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Le Lexique Acadien Aboiteau [abwεto] n.m.: Digue aménagée afin de puisé les champs mais empêche lʼentrée de lʼeau. Utilisé dans le sud- est du Nouveau-Brunswick et au sud-ouest de la Nouvelle- Écosse. Utilisé sous cet forme depuis 1928, mais depuis 1687 sous la forme aboideau. “Mais les aboiteaux sont toujours quelques part.¹Bailler [baje] v.tr.: donner. Se donner un élan. Utilisé dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle- Écosse. Utilisé pour la première fois au e siècle en France. “Je lui ai baillé mon argent.” Chenolle [ʃnɔl] n.f.: testicule chez lʼanimal ou lʼhomme. Le plus souvent relevé au pluriel (chenolles). Utilisé au nord-ouest, nord-est et sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Origines inconnus. “Il sʼest frapper les chenolle sur le bord du bateau.” Dégêner [deʒεne] v.: perdre sa timidité. Utilisé partout dans les maritimes sauf au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Origines inconnus. “Il as pris longtemps à se dégêner.” Encapoter [ãkapɔte] v.: se couvrir de vêtements chauds. Utilisé dans les maritimes sauf dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. “Il sʼest encapoté parce quʼil faisait 40 sous zéro dehors.” Fricot [friko] n.m.: ragoût traditionnel composé de viande, de pommes de terres, de carottes et de boules de pâte assaisonné de sarriette. Utilisé partout sauf dans la Basse-Côte-Nord. Utilisé en France depuis 1758, mais consigné comme étant “populaire” ou “familier”. “Mémère LeBlanc a fait du bon fricot pour la fête à pépère.” Garrocher [garɔʃe] v.: lancer. Utilisé partout en Acadie ainsi quʼau Québec. Origines inconnus. “Il a garroché des roches dans le dos dʼOnésiphore.” Petit Noir [ptinwεr] n.m.: Macreuse à bec jaune. Oiseau de mer dont le mâle est entièrement noir avec un bec jaune ou orange. Utilisé dans le nord-est et le sud-est du Nouveau-Brunswick. Utilisé depuis 1952. “Radegonde et Éphrème ont regardé le Petit Noir volé.” Poudrailler [pudrɑje] v.impers.: tourbillonner, en parlant de la neige. Utilisé partout dans les maritimes, sauf dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, depuis 1932 sous la forme poudreyer. “Ça fait deux jours que cʼa pas arrêter de poudrailler.” Rouloir [rulwεr] n.m.: patins de berceau ou de chaise berceuse. Utilisé partout sauf dans le nord-ouest du Nouveau- Brunswick. Reconnu depuis 1940. “Mémère Alzéa se berce assez quʼelle as casser son rouloir.” ¹Les aboiteaux - Paroles et Musique de Calixte Duguay Comment Survivre en Acadie... Par Justin Guignard La Grammaire Acadienne Différentes tournures de phrases sont utilisés en Acadie. Mais parmi eux se trouve trois particularités grammaticale propre au langage acadien. La première est la mauvaise utilisation de la négation dans une phrase. Au lieu de dire; “je ne veux pas manger mes carottes.”, on dirait “Jʼveux [je veux] pas manger mes carottes.La deuxième particularité grammaticale observé chez les acadiens est la mauvaise conjugaison dʼun verbe. Tel que; “Si jʼaurais une piace, jʼmʼachèterais un tracteur.” au lieu de “Si jʼavais quelques dollars, je mʼachèterais un tracteur.” Ou bien, une simple invention sur un verbe. (Jʼaurions [jʼaurais], jʼavions [Jʼavais]…) Le troisième aspect que lʼon peut observer dans le parler acadien, est lʼépellation de certains mots. Le parler acadien est une langue orale ce qui rend son écriture très difficile. Pour cette raison, certains mots sont épelés dʼune façon différente. Souvent certaines lettres seront omis du mot complètement. (Jʼme suis [Je me suis], Cʼtʼeffrayable [Cela est effroyable]…) Il y as aussi des gens de certaines régions qui utilisent des mots différents pour définir un autre mot. (nonante [quatre-vingt dix])

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Le Lexique Acadien

Aboiteau [abwεto] n.m.: Digue aménagée afin de puisé les champs mais empêche lʼentrée de lʼeau. Utilisé dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Utilisé sous cet forme depuis 1928, mais depuis 1687 sous la forme aboideau. “Mais les aboiteaux sont toujours quelques part.¹”

Bailler [baje] v.tr.: donner. Se donner un élan. Utilisé dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Utilisé pour la première fois au Ⅻe siècle en France. “Je lui ai baillé mon argent.”

Chenolle [ʃnɔl] n.f.: testicule chez lʼanimal ou lʼhomme. Le plus souvent relevé au pluriel (chenolles). Utilisé au nord-ouest, nord-est et sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Origines inconnus. “Il sʼest frapper les chenolle sur le bord du bateau.”

Dégêner [deʒεne] v.: perdre sa timidité. Utilisé partout dans les maritimes sauf au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Origines inconnus. “Il as pris longtemps à se dégêner.”

Encapoter [ãkapɔte] v.: se couvrir de vêtements chauds. Utilisé dans les maritimes sauf dans le sud-est du Nouveau-Brunswick et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. “Il sʼest encapoté parce quʼil faisait 40 sous zéro dehors.”

