 50,5 en avril), tire par le rebond du secteur desservices (53,6 contre 50,7), malgr la dclration dusecteur manufacturier (50,1 contre 51,0).

    Pour soutenir la croissance, la Banque centrale de lInde

    (RBI) a rduit ses taux dintrt dun quart de point

    dbut mai pour la troisime fois conscutive cetteanne. La RBI dispose dsormais de plus de marges demanuvre pour continuer assouplir sa politique

    montaire. En effet, l'inflation, mesure par les prix degros, a atteint son plus bas depuis fin 2009 (4,9% enavril contre 6,0% en mars et 7,3% en fvrier).

    Au Brsil, la reprise conomique reste faible, avec unecroissance du PIB de 1,9% au premier trimestre 2013aprs 1,4% au trimestre prcdent, affecte par la

    faiblesse de la consommation prive, malgr une reprisede linvestissement. Pour lanne 2013, le FMI prvoit

    une croissance de 3,0% aprs 0,9% en 2012. La repriseest soutenue par une bonne rcolte agricole, mais restefreine par la persistance des goulets dtranglement

    dans linfrastructure et la logistique et par la faiblecomptitivit de lconomie.

    Les dernires donnes conjoncturelles savrent

    globalement dcevantes. Lactivit du secteur priv

    poursuit sa croissance un rythme ralenti en mai,comme le montre lindice PMI composite (51,2 contre51,5 en avril), avec une forte dclration dans le

    secteur manufacturier (50,4 contre 50,8).Les ventes au dtail ont recul de 0,1% en mars aprsun repli de 0,5% en fvrier, affectes par des niveauxlevs dinflation. Celle-ci sest tablie 6,5% en mai,aprs avoir marqu un pic de 6,6% en mars, dpassantla cible officielle (4,5% +/- 2%). Dans ce contexte, laBanque centrale du Brsil a relev son taux directeur de50 pb pour le porter 8,0% fin mai, aprs une premirehausse de 25 pb en avril.

    Dans un contexte de marasme conomique qui menacede faire monter le niveau d'endettement du Brsil,Standard & Poors a rvis la perspective de notation

    souveraine du pays de stable ngative. Cette action aaccentu la baisse de la monnaie brsilienne (real) qui achut un plus bas de quatre ans de 2,14 pour un dollardbut juin (-7% sur un mois et -38% depuis juillet 2011).

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    2010 2011 2012 2013

    Pays mergents : croissance du PIB trimestriel(g.a., %)

    Chine

    Inde

    Russie

    Brsil Source : Bloomberg

    -20

    -15

    -10

    -5

    0

    5

    1015

    20

    mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    BRIC: volution de la production industrielle

    (g.a. en %, moyenne mobi le sur 3 mois)

    Chine

    Russie

    Inde

    BrsilSource : Bloomberg

    48

    50

    52

    54

    56

    58

    60

    62

    64

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    BRIC : indice PMI composite

    Brsil

    Inde

    Chine

    Russie

    Source : Markit

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Evolutio n du taux d'inflation (IPC,%)

    Source : Bloomberg

    Chine

    Inde*

    BrsilRussie

    (*) Indice des prix de gros

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    8/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    8

    Matires premires : les cours se stabilisent en mai,

    dans un contexte de faiblesse de la demande mondiale

    Les cours des matires premires sont restsglobalement stables en mai, aprs une nette baisse surles mois prcdents, dans un contexte marqu par unefaiblesse de la demande mondiale et par uneamlioration des conditions de loffre. En effet, la

    situation conjoncturelle difficile dans la zone euro est

    accompagne par un essoufflement de la reprise desconomies mergentes, en particulier chinoise.

    Ainsi, l'indice des prix S&P GSCI a enregistr une lgrehausse de 0,5% en mai, ramenant ses pertes 6,4%depuis son pic de fvrier et 2% depuis dbut 2013.Nanmoins, les cours de la plupart des produits de baserestent levs, dpassant leurs niveaux historiques.

    Les prix du ptrole (Brent) se sont tablis 103 dollarsen moyenne en mai 2013, inchangs par rapport aumois prcdent mais en baisse de 12% depuis leur picde fvrier (116 dollars). Cette volution est lie descraintes sur la faiblesse de la demande mondiale, aumoment o les niveaux de loffre et des stocks de brut

    restent relativement levs2. Sur les cinq premiers moisde 2013, les cours du Brent ont fluctu autour dune

    moyenne de 109 dollars contre 117 dollars sur la mmepriode de 2012.

    En termes de perspectives, les prix ptroliers devraientrester globalement stables. Les organismes de prvisionsattendent dsormais des cours moyens du Brent aux

    alentours de 107 dollars pour 2013. Toutefois, les prixptroliers pourraient tre tirs la hausse par uneremonte des tensions gopolitiques au Moyen-Orient.

    Les cours du butane ont recul environ 660 dollars latonne la mi-avril, en baisse denviron 260 dollars parrapport leur moyenne du mois de fvrier, suite unemodration de la demande aprs la saison hivernale.

    2 Les stocks de ptrole brut aux Etats-Unis ont atteint un plushaut de 22 ans de 398 millions de barils le 24 mai.

    Les prix du phosphate brut se sont tablis 165dollars la tonne en mai 2013, en baisse de 2% sur unmois et de 6% sur un an. Les cours des engraisphosphats DAP ont recul 485 dollars la tonne enmai, marquant des pertes de 5% sur un mois et de 12%sur un an. Sur les cinq premiers mois de 2013, les prixdu phosphate brut et du DAP ont enregistr des baissesrespectives de 10% et 6% en glissement annuel,

    affects par une faiblesse de la demande mondiale.

    Les cours des produits alimentaires sont restsglobalement stables en mai, dans un contexte defaiblesse de la demande et damlioration des

    perspectives de rcoltes, alors que les conditionsmtorologiques sont globalement favorables.

    Les prix du bl tendre amricain (US SRW) se sonttablis 279 dollars la tonne en mai 2013, niveau quasi-inchang par rapport au mois prcdent mais en baissede 20% depuis le sommet atteint en novembre.

    Les cours du mas et du soja se sont tablis 296 et496 dollars la tonne respectivement en mai 2013,enregistrant des baisses respectives de 2% et 17% parrapport leurs pics de fvrier et de 11% et 27% depuis

    leurs records historiques de lt 2012.

    Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) restent inscritsdans une tendance baissire pour atteindre leur plus

    bas de trois ans de 388,5 dollars la tonne en mai 2013,portant leurs pertes 15% sur un an. En raison desperspectives de rcolte prometteuse au Brsil, lepremier producteur et exportateur au monde, le marchsucrier mondial devrait rester largement excdentaire en2013-2014, poussant encore les prix la baisse.

