6
FORffTATþN La France à I'heure des concentrations Le Françàls le moins ave¡ti en matière de problèmes économiques n'a pu cependant manquer d'être frappé au cours des trois derniè¡es années par la fréquence de I'an- nonce de concentrations : Ugine-Kuhlmann, Péchiney-Tréfimétaux, B.N,C.L-C.N.E,P.,, l.) - Des instrument¡ de mesure inodéquots A) UNE SURPRENA{TE STABILITE Depurs l90U on a vu décroître Ia part de I'artisanat et des très petites entreprises ainsi que le montrent les chiftres suivants : - en 1906 ; a2 A' des travailleurs indus. triels sont employes dans des établis. sements (l) de c l0 salariés et plus r I '- en 1954 ':75 - en 1962 : 79 %.' Maiq en revanche, la répartition par taille des unités techniques moyennes et g[andes maúifeste au travers. de quelque¡ 'fluctua- tions une éton0ante stabilité. C'est ai¡isi que le nombre moyen des salariés dans les ( établisseme4ts de 1.000 salariés et plus r passe de 2.228 en f90ó à 2.610 en 1936, ¡edescend å 2.180 ÉD 1954 et.resúit à 2.170 et 1962 (21. La comp¡raison .19È*-1962 ne permet pas de conclure à une concéntiation par accrois- sement de la taille des divers établlssements. Pour les tranches de 5l à 200 salariés, et de Tranche de salariés Nombre d'entreprises Nous voudrrons en quelques articles ten- ter de faire le point sur ces problèmes, en mesurer I'ampleur réelle, les modalités et les conséquences pour l'economie française et pour les sâlariés. Il faudrait par ailleurs pour juger correc- tement du phénomène ne pas oublier quc I'un des effets de la concentration c'est la constitution de groupes rassemblant en leur sein de façon plus ou moins lâche de mul- tiples entreprises. Quel est le degré de cphé- sion des divers groupes ? Faut-il les consi- dérer comme une seule unité ? Par ailleurs, les liaisons entre divers groupes viennent encore obscurcir le phénomène: Il'faut en prendre notre parti, lldus ne pourrons apprécier la concentration qu'au travers de chiffres sujets à caution, au tra- vcrs d'analyses de situatlons particulières. 1.000 à 5.0C0, le nombre d'établissements croit au même rythme que le nombre total de salariés employéq. dans ces établisse- ments; pour la tranche de 200 à 5.000 le nombre de salariés croît un peu plus vite que le nombre d'établissements, mais pour la tranche de plus de 5.000 c'est I'inverse : 4,27 % d:es travailleurs étaient en l9ó2 dans des établissements de plus de 5.000. contre 4,44 $ en 1954. Mais l'établissement n'est pas l'entreprise. Si les statistigues ne nous permettent pas de conclure à I'accroissþment de la taille de l'unité technique de production, peut-être vont-elles nous montrer que .ces établisse. ments dépendent d'un nombre d'entr'eprises qui va se réduisant i D) RELATIVITE .DU DE CONCENTRA NIVEAU TION Nous avons jusqu'à maintenant considéré les entreprises globalement, quel que soit le produit fabriqué, quelle que soit la bran- che considérée. Mais il convient aussi dc considérer le pfrénomène branche par bran- che, de savoir quelle part de la produclion française est assurée par les deux, trois ou quatre plus grosses entreprises de la bran- che (par exemple : dans le ve¡re, trois en- treprlsec ¿¡ssurent 90 % de la pro4uction; dans I'alumlniunl, deux producteurs font 100 % de production qui est vendue par une seulê entreÞrisè.,.) La comparaison des chiffres d'affairer B) 1963 : PREMIER RECENSEMENT GENERAL DE L'TNDUSTRIE FRANÇATSE Valeur aioutée d'une prise ( tai¡e et d'une entre- aucun sens ¡ elle ne duron3 F et l'occasion de lè..taire pgr la cuite, ,ptécisons qüe encore hous nous heurtons à des dif- ficultés, façon d'additionner les chiffres d'affaires des diverÉe.s .filiales d'une société- mère différant dfun pays à I'autre, Malgré cela, lorsque 'la différence est significative, nous pourons en tiref des conclusions va- lables. Michel BRÂNCIARD. Salariés à 9., à 49. à 99. à499. à999. et plus 0 t0 50 100 500 1000 88,2 % 8,7 yo r,5 % r,t % o,2 % 0.1 % 504.504 49.740 8.50ó 7.245 8)7 564 626.265 1.0ó9.916 587.523 1.447.t31 582.451 2.t40.076 9,7 t6,6 9,2 22,4 9 31,2 % l0.l 13,2 '7,2 19,1 8,3 42,1 cltes Il appa¡aît au travers de ces chiffres que 564 entreprises occuþent l/3 des sa- lariés industriels français et réalisent 42 $ de la production totale. Quelle est auiour- d'hui la situation ? Qu'en était-il en 1954 ? Nous sommes de ce point de vue dans I'ignorance. Le recensement de l9ó3 étånt unique en son genre nous peÌmet Ve faire le point de façon rigoureuse, mais il est impossible de compa¡er ses chiffres avec d'autres afin de iuger d'une évolution dans le temps. elles serarent presque sans valeur pour nous permettre de saisir la concentration finan. cière. Celle-ci qui peut résulter a autant de relations personnelles que de prises de participation effectives D (4) est très diffi. .cile à appréhender statistiquement. OILYACONCENTRATION ET CONCENTRATION Que recherche une entreprise par la con- centration ? Un accroissement de sa puis- sance écorromique ; mais ceìle-ci peut se faire à travers la recherche d'une puissance industrielle ou d'un élargissement de sa puissance financière. Les statistiques citées plus haut, si elles étaient complètes permèttraient à la riS,ueu¡ de saisir I'accroissemènt de puissance :nclus- trielle, c'est-à-dire la constitution d'unités de production suffisamment vastes pour âs- surer la domination d'une partie importante du marché à des prix compétitifs ; mais fr t I I I t I I I I I ! ¡ ¡ t I ¡ ¡ I I ! I I I I t I I I I t I t I T r¡rrrrr¡¡rrr¡..¡.¡ SêSSiOn < JgUng$ ) .......rrrr¡¡rrr¡rrÉ . t.qf.S', C.P.R., ie'unes inetituteurs, MI-SE et tou¡ le¡ leuner du S.G.E.N., I I peneez dàs ma¡ntenant å rócerver ler date¡ : r . DU 27 DECEMBRE (MrDr) AU 30 DECEMBRE (MrDl) ¡ pour participer å la Sea¡ion teune¡ du S.G.E.N., à Biervllle (prè¡ de Paris). i VOUS POURREZ EN COMMUN ' ¡ - tra¡ter voo. problèmes de catégorle, i - voua initier aux technlquea de I'actlon synd¡calê, - participer à. une table ronde avec lee responoablee natlonaux, - falre le point ¡ur la ¡ituation actuelle de la Sécuritó eocfale, - dialoguer avec -dea syndical¡stes ouvrier¡. Vor responrables académlques et départementaur ont reçu lee imprlmér permettant de vous in¡crlre. ' t I t ¡ I I ¡ I I I I I I I ¡l l6 SYNDICALISME UNIVERSITAIRE - NO.447 . 7 DECEMBRE I967