Fricot [friko] n.m.: ragoût traditionnel composé de viande, de pommes de terres, de carottes et de boules de pâte assaisonné de sarriette. Utilisé partout sauf dans la Basse-Côte-Nord. Utilisé en France depuis 1758, mais consigné comme étant “populaire” ou “familier”. “Mémère LeBlanc a fait du bon fricot pour la fête à pépère.”

Garrocher [garɔʃe] v.: lancer. Utilisé partout en Acadie ainsi quʼau Québec. Origines inconnus. “Il a garroché des roches dans le dos dʼOnésiphore.”

Petit Noir [ptinwεr] n.m.: Macreuse à bec jaune. Oiseau de mer dont le mâle est entièrement noir avec un bec jaune ou orange. Utilisé dans le nord-est et le sud-est du Nouveau-Brunswick. Utilisé depuis 1952. “Radegonde et Éphrème ont regardé le Petit Noir volé.”

Poudrailler [pudrɑje] v.impers.: tourbillonner, en parlant de la neige. Utilisé partout dans les maritimes, sauf dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, depuis 1932 sous la forme poudreyer. “Ça fait deux jours que cʼa pas arrêter de poudrailler.”

Rouloir [rulwεr] n.m.: patins de berceau ou de chaise berceuse. Utilisé partout sauf dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Reconnu depuis 1940. “Mémère Alzéa se berce assez quʼelle as casser son rouloir.”

¹Les aboiteaux - Paroles et Musique de Calixte Duguay

Comment Survivre en Acadie...Par Justin Guignard

La Grammaire Acadienne

Différentes tournures de phrases sont utilisés en Acadie. Mais parmi eux se trouve trois particularités grammaticale propre au langage acadien.

La première est la mauvaise utilisation de la négation dans une phrase. Au lieu de dire; “je ne veux pas manger mes carottes.”, on dirait “Jʼveux [je veux] pas manger mes carottes.”

La deuxième particularité grammaticale observé chez les acadiens est la mauvaise conjugaison dʼun verbe. Tel que; “Si jʼaurais une piace, jʼmʼachèterais un tracteur.” au lieu de “Si jʼavais quelques dollars, je mʼachèterais un tracteur.” Ou bien, une simple invention sur un verbe. (Jʼaurions [jʼaurais], jʼavions [Jʼavais]…)

Le troisième aspect que lʼon peut observer dans le parler acadien, est lʼépellation de certains mots. Le parler acadien est une langue orale ce qui rend son écriture très difficile. Pour cette raison, certains mots sont épelés dʼune façon différente. Souvent certaines lettres seront omis du mot complètement. (Jʼme suis [Je me suis], Cʼtʼeffrayable [Cela est effroyable]…) Il y as aussi des gens de certaines régions qui utilisent des mots différents pour définir un autre mot. (nonante [quatre-vingt dix])

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Les variations phonétiqueLe nord du Nouveau-Brunswick

Le sud-est du Nouveau-Brunswick

Dans le nord du Nouveau-Brunswick, il existe plusieurs

différentes variations phonétique. Dans la région du

nord-est, à Bas-Caraquet pour être plus précis, ils ont

tendance à prononcer leurs “ai” en “é”. Donc au lieu de

dire “Il était”, ils disent “il été”. Ceci nʼest quʼune

exemple de variation phonétique dans le nord du

Nouveau-Brunswick.

Au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, les gens

parlent avec un accent un peu québécois dû au fait que

le Québec les côtoient.

Dans la région de Bathurst, ils ont tendance à parler

avec un accent anglophone car cet ville est plus ou

moins anglophone.

Un peu partout dans la péninsule acadienne, les gens

ont tendance à prononcé le “t” en fin de mot. Cʼest à

dire, ils disent “la nuitte” au lieu de “la nuit”. Cet variation

phonétique est présente un peu partout dans la

province du Nouveau-Brunswick mais elle est un peu

plus évidente dans cet région.

Comparativement au nord du Nouveau-Brunswick, le

sud-est est berceau de plusieurs différentes variations

phonétique. À part de la région du grand Moncton, les

petits villages du comté de Kent ont chacun leur propre

variation phonétique. Dans le région de Bouctouche, ils

ont tendance à placer un roulement sur leurs “r” et ceci

est également vrai pour les gens de la régions de

Sainte-Marie.

Dans la région de Moncton, un certain langage cʼest installé;

le chiac. Le chiac est un mélange du français, de lʼanglais et

dʼancien français. En plus de cet langue, les gens sont portés à

avoir une certaine variation phonétique distinct. Certaines lettres

sont prononcés différemment. Tel que la lettre “a”, par exemple.

Dans la région de Moncton, au lieu de dire “je ne te crois pas”,

ils diraient “jʼte crois pâs”. Ceci nʼest quʼune des variations

phonétique retrouvé dans la région de Moncton.

La région de Baie-Ste-Anne à, elle, une variation phonétique

qui se sépare du reste de la région du sud-est. Ils ont tendance

à ne pas prononcer les “r”. Au lieu il ne vont que donner un

coup de gorge sur la lettre quand elle est en début de mot. Un

au cas de variation phonétique dans la région de Baie-Ste-Anne

est la prononciation des mots se terminant en “on”. Ils prononce

ces mots en “an”. (chansan [chanson]…)

Dans le comté de Kent, les mots se terminant en “x” sont

prononcés “sse”. Par exemple, le numéro “deux”, sera prononcé

“deusse” au comté de Kent. Il y as quelques gens de

Memramcook qui utilisent cet variation phonétique mais elle est

moins présente dans cet région.