    68

    72

    76

    80

    84

    88

    92

    96

    100

    10490

    100

    110

    120

    130

    140

    150

    160

    170

    180

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Evolution compare des cours

    (2010: 05= 100)MSCI World

    Brent

    S&P GSCI

    Dollar (D)

    Source : Bloomberg

    70

    80

    90

    10 0

    11 0

    12 0

    13 0

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Cours moyens de ptrole ($/ba ril)

    Source: Banque mondiale

    10 0

    20 0

    30 0

    40 0

    50 0

    60 0

    70 0

    mai-10 mai-11 mai-12 mai-13

    Cours des engrais ($/t)

    Source : Ban que mondi ale

    DAP

    TSP

    Phosphate

    Ure

    Potasse

    30 0

    40 0

    50 0

    60 0

    70 0

    100

    200

    300

    400

    500

    mai-08 mai-09 mai-10 mai-11 mai-1 2 mai-13

    Cours des crales ($/t)

    Mas

    Bl

    Soja (D)

    Source : Ban que mondiale

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    m ai-0 8 m ai-0 9 m ai-10 m ai-1 1 m ai-1 2 m ai-1 3

    Cours du sucre ($/t)

    Source : Ba nque mondiale

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    9/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    9

    CONTEXTE NATIONAL

    Au niveau national, le ralentissement conomiqueconstat au quatrime trimestre de lanne 2012,nourri par latonie de la situation conomique des

    principaux partenaires commerciaux du Maroc, sest

    poursuivi au premier trimestre 2013, donnant lieu unevolution sectorielle contraste. Toutefois, lactivit

    conomique se serait comporte positivement danslensemble, en lien avec le comportement favorable de

    secteurs dynamiques contribution significative dans larichesse nationale. Cest le cas, notamment, de

    lagriculture, de la pche, des tlcommunications, du

    tourisme, du transport, de lautomobile, delaronautique, de llectronique et de lagroalimentaire.

    En outre, la situation conjoncturelle des mois davril etde mai de lanne en cours augure de signes deredressement de certains secteurs. En effet, ces moisont connu une amlioration au niveau de plusieursactivits, notamment les secteurs de llectronique, de

    laronautique, de lextraction, de llectricit et du textileet cuir et au niveau des transferts des MRE et desrecettes de voyage.

    1. Croissance sectorielle

    Activits primaires

    Campagne agricole 2012/2013 favorable

    Bnficiant des conditions climatiques favorables, lacampagne agricole 2012/2013 sannonce trs bonne,avec une rcolte cralire de 97 millions de quintauxcontre 51 millions de quintaux un an auparavant. Partype de crales, la production du bl tendre est

    estime 52 millions de quintaux, en hausse de 92,6%.Celles de bl dur et dorge sont prvues saccroitre de72,7% et de 116,7%, respectivement, 19 et 26 millionsde quintaux. Dun autre ct, la bonne situationclimatique devrait bnficier, galement, laperformance des autres cultures et llevage dont les

    contributions la croissance de la valeur ajouteagricole sont devenues de plus en plus importantes.

    Par ailleurs, il y a lieu de noter, galement, limpactpositif de la situation climatique favorable sur lesrserves hydriques, particulirement sur la productiondlectricit, et de la bonne campagne agricole sur lereste de lconomie, notamment sur les secteurs de

    transport, de commerce et de lagroalimentaire et sur lademande intrieure.

    En vue d'assurer une bonne commercialisation de larcolte des crales, une dcision a t entreprisercemment par le gouvernement fixant le prix rfrentielpour le bl tendre 280 dirham le quintal, rendu moulin,avec une subvention forfaitaire de 10 dirhams/quintal,contre un prix rfrentiel de 290 dirhams le quintal etune subvention forfaitaire de 30 dirhams/quintal, il y a unan. Cette dcision vise valoriser la productionnationale et permettre plus prcisment aux petitsagriculteurs de tirer le meilleur profit de la rcolte

    nationale de cette anne. Par ailleurs, ce prix rfrentielpermettrait de maintenir inchang le prix de la farine auniveau actuel ainsi que le prix du pain, de manire prserver le pouvoir d'achat du citoyen et de donner une

    impulsion au secteur agricole qui occupe une placeimportante dans le PIB.

    Sur le plan des changes extrieurs du secteur agricoleet de lagroalimentaire fin avril 2013, les exportationsdu secteur se sont amliores de 4,8%, tires par lahausse des exportations de lindustrie alimentaire de

    18,9% 6,8 milliards de dirhams, contrebalanant labaisse de la valeur des exportations des agrumes et

    primeurs de 8,8%.Progression soutenue des dbarquements de la pche

    ctire et artisanale

    Le volume des dbarquements de la pche ctire etartisanale sest raffermi de 12,5% en glissement annuelau titre des quatre premiers mois de lanne 2013, selon

    les dernires donnes publies par lOffice National des

    Pches (ONP). Cette volution a t tire par la bonnetenue du volume des dbarquements de la sardine(+30,7%), du maquereau (+98,4%) et de poulpe(+166%).

    De son ct, la valeur de ces dbarquements a tmarque par une augmentation de 14,9%, tire par labonne performance de la valeur des dbarquements dela sardine, du maquereau, de la poulpe et du poissonblanc qui ont augment de 74,3%, de 122,4%, de 12,3%et de 9,2% respectivement.

    Par ailleurs, la valeur des exportations des produits dela mersest bien tenue au titre de la mme priode, tirepar le bon comportement des exportations descrustacs, mollusques et coquillages (+13,3%), desprparations et conserves de poisson et crustacs(+8,3%), des poissons frais, sals, schs ou fums(+1,3%) et de la farine et poudre de poisson (+61,4%).

    Activits secondaires

    Reprise de la valeur des exportations de lOCP en avril

    La production des drivs de phosphate a montr undynamisme toujours positif, enregistrant uneprogression de 5,9% fin avril 2013 (aprs une baissede 7,8% il y a un an), tire par la bonne performance dela production dacide phosphorique, augmentant de12,7% aprs un recul de 19,7% fin avril 2012, et parlorientation toujours positive de la production desengrais (+0,9% aprs +3,9% un an auparavant). De sonct, la production de phosphate roche a affich unelgre hausse de 0,2% en glissement annuel aprs unrecul de 9,5% un an auparavant et de 1% fin mars2013, bnficiant de la bonne tenue de la production au

    titre du mois davril de cette anne (+3,3%).Pour sa part, la valeur des exportations de phosphateset drivs a recul, en glissement annuel, de 12,1% 12,9 milliards de dirhams aprs une baisse de 19,5% 8,5 milliards de dirhams fin mars 2013. Cette baisse

    2012 2013 Variation 2012 2013 Variation

    POISSON PELAGIQUE 2 33 35 4 2 77 59 0 19,0% 4 97 36 9 6 83 05 7 37,3%

    POISSON BLANC 20 759 25 338 22,1% 4 05 38 5 4 42 82 9 9,2%

    CEPHALOPODES 8706 17842 104,9% 4 90 02 8 4 93 73 9 0,8%

    CRUSTACES 3483 2573 -26,1% 918 03 896 44 -2,4%

    AUTRES 1213 1634 34,7% 6977 4642 -33,5%

    TOTAL GENERAL 267515 324977 21,5% 1491562 1713912 14,9%

    Source : ONP; Elaboration : DEPF.