des I'heure France La - Portail CFDT.fr A) UNE SURPRENA{TE STABILITE Depurs l90U on a vu décroître Ia part de I'artisanat et des très petites entreprises ainsi que le montrent les

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FORffTATþN

La France à I'heure des concentrations

Le Françàls le moins ave¡ti en matière deproblèmes économiques n'a pu cependantmanquer d'être frappé au cours des troisderniè¡es années par la fréquence de I'an-nonce de concentrations : Ugine-Kuhlmann,Péchiney-Tréfimétaux, B.N,C.L-C.N.E,P.,,

l.) - Des instrument¡ de mesureinodéquots

A) UNE SURPRENA{TE STABILITE

Depurs l90U on a vu décroître Ia partde I'artisanat et des très petites entreprisesainsi que le montrent les chiftres suivants :

- en 1906 ; a2 A' des travailleurs indus.triels sont employes dans des établis.sements (l) de c l0 salariés et plus r I'- en 1954 ':75 S¡

- en 1962 : 79 %.'Maiq en revanche, la répartition par taille

des unités techniques moyennes et g[andesmaúifeste au travers. de quelque¡ 'fluctua-tions une éton0ante stabilité. C'est ai¡isi quele nombre moyen des salariés dans les( établisseme4ts de 1.000 salariés et plus rpasse de 2.228 en f90ó à 2.610 en 1936,¡edescend å 2.180 ÉD 1954 et.resúit à 2.170et 1962 (21.

La comp¡raison .19È*-1962 ne permet pasde conclure à une concéntiation par accrois-sement de la taille des divers établlssements.Pour les tranches de 5l à 200 salariés, et de

Tranchede salariés Nombre d'entreprises

Nous voudrrons en quelques articles ten-ter de faire le point sur ces problèmes, enmesurer I'ampleur réelle, les modalités etles conséquences pour l'economie françaiseet pour les sâlariés.

Il faudrait par ailleurs pour juger correc-tement du phénomène ne pas oublier qucI'un des effets de la concentration c'est laconstitution de groupes rassemblant en leursein de façon plus ou moins lâche de mul-tiples entreprises. Quel est le degré de cphé-sion des divers groupes ? Faut-il les consi-dérer comme une seule unité ? Par ailleurs,les liaisons entre divers groupes viennentencore obscurcir le phénomène:

Il'faut en prendre notre parti, lldus nepourrons apprécier la concentration qu'autravers de chiffres sujets à caution, au tra-vcrs d'analyses de situatlons particulières.

1.000 à 5.0C0, le nombre d'établissementscroit au même rythme que le nombre totalde salariés employéq. dans ces établisse-ments; pour la tranche de 200 à 5.000 lenombre de salariés croît un peu plus viteque le nombre d'établissements, mais pourla tranche de plus de 5.000 c'est I'inverse :4,27 % d:es travailleurs étaient en l9ó2 dansdes établissements de plus de 5.000. contre4,44 $ en 1954.

Mais l'établissement n'est pas l'entreprise.Si les statistigues ne nous permettent pasde conclure à I'accroissþment de la taillede l'unité technique de production, peut-êtrevont-elles nous montrer que .ces établisse.ments dépendent d'un nombre d'entr'eprisesqui va se réduisant i

D) RELATIVITE .DU

DE CONCENTRANIVEAU

TION

Nous avons jusqu'à maintenant considéréles entreprises globalement, quel que soitle produit fabriqué, quelle que soit la bran-che considérée. Mais il convient aussi dcconsidérer le pfrénomène branche par bran-che, de savoir quelle part de la produclionfrançaise est assurée par les deux, trois ouquatre plus grosses entreprises de la bran-che (par exemple : dans le ve¡re, trois en-treprlsec ¿¡ssurent 90 % de la pro4uction;dans I'alumlniunl, deux producteurs font100 % de l¡ production qui est vendue parune seulê entreÞrisè.,.)

La comparaison des chiffres d'affairerB) 1963 : PREMIER RECENSEMENT

GENERALDE L'TNDUSTRIE FRANÇATSE

Valeuraioutée

d'uneprise

(

tai¡e et d'une entre-aucun sens ¡ elle ne

duron3

Fet

l'occasion de lè..taire pgr la cuite, ,ptécisonsqüe là encore hous nous heurtons à des dif-ficultés, lá façon d'additionner les chiffresd'affaires des diverÉe.s .filiales d'une société-mère différant dfun pays à I'autre, Malgrécela, lorsque 'la différence est significative,nous pourons en tiref des conclusions va-lables.

Michel BRÂNCIARD.

Salariés

à 9.,à 49.à 99.à499.à999.et plus

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582.4512.t40.076

9,7t6,69,2

22,49

31,2%

l0.l13,2'7,219,18,3

42,1

cltesIl appa¡aît au travers de ces chiffres

que 564 entreprises occuþent l/3 des sa-lariés industriels français et réalisent 42 $de la production totale. Quelle est auiour-d'hui la situation ? Qu'en était-il en 1954 ?Nous sommes de ce point de vue dansI'ignorance. Le recensement de l9ó3 étåntunique en son genre nous peÌmet Ve fairele point de façon rigoureuse, mais il estimpossible de compa¡er ses chiffres avecd'autres afin de iuger d'une évolution dansle temps.

elles serarent presque sans valeur pour nouspermettre de saisir la concentration finan.cière. Celle-ci qui peut résulter a autantde relations personnelles que de prises departicipation effectives D (4) est très diffi..cile à appréhender statistiquement.

OILYACONCENTRATIONET CONCENTRATION

Que recherche une entreprise par la con-centration ? Un accroissement de sa puis-sance écorromique ; mais ceìle-ci peut sefaire à travers la recherche d'une puissanceindustrielle ou d'un élargissement de sapuissance financière.

Les statistiques citées plus haut, si ellesétaient complètes permèttraient à la riS,ueu¡de saisir I'accroissemènt de puissance :nclus-trielle, c'est-à-dire la constitution d'unitésde production suffisamment vastes pour âs-surer la domination d'une partie importantedu marché à des prix compétitifs ; mais

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. t.qf.S', C.P.R., ie'unes inetituteurs, MI-SE et tou¡ le¡ leuner du S.G.E.N., IIpeneez dàs ma¡ntenant å rócerver ler date¡ : r. DU 27 DECEMBRE (MrDr) AU 30 DECEMBRE (MrDl) ¡

pour participer å la Sea¡ion teune¡ du S.G.E.N., à Biervllle (prè¡ de Paris). iVOUS POURREZ EN COMMUN ' ¡- tra¡ter voo. problèmes de catégorle, i- voua initier aux technlquea de I'actlon synd¡calê,

- participer à. une table ronde avec lee responoablee natlonaux,

- falre le point ¡ur la ¡ituation actuelle de la Sécuritó eocfale,

- dialoguer avec -dea syndical¡stes ouvrier¡.Vor responrables académlques et départementaur ont reçu lee imprlmér

permettant de vous in¡crlre. '

tIt¡II¡IIIIIII¡l

l6 SYNDICALISME UNIVERSITAIRE - NO.447 . 7 DECEMBRE I967

Page 2: des I'heure France La - Portail CFDT.fr A) UNE SURPRENA{TE STABILITE Depurs l90U on a vu décroître Ia part de I'artisanat et des très petites entreprises ainsi que le montrent les

iFORffTATpN

'1r, .Ïi

La France à l'heure des concentrations (suite) l'f¡îå'$J'iJiTft,iåï}'¡lïîîËt"}f t*

tt. - comporoison¡ påïr,9!r^e.,-q-ml?nerÌe-ps' ra relre er fåfEirïüi.:ålti:i'1fi'ij:iï'å.ii- -- - être brelficaìe. Ii ne süftit pas Ae r'e- Iìorm.ele^e6t celle où lE moitté du chif-internotionoles grouper. --des- entreprises -

-lriefficienter fre d'affaires esù fondée sur des pro-

A) FAcp oo* oronr* ,

tTTå.résler le problème de la compért= gillr qui n'existarent pas

' v a dlx

En 1965, la General Motors (G.M,) etFord (deux premières firmes améri-calnes) ont réalisé globalement unchlffre d'affai¡es (C.4.) l€èremenü supé-rieu¡ à celul des 500 premières sociérésfrançaises réunles (l). Le chfffre d'affai-¡8e de laseule GóneralMotorÊ Á-dépèssóoelui des 100 Þremlères sociétés fran-çaises rárnles et peut se comp&rer aubudget de I'Ftat françets. I¡i chiffred'aff¿ires de la première société française(Rþône-Poulenc) reptésente 17 jourË duC. A. de General Motors.

En 1965; et po.¡r le première fois,deur sociétés françaises (Rhône-Poulencet 8e¡¡¿ult) accèdent au < club dès mll-llardalres en dollars u, club quf comport€8Íl ontrsprlsos aya,nt réalisé plus de gmtllla¡<lS de fr8ncs de C. A.

Ithe analyse, branche par branche,¡évèle des inégalités tout âussi fla-grantee :

- Da¡rs le secteur de l'au0omobile,Ren¡ulLS¡viem. n'arrive qu'au 6. rangrirondl¡l ¿vec uir .Cblffre total de véhi-cules êrl !S6û de 1&2 699, 'etbrs que lsG.M. attæinü 5.1978¡5 ê9 Volkswagen ;1 4?6 509.' '

- Itans te gaCæur tle I¿ cl¡lmte, set¡lRhône Poulenc psuü rlvalldet'¿u pointde vge taille ¿veo les trol6 Stanals de lschfmle alþmande : Bayer, Hoechst,,B.A.S.F. (Eadiscbe AnIItn und Soda Febrik).Mais. le géant arnéricain Du Font deNemours lait un C. A. équfv8leüt à celútdes trols gtands de la chimle allemandeprts ensemble. g¿ puissance repr€sente'80 % de la pulÊse,née totÊle de la chf-mie fr¿nçalse.