    Poids (en tonnes) Valeur (en 1000 dirhams)

    Evolution des dbarquements de la pche ctire et artisanale fin avril 2013

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    10/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    10

    couvre un repli des ventes ltranger de phosphate

    roche de 20,3% 3,4 milliards de dirhams et de cellesdes drivs de 8,8% prs de 9,5 milliards de dirhams.Ce rsultat est d leffet prix beaucoup plus important

    que celui du volume. En effet, le chiffre daffaires envolume du groupe OCP a stagn fin avril 2013,couvrant une hausse du volume export des drivs de2,4% et une lgre baisse du volume vendu ltranger

    de phosphate roche de 1,7%.Evolution des exportations de phosphate et drivs fin

    avril 2013 (en glissement annuel)

    Volume Valeur Prix moyen l'export

    Phosphate roche -1,7% -20,3% -18,9%Drivs +2,4% -8,8% -10,9%Chiffre daffaires

    lexport du groupe OCP +0,0% -12,1%

    Source : OC ; Calculs DEPF.Par ailleurs, il y a lieu de signaler la reprise de la valeurdes exportations de lOCP au titre du mois davril 2013.

    En effet, ces exportations ont affich, durant ce mois,une progression de 7% par rapport au mois davril 2012.

    Reprise de la consommation dlectricit en avril

    A fin avril 2013, lnergie lectrique appele nette a

    enregistr une hausse de 1,4% en glissement annuel,aprs une lgre baisse de 0,1% fin mars 2013. Cetteamlioration est lier, essentiellement, la hausse dela production nette totale de lONEE de 13,7%, tire,

    particulirement, par la bonne orientation de la

    production de lnergie lectrique dorigine hydraulique,dont le volume sest renforc de 204,3% aprs des

    replis systmatiques enregistrs en 2012. Cetteprogression a t consolide par le renforcement dusolde des changes dnergie lectrique entre le Maroc

    et lAlgrie et Espagne de 22,4%, couvrant uneaugmentation des importations en provenance de cespays de 3,2%, conjugue une diminution desexportations de 84,6%. Toutefois, ces volutionspositives ont t attnues par le recul de la productionprive dlectricit de 17,3%.

    Pour leur part, les ventes dlectricit ont enregistr un

    lger repli de 0,7% fin avril 2013 aprs un recul de2,2% en glissement annuel fin mars 2013, attribuable la baisse de la consommation des clients de lnergie

    lectrique de moyenne, haute et trs haute tension de5,9%, attnue par la hausse de la consommation desdistributeurs de 1,2% et des clients de la basse tensionde 5,1%.

    Toutefois, il convient de noter un redressement de laconsommation dlectricit en avril 2013 avec une

    hausse de 4% (aprs des baisses respectives de 4,1%et de 2,2% en mars et fvrier 2013) couvrant uneaugmentation de 1,1% pour la consommation des

    clients de la haute, trs haute et moyenne tension(contre des baisses respectives de 13,9% en mars et de6,3% en fvrier 2013).

    Lactivit du raffinage a t marque par une baisse au

    titre des quatre premiers mois de lanne 2013. En effet,

    le volume des entres de la raffinerie a atteint prs de1,98 million de tonnes, en baisse de 17,2% englissement annuel, aprs une baisse de 19,7% finmars 2013 et de 24,5% fin fvrier 2013, tmoignant durattrapage graduel du rythme de baisse de cette activit.Cette volution a t tire par le repli de 16,8% desentres de ptrole brut 1,44 million de tonnes, aprsune baisse de 21,9% fin mars 2013, en ligne avec labaisse de 15,7% du volume import dhuile brute de

    ptrole, au titre de la mme priode.

    Relatif rattrapage au niveau du rythme mensuel de

    baisse de la consommation de ciment

    Le secteur du btiment et travaux publics aurait marquune volution modeste au premier semestre de lanne

    2013, comme en tmoigne le recul de 14,5% des ventesde ciment au titre des cinq premiers mois de cetteanne pour se chiffrer prs de 6,4 millions de tonnes,en relation, notamment, avec les conditions climatiquesqui ont caractris le dbut de cette anne,comparativement lanne passe. Toutefois, il

    convient de noter un rattrapage au niveau du rythmemensuel de baisse de la consommation de ciment. En

    effet, les baisses enregistres durant les mois de mai etavril se sont chiffres, respectivement, -6,6% et -2,6%,aprs des reculs importants lors des trois premiers moisde lanne, soient -25% en mars, -10,3% en fvrier et-25,4% en janvier 2013.

    Par ailleurs, lencours des crdits limmobilier (226,4

    milliards de dirhams) se consolide 7,3% fin avril2013, aprs +7,6% un an auparavant. Cette volutioncouvre une hausse des crdits accords lhabitat de

    9,7%, conjugue une augmentation des crditsaccords la promotion immobilire de 1,9%.

    Dans le cadre du fonds de garantie FOGARIM, lemontant total des crdits octroys a atteint, fin avril2013, environ 816 millions de dirhams pour un total de

    4.818 bnficiaires. Concernant le fonds FOGALOGE,le montant des prts attribus sest tabli 435 millions

    de dirhams en faveur de 1515 bnficiaires.

    10,3%

    15,6%13,1%

    4,0%

    8,3%5,2%

    2,3% 2,9%

    16,2%

    -1,2%

    10,7%

    3,5%0,0%

    -2,2%-4,1%

    4,0%

    14,9%

    20,5% 21,9%

    7,1%10,5%

    7,9%

    -4,1% -4,3%

    39,0%

    -9,9%

    17,6%

    3,6%

    -3,1%-6,3%

    -13,9%

    1,1%

    janv.-12 fvr.-12 mars-12 avr.-12 mai-12 juin-12 juil.-12 aot-12 sept.-12 oct.-12 nov.-12 dc.-12 janv.-13 fvr.-13 mars-13 avr.-13

    Evolution de la consommation mensuelle de l'nergie lectrique (glissement annuel)

    Consommation totale Clients THT, HT et MT (hord distributeurs)Source: ONEE; Elaboration: DEPF

    25,0% 27,0%

    15,0%

    -3,4%

    3,6%

    -5,3%

    -14,1%

    -23,1%

    0,1%

    -25,5%

    7,0%

    -12,4%

    -25,4%

    -10,3%

    -25,0%

    -2,6%-6,6%

    janv.-12

    fvr.-12

    mars-12

    avr.-12

    mai-12

    juin-12

    juil.-12

    aot-12

    sept.-12

    oct.-12

    nov.-12

    dc.-12

    janv.-13

    fvr.-13

    mars-13

    avr.-13

    mai-13

    Variation annuelle de la consommation mensuelle de

    ciment

    Source APC; Elaboration : DEPF

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    11/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    11

    Amlioration de lactivit industrielle

    Bien que lanalyse du taux dutilisation des capacits de

    production (TUC), qui ressort de lenqute deconjoncture ralise par Bank Al-Maghrib danslindustrie, montre un recul, en glissement annuel, de 5,5

    points pour se situer 67,8% au terme des quatrepremiers mois de lanne 2013, il nen demeure pas

    moins que selon les oprateurs du secteur, interrogs

    dans le cadre de la mme enqute, lactivit industrielleaurait marqu en avril 2013 sa deuxime amliorationconscutive depuis cinq mois.