- Envisageons enfin un dernfer sec-teur : celur de l'électronfque, Au momentde l'affaire Bull, Jean Boissonnat coml,parait dans Espiit te puiss¿nce de BulI'ä celle de son e¡ncurrent direct sur lemarché français : la firme américaineI.B.M. qui fait ?0 0/o du msrché mondialdes ordlnateurs.

C.A. : IBM : 1925 millions de dollars(2) - BULL : 63 millions de dollare(30 fois moins).

Bénéfices : 'IBM : 241 millions dedollars BULL. : 400 000 dollars'(600 fois moins).

Person4el employé : .IBM. 81 000 -BULL. : 12300 (7 fois moins).

DIFFEßENCE DE R,ENTABILIîE

Iæs chiffres concernant IBM. etBULL se passent de commentalresLa différence de rentabilité est fla-srante mars il serait parfaitementfaux de considérer qu'elle tient seulÈment à Ie différence de taille.

< Le vérltable sens qui s'attacheaujourd'hui à la loi de la dimensionest tout autre chqse, de bien plus com-plexe que la simple comparaison desiolumes de productlon, des chiffresd'affaires ou des bénéfices ! > écrivaitrécemment Louis Armand.

Ici entre en Jeu ta façon de consl-dérer la gestion de I'entreprise. On

J6

Etudiant ce. problème dans un récentnuméro < d'Esprit ¡r. Jean Boissonnatcon6tetait : ( Beaucoup de petronsfont mal leur métler de chefs d'eritre-prise que très souvent lls n'ont påsapprls, eyant héritó de I'emplol àl'occasion d'une succession; ils giros-sissenf les postes :.de direction avectous les .tneg¡bres ale la famille, sansconsidératioii de capacité. L'entreprisen'est alors qu'une ( vache à lait D'des-tinée à faire vlvre princièrement latribu. L'Êvenir de le firme n'est, pasconstdéré en lui-même, mar,s par rãp-port aux besoins dé la trtbu... rX3).

en équipe - de€st c'le plus c¡éa-D-(C'eBt¡'drt

n'est pas tout,auÊsl de la

pas.molnsgrandee

En électronlque, en quelques annéeson a vu sp succéder ( trois Eénéra-tions ,) - là première était, fon<iée surles lampes, les tubes è vlde - à partirde 1966 colnmence por¡r les utilisateursl'ère des translôtors - et la trolsièmegénération vlent de débuter avec lamicroélectronique fondée sur les circultsintégrés

Dans de telles conditions celui oulprend du retard en matière de rechör-

'être à Jamals distancé.la parù du prddult na,tio-

que80nI

de gros effortset à consacrer 'une

dollars.contre 25

3 sns pour lean5 pour leclrcuit, ¡!rté-

La concurrence par (en plus

lnnova'D prend de plus une im-

che risque dOr, en 1965,nal cor¡sacrée

auxSelon

translstorsré.tlon

à la recherche étalt de

part importante de leurs fonds à larecherche.

NOTR,E HANDICAP EN MATIEEEDE RECHEBCHE

L'économiste Scþumpeter écrivait dèsava,nt la guerie ( La concurrence qulcomptera réellement sera cellè <l-esbiens nouveauf, des'techniques nouvel-les Cett6 concurrenoe commandera unavantege décisif en coût et en qualité,elle frappera non pas seulemént lamarge des profits et les guantltés pro.duites par les entrepriseb, mels leurfondatlon et leur èxlstence même. I

portance détermlnonte.(A ¡ulvre).

M. BRANCTAED.

(I) La reuue Entreprise publie chaqueannée Ia liste des 500 premières entrepisesfrançaises (en octobre)

(2)ldollar:5lrancs.l3l Esprit, féurier 1966.(4) Le Défii américåin. Denoël 1967, 342-

pages.

SYNDICALISME UNIVERSITAIRE - N" 448 . ¡4 DECEMBRE ¡967,

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s concentrations (suite)

raotère de Renault (entr€prrse nationalisée)'I'entente n'est pas complétée p-r une inter-pénétratiorr'des firmes maió ce cas se pto-duit fréôuemment lorsqrr'lt s'agit d'accordentre deux entrepris€6. ptivées.

Iì peut v avotr. éChange d'adminishateursentre deux .sociétés - prise de particìpa'Èions croisécs ; chacune des deux'sociétésdevient actlcnnaire de I'iutre - constitu'tion d'une fillale. commune'

FORftTATIONlités réelles ; pat ailleurs, I'intervention desorganismes îiàanciers vient encore compli-quãr les schémas que nous avons présentéssommairerqerrt,

. ' (À Êuivre).

Michel'IiRANC¡ARD.

côhsi

c€tte

'marq'type. dô

,sont.