    Pour les mois de mai, juin et juillet, les anticipations desoprateurs diffrent dune branche lautre. Dans lachimie et parachimie et lagroalimentaire, les industrielssont plus nombreux anticiper une amlioration quunestagnation, alors quau niveau des industries textile etcuir , plus de la moiti des oprateurs sattendent une stagnation. Quant aux patrons de la branche mcaniques et mtallurgiques , ils sont partags entrela hausse et la stagnation.

    Activits tertiaires

    Bonne tenue des indicateurs touristiques fin avril

    Le nombre des arrives touristiques et des nuitesenregistres dans les tablissements dhbergement

    classs continue de se comporter favorablement auterme des quatre premiers mois de lanne en cours.

    Le nombre des arrives touristiques sest amlior de2%, en variation annuelle, prs de 2,6 millions detouristes, aprs un recul de 4% une anne auparavant.Cette volution est lier, principalement, la bonnetenue des arrives des touristes trangers dont lenombre a augment de 3% aprs un repli de 7% un anpass, impulse par le raffermissement des arrives des

    touristes britanniques de 8%, suivies des touristesitaliens (+6%), des touristes amricains (+10%) et desallemands (+2%). Le nombre des arrives des touristesespagnols, de son ct, est rest quasiment inchangcomparativement la mme priode de lanne

    prcdente. Toutefois, les arrives en provenance dumarch franais, hollandais et belge se sont replies de3%, de 2% et de 1% respectivement. Pour leur part, lesarrives des MRE ont marqu une quasi-stagnation parrapport fin avril 2012.

    Sagissant des nuites ralises dans les

    tablissements dhbergement classs, elles ont atteint

    plus de 5,7 millions de nuites, en consolidation de 9%,aprs un retrait de 8% fin avril 2012, tires,particulirement, par la bonne orientation des nuitesralises par les non-rsidents en renforcement de 10% fin avril, aprs une amlioration de 12% fin mars, de

    6% fin fvrier et de 8% en janvier 2013. Les nuitesralises par les touristes de lensemble des principauxmarchs metteurs se sont inscrites en hausse, mis part pour les touristes espagnols, accusant une lgrebaisse de 2%. Les nuites ralises par les touristesfranais se sont renforces de 7%, contribuant hauteur de 22% lvolution totale des nuites. Cellesdes touristes britanniques se sont bonifies de 9% (soit

    une contribution de 8%), suivies de celles des touristesprovenant des pays arabes (+10%), de celles destouristes allemands (+8%), des touristes belges (+12%)et des touristes hollandais et amricains (+15% pourchaque march).

    Par ville, lensemble des destinations marocaines ont

    marqu des hausses de leurs nuites, except la villede Rabat qui a enregistr un repli de 1% et la ville deTtouan qui a gard quasiment le mme niveauenregistr une anne auparavant. La ville de Marrakech,premire contributrice la progression totale desnuites ralises, a t lorigine de 171.670 nuites

    additionnelles, soit une augmentation de ses nuites de9%, suivie de la ville dAgadir, avec 123.505 nuitessupplmentaires (+10%), de Fs (+39.512 nuites ou+18%), de Casablanca (+28.786 nuites ou +5%),dEssaouira Mogador (+26.436 nuites ou +25%), dEl-Jadida-Mazagan (+17.441 nuites ou +22%),dOuarzazate (+8.684 ou +7%), de Tanger (+6.677nuites ou +3%), de Mekns (+5.402 nuites ou +8%) etdOujda-Essaidia (+1.621 nuites ou +3%).

    Poursuite de lpanouissement des activits touristiquesde la ville dAgadir au cours du mois de mai

    La destination dAgadir continue de se comporter

    favorablement durant le mois de mai 2013. Le nombre

    des arrives touristiques au cours de ce mois sest

    renforc de 20,7%. Les tablissements dhbergement

    classs de la ville ont accueillis 22,5% de nuites

    supplmentaires par rapport au mme mois de lanne

    prcdente. Au titre des quatre premiers mois de lanne

    2013, le nombre des arrives et celui de nuites ralises

    dans la ville dAgadir se sont vus en hausse de 12,1%

    chacun, 338.468 visiteurs reus et prs de 1,5 million

    de nuites.

    Par ailleurs, chiffres plus de 16,3 milliards dedirhams, les recettes touristiques ont enregistr finavril 2013 une lgre diminution de 0,5% en glissementannuel, malgr une volution positive, quoique modeste,courant le mois davril (+0,3%) et une progression de

    6,2% au cours du mois de janvier 2013. Toutefois, il y alieu de signaler que la reprise enregistre au cours dumois davril a t confirme par les donnesprliminaires du mois de mai. En effet, selon cesrsultats, les recettes de voyages ont progress de

    A fin avr il 2012 A fin avr il 2013 Ecart

    TUC global 73,3% 67,8% -5,5 points

    Par secteur

    Industries le ctriques et lectroniques 78,8% 73,8% -5 points

    Industries chimiques et parachimiques 74,8% 63,3% -11,5 points

    Industries du textile e t du cuir 72,5% 70,0% -2,5 points

    Industries agro-alimentaires 72,3% 72,3% +0 point

    Industries mcaniques et mtallurgiques 67,8% 64,3% -3,5 points

    Source : BAM ; Elaborat ion : DEPF

    Evolution du taux d'utilisation des capacits de production (TUC) dans le

    secteur industriel

    -3%

    7%

    5%

    -8%

    9%9%

    11%10%

    -4%

    2%

    2009 2010 2011 2012 2013

    Nuites

    Arrives

    Variation annuelle des arrives touristiques et des nuites dans

    les tablissements d'hbergement classs fin avril

    Source: dpart ement du Tourisme

    Elaboration : DEPF,

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    12/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    12

    3,1% au terme des cinq premiers mois de lanne en

    cours pour stablir 21,2 milliards de dirhams.

    Bonne tenue du secteur des tlcommunications

    Le secteur des tlcommunications maintient sa bonneorientation au dbut de lanne 2013, reflte par la

    bonne tenue de ses principaux indicateurs. Le parcglobal de la tlphonie mobile sest chiffr, fin mars

    2013, 39,5 millions dabonns, en progression de9,1% comparativement la mme priode de lanne

    passe. Celui des abonnes dInternet poursuit sa

    croissance consolide (+17,9%), pour totaliser prs de4,1 millions dabonns, impulse, en grande partie, par

    la performance continue du parc 3G, en renforcementde 17,8%. Par ailleurs, la bonne tenue des deuxpremiers parcs compense largement le recul continu dunombre dabonns la tlphonie fixe (-11,3% 3,1millions dabonns), concurrence par la tlphonie

    mobile.

    Ce dynamisme est fortement tir par la poursuite de la

    baisse des prix moyens de la communication qui se sontrduits de 27% au niveau de la tlphonie mobile en2012, contribuant la hausse de lusage moyen sortant

    des clients de ce parc de 32%. Quant lInternet et la

    tlphonie fixe, leurs prix moyens se sont rduits de21% et de 14% respectivement.

    ANRT : nouvelle note d'orientation gnrale du secteurdes TIC au Maroc

    Contribuant au PIB national de 5%, la performance dusecteur des tlcommunications, en termes depntration, a largement dpass, fin mars 2013, lesobjectifs tracs dans la Note dOrientation Gnrale(NOG) pour le dveloppement du secteur lhorizon2013. En effet, le parc de la tlphonie fixe et mobile, 42,7 millions dabonns fin mars, dpasse lobjectif fix fin 2013 de 25,6%. Celui dInternet avec ses 4,1 millionsdabonns a plus que doubl lobjectif trac, soit 2millions dabonns.

    La nouvelle NOG 2014-2018, en cours de prparation,

    s'assigne pour objectif de donner plus de visibilit pour les

    acteurs du march et de maintenir le dveloppement du

    secteur. Cette note portera, essentiellement, sur les leviers

    de rgulation dployer durant la priode 2014-2018,

    notamment la gnralisation de l'accs internet avec

    de bonnes conditions de qualit de service aux niveaux

    urbain et rural. La nouvelle note envisage, galement, la

    rvision du concept du service universel, qui au dpartportait uniquement sur la tlphonie mobile et internet

    bas dbit, pour llargir internet haut dbit, notamment

    dans les rgions loignes, en s'appuyant sur des

    technologies mobiles, des fibres optiques et des

    technologies satellitaires afin de rendre aux citoyens, aux

    administrations et aux entreprises des services de qualit.

    La nouvelle note stratgique permettra, galement,

    dintroduire la quatrime gnration (4G) des rseaux

    mobiles. LANRT prvoit le lancement des appels doffres

    pour loctroi de licences de 4G avant la fin de lanne

    2013, envisageant le lancement de ses services courant

    2014, ce qui ferait du Maroc l'un des premiers pays

    africains se doter de cette technologie.

    Evolution favorable des activits de transport

    Le volume de lactivit portuaire globale (y compris letransbordement au port de Tanger Med) a marqu une

    bonne orientation au terme des quatre premiers mois delanne en cours, se consolidant de 10,1%, en variation

    annuelle, pour se chiffrer 32,6 millions de tonnes. Ceciest le rsultat de la bonne tenue de lactivit de

    transbordement des conteneurs Tanger Med qui sest

    boost de 32,6% 742.000 EVP3. Pour ce qui est dutrafic national (import-export), situ 77% du traficportuaire global, il sest inscrit en hausse de 0,8%, aprs

    une baisse de 8,9% fin fvrier et de 6,9% fin janvier2013, grce laugmentation du trafic des changescommerciaux courant le mois davril de 21,5%.

    Par produits stratgiques, le trafic des phosphates etdrivs a atteint 6,9 millions de tonnes fin avril 2013,en hausse de 2,5% par rapport la mme priode delanne passe. Cette progression a concern,

    essentiellement, le phosphate roche (+3%), le soufre(+14,4%) et lacide phosphorique (+8,6%). Cependant,lammoniac et les engrais ont enregistr des baisses de

    2,7% et de 17% respectivement.

    Concernant les produits nergtiques, le trafic des

    hydrocarbures a port sur 7,6 millions de tonnes, enaugmentation de 11%, explique, notamment, parlvolution des importations des produits raffins de

    33%. Cependant, le volume transport de ptrole brutsest repli de 13,3%, en dpit dune hausse de 16%

    courant le mois davril 2013. De son ct, le trafic desimportations du charbon a connu une lgre baisse de2,5%.

    Par ailleurs, le trafic des conteneurs y compris letransbordement sest chiffr 1,1 million EVP,enregistrant une progression de 19%, expliqueessentiellement par le bon comportement du trafic de

    transbordement au port de Tanger Med (+32,6%).Tandis que le trafic des autres ports nationaux sest

    inscrit en baisse de 2,4%. Quant au trafic TIR, il a portsur un volume de 78.100 units, en hausse de 3,9% parrapport la mme priode de lanne prcdente. En

    revanche, les achats des produits craliers se sontreplis de 28,6%, 1,9 million de tonnes. Le trafic desvhicules sest, pour sa part, tabli 70.000 units, en

    progression de 46,8%, couvrant une croissance de122% des exportations contre une amlioration de16,2% des importations. Enfin, le trafic des passagers,transitant par les ports nationaux a atteint 1,1 million de

    passagers dont 140.000 croisiriste, affichant unehausse globale de 2%.

    Lactivit du transport arien, son tour, sestfavorablement comporte fin avril 2013. Le nombre depassagers ayant transit par les aroports nationaux aprogress de 3,6%, aprs un recul de 7,4% fin avril2012, pour se chiffrer prs de 4,8 millions depassagers, dont 46,9% ont transit par laroportMohammed V, 25,5% par laroport de Marrakech et9,4% par laroport dAgadir. Cette volution dcoule dela bonne orientation du trafic arien des passagers aucours du mois davril, de mars et de janvier 2013

    (+5,7%, +8,8% et +1,6% respectivement), attnue,toutefois, par le lger recul de 3% au cours du mois de

    3Equivalent vingt pieds

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    13/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    13

    fvrier. Sagissant du trafic du fret, il maintient sonrenforcement entam depuis le mois de fvrier. En effet,courant le mois davril, ce trafic sest renforc de 6,2%

    aprs +2,9% et +2,8% respectivement durant les moisde mars et fvrier, ramenant la croissance de ce trafic 2,2% fin avril 2013.

    Au niveau international, le transport du fret arien aaffich une croissance plutt modre au cours du mois

    davril (+1,4%), aprs un dclin de 2,6% au cours dumois de mars 2013, tire particulirement par unevolution positive dans les marchs mergents,permettant de contrebalancer la faiblesse dans lesgrandes rgions4. Selon IATA, cette faible volutionaurait port 18 mois la priode sans croissance desmarchs de fret. Du ct du trafic des passagers, lademande vers ce march aurait augment de 3,2% aucours de la mme priode.