1. Accôrd6 et ententes I L'àccord Peut

çxsmples récents dlune telle inl

o,6 dans son usine

.achþvé

basse

la. C.G

u¡ échange;on d

Au niveau de la Pro-enil existe accords. de hormali

êtreéten-

a pour

POI¡r untel a. p45sé un rel¡tif à la

La fusion Þcul conqerner des entreprisesavant des oroductló.ts différentes, maiscômplémentaires L'absorptron de Trefimé-tauK Dar Péchlney nous off"e I'exc¡nple-typed'une- concentráiio'r serttcale. L'industriefiàncÀrse de l'aluminium est maintenantcomôlètemen. integiee en un monopole. Pé-éhin'ev assure 80 % dc l¿,production. Ugine2Ð % Les deux firm.:s .v,endent. leur pro'duction par I'intermédiatre d'une sociétécommerciãle communä t L'AluminiumÈiancais r. tusqr,'à mârntenant, le stade detransformation n'étair que partrellement in'tégrë : des deux plur g'os transformateurq,sei¡l CeCeoUR dépendait de Péchiney etUgine L'autre transtormåteur, Tréfimétaux'biãn qu'it ett comme administrateurs levrce.Drés¡dent de Péchrnev. menait une po-

litioue relativemen¡ indépendante gui I'ame'na'même à des tractalions sur le marchéaméricaìn. Mars deguis iuillet 196ó llab'sorption de Tréfimétaul par Péchiney a

été décidée et toute politrque indépenclanteest désormais excluP

TelÌes sonf quelques.un.s des techniques-utilisées Par làs entrepris,:s pour se con'centrer. Mais il faut hien prendre cons-c!ence du faii que :e ( seclet des affaires n

couvre un certain nomll'e d'opérations dontil est très difficlle dr connaître les moda-

Personnel technique

de labor¡toireLe mrnistère vrent de publrer les résultats des

concours d'a¡des tecfiniques de laboratoire desétabl¡ssements d'enseignement technique (s€s-sion 66-67)

Nous communiquerons ces résult¿ts auxagents qu¡ nous en fefont la demande.

R. PANIER.

u////////////////l//l/t/t/////M: "I

Petites onnonces

a mA$oN FAMILIALE DE VACAI{CES "

(AUDI) rccherche pour aott l9ô8 cui¡ne¡,pr.ndt"it conjoint poul aide-cuis¡nière. Ecrire :

o L. Logis Familial n, 4, rue Borrel, 8l-Ca¡tres.

de renseißnerüentsécider uhe politique

de ses voitures surle réseau Renault s'enga'un certain riombre de

t. fut ensurte r.¡n accord rela-depéti

le 22 avrilplus large :

est permettreI'ensembleôptimum de

un,par

géré sur une base pari'les 'deux firmes.

'arr départétudes. les

la rechercheles fabrications et

le

(t¡f

li4

les2, Interpénétration des enteprises :.Dans

le cas Renault-Peugeot, étant donné le ca'

r6

. E F.C.O¡ -.:tnelrsh French Culrural Orcànlzstlon

esioäarion décla¡ée sous le n" 66-El3

. 50 fus Rtchþr -. , PARIS t9'l

PAQUES . ETE,,1968

Poi.¡r tous rènse¡gñements, þcrire à : '

MG 8IODU. profelleùr agró¡óDircctrice pédagogiqqe {e, l'G.F;C'O.

50. nie Richer ' PAß'IS {9e)

¡colilret

ASSOCIAT{ON,

r3t

organire .dpr

en

sYNDrcALrsME UNIVERSITAIRE " No 450 - l8 iANVIER 1968

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La France ¡,à' 'l'heurc, ,, des concenf¡atioirs (suite)

àire deur Banqtres nahonahséeg, fuiionnentpour la Bangue nationalc de Paiis. pre-mière. .Banque de dépôt flanCáise êt' ôuMarché commun.

i

...-- En ,juin 1966, un accord de Eôópéra.'tion, êst passé entre la Banôue de Parjs et.des .Pays-Baí (þremière Banque d'affaires).le Groupe Wôrms (sixième Banoue draffai-¡es), l'e Crédit industriel _et commerciàl(quatrième Banque dé'dépôt) et le groupecorirplexè do la Co¡npagnie bancairC dontle tòtal du bila¡i esr preqöde double decelui de la Badi¡ue dè Paris et dee Pays-Bas,

A) De lo bonqtre do dépôtìHoldi n9occrr¡ dc¡ group€t finqn

à l'un ou

FORftTATþN

eutre B¡nque8 et,grou. ¿)d'ac-

r)

ì.t ., . !,ctet¡

Il existait iusqu'à maintenant une dis-tinctlonques :

nette entre deux types de ban ,

I BanqueC de ¡ Elles recev¡ientdu publicqu'à toutcupérer son

. Parl¡nt des entreprise¡ familiales, r LeVie'Française D',du 30 ianvier 1959 écri-vait : c Il airivdra un mom€nt où I'auto-financement ne Suffira plus Dour accroitre

ta Soêiétecrédits ,à marché,..

åux

crédits

'et de

effectifla C. S. F.).

' Par suite de décrets récenls, la diptinc-'üon entre les deux tyDes de banques tendà s'efface¡. Les .Bangues de dépôts ontmaintenant le droit de déteni¡ des parti.ciþations dans 'les affaires ndn bahcaires

'(toutefois la participation est limitée àt0 .% du capital des entreprises). L¿ mon-tant total de leurs particrpations ne peutexcéder 100 % de leurs fondq propres. LesBanques d'affaires de leur côté sont hab¡-litées à receyoir des dépôts à vue, ce qu¡leur donnera plus d'argent pour leurs opé-¡âtions à long terme. Cette ¡éforme tend àacc¡oltre le.rôle des banques dans le fina¡-pemeot des 4f.faires.

.. Mais à côté de ces banquÇs gì¡i font desaffaires oñ trouve toute une variété dcSóciétés financiêres. Prenons par 'eiemplFle cas de la Soclété fln¡trclère de Suez .Comme chacun sait le canal a été nati¡çhalisé .pai .le Présiderit Nasser, mais la trèçpuissante Société, sanl attendre le règlr.ment des indemnités, s'engageà dans uneentreprise de reconversion; eUe acquit de¡participations dans diverses entreprises sts¡ transforma ainsi en une holdi¡g interna-tionale (1) ayant actuellement des lntérêtcdans 130 Sociétés, Elle ne se contente pas

de gérer ses capitaux, mais, dans le butilintervenir effectivement dans la gestion{es entreprises, elle s'eftorce d'acquérirÉhe part du capit"l de chaque Société quile soit pas inférieure à 20 %, Pour ren-fo¡cer ses moyens financiers, la Banque, quidép.end de Suez, s'est. associée en l9tl6avec la Banque de I'Union des Mines - laHénin .et en L967 la Société financière ¡fusionné avec la troisième Banque d'affatrecfrançaise ; la Banque de I'Unron parisienne

t6

tnðmà

, M, ARANCIAR.D.

(à iuivre) I

(l) Holding ': société sans actiuité indus:tt ielle proprë, t c' estâ-dire, société d e port e-feuille dont. l'obièt est d9 détenir iles parti-cipations dans d'autres sociétés dont ellepeut s'assurer. partiellement ou totalementle contrãle ou la ilirectiòn'économique.

ce secteuf.

a Les rr leslng rr : C'est une techniquenée aux Etats-Unis qui se tléveloÞpe enFrance à partir de l9ó1, Lotsqu'un indus-triel a besoin .d'une machine, il peut nepas tràitèr diféctêment avec le construc-ieur,.máis avèc ir4e Société de flnâncemèntspécialisée, La Société sur la demande deso¡, c[ipnt. àchète alofs au const¡ucteur lebien d'équiþement désiré et elle le loueensuite à son client pour une durée géné-ralement égale à la r vie' économique ¡de l¿ machine. De telles Sociétés qui onttoutes été créées par des Banques constl-tu€nt des Sociétés de leasing. La Sociétédevient I'acheteur attitré d'unê firme pro-

i ductrice d'équipement. Quant aux clients,s'ils ont recours d'une façon régulière à-l¿ Société de leasing, ils en deviennents vassaux D.

C) Quond let' c aror D r'un¡¡¡ênt

a Concentr¡t¡on. d¡ns les Beaques : Envue de renforcer leurs moyens financiers.les Banques accentuent leurs liaisons,

- En mai 196ó, la B,N.C.L et le Comp-toir national d'Escompte de Paris, c'est-à-

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SYNDICALISME UNIVERSITAIRE - NO 453 - 8 FEVRIER'I968

Page 5: des I'heure France La - Portail CFDT.fr A) UNE SURPRENA{TE STABILITE Depurs l90U on a vu décroître Ia part de I'artisanat et des très petites entreprises ainsi que le montrent les

FOR'UIATION

La France à ltheure des concentrations 6uite)

Vl. - Qurnd llEt¡t mise sur fe¡ monoÉoles

Po¡lont du lV' Pl¡n froncois, F' Penour¿ci¡io¡i (l) : les monopoles- c -enoend.rentãäï'piòtis'supronormoux' et de¡ innovotions.Ë fñ. miso-nt sur eux. ne peut en mêmei"mo" läs combottre; quont ò t¡ier cntrci"urí- elfet" oositifs' dinnovotion ct leursà-råis ñ¿ooi¡ls- (mo¡ses bénéficioire¡-ct.pui¡'tà-"ä ielËi¡ve du sõ¡n de l'Etot), íl -n'en ooos les movens. S'il les possédoit et ¡'en ser'ññ.'ii ;Ëqrä;íide lã¡;e le,ieu des notionsrivoies olus trilérontçs que lui ou se¡n duMo¡ché

- commun qui contient des cnlente¡

et des monoDolei Puissonts. I

n! commenoeroit ou'en l97l - seroit étclé¡ui un¡ oériodc de trentc-cinq on¡. En contre-oirrtic de cettc oide, lo sidérursie s'ensoseã¡ oméliorer te¡ ¡truciure¡ des enheori¡cs ofinde stimuler lo oioductivité. Cet obiectif com-Drenont : ¡péciolisotion, misc hô¡¡ sorviccãe¡ instollotión¡ !e¡ plus vótuste¡..., nécesi-tero le regroupement des firmes et losu!,ptession de 15.000 emplois en cinq ons(lc'chiffre est octuellement estimé ò 1E.500ou lieu de 15.000). Bien que le ¡ olon ¡comporlôt un choDitre q sociol ¡, les svndi-cots furcnt simplement informés, mois neDòrt¡c¡Dèront gos oux négociotion¡ gctronot-àouverirement.' ll follut lo dure lutte desíidérursi¡tes lorr'ohs, ou mois d'ov¡il 1961,Dour qqe le¡ q¡évistes obtiennent qn certoinnonrbrc díengoqements écrit¡ de lo po¡t desmoître¡ de forqes. Au cour¡ des quotorzeoremic¡¡ mois d'ooplicotiqn du < Plon ¡. lodimi¡ution des effcctif¡ ouvrier¡ o déiò étéd¿ l.M.

o) l¡Objectif

compátitivitó r

N' I du 5"Plon.

¡'envísoqer qu'en regroupcót le¡ novlhi rà unéchelon- eu¡ofÉen (Gonde-B¡etosne com'orise).

Re¡lructurotion de¡ Gntrêpr¡se¡publiqucr ¡t nstionqlisée¡

octi-

Le rooport générol présenté por- le Com'missarioi'ou Pion conclut que c lc reqrou-oeínent revêt un tel toroctère de orioritéñãtlonole oue de¡ prôts ò. csroctéristiquesioic¡dles... ìeront octordé¡ oour focilitcr loiãoIsotion d'ooérotion¡ exemDloire¡'.. ¡'

Nous ollons exominer mointenqnt quelquc¡-unô- deJ ooérotion¡ en cour¡ de ¡éoli¡otion.

t n - co¡cul

moitié des finoncements extérieurs.