    2. Elments de la demande

    Principal levier de la croissance conomique nationale,

    la consommation des mnages aurait maintenu unetendance positive en 2013, bnficiant de laconjugaison de plusieurs facteurs positifs, notammentlamlioration de la situation du march de travail(cration de 126.000 emplois rmunrs au premiertrimestre 2013 et baisse du taux de chmage 9,4%aprs 9,9% il y a un an), la progression toujours positivede lencours des crdits la consommation (+6,7% englissement annuel fin avril 2013), lanticipation dunebonne campagne agricole dans un contexte climatiquetrs favorable (production cralire estime 97millions de quintaux), la reprise des transferts MRE

    (+5% en avril aprs -5,4% en mars et -5,5% en fvrier2013). Ces facteurs se trouvent appuys, galement,par la relative matrise des prix la consommation(+2,3% pour lIPC fin avril 2013).

    Dun autre ct, le bon comportement, fin avril 2013,des recettes des investissements directs trangers(+41,8%), des missions au titre de linvestissement du

    budget de lEtat (+39,5%) et de la valeur desimportations des biens dquipement (+9,5%) tmoignedun maintien de leffort dinvestissement en 2013.

    Relative matrise de linflation

    Lindice des prix la consommation (IPC) a affich, aucours du mois davril 2013, une stagnation par rapportau mois de mars de la mme anne, couvrant un lgerrepli de lIPC alimentaire de 0,1%, compens par lahausse de lIPC non alimentaire de 0,2%.

    Le recul des prix des produits alimentaires a concern,essentiellement, les poissons et fruits de mer (-3,2%),les viandes (-1,2%), le lait, fromage et ufs (-1,1%)et les lgumes (-0,8%), attnue, toutefois, parlaugmentation des prix des fruits (+9%). En glissementannuel, lIPC a affich une augmentation de 2,4%,rsultant de la hausse de lindice des produits

    alimentaires de 3% et de celui des produits nonalimentaires de 1,9%.

    4 Donnes publies par lAssociation du transport ArienInternationale le 29 et 30 mai 2013.

    A fin avril 2013, lindice des prix la consommation aaffich une progression de 2,3% par rapport fin avril2012, en liaison avec la hausse de lIPC alimentaire de3,3% et de celui non-alimentaire de 1,6%.

    De son ct, lindice des prix la production desindustries manufacturires a enregistr, durant le moisdavril 2013, une baisse de 2,5% par rapport au mois demars 2013, en lien, notamment, avec le recul de 8,9%dans lindustrie chimique, de 3,8% dans lactivit deraffinage de ptrole et de 0,5% dans l industrie du papieret du carton, attnu, toutefois, par la hausse de 0,3%dans les industries alimentaires et de 0,4% danslindustrie de lhabillement et des fourrures.

    Amlioration de la situation du march de travail

    Le premier trimestre de lanne 2013 a t marqu parune amlioration de la situation du march de travail parrapport au premier trimestre 2012.

    En effet, le taux de chmage national a affich unebaisse de 0,5 point pour se situer 9,4% aprs stre

    tabli 9,9% au premier trimestre 2012. Par milieu dersidence, ce taux a accus une baisse de 0,7 point

    13,7% dans le milieu urbain et de 0,4 point 4,4% dansle milieu rural. Par ailleurs, ce taux a recul de 0,5 point 9,1% pour les hommes et de 0,3 point 10,3% pourles femmes. Par tranche dge, les jeunes gs de 15 24 ans ont vu leur taux de chmage augmenter de 0,3point 19,5%. En revanche, ce taux a baiss de 1 point 13,5% au niveau des personnes ges de 25 34ans, de 0,4 point 5,5% pour les personnes ges de35-44 ans et de 0,1 point 2,3% pour les personnesges de 45 ans et plus. Sur un autre plan, le taux dechmage des diplms a rgress de 0,9 point,stablissant 16,5% et celui des non diplms sest

    repli de 0,3 point 4,7%.Ces rsultats ont t favoriss par la cration de 99.000emplois par rapport au premier trimestre de lanne2012, couvrant la cration de 126.000 postesrmunrs, conjugue une perte de 37.000 postesnon rmunrs. Environ 101.000 des nouveaux postesont t crs au niveau urbain tandis que les zonesrurales ont perdu 2.000 postes.

    Le secteur des services a t lorigine de 243.000postes additionnels, profitant, essentiellement, ausecteur du commerce avec 100.000 emploissupplmentaires, aux services personnel et

    domestiques avec 89.000 postes crs et ladministration et lAdministration gnrale et les

    services sociaux fournis la collectivit hauteur de50.000 postes. Le secteur de lindustrie y comprislartisanat a, pour sa part, cr 20.000 postes dont

    2,1%

    1,1%

    0,5%

    1,1%

    2,6%

    2,3%

    0,0%

    0,5%

    1,0%

    1,5%

    2,0%

    2,5%

    3,0%

    janv.-11

    fvr.-11

    mars-11

    avr.-11

    mai-11

    juin-11

    juil.-11

    aot-11

    sept.-11

    oct.-11

    nov.-11

    dc.-11

    janv.-12

    fvr.-12

    mars-12

    avr.-12

    mai-12

    juin-12

    juil.-12

    aot-12

    sept.-12

    oct.-12

    nov.-12

    dc.-12

    janv.-13

    fvr.-13

    mars-13

    avr.-13

    Variation annuelle cumule de l'indice des prix la

    consommation

    Source : HCP; Elaboration : DEPF

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    14/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    14

    16.000 rmunrs. En revanche, lensemble des autressecteurs ont t marqus par des reculs demplois,

    notamment, les secteurs de lagriculture, fort et pche ;le BTP et les activits mal dsignes, enregistrant uneperte de 63.000, 56.000 et 8.000 postes respectivement.

    3. Echanges extrieurs

    Au terme des quatre premiers mois de lanne 2013, les

    changes extrieurs du Maroc ont t marqus par unequasi-stagnation du dficit de la balance des biens etservices comparativement la mme priode de lanne

    passe, suite la baisse des importations et desexportations des biens et services de 0,6% et de 0,9%respectivement. Cette volution couvre un allgementdu dficit commercial de 1,4%, en relation, notamment,avec le recul de la valeur des importations des biens(CAF) et des exportations (FOB) de 1,7% et de 1,9%respectivement. Toutefois, il y a lieu de noter la haussedes achats des biens dquipement industriel horsavions (+10,1%) et des demi-produits (+5,5%), refltantun dynamisme conomique relatif au niveau national.Les changes de services, de leur ct, ont t lorigine dun excdent de 12,1 milliards de dirhams, en

    rgression de 5,8% par rapport fin avril 2012, en lienavec la lgre hausse des recettes de 0,9%, moinsimportante que le rythme daugmentation de la valeur

    des dpenses (+4,7%).

    Par ailleurs, il convient de signaler un redressementsignificatif de la plupart des indicateurs des changesextrieurs durant le mois davril 2013. En effet, cette

    amlioration a concern aussi bien les importations queles exportations ainsi que les recettes de voyage et lestransferts des MRE.