;' , '. : " ): j ) ' , '

Si lc ólon de lo'¡idéiuisic"concerno gneindu¡tric-dc bo¡d, mois ¡ns indu¡t¡ic d{iôtonciÊnne, il n'en est pss de même !u r plo¡-calcul l oui concãrne une indu¡trlc. dcpoiñic : l;indu*rie électroniquc

-fob¡iquont

des calculotrices,

Le but du q olon-colcul r est de germettrcà lo Fronce dt mettre sur pied, dans lesi¡no ons ò venir, une industric notionole dutìàiiement de l'informotion. ll s'oqit, d'uneoort, de constrúire des colculoteurs dontfévoiution technique est vertíqineuse ; d'out¡eoort. de déveloooer un ensemble d'octivitésãui 'oe¡methont-lL

mise en (Euvre des moté-rìets-o¡oorement dits. Un ordinoteur seul n'estou'un oulil. ll fout. en même temp¡, fournirò ses utilisoteurs le mode d'emploi - lesoftvore - cc qúi ent¡olnc l'utilisotion oqrtei constructeurs' d'inDortonte¡ équipc¡ de

ll o follu. ou ooint de déport, mobiliserl'e¡sentiel dri ootentiel industricl notionol enccttc notière. Une filiole du qrouPe Schnei-del. lo S.E.A.. el une filiole commune desoroi¡oe¡ C.G.E. et C.S.F. : lo C.|.T.E.C.. ontðté ieorouoées en une Comooqnie lnternotio'nole de l¡lnformotique (C.l.l.). L'Etot s'estencoqé ò posser ovec cette nouvelle ¡ociété.ou'cours d'une oremière periode de cinq ons,des morchés d'études ct ds rocherche tourun montont clobol de ¿llXl millíons de F,sommc qui sero ¡emboursée ò concurrence delo moitié. L'Etot, por oilleurs, goÌont¡ro lo'

L'Office n¡tionol de l'Azote et les Potos¡esd'Alsocf ônt été, eux oussi, tegrouDés enune nouvelle str{¡cture, tondis qu'un qroupeoétrolier d'Etot, l'E.R.4.P., rossemblolt l'Unionqénérole de¡ Pétroles, le Eureou de Recher-ches petrdières, lo Régie outonome desPétroles...

Michel ERANCIARD.

ll,l c te lYc Pløn Írançois el la Plonilica-tion ù < Economie øppliquea y tome XV,N' l-2,1962, p. E,

dc quotrc éntrcDÌ¡3e¡

lrtltlrt

SYNDICAT GENERÄLDE L'EDUCATION

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Bulletin hebdòmacfaire du S.G.E'N.Diræteur : Charles CULOT

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COnCUT-

rque,ustrie

sowent mêmede ces grouæs

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Droqrommotcüfr...p

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/b) k plon de lo ridéturgir

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IrIf¡I ..:rl\1.)

L'o¡ioine du a olon orofessionnel r dc losi¿?ruiõi¿-¿o¡t êtrè cþeiché.e dons le V' Plonlui-même. Le rooport de ¡s comm¡i¡lon dcio sidé¡úrqie insistoit sur l'u¡gence de trouverder mlutiõns, soit en réduisont lo production,.o¡t en occróissont lo productivité des entre-oiises et leurs bénéfice¡. C'est dons cetteIeconde voie que s'est orienté le Plon.. Du¡ontI'onnée 1965, les moîtres dg,forges nettentsur oied un Droiet et, en 1966, tondis que

l'on'onnonce une Dremière réolisotion de ceoioiei : lo fusion Usinor-Lo¡ioine-Escout' ilsãniäment lo discussion de ce proiet ovec leãóuvernement. L'occoid est réolisé en iuinÍru. le < .olon professionnel n orévoit quete. àntreoriSes sidé¡urs{'ques récevront uneà¡i. de liEtot : octroi: oux qroupes ¡idéru¡'ãiãues de orêts totolisont envi¡on 3 milliordsJ" t ¿tol¿i, sur cinq ons, ò des toux d'inté'iêts réduits et dont le remboursement - qui

.16

Même ainsi reEroupée, l'industrie froncoise :des colculoteurs sero quelque chose de frès imodeste : les deux sociétés reqrouoées ont iréoli¡é, en 1966, 180 millions de C. A. et ne !Dourront nullement rivoliser ovec un qéont icomme l.8.M..quí réolise un chiffre d'offoires ¡de olus de 20 milliords. B.U.L.L., ovont ¡on !rochot por Generol Elect¡ic, disoosoit de ¡moyens deux fois el demi plus importonts :que lo C.l.l. Dons une p¡enière étooe. lo !tôche ossignée est lo réolisotion d'une qomme ¡de quotre colculoteurs moyens. Lo possibilité ¡de rivsliser ovec les Américoins ne i¡our¡oit r¡

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SYNDICALISME UNIVERSITAIRE - N' 455 . 29 FEVRIER I968

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La France

l¡¡ comprcrtionr

à I'heure des"'concentrations'(suite)'. t'

Vll. -'L'inquiótude

de¡ tr¡i¡illeurs

niveou. éconorniq¡c d'un poys oi¡ d'un grouped¡ püÍ¡.

to. Fronçol¡ ¡cronl-ll¡ 'rÍdult¡ou lotlg

dr r fcbrlcontt dc èo¡¡orol¡¡ r

ll est'enfin une dernière Ìnquiétude deesolorié¡ dont lo c bolÌe r vient d'être obsor-bée oor une cntrsoríse r¡méricoine. Lo Direc-tion

-to-t-ellc êtré orii¿ en moins po¡ des ^nonooer¡ oméricoini ? Quelles vont en êh/ ì

le¡ cõn¡éouencæ sur l. plon des s ropport! ,hunrúns r, sui le plon dè lo productivité, ence oui cohce¡ne l'ottitude vis-ù-vis des syn-dicoi¡ ? Autant d'interrogotions, outort d'in-ouiétudos ! ll est bien difficile ouloutd'hui dedrcber un bilon eh cette .motière, d'or¡tontolus ou'oó monoue d'étude¡ prééi¡c¡' ll seroitimooricilt-, då iesroúpr les ten¡cignodnenttaou'on æut ovolr ò cc ¡u¡et porr tentet déil ,dlco tìrer c¡rioine¡ conilusions ò l'cchclod' '¡yndlcol. *

FOR'NATþN

Móthode ,de direction¡don¡ le¡ cntrcpriro

r oméricolnc¡ r

SYNDICAT GENER,AL,DE L'EDUCATION

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5. ru¡'ú¡yren - PARIS (9c)

LAM; 72-31

SYNDICALISIAEUNIVERSITAIR,E

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grophiquement.

Lléloignement du conh¡de décision

. Ucnù¡c. on{rlcüine prå¡pntç oussi ¡n su-'tre donàòr oi'ont . oorticr¡liÈlbnrrnt ,r!¡¡entl.tesilù¡i¡¿sTu è¡¡trb ile recherctes dc 8¡ll. Nou¡,nä vo¡lons'oo¡, diidic¡rt-lli èn poUonf lou¡'contrôle amðricôin, devenir les foçonhÍers quiexécutênt le¡ ordr-e¡ d'un irust du Téxos -ou¡;--l¡¡nn,tsot". Ñous n" voulong Pos Qu'oniuoorime notre outo¡omie scientifique et éco-noäiaue oour nous ttÊduire ou rôle de ¡ous'trcitonts.

-de Íobriconts de cosseroles.

Pour eux. le q droit ou trdvo¡l I ne rígni'fie oos iàuienesrt le droit de sagne¡ so vie :

fl sionlf¡e cus¡i le droit 90ur dcs trovoilleursc JoTt lã cooocité Fofóislon¡elle est foited'initiotive, d'intelligence et de cooDérotionõ,i sã¡n ¿tiiôu¡æs rúécs, d'occoniplir un ho'voil créoteur.et outonome D.

Dons ouelles mesu¡es les firnà omrÉçicoineroui

-iiiñsent-ou¡ Etots-Uni¡ de ccntrcs dc

reche¡che¡ très b¡ n éqr¡ipés conserveront'elle¡ les octlvité¡ de recherche don¡ l$ fit'mei fronçires qu'elles'on! aQs-orQées. ? l-eschercheu¡i ftonçóis .seront-il¡ 9þ-liiés de ¡'ex'ootrier oour t¡ouver du trovoil ?' Cctte- incuiétude ne doit po¡ êhc le foltsimolemeni'de¡ ouelques . technicien¡ oq jng-é'iiãiín äóniein¿s.-mois cellc de l'a¡ssnble.duoo". ei meme di l'Europe. En effet, le déve'lodosment de lo reche¡che condltionnc ouiou!-d'hi¡¡ les créo¡ions d'emdois futur¡ ct lc

Cc¡ divotrc¡ inquiétoder ñ3 P.uv.ñtl¡i¡rcr inCilfðr¡¡t¡ un ryndicat d'sn¡ei-ghrñtr rur ll þhn . mê¡riç . qr¡l e¡t ccluid¡ rn ¡ct-io¡ do tour l¡r iour¡. -Lâ déf¡-n¡t¡ú¡ d'[4. r tplitlqso d¡, l'ódrc¡tbn ¡rdo 'l¡ rect:rchc r nc ¡¡ur¡it igrrcrr cerphénomènrr. Sul lc plan dc l'éducationil nor¡¡ ¡pDåIt¡€ît dc voir danr. quallcnrcrurt notr€ enseignenont facilitera oubtoquora ls3i,p6¡rlbllitór do reconver¡iondsi ¡¡lariés,¡oumi¡ ¡ur aléa¡ de¡ con-centr¡tion¡. Sur le ¡tan de la recherchec'r¡t 'toutc le guertion comploxc de lalormrtim dcr chercheurs ct dc l¡ déter-min¡tloà' d6 æctewt <¡ù¡. nou¡ Pol¡vonaôtrc le ptur cfficace et où la coll¡bora-t¡on rvcc d'¡uttc¡. P¡y¡ curopéen¡ ¡crale olu¡ rcnt¡ble.

Michet BRANCIARD.

Lorsaue l'Alsthom obsorbe l'entreprise gre-nobloisä Neyrpic, on ossiste ou tronsfert súr-le

plon x¡iiièn 'd'un

centre ile décision pro'vinciol.'Lorsou'il

est ouestion d'occord ou de fu-sion entre les Fo¡oes et Acieries de lo LoirelC.l.r.ul et le¡ Aciér¡e¡ du Creu¡ot opDoile-iãni ou ã'oi¡oe schneider (s'F'A'Ç')' les solo'riés de [o L-oire sont inqiiets, c'cr c'est uncentrc de deci¡ion qui v¡ quittei lo rágionstéohonoise.

Öet éloionement du centre de décision ounã Joublelonséquence D'une port, lo Direc'tion oorisienne seio bsoúcoup ùo¡ñ¡ ¡ntércs¡éeau dêveloo¡êrnent de:lo régio¡ rt de l'entre-oríse reoióriale',' celle.ci nc' devienf 'prv, or'unó¡on do-n¡ un ièu complFxe ò l'échçlon. notio- I

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Bullel¡n hebdômadå¡teDirecteur: Charles

du 'S.G.E.N.CULOT

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et familialc

t6 SYNDICALISME UNIVERSIlAIRE . N' 456 . 7 MARS I968