    Bonne tenue des achats de biens dquipement et de

    demi-produits

    Les importations de biens ont accus une lgre baissede 1,7% fin avril 2013, attnue, toutefois, par labonne tenue de la valeur des importations des biensdquipement et des demi-produits. En effet, lesimportations des biens dquipement ont enregistr uneaugmentation de 9,5% ou de 2,3 milliards de dirhams,en relation avec une progression des importations desbiens dquipement industriel de 9,6% et de celles des

    biens dquipement agricoles de 3,5%. Hors avions, les

    importations des biens finis dquipement industrielcontinuent leur bonne orientation, progressant de10,1%, tires, essentiellement, par lorientation

    favorable des importations :

    des appareils pour la coupure ou la connexion descircuits lectriques et rsistances, augmentant de44,9%,

    des appareils et dispositifs, mme chauffslectriquement, progressant de 270,8%,

    des parties et pices dtaches pour voituresindustrielles avec une hausse 94,8%,

    des appareils metteurs et rcepteurs pour laradiotlphonie et la radiotlgraphie (+159,7%),

    des moteurs pistons, autres moteurs et leursparties (+30,3%),

    des sous-systmes lectroniques (+369,2%),

    des vhicules et matriels pour voies ferres ousimilaires (+76,4%),

    Les importations des demi-produits ont marqu unehausse de 5,5%, aprs une augmentation de 3,6% finmars et un repli de 4,8% fin fvrier 2013, dnotantdune bonne orientation des importations de ce

    groupement, dont, notamment, les composantslectroniques (+56,1%), les fils, barre et profils en ferou en aciers non allis (+32,2%), les accessoires detuyauterie et construction mtallique (+54,5%), lesengrais naturels et chimiques (+39%), les papiers etcartons et les ouvrages divers en papiers et cartons(+13,6%) et les tissus imprgns ou enduits de matiresdiverses (+75,7%).

    Pour sa part, la valeur des importations des produitsnergtiques a recul de 10,5% ou de 3,6 milliards dedirhams, en lien, principalement, avec la baisse de lavaleur des importations de ptrole brut de 30,1%, sous

    leffet conjugu de la baisse du prix moyen limportation et des quantits importes de 17% et de

    15,7% respectivement. Elle a t tire, galement, dansune moindre mesure, par la baisse de la valeur desimportations des huiles de ptrole et lubrifiants de67,4%, suite au repli du volume achet de 79,4%,conjugu la hausse de leur prix moyen limport de

    58,5%. Les achats du gaz de ptrole et autreshydrocarbures et celles des houilles, cokes etcombustibles solides similaires se sont replis de 6% etde 19,3% respectivement, sous leffet de la rduction de

    leur prix moyen limport de 20,3% et de 15,5%

    respectivement, en dpit de la hausse du volume

    import du gaz de ptrole et autres hydrocarbures de17,9%. En revanche, la valeur des importations des gas-oils et fuel-oils, celle des paraffines et autres produitsdrives du ptrole et celle de lessence de ptrole se

    sont inscrites en hausse de 6,3%, de 550,7% et de15,9% respectivement, suite la hausse du volumeimport de 12,3%, de 848% et de 22,3%, conjugue un recul du prix moyen limport de 5,4%, de 31,4% et

    de 5,2%.

    De son ct, la facture alimentaire a connu un lgerretrait de 1,9%, en rapport, essentiellement, avec leretrait de la valeur des importations du mas de 28,1%,

    de celle du sucre brut ou raffin de 17,6% et de celledes tourteaux et autres rsidus alimentaires de 6,7%.Par ailleurs, ce recul a t fortement attnu par laprogression des achats de bl de 21,2% et de celles destabacs de 65,5%.

    Pour sa part, la valeur des achats des produits finis deconsommation sest replie de 3,7% ou de prs de 800

    millions de dirhams, en rapport avec la baisse desimportations des parties et pices pour voitures etvhicules de tourisme (-11,8%), des voitures detourisme (-7,5%), des vtements confectionns(-28,3%), des tissus et fils du coton (-14,9%) et des

    toffes de bonneterie (-11,3%).

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    15/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    15

    Renouement avec la croissance des exportations hors

    phosphate et drivs

    La valeur des exportations de phosphates et drivssest chiffre plus de 12,1 milliards de dirhams fin

    avril 2013, en recul de 12,1% en glissement annuel.Cette baisse couvre un repli des ventes ltranger de

    phosphate roche de 20,3% (aprs un repli de 31,6% unmois auparavant) et de celles des drivs de 8,8%. Horsphosphates et drives, la valeur des exportations aaffich une hausse de 1,2% comparativement lamme priode de lanne passe. Cette volution

    couvre :

    Une bonne orientation des exportations de lindustriealimentaire qui se sont inscrites en hausse de 18,9% fin avril 2013.

    Une progression de la valeur des ventes ltrangerdu secteur de lautomobile de 8,3%, en lien avec la

    bonne tenue des ventes des voitures de tourisme(+151,5%).

    Une bonification de la valeur des exportations dusecteur aronautique de 11,1% aprs un recul de19,4% un mois auparavant, dnotant dune bonne

    tenue des exportations de ce secteur durant le moisdavril (+50%).

    Une amlioration de la valeur des exportations dusecteur lectronique de 4,3%, en dpit du lgerretrait des ventes des composants lectroniques de

    1,4%. A noter que le mois davril 2013 a tcaractris par une reprise des exportations de cesecteur (+17,6%).

    Une hausse des exportations de lindustriepharmaceutique de 7,9%.

    Une lgre baisse de la valeur des ventes ltranger du secteur de textile et cuir de 0,3%, en

    relation avec la baisse des ventes des articles debonneterie de 10,2%, attnue, toutefois, par lahausse des ventes de vtements confectionns de3,1%. De leur ct les expditions des chaussuresont marqu une stagnation compares la mme

    priode de lanne passe. Au cours du mois davril2013, les exportations du secteur du textile et cuiront progress de 1,7%.

    Attnuation du dficit commercial

    Compte-tenu des volutions prcites, le dficit de labalance commerciale sest chiffr 64,2milliards dedirhams fin avril 2013, en allgement de prs de 900millions de dirhams ou de 1,4% par rapport fin avril

    2012. Cette orientation positive dcoule, notamment, de: lallgement du dficit nergtique de 3,3 milliards

    de dirhams, et ce malgr la baisse de la valeur desexportations nergtiques de 11,1%,

    la rduction du dficit des biens finis deconsommation de prs de plus de 2 milliards dedirhams en relation avec une hausse de la valeurdes exportations de 8,5% contre une baisse de lavaleur des importations de 3,7%,

    lamlioration du solde des changes alimentaires de716 millions de dirhams,

    laugmentation de lexcdent des changes desproduits bruts de prs de 209 millions de dirhams.

    Pour leur part, les dficits rsultant des changes desproduits finis dquipement et des demi-produits ontmarqu une aggravation de 3 milliards et 2,4 milliardsde dirhams respectivement.

    Reprise des recettes de voyage et des transferts des MRE

    au cours du mois davril

    A fin avril 2013, les exportations des services ontprogress de 0,9% et les importations de 4,7%, donnantlieu un excdent de 12,1 milliards de dirhams, endiminution de 5,8% en glissement annuel. Les servicesde voyage ont t lorigine dun solde de 12,7 milliardsde dirhams, marquant un lger retrait de 0,4% parrapport la mme priode de lanne prcdente.

    Sur le plan des transferts, les recettes des MRE ontatteint plus de 17,7 milliards de dirhams, en baisse de1,4% en glissement annuel. Toutefois, il convient designaler que ces transferts ont t marqus par unehausse de 5% en avril 2013, ce qui dnote dun dbut

    de redressement au niveau de ces flux financiers.

    Alimentation

    Energie etLubrifiants

    Demi-produits

    Produits finisdquipement

    Produits finis deconsommation

    COMMERCE EXTRIEUR : MAINTIEN DU RYTHME DES IMPORTATIONS

    Source : OC ; Elaboration : DEPF.

    avr-12 mai-12 juin-12 juil-12 aot-12 sept-12 oct-12 nov-12 dc-12 janv-13 fvr-13 mars-13 avr-13

    Bonne tenue des importations des biens dquipement et des demi-produits(glissement annuel, %)

    -10,8-1,7 -1,5 -0,3

    2,4 2,78,8 1 0,2 7,3

    -18,8 -19,2 -18,1

    -1,9

    21,5 17,99,8 11,9 9,5 8,8

    14,3 17,5 15,5

    -4,5-11,5 -12,6 -10,5

    10,2 11,0 9,3 8,6 8,5 6,5 6,1 5,6 5,2

    -15,6-6,3 -5,4 -3,7

    9,0 7,510,1 11,3 9,0 9,1 9,8 9,5 7,7

    -6,7

    2,3

    8,0 9,5

    3,6 3,2 1,6 0,4

    -1,0 -1,6 -1,5 -0,8 -1,6

    -13,5

    -4,8

    3,6 5,5

    Textile-Habillementet Cuir

    Secteur Automobile

    SecteurElectronique

    SecteurAronautique

    Principaux Secteurs Exportateurs : volution globalement positive(glissement annuel , %)

    Source : OC ; Elaboration : DEPF.

    avr-12 mai-12 juin-12 juil-12 aot-12 sept-12 oct-12 nov-12 dc-12 janv-13 fvr-13 mars-13 avr-13

    1,2

    -3,2 -3,1-5,2

    -6,6

    - 3, 1 - 3, 1-1,8 -1,6 -2,3

    1,6

    -0,9 -0,3

    4,4

    14,411,7

    6,2

    3,6

    8,8

    12,8 14,6

    0,2

    9,011,3

    8,3

    24,2 20,611,7 8,6 12,4 10,9 13,1 9,5

    -40,2

    -19,4

    -0,5

    11,1

    -3,0

    -6,3 -5,9 -5,8-5,1 -5,4 -5,0

    -2,9 -1,9

    -13,7

    -3,2-0,3

    4,3

  • 7/28/2019 Depf Avril 2013

    16/25

    Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    16

    Sagissant des IDE, leurs recettes se sont leves plus de 15,6 milliards de dirhams au titre de la mmepriode, marquant une consolidation de 42,8%. Entermes de flux, les IDE ont atteint 14 milliards dedirhams contre 9 milliards fin avril 2012.

    Au total, les avoirs extrieurs nets5 ont lgrement

    diminu de 0,9% ou de 1,3 milliard de dirhams parrapport fin dcembre 2012 pour stablir 139,1

    milliards de dirhams. Par rapport fin avril 2012, cesavoirs se sont creuss de 10,7% ou de 16,6 milliards dedirhams.

    Echanges extrieurs fin mai 2013 : confirmation du

    redressement entam en avril

    Les donnes prliminaires du mois de mai 2012, publies parlOffice des Changes, confirment globalement le redressementdes indicateurs des changes extrieurs constat il y a unmois. Ces chiffres font ressortir un allgement du dfici tcommercial , fin mai 2013, de 7,3% ou de 6,4 milliards de

    dirhams, comparativement la mme priode de lannepasse, pour se chiffrer 81,6 milliards de dirhams. Cettevolution sexplique par le recul de la valeur des importationsde 4,7%, conjugue une diminution tempre de celle desexportations de 1,9%, donnant lieu un taux de couverturedes biens de 48,2% contre 46,8% un anne auparavant.

    Le recul de la valeur des importat ions est tir,essentiellement, par :

    Le repli continu de la facture nergtique de 16,2%, en lien,notamment, avec le repli de la valeur des importations delhuile brute de ptrole de 29,9%, de gas-oils et fuel-oils de 8%et de gaz de ptrole et autres hydrocarbures de 10,5%.

    Le retrait des importations des produits bruts de 21,2%, en lienavec la baisse des importations de soufres bruts et nonraffins de 29,3% et de lhuile brut de soja ou raffine de 31%.

    Le flchissement de la valeur des achats des produits finis deconsommation de 5,7%, en raison, particulirement, du reculdes importations des voitures de tourisme de 12,3% et desparties et pices pour voitures et vhicules de tourisme de15,7%, ainsi que des vtements confectionns de 27,1%.

    La rgression de la facture alimentaire de 5,5%, en rapportavec le dclin des importations de lorge de 90,4%, de mas de26,9% et de sucre brut ou raffin de 19,6%. A noter que lesimportations de bl ont augment de 7,8%.

    En revanche, la valeur des importations des biensdquipement et des demi-produits continuent de se comporterfavorablement, enregistrant une hausse de 8,8% et de 4,4%respectivement.

    5 Ces avoirs incluent les avoirs extrieurs nets de Bank Al-Maghrib et des autres Institutions de dpt.

    Sagissant des exportat ions, leur lger repli est lier,particulirement, au recul des ventes ltranger de lindustriechimique de base de 8,4% et de celles des industries extractivede minerais de 18%. Hors ces deux industries, les exportationsont enregistr une hausse de 1,9%, couvrant, essentiellement :

    Lamlioration des ventes ltranger du secteur delagriculture et agroalimentaire de 4,1%, en rapport avec lerenforcement des exportations de lindustrie alimentaire de17,4%.

    Le raffermissement des exportations du secteur delautomobile de 10,7%, impuls par laugmentation desactivits de construction de 50,5%.

    La hausse des exportations des secteurs de laronautique dellectronique et de lindustrie pharmaceutique de 22,5%, de7,6% et de 2,4% respectivement.

    Le lger dclin du secteur de textile et cuir (-0,9%), en lienavec la diminution des expditions des articles de bonneteriede 11,8%, fortement attnue par la hausse des exportationsdes vtements confectionns et de celle des chaussures de2% et 4,4% respectivement.

    Au niveau des autres flux financiers, les flux desinvestissements directs trangers poursuivent leur dynamisme,progressant de 47,1%, en glissement annuel, pour totaliser

    15,9 milliards de dirhams fin mai 2013. Les recettes voyagesse sont renforces de 3,1%. Par ailleurs, les recettes des MREont marqu une quasi-stagnation par rapport la mmepriode de lanne cou